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Carnivore | combat avec Tsumi

Chinoike Hitagi
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Chinoike Tsumi
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Avais-je ne serait-ce qu'un seul jour digérer cette défaite ? Oh, il était fort probable que non. Encore et toujours elle revenait. La douleur liée à cette défaite était lancinante et douloureuse. Elle me dévorait de l'intérieur. Je me réveillais encore souvent en pleine nuit, trempée de sueur, je revivais encore et encore la semi-noyade. Ce moment charnière, où j'avais été à deux doigts de tout laisser tomber, où j'avais été tentée de me laisser crever. Toujours et encore, son œil unique venait même jusque dans mes cauchemars pour me narguer et me rappeler l'âpreté de cette branlée que je m'étais prise.

Il n'existait plus à mes yeux que comme un démon, comme un être horrible qui n'avait plus rien d'humain. J'avais beau savoir que tout cela n'était que mon imagination, je n'arrivais pas à me détacher de cette vision. Je savais bien, que c'était faux. Il était sûr et certain que le famélique était humain. Un humain fait de chaire, de sang et en proie à bien des doutes et bien des troubles, quelqu'un comme moi. Un Chinoike comme nous tous. Et en tant que tel, il était cassé et brisé. Il n'était que l'ombre de l'être qu'il aurait pu être, grâce et malgré nous. Même si j'avais sincèrement pensé durant un moment que c'était un démon, je m'étais trompée, aveuglée par la haine et par la quasi-noyade. J'étais fautive dans ma haine à son égard, je n'avais pas cherché à le comprendre et m'étais laissé emporter par le flot discontinu de sentiment et d'émotion.

Vu comment cette douleur me rongeait, je ne pouvais plus continuer comme cela. Je me devais de gérer cela. Continuer dans de telles circonstances, était impossible. Je devais satisfaire mon être, satisfaire cet égo qui ne demandait qu'à se venger de sa défaite. Je ne haïssais plus Tsumi, ou plutôt, je ne voulais plus le détester. Le temps avait pansé peu à peu les plaies de mon égo. Et même si je savais qu'il restait une part toujours à vive, une partie du chemin avait déjà été amorcée. Je comprenais qu'il était finalement d'une banalité affligeante parmi nous. Les blessures de son âme l'avaient juste emmené vers un autre chemin que celui que nous tous avions pris. N'était-il pas qu'une simple brebis égarée ?

Je pouvais bien lancer les plus grands mensonges, avec le plus grand aplomb, je savais que je ne serai jamais probablement capable de le comprendre. En avais-je même envie ? Non, pas vraiment. J'étais incapable de comprendre son esprit malade, mais n'étais-je pas moi-même malade ? C'étaient là, bien des pensées qui avaient pu traverser mon esprit et il m'avait fallu bien des maux de crânes et du temps pour enfin comprendre ce qu'il en était réellement. J'avais songé encore et toujours pour arriver à cette conclusion :

Haïr Tsumi, c'était me haïr moi aussi.

C’était haïr nos erreurs, nos craintes, nos peurs. Le cycle de la haine était tentant et je ne pouvais pas forcément avouer que je l’avais quitté complètement. Car elle continuait d’attaquer les remparts de ma raison, laissant une délicieuse soif insatiable de sang m’envahir. J’aimais sentir cette soif animale de sang en moi.

Cependant, tourner la page avec Tsumi semblait devenir quelque chose de nécessaire pour ne pas me laisser sombrer dans une folie et une haine sombre et sèche.

Depuis que j’avais été vaincue, je n’arrivais plus à me sentir égale à lui. Me considérer comme inférieur à un être que j’avais toujours méprisé, me rendait absolument dingue. Je ne demandais pas la lune, je ne demandais pas d’avoir l’ascendant complet sur lui, je demandais juste la possibilité de me prouver que je n’étais pas faible. Être faible, c’était comme une malédiction pour quelqu’un ayant un sens du devoir aussi développé que moi. Être faible, c’était être un poids mort pour le clan. Or, je refusais catégoriquement d’être un poids mort.  C’était donc pour cela, qu’il fallait clore ce chapitre. Et on ne pouvait clore que par le sang, ce qui avait été commencé par le sang.

Cette fois-ci, j'étais presque apaisée par rapport à nos dernières rencontres, que j'envoyais alors un message au borgne :

Retrouves moi au bosquet de sapin ce soir à minuit. Il est temps de terminer ce que nous avons commencé. Plus ne sera alors pareil !

Ce n'était pas signé, mais je savais qu'il comprendrait que les lettres maladroites à l'encre et la teneur du message que je voulais une vengeance. Mais, c'était là une vengeance bien douce, qui monopolisait plus mes neurones solitaires, que mon corps noueux.

C'était ainsi, que mû par cette volonté extraordinaire, pour aujourd'hui seulement, je ne voulais pas m'extasier dans ma propre colère, jubilé dans ma propre haine. Je voulais un affrontement avec le borgne, ni plus, ni moins.

Cette volonté de régler cela sans puiser dans ma haine et ma colère était incertaine. En effet, je savais que selon les actes de l'autre, je pourrais voir bondir en moi, une haine farouche. Le souvenir cuisant de son coup dans mon entre-jambe continuait à me faire hurler de haine et de colère. S'il recommençait pareille attaque, alors, pourrais-je ne pas bondir hors de mes bonds ? Je n'en savais rien, ce ne serait pas judicieux, mais la bête en moi réclamerait activement du sang. Que faire ? Était-ce réellement une bonne idée que de proposer un nouvel affrontement ? C'était une bonne idée, car finalement, cela réglera tout, que cela se termine par la mort d'un de nous deux, ou une banale réconciliation. Je ne savais même plus ce que je voulais et j'attendais réellement.

Sous le ciel hivernal, alors que le froid mordait chaque recoin de ma peau laissée à l'air libre, un calme olympien m'envahissait comme dans une transe. Pour avancer, je devais conclure cela, mais la haine était mauvaise conseillère dans cette situation, je devais donc faire abstraction d'elle. Essayons de l'ignorer.

Eclairée par la lune, j'attendais, collée à un sapin. Je patientais, avant de me décoller de l'arbre, en l'apercevant enfin. Lui, que j'avais tant rêvée de tuer. Je ne ressentis qu'un grand vide en moi. Ce vide qui était si souvent revenu ces derniers temps. Ce vide qui était infiniment douloureux. C'était la première étape vers mon épanouissement et la possibilité de donner mon corps comme mon âme au clan.

Je dégainais alors mon nodachi alors que je faisais trois pas pour m'avancer au milieu de la clairière et scandait d'une voix douce et fatiguée :

« Merci d'être venu ! Il est temps d'en finir, qu'on en finisse ! »

C'est ce que j'étais, fatiguée et pressée qu'on en finisse. Je me sentais comme éclairée d'une lumière blafarde qui me donnait à l'impression d'être guidée par une raison extérieure à moi. La même raison si souvent entaché par la haine. C'était peut-être la seule fois de mon existence que je ne voulais pas régler quelques choses par la haine et la colère. Il n'empêchait que je n'eusse aucun réel moyen de communiquer que les insultes et le combat. Mon mal-être allait-il enfin disparaitre ? Il me tardait tant, de renaître et de changer encore un peu.

Je fronçais les sourcils et psalmodiais, toujours hors de mon état colérique de base :

« A toi l'honneur du premier coup ! »

Que le combat débute !


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Chinoike Tsumi
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Carnivore
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« Je veux me tenir sur une route qui ne figure pas sur ma carte.»





Face My Fears - Mree Cover

La peur. Celle de vivre, celle d'aimer, de laisser libre cours à nos émotions, à nos sentiments. La crainte d'ouvrir ses bras, d'abaisser les murailles qui protègent notre âme. Le doute lorsqu'on s'abandonne enfin à faire confiance, à essayer de nouvelles choses, à voir la vie différemment. Toutes les existences, aussi courtes et vivaces que sont celles des shinobis étaient guidées par cette sensation qui nous prend au ventre, sans jamais vraiment nous abandonner.

Pourtant, parmi les ombres du Sekai, un jeune garçon dont la mort s'était désintéressé, jouait à bouger ses pieds dans le vide d'une falaise au bord de laquelle il était assit. C'était son petit rituel depuis qu'il était revenu de son royaume intérieur, une habitude étrange pour lui rappelait chaque jour jusqu'où il avait réussi à tomber mais surtout, d'où il était parvenu à s'extirper. Là gisait un fait qui maintenant, le faisait sourire. Lui que tous considérait comme un faiblard, la risée du Clan des guerriers du sang, en avait plus vu que la plupart de ses congénères. Qui pouvait pouvoir prétendre être descendu dans les méandres ténébreuses de son âme et en ressortir ? Qui avait la possibilité de se pavaner en s'exclamant avoir survécu des années de solitudes enfermées dans une cage de glace et de roche ? Oh oui, il en avait vu, mais il avait fait un choix : Celui de vivre.

Plusieurs jours s'étaient déjà échappés alors qu'il avait usé d'un subterfuge et défié son intendante et amie. Une fourberie qui, avec le recul, aurait pu être évité mais qui pourtant, permit au Borgne de prendre conscience de bien des choses sur son Clan. Aussi forts ils désiraient être, jamais ils ne parviendraient à s'en sortir, du moins, pas dans le schéma dans lequel ils étaient et tournaient en rond, comme des serpents se mordant la queue. Il avait donc fait le choix de prendre les choses en main et de tenter ce que nul autre que lui ne pouvait. Il voulait apposer sur le monde un regard dénué de haine et trouver le soutien nécessaire pour sauver ses frères. Une idée à la finalité étrange, lorsqu'on savait qu'aucuns d'eux ne le considérait comme faisant partie des Chinoike.

Pourtant, tel était son let motiv, la quête d'une vie qui devait le mener hors des frontières de l'Isthme, vers ces terres qui depuis toujours, murmuraient à ses oreilles de venir les découvrir. Etsu n'avait guère vu la chose d'un bon œil lorsque le Renégat lui fit part de son projet. L'amitié de la jeune femme avait su le toucher mais pourtant, ils avaient tous deux bien consciences que sa place n'était pas là. Elle devait faire face à la peur de perdre un allié, un ami, un confident, quelqu'un sur qui elle savait pouvoir toujours compter.

Mais l'heure n'était pas encore aux adieux. Car toujours perché au bord du précipice, Tsumi contemplait peut-être pour la dernière fois ce coucher de soleil qu'il aimait tant. Dans sa main gisait un bout de papier froissé, une invitation du passé, une demande bien particulière.

Ses cheveux virevoltant au grès de la fine brise glaciale de ce début de soirée, le Borgne laissa son esprit vagabonder sur le fleuve tumultueux des souvenirs qui le liait à Hitagi. Loin d'une entente cordiale, les deux jeunes gens n'avaient jamais réussi à être sur la même longueur d'onde. S'affrontant à de nombreuses reprises, cherchant le conflit très souvent, ils s'étaient depuis un certains temps cachés tous deux dans une sorte d'ignorance calculée. « Tu n'existes pas pour moi, je n'existe pas pour toi. » Voilà comment aurais pu finir cette histoire et pourtant...

La nuit était maintenant bien avancée lorsque le Renégat fît le tour de son équipement, s'assurant qu'il ne lui manquait rien pour la rencontre à venir. Il était étrange de penser qu'après cette soirée, plus rien ne serait jamais pareil. La jeune kunoichi avait bien raison d'avoir marqué ça sur le bout de papier seulement, avait elle seulement conscience de ce qui allait se passer ? Faisant une dernière inspection de son attirail, le Chinoike fût prit d'une sensation pour le moins étrange. Etait-ce de l'angoisse ? De l'anxiété ? De la...peur ? Ce constat provoqua un léger sourire, il était bien sûr hors de question de faire machine arrière.

Ajustant son long manteau noir au col haut, il rabattit sa capuche sur sa tête. C'était l'heure du grand départ. Dans le silence, il quitta son appartement, une lettre gisant sur son lit.

Lorsqu'il arriva au lieu de rendez-vous, elle était déjà là. Vêtue comme à son habitude de vêtements beaucoup trop léger pour la région, elle se décolla d'un arbre avant de faire quelques pas en direction de Tsumi. Il n'y avait guère besoin de plus de discours entre les deux jeunes gens. Leurs passés en commun était le témoin du « pourquoi » qui les avaient mené à cette nuit. D'un geste assurée, elle dégaina son arme, remerciant le Borgne d'avoir bien voulu se présenter. Il était étonnant pour ce dernier de la voir si calme. Elle qu'il ne connaissait que sous les traits de la colère, arborait une certaine quiétude qui pourtant, semblait quelque peu fragile. D'une phrase simple, elle l'invita à porter le premier coup.

La peur. Celle de mourir, d'être blessé et de ne pas voir le jour se lever. La crainte de ne pas être à la hauteur du combat à venir et des obstacles qui se présentent à nous. Tout ceci, le Renégat ne le ressentait pas.

D'un geste lent, il ouvrit sa veste, laissant chaque pans vaciller sous la force du vent présent pour l'occasion. Toujours doucement, il brandit son bras, portant sa main à hauteur de visage, la paume tournée vers son visage alors que son pouce fit pression sur la première phalange de son index, créant un craquement. La suite fut d'une grande vivacité. D'un mouvement de ses bras, il se saisit d'une dizaine de kunai, envoyant la première moitié dans une première salve, avant d'en envoyer la seconde juste après que la Kunoichi se soit mit en mouvement... La suite ? Il se contenta d'attendre patiemment la contre-attaque de son adversaire, son oeil rougit d'une teinte de sang.

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J’avais beau ne plus vouloir haïr Tsumi, le simple fait de le voir m’arracha un rictus de colère et de déplaisir. Tant de sentiments contradictoires se battaient en moi. Finalement, étais-je réellement capable de ne plus le haïr ? Je me doutais bien que je ne pourrai jamais l’apprécier complètement, mais je ne voulais plus le haïr. Installer un statu quo serait probablement la meilleure chose possible. Mais, en serais-je capable ? Le voulais-je même vraiment ? N’était-ce pas là plutôt, juste mon envie de paraître plus intelligente que de vouloir en finir ? Peut-être, je ne pouvais plus être sûre de rien.

Enfin, je ne pouvais pas vraiment m'appesantir sur ces pensées, car déjà, mes muscles réagirent à la pluie de kunai qui me visait. D'une roulade sur le côté, j'en évitais la majorité, ne laissant d'un seul se planter dans ma cuisse. La douleur était acceptable et je ne lâchai qu'un bref grognement. En relevant les yeux après ma première esquive, je vis une nouvelle pluie d'acier et sans réfléchir, d'un coup sec, j'envoyais une lame de chakra avec mon nodachi qui me permit de dissiper cette attaque. J'avais désormais, devant moi une occasion d'attaquer. Je plantais mon énorme sabre au sol devant moi et j'empoignais mon tantô qui était rangé dans un étui sur ma poitrine et d'un mouvement vif de la main, l'envoyait comme un shuriken vers le borgne. Je me relevais alors d'un coup sur mes pattes, j'arrachais le kunai planté dans ma cuisse et je courrais désormais vers l'autre, le nodachi à la main.

Je ne pouvais pas perdre, j’étais plus forte que je ne l’avais jamais été, la défaite n’était pas une option. Je devais prouver ici et maintenant que je méritais ma place dans le clan et que j’étais un élément utile. Il était temps de reconstruire mon amour propre qui avait été si touché.

Déjà, le peu d’effort que j’avais fournis faisait déferler avec ivresse de l’adrénaline en moi ; déjà, mon visage apaisé avait laissé place à un rictus joueur. Peu à peu, mes pensées s’envolaient de ma tête, seul persistait l’âme du combat. Je n’avais plus de pensée claire, je ne savais même plus pourquoi je me battais, la seule chose dont j’étais sûre, c’est que je devais me battre, contre cet être à l’œil rougeoyant qui me ressemblait tant.


Récapitulatif combat:


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Enter Sandman - Metallica (Remix The Living Proof

« Tsss... »

La déception pouvait se lire dans l'oeil unique du Borgne qui vît sa rivale se mettre en mouvement. Il n'était guère désappointé par son esquive qui, malgré une erreur de parcours, avait été pour le moins à la hauteur de ses souvenirs. Non, ce sentiment naquît dans la piètre riposte d'Hitagi, qui, après s'être remit de cette première attaque, se contenta d'une contre-attaque bâclée. Elle envoya ainsi une lame courte dans la direction de Tsumi. Ce dernier avait beau avoir perdu la moitié de ses capacités oculaires, il n'en était pas pour autant aveugle, si bien qu'il n'eût pas grand mal à l'esquiver en se déplaçant rapidement sur le côté, laissant l'arme se planter dans un arbre non loin.

L'agacement montait de plus en plus profondément dans le cœur du Renégat qui voyait sa camarade prendre un semblant de plaisir dans cette altercation. Avait-elle seulement idée de ce qui l'attendait tapis dans les ombres ? Visiblement, l'adrénaline du combat à venir l'avait plongé dans une cécité absurde, si bien qu'elle ne vit absolument pas le fil tendu entre nous qu'elle finit par se prendre comme une pauvre débutante. Profitant de ce moment d'inattention, le Chinoike réalisa quelques mudras, créant entre ses mains une orbe lumineuse gorgée d'électricité qu'il envoya à l'encontre de la bretteuse.

Il était temps de voir ce que la guerrière du Clan du sang avait dans le ventre, même si dans le cœur du Borgne, il n'y avait que très peu de doute sur l'issue de ce combat. Il la connaissait beaucoup trop bien, elle et ses travers. Aussi se contenta-t-il de rester statique, pointant sa main vers la jeune femme avant de la provoquer ouvertement en lui faisant signe de venir en découdre avec lui alors qu'un sourire narquois se laissait entrevoir sous le col de son haut. Comment allait-elle réagir ? Il n'y avait aucune importance. La nuit était le domaine des ombres, Tsumi le savait que trop bien, et malheureusement pour la Chinoike, il avait apprit à vivre avec elles.

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A peine m'étais-je élancée que déjà je m'effondrais par terre à cause d'un stupide piège. A cet instant précis, je me sentis conne d'avoir espéré un combat à la loyal avec le borgne. Il était prêt à toutes les bassesses et tous les pièges pour compenser sa ridicule constitution. Même si cela me déplaisait, je ne pouvais pas lui en vouloir, chacun se battait à la hauteur de ses talents, dans le cas de l'autre, c'était avec ruse. A peine avais-je relevé la tête que déjà je voyais une orbe de foudre fondre sur moi. Et pendant que je comprenais que je ne pouvais pas vraiment espérer l'éviter, je brandis ma lame devant moi, dans l'espoir que j'arrive à dissiper l'attaque qui venait sur moi à toute vitesse.

Rapidement, les éclairs crépitèrent et des cloques se formèrent sur mes avants bras et du sang commença à couler. J'avais réussi à encaisser l'attaque avec un simple grognement et je restai figée dans un rictus de douleur, un sourire douloureux. Tout cela n'était qu'un jeu pour moi, un jeu pour récupérer mon honneur et ma dignité perdue. Et désormais je concentrais mon chakra dans mes yeux j'activai mon don héréditaire. Rapidement, mon sang écumant de mes plaies rendue à vifs à cause des éclairs qui avaient zébré ma peau s'élevèrent. Formant un petit agrégat de boule de sang, rapidement, celles-ci explosèrent pour empêcher toute vision au borgne. Une épaisse brume de sang empêchant de bien voir. Une fois sa vision cachée, je pouvais espérer m'approcher de lui et le dévorer, de prendre l'avantage dans ce combat que j'aurais aimé loyal.

Je devais bien avouer qu’il se défendait bien, mais ce n’était probablement pas suffisant. Car ce n’était que l’échauffement, c’était maintenant que tout commençait. Prenant bien soin de contourner l’autre par les bois, consciente que l’autre me méprisait probablement au point d’avoir fait deux fois le même piège en pensait que je tomberai dedans. Mais, c’était se tromper sur moi. J’avais quelques neurones et désormais on devait y croire, croire dans ma victoire.

Une fois avoir fait le tour en quelques instants, je n'avais plus qu'a pénétrer dans la brume de mon propre sang pour aller frapper le borgne. Serrant mon sabre de toutes mes forces, j'envoyais un coup de toute la force que j'avais sur l'autre, il était temps pour moi de le toucher et lui montrer que malgré ce qu'il avait l'air de croire, l'issus du combat n'était pas certaine en sa faveur.

Me sous-estimer serait probablement une erreur terrible. A l'attaque !



Récapitulatif combat:


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Can You Feel My Heart - Bring Me The Horizon (Syn Remix)

Et ce fût par la redondance qu'elle répondit. Lors de leur première confrontation, la jeune femme avait usé de la même technique pour s'éclipser à la vue du Borgne. Aujourd'hui, elle réalisait la même action, obstruant toute possibilité de voir le coup venir. Il était amusant pour le Chinoike de voir sa camarade agir ainsi, se pensant supérieure au point de croire que par deux fois la même technique pourrait marcher. Et encore plus au vu de la conjoncture actuelle. Aussi se laissa-t-il aller au spectacle de la brune qui passa à toute vitesse sous un arbre un peu particulier, sans pour autant y faire attention, se contentant de feinter sur un des côtés de l'immense dôme de brume de sang qu'elle avait créé pour frapper son adversaire. Il était très intéressant pour le Renégat de la voir faire. De constater la satisfaction sur son visage, il avait même cru pouvoir déceler une pointe de satisfaction alors qu'elle disparaissait sous le voile carmin, ne laissant que le bruit de l'acier filant à toute vitesse dans les airs. Un sourire s'afficha sur la face de Tsumi alors qu'il entendit le son de la lame s'enfoncer dans la neige.

Pourtant, il n'y avait aucun doute que ses deux attaques avaient fonctionné et atteintes leurs buts. Il était bel et bien présent lorsque le liquide cramoisie s'était déchaîné sur lui. Il n'avait aucunement bougé non plus lors du déplacement de la bretteuse. Alors pourquoi ce sourire ? Pourquoi cet amusement si particulier s'affichant dans un moment aussi critique ?

Avec la force qu'était celle d'Hitagi, la lame avait tranché l'espace les séparant, pourtant, lorsque cette dernière arriva au niveau de sa cible, elle pu la voir continuer sa route, coupant en deux celui pour qui elle avait eu tant de haine et qui encore une fois, la narguait d'un sourire odieux alors que son image s'évaporer dans l'air, comme un mirage qui une fois trop prêt, s'estompait à son regard. Elle s'était fait avoir, encore.

Perché sur une branche à l'abri des ombres, le Renégat regardait entre les feuillages le nuage de brume s'estomper, laissant sa camarade apparaître arme au poing. Une fois de plus, il avait mit le doigt sur ses faiblesses, se jouant de sa témérité et de cet excès de confiance qui lui était propre. Ce fût grâce à cela qu'il avait réussi à s'échapper de son champ de vision, alors que le premier piège s'était refermé sur elle et que l'orbe l'inquiétait, laissant à sa place un simple clone intangible, alors que l'originale s'était perché sur un arbre, bien particulier, en-dessous duquel la Chinoike était pourtant passée.

Pendant un instant il hésita. Devait-il continuer à se jouer de l'esprit de son adversaire ? En profiter pour s'échapper dans les ombres ? Ou au contraire, enfin lui offrir l'altercation qu'elle désirait ? Il eût un instant de doute qui s'évapora grâce à une pensée assez simpliste. Ce fût ainsi qu'il partit de son perchoir, atterrissant à plusieurs mètres de la grande brune, histoire de garder une bonne distance en cas d'attaque trop prompt à son goût. Accompagné de deux autres versions de lui-même, sous le couvert des ténèbres dans l'ombre d'un grand sapin, ils se mirent en garde, toisant de leurs œils uniques Hitagi, prêt à en découdre une fois pour toute.

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Ma lame ne rencontra aucune résistance, pour la simple et bonne raison qu’elle ne rencontra rien. Le borgne n’était pas dans la brume de sang et je restai quelques instants interloqués. Je fronçais alors mes sourcils ne comprenant pas. Non pas que je comprenais comment l’autre avait put disparaitre, non, je me doutais bien qu’il s’était substitué à un clone. Ce que je ne comprenais pas, c’était pourquoi il était venu, s’il n’avait aucune intention de se battre. A fuir comme une fillette, mes nerfs commençait à s’échauffer. S’il refusait de se battre, il n’avait qu’à ne pas venir. Je ne comprenais pas ce qui déroulait derrière cet œil vide.

Je ne souriais désormais plus et je maugréais regardant partout autour de moi, espérant le voir réapparaître. Et finalement, il sauta d’une branche et apparus à quelques mètres de ma personne. Enfin, il serait plus correct de dire, ils apparurent ainsi à quelques mètres de moi, car se trouvait désormais trois borgnes devant mes prunelles enflammées.

Je dénudais ma lèvre supérieure alors que la colère m'irradiait désormais. Ces actes n'avaient aucun sens, il était fou, on ne pouvait plus rien faire pour un esprit malade comme le sien. Mes bonnes pensées s'envolaient peu à peu, je ne le supportais plus. Il se moquait de moi et n'avait aucun honneur, ni aucun respect. Comment avais-je pu espérer d'un combat à la loyal ? Je m'en voulais presque de l'avoir défier, car finalement, en revoyant de mes propres yeux, les ravages sur son être, je ne voulais plus rien avoir, à faire avec lui.

Mais, parce que j'étais en colère d'avoir été moqué et non respecté dès le début du combat, alors je ne pouvais pas renoncer à une petite vengeance pour lui faire payer. Lui montrer que ne pouvait pas jouer aussi innocemment avec moi. Qu'on devait me prendre au sérieux. Je voulais faire payer à son esprit fou et malade de n'aimer que lui de se complaire dans le mépris de l'autre. Il n'était pas fait pour vivre avec d'autres êtres humains. A être resté isolé dans le froid si longtemps, il fallait croire que son cœur avait givré lui aussi et qu'il ne lui restait aucune compassion pour les siens.

Glissant mes mains sur mes cuisses, j'envoyais alors mes senbons sur les trois cibles devant moi. Les deux clones se vaporisèrent alors et reprenant mon nodachi en main, après l'avoir retiré de la couche de poudreuse, je fis un pas en avant, avant de brandir le sabre et d'envoyer une lame de chakra verticale sur le renégat. Ce n'était finalement qu'une petite diversion, pour me laisser le temps de préparer ma prochaine attaque. Je laissais mon sabre tombé par terre, sortant deux kunais d'un mouvement de course, je me jetais alors contre un arbre à quelques mètres de là. Je grimpais à l'aide de mes deux lames, avant d'arriver en haut et de bondir sur Tsumi, les deux lames en avant.

Grâce à mon poids supérieur à l'autre, j'allais réussir à le coller par terre pour ensuite le frapper bien méchamment ! Je me chauffais et mes attaques allaient devenir de plus en plus coriace.

Je ne comptais ni abandonner, ni perdre. Je devais vaincre le fou.



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« Je veux me tenir sur une route qui ne figure pas sur ma carte.»





LICK - Rebel

Et pourtant, malgré tout, la bretteuse dont le Clan était si fière venait de retomber, une fois de plus, dans le même piège. Elle avait pourtant magnifiquement tenté de déjouer le subterfuge du Borgne en laissant quelques senbons à l'encontre de ses opposants, mais c'était sans compter la vivacité de l'un d'eux qui évita le projectile, voyant ses camarades illusoire tomber au combat alors qu'une nouvelle attaque venait à son encontre. Il n'y avait aucune raison de vouloir l'éviter. Aucune nécessité à entreprendre la moindre esquive ou une quelconque parade. Il se laissa viser, voyant la lame de chakra s'avancer dangereusement vers lui, fermant son œil unique alors que peu à peu, elle vint le trancher en deux.

Durant ce moment, le véritable Renégat avait changé de perchoir, voyant avec amusement l'enchaînement de technique de la kunoichi qui, contre toute attente, laissa son sabre derrière elle alors que sa première attaque se dirigeait vers son clone. Il la vit dégainer deux kunais, montant à un arbre avant de s'abattre sur le clone n'ayant pas encore était tranché en deux. S'il avait été présent, à la place de ce faux double, il aurait eu sans doute du mal à esquiver tout ceci. Mais alors que l’épéiste contemplait en plein vol l'effet de sa lame de chakra, Tsumi avait déjà rejoint le sabre qu'elle avait laissé derrière elle, le récupérant alors que l'impacte du bon d'Hitagi faisait virevolter la neige.
La laissant se rendre compte de la supercherie, il dégaina le Nodachi, provoquant le cliquetis si particulier de ces armes pour lesquelles il n'avait aucune affection. Ainsi il la contempla, déliant pour la première fois de ce combat sa langue.

« C'est une belle arme... » La refermant, il la renvoya à sa propriétaire avant de se saisir de ses poignets, les faisant tourner et provoqua quelques craquements. « Néanmoins, tomber dans le même piège deux fois me déçoit de toi... » Il marqua un temps, replaçant ses bras le long de son corps. « C'est le problème des brutes comme toi et Ryuku. Vous ne réfléchissez à rien, vous laissez vos émotions vous guider sans utiliser votre cerveau. Et au final, c'est Etsu qui doit gérer vos conneries. » Son regard se voulait plus sévère, jugeant sans aucun filtre la jeune femme devant lui. Ce fut alors qu'il leva le bras, montrant le bout de ses doigts d'où s'échappaient quelques gouttes de sang. « À défaut de me répéter. User du sang sur un Chinoike, t'as pas trouvé mieux ? »

Elle ne l'avait peut-être pas remarqué, pourtant, sur le fourreau qu'elle tenait gisait le sang du Borgne, qui sans crier gare se transforma en aiguille et prit pour cible à la bretteuse, bientôt suivi par un flot d'autres aiguilles provenant du sang utiliser pour créer la brume qui vint s'abattre sur la jeune femme une première fois, puis une seconde alors que la main de Tsumi parcourait l'air, animant le mouvement du flot de projectile qui s'abattait à de multiples reprises sur elle avant de revenir vers le Renégat, tournoyant autour de lui alors qu'il s'approchait d'un pas lent vers son adversaire.

« Il est temps de grandir Hitagi. Etsu ne sera pas toujours là pour te chaperonner ! »

À cet instant précis, il se détestait. De la même manière qu'il s'était haïs lorsqu'il avait affronté son ami quelques jours auparavant. Pourtant, il se savait en son cœur, tout ceci était un mal nécessaire.

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Je ne comprenais vraiment plus rien, pourquoi était-il venu pour fuir ? Souhaitait-il juste m'humilier une nouvelle fois ? Était-il dévoré par la haine envers nous ? Je n'en savais rien et alors que je me relevais de là où aurait dû être le borgne, je remarquai qu'il était derrière moi et tenait dans ses mains mon sabre dont il dénuda la lame. Il murmura aussi que c'était une belle arme. Les sourcils froncés, je jappais :

« Que veux-tu finalement ? »

Il reprit alors qu'il était déçu que je tombe dans le même piège deux fois. Arquant mes lèvres, la moutarde me montait au nez et ma colère commençait à croitre dans mes veines. Il se moquait de moi, il me méprisait, il me haïssait, il me détestait. Que lui avais-je fait qui méritait un tel traitement ? N'avait-il toujours pas digéré le coup que je lui avais lancé la première fois que nous nous étions vus ? Était-il si rancunier ? Rester à ses côtés me donnait l'impression de devenir folle, je ne comprenais pas ses intentions, je ne comprenais pas ce qui se passait dans sa tête. Je voulais le comprendre, le pardonner, lui faire une place dans mon cœur, mais je n'y arrivais pas. J'essayais, encore et encore, aussi fort que je le pouvais, mais j'en étais incapable. Sans le comprendre, je ne pouvais pas lui laisser de place. Cela me décevait, car ma volonté d'en finir avec ce cycle de haine avec lui remontait maintenant que j'avais un instant pour réfléchir et me poser. J'étais déçue de ne pas pouvoir régler cela autrement. Mais, je ne pouvais pas montrer ce qui se passait en moi, montrer mes émotions autrement que part des marques d'affections bourrus et maladroite. Je ne pus ainsi que lâcher d'une voix déçue

« J'avais espéré un combat loyal... J'avais espéré pouvoir te faire confiance... »

Je ne savais pas quoi répondre d'autre. J'étais probablement la seule qui voulait changer quelque chose, peut-être qui lui cela lui convenait cette haine, mais moi je n'en pouvais plus. Ressentir plus de haine là où je vivais, ce n'était pas possible pour moi, cet endroit je le haïssais déjà assez sans qu'en plus je sois obligé d'haïr un des miens... Si je voulais être utile pour le clan, je devais en finir avec Tsumi.

Celui-ci continuait de parler, il osait même maintenant parler de Ryuku et de moi. Déclarant même que c'était Etsu qui devait nous gérer. Il osait même dire que nous ne réfléchissions à rien et c'était faux, car le chauve et moi donnions notre maximum à la hauteur de nos talents, l'esprit n'était juste pas ce qui primait en nous.

L'autre nous insultait et pour finir, il me faisait plus de pitié qu'autre chose. Je ne voyais plus le démon qui m'avait vaincu, mais le jeune homme brisé que j'avais rencontré. Quelqu'un de perdu sans personne. Désormais que l'adrénaline était bien redescendue, la colère avait laissé place à la pitié. Je secouai la tête de droite à gauche et sifflai alors :

« Ne parle pas comme si tu nous connaissais... Autant que nous, nous ne te connaissons pas. »

J'avais probablement ma part de responsabilité, car je n'avais pas fait beaucoup d'effort avec lui, mais il n'en avait pas fait non plus pour moi. Nous étions tous deux prisonniers de nous-même et incapable d'en sortir.

J'affrontais son regard dément, mais ne sachant pas le soutenir, je détournai le regard. Déjà, sa folie semblait réapparaitre. Il leva la main et je vis son sang dégouliner sur le fourreau de mon sabre. Il osa même se moquer de moi parce qu'avais utilisé notre don héréditaire. A cet instant précis, je crachais :

« Tu fais pareil pov' con ! »

Il se croyait supérieur, génial. Il était fou, incompréhensible. Plus je faisais d'effort plus je me perdais dans cet être insondable.

Et finalement un flot de sang se forma et fondit sur moi. Je ne fis pas le moindre effort, laissant les aiguille s'enfoncer dans ma peau. Il allait même jusqu'à utiliser mon propre sang qui flottait encore un peu dans l'air.

Une fois ses deux attaques terminées, je n'avais pas bougé d'un seul millimètre et dénudant un rictus alors que la colère reprenait le dessus :

« Largement insuffisant ! »

Mon corps était solide et je pouvais encaisser ces attaques sans problème. Il avançait vers moi, l'air sûr de lui et osa même me balancer d'Etsu ne sera pas toujours là pour moi. Souriant telle une hyène, je ricanais :

« Je peux me débrouiller seule. »

Je bondis alors vers le borgne alors que de ma main gauche je dégainais mon tantôt que j'avais récupéré grâce au brouillard de sang. Mais j'avais pris ma lame trop rapidement et celle-ci m'échappa des mains et je lâchais un grand :

« MERDE !»

Ma lame tomba dans la poudreuse. Ne pouvant pas me baisser pour la reprendre, je laissais mon sang s'accumuler dans ma main gauche jusqu'à ce se forme un nodachi de sang. Et je l'empoignais à deux mains, prête à le foutre sur la tête de Tsumi. Mais c'était sans compter sur ma lame que j'avais fait tomber au sol. Ce n'avait été qu'une ruse, car mon pied gorgé de chakra avait collé la lame l'attaque ne vint pas d'en haut et mon nodachi de sang, mais bien d'en bas et de mon tantô que j'avais fait tomber.

Que croyait-il ? Que j'étais une femme sans défense et en détresse ? J'étais une Chinoike et je pouvais me débrouiller seule. La dernière fois, j'avais abandonné le combat, mais cette fois-ci, l'issus sera différente. Un seul d'entre nous en sortira vainqueur.

Et ce sera moi !




Récapitulatif combat:


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« Je veux me tenir sur une route qui ne figure pas sur ma carte.»





Unravel - Marco B. Remix

Pourtant, la jeune femme qui se dressait devant lui ne semblait aucunement à la hauteur de ses espérances. Ses vociférations n'avaient fait que se perdre dans l'espace qui les séparaient. Et plus Tusmi la regardait, plus il se demandait si sa propre décision était sage. Laisser Etsu ainsi avec eux ? Il se doutait bien que cette dernière s'en accommoderait comme elle avait toujours réussi à le faire, pourtant... Il fallait aussi que la bretteuse apprenne. Et elle ferait cette leçon dans le sang. Ce même liquide qui n'avait cessé de tournoyer autour du Borgne qui s'avançait d'un pas lent, laissant son adversaire s'évertuer à quelques ruses sans véritables importances. Il était las de ce combat dès le tout début.

Il la vit s'abattre sur lui et sa cage d'aiguille de sang, feintant de perdre son arme en cours de route pour former un nodaichi de sang qui vint menacer le Chinoike qui ne broncha pas. Il fût peut-être surpris, certes, par la manigance plus ou moins élaborée de la kunoichi qui, dans un autre cas de figure, aurait sans doute réussi à le perturber. Mais là ? À quoi pouvait-elle penser ? Avait-elle même émit la moindre connexion dans ce cerveau embrumé par des instincts primaires qui, lui font oublier les caractéristiques principales des attaques de son clan ? Lorsque la lame savamment accrochée au pied d'Hitagi avait heurté le rideau de sang, pourtant bien visible, le Renégat ne put s'empêcher de rire.

« Et c'est à moi qu'il manque un œil ? »

Comme l'avait dit la bretteuse, ils se battaient tous avec leurs propres armes. Et si la prépondérance du Clan se tournait vers l'aspect purement bourrin, Tsumi se félicitait de faire partie de cette minorité dont les talents se tournaient vers la vitesse mais aussi l'intelligence. Même si par le passé, il n'avait pas su faire preuve d'une grande ouverture d'esprit envers ses camarades, les nombreuses rencontres qu'il avait pu faire entre temps lui avait montrer la voie à d'autres modes de pensées. Jinpachi, lui avait montré que face à un adversaire plus fort, il était plus salvateur de jouer sur d'autres tableaux que la force brute. Kyoko elle, l'avait initié à certaines techniques de déplacements, mettant en avant son atout principale qu'était la vitesse. Maika et Doro avaient su faire renaître dans le cœur du Chinoike ce désir de vouloir faire les choses différemment, loin du spectre du commun. Puis il y eut Akira, soit ami, qui lui avait montrer par son intelligence qu'il existait d'autres moyens d'arriver à ses fins. Tous ces shinobis l'avait mené à devenir ce qu'il était aujourd'hui.
Et ce fut ainsi qu'il mit fin à sa protection, plongeant son œil dans le regard de la jeune femme devant lui.

« Comment comptes-tu protéger Etsu en faisant des erreurs pareilles ? Tu crois que parce que tu espères que ton adversaire se battra loyalement que ça sera le cas ? Tu n'es pas une samouraï, tu es shinobi Hitagi ! Et ta force brute ne te sauvera pas toujours... Si tu n'utilises pas ton esprit durant un combat tu seras toujours vouée à perdre. Et lorsque ce sera le cas, ça sera trop tard. Pour toi, pour Etsu, pour le Clan en entier... »

Il essayait à sa manière de lui faire part de ses craintes. