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Au bout de ma lame || pv : Chinoike Hitagi ||

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Comment des rumeurs ont pu mener à un échange culturel

Au bout de ma lame

Des rumeurs. Ce n’était que des rumeurs, mais il fallait faire le point, comprendre et surtout les démentir. Qu’étaient ses rumeurs pour que Masami se déplace d’elle-même, dans une région qui n’était même pas sous la protection d’Uzushiogakure ? Un forgeron. On disait de que son travail était supérieur à celui des Fûma. Évidemment, Masami ne pouvait accepter une telle calomnie. Elle se devait de prouver que les rumeurs n’étaient que fabulations.

Ce n’était pas la peine de réfléchir plus que cela. Aussitôt qu’elle fut libérée de ses obligation, elle prit le chemin du marais de Kobie. Elle avait une idée d’où chercher pour le trouver, car depuis quelques jours déjà elle avait fait son enquête à Uzushigakure et avait recueilli le plus de témoignages. Le chemin n’était pas très long ou très chiant, au final, heureusement. Une fois sur place, elle suivit le indications récoltées et finie par atterrir devant une petite forge d’apparence très banale, comme quoi les rumeurs ne lui réussissaient pas.

La jeune dame entra dans la boutique pour survoler les armes du regard, les évaluer, mais lorsqu’elle en prit une dans ses mains, l’artisan sortie de l’arrière-boutique lui demandant de la poser. Ce n’était pas pour les jeunes filles finalement. Évidemment, Masami ne la posa pas et continua son évaluation. L’arme était … Elle était très bien faite. Ce n’était pas comme une arme Fûma, mais ce n’était pas non plus quelque chose de banal. Elle était … impressionnante, mais d’une autre façon que celles des Fûma.

Masami la reposa et sortit de la boutique sans rien acheter, choisissant, à la place de réfléchir à l’extérieur sur ce qu’elle venait de voir. Devant elle passaient quelques villageois, vaquant à leur tâche et il n’y avait pas à dire, ce village était très pauvre, alors comment pouvaient-ils avoir un aussi bon forgeron ? Et, il fallait avouer qu’elle était maintenant très curieuse de sa façon de faire.

Il fallait chasser tout ça de son esprit. Les armes étaient bonnes, très bonnes, mais ce n’était pas des fabrications Fûma. Elles n’avaient absolument pas les mêmes propriétés, alors elle n’avait rien à envier au vieil homme.

Dans sa réflexion, la main de Masami s’était posée sur son gros rouleau de stockage, dans lequel ses armes reposaient. Une idée lui monta à la tête. Et si elle observait son propre Nodashi, celui que ses parents lui avaient fabriqué pour son anniversaire, peut-être pourrait-elle chasser de sa tête cet autre arme magnifiquement forgée ?

Elle s’exécuta donc, sortant l’immense lame du parchemin. Et elle la tournait et retournait entre ses mains l’observant s’un air attentif, devant-même la forge du vieil homme apparemment misogyne.
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Chinoike Hitagi
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Fuma Masami
u bout d'ma lame
Je savais comment m’occuper de mon nodachi, cela faisait quelques temps que je maniais le sabre et je pensais sincèrement avoir pris le pli. Après tout, aiguiser la lame, réussir à garder la solidité du sabre n’était certes pas quelque chose d’extrêmement simple, mais c’était néanmoins possible pour un non forgeron. J’avais toujours eu cette idée en tête, j’étais tout à fait capable de m’occuper de mon sabre seule, pourquoi demander de l’aide à un forgeron ? Parce que je ne l’étais pas, même si j’avais assurément des connaissances sur l’entretien du sabre, je ne connaissais pas tout, c’était évident. Mon grand-père avait mis longtemps à m’en persuader, après tout, je n’aimais pas avouer que j’étais dans le faux, c’était fort énervant. Enfin, tout cela pour dire qu’après m’avoir saoulé un long moment, j’avais décidé d’aller voir le meilleur forgeron des alentours pour redonner une nouvelle jeunesse à mon arme.

Je m'étais mise en route, après tout, ce n'était pas loin, il semblait que selon les rumeurs, plutôt, selon mon vieux, le meilleur forgeron se trouvait au Marais de Kobie. Je m'étais mise en route et j'étais rapidement arrivée là-bas, la météo était clémente à cette époque de l'année et j'en étais très heureuse, la neige, le froid, tous cela continuaient de me taper sur le système et pouvait me rendre irritable. Si je prenais en compte le léger soleil qui diffusait ses rayons sur ma peau blafarde, alors, je n'étais point irritable, je pouvais même dire que j'étais plutôt de bonne humeur. Bon, clairement, il ne faisait pas chaud, mais c'était moins pire que ma grotte et c'était là à mes yeux un argument de taille pour apprécier voyager en dehors de mon glaçon.

Ainsi, après quelques jours de marche à profiter du temps clément, à marcher sur autre chose que de la neige, j'avais fini par arriver devant une petite forge. L'homme qui travaillait dedans, était un enfoiré qui me regarda de haut dès que je rentrai dans sa guitoune. Il se calma cependant lorsque je lui expliquai que je venais de la part de Chinoike Ieyasu, il fallait croire que mon vieux connaissait l'autre. Sans attendre, parce que la diplomatie et moi faisait deux, je lui déposai mon sabre et lui demandai de me le retaper et que j'allais revenir le lendemain pour le chercher. Pendant qu'il retapait mon arme, j'avais prévu d'aller faire une petite mission, pas trop dur. Ainsi, laissant mon arme au vieux misogyne, je me tirais pour aller voir quelle sale besogne on acceptait de me refiler !

Je n’avais guère envie de m’étaler sur la mission, car elle était en l’essence fort inintéressante. Le plus important, c’était que lorsque le lendemain je retournai à la bicoque qui servait de forge au forgeron, je fus étonnée de trouver une jeune femme d’à peu près l’âge d’Etsu assise sur un banc devant la masure. Celle-ci portait le bandeau du village caché des tourbillons sur elle, elle portait entre ses mains une longue épée comme la mienne. Au premier regard, je réussissais à deviner que c’était une lame de qualité. Sans la moindre gêne, je m’asseyais sur le banc à côté d’elle, puis scrutant la lame, finis par siffler devant tant de qualité et engagea alors la discussion :

« Ben, dis-donc, c’est une bien belle épée qu’voilà ! »


J'hochai la tête seule me persuadant de ce que je disais, réfléchissant à tout ce que cela impliquait une lame de qualité, tout ce qui faisait une lame de qualité. Puis, après quelques secondes, lassée de cogiter sur la qualité d'un sabre, je repris la parole et posai alors la question me brûlait les lèvres depuis le moment où j'avais vu la jeune femme :

« Qu'viens donc faire une kunoichi du village caché des tourbillons ici ? »

J'étais curieuse, après tout, c'était la première fois que je voyais une uzujin ici, cela forçait la curiosité. Enfin, bref, j'attendais la réponse de la jeune femme en matant son sabre, toujours plus persuadée que c'était une bien belle œuvre !


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Au bout de ma lame

Une fille, un peu plus jeune, de l’âge d’Otohime ou de Sanada probablement s’installa à côté d’elle. Sur le coup Masami n’y porta pas attention, concentrée à comparée sa lame et celle qu’elle avait vue dans la forge. Pourtant, celle qui venait de se poser était suffisamment connaisseuse en lame pour reconnaître le travail supérieur d’un forgeron Fuma. Bien sûr, elle ne nomma pas le clan de forgeron, se contentant seulement de parler de la qualité de l’arme.

« C’est clair. C’est du travail Fûma. Y’a rien de meilleur dans tout le Sekai. Elle s’appelle Chimare. »

Oui, bon. Là on entrait en territoire miné. C’était un sacrilège de penser autrement. Ces trois phrases bien simples que la jeune chuunin venait de dire, elles étaient un peu un test, mais surtout une croyance profonde et, ainsi, de les prononcer chassa le doute dans son esprit. Il n’y avait rien de mieux que l’artisanat Fûma. Point.

Masami tourna sa tête vers la fille alors qu’elle posait une question tout simple et, pourtant, si pertinente. Un grand sourire naquit sur le visage de la brunette.

« J’étais là pour des rumeurs, mais, ce n’était, après tout, que des putains de rumeurs. Je sais pas si je suis soulagée ou déçue. Les deux en même temps, je pense. C’pas grave, au final. »

Effectivement, ce n’était plus important. Elle pourrait rentrer l’esprit tranquille et clamer que les lames Fûma restaient les meilleures du monde. Elle y parierait sa vie. Un peu trop confiante ? Oui, mais après tout, qui pouvait lui en vouloir ? Cette fierté, cet amour de son clan et de son savoir … On lui avait inculquée très jeune. Elle le savait : elle était bien plus extrême dans cette croyance que bien d’autre Fûma et elle s’en foutait royalement.

« Et toi, t’fais quoi ici ? »

Si la fille avait reconnu son bandeau, elle devait au moins un savoir minimal des villages cachés. Certes, ils n’étaient pas en territoire du pays des tourbillons, mais Masami n’avait aucune connaissance de ninjas dans la région – en même temps, ce n’est pas comme si elle avait eu un cours de géographie et d’histoire des shinobis non-plus – ce qui rendait cette étrangère plutôt mystérieuse.

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Fuma Masami
Au bout d'ma lame
La jeune femme ne me remarqua pas tout de suite, mais se montra un peu plus intéressée par ma présence lorsque je soulignai la richesse de fabrication de son arme. Elle m'expliqua alors que c'était une arme sortie des ateliers Fuma, je ne connaissais point cet atelier, le nom de même de Fuma m'était étranger. Pendant toute son explication, j'avais laissé échapper des : « ah ouais ». La jeune femme était légèrement plus âgée que moi et elle se mit alors à vanter le travail de ces Fuma. Il était clair qu'elle les tenait en haute estime, peut-être même que celle-ci en faisait aussi partis, après tout, la ferveur qu'elle mettait à l'œuvre quand elle en parlait me rappelait ma propre ferveur, ma propre allégresse quand je causais des miens. Je restai là posément à écouter ce qu'elle disait, y compris sur le nom de son épée. En y pensant, ma propre lame ne possédait pas de nom, telle une bâtarde qui ne recevait pas les remerciements qu'elle méritait. Après tout, à quoi servait un nom, quand on n'était qu'une arme, qui finira oubliée, bien qu'ayant été utile. Je gloussais à cette pensée, j'étais une arme, mais j'avais cependant un nom… J'espérais ne pas tomber dans l'oubli, si à la fin de mon existence, au moins une personne se souvenait de moi, alors mes balbutiements sur cette terre n'auront pas été vains.

Par la suite, la shinobi d'Uzushio m'expliqua alors que si elle était venue, c'était parce qu'elle avait entendu des rumeurs sur le forgeron devant lequel nous étions. Elle exprima alors qu'elle était déçue et contente de savoir que ce n'était que des rumeurs. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle voulait dire, mais après tout elle devait avoir ses raisons, j'ignorais tout d'elle, jusqu'à son prénom, nous n'étions que deux étrangères rassemblées par le destin et probablement par la guitoune du forgeron. Je ne posais pas vraiment de question, parce que je m'en fichais sincèrement, elle pouvait bien être déçue, heureuse, choquée, je n'en avais rien à faire. Tout ce qui m'intéressait c'était d'aller récupérer mon sabre, j'avais juste été distraite par le nodachi de la gonzesse, c'est tout.

Après quelques secondes de silence, elle se tourna vers moi et me demanda ce que je faisais ici. J'haussai les épaules et répliqua alors :

« Mon vieux m'a convaincu d'me traîner ici pour faire la maintenance d'mon épée par l'gars qui bosse ici. J'dois la récupérer aujourd'hui. Vu qu'tu m'as montré ta lame, j'vais t'montrer la mienne ! »

Je me levai alors et pénétrant sans aucun respect dans la forge, je demandai alors au vieux de me filer ma lame, celui me la rendit, je le remerciai et retournai dehors et dégainai ma lame. Ce n'était pas une lame exceptionnelle, mais elle m'avait accompagné durant presque toute ma vie de guerrière et elle avait le mérite de ne jamais m'avoir fait défaut. Pendant que je faisais des moulinets avec ma lame, j'expliquais tranquillement mon rapport à la lame :

« J’suis peut-être pas incroyablement forte avec mon épée, mais j’me débrouille… enfin, j’suis toujours à la r’cherche d’nouveaux truc à faire avec ma lame ! »

J’aimais jouer avec ma lame. C’était assez fun. Enfin, je me casais tranquillement sur le banc en bois et scrutai alors mon épée pour voir si elle était en meilleur état que quand je l’avais laissé. Il n’y avait pas à dire, le forgeron gérait son truc, ma lame semblait comme neuve ! C’était fort agréable !


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Au bout de ma lame

Elle était venue pour la maintenance de sa propre lame. Cette réponse était un peu comme un rappel pour Masami qui avait presqu’oublier que pas tout ceux qui avait une arme était né dans une famille de forgeron qui pouvait à tout moment faire l’entretien. Elle rangea la lame dans son fourreau avant de se tourner vers la fille. Oui, bon, dit comme ça, cette rencontre devenait un peu comme : si tu me montres la tienne, je te montre la mienne. Par-là, on ne pensait pas aux lames …

Un peu de sérieux ! Pour chasser cette idée saugrenue de son esprit, Masami se concentra à répondre :

« Ouais, s’serai bien. »

Ne pas penser à … non ça ne fonctionnait pas. Même cette réponse laissait tout même l’arrière-idée bien plantée dans sa tête. Comment pouvait-elle être aussi immature ? C’était une question à laquelle elle n’avait aucune réponse. L’envie de faire une blague cocasse dans cette situation lui monta à la tête, mais mieux valait éviter. Elle ne connaissait pas cette fille et Masami n’avait pas réellement envie de se l’aliéner.

Elle laissait donc la jeune fille entrer chez le commerçant. Il ne lui fallut pas bien longtemps avant de ressortir et de présenter ladite arme. C’était une bonne la lame. Plus vielle qu’elle en avait l’air et surtout, elle était marquée par l’usure des combats. La plus belle parure pour une arme aimée de son propriétaire.

La kunoichi du village des tourbillons sourit à la vue de cette lame.

« C’est une belle arme et un bon état d’esprit. Je ne suis pas une grande maîtresse dans l’art de la lame, je viens tout juste d’acquérir Chimare, moi-même. Je me spécialise dans autre chose, mais j’ai quelques trucs que mon père m’a montré. Si tu veux, je montre quelque chose et tu montres quelque chose d’autre. Je veux … On est deux apprenties, autant s’entre-aider. T’en penses quoi ? »

La proposition de Masami était certes intéressée, car, n’oublions pas, de maîtriser toutes les lames et armes étaient un but plus qu’ambitieux et qu’il fallait aller chercher chaque petite goûte de savoir et d’expertise possible. En plus, dans cette proposition, elle suggérait à la fille de lui montrer un truc de son père. Elle aussi aurait à y gagner.

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Fuma Masami
Au bout d'ma lame
J’étais plutôt fière que la kunoichi du village des tourbillons puisse qualifier ma lame de bonne lame. Après tout, elle semblait s’y connaître, vu comment elle parlait des épées, elle devait au moins avoir un minimum de connaissance. De ce fait, ça me faisait plaisir qu’on puisse complimenter ma lame, mais c’était aussi signe que le vieux forgeron avait bien travaillé pour faire de ma lame, non plus l’épave qu’elle était, mais lui offrir une seconde jeunesse. Désormais, si je devais retourner à un endroit pour faire rénover mon sabre, c’était sans aucun doute que je reviendrai ici. Encore une fois, mon vieux savait où trouver les bons trucs, je pouvais compter sur lui. Bien que le vieux forgeron soit grincheux et pas forcément l’être le plus agréable, je pouvais compter sur son travail et c’est ce qui comptait le plus.

Mais, quelque chose comptait alors à cet instant plus que cela, c’était les paroles de la jeune femme. Lorsqu’il s’agissait de devenir plus forte, j’étais une véritable hyène, prête à tout, même à travailler avec quelqu’un qui devrait être en temps normale, mon ennemi. Mais, je ne considérais pas cette femme comme une ennemie, ce n’était pas comme si elle était liée à Konoha, tant qu’elle n’appartenait pas au village caché de la feuille, j’étais capable de faire un pacte avec n’importe qui, même avec les divinités maléfiques. Je souriais, je voulais voir tous ses secrets de combattante au sabre, je voulais tout savoir de sa maitrise de la lame. Cette proposition d’entraide entre apprentis, c’était une idée fabuleuse, je ne pouvais pas renoncer ou refuser cette chance et proposition pareille. Peu m’importais de m’acoquiner. Seul le résultat comptait et je comptais sincèrement tout apprendre d’elle, même si pour cela, je devais vendre de mes techniques, mais c’était un prix à payer suffisant.

Souriant à pleine dent comme une prédatrice, j’attrapai la main de la jeune femme et la serrai alors que je déclarai :

« Putain, oh que oui j’accepte ! Tous les moyens sont bons pour devenir plus forte ! Et parce que t’as eu cette merveilleuse idée, j’vais t’faire l’honneur d’t’apprendre un truc en premier. J’vais t’apprendre à lancer ton sabre comme un shuriken ! »

Je me levai alors derechef et scrutai alors le paysage autour de moi, pour trouver l’endroit parfait pour faire une démonstration. Finalement, après une dizaine de secondes à tout scruter autour de moi, je finis par remarquer un petit bosquet de sapin, puis invitai la shinobi du pays des tourbillons à m’accompagner, la démonstration allait commencer. En soit, cette technique n’était pas très dure à maitriser, elle était même plutôt simple, mais il fallait avant tout y penser et savoir comment l’effectuer. Une fois que nous fûmes en place, je pris alors la parole pour lui expliquer comment la technique que j’allais lui apprendre se présentait :

« Si t’as d’jà lancer des trucs, ça d’vrait pas trop t’poser d’problème. Tu arme ton bras derrière ta tête, tu bande tes muscles de toute tes forces, puis fait un mouvement horizontale et dès qu’ t’es quasiment en face d’ta cible, tu lâche et avec la force centri-j’sais-plus-quoi, ton sabre va s’envoler et aller s’ficher quelqu’part. C’est plutôt simple, j’vais faire une démonstration. »

Joignant alors la pratique à la parole, je sortis mon sabre de son fourreau, puis le levant jusqu'à ma tempe gauche, je plissai les yeux, me concentrant sur la cible, un vieux pin décrépis. Puis, je bandai mes muscles de mon bras droit et finalement entamai le mouvement de mon bras, mon corps entier qui avait l'habitude de ce mouvement, fit le reste. Ma mémoire musculaire était parmi mes meilleurs alliés pour les techniques que j’exécutais. Encore une fois, je n'étais pas une génie, juste une travailleuse acharnée. Et ainsi, ma main s'ouvrit au bon moment, pile à l’instant où la trajectoire passait devant l'arbre. La lame tournait comme un shuriken et tournoyait à une vitesse folle, si bien qu'on aurait dit que c'était un vrai shuriken, mais la vérité, c'est que c'était mon nodachi de presque deux mètres de long qui tournait. Et après un instant qui pour moi, me paru une éternité, mon sabre se ficha parfaitement dans l'arbre manière latérale, ainsi, celui-ci était enfoncé de moitié dans le conifère. J'hochai la tête avec entrain, la technique avait été magnifiquement bien orchestré, il s'était bien enfoncé dans l’arbre, je pouvais être fière de moi.

Je me tournai alors vers la jeune femme à côté de moi et promulgua alors d'autre conseil :

« L'tout, c'est une question de timing, si t'arrives à lancer ta lame au bon moment, alors la réussite s'ra au rendez-vous. La force que tu mets dans le lancer n'est qu'accessoire. Hésite pas à d'abord t'entraîner au mouvement avant de lâcher. Enfin, t'm'as vu faire, tu d'vrais pas avoir trop problèmes. D'toute façon, j'vais rester ici, peu importe l'temps qu'ça t'prendra. »

Puis, je me laissai tomber par terre, les fesses en avant et regardai alors la jeune femme essayer de maitriser cette technique. Ce n'était pas très compliqué tout le monde en était capable, le tout, c'était à mes yeux de travailler le timing. Il ne restait plus qu'à voir comment ma disciple de fortune allait se débrouiller.



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Au bout de ma lame

La fille avait de l’entrain, fallait le lui donner et Masami aimait ça. Si la jeune fille avait refusé, elle n’aurait pas insisté, mais ce n’avait pas été cas. Heureusement pour elle. En voyant la jeune fille s’enflammer à cette idée, elle savait qu’elle ne le regretterait pas. Elle avait décidé de prendre de l’avance et d’être la première à partager une technique. Balancer un nodachi comme si c’était un Shuriken ? C’était plutôt cool comme technique ça. Par contre ça avait ses défauts, parce qu’une fois que la lame était plus dans les mains, elle ne l’était plus hein … ce qui rendait ça compliqué dans un enchaînement.

Mais dans les mains de Masami, c’était pratique. Elle qui avait plus d’armes qu’elle ne savait quoi en faire, ça lui libérerait les mains pour changer de lame sans problème. Si pour un épéiste régulier ça voulait dire de se désarmer, ici ce n’était que s’ouvrir la porte pour changer d’arme. Masami sourit à pleines dents. La fille l’invita à l’abris des regards, dans un petit bosquet de ce qui devait être des sapins (entre sapins et épinettes, Masami avait encore du mal à faire la distinction, mais elle n’avait rien à voir avec les arbres alors au diable tout ça.)

Elle commença ses explications. Elle n’avait aucune idée de celle qui se tenait devant, elle c’était évident, car la maîtresse d’armes du clan Fûma était également un maître du shurikenjutsu. Lancer des trucs, ça la connaissait. Elle enchaîna son explication floue avec une démonstration que l’aînée du groupe observa attentivement.

« Okay donc l’important là-dedans c’est surtout de mettre assez de force pour que le nodachi se rende là où on veut qu’il aille. »

Mais dans la démonstration, le sabre de la fille ne franchit pas une immense distance, mais ce n’était pas du tout surprenant. Après tout, un nodachi, ça ne pouvait pas voler comme un shuriken, mais ça devait faire mal de se le prendre en pleine poire. En plus, faut avouer que de voir quelqu’un lancer son nodachi, c’était plutôt choquant.

« Par contre, même si on essaie fort, ça ne doit pas aller trop loin ce truc, hein ? »

L’apprentie épéiste (parce que ce qu’était Masami au final) se positionna à côté de l’inconnue. Elle se positionna pour lancer l’arme et fit ce qu’elle avait vue la plus jeune fille faire. Le nodachi s’envola et de planta dans le sol dans une magnifique arque de cerclant, comme quand on ne sait pas lancer un ballon et ça vole très haut pour tomber juste à côté.

« Bon c’pas super brillant-brillant ça. »

La chunin du village des tourbillons compara alors son lancé avec celui de la fille. Il y avait quelque chose qu’elle faisait avec son poignet en lançant pour faire tournoyer la lame lorsqu’elle quittait sa main … Quelque chose que Masamin n’avait pas totalement saisi.

« Comment tu faire pour la faire tourner ? »

Si elle maîtrisait ce geste, la jeune femme était plutôt confiante qu’elle pouvait maîtriser ce lancer sans problème, mais craquer le geste … ce n’était pas vraiment facile.


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Fuma Masami
Au bout d'ma lame
L'uzujin m'avait écouté sans rien dire, répétant simplement pour elle-même que le tout, c'était de mettre de la force. Ce n'était pas ce qu'il me semblait avoir dit, j'étais même assez persuadée que j'avais appuyée sur le timing et le mouvement du poignet plus que sur la force brute pour l'envoyer. Il me semblait même que la brunette douta même un peu de jusqu'où on pouvait être capable de l'envoyer ! J'étais un peu énervée qu'on doute de mes enseignements ! Je n'étais peut-être pas une experte dans l'art du sabre, mais j'étais cependant bien assez forte pour être sûre de ce que je causais. Certes, cela n'allait pas extrêmement loin, mais c'était cependant suffisant à mes yeux ! Je restai là à regarder ainsi comment l'autre allait se débrouiller, un demi-sourire aux lèvres, à la fois curieuse et impatiente. Une partie de moi, la plus gentille espérait que la jeune femme réussisse. L'autre partie, celle qui c'était sentie touché espérait qu'elle se ridiculise. Ce n'était pas très glorieux, ni adulte, mais je l'espérai en partis au fond de moi.

Et je ne fus guère déçue, car la lame de la kunoichi du village cachée des tourbillons tomba mollement sur le sol, n’ayant pas la trajectoire qu’elle aurait dû avoir. Son sabre avait formé une cloche et non plus une ligne droite. Pourquoi avait-elle échoué ? Parce que son mouvement de poignet ne convenait pas, ni le timing en fait. Elle avait beau avoir toute la force du monde, sans un mouvement du poignet, sa lame restera qu’un vulgaire javelot. Cependant, si elle savait comment bouger son poignet, alors, elle pourra alors transformer son arme en véritable shuriken de mort. La jeune femme se tourna alors vers moi, semblant comprendre qu’il lui manquait quelque chose, en même temps, comme elle l’avait elle-même dit, ça n’avait que guère été brillant ce qu’elle avait fait. Et de fait, elle me demanda comment je faisais pour faire tourner ma lame. Je souriais toujours, alors que je me relevais d’un bon. Et puis, prenant mon ton le plus excité, car toujours grisée à l’idée de maîtriser mieux qu’elle plusieurs points, je me sentais supérieur et c’était grisant, je déclarai alors :

« J'pense que tu maîtrises pas assez le mouvement du poignet. L'tout, c'est d'bien fouetter l'air avec, comme tu l'f'rai avec un shuriken. »


Joignant la parole au geste, je sortis d'une de mes poches un shuriken et lui fit la démonstration du mouvement de fouetter du poignet sans lâcher l'étoile d'acier, puis en lâchant le shuriken qui vint se planter dans un arbre. Puis, reprenant mon sabre et mon explication :

« Tu fais exactement le même mouvement de fouetter du poignet au moment où ta lame est un peu avant de dépasser ton œil gauche si jamais t'es droitière et bam, ta lame elle part, elle file même... J'pense que c'est avant tout une question de timing et de mouvement, c'est pas bien dur ! »

Et comme la première fois, je joignis mon explication théorique à la pratique, je levais alors ma lame jusqu’à ma tempe et en envoyant mon bras, alors que j’envoyais mon bras, au moment où il passait devant mon œil, je fis le mouvement du poignet que j’avais montré auparavant et grâce à la vitesse de l’élan et de ma coordination, la lame se mit à valdinguer dans les airs et telle un shuriken énorme, traversa l’air avant d’aller se ficher profondément dans un autre arbre à quelques mètres de là ! J’hochai alors la tête et serrai mon poing, heureuse de voir une fois encore mon habilité à lancer cet énorme nodachi. Puis, me retournant vers la jeune femme, je déclarai alors :

« J’ai mis quelque temps à maîtriser cette technique, c’est pas très grave si t’y arrives pas du premier coup ! »

Je me sentais plutôt heureuse dans ce rôle de professeure, qui connaissait mieux, c’était jouissif, c’était presque comme cela que se bâtissait une relation de domination. Je dominais cette relation d’apprentissage pour l’instant et j’en étais grisée !




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Au bout de ma lame

De comparer le sabre au shuriken dans cette technique, c’était bien ce qu’il manquait pour former un semblant de déclic dans l’esprit de Masami. Parler forme et de style et de qu’est-ce que et de concept n’avait jamais été la force de la maîtresse d’armes d’Uzushiogakure. Elle était une femme pratique qui comprenait quand on mettait de l’avant des trucs qu’elle connaissait déjà et les kamis savaient qu’elle maîtrisait le lancer de Shuriken !

La comparaison lui avait fait un bien de fou. Tout semblait un peu plus claire et lorsqu’elle entendait la fille lui expliquer plus précisément le moment où elle devait mettre en pratique ce coup poignet, elle sourit de pleine dent devant la démonstration. Mais oui ! C’était bien ça !

« Je comprends ce que tu veux dire. Je me suis laissée emportée parce que j’avais pas imaginé l’lien, mais j’suis plutôt bonne pour lancer des Shuriken aussi. Okay, j’suis bonne avec toutes les armes tout court ! »

Non. Elle ne se vantait pas. Okay, bon, oui. Mais quand on avait un talent, fallait au moins le montrer un peu non ? Il était apparent sur son visage qu’elle était plus que fière de ce qu’elle racontait et encore plus de ses habilités. Elle savait exactement ce à quoi elle était bonne et, oui, elle n’avait pas peur de le montrer. Bref, si elle voulait prouver son point, il faudrait qu’elle s’y mette, n’est-ce pas ?

Un sourire confiant aux lèvres, elle prit de nouveau son nodachi et elle le lança, comme un shuriken, mais avec un peu plus de force. Elle fit exactement la même chose qu’Hitagi … enfin, autant que possible. L’arme s’envola, décrivant la trajectoire espérée. Il lui faudrait par contre quelques autres lancers pour confirmer la réussite et pas seulement le coup de chance, mais il était évident que pour l’heure Masami était plus fière qu’un paon.

Elle tente quelques fois, toujours sous la supervision de son enseignante de fortune avant de sourire à pleines dents une fois de plus.

« J’pense que c’est pas mal ! Je devrais l’avoir bien. C’est sûr que j’vais pas assumer que j’suis un maître maintenant, mais j’pense que c’est dans la poche. Je suppose que j’peux bien te montrer un truc à moi. T’es prête ? »

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Chinoike Hitagi
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Au bout d'ma lame
Devant mon explication le visage de la shinobi d'Uzu s'ouvrit, comme si elle venait de comprendre le sens de la vie, où je suis quelles réponses à une des quarante-deux, ou je ne sais quelles nombreuses questions qui touchaient l'humanité. Le truc avec la technique que je lui enseignais, c'était de chopper le truc, ce n'était pas vraiment très dur, il suffisait de comprendre et aux vues de ce que je voyais sur sa face, la kunoichi semblait avoir compris. Et les paroles qu'elle me décrocha me poussèrent encore plus dans cette direction. J'étais putain de fière, de savoir que j'avais réussis à bien expliquer le truc, parce qu'il faut dire que la théorie, ce n'est pas ce que j'étais sensé maitrisée, je maîtrisais avant toute la démonstration.

Je me poussai alors pour voir le second essai de la jeune femme, si son premier n'avait pas été extrêmement brillant, le second fut assez correct et dans la gestuelle de ma disciple de fortune, je vis bien qu'elle avait compris se dont-il était question. En voyant sa lame se planter dans l'arbre, elle se mit à sourire à pleines dents et je fis de même, après tout, c'était aussi une victoire pour moi. J'applaudissais alors durant quelques secondes et soufflai alors :

« Bah, c’était pas mal là ! T’as compris le truc, maintenant faudra que tu retravailles ça, pour que tu touches à chaque fois ! »

Et c’est alors qu’elle sortit les paroles qui me firent encore plus plaisir. Elle allait me montrer un truc, car encore une fois, je n’étais pas une bonne samaritaine ayant une passion pour aider ceux-qui s’étaient engagés dans l’art du sabre comme moi, c’était-même plutôt loin de là ! Avec les étrangers, je faisais tout avec une arrière-pensée et comme il était convenu, elle allait m’apprendre un truc. C’était une victoire d’autant plus grisante, que les victoires s’enchaînaient pour moi, sans me faire trahir. Il faut croire que celle à qui je venais d’apprendre un des arcanes du sabre était du même bois que moi, souhaitant se perfectionner dans son art et étant prête à plusieurs concessions pour cela ! C’était ma foi agréable de rencontrer des gens que je comprenais, c’était même dingue de ouf. Je ne pus alors que répondre, vibrante d’excitation, littéralement, je tremblais d’excitation à l’idée de me perfectionner. Je m’imaginais rougissante à l’idée de trancher des corps, voir le sang voler, sentir leur chair se déchirer, entendre leurs supplications. Quand je revins à moi-même, je me sentais légèrement rougissante et sentait mon souffle beaucoup plus cours qu’il ne l’était d’habitude. Je m’étais échauffée bien rapidement à l’idée de devenir une bien meilleure guerrière que je l’étais ! Secouant alors ma tête, je soufflai alors avec enthousiasme :

« Bordel, oh que oui ! Épate-moi, je suis toute ouïe ! »

Il ne restait plus qu’à voir si les arcanes au sabre qu’elle allait m’apprendre, allait être utile. J’espérais sincèrement ne pas perdre mon temps, car j’étais ici et maintenant de bonne humeur, mais découvrir que j’avais fait tout cela pour rien me mettrait dans une rage assez folle ! »


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Au bout de ma lame

Évidemment, lorsqu’on recevait de l’aide, il n’était que décent de répondre de la même façon. La gamine venait de lu apprendre à lancer son nodachi dans le visage de ses ennemis, elle allait donc lui apprendre à surprendre son adversaire. Par contre, pour se faire, elle aurait besoin de la coopération de sa jeune compagne. Mais pour l’heure, elle allait commencer par autre chose. Souriante et le sabre en main, Masami s’assit d’abord au sol.

« Ce que je vais te montrer, c’est plus compliqué que lancer un katana ou un nodachi. C’est vraiment plus genre … Surprendre la personne et vicieusement lui lacérer le dos à coup de nodachi. »

La chunin fit une pause, cherchant un scénario pour expliquer ce qu’elle désirait enseigner. C’était pas facile, c’était une technique qui prenait avantage de la situation avant tout. Il fallait savoir lire le combat pour s’en servir efficacement … est-ce qu’elle serait capable de le faire ? Elle paraissait bonne au sabre, mais un peu simplette … Pourtant, c’était aussi ce qu’on disait de Masami en temps normal, alors elle offrit un sourire à la jeune fille et décida de poursuivre.

« Ce que je veux dire c’est que … ce que je vais te montrer, c’est surtout axé sur faire croire à ton adversaire qu’il t’a touchée et toi, tu bondis dans son dos avec ton nodachi ET BAM IL EST EN SANG ET PLEURE SA VIE ! »

Okay, un ennemi entraîné ne pleurait probablement pas sa vie, mais c’était une façon d’expliquer qu’un coup bien placé pouvait faire plutôt mal. La jeune Fûma était d’ailleurs particulièrement fière de ce coup dans son arsenal. C’était toujours pratique dans un combat.

« En gros, quand l’ennemi t’attaque, tu te substitues avec quelque chose pas trop loin dans son dos et sans t’arrêter, tu le frappes avec ta lame. C’est assez dur d’esquiver quelqu’un que tu pense encore devant toi, mais qui est en fait dans ton dos. »

Effectivement, Masami se rappelait lorsqu’on lui avait enseigné ce coup. Rien qu’à y repenser, ça faisait mal. Elle se rappelait la démonstration musclée d’un maître du kenjutsu de son clan … Jamais on ne lui avait fait ça avec une vraie lame, les dieux en était bénis, parce qu’elle ne serait peut-être plus ici pour prêcher l’efficacité de ce truc.

« On va faire une démo. Attaque-moi avec quelque chose, pas besoin d’y mettre toute la sauce, mais soit près de moi, pour la démonstration. Je vais prendre un bâton, histoire de pas te faire mal pour vrai … Et tu feras pareil quand tu vas pratiquer. J’ai pas de cicatrice dans le dos encore, j’aimerais gardé ça comme ça. »

La jeune femme se releva prestement, secouant ses vêtements pour ne pas que les aiguille de pins et de sapin colle à ses fesses pour cet entraînement. Se serait bien dommage, parce que ça avait tendance à piquer ces trucs-là. Nodachi en main, elle se mit en position de combat.

« Je suis prête quand tu l’es ! »

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Au bout d'ma lame
Je restai silencieuse durant toute l'explication, surtout pour ne pas gêner ou précipiter la kunoichi d'Uzu, mais je vibrai d'excitation, je n'attendais que d'essayer la technique dont elle me parlait, car putain, quelle technique ! Dès qu'elle avait parlé de feinte et de frapper dans le dos, un sourire s'était dessiné sur mes lèvres et j'avais été bien incapable de le contenir, car peu m'importais l'honneur du combattant, tous les moyens étaient bons pour gagner, frapper dans le dos était la base et le b à Ba de n'importe quel shinobi. La perspective même de frapper dans le dos d'un ennemi sans qu'ils ne s'en rendent compte et qu'ils s'écrasaient alors misérablement au sol était de toute beauté. Je sus instantanément que c'était une technique pour moi, je ne regrettai pas d'avoir enseigner une de mes techniques, car ça semblait en valoir le coup !

Son explication théorique me suffisait et paraissait aller dans le même sens que la théorie même de mon existence, frapper dans le dos, c'était la base et super cool ! Mais, encore plus que cela, je comprenais comment faire, or entre savoir comment faire et faire, il y avait un monde. Je n'étais pas une femme à réussir sans avoir essayé, je devais donc essayer, encore et encore, jusqu'à ce que je puisse réussir. C'était la seule méthode d'entraînement que j'avais connus et la seule que j'acceptais, car la seule qui marchait sur moi. Mais, sans même m'en rendre compte, je m'étais plongé dans mes pensées, réfléchissant au timing corporel qu'il me faudra, aux sensations qu'il me faudra avoir avant de me substituer, mais aussi la connaissance du terrain qu'il me faudra pour frapper, car il faut savoir à l'avance, avec quel objet on pourra se substituer. A force de réfléchir, ma tête commença à me faire mal, le tout allait donc être un peu plus compliqué que je le pensais.

Avant que je puisse m'enfoncer trop profondément dans les méandres de mon esprit, la brunette me parla et je sortis de mes pensées. Elle me proposa alors d'essayer, je devais l'attaquer. Elle me précisa de ne pas y aller trop fort et même si ça paraissait évident comme cela, je n'étais pas sûr, que j'y aurai pensée, pressée comme je l'étais. Ainsi, pour éviter de la blesser au cas-ou, cela se passerai mal, je replaçai mon Nodachi dans son fourreau et le leva comme si la lame était dénudée. J'attendis ainsi son départ et hochant la tête, sûre qu'elle m'attendait, je bondis vers elle, lame habillée à la main et donnai un coup latéral, mais jamais ma lame ne trouva la jeune femme, percutant seulement une buche, car à peine avait-elle disparus qu'une douleur cinglante me traversa le dos et que je serrai les dents. Elle avait beau m'avoir frappée avec un bâton, cela faisait mal quand même. Mais, cependant, je me retournai, les yeux pleins d'étoiles. Je savais ce qui s'était passé, elle s'était substituée juste avant que je le touche et m'avait donné un coup. Cette technique était décidément formidable et je voyais sans peine les dégâts qu'elle pourrait faire avec une vraie lame. Je déglutis alors, bien heureuse de ne pas m'être fait charcutée.

Puis, m'étirant comme un chat, décrétai que c'était à mon tour d'essayer, je me mis en place et attendit que la jeune femme m'attaque. Je la vis venir vers moi et estimant que j'avais encore le temps, je tentai la substitution trop tard et je vis alors son bâton me frapper et je reculai alors de quelques pas en arrière, le souffle coupé. J'avais été touché et avait merdé sur le timing. Je souriais de douleur et me redressant sifflai :

« Putain, c'est vachement dur ton truc ! »

Il me restait encore plein de petites choses à prendre en compte, l'entraînement n'allait sûrement pas être une partie de plaisir, mais ça allait enrichissant, je n'en doutais point. Et puis, quelle récompense à la fin, je devais persister dans mes efforts !


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Au bout de ma lame

C’était maintenant son tour à elle d’essayer de faire ce que Masami lui avait enseigné. Enfin, tenté d’enseigner. Quand la jeune Fûma chargea, un long bâton en main, prête à être éviter, elle fut surprise que la fille se prenne le bout bois en pleine tronche. Bon, peut-être qu’elle était comme Otohime et qu’il fallait … plus de temps pour comprendre les affaires comme ça. Non Otohime comprenait vite … surtout quand il était question de frapper des gens. Pas le reste en tout cas.

« Ben sûr que c’est dur. C’est un bâton. Imagine quand c’est un vrai nodachi. C’est pour ça qu’il faut l’éviter. »

Évidemment que le bâton était dur. Mentalement, Masami se félicita d’avoir penser à prendre un bâton à la place, parce qu’elle aurait pu faire vraiment mal à la petite fille devant elle.


« T’as oublié le plus important … »

Oui. Bravo Masami de souligner le point, mais Hitagi avait dû le voir d’elle-même ça, non ? Bref. Peut-être que … Ah non, Masami n’avait pas considéré que cette fille pouvait ne pas savoir ce comment faire la première étape. Certes tous les ninjas savaient le faire, mais peut-être que pour les gens d’en dehors du village ce n’était pas un savoir commun …

« J’ai oublié de demander, mais tu sais faire le kawarimi … HEIN ? Parce que je serais vraiment conne d’essayer de t’apprendre ça sinon. »

Fallait poser la question, hein ! Elle ne pouvait pas juste assumer ! Mais il fallait que Masami trouve une solution ! Si la fille ne connaissait pas le Kawarimi, c’était impossible de lui apprendre à faire son tour.

Heureusement, même les ninjas indépendants savaient le faire finalement. Bon. Si ce n’était que le timing … Masami devait lui faire pratiquer l’esquive avec le kawarimi. Elle n’avait probablement pas réussi par manque d’expérience, après tout, la fille était quand même plus jeune et devait pas avoir vu autant de batailler qu’elle. Lire les attaques ne devaient pas être aussi évident qu’un œil aguerri.


« Écoute, on va pratiquer ton timing, pour commencer. Faut lire l’attaquant, et être prête à kawarimi. C’t’une attaque surprise, mais avant tout, une esquive. Le but, c’est de pas se faire avoir. Faque on va juste faire du Kawarimi. Tu t’en vas dans mon dos, on le fait quelques fois et après, quand tu sens que tu l’as, fait juste me frapper dans le dos. »

Suivant ce qu’elle venait de dire, Masami commença ensuite à attaquer la jeune Chinoike. Il fallait remédier à ce mauvais timing et la Fûma était bien décidé à la faire réussir. Après tout, c’était ça qui était le plus difficile dans cette technique. Éviter au bon moment, leurrer son adversaire dans la croyance qu’il avait réussi à frapper.

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Au bout d'ma lame

Les premières fois, je me repris des coups de bâton sur la gueule encore une fois, ou bien je me permutais trop tôt et la brunette avait largement le temps de se retourner pour me voir. Mais, plus le temps passait, plus j'avais l'impression que c'était mieux, mes mouvements étaient plus rapides et mieux organisés. Mon corps commençait à comprendre comment faire, l'exercice et le timing étaient en train de s'imprimer dans mes muscles et après plusieurs dizaines d'essai qui au final furent ultra éprouvant pour moi, j'étais fière de pouvoir dire que j'arrivais à atterrir derrière la jeune femme.

Ce n'était pas si sorcier, il suffisait d'être concentrée sur son mouvement et dès que le muscle bougeait, signe d'un assaut, je me permutais. Sauf que ce n'était pas que ça, il s'agissait auparavant d'avoir bien vérifiée qu'est-ce qui pouvait se substituer avec moi, cela demandait donc de l'observation et de la concentration, ce qui n'était pas mon point fort. Cependant, comme tout, à force de le faire, je commençais à imprimer et il devenait de plus en plus facile de reconnaître, ce avec quoi je pouvais me substituer et comment je pouvais me substituer et à quel moment. L'observation était encore plus que le timing, important, car sans observation, il était impossible d'arriver à quelque chose. Pour se substituer, c'était presque le moment de réapprendre comment faire cette technique, pour l'affiner du mieux que je pouvais.

Vint ainsi la seconde partie qui consistait à frapper la brunette dans le dos. Ce fut à bien des égards une des parties les plus simples par rapport au reste, car cogner, je savais faire. Il ne me fallut qu'une paire de substitution réussis pour ne plus être désorienté en arrivant derrière elle et ainsi pouvoir frapper. Je retenais mes coups pour ne pas la blesser comme elle l'avait fait.

Il m'avait bien fallu plusieurs heures pour maîtriser la technique et quelques pauses. Je n'étais pas habituée à faire cela aussi souvent, se substituer était fatiguant et il m'avait fallu recharger un peu les batteries avec de la viande. J'étais assez heureuse de la patience qu'avait mis en œuvre l'uzujin à mon égard et je lui en étais reconnaissante.

Ainsi, une fois mon apprentissage terminé, trempée de sueur, mais cependant souriante, je lui balançais :

« Merci beaucoup de l'aide... ça a pas été de tout repos, mais cette technique c'est vraiment de la balle et j'suis grave pressée de la mettre à profit. Putain, merci beaucoup ! »


J'étais vraiment heureuse et reconnaissante. Malgré les bleus et les bosses que j'avais, j'étais heureuse, la douleur, je m'en foutais bien, tant que je savais me battre et que j'étais chaque jour plus forte, alors cela n'avait que guère d'importance. Quelques bosses ne faisaient que me rendre plus forte. Et aujourd'hui, j'étais plus forte grâce à la brunette, à point, c'est tout !



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Au bout de ma lame

Ça avait été long avant que la petite soit capable de bien réussir son coup, mais Masami persévéra dans son enseignement, faisant du mieux qu’elle le pouvait. Elle n’était peut-être pas la plus pédagogue au monde, amis si elle avait appris quelque chose à Otohime, elle pouvait apprendre quelque chose à n’importe qui. Et peut importe ce que c’était.

Puis après de longue heure, la jeune fille réussi enfin. Un immense sourire au visage, Masami pouvait dire qu’elle avait réussi ! Une autre victoire ! Mais ce n’était pas fini pour autant. Dans leur petite clairière, à l’abris des regards et loin de leur chez-eux respectifs, l’entraînement des deux sabreuses avait certes bien progressé, comme la journée, mais la Fûma n’était pas satisfaite. Elle jugeait cet échange quelque peu … injuste.

« Pas d’quoi, et c’pas gratuit de toute façon. »

Après tout, une Fûma restait une Fûma et elle ne faisait rien si elle n’en tirait pas quelque chose. Évidemment, Masami n’avait pas partagé son par bonté du cœur ou affection subite pour Hitagi.Non. Elle était une femme d’affaire avant tout.

« T’aurais pas un autre que je pourrais apprendre avec le sabre. Je veux dire, je t’ai quand même montré un de mes meilleurs de kenjutsu coups là ! »

Voilà qu’elle essayait un peu de gratter, mais selon elle ce n’était que ce qui lui était dû pour avoir partager un tel secret avec une étrangère, aussi sympathique soit-elle. Un sourire un peu timide pointait le bout de son nez sur son visage légèrement bronzé, mais elle ne laissa pas vraiment le temps à Hitagi de réfléchir à une réponse – ou en tout cas de lui refuser – que déjà, nodachi en main, elle s’était mis en position générique de combat.

« J’suis prête à ré-apprendre ! »

Pas question de laisser passer une telle opportunité. La fille n’était pas mauvaise et le truc qu’elle lui avait montré plus tôt était des plus intéressant, surtout avec son style de combat, donc, elle ne pouvait qu’être curieuse de ce que pouvait lui enseigner de plus cette jeune pousse, enfin, si elle n’avait pas qu’une seule corde à son arc.


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Et alors que je m'apprêtais à prendre mes clics et mes claques et repartir chez moi, heureuse d'avoir appris, la brunette déclara que ce n'était pas gratuit et elle n'avait pas tort, je lui avais appris une de mes techniques, enfin, la mienne était autrement plus banale que la sienne. Enfin, ce n'était pas bien grave. Rangeant mon sabre et commençant à siffloter, pensant déjà raconter cette rencontre à mon vieux, je fus néanmoins arrêté par la kunoichi d'Uzu qui déclara alors qu'elle m'avait montré une de ces meilleures techniques au sabre et que pour compenser, elle voulait bien que je lui en apprenne une autre.

Je me retournai alors, l'air circonspecte et sans même que je puisse répondre, elle dégaina son sabre et déclara qu'elle était prête à réapprendre. Je restais quelques secondes, choquée, mais finalement un grand sourire éclaira mon visage alors que je ricanai :

« Culotté ! Mais, j'aime ça, je pense que je peux bien faire un petit effort ! »

Je laissais alors tomber mon sac et dégainant mon sabre, réfléchissais à quelle technique je pouvais lui apprendre. De toute évidence, je n'avais aucune envie de lui apprendre mes techniques les plus fortes, déjà parce que je n'avais pas assez de chakra, mais aussi parce que ce serait beaucoup trop long. Je me décidais alors à lui apprendre ma technique fétiche. Une technique fort violente et sans aucune grâce, ma célèbre décapitation frontale.

Levant alors mon sabre et le plaçant derrière ma nuque, je soufflai alors :

« Bon, c'que j'vais t'apprendre n'a absolument aucune grâce, c'est juste de la force brute et une grosse technique de brutasse. Au final, ça n'est pas si différent de ce que tu m'as montré, à la différence que ce n'est pas aussi sophistiqué qu'avec une permutation. C'est littéralement une décapitation frontale ! »

Il n'y avait pas vraiment de secret pour cette technique. Tu visais la gorge et tu frappais du plus fort que tu pouvais en espérant tuer ton adversaire sur le coup. Une technique parfaite. Mais, je me doutais bien qu'une explication aussi sommaire ne valait rien, sans la petite démonstration qui faisait plaisir.

Avant tout ça, je sortis un kunai et marqua une ligne à environ un mètre soixante-dix du sol et expliqua que c'était pour simuler la gorge d'un ennemi. Puis, après avoir rangé mon kunai, je m'approchai alors de l'arbre et serrant bien la garde à deux mains, concentrant le chakra dans mes muscles, de manière inné. Enfin, j'envoyais un énorme coup latéral dans l'arbre qui vit alors ma lame s'enfonçait sur presque une vingtaine de centimètres à l'intérieur.

Retirant alors ma lame, je plaçai mon fourreau dessus et m'approchant de l'uzujin, repris, sérieuse :

« Mais, vu que frapper un arbre c'est nul et que ne t'apprends rien en f'sant ça, tu vas essayé de me frapper à la gorge comme pour me décapiter. Prends un bâton, ton sabre avec ton fourreau, ou ta lame dénudée, peu m'importe ! »

Je souriais de toutes mes dents, attendant de voir à quoi m'attendre. J'étais forte physiquement, mon corps était solide et je n'avais pas peur d'une petite blessure. Et me rendant compte qu'une démonstration sur un être humain était peut-être aussi requise, attrapant mon bâton, je donnai un coup puissant avant de m'arrêter à quelques centimètres du cou. Et souriant, repris une dernière fois avant de fermer ma gueule :

« Aller, on fait comme je viens de faire ! »

Bien entendu, j’allais me défendre. Il fallait réussir cette technique sur une cible en mouvement, sinon ça n’allait avoir aucun sens. J’allais donc parer sa lame et à chaque fois que je verrai une ouverture, je balancerai un petit coup de latte. De toute façon, c’était comme cela qu’on s’entraînait, il n’y avait pas d’autre manière…. Ou alors je ne les connaissais juste pas. Enfin bref, je devais me préparer, car déjà, la brunette se jetait sur moi.

Au dernier moment, je me rendis compte que j'avais oublié de lui parler du chakra qu'il fallait insuffler dans ses muscles pour gagner plus de force... Oh, peu importais, elle n'avait qu'à le deviner!





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Au bout de ma lame

Parfois, il suffit de demander pour recevoir et cette fois-là, était l’une de celle-ci. Même s’il y avait un fond de vérité dans ce qu’avait dit Masami, la jeune fille aurait pu décider que non et de s’en aller comme si elle n’avait rien entendu … La jeune Fûma sourit donc lors que la fille se retourna, d’accord de poursuivre cette leçon impromptue. Pas de grâce ? Masami venait d’apprendre à lancer un nodachi à la tête de ses ennemis, alors elle se demandait bien ce qui pouvait avoir de plus disgracieux que cela, surtout étant donner que les sabre n’étaient pas vraiment faits pour être lancé ainsi …

Mais la jeune fille ne perdit pas de temps, passant immédiatement à une explication sommaire de ce qu’elle voulait dire. Au final, elle allait lui montrer comment faire un simple coup … Il devait tout de même y avoir un truc, car, Masami se doutait bien que sa partenaire du jour ne la prenait pas pour une débile qui ne savait pas donner de simples coups de sabre … Non, ce devait être un peu plus complexe.

Hitagi fit donc une marque contre un arbre avec un kunai, expliquant que c’était le coup de sa cible, puis elle frappa la marque avec fo2rce, sa lame pénétrant le bois de quelques centimètres, enfin … quelques … disons une vingtaine. Impressionnant. Ce fut la seule chose que pu se dire la jeune Fûma en observant. Elle n’avait remarqué aucun geste de précis, c’était comme-ci la technique n’était qu’un simple coup. Probablement était-il augmenté en puissance par le chakra dans les muscles, comme beaucoup de coups de dans d’autre bukijutsu qu’elle avait appris à maîtrise ? Sinon, elle ne voyait pas ce que ça pouvait être d’autre que de la force brute !

Mais si ! La position des pieds de son enseignante était stable, les bras droits, le dos tout aussi droit. Elle c’était servit d’autre chose que la force de ses bras, mais celle de tout son corps, ce qui expliquait davantage comment la lame s’était enfoncée si profondément.

« Hum … okay, attends, je prends une branche. »

Masami rangea le nodachi dans son fourreau, puis dans son parchemin. Pas question de le laisser prendre la poussière le temps de cet entraînement, il sortait à peine de réparation !

Branche en main, la jeune chunin alla se positionner devant sa cadette. Les pieds bien crampés dans le sol. Le dos droit, les bras bien rigides, puis elle se lança à l’attaque. Un coup, deux coups, trois coups … Mais ce n’était pas ça. Elle ne dégageait pas la même puissance qu’Hitagi plus tôt. Bienq eu rapide et forte Masami vit bien qu’il lui manquait quelque chose, car, à chaque fois, la jeune fille esquivait ou parait, puis répondait d’un bon coup elle-même.

Mais que manquait-il ? tout semblait bon … Sauf bien sûr un peu de chakra. C’était quelque chose de bien connu pour ceux qui maîtrisait le corps à corps sou l’art des armes, le chakra pouvait fortifier le corps, rendre les coups plus fort, plus rapide s’il était appliqué de la bonne façon. Mais quelle était la bonne façon ?

Sans perdre de temps, Masami malaxa son chakra, l’envoyant dans ses bras, ses épaules et son dos. De cette façon, elle fortifiait tous les muscles qu’elle utilisait pour faire ses coups de sabres et elle frappa en direction de son mentor du jour. La branche qu’elle tenait explosa sous la puissance du coup ; elle devait être moisie … Mais Masami comprit qu’elle ne pouvait pas continuer avec des bouts de bois. Elle reprit donc son sabre de son parchemin, le gardant bien dans son fourreau pour la suite. Elle n’allait pas non plus blesser celle qui lui enseignait.

La kunoichi d’Uzushiogakure recommença donc, ancrant ses pieds au sol, solidifiant sa position et irriguant ses muscles de chakra, puis elle lui balança un bon coup, mais, la kunoichi du village des tourbillons devait avoir mal calculer, car la force exercée créa, à la place une force centrifuge qui fit perdre l’équilibre et atterrir sur le derrière. Elle avait frappé bien trop loin de sa partenaire d’entraînement.



Masami se releva, mais en tombant elle avait réalisé quelque chose : si elle voulait pouvoir avoir son adversaire avec cette technique, il faudrait la surprendre puisqu’elle savait à quoi s’attendre. Un petit sourire vient au visage de la jeune femme. Elle se doutait que ce n’était pas l’exécution le problème (enfin depuis le dernier coup où elle avait fait circuler le chakra dans son corps pour attaquer), mais plus l’enchaînement qui, dans un sens faisait aussi parti du coup.

Au lieu de viser la gorge de son ennemi, elle visa à la place son ventre avec une attaque pointée, puis frappa le ventre de son ennemi avant de faire un pas de côté, faire un tour sur elle-même pour accumuler plus de force et frapper les côtes de la jeune fille. Une fois qu’elle eu fait ce geste, elle se doutait qu’Hitagi commencerait à comprendre et décida donc que c’était le meilleur moment pour faire le coup que venait de lui montrer la jeune fille. Les pieds fermement placés au sol, le dos droits, les bras bien rigides elle banda ses muscles et les irrigua de chakra avant de frapper bien solidement sur la fille.

C’était ça. Elle avait compris comment faire. Un sourire victorieux accroché au visage elle s’inclina devant sa partenaire.



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Chinoike Hitagi
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'entraînement fut rude pour nous deux. Fatigué comme je l'étais, je n'étais pas au summum de mes performances. Quant à l'autre kunoichi, elle s'était prise dans un premier temps plusieurs coups de latte cinglant. Mon grand-père m'avait toujours entraîné sans me ménager et j'estimai toujours que c'était la meilleure méthode. Le début de l'entraînement fut assez à sens unique, car j'avais dominé tout cela, ne laissant que très peu de temps à mon apprenti pour le moment, de réagir. J'avais été plutôt heureuse de voir les grimaces de douleurs après les premiers coups, cela me montrait que j'étais plutôt forte. Les quelques échecs de l'autre quant à probablement trouver la raison de la force dans ce coup, me permirent quelques coups bien placés et des ricanements animaux. Cependant, la fatigue s'accumulant en moi et l'autre comprenant probablement que j'avais oublié de lui dire quelque chose, l'issus ne tarda pas à se retourner et je commençais moi aussi à recevoir des coups cinglants. Et finalement, au bout d'un moment, une botte réussie à m'arracher un grognement alors que pour m'empêcher un vilain coup dans la glotte, je plaçais mes mains juste devant ma gorge. J'avais stoppé le bâton de l'uzujin juste à temps et alors qu'une goutte de sueur dégoulinait de mon front, lâchant un sourire fatigué, je soufflais :

« Il semblerait qu't'es comprise qu'j'avais oublié de te dire un truc... Enfin, t'as réussi, c'est le plus important... »

Je tombais au sol contre un arbre et me mis à souffler difficilement. La journée avait été plutôt rude et j'étais exténuée. Raccrochant mon sabre à ma ceinture, je gloussai en me relevant :

« Ce fut pas d'la tarte ! Je te remercie aussi pour ton aide. Il me tarde moi aussi de faire bouffer la poussière à certains. »

Et ce fut ainsi, sans un au revoir que nous nous séparâmes. Nous étions chacune satisfaite, emplie désormais de la joie de nous sentir plus forte. Il était temps pour nous de reprendre chacune notre chemin de notre côté et d'aller affronter les prochaines épreuves de la vie, la suite de nos aventures respectives, en espérant que ce qu'elle m'avait appris me sauve la vie et que ce que je lui avais appris, lui sauve la vie.

Et puis, qui savait, peut-être un jour, nous retrouverons nous.

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