Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

 :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Nord-Ouest :: Vallée Rocheuse Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Le glorieux imposteur

Aller à la page : 1, 2  Suivant
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Le glorieux imposteur Dim 18 Oct - 18:17
PNJ
Le glorieux imposteur

La région de Futami, parfois surnommée la Forêt Sans Fin, n'était pas la plus riche du Sekai.
Son territoire très vallonnés, couvert de profondes et mystérieuses forêt regorgeant de prédateurs n'encourageait pas le commerce. Ses hivers étaient aussi terribles.
Néanmoins, certaines provinces s'en sortaient mieux que d'autres. Aux yeux des shinobi qui parcouraient la région, c'était le cas des terres du Seigneur Sawako Teruki.
Des routes, certes rustique mais bien entretenue reliaient les différents villages miniers de la région en un réseau complexe mais efficace. Des ponts avaient été bâtit pour enjamber de puissant torrents et faire gagner du temps aux caravanes. Le péage était d'ailleurs particulier, dépendant du type de marchandises convoyées et de leur destination : visiblement le seigneur encourageait surtout le commerce local.

Relais et poste de gardes où les shinobi purent croiser de vaillants samouraïs du clan Sawako permettaient en outre de sécuriser la région. La populace semblaient les apprécier et avoir confiance en eux.
Leur équipement semblait par contre un peu frustre, mais quelques questions discrètes en apprirent bien vite la raison aux shinobi : plutôt qu'importer de splendides mais coûteuses armes de l'Empire du Fer, le seigneur Sawako avait fortement conseillé à ses vassaux de se fournir auprès des mines et forgerons locaux.
Ces derniers en tiraient d'ailleurs une certaine fierté et peut-être que d'ici quelques années, cette région de Futami fournirait des armes et armures aussi belles et efficaces que celles de Tetsu.

Ces samouraï avaient d'ailleurs une autre étrange coutume dictée par leur seigneur : étonnamment, c'était les plus jeunes recrue qui portaient les armures les plus anciennes, les plus ouvragées, les trésors du clan. Littéralement vêtus de l'honneur de leur clan, les jeune samouraïs étaient plus que motivé à briller, en plus d'être lourdement protéger.
D'après le Seigneur Sawako, c'était ainsi que les anciennes générations devaient protéger les nouvelles, plutôt que de croupir dans leur gloire et les succès passés.

Il en découlait, en plus du loyauté fanatique envers leur maître, une tradition naissante d'austérité. Un guerrier Sawako se dépouillait ainsi peu à peu du "trivial" et de ses lourdes protection, pour revenir à la pureté d'un combat à la lame sans armure. La rapidité et la vivacité, tant de corps et d'esprit était encouragé.
Les patrouilles étaient en plus toujours accompagné d'un magistrat de village (parfois avec quelques miliciens comme aide), portant le sceau du seigneur. Plus qu'un guide pour les samouraï, c'était lui qui incarnait l'autorité, enquêtait et tiraient aux clairs les problèmes. Étant du cru et du peuple, ses décisions de justices passaient mieux auprès de la populace.

Bref, tout indiquait que cette région peu hospitalière étaient en train de devenir peu à peu de plus en plus prospère, un atout pour la région, essentiellement grâces aux réformes et à la sage gouvernance de Sawako Teruki.
Mais voilà : quelqu'un cherchaient à remettre ça en question.
Jinpachi, en tant que dirigeant militaire des forces Yamanaka, connaissait le Seigneur de nom : son triomphe lors de la Batailles des Brumes Pourpres, un conflit sordide qui avait ensanglanté la région, étaient désormais un cas d'école cité dans maint ouvrage sur la stratégie.
D'une déroute infamante, le jeune samouraï avait fait un contre-attaque brillante, grâce à un pragmatisme et un charisme certain qui se devinaient toujours dans sa gestion de ses terres.

Menacé par un sournois maître-chanteur, le Seigneur Sawako Teruki avait discrètement donné rendez-vous aux shinobis dans sa résidence d'été, un manoir plutôt simple d'un seul étage, peu défendu, dans la cité rurale de Budonoki.
Il s'agissait de la seconde ville la plus peuplée de ses terres et une des rares dont un bout de plaines a peut-prêt plat et des collines déboisées permettaient l'agriculture. Elle produisait depuis peu un vin plutôt coté à la cours du Daimyo et qui commençait à s'exporter.
Un festival doublé d'une foire agricole venait juste de se terminer, ce qui expliquerait sans soucis la présence du Seigneur et d'étranger.
Hélas, c'était également valables pour les ennemis des Sawako qui n'auraient aucun mal à se glisser en ville, surtout s'ils s’agissaient de ninja.

Les Yamanaka furent reçu en soirée et en catimini, l'heure tardive permettant d'avoir moins de témoin et de justifier une offre d'hospitalité pour la nuit.
A peine arrivée aux manoir, Sayuri et Jinpachi purent découvrir la catastrophe : niveau sécurité, cet endroit était à chier, une véritable invite à l'assassinat. Ao le trouva juste trop rustique et pataud à son goût.
La maison de samouraï n'était ceinte que d'une muraille que même un civil pourrait escalader. Il y avait une porte de service pas gardé à l'arrière de la demeure qu'un enfant des rues aurait pu crocheter.
Comme la maison n'était que d'un étage, il n'y avait même pas besoin de talent d'escalade particulier pour se glisser jusqu'à la couche du maître des lieux...
Ajoutons à ça que pour un Seigneur aussi important, le personnel de Sawako Teruki était fort peu nombreux, tant aux niveaux domesticité que samouraï.
Visiblement, à répartir toutes ses troupes sur les routes ou dans les villages de montagnes pour sécuriser les voies commerciales, les Sawako et leurs vassaux n'avaient plus beaucoup de personnel...

Les ninja furent introduit dans une salle à manger sobre mais décoré avec goûts par un seul majordome grisonnant mais à forte carrure prénommé Sebasu.
Quelques questions leur apprirent que l'homme avait été mineur, mais qu'à l’effondrement de la mine familiale, il avait été blessé et contraint de trouver un autre travail. Le Seigneur Sawako Teruki l'avait alors aussitôt embauché et fait former. Depuis, il lui vouait une loyauté sans faille et n'avait jamais cherché à retourner dans les mines.
Il s'inclina avant de se retirer, laissant les ninjas en compagnie de Sawako Teruki, de deux gardes d'une trentaine d'années et qui se ressemblaient assez pour être frère et qui faisaient semblant de ne pas détailler les ninjas de trop prêt et de Chie Akame.

Cette dernière était une jeune femme au visage dur, aux longs cheveux noirs et aux étonnant yeux rouges. Portant un kimono noir et carmin, elle était autorisé à avoir son katana en présence du seigneur. Elle ne portait pas d'armure.
En effet, elle fut présenter aux shinobi comme étant responsable de la sécurité, garde du corps et maître-espionne du Seigneur Sawako. Rien que l'accumulation des titres chez une femme aussi jeune trahissait deux choses : sa compétence et surtout le manque de moyen des Sawako pour protéger leur maître.
Au premier regard, il était visible qu'elle se méfiait et réprouvait les ninja. Logique, vu son poste.
Pourtant, pour les Yamanaka experts en psychologie (sauf Jinpachi), ils crurent aussi déceler dans son regard pourpre une crainte, une étrange inquiétude...
Elle murmura quelque-chose à l'oreille de son maître, avant de se renfoncer un peu plus dans les ombres à ses cotés. Sayuri paria qu'elle avait un passé (et peut-être un présent) d'assassin.

Le Seigneur Sawako Teruki n'avait rien d'impressionnant. Un homme entre deux âges, plus bien conservé, mais qui avait vécus. On notait quelques cernes et traces de barbes, signe de négligé dû à un stress récent.
L'oeil expert d'Ao nota qu'il semblait mal à l'aise dans ses pesants vêtements de cérémonie : visiblement l'homme devait préférer porter l'armure ou des vêtements plus confortable. Son teint buriné et ses mains aux cals visibles pour l'œil attentif trahissait un homme d'action, qui n'avait pas peur de mettre la main à la pâte.
Il salua rapidement mais poliment les ninja et rentra dans le vif du sujet.

"Visiblement, vous me semblez parfaitement compétents et la réputation de discrétion et d'efficacité de votre clan ninja n'est plus à faire. Je remet ma vie et le destin de ma patrie entre vos mains." commença-t-il avant de donner un petit coup de menton en direction de Akame. cette dernier s'inclina et déposa un rouleau de parchemin sur la table.
La lettre de menace. Cette dernière était particulièrement explicite :
"Usurpateur, vous souillez le nom d'une prestigieuse famille et l'honneur samouraï en vous vautrant dans le mensonge et le vol. Profanateur des Sawako, nous vous laissons trois lunes pour disparaître honteusement dans la nuit ou tenter de racheter vos péchés en commentant le seppuku. Passé ce délai, si votre lâcheté ou votre outrecuidance l'emporte, nous prendrons des mesures appropriés pour effacer vos mensonges à jamais."

Le délai donné par le maître-chanteur était à présent quasiment écoulé. Aussi le faux seigneur samouraï raconta aux ninjas  dans le détail l'histoire de sa vie, sa décision de remplacer son seigneur mort, sa tromperie qui avait conduit son peuple et sa région à la victoire puis à la prospérité. Tout ceci risquait d'être balayé.
"Jusqu'à présent seule sept personnes connaissent ma véritable identité : mon vieux général et chef de mes soldats, Sawako Ibuki, qui m'a percé à jour dès le début mais n'a rien dit. Ces deux gardes, Wakaba et Toshizô sont ses fils et ont été mis au courant ce soir juste avant votre arrivées. Ma femme Sawako Harue, née Yoshiteru, à laquelle j'ai décidé de ne jamais mentir. Mes enfants par contre n'en savent rien, j'ai toujours hésité à leur révéler que leur père était un menteur... Riko Sabûro, un ami d'enfance qui est devenu chef de la Guilde des Mineurs et Forgerons et qui m'avait très vite reconnu. Chie Akame ma garde du corps ne l'a appris qu'après la réception de cette missive. Et pour finir mon confesseur, le père Tsunetami du monastère du Vent Divin, un temple de Mino qui a ma faveur."

Akame pris la relève, visiblement frustrée de ne pas avoir pu elle-même démêler cette affaire.
"La missive a été retrouvée au manoir principal, directement posé sur le bureau de mon maître." expliqua la garde du corps, masquant difficilement une colère qui faisait rougeoyer son regard. "Malgré nos moyens... limités, c'est pourtant une zone que je jugeait sûre..."
Le "pas comme ici" était explicite. Visiblement nerveuse, la maître-espionne s'y connaissait et n'était apparemment pas totalement incompétente ou aveugle aux menaces.
"C'est pour ça que je soupçonne que l'ennemi dispose lui aussi de shinobi à même de tromper ma vigilance et celles des gardes. Et c'est quelqu'un d'impudent, sûr de lui-même. Le vocabulaire et la calligraphie trahisse quelqu'un de cultivé, mais ni mon maître, ni moi-même n'avons reconnu l'écriture d'un correspondant connu. Le papier est lui-aussi de qualité. Jusqu'ici mes investigations n'ont rien donné, mais hélas, mes moyens sont limités..."

Le seigneur leva une main apaisante pour saluer les efforts méritoires de sa garde du corps.
"Après tant d'années... Je me suis assoupis, j'ai osé espérer... croyant qu'enfin cette histoire serait derrière moi. Je refuse d'abdiquer ! Mes succès parlent pour moi ! Je n'ai beau pas avoir de véritable sang noble dans les veines, j'ai tant fait pour les Sawako et cette région !"
"Nous avons commencé à... rassembler nos supports diplomatiques pour nous préparer au pire, à une accusation officielle." murmura Akame en baissant la tête. Sayuri compris immédiatement que dans le tas, il devait y avoir eut quelques dagues sous la gorge. "Nous pensons que sauf imprévus, le Daimyo et la majorité des nobles nous soutiendraient, sauf bien sûr les Osamu. Comme l'a dit mon maître, ses succès parlent pour lui. Et, ne le nions pas, nos impôts aussi. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il soit aisé de produire des preuves convaincantes après tant d'années. Nous pourrons toujours balayer l'accusation comme quelque médisance de jaloux. Je crains donc que le corbeau ne se contente pas d'une campagne de calomnie... Il tentera de passer à l'acte, c'est sûr !"

Elle informa les Yamanaka que demain était le dernier jours de la foire auquel son maître devait assister. Ensuite, elle l'avait convaincu de rejoindre au plus vite son manoir à Azamuku, la capitale de la région.
Bien que leurs ennemi aient déjà prouvés qu'ils pouvaient s'y introduire, il y avait quand même une meilleure sécurité que dans cette maison de campagne..

     

   
Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Sayuri
Yamanaka Sayuri
Indépendant
Messages : 745
Date d'inscription : 21/08/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang A
Ryos: 104
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue2076/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (2076/2000)
Re: Le glorieux imposteur Lun 19 Oct - 2:30
Yamanaka Sayuri
Mission:


Glorieux imposteur

S'arrêter soi-même

Une nouvelle mission et ce n’était pas pour me déplaire. En fait, C’était moi qui l’avais choisie et j’avais pratiquement forcé la main à Ao, en lui demandant de l’approuver immédiatement en entrant dans son bureau. À ma grande surprise, ça n’avait pas été si difficile. Puis, ce ne fut pas bien long que nous prîmes la route. À toute vitesse, car notre temps était compté, nous nous rendîmes directement à la résidence d’été du seigneur.

Accueillis dans la nuit, en secret, voilà qui était des plus parfait. De cette façon, nous avions la chance de pouvoir jouer la surprise sur notre présence. Élément qui était exactement dans mes cordes. La seule chose qui pouvait rendre cela compliqué, c’était sans nul doute s’il y avait l’existence d’une taupe, ce qui malheureusement semblait le plus probable dans une telle situation. Il faudrait donc trouver un traître, puis les assassins et avec un peu de malchance même un commanditaire extérieur.

Trahison, mensonges et coup dans le dos étaient mon quotidien, donc si l’une des personnes au fait du secret du seigneur était à l’origine de cette histoire, cela ne me surprendrait pas. En fait, c’était le scénario qui me semblait la plus logique et le moins surprenant. Que quelqu’un soit tombé par hasard sur des preuves et qu’il ait l’ambition de renverser le seigneur … disons que ça relèverait du miracle. Puis, l’autre option que j’envisageais, c’était que quelqu’un avait fouillé pour les informations, mais cela faisait si longtemps que j’étais prête à parier cher que les preuves recueillies contre mon employeur furent si … pertinentes. Pour qu’elles soient un minimum tangible, il leur faudrait un homme, ou une femme à l’intérieur, proche du seigneur qui pourrait confirmer les dire hors de tout doute et dont la parole ne pouvait être remise en question du fait de sa réputation ou de sa relation avec le seigneur. Donc, un traître était encore une fois ce qui faisait le plus de sens selon moi. Si Sawako ne pouvait accepter cette possibilité, il était un idiot, mais puisqu’il nous avait fait venir – shinobis – il devait se douter que c’était aussi le cas. J’allais devoir appliquer la règle d’or qui m’avait amenée si loin : ne faire confiance à personne et garder secrète le plus d’informations possible.

Évidemment, notre employeur nous réceptionna donc dans une demeure simple, tellement simple qu’elle ne possédait même pas le strict minimum pour défendre un seigneur. Murailles trop basses, portes non gardées aux verrous simplistes … en toute honnêteté, si la mission échouait, je ne me sentirais même pas à mal. Si cet homme était capable de se mettre dans un endroit si peu sécuritaire, il allait sincèrement nous rendre la tâche difficile.

Nous fûmes accueillis par un majordome âgé, mais qui avait une musculature peu commune pour un homme de ce métier, Sebasu, mais sa situation d’ancien mineur expliquait beaucoup quant à cette musculature ; il avait dû l’entretenir après avoir changé de profession. Dans la salle de rencontre, nous avions en notre présence le seigneur, deux gardes aux regards inquisiteurs et très probablement au parfum de la situation ainsi qu’une femme. Une femme aux yeux rouges, cheveux noir, katana et kimono, sans armure, mais jeune. Elle n’était pas un samouraï à coup sûr, malgré son affinité avec les sabres.

Elle accumulait les titres ; responsable de la sécurité, maître-espionne et garde du corps de son seigneur. Quelques pensées sans aucune gentillesse me traversèrent. Pensées que je retins en souriant hypocritement à la femme. D’abord, en tant que responsable de la sécurité … Elle était l’exemple même de l’échec. Un enfant pouvait entrer et personne ne le saurait avant qu’il ne soit dans la demeure … N’avait-elle-même pas imaginer barricader cette porte ? Surtout à la suite d’une telle menace ? Son titre de maître-espionne, en revanche, semblait reflété l’impression qu’elle m’avait donnée : celle de partager quelques similarités avec moi – bien que je susse être fort supérieure à elle en termes de talents. Puis son regard … son regard ne m’inspirait pas confiance. Qu’il soit justifié par nos apparences peu révélatrices de nos réels talents soient : mes cheveuses rose remarquables à des dizaines de mètre et ressortant facilement dans la foule, les cheveux bleus et les kimonos extravagants de mon ami, ou la simple tête de Jinpachi qui ne revenait à personne sauf Yuriko ou par le fait qu’elle puisse être le traître que je soupçonnais exister.

J’étais assise près du client, à mes côtés, j’avais Ao et à côté de lui se trouvait Jinpachi. C’était mieux ainsi, je n’avais toujours pas digéré notre dernière mission. J’espérais sincèrement que cette fois-ci il avait compris son erreur et qu’il n’allait pas ignorer tous les plans, car c’était exactement ce qui allait tout faire planter et, pour cette mission, un assaut frontal ne serait pas du tout un bon plan. Premièrement, nous ne savions même pas encore qui était la cible à éliminer de toute façon.

Sawako Teruki, enfin, la personne qui avait pris son nom et nous avait engagée, me donna la lettre de menace qu’il avait reçue. Je lus donc les quelques mots de mauvais augures avant de les passer à mon équipier, puis écouta le récit de l’homme. En réalité, de ce récit je n’avais appris que très peu sur les potentiels ennemis. Ce fut plutôt la liste de noms qui suivit le récit qui sut retenir mon attention.

Sawako Ibuki, général : il portait le nom des Sawako, donc était légitime au clan et qui avait l’information cruciale pour être mêlé à cette histoire. Il me fallait plus d’informations pour savoir quel genre d’homme il était. Pour l’heure, le seigneur Sawako Teruki pensait n’avoir aucune raison de se méfier de lui ou de ses deux fils Wakaba et Toshizô qui n’avait été informé de la situation que très récemment. Si lui ne se méfiait pas, c’était mon travail de les garder sur la liste de potentiels traîtres tant que je n’avais pas de réelles preuves pour les y enlever.

Sawako Harue, sa femme. Elle n’était pas née au sein du clan Sawako, évidemment, et ne semblait avoir aucun motif. Je ne pouvais pas encore lui donner le bénéfice du doute, après tout, il me manquait la pièce d’information la plus importante à son sujet. Leurs enfants n’étaient pas au courant, je pouvais me permettre de les mettre de côté pour l’heure – mais rien ne me disait qu’aucun d’eux n’avaient réussi à mettre la main sur cette information d’eux même.

Riko Sabûro, ami d’enfance qui l’avait reconnu. Il était de la guilde des mineurs et forgerons, le chef. Cette position lui donnait le pouvoir et peut-être l’argent d’orchestrer tout ça, mais n’était-ce pas contre-productif pour sa guilde ? Surtout que c’était son ami au pouvoir. Peut-être qu’il pouvait avoir d’autre motivation : l’amour volé, la vengeance, support à un nouveau maître pour la région qui lui aurait graissé la patte … Alors bien que pour l’heure il n’était pas mon suspect principal, lui non plus n’était pas écarté.

Chie Akame qui ne l’aurait appris qu’après avoir reçu le message. Par contre, je trouvais qu’il y avait anguille sous roche. Si elle ne le savait pas avant, sa loyauté infaillible me laissait un peu perplexe. Elle ne montrait pas vraiment les signes de quelqu’un qui croyait qu’on avait confiance en elle qui venait d’apprendre qu’elle ne connaissait pas le plus gros secret de son maître. Peut-être poussais-je trop loin ma réflexion, mais … pour une certaine raison, je n’arrivais pas à effacer les doutes dans mon esprit sur sa personne. Si elle était aussi douée que ce que ses titres laissaient prétendre … Elle semblait manquer d’initiative ou je ne savais trop quoi.

« Ao, dis-moi si tu sens quoi que se soit d’anormal. N’hésite surtout pas à faire tout ce que tu juges nécessaire. Je ne crois pas que nos hôtes seront contre une protection supplémentaire. »

Ma voix trahissait clairement que je ne croyais personne dans la pièce, sauf bien sûr mes équipiers et celui qui payait de sa poches mes services. Tout le monde était une menace tant que je n’avais pas de preuve concrète que ce n’était pas le cas, bien que je fusse biaisée par cette femme.

Puis, le dernier était le père du monastère. En vérité, c’était celui que je soupçonnais le moins. Il n’avait vraiment tout à perdre si le seigneur était démasqué. Peut-être avait-il été prit d’un cas de conscience et avait briser la promesse tacite de silence, mais ce n’était pas vraiment probable. Peut-être qu’il avait été capturer par une faction ennemie – d’autre nobles voulant avoir de la crasse sur le Seigneur Sawako Teruki – et qu’ils lui avaient arraché le secret. Ça c’était possible, mais si c’était le cas, ce ne serait pas le moine qui ferait in mouvement pour exécuter la menace, probablement plus la faction ennemie, mais si on mettait la main sur l’assassin, on pourrait facilement remonter à eux, donc de ce côté, je n’allais pas enquêter plus profondément tant que les autres pistes n’étaient pas totalement épuisées.

Pour l’heure, je les laissai continuer de raconter leur histoire, car peut-être aurais-je une meilleure idée de ce qui se passait si c’était le cas. La prochaine révélation de sa garde me fit sincèrement hausser un sourcil. Si j’étais déjà suspicieuse d’un traître, la trouvaille de la lettre rendait le tout encore plus concret. Trouvé dans un lieu sécuritaire où la garde aurait dû pouvoir prévenir l’infiltration … Ce n’était pas à dire, mais j’avais beaucoup d’opinions sur cette révélation. Puis, les hypothèses que ce fut un shinobi qui l’eut délivrée ne me laissaient pas sans idées non plus. Après tout, la taupe, s’il y en avait une réellement, aurait pu donner au shinobi la façon de se faufiler. Voir, l’impliqué toujours inconnu aurait pu donner le parchemin à ladite taupe pour qu’elle puisse le livrer, évitant ainsi de se mettre en danger. Par contre, cette deuxième solution laissait des preuves si le livreur n’avait être parfaitement discret, ce qui le mettait à risque et donc qui rendait cette solution un peu moins viable.

Puis, la garde laissa sous-entendre qu’elle avait conscience du manque de sécurité de cet endroit en particulier. Je soupirai. Sincèrement exaspérée. Elle était la cheffe de la sécurité, elle devait bien avoir un avis sur comment y remédier, non ? Mais elle n’avait rien fait pour ce qu’elle pouvait facilement corriger. Peut-être c’était-elle dit qu’il y avait trop failles, même en corrigeant les plus flagrantes ? qu’importe, mieux vaut se protéger un peu plus bien que vainement que de ne rien faire et accepter son sort.

Puis la dernière révélation, celle qui me donnait plus de matière que jamais ; les Osamu. Ils n’allaient aucunement apporter de support au Seigneur. Ils ne devaient donc pas l’apprécier et de ce fait entraient immédiatement dans ma liste des impliqués.

Beaucoup de pistes, peu de temps et peu de chance de réussir de toute les investiguer avant qu’il ne soit trop tard.

« Je vois. Puisque vous nous avez engagés, je vais devoir vous demander votre confiance, bien que je sache que je suis la pire personne à qui la donner. Je vous assure pourtant, pour ce que ça vaut, que je vais sincèrement faire de mon mieux pour vous protéger. D’abord, je vais vous partager ce petit morceau de sagesse : ne faîtes confiance à personne. Je me fous sincèrement du lien qui vous unis à qui que se soit. Ce n’est pas vous, ne lui faîtes pas confiance. Pour le bon motif, n’importe qui peut trahir, même la personne la plus chère à leur cœur. Tout le monde à sa faiblesse. »

Il fallait qu’il comprenne que j’allais sciemment mettre toutes les personnes qui comptaient pour lui dans ma liste de potentiel traîtres. Après tout, c’était exactement ce que je faisais comme métier : gagner la confiance de ma cible, puis la trahir éhontément.

« Maintenant, pour m’éclairer un peu plus sur les meilleures pistes à suivre et ceux qui aurait le plus de raisons de vous trahir ou de vous en vouloir, j’ai besoin de détails précis. »

Je plantai mon regard dans celui du seigneur. Dur, sans pitié, sans ménagement pour une humanité quelle qu’elle puisse être je commençai ma série de question :

« Votre femme ; Depuis quand l’est-elle ? A-t-elle connu l’ancien seigneur ? Les enfants, sont-ils les vôtres ou ceux de l’anciens Sawako Teruki à qui vous avez pris l’identité ? »

Questions simples, mais qui pouvaient donner ou effacer des motifs de trahison à la famille immédiate. S’il n’avait pas connu l’ancien seigneur ou s’ils n’avaient rien à voir avec lui, la menace faite au nouveau Teruki perdait un peu son sens s’ils étaient à l’origines de la lettre.

« Sawako Ibuki, qu’était-il pour l’ancien seigneur ? Était-il dans la ligne de succession avant que vous preniez la place de Teruki l’original ? A-t-il des dettes connues ? des comportements qui pourraient le lié de près ou de loin à une situation qui l’aurait forcé à parler ? Et oui, je me doute bien que les deux gardes dans la pièce sont ses fils et oui je pose quand même la question en connaissance de cause. »

Leur réaction allait me servir aussi d’ébauche pour comprendre s’ils étaient ou non dans ma liste de priorité pour mon enquête. Après tout, leur niveau d’indignation et le choix de leurs mots pour me répondre pourraient me donner l’indice qu’il me manquait.

« Riko Sabûro … tire-t-il des avantages de sa relation passée avec vous ? Quelle est la relation présente ? A-t-il une dette connue ? Des ambitions d’expansion de sa guilde freinée par votre administration des terres ? »

Après tout, l’avarice grandissant de ceux qui découvrait le pouvoir de l’argent était souvent l’origine de bien des trahison …

« Le monastère, dites-moi à quand remonte votre dernière visite. Parlez moi du père un peu, mais je vous avoue que le plus important c’est de situer dans le temps la visite. »

Puis, mon dernier os, celui qui me laissait le plus de questions. Mon attention se tourna ver Chie Akame. Mes questions étaient froides, factuelles.

« Maintenant, mes dernières questions : Si vous êtes confiante des lacunes, surtout celles qui sont particulièrement faciles à corriger, pourquoi ne pas le faire ? Quelles sont les mesures actuelles prises en considérant la situation … particulière du moment ? et faîte sortir les gardes. Je ne veux que personne d'autre qu'Akemi et vous entende le plan. Le plus d'individus au courant, le plus les risque d'échec seront haut. »

Je lui laissai le temps de me répondre, ne la quittant pas une seconde des yeux, l’étudiant du mieux que je le pouvais, à la recherche du moindre geste qui pourrait accentuer mes doutes sur sa personne. Puis, je repris. Cette fois-ci, j’expliquai mon plan en détail :

« En toute honnêté, je m’attends à ce que notre opposant a des talents similaires à moi, ou du moins qu’il procède d’une façon qui ressemble à ce que je fais habituellement. Ça tombe bien. C’est parfait même, ça me met dans une excellente position pour contrer un assassin. Tout d’abord, votre sécurité est merdique et vous n’avez pas ce qu’il faut pour vous garder d’une intrusion ninja. On a Ao, c’est parfait.»

Je laissai quelques instants à Ao pour expliquer ce qu'il comptait faire avec précision. Après tout, je ne m'y connaissais pas si bien que ça dans son art de repérage.

« Il fera son truc et je vous assure que si quelqu’un vous approche on le saura, même s’il dort. Les chances qu’on passe par-dessus sa surveillance son vraiment basse. Il faudrait à avoir exactement le même talent et aptitude que moi. C’est pour ça, qu’en plus de la surveillance d’Ao, Jinpachi vous suivra partout. Même quand vous irez chier. Et je suis sérieuse.»

Je fis une petite pause pour laisser à tout le monde le temps de bien assimiler cette partie du plan, d'ajouter des précisions si besoin, puis, continuai mon explication :

« Ensuite, nous devons équiper les gardes de cloches au son suffisamment puissant pour qu’on les entende à l’intérieur. S’ils remarquent quoi que se soit, ils devront sonner. Nous n’irons pas voir, pas question de vous laisser sans protection, non, à la place, se sera notre système d’alerte. On entend la cloche, tout le monde bouge en position de défense, mais on restera près de Sawako Teruki pour être certain qu’un ennemi ne se glisse pas sous notre regard. Notre but sera d’attirer l’ennemi à vous et de le capturer. Ensuite, Ao et moi ferons quelque chose que nous avons le secret pour soutirer l’information dont nous avons besoin pour éliminer celui qui a fait ces menaces. »

Je fis une autre pause, donnant le temps à Ao et Jin de placer quelques paroles s'ils en sentaient le besoin, puis, je repris avec la seconde phase de mon plan :

« Pour ce qui est du retour à votre domicile principal, mieux gardé, je l’espère, nous allons changer l’itinéraire. Vous serez avec nous, Sawako, alors qu’Akame sera à la tête d’une fausse escorte qui suivra le chemin original. Je l’informerai du chemin que nous prendrons, mais elle, elle ne doit pas parler. Si qui que ce soit sait pour le chemin, j’assumerai que c’est elle qui l’aura dit et donc qu’elle est une traîtresse. Ceci n’est pas à discuter. Akame, vous acceptez ou je ne vous aide pas. Je ne laisserai jamais la réussite de ma mission être remise en question parce que vous ne me laissez pas faire mon travail comme il faut et que ça vous plaise ou non. Si vous ne me laissez pas faire, n’engagez pas de ninja, vous êtes si douée à votre travail. »

Provocation gratuite, oui, mais il fallait comprendre que je n'avais aucune envie de faire de compromis sur ce plan. J'avais gardé une voix ferme et sans équivoque, aucune hésitation. Je savais ce que je disais et mon plan gardait le seigneur d'un maximum d'interventions extérieures. Je n’avais aucune envie qu’elle ne m’empêche de faire mon travail parce qu’elle ne voulait pas faire confiance aux ninjas. Bien que je comprisse sa position, je n’allais pas changer mon plan pour son petit bonheur personnel et pour apaiser ses inquiétudes à elle. Si c’était le seigneur qui refusait, j’allais tout de même insister sur mon plan. S’il n’y avait rien à faire … je verrais en temps en lieu.

@Yamanaka Ao @Yamanaka Jinpachi @Yamanaka Sayuri reprendre du service
Awful

Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Lun 19 Oct - 3:01
Invité
Le petit chalet (appelons-le comme ça car c’est loin d’être une résidence de luxe digne d’un seigneur – où sont les couverts en or et les chiques babioles hors de prix?) ne tirait de moi que peu de joie; après toute la route, j’aurais espéré être reçu moins humblement.

Soit, je m’en contenterai. Je n’oserais jamais dédaigner explicitement l’endroit, encore moins sachant qu’une foire avait lieu sur les terres du seigneur et que je pourrais donc m’amuser un peu sans craindre de payer un prix de logement.

La déception était grande quand j’ai appris que le festival ne durerait seulement qu’un jour de plus – et encore, il faut le considérer comme terminé. Les traditions de ce clan de samourai sont très inspirantes et c’est dommage de ne pouvoir m’en imprégner pour moins qu’une poignée d’heures.

Ce qui m’a le plus frappé, c’est à quel point le territoire fleurit et dévoile son potentiel un peu plus chaque année; l’imposteur avait fait un travail plus que remarquable pour cette région de ce que j’en comprends, et il était donc un meilleur seigneur que celui qui a git sur le champ de bataille il y a de ça des années.

Voulant préserver sa réputation aux yeux du peuple dont il a visé à gagner les coeurs, il dédaigne de se présenter à notre escorte de shinobi à la lumière du jour. Ce que je comprends : il ne veut pas perdre en réputation, soit, mais il tient à ce qu’on le crois sans défense.

Ce qu’il n’est pas.

C’est en arrivant avec mes deux camarades après les dernières heures du jour que je constate plus en détail l’état des lieux. Pas que c’est un trou à rat, loin de là, mais on voit que c’est la résidence secondaire du seigneur.

Non seulement ça, mais Sayuri se fit plaisir à noter que les défenses de l’endroit laissent à désirer. Nous avons été guidés à la salle à manger par un certain Sebasu, un homme ayant la chance et la miséricorde du seigneur de son côté quand il a perdu son travail de mineur. Il semble être un homme bon et plein de dévotion.

Finalement en présence de l’homme à l’impressionnante historique de vie, je laisse à Sayuri l’honneur de l’adresser alors que je regarde son service; deux frères un peu bêta qui n’osaient pas avouer qu’ils m’oeillaient et qu’ils aimaient ça, l’homme en question qui semblait inconfortable dans sa tenue un peu trop cérémonieuse à son goût, et Chie Akame.

Si je ne porte pas tant attention aux deux – trois, si on compte le seigneur, et ce même si je l’entends – messieurs, la jeune femme monopolise ma vue. Oui, elle est sublime. Non, elle n’a pas les moyens de me faire succomber à ce genre de charmes. Assis entre Jinpachi et Sayuri, je regarde Akame, qui portait un titre à l’encontre de son équipement. Je suis le moins bien placé pour faire quelconque commentaire là-dessus, et puis qui dirige l’équipe Kitsune?

Pendant que le monsieur parle, si la fille aux yeux rouges vient à me regarder, je lui laisse lire quelques mots sur mes lèvres : «vous êtes loin de chez vous, pas vrai? », juste pour voir ce que ça lui ferait. Elle semble déjà anxieuse de nous avoir ici, comme si nous étions un danger pour elle. Si elle veut se cacher, c’est son droit, mais en la regardant ses yeux me crient qu’elle est du même sang qu’Etsu, l’intendante Chinoike que j’ai déjà rencontré.

Pas qu’elle me semble suspecte, mais je vois bien que quelque chose cloche avec elle. Sans autre réserve, j’épanche mes talents sensoriels pour en savoir un peu plus sur la demoiselle, si elle serait vraiment une résidente du monde des ombres comme je le suspecte. Ça me servira plus tard si on en vient à devoir la chercher.

Une fois la lettre en main, je pris le temps de comprendre au mieux les implications du message; effacer les mensonges à jamais…

Comme si l’histoire des Yamanaka se répétait. Malheureusement, nous sommes des experts pour ce qui est d’effacer des choses. Passant le message au chien de garde, je lui partage quelques mots à voix basse pour lui expliquer plus sobrement son objectif : «je ne crois pas qu'ils aient de preuves du mensonge de Teruki; s'ils veulent effacer ses mensonges à jamais avec des mesures appropriées, ils devront essayer de le tuer. Fabriquer des preuves ça ne sert à rien, ou ne leur servirait pas assez. Si tu restes près du seigneur pour le protéger, les ennemis qui viendront n’auront pas le choix de se battre contre toi, alors le mieux pour toi va être de surveiller le seigneur.»

Après, je me penche rapidement sur ceux qui savent la vérité. Certains ressortent du lot de manière logique, d’autres un peu moins. Les enfants du général ne devraient pas avoir ouvert leur gueule, s’ils ne veulent pas que leur père perde, je dis ça comme ça, le contrôle sur toute une région du monde. S’ils voulaient simplement du pouvoir, autant considérer qu’ils l’ont par extension. Cela va de même pour le général. Surtout, pourquoi trahir le seigneur maintenant.

Sa femme, comme Sayuri le demande, c’est discutable.

L’ami Riko n’est pas très suspect : ami du seigneur, il lui serait facile de s’attirer les bonnes graces de celui-ci s’il le désire. Les seuls motifs qui le forceraient à trahir son ami seraient les menaces ou un lien de parenté direct avec l’ancien seigneur. Ça m’étonnerait, et même si c’était le cas Riko n’a pas le poids de défaire le seigneur si simplement avec deux ou trois accusations.

Tsunetami, je n’ose pas y penser; il faudrait voir le temple. Cependant le jour où les moines ne seront pas des enfumeurs de première catégorie, je dirai qu’on m’aura coincé dans l’illusion ultime. Il reste la gardienne aux yeux rouges.

À la première occasion où je pourrai l’avoir seul à seule, je l’interrogerai.

Enfin, je devrais dire que je vais la confronter. Elle se situe quelque part entre l’incompétence, la traitrise et la désertion.  Princesse Ao Yamanaka proposera donc une alternative aux protections médiocres des lieux, tentant de couvrir du même coup les mentions de Sayuri. Avant d’oser interjecter dans la conversation, je comprends que Sayuri veut avoir la certitude que personne d’autre ne connaisse son plan. Je me concentre alors sur l’énergie qui m’entoure, pour me faire une idée des gardes et du seigneur, mais le plus important… je porte une attention là où il y a portes et/ou fenêtres. Je ne voudrais pas que les oreilles de quiconque (admettons Sebasu) ne passent par là.

«Avec ce que vous dites, je ne peux que douter de votre sécurité. Le sous-entendu est évident; votre position sociale n’est pas directement en jeu du fait de vos accomplissements et de la vigueur financière que vous apportez à votre région. Il vaut mieux donc vous préparer à une attaque en règle.»

Je tourne un peu mon siège vers l’homme pour mieux le regarder dans les yeux et lui faire ma proposition. «Je présuppose que l’idée que votre population ne voit à l’oeuvre des pratiques Ninja ne vous enchante pas, mais j’ai une solution à votre problème de sécurité, tant pour cette nuit que pour votre apparition publique le lendemain. Vos amis moines usent souvent de savantes barrières de protection, et il se trouve que j’aurais quelques connaissances à mettre à profit. Il vous serait plus ou moins aisé de détourner les commérages du peuple plus sceptique en faisant passer mon don pour quelconque protection monacale. Le justificatif; vous avez été menacé par le biais d’une quelconque missive et vous faites le choix de protéger aussi bien la population que vous-même.»

Si le seigneur est tiqué par ma proposition, je me ferai un plaisir de lui expliquer ce qu’il en retourne et advenant qu’il se montre favorable à l’adoption de telles méthodes, j’oserai délier ma langue et mes ressources.

Autrement, je lui assure que «pour la suite nous vous plaçons malgré tout sous la protection de Jinpachi, notre combattant. Il ne vous fera pas défaut et se fera un plaisir de défaire quiconque osera vous approcher. Nous voulons avant tout assurer votre sécurité jusqu’à ce que l’évènement de demain prenne fin.» Je lui dis ceci avant que Sayuri ne lui parle de son plan pour le retour. J’ai presque fini de parler, il ne me reste qu’une chose à dire. «Et puis même si nous en parlons peu à l’extérieur de notre famille, nous possédons effectivement quelques dons particuliers», regard vers Chie, «qui seraient très utiles. Autrement, j’aimerais m’entretenir un moment avec mademoiselle Akame, en privé quand nous en aurons le temps.»

Écoutant mon amie, je vois que nos suspicions vont dans le même sens.

Quand il sera le temps, si la dame n’est pas trop en colère suite à la bâtardise des paroles de Sayuri, je la suivrai à l’extérieur de la salle advenant qu’on me fasse signe de la suivre.

Santé
100%
Chakra
99%




Techniques utilisées:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Lun 19 Oct - 3:12
Invité

How to save a life?

Jin & L’équipe

Jaune Rose Bleu. Nous Sommes les Power rangers.


 

La dernière mission avait été compliquée pour le trio Yamanaka. Plusieurs choses ne s’étaient pas passés comme prévu et plusieurs malgré l’ego extrêmement fort du colosse blond était dû à son mauvais caractère. Depuis sa rencontre avec Yuriko, il avait essayé de changer, cependant l’insulte d’un homme et une histoire d’escort boy avait engendré un retour en fanfare du bourrin militaire qu’il pouvait être. Le naturel revient souvent au galop et dans cette configuration il était revenu un peu trop bruyamment, il avait quasiment provoqué la chute de leur mission, mais en même temps, il avait contribué à la victoire de son équipe.

Il était temps de commencer une nouvelle mission. Une mission où il s’était promis d’être un peu plus tempéré, mais en espérant que rien ne se passait comme dans la précédente. D’un autre côté, il y avait peu de chance qu’une autre personne se trompe de nouveau sur l’orientation du bel Apollon à la crinière dorée. Il n’aimait qu’une personne, c’était la voluptueuse et magnifique Yuriko, personne ne pourrait l’égaler et lui faire croire qu’il pourrait plaire à une autre ou un autre était un réel outrage pour la princesse qui lui avait dérobé son cœur.

Le voyage avait été quelque chose d’assez simple, sans réel problème, mais surtout ils avaient tous déboulé dans un endroit qui semblait être la demeure de la personne à protéger d’un assassinat. Goliath avait trouvé risible qu’une personne d’une certaine influence pouvait résider dans un endroit aussi peu « protégé » était un comble.

La servante/protectrice, l’ensemble était assez compliqués à définir quant à sa position, mais son regard rougeoyant faisait penser à deux choses Akira ou bien le garçon utilisant de la foudre qu’il avait rencontré la dernière fois manipulant du sang. Si la femme possédait cette vertu, elle avait le profil idéal pour être un assassin d’un fort calibre et c’était étrange de se dire qu’elle avait besoin d’aide du clan des manipulateurs d’esprit.

L’esprit du stratège militaire s’était perdu dans le flot monstrueux des paroles des différents protagonistes dans cette histoire. Je n’avais pas tout compris, mais d’un autre côté, j’avais surtout entendu que l’adversaire principal avait un schéma tactique extrêmement puissant. 

Ao avait lu la lettre de menace en premier, Sayuri en second et Jinpachi était le dernier ce qui avait le don de l’agacer, le côté militaire et de l’attaque d’un roi pour mettre en échec et mat était le rôle principal du stratège. Il soufflait et se mettait à se consumer de rage. Il voulait en cet instant frapper un bon coup sur la table, mais il fermait fortement les mains dans sa paume pour ne pas céder à la rage qui commençait à l’habiter.

Sayuri venait de se mettre à dérouler une succession de monologues tellement horripilants. Le géant blond avait baillé à peu près 17 fois, tellement il trouvait tout cela ennuyant… Elle n’avait pas changé et semblait ne pas avoir compris ses possibles torts lors de la dernière mission. Elle avait effectué une multitude d’ordres et avait oublié d’apprendre ce qu’était le tact. Garde du corps à la rigueur, il pouvait comprendre, mais de là à l’accompagner aux toilettes. Elle avait peut-être un problème avec les excréments vu la fin de la dernière mission. Le regard du colosse était meurtrier, il rêvait une fois de plus de la détruire, de voir sa tête voler dans ses mains loin de son corps, mais il serrait un peu plus ses doigts contre sa paume, les ongles venaient de pénétrer dans la chair de sa main et un léger filament de sang commençait à couler sur le sol.

Ao expliquait en reprenant d’une manière plus subtile ce que disait la barbe à papa humaine, il expliquait quelque chose dont la mort du seigneur était le but principal des adversaires… Il fallait que le guerrier Yamanaka protège le seigneur, il avait compris cette partie et surtout le fait que n’importe quel ennemi qui viendrait tenter de liquider sa majesté, il pourrait les achever et cette nouvelle venait de faire sortir un sourire carnassier à l’apôtre de Raijin.

Du combat, cela pouvait être quelque chose qui plaisait énormément à l’adepte du corps-à-corps. Il s’approchait de la garde du corps :

« - Puis-je compter sur vous ? Et à la fin de cette mission pourrais-je vous demander un duel ? »

Il se méfiait au fond de lui de cette personne, elle semblait extrêmement douée et pourtant elle n’était pas suffisante pour protéger son maître. Quelque chose clochait dans cette histoire. Il n’arrivait pas à tout comprendre, et il détestait ne pas comprendre les choses pourtant, c’était souvent le cas, car il n’étais pas l’être le plus intelligent du monde. Il fallait continuer l’investigation et en cet instant, il avait besoin d’obtenir cette information et surtout voir si son intuition était bonne ou complètement à côté de la réalité.

Les propos d’Ao avaient légèrement gonflé l’ego du futur garde du corps. Il s’était étonnamment calmé, comme si les propos de la femme/homme avaient réussi à calmé le grand gaillard et il avait légèrement détendu ses muscles. Il souriait pour une fois d’un sourire franc, il posait sa main sur son cœur et d’un simple mouvement labial, il ajoutait :

« - Je serais votre bouclier, aucune lance ou flèche pourra vous toucher. Je ferais en sorte de vous protéger même au prix de ma vie s’il fallait!!! »

Il remettait sa main dans la continuité de son corps. Il détendait son corps, il était quelqu’un qui avait du mal à se relaxer, mais étrangement il y arrivait plutôt bien. Il se méfiait de la potentielle cousine du jeune garçon plein de foudre.


Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Re: Le glorieux imposteur Mar 27 Oct - 18:42
PNJ
Le glorieux imposteur

Leur employeur et sa garde du corps en chef avait expliqué la situations aux shinobi. C'était désormais à eux d'agir.
Sayuri pris donc les devant, commençant à planifier, voire à ourdir. Elle ordonna à mot pas-si-couvert-pour-ceux-qui-savent à Ao d'user de ses talents extra-sensoriel.
Le.a Prince.sse des Yanaka s'exécuta sans rechigner, lui-même attiser par une certaine curiosité, notamment avers la demoiselle aux yeux carmins.
Sans surprise, il descella chez elle un chakra digne d'une kunoichi.
De manière un peu plus surprenante, Sawako Wakaba et Toshizô n'étaient pas en reste : il devait donc s'agir de gardes d'élite et non simplement de jeunes parvenus devant leur place au nom de leur père. Par ailleurs, même le Seigneur Teruki semblait avoir un espèce de balbutiement de chakra entraîné. Cela rappelait à Ao se qu'il pouvait ressentir face à un enfants du clan qui débutait à peine dans la voie du ninja.

Pendant qu'Ao examinait spirituellement leurs hôtes, Sayuri discourait et semblait bien décidé à les froisser le plus possible.
Son discours sur la trahison inévitable et le manque de confiance fut évidemment fort mal reçu ses samouraï, pour qui  l'honneur et la parole donnée étaient des piliers fondamentaux de leur existence.
"Il me semble que j'ai fait erreur en faisant appel à vous." grinça le Seigneur Sawako en serrant les dents. "De par votre propre aveux, on ne peut vous faire confiance. Vous confier ma protection, vous engagezr pour protéger nos vies, ma famille et tout ce que j'ai bâtît par le sang, la sueur et, reconnaissons-le, le mensonge n'était qu'une idiotie. Il suffirait donc à mes ennemis de verser quelque écot surenchérissant sur vos tarifs outranciers ou d'appuyer sur l'une de vos... faiblesses pour que vous nous trahissiez sans remords. Nous nous passerons donc de..."

"Un instant, monseigneur !" intervint Chie Akame en s'inclinant profondément devant son maître furieux. "Le monde des ombres n'est pas celui dont vous avez l'habitude. Comme l'a avouée cette répugnante kunoichi sans morale, c'est un nid de vipère, de corruption et de traîtrise. Or, nous sommes justement confronté à un maître-chanteur sans courage ni scrupules. Il faut un traître abject pour comprendre comment pense ce genre de malfaisant et le défaire... Nos hommes sont vaillant mais peu nombreux, dispersés dans tout le domaine ou massés aux frontière des terres Osamu. Et, avouons-le, ils sont plus à l'aise dans des batailles rangées que dans des jeux sordides de chantages mêlant dagues et poison..."
L'intercession de sa maîtresse-espionne calma un petit peu le Seigneur Sawako, évitant aux ninjas de se faire expulser manu-militari de la résidence d'été et dépouillé de leur mission.
"... Soit. Tu m'as toujours bien conseillé dans ce genre d'affaire." conclut Teruki, ne cachant ouvertement pas son mépris pour Sayuri. "Vu qu'embaucher des ninjas était ton idée, ils seront sous ta responsabilité. A toi de faire en sorte qu'il ne me trahissent pas et tiennent leur parole acheté par tant de ryô..."

La garde du corps s'inclina de nouveau, poussant malgré tout un discret soupir de soulagement. Cela ne l'empêcha pas de tarder un regard pourpre furieux sur Sayuri.
Visiblement, elle comprenait fort bien le discours de la kunoichi du clan Yamanaka, mais aurait aimé que cette dernière mettent un peu plus de forme dans ses propos ou s'abstiennent en présence de leur employeur.
"Vous devez comprendre monseigneur que la vie de ninja est dure et remplie de trahisons et de sournoiseries qui déforment le corps et l'âme. Tout le monde n'a pas la chance de fréquenter des gens pour qui la parole donné est sacrée et chez qui la confiance existe. La vie dans les ténèbres flétrit le cœur et projette nos peurs sur autrui."
"...Voilà un existence qui me semble bien froide, morne et vide..."
"Oui monseigneur et les ninjas qui arpentent ce chemin rude et ingrat essayent toujours de remplir ce vide. Par le sang, par l'orgueil. Par une soif de puissance ou des exploits qui les conduisent peu à peu à la mort..."
Akame se tourna vers la Yamanaka aux cheveux roses avec un... doux sourire de pitié !
"Je comprends votre discours et vos peurs. Mais un jour peu être, vous rencontrerez quelqu'un qui vous accordera pleinement sa confiance et sera digne de la votre confiance. A jamais."

Sayuri pu donc poser ses questions, même si visiblement cela coûtait beaucoup au Seigneur Sawako de lui répondre.
"Laissons tomber la fausse modestie de cours : je suis fier de ce que j'ai accomplit et j'ai l'outrecuidance de croire que mon peuple est heureux et prospère, comme jamais il ne l'a était. Sur mes terres, je ne me connais pas d'ennemi et je vois mal qui pourrais me trahir ainsi. J'ai apporté la prospérité au clan Sawako, à ses vassaux, à son peuple.
Ibuki pense, évidemment, qu'il s'agit d'un complot de nos ennemis héréditaires, les Osamu, le clan que nous avons défait lors de la dernière guerre qui a vu mon... ascension. Ils ont toujours été plus militaristes et avides de conquêtes que nous. Ce bon vieux Ibuki laisse cependant peut-être ses vieux préjugés entachent son jugement. Bien sûr, ils profiteraient de ma destitutions et de ma faiblesse... Mais ils ne sont pas vraiment en odeur de sainteté auprès du Daimyo. Leurs vindictes et actes de brutalités martiales ne leur ont guère apportés d'alliés en ces temps plus paisibles..."


Pendant ce temps, Ao demanda à discuter avec Chie Akame en privé. Stoïque et concentrée sur sa tâche n'avait pas le moins du monde réagit aux propos inarticulée du ninja aux cheveux d'azur.
Elle refusa net pour l'instant en entretien privatif : sa place était auprès de son maître en ses temps troublées et elle ne le quitterait pas des yeux un seul instant, surtout ici.
Ao réussit tout de même à discrètement analyser le chakra de la demoiselle (évidemment inférieur au sien, à celui de Sayuri et même à celui de cette brute pataude de Jinpachi) et à en mémoriser la signature. Sait-on jamais.

Pour l'instant, la responsable de la sécurité des Sawako devait déployé des trésors de patience et de diplomatie, notamment pour calmer son maître courroucé.
Car désormais, Sayuri semblait ouvertement soupçonné sa dulcinée.
"Ma délicieuse et très chère épouse partage ma couche depuis maintenant dix-neuf ans et elle m'a donné deux merveilleux enfants : Yoshiteru mon fils et héritier de douze ans et ma fille Aiko, qui a six ans." grinça Teruki, ombrageux. "J'imagine que vous distillez votre venin car Harue est la troisième fille du clan Yoshiteru, qui combattit aux cotés des Osamu lors de notre conflit. En l'épousant, j'ai brisé cette alliance et libérer notre flanc est. Mais si ce fut initialement un mariage de raison, voire avec le katana sous la gorge de son père, il s'est depuis changé en véritable amour. Je ne tolérerais aucune remise en question de sa fidélité. Etant une princesse d'un clan ennemi ou neutre, elle n'a jamais rencontré le véritable Sawako Teruki..."
Ao ne pu s'empêcher de remarquer que Chie Akame, si prompt à défendre l'honneur de son maître, restait étonnamment silencieuse quand on parlait de sa femme.

La prochaine question de la Yamanaka aux cheveux roses fut accueillit tout aussi froidement.
Jinpachi pu voir les deux gardes qui se tenaient sagement en retrait porter lentement et en toute discrétion la main au fourreau.
Toshizô, le plus jeune des deux serrait la garde de son katana à s'en faire blanchir les phalanges.
"Ibuki n'a jamais été véritablement dans la lignée de succession : il appartient à la Bunke des Sawako. Même si honnêtement, il aurait pu y prétendre sur le champs de bataille et rallier le clan malgré la déroute... Hélas, il avait été fait prisonnier à ce moment là. Le temps de le délivrer, mon mensonge était déjà trop bien installé... Quand il m'a démasqué, j'ai évidemment proposé d'abdiquer en sa faveur, mais il a décliner l'offre et au contraire m'a offert son soutiens... Il est têtue comme une mule et à part son obsession pour les Osamu, c'est un général et un guerrier compétent surtout à son âge. Je ne vois pas pourquoi il me trahirait maintenant..."
"Père a toujours dit que le pouvoir ne l'intéressait pas. Qu'il vivait pour servir. Jamais il ne manquerait à sa parole !" intervint alors Toshizô, rougissant aussitôt pour s'être laisser emporter à parler sans y être inviter par son seigneur. Son frère siffla en s'inclinant pour l'excuser. Teruki leur sourit gentiment, faisant signe au contraire de poursuivre.
"Il disait que quelqu'un portant l'armure des Sawako et avec assez de couill... courage pour aller le délivrer en pleine terre Osamu ne pouvait être qu'un chef à suivre. Notre Seigneur est né sur ces terres. Il a combattu et triomphé pour le clan Sawako. Cela suffit à faire de lui notre chef. Et ni moi, ni mon frère n'avons jamais regretté de ne pas avoir un trône à hériter."
"Surtout que toi, tu ne serais pas vraiment qu'en faire !" ricana son aînée, avant de s'incliner devant les ninjas. "Notre Seigneur Teruki est un homme bon, un grand homme et un stratège brillant. Père l'encense et lui est fidèle depuis des années et nous aussi. Merci de ne pas médire de sa dévotion et de son honneur."

Sayuri questionna ensuite le faux samouraï Sawako sur son ami d'enfance, devenu chef de la guilde des Mineurs et Forgerons locale. Un poste prestigieux (et lucratif) dans cette région connu pour ses mines.
"Saburô est quasiment mon frère de lait. On vient du même village, on a grandit et fait les quatre cents coups ensembles. Quand la guerre a été déclaré, on a été appelé à devenir ashigaru ensembles. Enfin, pour un temps : j'ai pris du galon et nous avons été ensuite affecté à des divisions différentes. Il m'a reconnu à la fin de la guerre et m'a félicité, jurant de ne jamais trahir mon secret. Pour lui, c'était un peu comme nos blagues et coups tordus de jeunesse... J'avoue que j'ai soutenu un peu fort sa nomination et qu'il m'est arrivé depuis de le réprimander sur sa gestion financière un peu légère. Mais ce n'est pas un homme de chiffres, ni d'une grande culture. Mais il a toujours fait du bon travail et se souci de ses hommes. Je ne connais pas de dette, mais le connaissant, ça ne m'étonnerait pas que de temps en temps il s'encanaille dans quelques tripots et se fasse plumer. Mais c'est un chanceux qui fini toujours par se refaire et il n'a jamais sollicité la cassette seigneuriale pour éponger des dettes personnelles."
"Si je puis me permettre, monseigneur..." intervint doucement Akame en inclinant la tête pour s'excuser d'avance. "Riko-sama a une petite tendance à penser que tout peut toujours s'arranger autour d'un verre de sake. Et s'il est populaire auprès des mineurs et charbonniers, mais les riches marchands, forgerons et chefs d'équipes n'auraient rien contre un homme ayant plus de... manières et de tact politique à leur tête..."

La Yamanaka s’intéressa ensuite au monastère que fréquentait le Seigneur Sawako.
"J'y suis justement passé il y a cinq jour, avant le début de la foire. Le détour jusqu'au Temple du Vent Divin ne nous ralentissait guère et je voulais l'avis du père Tsunetami sur cette histoire. Il m'a d'ailleurs déconseillé de faire appel à des ninjas, de peur de, je cite, souiller mon âme en m'abaissant aux niveaux de mes lâches ennemis. Mais il a fini par se rendre aux arguments d'Akame, qu'il a confirmé par une divination plutôt obscure..."
"Elles le sont toutes, monseigneur... Tsunetami est un homme bon, érudit qui sait écouter et emplit de compassion. Selon lui, notre Seigneur a apporté un puissant vent de changement bénéfique et aurait donc les faveurs de sa déesse."
"Mais il redoute un vent contraire, un nouveau bouleversement, un retour du passé... En tout cas, je ne le vois pas trahir volontairement mon secret..."
"Prenez garde aux absolus, monseigneur. Tout comme l'art ninja, la religion est parfois obscure et volage... Tsunetami est un homme d'honneur que je respecte profondément... Mais aussi fort pieux. J'ignore ce qu'il ferait s'il recevait, ou croyait recevoir, un signe assez fort de sa déesse pour le faire changer d'avis."
"Cette kunoichi a introduit le vice dans ton cœur, Akame. Ne suspecte pas ainsi nos alliés. Laisses la peur et le doute aux faibles et aux ninjas..."

L'attention de Sayuri se vrilla sur Chie Akame, lui faisant subir un feu roulant de question où pointait un certain mépris.
"Faciles à corriger... Voilà bien le discours d'un ninja d'un richissime clan prospérant par le meurtre et la manipulation." contra sans coup férir la responsable de la sécurité. Elle fit signe à Wakaba et Toshizô de sortir, à leur grand déplaisir. Teruki confirma l'ordre d'un hochement de tête. On devinait aisément qu'ils allaient juste attendre derrière la porte, aux aguets, ce que ne tarda pas à confirmer les sens mystiques d'Ao. Il était aussi évident qu'ils refuseraient de s'éloigner plus de leur Seigneur.
Heureusement, la lourde porte de la demeure campagnarde était fort épaisse et devrait suffire à étouffer leur conversation, sauf si l'un des deux samouraï disposait d'une ouïe particulièrement affûtée.
"Voilà pour satisfaire votre paranoïa." grinça la garde du corps, peu ravie de se plier aux exigence de Sayuri mais faisant visiblement des efforts pour ne pas s’aliéner les ninjas. Pas tout de suite du moins. "Maintenant, cela devrait être le moment où vous jaillissez tous, traîtres, pour tenter de dérober la vie de mon Seigneur. Essayez, pour voir quelles précautions j'ai déployé en secret..."

Provocation ou bien ?
En tout cas, vu son attitude tendue, il était clair que Akame se préparait réellement à combattre et à mourir s'il le fallait pour protéger son maître.
L'ambiance était plus que tendue, mais Teruki s'éclaircit la voix, essayant d'éviter un massacre sous son toit.
"C'est ma faute. Depuis la paix, j'ai tout consacré au domaine... Négligeant son armée. Le clan Sawako n'ai pas passé loin de l'extinction dans ce conflit et ma famille d'adoption n'ai guère répandu. Je n'ai pas autant de samouraï que le souhaiterai Ibuki ou Akame. J'en ai même moins que ce que crois mes voisins. Et j'ai préféré les utiliser pour protéger mon peuple, nos routes et nous frontières que ma petite personnes. Nous avons des guerriers exceptionnels mais pas... d'assassins. Akame est la seule à avoir une expérience dans ce domaine et celui du contre-espionnage. Vous avez sans doute déjà deviné qu'elle a été kunoichi..."
"Monseigneur !"
"La confiance, Akame. Si Dame Yamanaka est incapable de la percevoir, nous devons montrer l'exemple. Et si ces ninjas doivent me protéger, il faudra bien les inclure dans ton système de sécurité..."

Teruki soupira lourdement et désigna d'un geste vague la pièce ou plutôt sa résidence d'été.
"Nous sommes ici au cœur du domaine Sawako. J'ai insisté pour ne pas me terrer. Ces foires sont vitales pour mon peuple et je me dois de communier avec lui. C'est une questions de confiance, d'honneur. Mes gens doivent me voir, pouvoir me présenter leur doléances. Je ne suis pas un de ces seigneurs hautains qui passent leur temps à se pavaner dans leur château en jouissant du labeur de leur peuple, avant de les enrôler de force pour leur petites guerres mesquines ! Et je ne tolère pas que vous médisiez d'Akame. Bien sûr elle m'a mis en garde ! Elle m'a suppliée de renoncer, de rester à Azamuku ! Puis de rappeler les troupes, de m'entourer d'une garde d'honneur et de samouraï en armes. Mais j'ai refusé tout cela : je ne puis vivre et montrer l'exemple enfermé, que ce soit derrière des murs épais ou des légions de fer vêtus !"
"... Merci, monseigneur. Voilà pourquoi nous... avons fait appel à vous. Des professionnels."
"Une belle erreur, on dirait... Mais nous ferrons avec !"

Ils écoutèrent ensuite les propositions des ninjas, visiblement peu ravis, mais aussi conscient qu'ils les avaient embauchés pour ça.
"Il va de soit que je n'abandonnerais jamais mon seigneur. Je me tiendrais donc au coté de votre Jinpachi." affirma la garde du corps d'un ton qui ne souffrait aucune discussion.
Elle lui dédia un étrange regard  amusé de ses yeux carmin. Il lui apparaissait visiblement plus sympathique que Sayuri qu'elle regrettait déjà d'avoir défendue contre l'ire de son maître et le mystérieux éphèbe qui n'arrêtait pas de la dévisager et voulait à tout prix s'isoler avec elle...
"Un duel ? Êtes-vous sûr d'être un shinobi ? Mais soit, si cela peut vous faire plaisir..." déclara-t-elle en haussant les épaules, amusée. "Vous êtes donc la brute, la force de frappe physique. Bonbon-rose est la spécialiste de l'infiltration et de l'assassinat. Probablement empoisonneuse. La bleusaille en kimono est le spécialiste en détection et sans doute en ninjutsu. Fuinjutsu peut-être ?"
Visiblement, elle s'y connaissait quand même un peu et ne cachait plus à présent ses connaissances et son appartenance aux mondes des ombres.

Ao confirma au moins une des suspicion de la garde du corps, proposant à Teruki de faire passer ses protections pour quelque miracle monacal.
"Riche idée, même si je n'aime guère tromper ainsi mon peuple... Mais je suis tout de même assez pragmatique pour accepter ce genre de petite entourloupe de façade." déclara le Seigneur Sawako, avant de sourire d’amusement tout en dévisageant le.a Prince.sse Yamanaka.
"Un détail tout de même... Sans vouloir vous offenser, aucun de vous ne ressemble à un bonze..."
"Nous pourrions toujours trouver des toges appropriées." intervint Akame, approuvant l'idée. "J'aimerai... Non, j'exige d'examiner votre barrière dont vous me confierai le moindre détail de fonctionnement, Yamanaka. J'ai moi-même quelques compétences en la matière, hélas pas forcement adapté..."
"Il faudra que tu leur donne des tes talismans d'ailleurs, en arrivant à Azamuku."
"... Seulement si c'est nécessaire. Et s'ils ont prouvé leur valeur."
Visiblement, la cheffe de la sécurité des Sawako en voulait à son maître d'avoir évoqué cela devant des étrangers.

Elle écouta ensuite poliment, bien que visiblement de plus en plus agacée, les autres plans de Sayuri.
"Inutile d'équiper les gardes de cloches : ils ont déjà es sifflets. Comme je vous l'ai dit, n'espérez pas vous débarrasser de moi : je resterai quoi qu'il advienne au coté de mon seigneur. Selon votre propre raisonnement, je ne puis être sûre que l'un de vous ne soit pas un traître, peut-être même à votre insu..." coupa-t-elle sèchement, avant d'écouter la suite des propositions de la Yamanaka aux cheveux roses.
L'arrogance de la kunoichi lui déplaisait au plus haut point. Croyait-elle lui apprendre son métier ? Bien sûr elle était consciente de ses limites et des problèmes de sécurité de la résidence d'été et même du manoir principal où l'ennemi avait déjà réussit à entrer malgré ses précautions habituelle.
Pourquoi croyait-elle qu'ils avaient décidés de faire appels à des shinobi en renfort ?

Akame se força à rester professionnelle fasse à cette pimbêche qui croyait tout savoir.
"La fausse escorte est un classique que j'avais évidemment envisagée, mais j'avais une certaine réticence à séparer le peu de troupes dont nous disposons. Ce serait envisageable si vous disposiez de technique de clonage et de déguisement pour compléter suffisamment nos rangs et tromper un éventuel observateur ennemi. Je vois trois routes pour rejoindre Azamuku : la route principale, fréquentée et peu discrète. Il y a sur le chemin quelques bois et un pont qui m'inquiètent car propices aux embuscades mais c'est aussi sur celle-ci qu'il y a le plus de patrouilles, de nos hommes ou des milices locales. Il existe également un chemin tortueux passant par de profonds vallons et quelques mines dont la majorité sont abandonnées. Discret et rapide, mais c'est à double tranchant : ces lieux isolés et escarpés font de merveilleux guet-apens... Enfin, la plus longue : une route sainte coupant à travers bois et collines, passant par le monastère du Vent Divin. C'est celle que nous avons emprunté à l'aller. J'ai annoncé à tous que nous repartirons par celle-ci, mais je comptais filer ventre à terre sur la route principale. Je vous laisse donc modifier ce plan à votre convenance, mais sachez que je serais dans l'escorte du Seigneur Sawako."
Son ton déjà froid vira à l'acide.
"Si vous n'êtes pas capable de vous pliez à des conditions changeantes et manquez de souplesse, ne faîtes pas ce métier, ma chère. Sachez par ailleurs que vous n'êtes que mon second choix : je voulais des Nara sur cette mission."

Sayuri avait réussit à fâcher à leur fois leur client et son responsable de la sécurité, qui s'avérait être une kunoichi auquel le Seigneur faisait assez confiance pour qu'elle donne des ordres même à des gardes de la famille...
Échangeant des regards, ils étaient à deux doigts d'annuler le contrat. Mais hélas, le temps pressait : ils n'auraient pas le temps de faire parvenir une offre à d'autres clans shinobi...
Ao sentit l'approche d'une personne dans le couloir, n'ayant pas un chakra digne d'intérêt. On toqua à la porte.
"Le dîner est servit dans le petit salon." informa Sebasu en s'inclinant profondement. Derrière lui, Wakaba et Toshizô se remettaient au garde à vous. Il avait fort à parier qu'ils guettaient ou essayaient même d'écouter à travers la porte épaisse.

   
Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Sayuri
Yamanaka Sayuri
Indépendant
Messages : 745
Date d'inscription : 21/08/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang A
Ryos: 104
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue2076/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (2076/2000)
Re: Le glorieux imposteur Mer 28 Oct - 4:11
Yamanaka Sayuri

Glorieux imposteur

S'arrêter soi-même

Le seigneur qui d’abord était ravi de nous voir arrivé (enfin aussi ravis qu’un samourai demandant de l’aide à des ninjas) changea rapidement d’opinion et d’expression lorsque je pris parole. Évidemment, mon mode de penser et ma prudence exacerbée ne plaisait pas à un samourai … encore il n’en était plus ou moins un considérant qu’il n’était même pas le vrai seigneur de l’endroit. Je me doutais bien que ma façon de parler ne plaisait pas, mais je n’avais pas à minauder et à être mielleuse avec qui que se soit si je n’allais pas les mettre dans mon lit. Mes doutes et mes propos firent rapidement que le seigneur ne semblât plus vouloir de nous, mais il devait vivre dans un mode très … je n’avais pas les mots. Si le simple fait de lui dire de ne faire confiance à personne le rendait ainsi contrarié. Chie Akame prit la défense de ma voie de ninja quelques instants expliquant à son maître quelques détails, mais aussi en cherchant à insulter ma profession. Répugnante, sans moral, nid de vipères, corruption, traître abject …

« D’abord, si je voulais vous trahir, je ne vous dirais pas de ne pas faire confiance à personne … D’ailleurs, ce n’est pas votre confiance que je veux, mais seulement votre collaboration, Seigneur Sawako. Je suis ici en représentante des miens et j’ai une réputation à tenir, merci beaucoup. »

Il semblait que l’essentiel des ninjas claniques avaient été oublié, comme si nous n’avions de yeux que pour le gain, sans considérer que nous avions un nom commun, une responsabilité envers la réputation des nôtres et de notre talent individuel … Mais je n’allais pas commencer à expliquer cela à un homme qui s’en fichait et à ses gardes qui nous avaient déjà en aversion. Je tournais donc mon attention vers la femme avant de dire tout bonnement :

« Oui, c’est le principe d’être une kunoichi. Je ne vois pas pourquoi vous le dites comme si je devais m’en sentir insulter … »

Elle validait en fait que je faisais le travail comme il se devait et que je réfléchissais de la bonne façon pour une kunoichi. J’allais prendre le compliment et lui montrer que j’en étais fière. Mais une fois que son seigneur lui demanda de s’assurer de notre allégeance pour cette mission, elle continua tout de même son ‘’explication’’ envoyant un étrange sourire de pitié en ma direction. Un rire – si l’on pouvait appeler ça comme ça – s’échappa de moi. Jamais je ne ferais confiance pour l’éternité à une personne. Je n’allais pas faire l’erreur de ma mère. Ichizô s’en était assuré.

« Un peu plus et je croirais que vous me prenez en pitié, mais ne vous inquiétez pas, il n’y a rien à prendre en pitié ici. D’ailleurs, ne confondez pas prudence et peur, je vous prie. »

Je lui avais répondu avec une intonation incrédule dans ma voix, presque moqueur. Je n’allais prétendre vouloir la comprendre ou même me considérer la victime de mon sort. J’avais choisi cette voie et donc, je n’avais aucunement à me faire prendre en pitié par une inconnue qui pensait en avoir vu plus que moi. Ensuite, je me lançai dans mon interminable série de questions qui allait me permettre de trier mes suspects en ordre de priorités, même si ultimement, je n’avais qu’a m’assurer d’attraper l’assassin pour avoir quelques réponses plus consistantes. Et oui, pour moi, tous ceux connaissant le secret du seigneur était suspects. Quelqu’un avait bien dû laisser l’information couler quelque part …

Bien évidemment, mon employeur était un homme qui vivait dans un monde de fées, car, s’il était capable de mener une armée, de se battre contre ses ennemis, de gérer un territoire pauvre au bord de la ruine et d’en faire un endroit où il était bon vivre, il n’avait pas une once de malice ou même de doute dans son esprit. Il se croyait sans ennemis. Un seigneur aussi doux soit-il a toujours un ennemi … Surtout ceux qui réussissent par des moyens légaux.

« Tout le monde a des ennemis, seulement, vous me semblez bien trop confiant et optimiste pour le voir clairement. Il est vrai que votre région prospère sous votre règne et il est là le problème. J’imagine que n’importe quel noble possédant des terres qui ne vont pas à moitié aussi bien que les vôtre en ce moment serait ravi de vous voir tomber pour gagner en pouvoir et en influence, pour combler le trou qu’il y aurait derrière vous. Et pour les Osamu, votre chute serait la parfaite façon de redorer leur blason ou lancer des guerres. Alors la réticence du général Sawako est plus que nécessaire pour au moins vous faire considérer cette option. »

Puis, il enchaîna avec sa femme et ses enfants, non, la femme ne faisait pas vraiment de ses à moins que sa famille lui ait expressément demander de briser l’alliance et avec les Sawako, mais je ne pourrai en avoir le cœur net avant d’être à la résidence principale du seigneur. Mieux valait écarter cette piste pour l’instant.

« Je vois, elle perdrait donc toute légitimité à cette position sans vous et briserai l’alliance … »

Non, je ne parlais pas du facteur émotionnel qui pouvait être impliqué avec chaque suspect, car il était le plus trompeur. J’en étais la preuve vivante. Il était facile de faire croire adoration, dévotion et amour, alors qu’en secret on faisait du Voodoo espérant la mort rapide de quelqu’un. Encore plus quand la personne était en position de pouvoir. Lorsqu’il parla du général et ses fils intervinrent – belle déduction de ma part quoi qu’évidente – je ne pus retenir mon commentaire. Il était clair que je cachais ne cachais pas ne pas y croire, mais je n’ajoutai rien sur le sujet. Je garderais un œil sur l’homme le temps que nous étions là.

« Encore un saint. Sont-ils tous saints, sans ambition et sans reproche dans votre demeure ? »

Puis vint le sujet de l’ami d’enfance. Selon moi il était le suspect parfait, quoi qu’un peu trop parfait. Son profil montrait que quelque chose hors de son amitié avec le seigneur était possible, une situation de laquelle il n’aurait pu se sortir autrement qu’en révélant le secret de son ami. Évidemment, je n’allais pas directement aller le voir pour confirmer ou infirmer mes doutes, mais je ne serais pas surprise si la piste me menait à lui.

« Alors, lui aussi fait un bon suspect. Il est votre ami et connait votre secret, certes et ne me semble pas du genre à trahir sans raison, surtout qu’il a profité de votre position pour obtenir la sienne, mais il a le profil de quelqu’un qui le ferait. Si j’ai un peu de temps j’enquêterai là-dessus rapidement. »

J’avais insisté sur le fait que je ne croyais pas que son ami l’aurait volontairement trahi, mais je gardais la porte ouverte. Après tout l’ami en question était décrit comme un homme droit par le seigneur et semblait avoir beaucoup de son affection. Mieux valait rester diplomatique … au moins un tout petit peu. Puis, ce fut le tour du prêtre. La réaction de sa cheffe de la sécurité était logique. L’homme restait un moine quand même et le temple du vent divin … Si quelqu’un connaissant l’art du futon lui avait jouer des tours … peut-être qu’ils auraient parlé. Mais encore là, le seigneur se plaignit que nous avions empoisonné l’esprit de sa garde. Cette fois-ci ma réponse avait un ton d’exaspération. L’homme ne voulait pas douter de ses alliés, au point qu’il tournait un argument logique au nom de la confiance …

« Si vous ne suspectez pas vos alliés et leur faites si confiance, dites-moi franchement comment l’information est sortie ? Quelles preuves peuvent-ils avoir après tant d’années ? Réfléchissez bien, car se pourrait être l’indice manquant. »

Peut-être avait-il gardé certaines informations sur les preuves possibles de ses ennemis ? J’en doutais énormément et donc ma question se valait plus rhétorique qu’autre chose. Peut-être allait-il ouvrir les yeux et comprendre que ce n’était pas aussi simple que ‘’J’ai des amis, ils ne me trahiront pas.’’

Lorsque je soulevai les problèmes de sécurité que j’avais vu, la réaction de sa garde me fit presque rire. Elle blâmait l’argent de mon clan et nos méthodes pour avoir de meilleures défenses que cet endroit ? Bien sûr, je rebondis sur la pique très facilement.

« Richissime, vous l’avez dit. Peut-être fait-on quelque chose comme il faut alors, si pour nous ce genre de sécurité de base est facilement réparée et assurée. »

Et pas besoin d’être riche pour condamner une porte au verrou pourri, mais je dus retenir cette phrase de toute mes forces. J’avais déjà poussé pour mes informations et les avait mis dans de très mauvaises dispositions pour la suite avec mes doutes – légitime, encore plus pour une kunoichi – alors de l’insulter encore plus sur ses habiletés n’allaient pas jouer en ma faveur.

Elle fit tout de même sortir les deux gardes à ma demande pour la suite de la planification, pensant, de se fait insulter ma paranoïa. Ce à quoi je répondis avec neutralité.

« Merci. »

La garde poursuivit, mentionnant des précautions supplémentaires secrètes, mais à sa pique – elle me cherchait maintenant, j’en étais certaine – je ne réagis pas, laissant le seigneur Sawako continuer. Il expliqua que sa garde était bel et bien kunoichi à une certaine époque et elle sembla ne pas apprécier ce partage d’information. Ce à quoi je répondis, un peu suffisante :

« Ce n’était un secret pour personne mademoiselle Chie. Votre posture vous trompe, vos pas, tout de vous cri ce que vous étiez pour un œil suffisamment affûter et Ao le savais avant même que la discussion commence. Seigneur Sawako, si vous voulez m’enseigner la confiance, c’est peine perdue, une kunoichi n’est qu’utile si elle sait se méfier de tout et tous. Pour vos précautions, il faudra m’informer de celles qui pourront nuire à mon travail, les autres c’est à vous de voir, mais si je me retrouve dans une position délicate et que je ne peux protéger votre seigneur, vous en prendrez la totale responsabilité. »

Il se mit ensuite à défendre sa cheffe de la sécurité – comme je m’en étais douté. Il expliqua qu’elle avait voulu le protéger lui demandant de rester chez lui. Là-dessus, je ne pouvais qu’être d’accord, même si ce n’était visiblement pas hors de la porter d’un assassin, selon ce qu’ils nous avaient expliqué. Lorsqu’il ajouta qu’il avait fait une erreur en nous engageant, j’avais une peur plus de dureté dans mon ton que précédemment.

« Préférez-vous qu’on vous laisse ici et que vous mourriez ? Je ne suis pas là pour flatter votre égo et faire ami-ami avec vous ou même prétendre vouloir le faire, mais pour compléter ma mission. Vous êtes l’employeurs, vous nous renvoyez quand vous le désirez, mais vous nous avez engagés parce que vous avez besoin de nous. Alors réfrénez-vous de qualifier votre survie d’erreur. »

Si nous étions une erreur, soit. Nous allions partir. La mission n’avait pas encore commencé, ce ne serait pas un échec dans mon livre. Puis, il avait fallu qu’elle nous chercha encore plus de poux cette femme. Bien sûr, c’était initié par la demande de Jin, mais sa façon de référer à mon équipe et à moi-même ne me plu absolument pas. Mieux valait mettre les choses au clair avant qu’elles ne dérapent.

« Effectivement. Mais à partir de maintenant, montrez-moi au moins le respect que je vous montre Appelez-moi par mon nom. Sayuri. Tâchez de ne pas l’oublier, je ne réponds à ‘’Rose-bonbon.’’ Sachez que vous avez devant la plus puissante équipe du clan Yamanaka, nous sommes tous des éléments d’élite et je vous demanderai de nous traiter ainsi. Je ne tolérai pas un manque de respect envers mon équipe ou les miens, est-ce bien clair mademoiselle Chie ? »

Je n’instiguais aucune menace, mais j’étais ferme. Je n’allais pas la laisser insulter mon nom, mon clan parce que madame n’avait pas aimé que je pointe du doigt ses erreurs et ses lacunes. Elle n’allait pas insulter une équipe d’élite qui pouvait faire une bouchée d’elle comme ça !

Par contre, pour montrer bonne foi, j’ouvris tout de même un peu sur les habiletés de chacun d’entre nous. Je ne voulais pas la mettre en confiance – trop tard pour ça – mais au moins lui montrer que j’étais là pour faire ma mission et pas autre chose.

« Si nous sommes pour vous protéger, vous avez le droit d’avoir une idée de nos talents respectifs sans que nous n’entrions dans les détails, puisque le secret est maître dans notre profession, mais vous le savez, Chie, cela va de soi. Comme vous l’avez dit, je suis une experte de l’infiltration, du mensonge, du poison, de l’assassinat et même des sceaux et de la collecte d’informations chez un esprit réticent, j’arrive toujours à mes fins. Ao, est, comme vous l’avez dit, mais encore bien plus, je vous conseille de ne pas tomber dans ses mauvaises grâces. Jinpachi est, comme vous l’avez si brillamment deviner – pas si difficile avec sa stature » Je me mordis la langue avant d’ajouter quelque chose qui créerait encore plus de tension entre nous: et ses remarques aussi pertinentes que vide de sens « notre expert en combat de force et en … tout ce qui ne demande pas la délicatesse d’Ao ou la mienne. »

Elle enchaîna ensuite avec le plan d’origine. Il n’était pas entièrement dénué de sens mais mieux valait que je l’étoffe un peu. Malheureusement, juste avant que je ne puisse lui répondre de mes plans, en prenant cela en compte, elle mentionna qu’elle aurait préféré le clan Nara. Évidemment, cette pique ne passa pas dan l’oreille d’une sourde. Je me levai donc lentement, démontrant de mon mieux une aura de ‘’ J’en ai rien à faire’’, puis me tourna vers mes équipiers.

« Oh, les Nara. Parfait. Ao, Jinpachi. Nous partons. Ils veulent les Nara. Nous vous les enverrons sur le retour. J’espère, qu’ils arriveront en temps. »

Je commençai à faire mon chemin vers la porte avant de me retourner et de dire à l’égard d’Akame :

« Annulez le contrat, renvoyez-nous chez nous et laissez votre maître se faire tuer par un assassin que les Nara ne verront jamais venir, parce qu’ils ne se seront même pas présentés. Vous réalisez à quel point vous êtes stupide en ce moment ? De nous dire cela était la plus grande invitation à partir que vous pouviez faire. Si vous tenez à votre précieux maître, peut-être devriez-vous la fermer un peu. »

Toujours debout dans la pièce, j’enchainai donc avec mes modifications à son plan d’origine. Bien que je dusse prendre quelques bonnes respirations avant de me lancer. Cette femme avait su m’irriter. Si elle, elle avait pensé à annuler le contrat, moi je venais d’avoir l’envie de tourner de camp de m’occuper moi-même de son seigneur de pacotille. Il m’avait fallu beaucoup de force mentale pour m’en retenir.

« Vous resterez donc avec votre seigneur. De ce que je vois, les chances que vous soyez un traitre sont … Très basses considérant à quel point vous tenez à lui. J’aurai plus peur pour sa femme que pour lui si c’était vous. »

Elle était tombée amoureuse du seigneur à coup sûr vu sa façon de parler, d’être et surtout ses réactions tout au long de la conversation. Ça me faisait ça de moins à me préoccuper pour la suite des événements en tout cas. J’ajoutais donc quelques précisions :

« Alors voilà le plan maintenant : si vous êtes dans l’escorte de votre maître lorsque nous allons partir, transformez-vous et restez-le, votre visage à lui seul est l’indice principal. »

Je confirmais par la suite que je soutenais davantage la décision d’un convoi qui servirait d’appât et le convoi original. Bien sûr, par satisfaire madame, je changeais quelque détails, me disant que si ça échouais, j’aurais au moins dit que je pensais que d’avoir d’autres personnes au courant du plan n’allait pas fonctionner …

« Nous ferons donc le plan du faux convoi. Ao fera un clone qui se transformera en vous pour suivre le faux convoi, il sera avec la plupart des gardes. De notre côté, nous prendrons que quelques, hommes, très peu pour ne pas attirer l’attention, sinon nous serons repérés en moins de temps que ça prend pour faire les mudras d’un shunshin. Ces hommes-là seront déguisés en paysans aussi. Ils porteront leurs armes et armures sous leurs vêtements et cacheront les sabres dans des paniers ou se feront passer pour des miliciens de peu d’expérience. »

Je me tournai ensuite vers, Jinpachi, séparant ce qu’il aurait à faire du reste de plan dans mes explications, car je me doutais qu’il ne l’écouterait pas dans son entièreté.

« Jinpachi, quand tu suivras le seigneur, tu te transformeras en un des gardes pour notre temps ici. Quand nous allons partir, tu reprendras tu pourras cesser ta transformation. Le garde dont tu auras l’apparence devras impérativement rester au manoir lors des apparitions publiques du seigneur. »

Puis, je me retournai de nouveau vers la cheffe de la garde pour explique la suite du plan et préciser exactement quel chemin je voulais prendre et quel allait servir d’appât.

« Puis quand le faux convoi partira, les deux frères et le garde que Jin aura imité le suivront avec le clone transformé d’Ao. Ils passeront par le chemin le plus rapide et risqué, on tentera de faire passer cela pour une tentative désespérée de rejoindre Azamuku le plus rapidement possible. Nous prendrons le chemin principal et nous ferons passer pour des marchands. Le seigneur sera donc déguisé en civil, ça devrait être facile ça. »


@Yamanaka Ao @Yamanaka Jinpachi @Yamanaka Sayuri reprendre du service
Awful

Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Jeu 29 Oct - 2:12
Invité
Ne pas se mêler de ça, c'est la meilleure idée. Définitivement. Les levres crispées, je laisse Sayuri nous enfoncer dans une marre de mauvaises impressions et d'envies de licenciement. Et pas un traitre mot ne sort de ma bouche.

Je laisse les grands petits parler de loyauté et de confiance et je ne peux m'empêcher de penser que tant l'attitude autoritaire de Sayuri que la haine apparente du seigneur envers les arts ninja nous mène lentement mais sûrement à une impasse. Drôlement, je me rends compte que monsieur possède un chakra en éveil; sans être civil il ne vaut guère mieux.

On refuse ma demande. Qu'à cela ne tienne, mademoiselle Chie devra se plier à mon interrogation tôt ou tard. En apprenant que mademoiselle a demandé l'aide des miens, je ne peux retenir un petit ricanement mesquin. Je n'oserai pas le dire, mais c'est comique qu'on montre tant de regret après une supplique. On veut critiquer et insulter les employés, c'est juste dommage que le prix soit celui d'une vie. Puis on parle de l'amour d'une vie, objet de mes désirs profonds mais aussi l'aide-mémoire à ma condition de résident des ombres. Chie est une petite piailleuse et s'en permet gros.

C'est d'autant plus hilarant quand la dame se vend elle-même; probablement jalouse de la femme du seigneur, elle donnerait tout ce qu'elle a pour un tour sous sa couette, peut-être? Les rires se contiennent d'eux-mêmes; c'est moi qui commence à en avoir assez.

Je tape doucement du pied par terre, je regarde un peu partout pour me distraire, j'arrange doucement ma manucure... c'est long et même moi je n'ai pas d'énergie à dépenser dans cette connerie.

Les mâles de la place s'amusent en plus à vanter leur paternel! C'est une compétition de zèle et son équipe ne rate aucune occasion pour remplumer l'oreiller du seigneur pour qu'il puisse poser sa grosse tête dessus.

Pour être franc, je ne veux même pas lui rendre ce service.

La discussion continue et on parle finalement de l'ami et du moine. On connait déjà mon avis là-dessus. Laisser le doute aux faibles et aux ninja, dit l'homme qui s'est fait emballer par une shinobi. Notez que je n'ai pas dit ex-shinobi.

Quand le seigneur l'admet, je prend la peine de rectifier pour lui: «Est. Pas était

C'est pourtant la suite qui vient me chercher. On croit tout connaître et on s'attend à ce que je partage mes secrets : «La bleusaille se voit obligée de changer de plan; plus de barrière protectrice pour monsieur. Si vous partagez mes talents, sans doute pouvez-vous le faire vous-même? Ah, vous ne pouvez pas... Bon, soyons francs: si vous ne pouvez pas trouver de quoi barricader une porte pour sauver vos vies, je doute que vous seyez assez à l'aise pour vous payer ma protection. Mes services ne sont pas gratuits et visiblement, votre mesquinerie n'a d'égal que votre manque de bon sens. Avant de prétendre savoir qui fait quoi et comment nous fonctionnons, ayez les connaissances pour assurer vos propos, et peut-être la survie de votre Seigneur tant que vous y êtes. Se permettre de piquer ainsi ceux à qui vous demandez de l'aide ne peut être qu'une connerie.»

J'espère qu'ils ne s'attendent plus à rien de moi. Si je dois apporter ma participation, ce sera un ou deux tours de garde sensoriels et une fuite en règle quand viendra le temps de défendre ce vieux fou. Qu'il trépasse avec son honneur et son bushido.

Cette mission est une perte de temps.

Puis, la goutte qui fait déborder le vase. Je ne suis pas patient mais je suis d'un naturel compréhensif. Là, cette petite salope l'a bien cherché. Je vois Sayuri se lever et dire exactement ce que je pense.

«Si vous n'êtes pas capable de prendre les conseils de professionnels , peut-être que vous devriez vous retirer et retourner voir votre famille shinobi, qu'importe laquelle. Effectivement, nous partons. Nous prions que les Nara arriveront au moins à temps pour assurer la surveillance à votre enterrement.» Ironiquement, Sayuri dit plus ou moins la même chose.

Je n'y vois rien à perdre: de ma position d'intendant, il me faudrait faire ami-ami avec le seigneur de la région, mais... s'il ne veut pas, je n'ai à attendre qu'il soit remplacé. Je me suis levé, j'ai salué les généreux hôtes qui n'ont même pas su proposer une tasse de thé, et je me suis dirigé pareillement vers la sortie. Que Jinpachi fasse ce qu'il veut, qu'il chasse son combat.

Je pose une main sur l'épaule de Sayuri alors qu'elle continue d'essayer de faire valoir ses idées. Elle finit, et je ponctue de mon propre avis. «Inutile. Ne gaspille pas tes ressources à sauver la vie de ceux qui veulent mourir. Je sais que je ne gaspillerai pas mon talent sur quelqu'un qui ne pourrait même pas en voir la valeur. Notre temps est précieux, leurs vies ne le sont pas.» L’intonation fait le travail pour moi; on sent bien que ce que je veux dire, c’est "le seigneur préfère mourir, il trouve que son existence ne vaut pas le coup.

Oh, on s’approche pour venir délivrer un message? Espérons que c’est l’arrivée du clan de l’ombre.

Quoi, même pas? Je suis surpris.

«Après notre discussion, je n’ai pas la prétention de croire que nous sommes les bienvenus pour le festin, monsieur Sebasu. Vous deux, j’espère que la grande porte n’a pas trop gêné votre écoute, visiblement on s’en permet. Jinpachi, on va manger avant de partir. On te trouvera un adversaire plus digne une fois à la maison; peut-être un puissant Nara, ou bien même un véritable Chinoike. Peut-être leur intendante, tiens, ça fait longtemps que je ne l’ai pas croisée, il faudrait bien que mon propre titre serve.»

Je me dirige vers la porte en faisant signe à mes camarades de me suivre. J’en ai soupé du sale caractère de ce faux noble et de cette petite traitresse. «Bien, finissons cette discussion: si vous nécessitez notre protection et que vous êtes prêt à mettre votre fierté aux poubelles pour l’obtenir, voici comment ça fonctionne. Votre équipe écoute au doigt et à l'oeil et nous décidons de tout, ou votre équipe se débrouille toute seule. Nous refusons votre hospitalité et votre repas, nous reviendrons dans quelques heures pour une réponse réfléchie, à moins que vous ne vouliez la donner maintenant. C'est Oui, ou c'est Non. Je n’ai pas le temps pour les compromis, et si vous n’êtes pas capable d’assumer qu’un membre de votre précieux entourage vous a sûrement trahi, on perd notre temps ici. C’est soit que son secret est ressorti de la bouche d’un de ses alliés, soit l’ancien seigneur avait un enfant bâtard caché du monde, je ne vois pas d’autre choix. Je n’irai pas lui raconter mes théories fumeuses et compliquées, j’ai autre chose à faire.

Quoiqu’il arrive, je fous le camp de ce bâtiment pour l’instant, que j’aie sa réponse maintenant ou non. J’irai me promener et me trouver un endroit où aller me rassasier, puis qui sait… peut-être vais-je rencontrer par accident quelqu’un avec une réserve énergétique assez haute en faisant mon petit tour?

Santé
100%
Chakra
99%




Techniques utilisées:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Jeu 29 Oct - 19:26
Invité

How to save a life?

Jin & L’équipe

Jaune Rose Bleu. Nous Sommes les Power rangers.


 

Le colosse blond avait eu un énorme sourire se dessiner sur son visage, la demoiselle avait accepté son duel. Il n’y avait rien de plus précieux pour l’homme de main des Yamanaka que de pouvoir croiser le fer avec une personne potentiellement puissante. Cependant, il y a quelque chose qui n’allait pas, l’ambiance venait de se creuser dans un trou tellement profond. On avait le droit à un combat d’aura tellement ennuyant, le ninja se mettait à bâiller à s’en décrocher la mâchoire. Il n’écoutait que d’une oreille, il n’avait que faire de tant de bla-bla, il ne comprenait pas tout, il fallait dire que le colosse était un bênet, mais il savait une chose, le commanditaire était roi et les ninjas n’étaient rien d’autre que des personnes qui devaient sans cesse écouter et exécuter les ordres. 

Sayuri semblait bouillonner de rage, car finalement, on lui renvoyait en face l’ensemble de ses défauts, mais finalement elle n’aimait pas qu’on puisse rentrer en opposition avec ses idées. Cependant, Jinpachi comprenait parfaitement les propos des personnes qui venaient d’apparaître. Ao semblait être légèrement vexé également, si l’huluberlu mascotte des Yamanaka était quelqu’un de particulièrement égocentrique sur pas mal d’aspects, mais bizarrement la brute l’appréciait de plus en plus.

La mission courrait à sa perte avant même de se lancer. Il se prenait la tête dans sa main. Il n’en pouvait plus, il voulait crier, il voulait tout arrêter, car la guerre de l’ego était une chose tellement pitoyable. Les monologues se succédaient, le conseiller militaire, n’avait pas réellement le droit à la parole, même lorsqu’Ao se mettait à lui dire d’avancer sans réellement parler, c’était la goutte de trop. Il frappa violemment sur la porte qui cédait sous sa force :

«- Cela suffit. J’étais heureux de partir en mission avec vous, j’étais heureux de pouvoir combattre contre cette femme qui possède une aura d’une puissance phénoménale, mais j’ai l’impression d’avoir le droit à une lutte d’ego. Ils sont les commanditaires, ils sont ceux qui nous payent, et même si ça ne vous va pas, nous sommes leurs putes le temps d’une mission. S’ils veulent que cela se passe d’une certaine manière, on se tait et on fait. *Il n’avait jamais perdu son calme de la sorte. * Vous me faites quoi là ? D’un côte, vous n’arrêtez pas de les chercher et vous ne supportez pas qu’on vous critique ? Lorsqu’on critique quelque chose, lorsqu’on soupçonne quelqu’un, il faut s’attendre à recevoir le même déferlement de haine. Je vous trouve tous Hypocrite! Monsieur le Seigneur, je ne suis pas le plus intelligent des ninjas, mais j’ai de l’honneur. Je suis adepte des duels et des combats en un contre un. Cependant, je ne veux pas vous manquer de respect, mais je vous trouve en quelque sorte hypocrite, vous souhaitez qu’on vous aide, mais vous ne voulez pas accepter notre façon de voir les choses. Quant à Sayuri, Ao, je sais que vous allez me détester, mais depuis quand on se laisse aller à un tel déballage de sentiments ? Nous avons tous faux, nous n’essayons même pas de nous comprendre. Cet homme a peur de pouvoir mourir et on se permet de remettre en cause toute sa vie et son entourage ? Qui sommes-nous pour faire ça ? »


Il se mettait à reprendre sa respiration. Il n’aimait pas devenir comme ça, mais en cet instant il était tout rouge, il savait que l'ensemble de son discours n'était pas forcément cohérent, mais il avait parlé à cause de l'énervement. Il se souvenait de sa future femme qui avait dû faire des choix, car elle était devenue Hokage, elle ne pouvait pas forcément se permettre de penser comme elle le souhaitait et parfois elle devait apprendre à faire des concessions. Il reprenait une certaine prestance afin de reprendre :

« - Franchement, il faut qu’on accepte de faire selon leurs envies. Nous ne sommes pas là pour nos egos, mais pour la réputation de notre clan. Faisons en sorte de montrer que nous valons mieux que les Nara et ne pas se sentir insulter par cette référence. Il faut voir ça comme un défi, un défi dans le sens qu’on doit mieux faire et qu’on doit augmenter la réputation de notre clan. Donc maintenant, on se sort les doigts du cul et on fait ce que les gens qui vont nous payer veulent. On défendra cet homme, même s’il m’insulte, je le défendrai, car c’est mon devoir. Si vous voulez abandonner, bah abandonner, je ferais la mission tout seul, même si je dois en mourir. »

Il se tournait vers le seigneur, se mettait à genoux, il n’avait jamais fait preuve autant de modestie et surtout, il s’était assis sur son honneur dans ce cas. Il ajoutait :

« - Au nom de mon clan, je vous prie d’agréer nos excuses les plus sincères. »

D’un regard méchant, il voulait que les deux autres ninjas fassent la même chose.
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Re: Le glorieux imposteur Sam 14 Nov - 16:53
PNJ
Le glorieux imposteur


L'ambiance était lourde, tendue entre les shinobi suspicieux du clan Yamanaka et leur employeur et ses fidèles servants.
N'étant initialement pas noble, Teruki n'avait pas les préjugés habituels de ces dirigeants n'ayant acquit leur titre que par héritage et qui se croyait supérieur à tous.
Malgré les propos parfois ouvertement méprisant de Sayuri et d'Ao, il se faisait violence pour garder un attitude poli. Neutre, il avait un peu plus de mal, surtout quand on suspectait ses amis, sa famille et celle qui faisait de son mieux pour le défendre des menaces de l'ombre au point d'avoir mis de coté sa fierté pour supplier son Seigneur de faire appel à des "experts".

"En effet, je préfère la confiance et l'optimisme." intervint l'imposteur avec un étrange sourire. "J'ai toutefois bien confiance que le monde n'est pas tout rose et que je marche sur le fil surplombant l'arrogance et la crédulité. J'ai mentis, j'ai comploté, j'ai du sang sur les mains et j'ai dû prendre au cours des années moult décisions difficiles et choquantes. Mais, malgré tout, j'essaye de rester positif et confiant. Pourquoi ? Parce qu'il faut bien que quelqu'un le fasse. Pour l'espoir. Pour montrer le fait que c'est possible. A quoi bon rêver d'un monde meilleur si personne ne prend le risque d'essayer de le réaliser ? J'ai parfaitement conscience que mes décisions égoïstes donne des cauchemars à mon maigre service de sécurité et comme vous je suis sûr qu'Akame aurait aimé me mettre dans une boite  entourée de sceaux ou autres protections ninja au coeur d'une forteresse gardés par toutes mon armée. Mais il n'en sera rien. Ce n'est pas comme ça qu'on dirige un pays, qu'on montre l'exemple à son peuple."

Malgré les propos acides de la kunoichi au cheveux roses, le Seigneur Sawako condescendit à répondre à ses questions inquisitrices, ajoutant ça et là quelques précisions.
"Le Osamu ont toujours été es ennemis héréditaires des Sawako. Et de fait, c'est évidemment eux qui sont immédiatement suspectés par mon personnel et le peuple. Mais... Cela fait des années que je fais des ouvertures diplomatiques, des concessions. Cette vendetta sanglante et inutile doit cesser. Comme vous l'avez dit, mon domaine est prospère, assez pour de temps et temps tendre une main secourable à ceux dans le besoin. Je n'ai pas de techniques secrètes pour gérer un pays, mais je suis tout à fait prêt à partager mon expérience avec ceux près à écouter. Bien évidemment, la fierté des Osamu les a jusqu'ici poussés à refuser toutes mes offres... Mais le vieux Seigneur Osamu est décédé l'an dernier et j'ai espoir que son fils, Osamu Eikô s’extirpe de ce marasme de haine et rancune séculaire. On espoir vain, peut-être, mais il faut bien essayer..."

Evoquer d'un ton suspicieux sa femme augmenta visiblement la colère du Seigneur Sawako. Visiblement, il en était fort épris, même s'il s'agissait à la base d'un mariage de convenance (voire forcé) pour grappiller traîtreusement des alliés.
"Sans moi et si je suis juste diffamé, Harue serait reconnu comme régente jusqu'à la majorité de mon fils. Cela ce complique un peu si des preuves de mon mensonge sont mis à jour et que le Daimyo m'enlève mes titres et donc ceux de mes enfants à titre posthume. Une opinion, Akame ?"
"Dans le second cas, la situation serait plutôt chaotique. Dame Harue pourrait chercher refuge dans sa famille. Vos enfants seraient-ils vu comme de simple bâtards ou des héritiers plus ou moins légitime ? Je ne sais pas. Les Yoshiteru pourrait réclamer une compensation pour tromperie. Ou s'allier de nouveau avec les Osamu pour fondre sur notre pays et en acquérir les nouvelles richesses... Le général Ibuki pourrait aussi décider de revendiquer le trône de Sawako à votre place. Il pourrait même épouser Dame Hanae pour sauver vos enfants et les adopter... Probablement en leur faisant fonder une Bunke alors que lui et ses fils basculerait dans une nouvelle Soke. Cependant, même dans ce scénario, le pays serait sans doute menacé par les Osamu et les Yoshiteru réclamant vengeance..."

La conversation tendue se poursuivit sur les autres suspects, alors que le Seigneur Sawako réfléchissait.
"Nous ignorons évidemment d'où le maître-chanteur tire ses informations... Même si j'ai confiance en mes saints, je ne suis pas non plus complètement idiot au point de nier qu'une loyauté peut-être retournée, même si je n'aime pas l'envisagée. Je ne vois pas cependant qui dans mes proches au courant de mon mensonge aurait quelque-chose à y gagner. Ergo : l'un d'eux à peut-être quelques choses à y perdre si mon secret n'est pas révélé.."
"Un chantage ou des menaces." approuva sa garde du corps aux yeux pourpre. "Le suspect le plus probable, n'en déplaise à mon Seigneur, serait Sabûro. Pardonnez ma médisance, mais il n'a pas la même force d'âme que vous et de part son métier il aurait très bien pû... se lier à de mauvaises personnes. J'ai évidemment enquêter discrètement en ce sens, mais je n'ai pas mis en évidence de liaison avec le pègre ou le Lóng Shé. Il a des donc dans l'Enclave et l'Empire de Tetsu, mais a priori il s'agit de relations commerciales normales."

La discussion s'envenima encore entre les Yamanaka et leurs clients, même si Jinpachi et son attitude ouverte et franche trouvait un écho plaisant chez l'honneur samouraï des Sawako.
Quelques piques acides sur l'apparence de Sayuri et d'Ao suivit de l'évocation des Nara, l'ennemi héréditaire, mis le feu aux poudres.
Ao et Sayuri se dressèrent sur leur ergots et annoncèrent qu'ils se retiraient de la mission. Ao laisse toute de même une chance à ces mécréants de solliciter de nouveau son auguste présence, à condition de leur obéir au doigts et à l'œil.

"Bien. Visiblement en effet, vous n'êtes pas ce qu'il nous faut." maugréa le Seigneur Sawako après un long moment de silence. Il leva le bras pour congédier ces impétueux et arrogants ninja quand Jinpachi se jeta au sol.
Le responsable du clan Yamanaka était souvent vu par ses pairs (surtout Ao) comme une brute sans cervelle à l'immense fierté mais à la surprise de tous, il se lança dans un long discours plein de bon sens.
Le silence tendu s'éternisa alors que Jinpachi restait prostré à terre.
"Relevez-vous, guerrier." lança la kunoichi au regard de braise ardente. "Vous êtes le bienvenue dans notre maison et au service de mon Seigneur. Et j'espère qu'une fois le corbeau proprement décapité, notre duel soit d’anthologie..."

Akame soupira lourdement, prenant visiblement sur elle pour se calmer face aux nombreuses insultes et insinuations sur sa compétence qu'elle avait subit.
Elle s'inclina respectueusement en direction de Jinpachi et son seigneur, prenant visiblement bein soin de ne pas inclure Ao et Sayuri dans sa révérence.
"Veuillez accepter mes excuses pour mes propos déplacés. Je n'aurais pas dû mentionner un autre clan ninja dont j'ai ouïe la rivalité avec le votre. C'était mesquin et déplacé."
Même si c'était la vérité : elle aurait bel et bien préféré embaucher des stratèges Nara qui auraient peut-être pu démêler cette histoire fumeuse... Mais malheureusement, elle devait faire avec cette équipe d'effrontés. Jamais Akame n'avait vu des shinobi aussi arrogants et faisant pareille esclandre devant leur employeur ! Mais elle avait besoin d'eux pour protéger son seigneur.

Soupirant, le Seigneur Sawako fit signe à sa kunoichi et à Jinpachi de se relever.
"Bien. Jinpachi-dono, vous semblez être un homme honorable et de bonne compagnie. Je compte sur vous pour épauler Akame et me protéger contre les malfaisants qui veulent détruire tout ce que j'ai construit, malgré notre... manque de moyen au niveau de la sécurité et mes exigences extravagantes dictées par la raison d'état. Vous serez donc responsable des vôtres s'il décident de rester etd 'apporter leur contribution à ma sécurité. Sebasu, nous aurons donc au moins un invité. Quant aux deux autres... Le choix est dans leur camp. Nous avons certes requis leur service, mais si nos contrainte sont trop fortes pour eux et qu'ils craignent d'échouer... Je ne les retiens pas. S'ils veulent cependant poursuivre la mission, sachez que nous écouterons au mieux vos conseils. Mais nul ne me donne d'ordres sous mon toit ou essaye de régenter ma vie. Enfin, à part ma femme, bien sûr !"

Résumé:

   
Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Sayuri
Yamanaka Sayuri
Indépendant
Messages : 745
Date d'inscription : 21/08/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang A
Ryos: 104
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue2076/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (2076/2000)
Re: Le glorieux imposteur Dim 15 Nov - 7:24
Yamanaka Sayuri

Glorieux imposteur

S'arrêter soi-même

Il répondit à mes questions, je pouvais voir que ça ne lui plaisait pas. Mais c’était mon travail. Je n’étais pas là pour être appréciée. Je devais éplucher l’affaire sous tous les angles possibles, élaborer un plan. L’échec était ma responsabilité, comme la réussite et je n’allais pas avoir d’échec. Certes je ne prenais pas de pincettes pour communiquer, questionner et tenter de trouver les meilleurs suspects de l’histoire, mais ça ne changeait en rien la qualité de mes propos, vrais, réfléchis et surtout terre à terre. Je ne me voilais pas la face derrière un optimiste et une naïveté qui m’arracherait la vie. Tous ceux possédant le secret du seigneur étaient suspects jusqu’à être écarté. J’étais les yeux extérieurs, je n’étais influencée par rien d’autre que les faits, mais ça ne plaisait pas au maître des lieux qui pensait qu’on devait faire confiance à quelqu’un parce qu’il disait ‘’Je t’aime.’’ Combien avait trouver leur mort à ma main de cette façon ?

De ma position, j’étais probablement la mieux placée pour voir clairement les choses telles qu’elles l’étaient vraiment. Je le voyais qu’il n’aimait pas ça le seigneur, mais allais-je en faire un cas ? Non, parce que mon travail c’était de le garder en vie. Je n’allais pas prétendre que je trouvais ça intelligent ce qu’il me disait, rien ne faisait de sens. Peut-être était-ce seulement nos perceptions qui s’entre choquaient ? Dans tous les cas, que je sache ce que je voulais faire, que je lui présentai un plan détaillé et avec peu de failles ne semblaient pas lui suffire. Il m’avait donné des contraintes : la femme à la tête de sa sécurité devait toujours être avec lui, parfait, j’avais proposé un plan pour ça. Il voulait des gardes qu’il connaissait … Bien que je n’étais pas d’accord et que je ne faisait confiance à aucun d’eux, j’avais arrangé et proposé de ne les déguiser. Ils avaient proposé une route, j’en avais discuté … Alors lorsqu’ils demandèrent que Jin dirige l’équipe … je … je craquai, complétement, entièrement. J’éclatai de rire, sincèrement. C’était la plus belle farce du monde. Kirei m’en avait préparé tout un spectacle. C’était hilarant, tout simplement hilarant.

Il me fallut quelques secondes pour reprendre mon sérieux et je regardai l’homme. Cette fois-ci je cessai de rire et effaçai le sourire qui venait de poindre sur mon visage.

« D’abord, vous ne pouvez pas changer le chef d’équipe, car vous n’êtes pas mon supérieur. Vous êtes un client, sans plus, sans moins. Vous avez vos préférences, vous avez le droit de les dire. Vous ne voulez pas avoir à faire à nous, ao et moi, pas de problème. Mais Jinpachi prend ses ordres de moi et s’il ne le fait pas, se ne sera pas moi qui le punirai, mais le clan. C’est de la rébellion pure et simple. Vous avez beau être le client, mais nous sommes ninjas, donc militaire et notre organisation est pour une raison, vous n’avez aucun droit de la changer parce que vous me trouvez trop sèche, trop direct, trop méchante, trop peu confiantes ou arrogante. Vous parlez de contrainte, quelle contrainte ? Je crois que je me suis pliée à vos contraintes en proposant un autre plan qui prend en compte exactement ce que vous avez demandez, n’est-ce pas ? »

Je retournai sur mon siège, de nouveau amusé. L’homme n’avait aucune idée de ce qu’il venait de dire ou de faire. C’était drôle tout simplement drôle. Je me laissai tomber mollement, tout sérieux de nouveau effacer de mes traits. Il était rare que j’agisse ainsi. En fait … je n’avais jamais paru si peu professionnelle, mais je n’en pouvais plus. J’étais mitigée entre une colère plus sombre que je n’avais jamais ressentie et un amusement sincère. Je n’arrivais pas à y croire. Jinpachi était un imbécile et c’était lui qu’ils voulaient comme chef.

Toujours secouée de rire je posai une main vide d’énergie sur mon visage avant de me redresser et de planter mon regard dans celui du seigneur. Un amusement sincère brillait dans mes yeux, malgré mon incertitude sur l’émotion que je sentais en moi.

« Vous me permettez ? Oh que oui vous le faîtes. Vous n’inquiétez pas, je veux juste que vous voyez quelle erreur monumentale vous venez faire. Y’a une réelle raison pourquoi c’est moi le chef et pas Jinpachi. Admirez et pensez à n’importe quel moment de votre pas trop embarrassant. »

Je fis quelques mudras et m’approchai de mon client, lentement, sans geste brusque. Je ne voulais pas qu’il recule à mon contact. S’il me laissait lui toucher le front, je lui partagerais le souvenir de comment Jinpachi avait arraché la langue d’un civil qui n’avait été dans son sens, mais qui n’avait littéralement rien fait pour le mérité, puis, dans le même souvenir, décidé de charger brute qu’il était le manoir de notre cible. Si j’étais la cheffe de cette équipe, ce n’était pas parce que j’avais la plus belle poitrine dans le groupe (bien que dans ma ligne de travail, ça aidait), mais parce que j’étais la plus qualifiée pour l’être.

« Ultimement, que vous viviez ou mourrez, on s’en fiche. Sincèrement. À la fin de la journée, c’est votre vie, vous pouvez la jeter. Moi je n’ai fait que vous donnez la meilleure façon de s’en sortir. Vous ne voulez pas, pas de problème, après ce n’est que l’avenir de votre contrée comme vous nous avez si bien dit qui est en jeu. »

Les mots que je venais de prononcés avait été dit avec légèreté. Je savais qu’on avait déjà pousser bien loin, mais ne réalisait-il pas que lui aussi faisait tout pour nous aliéner ? Si je pouvais comprendre et accepter une partie de la faute, peut-être devrait-il lui aussi comprendre qu’il ne faisait pas beaucoup d’effort. Répondre à des questions essentielles à sa survies, était-ce réellement si difficile ? Oui j’avais été inquisitrice, mais pensait-il vraiment que j’allais le regarder dans les yeux et arriver avec toutes les réponses ? J’avais besoin de faits, de pistes pour commencer une vraie enquête et, heureusement, il avait coopéré, mais comme si mes questions étaient des plus stupides … comme si c’était pénible de penser à survivre. Avait-il oublié que non seulement sa vie mais celle de tous ses concitoyens étaient en ligne ?

« Vous voulez, Jinpachi ? Par-Fait. Je vais m’assoir ici, attendre et contempler le spectacle, vous me direz quand vous aurez besoin des services de quelqu’un qui sait ce qu’elle fait et pas d’une brute épaisse qui se promène en arrachant la langue de civil qui n’ont rien fait de réellement mal. »

Encore une fois, j’étais condescendante. À ce point-ci, j’en avait plus beaucoup à faire. J’allais rester pour la mission, la fille avait su reconnaître à quel point c’était con de parler des Nara comme ça et c’était principalement ce que je voulais pour rester, même si j’aurais bien apprécié qu’il comprenne que mon questionnement n’était pas simplement pour le but d’être inquisitrice et tout savoir de tout.

« Il semblerait qu’ils ne veulent pas que je dirige cette mission, malgré mon impressionnant nombre de réussite, mon rang et mon talent. Alors, Jinpachi, même si aux yeux du clan c’est toujours moi le chef, je te laisse prendre les rênes, pour l’instant. Peut-être parviendras-tu à divertir nos clients et moi-même pour un temps. Quand ils voudront réellement survivre ils n’auront qu’à le dire en attendant je vais boire du thé. »

Mon ton semblait encore amuser et lorsque j’avais parlé de divertir nos clients, j’avais très clairement fait signe de la main à mon équipier, balayant l’air d’un geste nonchalant. Étais-je méchante avec Jinpachi ? Oui. Était-ce gratuit, probablement. Ma frustration, bien que causé par le seigneur était par contre redirigée sur lui, lui qui avait dit des mots que je trouvais très peu normaux pour ses habitudes rustres. J’en avait même hésité à vérifier son identité en fouillant son esprit, mais ce n’était pas l’endroit de faire mes comptes.

« Oh, en passant, puisque mon idée ne plaisait pas au seigneur et à son chien de garde, ne reprends aucun élément de mon plan Jinpachi. Après tout, je ne respectais pas leur contrainte, ils veulent de l’honneur, semblerait. Peut-être devrais-je aller crier haut et fort que nous sommes des ninjas pour protéger le seigneur, après tout, je ferai exactement comme toi dans notre mission précédente et je serais honorable en avertissant nos ennemis et en ignorant tout de ce qui a été dit parce que je serais trop occupée à vous bailler au visage parce que je trouve ennuyant de réfléchir. »

Cette fois-ci j’avais été bien plus sérieuse. Mon expression était agacée. J’avais proposé deux plans, étudier les potentiels traîtres et m’était faite traiter comme une incompétente. J’avais certes un caractère bien trempé, mais nul ne pouvait remettre en doute que j’avais, malgré mes commentaires, fait un excellent travail à démêler les possibles menteurs, mais non. Jinpachi qui s’était montré effronté et sans rapport jusqu’à maintenant récoltait tous les lauriers.

« Seigneur, ne vous inquiétez pas, je resterai silencieuse dans mon coin, lorsque vous voudrez quelqu’un de compétant, je serai-là. Mais je vous ai déjà conseillé et pour l’heure, je n’ai rien d’autre à dire. J’espère qu’il trouvera votre coupable ! Enfin, pour les gens du peuple au moins. »

Ce fut à ce moment qu’Ao rentra de nouveaux, cette fois-ci, suivi de Kirei. Un nouveau sourire vint grâcier mes traits. N’importe qui me connaissant savait que ce n’était pas bon signe, jamais je ne souriais, enfin, quand je n’essayais pas de mettre un ennemi dans mon pour l’empoisonner ou le tuer. Mon ton, faussement réjoui résonna de nouveau à l’égard dette fois-ci de mon partenaire avec qui j’avais le plus travailler.

« Ao ! Tu avais caché le chef de clan dans ta poche et tu ne me l’avais pas dit ?! Je sens que ça va être la meilleure mission que j’ai jamais faite, parce qu’on ne veut même que je ne fasse rien ! Tant mieux ! Oh Kirei-sama ! Vous arrivez juste à temps pour le spectacle, assoyez-vous, je dois vous montrer quelque chose, enfin, si vous me le permettez, bien sûr. »

Je fis de nouveau le mudras de ma technique de partages des souvenirs. Je lui partageais toute la discussion qui venait de se dérouler, car mieux valait le voir des ses propres yeux et l’entendre sois même pour bien comprendre ce qui se passait.



@Yamanaka Ao @Yamanaka Jinpachi @Yamanaka Sayuri reprendre du service
Awful

Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Lun 30 Nov - 2:41
Invité
Tout ça m’a donné mal au coeur, et je ne me suis pas privé; j’ai quitté la salle. Une seconde, ça coopère. L’autre, ça s’énerve et ça pique ses invités. Ça se croit même en droit d’organiser notre hiérarchie sans même savoir à qui ça parle.

Soit; s’ils veulent Jinpachi, ils auront Jinpachi. Je suis content de ne pas avoir à lever plus qu’un petit doigt. Je suis allé prendre un peu d’air en me promenant tranquillement, histoire de démêler la situation, mais je n’y arrive pas.

Il faut croire que je ne suis pas comme le guerrier, que je ne peux pas bailler une quinzaine de fois à chaude voix devant un seigneur et malgré tout me faire embrasser le derrière parce que je me suis jeté à terre pour implorer pardon.

Je ne sais pas ce qui lui est arrivé, mais ce n’est pas le Jinpachi que je connais; depuis quand il laisse les siens se faire insulter comme ça? À croire qu’il ne comprend pas à quel point ce que le seigneur dit et fait n’a aucun sens. Rien ne fait de sens dans ce qu’il nous dit, et je ne peux pas comprendre comment son équipe ne s’est pas donné la peine d’arranger (non, pas renforcer; il n’y en a pas à la base!) la sécurité de l’endroit avant de l’emmener, sachant qu’ils ont retrouvé un papier dans sa résidence armée.

Mais comment? Comment peut-il se fendre l’âme à penser que tout son entourage est blanc comme neige? Sa garde est shinobi, et il se permet de nous envoyer bouler? Moi, je me dirais tout de suite que quelque chose cloche avec elle si mon bras droit n’est même pas capable de barricader une porte; ça laisse penser qu’elle veut que son seigneur se fasse attaquer. «...» "Il faut trouver  le corbeau pour le neutraliser avant qu’il n’abatte tout ce que le paysan devenu seigneur samouraï n'a construit."

On peut bien me crier que l’homme manque de moyens pour se permettre quelques réparations, mais j’ai envie de dire qu’il s’est quand même laissé à payer des ninja, et puis c’est un foutu seigneur! S’il ne voit pas d’intérêt à protéger sa vie, pourquoi devrait-on le faire? Parce qu’on est payés? Pourquoi devrais-je redoubler d’efforts pour quelqu’un qui est visiblement prêt à se mettre en danger à la première (et à chaque) occasion? Je veux bien me plier à quelques contraintes, mais quand la contrainte première c’est vouloir laisser toutes les portes ouvertes à son assassin...

***

Puis, au loin, une énergie mystique plus que connue.

J’étais en train de faire un rapide repérage des alentours pour voir s’il n’y avait pas des êtres avec du chakra rôdant aux alentours (s’il y a des assassins, ils doivent être près pour agir rapidement, sinon ils manqueront des opportunités en or… à moins qu’ils ne soient hors du territoire et attendent vraiment le lendemain pour frapper? Bah…), puis je suis tombé sur le seul être capable de me redonner un tant soit peu le goût de retourner chez la noblesse pour voir la face de rat et son seigneur.

Je sais que s’il y a quelqu’un d’assez tempéré en ce monde pour régler le problème, c’est Kirei.

«Vous… Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis content de vous voir! Nous avons toute la misère du monde à... voir du même œil avec notre... client...» Je ne savais pas mieux dire, autrement qu’en lui expliquant tout depuis le début en résumant la situation. «J’imagine que vous êtes là car vous avez trouvé un moyen de vous libérer de tout le travail, et c’est tant mieux; notre client désire être avisé, conseillé, mais j’avoue avoir un peu perdu patience devant tant d’absurdité...» En vrai, j’ai vu mon chef et j’ai presque pleuré; il va enfin voir de lui même l’insupportable enfer que je me prends dans la gueule à chaque seconde de ma vie. Il va assister à la destruction totale, mais je suis confiant qu’il trouvera un moyen d’arranger les choses avant que tout tourne en bain de sang.

Je guiderai donc l’homme de la situation jusqu’au seigneur, prenant soin de rester à ses côtés. Je filerai un discret signe shinobi dans les pans de mon kimono avant de mettre une main sur l’épaule de mon chef. «Voilà, connexion établie. Je préfère vous parler ainsi, comme ça je ne risque pas d’offusquer davantage l’être fragile et la traitresse.»

À peine rentré, j’entends Sayuri me parler et je me retiens de rire; c’est un ton que je n’ai jamais entendu en vrai, c’est rare qu’elle se lâche ainsi. Je vois bien où on en est rendu, et j’avoue être dans le même état; arrivera ce qui arrivera, on avisera quand on y sera.

Ça va être de toute beauté, et je ne m’en mêle plus.


Santé
100%
Chakra
98%




Techniques utilisées:
Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Kirei
Yamanaka Kirei
Indépendant
Messages : 304
Date d'inscription : 20/05/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: A - Chef du clan Yamanaka
Ryos: 2925
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue1048/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (1048/2000)
Re: Le glorieux imposteur Ven 4 Déc - 16:43
Yamanaka Kirei
FT.Team Kitsune
Quand le pragmatisme se heurte à l’idéalisme...
Le Glorieux Imposteur
A la déception de Kirei, qui s’attendait à revoir Hibari Daisuke encore convalescent, la réception de la délégation de l’émissaire du Daimyo venait d’être annulée. Supposé rendre une visite de courtoisie au domaine Yamanaka, peut-être afin de mieux déterminer leur réel agenda, le dignitaire ne pouvait plus honorer cette rencontre, empêché par la survenance de circonstances nécessitant son concours. Ce revirement permettait néanmoins au ninja médecin de se consacrer au cas Sawako Teruki, pour lequel il avait dépêché les plus brillants shinobis de sa maisonnée. La requête émise par ce seigneur avait effectivement retenu toute son attention, tant par la récompense promise en cas de réussite, que par l’histoire de cet homme qui, en dépit de son imposture, s’était distingué par sa compétence, son intégrité, et son dévouement envers le peuple.

Entamant son périple au cœur des forêts vallonnées de Futami, le télépathe s’était entouré d’une escorte minimale, afin de préserver une certaine discrétion. La grande foire agricole qui s’y déroulait avait offert une couverture parfaite, afin de s’y déplacer sans attirer la suspicion. Il pouvait ainsi se rendre compte par lui-même du formidable travail accompli par l’usurpateur, dont la légitimité sur la forme ne pesait à ses yeux que bien peu de choses par rapport à celle dont il jouissait sur le fond de par ses accomplissements. Son travail s’avérait d’autant plus remarquable que son territoire ne brillait ni par sa richesse, ni ses conditions de vie clémentes. Des observations qui ne cessaient de renforcer la conviction du jeune homme, au regard du bienfondé de cette mission.

Cependant, lorsqu’il atteignit finalement le lieu de rencontre donné par leur employeur aux shinobis, il put immédiatement constater l’un des contrecoups de cette politique. Dépourvue de gardes, et de tout dispositif de défense, la zone brillait par son absence de sécurité. S’il s’attendait à ce que le seigneur ne se trouve guère dans une forteresse, étant en déplacement pour l’évènement local, il pouvait légitimement espérer le déploiement de davantage de moyens afin d’assurer sa protection. Visiblement, tout le budget avait été investi dans d’autres domaines, et afin de s’offrir les services des Yamanaka. Il aperçut alors Ao à l’extérieur de la bâtisse principale, cette vision familière lui décrochant un sourire, et le dérobant temporairement à la désagréable impression qui venait de s’insinuer en lui…

Malheureusement, les propos de son partenaire et la manière dont il se sentait confirmèrent ses inquiétudes premières.

Kirei : "Je te remercie de m’avoir prévenu mon ami. C’est une chance que nous ayons pu nous croiser avant que je ne rencontre notre client. A peine arrivé, j’ai moi-même éprouvé un mauvais pressentiment. Je suppose que celui-ci était fondé. Malgré tout, je reste confiant en nos capacités. Cela faisait bien longtemps que nous ne nous étions plus retrouvés ainsi ensemble sur le terrain. De nouveau réunie, je suis certain que notre équipe saura surmonter ces obstacles !"

Tentant de remonter le moral de son Intendant, il échangea ensuite avec lui son chakra, les deux hommes profitant de cette opportunité afin d’établir une connexion télépathique discrète. Ouvrant le chemin, Ao conduisit Kirei à l’intérieur de la demeure, qui ne manqua pas de saluer l’ensemble des personnes présentes. Adressant des paroles et un geste tout particuliers à l’intention de Sayuri et Jinpachi, c’est bien évidemment auprès du maître des lieux qu’il accorda toute sa priorité, et la déférence la plus marquée.

Kirei : "Sawako-dono, me voilà honoré de vous rencontrer. Permettez-moi de me présenter : je me prénomme Kirei, dirigeant du clan Yamanaka que vous avez sollicité, afin d’assurer votre protection. Retenu par d’impérieuses obligations, je pensais me trouver dans l’impossibilité de participer personnellement à cette entreprise. Les circonstances m’ont toutefois permis de me libérer, et il me semblait dès lors indispensable de vous rejoindre. J’ai en effet une grande admiration pour ce que vous êtes parvenu à accomplir, et il m’a suffi de ce simple voyage en vos terres pour confirmer l’opinion que je m’étais forgée de vous. Peu de seigneurs sont parvenus à gérer leur région d’une manière aussi florissante et respectueuse que la vôtre, quand bien même une telle démarche présente moult obstacles. Peu ont également défendu des valeurs comme vous vous êtes battus afin de les préserver, et peu ont su penser à leur peuple autant que vous-même. Cette demeure en est d’ailleurs le témoin : il est clair que vos deniers ont principalement été investis dans les infrastructures et l’aménagement de votre territoire, plutôt que dans votre propre confort et votre sécurité. Certes, vous n’étiez pas supposé occuper la place qu’est aujourd’hui la vôtre, mais plus que jamais, vous avez su faire vos preuves, et la méritiez sûrement plus que quiconque. Nous ferons tout notre possible afin que quelque intérêt égoïste ne vienne compromettre ce que vous avez bâti, aussi bien pour vous, que pour toute votre population."

Dans la foulée de sa présentation, Sayuri l’invita à s’asseoir afin selon ses propres termes, de profiter du spectacle. Une formulation loin d’être innocente, coïncidant avec le sombre tableau que venait de lui dresser Ao, avant qu’il ne pénètre dans la demeure. Usant de sa technique de partage des souvenirs, la kunoichi put ainsi lui faire prendre connaissance de tout ce qui s’était jusqu’à présent déroulé, et ce dans les moindres détails. Un jutsu remarquable, dont la dernière utilisation qu’ils avaient pu partager s’était révélée des plus émotionnelles. Bien qu’elle appartenait à un tout autre registre que la fois précédente, cette nouvelle expérience n’en demeura pas moins intense, permettant à Kirei de prendre toute la mesure de la situation.

Remerciant la maîtresse empoisonneuse de s’être livrée à cet exercice, et Jinpachi pour sa médiation, il réfléchit quelques instants, avant de s’adresser de nouveau à Sawako d’un ton à la fois plus doux et solennel.

Kirei : "Par l’entremise de ce procédé, qui vient de me permettre de prendre connaissance de tous les évènements tels qu’ils sont survenus, je réalise l’ampleur des dissensions ayant pu s’établir entre chaque partie en présence… Je ne peux que déplorer, et m’excuser que nous en soyons arrivés là." lança-t-il au seigneur, inclinant poliment la tête avec déférence. Soyez certain d’une chose : j’ai détaché les meilleurs éléments de notre maisonnée, afin de vous porter le mieux possible assistance. Je peux vous assurer que toutes ces requêtes ayant pu vous sembler outrancières ou suspicieuses, étaient parées des meilleures intentions à votre endroit. Il nous appartient également de respecter vos propres principes, et de gagner votre confiance, si bien qu’il me semble indispensable d’évoquer ouvertement quelques éléments, afin que nous puissions travailler au mieux autour de cet objectif commun : démasquer le corbeau tout en sauvant votre vie, en gardant à l’esprit la nature de vos idéaux."

Comme Ao l’avait sous-entendu, il apparaissait clairement que si les choses en étaient arrivées là, c’était avant tout du fait d’une incompréhension mutuelle. Les Yamanaka avaient été recrutés pour sauver la vie de cet homme, et rencontraient d’énormes difficultés à mettre en place ce qui leur semblait indispensable à la réussite de cette mission. Le seigneur Sawako et la responsable de sa sécurité nourrissaient pour leur part quelques doutes à leur endroit, et plus encore, l’imposteur ne souhaitait compromettre si facilement certains de ses principes fondamentaux, y compris lorsque son existence était en jeu. Une posture hautement philosophique se heurtant de plein fouet au pragmatisme désincarné de la plupart des ninjas, mais qui trouvait un écho tout particulier aux oreilles de Kirei, qui connaissait bien ce dilemme.

Kirei : "Vous incarnez l’idéalisme et la noblesse de vos valeurs. Comment bâtir un monde porteur d’espoir et d’optimisme, si l’on compromet soi-même avec ses principes ? C’est une question que je me pose moi-même. Mais comment bâtir un tel monde si l’on se trouve subjugué par autrui, souillant tout de sa perfidie ? Si je puis me permettre, peut-être est-ce l’une des raisons pour laquelle Akame-dono a sollicité l’aide des ninjas que nous sommes. Afin d’incarner le réalisme et le pragmatisme nécessaires à votre survie, ainsi que celles de vos aspirations."

Par ces mots, il souhaitait montrer à son commanditaire qu’il avait pris acte de ses considérations. Une démarche non seulement importante afin d’obtenir son respect, mais également lui démontrer qu’il était compris des ninjas chargés de le protéger. Peut-être que leurs propos et leurs actions lui paraîtraient plus légitimes, à commencer par l’un des principaux points d’échauffement ayant contribué à mettre le feu aux poudres : la potentielle présence d’un traître.

Kirei : "De par mes responsabilités, et mon désir personnel de vous voir poursuivre votre œuvre, il m’appartient hélas de revenir sur la possibilité d’un traître parmi vos rangs. Si je ne m’abuse, Akame-dono elle-même a reconnu la crédibilité de cette hypothèse, qui au vu des circonstances, me semble malheureusement solide. Je prie pour que nous fassions fausse route, mais nous ne pouvons pas négliger une telle éventualité. Nous pourrions être en mesure de déterminer si un suspect vous a trahi ou non, avec son simple consentement, et lors d’un processus totalement indolore. Qu’en pensez-vous ?  Si cette idée ne vous séduit pas, souhaitez-vous que nous partions du principe qu’il n’existe aucun traître, et que nous nous focalisions sur des ennemis exogènes ?"

En ces circonstances pour le moins tendues, le ninja médecin mettait un point d’honneur à travailler en s’assurant du consentement de son employeur.

Kirei : "Un autre élément concerne la nature du rôle que vous souhaiteriez que nous assumions à vos côtés. Je présume que vous avez pleinement conscience que simplement vous conseiller pourrait tôt ou tard montrer ses limites. Or nous avons pour mission d’assurer votre sécurité, tout comme je respecte éminemment les principes que sont les vôtres. C’est pourquoi nous nous devons de déterminer à l’avance certains aspects : en cas d’urgence, sommes-nous habilités à agir librement, et suivrez-vous nos directives ? Le moment venu, il serait effectivement impossible de discuter de la chose, et de vous sauver autrement dans le feu de l’action. La moindre réserve pourrait se révéler fatale. Il me paraît donc vital d’établir un protocole, tant que nous le pouvons encore. Si votre réponse est positive, je tiens à ce que vous décidiez vous-même de ce qui relève de l’urgence, et de ce qui ne l’est pas, afin que nous ne dépassions aucune limite que vous jugeriez inappropriée. Quand bien même y aurait-il urgence dans notre propre perspective."

Compte-tenu de l’imminence et de la gravité du danger menaçant Sawako Teruki, couplé à la médiocre sécurité actuelle, il était naturel de se préparer au pire. S’il était amené à survenir, alors il serait peut-être impossible pour les Yamanaka de mener leur mission à bien sans la pleine coopération de leur commanditaire. Néanmoins, entre la situation actuelle et le scénario catastrophe, il existait malgré tout une certaine marge, avec laquelle il était possible de composer. En laissant au seigneur le soin de déterminer cette frontière, Kirei s’assurait ainsi de son implication, et du plus grand respect possible de ses méthodes et principes.

Kirei : "Je m’excuse également de vous noyer sous un tel flot de palabres. J’ai l’intime conviction que verbaliser nos positions respectives et tenter de mieux se comprendre était indispensable. Notre comportement a fait fi de vos considérations, alors que vous êtes a fortiori notre client, et mes camarades se sont sentis rabroués, alors qu’ils tentaient de tout mettre en œuvre pour assurer leur mission : sauver votre vie. Sachez que notre expertise est à votre disposition, et qu’il vous suffit de vous en remettre à nous dès que vous le jugerez opportun. Entre-temps, nous continuerons de vous conseiller au mieux, et j’espère que nous parviendrons à gagner votre confiance."

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Sam 5 Déc - 2:32
Invité

How to save a life?

Jin & L’équipe

Jaune Rose Bleu. Nous Sommes les Power rangers.


 
Le corps tourné vers le sol, le souffle qui caressait délicatement le carrelage de la demeure. L’homme n’avait jamais été dans une telle posture, personne ne pourrait lui reprocher de son dévouement et de son abnégation à son clan. Il avait fait en sorte de pouvoir se regarder dans un miroir et de pouvoir avoir l’impression d’avoir tout fait pour garder l’honneur de son clan intact. À son sens, c’était là son rôle en tant que conseiller militaire. Il le savait, Sayuri n’allait pas aimer perdre son titre par le premier commanditaire avec un peu de répartie. Ao n’allait pas accepter si facilement de fermer sa bouche et de se cantonner aux ordres d’une personne qui les avait offensées.

Les réactions pleuvaient et le colosse ne comprenait pas forcément tout, mais les prédictions s’avéraient exactes. L’incrédulité du coup de poker du blond foudroyant était parfaite. Un coup qui pourrait semblerait fonctionner au vu des réactions du seigneur et de sa troupe. La suite était quelque peu risible, car le seigneur acceptait mes excuses ainsi que la garde qui semblait posséder une hérédité présente par les stigmates rougeoyants de ses yeux. Le seigneur souhaitait même donner le commandement à l’être dont l’ego qui venait d’être bafoué, semblait se redresser dans un sursaut de flatterie. Jinpachi, qui pourrait commander aux autres, étaient une sorte de revanche sur le tempérament de la barbe à papa. En effet, lors de la dernière mission, elle avait simplement tonné une multitude d’ordres sans vraiment prendre en compte le caractère de ses troupes et en pensant que son plan était forcément le meilleur. Un véritable bouse de vache dirait l’effronté électrique, s’il se permettait de parler réellement sans artifice et sans vouloir protéger ses camarades.

L’apôtre de Raijin commençait à se mordre la lèvre inférieure, tellement les propos de la femme commençait à l’agacer fortement. Elle était peut-être la chef d’équipe, mais en dehors des missions elle était moins gradé que l’homme et elle lui devait quand même le respect. Elle laissait le venin de l’araignée sortir, lorsqu’elle montrait ses souvenirs de la dernière mission. Il soupirait, il se relevait d’un air fier:

«- Il est simple de détourner la vérité, en montrant sa propre vérité. Un civil qui m’avait insulté, un plan qui n’était peut-être pas le plus construit, mais à ne pas écouter tes propres camarades et a écouté que ta propre pensée, tu as oublié de faire en sorte de simplement comprendre ma façon d’être. De plus, tu le montres en cet instant. Voilà ton problème, tu penses que tout ce que tu fais es parfait, mais tu oublies les sentiments des gens et leur façon d’être. Ton principal problème est l’empathie et je l’ai gagné avec Yuriko. Tu es une gamine Sayuri, qui ne comprend personne d'autre qu'elle. Et qui fait un caprice quand elle n'a pas ce qu'elle veut. »


Il avait dit ça d’un ton sans aucune agressivité, il avait simplement amené le fond de sa pensée, il se retournait vers les deux personnes qui avaient accepté ses excuses :

« - Je vous suis reconnaissant d’accepter mes excuses et de me faire confiance. Je suis le conseiller militaire des Yamanaka, je ferais en sorte de mettre en place les stratégies militaires qui vous conviendront. »

La suite des insultes et du rire de Sayuri commençait à l’énerver franchement, la veine de son front commençait à apparaître :

« - Par contre, tu vas trop loin ! Je te rappelle qu’en-dehors des missions, tu restes à un grade inférieur. Le respect du titre comme tu n’arrêtes pas d’avancer, tu te dois de le conserver également dans une mutuelle réciproque. Les insultes sur ce que tu veux, mais mon art de la guerre est reconnu dans notre clan, tu n’exprimes pas tes talents de la même manière. En effet, je ne suis pas du genre à soupçonner tout le monde, à tuer par-derrière, il n’y aucune beauté, aucun respect pour la race humaine à faire ça. Tu es ce que l’art ninja a fait de plus abjecte. Ton consentement, en cet instant, je m’en contrefiche, j’effectuerai la mission sans vous donner d’ordre, j’effectuerai la mission même si je dois en mourir, car telle est ma définition de ninja. Si tu n’es pas contente toi et ton ego de princesse prétentieuse, je te souhaite un bon retour au clan. »


Il avait fait exprès de ne pas ternir ses efforts par des insultes ou une perte totale de sang-froid, mais en cet instant, c’était trop. Il avait simplement perdu toute estime pour cette femme. En cet instant, elle avait définitivement perdu toute influence sur le blond qui n’aurait jamais été dans une tel outre mesure, si cette femme n’avait pas été dans un tel extrême. 

A son retour, il demanderait à Kirei de revoir la position de cette femme. Ce n’était clairement plus possible de suivre les ordres d’une telle personne. Elle n’avait rien d’un chef, elle n’était en rien une fédératrice, elle était une dictatrice.

Il ne répondrait plus à cette femme, il ferait que l’ignorer pour le moment tant qu’il n’aura pas eu des excuses. Alors qu’il allait s’entretenir avec le seigneur pour pouvoir arborer une sorte de plan et maintenant qu’il avait eu la fameuse permission d’être le chef d’équipe, même s’il s’en contrefichait. Ao était sorti prendre l’air depuis pas mal de temps et Kirei venait d’entrer en scène, l’incrédulité se formait sur celui qui avait protégé, il fut un temps le chef de clan durant l’ouverture du dispensaire. Il n’avait pas été fait mention de sa présence durant cette mission, il rongeait son frein, à croire que le destin s’était joué de lui. Pour une fois, qu’il pourrait montrer d’une certaine manière ses talents de stratège, avec le chef de clan, il y avait peu de chance.


Comme à son accoutumée l’homme se mit à déblatérer d’une logorrhée subtile et mesurer. Il avait l’art de la rhétorique, il était un fin orateur, mais surtout, il savait embobiner les gens. Le colosse d’argile respectait cet homme, mais en cet instant, il le voyait comme un gâcheur d’une possibilité de briller. Il rejoignait les casseurs d’ambiance, et d’un simple coup de paume contre sa tête, son discours commençait à lui donner une certaine céphalée. Il s’approchait de la femme aux yeux rouges :

« - Désolé, on a tendance à se multiplier à vitesse grand V. Kirei est quelqu’un de parole et d’honneur. Je suis sûr qu’il sera faire en sorte que tous les partis puissent s’entendre. »

Le blond se sentait pris au dépourvu et décidait de reculer un peu du centre de l’action. Il savait que son rôle allait de nouveau devenir celui d’une simple arme, sans réel pouvoir. 

La fatalité d’un destin est de rester comme on avait été conçu.

Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Re: Le glorieux imposteur Sam 12 Déc - 17:35
PNJ
Le glorieux imposteur

Les excuses et explications de Jinpachi semblaient avoir ramener le client des Yamanaka a une meilleure humeur.
Il étaient évident que le seigneur et sa kunoichi préféraient traiter et écouter quelqu'un qui semblait partager leurs valeurs. Même peut-être simulées...
Bien évidemment, c'était sans compter l'ego de Sayuri (peu ravie d'être "remplacée" de force par la brute du clan) et d'Ao.
Ce dernier s'éloigna sagement pour ce calmer. Le.a Prince.sse du clan Yamanaka était aussi outrée que sa partenaire de toujours, mais il avait aussi le tact de savoir quand se retirer.

Il croisa dans le couloir Wakaba et Toshizô, qui reprenait tant bien que mal leur posture de garde faisant semblant de ne rien voir, ni de rien entendre.
Toshizô avait quand même le rouge aux joues, confirmant au Yamanaka qu'il avait sans doute eut l'oreille un peu trop prêt de la porte quelques instants auparavant. Wakaba semblait plus serein (ou faisait mieux semblant), le visage de marbre, évitant de croiser le regard du shinobi aux cheveux d'azur. Cependant, Ao cru déceler une certain grimace ironique sur son visage.

En sortant, Ao passa devant l'escalier menant aux appartements du seigneur. Dans cette maison de campagne qu'il n'occupait visiblement qu'une ou deux fois l'an, sa suite privée occupait tout l'étage supérieur. Étonnamment, une porte en papier de riz coulissant masquait l'accès aux escaliers. Étrange : cela ne servirait visiblement à rien contre un assaillant qui pourrait ne serait que passer au travers (même lui pourrait malgré son physique) et Ao ne voyait pas pourquoi protéger l'intimité d'un escalier : il devait bien y avoir des portes aux pièces du dessus.
Intrigué, il s'avança pour examiner l'ouvrage dont l'installation semblait en plus être récente.
Ah ! Il semblerait que finalement la maisonnée ne soit pas exempte de toute protection ! L'expert en Fuinjutsu du clan Tamanaka reconnut bien vite quelques sceaux dissimulés de la technique du Fuin Teppeki qui transformerait l'huis de papier de riz en véritable porte de fer inamovible... Enfin, au moins bien plus résiliente.
Il y avait donc un expert en Fuinjutsu à demeure. Probablement Chie Akame, vu que l'unique ninja plus ou moins officielle des Teruki avait voulu observer et juger son travail de maître...
Ao n'eut que dédain envers les sceaux ainsi tracée. Il manquait de style, de précision, de discrétion. Fonctionnels et pas du travail d'amateur, mais si frustres ! Le trait manqué de fermeté, comme celui de quelqu'un qui n'avait pas l'habitude d'employer souvent ce genre de technique ou n'avait pas pratiqué depuis longtemps.
Son examen terminée et satisfait de sa propre supériorité, Ao sortis prendre l'air pour se calmer, avant de ressentir au loin un chakra puissant de shinobi qui approchait...

Contrairement à son collègue blond ou azuré, Sayuri ne fit rien pour se censurer et calmer son ire.
Elle s'enflamma totalement quand leur outrecuidant client osa demander que l'on nomme cette brutale veule de Jinpachi comme chef de leur groupe pour cette mission.
Montant sur ses ergots, elle riposta d'un ton venimeux, décrivant l'organisation militaire du clan et l'idée idiote (et traîtresse) de nommer le butor sans discrétion ni imagination à la tête de cette mission.
La kunoichi aux cheveux rose voulu appuyer son argumentation par une démonstration de ses talents psychiques pour montrer de la brutalité barbare de Jinpachi, mais à peine commença-t-il à signer quelques mudra que Chie Akame bondit lame en avant, s'interposant entre la Yamanaka et son seigneur.
"Merci d'expliciter vos intentions et de ne pas user sans raison de ninjutsu dirigé vers mon seigneur." souffla d'un ton dur et sans équivoque  la kunoichi aux yeux de braises ardentes. "Une question de confiance, voyez-vous..."

Le ton était dédaigneux et dans ses yeux rouges, Sayuri put déceler une pointe de mépris teinté de nervosité mais essentiellement un fort sens du devoir.
Visiblement la kunoichi n'aimait pas Sayuri, ni aucun autre Yamanaka (peut être à part Jinpachi après son éclat de larve soumise), mais elle était prête à travailler avec eux pour sauver son seigneur, même si elles ne se plieraient pas à toutes leurs demandes.
Néanmoins, Sayuri eut aussi l'impression qu'elle se faisait juger : son esclandre et son ton outrée avait confirmait Akame dans ses a priori sur l'instabilité et l'arrogance dédaigneuses des Yamanaka. Même en sachant que la kunoichi aux cheveux roses étaient dangereuse et sûrement bien plus puissante qu'elle, la maître-espion des Teriki ne la considérait que comme une enfant gâtée et boudeuse, incapable de se maîtriser...

Néanmoins, s'aidant d'une ironique glaciale, Sayuri réussit à se calmer, non sans avoir balancer quelques dernières piques sur Jinpachi et sa mission "explosive" précédente, tout en lui interdisant d'user de ses idées pour défendre le seigneur comme une gamine mauvaise perdante.
Impossible par contre d'user de ses dons Yamanaka sur leur client : Akame ne la laisserait pas faire et l'empoisonneuse des Yamanaka, même ainsi outrée, ne pouvait décemment pas entamer de combat contre la garde du corps officielle du seigneur. Pas sans avoir prouver sa traîtrise du moins. Là, Sayuri se ferait le plaisir de lui offrir une longue agonie...

Jinpachi s'enflamma à son tour, peu ravis d'être mis sur le grill par sa "camarade" à l'égo froissé qui lui rappelait ses erreurs (ou non) du passé. Sayuri était certes la cheffe de leur équipe en mission, mais le puissant utilisateur de Raiton s'avérait aussi être le responsable militaire du clan, un rang qui pouvait fort bien supplanter celui de la kunoichi. Il ne s'était qu'à Kirei, le chef du clan, puis à Ao, l'Intendant. Avait-elle oublié qu'elle n'était qu'une arme vivante, une pièce interchangeable de la puissance militaire du clan Yamanaka ?
En tout cas, Jinpachi se fit un plaisir de lui rappeler.
Par contre, leur dispute stérile mina un peu sa crédibilité auprès de leurs clients... Laver leur linge sale devant autrui n'était pas la meilleure idée du monde...

Heureusement, Ao revint, accompagné de manière surprenante par Kirei. Cette fois, Sayuri put utilise sa technique de partage des souvenir afin de faire son rapport à son chef de clan. Il était tant que le meilleur diplomate des Yamanaka entre en scène !
Poli, suave même, Kirei faisait bonne impression d'office : il n'était pas aussi... flamboyant qu'Ao, mais n'était pas aussi renfrogné que le brutal Jinpachi ou ostensiblement dangereux et vicieuse que Sayuri.
De plus, le fait que le chef du clan Yamanaka en personne se soit déplacé fut fort favorablement accueillit. C'était preuve que les ninjas prenait la mission et ses dangers au sérieux.

Par sa gouaille, Kirei réussit à présenter le partage de souvenir, une technique fort invasive et dérangeante pour les non-initiés au ninjutsu, comme bénigne et utile...
Ce qui lui permet d'amener ensuite avec douceur sa proposition d'user des talents psychique de son clan pour déterminer la culpabilité d'un éventuel suspect.
Akame ne dit rien, mais les rouées Yamanaka purent tout de même voir luire une lueur d'intérêt dans ses yeux de braises.
Même si la garde du corps détestait Sayuri (et dans une moindre mesure Ao), étant une kunoichi elle avait encore un intérêt pour les solutions pragmatiques.

Le seigneur fut un poil plus dubitatif, n'étant, comme beaucoup, pas forcement très à l'aise avec le ninjutsu et encore moins l'invasion de l'ultime sanctuaire de tout homme : son esprit.
"Malgré mon désir de faire totalement confiance en mon entourage, mes proches de toujours, je ne puis me voiler la face : la possibilité de traîtrise existe. Donc cette solution pourrait être envisageable... Disons si des moyens plus... habituels échoueraient." concéda néanmoins Sawako Teruki, conscient qu'il lui faudrait lui aussi faire des concessions envers ceux qui devaient lui sauver la vie et son honneur. "Néanmoins j'apprécierai qu'on limite ce genre de chose aux véritables suspects et n'ont qu'on viole l'intimité de mes gens au moindre regard de travers. D'autant plus qu'il me semble que vos étranges talents risquent de vous mettre en danger ou de vous épuiser. Ce qui pourrait nous mettre dans une situation délicate en cas de mauvaise surprise au pire moment possible..."

Kirei poursuivit son discours posé, poli et même un brin alambiqué, chose qui semblait amuser le seigneur Sawako et faire se voiler les yeux de braises ardente d'Akame qui tentait tant bien que mal de suivre le phrasé ampoulé du chef de clan.
Le paysan devenu noble semblait perdu dans ses souvenirs, se remémorant ses propres premier pas à la cours du Daimyo et quand ils avaient croisés ses premiers sycophantes à la voix de miel.
Néanmoins, ce Kirei n'était visiblement pas qu'un flatteur et ses propos tempéré restait plein de bon sens.
"J'ai bien évidemment conscience qu'en cas d'urgence, une chaîne de commandement clair et précise doit être respectée. J'obéis déjà totalement aux directives d'Akame en cas d'urgence... Soit. Vous avez ma paroles : nous nous plierons donc à vos ordres."
"En cas d'urgence avérée !" insista néanmoins la garde du corps, toujours un poil suspicieuse envers les Yamanaka.

Le Seigneur haussa les épaules et se leva, tendant une mains vers Kirei.
"Je suis comme tout les hommes : je n'ai pas envie de mourir, ni encore moins de voir fouler au pied tout ce que j'ai construit dans le sang et les larmes. Mais je ne conçois pas de tout sacrifier, y compris mon honneur ou mes obligations envers mon peuple juste pour survivre. Après tant d'années à faire semblant, il semblerait que je sois devenu un véritable samouraï. Nous sommes partis sur de mauvaises bases avec vos hommes et bien que nos demandes vous semblent illogiques, incongrus voire même contre-nature pour des ninja, je vous remercie de les prendre en compte. Le triomphe sur mes ennemis inconnus en sera encore plus doux si je parviens à garder la tête autre et à présenter à mon peuple une image de seigneur qui ne craint rien et garde la tête froide en toute circonstance."

Un tapotement (très légèrement irrité) se fit entendre à la porte du salon. Sebasu parut, guindé.
"Seigneur. Honorables invités. Le dîner est servit..."
Le "et il est en train de refroidir et arrêter de changer le nombre de convive" était à peine contenu, ce qui fit gaillardement éclaté de rire le seigneur Sawako.
Les ninjas avaient quartier-libre et pouvait décider de suivre le seigneur dans la salle à manger pour partager le repas avec lui ou non (au grand désespoir de Sebasu).
Sawako Toshizurô se contenterait de monter la garde devant la porte de la salle à manger. Il mangerait plus tard, avec les domestiques. Sawako Wakaba quand a lui, avait déjà mangé avant même la rencontre avec les Yamanaka et allait à présent se reposer dans un dortoir au rez-de-chaussé réservé à la soldatesque. Deux autres samouraïs (Hakuba et Katsuko, la seule femme des soldats) s'y trouvaient : il commencerait leur service plus tard dans la nuit.
Deux autres (Kinjîro et Gorô) patrouillaient sur les terres et dans la maison, attendant avec impatience cette relève et un peut nerveux à chaque fois qu'ils croisaient Jinpachi. Chaque samouraï, à part Wakaba et Toshizûro, était accompagné d'un jeune ashigaru lui servant de page (respectivement : Komao, Manichi, Oniroku et Akinaru, Ce dernier fut un brin troublé face à Ao).

Les ninja pouvaient sans soucis se rendre aux cuisines (pour prendre une collation plus chiche par exemple, voire la préparer eux-mêmes, mais uniquement pour eux) où ils trouveraient quatre domestiques supervisé par Sebasu (qui faisait le service).
La vieille et rabougrie (elle ne semblait pas faire la moitié de la taille de Jinpachi), Chigusa Kiyoko était au fourneau, secondé par Kofumi, sa fille d'une trentaine d'année Chigusa et ses deux petites filles d'une douzaine (Mio) et quinzaine (Nariko) d'années (adorables en uniforme de serveuse, bien qu'un peu maladroite). Plutôt que de travailler, la jeune Nariko semblait bien souvent trouver quelque prétexte pour aller apporter quelques petites friandises à Oniroku, un ashigaru à l'air de mauvais garçon de son âge.
Cette famille entretenait la maison d'été du seigneur et servait les Sawako depuis des générations. Naritsugu, le vieux mari sec comme une trique de Kiyoko servait de jardinier sur le domaine et parlait peu, passant plutôt son temps dehors. Son beau-fils, Ginkanbo (l'époux de Kofumi) servait d'homme à tout faire sur le domaine et était essentiellement chargé des réparations. Hélas, il semblait un peu débordé et pour tout dire, moyennement compétent malgré un certain cœur à l'ouvrage.

Il était également possible de goûter ou d'analyser les plats et boissons servit lors du repas, à la recherche d'un éventuel poison.
Bien évidemment, le faire directement en cuisine remettrait en question l'honneur de la famille Chigusa. Et rien n'indiquerait que Sebasu n'irait pas versé quelque toxine en apportant les plats.
Dans la salle à manger, ceux qui assiste au repas pourront facilement noter qu'Akame se débrouille pour goûter en premier et en toute discrétion (enfin, pas aux yeux de ninjas aussi expérimentés que les Yamanaka) tous les plats et boissons de son seigneur.
Ces derniers étaient plus copieux et roboratifs que raffinés. Ici nul grand chef pour cuisiner des mets élégants, mais une cuisine simple et efficace, juste rehausser de quelques épices rares et coûteuses, sans doute obtenues lors de tractations marchandes. Si les ninjas posent la question, ils pourront apprendre que c'est des cadeaux de Riko Sabûro.
L'atmosphère s'étant détendue, il était désormais maintenant possible de discuter en privée avec tout le monde, à part avec Akame et Teruki, la garde du corps refusant de quitter son seigneur ou de s'isoler.


A la fin du repas, un battement d'aile et un roucoulement se fit entendre. Akame se leva immédiatement pour ouvrir une fenêtre et tendre son bras à un pigeon voyageur porteur d'un message codé.
Elle le déchiffra en fronçant les sourcils, troublée.
"Monseigneur... ninja. Un message d'un de mes agents à la cours du Daimyo. Il vient d'apprendre au détour d'une conversation qu'apparemment, quelqu'un a fait mandaté un certain Omura Atsuji. J'ai vaguement entendu parler de lui. C'est un lecteur de cadavre renommé, plus un enquêteur et légiste, un traqueur d'empoisonneur et d'assassin sournois qu'un médecin de famille... D'après mon contact, il serait déjà arrivé dans la région et peut-être même déjà au travail. Quelque-soit la tâche qu'on lui aurait confié..."
La garde du corps n'aimait visiblement pas ça. Que pouvait signifiait l'arrivé d'un nouveau ninja dans l'équation ? Était-il lié à l'ennemi ? Les étranges talents du clan Omura pouvaient-ils servir après tant d'année à percer à jour son seigneur ? Elle s'empressa de rédiger une réponse, ordonnant à ses hommes de découvrir qui avait sollicité le ninja-médecin.


La nuit était tombée et le seigneur annonça son intention de se retirer à l'étage pour prendre du repos.
Chie Akame fit visiter les lieux, ne révélant aux sens aiguisés des ninjas nul piège, à par celui que la kunoichi leur révéla (et qu'hélas tous connaissait dans la maison) : des parchemins de Fuuinka no Torappu étaient posés au sol juste après l'entrée de la chambre seigneuriale et sous les deux fenêtres.
Akame annonça qu'elle dormirait ou plutôt monterait la garde dans une petit pièce secrète attentante, communiquant avec la chambre de son maître par une porte dérobé. Un autre ninja pouvait s'y dissimuler avec elle, ce qui évidemment ne lui ferait guère plaisir.
A cet étage, la maisonnée disposait d'une chambre pour dame, ainsi qu'une chambre pour des invités. Les ninjas étaient libre de les occuper.
Il était prévus que Wakaba et Toshizûro montent la garde dans le couloir, devant la porte de la chambre seigneuriale.
Le reste des samouraïs patrouilleraient dans le jardin et au rez-de-chaussé, en prenant des tours de garde toutes les trois heures.


Résumé:

   
Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Sayuri
Yamanaka Sayuri
Indépendant
Messages : 745
Date d'inscription : 21/08/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang A
Ryos: 104
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue2076/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (2076/2000)
Re: Le glorieux imposteur Sam 26 Déc - 9:08
Yamanaka Sayuri

Glorieux imposteur

S'arrêter soi-même

« et dis-moi, Jinpachi, ou sommes-nous en ce moment ? C’est bien ce que je pensais.»

L’escalade de moquerie qui s’était installée dans la pièce descendit immédiatement avec l’arrivée de Kirei, qui toujours aussi charismatique savait ramener les choses au plus simple. Heureusement. Sa présence permettrait de retenir un peu plus Jinpachi … et même si je n’aimais pas l’admettre, moi aussi. En réalité, je savais clairement que j’avais fait preuve d’un manque de tact incroyable, mais je n’avais jamais été du genre à m’y arrêter, surtout quand je savais avoir raison. Je laissai donc Jinpachi déverser sa colère dans le vide et je ne lui ne lui avait répondu que deux phrases, rappelant d’office que nous étions en mission et qu’ici, j’étais son supérieur, quoi qu’il en pensât.

Je n’avais par contre, qu’une question à la tête après que le jeu était redescendu. Dans cet échange, bien que long, plein de piques, de menaces, de frustration et j’en passait, il y avait tout de même des éléments pertinents, comme un plan, qui avait été établi. Lesquelles allait-être retenus par le seigneur ?

S’il ne voulait pas qu’on cherche activement qui était son ennemi, il n’en restait pas moins que j’avais établi un plan le défendre en cas d’attaque et que je n’avais eu aucun retour de leur part sur si c’était ce qui allait être fait et si ça leur convenait. Mais, maintenant que nous n’étions que des conseillers à leur défenses je n’avais plus réellement à chercher un plan efficace. Il fallait par contre savoir ce que je devais préparer pour le déplacement du seigneur.

Lorsque le serviteur tout aussi énervé que le reste de la salle vint finalement toquer pour dévoiler que le repas était servi, je ne pu m’empêcher de soupirer, mais me levait tout de même. Je m’approchais de la femme et lui dit à l’oreille :

« S’il était possible d’avoir un mot avec vous et votre seigneur après le repas. J’aimerais que l’on détermine de ce que nous allons réellement faire pour le déplacement avant qu’il ne soit trop tard et que nous ne puissions-nous préparer adéquatement. »

Bien que l’idée de chercher pour du poison me vint, je décidai autrement. Si je le faisais, monsieur le seigneur allait s’offusquer. Si je ne le faisais pas et qu’il se retrouvait empoisonner … j’allais clairement clamer que ce n’était pas de ma faute, après tout, c’était eux qui avaient demandé qu’on respecta l’honneur de ceux qui n’étaient pas ‘’de vrais suspects’’ Bien que selon moi, tout le monde l’était. Je laissai donc de côté l’idée d’enquêter là-dessus.

Je les suivis pourtant au repas, décidant de rester en silence en mangeant, après tout, je n’avais aucun besoin de parler davantage. Je n’allais répondre que si l’on me parlait directement. Je vis qu’Akame avait pris l’initiative de tester la nourriture de son maître, bien, c’était la preuve qu’elle en avait plus entre les oreilles que je ne lui avais d’abord accordé. Lorsque le repas fut terminé, j’apostrophai Akame et le seigneur Teruki.

« Si je peux me permettre. Je sais que nous ne sommes pas dans les meilleurs termes, mais il reste que c’est qui dois préparer votre défense. Nous en avons parlé un peu plutôt, mais je n’ai pas eu votre retour sur certaines des idées que je vous ai donnée. D’abord, pour le plan pour votre déplacement jusqu’à votre demeure principale. Que gardons-nos de l’idée que je vous ai proposée ? Ou allez-vous nous donner un nouvel itinéraire et plan au complet ? Je dois en informer mon équipe et également prévoir avec eux notre marche à suivre le temps venu. Si je pouvais le faire avant le moment du départ, je crois que ça aiderait tout le monde. »

***

Puis la nouvelle de la garde me laissa pensive. C’était fort probablement notre assassin. Un Omura. Je n’aimais pas ça, surtout qu’il était connu pour avoir des talents vraiment similaires aux miens. Quoi que je dusse admettre que je m’y en attendais. Kirei et moi-même devrions donc toujours être à porter du seigneur, puisque nous étions ceux qui avait le plus de chance de savoir quoi faire si jamais son poison se faufilait jusqu’à lui.

Sa petite garde pourrait aussi peut-être avoir une idée, mais ce n’était pas certain. Le fait qu’il étudiait les cadavres et qu’il était assassin suffisait pour le mettre en menace numéro un dans ma liste. Si le commanditaire avait cet homme à son bec, probablement était-ce ainsi qu’il avait découvert la vérité ou du moins, qu’il comptait la prouver. Ça n’augurait pas bien pour le seigneur, s’il ne nous avait pas eu.

Lorsqu’il annonça qu’il souhaitait se retirer pour la nuit et que sa cheffe de la garde expliqua sa cachette, je me tournai vers Ao et Kirei.

« Je crois que ça doit être un de vous deux. Kirei est médecin et sa capacité à régler un éventuel problème serait sans doute extrêmement pratique s’il arrivait quoi que se soit, mais si c’est Ao qui y reste, je ne crois pas que l’ennemis aura la moindre chance de passer inaperçu et si oui … ça voudra simplement dire qu’il aussi difficile à saisir que moi. »

Je poussai un léger soupir. Je n’avais pas particulièrement envie de découvrir qu’un autre ninja faisait un travail équivalent au mien, mais si c’était le cas, j’étais prête et mes poisons aussi l’étaient.

« Je vous laisse décider, monsieur le seigneur, lequel voulez-vous avoir plus près de vous ? »

C’était tellement plus facile comme ça. Je n’avais plus à donner d’ordre ou réfléchir dans une plus grande mesure ou même trancher dans ces décisions parfois difficiles, puisque le seigneur avait lui-même fait savoir qu’il voulait avoir le dernier mot.

« Pour ceux qui ne seront pas dans la pièce avec Akame, nous installerons des tours de garde. La tache de celui en tour de garde sera simple, s’il entend du bruit dans la chambre – quelque chose d’anormal, pas n’importe quel bruit, on s’entend – il devra réveiller les deux autres qui dormiront. Et il va sans dire que la personne montera la garde devant la porte de la chambre du seigneur. »


@Yamanaka Ao @Yamanaka Jinpachi @Yamanaka Sayuri reprendre du service
Awful

Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Mar 12 Jan - 7:21
Invité
D’abord; Wakaba a un joli minois aux plis d’ironie, il est donc suspect.
Les escaliers (et leur protection) me font sourire; l’autre aura bien pris quelques précautions, même si je n’ai aucune idée de quel genre de calligraphie shinobi ça pourrait être. Je n’irais pas jusqu’à dédaigner Chie pour deux-trois stries de travers, le fuinjutsu est un art complexe dont je n’ai moi-même pas encore su découvrir toutes les subtilités. Étrangement, j’ai l’impression que ses marquages manquent de précision parce qu’elle n’a pas eu l’occasion de pratiquer depuis un moment, et juste ça suffit à réduire un peu ma suspicion. Ne vous y trompez pas; je la hais quand même.

Sautons quelques bouts.

Dans les yeux couleur sang de la Shinobi luisait un fort intérêt pour nos arts ancestraux; c’est triste d’être né dans la mauvaise famille, parfois. Bien sûr, ces méthodes ont un prix, et je suis surpris que ce seigneur soit au courant… c’est comme s’il venait de mon clan et en connaissait autant que moi, alors que c’est un non-ninja. Étrange, mais soit; s’il veut qu’on se limite, on va se limiter…

Enfin, moi je vais fortement me limiter… pour ne pas dire que je compte m’en tenir au minimum syndical. Devant un homme qui avait la facheuse habitude d’abuser du « oui, mais », il fallait bien tenir son bout. À Kirei, j’envoie quelques paroles : «S’il pouvait juste répondre à la question, ça aiderait…» Simplement : qu’est-ce qu’une urgence? Une lame sous la gorge, peut-être? Jusqu’où va notre rôle de conseiller avant de se changer pour celui d’intervenant?

Maintenant, dîner.

Je dirai au pauvre majordome que «ce n’est pas nécessaire de me faire un gros plat, je passerai en cuisine prendre une quelconque collation, ça me donnera l’opportunité de rencontrer ceux qui servent votre seigneur.»

Avant d’aller voir en cuisine, je referai à Sayuri ce que j’ai fait à Kirei, cachant mes secrets dans les plis de mon accoutrement de haute couture. «M’entends-tu?»

D’abord, Mio et sa petite douzaine d’années; du chakra, hein… Pas louche du tout. Notons vite qu’il y a une famille sous celle du « seigneur ». «Kirei, Sayuri : on se méfie de la petite de douze ans; elle a beaucoup d’énergie.» Non seulement ça, mais j’appris que l’homme à tout faire des lieux était lié à cette famille et que même s’il semblait de bonne foi, il faisait un travail de merde. «Je propose d’envoyer Jinpachi aider l’homme à tout faire, le pauvre est débordé et n’a pas su sécuriser une porte…»

Revenant dans la salle à manger, je vois Chie se démener pour goûter à tout avant monsieur, signe pour moi qu’elle ne fait pas confiance aux femmes Chigusa qui cuisinent pour nous, ni même au majordome. Ayant moi-même quelques goûts de luxe, je remarque que de délicieuses raretés se trouvent dans ce repas. J’aurais demandé d’où viennent ces saveurs coûteuses, mais je me suis ravisé, préférant informer mon chef et ma collègue : «de drôles d’épices, vous ne trouvez pas… Je suis curieux de savoir d’où ça vient...»

Ensuite, la lettre : je n’ai pas perdu de temps pour parler, cette fois-ci.

«Vous accepterez bien quelques conseils; nul besoin de chercher qui a embauché cet Omura. Je vous conseille plutôt de le trouver et de le ramener, voir de l’inviter ici. Si vous réussissez à le retrouver et à le mettre devant nous, nous pourrions l’interroger… Enfin, nous pourrons vous conseiller de l’interroger. Mon doute sur la situation; s’il est bon à identifier des cadavres ou autre, il est possible qu’on ait trouvé la dépouille de quelqu’un aussi noble que monsieur le seigneur… Or il ne devrait pas savoir que nous sommes ici; ce serait pour lui une occasion en or de s’approcher du seigneur, à moins que quelqu’un ici soit capable de lui tirer les vers du nez.»

Quelqu’un… mais qui…

J'évite de trop en dire sur moi-même pour ne pas me vanter, et j'essaie de ne pas dire devant les autres que je parle de la dépouille du vrai seigneur; le secret ne doit pas sortir... une seconde fois.

Finalement, dodo :

Sayuri propose le chef ou moi; je suggère que ça ne soit pas moi. Regardant Akame, je ne me prive pas de lui remettre sous le nez son air marabout – désagréable, donc – vu que la présence d’un autre ne lui ferait pas plaisir. «Permettez-moi un autre conseil; Kirei serait peut-être mieux pour vous puisqu’il semble voir du même œil avec monsieur le seigneur.» À comprendre : je n’ai pas envie de me mêler de ça et je compte n’en faire qu’à ma tête si je suis forcé dans cette chambrette miteuse... N’en faire qu’à ma tête incluant probablement l’hypnose et l’interrogatoire d’une Chinoike, et potentiellement son assassinat très sanglant. «Au pire je ferai moi-même quelques tours de garde à l’étage et en bas pendant que quelqu’un gardera l’entrée de la chambre; si je sens quelqu’un se déplacer, je pourrai réveiller l’autre dormeur et aller voir ce qui se passe. Ça éviterait que quelqu’un essaie d’entrer – ou de sortir – pendant la nuit. Bien sûr, ne disons rien au seigneur ou à la garde, ça trahirait leur confiance.»

«Possédez-vous quelques moyens de protéger, voire de sceller, la fenêtre de la chambre de monsieur? Si oui – ce n’est qu’un conseil, bien sûr – il serait judicieux de le faire.» Voyons si Chie se montrera honnête, incapable ou si elle tentera un mensonge, quoique je ne m’attends pas à tant de mauvaise foi – c’est la vie de son bien aimé seigneur qui est en jeu, après tout.

Moi? Faire quelque chose?

Je conseille.


Santé
100%
Chakra
97%




Techniques utilisées:
Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Kirei
Yamanaka Kirei
Indépendant
Messages : 304
Date d'inscription : 20/05/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: A - Chef du clan Yamanaka
Ryos: 2925
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue1048/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (1048/2000)
Re: Le glorieux imposteur Ven 29 Jan - 4:29
Yamanaka Kirei
FT.Team Kitsune
Quand le pragmatisme se heurte à l’idéalisme...
Le Glorieux Imposteur
C’est avec un certain soulagement que le jeune homme pouvait sentir la tension légèrement s’atténuer au sein de l’humble demeure qu’il venait de rejoindre. Indépendamment de ses propos, l’intervention d’une nouvelle personne avait vraisemblablement permis de focaliser l’attention de chacun vers un nouvel élément, qui n’était plus corrélé aux discordes qui avaient pu jusqu’à présent sévir. Il fut également rassuré par la réaction du seigneur, qui semblait pleinement conscient que la possibilité d’un traître parmi les siens puisse exister. Après tout, il n’aurait jamais pu se hisser à la position qu’il occupait dorénavant, et développer son fief, sans être doté d’un certain discernement et savoir faire preuve d’opportunisme. Sa garde du corps paraissait pour sa part intéressée par la proposition du télépathe, ce qui laissait espérer qu’elle puisse se révéler être une précieuse alliée, en dépit des obstacles qu’elle avait jusque-là dressés sur la route des Yamanaka.

Kirei : "C’est tout à fait exact, c’est pourquoi je partage votre opinion. S’il est possible de recourir à des moyens plus conventionnels afin de vérifier certains aspects, je présume qu’il s’agira de la meilleure option pour chacun  d’entre nous. Je préconise de recourir à ces talents dans l’éventualité où nous nous retrouverions dans une impasse, ou en cas de soupçons à l’endroit de certaines personnes en particulier…" lança-t-il avant de se rapprocher de son interlocuteur. Il murmura alors la suite de son intervention à l’oreille de ce dernier, de manière à n’être entendu que de lui, tout en pouvant observer la réaction des autres personnes présentes. "Si vous le souhaitez, nous pouvons également faire croire que nous allons recourir à ces méthodes. Simplement afin d’établir qui serait consentant, et qui refuserait de coopérer."

Il était vrai que recourir à l’Interrogatoire Mental n’était pas sans solliciter une dépense d’énergie non-négligeable, et que le pratiquer sur tout le monde était une option difficilement viable. Mieux valait-il en user sur des suspects spécifiques, impliquant dans tous les cas une observation et une enquête pour le moins plus classique. Le pratiquer sur Akame, ne serait-ce que pour s’assurer de sa bonne foi, était également une perspective des plus tentantes, notamment de par la confiance aveugle que lui accordait son souverain. Mais une telle proposition était de toute évidence incorrecte au niveau diplomatique, d’autant plus que la méfiance de la demoiselle à l’égard des ninjas pouvait se comprendre, et que leur présence en ces lieux était a priori le fruit de son initiative, ou du moins, de l’une de ses suggestions. Par son petit manège, Kirei était en réalité curieux de voir si certaines personnes se sentiraient visées, ou trahiraient une certaine inquiétude au regard des mystérieux propos qu’il venait de secrètement tenir au maître des lieux.

Kirei : "Naturellement. Je vous remercie de même pour votre compréhension. S’il peut compliquer notre approche de votre sécurité, votre flegme pourrait également se révéler précieux et grandement nous aider en temps voulu. Nous ferons tout notre possible afin que vous puissiez préserver au mieux cette image auprès de votre peuple."

Outre les considérations éthiques, les enjeux politiques pesaient peut-être dans l’attitude adoptée par Sawako Teruki, qui souhaitait maintenir l’attitude d’un leader aussi bien vertueux que ne craignant point les menaces. Un élément qui expliquait en partie certaines de ses réticences, et qui était de loin préférable à une simple inconscience, qui se serait révélée bien plus problématique afin d’assurer efficacement sa sécurité. Le majordome interrompit alors ces quelques échanges afin d’informer l’assemblée que le dîner était servi. Instinctivement, le ninja médecin songea à un risque d’empoisonnement, quand bien même la probabilité paraissait plutôt faible compte-tenu des circonstances : si l’un des employés convoitant la mort du seigneur avait été en mesure de mettre en œuvre un tel procédé, il serait vraisemblablement d’ores-et-déjà passé à l’acte, et le délai de la lettre de menace n’était encore écoulé. Sayuri, dont la maîtrise des poisons était sans pareille, alla d’ailleurs s’entretenir avec Sebasu, tandis qu’Ao lui informa qu’il assurerait lui-même sa restauration ultérieurement.

Kirei (par télépathie) : "Je te reçois parfaitement ! La plus jeune servante combine ainsi à la fois les capacités, et une position de domestique lui permettant d’œuvrer insidieusement. Tu as raison, mieux vaut-il s’en méfier tant que nous sommes ici. Concernant ce brave homme, je vais en toucher deux mots à Jinpachi, je doute que nous soyons plus compétents lorsqu’il relève de ces questions pratiques…"

Se dirigeant vers la salle à manger, il passa à côté de Jinpachi d’un air tout à fait naturel, et l’effleura discrètement du bout du doigt, instaurant avec lui un lien télépathique. Sentant le contact, il tourna immédiatement la tête en direction de Kirei, qui lui répondit par un léger hochement de tête. Il lui confirma ainsi sans lui parler la nature de son geste, avant de prendre mentalement la parole.

Kirei (par télépathie) : "Désolé, je sais que tu ne raffoles pas de ce type de communications, mais il se révélera sûrement des plus pratiques. Ao m’a informé que l’homme à tout faire de la maisonnée était quelque peu en difficulté, et n’arrivait guère à sécuriser une simple porte. Pourrais-tu aller jeter un œil après le repas ? De nous tous, tu es peut-être celui qui a fait la meilleure impression : il est possible que les employés du seigneur se montrent plus coopératifs à ton égard, ou répondent plus facilement à tes questions. N’hésite aucunement à mener ton enquête comme tu l’entends. Je tenais aussi à te remercier pour ton intervention auprès du seigneur. Pour être honnête, je partage le ressenti d’Ao et Sayuri, mais j’aurais sûrement tenté de trouver un terrain d’entente comme tu l’as fait. Sans ton initiative, je n’aurais peut-être pas pu prendre le relai. Notre clan peut être fier de te compter parmi les siens."

S’installant à la table en se tenant prêt à toute éventualité, Kirei regrettait de ne pouvoir mener une inspection plus approfondie de la nourriture, qui aurait certainement été trop mal reçue par rapport au risque réel de la situation. Il y avait plus à perdre qu’à gagner, et il préféra se délecter de l’odeur des plats qui venaient d’être servis. Il reconnaissait le fumet caractéristique de l’utilisation de certaines épices de luxe, en dépit du relatif manque d’élaboration des mets préparés, du moins pour un homme du rang de leur hôte. Un contraste qui l’interpella quelque peu. Malgré tout, il appréciait pleinement ce style de cuisine plus familial, dont le goût était parfois meilleur que les tentatives plus expérimentales ou trop académiques des grands chefs. Jetant un œil en direction de Sayuri, qui sans aucun doute était la plus qualifiée afin de déceler la présence de poison, il remarqua alors qu’Akame goûtait furtivement les plats avant tout le monde. Bien qu’il ne s’agissait point d’une preuve absolue de son innocence, en ce qu’elle pouvait très bien disposer d’un antidote de réserve ou déjà ingéré, et que les effets d’une toxine pouvaient se déclencher à retardement, son acte était tout de même notable.

Tandis qu’il mangeait en prenant bien le temps de solliciter l’ensemble de ses sens à la recherche d’une potentielle anomalie, Ao arriva à son tour dans la pièce, soulignant à voix haute la question des fameuses épices qu’il s’était lui-même posée. Même s’il pouvait s’agir d’un élément anodin, tout renseignement restait bon à prendre, et maintenir cette suspicion rappelait que bien qu’ils se moduleraient, les Yamanaka restaient toujours à l’affût de contradictions susceptibles de faire rejaillir la vérité sur cette affaire. Une fois le repas terminé, Sayuri alla s’entretenir avec leurs employeurs, souhaitant remettre à plat quels éléments de sa proposition devaient être mis en œuvre, et étaient pour eux acceptables. Une démarche judicieuse et pleine de bon sens, qui montrait d’un côté que les manipulateurs d’esprit étaient toujours présents et prêts à agir, et qui permettrait potentiellement d’améliorer la piètre sécurité actuelle.

Kirei : "Cet audit et ces suggestions étaient très détaillés. Je doute qu’un client puisse espérer une meilleure analyse que celle que tu as pu produire en arrivant ! Grâce à ton travail, nous disposons de tous les éléments nécessaires afin de s’organiser au mieux, j’espère que nous pourrons les mettre en œuvre. Si ne serait-ce qu’une partie est acceptée, nous serons d’ores-et-déjà bien plus efficaces afin d’assurer la sécurité de Sawako-dono. Je déplore qu’Ao ait été empêché de mettre en place sa barrière, mais même sans celle-ci, il restera extrêmement difficile de prendre à défaut un Senseur de son niveau."

Depuis leur expérience de Partage de souvenirs, le chef de clan s’était peu à peu mis à tutoyer la kunoichi plus naturellement. Son respect à son égard n’en était pour autant aucunement amoindri, bien au contraire. Il profita également de ce court échange, afin d’établir avec elle le lien télépathique qu’il avait d’ores-et-déjà mis en place avec ses autres comparses. C’est alors qu’un pigeon messager fit son retour auprès de la garde du corps, lui apprenant qu’une mystérieuse personne aurait mandaté un membre de la maison Omura, qui viendrait d’arriver dans la région. Un développement qui pouvait certainement compliquer la tâche des Yamanaka, mais qui conférait de nouveaux éléments à exploiter.

Si le détachement de ce ninja était lié à cette affaire, l’hypothèse la plus probable était que ce quelqu’un soit l’un des commanditaires, voire le commanditaire de cette opération contre le seigneur, et qu’il se trouvait donc potentiellement en dehors de cette bâtisse. Certes, il pouvait toujours disposer d’un ou plusieurs complices présents sur place, mais les chances qu’il soit lui-même absent au sein du petit groupe venaient sensiblement d’augmenter. Avec perspicacité, l’Intendant Yamanaka préconisa ainsi de trouver et inviter cet individu, afin de pouvoir l’interroger. Il se méfiait aussi légitimement de ses talents, les capacités de ce Kekkei Genkai ayant justement un rapport avec les caractéristiques physiologiques du corps humain. A fortiori s’il était présenté comme légiste.

Kirei : "J’approuve totalement la proposition d’Ao, qui me paraît des plus judicieuses. Comme le dit l’adage, Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis : si cet Omura cherchait à vous nuire, il sera plus aisé de le surveiller s’il se trouve auprès de nous, de même que d'obtenir des informations. Et s’il s’agissait d’un étrange allié, toute aide sera bonne à prendre." lança-t-il à l’attention du seigneur. "S’il souhaite établir que vous avez pris la place d'un défunt, ce serait effectivement la parfaite opportunité pour lui de tenter de s’acquitter de sa mission, et refuser votre invitation le rendrait d’autant plus suspect. Selon votre appréciation de son attitude et de ses réponses, il pourrait même faire office de parfait candidat pour faire la démonstration  de la méthode dont nous vous parlions plus tôt."

Puis vint finalement le moment de se coucher. La chambre de Sawako Teruki communiquait avec une pièce secrète par une porte dérobée, où Akame allait visiblement monter la garde. Une autre personne pouvait apparemment se joindre à elle, et de par leurs aptitudes respectives, Sayuri suggéra qu’il s’agisse de Kirei ou Ao, lui-même conseillant que ce soit Kirei. Il était vrai qu’étant arrivé après coup, il serait probablement mieux accepté par le seigneur et sa garde du corps, et il serait sûrement plus facile pour lui de profiter de cette occasion, afin de poser quelques questions à cette kunoichi responsable de la sécurité. Il hocha ainsi la tête en direction de ses camarades, en signe d’acquiescement.

Kirei (par télépathie) : "Parfait, c’est une excellente idée. Je doute que quelqu’un parvienne à déjouer tes talents de Senseur, et en procédant de la sorte, nous pourrions effectivement prendre sur le fait un éventuel intrus, ou quelqu’un qui tenterait discrètement de sortir. De mon côté, je vais tenter de profiter de cette nuit afin d’obtenir davantage d’informations sur cette shinobi."

Il se tourna alors vers la demoiselle, comme si de rien n'était.

Kirei : "Pardonnez-moi Akame-dono, je ne souhaite aucunement vous importuner, ni vous entraver dans l’exercice de vos fonctions, mais accepteriez-vous que cette nuit, je puisse assurer la sécurité de Sawako-dono à vos côtés ? Compte-tenu des circonstances, je pense que deux valent mieux qu’un, et en cas de besoin, mes compétences pourraient se révéler des plus utiles. Je comprends parfaitement votre réserve à notre égard, et si je présume que vous êtes pleinement consciente de notre méfiance, sachez que c’est simplement car nous partageons le même souhait de protéger au mieux le seigneur. Il est naturel que nous devions gagner notre confiance mutuelle, et je pense sincèrement que cette opportunité pourrait d’ailleurs nous y aider."

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Jeu 4 Fév - 21:22
Invité

How to save a life?

Jin & L’équipe

Jaune Rose Bleu. Nous Sommes les Power rangers.


 
La femme aux cheveux roses était détestable, elle était tout simplement ce que le blond détestait. Elle cherchait à dominer, mais elle ne comprenait rien, elle aimait juste essayer d’avoir vaguement du pouvoir. Jinpachi l’ignorait royalement, c’était simple, il n’écouterait plus un mot de cette folle dingue.

La suite était compliquée Kirei semblait parler comme à son accoutumée d’une manière nuancée et mielleuse. Une façon que le colosse détestait de plus en plus, il ne se voyait plus trop dans la façon de pensée de son clan. Toujours à chercher comment glorifier son ego, comment toujours à devenir le meilleur, regarder de haut les gens. Faire en sorte de se moquer de la façon de pensée des gens, en pensant que sa propre pensée est toujours la meilleure.

Cette mission devenait une véritable plaie. Soudain, Kirei se mettait à me parler en tête, un soupiré vint se manifester… Bordel, on peut même ne pas avoir ses pensées tranquilles, il fallait que maintenant on vienne lui parler dans son cerveau pour lui demander des choses. Il fallait qu’il aille sécuriser une porte, sa pensée se troublait pour répondre:

« - Jamais plus tu m’envoies en mission avec cette folle à l’ego plus grand que la féminité d’Ao… De toute façon, tu me flattes pour par la suite m’envoyer faire la sale besogne. * il se mettait à rire * J’ai l’impression que finalement on se retrouve toujours dans le même schéma. On m’envoie toujours faire les trucs physiques… Je n'ai pas trop le choix semblerais! »

Mais il était hors de question que l’adulte blond reste plus longtemps dans cette salle. Il s’inclinait avant de dire:

« - Excusez-moi monseigneur, mais je vais faire le tour de la maison afin de pouvoir repérer l’ensemble des lieux. Merci de votre considération, en tout cas! »


Le jonin s’en allait de la pièce, il avançait dans l’endroit afin de pouvoir repérer les différents endroits, les différentes ouvertures et surtout rencontrer les différentes personnes dans l’ensemble du bâtiment, vu qu’il était le plus idiot de tous, il pouvait facilement s’entendre avec les paysans, courtisans, gardes du corps… Entre benêts on se comprenait… Il souhaitait en cet instant être avec sa belle et douce. Il en avait marre de ces missions.

Il était simplement dans une sorte de situation où il était borné, il avait réussi à sauver la mission d’un naufrage et il avait l’impression que tout ce qu’il avait fait ne servait à rien. Il avait mis son ego et sa fierté de côté pour présenter ses excuses et maintenant c’était de nouveau les jumeaux incestueux qui se retrouvaient encore au centre de l’attention.

Il s’approchait d’un homme, dont il ne connaissait pas le nom et clairement il ne s’en souviendrait pas:

« - Bonjour, je suis Yamanaka Jinpachi on nous a assigné pour vous aider à protéger le seigneur. Comment cela se passe ? Connaissez-vous les défenses de la maison? Comment peut-on s’organiser ? Et surtout comment allez-vous? »

Recap:

Santé 100
Chakra 100 (sauf si faut que j'utilise télépathie pour répondre à Kirei.) dans ce cas 98%

Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Re: Le glorieux imposteur Sam 13 Fév - 22:46
PNJ
Le glorieux imposteur

Suite à l'annonce de Sebasu, ils finirent par prendre un repas.
C'était l'occasion de discuter pour faire preuve de compétence affichée ou pour arrondir les angles : si Jinpachi et Kirei avaient réussit à dénouer un peu les tensions, l'ambiance restait lourde.
Ainsi Sayuri s'enquit presque poliment d'un retour sur les idées qu'elle avait lancé quand au déplacement à venir.
Chie Akame avait elle aussi eut l'idée d'un faux convoi, mais y avait renoncée, faute d'effectifs suffisants.
Mais avec la présent de tant de shinobi, elle pouvait désormais l'envisager. Sa seule exigence était que quoi qu'il arrive elle suivrait son véritable maître. Elle assura à la Yamanaka qu'elle pouvait très bien se métamorphoser pour ne point ressembler à une demoiselle aux yeux carmins. Elle affirma disposer aussi d'une technique de ventriloquie pour maquiller sa voix au besoin.

Teruki était un peu plus dubitatif : le noble seigneur répugnait à l'idée de ces tromperies, mais surtout à voir certains servir d'appât, notamment les fils de son fidèle général.
Il souleva par ailleurs un autre problème dans le plan de Sayuri.
"Je pourrais certes me grimer en paysan et je pense pouvoir en retrouver le parler et les manières même après tant d'année." affirma l'imposteur avec un petit sourire un point nostalgique d'une vie plus simple. "Il y a cependant un risque : je ne suis pas un ninja comme vous autres et je ne peux pas me métamorphoser d'un claquement de doigts en un inconnu ! Je ne suis pas non plus un saltimbanque adapte des déguisements ou ayant un bon jeu d'acteur. Je ne saurais pas contrefaire ma voix ou ma démarche de manière convaincante. Même si je me doute que vous savez sans doute comment me grimer au mieux en roturier, il n'est pas exclus que l'on me reconnaisse tout de même. Je suis plutôt connu ici, après tout."
Néanmoins, si les ninjas insistait pour exécuter le plan de la kunoichi au cheveux roses, il était prêt à essayer.

Quand Kirei parla de laisser entendre que les Yamanaka allaient user de leur dons pour s'assurer de l’honnêteté des membres du personnel, cela fut évidemment accueillit avec une certain grimace par le Seigneur Sawako.
Même si cela ne resterait qu'une menace voilée qui ne se concrétiserait peut-être jamais, il n'aimait guère l'idée.
Il pressa donc le chef du clan Yamanaka de donner plus de détail concernant les talents de ces derniers et leur fonctionnement exact.
Chose qui fait briller de convoitise les yeux écarlates de sa garde du corps.

Cette dernière avait d'ailleurs une opinion tranchée sur la question.
"Même ainsi, comme simple rumeur, je ne pense pas que cela soit une bonne idée." déclara Akame Chie en sirotant une tasse de thé, pensive. "Le ninjutsu... est pour beaucoup trop entouré de mystères, voire associé à des pratiques contre-natures ou violentes. Rien que l'idée de... passer entre les mains de shinobi risque de rendre nerveux même le plus fidèle de nos serviteurs, qu'il est quelque-chose à cacher ou non... Moi-même je ne serais pas très à l'aise, ni volontaire pour subir une technique inconnue, surtout de la par d'étrangers. De plus, les serviteurs... parlent. L'existence de vos talents, de votre mission ou même de votre simple existence devrait rester secrète le plus longtemps possible."

Au cours du repas, Ao fit la fine bouche, réclamant des assiettes moins chargées.
"Comme vous le désirez." s'inclina Sebasu devant l'élégant Yamanaka, même si l’œil exercé du shinobi pouvait noter une petite grimace de déplaisir. Le majordome n'aimait visiblement que les invités (voir les samouraï) vienne farfouiller dans son domaine et celui des domestiques. Chacun à sa place.
Il réduisit donc à la portion congru les plats servit à Ao, tout en réussissant à en sauver l'apparence et même à leur donner une vague élégance malgré le manque de recherche des plats : l'homme connaissait son affaire, question présentation.
Par contre, le Yamanaka allait avoir fin, s'il ne trouvait pas plus tard quelques restes ou collation en cuisine.
Le repas se poursuivit, toujours un brin tendu mais la nourriture (surtout de bon goût) avait l'avantage de rassembler les gens et réduire les tensions. Et ils pouvaient discuter entre eux à loisir.

A la mention d'une dépouille de la part d'Ao et d'une identification possible de la part de ce mystérieux Omura, le seigneur ne put que laisser soudain échapper un juron qui trahissait ses origines paysannes. Voire de charretier.
Après un bref soupir las, il s'excusa.
"Je ne suis définitivement qu'un idiot..." se morigéna-t-il, l'air grave et la fatigue dû au stress se lisant sur ses traits. "Quand j'ai... effectuer mon replacement... Si j'avais été shinobi, j'aurais sans doute cacher ou dénaturer d'une façon ou d'une autre le corps du véritable seigneur Sawako. Mais j'étais jeune, c'était mon maître et c'était déjà un blasphème de le dépouiller de son armure et de ses nobles atours. Je l'ai donc stupidement préservé et je lui ai donné une sépulture décente... Et c'est là que le bas blesse : les traditions funéraires des Sawako privilégie l'enterrement dans un mausolée familial à la crémation ! Je me sentais coupable et pensais honoré une dernière fois mon maître... Discrétement, je l'ai fait enterré dans le caveau des Sawako, non loin du monastère du Vent Divin."

Se tournant vers les Yamanaka, l'imposteur afficha une mine inquiète.
"Pensez-vous qu'un de ces Omura serait capable d'identifier un corps après tant d'année ?"
"Même sans une authentification exacte... Le nombre de sépulture récente dans le mausolée est un problème pour quelqu'un de malin. Il y a un corps de trop." intervint alors Chie Akame, l'air grave. "Je n'étais pas au courant de cela... Vous auriez dû m'en parler, j'aurais pu prendre des... dispositions."
"Cela remonte à tant d'années ! Avant que tu nous rejoignes... Je n'y ai pas prêté attention à l'époque et je n'y ai plus pensé avant qu'on parle de ce lecteur de cadavre. Croyez-vous qu'il soit possible de... faire quelque-chose ? Même si cela me répugne de violer l'éternel repos des morts..."

La garde du corps aux yeux écarlates se tourna vers les ninjas, pensive. Bien qu'elle ne les aimait guère, c'était des professionnels aguerris concernant ce genre de choses.
"Qu'en pensez-vous ? Devons-nous diviser nos forces pour envoyer en urgence un... nettoyeur au mausolée des Sawako ? Confiez cette sale besogne à nos gens prendrait du temps et risquerez d'attirer l'attention ou faire se poser des questions... De plus, si c'est le maître-chanteur qui a convoqué ce légiste-ninja, il est peut-être déjà au courant et pourrait préparer une embuscade là-bas. Si l'on capture celui qui essaye de faire disparaître un cadavre gênant et établit un lien avec mon seigneur..."
"Ce serait un désastre..." termina dans un soupir Teruki, désormais fort inquiet. Son instinct lui soufflait qu'il y avait bel en bien de sombres manœuvres en marche, un complot qu'il avait trop négligé. Chie avait eut raison de faire appel à des shinobis : il s'était trop coulé dans le moule d'un noble et héroïque samouraï, négligeant les coups bas qui pourraient menacer son imposture et son règne.

Du coup, le Seigneur Sawako laissa toute liberté au Yamanaka pour s'occuper de cette histoire de corps. Une éventuelle profanation le gênait profondément, aussi il voulait en savoir le moins possible, demandant juste que les restes du véritable Sawako Teruki soit traité avec respect et si possible plus mis à l’abri ou déplacé plutôt que détruit, si jamais les shinobi décidaient d'agir en ce sens.
Il pouvait aussi se concentrer sur la... neutralisation de ce mystérieux médecin Omura.

Ecoutant l'idée d'Ao, le faux noble réfléchit, avant d'ordonner à Akame de rédiger une lettre à ses contacts à la capitale.
"Essayons d'inviter cet Omura au palais. Dîtes que je cherche quelqu'un pour....hmmmm... Pas une maladie, si on me crois mourant ou atteins d'un mal trop sérieux ou débilitant, cela donnerait du grain à moudre à mes adversaires politiques. Disons que je chercherais un médicastre discret et efficace pour régler certain... problèmes masculins. Ayant déjà des enfants, ce n'est pas trop grave si on repend la rumeur que j'ai des problèmes d'érection ! Et cela expliquerait que je cherche quelqu'un d'à la fois particulièrement discret et compétent, justifiant un entretien privé où nos nouveaux amis pourront s'occuper de lui au besoin...."
"Ce sera fait. Néanmoins, nul ne sait s'il répondra..." rétorqua la responsable de la sécurité, les joues un peu rouges. "De plus, mes rapports ne sont pas suffisamment précis concernant cet Omura. Comme je l'ai dit, nous ne savons pas exactement depuis quand il a été mandaté, ni par qui. Il est peut-être déjà au travail sur nos terres, peut-être même depuis un petit moment. J'ignore si ou quand notre invitation."

Le repas pris fin sur quelques mochi servit par un Sebasu un brin consterné (autant les shinobi invités que son maître et sa garde du corps semblait plus intéressé par leurs palabres que par le repas).
Il se retira en silence, après avoir proposé à Ao de lui montrer la cuisine. On sentait qu'il se forçait à satisfaire la lubie de cet étranger endimanché qui allait sans doute mettre son nez partout et compliquer la vie des serviteurs.

Après avoir fait visiter l'étage, Akame et accepta la proposition d'accueillir Kirei dans la pièce secrète d'où elle veillerait sur le sommeil de son seigneur. Il était visible que ce dernier commençait à fatiguer et ne rêver que d'une chose : se coucher. Il devait vivre sur les nerfs depuis un certain temps, tout en préservant son assurance de façade face à son peuple et ses serviteurs.
Ao demanda à la cheffe de la sécurité si elle pouvait sceller la fenêtre dans la chambre du noble imposteur.
"J'ai en effet quelques tours de ce genre dans mon sac. Je comptais le faire si vous n'étiez pas en mesure de déployer une protection de ce genre ou plus efficace... Mais j'espérais bien conserver mon chakra, vu que vous êtes là..." expliqua la kunoichi aux yeux carmins avec une légère pointe de sarcasme. "Comme je dois suivre mon seigneur tout en gérant son escorte et nos espions, je n'ai pas encore eut le temps de rendre cette maisonnée totalement hermétique, hélas... Et je suis plus du coté de l'épée que de la plume, surtout depuis que les Sawako m'ont accueillit."

A moins qu'un des Yamanaka ne le fasse à sa place ou déploie une meilleures protection, Akame s'avança jusqu'à la fenêtre, la referma et apposa deux parchemins tout autour, grognant qu'elle n'avait rien pour les cacher facilement.
Ao reconnu sans soucis le déploiement d'un nouveau Fuin Teppeki, dont la calligraphie lui rappela bien évidemment ceux qu'il avait déjà noté. Son trait avait gagné un peu d'assurance, mais pour un maître du niveau d'Ao, il était clair qu'Akame lui était bien inférieure. Son style restait trop académique : elle ne devait pas avoir l'occasion de beaucoup user de cet art ou l'avait acquit sur le tard.

Pendant ce temps là, Jinpachi était aller faire le tour de la maison de campagne du seigneur.
Il croisa tout d'abord les deux fils du général des Sawako, Wakaba et Toshizûro qui le saluèrent d'un coup de menton polis. En armure complète, il revenait d'un briefing (et collation) avec le reste des samouraï et s'apprêtait à commencer leur longue garde devant la porte de la chambre du seigneur.
Relativement jeunes et confiants, ils n'avaient pas prévus de dormir, restant avec zèle à leur poste toute la nuit durant.

Si les shinobi se sentaient d'humeur charitable (ou voulaient qu'ils économisent leur force), il serait peut-être possible de les convaincre de se reposer, au moins l'un après l'autre.
Après tout, Sayuri avait fortement suggéré en temps que cheffe de la mission, que les Yamanaka (Kirei excepté) monte la garde eux aussi devant cette porte.
On avait d'ailleurs attribué la chambre pour dame à la kunoichi au cheveux rose, Jinpachi héritant donc d'une pièce  à partager avec Ao. Délicieux. Il fallait espérer qu'ils s'évitent tous durant leurs tours de garde et moments de repos respectifs...

Jinpachi apprit également auprès des deux frères que dès maintenant l'étage était considérée comme interdits aux domestiques : seuls les samouraïs et Sebasu étaient autorisés à gravir l'escalier. Sous peine de mort.
Sebasu n'avait d'ailleurs pas le droit de pénétrer lui-même dans la chambre seigneuriale. Là aussi, s'il essayait, les samouraïs Sawako devaient le stopper par tous les moyens nécessaires.
Tels étaient les ordres d'Akame Chie, paraphé (à contrecœur) par Sawako Teruki.

Si Ao le souhaitait, c'était le dernier moment pour aller essayer de trouver une petite collation avant la nuit.
En cuisine, après le maître et ses invités, on avait servit les samouraï. Là enfin, les serviteurs se partageaient un repas composait des restes (agrémentés d'un petit sake pour certains). Ensuite, ils iraient se coucher dans leurs quartiers du rez-de-chaussée.
Les domestiques accueilleraient bon gré mal gré le Yamanaka aux cheveux bleus, mais plus pour ne pas fâcher leur seigneur qu'autre chose.
Et dans la promiscuité de la cuisine, difficile d'avoir un tête à tête discret avec qui que ce soit.

Jinpachi intercepta Ginkanbo, l'homme à tout faire de la maison et mari de Kofumi, la fille de la vieille cuisinière.
L'homme était plutôt séduisant et affable, bien qu'affichant un air d'éternel blasé.
"Oh, moi c'est Ginkanbo et j'vais bien monseigneur, même si j'croule sous l'travail. C'est toujours le cas quand notre bon maître est ici." répondit le domestique avec un léger haussement d'épaule. Même s'il le cachait assez mal, il semblait surpris qu'un invité lui adresse ainsi la parole. Ne voulant pas s'attirer d'ennui, il répondit d'un ton servile aux questions du Yamanaka.
"J'sais pas si on pourrait parler de d'fenses... C'pas un château ici ! Puis les guerres sont finies, non ? Pour la sécurité, vous d'vriez d'mander aux samouraïs ou à Dame Chie. Notre Seigneur est aussi v'nue avec les fils du général Ibuki... Y pourront sans doute mieux vous renseigner. Mais... pourquoi ? Y'a un problème ?"

Visiblement, l'homme à tout faire n'était nullement dans la confidence des problèmes de son Seigneur.
Pour lui, Teruki était bel et bien le souverain légitime de la région et les Yamanaka n'étaient que des étrangers invités par son maître sous un prétexte quelconque. Il ne savait évidemment rien du maître-chanteur et des menaces qui planaient sur Teruki.
Mais maintenant que Jinpachi lui avait mis la puce à l'oreille, Ginkanbo s'étonna à voix hautes qu'en effet cette fois le Seigneur Sawako s'était déplacé avec beaucoup de garde.

Questionné sur son travail, il ne fit que se plaindre. Tout était trop dur, son beau-père était un tyran et sa femme lui donnait toujours raison, tout comme Sebasu.
Il apprit à Jinpachi(l'homme était facile à faire parler : il aimait se plaindre) avait été copieusement engueulé et même menacer de fouet par Akame Chie.
"Tout ça parce que j'ai arraché un espèce de dessin sur la porte..." maugréa la domestique d'un ton acerbe. "Alors qu'elle avait fait tout un scandale parce que la porte fermait mal et qu'on pouvait pas la verrouiller ! Qu'est-ce que j'y pouvais moi, si la clef marchait plus ! J'suis pas serrurier ou forgeron. J'suis sûr qu'c'est des mômes qui ont joué avec et tout pété.. .Et elle m'a encore engueulait, comme quoi la nouvelle serrure était merdique... P'tain de bourgeoise ! Ouais, j'ai recup' la serrure d'une vieille grange. Elle s'attendait à quoi, que j'en sorte une neuve digne du palais d'mon cul ?!"






Résumé et informations importantes:

   
Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Sayuri
Yamanaka Sayuri
Indépendant
Messages : 745
Date d'inscription : 21/08/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang A
Ryos: 104
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue2076/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (2076/2000)
Re: Le glorieux imposteur Dim 28 Fév - 16:00
Yamanaka Sayuri

Glorieux imposteur

S'arrêter soi-même

« Et si vous ne faites que vous cachiez dans une cariole fermée, pas besoin d’être un bon acteur. On vous change et on vous laisse dans le truc, vous aurez qu’à faire semblant de dormir. Je mentirai pour vous. Normalement un groupe de paysans ne devraient pas attirer l’attention. Pour qu’ils sachent que c’est vous dans le transport, il faudrait qu’il nous ait eu à l’œil d’ici. Ors, si c’était le cas, Ao le saurait, il le sentirait. Il faut être sacrément douer pour le déjouer. Et si jamais, on réagira à ce moment-là. J’ai confiance que si jamais il se trouvait qu’on vous repère, notre équipe pourrait gérer le problème. »

Je ne proposais pas une idée si je ne la pensais pas sans risque ou avec des risques minimaux. Alors, s’il stressait de ne pouvoir mentir, il n’aurait pas à le faire, je le ferai. Depuis que j’étais kunoichi, je mentais pour les autres, pour mon clan, je n’avais rien contre mentir pour mon employeur – au final ça ne changeait rien pour moi.

Caché dans une cariole ou dans n’importe quel chariot avec une toiture, s’il prétendait dormir ça ne devrait pas être si mal. Dans le pire des cas … Je pouvais l’empoisonner si on en avait le besoin, ça rendrait la chose réaliste. J’avais bien quelque chose qui ne le tuerait pas, mais qui le rendrait inconscient de façon réaliste. J’étais certes déjà loin dans mon idée des choses, mais je me préparais à chaque éventualité que je pouvais imaginer.

Lors de sa révélation, je dus me mordre la joue avec violence pour éviter de rebondir sur l’insulte que c’était fait lui-même le seigneur. Je me contentais d’un silence désespéré et d’un regard qui parlait à ma place. Je ne devais rien dire, rien laisser paraître, mais je ne pouvais pas me garder de cette réaction plus naturelle que je ne l’aurais espéré.

« Peut-être. Je ne connais pas les capacités exactes, mais ils sont ceux, dans le sekai, qui aurait le plus de chance d’y parvenir. Le plus sécuritaire serait d’aller voler le corps, de le brûler ou n’importe quoi qui ne laisserait aucune trace derrière. Si vos ennemis sont sur cette piste, ils vont minutieusement garder le corps. »

L’esprit qui tournait à pleine capacité, je devais proposer un nouveau plan. Pas pour le déplacement, celui-là, c’était déjà réglé. C’était plutôt la récupération du corps. En avions-nous réellement besoin ? J’étais réticente à séparer l’équipe ou pire laisser le seigneur sans protection.

« Voici ma proposition : pour l’instant, nous n’allons pas nous préoccuper du corps. Nous allons commencer par vous ramener chez vous. De toute façon, d’ici trois jours maximum, les assassins viendront. Nous les éliminerons et tenteront de récupérer les informations qu’ils ont. Une fois ces assassins hors d’état de nuire, je prendrai Ao avec moi et nous tenteront de récupérer le corps. Après tout, Ao et moi sommes le duo qui travail le mieux ensemble. Kirei et Jinpachi vous garderont durant ce temps. Il seront le meilleur support possible pour vos gardes. Jinpachi par sa force brute et Kirei pour ses multiples talents. »

Tant que ce n’était pas nécessaire, mieux ne valait pas risquer quoi que se soit. La sécurité du seigneur devait être assuré. Si nous partions dans l’immédiat chercher le corps, il serait vulnérable, mieux valait un endroit bien gardé pour se donner le plus de chances possibles. De toute façon, je ne partirai pas tant que je n’aurai pas mis la main sur celui qui avait réussi à se faufiler, donc l’équipe sera entière. Ensuite, les gardes, Kirei et jinpachi seraient bien suffisants pour garder le seigneur en vie le temps qu’on détruisent les preuves de sa supercherie.

« Je ne serais pas à l’aise si nous invitions cet Omura. Il se pourrait – les chances sont faibles, vu les circonstances, mais tout de même – qu’il n’ai rien à voir avec cette histoire et s’il venait à apprendre que nous somme Yamanaka … Je préférais éviter des tensions avec un village caché si possible. »

Maintenant il fallait prendre les tours de garde officiel. Je pris mes équipiers à part pour leur donner mes instructions.

« Pour les tours de gardes, j’aimerais celui d’une heure à quatre heures. Ao, je te suggère le premier, quand nous échangeront de quart de garde, j’aurai besoin d’un rapport sur les alentours, les chakras notables, leur position approximative, tout ce que tu pourras me donner. »

Je savais que je prenais le moment où il y avait la plus haute possibilité d’attaque, mais mes raisons étaient simples : jamais Ao ne voudrait le prendre alors c’était peine perdue même d’essayer et je ne faisais pas confiance à Jinpachi pour avoir l’élément de surprise sur l’ennemi. Sa présence était … bien trop remarquable. De plus, d’une heure à quatre heures, c’était le moment où j’étais plus à mon aise et où il était bien plus pratique pour moi de monter une surprise contre mon ennemi.

Avant d’aller me reposer, je me préparai un éventail avec du papier et des bouts de bois que je trouvai. Éventail que je glisserai dans mon obi lorsque j’allai monter la garde plus tard.

À vingt-deux heures, j’allai donc e coucher dans la chambre qui m’avait été attribuée. Lorsqu’Ao allait me réveiller, j’allais prendre mon tour de garde devant la porte, ma présence entièrement étouffée par mes dons pour me dissimulée. J’avais même caché mon chakra d’une façon plus active. Je ne voulais pas prendre le risque d’être repérée. Pour combattre la fatigue d’une nuit entre coupée, je me concentrai à écouter et tenter d’identifier chaque son de la nuit, chaque criquet, chaque ronflement. Lorsque cela m’ennuya finalement, je portai mon attention sur l’élaboration de différentes stratégies pour assurer le succès de notre mission. À cette réflexion, il y avait quelque d’excitant. J’aimais sincèrement de pouvoir m’opposer à quelqu’un aux talents similaires, j’aimais pouvoir comparer nos tactiques et, bien sûr, j’allais l’écraser. Je comptais en faire mon adversaire, un combat un contre un. Les poils de mes bras s’hérissaient à cette pensée. Je verrais en temps et lieu. Je ne pouvais risquer la mission pour satisfaire mon envie d’asseoir ma force sur celle de mes adversaires. Cette mission était un défi d’une nouvelle saveur pour moi. Sur tous les plans.


@Yamanaka Ao @Yamanaka Jinpachi @Yamanaka Sayuri reprendre du service
Awful

Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Ven 19 Mar - 3:58
Invité
Je n’ai jamais autant voulu tuer quelqu’un de toute ma vie.

Qui, pour l’amour de Jashin, était assez débile pour prendre la place d’un seigneur sans s’assurer de n’être jamais pris? Le cadavre, tu t’en débarasses si tu souhaites ne pas avoir ta tête tranchée devant le peuple auquel tu as osé mentir. Maître ou non, si on veut mentir il faut mentir bien et jusqu’au bout; être shinobi ne pèse même pas dans la balance.

Le mépris se lit sur mon visage et je ne le cache même pas. «Bien.»

«Cet homme est un imbécile. J’espère notre échec, qu’il crève pour sa débilité. » Généralement, Sayuri se met en colère et je suis calme, mais cette fois je me la suis tenue pour ne pas dire que si le maître-chanteur – comme la traitresse l’appelle – est déjà au courant, c’est que le seigneur est trop con pour avoir gardé son secret comme il faut; je ne parle pas seulement de l’avoir révélé à une poignée d’individus, mais de ne pas avoir éliminé les preuves comme il faut et avoir serré la main de tous les habitants de son coin de paumés en leur disant « bonjour j’ai usurpé l’identité de votre vrai seigneur bonne journée ». Puis c’est comique, le corps est dans un mausolée à côté du monastère de son ami prêtre connaissant son secret.

Sayuri propose d’attendre et qu’on aille récupérer le corps plus tard; d’un coup de télépathie, je rectifie;  «Détruire, même brûler. On va régler le problème à la source, pas question de revenir l’an prochain parce que le gros débile se sera remis les pieds dans la même bouse.» Et heureusement qu’elle avait une réponse pour Chie également, parce qu’après avoir entendu que ses hommes prendraient du temps et attireraient l’attention, il m’a fallu beaucoup de force mentale pour ne pas lui demander à quoi elle sert à part être une décoration pour son maître.

Je ne compte pas revenir sur la discussion de l’Omura; ce n’est pas un médecin commun, c’est un Shinobi formé qui sait enquêter, traquer et assassiner – je suis d’avis de l’interroger peu importe la situation, sa présence étant par défaut une anormalité. Puis quoiqu’il arrive, nous n’avons pas le choix de croiser son chemin; si c’est l’ennemi, il faut l’arrêter ou le supprimer, et s’il ne l’est pas il est quand même shinobi et comprendra que nous faisons notre travail – s’il vient à savoir qui nous sommes, ce qui ne devrait arriver seulement si monsieur s’avère être une menace… auquel cas il faudra s’en débarrasser.

***

«Je prendrai le premier tour de garde, comme ça je pourrai surveiller un peu après que les gens soient partis se coucher.»

Le début de mon tour de garde sera assez tranquille; je passerai à la cuisine pour voler un petit quelque chose pour finir mon repas et j’en profiterai pour parler un peu (donc pas très longtemps, peut-être 20-30 minutes) aux servantes et aux cuisinières dans la cuisine, essayant d’en savoir plus sur elles (quand elles ont été engagées, ce qui fait que leur famille travaille pour celle du seigneur, etc.) et j’en profiterai pour analyser la signature de chakra de la petite Mio. Même chose pour le jardinier, supposant que je mette la main dessus. Plus facile de les localiser comme ça s'ils tentent quelque chose. Il se fera poser plus ou moins les mêmes questions; mon but est de voir s'il n'y aurait pas quelqu'un ici qui soit suspicieux ou qui aurait une raison de ruiner le seigneur. Peut-être même qu'un d'eux va s'exposer par accident? Beaucoup d'espoir, mais au point où on en est...

Je resterai ensuite en bas en me promenant pour me dégourdir les jambes, usant de mes dons sensoriels pour repérer où les gens se reposent; je me positionnerai du mieux que je peux pour ressentir le chakra des deux gardes du seigneur ainsi que des gens dans la maisonnée – plus je couvre de terrain, mieux c’est. Mon but est de savoir si des gens essaient d’entrer ou de sortir de la résidence pendant la nuit.

Quand mon tour sera terminé je pourrai remonter vers la chambre, j'irai voir Sayuri pour la lever. En allant la voir, je créerai un nouveau lien télépathique avec elle pour lui donner toutes les informations que j’ai potentiellement pu obtenir en allant me préparer à dormir. Je continuerai de discuter avec elle pendant plus ou moins une heure, continuant d’analyser les alentours au cas où je sentirais quelqu’un se déplacer, même si je ne suis plus aussi bien placé que quand j’étais à l’étage en dessous.


Santé
100%
Chakra
94%




Techniques utilisées:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Re: Le glorieux imposteur Sam 3 Avr - 20:22
Invité

How to save a life?

Jin & L’équipe

Jaune Rose Bleu. Nous Sommes les Power rangers.


 
L’ensemble se découlait par bien des aspects ma visite dans l’autre résidence ne m’avait rien apporté de véritablement intéressant. Le majordome avait parlé, mais de choses parfois un peu compliqué à comprendre, mais s’il s’était retrouvé fouetté pour une histoire de papier, c’était sûrement que la fameuse Chie avait posé sûrement un sceau sur la porte pour qu’elle se ferme… Cela voulait sûrement dire que quelque chose devait se cacher dans cet endroit, un lourd secret, une véritable plaie venait de se créer. Je devais lui demander quelque chose:

« - Auriez-vous encore ce dessin à tout hasard, un de mes camarades pourraient potentiellement décrypter ce qui était dessus ? Et surtout de quelle porte parlez-vous ? J’ai peut-être loupé un épisode. Je m’excuse, si vous me l’avez déjà dis… Mais en effet, une telle punition pour un petit bout de papier je comprends votre ressenti. J’ai du mal avec les bourgeois également. »

Je pensais fortement aux autres membres des Yamanaka très pompeux et un brin bourgeois. La suite allait fortement m’irrité. En fait, le même souci revenait constamment, la cheffe d’équipe ne se voyait qu’en duo avec Ao. Elle ne comprenait rien d’autre que les sentiments d’Ao. Elle ne pouvait pas se voir avec une autre personne et elle se remettait jamais en question… Elle me gavait fortement, elle était désagréable en tout point. « Je prend le premier quart, Ao prend le deuxième. Je fais-ci, je fais-ça… Les autres vous avez qu’à prendre ce que je ne souhaite pas faire… » Elle était tellement détestable en tout point dans ces moments-là. Au lieu de toujours privilégier son duo avec la poupée bleu, elle devrait tenter de créer de nouveau tandem. Kirei pourrait aisément remplacer Ao dans son duo, et Ao serait potentiellement utile en duo avec moi. 

En plus, dans tout cet agacement je devais me retrouver dans la même chambre avec la seule personne qui pourrait aimer ça… Je détestais de plus en plus cette mission et j’aurais clairement préféré m’en occuper tout seul. De toute façon nous n’avions pas le choix, nous devrions prendre le dernier quart avec Kirei. J’avais clairement envie de me casser, mais d’un autre côté j’allais profiter de ma proximité avec le peuple afin de pouvoir échanger nos postes avec les gardes. Avant d’aller me coucher, et sans même avoir répondu à la dictactrice aux cheveux roses, je m’étais rendu auprès des samouraïs pour leur toucher deux mots:

« - Excusez-moi de vous dérangez. Puis-je vous demander s’il serait possible de prendre une partie de votre garde au niveau de cette porte? En effet, j’aimerai apporter ma pierre à l’édifice en protégeant cette porte. Cela vous permettrait à tout deux de vous reposer un peu. Qu’en dites-vous ? Je peux si ça vous arrange, le faire avec l’un de vous deux? »

Je m’inclinais par respect pour leur montrer que je les respectais fortement. Depuis la dernière fois lors du dispensaire, j’avais une forte estime des samouraïs bien plus que certains ninjas de mon clan. J’avais hâte de pouvoir lier ma vie à la femme de ma vie. En fonction de leur réponses, je me calais sur leur rythme afin de pouvoir alterner nos tours de garde ou bien en effectuer deux s’il le fallait. Je n’avais pas utilisé de chakra ou pris des dégâts, je pouvais bien supporter de ne pas me reposer durant cette nuit…

Recap:
>Essaye d'échanger ses quarts avec un des samouraïs pour effectuer un tour de garde auprès de la porte.
>Effectuera le tour de garde des Yamanaka également.


Santé 100
Chakra 100 (sauf si faut que j'utilise télépathie pour répondre à Kirei.) dans ce cas 98%

Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Kirei
Yamanaka Kirei
Indépendant
Messages : 304
Date d'inscription : 20/05/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: A - Chef du clan Yamanaka
Ryos: 2925
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue1048/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (1048/2000)
Re: Le glorieux imposteur Lun 12 Avr - 4:17
Yamanaka Kirei
FT.Team Kitsune
Quand le pragmatisme se heurte à l’idéalisme...
Le Glorieux Imposteur
Kirei (à Jinpachi par télépathie) : "Ne t’inquiète pas à ce sujet, je présume qu’au moins sur ce point-là, toi et Sayuri êtes sur la même longueur d’ondes. Loin de moi l’idée de te brosser dans le sens du poil afin que tu te charges de la sale besogne, je pense sincèrement que tu as réussi à convaincre le seigneur grâce à ton intervention. Cependant, il est vrai que de nous tous, tu es certainement le plus compétent dans tout ce qui relève du domaine physique… A titre personnel, j’aurais bien aimé être qualifié pour ces tâches, tellement je suis inutile en ce domaine !"

Le Seigneur ne se montrait pour sa part guère réticent à l’idée de se déguiser. Lui qui jadis avait vécu une existence bien plus modeste, était effectivement bien placé pour reproduire le parler et les manières d’un simple paysan. Il appréhendait toutefois d’être malgré tout reconnu, ce à quoi Sayuri répondit qu’il pouvait se contenter de se cacher dans la carriole. Une suggestion que Kirei approuva intérieurement, en ce qu’elle réduisait au mieux l’exposition de leur client et les risques en découlant. Il s’avérait en revanche plus réservé quant au recours à l’Interrogatoire Mental, demandant légitimement des précisions sur ladite technique. Sa garde du corps intervint alors pour faire part de son opinion, évoquant les difficultés ou inconvénients qu’elle pouvait trouver dans l’utilisation de cette méthode.

Kirei : "Sachez que je partage l’ensemble de vos arguments. Vous avez évoqué des réalités indéniables, faisant partie des raisons pour lesquelles il me semble opportun de garder cet atout dans notre manche, jusqu’à ce que l’opportunité d’en tirer son plein potentiel se présente. C’est également pour ces considérations que je ne peux me permettre de donner davantage de détails, du moins pour le moment. Néanmoins, vous pouvez être assurés que nous saurons faire preuve de la transparence nécessaire le cas échéant, et que cette technique pourra se révéler d’une utilité redoutable voire salvatrice."

Comme il était possible de le redouter, le deuxième Sawako Teruki avoua avoir enterré son prédécesseur dans le caveau familial. Ses motivations ne surprirent aucunement le ninja médecin, mais son acte les plaçait à présent dans une situation bien délicate. Ecoutant les conseils des Yamanaka, il enjoignit ainsi sa seconde d’inviter le spécialiste Omura, ce qui permettrait non seulement de le garder à l’œil et de l’interroger, fut-ce-t-il indirectement, et de le tenir à l’écart du cimetière. Pour Sayuri, l’option la plus sûre consistait à se débarrasser du corps du seigneur décédé, et il était vrai qu’en l’absence de cette dépouille, une bonne partie du problème serait alors réglée. Cependant, une telle manœuvre impliquait de séparer l’équipe et d’amoindrir la sécurité du Sawako vivant qu’il fallait protéger, lui faisant proposer un plan d’action alternatif.

Kirei : "Cette approche me paraît effectivement appropriée, diviser nos forces sur la base d’une menace hypothétique ne semble point recommandable. Et quand bien même serait-elle avérée, nous séparer réduirait drastiquement votre sécurité directe, et votre vie reste ce qu’il y a de plus important. Nous n’ignorerons pas pour autant la question de ce cadavre."

C’est aux environs de vingt-deux heures que Kirei monta alors à l’étage, suivant Akame Chie ayant aimablement accepté sa proposition. Lui faisant visiter l’étage, ils s’installèrent subséquemment dans la pièce secrète attenante à la chambre du seigneur. Hésitant à s’endormir en usant de la Garde du Sommeil afin de parer à toute éventualité, le télépathe renonça rapidement à cette idée face à cette opportunité d’en apprendre davantage sur la demoiselle se trouvant à ses côtés. D’une manière ou d’une autre, il avait comme l’intuition qu’elle occupait, ou pouvait occuper, une place de choix dans cette affaire. Tant par ses fonctions que sa proximité avec Sawako, qui partait à présent se coucher. La remerciant de nouveau d’avoir accepté sa présence, il tenta de poser une question légèrement plus personnelle, tout restant le plus courtois possible.

Kirei : "Je suis admiratif de votre relation avec Sawako-dono. Il semble vous faire une confiance aveugle, tandis que votre dévouement et votre fidélité semblent plus que sans faille. Il va de soi que compte-tenu des circonstances, il convient de garder une certaine méfiance envers les autres. Je comprends donc parfaitement votre défiance à notre égard, et il serait très peu professionnel ou naïf de ma part de m’arrêter à ces seules apparences. Mais si l’on met de côté cette réserve, votre tandem force vraiment le respect. Je n’insulterai aucunement votre intelligence en feignant l’innocence de mon propos, c’est pourquoi je souhaite profiter de ces instants où nous ne sommes qu’entre nous,  afin de vous poser honnêtement la question. Je m’excuse par avance de son caractère plus personnel et indiscret, mais éprouvez-vous quelque chose de particulier envers Sawako-dono ? Je m’excuse encore, et sachez qu’il ne s’agit pas là d’une simple curiosité mal placée, mais bien d’une information qui me semble importante au regard de notre tâche. Bien sûr, je comprendrais tout à fait si vous préfériez de point y répondre. Rien ne vous y oblige et je ne m’en offusquerai absolument pas."

S’exprimant à voix basse et d’un ton plutôt doux, il ne souhaitait certainement pas brusquer ou pressuriser la jeune femme. Au moins la question avait-elle été posée, et peut-être permettrait-elle d’apprendre de nouveaux éléments pouvant se révéler utiles.

Récapitulatif combat:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Re: Le glorieux imposteur Mar 20 Avr - 23:31
PNJ
Le glorieux imposteur

Rien n'était jamais simple dans le monde shinobi...
L'imposteur venait d'avouer une faute terrible (aux yeux sans coeur ni scrupules de ninja) : il ne s'était pas vraiment débarrasser du corps du seigneur qu'il remplaçait...
Certes, des années avaient passé et la dépouille ne devait plus être qu'une momie ou un squelette... Mais vu qu'en plus un ninja d'élite du clan Omura, un enquêteur visiblement spécialisé dans la lecture de cadavre avait comme par hasard était mandé dans la région... Voilà qui s'avérait inquiétant.

Mais tout ceci n'était peut-être que paranoïa et coïncidence. Ou une sorte de "pression" subtile mis par les mystérieux maîtres-chanteurs qui voulaient détrôner l'actuel seigneur Sawako.
Pour l'instant, les Yamanaka décidèrent d'attendre d'avoir mis leur client en sécurité avant de se soucier de ce corps encombrant.
Après tout, il n'y avait encore pas eu d'accusation officielle contre le faux Sawako Teruki. Même s'il l'Omura était déjà à l’œuvre dans le pays, il n'avait peu être pas encore fouillé le mausolée et identifié formellement la dépouille. Ou ses maîtres n'avaient pas encore reçu son rapport...

Ao et Sayuri avait des opinions opposés concernant le fait de tenter d'inviter directement le légiste d'Uzushio. Le.a Prince.sse des Yamanaka rêvait de pouvoir le questionner, voir de s'en débarrasser au besoin.
Étonnamment, Sayuri espérait plutôt l'éviter, ne souhaitant pas se frotter à un envoyée d'un puissant Village Caché qui était peut-être en mission officielle. Qui sait d'ailleurs s'il n'avait pas une suite de ninjas pour l'accompagner et le protéger.
La décision quand à une invitation officielle fut donc remise au lendemain.

Kirei et Chie Akame se glissèrent donc dans une petite pièce secrète d'où ils pourraient veiller sur le sommeil du seigneur Sawako.
L'endroit était sommairement meublé, rustique et un brin exiguë. Une demoiselle un peu sensible aurait pu rougir de devoir le partager avec un bel éphèbe comme le chef du clan Yamanaka.
Pas Akame, qui ne cilla même pas, ne prêtant d'ailleurs guère attention à Kirei. Il était visible que la kunoichi était tendue, entièrement focalisé sur sa mission. Le Yamanaka tenta tout de même de faire un peu la conversation à voix basse.
Certaines de ses questions s'avérèrent particulièrement génantes, mais là encore nul pourpre n’ourla les joues de la cheffe de la sécurité des Sawako.

"Le seigneur Sawako a eut la bonté de me secourir et de mon donner un travail alors que mon clan a été quasiment, si ce n'est totalement exterminé. De reconnaissante, je suis passé à l'admiration, en voyant ce qu'il avait construit. Même si tout a débuté par un mensonge, il a bâtit pour cette région bien plus que tous les soi-disant nobles gens qui l'ont précédé. Un noble qui œuvre pour et avec le peuple. Ce fut là une étonnante expérience... Et j'étais jeune et impressionnable, aussi je le confesse sans mal : l'admiration s'est aussi changée en amour, pour un temps. Et je fus évidemment jalouse de la belle dame qu'il avait épousé lors d'un mariage arrangé. Mais c'est dû passé. Je lui ai avoué mes sentiments dans un moment d’égarement, lui faisant des propositions à mots pas-si-couvert. Je reste une kunoichi et je peux m’accommoder d'écarts à la morale et à l'honneur. Pas Teruki, qui aime profondément sa femme et ses enfants. Mes sentiments n'étaient pas réciproques et même s'il insista pour dire qu'il avait été flatté, il me repoussa avec tact et détermination. Bien sûr, cela fut un peu gênant pendant un moment, mais nous finirent par devenir bon amis. Juste des amis." avoua la kunoichi aux yeux pourpres, un mince sourire nostalgique aux lèvres. "Je donnerais ma vie pour lui, sans hésiter mais pas par amour. Par respect. L'ennui c'est que cet idiot ferait sans doute de même, alors que ces compétences martiales sont, comparés aux normes shinobis, risible..."

Elle soupira, avant de poser une question à Kirei, songeuse.
"Et vous, Yamaka avez-vous déjà rencontré quelqu'un qui inspire réellement la loyauté, sans qu'elle soit forcée par la tradition ou un titre ? Avez-vous déjà eu le sentiment d'être totalement à votre place au coté de quelqu'un ? Voilà pourquoi je préfère rester ici au lieu de courir les routes pour vendre ma lames dans les ombres ou gagner un de ces fameux Villages Cachés..."
Elle se tut ensuite, commençant une longue vieille.

Sayuri était allée se coucher, laissant le premier tour de garde à Ao (et Jinpachi, même si elle se fichait éperdument de se synchronisé avec cette brute).
La tueuse aux cheveux roses pariaient que s'il devait y vaoir quelque assaut, il aurait lieu au cœur le plus sombre de la nuit. Elle voulait être prête à agir.
D'ici là, son coéquipier aux cheveux d'azur maintiendrait une surveillance efficace en déambulant dans le domaine...

Jinpachi avait décidé de veiller toute la nuit, confiant en sa robuste constitution.
Il termina son interrogatoire de Ginkanbo, l'homme à tout faire. Ce dernier fouilla ses poches plein de bric et de broc et tendit un parchemin déchiré au Yamanaka.
"Z'avez de'la chance, j'l'avais gardé... Les motifs sont jolis, j'pensais demander à un prêtre d'm'en faire une calligraphie. P't'être que ça aurait calmé cette garces au yeux rouges..."
Même pour un ninja aussi obtus que Jinpachi, le bout de parchemin lui fut vite familier : c'était visiblement du Fuinjutsu, semblable à ce que le colosse avait déjà vu de certaines techniques d'Ao.
Il devait sans doute s'agir d'un parchemin d'alarme ou permettant de sceller une porte. La porte de service à l'arrière du manoir, présentement.
Ensuite, cette histoire de calligraphie sonnait faux : le rustre Ginkanbo ne semblait guère être un amateur d'art... Il était plus probable qu'il avait conservé ce talisman déchiré pour tenter de le vendre.

L'homme alla ensuite prendre son repas et semblait presser de terminer sa journée. En le suivant, Jinpachi pu voir Ao qui descendait au rez-de-chaussé pour lui aussi prendre une petite collation tardive (chose qui ne ravit guère la domesticité, mal à l'aise de voir leur soirée et leur domaine se faire envahir par les "invités" du seigneur).
Néanmoins, même si on ne déboucha pas le sake et qu'on planqua les jeux de cartes, on ne les chassa pas et on s'empressa de répondre à leur questions et sollicitation, d'autant plus que le samouraï Sawako Toshizô fini par les rejoindre pour prendre un repas rapide avant de retourner à son poste avec son frère.
Il était visible que la domesticité était fier de leur seigneur et s’accommoderait donc des lubies des ninjas pour lui plaire.

Ao pu sans soucis user de ses talents en toute discrétions pour analyser le chakra des serviteurs.
Autant Naritsugu, le jardinier, que la jeune Mio n'avaient guère de réserves, surtout comparé à lui-même ou Sayuri (et ne parlons même pas d'un monstre comme Kirei). De pâles lueurs, immatures, peu entraînés, même s'il comparait à cette brute peu subtile de Jinpachi.
Néanmoins, il y avait quelques-chose chez la jeune servante. Un potentiel. Son chakra était tout aussi brut et faible que celui du jardinier... Mais à un âge bien moins avancé. Ao avait croisé des enfants du clan, pourtant issus de longue lignée de shinobi qui auraient à peine eut le même genre de chakra. Probablement en plus discipliné.
Le.a Prince.sse des Yamanaka alla ensuite se placer au mieux pour surveiller les allez et venue dans le manoir (et surtout vers l'extérieur) à l'aide de son œil intérieur.

Il nota que quelques samouraïs de base, toujours suivit par leur écuyer, sortait parfois pour aller faire quelques rondes dans le jardin.
Bien que ces plébéiens n'ai pas une once de chakra, ils faisaient leur travail avec zèle, variant leurs itinéraires et essayant d'éviter des schémas prévisibles et répétitifs. De plus, c'était des locaux qui connaissaient bien le terrain : ils savaient où se placer pour avoir des vues dégagés, tout en restant savamment dissimulée. Bien sûr, rien qui puisse rivaliser avec la furtivité d'un ninja ou encore pire, de Sayuri.
Ils notèrent toutefois les déambulations d'Ao, le saluant juste d'un signe de tête poli, un brin gêné, se demandant sans doute ce qu'il faisait là. Le Yamanaka aux cheveux d'azur ne put s'empêcher de remarquer le joues empourprée et le regard à la fois attiré et fuyant d'un jeune ashigaru nommé Akinaru.

Profitant de la présence de Toshizô, Jinpachi en profita pour le suivre et négocier à voix basse avec lui et Wakaba afin d'assurer la garde de la chambre seigneuriale.
Ao de son coté, alla déambuler dans le manoir pendant que les domestiques allaient se coucher. Dirigeant, Sebasu lui fit porté une théière fumante avant de lui-même se retirer dans ses quartiers.
Les deux samouraï d'élite du clan Sawako estimaient qu'il était de leur devoir le plus strict d'être la dernière ligne de défense de leur seigneur (nonobstant Chie Akame et Kirei dans leur salle secrète). Même s'ils n'avaient rien contre Jinpachi, l'un des Yamanaka les plus sympathiques de l'équipe, ils renâclaient à ne pas accomplir eux-mêmes ce devoir sacré.

Néanmoins, l'aîné fini par se montrer plus compréhensif.
"Messire Jinpachi est sans doute plus puissant que nous et plus à même de repousser un shinobi." déclara Wakaba d'un ton docte et un brin paternaliste trahissant sa condition de fils ainé. "De plus, si j'ai pu faire une petite sieste, ce n'est pas ton cas Toshizô. En étant plus nombreux, nous pourrons conserver nos forces. Le chemin est long jusqu'à notre forteresse et les Kami seuls savent qu'elles péripéties nous attente demain. Autant que nous soyons tous frais et dispos. Partageons-nous la veille. Il est désormais 23h, je vais prendre la première garde avec Messire Jinpachi pendant que tu vas prendre un peu de repos. Tu viendras ensuite me relever. Et enfin, je reviendrais pour la fin de la nuit avec toi, pendant que Messire Jinpachi pourra aller se reposer ou patrouiller dans le manoir avant que le soleil ne se lève."
"Je ne suis pas sûr..." balbutia le plus jeune des samouraï, lançant un regard vaguement inquiet ou suspicieux au ninja. Ayant plus ou moins écouté aux portes, ils avaient été témoin des tensions entre les ninjas et leur maître. "Dame Akame risque de mal le prendre..."
Et il était un samouraï, un brin suspicieux envers tout ce qui touchait au ninjutsu.
"Écoutes... C'est elle qui les a mandés et notre seigneur leur fait confiance. Nos méthodes ne sont pas les mêmes, mais nous avons tous le même but : protéger les Sawako. Faisons donc un effort envers nos invités."

Wakaba dédia un petit sourire narquois à Jinpachi.
"Et on dit que c'est les vieux qui sont les plus traditionnels..."
"Eh ! Tu n'as que trois ans de plus que moi ! Te voilà bien progressiste du coup ! Si père l'apprends..."
"Je suis simplement ouvert au bon sens et j'userais de tout les moyens pour protéger notre maître. Et comme nous finiront la nuit ensemble, ni Teruki ni Akame n'y trouveront rien à redire, les apparences seront sauves."
"C'est... digne d'un shinobi, comme raisonnement." persifla Toshizô, vaguement amusé.
"Eh ! Pas d'insu...aheum. Désolé messire Jinpachi. Bon, on fait comme ça ?"

Jinpachi se retrouva donc à faire le garde devant une porte en compagnie de Wakaba, alors que Toshizô allait bon gré mal gré se coucher.
C'était une tâche ingrate et peu passionnante. Le samouraï Sawako n'était plus très bavard, n'ayant sans doute pas grand chose à dire à un shinobi.
Le temps s'écoula lentement, puis au bout d'un moment les marches grincèrent : c'était Ao qui remontait à l'étage pour réveiller Sayuri.
Le manoir était silencieux et le Yamanaka aux cheveux bleus avait pu constater que tout le monde était aller se coucher à part deux samouraïs et leur ashigaru qui patrouillaient dans le jardin et dans la maison.

Sayuri eut la surprise de découvrir Jinpachi qui campait déjà devant la porte de la chambre seigneuriale, en compagnie de Sawako Wakaba.
Visiblement, le colosse Yamanaka avait réussit à convaincre l'un des gardes du seigneur de lui céder sa place. Elle avait donc devoir le supporter.
Wakaba s'inclina respectueusement, mais avec un brin de rigidité : il était visible que si le samouraï n'avait rien contre Jinpachi, il était bien moins à l'aise face à la kunoichi aux cheveux rose et à la langue bien pendu.
Le temps s'écoula lentement, tous à se regarder en chien de faïence dans un étroit couloir désert.
"Messire Jinpachi, je vais chercher Toshizô. Il a bien assez dormis." fini par déclarer le samouraï, lançant un regard ouvertement suspicieux à Sayuri. Il ne faisait pas confiance à cette tueuse à gage.

Ao de son coté avait regagné sa chambre depuis un petit moment déjà et s'apprêtait à s'endormir quand ses sens mystiques l'avertirent d'un mouvement.
Curieux, il se coula discrètement vers la fenêtre de sa chambre, pour observer la source de chakra qu'il venait de détecter.
Fausse alerte : ce n'était que la samouraï Katsuko qui avait finalement pris son service et qui patrouillait sous les murs du manoir de campagne.
Ses sens surnaturels lui indiquèrent d'autres sources de chakra bien plus proche. Cinq utilisateurs de chakra se trouvaient à l'étage, dont deux extrêmement puissant, presque aveuglants pour sa vision intérieure. Sayuri et Kirei, sans doute. Une de ces source moins "lumineuse" de chakra s'éloignait justement en direction du dortoir des gardes, qui était hélas un brin hors de portée de ses dons. Sans doute un samouraï qui allait prendre un peu de repos...
Rien de dangereux en tout cas : il pouvait enfin prendre un repos méritait dans cette maison de fou.

Mais alors que l'intendant des Yamanaka fermait les yeux, quelque-chose titilla son intuition. Deployant de nouveau ses sens mystiques il vit... une signature de chakra disparaître. Là, justement dans la grande chambre qui servait de caserne.
D'un bond, Ao fut sur pied et dans le couloir. Ses capacités sensorielles n'indiquait aucun changement à l'étage : l'immense soleil de chakra de Kirei à coté d'une source moins intense, sans doute Chie Akame, dans une pièce dissimulée à coté de la chambre seigneuriale. Dans celle-ci, une source de chakra unique : probablement Teruki.
A sa porte, deux sources de chakra, dont une aussi puissante que lui : Sayuri et un garde ? Ou Jinpachi ?

C'est alors qu'un hurlement d'horreur s'éleva du rez-de-chaussé, suivit d'un cri d'alarme angoissée. La voix était connue : il s'agissait de celle de Wakaba.
Il se passait quelque-chose ?
Était-ce un piège, une diversion ? En tout cas, il fallait que quelqu'un aille voir !
Dans la pièce secrète, le hurlement avait fait bondir Akame, qui immédiatement bondit sabre au clair dans la chambre de Teruki.
Ce dernier, bien qu'ensommeillé, allait bien et cherchait à taton un sabre qu'il avait dissimulé sous son futon.
La kunoichi aux yeux pourpres se plaça entre son seigneur et la porte, prête à intercepter toute menace.

Ceux qui descendirent et se ruèrent jusqu'au dortoir des samouraï purent découvrir un Wabaka en pleurs, serrant contre lui la dépouille sanglante de son frère Toshizô.
La samouraï avait été proprement égorgé, d'une précision qui trahissait un professionnel des lames.
Il n'était pas le seul : dans leur lit gisait les formes sans vie des samouraï Kinjîro et Gorô, ainsi que de leurs suivants, les jeunes Komao et Manichi.
Sur le mur, en caractères sanglants était tracé un simple et horrible message : "Usurpateur !"


Résumé et informations importantes:

   
Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Yamanaka Sayuri
Yamanaka Sayuri
Indépendant
Messages : 745
Date d'inscription : 21/08/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang A
Ryos: 104
Expérience:
Le glorieux imposteur Left_bar_bleue2076/2000Le glorieux imposteur Empty_bar_bleue  (2076/2000)
Re: Le glorieux imposteur Mer 5 Mai - 17:36
Yamanaka Sayuri

Glorieux imposteur

S'arrêter soi-même

Jinpachi était là. J’avais plusieurs commentaires à faire à ce sujet, mais je les gardai pour moi. Je n’avais pas envie de me disputer davantage, mais simplement d’en finir avec tout ça pour demande à Kirei de retirer Jinpachi de mon équipe. MON équipe. Celle que je dirigeais. Donc, celle qui devait prendre ses ordres de moi sur le terrain et pas défier chacune de mes phrases.

Je m’installai nonchalamment contre mon côté du cadre de la porte, alors que Jinpachi me tendis un sceau qu’il avait trouvé. Je ne savais trop où et comment il l’avait eu, mais si c’était là, c’était que c’était en circulation ou que ça avait été apposé près du manoir. Dans ce cas, de savoir ce à quoi nous avions à faire était pour le mieux.

Je pris donc un moment pour étudier le papier, car même si je ne m’en vantais pas, j’étais tout de même une maîtresse du fuinjutsu au même titre qu’Ao. J’essayais donc d’en tirer tout ce que je pouvais, avant de le ranger dans la ceinture de mon kimono.

Je n’avais toujours pas échangé de parole avec Jinpachi lorsque le cri résonna, mais mon premier réflexe fut tout de même de lui aboyer :

« Va réveiller le seigneur, envoie-le dans la pièce avec Kirei et sa garde, juste au cas où. Je vais voir. »

Si j’avais entendu le cri de Wakaba, je ne devais pas être la seule. L’alerte était donnée et le manoir se mettait en mouvement déjà, étant donné le haut niveau d’alarme déjà en place. J’avais besoin de tous les yeux orientés vers l’extérieur pour repérer l’ennemi lorsqu’il allait fuir, si je ne le talonnais déjà pas.

Heureusement, j’étais rapide. Très. J’arrivai donc sur place en peu de temps et bien que le spectacle fût des plus macabre, il me fallait sincèrement mettre des efforts pour ne pas rire. Non pas que la mort en soi me plaisait, ou que j’étais dérangée, psychopathe (quoi que ce point restait à vérifier), mais c’était hilarant. Hilarant de savoir que nous avions raison depuis le début.

Je n’allais pas dire que je l’avais dit, mais j’allais le penser. J’allais le penser de toute mon âme et mordre le commentaire qui naissait dans mon esprit. S’ils nous avaient laissé faire, il n’y aurait probablement pas de mort et nous aurions appréhender un suspect déjà, mais … Non. Ils ne nous faisaient pas confiance, alors ils ne voulaient pas qu’Ao place sa barrière (barrière qui aurait sauvé cinq vies.) Je n’allais pas faire un cirque pour si peu. Ça ne ferait qu’enrager le ‘’seigneur’’ et son honneur et ses valeurs qui semblaient plus importante que sa propre vie … et celles de ses servants, maintenant.

La seule question que j’avais en tête, c’était : mais pourquoi s’en prendre à des innocents ? Enfin, jusqu’à ce que je visse Toshizô. Non, ce n’était pas pour des innocents. Enfin, les chances qu’il ne fût qu’une malheureuse victime accidentelle étaient … C’était risible. Non, le but étant de faire savoir qu’ils savaient.

L’ennemis savait toute l’histoire. Il la savait tellement bien qu’il allait probablement éliminer tous ceux qui le savaient et qui étaient sur place. Semer la peur et la panique, pousser les serviteurs à réagir, créer des tensions internes. Un bon coup que je pouvais apprécier à sa juste valeur. C’était, après tout, mon genre de tactiques favorites, bien que les occasions de m’en servir étaient plus rares.

Sourire en coin devant le spectacle, j’en profitais pour laisser mon regard glisser sur la scène, cherchant quoi que se soit qui pourrait m’aider à trouver un indice, mais je me doutais qu’Ao n’allait pas tarder.

Parlant du loup, il arriva derrière moi. J’étais un peu surprise qu’il avait été si rapide, mais rapidement je repoussai la pensée en me disant qu’il ne devait pas encore dormir.

« Tu penses pouvoir trouver qui a fait ça ? »

J’allai agir, ne pas me justifier et encore moins demander l’opinion du seigneur. De toute façon, les actions que nous allions entreprendre n’étaient pas directement liées avec sa sécurité, mais directement à notre objectif : attraper le coupable. Et si ça ne plaisait pas au seigneur, tant pis. Je lui avais laisser Jinpachi, son chouchou, pour le garder et moi je faisais mon boulot. Il y avait quand même des limites à sa bêtise, non ? Il n’allait pas vraiment se frustrer parce que j’aurais fait mon travail ? Quoi queeee … Il l’avait déjà fait et maintenant plus rien ne pouvait me surprendre.

Normalement, c’était à peu près à ce moment-ci qu’on commençait à écouter ce que je disais. C’était à un moment comme ça que les gens arrêtaient de simplement me prendre pour une espèce d’arrogante qui ne savait pas de quoi elle parlait, parce que c’était là – dans un moment de crise où mon équipe et moi-même avions proposé quelque chose qui aurait pu assurer que la crise n’arrive pas – qu’on réalisait que j’avais raison et que mon arrogance n’était que le résultat de mon expérience. J’avais rarement tort, du moins, lorsqu’il en venait à ce genre de chose. Je savais ce que je faisais. Je me doutais de ce que pouvait faire mon adversaire.

Si nous n’attrapions pas l’ennemi cette nuit-là, j’étais sincèrement curieuse de voir à quel point sa méfiance des shinobis allait préconiser sur son instinct de survie. Allait-il laisser son honneur de ‘’samourai’’ et de ‘’seigneur’’ de côté pour sauver ses serviteurs et proches, ou allait-il simplement continuer, borné, dans sa lancée à penser que nous étions le mal – certes, nous l’étions, mais nous étions également à sa botte pour l’heure – et de continuer de nous garder en ‘’conseillers’’ ?

Et Wakaba pleurait sur le corps de son frère, et les servants étaient morts dans leur propre sang. Le mot usurpateur teintait le mur de vermillon et, moi, je ne pouvais qu’anticiper le moment où j’allais dire au seigneur que c’était sa faute, que nous n’avions fait que ce qu’il nous avait dit. Ce que j’aimais avoir raison, c’était délectable comme sensation, même devant ce résultat baigné dans la mort et le sang.

« Aussitôt que tu le repères, on décolle. J’aimerais l’attraper et prouver à Teruki-sama qu’il s’est vraiment fait trahir par ses saints amis. »

@Yamanaka Ao @Yamanaka Jinpachi @Yamanaka Sayuri reprendre du service
Awful

Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dawn of Ninja :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Nord-Ouest :: Vallée Rocheuse-
Sauter vers:

Cliquez sur une technique de la Bibliothèque pour obtenir son code !
Il ne vous restera plus qu'à le copier-coller ailleurs.

Acte II -  Infestation