Révolution industrielle

Révolution industrielle

La mission qui avait été donnée à la toute nouvellement nommée Uzumaki n’était pas sans danger. La région n’était pas la plus dangereuse, mais depuis quelques années, l'expansion industrielle de cette petite bourgade qu’est Hagane a causé moult problèmes. Des petits accidents, des animaux fous, des attaques… L’endroit devint rapidement un coupe gorge, du moins les alentours de la ville le devinrent. Plusieurs fois des ninjas étaient intervenus pour mettre fin aux embuscades, mais inlassablement, quelque chose de plus fort, quelque chose qui gagnait en puissance s'éveillait et frappait toujours plus violemment la ville. Tant que des inconnus, sans fonction, sans intérêt disparaissait, personne ne disait rien, mais aujourd’hui, une femme importante avait disparue, la retrouvée était nécéssaire, du moins pour sa famille, car du côté de son employeur, les efforts seraient de courte durée. Nombre de questions planaient dans le cœur des hommes.

La vérité derrière tout ça, c’était bien d’enfin connaître la chose derrière tant de violence, qui pouvait autant défendre cette nature verdoyante et vouloir mettre fin à cette usine ? Il avait déjà été proposé que l’usine soit déportée dans une autre ville, plus propice, mais une telle manœuvre serait définitivement trop coûteuse et pour beaucoup, l’homme aurait raison de cette nature. C’est dans ce climat des plus hostile que l’équipe d’Uzujin, mandatée par le village, arriva à Hagane. Étrangement, le voyage s’était bien passé, pas d’attaques aux abords du village, juste une impression pesante d’être observé. Une oppressante présence les savait là, c’était évident.

A leur arrivé, ils étaient attendu par une femme, la seconde de Takashi Midori. Une travailleuse acharnée qui côtoyait Nakao assez régulièrement. « Vous voilà enfin. Vous avez pris votre temps. » souffla sèchement la femme. Faisant demi tour, elle reprit la route vers le coeur du village et plus exactement à cette usine. Il s’agissait d’un immense bloc d’acier fumant au milieu du village. La chaleur y transpirait jusqu’ici alors que le grondement des machines en action secouait à chaque seconde la ville. Y entrant, la femme conduit les Shinobis jusqu’à un bureau où un homme les attendait. « Je n’ai pas de temps à perdre avec vous, de quoi avez-vous besoin pour en finir vite ?! », information, guide, aux Uzujins de jouer.

Feat.

Village:

Spoiler:

Révolution industrielle

Il n’avait pas de temps à perdre, c’était sans doute le mot-clé de sa phrase. S'il aurait pu répondre à quelques questions ciblées pour faire avancer l’enquête, l’avalanche de questions des ninjas venus d’Uzushio n’eut que pour effet de l'agacer encore plus. Il était évident pour lui que s'il avait une information en plus, il l’aurait signalé dans l’ordre de mission. Il se retrouvait donc face à ce qu’il aurait désigné comme de l’incompétence. Lui avait-on envoyé une équipe de débutants ? Aucun doute qu’il saurait se plaindre au village s' il apprenait que par malheur, il avait à faire à un genin ou deux. Encore plus s' ils lui faisaient perdre son temps. Frappant du poing sur la table, il se redressa alors, furieux, après que le jeune Shingen ait fini de parler. L’homme parlait en profit, en perte. Ce qu’on lui faisait perdre ici, c’était du temps et donc inévitablement de l’argent. Pire encore, on essayait de mettre son nez dans des histoires qui ne regardaient que lui. « Si j’avais eu quelque chose de plus à vous dire qui ne soit pas aussi évident que vos questions, je l’aurais dit dans la missive que j’ai envoyé à votre village. » gronda l’homme, « Donnez moi vos grades, si l’un d’entre vous n’est pas un ninja qualifié vous pourrez rentrer chez vous, je ferais appel à quelqu’un d’autre qui ne m’enverra pas de la bleusaille incapable de lire ou de comprendre l’importance du temps dans une industrie. », il n’était certes pas le seul commanditaire, mais c’était lui qui avait de l’argent, c’était lui qui payait. Les Uzujin devraient prendre garde à leurs réponses.

« Mira sera votre guide pour la journée, vous devrez vous débrouiller pour la nuit et demain. J’ai pas que ça à faire de vous donner des ressources dont nous manquons déjà. Et n’étant pas une agence touristique, vous n’aurez qu’à chercher. Mira sait ou trouver sa famille. » puis il se tourna vers le plus jeune de la bande, qui avait eu le malheur de poser une question intelligente, mais pas aux yeux de l’homme. Il n’était pas l’homme à interroger. « Quant à toi, il est évident que j’aurais fait appel à un village si j’avais déjà des réponses à tout ça. Tu as quel âge ? » finalement il dirigea sa colère contre le second Uzumaki, « Nous ne connaissons plus les horaires, ni les itinéraires de livraison pour éviter qu’on s’en prenne à nous. Et encore une fois, non, vous n’avez pas le droit de déranger qui que ce soit en pleine liberté. Les employés travaillent, ils ne sont pas payés à vous parler. ».

Ils pouvaient perdre leur temps avec lui, encore, mais ils auraient tout à gagner à sortir d’ici avec Mira, elle serait sans doute la seule aide, même temporaire qu’ils auraient aujourd’hui. Du moins ça serait le cas si l’homme ne venait pas à apprendre, à aucun moment, la présence de Genin dans cette équipe. Pour ce qu’il se passerait dehors, ils auraient tout le loisir de rencontrer la famille de la disparue. Famille qui serait plus encline à les aider et qui aurait déjà plus de choses à vous dire. Mais prenez garde, dans une ville aussi peuplée, le moindre mot de travers pourrait remonter aux oreilles des personnes les moins avisées. Tout se savait. Le mensonge en devenait réel et le temps précieux.

Feat.

Village:

Spoiler:

Si ce type n'avait pas été leur client, sans doute Shingen l'aurait saisi par le cou et soulevé du sol pour lui dire quelques vérités. Il n'était pas dur de comprendre face a quel genre de type ils faisaient face, un autre genre de brute différent de celui qui frappe le plus faible non... du genre a rendre la vie impossible avec son argent et son pouvoir mais de se croire intouchable. D'habitude l'Uzumaki était quelqu'un de souriant qui ne dissimulait guère ses émotions, cette fois abordait un air neutre et sérieux et sa voix était ce qu'il y avait de plus neutre.

"Je pensais que vous vouliez écourter au maximum notre intervention. Veuillez pardonner ma question."

Ce calme d'apparence et cette fausse docilité n'annonçait qu'une chose, peut être Hajoon ne le connaissait pas assez pour s'en rendre compte mais cela devrait retentir comme une alarme aux yeux de Shiki: il se retenait de toutes ses forces de le faire passer a travers le mur ou qu'une rencontre impromptue entre sa lame noire et son visage advienne. Seule la sensibilité haute de la mission l'empêchait de faire n'importe quoi, les conséquences pour lui ne l'inquiétait pas, mais Shiki était elle aussi engagée.

L'Uzumaki aux cheveux de feu pensait avoir néanmoins mis le doigt sur quelque chose de sensible... Les convois partaient a des heures que même le plus haut des dirigeants de cette abomination ignoraient et pourtant ils tombaient dans des embuscades... et si... c'était lié? La jeune femme aurait pu disparaître parce qu'elle a apprit des choses sur ces embuscades? Il était dur d'écarter la culpabilité du patron de l'usine a voir a quel point il est antipathique. C'est pourquoi il décide de laisser faire Shiki, elle sera le cerveau il allait être les muscles. Bonne idée ça.

Mener une investigation discrète hein? Hmm... Une idée commençait a germer dans l'esprit de l'Uzumaki. En quelques secondes le jeune homme commence a se monter une fausse identité, il allait s'appeler Shigeru et venait d'un petit village un peu perdu. S'il venait ici c'est qu'il avait entendu dire que l'usine payait très bien et il voulait se mettre de l'argent de côté parce que la jeune fille qu'il voulait épouser dans son village était la fille de l'aubergiste et qu'en tant qu'homme vénal il prendra la plus grosse des dot. Ouais bon plan... l'amour et quelques description grivoises de grosse poitrine le rendront crédible... pas qu'il prenait la population locale pour des idiots mais si lui avait l'air d'un idiot s'intéressant qu'aux fesses d'une jeune femme... Déposant un baiser sur la joue de sa soeur il chuchote en retour:

"Je vais gérer onee-chan j'ai déjà une idée"

S'éloignant avec Gintaro, il met ses mains dans ses poches avant de vérifier que personne ne se trouvait a un endroit ou ils pouvaient être entendus. S'étirant le jeune homme soupir:

"Je vais me henge pour me faire passer pour un jeune homme qui cherche du travail. J'ai déjà une idée de couverture. Fait semblant d'exécuter les ordres de Shiki de mon côté je ferais l'idiot qui essaie de se faire bien voir. Reste a portée de ton sens et investigue comme les gens s'attendraient d'un ninja officiel. Fait en sorte que ton bandeau se voit quand même. Je fais pas confiance a ce fumier de patron."

La manière dont l'amnésique parlait laissait plus penser a un ordre qu'à une suggestion même s'il aurait été preneur d'autres idées. A aucun moment il n'avait l'arrogance de croire qu'il était le plus intelligent ni le plus malin. Entrant dans une ruelle après avoir fait attention que personne ne le voyait, l'épéeiste rangea sa lame dans un sceau placé dans sa paume afin d'être sûr de l'avoir toujours a disposition et utilisa la technique du dai henge afin de prendre une apparence plus en accord avec sa nouvelle fausse identité.

Faisant un clin d'oeil a Gintaro il commence a marcher dans les rues comme s'il découvrait la ville pour la première fois avant de pousser les portes de l'auberge espérant que le genin avait compris l'idée et avait déjà commencé les tractations pour obtenir quelques chambres. Quant a lui Shingen s'assied de manière naïve au comptoir et lance d'une voix joyeuse a l'aubergiste:

"Que servez vous de bon par ici chef?

Récapitulatif combat:

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Ils avaient su se tenir, gérer la situation sans mettre d’huile sur le feux, ils avaient même fini par être guidé par Mira qui était déjà agacé de devoir expliquer les choses. Ce fut d’autant plus vrai lorsqu’elle dut les laisser se séparer. Chose qu’elle n’apprécia pas. Observant les garçons partir, elle se retrouvait seule avec Shiki et Hajoon, devant faire face à des questions de plus en plus irritantes. « Car nos livraisons se faisaient piller. », concernant un endroit ou il serait possible d’en apprendre plus, la femme repoussa le sujet à plus lui, n’ayant aucune envie de s’embêter à chercher, « Vous verrez avec la famille pour son équipe, j’en sais rien, j’ai pas qu’ça à faire. » elle était rustre, n’aimait pas s'épancher en information et il était évident que quelque chose ne lui allait pas. Et ce n'était pas juste une question de perte de temps. « Les suspects sont mis hors de la ville, ici c’est ensemble ou dehors. L’interdiction c’est qu’on a du travail nous. » marmona la femme avant de s’arrêter devant une demeure, celle de la famille, elle était plus que modeste, elle était même un corps de ferme usé par le temps derrière laquelle courrait des champs visiblement compliqués à récolter.

Amorçant une montée des marches pour rentrer, la seconde fut arrêtée par le désir des shinobis à rencontrer la famille seule. « Démerdez-vous, j’ai pas que ça à foutre. », ajouta-t-elle avant de leur fausser compagnie dans une démarche rageuse. La porte ne tarda pas à s’ouvrir sur une famille fatiguée, les yeux bouffis par la tristesse. Le père, le plus affecté, leur fit silencieusement signe de le suivre dans les champs. Le blé y poussait mal, comme si le sol lui-même souffrait d’un mal.

Après plusieurs dizaines de mètres, il s’arrêta enfin, se tournant vers eux pour leur dire, « Il vous a fait venir ici pour que vous la retrouviez… Mais il ne veut pas la sauver, il en a après sa vie. », il murmurait, comme s' il craignait qu’on l’entende. S’agenouillant, il posa sa tête sur le ventre de la shinobi avant de reprendre, « Assurez-vous qu’elle soit en vie, mais ne la ramenez pas, si vous faites ça… Je n’ose pas l’imaginer… Abandonnez, je vous donnerais ce qu’il nous reste, mais repartez chez vous... » supllia-t-il la femme. Abandonner une mission à la demande d’un vieille homme sénile était-il seulement envisageable ?
De leur côté, Shingen et Gintaro avaient une route de facilité devant eux, ils n’avaient qu’à se rendre dans l’auberge, prendre une chambre et des informations. C’était d’ailleurs ce que Gintaro allait obtenir… Des informations. Malheureusement, Shingen qui avait pensé plus facile d’aborder les habitants de la ville avec un visage plus pauvre, s’attira la fureur du village. La tenancière de la taverne qui avait vu les nouveaux arrivants rentrés s’était déjà étonnée de voir cet inconnu s’arrêter à son bar au point de ne pas déposer les clés poussiéreuses sur le comptoir. Pire encore, une ouvrière avait signalé la présence d’un homme étrange dans la rue, elle qui était de repos et qui passait sa vie à observer les rues n’était pas dupe, elle non plus ne reconnaissait pas cette personne. Alors sans trop hésiter, les gardes montèrent jusqu’à la taverne où ils découvrirent en effet un inconnu. « Toi ! » gueula l’un d’eux. Pour la suite, ce fut assez rapide. Il y eut un mouvement de foule, Shingen fut arraché de sa chaise avant d’être conduit à l'extérieur pour être proprement tabassé et conduit hors de la ville.

« Ils pensent tous qu’on n’est qu’des ploucs ici. » souffla la tenancière avant de poser les clés sur le comptoir. « Si tu veux que j’te réponde gamin, va falloir consommer, j’te sers quoi ?  » grommela la tenancière. Bouger pour rejoindre Shingen serait une mauvaise idée, le village n’avait déjà que peu confiance en cette équipe, apprendre que l’un d’eux voulait les tromper serait critique. Il y avait un choix à faire et très peu de possibilité d’en réchapper.

Quant à Shingen, il avait perdu connaissance après un coup sur la tête. Les gardes soucieux de ne pas être emmerdés, avaient jeté le garçon dans une des rivières polluées qui traversait la forêt. Par chance le garçon ne se noya pas, il fut même sorti de l’eau par quelque chose qui marqua son corps de large lacération sur l’épaule. On aurait pu croire qu’il avait été mordu, mais par quoi ? La trace de la blessure était trop grande pour correspondre à quoi que ce soit. Réveillé par la douleur, il était seul, au milieu d’une forêt dense, sans équipe et sans moyen de se repérer. Qui l’avait sortie de l’eau et pourquoi n’était-il pas encore mort malgré la dangerosité de la forêt ?

Feat.

Village:

Spoiler:

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Hajoon :

Shiki était sur la bonne voie, il y avait forcément quelque chose derrière tout ça, mais avant qu’elle ne puisse obtenir une réponse, un aigle fondit sur elle pour se poser sur son bras et recevoir un message. Visiblement il y avait une urgence et après un regard à Hajoon, elle lui donna le message pour fausser respectueusement compagnie aux personnes lui faisant face. “Urgence à Uzushio, présence d’Uzumaki Shiki requise. Envoie de soutien.”. Perturbé par ce départ, l’homme sembla dévasté, conscient que ses chances de retrouver sa fille venaient de diminuer. « Je peux savoir pourquoi elle vient de partir ? » demanda-t-il. « Je ne sais pas exactement ce que fait ma fille, mais elle a trouvé quelque chose en dehors de la ville et cette chose.. Elle a changé depuis. », elle avait trouvé, mais il ne pourrait pas aider. « Il y a une femme Kokuru, elle travaillait avec elle, c’était sa meilleure amie. » evoqua l’homme. De là à savoir si elle savait quelque chose… « Elle va revenir ? Votre cheffe ? » demanda-t-il finalement. Il y avait de quoi s’inquiéter, l’homme qui avait appelé à l’aide ne s’attendait sans doute pas à être secondaire.


Gintaro :

Il avait gardé sa place à raison, et il avait aussi fait le choix de consommer. La veille femme était plus avenante lorsqu’on acceptait d’aider son commerce. Elle lui servit donc un beau verre de Rhum avec une belle corbeille de fruits secs et quelques fruits. C’était pour patienter car elle avait envoyé un message à quelqu’un pour qu’il aille en cuisine. Revenant à lui avec un beau bol de riz, elle s’arrêta à sa question. Connaissait-elle Ibari Nakao ? La femme se tendit légèrement, regardant autour d’elle avant de se pencher pour dire à voix basse, « On ne parle pas de ça ici. Je peux que vous dire une chose, elle avait mis la main sur quelque chose de gros. », nettoyant le bar, elle finit par déposer discrètement un mot avec les clés d’une chambre. « J’vous ai réservé votre chambre. », puis elle partit plus loin pour s’occuper d’autre client. Sur le mot, il était indiqué qu’elle lui en dirait plus ce soir, quand il sera dans sa chambre.

Tant de précautions n’étaient pas sans raison, il y avait un danger, quelque chose que la vérité pourrait faire exploser.


Uzushio :

Au bureau des missions, quelqu’un avait été appelé en urgence, devant lui, un vieil homme assez nerveux. « Il faut que tu y ailles le plus vite possible, on a dû rappeler leur Sensei faute de choix et ils seront peut-être en danger. Ne perds pas de temps gamin. » tendant une copie d’un ordre de mission, le blondinet était à présent dans la course, mais quand arriverait-il ?

Feat.

Village:

Spoiler:

Révolution industrielle

Que pouvait-il bien faire si ce n’est attendre ? Sans doute espéré que ses coéquipiers seraient plus efficaces, apprendraient plus de choses sur tout ça, mais c’était peine perdue Hajoon avait fini par quitter les lieux, laissant la famille dans l’inquiétude de revoir un jour leur fille, ce n’était pas rassurant pour eux, pas un bon présage. Heureusement, sans doute, enfin il fallait l’espérer, Uzushio n’allait pas laisser les choses ainsi et bientôt du renfort seraient envoyées. Seulement, d’ici là, Gintaro allait devoir avancer seul, en terre inconnue, avec un village qui avait tout d’une dictature.

Les heures passèrent sans qu’il n’y ait plus la moindre agitation dans les rues, plus la moindre inquiétude, plus le moindre danger dans un sens. Hajoon n’était plus ici, peut-être avait-il suivi la piste de la forêt et peut-être avait-il retrouvé Shingen qui était en mauvaise posture pour le ramener au village. Quant à l’Uzumaki, son devoir envers le village et son clan avait pris le dessus et se sachant sans doute relayé par un collègue expérimenté, elle ne s’était pas inquiétée pour son équipe du jour. À tort. Mais c’était le jeu des villages, les risques du métier et ses compagnons devaient apprendre les choses, les risques de la profession. Finalement, alors que la nuit était déjà bien avancée, quelqu’un se présenta derrière la porte pour un glissée une feuille avec une adresse. Hors de question de parler ici, les murs n’étaient pas assez épais contrairement au lieu indiqué sur la feuille. Ce n’était d’ailleurs pas la seule chose qui y était inscrite, il y avait aussi la façon d’y aller, un plan sécurisé pour éviter tous problèmes, tous doutes.

En suivant le chemin, le Shinobi s’était assuré de ne croiser aucun problème et mieux encore, il y avait bel et bien la femme. Cette dernière semblait assez angoissée lorsqu’elle s’approcha du garçon à la lueur d’une bougie, « Je ne te dirais tout ça qu’une fois et après je partirais mon garçon. Parler est dangereux ici. » Commença-t-elle à dire, « Ce qu’il se passe ici est dangereux pour le monde, Nakao le savait, mais elle savait surtout que la nature ne laisserait pas faire sans se défendre… La nature est brutale mon garçon et Nakao tient à nous, à sa famille, à ses amis. », la pollution, la surexploitation des lieux. Tout ça était un danger certain et difficilement facile à ignorer, seulement, la nature n’avait pas eu l’air de tant reprendre ses droits, « Nakao a trouvé quelque chose dans la forêt, quelque chose de brutal, mais cette chose et elle semble penser de la même façon… Elle est là-bas, là où Takeshi Midori ne peut pas la trouver. », si Gintaro avait eu la chance de croiser Hajoon, sans doute aurait-il appris bien avant que la réelle mission qu’on lui avait attribué. Chercher quelqu’un pour le tuer, pour éviter une révolution où que la rumeur soit vraie. Eviter qu’un monstre ne sorte de l’ombre et s’en prenne à sa magnifique usine. « Sort de ce village aussi vite que possible, tu n’obtiendras rien de plus ici. » lui conseilla-t-elle avant de disparaitre dans l’ombre de cette pièce.

Pendant ce temps-là, à quelques kilomètres des portes du village, un homme aux cheveux d’or et son élève avançait vers ce qu’ils pensaient être une équipe esseulée sans avoir la moindre idée de la situation actuelle. On lui avait simplement dit que Shiki avait dû rentrer, que normalement, cette dernière avait laissé Hajoon avec la famille, Shingen et Gintaro en ville. Il avait aussi eu comme information que la famille demandait en réalité à ne pas ramener la cible car elle serait en danger avec ce commanditaire. Ces informations, aussi maigres étaient-elles, venait directement de l’Uzumaki et seraient à n’en pas douter crucial dans la suite des événements.

Que ce soit Gintaro ou l’équipe de renfort, les premiers à arriver aux portes du village apprendraient aussi le départ de Hajoon et une rumeur selon laquelle un homme inconnu au village aurait été battu et jeté dans la rivière menant à la forêt. Rivière qui au passage, était polluée entre autres- par des composés si chimiques que la nature ne serait pas la seule à en souffrir.

Feat.

Village:

Spoiler:

Rinkusu

La Légende du Lynx des Mers du Sud

« Je te demande pardon ? »

Ca, c'est la version officielle de comment j'avais parlé à Shiki. En vrai, on était plus sur du : « NON MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE ?! TU POUVAIS PAS ATTENDRE QU'ON LUI ENVOIE UNE AUTRE EQUIPE AVANT DE TE RAMENER ? ET EN PLUS TU LES AS LAISSE SEUL, SANS SUPERVISIONS DANS UN NID DE VIPÈRES SANS ÊTRE SUR QU'ILS SOIENT VIVANTS ?! RAH MAIS PUTAIN LES UZUMAKIS VOUS ÊTES VRAIMENTS LES DERNIERS DES CONS ! »

Alors oui, on parlait de Shinobi entraînés, blablablablabla, je m'en branle ! La seule chose qui me restait dans la tête, c'était qu'on avait laissé MON élève, MON gintaro, MON petit boutchou seul avec deux autres bleus en plein dans une affaire qui sentait le pet foireux post-cuite ! Et en prime de ça, on voulait lui envoyer deux abrutis de Miyamoto pour l'aider ! Clairement, ça n'allait pas le faire, mais alors pas du tout ! Heurtant de mon épaule l'Intendante, je sortis de la Tour Blanche accompagné d'Erusa qui n'avait pipé mot depuis. Très vite, mon cerveau commença à mettre au point un plan pour aller à sa rescousse. Est-ce que j'avais pas confiance en mon élève ? Si. Mais il n'était pas question de confiance lorsque la vie d'un être cher était en jeu.

« Erusa, tu vas au domaine Miyamoto, tu vas me chercher Aya immédiatement ! Et je m'en fous qu'elle soit en plein cours, entrain de prendre le thé ou même consigné dans sa chambre ! S'il faut, tu me gèles tout le domaine mais tu la ramènes au Densetsu ! Tu as vingt minutes devant toi et pas une de plus, compris ?! »
« Oui Capitaine ! »

D'un bond, la jeune femme venait de partir à la recherche de la plus fine lame d'Uzushio. Certes, il s'agissait aussi de la Genin la moins coté en terme de réussite de mission, mais pour une mission pareille, j'avais besoin de son potentiel de destruction massif. Très vite, d'autres éléments rentrèrent en ligne de compte. Le ciel était d'un bleu azur et il n'y avait pas un iota de vent. Extirpant un parchemin de l'intérieur de mon manteau, j'invoquai Kaizoku, lui ordonnant d'aller quérir Sanada. Il me fallait des bourrasques de vent à en décoiffer les chauves, il en allait de la vie de Gintaro et je savais que l'énergumène ne chercherait pas plus loin que cette information pour s'activer.

Les dès étaient maintenant jetés. Pressant le pas, j'arrivais à hauteur du Densetsu, sommant l'équipage de foutre par dessus bord tout ce qui pouvait nous ralentir et n'était pas indispensable. La stupeur fut générale, mais lorsqu'ils suent tous que la vie de la panthère était en jeu, tous s'affairèrent avec une vivacité des plus extrêmes alors qu'à l'horizon, je vis Erusa suivit d'Aya, glissant sur une rampe de glace dans le ciel. Il n'y avait pas à dire, j'avais dans mon équipage les meilleurs qui pouvaient être.

Ils arrivèrent alors sur place, aidant les autres à faire les derniers préparatifs. Et alors que le départ se voulait imminent, je somma Dei' de venir me voir.

« Capitaine ? »
« Est-ce que ton prototype marche ?... »
« Je dois faire encore des réglages concernant la chambre de combustion. Théoriquement, la soupape devrait tenir le choc, mais j'ai peur qu'avec la réaction mécanique, les retords ne prennent trop cher et qu'on se retrouve avec une... »
« Dei... » venais-je de le couper, affichant un regard plus sombre que la nuit. « Est-ce qu'il fonctionne, oui, ou non ? »
« … Oui... Ca le fera Capitaine. »
« Bien... Tu sais ce qu'il te reste à faire. »

Ce fut alors que je vis de sombres nuages qui commencèrent à parsemer le ciel. Sanada avait bel et bien répondu à mon message. Malgré nos différents, je pouvais toujours compter sur lui. Un fait qui me réchauffa le cœur, mais qui ne laissait le temps à aucune célébration. Très vite, j'hurla à l'équipage de nous mettre en route alors que Kaizoku réapparu sur le pont, essoufflé, mais prêt à en découdre.
« Je vais avoir besoin de toi l'ami. T'es partant pour une nouvelle aventure ? »
« Heyheyhey ! HOY CAPITAINE ! »

Le Lynx prit place sur mon épaule et ensemble, nous retrouvâmes la barre. Les ordres étaient hurlés et le bateau largua les amarres, pointant sa proue en direction de l'entrée du port, tandis qu'une légère brise gonfla les voiles. Un vent, qui peu à peu, se transforma en un souffle puissant et régulier, faisant gagner le Densetsu en vitesse.
« ACCROCHEZ VOS CORDES DE SAUVETAGE ! » Tous s'affairèrent, continuant leurs besognes alors que le navire commençait presque à se soulever dans les airs tant les bourrasques étaient violentes. Les voiles gonflés comme jamais, nous parcourions la mer à une vitesse folle. Mais pas assez suffisante pour arriver à temps.

« DEI ! C'EN EST OÙ ? »
« Il nous faut encore de la vitesse Capitaine ! »
« Vous avez entendu ?! TOUTES VOILES DEHORS ! »
«M ais Rin ! Les voiles ne vont pas tenir ! » souffla Kaizoku qui se cramponnait à mon épaule.
« Elles n'auront pas besoin... »

Le vent s'intensifiait, les cordages grinçaient sous sa puissance et les voiles risquaient de rompre à tout moment. Mais il fallait gagner de la vitesse...

« KO' ! SAS' ! ERUSA ! BALANCEZ MOI TOUT CE QUE VOUS AVEZ EN FUUTON DANS LES VOILES ! KAI' ! VA AIDER DEI' ET HID' ! »

C'était comme si le Densetsu était sur le point de s'envoler. Pourtant, ce n'était que le début de cette épopée.

« DEI?! »
« ON Y EST PRESQUE ! »

Les cordages commencèrent à lâcher les uns après les autres.

« AYA ! »

Inutile de plus discuter avec la jeune femme, elle savait ce qu'elle avait à faire ! Pour ma part, je tenais le cap, me préparant à ce qui allait nous arriver d'ici peu alors que les voiles commencèrent à montrer des signes de craquelures à certains endroit.

« DEI ! »
« Encore un peu ! »

Le bois des mats se mirent à grincer, puis à craqueler. Le Densetsu n'était pas fait pour supporter une telle vitesse. Pourtant, il fallait tenir...

« DEI ! »
« MAINTENANT CAPITAINE ! »
« SAS' ! ERUSA ! PAN' ! LES VOILES ! AYA ! LÂCHE LES CORDAGES ! »

Très vite, les trois membres d'équipages coupèrent les liens tenant les voiles qui tombèrent sous leur poids tandis que Dei, Kai et Hid usaient de technique Katon pour alimenter le feu du prototype de notre Canonnière. Un propulseur à poudre. Sous la flamme, une immense explosion jaillit dont la flamme explosa l'arrière du navire, laissant s'échapper à la vue de tous l'immense tube de métal d'où s'échapper le feu qui propulsa à grande vitesse le navire, provoquant la chute de tous les membres d'équipages. Difficilement, je tenais la barre tandis que la conceptrice de cette machine sauta de joie à l'idée que tout ai fonctionné correctement. Nous n'étions jamais allé aussi vite, si bien qu'il était compliqué de tenir debout sur le bâtiment.

Ce ne fut qu'au bout d'une bonne heure que nous arrivâmes à voir les côtes de notre objectif. Une ligne d'horizon qui cependant, marquait aussi le début d'un problème.

« CAPITAINE ! SI ON CONTINUE COMME CA, IL VA PAS TENIR ! »
« COMBIEN DE TEMPS ? »
« TROIS MINUTES TOUT AU PLUS ! »
« ...OK ! ON LANCE LE PROTOCOLE ZERO ! »
« À CETTE VITESSE CAPITAINE ? »
« FAIS CE QUE JE TE DIS DEI ET DISCUTE PAS ! TOKAGI TU REPRENDS LA BARRE ! AYA ! KAIZOKU ! AVEC MOI ! »

Laissant le gouvernail à mon second, je me rendis difficilement sur le pont principale d'où sorti du plancher un immense canon que j'utilisais pour aborder les navires trop éloignés.

« TU SAIS QU'À CETTE VITESSE L'ATTERRISSAGE VA PAS ETRE DOUX ?! »
« OCCUPE TOI DE BIEN VISER ! »

Je sortis mes crocs, enroulant la chaîne autour de moi et d'Aya, nous serrant l'un contre l'autre pour être sûr de ne pas perdre une élève en cours de route.

« J'espère que tu es prête pour ton baptême de l'air ma grande ! »
« Euh, perso je le sens pas... »
« Tant pis Kai ! ALLEZ ! On y va ! »

Je plantais une de mes lames dans un boulet spéciale que Dei arma. Ajustant la visée, j'affichais un sourire confiant à mon élève.

« Pour Gintaro... »

La détonation eut lieu, nous propulsant tous les trois à des hauteurs vertigineuses tandis que la terre se rapprochait de plus en plus. Nous étions dans une phase ascendante encore, pouvant profiter du panorama pour mieux situer les environs. Mais très vite, nous perdions en vitesse, la gravité jouant de son effet sur nos corps. C'était le moment pour nous défaire du boulet de canon, tandis que le sol sablonneux d'une plage arrivait à grande vitesse. Très vite, je bascula Aya dans mon dos. « Accroche toi ! » Une explosion de sable survint alors, levant avec le vent un nuage de poussière opaque. La lueur du jour laissait entre-voir des ombres difformes, qui grossissaient de plus en plus. Et lorsque le jeune garçon se trouvant non loin put clarifier son regard, il put nous voir nous extirper du nuage de poussière, marchant avec fierté tels des héros vers notre compagnon.

« Nantekotta... Rassemblement ! »
« halloween »

Objets et Techniques Utilisés:

Révolution industrielle

L’équipe était enfin rassemblé, le jeune homme n’était plus tout seul et ce n’était pas une mauvaise chose, bien au contraire, seul, le jeune shinobi n’aurait pas su s’en sortir, pas plus qu’il aurait pu atteindre ne serait-ce qu’un peu tout l’enjeux de cette mission. Leur expliquant donc rapidement la situation, ils eurent - comme Gintaro - la désagréable surprise de découvrir que toute cette histoire ne promettait rien qui vaille. Un commanditaire demandant à ce qu’on sauve une disparue pour en réalité la tuer ? Et une vérité bien plus sombre, cette usine, ce qu’elle semblait provoquer et les ambitions de Nakao. L’homme à la chevelure doré devait déjà se douter que quelque chose de grave pouvait s’y cacher. Après tout, une force cherchant à protéger plus grand, il l’avait déjà rencontré il y a peu. Il pouvait se douter, déjà deviner l’étendu du problème. Du moins si il laissait son esprit courir et accepter ces conditions. Seulement tout le monde ici connaissait le problème du jeune homme non ? Son arrivée était déjà une preuve, une preuve immense de combien son intellect pouvait se révéler enfantin.

Heureusement sans doute, la créature qui l’accompagnait n’était elle pas aussi distraite par chaque papillon traversant son champs de vision. Il avait une ouïe précise, digne des félins dont elle faisait partie. Ainsi le bruissement dans la végétation, presque imperceptible, fut capté, entendu, remarqué. Quelque chose était là, tapis dans l’ombre, naviguant autour d’eux à… À pas de loup… Invisible aux yeux des hommes, ils allaient devoir faire confiance à l’animal qui les accompagnait. À l’écouter.

Il les guiderait vers une zone plus épaisse de la forêt dans le dos d’Aya. À bien y regarder, ils pourraient voir sur l’humus des traces assez imposantes, des traces de pattes, immense, trahissant sans doute la présence d’animaux à la taille démesuré, mais au delà de ça, rien. Pas d’autre trace, pas de branche cassé, à croire que cette chose était capable de se faufiler sans nuire à son environnement. Remonter les traces les pousseraient à traverser plusieurs kilomètre de forêt et le long de l’eau découvrir la végétation agonisante, couverte par une épaisse couche de suie visqueuse. Ce qu’ils avaient pu ignorer ce révéla évident à mesure qu’ils s’enfonçaient. L’eau étant rejeté par la ville était souillé, nocive et agissait comme un véritable poison, d’ailleurs ils pourraient croiser plusieurs dépouille, dont celle d’un jeune faon encore en vie, mais pour pas longtemps. Ses pattes étaient couvertes de cette matière noire et il semblait attendre la mort, seul, effrayé… Du moins c’était les première apparence, car comme pour la décision qu’ils prendraient, tout semblait être observé, jugé, traité pour décider du sort de tous.

Feat.

Village:

Spoiler:

Rinkusu

La Légende du Lynx des Mers du Sud

La joie des retrouvailles pouvait se sentir dans le regard de mon protégé. Il était bon de le savoir sain et sauf. Cependant, et ce, très rapidement, il nous mit aux dernières nouvelles de la mission, et comme je l'avais bel et bien craint, tout ça puait clairement la merde. Je ne pus m'empêcher de commencer à élaborer un semblant de théorie. Un commanditaire qui veut le retour d'un employer qui elle-même se cache de ce dernier ? Rien que ça suffisait à me faire comprendre qu'autre chose se tramait. Quant à l'animosité des villageois, il me sembla des plus logiques, après tout, nul marin n'allait contre les choix de son Capitaine de peur de se voir jeté par dessus bord... Allez savoir les conditions de vies dans lesquelles vivaient ces gens ?

« Attends quoi ? » La colère commença à monter. « Les villageois ont fait quoi ?! » Gintaro répéta sa phrase, chauffant d'avantage mon esprit qui se voyait déjà corrigé et ces sales bouseux, et la soi-disant Intendante du Village, qui n'était pas foutue capable de protéger des enfants en missions. Pire qu'un abandon, elle avait laissé ses pairs en proie à un danger incommensurable. Une traîtrise qu'elle se devait de payer à mon retour.

J'essayais tant que faire se pouvait de calmer mes pulsions les plus agressives, alors que Kai commença à bouger de l'oreille, tournant vivement la tête comme s'il avait entendu quelque chose d'étrange. Partageant un regard avec ce dernier, je compris assez vite que quelque chose nous épiait dans la forêt. Je lui fis un signe de la tête, tandis que Gintaro proposa de lui-même d'aller explorer l'étendue verte qui s'offrait à nous. D'un geste rapide, je dis au Lynx de garder le silence. Il était inutile de faire peur aux deux Genin qui m'accompagnait et puis, j'avais la conviction de pouvoir les protéger si jamais il y avait lieu de.

Nous partîmes donc dans la forêt tandis que Kai prit naturellement la tête du cortège. Sans doute ses sens de Félin qui reprenaient le dessus sur mes ordres ? Je ne su lui en vouloir, préférant réfléchir à la situation et à tout ce qu'elle pouvait impliquer pour Uzushio ou mon équipe. Dans mon esprit, c'était avant tout la mission de Gin, et une belle manière de voir s'il avait l'étoffe d'un chef. Doutais-je de lui ? Absolument pas. Mais la confiance n'empêchait pas le contrôle.

Soudainement, le petit groupe s'arrêta devant une empreinte gigantesque. Et si cette dernière semblait porter à l'admiration les deux enfants, le Lynx et moi-même comprenions peu à peu dans quoi nous nous étions fourré, et que rentrer ainsi dans la forêt n'était peut-être pas la meilleure des idées... « C'est ce que je crois ?.. » murmurais-je à mon camarde à poil. « Rien de sûr, mais vu la taille, ça risque... » me répondit-il à l'abri des oreilles des deux épéistes. Soufflant un grand coup, je m'approchais de la marque, suivant la courbe de ses traits avec mon doigt tout en continuant mon explication. « Vous voyez la symétrie de la forme ? Deux grands coussinets, avec deux plus petits sur les côtés et on peut voir la présence des griffes... si ça risque de ne pas te parler, Gin, je pense qu'Aya saura reconnaître l'empreinte de ses amis à poils ? » continuais-je en souriant à la jeune fille, avant de reprendre. « Le problème c'est que je m'y connais pas assez pour savoir s'il s'agit d'un... très gros chien... Ou de son cousin plus sauvage... »

Et ce fut animé par une certaine fierté que je vis les deux shinobis commencer à poser les choses, notamment Gintaro qui, malgré toute la défiance que de telles empreintes pouvaient créer chez n'importe qui, se décida à aller plus loin dans la forêt. Une attitude de tête brûlée ? Peut-être, mais il écoutait son instinct et ça, je ne pouvais qu'en être fier. Hochant la tête, je me relevais, fermant la marche de la petite troupe qui continua à s'enfoncer toujours plus dans l'enfer vert.

Mais au plus nous avancions, au plus cette dernière semblait... pourrir. La rivière qui la parcourait, si un jour elle fut bleu, était teinté aujourd'hui de myriades de couleurs et d'une odeur des plus incommodantes. Et je ne fus guère surpris lorsque Gin se releva d'une pierre, le derrière complètement recouvert de suis et d'aller savoir quoi d'autre. Au vu de la viscosité, tout ceci durait depuis un bon moment et n'était clairement pas naturelle.

Depuis que nous avions trouvé l'empreinte, je n'avais pipé mot, ni à mes élèves, ni à mon camarade à poil. Mes pensées allaient et venaient tout en regardant autour de moi les désastres qu'une telle pollution pouvait laisser sur son passage. Doucement, je réfléchis à la situation dans son ensemble. Et bien qu'il manquait quelques pièces à ce puzzle, un semblant d'image commençait à germer dans mon esprit.

Nous reprîmes notre route après quelques instants de pause. Toujours terré dans mon mutisme, je laissais à Gin et Aya la possibilité de s'exprimer. Gardant mes hypothèses pour moi-même, je voulais savoir comment mes Genins arrivaient à gérer pareille situation. Je ne fus pas déçu par ce que je pus entendre, bien loin de là. Un léger sentiment de fierté me prit au cœur alors que le Chef d'Expédition vit une pauvre bête aux prises avec une mélasse dense et collante. Sans chercher à savoir s'il s'agissait d'un piège ou non, il se jeta à corps perdus dans la substance visqueuse pour venir en aide au pauvre animal. Je ne pus que sourire face à cette scène. Beaucoup auraient préféré mettre fin à la vie du jeune Faon, plutôt que de se salir les mains. Etait-ce la faute de leurs jeunes âges ? Ou d'un cœur profondément bien veillant ? Je ne pouvais qu'être fier d'eux, tandis que je me retroussais les manches pour venir en aide à la Panthère d'Uzushio qui, une fois de plus, me surprit agréablement.

« Gin, récupère les pattes avants, Aya, les arrières, faites attention de pas prendre un mauvais coup, je m'occupe de le prendre par le corps. À trois, on le tire. Prêt ? Un, deux... »

« halloween »

Objets et Techniques Utilisés:

Révolution industrielle

Une bonne action peut-elle être pleinement bénéfique ? Ce n’est malheureusement pas chose évidente dans ce monde si terrifiant. Ils avaient tous foncé tête baissé dans cette mélasse infernale sans se poser de question, sans réfléchir, pour sauver un animal blessé, apeuré. S'ils l’avaient fait à leur manière et avaient trouvé le temps d’en rigoler, à peine avaient-ils retrouvé le plancher des Kobe qu’ils durent faire face à une terrifiante réalité. Le faon fumait légèrement, comme si le produit qui recouvrait ses poils n’était pas uniquement visqueux. Rapidement le même phénomène se produit sur eux, rongeant leurs vêtements, mais surtout la peau de leurs mains. La douleur n’était pas insupportable, mais elle trahissait d’une réalité. L’être qu’ils avaient sauvé ne l’était finalement pas tant que ça.

Que faire ? Comment se soigner quand de toute évidence aucune eau n’était assez pure pour ôter ce poison ? Mais surtout, fallait-il corrompre ce qu’il restait de pur dans ces bois ? Ils n’eurent pas le temps de réellement s’y pencher que le sol trembla une première fois. Quelque chose de gros bougeait dans la forêt, quelque chose de puissant, capable de briser d’un mouvement, les souches d’arbres morts, mais aussi de faire plisser la cime de la forêt. Le lynx qui les accompagnait, contrairement à eux, savait reconnaître le danger de loin. Ses poils se hérissaient contre son gré le long de sa colonne à mesure que les craquements se faisaient proches. Se ramassant légèrement sur lui-même, les crocs s’échappèrent de ses babines lorsque l’énorme museau d’un loup de cinq mètres au garrot sorti d’entre les troncs. Sa fourrure était blanche comme une pleine lune, ses yeux d’un bleu glaçant. Seul le dessus de son corps apparaissait sous une couleur sombre, un noir de jais aux reflets bleu.

La créature était menaçante sans avoir besoin de montrer les crocs, mais lorsqu’elle se fit plus agressive, lorsque qu’elle se tapit sur le sol, prête à briser l’équipe de sauveteur, le temps sembla s’arrêter. Ils ne pourraient survivre à une telle attaque, ils ne pourraient échapper à sa puissance.

Seraient-ils condamnés ?

Tout semblait l’indiquer, à l’exception faite du faon qui malgré la menace, restait terriblement calme.

Un autre tremblement, plus léger, secoua la terre. À mesure que quelque chose frappait le sol, la terre semblait se durcir, comme pour devenir imperméable à l’eau, à toute intrusion. Et puis ce fut au tour de cette dernière de jaillir d’entre les pattes du loup, chassant et balayant la noirceur dans un combat qui n’était pas gagné d’avance. La menace lupine ne bougea en rien face à un tel phénomène, il n’en était pas à l’origine. Il ne faisait que garder l’entrée d’une forêt bien plus profonde et mystique. « Vous n’êtes pas que de simple mortels… » gronda une voix bien plus spectrale que celle que la jeune Aya tenta d’imiter. « Lavez cet enfant de la forêt, et uniquement lui avant de suivre Hogo… » même si ils pourraient ôter une part de ce qui recouvrait leurs mains, cet être immatériel, voulait surtout mettre à l’épreuve leur capacité à assumer les actes de leurs pairs. Ils étaient sensibles à leur douleur, mais dans quelle mesure ?

S'ils s’exécutaient correctement, ils seraient escortés dans une forêt bien plus dense par la créature qui les surveillait. Un périple de plusieurs centaines de kilomètres qui leur prendrait sans doute le reste de la journée dans un environnement hostile et pourtant de plus en plus sain.

Feat.

Village:

Spoiler:

Combat: