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Meutres dans la brume [pv: Sachi et Maika] Mission rang A

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Chinoike Toshiro
Chinoike Toshiro
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Meutres dans la brume [pv: Sachi et Maika] Mission rang A - Page 2 Left_bar_bleue458/2000Meutres dans la brume [pv: Sachi et Maika] Mission rang A - Page 2 Empty_bar_bleue  (458/2000)


Le médecin répondit à ma question. Il était un peu touche-à-tout. Il m’expliqua qu’il avait examiné les corps et était arrivé à la conclusion que l’auteur de ces meurtres était un ninja médecin et qu’il avait utilisé du chakra pour accomplir ses méfaits. Il avait même fait un rapport qu’il avait montré à son intendante qui avait envoyé bouler sa conclusion. Cette bonne femme ne faisait même pas confiance à son propre médecin ! C’était triste à entendre.

-Si ça ne vous gêne pas, je pense que ça peut bien nous aider dans notre enquête. Lui répondis-je.

Je le remerciai encore une fois pour les réponses apportées et vérifiai encore une fois l’état de l’homme hérisson avant de rejoindre son groupe. Ce qu’il lui fallait maintenant, c’était du repos. Arrivé vers eux, je vis Hitagi faire des mudras et invoquer une de ses hyènes. C’était la première fois que j’avais l’occasion de les voir. Ça avait jazzé à la caverne quand elle était revenu avec, mais honnêtement ces trucs ce n'est pas ma came, déjà, premier truc que je note, c’était le sentiment de malaise que son invocation venait de jeter, à voir Etsu, on aurait dit qu’elle avait activé un PTSD.

-Oh ma dame est de retour ! Que vous êtes belle ! Embrassez-moi ! Flattez-moi !

-Oh bordel, c’est que ça parle en plus ? Marmonais-je à Etsu

Malaisant, c’était le mot, je crois. Enfin bon, si on mettait ça de côté son pouvoir de senseur allait nous aider … ou pas. Étrange, comme tout ce qu’il se passait dans ce manoir d’ailleurs.
Le soleil commençant à disparaître du ciel, la cheffe décida du déroulement des tours de gardes.

-Bon. Il faut laisser notre camarade récupérer. En attendant, nous allons organiser un quart chacun notre tour. Hitagi d'abord, moi ensuite et toi Toshiro. Tu dois aussi récupérer suite à ton intervention. Si vous notez quelque chose d'anormal, n'agissez pas tout seul, c'est compris ?

-Ça me va. Répondis-je

J’avais le dernier quart alors je ne me plaignais pas trop.
Mon tour de garde se passa plutôt bien si on enlevait la personne qui s’est mise à ronfler. Rien à signaler.
Les autres commençaient à se réveiller tour à tour.

-Bien dormi ? Demandais-je à mon intendante et à Hitagi. Le vieux majordome nous fait préparer le petit déj. Dis-je en montrant le bout du couloir avec un signe de tête.

Notre fine équipe de shinobi avait décidé de se rejoindre dans le bureau du médecin. Ça m'arrangeait bien vu qu’il devait me passer des documents. On arriva dans un bureau déserté par son propriétaire. Il n’y avait que Maika. Ce dernier se réveilla en sursaut. Pourtant, on avait fait gaffe de ne pas faire trop de bruits. Il commença à paniquer et attrapa un bout de tissu et du charbon avant de gribouiller un dessin. Dans un éclair de lucidité, le colosse venait de nous dessiner son agresseur. Le hérisson qui accompagnait le shinobi attrapa le papier et le montra à Hitagi. Etsu y jeta un œil et me le refila. Bon, ce n'était pas un grand artiste, mais il dessinait clairement mieux que moi, si j’avais bien noté ses caractéristiques physique je bloquais sur ses dagues jumelles.

-Cette personne est horrible, mais faut reconnaître qu’il a bon goût en matière d'armes. Dis-je en rangeant le papier dans mon kimono.

Certes, ce n'était pas vraiment l’endroit pour blaguer, mais j'essayais de détendre cette atmosphère coincée du cul, après tout aujourd’hui il n'y avait pas mort d’homme.

- Tu vas la fermer un jour ? Dit le colosse redressé sur ses pâtes.

Je le regardais dubitatif, il nous parle à nous là ? Parce que si c’est ça, il peut se brosser pour des soins supplémentaires et je vais lui faire payer le prix d’une consultation spéciale Chinoike, il ne va rien comprendre celui-là ! Mais à en juger par l’arrêt des couinements de l’autre bestiole, il devait parler à son hérisson. C’est dingue dire que des gens les mangent alors que ce sont des bêtes intelligentes capables de discuter avec ce qui nous semblait être un humain.

- Bienvenue dans ce qui ressemble pas mal à l'enfer ! Nous dit-il avec une petite voix tout en nous souriant.

Il n'avait pas l’air d’être un mauvais type. Etsu prit la parole.

-Vous devriez rester encore coucher. Il n'est pas raisonnable pour vous de vous lever encore. Si mon ami a fait un miracle, donnez un peu de temps à votre corps pour récupérer de ce qu'il a subi. Dit notre intendante à un Maika qui se tenait tant bien que mal contre un mur.

-Ce n'était pas vraiment un miracle, je suis vraiment naturellement doué ! Depuis le temps que je me tue à te le dire ! Dis-je en lui souriant mesquinement. Assieds-toi mon grand, je vais zyeuter un peu tes blessures. Dis-je en l'accompagnant vers le “lit” le plus proche.

Je commençais à utiliser la paume mystique pour lui soigner des blessures mal guéries pendant que notre grande intendante faisait les présentations.

-Permettez néanmoins que l'on se présente puisque nous sommes voués à collaborer. Nous sommes tous les trois des shinobis du Clan Chinoike. Vous connaissez déjà Hitagi, l'homme qui vous a sauvé est Toshiro et je me nomme Etsu. Et visiblement, nous ne serons pas de trop en étant quatre étant donné cette affaire...

-Surtout avec ton pote qui est parti dès qu’il y a eu du grabuge. Dit Toshiro concentré sur ce qu’il faisait.

Après quelques minutes de papotage, le majordome arriva et envoya un type chercher le médecin qui se tapait la grasse matinée de sa vie. Ce dernier arriva avec une tête qui faisait peur, annonçant que le docteur était mort.

On partit tous en courant en suivant l’employé qui avait découvert le corps sans vie du médecin.

Putain, manquait plus que ça, le type qui avait des documents qui auraient pu nous servir s’étais fait zigouiller. Arrivé dans sa chambre, on pouvait assister au spectacle macabre que nous avait laissé l’assassin. Le médecin gisait dans son sang avec une entaille à la gorge. Un regard à Etsu pour voir qu’elle était aussi surprise que moi. Elle me fit signe d’aller constater le décès du pauvre homme. Pas besoin d'être médecin pour voir qu’il était mort. Mais depuis combien de temps ? Je touchais sa peau m'assurant de sa température et regardait la tronche de son sang pour essayer d’estimer une heure pendant que les autres se mettaient à la recherche du chat.

Récapitulatif :

Meutres dans la brume [pv: Sachi et Maika] Mission rang A
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Maika
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Les rubis fondent dans la neige

Doro était en colère. Non seulement, ils avaient été balayés comme de vulgaires amateurs, mais, en plus, il n'avait pas vraiment avancé dans leur enquête à l'issue du combat.
Se réconfortant sur la poitrine d'Hitagi, une vielle connaissance, il bondit lorsque la jeune femme invoqua une espèce de bestiole bizarre.

L'animal avait un pelage fin et noir, une gueule fine et noble, à peu près tout le contraire de Doro qui ne brillait pas par sa beauté. En plus de la nature, la vie de shinobi ne l'avait pas gâté et il était bardé de cicatrices. Alors, quand le chien du désert se jeta sur la Chinoike en parlant la langue des humains, Doro classa tout de suite l'invocation dans le rang des nuisibles et décida de l'ignorer totalement.

Épuisé, le petit hérisson s'endormit près du feu qui réchauffait la pièce. Dehors, des flocons de neige dansaient au gré du vent. Une vision presque idyllique si l'on omettait le froid mordant qu'ils emmenaient avec leur beauté, si l'on oubliait les meurtres terribles sous les toits qu'ils couvraient d'une pellicule d'un blanc éclatant. Un blanc qui cachait le pourpre du sang.

Au réveil, Maika dévora le peu de provisions qu'il lui restait. Il avait faim, un signe que son corps récupérait. Le danseur n'avait jamais eu peur de la mort, mais cela avait changé avec le Danzaemon. Il savait pertinemment qu'il était condamné à devenir un être damné s'il mourait avant d'avoir brisé la malédiction, et avoir vu la mort de si près le ramenait à cette réalité. S'il n'avait plus d'attache en ce monde hormis la troupe et Doro, il ne pouvait tout de même pas s'en aller. Car, à son plus grand désarroi, le chemin pour rejoindre la cantatrice avait été scellé quand son sang avait signé le contrat maudit. Dans son esprit une hésitation était née. Un doute qu'il n'avait jamais ressenti avant. Il avait été battu, bien sûr, mais jamais avec une telle facilité apparente. Lui qui se gonflait d’être l’arme du Danzaemon s’était révélé inoffensif contre un type aussi frêle qu’une branche de bois mort. Une véritable leçon pour le combattant.

Maika rencontra le reste de la petite troupe qui accompagnait Hitagi. Il salua l'assemblée avant de se faire prendre en charge par le médecin à lunettes. En toute confiance face aux dons extraordinaires de l'homme, Maika se laissa faire tandis que Doro s'approchait de la jeune femme aux cotés d'Hitagi.

Elle est pas mal roulée celle-ci avec son air de sainte-nitouche. J'aime bien, c'est bien le genre à se dévoiler face à quelques piquants...dommage, elle a pas l'air aussi confortable qu'Hitagi. Trop d'os. Dit-il alors qu'il tournait autour d'Etsu.

Maika était en train de se concentrer sur la sensation de chaleur réconfortante qui lui emplissait le corps quant de l'agitation le força à sortir de sa torpeur réparatrice.

Quelques instants plus tard, ils étaient tous dans le bureau du médecin du village. Celui-ci était mort et comme l'avait si bien fait remarquer Etsu, le chat avait disparu.

Maika se tourna vers Doro qui avait perdu son air enjoué et paraissait soudain beaucoup plus sérieux.

- Doro essaie de sentir les traces du chat. Cherche, faufile-toi dans les recoins de ce château. Il faut trouver ce fils de bourgeois !

Doro jeta le pique qu'il avait retiré de sa toison pour s'en servir de cure-dent et disparut dans les méandres du château. Petit et agile, mais surtout particulièrement résistant, l'hérisson avait de la ressource.

L'animal parti, Maika s'adressa aux autres.

- Si c'est le même type qui m'a rousté, on a peu de chance tout seul contre lui. Pendant que vous allez interroger les employés, je vais refaire un tour dans la forêt aux alentours. Mais cette fois-ci, il vaut mieux que quelqu'un m'accompagne si on veut avoir l'ascendant.
Pour Maika, une partie du mystère se trouvait entre ces arbres touffus recouverts d'une neige immaculée.

Maintenant qu'il avait un peu récupéré, il se sentait plus d'attaque que jamais. Et cette fois-ci, il ne comptait pas sous-estimer son adversaire. Le serpent pouvait se terrer, il allait bien sortir à un moment de sa cachette.

Récapitulatif combat:

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Chinoike Hitagi
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Meurtre dans la brume  

   




   
~ feat. Toshiro le Dafalgan, Etsu le plus belle et Maika l'épineux





   


La sentence était tombée comme un coup d’marteau sur une enclume : le doc était mort. Je n’avais pas compris sur le moment puis un rictus avait déchiré mon visage, on se jouait de nous, on tuait devant nos yeux, à côté de nous. Nous n’étions pas en sécurité et même moi je ne pu retenir un léger frisson qui me traversa l’échine. Je me sentais si faible, incapable de protéger qui que se soit. Je me sentais vulnérable et je me disais que si ce type avait pu mourir, qu’est-ce qui avait empêché le type de cueillir l’un de nous ? Il faisait quelque chose que je ne connaissais que trop bien, il insufflait la peur en chacun de nous pour nous pousser à commettre des erreurs. Je connaissais bien cette manière de faire pour dominer psychologiquement son adversaire, je le faisais moi-même et je savais désormais ce que ça faisait vraiment d’être à la place de celui qui se chiait dessus et je devais bien avouer que ça me déplaisait.

Alors même que notre troupe courait à la suite du majordome pour aller voir le macchabée de l’autre, la vision du chat du toubib peu choqué par ma hyène me revint en mémoire comme un flash. Pourquoi je cogitais sur ça moi déjà ? Ah oui, la bête n’avait pas eu peur de Basil alors même que la créature était pas mal flippante quand même. Son chat était chelou quand même, j’l’avais pas senti hier, il y aurait un lien entre les deux ?

En tout cas, ce meurtre éhonté prouvait une chose, une putain d’vérité qui m’faisait bien chier : l’assassin pouvait être partout et nulle part et pouvait en plus nous empêcher Basil et moi de trouver quelque chose, on pataugeait dans le chou blanc. Je sentais une veine se gonfler au niveau de mon front et de mon cou, puis tenta de calmer mon souffle pour stopper la rage qui montait… il ne s’agissait pas d’exploser, pas encore tout du moins.

J’étais prête à aller enquêter et regarder un peu cette histoire de chat, mais disons que devant ce corps à la gorge déchirée, disons que j’avais eu autre chose en tête que de m’occuper du félin et cette pensée disparus dans ma trogne comme plein d’autre au fait. Je serrais les poings alors que Basil derrière moi, se cachait derrière ma jambe, n’appréciant pas la vision macabre. Voir un innocent mourir, on ne s’y habituait jamais vraiment, mais la vision du sang, c’était on ne peut plus naturel pour nous et surtout pour moi, ce qui fit que je n’eus pas à détourner les yeux, mais pu contempler la scène avec une légère peine au fond du cœur. Voir un type se faire crever comme ça me foutait une de ces rages et heureusement j’étais en pleine forme, avec nos tours de garde, j’avais pu reprendre de l’énergie et j’étais prête à en découdre. Prête à chasser ce qui nous chassait, je comptais bien ne lui laisser aucune chance.

Ce fut Etsu qui me rappela cette histoire de chat. Elle arrivait à garder le fil de ses pensées et ne s’étalaient pas. Elle était vraiment intelligente, je me demandais ce que je ferais sans elle. En tout cas, nous étions dans un sacré bourbier et ça tombait, vraiment mal tout ça. Mais, ce n’était probablement si critique que ça, ok Maika avait morflé, il avait été seul, on ne l’était plus, on avait juste à ne pas trop se diviser et ça ne devrait pas poser trop de problème outre mesure j’imagine.

Puis le colosse était complètement rétabli après que Toshiro lui ait de nouveau soigné ses blessures et ça c’était la meilleure nouvelle de la journée, parce qu’avoir un type aussi solide et fort que lui sera forcément utile. Il s’était peut-être fait avoir une fois, mais il ne le sera pas deux fois ! Il demanda à Doro d’aller s’occuper de trouver le chat. Quant à moi, je demandais à Basil de réessayer encore une fois de voir si jamais il y avait quelqu’un ici, même si je n’avais pas trop d’espoir.

L’ancien grand blessé était persuadé que tout seul nous n’aurions aucune chance si nous nous retrouvions contre celui qui l’avait battu. Lorsqu’il déclara « si c’est la même personne », me donna le tournis et je sentis ma tête tournée. Il n’était clairement pas exclu qu’il y ait plusieurs tueurs, l’idée ne m’avait même pas traversée l’esprit et maintenant qu’elle m’apparaissait, mon léger élan d’optimisme disparus : on n’était peut-être en fait tous bien dans la merde jusqu’au coup et on allait bientôt finir par en bouffer à la pelle.

Maika souhaitait retourner dans la forêt aux alentours ou il avait été attaqué, mais ne se sentait pas d’y retourner seul et il avait bien raison, la dernière fois, ça c’était passé extrêmement mal. J’hochai la tête, puis déclara, moi qui état resté silencieuse, préoccupée par beaucoup de choses :

« J’vais t’accompagner ! Laisse-moi juste cinq minutes le temps de me préparer !»

Ce n’était peut-être pas la meilleure solution que d’envoyer les deux types les plus solides là-bas, mais j’étais persuadé qu’Etsu et Toshiro, bien plus intelligents que moi sauraient évidemment trouver plus de choses et réfléchir. Fallait me laisser les travaux de forces ! Et il était temps pour moi de me mettre en tenue de combat !

Je me dirigeais dans une pièce adjacente, puis sortis le rouleau accroché dans mon dos, puis l’ouvris et fit apparaître, mon dernier jouet en date, que j’enfilais, non sans d’abord m’être débarrassé de mes vêtements, plus de jolie mignonne petite jupe, plus de joli chemisier. D’abord j’enfilais la tunique matelassée, ensuite le plastron d’acier, puis les jambières. Méthodiquement, je mettais chaque pièce d’armure sur mon corps, jusqu’à ce que je sois entièrement carapaçonné d’acier aussi noir que la nuit. J’étais certes moins légère comme cela, mais je n’en avais cure, rien ne valait la protection et la défense. Une fois lancée dans un combat, je ne m’arrêtais jamais et je continuais dans cette lancée ! Je finirai inarrêtable ! Je n’enfilais cependant pas mon heaume, pour ne pas effrayer tout le monde dans la rue et laissait mon rouleau d’invocation à la défense de Toshiro, le glissant dans son sac. J’emmenais cependant avec moi la petite hyène, ne sachant pas si j’en aurais besoin, au besoin, je pourrais lui ordonner de disparaître.

Je rejoignis alors Maika et d’un hochement de tête, avec un rictus déchaîné sur la face, déclarai :

« J’espère qu’on trouvera ce salaud ! »

Mon heaume sous le bras, d’un pas lourd et clinquant, je commençais à suivre le colosse ! La chasse était ouverte.




   

   

   


   
Sphinx. pv 020

 


   

 
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Meurtres dans la brume



La mort semble étendre sa présence au sein de ce manoir et ce, de minutes en minutes. À peine nos héros avaient retrouvé le pauvre hérisson agonisant, qu'un autre meurtre se fait savoir. Et quelle tragédie ! Celui qui aurait pu mener les pauvres bougres sur un début de piste avait fini noyé dans son propre sang. Mais qui avait bien pu faire une chose pareille ? L'assassin ayant prit pour cible Maika ? Si la plupart des personnes présentes tendaient vers cette possibilité, certains voyaient les choses sous un autre angle, se demandant si derrière ses petites moustaches rousses, le Chat n'y était pas pour quelque chose. Une simple pensée, acté sur le simple fait que le pauvre matou n'avait pas réagi en voyant l'immonde Hyène qui servait de compagnon à la guerrière. Une mise en relation qui permettait de rendre exponentielle, le champs des possibles.

Très vite, le Hérisson et la Bretteuse décidèrent de faire front et de se rendre ensemble dans la forêt. Après tout, s'il y avait la moindre trace, ça serait ici non ? Bien que la déculotté fût des plus éprouvantes pour l'Artiste, ce dernier ne semblait pas douter sur le fait qu'il devait y retourner. N'était-ce que pour avoir une chance de montrer à ce fieffé Serpent de quel bois il pouvait se chauffer ! Sentant la bagarre arrivé, la Sanguine Hitagi suivit son nouveau compagnon, revêtant une armure dont l'éclat n'avait d'égale que l'effroi qu'elle pouvait inspirer. Ensemble, ils parcoururent les couloirs et les escaliers, rebroussant chemin jusqu'à la petite ouverture menant à la forêt. Comme promis, les gardes étaient plus nombreux, mais au vu de la puissance de l'Assassin, il n'y avait pas de doute sur le fait que tout ceci, dans le fond, ne servait pas à grand chose.

Marchant au rythme du cliquetis du métal en mouvement, le duo commença à arpenter les chemins sinueux de l'épaisse forêt, dont la lueur du soleil peinait à traverser les feuillages touffus des chênes et autres arbres centenaires qui les surplombaient. Peu à peu, une sorte de brouillard commença à s'installer. Loin d'empêcher une bonne vision des alentours, il offrait à la balade un caractère plus inquiétant, presque malsain, alors que des bruits brisaient le maigre silence, faisant tressaillir nos deux camarades. Du moins, s'ils étaient capable d'entendre quelque chose avec le boucan que faisait la jeune femme ! Finalement, peut-être au bout d'une heure, Maika finit par reconnaître l'endroit où il s'était fait attaqué. Son regard se posa alors presque instinctivement sur l'endroit où devait être le corps de sa malheureuse guide. Et en effet, le sang était bien là, maculant la végétation et la peau pâle de la gorge de la vieille dame qui avait été laissé à pourrir ici. Des insectes commençaient à s'attaquer à sa chair, rendant le spectacle fort peu gouleyant. Ce qui était sûr par contre, c'était que cette dernière n'avait rien subit du « traitement spécial » des autres victimes. Un dégât collatéral ? Cela ne voulait donc dire qu'une seule chose. L'assassin n'en avait pas après la pauvre bougresse, mais bien envers le Hérisson.

Un constat qui pourrait bien aider à déduire qui, pouvait bien être ce mystérieux Serpent, alors que soudainement, une faible mélodie se fait entendre. Nul besoin d'être un érudit de la musique pour se rendre compte qu'il s'agit d'une voix de femme. Mais qu'elle folie peut bien pousser qui que ce soit à se rendre dans la forêt pour chanter ?

~

Pendant ce temps, si certains se dégourdissaient les jambes, d'autres utilisaient leurs esprits pour démêler cette affaire. S'approchant ainsi du cadavre du pauvre médecin, le Chinoike de même profession commença son autopsie. Profitant que la scène de crime n'était pas contaminé, ou du moins, l'eût été uniquement par ses camarades, Etsu pu s'adonner à investiguer un peu plus en profondeur la pièce. La chambre en elle-même n'avait rien de particulier. Munie d'un lit pour deux, et du minimum syndicale en terme de meubles, le Docteur du Seigneur Matsuo ne semblait pas être un homme aimant le matériel. Si ce n'était quelques notes éparses sur son bureau, la pièce était monstrueusement vide. Il n'était pas compliqué de se douter que ce dernier passait le plus clair de son temps dans son bureau ou, ces derniers temps, à ce qui servait de morgue. Il était tout de même étrange de constater aucune peinture, ni photo nulle part, bien que cela n'aiderait en rien l'Intendante à trouver une piste louable. Mais tout de même, ce vide...

Du côté de Toshiro, il ne pouvait qu'être formel. Au vu de l'état de coagulation du sang sur les draps, de la rigidité cadavérique et de la température de la pièce ainsi que du corps, le médecin Chinoike pouvait assuré que le pauvre bougre était mort cette nuit entre deux et trois heures du matin. La cause du décès, bien qu'évidente fût plus cruelle que ce à quoi on pouvait s'attendre. Il n'était pas mort d'avoir eu la gorge tranchée, mais bien de suffocation, un résultat que le légiste pourrait découvrir s'il s'adonnait à quelques examens plus poussés. D'ailleurs, en y regardant de plus prêt, quelque chose semblait s'être collé sur une parois de sa bouche. Bien que maculé de sang, il était assez simple de constater qu'il s'agissait belle et bien de poils... Dommage que l'Inuzuka eut prit la poudre d'escampette, il aurait sans doute pu retracer la piste de celui qui, contre toute attente, commençait à devenir le parfait coupable...

Mais alors que les deux Chinoike échangeaient leurs maigres découvertes, un bruit se fit entendre dans la chambre. Un éternuement ? Lequel des deux avaient donc pu éternuer ? En se regardant l'un et l'autre, le duo comprendrait très vite qu'il ne s'agissait d'aucun d'eux. Mais alors. Qui ? La tension commençait à monter dans la pièce alors que l'ombre d'un possible ennemi se faisait sentir. Etait-ce le Serpent ? N'avait-il donc au final, pas bougé de la chambre ? Un nouveau bruit se fit entendre, alors qu'une balle glissa doucement d'en-dessous du lit.

Et si l'un de deux shinobi venait à se baisser pour regarder ce qu'il s'y trouvait. Il pourrait constater avec une certaine déception que rien ne gisait sous ce dernier. Du moins, juste avant que deux pattes aux griffes acérés ne lui tomba sur le visage et commença à le lacérer...

Récapitulatif combat:
         

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Chinoike Etsu
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Ft Maïka, Chinoike Toshiro & HitagiGorilles dans la brume
Meurtres dans la brume
Je ne savais pas dans quoi nous nous étions fourrés, mais l'histoire s'épaississait au fur et à mesure que les cadavres tombaient. Si nous avions pu espérer obtenir une quelconque information supplémentaire de la part du docteur, c'était clairement fichu. À croire que j'étais maudite dès qu'il y avait un dépeceur sur mon chemin... Mais au moins, cette fois-ci, nous pouvions compter sur notre nombre et des têtes bien pleines. Du moins, je le supposais.

Alors que je me questionnais sur l'absence du compagnon félin du médecin - c'était peut-être un détail, mais je trouvais son absence bizarre - Maïka se décida à envoyer son petit animal à piques à la recherche d'une piste éventuelle au sein même du château. Sa petite taille était un atout. Avec de la chance, il était aussi intelligent, mais comment dire...  Je ne m'y connaissais pas beaucoup en mammifère. Pour l'anecdote, ma fascination se tournait plutôt vers les oiseaux, mais ce savoir ne me serait d'aucune utilité. Enfin bref. Après avoir réfléchi à ce qu'il se passait ici, le saltimbanque proposa de retourner sur le lieu où il fut maltraité, mais idéalement avec de la compagnie. Hitagi se porta naturellement volontaire, chose à laquelle je ne pus qu'acquiescer.

" Soit. J'espère que vous aurez de la chance de votre côté. Nous allons continuer à fouiner, voir si on peut trouver des indices ou les documents volés. "

Je me tournais naturellement vers Toshiro puisque nous allions être en duo, le regard toujours aussi sérieux. C'était ma façon de lui intimer de se tenir à carreau, même si ce n'était qu'une perte de temps. Qu'importait la situation, je savais d'avance que j'allais devoir supporter ces blagues déplacées.

" Toshiro... je te laisse inspecter le corps. "

Mes mots sonnèrent comme un ordre, mais en réalité, il ne s'agissait-là qu'une évidence nommée à voix haute. L'expert, c'était lui. De mon côté, je préférais persister à étudier la pièce et l'inspecter consciencieusement. Je me mis à regarder autour des rideaux, le rebord de la fenêtre, le contour de la porte. Je vérifiais à nouveau la serrure par acquit de conscience avant d'aller me perdre dans les documents qui prônaient sur le bureau du médecin. Je me saisis de quelques feuilles, mais ce que j'y lus ne me semblait pas sur le moment très probant. Soupirante, je finis par relever la tête pour regarder la chambre dans son entièreté. Elle me semblait tellement.... impersonnelle.

" Et dire que l'on me fait le reproche de ne pas avoir de vie à moi... quand je vois cette pièce, je me dis que cela devait être bien pire pour cet homme. "

Il n'y avait aucun élément de décor qui puisse me sauter aux yeux. Pas de tableaux, pas de petits éléments de couleurs, pas de tapis excentriques ou quelques choses qui pourraient en dire un peu plus sur le personnage. Rien. Un bourreau de travail sans doute. Quelle ironie.

" Bon.... tu as trouvé quelque chose ? "

De mon côté, j'avais fait chou blanc... ce qui semblait être moins le cas de Toshiro. J'écoutais ce dernier avec attention, le laissant se pavaner devant ses découvertes alors que j'arquais un sourcil de surprise.

" Des poils ? Dans sa gorge ? Bon dieu, mais qu'est-ce qu'il a fait de cet animal ? "

C'était à ne rien comprendre, même si j'allais sans doute trop vite en besogne. Je n'avais pas la preuve que ce soit des poils de chats, mais qu'est-ce que ça pouvait être d'autres ? J'avouais que pendant un instant, je n'étais pas certaine de vouloir le savoir. Par chance, je n'eus pas le temps de me visualiser la chose qu'un bruit d'éternuement stoppa nettement notre conversation.

" ... "

Je posais mes yeux sanguins sur mon camarade comme pour lui demander s'il avait également entendu. Mais bien rapidement, un second ébrouement résonna. Par instinct, d'un geste lent, je me saisis de l'un de mes kunaïs, prête à me battre ou me défendre si nécessaire alors que je me laissais gagner par la perplexité. J'étais certaine de n'avoir vu personne, même l'hyène de Hitagi n'avait rien senti. Est-ce que cela signifiait que j'avais affaire à une personne aussi douée dans la furtivité que moi ? Voilà quelque chose qui ne me plaisait pas le moins du monde.

À ce moment-là, alors que tous mes sens étaient en alerte, une balle se mit à rouler à nos pieds, sortant de sous le lit du mort. C'était... un peu bizarre. Un jouet de chat ? Je me reculais alors, comme pour essayer d'apercevoir ce qui se dissimulait dans l'ombre mais....

" Il faut que quelqu'un regarde dessous. Honneur aux hommes. "

Ce n'était pas que j'étais spécialement effrayée, mais si je pouvais éviter de me retrouver accroupie dans une position embarrassante, je préférais. À force d'avoir été en compagnie de Buntaro, je me méfiais et comme Toshiro avait le même esprit décadent... hors de question de tenter le démon.

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Chinoike Toshiro
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Ce qu’on était en train de vivre actuellement était digne d’une histoire d’horreur. Un manoir lugubre avec un tueur aux alentours, des meurtres à la pelle et des personnages charismatiques. Devant Etsu et moi, se trouvait le médecin qui gisait dans son sang, la gorge ouverte. Étrange ? Huuuuuuuuuuuuummmmmm, ce qui est vraiment étrange, c'est que le type devait me donner ses rapports sur les différents meurtres et raide mort devant nous. Coïncidence ? Je crois que peut-être pas.

Je soupirais, étant exaspéré par la situation. Je frottais du bout de mon index le sang présent sur les draps afin de voir s’il était sec ou non. Je lui saisis le bras le plus proche de moi pour le manipuler délicatement. Reposant son bras, je regardais à présent la blessure qu’il avait au niveau de la gorge.

-Hum. Grognais-je.

C’était étrange. J’en avais vu des gorges tranchées, mais à chaque fois, il y avait une quantité de sang plus importante et vu la disposition de ses dernières… J’observais ses pupilles injectées de sang, puis sa bouche. Mes doigts écartèrent les lèvres du macchabée et je commençais à regarder chaque recoin. Quelque chose attira mon regard. C’étaient quelques poils ? Hum, mon imagination s’activa cherchant toutes les raisons qu’avaient ces poils de se retrouver à cet endroit précisément.

-Hum. Grognais-je de nouveau.

Regardant une nouvelle fois le corps du pauvre bougre, je regardais s’il avait encore ses vêtements, on ne sait jamais hein ! Ces poils ne sont pas arrivés là comme de part magie et ne correspondait pas aux siens. Après avoir écarté la piste d’un acte sexuel qui s’est mal terminé, je lançais un regard à Etsu, pour voir ce qu’elle faisait. Elle était en train de fouiller la pièce et était trop concentrée pour prêter attention à ce que je m’apprêtais de faire.

Je me reconcentrais sur le cadavre de mon confrère et d’un coup de scalpel précis et bien placé, j’agrandis un peu plus le trou qu’il avait dans la gorge afin de pouvoir y naviguer avec mes doigts. Quelle ne fut pas du tout ma surprise d’y retrouver une touffe de poils. Au même moment, Etsu se retourna et me demanda si j’avais trouvé quelque chose. Inspirant un bon coup, je m’essuyais les mains dans un tissu qu’était posé pas loin en lui expliquant mes découvertes, tout ça en me la pétant bien évidemment.

-Il est mort !

Bon ok, je pense que vu le regard qu’elle venait de me jeter, elle le savait déjà.

-Vu la rigidité du corps et la tronche du sang, il est mort vers deux, trois heures du mat’ cette nuit. Dis-je en laissant un petit instant sans bruit afin de marquer mes propos. Pour la cause du décès, il est mort étouffé. Regarde ! Dis-je en ramassant les poils trouvés dans la bouche du malheureux avec le bout de tissu. Il avait ça à l’intérieur de la bouche. C’est qu’après qu’il ait été étouffé qu’il s’est fait trancher la gorge.

-Des poils ? Dans sa gorge ? Bon dieu, mais qu'est-ce qu'il a fait de cet animal ? Me répondit-elle.

-Pfff aucune idée ! Hita et le colosse finiront bien par le retrouver.

Un éternuement interrompit notre conversation. Etsu me chercha du regard pour voir si j’avais bien entendu. J’acquiesçais de la tête en attrapant un de mes scalpels. C’était étrange, le furet d’Hita avait pourtant dit qu’il ne ressentait rien dans cette pièce. Soudain, une balle sortit de sous le lit. Je dois avouer que je n'étais vraiment pas bien là. J’avais lu trop d’histoire qui commençait comme ça et qui finissait avec un fantôme sortant de sous le lit pour dévorer l’enfant qui essayait de ramasser sa poupée. Je ne me voyais pas, mais je devais être encore plus blanc que d’habitude. Etsu recula et me dit d’y aller. Un truc par rapport à la galanterie de ce que j’ai compris.

Effectivement, je n'allais pas la laisser y aller alors qu’un potentiel tueur/fantôme/monstre/esprit/démon/truc bizarre était sous le lit prêt à attaquer les premières jambes qui se présenteraient à lui.

Avalant bruyamment ma salive, je me mis à quatre pattes afin de voir ce qui se planquait sous le lit. Et là, une forme étrange se mit à se jeter sur mon visage. Malgré ma vitesse, j'ai juste eu le temps de choper le coup de cette saleté de bestiole qui était en train de me l'acérer la tronche. Bien entendu, j’ai eu un peu peur et j’avais lâché un petit cri. C’était un chat. UN PUTAIN DE FÉLIN QUI AVAIT SES GRIFFES ENFONCÉES DANS MES JOUES.

Le faisant lâcher mon visage, je le retenais par la peau du cou, point faible de la race des chats ! Il était ainsi neutralisé et mon visage lui saignait.

-Putain de bête de merde ! Je savais que ces trucs-là étaient dangereux ! Prends un chat qu’ils disaient. Jt'en foutrais moi ! Tiens-le s’il te plaît. Dis-je à Etsu en lui tendant le fauve.

Je profitai de mes mains libres pour soigner mon visage.

-Arf ! Fait chier ! Par contre, si le chat est là… Il faut qu’on rejoigne les deux autres. Dis-je à ma cheffe.

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Maika
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Les rubis fondent dans la neige


Maika sentait ses pas s'enfoncer dans la neige. Les immenses troncs de conifères étaient espacés de quelques mètres, pourtant, la luminosité était très faible, comme si les rayons du soleil refusaient de pénétrer dans un lieu aussi maudit.

En marchant, il se souvint de sa rencontre avec Tsumi. Voilà maintenant qu’il rencontrait son clan. Des gens braves, comme ce médecin qui lui avait sauvé la vie. Hitagi aussi était une vieille connaissance. Il l’avait sauvé d’une bagarre au sujet d’une simple chanson. La revoir en pareilles circonstances avait quelque chose d’étrange. Le danseur avait l’impression que leur séjour dans la forêt de bambou appartenait à un autre temps, une autre vie.

Ici, il faisait froid, et Maika ne pouvait plus jouer les héros. Entre ces arbres, il se sentait la proie. Une proie épiée par chaque branche, chaque monticule de neige un peu plus grand que l’autre.
Jamais le colosse n’avait reçu une telle correction. Jamais il n’avait croisé un adversaire aussi vif et létal. Quelques coups avaient suffi à le mettre hors d’état de nuire. À deux contre un, le combat ne semblait toujours pas équilibré.

Au bout de quelques minutes de marche silencieuse. Les deux shinobis se figèrent devant un corps en putréfaction.

- C’est elle qui m’a guidé. Nous sommes à l’endroit de l'agression. Dit-il sans pouvoir cacher la colère qui montait alors que le souvenir de sa déculottée revenait à sa mémoire.

Sans attendre, il tenta de regarder aux alentours avec le mince espoir de découvrir une trace, un indice qui pourrait mener à une minuscule piste quant à l’identité de l’agresseur.

Depuis le début, Maika avait la terrible impression de ne rien contrôler, que quelque chose de fondamental lui échappait. Pourquoi le château avait-il fait appel à des ninjas si tard ? Pourquoi le rythme d’agression s'embalait alors qu’ils venaient à peine d’arriver ?
Tant de questions qui ne trouvaient aucune réponse.

Le corps de la guide était mangé par un tas d’insectes dont Maika ne soupçonnait pas l'existence. Sous ce tapis blanc, tout un monde semblait s’organiser. Un monde qui avait été appelé à la surface par la douce odeur de la mort.

Le regard perdu dans les entrailles de la jeune femme devenues festin, Maika n’entendit pas la voix qui se faufila entre les arbres aux premiers abords.
C’est Hitagi, qui malgré le cliquetis de son armure imposante fit un signe à Maika pour qu’il s'arrête de marcher.

Au loin, une voix douce et mélodieuse semblait entonner un chant dans une langue étrange, que Maika ne connaissait pas.
Épousant parfaitement l'atmosphère de la forêt, la mélodie était envoûtante. Chaque note semblait placer au bon endroit, avec une clarté et un timing qui tenait du génie.

La musique rythmait la vie de Maika. Il adorait découvrir des orchestres et des musiciens de tous les pays. La musique comme la danse était un langage universel. Le seul langage qui vaille la peine de parler selon lui.

Alors, la tentation fut trop forte. Attiré irrépressiblement par ce son divin, Maika s’enfonça dans la forêt pour chercher son origine, la peur et l'appréhension ayant totalement disparu au profit de l’ivresse que lui procurait la musique.

- Qu’il vienne ! On va danser ! Dit-il à Hitagi avec un sourire.


Récapitulatif combat:

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Chinoike Hitagi
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Meurtre dans la brume  

   




   
~ feat. Toshiro le Dafalgan, Etsu le plus belle et Maika l'épineux





   


La longue plainte sylvestre avait de quoi glacé le sang, surtout lorsqu’on savait, qu’on réfléchissait aux mille et une souffrances qu’avait dû endurer le colosse. Etais-ce la même engeance, la même créature aux capacités tellement surhumaine qu’elle en avait perdu le privilège d’être considéré comme un homme, un être aux possibilités tant exceptionnel qu’elle avait défait quelqu’un qui déjà semblait s’être éloigné de son humanité. Un long frisson traversa mon échine et me m’ébrouais comme une chienne, tentant de faire disparaître un mauvais pressentiment, une peur, la peur de me faire chasser comme un lapin… J’avais peur de me retrouver à la place de la proie et non plus du chasseur. J’avais peur, j’osais le dire, oui j’étais terrifiée, je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas si je serais à la hauteur durant l’affrontement, si je ne mourrais pas ici et maintenant, si je ne crèverais pas de manière conne. J’avais vu de mes yeux vus ce dont l’autre était capable, ça avait de quoi foutre les chocottes et foutre la boule au bide, moi j’vous l’dis.

Je déglutis, accentuant alors ma poigne sur le fourreau de mon sabre et replaçant mon heaume sur mon crâne, laissant une tête de mort réapparaitre, remplaçant les traits. Je me préparais à l’affrontement, m’attendant presque à voir n’importe quelle ombre se substituer à un guerrier sur puissant, sans peur, prêt à tout pour nous occire et vider nos pauvres carcasses de la moindre goutte de sang.

Sans un mot, le colosse se jeta à la recherche du bruit, quant à moi, dans un couinement, je m’engageais dans ses pas, terrifiée à l’idée de rester seule dans la forêt. Putain ce que je détestais cette situation, qui me donnais l’impression d’être une bouffonne terrifiée. Je… j’en avais marre, mais je ne me voyais pas réussir à battre l’autre seule, ou même survivre, c’est donc plus obligé que vraiment motivée que je m’engageais derrière lui, alors même que dans un souffle, une de mes pensées s’envolait :

« Purée, c’est la dernière fois que j’ai les chocottes, la prochaine fois, je ne craindrais rien, ni personne, j’lure jure ! »

J’avais peur maintenant, je doutais, mais si j’men sortais en vie, je ne douterai plus et je me consumerai corps et âme à essayer de devenir assez forte pour ne plus craindre personne et devenir la plus forte possible ! Je le jurais, si cette situation ne me tuait pas, j’en sortirais plus forte ! Parce que tel un cafard, j’apprenais de chaque situation et si je m’en sortais, je revenais plus préparer ! Je comptais bien continuer cette inertie pour ne plus jamais craindre qui que ce soit !






   

   

   


   
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