Pour tes beaux yeux [Mission Rang B]

Malgré quelques petits ratés et faux départ, les ANBU avaient finalement localisé leurs cibles.
Ces dernières avaient visiblement embauché des aides et se cachaient apparemment dans un grand entrepôt non loin du port pour préparer leur fuite, sans doute en passant par le Pays des Tourbillons, voire carrément Uzushio.
Konoha avait beau avoir signé moult traités avec l'autre Village Caché, l'avidité des uzujin étaient connue, ainsi que la réputation des leurs incroyables chirurgiens, les Omura.
Il était donc impératif qu'un Byakugan, même hypothétique, ne tombe pas entre leurs mains.
Et même si les shinobi des Tourbillons ne réalisaient pas la présence de la poule aux œufs d'or, la mère et son enfant pourraient peut-être s'y payer des ninjas pour l'aider à disparaître ailleurs dans le Sekai...

Il fallait donc agir, leurs cibles étant désormais vraisemblablement au courant de leur traque. Heureusement (ou plutôt malheureusement pour elles), elles ne savaient pas encore qui exactement les coursait.
Si la mère de l'enfant était une kunoichi un peu doué et aux faits des évolutions du Village Caché de la Feuille et qu'elle apprenait que non seulement ils étaient konohajin mais en plus du mystérieux et redoutable ANBU... Elle pourrait prendre des précautions dramatique.
Or, le clan Hyûga et Konoha n'apprécieraient pas un scandale public (ou plutôt shinobi-public) dans cette histoire de trahison et de bâtardise.
Shiyaku, le membre le plus gradé de l'escouade avait donc ordonné une approche discrète et diplomatique. Pour commencer du moins.
Datenshin se montra plus dubitatif, craignant que la mère soit hystérique et s'affole encore plus, et que de belles paroles ne conduisent au final qu'au désastre.
Néanmoins, il était un soldat et il obéit sans coup férir.

La soirée avançaient mais la nuit n'était pas encore tombée et  le port s'avérait être l'endroit le plus animé de la cité.
Vu qu'ils avaient décidés d'être discret, les ANBU durent prendre les chemins de traverse, passant par des ruelles ombragées et montant sur les toits pour approcher en catimini.
Un choix qui leur assurer l'avantage de la surprise et une confidentialité certaines. Ils furent des ombres, des fantômes... Mais au prix d'une certaine perte de temps, qui pouvait avoir laisser à leurs cibles le temps de se préparer...
L'entrepôt servant de refuge s'avéra être les restes décrépit d'une vieille poissonnerie donnant directement sur la mer et indirectement sur les quais.
Les portes étaient fermées et les fenêtres bouchées, même si un shinobi pourrait sans doute les défoncer ou les rouvrir plus ou moins discrètement. Et pas dit que les murs décrépits et poisseux résiste à un coup bien appuyé par un ninja compétent.

Par chance, l'endroit était un peu à l'écart et une fois en place, les shinobi masqués (ou transformés) pourrait agir en toute discrétion.
Néanmoins, un combat trop bruyant ou "pyrotechnique" susciterait sans nul doute la curiosité malvanue des docker et des pêcheurs du cru, et sans doute des gardes de la ville.
Ces derniers n'étaient pas spécialement nombreux mais les ANBU savaient déjà que certain étaient assez entraîné pour maîtriser leur chakra. Si les konohajin pourraient sans doute les maîtriser rapidement, ce serait tout de même une perte de temps inutile... Et diplomatiquement délicate, leur mission étant sous le joug du secret et non reconnue par le Village Cachée de la Feuille.
C'est pourquoi, usant d'invisibilité et de ventriloquie, Shiyaku décida de tenter une première approche verbale, nombreuse et diplomatique.

Enfin, diplomatique... Même si la kunoichi masquée affirma vouloir éviter un bain de sang, elle enchaîna ensuite sur des menaces implicites. Voire explicites.
L'ANBU invisible ne mentait pas en annonçant que Konoha ne renoncerait jamais.
Par contre, Datenshi ne pu s'empêcher de grincer des temps sous son masque. Il était Uchiha et s'y connaissait en violence, en menaces et en famille. Nikkou était en outre le Maître des Ours et connaissait fort bien les réactions d'un maman-ours acculés.
Mentionner ouvertement leur convoitise pour la fillette et sa mort possible... n'était franchement pas une bonne idée. Il y avait de quoi enrager une mère aux aguets qui pourraient alors se mettre à faire n'importe quoi pour tenter de protéger son enfants. Y compris une attaque autodestructrice, voire un double suicide si les ninja s'avéraient inarrêtables.

Bien sûr, dans ce dernier cas on pourrait considérer que les ANBU avaient remplis leur mission. Cependant, le fier Uchiha trouvait (en plus d'être du gachit) que cela manquait un peu de panache pour des ninjas aussi doués qu'eux.
Ne serait-il pas bien plus glorieux pour l'ANBU et le clan à l'éventail de ramener la gamine au village, réussissant là où les Hyûga avaient échoués ?
De son coté, Burraka Idô avait elle aussi décidé de s'abstenir de toute initiative pour l'instant. Faisant discrètement le tour du bâtiments, elle s'était perché au sommet d'une battisse de pêcheurs, presque aussi invisible dans les ombres que l'autre kunoichi de Konoha.
Si jamais le discours multiple de Shiyaku provoquait une fuite hâtive de leur cible, Katsuya n'aurait aucun mal à leur fondre dessus depuis les ombres.

Méfiant, l'Uchiha du groupe activa son légendaire Sharingan afin d'avoir une meilleure vision de la scène ou des surprises que pouvaient avoir préparé leurs cibles. Après tout, l'approche en douceurs et en doute discrétion des ninjas leur avaient laisser un peu trop de temps de préparation à son goût... D'autant plus qu'il y avait de grande chance que l'entrepôt soit leur repaire.
Et les menaces à peine voilée (voire pas du tout) de Shiyaku pouvait les pousser à déclencher des contre-mesures...

Mais ce fut une voix féminine, ferme et colérique, brûlante de détermination qui leur répondit en beuglant.
"N'APPROCHEZ PAS D'ICI ! Vous m'avez pris mon mari, jamais vous aurez ma fille !"
Un bruit sec, celle d'un barre de fer qu'on faisait tomber pour bloquer la large porte vermoulue de l'entrepôt.
"Et si je dois passé ma vie à occire vos méprisables semblables et bien, je le ferais ! Alors partez et laissez nous tranquille !" poursuivit en criant la femme, dont la voix était heureusement étouffée par les murs de l'ancienne poissonnerie et le bruit des vagues. Les pêcheurs du coin n'avaient encore rien remarqué, trop occupée à se hâter sur le port avant la tombée de la nuit.
Et nul ninja ne bondit au travers des fenêtre ou de la porte donnant sur la mer pour agresser les ANBU. Si l'escorte stipendiée par la mère et la fille était encore là, elle ne se manifesta pas et n'attaqua pas.
Ils devaient sans doute attendre à l'intérieur, en embuscade.

C'était l'avis de Datenshi dont l’œil écarlate avait capté un mouvement, un éclat métallique entre deux planches légèrement disjointes d'une des fenêtres barricadées.
En un instant, le légendaire Sharigan analyse forme et trajectoire. Un outil, une arme de shinobi. Quelqu'un venait de répandre derrière la porte tout juste barré et sous les fenêtres une bonne quantité de makihichi.
Un désagréable surprise pour quiconque forcerait le passage. Par contre, la porte donnant sur la mer, trop lointaine ne devrait pas avoir le même genre de réception pointus.
Grâce à ses pupilles couleurs rubis, l'Uchiha nota que l'on s'agitait frénétiquement à l'intérieur. Il capta même un léger éclat de chakra : au moins une technique venait d'être utilisée là-dedans. Mais avec juste quelques fentes dans le bois, impossible d'être plus précis même pour le légendaire Sharingan ou même de connaître le nombre et la position des assiégés.
Visiblement, ni la mère et l'enfant, ni leur probable escorte ne voulait sortir et se rendre. Qu'allaient donc faire les ANBU pour lever leur gibier qui se terrait dans sa tanière ?

Résumé:

           

   

L'ultimatum des ANBU avait été clair. Peut-être un peu trop et la veuve protégeant sa fille chérie avaient visiblement opté pour la confrontation... Sans doute n'avait-elle aucune idée de ce qui l'attendait, ni qui exactement elle devrait affronté.
Un choix... Regrettable.
Les ANBU quant à eux, préfèrent prendre leur précaution plutôt que céder à l'hystérie ou à la soif de sang. D'après l'Uchiha masqué, celle qu'il fallait désormais bien désigner comme une ennemie avait entamé des préparatifs défensifs.
Une embuscade ou de viles surprises risquaient donc de s'abattre sur des ninjas imprudents qui donneraient l'assaut à la vieille poissonnerie décrépite.

Un faucon de Konoha vint se poser sur l'épaule de Shiyaku. Un message urgent du Village Caché de la feuille, ordonnant son retour toute séance tenante. D'un geste sec du menton, la cheffe de l'ANBU confia le reste de la mission à ses subordonnés. Ils avaient après tout localisé leur cible qui se terrait, il ne restait donc plus qu'à enfumer son terrier pour la faire sortir et récupérer la gamine bâtarde. Rien de bien difficile : Datenshi et Burakkû-Idô seraient bien suffisant pour la mener jusqu'à son inévitable conclusion.
D'un prompt shunshin, la Senju masquée disparu.
Voilà qui renforça la détermination des konohajin a agir rapidement mais surtout discrètement. On leur avait totalement fait confiance, il était temps de prouver qu'ils le méritaient.

Plus discrète qu'une ombre, Katsuya bondit de toits en toits pour gagner les hauteurs de l'entrepôt. La jônin masquée avait le pied si léger qu'elle ne fit aucun bruit en atterrissant sur les planches défraîchies et normalement grinçante de la poissonnerie. En bonne kunoichi spécialisée dans l'infiltration, se déplacer en silence sur ce genre de terrain ne lui posait aucun problème.
La jeune femme était cependant atteinte d'un terrible fléau qui frappait parfois sans prévenir même le plus endurcis des ninjas : un accès de compassion.
Ils traquaient une mère éplorée et son enfant. Konoha lui avait déjà pris son mari, un shinobi dont le seul crime était de s'être fait passer pour mort pour tenter de vivre une vie paisible au lieu de servir de bouclier et de chair à canon pour son clan hautain.
Maintenant, ils venaient pour son unique fille, sur la supposition qu'elle pourrait peut-être avoir hérité du mythique dôjutsu de son géniteur.
Troublé, l'ANBU sur le toit cherchait une ouverture ou des planches disjointes pour observer ou se glisser subrepticement en contrebas.

De son coté, le Maître des Ours avaient décide de prendre les choses en mains.
Il fit discrètement le tour de la bâtisse branlante, son légendaire Sharingan lui ayant révélé les entrées piégées. Souple comme un chat et presque aussi invisible que sa collègue masquée, il parvint prêt de la porte de dernière où normalement aucun makibichi vicieux ne l'attendait.
Voulant se montrer le plus discret possible, l'Uchiha s'abstint de s'arrêter pour jeter un oeil via les fenêtres barrées aux planches plus ou moins disjointes.
Son Sharingan ne détecta pas de piège apparent sur la porte de derrière, dont le verrou basique et rouillé ne résisterait pas à un coup de kunaï discret. Il se sentait même capable de l'arracher à mains nue.
Cependant, Datenshi avait un plan bien plus efficace et discret.

Usant à son tour de ventriloquie boostée au chakra, l'ANBU réitéra un ultimatum comme s'il se tenait non loin de la porte principale.
"Parlementer ? Alors que vous avez avoué vouloir enlever ou tuer ma fille ?!" tonna en réponse la mère hystérique. "Et bien parlementons ! Voici la seule chose que je veux : disparaissez ou laissez-nous tranquille ! Je ne vous la confierai jamais sans combattre. J'abattrais tous les bouchers que vous nous enverrez !"
Profitant de cette diatribe rageuse, Nikkou fit promptement sauter le cadenas de la porte de derrière et s'y glissa rapidement, usant d'une subtile métamorphose.
Nul pic ninja ou piège n'empêcha son entrée : le voilà dans la place...

Sur le toit, Burakkû-Idô cherchait toujours sa propre voie d'accès. Elle fini par repérer un soupirail, sans doute une sorte de cheminée destinée au fumage du poisson ou une bouche d'aération.
L'ennui, c'était que l'accès n'était pas large, même pour une habile kunoichi spécialiste de l'infiltration. Il allait falloir ramper, se contorsionner... Bref : perdre du temps.
Ou user à son tour de métamorphose pour avoir une forme plus adaptée au conduit...
Cependant, alors que son confrère s'introduisait dans l'entrepôt après sa diversion, quelque-chose titilla l'instinct de la jônin.

Cette situation lui déplaisait et ce n'était pas seulement dû à son accès de compassion.
La femme avait choisit la confrontation et non la fuite. D'après les signes de Datenshi, elle avait même posé des pièges et peut-être déployé une ou des techniques shinobi. Même si elle ne savait probablement pas encore que c'était l'ANBU qui était à ses trousses, c'était très... courageux. Ou désespérée.
Cependant... les konohajin savaient qu'elle avait recruté du renfort pour la protéger elle et son enfant. Où était cette escorte ? Pourquoi était-elle aussi silencieuse.
Normalement, n'aurait-il pas été plus logique que des mercenaires ou ninja stipendié essayent d'engager le combat avec les ANBU pour laisser à la mère et à sa fille le temps de fuir ?
Juste par acquis de conscience, Katsuya décida donc de profiter de sa position surélevée pour jeter un dernier coup d’œil aux alentours avant de tenter de rejoindre son collègue dans la poissonnerie désaffectée.
Elle se figea soudain.
Là ! Dans l'eau qui bordait l'entrepôt. Une ombre se mouvait lentement dans les profondeurs. Une forme vaguement humaine, traînant ou poussant sous l'eau un lourd fardeau !

Aux yeux du gros rat qu'était devenu le Maître des Ours, l'intérieur de la poissonnerie s'avérait sombre et encombrée. Un sol de terre battu avec ça et là de tas de pailles moisie et puante, de sac en toiles de jutes éventrés ou pourrissants. Moult caisses et baril plus ou moins défoncés ou prenant la poussière. Visiblement pas mal d'équipement ou de déchets avaient été abandonnés ici. Des poutres ou des caisses au sol servaient de bancs et de tables. Il nota des cruches brisées et des restes de nourriture moisis. A plusieurs endroits, on avait fait du feu plus ou moins récemment.
Nul doute aussi que l'endroit décrépit servait occasionnellement de refuge aux sans abris, aux voyous et même aux contrebandiers du coin. Une planque parfaite, bien que poussiéreuse et malodorante.

Une femme finement musclées aux cheveux d'argent se tenait dos à une pile de caisses, face à la porte principale et tenant un kunai. Elle lançait des regards nerveux aux fenêtres et à la porte barrée, s'attendant à l'assaut promis. Un énorme rouleau de parchemin barrait son dos.
A ses pieds, une pile de couverture où paraissaient s'être recroquevillée une silhouette enfantine.
Malgré la pénombre à l'intérieur de la poissonnerie, les yeux perçant de l'Uchiha masqué remarquèrent plusieurs choses : il y avait bien moult makibichi répandus sous les fenêtres et à l'entrée. De plus, devant la femme on aurait dit que la terre avait été retournée récemment. Un piège ?
Ensuite, la poissonnerie décrépite s'enfonçait dans la mer, qui s'infiltrait à l'intérieur d'un coté. Cela faisait une voie d'accès... ou de sortie supplémentaire pour qui savait bien nager.
Enfin, l'Uchiha se rendit compte que la gamine était étrangement immobile et silencieuse sous ses couvertures mitées. Pas de cris, pas de pleur, même pas de frisson de peur.
Et l'ANBU ne détecta aucune trace de l'escorte supposée des fugitifs... Il se passait quelque-chose d'anormal ici !

Résumé:

   

Après s'être habilement faufilé dans l’entrepôt piégé, Nikkou abandonna son déguisement de surmulot, révélant l'inquiétante présence d'un ANBU aux yeux écarlates.
En s'approchant, le légendaire sharingan du konohajin masqué avait révélé l'une des supercheries de leurs cibles : cachée sous des couvertures miteuse ne se trouvait point une enfant, mais une kunoichi usant d'un henge. Quant à la terre retournée, elle ne caché nul piège sournois : on avait juste bougé rapidement de lourdes caisses ou des tonneaux pour former une barricade de fortune pour ralentir  un éventuel assaut contre les portes.
Non... Pas tout à fait : on essayait aussi de dresser un mur de bois pour détourner l'attention ou compliqué l'accès à la partie de la poissonnerie délabrée qui s'enfonçait dans l'océan...

L'Uchiha révéla sa présence, attirant le regard et donc la chute de la femme aux cheveux. Elle sombra sans résister dans l'illusion de l'ANBU du clan à l'éventail.
Cependant, elle semblait étonnamment peu affectée et nerveuse, malgré les pieux illusoires qui la clouaient sur place.
Pour l'instant, sa complice se faisant passer pour la gamine n'avait pas réagit, attendant peut-être une occasion pour frapper ou un début de négociation.
Le Maître des Ours n'avait pas de temps à perdre avec ces filouteries de bas étages. Plongeant ses yeux carmins dans ceux de la femme aux cheveux d'argent, il députa son questionnement. Konoha et le clan Hyûga ne voulait qu'une chose : la petite fille qui peut-être aurait hérité de l'autre dôjutsu mythique.
Sous le regard ardent et inquisiteur des trois tomoe, il était impossible de mentir.

"Elle s'est enfuit avec mon..." commença la kunoichi immobilisée, écarquillant les yeux comme étonnées de voir ses mots sortir de sa bouche. "Intriguant, comme cette douleur fantôme... Une technique ? Elle est ..."
Il était visible qu'elle luttait contre le pouvoir hypnotique du sharingan, mais Nikkou savait que c'était peine perdue.
"Elle est... dans la mer pour l'instant." souffla finalement la kunoichi aux cheveux d'argent, vaincue. "Elle va probablement rejoindre Noboru. Il devait nous trouver un b..."
Zut : visiblement la gamine s'était enfuit et pas seule, vu son âge.

Soudain, un éclat de vie féminin mais adulte coupa court à l'interrogatoire, ainsi qu'un éclair de chakra.
"ASSEZ ! Pourquoi tu lui racontes tout ça, espèce d'idiote !" tonna la silhouette sous les couvertures. Dissipant son déguisement, la kunoichi, sans doute une escorte embauchée, s'élança à l'assaut de l'ANBU.
Elle avait dissimulé un katana sous ses hardes et ce dernier luisait désormais, parcouru d'arcs électriques.
Ayant depuis longtemps percé à jour ce traquenards et doté du puissant sharingan, Nikkou n'eut aucun mal à esquiver le premier coup de lame rageur.

"Eh, le masqué ! C'est moi désormais ton adversaire !" gronda la kunoichi. Sous sa véritable apparence, elle se présentait sous la forme d'une guerrière aux long cheveux noir et vétus d'un kimono vert. Pas d'emblème de clan ou de samouraï, même si Nikkou remarqua des plaques d'armures sur ses bras qui ressemblaient à de l'artisanat guerrier de Tetsu. Une rônin ou un kunoichi indépendante sans doute...
Un obstacle en tout cas.
"Foi de Yuriko, je ne te laisserais pas briser la famille d'Airi ! Burêdosutômu !" tonna la mercenaire enragée, faisant pleuvoir une pluie de lames électrifiées  sur l'ANBU.

Le sharingan ne manqua pas le léger coup d’œil inquiet que la rônin lança à l'autre femme, s'étonnant sans doute de son immobilité et de sa passivité.
Les pupilles légendaires du clan à l'éventail analysèrent également les techniques et les assauts de la mercenaire, jaugeant son niveau de dangerosité... Elle semblait proche d'un chuunin basique. Sa puissance physique devait approchait celle de l'Uchiha, mais sa vitesse semblait bien inférieure.
Nikkou ne put s'empêcher toutefois de ressentir un léger trouble. Non pas à cause de l'épéiste, mais de l'autre kunoichi. Cette Airi, la mère de l'enfant au Byakugan... N'aurait-elle pas dû être plus nerveuse ? En colère ? Se débattre plus malgré la technique l'immobilisant ?

Récapitulatif combat: