Y avait-il réellement marqué "babysitter" sur le front de la Nozomo ? Par moment, elle se le demandait. Voilà que le Haut Conseiller lui avait refilé l'importante – ou pas – tâche de se charger de la punition d'une gamine ayant foutu le bordel dans la prison de Suna. Sérieusement ? Non, il n'y a pas moyen. Jamais Hinagiku ne partirait à la recherche d'une gamine plutôt que d'accomplir ces grands desseins, d'autant plus qu'elle avait des projets pour les jours à venir. Il était temps pour elle d'assurer son avenir, de s'accaparer toutes les cartes qu'il était possible d'obtenir afin de sécuriser son duel contre un bijuu. Pour cela, s'assurer les faveurs du culte d'Ichibi était, pour elle, un bon début.
Une fois le soleil à son zénith, elle quitta le village. Enfin... pas encore. En chemin, elle avait ramassé – ou s'était faite emmerder par – une gamine en mal de mission, qui voulait absolument en accomplir une pour on ne sait quelle raison. À vrai dire, le motif de la jeunette n'intéressait pas vraiment Hina, contrairement à son identité. Elle apprit qu'il s'agissait de la gamine que sa Grande-Seigneurie-Diva-Akihiko souhait punir pour ses... hauts faits. Si la guerrière ne comptait pas chercher ladite gamine d'elle-même, elle n'avait cependant rien contre le fait qu'elle vienne expérimenter les joies du cassage de gueule de son plein gré. Une pierre deux coups. Cependant, Hina avait préféré mettre les points sur les i avant même de l'embarquer en dehors du village caché.
–– Que tu sues, saignes ou pleures, je serais pas là pour te ramasser. J'suis pas ta mère. Tu veux venir, tu te gères.
Avec de la chance, peut-être que la mission sera suffisamment horrible pour qu'elle n'ait pas à la punir de ses propres mains. Compte tenu du rang apposé à celle-ci par le client, il y avait de fortes chances que ce soit le cas.
Satisfaite du déroulement des événements, Hina s'en alla traverser le reste du pays du vent, d'abord pour atteindre le temps du culte d'Ichibi où se trouvait le commanditaire de la mission. La petite sembla immédiatement surprise ; elle s'attendait probablement à une promenade de santé en dehors du village. Pas de chance ! Ce n'était pas dans les projets de la Nozomo.
–– À partir de là, cache ton bandeau et tous les signes qui montrent que t'appartiens à Suna. Si des indésirables l'apprennent, t'auras des emmerdes.
Elle appliqua son propre avertissement à la lettre, dissimulant la plaque forgée arborant le syombole de Suna sous sa tunique. Après quoi, elle partit négocier brièvement avec le commanditaire, rencontrant par la même occasion une autre femme venue demander la même mission. Sérieusement ? Depuis quand le kidnapping était en vogue ? Soit. Tant que personne ne s'attribuait son mérite à elle, Hina n'allait pas demander de comptes.
Une fois les modalités réglées, un trio entièrement féminin put être formé ; une brute épaisse à la subtilité aussi inexistante que sa violence était reconnue, une gamine un peu folle et suffisamment pour problématique pour refiler des cheveux blancs au Haut Conseiller, et une illustre inconnue dont Hina n'avait guère connaissance pour le moment, laquelle attirait pourtant quelques faveurs du commanditaire. Rien de bien méchant à signaler, en somme, si ce n'est un groupe au potentiel destructeur un peu trop élevé. Groupe qui pouvait maintenant prendre la route pour le monastère caché de la Forêt Figée de Takatorikozan.
–– Hina. Et vos noms ? Je vais pas vous appeler "blondinette" et "brunette" pendant toute l'opération, quand même ?
Par la même occasion, elle avait jugé bon de jauger la prudence de la jeune sunajin l'accompagnant. Allait-elle révéler son nom complet et potentiellement créer un drame, ou allait-elle faire preuve de jugeote ? Hinagiku appréhendait la suite des événements. Mais pour l'heure, elle se focalisa majoritairement sur l'itinéraire à suivre ainsi que sur la présence d'éventuels pièges ou de potentielles vigies sur leur chemin.
–– M'enfin. Je vous conseille de faire gaffe où vous mettez les pieds, sait-on jamais. Et surtout, n'hésitez pas à buter la moindre personne que vous remarquez en train de nous épier. Ca nous évitera des problèmes.
Avec ça, elles pouvaient enfin avancer à bonne allure, n'est-ce pas ?
Dans la Forêt Figée de Takatorikozan se trouve le monastère fortifié d'Iwako. Un lieu austère, pauvre mais digne, occupé par des moines-guerriers vivants en autarcie, qui recueillent parfois les orphelins. Ou les orphelines. Il y a une douzaine d'années, ils ont ainsi secouru une jeune enfant abandonnée, qu'ils nommèrent Itoe. Elle est à présent devenue une splendide adolescente, qui deviendra sans doute une femme splendide qui se destinent à la prêtrise.
Le Culte d'Ichibi du village voisin d'Akisa voit en elle le parfait présent pour leur Dieu, un sacrifice qui leur ferait gagner les faveurs du clan Kaigan ! Hélas, ils ne peuvent assaillir le monastère. Introduisez-vous dans la place forte et arracher la jeune fille à son écrin mystique !
Commanditaire :Jûzo Ibuki, Chef du Culte d'Ichibi d'Akisa
Que fais-tu Tsuya ? Pourquoi as-tu accepté ce job ? .... Pour t'éloigner de ta famille pendant un moment oui... mais cela servira leurs intérêts... Tu quittais le campement familiale au petit matin, direction l'un des temples du culte de Shukaku. Ton "père" t'as demandé de prouver ta loyauté envers la famille en remplissant cette mission. Des prêtre de Shukaku demandent le sacrifice d'une innocente. Cette perspective te répugne. Tu ne cautionne plus ces méthodes barbares et cette mission donne de l'eau à ton moulin. En secret, tu prépare ta rébellion. Joue le jeu pour le moment. Ton sabre à la ceinture, tu te rends jusqu'au temple. Tu es déjà venue ici. Un lieu que tu déteste parmi tant d'autres, haut lieu du culte, les Kaigan y ont parfois quelques affaires à régler. La tombe de ta bien aimée n'est pas loin... Mais tu sais que son corps ne s'y trouve pas, elle est redevenue sable et est retournée à Shukaku.
Un air grave sur le visage, tu rentre dans le temple. Tu es la première arrivée. Jûzo, le chef du culte de la région, un homme chauve et borgne, autrefois un puissant combattant, t’ accueil avec la distinction qu'il doit aux Kaigan, c'est à dire avec de nombreuses courbettes et autres. Il t'indique que les deux autres personnes ne sont pas encore arrivés, mais que tu peux te sustenter de fruits en les attendant. Hors la faim ne te tenaille pas... Du moins pas ce genre de faim. Non, tu as faim de changement. Alors que tu attends les autres, le prêtre t'explique le but de la mission. S'infiltrer dans le temple fortifié d'Iwako et kidnapper une certaine Itoe destinée à sacrifier sa vie pour la gloire de Shukaku. Il t'affirme que ton identité ne sera pas révélée aux autres personnes engagées pour ce travail. Justement, l'on annonce leur arrivée. Après un soupir, tu termine le thé que l'on t'as servis avant de suivre le prêtre dans l'entrée.
Les autres engagés sont là. Tu les détails rapidement. L'une est une femme un peu plus âgée que toi, des yeux et des cheveux de feu. Elle porte une tenue sombre et un air peu enclin à la discussion. La seconde est une adolescente, environ l'âge que tu avais quand tu as due tuer Midori lors du combat rituel. Leurs visages ne te disait absolument rien, elles n'étaient donc pas du coin. Au moins tu ne fera pas la mission avec des cultistes endoctrinés ou pire des Kaigan. La femme aux cheveux rouges négocia quelques termes avec Jûzo dont tu ne connais pas la teneur. En attendant, tu te contente, bras croisés, de toiser les deux femmes. Une équipe exclusivement féminines donc ? Voilà qui était originale pour kidnapper une fille. Après un instant, nous sortions du temple, ce n'est qu'une fois à l'extérieur que la rouge se présentât. Sa voix, comme sa présentation étaient comme sa tenue : austère. Mais tu suppose que les humains ont tous différentes manières de s'exprimer. Les deux inconnues ne semblaient pas se connaitre bien qu'elles soient arrivés ensemble. "Hina" était donc le prénom de la rouge. Elle se permit même de vous donner un conseil... Si t'avais survécu au sein d'une famille Kaigan, ce genre d'avertissement était bien inutile. tu ne le prenais donc pas pour toi.
"Nagaï Kitsuna. Je suis originaire d'un petit village de la région des plaines fertiles. Je prends bonne note de votre avertissement Hina-san."
Dis-tu avant de t’incliner respectueusement. Rien de mieux que de jouer le rôle que tu t'es créé. Celui d'une kunoichi un peu linotte. On ne sait jamais sur qui on peut tomber dans ce genre de missions. Missions dont la possibilité de la saboter t'effleura l'esprit un instant. Après tout, ne serait-ce pas là une manière de t'opposer au ambitions des Kaigan ?
Comment faire une grimace mena à trente murs Kaigan Tsuya, Nozomo HInagiku et Tomei Ena
Ena avait réussi à avoir l'autorisation de la Nozomo pour la suivre. Elle était donc prête à faire cette mission qui les attendait. Au départ, elle n'était pas vraiment certaine de la manœuvre ou de la marche à suivre et ni même des raisons qui l'avaient poussée à demander cette mission avec la guerrière du clan Nozomo. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'elle voulait se tester. Elle voulait savoir si elle pouvait oui ou non bel et bien être utile à Yuuki-chan en mission. Il était donc évident, surtout depuis son dernier échec, qu'il fallait mettre son nouvel entraînement à l'épreuve. Se pousser aux limites de ce que son corps pouvait faire. Le seul hic c’était qu’au village, elle n’y arrivait pas, pas autant qu’elle l’aurait voulu.
Les paroles de la femme firent sourire la petite blonde. Oui. Bien sûr que oui.
« ahah ! J’ai pas besoin d’une deuxième mère – elle me laisserait probablement crever au bout de mon sang dans le désert si je me plantais en mission – et j’suis pas là juste pour faire bonne figure. T’vas voir : ces putains d’ennemis, ils vont en chier. J’le jure. »
Le voyage se passa sans encombre, jusqu’au commanditaire et au deux sunajins se joignit une inconnue à la chevelure brunette. L’ordre fut donné, toutes furent prêtes à partir. Ena comprise. Sur le chemin, la jonin pris le temps de révéler une partie de son nom. Mais lorsque que la jeune genin fut appelée, elle éclata de rire avant de dire :
« Boarf ! Blondinette ça ma va bien. C’pas comme si on était copine non ? De toute façon, c’est pas important. Blondinette ou autre chose, je vais me reconnaître. »
Ce n’était peut-être pas ce que voulais les deux femmes, mais voilà. Ena n’était pas là pour se faire des copines mais pour cramer des moines et enlever une jolie prêtresse qui ne devait pas être à moitié aussi majestueuse, magnifique et parfaite que Yuuki-chan.
« Alors là ! C’sûr. J’veux tester des nouveaux trucs qui piquent un peu – beaucoup. OH ! Dites, j’ai le droit d’incinérer tout le temple ? Y’aura pas de soucis, les moins vont s’enfuir, sauf s’ils sont méga cons et qu’ils se disent qu’ils peuvent survivre aux flammes … Oh … Dites … ça sent quoi du moine qui brûle ? Est-ce que c’est plus … divin (elle fit une petite grimace pour démontrer qu’elle n’était pas certaine du choix de mot, car la chaire qui brulent n’avait pas particulièrement une bonne odeur) que les civils ? »
Elle savait bien sûr que ce n’tait pas un questionnement normal, mais elle n’en avait rien à cirer pour l’heure. Elle décida donc de fermer sa bouche pour le reste du voyage, du moins elle, elle tenta, car après quelques minutes de voyage elle ajouta :
« Hey, pensez-vous que les moines voudraient enlever Yuuki-chan ? Parce qu’y sont pas prêts s’ils essaient. J’les ferai boire le sang en me servant de leur tripes comme verre ... »
La jeune Tomei camouflait son anxiété d’une mission de cette envergure sous des phrases similaires, des questions plus morbides les unes que les autres. Elle portait peu attention à son environnement et tentait de chasser de son esprit les images qui lentement remontaient dans sa conscience.
Avec ceci, les choses sérieuses pouvaient enfin commencer. Chacune s'était introduite à sa manière. Hina, elle, eût d'ailleurs la bonne surprise de constater que la petite sunajin l'accompagnant n'était pas totalement idiote puisqu'elle n'avait pas révélé son nom complet. Bien que cela fusse probablement le fruit de l'insouciance, de la folie ou peut-être même d'un certain retard mental, ça ne changeait rien au fait que c'était un bon point que la Nozomo pouvait lui accorder. Quant à cette Kitsuna, sa présentation semblait bien spontanée, indiquant qu'elle était soit préparée à dissimuler sa véritable identité, soit qu'elle n'avait tout simplement pas menti. Peu importe quelle était la réponse à ce mystère, la guerrière ne s'en préoccupait guère. Ce n'était pas ses affaires.
Au final, il fut plutôt aisé pour le trio d'avancer. En tout cas, Hina ne fut pas en mesure de repérer quelque espion que ce soit sur le chemin du monastère. Pourtant, s'il y en avait eu un, il était évident qu'il aurait été attiré par les propos de blondinette. L'odeur d'un moine qui brûle, hein ? L'espace d'un instant, Hinagiku se mit à réfléchir sérieusement à la question. Pour elle qui préférait fracasser plutôt qu'incinérer, la question n'était peut-être pas si idiote. À moins que ce soit le propre des brutes sans cervelle de se poser ce genre de questions puisque, étrangement, Kitsuna ne semblait pas la plus accomodée à ce genre de propos. Peut-être que Hina se trompait, mais c'était l'impression qu'elle avait eu sur le coup.
–– Je dirais que ça a la même odeur que n'importe quel autre bouffon en train de brûler. Ce que je suis curieuse d'entendre, à défaut, c'est leurs cris d'agonie quand ils n'auront plus le moindre os en un seul morceau.
En un sens, cette petite était marrante. Pourquoi est-ce que Princesse Akihiko voulait la punir, déjà ? Pour la Nozomo, c'était déjà de l'histoire ancienne. Peut-être venait-elle de se trouver une partenaire de jeu, en espérant que cela ne fasse pas fuir la troisième variable de cette merveilleuse équation.
–– Du coup... On a blondinette qui peut faire cramer des trucs, moi qui peux défoncer tout ce qui bouge avec mes poings... Et toi, Kitsuna ? J'te demande pas de révéler tous tes secrets, juste de résumer grossièrement pour qu'on puisse se coordonner.
Peu après cette demande, Hina consulta rapidement la carte pour confirmer la position du groupe. Apparemment, le monastère ne se trouvait plus qu'à quelques minutes. À partir de là, elle se mit à agir avec bien plus de prudence, prêtant dorénavant une oreille attentive à son environnement plus qu'aux propos hilarants de la petite blonde.
–– Dans tous les cas, même si j'aimerais rentrer par la porte principale et défier les moines un par un, c'est sûrement pas la bonne idée. Quelqu'un peut faire des repérages sans trop se faire capter ?
Un peu plus loin, derrière de multiples rangées d'arbres, on pouvait déjà observer les murs de pierre du monastère qui s'élevaient fièrement au coeur de ce lieu naturel. À partir d'ici, le moindre faux pas était susceptible de les faire repérer.
Ces paroles de pure amabilité échangées, le groupe se mit en route. Tu suivais celle qui se présentait comme "Hina" un peu en retrait. La femme aux cheveux rouges semblait être tout désignée à diriger le groupe ce qui n'étais pas pour te déplaire. La blondinette encore inconnue semblait prête à en découdre, parlant même de "cramer du prêtre". Maitrisait elle le Katon ? Hina semblait plus apte à tabasser du prêtre. Tu ignorais d'où venais mes deux équipières, mais elles semblaient très belliqueuse, te rappelant par aspects certains Kaigan. Elles semblaient d'ailleurs très à l'aise pour se déplacer dans le sable, choses que tu notas. Seuls les habitants du désert étaient habitués à se déplacer dans les paysages sablonneux. Étaient-elles originaires des environs ? Mais elles ne semblaient pas se connaitre plus que cela. Et si c'était des Sunajin ? Tu devais te montrer prudente... Autrement la situation deviendrait compliqué.
Hina te questionna sur tes compétences. Devais-tu leur révéler tes compétences de Kaigan ? Cela éveillerait de nombreux soupçons. La réputation des Kaigan n'était pas des plus radieuses. Tu choisissais de taire cet aspect de tes compétences au cas où. Simple précaution bien sure... Tu espérais cependant ne pas avoir à les utiliser... Cela rendrais ton mensonge caduc et ces demoiselles se méfieraient de toi.
"Je suis assez douée avec une épée et... Et il y a des éclairs qui sortent de mes mains parfois. En fait je suis pas une grande shinobi. On dit qu'il y a des gens qui sont capables de changer leur corps entier en sable. Vous en pensez quoi vous ?"
La question était plus destinée à connaitre l'avis de tes équipières au cas où tu devrais utiliser tes capacités plus que savoir ce qu'elles pensaient des Kaigan. Personne n'aimait les Kaigan, toi en particulier. Ta haine des Kaigan était un secret que tu ne partageais avec personne. Tu songeais à beaucoup de solutions pour te sortir de cette situation de plus en plus désastreuse. Cette mission pourrait-elle être une opportunité ? Tu devais te faire des allier avant ça. L'idée te trottais depuis un moment dans la tête.
Rapidement, nous arrivions au niveau du temple fortifié. Une véritable forteresse difficile à prendre... Mais rien n'était impossible. Tu pourrais passer par les interstices de la porte pour t'infiltrer dans le temple... et après ? Tu te retrouverais seule dans le temple face à des moines-guerriers. Ce n'étais peut être pas la meilleure solution. Hina venait justement de proposer de faire du repérage autour du temple.
"Hum... Je ne pense pas que nous avons été suivi. Et oui nous pourrions mener l'enquête... Ou bien nous enfonçons la porte et on attaque de front ?... Cela dit ça ne fait pas très ninja..."
Comment faire une grimace mena à trente murs Kaigan Tsuya, Nozomo HInagiku et Tomei Ena
Selon Hina, l'odeur devait être la même autant pour les moines que n'importe qui d'autre. Triste constat pour la jeune fille qui espétait se faire une nouvelle histoire à raconter. En fait, plus qu'un triste constat, c'était un peu un appel à la réalité. Par contre, les paroles qui suivirent allumèrent un petit sourire sur son visage pâle. Les cris d'agonie, étaient-ils différents d'une personne à une autre ? Jamais elle ne c'était réellement penchée sur la question ... Mais ce ne fut pas long avant qu'elle ajoute qu'elle s'y connaissait en taijutsu.
"Mais ... Mais je sais aussi faire du fuuton ! Je fais plus qu bien crâmer les trucs ! et ... j'ai au moins une technique Doton aussi ... pour protéger Yuuki-chan. Bon, Yuuki-chan n'est pas là et j'ai quand même la technique, alors, je peux bien m'en servir pour protéger quelqu'un d'autre, mais ... okay bon ..."
L'étrangère intervint aussi, parlant d'éclairs et d'épée. Raiton, donc. Pourtant, sa dernière question laissa la jeune genin perplexe. Elle parlait des Serika ou des Kaigan là ? qu'importait réellement. Ces affinités particulières que possédaient les grands clans du sekai, c'était bien, certes, mais fallait être chanceux pour les maîtriser. Elle-même aurait pu avoir cette chance, celle de manier le verre, mais jamais ce talent ne s'était manifesté chez elle, à la grande déception de ses parents.
"Sable, feu, verre, acier, bois ... qu'importe. Est-ce qu'ils savent tuer ? C'est ça l'important, non ? Savoir tuer et savoir bien le faire. Après, la façon de faire, C'est comme tu peux non ? Moi je peux faire bruler, alors je fais bruler. Hina défonce des gueules et toi tu les découpe en morceau. Alors ça change quoi le sable ?"
Elle avait envie de rajouter "et le verre". Son ton amer montrait très clairement que le sujet ne lui plaisait pas. Jalouse ? un peu. Elle aurait voulu maitriser le verre comme les autres Tomei. Elle aurait voulu que ses parents puissent être fier d'une chose chez elle, mais ce n'était pas le cas et il faudrait s'y faire.
"Moi, j'ai pas de mal avec ce plan."
Oui, bon, enfoncer la porte, ce n'était pas ninja, mais oh comment satisafaisant.
"Je ne fais pas dans le subtile avec mes techniques, alors moi, ça me va d'y aller en mode destruction de masse et foutage de gueule - et de moines. Comme j'ai dit, je vois pas le mal. On saura certaine de pas avoir de mauvaise surprise, si on les tue tous un à un. La mission dit pas que le temple doit rester debout après notre passage."
Situé non-loin la frontière de la région de la Forêt Figée de Yakatorikozan et de la Cote d'Omui, le petit village d'Akisa ne payait guère de mine. Situé dans un immense anfractuosité rocheuse, une balafre au milieu d'un massif de rocs poudreux brûlés par le soleil, il comportait essentiellement des habitations troglodytes mais surtout une source cachée au fond d'une grotte, justifiant à elle seule l'existence du village.
Un peu trop à l'écart des rares routes commerciales (éminemment dangereuse dans le région servant de fief au brutal clan Kaigan), elle n'était pas non plus complètement isolé pour ceux qui connaissait le pays. Les kunoichi n'eurent donc aucun mal à trouver la petite ville nichée dans les ombres de falaise inhospitalière. Par foi ou par intérêt, le village disposait d'un magnifique temple dédié à Ichibi, creusé à même le flan de la montagne. Cependant, même si l'endroit monolithique restait impressionnant, c'était autre chose pour sa congrégation, disparate et majoritairement vieillissante. Le temple sentait la poussière et le déclin. Voilà pourquoi son Haut-Prieur, Jûzo Ibuki, avait décidé de prendre les choses en mains
Ce fut lui qui reçut les kunoichi dans lesquelles il avait investit tout le denier du culte. La première à se présenter fut Kaigan Tsuya. Immédiatement, le vieux homme s'agenouilla devant la jeune femme, une des Elues de son Dieu. "Votre présence à elle seule est une bénédiction en ces lieux oubliés de tous... Le Souffle de Vie et de Mort du Désert a donc bien entendu ma supplique !" Il en avait presque les larmes au yeux. Très vite, Tsuya compris pourquoi : ici, dans ce lieu à l’écart et sans le moindre intérêt stratégique, le Culte se délitait. Le clan Kaigan ne devait guère se soucier de cet endroit et encore moins de ses habitants : il n'y avait pas grand chose à en tirer.
Le vieux prétre jura le secret (bien qu'étonné par le soucis de discrétion d'une Élue qui aurait dû clamer son ascendance et sa sainteté) : après tout qui était-il pour juger une honorée Kaigan ? Il l'accompagna ensuite pour rencontrer les autres ninjas ayant répondu à son appel. Non ! A celui de son Dieu ! Sa congrégation allait être sauvé, richesse et gloire allait enfin revenir à Akisa ! Le vieillard desséché s'inclina poliment (mais moins qu'avec Tsuya) devant les nouvelles arrivantes, tout sourire. Que des femmes ! C'était parfait !
Heureusement, les sunajin avaient pensées à camoufler leur origine. Dans cette région, elles n'étaient guère les bienvenues et le vieux moines se serrait sans doute fait une joie d'offrir plus de sacrifice à son Dieu. Bon, pas qu'il en ai vraiment les moyens : Hinagiku remarqua vite que le si terrible Culte d'Ichibi était ici réduit à quelques vieillards radotant et une poignées de novices à l'air déjà blasé qui ne respirait pas vraiment la foi des fanatiques..
Jûzo Ibuki s'empressa donc de donner un maximum d'informations aux kunoichi. "Bienvenue au Temple des Vents Desséchants, servant humblement le Seigneur du Désert." salua le vieux bonze, les conduisant dans une alcôve rocheuse où ils pourraient converser en toute discrétion. "Mon message était assez clair, je pense... A ma grande honte, je dois confesser être trop vieux pour me charger moi-même de... l'acquisition d'un digne sacrifice pour Notre Seigneur. Les moines supérieurs sont aussi âgés que moi et hélas, notre jeunesse... pas assez formé et trop mollassonne pour cette tâche. Nous avons donc décidé de faire appel à des professionnels."
Il soupira, lança un regard d'excuse à Tsuya. "Il faut se rendre à l'évidence... Il ne se passe pas grand chose à Akisa. La Sainte Foi décline, les habitants et même nos novices négligent de plus les plus les rites, au profil de choses bassement matérielles, comme se battre pour savoir qui a le plus de chèvres ou quelle noble famille doit avoir la plus grande ration d'eau. Nos appels aux Élus du clan Kaigan sont restés lettres- mortes jusqu'à présent, sans doute espèrent-ils que nous affrontions nos problèmes et triomphons par la Foi..."
Son sourire se fit soudain plus sournois, ses yeux s’allumèrent, presque fou. Pendant un instant, les ninja purent deviner sous les hardes d'un vieux prêtre décatit le fanatique et amateur de sacrifice qu'il avait dû être dans sa jeunesse. "Et cette Foi, grâce à vous, nous allons la raviver ! Un digne sacrifice attirera sans doute les bonnes grâce du Seigneur des Vents et des Sables, ainsi que celle de sa Sainte Famille ! Voilà pourquoi vous devez vous emparez de la jeune Itoe, que ces impies blasphémateur d'Iwako ont recueillit. On raconte qu'elle a justement survécu à un assaut des Saints Chasseurs du Désert. Elle appartient donc à notre Dieu."
Il déplia une vieille carte, peu précise et dessinée à la main. L'encre avait un petit coté rougeâtre. Du sang ? "Quelques vallées plus loin, au sommet du Mont de l'Espoir Incertain se trouve le monastère fortifié d'Iwako. Les écrits mentionnent qu'un Seigneur local avait fait don de son plus inexpugnable bastion à ce culte impie, qui prônent une formation âpre du corps et de l'esprit, mais non dans le but de servir un Dieu dans de nobles conquêtes, mais pour venir en aide aux faibles. C'est... dérangeant. Et ironique. Alors que mon ordre s'affaiblissait, celui des impies se renforçait... Et me voilà, en plein disgrâce, à mendier votre aide..."
Jûzo Ibuki soupira de nouveau, avant de poursuivre ses explications. "L'endroit est une forteresse, remplit de moine-guerriers qui ont forgés leur corps comme une arme. Pour ma maigre congrégation, même un simple enlèvement serait du suicide. Mais aussi vaillant que soit ses hérétiques, ils ne feront pas le poids contre vous ! Je sens en vous la bénédiction du Seigneur du Désert ! Ah, vous reconnaîtrez facilement Eito : ses cheveux sont d'une blondeur pâle qui rappelle le plus beau sable fin sous le soleil de midi et ses yeux bleus sont deux lacs d'eau pure. Une enfant délicieuse et chérie par ces sales païens. Quelle chance d'ailleurs que vous soyez toutes des kunoichi ! Cela garanti que le sacrifice restera pur..." Après que les kunoichi l'eut questionné, le moine souhaita bonne chance à l'équipe en terme ampoulés et plein de bénédictions un poil malsaines de son Dieu sanguinaire.
Trouver le monastère d'Iwako serait plutôt simple : après tout, au sommet d'une montagne, il ne se cachait pas, défiant quiconque de se lancer à l'assaut de ses murs de pierre. Y pénétrait était par contre une autre histoire. C'était une congrégation très fermée et pieuse, formant des moines-guerriers qui allaient ensuite parcourir le monde pour aider leur prochain. Malgré leur coté altruiste, les bonzes tenaient à leur secret et dans cette région ravagé par les Kaigan, n'accordaient pas leur confiance facilement.
De jour, sur ces montagnes désolés écrasé par le soleil, il faudrait être un génie de l'infiltration pour ne pas se faire remarquer : les moines "punissaient" leur novice en leur faisant monter la garde en plein cagnard sur les remparts imposant de leur sanctuaire. Quelques questions aux habitants du village d'Akisa apprirent deux-trois choses de plus aux kunoichi. Une semaine sur deux, un bonze surnommé l’Économe descendait avec quelques sbires bien musclés faire ses courses au village (et une fois, avec Eito parmi ses gens). Apparemment, il se murmurait que l'autre semaine, il osait se rendre au village de l'autre vallée, Sutekika. Un repaire de voleurs et de bons à rien, sales et consanguin. Rien à voir avec Akisa, évidemment !
Sinon, il arrivait que des marchands et caravaniers se rendent au temple pour demander une escorte de moine guerriers. C'était plutôt rare, mais le monastère avait déjà accédé à pareille requête pour renflouer ses caisses. Une fois, les habitants avaient eut la visite de quelques moinillons en goguette, qui s'étaient apparemment "esquivés" nuitamment du temple et de ses corvées. A peine installé à la taverne en train de s'autocongratuler de leur virée réussit que la porte s'était ouverte avec fracas devant deux moines-guerriers de haut-rang : Yoite Hana, la terrible Rectrice d'Iwako, dont la légende raconte qu'elle peut sentir le péché de votre âme et Shushi Âmu, le colossal Maître des Novices dont on raconte qu'il a déjà brisé la nuque à un lion des montagnes d'un coup de poing.
Comment faire une grimace mena à trente murs Kaigan Tsuya, Nozomo HInagiku et Tomei Ena
Bon, ça commençait avec beaucoup de blabla. Les raisons du pourquoi et les leçons d’histoire, Ena s’en foutait. Elle avait même perdu le fil de la discussion à deux trois reprises. Elle avait pourtant bien compris l’essentiel : Trouver une madame, une jeune madame – son âge – et de la rapporter. La raison pourquoi, ce n’était pas de ses oignons à elle. Tout ce qu’elle voulait c’était un bon combat et voilà tout. Et avec Hinagiku comme chef de mission, ç’était assuré !
Elle avait laissé le vieux radoter encore et encore. Enfin, jusqu’à ce qu’Hinagiku lui foute un coup de coude dans les côtes pour la ramener à l’ordre.
« Ça veut rien dire d’être une fille. Je veux dire … Moi j’aime Koko-chan. Et Koko-chan, c’est une fille. Mais oui, okay. J’ai pas le droit d’y toucher non plus. Mais vous inquiétez, j’aime juste Koko, les autres filles, ça vaut rien pour moi, donc y’aura pas de problème avec Itoe. »
Okayyyy. Ena disait les choses telle qu’elles l’étaient … C’était bon signe, non ? Peut-être pas. Elle avait au moins tenté de rassurer le vieux monsieur en lui faisant savoir que la seule chose qui l’intéressait c’était la délicieuse Élue d’Élune … Élue, Élune, c’était drôle à quel point ça se ressemblait. Un peu de sérieux.
Par contre, le vieux avait trop parlé. Vraiment trop et Ena n’était même plus certaine de la mission. Alors, elle se décida de faire un résumé plutôt … basique de ce qu’elle devait faire.
« Donc, on rentre, on tue le plus de ses connards, on vous ramène votre meuf et vous la sacrifiez et nous on a fini. Ou est-ce qu’on part avant le sacrifice. Si c’est un sacrifice par le feu, est-ce que je peux m’en occuper ? Je suis bonne avec le feu. Non, mais pas juste bonne. Je suis genre VRAIMENT bonne. »
Elle s’égarait un peu, mais elle avait les pupilles qui brillaient à la mention de brûler vivant quelqu’un d’innocent … À chacun ses fantaisies, il fallait dire. Puis, une fois tout mis aux clairs avec le vieux cultiste, les trois femmes prirent la direction de la sortie, mais il semblait que le vieux plissé n’en avait pas fini … En tout cas avec l’étrangère. Il lui demanda de rester pour discuter. Ena s’en foutait, décidant d’hausser les épaules, alors qu’Hinagiku mentionna qu’elles allaient l’attendre devant le temple.
Évidemment, en attendant, Ena se posa contre le mur avec un immense soupir. Elle voulait de l’action et voilà tout. Alors qu’elle patientait bien calmement, elle vit, au loin, des silhouettes familières, dont une qui était plus que familière. Elle en connaissait les dimensions exactes. Pas le choix. Cette gracile marche, cette fine taille et ses courts cheveux … Koko-chan. C’était koko-chan. Ena en déduisit donc qu’elle voyait les silhouettes du schtroumf et d’Honoka aussi. Et leurs marionnettes. Ouais c’était ça avoir des marionnettistes. La bande avait l’air encore plus grosse qu’elle l’était réellement. Mirai annonça à Hinagiku qu’elle ne pouvait rester. Il prenait donc la tête de cette mission. Bon, okay. RETOURNEMENT DE SITUATION. Mais si Ena pourvait être avec sa fleur des oasis, alors ce n’était pas réellement un problème en soi.
