Chiyo, tous les jours progressait, acharnée dans son entraînement, elle explorait ses talents les uns après les autres. Évidement, on lui avait assigné le sensei parfait pour lui permettre d’évoluer et de grandir en tant que kunoichi. Pédagogue, aux atomes crochus et aux talents similaires qu’elle, Chiyo ne pouvait que fleurir sous sa tutelle. Évidemment, au sein de son clan, ses progrès se faisaient remarquer par les anciens. Petit à petit, on commençait à la considérer comme un outil de plus en plus pertinent. De plus, son sa maîtrise de l’art ancestral se peaufinait toujours davantage et … le clan ne voulait laisser ce qu’il voyait lui filer sous les doigts.
Mais de tout cela, la concernée n’en avait aucune idée. Cette matinée-là, son père l’avait convoquée pour prendre le thé. Une convocation qui était venue avec des instructions très précises : elle devait se vêtir de son plus beau kimono et se coiffer avec soin. Ce n’était pas tous les jours que la demoiselle recevait ce genre de consignes. N’arborant aucune méfiance à l’égard son unique parent, elle fit de l’inquiétude qui venait de bourgeonner dans sa poitrine, alors qu’elle se préparait.
Elle tressa ses cheveux en une large natte, qu’elle laissa passer sur son épaule pour tomber devant elle. Depuis qu’elle était kunoichi, elle avait appris à apprécier cette coiffure qu’elle trouvait à la fois pratique et jolie. Chiyo choisi alors le kimono que lui avait offert Fumetsu-sama, du clan Kamiko. Le tissus était magnifique, les motifs du sho chiku bai, les trois amis de l’hivers, bambous, fleur de prunes et de pins représentait la force, la régénération, la longévité … le tout sur le traditionnel furisode au couleurs aqua, bleues et blanches … La jeune femme était faite de traditions et traditions Hyuga après tout.
Lorsque Chiyo arriva devant la porte elle toqua délicatement et son père lui donna la permission d’entrée. Sur ses genoux, à l’ouverture de la porte coulissante, elle la poussa ouverte, de quelques que centimètre avec la main qui se trouvait le plus près de la porte, puis, changea de main pour terminer de l’ouvrir. Elle se glissa, toujours à genoux, à l’intérieur de la pièce, où son père était en compagnie de deux autres Hyuga.
À la droite de son père se trouvait l’aîné des deux invités, puis, à la gauche de son père se trouvait un homme à la chevelure claire. Évidemment, au travers des quelques mèches de cheveux qui couvrait son visage, Chiyo lui lança un regard curieux. Ce n’était pas n’importe qui, c’était Hyuga Kokei, cavalier de Konoha, membre de la branche principale, ninja d’élite.
« Je me nomme Hyuga Chiyo, c’est un honneur de vous rencontrer personnellement. »
Puis la demoiselle redressa légèrement l’échine avant d’aller prendre place face à son père. Elle entreprit alors de servir le thé à chacun avec des gestes lents, mais grâcieux, dignes de l’éducation d’une jeune dame du clan Hyuga.
« Chiyo, je t’ai fait venir ici pour une raison particulière, saurais-tu le deviner ? - Je n’en suis pas certaine … - Yuno-san et moi avons convenu que se serait dans le meilleur intérêt, pour vous deux, de vous unir. »
La nouvelle tombait d’un coup. Si puissante qu’elle coupât le souffle à la jeune femme quelques instants. Elle n’aurait jamais imaginé que se serait lorsqu’elle n’avait plus le désir de se marier qu’on lui annoncerait quelque chose du genre. Elle lança un regard affolé à son père qui lui fit signe, avec ses yeux de se concentrer sur Kokei et son propre père.