One Last Night...

L'Île Taisei. De sa courte vie, jamais le Borgne n'avait entendu parler de ce petit bout de terre se trouvant dans les terres éloignés aux confins des mers du sud. Pourtant, c'était là qu'il devait faire se rendre, non pas complaisance, mais bien pour y faire ses preuves. Une fois de plus. Comme une vieille habitude qui lui collait à la peau, c'était Dame Fuyu qui lui avait apporté son parchemin de mission. Depuis peu, lui et la vieille femme s'était lié d'avantage. Après tous, beaucoup de choses avaient changé pour eux en l'espace d'un an. De pariât, Tsumi était devenu un Ambassadeur. Mais si la raison officielle faisait l'éloge du shinobi concernant certains de ses talents précieux, cela n'en demeurait qu'un voile d'illusion cachant une vérité bien plus sombre. Car qu'importe ce qu'il pourrait faire, jamais il ne serait totalement accepté parmi les siens. Tel était son fardeau, et il en avait bien conscience.

Malgré l'aspect désagréable de la situation, cela lui convenait sur bien des aspects. Car au travers son titre, il pouvait enfin parcourir ce monde qui l'appelait du haut de cette falaise où son ancienne senseï lui avait fait par de la mission qui serait sienne. Derrière la chaîne de montagne à la neige éternelle, se trouvait un océan, dont l'immensité n'avait d'égale que le ciel. Et au cœur de ce dernier, se trouvait un petit bout de terre. Rien en comparaison de l'Isthme et ses reliefs gargantuesques, mais assez grand pour qu'un seigneur et ses gens puisse y vivre. L'objectif de tout ceci était d'une banalité sans nom. Retrouver un bien perdu ou plutôt, volé. Quelles folies les hommes étaient-ils donc capable pour quelques biens qu'ils n'emporteraient pas dans les cieux ?

L'aspect urgent de la demande poussa le Renegat a faire rapidement ses affaires, ne le poussant qu'à prendre le nécessaire vitale à la réussite de sa mission. Ses armes, quelques vêtements, une poignée de ryos peut-être ? Il plaça machinalement son arsenal dans les pans de son long manteau noir, vérifiant par deux fois que ses gantelets et ses griffes étaient fonctionnelles avant de fermer son vêtement. Il referma alors son col par un simple bouton qui lui permettait de couvrir son visage jusqu'à son œil, où des mèches cendrés dansaient à chacun de ses mouvements. Une preuve de plus du temps qui passe inlassablement et pousse au changement.

Durant son voyage, il fut des plus surpris d'atteindre le village portuaire de Taketomi avec deux jours d'avances sur ce qui était prévu. Cela lui permit de faire le tour du village, récupérant quelques vivres pour la traversée qui, sans nulle, serait des plus longues. Prenant connaissance du bateau qui le mènerait jusqu'à Uzushio, il fit part de son empressement au capitaine du navire qui ne manqua pas de faire presser le pas à son équipage pour que le shinobi connu dans l'Isthme sous le surnom du Loup Solitaire, puisse arriver sans encombre et à bon port sans perdre son avance.

La traversée fut des plus moroses. Le ciel était couvert de nuages qui ne laissaient pas passer les rayons du soleil, sans pour autant plonger le monde dans les ténèbres. Un entre-deux qui pesait lourd sur le moral de tous, mais qui, pour le Chinoike qui parcourait pour la première fois les mers du sud, n'était qu'une détail sans importance. Durant toute la durée du voyage, il avait tenu à se trouver sur le pont, profitant des embruns marins et de la ligne d'horizon qui par moment, laisser deviner la courbe de quelques îles au nom oublié tant elles étaient nombreuses. Au bout de trois jours, ils arrivèrent en territoire Uzujin après le couché du soleil.

Les bateaux n'étant pas autorisés à sortir du port après une certaine heure, le Borgne s'adonna à un peu de tourisme, s'imprégnant de cette ville aux richesses florissantes qui n'avait rien à voir avec son pays d'origine. Bien content d'avoir prit avec lui une bonne poignée de Ryo, il s'arrêta à un restaurant du port. Assit au comptoir, il s'amusa à écouter les conversations des clients, s'émerveillant devant la qualité des mets iodés que l'établissement était capable de servir. Ce fut au détour de quelques poulpes grillés, qu'il entendit un groupe de jeune gens entrain de rire à tue-tête. Lançant un œil vers eux, il s'attarda quelques minutes sur ces derniers, qui arboraient fièrement le bandeau des shinobis du pays des Tourbillon. Deux filles, dont une à la beauté resplendissante riait d'une voix cristalline alors que sa camarade, un peu plus garçonne que l'autre faisait le pitre et raconter de folles histoires parlant d'un combat contre un pirate alors que le garçon engloutissait les plats qui se présentaient devant lui avec un appétit hors norme.

Ce fut alors qu'apparu à leurs table un autre homme, vêtu d'une capuche et les cheveux coiffés étrangement. Tout dans son attitude laissait à penser une certaine arrogance qui pourtant, ne choqua pas outre mesure le Renégat qui s'arrêta dans son observation pour boire quelques gorgés de bière. Se retournant alors vers le petit groupe, il vit le nouvel arrivant sourire et détourner son regard vers lui de manière vivace avant de revenir vers la petite bande qui continuait à rire de bon cœur... Le reste de la nuit ne se résuma qu'à une nuit dans un lit confortable d'un des nombreuses auberges qui jonchaient la ville.

Se réveillant le lendemain aux aurores, le Chinoike se pressa de trouver un bateau mouillant l'ancre sur l'Ile de Taisei. Ce ne fut guère chose aisé, si bien que l'espace d'un instant, il crut que son périple allait se terminer de manière précoce, tout cela, à cause de la flemmardise de quelques marins ne voulant pas s'adonner à un voyage plus long que la moyenne. Pourtant, au détour d'une conversation, Tsumi fit la connaissance d'un homme dont l'apparence lui rappelait quelqu'un, sans arriver à pouvoir mettre un nom sur ce dernier. Hid' de son prénom, officiait sur un navire qui devait se rendre sur une île adjacente à celle de sa mission. Une aubaine pour le Renégat qui découvrit avec merveille l'immense bateau qui allait le mener jusqu'aux tréfonds des Archipels du sud.

Faisant une connaissance vivace avec le Capitaine, un petit blondinet à la personnalité exacerbée, l'Ambassadeur se délesta de toute sociabilité durant le restant de son voyage. N'étant dérangé dans sa contemplation de l'horizon que par sa nouvelle connaissance dont le curieux compagnon, un lapin blanc, fit très vite penser Tsumi à Akira et certains déboires qu'ils avaient eu avec un autre membre de son espèce. Finalement, après quelques nuits de sociabilisation forcées par l'équipage, le Capitaine concéda à mener le Borgne jusqu'à l'ile de Taisei. Deux jours plus tard, au milieu de la journée, le Chinoike posa son premier pied sur le fameux bout de terre, où un certain Shinohara Mitsuki devait attendre patiemment son arrivée.

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La région des Archipels étaient vraiment des plus belles. Déjà lors de la traversée des mers, le Chinoike n'avait su détourner son regard de la beauté de ce monde qui se dessinait devant lui, et dont, même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait su imaginer la grandeur. Mais l'heure n'était plus à la contemplation lorsque enfin, l'immense navire accosta sur l'Île de Taisei. Témoignant ses respects à l'équipage ainsi qu'au Capitaine, sans oublier l'étrange rongeur pour qui il s'était doté d'une certaine affection, Tsumi finit par poser pied à terre. Son objectif était désormais clair, se rendre auprès du commanditaire pour en apprendre plus sur le curieux objet de la mission. La suite ? Il verrait bien sur place.

Parcourant l'unique quai du petit port commerciale de l'île, le Loup solitaire demanda son chemin à quelques marchands qui lui expliquèrent qu'il n'y avait qu'une seule route jusqu'à la demeure du seigneur. Lui pointant la direction à prendre, le Borgne continua sa route en les remerciant. Malgré son envie de rester concentrer sur son objectif, le jeune homme ne put s'empêcher de contempler les merveilles que le relief exposait à son regard, plongeant tantôt dans un bambouseraie, dont le chemin sinueux finit par déboucher sur une forêt un peu plus dense. Mais si la beauté du spectacle était incommensurable, une sensation étrange le parcourait l'esprit, comme si, dans la pénombre, quelque chose, ou quelqu'un le regardait. Au fond, il s'agissait plus d'un pressentiment dont il chercha à se défaire, sans pour autant oublier que dans ces territoires, la moindre erreur pouvait être fatale, bien qu'au loin, il put entendre de l'eau s'écouler.

Que ne fut sa surprise en voyant les deux cascades qui s'écoulaient bruyamment de chaque côté d'un sentier prêt à se voir submerger par les étendues d'eaux transparentes. Jamais dans ses rêves les plus fous, il n'aurait pu imaginer pareille merveilles. Mais alors qu'il se laissait aller à quelques contemplations, il perçut une présence un peu plus loin, qui ne tarda pas à se présenter à lui. Sa surprise fut grande en voyant l'énergumène qu'il avait vu au village d'Uzushiokagure, qui ne tarda pas à lui évoquer leur précédente rencontre, non sans une pointe de crainte dans la voix. Une question rhétorique, car ses paroles furent aussitôt suivit par le lancé d'un Kunai en direction de la tête du Chinoike, qui, plus par réflexe, l'attrapa au vol par la lame, faisant s'écouler du sang le long de l'arme.

Pourquoi l'attaquait-il ? Si la question pouvait se poser, le Borgne lui, se fit très vite une raison. Que cela soit le destin ou le hasard qui les faisaient se rencontrer à nouveau, n'avait que peu d'importance à son œil. Mais le fait qu'il chercha à atteindre à sa vie en disant long sur la capacité de son vis-à-vis concernant la possibilité de dialoguer. Le temps d'un clignement, l'oeil du Loup Solitaire se teinta d'une lueur rougeâtre, scintillant comme un rubis. S'il voulait se battre, l'Ambassadeur du Clan du sang n'allait pas le décevoir.

« Hmpf... »

Dans un léger sourire caché par son haut col, le Borgne lança la lame dans les airs qui soudainement changea de direction, se dirigeant droit vers ce nouvel ennemi, accompagné d'un flot d'aiguille sanguine qui s’abattit sur l'Uzujin. Mais alors que la morsure de l'attaque semblait inévitable pour l'homme à la chevelure étrange, quelque chose d'étrange se passa sous ses yeux. Ce fut comme si... Non, il en était certains. Tout son assaut venait de transpercer son adversaire, passa littéralement au travers de son corps qui l'espace d'un instant, sembla être constitué de nuage. La surprise était de taille pour le Chinoike qui comprit très vite que le combat s'annonçait difficile. Mais il n'était pas question de flancher devant qui que ce soit. Son Clan lui faisait confiance, il ne décevrait pas son amie, pas cette fois.

Pourtant, alors qu'il prépara une nouvelle attaque, il fut de nouveau surpris par l'assaut de l'homme, dont la rapidité d'action lui permit d'envoyer une série de senbon que Tsumi ne put esquiver, si bien qu'il se contenta de se protéger avec ses avant-bras, se rendant alors compte, non sans une once de douleur, que ces derniers étaient parcouru du même type de chakra que le sien. L'impacte le repoussa de quelques centimètres, ne manquant pas d'étouffer un râle de gêne lorsque le courant lui engourdit les avant-bras. Ainsi, il allait devoir se battre contre un maître du Raiton. D'une certaine manière, cela lui plaisait.

Secouant ses bras pour faire partir l'engourdissement, il entendit les paroles de son adversaire. Vraisemblablement, l'impression d'être observé venait du jeune homme que le Borgne détailla plus en profondeur, ne pouvant s'empêcher de lui concéder qu'il avait un style vestimentaire qui lui plaisait. Peut-être était-ce les cheveux ? Mais la prestance de son opposant lui arracha un sourire alors qu'il fit tourner ses poignets dans le vide, avançant d'un ou deux pas avant de se mettre en position de combat, déchaînant les longues griffes dont le tintement si caractéristique n'annonçait rien de bon pour son adversaire.

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La force, le pouvoir et la violence. Trois faces d'un triangle qui aura à jamais changé la phase de ce monde. Bien loin d'imaginer l'ampleur que prendrait si vite cette mission, le Borgne avait pourtant fait honneur à son clan. Dame Fuyu aurait pu être fier de son protéger alors qu'il avait répondu, coup pour coup dans ce combat contre cet inconnu aux talents surnaturels. Jamais de son existence, il avait dû faire face à un tel déchaînement des éléments. De l'eau, naquît la glace, se mélangeant à la foudre pour au final plonger les deux combattants dans un déferlement de puissance, laissant libre cour à la puissance brute qu'ils possédaient en eux. Et alors que les deux orbes entrèrent en collision, l'impacte des deux forces marqua leurs environnements à jamais.

Pour le Loup Solitaire, c'était comme si son corps se mouvait tout seul, pourtant, il devait bien admettre que son adversaire se défendait un peu trop bien à son goût. Rincé par ce premier assaut, il avait joué la carte de la dissimulation, profitant de l'éclat flamboyant de la foudre pour se mettre à couvert. Il devait reprendre ses esprits un instant, toisant dans l'ombre son adversaire qui une fois encore, commandant au ciel, plongeant la scène dans une obscurité des plus imperméables. Et bien qu'il concéda à l'Uzujin l'incroyable puissance de son don, le Chinoike afficha cependant un leger sourire. Son adversaire avait décidé de changer de terrain, délaissant la lumière pour les ténèbres, plongeant les deux êtres dans une cécité handicapante. Ou du moins, le pensait-il. Car si l'obscurité troublait le commun des mortels, l'oeil du guerrier du sang, lui, voyait, les marques rougeoyantes sur le corps sur pauvre garçon. Il pouvait déceler la moindre variation de relief immaculé du liquide carmin qui s'était échappé de leurs veines pendant leur rixe. Une avantage certains, qu'il mit du temps à utiliser, laissant une certaine tension prendre place dans le cœur de sa nouvelle proie.

Se déplaçant à grande vitesse parmi les branches et autres feuillages, Tsumi se délectait de voir la peur dans les mouvements de l'étranger, jouant avec ce qui l'entourait pour créer des bruits de fausses menaces. Tantôt à droite, tantôt à gauche, il apparaissait et disparaissait comme une ombre, poussant son opposant à se mouvoir au maximum, jusqu'à ce que enfin, il finisse par apparaître devant lui, l'oeil brillant comme un soleil. D'un pas lent, il s'avança vers lui, captant son attention, alors que le Soldat des Cinq commença à envoyer une série de senbon que le Borgne dévia de ses lames avant de s'arrêter à quelques mètres de lui.

Ce fut alors qu'une voix s'éleva comme un murmure au creux de l'oreille du guerrier Uzujin, qui comprit que trop tard que la vraie menace n'était pas devant lui, mais bien dans les ombres. « Pfff touriste. » Les lames s'abattirent sur son corps, déchirant sa chair, laissant que des plaies béantes qui bientôt, laisseraient s'échapper le sang qui condamnerai le pauvre fou qui s'était décidé à le combattre. Pourtant, l'oeil avisé du Renégat constata que trop tard que rien ne s'écoulait des plaies. Lui qui était si confiant, s'était fait avoir à son propre jeu. L'image qui lui faisait face n'était pas son adversaire mais un simple clone, dont la texture se changea en air, délestant quelques éclairs qui vinrent frapper les bras du Chinoike en remontant par ses lames. Il s'en voulait, il aurait voulu bouger, mais derrière lui apparu son véritable adversaire qui n'hésita pas à user d'une nouvelle arcane inconnu. Il fit naître un épais nuage parcouru d'éclair qui s'abattit sur le Loup Solitaire, le faisant disparaître en son sein, alors que son corps se voyait propulser à plusieurs mètres.

La leçon fut des plus compliqués à avaler, pourtant, il n'avait pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Un éclair jaillit soudainement du nuage d'éclair, traçant derrière lui un rayon lumineux intense, marquant la course de Tsumi qui, s'arrêta net, un genou à terre, regardant avec un certain énervement son adversaire. Oeil pour œil, dent pour dent. Il se retrouvait, lui et son clone, encerclé par le Borgne et son double. L'assaut fut donner, et les quatre entités commencèrent à se battre, à coup de poing, de griffes, de queues et de pieds. Tout était bon pour frapper l'autre, ne faisant aucune distinction entre qui était le vrai du faux. Gagnant tous deux en vitesses, les coups s'entrechoquaient, créant des étincelles à chaque impacte, illuminant tel un trombinoscope l'altercation surréaliste des deux antagonistes qui augmentaient leurs vélocités jusqu'à ce qu'un dernier choc les firent prendre du recul.
Ils étaient à bout, essoufflés par ce combat au combien intense. Pourtant, ils devaient gagner, l'un comme l'autre. Mais tout allait se jouer dans ce dernier assaut, ils le savaient, ils devaient tout donner.

Leurs mains s'activèrent, créant les mudras nécessaires à chacune de leur technique. D'un côté, si le ciel commençait à gronder, se jonchant d'éclair toujours plus vivaces, de l'autre, c'est le sol maculé de sang qui commença à prendre vie, se mettant à tournoyer autour du Chinoike. C'était l'assaut final et ils escomptaient bien en finir une fois pour toute. Les cieux se brisèrent, laissant apparaître dans un dernier grondement une forme humaine, semblable à une main parcouru d'éclair dont les phalanges se refermèrent peu à peu en synchronisation de la main de l'Uzujin dont le visage déformé par les émotions laissait transparaître toute la puissance et l'énergie nécessaire à une telle prouesse. En face, le sang qui s'était mit en mouvement commença à prendre la forme d'un dragon à la tête unique, dont le corps disproportionné faisait honneur à la grandeur de la main céleste qui lui faisait face. Ce fut à cet instant, que les deux monstres surnaturelles s'abattirent l'un sur l'autre. La mort de la l'autre, pour seule raison.

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Etait-ce une mauvaise blague ? Ou un coup de ce destin qui n'arrêtait pas de se jouer d'eux ? Le Borgne n'avait pas comprit comment son adversaire avait pu s'en sortir, ni même pourquoi, son attaque avait échoué ainsi. Dans le chaos de cet affrontement, un éclair avait jaillit du ciel, se muant en un monstre intangibles dont la force eût pourtant raison des deux assauts. L'espace d'un instant, la voûte céleste s'était déchiré, ramenant après la tempête, le calme de l'île. Prostré face contre sol, le corps en position animale, prêt à continuer son combat, le Chinoike s'arrêta soudainement, comprenant, que tout ceci, n'était pas l'oeuvre de son adversaire du jour.

La surprise put se lire sur son visage, l'oeil écarquillé, il voyait celui qu'il considérait comme bien plus qu'un ami, se dressant d'une condescendance des plus anormales devant les deux shinobis. Peut-être était-ce dû au changement de comportement de celui qui n'avait voulu tuer un pauvre gibier par empathie, mais le Borgne sentit que quelque chose n'allait pas. Une chose s'était brisé et avait recouvert l'âme de celui qu'il pouvait, le pensait-il considérer comme un frère. L'Uchiha se mit à parler, et ses mots ne respiraient que dédain et mépris. Une douche froide pour le shinobi qui voyait en ce comportement, tout ce qui avait eu raison de son Clan.

Obnubilé par le changement de comportement de son ami, il ne vit pas la main tendue par son adversaire. Une main qu'il ne saisit qu'au bout d'un instant pour jauger les intentions de ce dernier qui, malgré la rixe qu'il y avait lieu, semblait dorénavant bien plus concerné par l'état d'Akira que par la fin de ce combat. Enfin debout, il resta silencieux, écoutant la pauvre scène de ménage entre les deux hommes. Tout cela lui semblait surréaliste. Comment était-il possible qu'une telle situation arrive ? Confus, il comprit cependant que le lien qui l'unissait à l'albinos était de la même nature que celui avec son adversaire. L'ami de mon ami et mon ami ? Un revirement de situation qui le laissait songeur, alors que tout semblait partir en drame.

L'inconnu proposa alors de passer la nuit sur son bateau. Une idée qui était pour le moins alléchante aux vues de tout ce qu'il venait de se passer. Un bon repos, sous le couvert d'une paix momentanée n'était pas pour lui déplaire, lui qui s'était fait attaquer sans véritable raison, ou du moins, si, il y en avait une, encore et toujours l'appât du gain. Toujours immobile, Tsumi regarda son ami qui lui tournait le dos, alors que Batsu lui faisait face, silencieuse comme à son habitude. Paisiblement, il brisa la distance qui le séparait de son camarade, enroulant son bras autour de son épaule, alors que sa tête vint se poser sur l'autre, le serrant un moment contre lui avant de le regarder droit dans les yeux, constatant avec beaucoup de tristesse qu'une nouvelle virgule s'était ajouté à ses pupilles.
Doucement, il glissa sa main sur sa joue, lui souriant légèrement avant de le serrer contre lui.

« Je suis désolé... Désolé de ne pas avoir été présent pour toi... » Il se retira, l'oeil toujours figé dans ses pupilles qui pouvaient lui donner la mort à tout instant. « Je me suis beaucoup inquiété pour toi... Visiblement j'avais raison de l'être... Viens avec nous Akira... Ne reste pas seul sur ce chemin là... » Il lui posa sa main sur son cœur, affichant un sourire plus prononcé. « Puis, concrètement, comment feras-tu si tu te retrouves à devoir combattre un lapin sans moi ? » Il se mit à rire, passant à côté de son ami en direction de cet adversaire qui lui proposait un moment de répit, se retournant pour voir si son alter-ego le suivait. « Alors ?... Te fais pas prier, viens. On a des choses à se raconter je crois... »

La balle était dans son camp.

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Le temps passe et les esprits changent. Le monde comme les hommes se retrouvent un jour à devoir faire face à l'existence. Certains choix sont fait, d'autres réfutés. Mais dans ce tumulte, l'âme choisit sa voie, se laissant happer ou non par les ténèbres, fil d’Ariane de ce Clan que l'histoire avait opposé à celui du Borgne, qui écouta, dans le silence, les paroles de son ami. Dans ce discours, il y avait le fond et la forme, et si la seconde était brute, presque incisive, la première quant à elle n'exprimait rien d'autre que l'amour et l'affection que l'Albinos pouvait avoir aussi bien pour Tsumi que cet adversaire. Il n'en fallait pas plus pour le Renégat pour calmer son appréhension concernant l'Uzujin dont les paroles résumèrent parfaitement la situation. Encore une fois, il était question de mission et de devoir. La preuve que certains actes, bien qu'offert à la caste des Uchiha n'était qu'un fléau généralisé aux shinobis.

Laissant son ami passer devant lui, ils se rendirent tous trois vers l'embarcation de « l'élu des Dieux ». Un surnom qui remplissait de question l'esprit du Chinoike, profitant de fermer la marche pour regarder un peu mieux son ancien opposant. Ils devaient avoir le même âge, légèrement plus musclé que lui, cependant, quelque chose en lui évoquait quelque chose d'animale. Peut-être la queue de serpent de mer qui commença à faire sa vie en dansant de droite à gauche selon le bon vouloir de Sanada. Une particularité intéressante pour le Borgne qui apposa sa main sur son œil manquant. Car après tout, si l'on avait réussi à greffer une appendice animale sur un humain, ne pourrait-on pas lui offrir à nouveau un œil ? L'idée lui traversa l'esprit, alors qu'ils arrivèrent sur une côte abrupte, avec en contre-bas le fameux navire.

Alors que Sanada leur souhaitaient la bienvenu, Tsumi ne put s'empêcher de s'arrêter avant de monter à bord. Observant, vérifiant autour de lui, l'embarcation, les endroits où des tireurs embusqués pouvaient se trouvaient. Car bien que l'Uzujin parlait de pouvoir s'enfuir sans trop de problème, le Loup Solitaire lui avait pris pour habitude la prudence, préférant connaître tous les détails du terrain où il allait dormir avant de se « reposer ». Une particularité propre aux Clans Indépendants pensa-t-il alors qu'Akira commença à vouloir les soigner, provoquant un petit pique de la part du Soldat des Cinq qui ne laissa pas le Borgne de marbre, qui pour seule réponse, présenta son bras, vierge de toute marque et de tout maux. Une façon de dire que contrairement à lui, il n'avait pas besoin de qui que ce soit pour se soigner.

Regardant toujours l'horizon, le Chinoike écouta attentivement les propos du Masamune, notant dans sa mémoire où se trouvait quoi sur ce bout de bois flottant qui n'avait rien à voir avec le puissant navire sur lequel il était venu. Mais au final, qu'importait vraiment. Il avait un endroit où passer la nuit et surtout, il avait retrouvé son ami.

« Hmpf... »

Telle fut sa seule réponse à la seconde pique du Soldat, accompagné d'un léger sourire qui disait clairement « Quand tu veux on se fait la revanche. » Valait-il pas mieux cela que garder une quelconque rancune ? Visiblement fatigué, son ancien adversaire choisit de se reposer, les laissant seuls dans un silence pesant, alors que Tsumi continuait à regarder l'horizon, guettant la moindre forme d'hostilité avant que son œil ne se dirigea vers son ami.

« ...alors... Tu me racontes comment s'est passé ton retour et ce qu'il s'est passé ?... »

Aussitôt dit, il quitta son poste de guet, s'asseyant aux côtés de l'Uchiha, retirant un bout de sa veste, laissant apparaître une plaie béante au niveau de son épaule, vérifiant bien que l'autre ne voit pas cette blessure qu'il n'avait pas réussi à résorber.

« Tu m'as manqué en tout cas... Ca fait du bien de te revoir. »

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Un appel jeté au vent. Quelque chose avait irrémédiablement changé dans le cœur de son ami. Un constat qui le poussa à le laisser s'endormir, jaugeant préférable de rester un temps seul avec ses pensées. Allait-il se reposer avec tout ce qui venait d'arriver ? Le Chinoike, malgré les apparences, était plein de nerf, ne pouvant trouver les bras de Morphée, il se décida à s'éclipser un moment, cherchant quelques hauteurs pour profiter de la vue et comprendre son environnement. Et lorsqu'il trouva la cime d'un arbre des plus majestueux, son œil ne put que contempler les richesses qui s'offraient à lui.

C'était un monde aux antipodes de l'Isthme, où la richesse et l’opulence semblaient couler à flots avec une déraison qui donnait presque le vertige. Péniblement, le Borgne s'imagina le Clan vivant dans une telle allégresse et cela lui donna une sensation étrange. Depuis quand pensait-il plus à l'avenir des siens qu'au moment présent ? Il laissa de côté ses réflexions inhabituelles, s'imprégnant de tout ce qui l'entourait alors que des lumières commençaient à s'allumer sur toute la cité d'argent qui devint encore plus somptueuse. Allait-il partir de son côté mener l'enquête ? Il n'en avait pas le cœur, pas ce soir et puis, ils avaient décidé à demi-mots qu'ils réaliseraient cette mission ensemble, et d'un certain côté, cela le rassurait. Il y a des obstacles dans la vie qui nécessite de l'aide.

Finissant par trouver le sommeil très tard dans la nuit, c'est aux aurores que l'Ambassadeur Chinoike se réveilla, l'oeil acerbe, tandis qu'il avait prédit l'arrivée des hommes de leur commanditaire. D'un geste chaleureux, il les salua, acceptant de les suivre sans autres attentes. D'un simple regard, le trio s'était mit en marche, accompagné d'hommes à l'allure noble, enfermés dans des cages d'acier qui devaient leur donner le sentiment de pouvoir faire face à tout. Cruelle illusion surtout lorsque l'on connaissait les attributs de ce trio qui avançait vers le palais.

Mais l'escorte n'entama en rien le côté agréable de cette visite guidée de ce village dont les richesses semblaient encore plus impressionnantes vus de près. Une douce balade, qui n'empêcha pas au Borgne de voir que certains choses ne collaient déjà pas. Préférant garder ses réflexions pour plus tard, ils firent la rencontre d'un homme des plus austères aux cheveux grisonnants. De prima bord, il semblait servir le seigneur et connaître plus que bien le labyrinthe qu'était la maison de ce dernier. Cela ne manqua pas de marquer l'esprit du jeune homme qui regardait et scrutait les moindres détails qui pouvaient s'avérer utile. Et dans son investigation, il ne vit pas de suite pourtant l'imposante armoire à glace qui était emmitouflé dans une armure encore plus imposante que celle des autres gardes. Une véritable statue de métal, dont le travail d'orfèvre pouvait pousser au respect même les néophytes.  

Une porte s'ouvrit alors sur une pièce, avec tout au fond, le commanditaire de cette mission. L'homme qui s'était fait voler et dont l'allure trahissait la richesse. Tout en lui respirait une certaine condescendance qui ne manqua pas de rappeler aux Chinoike la raison pour laquelle il devait bien faire les choses. S'emparer d'un allié de la sorte pourrait être très favorable à son clan, il ne devait pas faire dans la demi-mesure, même si son hôte était des plus désagréables. Un savant mélange entre Avarice et Envie qui ne manquèrent pas de faire hurler la voix de Yokubou dans ma tête. Le serpent avait reconnu un de ses sujets.

Finissant d'écouter Mitsuki-sama, Tsumi fut assez étonné de voir que Sanada se contenta de s'incliner respectueusement avant de se faire raccompagné à la sortie. Visiblement, le Soldat des Cinq n'était pas de ceux appréciant ce genre d'échange pourtant obligatoire dans ce type de mission. Et si d'un côté, le Borgne le comprenait, d'un autre, il ne pouvait se permettre de ne pas chercher des réponses, là où ils pouvaient en avoir, peut-être, plus facilement. S'avançant d'un pas avant de présenter ses respects, l'Ambassadeur commença à parler, ne voyant pas si son ami était resté ou avait préféré suivre l'Uzujin. Dans les deux cas, le Loup Solitaire comptait bel et bien avoir des réponses à certaines de ses questions.

« J'aurais en effet quelques questions à vous poser. Sachant que vous devez être un homme très prit, je ferais vite et tenterai d'être concis. Vous dites que vous avez été volé le soir d'un banquet, aussi il nous faudrait la liste de vos invités, avec les personnes ayant la possibilité de se balader dans le palais sans éveiller le moindre soupçon. Je me doute qu'un homme tel que vous n'aurez pas permit à tout ses invités d'aller et venir sans escorte. J'aurais également besoin de voir le lieu du larcin, si possible, accompagné par votre Majordome qui semble si bien connaître votre demeure. Je ne met pas en doute l'enquête qu'on dû déjà réaliser vos hommes, mais j'aimerai faire mon propre avis si vous le permettez bien sûr. »

Il s'inclina avec respect, avant de se relever promptement.

« Oh et bien sûr, j'aimerai aussi avoir une liste des personnes connaissant l'importance et l'emplacement de ce coffret. Nul doute que si un voleur s'est introduit dans ce palais remplit de richesse et n'a volé que cet artefact, c'était qu'il était au courant de son emplacement mais surtout de la valeur de l'objet qu'il contient... »

Encore une fois, il courba l'échine, attendant patiemment la réponse à ses questions mais également la possibilité de voir par lui-même le lieu du crime.

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Un sourire se dessina sur son visage alors que le seigneur concéda à ses requêtes. Un coup de poker qu'il n'était pas sûr de voir porter ses fruits avec l'attitude de ses camarades qui aurait pu mettre à mal la suite de la mission. Mais Tsumi avait apprit, un peu en autodidacte à apprendre l'art d'obtenir ce qu'il souhaite en se pliant aux étiquettes de ce monde. Remerciant dans ses pensées aussi bien Etsu que Kirei pour leurs enseignements, il se redressa, notant dans un coin de sa tête tous les éléments qui venaient de lui être fournis par leur commanditaire. La liste des suspects se rétrécissait et en même temps, restait incommensurablement longue pour le Chinoike.

Se voyant congédier d'une manière assez banale, il n'en fit pas cas, préférant s'incliner à nouveau respectueusement, reculant de quelques pas avant de se relever pour tourner le dos au seigneur et de retrouver ses camarades. Les portes se refermèrent ainsi derrière lui, le laissant à la contemplation de cet endroit qui ne ressemblait en rien à là où il vivait. Marchant lentement, il constata avec un certain intérêt la beauté des objets de décorations aussi bien que des différents tableaux et ornements qui jonchaient les couloirs labyrinthique qui, après s'être rapidement perdu, le menèrent jusqu'à la Cour où une tension plus que palpable se fit sentir.

Gardant le silence, il vit Sanada désireux de partir pour une auberge. C'était une bonne idée en soit, même si le Chinoike se doutait qu'il devait y avoir anguille sous roche avec l'ami d'Akira qui ne semblait pas au point en terme de relations politiques. D'un côté, il aurait menti en disant que ne pas l'avoir dans les pattes le dérangeait et puis, cela leur permettrait de couvrir plus de terrain en moins de temps. Ce fut alors qu'il entendit l'arrivée du Majordome, s'inclinant en retour, il récupéra les listes, jaugeant d'un œil rapide les différents noms présents sur cette dernière avant de l'en remercier avec un sourire discret mais sincère. Vint alors la question de savoir s'il irait seul ou à plusieurs voir la scène de crime. Sanada déjà sur le départ, il ne restait plus qu'Akira et malgré son comportement étrange, il était certains pour le Loup Solitaire que son intelligence serait plus qu'appréciable en cet instant. Se dirigeant vers lui, il lui posa une main sur l'épaule, l'invitant à laisser le Soldat des Cinq pour se rendre sur les lieux du crimes. Attendant son approbation, Tsumi emboîta le pas au Majordome après avoir ranger les listes dans une poche intérieur de son manteau. Sur le chemin, l'oeil du Renégat se laissa aller à la contemplation, marquant dans un coin de son cerveau aussi bien le trajet, que sa promiscuité avec les différentes pièces qu'ils pouvaient rencontrer.

« C'est un endroit magnifique... Vous servez la famille depuis combien de temps maintenant ? » Attendant la réponse du majordome il poursuivit directement. « Je vois... Je me doute que vous devez avoir vu beaucoup de choses entre ses murs et devait connaître toutes les personnes qui vivent et travaille ici... » Attendant que son vis-à-vis réagisse, il enchaîna par la suite. « N'y voyait aucune indiscrétion de ma part, mais je me doute qu'un homme tel que vous a dû bien réfléchir à des suspects potentiels... Accepteriez-vous de me faire part de vos réflexions ? Un avis comme le vôtre nous aiderait grandement dans la résolution de cette affaire. »

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Bien que le Majordome eût été d'une grande aide concernant les diverses listes, mais surtout en tant que guide, le Chinoike ne put s'empêcher de marquer sa déception lorsqu'il apprit que le Seigneur des lieux lui avait demandé de ne dire mot sur son propre ressentit. Un fait des plus étranges, dont il ne se permit pas pour autant de le remettre en question. Il comprenait mieux que quiconque le poids de la servitude et ne se serait pas permit de mettre l'homme dans une position désagréable. À la place, il se contenta de l'écouter répondre à ses questions ainsi qu'à celles de son ami, prenant note de toutes les péripéties que le vieil homme avait gardé en mémoire.

« L'Aoziu... C'est noté, je vous remercie. » répondit-il en s'inclinant légèrement. Tout au long de la traversée du domaine jusqu'au lieu du larcin, Tsumi n'avait eu de cesse de regarder autour de lui, analysant du mieux qu'il pu les différentes possibilités d'accès à l'intérieur de l'édifice. Plusieurs voies semblaient toutes choisis pour y parvenir, cependant, ce ne restait que des hypothèses en attendant de voir la scène de crime. Et que ne fut pas sa surprise en voyant que deux gardes étaient encore présents, et que la chambre-forte, plus si forte que cela, détenait encore en son sein nombres de merveilles en tout genres. Une particularité qui lui fit croiser les bras, regardant les deux gardes assez rapidement, tandis qu'il prit la suite jusqu'à l'intérieur de la pièce.

D'un rapide coup d'oeil, on pouvait aisément voir que le seul accès ne pouvait être que la porte. Pas de fenêtres, ni d'ouvertures de quelques natures que ce soit... Un casse-tête qui en disait long sur les capacités du malandrin. Doucement, le Borgne s'approcha d'Akira, lui murmurant de jeter un œil plus « approfondis » sur la salle, tandis qu'il m'approcha de la porte, vérifiant l'état des serrures pour voir si elles n'avaient pas des traces de forçage, avant de se relever et de se rendre au niveau du creux où se trouvait le coffret. Notant la taille du renfoncement, il arriva à estimer celle du coffret. Décidément, quelque chose n'allait pas dans cet endroit. Etait-ce l'état de la pièce en générale ? Ou l'étonnante facilité avec laquelle le vol avait l'air d'être réalisé ? Pensif, Tsumi laissa son camarade finir sa propre inspection avant de se rapprocher du majordome.

« Je suppose que l'endroit est plus souvent fermé qu'ouvert... Par conséquent, qui sont ceux qui possèdent la clé de la porte ? Et concernant le coffret, était-il lui aussi sécurisé ? » Attendant qu'Akira lui fasse un signe, le Chinoike continua de faire la conversation au majordome, mais également aux gardes, leur demandant le temps de leurs services, l'heure à laquelle la relève était prévu ce soir-là, mais surtout, pourquoi les richesses du seigneur étaient encore présentes dans la pièce ? Beaucoup de questions en soient, même si ce qui l'intéressait maintenant, n'était autre que ce qu'avait pu trouver l'albinos...

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