« Koko-chan ! »
Elle prit la jeune fille dans ses bras la serrant bien fort. Elle était très heureuse de trouver sa tendre à cet endroit. Alors qu’Hinagiku parlait fit un long ‘’résumé’’ des informations à Mirai et Honoka, Ena en profita pour échanger des platitudes avec sa douce, voulant la protéger de la réalité de la mission. De toute façon, tout le monde savait que ce n’était pas Ena qui pourrait rapporter les infos du vieux. Une fois le tout régler, L’équipe Kagayaku opta donc pour aller dans le village glander le plus d’information possible par rapport à leur destination. Ena ne fut pas très utile, puisqu’elle ne lâchait pas des yeux sa belle fleur des oasis.
Pour faire simple, l’équipe Kagayaku eut à être déployée alors qu’on demandait en urgence le retrait d’une femme du clan Nozomo, que Koko-chan ne connaissait pas. Le senpai de l’équipe devait forcément se douter de qui c’était, ou au moins trouver les informations nécessaires à son identification. Très honnêtement, Koko ne pouvait pas moins se préoccuper de ce détail, bien trop excitée à rejoindre le fameux lance-flammes de son coeur.
Elle était déjà prête à partir, comme on lui avait demandé avant la rencontre de se préparer pour ne pas perdre de temps. Sautillante et pleine d’énergie, elle partait avec son équipe (particulièrement nombreuse, mais en même temps tout aussi réduite) et gambadait aux côtés d’Honoka jusqu’à arriver dans le désert, où le sable risquait d’entrer dans ses petites chaussures si elle s’amusait à jouer plus longtemps à la grenouille. «Faites attention au sable pour ne pas en avoir dans vos chaussettes! J’aime bien le sable, mais ça pique beaucoup!» La petite infirmière fit cependant très attention à rester près d’Honoka et loin de l’horrible bête aux allures de chevalier démon. «On va bien s’amuser, j’en suis sûre! Tu es contente de sortir, toi aussi?»
«J’ai hâte d’aller voir le temple! Vous aussi?» Après avoir retrouvé Ena, c’était très certainement la deuxième affaire d’intérêt pour elle dans toute cette mission. Kidnapper quelqu’un ne la mettait pas très à l’aise alors elle préférait ne pas y penser et se dire qu’elle resterait probablement en retrait le temps que le reste de l’équipe Lueur puisse mettre la main sur leur cible (dont elle ne connaissait, pour l’instant, strictement rien). En revanche, elle avait hâte de mener son équipe jusqu’au temple (car forcément, elle serait devant pour ne rien manquer) pour voir ce que les autres dieux avaient dans le ventre et à quel point Elune serait bien plus vénérable que la quelconque divinité à rabais des sables.
Arrivée finalement à l’endroit, elle reconnut au loin le fragment manquant (mais aussi son préféré) de leur équipe. Sautillant encore plus de joie, elle se mit à courir pour rejoindre Ena, prête à lui demander tout ce qu’elle savait sur la mission, mais surtout le temple, mais surtout surtout surtout si elle avait hâte de partir à l’aventure avec elle. «Ena-chan! ♡ Tu es prête pour aller voir le temple? J’ai hâte de voir le temple! On va partir à l’aventure ensemble!» Dit-elle après lui avoir rendu son gros câlin.
Koko semblait super motivée, mais elle ne sut pas se préoccuper de la suite des évènements, laissant son chef et son aînée gérer la situation d’Hinagiku et la collecte d’information. On ferait forcément un topo avant de partir pour que tout le monde s’entende, alors elle avait du temps pour farfouiller le temple actuel où beaucoup de vieux monsieurs vivent, et même faire un peu le tour en visitant.
Elle prendra donc la main d’Ena pour l’attirer avec elle, ne sachant pas où elle irait mais sachant qu’elle aimerait ça. «Tu viens avec moi? Je veux explorer tout de suite!»
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Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: CHUNIN - RANG B Ryos: 790 Expérience: (2279/1200)
Il n'y avait pas une journée où on pouvait être tranquille en ce moment, surtout depuis que j'avais été affectée à l'équipe Kagayaku. C'était fini la glandouille notamment parce que j'avais mon petit chien de garde personnel en la personne de Mirai Shirogane et il était pas prêt à me raté au moindre faux pas. Est-ce que cela me tracassait outre mesure? Pas vraiment. Je me marrais d'avance parce que c'était son devoir de gérer Ena ou la petite Koko. Autant pour la dernière, je m'inquiétais pas, autant la première... M'enfin, ils avaient un grain tous les deux, peut-être qu'au final, ils étaient bien assortis. Et si il se ramassait... baaaah peut-être qu'il redescendrait de son petit piédestal, bien que je redoutais qu'il fût un peu trop fier pour cela. Je le voyais bien me foutre la merde sur le dos.
Pour être honnête, ce qui m'emmerdait le plus, c'était l'objet même de la mission. On devait bosser pour des fanatiques religieux qui désiraient chopper une gamine pour la sacrifier à Shukkaku. Et là, j'étais certaine que cela faisait tilt dans votre tête n'est-ce pas? Qui disait maniaque de Ichibi, disait Kaigan. A tous les coups, le dingo allait m'empoisonner tout le long de notre mission et j'étais même presque étonnée qu'il eut accepté de bosser avec des gars qui avaient des pratiques qui frôlaient celles des zélés de mon ancien clan. Fallait dire que je causais à personne de cette partie de mon passé. Même mon père Yukio ne voulait rien savoir comme si ça pouvait effacer le fait que j'avais le sang de ces types dans les veines. Mais à dire vrai, je pensais qu'il était terrifié par la vérité. La mienne. Celle de mon enfance. Ce que l'on avait pu attendre de moi. Je savais pas si c'était une chance, mais je me souvenais pas de tout. D'une part parce que c'était trop lointain, d'autre part parce que de toutes manières, je me souvenais de pas grand chose mais... des brides ouais. Les plus sales généralement et pas le genre de truc qu'on avait le désir de partager.
Du coup, voilà notre joyeuse bande de tarés en route dans les plaines désertiques pour participer à un kidnapping à la con. Une belle connerie, et pourtant j'étais croyante. Mais fallait pas s'attendre à ce qu'une ancienne sacrifiée soit totalement d'accord pour que la même merde soit souhaitée à une autre. Surtout à une gamine. Bon, moi j'avais été encore plus jeune que ça et j'avais eu du bol d'être sauvé. Est-ce que ça me foutait les boules? Non. La seule chose dont j'étais certaine, c'était qu'on élevait pas les Kaigan avec la peur de la mort. On l'acceptait et on se considérait tous comme des sacrifices à Shukkaku. On était donc jamais vraiment perdant dans l'histoire. Après, je disais pas que tous acceptait le truc gentiment mais puisqu'on était endoctriné.... on était pas nombreux à moufeter. Les Shirogane m'avaient montré qu'il existait une autre voie, une autre façon de vivre. Pas certaine que je devais réellement les remercier quand on voyait les saloperies qui me tombaient sur le coin de la gueule. Heureusement pour moi, j'étais pas pétrie d'ambitions de dingues et je me contentais des plaisirs simples.
Je me tenais aux côtés de Koko pendant le voyage. Elle semblait être pourvu d'un optimisme de dingue, le genre que j'aurais aimé avoir en fait. Alors qu'elle me tapait la causette, je la regardais du coin de l’œil avec la clope au bec. Je me résignais cependant à prendre mon calepin pour lui réponde, tournant les feuilles pour en trouver une vierge sur laquelle écrire.
" Oui. J'aime bien voyager. "
Simple. Concis. J'en faisais pas des caisses. J'aurais pu rajouter un "je crois" à mon texte parce qu'en fait, c'était l'impression que j'avais. Aimer bouger ailleurs. Voir des paysages. Il me semblait que je devais aimer ça.
" Je suis pas fan des moines, mais j'aime le calme des Temples. "
En fait, je crois que j'avais un soucis avec tout ce qui était les donneurs de morales. Curieux, hein? Au fil des kilomètres, on rejoignit la ville et on finit par voir se dessiner la silhouette du temple de ceux qui avaient réclamés l'aide des shinobis. Pour l'affaire, on avait dû planquer nos plaques et personnellement, j'avais enturbanné ma marionnette de telle façon qu'on ne la distinguait pas. Cela faisait plutôt gros bagage ou colis suspect. Fallait pas non plus qu'on eut l'air trop marionnettiste... enfin, pour mon cas en tout cas. Je préférais la jouer discret. On fut rejoint par la Nozomo que je connaissais que légèrement. Elle fit le résumé de l'histoire, des informations qu'elle avait obtenu en nous mentionnant qu'on devrait réussir en obtenir bien plus au village. D'ailleurs, les deux gamines qui s'étaient sautés dans les bras s’embarrassèrent pas de nous attendre. Mouais... ça s'annonçait chiant.
▬ ft. SHIROGANE Honoka, TOMEI Ena, KUSARIBE Konomi
Année 16 : Au grand dam de Mirai, l'équipe Kagayaku est envoyé sur une mission au service du Culte d'Ichibi ! Contenant avec peine sa haine des fanatiques du démon à queue, le Shirogane exige paradoxalement de son équipe, un parfait sang froid quant à leur tâche : capturer et offrir aux prêtres sanguinaires, une innocente et jeune pieuse du Temple d'Iwako. Parviendront-ils à conserver des nerfs d'acier ou les émotions prendront-elles le contrôle de leurs esprits ? Rien n'est moins sûr...
Cette mission puait la mise à l’épreuve.
Une fois de plus, Ibushi avait confié à Mirai une tâche dont il se serait bien passé mais qu’il n’avait pu refuser sous peine de bannissement. Le vieux Shirogane avait pris l’habitude de faire peser cette menace sur les épaules de son petit-fils, à chaque fois qu’il exigeait de lui une parfaite obéissance. Le problème, c’est que le Jounin avait cumulé tant de bévues et de critiques au sein du clan, qu’il savait pertinemment que sa place parmi eux ne tenait qu’à un fil. Et le fil en question, se prénommait Ibushi Shirogane. Mirai avait donc plutôt intérêt à se montrer docile lorsque celui-ci lui donnait un ordre. En échange, le vieux fermait les yeux sur un tas de trucs pas net et s’arrangeait pour que le reste du clan regarde ailleurs quand il s’agissait de ses affaires. On pouvait donc dire que les deux hommes se renvoyaient suffisamment l’ascenseur pour que chacun tire bénéfice de cette relation.
Cette fois-ci cependant, il s’agissait d’un cas particulier : Il y a un peu moins d’un an maintenant, Mirai avait fait la promesse à Ibushi de cesser d’attaquer les Kaigan et de chercher à démanteler le Culte d’Ichibi. Bien qu’il partageait son aversion pour ces maudits fanatiques, les actions de son petit-fils pouvaient au mieux précipiter sa mort, au pire diriger la colère des hommes des sables vers Suna. Et lui, mieux que quiconque, savait pertinemment quel genre de tragédies en découleraient. Mirai avait donc dû ravaler sa haine et mettre en dormance sa quête de vengeance.
S’il s’était plus ou moins bien tenu à carreau les derniers mois, Ibushi n’avait toujours pas l’assurance que son petit-fils avait réellement tirer un trait sur sa vendetta. Aussi avait-ilsauté sur l’occasion de l’envoyer à la rencontre du Culte d’Ichibi dès qu’il avait entendu parler de cette mission. Grâce à sa relation de proximité avec le Kazekage, il avait ainsi réussi à remplacer au dernier moment l’équipe actuel par celle de Mirai. Hinagiku Nozomo et Tsuya Kaigan avaient donc été convoqué de toute urgence par le Conseil de Suna pour être affecté à une autre mission. Quant à son petit-fils et la team Kagayaku, ils avaient été mobilisés en trombe et envoyé au temple dans le seul but de confronter Mirai à ses vieux démons.
Enfin tout ça, c’était ce que Mirai imaginait. Car en réalité, le Shirogane n’avait pas de preuves concrètes pour valider son scénario. Des suspicions, une intuition et un savoir étendu sur la psychologie des marionnettistes -et de son grand-père en particulier- étaient les seuls éléments à sa disposition pour le convaincre. Autrement dit, tout ceci pouvait être le fruit de sa paranoïa comme une vérité avérée. Malheureusement, on n’aurait probablement jamais le fin mot de toute cette histoire.
« Je hais le sable. Je hais les temples et je hais le Culte d’Ichibi. »
Voilà à peu près les deux seules phrases qui sortirent de la bouche de Mirai tout au long du voyage jusqu’à leur arrivée. De quoi plomber suffisamment l’ambiance pour que même Konomi soit obligée de se murer dans le silence. Difficile de discuter avec une muette qui doit écrire sur un calepin pour vous répondre et un marionnettiste d’une humeur massacrante. Heureusement pour la jeune kunoichi, elle retrouva bien vite le sourire lorsque son « dragon » de copine lui tomba dessus à peine arrivée au temple. A ses côtés la Jounin qu'il devait remplacer.
« Bon, tu nous briefe sur la mission et je me casse. Si je met les pieds dans ce foutu temple va y avoir un carnage. Honoka, tu prends ton calepin et tu notes, les gamines peuvent bien vagabonder comme elles veulent, toi vu ton passif, je t’interdis d’y mettre les pieds. »
Si le ton de Mirai pouvait facilement mettre en colère, il suffisait de croiser son regard pour bien comprendre qu’il était prêt à décapiter n’importe qui au premier mot de travers. Ses yeux lançaient tellement d’éclairs qu’on pouvait facilement imaginer le Shirogane attaquer même ses alliés sans crier gare. Au vu de sa réputation et de la marionnette à tête de squelette qui l’accompagnait, mieux valait donc filer doux tant qu’il n’était pas calmé. Ainsi donc, la Nozomo se contrôla du mieux qu’elle put pour ne pas lui en mettre une et s’exécuta avant de lever le camp avec -ou sans, Mirai n’aurait su le dire tellement il s’en fichait- la jeune Kaigan.
« Que ce soit bien claire, on expédie ça et on rentre. Si j’en vois un seul copiner avec le Culte ou la cible, je l'enferme dans le sarcophage de Gaikotsu. Pas d’état d’âme et aucun débordement affectif ok ?! »
Le message valait autant pour le couple Ena/Koko-chan que pour Honoka. C’était un avertissement du type « je ne suis pas d’humeur, j’ai pas envie d’être là, je me force pour pas foirer la mission alors faites pareil ». Heureusement pour tout le monde, l’équipe Kagayaku connaissait un peu Mirai désormais et savait reconnaître les moments où il parlait en qualité de chef. Tout comme elles étaient parfaitement capables à présent, de lire entre les lignes pour bien percevoir la menace qui pesait derrière ses paroles. Mieux valait donc que la bouillante Tomei et la Kaigan rebelle ravalent leurs potentiels désaccords pour le bien de tous.
Mirai choisi de ne pas participer aux interrogatoires dans le village d'Akisa et préféra même quitter le village pour établir un campement en retrait dans une caverne à un kilomètre de là. Il avait missionné les kunoichi d'obtenir discrètement des informations sur le monastère d'Iwako et de revenir à la nuit tombée pour lui faire un topo. Bien évidemment, aucune d'entre-elles ne devaient arborer le symbole de Suna ou tout élément trahissant leurs natures de ninja. Cette mission de capture ne pouvait fonctionner que sous le couvert d'une discrétion parfaitement maîtrisée et pour cela, passer incognito était encore la meilleure stratégie. En suivant cette philosophie, le marionnettiste était donc hors-jeu d'office car la seule présence d'Oni Gaikotsu suffirait à mettre tout le village en alerte. Evidemment à son arrivée, il avait gaspiller du temps et du chakra en maquillant son pantin pour qu'il paraisse parfaitement humain, mais il estima que maintenir sa technique toute une journée aurait été un gaspillage d'énergie et qu'il valait donc mieux laisser faire le reste de l'équipe. De son côté, il réfléchirai à la meilleure tactique pour kidnapper leur cible et la ramener au Culte en limitant un maximum les affrontements inutiles. Même si Mirai était du genre belliqueux, il estimait qu'exterminer les moines d'Iwako aurait rendu service aux fanatiques d'Ichibi. Ce qui pour lui, aurait été la goutte de trop.
[HRP] :
- Après avoir reçu les informations, Mirai et Oni Gaikotsu vont s'installer dans une caverne dans les montagnes sur la route du temple d'Iwako. Les filles ont quartier libre pour enquêter dans le village.
Oni Gaikotsu 【Démon Squelette】
Rang : B Quantité : 1 Fonction : Marionnette Secondaire Description : L’allure démoniaque de ce pantin n’est pas le fruit du hasard. Avec la création d’Oni Gaikotsu, Mirai cristallisa ses peurs d’enfant et ses angoisses d’adulte pour donner naissance à une marionnette terrifiante. Si la plupart du temps, Oni Gaikotsu porte une longue cape rouge qui recouvre son corps du haut de son crâne jusqu'au sol, cela ne l'empêche pas de manier son épée à double tranchant et un solide bouclier. Peu de gens restent alors de marbre face à ce cauchemar mécanique. Toutefois, un œil averti pourra déceler un sombre secret derrière cette carcasse intimidante : des interstices entre les plaques, permettent de voir à l'intérieur de la machine. Un fin connaisseur en déduira qu'il s'agit là du Sarcophage de la marionnette et comprendra que ces orifices ont deux utilités. D'abord, ils sont suffisamment grands pour laisser passer la lame d'un katana mais pas assez large pour en faire de même avec un kunai ou un shuriken. Ensuite, quiconque se trouvant à l'intérieur pourra avoir une vue suffisante de l'extérieur pour épier les alentours depuis le ventre de la bête. En somme, la parfaite cachette pour un marionnettiste.
(déguisé en être humain grâce au Maquillage du Pantin)
Aniki Ichigo 【Ichigo mon frère】
Rang : B Quantité : 1 Fonction : Marionnette Principale Description : La marionnette fétiche de Mirai est aussi redoutable que dérangeante. Derrière son visage aux allures juvéniles elle cache deux lames mortelles dont elle use et abuse pour faire un carnage. Ainsi son katana est utilisé de concert avec un tanto comme "main gauche" mais aussi et surtout, comme surin. En général, Ichigo est habillé d'une grande robe noire qui couvre son corps du menton jusqu'aux pieds mais il n'est pas rare qu'il soit habillé comme un ninja lorsqu'on l'emmène en mission. Affublé d'un bandeau frontal, le commun des mortels le confond alors très facilement avec un jeune Genin.
Options Actuelles : Aspect Humain Armes Supplémentaires Arsenal : Katana Tanto Mensurations : 1m50 55 kilos
(caché à l'intérieur du sarcophage d'Oni)
Technique Utilisée :
PANTANPEINTO 【MAQUILLAGE DU PANTIN】
DOMAINE :
Hiden Shirogane, Genjutsu
RANG :
B
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Cette technique permet de faire agir la marionnette comme une véritable personne, en lui donnant des gestes plus naturels, et un aspect trompeur. L'utilisateur peut même la faire parler pour plus d'effet. Tant que cette technique est active, les fils de chakra sont parfaitement invisibles. Si la marionnette dispose de l'option Aspect Humain, il devient alors impossible de la distinguer de l'utilisateur, à moins d'être un senseur ou de l'observer grâce à un byakugan, ce qui révèle les fils de chakra. Si la marionnette n'est pas de forme humanoïde, cette technique permet de la faire passer pour un animal correspondant à sa forme globale. Cette technique reste active tant que le souhaite l'utilisateur, mais la marionnette risque de révéler sa nature mécanique si la elle subit des dégâts.
L'intervention d'Ena perplexifia un peu le vieux Jûzo Ubuki. Son culte vénérait un Bijuu, Dieu du Désert amateur de sacrifice et très orienté sur la survie du plus fort. Autant dire que le vieux moine n'était pas un parangon d'ouverture d'esprit. Mais le vieillard était conscient qu'il devait employer des armes impies, mendier l'aide de vil shinobi pour réussir sa mission divine et restaurer l'honneur et la prospérité de sa congrégation. Il ignora donc soigneusement les paroles contre-natures et troublante de la kunoichi, maugréant dans sa barbe une prière pour son âme dévoyée.
Le rude prêcheur dédia même une timide sourire à la bouillante sunajin, ravis de son enthousiasme. "L'ardeur de votre jeunesse brûle comme les feux du soleil sur le désert. Il existe des châtiments par les flammes ou le dessèchement, quand le pécheur est attaché nu en plein désert, mais ce ne sera pas le cas. Pour la jeune Itoe cependant, il s'agira d'un sacrifice rituel très traditionnel où son sang doit se répendre sur le sable. De fait, il ne peut être exécuté que par un membre de notre foi... Mais vous êtes la bienvenue pour y assister, si la chose vous intéresse."
Le prêtre d'Ichibi s'inclina bien bas, donnant congé aux ninjas. Elles avaient carte-blanche : seul lui importait la "livraison" de son cadeau divin, intact. La lumière cru du désert, à la sortie du temple monolithique était à la fois cru mais dérangeante. Brûlante et chassant les ombres insidieuses du sanctuaire décrépis, les odeurs lourdes de vieil encens et les murmures des sectateurs avides de sacrifice. La Lumière après les Ténèbres. Mais c'était aussi un feu brûlant, accusateur et écrasant, faisant ressentir tout le poids injuste de leur mission aux kunoichi : s'emparer d'une enfant pour l'offrir en holocauste à une secte décatie...
Et une nouvelle lumière, plus douce, lunaire vint se mêler à se tableau. Avec une joie infantile, Ena reconnu Kusaribe Konomi, toujours aussi joyeuse et aventureuse. Elle était accompagnée de Shirogane Honoka, portant son fardeau de bois, de métal et de meurtre enturbanné sur l'épaule et de son maître Shirogane Mirai (qui n'avait qu'une hâte : expédier le briefing et se tirer d'ici). Après quelques explications, il apparut qu'en haut-lieu on avait modifié l'équipe en charge de cette mission sordide.
Plus âgée et posée que les deux jeunes gamines excitée de son équipe, Honoka fleurait là la bonne vieille mise à l'épreuve façon Suna. Pour elle et sans doute la petite Kusaribe. Ou peut-être une thérapie de choc pour son amnésie... Allez savoir. Mirai de son coté pensait de même (notamment pour lui-même) et pris bien vite ses dispositions pour quitter les lieux et établir un camp avancé au plus loin du culte immonde. Difficile de prévoir les réactions de Konomi, quand la douce prêtresse d'Elune apprendrait qu'elles avaient été embauchés pour enlever une toute jeune fille afin de l'offrir en sacrifice à Ichibi... Suivrait-elle les ordres et la mission ?
En tout cas autant les marionnettistes que la jeune pyromane réalisèrent que ce serait une très mauvaise idée de laisser Konomi visiter ce vieux temple d'Ichibi. Car il y avait toujours la possibilité que le Haut-Prieur soit... en contact avec l'entité qu'il vénérait ou dispose de talent ressemblant à ceux des shinobi, ce qui lui permettrait d'identifier l'envoyée d'Elune. Qui maniait en plus un artefact sacré de son culte. Le sectateur avide pourrait très bien décidé de changer de cible pour son sacrifice...
Profitant de sa solitude pour un temps (voyager avec Konomi pouvait être... éprouvant pour ceux qui étaient peu sociables ou désiraient la tranquillité), Mirai entreprit de monter un camps de base. Il découvrit une grotte parfaite, sèche (évidemment) et propre, soigneusement dissimulée dans les falaises ocres de la région. Quelques traces érodés laissaient penser qu'elle avait servit d'abris ou de repaire à quelques contrebandiers ou bandits de grand chemin, mais les marques étaient fort anciennes. Elle avait en outre l'avantage de ce trouver à équidistance entre la cité poussiéreuse d'Akisa, du village voisin (enfin tout est relatif) de Sutekika et le monastère d'Iwako. Il l'aménagea de fort belle manière : la caverne pourrait servir de lieux de repos, de repli ou d'atelier de réparation pour leurs pantins.
Bien qu'il ne put l'observer précisément, le marionnettiste en deviner les formes massives et intimidante au sommet du mont de l'Espoir Incertain. Du peu qu'il en percevait à cette distance, Mirai pressentait les ennuies. Le mont de l'Espoir Incertain était une immense butte orangée et sèche. Ses flancs désolés montaient d'abord doucement (mais longtemps), rocailleux et pleins de ronces et autres épineux du désert. Puis soudain, les falaises ocres, immenses. Et à leurs sommet, le monastère : une véritable forteresse se fondant (ou probablement sculpté) dans les parois de rocs brûlants. Il devina une route poudreuse et caillouteuse qui serpentait jusqu'aux bas des falaises. Il devait y avoir un escalier taillé à même la roche... Le genre de truc avec vingts milles marches raides qu'affectionnaient les moines ascétique ou les masochistes adaptes de Taijutsu. Impossible d'en apprendre plus sans s'approcher... Et même l'approche posait problème, le couvent fortifié disposant d'une vue magnifique sur les alentours... Une seule chose empêchait ce lieu d'avoir été transformé en bastion imprenable : le manque de terres arables autour ou dans monastère. Il devait sans doute importer la plupart de sa nourriture et une armée aurait bien facilement l'assiéger et attendre que les défenseurs meurent de faim.
De leur coté, les kunoichi purent à loisir visiter le village d'Akisa. Il faut dire qu'il n'était pas bien grand, ni très peuplé. Deux casemates encadraient l'entrée et la sortie des lieux, gardées par des samouraï du clan Ryûzaburo, les vassaux d'un vassal du Daimyo. Et ceux là, bien que visiblement compétents, n'étaient pas des troupes d'élites. L'arc semblait être leur arme de prédilection et ils disposaient de chevaux (un peu maigre). La garnison de ce trou perdu était majoritairement composé d'homme âgé en fin de carrière (voire en disgrâce) ou de cousins éloignés (et qu'on avait voulu éloigné), dirigé par Ryûzaburo Otani (le seule qui semblait vaguement compétent et entraîné). Bien que vaillant et courageux, on sentait tout de même un certain laisser-aller, voire une décrépitude. Les uniformes étaient loin d'être propre et les lames pas toujours bien affûtés. Normalement, en cas de conflit, ces samouraï fatigués ne poseraient sans doute pas trop de problèmes aux ninjas, à part peut-être leur chef. En fonction, ils n'apprirent pas grand chose aux kunoichi, préférant rester neutre ou évasif, y compris sur la question du Culte d'Ichibi. Néanmoins, nombreux étaient ceux qui portaient amulettes et colifichet les affichant comme membre de celui-ci. Véritable foi ou simple précaution en cas de conflit avec le Kaigan ou les religieux ? Prendraient-ils les armes pour défendre le vieux temples ? Probablement.
Le petit bourg écrasé par le soleil ne comptait qu'une seule auberge, non loin de la source d'eau de la ville, baptisé sans imagination Taverne du Voyageur. En plus des locaux (essentiellement des chevriers ou éleveurs de bétails) elle accueillait les rares caravaniers de passage, ainsi que quelques mineurs en quête de fortune dans ces montagnes pelées. On y trouvait des lits rustiques et des plats essentiellement à base de lard et de fayot. Quelques vieillards édentés, Heichô et Tsuneo, gardaient la porte à l'ombre en échangeant des histoires du passé. Ils portaient une petite amulette les désignant comme suivant du Culte d'Ichibi local. Ils se contentaient de pester, de juger, méprisant les étrangers et rêvant à un vieux passé disparu (voire fantasmé), où le Culte d'Ichibi était plus resplendissant et glorieux, apportant la prospérité sur le village. Les "nouveaux venus" d'Iwako leur déplaisaient, avec leur manière de faibles et leur habitudes de se mêler de tout et de rien, de critiquer leurs traditions, et puis des abbayes ne devraient pas être mixte, vous savez...
A l'intérieur, il faisait agréablement sombre et frais (en tout cas plus que dehors). L'odeur par contre sentait la poussière, le renfermé et l'abus de haricots. Dans un âtre presque éteint glougloutait un ragoût quelconque. Un bar s'ouvrait sur une salle commune (la seule en fait), tenu par Atsuhiko, le cuisinier et propriétaire des lieux. Un homme déjà bien âgé, les cheveux et la barbe blanche, mais vigoureux, carré et musculeux. Il avait l'air blasé, peu intéressé par son travail. Sa femme Eirin, autrefois une rousse sulfureuse et gironde, n'avait conservé que ce dernier trait. Acariâtre, elle passait son temps à engueuler les habitués tout en posant sans douceur leur consommation ou à fumer un tabac puant. Visiblement c'était elle qui menait tout le monde à la baguette ici. L'endroit ne respirait pas la prospérité, ni la propreté d'ailleurs.
Quelques questions anodines apprirent aux kunoichi qu'autant le tavernier, sa femme et les habitués n'avaient pas grand chose à faire du Culte d'Ichibi. Certains faisaient leurs dévotions aux tables et tous donnaient un petit écot de temps en temps... Mais plus comme une tradition vieillissante ou un porte-bonheur pour ne pas attirer sur eux l'attention des Kaigan. Plus leurs interlocuteurs étaient âgée, plus ils avaient la foi et se lançaient dans de longs discours plus ou moins avinés que l'on pourrait résumer à "C'était mieux avant". Ils confirmèrent l'histoire du Haut-Prieur : quelques moinillons avaient bel et bien fait le mur (les avis divergeaient sur le comment : passage secret, cordes ou mêmes des aventures rocambolesques où les novices auraient saoulé les moines-guerriers d'une escorte pour prendre temporairement leur place) et s'étaient enivré à la taverne. Ou du moins avait essayé, car bien vite la Rectrice et le Maître des Novices avaient débarqué pour y mettre le holà. Les kunoichi apprirent d'ailleurs quelques surnoms de Yoite Hana : Bec-Crochu, l'Aigle Qui Ne Scille Jamais, le Pic de Pureté ou Traque-Péchés et d'autres moins flatteurs, la dame à la peau sombre étant apparemment dotée d'un appendice nasal hors normes et d'yeux presque jaunes.
On trouvait également en ville une forge plutôt bien achalandée, tenue par Fukuto, un homme entre deux-âges là aussi puissant, aux bras hypertrophié de culturiste et à la moustache brune impressionnante. Il apprenait le métier à Hakuba, son fils âgé d'une vingtaine d'années (et qui rêvait de prendre la succession pour s'établir avec sa mie). Pour des ninjas, la qualité du fer n'était pas au rendez-vous : le ferronnier faisait de son mieux, mais il n'était pas exceptionnellement doué. Bien sûr, pas de véritables armes, juste des outils ou des fers pour chevaux.
Les kunoichi notèrent que le forgeron aux bras épais portait une impressionnante balafre au biceps droit. L'histoire fut aisé à obtenir : il avait été blessé par la chute soudaine d'un établis surchargé. Seules les bons moines d'Iwako "et leur petite sainte" lui avait permis de retrouver le plein usage de son bras, son gagne-pain (ce qui ne plaisait pas exactement au fils, qui aurait espéré une prompt retraite de son paternel). Le forgeron se montra fort évasif sur le traitement de sa blessure par les religieux, mais Konomi qui savait ses choses là pu reconnaître là l'effet curatif de l'Iroujutsu. Le ferronnier et sa famille n'avait que mépris pour le Culte d'Ichibi local, qui n'avait strictement rien fait pour les aider, voyant l'accident comme l’œuvre de Dieu.
Enfin, on trouvait le magasin général (et un souk qui en débordait), tenue par Tatsuki, un homme rond et jovial, grassouillet et avenant. Il plaisanta sans soucis avec les kunoichi, offrant même quelques friandise à Konomi. Aidé de ses cinq filles, il gérait le commerce principal du village et s'avéra être le chef de la Guilde (un bien grand mot) des Marchands et Caravaniers locale. Même si c'était visiblement l'homme le plus prospère du village, son magasin restait terne et décrépi, peu achalandé. On sentait comme une lente et inexorable décrépitude. Malgré tout, l'homme restait énergique et faisait de son mieux, même s'il ne cacha pas que les temps étaient durs.
Bien que se rendant au temple, il n'était pas un dévot fervent d'Ichibi, tout comme ses filles. Sa femme, Sumire, par contre était fort pieuse et vénérait le Dieu des Sables. En bon commerçant, il aurait bien aimé que le temple ramène plus de monde : c'est souvent après les sermons ou les fêtes religieuses qu'il vendait le plus. Ah, si un miracle pouvait y avoir lieu au temple ! Cela attirerait des pèlerins et revigorerait le village... Mais hélas, apparemment si une sainte devait apparaître, ce serait plutôt au monastère d'Iwako... Les filles du marchands avaient d'ailleurs jouée avec la belle et jeune Itoe, une adolescente aux cheveux d'or resplendissante de pureté et de vertus. Elles l'adoraient. Leur mère par contre ne semblait pas la porter dans son coeur: l'orpheline aurait dû être la proie du désert... En la recueillant, les moines avaient sans nul doute apporté le malheurs sur la région en privant Ichibi de son dû.
Tatsuki leur apprit également que l’Économe viendrait sans doute demain ou après demain pour ravitailler le monastère. Sauf si il préférait se rendre chez son concurrent, le maudit Shigezô du village de Sutekika. Jusqu'à présent le bonze avait tenue à essayer de bénir de son argent les deux bourgs, mais malgré d'important rabais, Tatsuki craignait que bientôt il ne choisisse définitivement son rival comme fournisseur. La cause ? Des prises de tête avec les vieux membres du Culte d'Ichibi, qui n'aimaient guère la concurrence. Sutekika en hébergeaient aussi, mais apparemment plus laxistes envers "la concurrence"...
Ce que lui dit sa meilleure amie eut tôt fait de remettre au taquet la jeune Kusaribe, ne voulant pas risquer de mourir sacrifiée ou d’être une nouvelle fois caressée de manière incessante et indécente. Quand Ena a eu à refuser de l’emmener voir le temple, Koko-chan se montra particulièrement tristounette, mais «je comprends…»
Pour ne pas se montrer insistante, elle évita de redemander, surtout que son senpai ne semblait pas d’humeur à gérer une expédition de ce genre, encore moins en compagnie de vieillards répugnants couverts de gris et du sable plein le fessier. D’ailleurs, elle s’était excusé avec discrétion à Honoka quand quelqu’un était venu plomber l’ambiance, lui promettant de reprendre cette discussion (ou son monologue pratiquement ininterrompu) un peu plus tard.
Du reste, Koko-chan ne savait toujours pas en quoi – ou plutôt qui – consistait exactement la mission, et ne se gênait plus pour le demander à Ena, avec insistance cette fois; «on doit trouver qui? On doit aller où? Est-ce que tu as hâte? J’ai hâte!» À la Flamme légendaire de Suna d’annoncer à la petite la nouvelle.
***
Comme Mirai le demandait, elle se sépara de son bandeau pour éviter d’être assimilée à son nouveau peuple. Elle le lui remit pour éviter tout danger de ruiner son plan, puis elle prit la main d’Ena pour quitter le campement et se diriger vers la ville.
Sortant de la grotte (qu’elle aimait déjà, tant à cause de la belle vue sur le désert que du sentiment d’être en train de camper) avec Ena-chan à son bras, l’Envoyée s’élançait avec fougue et joie vers le petit village. Après s’être extasiée devant les beaux chevaux des gardes Ryuzaburo (mais pas les gardes eux-mêmes, bien entendu), la Kusaribe se glissa avec entrain dans le village. «Viens, Ena-chan, on va magasiner! ♡»
… Oups. La mission.
… On verra plus tard.
Elle passait près d’une auberge un peu triste avec deux monsieurs devant, qui ne lui inspiraient absolument pas confiance. Ainsi, Koko-chan n’osa pas s’approcher de là, ses expériences passées lui rappelant que les auberges sont des antres de perdition et que leurs arpenteurs n’attendent que ça, de jolies petites fesses d’une quinzaine d’années à tripoter.
Il ne fallut d’ailleurs que d’un «C’était mieux avant» à la petite prêtresse pour abandonner et cesser ses (maigres) efforts de faire avancer son équipe sur le chemin du savoir. Disant plutôt à Ena que «c’est un peu triste, ici… J’ai pas envie de chercher.»
Elle vit finalement le magasin général et son bardas, tentant une fois de plus de trainer avec elle sa belle amie, lui tintant quelques mots doux en passant carrément devant la forge, sans même regarder. «Ena-chan, le magasin! ♡»
Sa jupette dans le vent, elle s’en alla directement vers les lieux pour constater de la maigreur des effets trouvés dans la petite boutique. Par contre, le monsieur était particulièrement gentil, offrant avec générosité quelques bonbons. «Orh Merchi Mohshieux ch’est très bon!», dit-elle la bouche pleine, comblant ce petit manque de manières par une reconnaissance certaine. Elle ne se souvint pas exactement de son nom, mais elle savait qu’Elune se souviendrait à jamais de lui.
Elle fut donc intéressée par l’histoire de l’homme, qui se révélait être d’une grande (mais... relative, mais grande) importance. À l’entente des fameux temps durs, la charmante guérisseuse des dunes eut un coup de culpabilité de ne pas avoir payé ses friandises et posa sur la table un ryo, peu concernée par la véritable valeur de la pièce. Elle savait que c’était beaucoup, mais elle ne pouvait exactement quantifier sa valeur. Elle dit simplement au marchand ce qu’elle voulait en échange : «je vous donne ça. Je veux juste avoir beaucoup de bonbons chaque fois que je viens. Je m’appelle Koko!»
Finissant par sortir du magasin avec quelques informations sur l’économie de la région, elle avait plus ou moins compris ce que l’homme attendait comme miracle mais se ferait un plaisir de raconter à Mirai ou à Honoka tout ce que le monsieur lui aura révélé, car malgré qu’elle n’ait pas cherché plus qu’il le fallait, elle était certaine d’avoir trouvé une bonne piste pour aider son équipe.
… Oh, Elle avait oublié d’attendre Honoka…
«Ah! Oh non! On a perdu Nonoka-chan il faut la retrouver!»
Comment faire une grimace mena à trente murs Kaigan Tsuya, Nozomo HInagiku et Tomei Ena
La réponse du vieux face à sa demande de brûler la prêtresse elle-même mina l’enthousiasme d’Ena. Il n’y avait rien d’impressionnant dans ce qu’il décrivait. D’une petite voix déçue elle lui répondit :
« C’est bon, c’est pas assez … Chaud pour moi. Ça va être un peu plate. Amusez-vous bien en tout cas. »
Puis en sortant, elle fut si heureuse de voir Konomi. Rien n’aurait pu miner ce bonheur, pas même le schtroumpf grognon à ses côtés. Malheureusement, la belle Kusaribe n’avait qu’une idée, visiter le temple. Jamais Ena n’avait voulu refuser quoi que se soit à sa belle fleur des oasis, mais … Mais elle ne pouvait pas faire confiance à ses vieux. Ils allaient probablement la tripoter ou pire encore et pas question de rendre cette mission un échec parce qu’on aurait encore abuser de Koko-chan.
« C’est pas sécuritaire. C’tous des grosses mardes. Personne croit en Élune ici. Essaye pas, c’toute des vieux bouchés des deux oreilles. »
Puis la belle et fragile Konomi questionna l’objectif de mission. S’il y avait bien une chose qu’Ena avait compris, c’était que si sa tendre moitié connaissait la vérité, elle n’allait pas vouloir participer. Non pire, elle risquer de tout faire pour que la mission échoue. Aussi louable était cette façon d’être, ce n’était pas adapté à la situation et Ena le savait. Il lui fallait une excuse, un mensonge et quelque chose que Koko ne pourrait démentir d’elle-même où elle se fâcherait contre son dragon … et ça se serait pire que l’échec de la mission …
« On va chercher une prêtresse méchante qui maudit tout le monde rien qu’en les regardant, mais qui fait assemblant d’être gentille … »
Oui, voilà la seule chose qu’elle trouva à dire à sa merveilleuse et parfaite amie. Sa mine triste brisa le cœur d’Ena, mais c’était pour le mieux. Mettant toute cette discussion derrière elle, elle décida de suivre sa magnifique compagne dans leur aventure, prétextant à Mirai que quelqu’un devait servir de protecteur pour Konomi qui était ‘’bien trop jolie et que tout le monde dans le Sekai désirait, t’étais pas là à notre dernière mission, ça parait.’’
Une fois le passage à la grotte terminée, Ena s’accrochait au bras de sa miraculeuse fleur du désert. Elles prirent le chemin de la ville où Ena se laissa traîner au gré des envies de sa sublime future épouse – tout le monde savait que leur amour était plus fort que tout et qu’elles se marieraient un jour ou l’autre, ce n’était qu’une question de temps.
Elle fit presqu’un crise cardiaque devant l’air de Konomi qui mangeait des bonbons. Elle était tellement gentille et douce … Elle offrait des ryos au pauvre homme. Les yeux en cœur, presque littéralement, la manipulatrice des flammes de l’enfers – oui, bon à ce point-là c’est plutôt sa personnalité qui était de l’enfer plus que ses flammes – se sentait fondre devant une âme aussi pure. Il aura fallu à la maîtresse du dragon de feu l’entraîner à sa suite. Chose qu’elle fit en mentionnant qu’elle avait perdu ‘’Nonoka’’
« Tiens c’est vrai. Mais c’est tellement mieux d’être juste seule avec toi, que je n’avais pas remarqué. On d’vrait la trouver pour continuer à chercher … »
Elle entraîna sa fleur derrière elle alors qu'elle se mit à chercher Honoka. Où est-ce que la muette irait ? Au bar ? Probablement. Direction le bar !
Mirai était toujours autant un chic type, pas le genre de bonhomme à foutre les pieds dans le plat et vous mettre en gros une étiquette sur le front. Grosse ironie. Alors que l'on était arrivé au point de rencontre avec l'ancienne équipe préposée à la mission, le crétin bleu m'intima l'ordre de prendre des notes de tout et refusait catégoriquement que je foutusse les pieds dans le temple des prêtres. Il croyait quoi le petit bonhomme? Que je finisse en bure à genoux et que je me rasasse la tête devant une grande statue de démon? Mes yeux roulèrent comme des billes alors que je secouais la tête de dépit. Sa paranoïa le rendait un peu con. Même si c'était de notoriété publique que je pouvais être une glandeuse, j'étais quand même capable de me fixer sur la mission. Et puis, qu'est-ce qui lui faisait dire que j'étais une pratiquante du culte d'Ichibi? Il était venu fouiller chez moi? Il était assez fourbe pour s'y être tenté... ce qui le rendait encore plus potentiellement méprisable. Mais j'avais pas le temps pour le mépris. Cela bouffait trop d'énergie et je préférais la dépenser de façon plus agréable.
Ne relevant pas le moins du monde, ni le regard, ni la pique qui se cachait derrière les paroles de notre "chef", je tentais de me concentrer un temps soit peu sur l'objectif de base de cette satané mission. On avait de la donzelle à récupérer et fallait en savoir un peu plus sur les gugus qui l'accompagnait pour prendre des dispositions. Direction Akisa, en prenant bien soin de planquer tout ce qui pourrait me lier de prêt ou de loin à Suna.
Si au départ, je pensais que je resterais avec les gamines, ces dernières avaient déjà pris la poudre d'escampette et étaient sorties de mon champ de vision depuis belle lurette. J'espère que l'autre ouaille s'attendait pas à ce que je les surveillasse parce que ça sentait pas bon. J'étais pas là pour faire du baby-sitting de toutes manières et Koko craignait rien avec Ena qui était complètement gaga de sa bouille de jeune vestale. J'aurais qu'à suivre la fumée ou bien me diriger vers les explosions qui naîtraient de sa rage si on venait à toucher la Kurasibe. Bien que j'étais pas certaine de vouloir foncer vers les problèmes.
On passa les grandes portes de la ville, dépassant leurs gardiens auprès de qui - à coup de bout de papier - me prouvèrent que si moi j'avais une raison de pas causer, eux jouaient les muets parce que cela avait l'air de bien les arranger. Cela sentait les types qui préféraient rester neutres jusqu'au bout donc ils avaient pas tellement d'avis sur quoique se soit. Cela valait que dalle pour moi, même si j'avais noté qu'ils portaient tous une breloque autour du cou. Je les jugerais pas. J'avais toujours mon vieux gris-gris attaché au fourreau de mon katana donc...
J'entamais donc ma visite de la ville en solo - pas le choix - et contrairement à ma réputation, j'avais pas démarré par le bar. Ma première idée était d'en savoir plus sur la gamine à kidnapper et sur son escorte, du coup, fallait que je trouvasse des types qui avaient pu être en contact avec elle. C'était de cette façon que j'étais amenée à croiser la gueule du ferronnier du coin. Il était monté comme un taureau le type! J'avais l'air sacrément maigrelette à côté et mon regard montrait clairement que j'étais impressionnée par la taille de ses bras. Il y avait son fils qui apprenait le métier à ses côtés. Moins de moustache. Moins de bras. Clairement plus le genre de la maison mais... restons professionnelle. Le type s'appelait Fukuto et m'expliqua qu'il avait été blessé. C'était la prêtresse qui l'avait miraculeusement soigné. J'avais pris un air épaté et je tentais de tromper le type en expliquant que c'était la réputation de la fille qui m'amenait dans la région. Je lui sortis sur mon calepin un baratin du style, je désirais retrouver ma voix. Si elle était douée de miracle, peut-être qu'elle pouvait me soigner. On savait jamais si je leur faisais assez pitié pour leur tirer la larme à l'oeil. Puis je m'en étais retournée vers le fils avec un prénom chelou pour qu'il m'indiqua le bar du coin. Je me disais aussi que peut-être il causerait plus que son père et il saurait où me trouver. Ou pas. Là encore, je précisais que la chaleur était si étouffante qu'il me fallait me restaurer un peu.
Mensonge. Je voulais juste boire un coup... et me renseigner, bien entendu.
Direction l'auberge avec ces vieux miteux. Il y avait un sacré paquet de crânes chauves et de cheveux gris quand je débarquais là-bas, et j'eus droit à des regards louches. Le drame de l'étrangère. Mais au vu de ce que je commandais au bar, ils finirent pas se détendre même si mon mutisme avait pas l'air de les mettre bien à l'aise. Je ressortis mon calepin pour discuter. De fil en aiguille, ils me parlèrent de jeunes prêtres qui étaient descendus pour cuver mais ils s'étaient fait chopés. Cela me fit rire. C'était naze la vie de moines. Juste au cas où, je leur demandais comment ses filous avaient pu réussir leur coup sachant que j'avais vu des soldats partout. Peut-être que j'en apprendrais plus sur leur manière de faire et... leur pratique. Par curiosité, j'en profitais aussi pour demander si ce n'était que leur coup d'essai ou s'ils étaient des habitués du genre. Les petits rebelles, ça me connaissait. Et y avait peut-être moyen de faire quelques choses avec eux.
▬ ft. SHIROGANE Honoka, TOMEI Ena, KUSARIBE Konomi
Année 16 : Au grand dam de Mirai, l'équipe Kagayaku est envoyé sur une mission au service du Culte d'Ichibi ! Contenant avec peine sa haine des fanatiques du démon à queue, le Shirogane exige paradoxalement de son équipe, un parfait sang froid quant à leur tâche : capturer et offrir aux prêtres sanguinaires, une innocente et jeune pieuse du Temple d'Iwako. Parviendront-ils à conserver des nerfs d'acier ou les émotions prendront-elles le contrôle de leurs esprits ? Rien n'est moins sûr...
Mirai soupira avant d’épousseter son kimono puis il jeta un regard satisfait sur son travail, une main sur la hanche et l’autre sur la nuque. La caverne inhospitalière ressemblait davantage à un vrai repère de shinobi et il avait même pris un soin particulier à aménager un espace où Honoka et lui – surtout lui – pourrait s’occuper de l’entretien des marionnettes. La poussière du pays du vent était un véritable fléau pour les créations des Shirogane et vu la nature de cette mission, il ne pouvait se permettre d’avoir le moindre problème de Kugutsu. Il passa donc un certain moment à inspecter Ichigo de fond en comble pour vérifier que tout allait bien, jusqu’à ce qu’il finisse par trouver le temps long. Les filles n’étant toujours pas rentré, le marionnettiste se décida enfin à sortir et à explorer les environs. Après avoir posé sa main en visière aux dessus de ses yeux, il plissa les paupières pour discerner au loin, malgré la déformation de l’image due à la chaleur, un imposant bâtiment taillé à même la roche. Au vu de la distance, Mirai présuma que l’édifice était suffisamment grand pour abriter, sinon des milliers, peut-être des centaines d’hommes. S’il s’agissait bien du monastère qu’ils devaient infiltrer, cela risquait fort de poser problèmes.
L’équipe Kagayaku n’était pas réputée pour briller par sa discrétion. En pensant à Ena, Konomi et Honoka, le Shirogane caressa quelques secondes, l’idée d’y aller seul et de s’occuper de la prêtresse lui-même. Les kunoichi avaient beau arborer le grade de Chuunin, leurs caractères neutralisaient bien trop souvent les qualités qui avaient menées à ce rang. Sans parler du fait qu’avoir une représentante d’Elune parmi eux rendait délicat la nature même de cette mission. Un soupir consterné s’échappa des lèvres du ninja qui composa quelques mudras avant de faire un pas en avant, sous l’apparence d’un simple quidam. Il avait balayé d’un revers de la main l’idée d’y aller seul, trop paranoïaque pour croire en ses chances de survies, mais cela ne l’empêchait pas de glaner un maximum d’informations avant la nuit tombée. Lorsqu’il fut suffisamment proche pour déceler parmi les roches une route aussi inhospitalière que le reste du décor, Mirai leva le nez vers le soleil et fit mine de regarder une boussole en se mettant dos à son écrasante lumière. Là, il eut tout le loisir d’épier d’un peu plus près la forteresse d’Iwako avant de mimer un « eureka ! » avant de s’en aller en direction du Nord. Une fois suffisamment éloigné pour ne plus être visible des éventuels guetteurs, il bifurqua droit vers le soleil couchant et retourna au pas de course jusqu’à la caverne après avoir stoppé son Henge.
Cette petite excursion lui avait donné de maigres informations, mais c’était déjà mieux que rien. Mirai se dirigea donc en direction d’Akisa et retrouva Honoka à l’auberge où toute la team Kagayaku s’était donnée rendez-vous pour faire le point. Même s’il n’avait absolument pas l’intention de dormir dans une ville qui tolérait le culte d’Ichibi en son sein, Mirai n’était pas suffisamment stupide pour dire non à un repas chaud avant d’aller se coucher. Il se posa donc à côté d’elle et entama les hostilités, comme à l’accoutumée.
« Alors cette journée ? T’as eu le temps de faire une ou deux prières à ton dieu du désert j’espère !? »
Le sourire qui suivait laissait entendre ô combien le Shirogane aurait souhaité que son interlocutrice réponde à la provocation par la violence. A cela s’ajoutait l’amertume d’avoir laissé ses pantins seuls dans la caverne et vous aviez le parfait cocktail pour faire dégoupiller la grenade nommée Mirai. Malheureusement pour lui, il était fort peu probable que la muette se laisse emporter. Jusqu’ici, elle avait toujours su faire avec.
[HRP] :
Désolé pour le temps de réponse, je serai beaucoup plus actif désormais. - Après avoir aménagé la caverne, Mirai y laisse ses pantins et va espionner sous Henge le monastère d'Iwako. - Il recueille les infos que l'Animateur a donné et ajoute à cela la position géographique du monastère en prenant le soleil pour repère. Par rapport à la caverne : Iwako se trouve à l'Est, la cité d'Akisa à l'Ouest et le village voisin de Sutekika au Nord. Pour le moment ça sert pas à grand chose mais j'avais envie de faire cette précision ^^. - Il retrouve Honoka à l'auberge à la nuit tombée et lui balance une petite pique bien senti sur le sujet le plus en vogue de ce rp : le Culte d'Ichibi. Les marionnettes sont toujours dans la caverne.
Technique Utilisée : -2% Chakra vu le temps d'utilisation (au moins 2h) même si la stat rang S baisse de très faible à infime.
HENGE 【PERMUTATION】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
E
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur prend l'apparence d'une personne ou d'un animal d'une taille proche de la sienne et qu'il a déjà pu observer, tant qu'il reste parfaitement concentré (une distraction ou une douleur trop forte rompra la transformation) et qu'il dispose d'une réserve de chakra. Cette transformation ne peut tromper qu'un ninja de rang inférieur à celui de l'utilisateur et l'odeur n'est pas imitée. Quelqu'un ne connaissant pas bien la personne imitée, puisque les mimiques, habitudes et paroles ne sont pas copiées.
Les sunajin exploraient chacun à leur façon la petite bourgade en déclin. Sauf Mirai, qui avait décidé de laisser jouer les enfants et après avoir prévu un refuge secret en cas de pétin, il alla s'intéresser de plus prêt à leur cible : le monastère fortifié d'Iwako. Comme le jônin s'y attendait, il n'eut guère de mal à localiser l'endroit trônant au sommet d'une montagne desséchée. Son œil expert examina la construction aisément défendable. Pas de faiblesse ou de porte dérobé évidente. Un assaut direct semblait être exclus, mais les plus hautes murailles et les sommets déchiquetés n'arrêtaient pas les ninja. Il cru cependant discerner quelques silhouettes montant la garde sur le haut des remparts du cloître. Quand le vent les portait jusqu'à lui, le marionnettiste entendait aussi les cris gutturaux de bon nombre de moine-guerriers à l’entraînement...
Le Shirogane, soigneusement déguisé, poussa un peu plus loin, changeant de vallée pour observer de loin la bourgade de Sutekika avant de retourner à sa caverne aménagé. L'autre village était moins troglodyte et le ninja du désert descella malgré la distance des signes de verdure, prouvant qu'il y avait là-bas un puits ou une source plus conséquente. Même de loin, les bâtiments ocre ou blanc semblait mieux entretenu et vaguement plus prospère que ceux d'Akisa. Plus récents aussi. Une route poudreuse passait non loin et semblait un poil plus fréquentée que chez leurs voisin. Ses observations faîtes, le jônin de Suna décida de rejoindre son équipe, espérant que ces compatriotes les plus agités n'aient pas provoqués quelque catastrophe...
Pendant ce temps, Konomi fit la fortune de Tatsuki le commerçant. Ses yeux étincelèrent en admirant la pièce d'or que lui tendait la jeune fille de Suna, assurant en échange de quelques sucrerie la survie de son commerce et de la famille pour l'année au moins. "... Pour ça ma p'tite, tu auras autant de bonbon que tu veux !" s'étrangla le marchand, empochant avidement la pièce en ne croyant pas en sa chance. Sa femme, Sumire écarquilla elle aussi les yeux devant pareille bonté (ou bêtise) mais son regards passa vite à la cupidité puis à la suspicion.
Se coulant comme un sombre vautour prêt de son mari et ils commencèrent à se disputer à voix basse. L'ouïe fine des kunoichi leur permirent de capter la conversation. "C'est suspect ! Pourquoi cette jeune écervelée aurait une telle fortune sur elle ? Cet or est peut-être maudit ! Ou volé !" "Tu déraisonnes femme ! Et on a besoin de cet argent. Vois comme elle est habillée et a de bonnes manières... C'est sans doute une noble en fuite ou quelque-chose du style, vu qu'elle ne semble pas avoir la valeur de l'argent. Et regarde sa bouille adorable : elle n'a pas la tête d'un bandit de grand chemin..." "... Soit, mais il faudra faire une offrande au temple pour remercier le Maître des Vents du Désert d'avoir envoyer une si bonne fortune sur notre famille... Sinon, tu risques d'attirer le malheurs sur nous !"
Honoka quant à elle s'intéressait au forgeron locale, écrivant une histoire à propos de sa voix à retrouver. Le forgeron, émue, lui conseille en effet de se rendre au monastère d'Iwako. Apparemment, même si les moines ne sortaient guère et recevaient peu, un de leur crédo étaient de ne pas abandonner ceux dans le besoin et qui avait la volonté d'essayer de s'en sortir. Malgré la douleur et la blessure, le costaud forgeron avait fait le pari de se rendre jusqu'au monastère pour demander de l'aide. Et elle lui avait été accordée. Il avoua que depuis, il versait périodiquement un petit écot à l’Économe, un bonze qui passait de temps en temps se ravitailler dans la région. Vu que les affaires n'étaient pas bonne dans le coin, cela agaçait son fils, mais ça valait mieux que d'aller faire des offrandes à cet inutile vieillard du temple d'Ichibi !
Par contre, Fukuto n'était pas certain que les moines d'Iwako soigne la voix de la kunoichi : visiblement les dons de la jeune prêtresse étaient précieux ou l'épuisaient et ils étaient réservé aux cas d'urgence. Le forgeron avait argué que sans ses bras, il ne pourrait pas exercer son métier, condamnant donc sa famille à la famine et à la mort. Le fils du forgeron grogna un peu à l'évocation de cette histoire, n'étant visiblement pas d'accord avec son paternel. Hakuba se sentait prêt à lui succéder : il aurait très bien pu s'occuper de la forge seul ! Et ainsi établi, ça lui aurait permis de demander la main de sa promise. Maintenant que son père était pleinement rétablis, il se voyait de nouveau considérer comme un petit garçon impatient, alors qu'il était un homme fait et que tout ses amis étaient déjà mariés...
Haruka se rendit ensuite au bar et bien qu'il lui indiqua, le fils du forgeron ne semblait guère intéressée par l'y suivre ou discuter plus avant avec la muette. Il se contentait de soupirer en pensant à la fille de ses rêves. Dans la taverne, la kunoichi de Suna pu discuter un peu avec les habitués, bien que vaguement mal à l'aise devant son handicap. Du coin de l'oeil elle surprit des signes et gestes de protection contre le démon, notamment de la part des deux vieillards qui croulait sous le perron. Forcement, le Culte d'Ichibi méprisait les "faibles" et les "handicapés", qui étaient souvent envoyés en sacrifice dans le désert...
Heureusement, le patron, sa femme et la plupart des autres clients n'avaient pas une foi très ostensible et après un instant de malaise, s'ouvrirent un peu à la Shirogane. On lui compta les exploits de jeunes bonzes et elle pu même glaner un nom : Kazuo, dit Les Doigts de Dieu, le meneurs des jeunes moines en goguette. Sans doute bâtard de quelque noble, il était évident qu'il avait été envoyé au monastère pour y croupir loin des yeux de son géniteur. D'autres suggèrent qu'au contraire c'était une jeune canaille, un voleur du désert voire un de ces mystérieux shinobi qui chercherait à ce faire oublier en simulant d'être touché par la grâce. En tout cas apparemment, c'était lui qui avait réussit à faire sortir ses camarades de chambrée du monastère.
Visiblement, c'était la première fois que des novices réussissaient à se glisser hors du monastère. Les clients ne semblaient pas exactement savoir comment Kazuo s'y était pris, mais dès qu'elle gribouilla la question, les suggestions (et les paris fusèrent). Pragmatique, Eirin suggéra que les moinillons s'étaient simplement glissés à l'arrière de quelque caravane marchande qui aurait demandé une escorte de moine-guerrier. Voire se serait fait passer pour l'escorte. Certains suggéraient que le novice avaient découvert (peut-être par sa gouaille ou ses talents de voleurs) l'existante de quelque porte secrète. D'autre encore parièrent qu'il étaient secrètement de sang Kaigan et bénit par Ichibi : il se serait changé en sable avec ses compagnons pour fuir le monastère.
On grogna à l'évocation des Kaigan, ce qui plomba un peu l'ambiance mais cela permit à la kunoichi muette de glaner d'autres rumeurs. Visiblement les Kaigan n'attaquaient pas pour l'instant cet endroit en raison de son temple (et aussi parce qu'il n'y avait pas grand chose à piller), certes décrépit mais vénérant le Dieu-Démon du Désert. Apparemment, ils ne s'en prenait pas aux villages des blasphémateur impies et lâche de Sutekika en raison d'un certain Répurgateur Kaigan Fûko. Un ex-pillard du désert ayant raccroché ses sabres et dirigeant ce village de médiocres en tyran.
Arriva ensuite joyeusement Konomi, éternellement accompagnée de Ena. Directement la patronne annonça qu'elle ne servirait pas d'alcool à ces deux là. Peu de temps après, le jônin de l'équipe de sunajin arriva lui aussi en vue de l'établissement miteux alors que la nuit commençait à prendre ses aises Le bar se faisait un peu plus animé, mais on laissait les ninjas, les étrangers, un peu à l'écart.
Mirai et Honoka remarquèrent aussi quelque-chose d'étrange : trois malabars autour de la vingtaine, aux allures de racaille locale s'étaient installés dans un coin un peu à l'écart et ne quittait pas l'élue d'Elune des yeux. La muette reconnu parmi eux le fils du forgeron, qui semblait un brin mal à l'aise. Ils ne faisaient que tremper leurs lèvres dans leurs boissons, alors que le reste des convives lampaient et se cuitaient sans vergogne. Expert dans les armes dissimulés, le marionnettiste ne tarda pas à desceller l'éclat de l'acier : des poignards plutôt mal dissimulés.
Ravie d’avoir sorti du pétrin le marchand et sa famille (mais certainement un peu moins sa femme un tantinet effrayée et paranoiaque), Koko-chan attendit leur retour suite à leur discussion privée – qu’elle avait bien entendu suivi avec un fort intérêt, étant curieuse pour trois – pour dire au monsieur que l’élue et sa compagnonne allaient devoir s’éclipser.
Elle aurait bien voulu faire cascader sur eux l’énergie vitale d’Elune d’un coup de Lueur d’Espoir pour montrer que sa Déesse n’est que bonté et qu’elle ne saurait être un agneau maudit, mais elle s’abstint en se souvenant des paroles d’Ena et de ses aventures passées: pour une raison quelconque, les gens ne croient pas en Elune ici et ne connaissent même pas quelques échos de ses histoires, puis les messieurs semblaient souvent trouver les petites jeunesses particulièrement désirables… en particulier l’Élue.
La petite ne voulait pas accidentellement ensorceler le marchand avec ses charmes mystiques, craignant d’être vue comme une rapace par sa moitié. Tendant donc les mains, elle demanda donc quelques friandises de plus avant de quitter, tendant quelques mots gentils à Tatsuki : «vous êtes vraiment gentil monsieur, je reviendrai bientôt vous voir! On doit rentrer!»
***
Suivant à la hâte son amie Ena, Koko déambule jusqu’à l’entrée du bar en lui tenant la main. Mettant un de ses bonbons dans sa bouche avant d’entrer, la petite aventurière des sables tentait de se montrer moins intéressante, se disant qu’elle aurait l’air d’une très jeune enfant; elle ne voulait pas attirer l’attention et la convoitise une fois de plus.
Agrippant à deux mains le bras d’Ena, elle passe finalement la porte en lui partageant son inquiétude: «j’ai peur qu’on me regarde encore comme la dernière fois, Ena-chan...»
Elles furent vite averties que l’alcool n’était pas pour les mineurs et que malgré qu’elles pussent entrer, elles n’en auraient pas une goutte. Pour la fille de la lune, ça ne change rien puisque ce n’est absolument pas son genre. C’est sans intérêt, et puis ça fait faire de drôles de choses, et puis Elune n’aimerait pas ça et puis «… et puis je ne voudrais pas qu’Ena me voit après avoir bu...»
Elle rougit. Les notions plus matures ne lui sont pas encore très claires, mais comme elle sait que les adultes qui ont bu sont souvent bizarres, elle n’ose pas imaginer comment elle serait si elle osait s’intoxiquer ainsi.
Malheureusement pour senpai, Koko eut juste le temps d’arriver et de noter l’assaut verbal que Nonoka venait de subir. Ce ne sont pas tant les propos qui la font tiquer (après tout, la prière n’est pas une mauvaise chose) mais plutôt le ton agressif de sa remarque, comme si senpai se permettait de critiquer la foi de son amie qui ne peut pas répondre.
Elle n’avait pas osé interrompre, trop agacée par l’agressivité de son supérieur hiérarchique. D’amblée, sur un coup de tête, elle cracha son bonbon à l’arrière de la sienne. «Respectez Nonoka-chan!» Koko-chan ne comprend vraiment rien aux messieurs; ce sont normalement les femmes qui ont ce genre de saute d’humeur…
Autant dire la vérité, la petite était décue de son senpai et elle voulait qu’il s’en rende compte; non content de plomber l’ambiance de leur voyage en groupe avec sa négativité, il devait en plus se réduire à persécuter une membre de sa famille.
Son clan et ses membres avait une place particulière dans son coeur et elle ne pouvait imaginer attaquer ainsi l’une de ses sœurs… même si elles partageaient toutes les mêmes valeurs religieuses et spirituelles.
«Je n’ai pas le temps de gérer vos problèmes. Je veux que vous n’attaquiez plus Nonoka comme ça; si vous êtes fâché, restez dans votre grotte!»
Elle viendra donc s’asseoir en diagonale d’Honoka, étant donc plus ou moins "à côté d’elle" mais certainement capable de la regarder en face. «Je te protège.» En face de la petite prêtresse, il y avait Mirai, et à l’autre diagonale se tiendrait Ena…
Avant que Koko ne tire un peu plus vers elle le coussin où son dragon aurait pu s’asseoir.
Pour l'avoir près d'elle.
Trop occupée à peser le pour et le contre de révéler ses informations maintenant dans un lieu publique, la pimpante gardienne du sceptre sacré n’avait pas porté attention aux autres gens présents, ne se doutant donc absolument pas qu’elle était encore une fois zieutée par des sacs de testostérone.
Comment faire une grimace mena à trente murs Kaigan Tsuya, Nozomo HInagiku et Tomei Ena
Koko-chan était la plus gentille, le plus belle, la plus généreuse et la plus parfaite créature à avoir mis pied sur terre. Encore là, elle venait de le prouver avec le marchand, lorsqu’elle lui avait offert une somme d’argent qui en aurait fait baver plus d’un. Un immense sourire béat au visage, Ena regarda sa douce parler avec le marchand, restant tout près d’elle sans se mêler à la conversation. Sa fleur des oasis était la mieux placée pour discuter avec le marchand après tout.
La petite prêtresse d’Élune conclu rapidement la discussion lorsqu’elle eut ses bonbons et sorti avec son chien de garde sur les talons. Lorsqu’elles furent sorties, Ena prit les devant, choisissant de guider sa tendre moitié en direction du bar. Une fois devant par contre, elle s’immobilisa. Ses derniers souvenirs des ses endroits n’étaient pas flatteurs et Koko-chan ne semblait pas bien du tout. Ses deux mains entre celles de sa belle, la jeune chunin avait du mal à se concentrer, bien trop extasiée d’être ainsi touchée par la divine Kusaribe. Elle pouvait mourir en paix, maintenant. Non ! Nononononon ! Il fallait se ressaisir. Elle devait montrer Konomi qu’elle était là et que rien de mal arriverait. Elle se tourna donc vers son amie, lui offrant un immense sourire confiant, une détermination de fer lisible dans son regard ambre :
« T’inquiète pas, j’suis là. Personne ne fera quoi que ce soit de déplacer. J’vais leur faire bouffer leurs dents sinon. »
Puis, avec cette promesse au combien romantique, Ena poussa la porte pour entrer dans ledit bar. Sourcils froncés, grimace méchante au visage, elle avait poussé la porte avec fracas. Aucune discrétion. Elle s’annonçait ! On allait pas venir embêter sa Koko-chan. Faudrait lui passer sur le corps avant et elle ferait tout pour se montrer suffisamment menaçante pour qu’on veule même pas l’approcher.
Lorsqu’on lui mentionna qu’elle ne pourrait pas avoir d’alcool, Ena voulu argumenté que, techniquement, elle était adulte parce qu’elle était kunoichi, mais voyant que sa douce fleur des oasis se montrait réticente fasse à la consommation de l’alcool, la jeune fille ne dit rien, bien qu’elle sembla grommeler dans sa barbe inexistante tout de même, quelque chose comme quoi ce n’était pas juste. Elle répondit tout de même à la belle Élue d’Élune :
« Moi ça me dérangerait pas ! je prendrais bien soin de toi ! »
À comprendre qu’elle profiterait de la situation si quelque chose comme lui était présenter. Il lui fallu quelque secondes pour éloigner de son esprit toutes les images indécentes qui y montèrent. Non, pas ici. Elle devait rester concentrer pour protéger Koko-chan des vieux cochons.
Puis, vint ce qui n’aurait pas dû arriver pour la cohésion de l’équipe – bien qu’elle fût déjà que très peu solide. Mirai dit quelque chose, chose qu’Ena n’avait rien compris du tout, mais la réaction de sa divine amie était plus que suffisante. Le bonbon vola derrière la tête du senpai et les parole, innocentes, mais frustrées, de sa belle résonnèrent.
Action, réaction. Konomi était fâchée, Ena devait sévir aussi. Personne, pas même Mirai, n’était autorisé à arracher le sourire de sa belle. Comme ils étaient à l’intérieur, bien qu’irréfléchie et impulsive, la tête brûlée de Suna n’employa pas un de ses gestes signatures de feu, à la place, elle décida de se râcler la gorge bien comme il faut pour avoir le cracha le plus dégoûtant imaginable et, une fois prête, elle lui cracha dessus.
« T’es chanceux d’être en’dans. Sinon c’tait pas du morviole, mais du feu. J’me fous qui t’es, on fait pas ces affaires-là »
Bon. Ena ne savait pas de quoi elle parlait exactement, sauf, bien sûr l’état d’esprit de sa fleur des oasis, mais elle faisait son point ! Si Konomi était fâchée, elle avait clairement une raison de l’être, pas question de le laisser continuer à faire ce comportement qui devait être ignoble.
Elle se tourna vers Honoka avant de lui faire un pouce par en haut. Elle n’était pas meilleure amie avec elle – non c’était Seiren son meilleur pote, il l’avait aidé à choisir ses sous-vêtements affriolants pour les missions avec sa parfaite et divine amie – mais elle avait appris à apprécier la muette et c’était tout ce qui comptait.
L’Élue de son cœur, mais aussi d’Élune, alla s’assoir, puis, tira le coussin qui aurait été celui de l’impulsive kunoichi près d’elle. Les étoiles plein les yeux, Ena chercha le regard de Koko-chan, cherchant confirmation, avant de s’assoir près d’elle et profita de l’instant pour rapprocher un peu plus son coussin … si bien que son bras pouvait frôler celui de sa douce !
Avoir les bonnes informations, c'était toujours une galère. Surtout quand vous étiez muette. Me demandait pas pourquoi, mais j'étais souvent celle qui se coltinait le boulot alors que j'étais clairement pas celle taillée pour la chose. En attendant, est-ce que ce handicap faisait pitié les gens avec qui je causais? Peut-être. Je finissais toujours par avoir un petit truc utile. C'était peut-être pas toujours assez énorme pour en faire quoique se soit mais si on la jouait intelligent... Alors que j'attirais la larme à l'oeil du forgeron, il m'indiqua qu'il avait obtenu l'aide de la petite en allant directement la trouver dans son monastère et que sa requête avait été acceptée. On avait donc une potentielle ouverture en jouant la carte de la pitié pour approcher la gamine. Par contre, il m'avouait que mon cas était peut-être trop sérieux pour être traité. Elle avait donc des dons limités. Je le remerciais alors que je prenais un vent de la part du fiston. Il avait l'air plus grande gueule, j'avais espéré que peut-être j'en tirerais plus. Baaah c'était pas grave tant que je rejoignais le bar.
Je me fis pas prier pour rejoindre les autres piliers du coin, même si j'eus droit à quelques regards de travers de vieux débris. Je n'y faisais pas attention comme j'en avais l'habitude. Le côté "attention l'étrangère", je maîtrisais. Par contre, le coup du démon, c'était une première. Cela m'aurait presque fait marrer si je m'y étais attardée mais fallait que je reste à peu près sérieuse et j'avais une boisson à commander.
Par contre, l'ambiance était vraiment bizarre. Lorsque j'ouvris la porte, il y eut comme un silence de mort. De mieux en mieux. Fallait pas qu'ils se plaignirent si personne ne débarquait dans leur bouiboui. J'étais pas vendeuse mais me semblait qu'il fallait avoir le sens de l'hospitalité dans leur corps de métier. Je me débinais pas pour autant et je m'installais pas loin du patron. Je fis comme je peux pour prouver que j'étais une cliente comme une autre et finalement on commença à me raconter quelques histoires. Il fallait dire que vue ma capacité à pas causer, il y avait pas de risques que je le gueulasse sur les toits. Cela devait les décontracter.
Je glanais des informations supplémentaires, dont une sur un certain Kazuo, dit Les Doigts de Dieu. Alors, soyons honnête. Quand j'eus entendu le surnom, j'eus un sourire en coin. Mea culpa. J'avais visiblement les idées mal placées... ou faute à la boisson... ou faute de n'avoir personne? Je dus me retenir toutefois parce que j'avais tout de même saisi que le surnom avait son petit quelque chose de mystique - bien qu'à mon avis l'un n'empêchait pas l'autre. Il serait sans doute intéressant dans une autre option de connaître ce type, pour, je préférais le préciser, savoir comment il avait fuité de son temple. S'il y avait une autre porte de sortie que l'entrée principale, ça valait le coup de la connaître.
Et puis à croire qu'il s'agissait d'une malédiction, le nom de Kaigan arriva sur la table en attirant des grognements. C'était aussi joyeux qu'à la maison ici, dite donc? On fint toutefois par m'expliquer les raisons en me parlant d'un certain Füko qui avait la folie des grandeurs et se la jouait grand chef politique dans un bled paumé. Son nom paraissait le protéger des attaques. Ce fut le pompon quand Mirai me rejoignit. Toujours aussi aimable et acerbe, il me glissa l'une de ses nombreuses piques à laquelle je répondis avec un joli doigt d'honneur. J'allais pas causer d'esclandre et puis il serait beaucoup trop joyeux de me mettre en boule... et moi d'en faire de même si j'avais répondu que j'étais allée prier. Ce qui n'était cependant pas le cas.
Ce fut la plus adorable des créatures qui prit ma défense : la petite Koko. Moi, j'étais du genre à laisser clairement tombée les insultes. Cela me faisait une belle jambe et fallait dire que j'en avais connu des biens pires. Mirai ne faisait que se chauffer et j'étais presque étonnée qu'il fut encore là. Non pas que j'avais pitié de sa situation mais vu l'écho que j'avais eu au sujet de sa famille et les Kaigan... il avait toutes les raisons du monde de vouloir tout faire sauter. Quoiqu'il en fut, je restais silencieuse et je tapotais gentiment la tête de Koko en lui souriant. C'était ma manière de lui dire qu'il fallait pas qu'elle se prit le chou avec moi.... elle devait avoir déjà bien à faire avec Ena. A croire que la Kurasibe était la seule capable à contenir le dragon Tomeï. Elles formaient vraiment un drôle de duo ces gamines mais... je les aimais bien au fond.
Malgré nos chamailleries, Mirai et moi gardions les yeux ouverts, et je fus surprise de voir le gamin du forgeron! Le salop semblait pas chaud pour m'accompagner mais par contre, il était ok pour ces petits potes à tête de fripouilles? Cela puait. Et à voir sa gueule, c'était pas une présence volontaire et pire que ça, il matait la gamine. C'était quoi leur problème avec les gamines dans ce bled? Celle du temple et maintenant Koko? Tous des dégénérés... Mais bon, je pouvais pas glisser un mot aux filles, sinon Ena allait partir en sucette. Manquait plus qu'à voir comment ces crétins allaient agir...
Ce ne fut pas l'autre marionnettiste qui répliqua violemment aux propos insidieux de Mirai mais la douce Kusaribe et son Dragon. Devant cette véritable fronde, le Shirogane se drapa dans sa dignité et fit son propre rapport aux kunoichi. Il leur annonça qu'il avait aménagé un refuge discret et protéger, au cas où, puis partagea toutes ses informations sur le monastère et le village voisin (et rival, et apparemment d'après les dires récoltés par sa consœur, dirigé par un Kaigan en retraite), qui visiblement s'en sortait mieux que ce bled décrépit. Cela étant, il lança sa petite bombe.
"J'ai également reçu un message de Suna, me rappelant immédiatement au village." les informa le marionnettiste d'un air suffisant. "Mais j'ai toute confiance en vous pour terminer cette mission sans mon assistance..." Mirai fit semblait de réfléchir un instant, avant de désigner Ena d'un doigt impérieux. "Ena, prends le commandement et soit digne d'un chuunin de Suna, pour une fois. J'informerai le Kazekage que c'est désormais ta mission..." Il n'allait bien évidemment par nommer chef-par-interim la demi-traitresse au sang Kaigan... Et pas non plus la douce et tendre Kusaribe, qui serait bien fiché d'épargner leur cible sacrificielle. Même s'il n'approuvait pas le Culte d'Ichibi et encore moins les Kaigan, un contrat était un contrat et la mission devait être menée à terme. Cela ferait peut-être un peu grandir l’Élue d'Elune... Haussant les épaules, le marionnettistes quitta l'auberge sur une dernière pique. "Et je vous laisse vous débrouiller avec vos admirateurs. Ils n'ont pas l'air bien dangereux de toute façon. Ena, évites de brûler tout le village du client, cependant..."
Il quitta la taverne sous le regards suspicieux des trois malabar installé dans un coin, qui ne firent pas mine de le suivre. Visiblement, ils étaient essentiellement intéressés par Konomi... Pourtant, Ena (qui connaissait ses choses là) ne décela pas de mâle concupiscence dans leurs regards fiévreux... Il ne matait pas vraiment la Kusaribe et ses jeunes courbes (comme parfois le Dragon de Suna se permettait de le faire). Non, quelque-chose d'autre les intéressaient. Honoka avait noté sur eux la présence d'armes mal dissimulés. Ces gens n'étaient pas des ninjas, mais ils étaient sans doute des petites frappes du coin...
Ce fut quand les kunoichi désormais seules représentante de Suna échangèrent le récit de leur journée respective que la marionnettiste compris. Ce n'était pas après le corps encore enfantin de Konomi que ces raclures en avait. C'était après son argent. La Kusaribe s'était offert une vie de bonbon contre quelques pièces d'or dans un gourbi local... Et dans ce village désargenté et où les gens n'avaient sans doute rien d'autre à faire qu'épier leurs voisins, ça s'était su. Un petite étrangère, inoffensive et aux poches pleines... Cela avait suscité la convoitise de quelques petits loubards du cru...
Et cela expliquait aussi la présence du fils du forgeron avec eux. Il rêvait de s'installer, de reprendre le maigre commerce de son père pour pouvoir enfin se marier... Mais ce dernier avait été requinqué par les moines et ne semblait plus vouloir transmettre son commerce tout de suite... Du coup, il était à la recherche d'une autre source de revenu ! Ou les brutes l'intimidait et lui avait sans doute demander de voler ou fabriquer leurs lames. Il avait reconnu Honoka et, n'étant au fond pas un mauvais bougre, s'en voulait.
La soirée avançait et désormais la plupart des clients étaient rond ou rentrait chez eux. Le patron annonça aux kunoichi qu'il allait fermé, mais qu'il disposait d'une et une seule chambre (sans doute peu confortable) si elle voulait passer la nuit ici. Les brutes suspicieuses n'avaient pas trop bu, se contentant de lancer des regards à la dérobé vers le groupe de kunoichi. Au sourire de deux d'entre eux, nul doute qu'ils voyaient en elles des proies faciles... Ils n'attendaient probablement que la sortie des kunoichi pour les agresser et exiger l'argent de Konomi... Si elles décidaient de dormir à la taverne, ce ne serait pas confortable, mais cela leur éviterait une agression. Probablement : les petites frappes risqueraient peut-être une visite nocturne dans la chambre des kunoichi... Gagner le grotte préparée par Mira les exposerait à l'attaque de ces mécréants, mais le assurerait un sommeil tranquille tout en leur permettant de se rendre rapidement au monastère fortifié d'Iwako ou à la petite bourgade (rivale) de Sutekika...
Résumé:
Départ de Mirai. Ena est désormais cheffe de la mission/équipe. En discutant, Honoka (et peut-être les deux autres si elles sont malignes) en déduit que les malfrats locaux en ont après les ryô ouvertement affiché de la Kusaribe plutôt que son corps d'enfant. Ils prévoient sans doute des les agresser nuitamment, probablement un peu plus loin à la sortie de la taverne. Vous pouvez donc soit demander une chambre sur place (bien que la possibilité existe qu'ils tentent quand même un truc) pour éviter l'affrontement ou aller les rosser (ou les éviter d'une manière ou d'une autre) avant d'aller dormir dans la grotte sécurisée.
Un instant elle s’est dit que c’était de sa faute si senpai décidait de partir, mais c’est quand elle sut pourquoi, elle s’abstint de commenter – mais autant de s’excuser de son écart de comportement, car elle maintiendra dur comme fer qu’il l’avait cherché. Et puis, Ena-chan était d’accord et s’était appliquée elle aussi à châtier le vulgaire chef d’équipe, la même Ena qui a su la rassurer et lui permettre d’entrer trouvait donc que son comportement était inacceptable.
En plus Honoka la félicita silencieusement en lui caressant la tête, signe de reconnaissance clair et précis qui signifiait qu’effectivement, elle voulait qu’on vienne à son secours. Malgré son acte courageux et la fierté qui venait avec, Koko se sentait triste que son senpai ait à partir, mais cette tristesse s’envola bien vite quand elle apprit que son amie (à qui elle avait sourit pour lui signifier de s’asseoir en lui tenant doucement le bras, quelques minutes plus tôt) allait pouvoir diriger et finalement lui montrer ce qu’elle savait faire. «Tu te rends compte Ena-chan??? C’est ton moment de gloire!»
Puis, un peu plus tard quand le tout était retombé et que Koko comprit que des gens en avaient après elle, tous les morceaux et tous les détails de ce qui s’était passé sont sortis de sa bouche. D’abord, elle dit que «j’ai juste voulue être gentille, moi… J’ai donné de l’argent au vendeur parce qu’il avait des bons bonbons...», en plus d’ajouté qu’elle avait écouté le monsieur raconter ce qui se passait dans la région et surtout ce qui ne passait pas dans les poches de la population. Elle raconta ce qu’elle avait compris sur le culte, l’Économe et mentionna Sutekika, mais les concepts lui manquaient et elle ne saurait s’assurer de les aligner correctement; «le monsieur a parlé qu’il était chef marchand caravaniers et qu’il perdait de l’argent parce que l’Économe ne vient pas toujours. Il va ailleurs, à Sutekika, et il achète des choses – je sais pas ce qu’il achète...» Koko ajoute que l’Économe devrait être là demain ou après-demain, sans trop savoir si le rencontrer vaudrait la peine car elle ne comprend pas qui c’est, ou à quoi il sert.
Tout ceci à part, quand elle comprend que les hommes en ont plus après son argent qu’après elle, la petite répond tristement et à voix basse : «mais c’est mon argent, j’ai travaillé fort pour l’avoir...»
Koko serrera un peu plus fermement le bras d’Ena, tentant de lui faire comprendre qu’elle dépend de son amie pour la suite, n’était pas certaine de savoir quoi faire. Si on lui expose l’idée de dormir ici ou de retourner à la grotte, elle dira que la seconde idée lui fait peur : «je veux juste rentrer… mais je sais pas si ce sera possible avec eux dans le chemin… » Elle exprimera aussi que l’idée de dormir ici ne l’enchante pas, que si on a pu l’identifier si rapidement après un petit moment au marché, il serait fort probable que d’autres personnes que les trois hommes viennent après elle. Koko se montrera particulièrement renfermée et anxieuse, baissant la tête et n’osant plus regarder ailleurs; elle se dit qu’Ena et Honoka sauront trouver une solution, ou sinon elle n’aura d’autre choix que de confronter les messieurs elle-même. Si nécessaire, elle le fera même si elle n’aime pas se friter avec les autres.
Comment faire une grimace mena à trente murs Kaigan Tsuya, Nozomo HInagiku et Tomei Ena
Mirai partait ? Peut-être était-ce à cause du crachat ? Mais Ena ne s’en excuserait pas ! Jamais. Il avait contrarier Koko-chan, il allait payer pour ! Pourtant malgré ce traitement, alors qu’il expliquait qu’il avait été rappelé à Suna pour quelque chose, il nomma Ena à la tête de la mission. Un immense sourire aux lèvres, elle se mit à bondir sur place, tapant dans ses mains avec excitation. Il fallait dire qu’elle le méritait après tout !
Sa tendre amie lui dit que c’était son heure de gloire et la blondinette hocha vigoureusement de la tête. Une fois que le stroumpf de Suna fut repartit, la conversation changea pour adresser … d’autres problèmes. D’abord le plan pour la mission, puis … le souci de ceux qui relookait sa précieuse Élue de la déesse mère … Au moins, ils ne semblaient pas vouloir son corps, mais bien que cela ne semblait pas nécessaire, Ena passait tout de même un bras protecteur sur les épaules de sa divine équipière. Elle se concentra ensuite vers la suite de la discussion.
Évidemment, une idée saugrenaue avait fait son chemin dans sa tête Loin d’être sa favorite, loin d’être excitante ou même intéressante, c’était tout de même la meilleure solution qu’elle avait si elle voulait éviter les combats les plus ardus, au moins, jusqu’à ce qu’elle trouve la prêtresse à sacrifier.
« J’veux ben prendre d’assaut le temple, mais se serait un pas mal commode. J’propose qu’on essaie au moins d’entrer en se faisant passer pour qu’qu’chose d’autre … C’est juste un peu plate comme idée, sauf que c’est le plus sécuritaire pour Koko-chan. J’veux pas que Koko-chan soit blesser pour rien. »
Ça semblait presqu’intelligent, Honoka pouvait par contre se douter qu’Ena avait appris ce tour lors de leur dernière mission ensemble, lorsque la sulfureuse Rinka avait proposé de se faire passer pour quelques femmes de petites vertues. Évidemment, ce n’était pas l’exacte proposition d’Ena, mais ça ne venait pas nulle part quand même. Hé non. La jeune Tomei n’avait pas découvert l’intelligence entre les deux missions.
Le patron annonça qu’il allait fermer et la réaction de sa sublime Élue d’Élune serra le cœur de l’impétueuse Tomei. Elle se tourna donc vers sa douce avant de lui dire quelque mots d’une voix calme et confiante.
« T’en fais pas, j’m’occupe de tout. »
Ena offrit un immense sourire à Konomi avant d’oser l’impensable. Pleine de fierté de d’un sentiment de puissance (face à ses ennemis), elle planta un petit baiser timide sur le front de Konomi avant de se tourner et prendre le chemin pour rejoindre les hommes.
« Écoutez, foutez la paix à Koko. Vous avez deux choix, vous prenez ça et nous ignorez, ou j’vous démonte. J’suis capable de faire d’c’taudis quelque chose de plus chaud qu’l’enfer, vous couper en juliennes et vous livrer à votre dieu pour déjeuner. Pis j’niaise pas. » Elle pointa Honoka. « Elle là-bas, c’est une épéiste, plus forte que z’aurez jamais vu. » Puis elle désigna Konomi du menton. « Koko, elle peut faire tomber sur vous les plus grosses malédictions du monde. » Elle mit ensuite son pouce droit sur sa poitrine pour se désigner elle-même. « Pis moi ? Moi là, j’peux faire que l’enfers à l’air beau et froid à côté. Z’êtes déjà chanceux que je vienne même vous offrir de quoi. »
Elle sorti deux ryôs de ses poches. Elle savait que ce n’était pas le plus intelligent, mais si elle montrait moins que Koko-chan, elle se doutait que les hommes ne seraient pas satisfaits et qu’ils voudraient tout de même le reste de l’argent de sa douce.
« Si vous tentez quoi qu’se soit. Je vous bute et je reprends mon argent, c’est clair ? » malgré sa petite stature, son regard n’hésitait pas, sa voix était maintenant aussi dure et froide qu’une kunoichi aguerrie. On ne touchait pas SA Kusaribe.
On pouvait pas dire qu'on mettait pas l'ambiance dans ce bled paumé. Les gamines, aussi mignonnes pouvaient-elles être, se faisaient nettement remarquer, autant que le peinturluré de Miraï. Sauf que ce fumier allait se défiler. Visiblement, Suna souhaitait son rapatriement express et il avait même eu le bon goût de désigner Ena comme chef. On aurait pu penser qu'il y avait là un nouvel affront à mon encontre parce que j'étais la plus "vieille" mais à vrai dire ça m'arrangeait. Je refusais de diriger la moindre équipe. C'était plus dans mon délire et j'étais pas une leadeuse. Fallait dire que ça m'intéressait pas des masses non plus, je m'étais toujours vue comme une simple soldat. Je faisais mon boulot, je suivais des ordres simples. Point. Impliquer les autres dans mes conneries, je m'abstenais. On pouvait pas dire que cela avait joué en ma faveur la dernière fois... ni à mes coéquipières.
Le peinturluré se barra et nous lassa en plan. On devait se débrouiller entre "copines". Super. Mais à peine avais-je tourné la tête que je remarquais que les zigotos du fond avaient de jolis lames mal planquées et un regard un peu trop concupiscent. Je soupirais quand les filles me racontèrent ce qu'ils s'étaient passés. Des bonbons. Sérieux? Elles avaient claqué du pognon pour des putains de sucreries? Koko était vraiment trop innocente pour le métier ou trop naïve. On lui avait visiblement pas expliqué quelques règles de bases qui consistaient à pas étaler son oseille devant tous les regards.
" T'en fait pas pour ton oseille. Ils y toucheront pas. Ce sera difficile quand ils auront plus de mains. "
Lorsque je vis la petite mine de la Kurasibe, je tendis mon bout de papier pour la rassurer. Certes, c'était pas le plus avenant mais c'était pour lui signifier qu'on allait pas se faire entourlouper par des raclures de bas étages. Mais en attendant, je réfléchissais dans un coin de ma tête sur le type qu'on appelait l'Econome. Le forgeron m'en avait parlé et si ce dernier passait dans les environs, il y avait peut-être moyen de lui arracher des infos supplémentaires pour approcher la petiote. Mais avec l'équipe que je me trainais, j'avais pas trop le temps de cogiter. Dès que ça touchait à Koko, Ena partait totalement en vrille et elle avait des idées totalement foireuses. Pourtant, j'avais eu presque une lueur d'espoir quand elle parlait d'infiltration mais là....
Voilà qu'elle balança à haute voix nos capacités, ce qui grillait totalement l'effet de surprises. Il suffisait qu'il y eut quelques oreilles baladeuses que demain tout le monde aurait su qu'il y avait trois gonzesses un peu zarbi et pas du coin. Là, je peux m'empêcher de lâcher un énorme sourire en roulant des yeux et je me tapais même le front devant sa connerie. Il me fallait une clope. Je la laissais finir son petit discours de présentation le temps de m'en rouler une et de l'allumer. Mouais. On pourrait pas rester ici. C'était cuit.
Cigarette fourrée dans le bec, je repris mon barda que je mis sur le dos. Je fis un signe de tête à Koko pour passer devant moi. Ena ouvrirait la marche et moi je la fermerais pour pouvoir la protéger au cas où. Si ces crétins voulaient se bagarrer, ils seraient servis. Ena avait littéralement le feu dans le futal et elle le mettrait aux leurs. Mon regard se posa sur le fils du forgeron et je voyais clairement qu'il était pas à l'aise. Je lui fis distinctement un petit mouvement de tête pour lui signifier de se barrer fissa pour pas devenir un dommage collatéral. Quant aux deux autres pignoufs, je plaçais déjà ma main sur la garde de mon katana et je leur adressais pas mon regard le plus tendre. On touchait pas la gueule d'ange.
" Partir. Maintenant. "
Ces mots sortirent de ma bouche meurtrie. Ils étaient hachés, abîmés, grésillants mais audibles. Je parlais peu - fallait dire que ça me faisait un mal de chien à chaque fois - et c'était pas pour rien. Bref, on allait pas squatter ici mais plutôt retourner à la grotte que le peinturluré nous avait désigné à moins que Ena eut une nouvelle brillante idée ou bien que ces types voulaient jouer les gros bras.
La pauvreté et l'appât du gain poussaient parfois les plus démunis (ou envieux) à toutes les extrémités. Notamment agresser d'innocentes (enfin...) voyageuses. Le fait qu'une gamine fasse étalage de sa richesse, gaspillant de véritable pièce d'or pour quelques sucreries avait attisé colère et appétit de quelques petites frappes locales de ce village poussiéreux. Arracher son or à une enfant délurée ne devrait pas être très difficile, non ? Et le désert était un grand avaleur de preuve gênante...
Cependant, les vauriens locaux étaient mal tombé : leurs cibles n'étaient pas juste une douce enfant, une handicapée et une forte-en-gueule. C'était des kunoichi. De Suna. Honoka rassura d'un mot une Konomi mal à l'aise devant cette convoitise malsaine et malvenue. Ena, la nouvelle cheffe de l'équipe, fut beaucoup plus directe. La bouillante sunajin alla carrément menacer directement ces malfrats à la petite semaine.
Au total désespoir de la discrète et efficace Shirogane, la furie Tomei non seulement engueula copieusement les jusqu'alors-supposés-futurs-voleurs mais en plus donna un peu trop de détails sur les compétences "particulières" de leur trio. Par chance, les yeux des malandrins estomaqués par la furie du Dragon ne semblait pas luire de beaucoup d'intelligence. Seul le fils du forgeron, déjà un peu mal à l'aise (signe d'un minimum de bon sens) sembla vaguement comprendre les sous-entendus derrière les menaces de la kunoichi.
Malgré tout, les deux autres semblaient être des brutes obtus et pas finaude, qui n'appréciait visiblement guère de s'en faire compter par une femme, leur future proie. Habituée aux armes dissimulées, Honoka nota aisément des mains qui empoignaient des couteaux d'aspect primitif mais efficace. Furieux, ils allaient sans doute bondir pour égorger malgré tout l'impétueuse gamine qui osait leur parler sur ce ton. Il suffirait ensuite d'intimider le patron ou de lui graisser la patte et...
Alors que la Shirogane se préparait à intervenir, Ena surpris tout le monde en lançant deux ryô aux manants. L'éclat de l'or changea la colère en convoitise et les deux brutes se jetèrent littéralement sur les pièces avec l'avidité de cochon recevant leur pitance, toute fierté envolée. Ils se grognèrent même dessus. Le fils du forgeron eut un hochement de tête à l'adresse des kunoichi et entraîna ses "collégues" marmonnant dans leur barbe en dehors du bar, obéissant à l'injection de la Shirogane à la voix brisée. Le patron intervint également (un peu en retard), conseillant à tout le monde de rentrer chez soit au plus vite et le trio sortis en maugréant. L'incident avait été évité...
Pour un temps du moins. Si la cupidité de ces misérables délinquants avait été provisoirement satisfaite, il restait toujours le risque que leur avidité se réveille. Qu'ils en veuillent plus, malgré les menaces on ne peut plus explicites d'Ena. L'idéal était donc de prendre congé de ce misérable village, au moins pour un temps et d'aller se reposer dans la grotte secrète. Konomi, nerveuse, était évidemment pour. De plus, le patron de la taverne les regardait désormais avec une méfiance teinté d'inquiétude et ne leur ouvrirait sans doute pas facilement ses chambres. Il devait sans doute crainte un nouvel esclandre, sans toutefois vouloir s’aliéner des butors de son village qu'il croiserait tout les jours, bien après le départs des kunoichi... Ou alors, il avait lui aussi saisit les allusions à leurs compétences derrière les menaces d'Ena...
D'un commun accord, les sunajin décidèrent donc d'aller dormir dans le repaire camouflé en dehors de la ville. Konomi était nerveuse et elle ne tarda pas à repérer les malfrats dans l'ombre, non loin de la taverne. Apparemment il se disputaient et se séparaient. Visiblement le fils du forgeron les planta là, après avoir exigée une des pièces pour ses "services" (sans doute les armes aperçut par Honoka). Les deux autres brutes hésitèrent, ayant repéré à leur tour les kunoichi. Cependant, la lame de la Shirogane les fit hésiter et ils finirent par déguerpir, non sans de lourds regards et une mine de conspirateur du plus haut suspect.
Néanmoins, ces brutes ne les suivirent pas hors de la misérable cité. Ils auraient de toute façon bien était incapable de maintenir le rythme des kunoichi, sans parler d'essayer d'être discret dans une éventuelle filature. Ce n'était que quelques butor locaux, à même d'impressionner les petites gens mais pas plus. Et encore, si personne ne les regardait. Cependant, dans un bled aussi désolé et peu peuplé, nul doute que d'ici demain l'histoire serait sur toute les lèvres, y compris la mention de la fortune de la Kusaribe et son Dragon... Niveau discrétion, on avait vu mieux mais les sunajin devraient faire avec.
Leur repaire était relativement confortable et elles avaient toute mangé à l'auberge. La nuit passa sans le moindre incident. Il fallait maintenant se mettre en chasse et poursuivre la mission. Elles avaient après tout une petite sainte à enlever pour la sacrifier à Ichibi ! Ena, la nouvelle cheffe d'équipe, était pour tenter directement une infiltration du monastère sous un déguisement quelconque (et non défini). Honoka était également intriguée par ce bonze, l’Économe, qui semblait "faire les courses" du monastère de temps en temps dans les deux villages. Ne l'ayant pas croisé à Akisa, peut-être qu'il serait à Sutekika ? Les sunajin avaient également un autre soucis potentiel : leur jeune et innocente Kusaribe. Il était fort peu probable qu'elle apprécie le coté "sacrifice humain" de la mission...
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Techniques et objets utilisées :
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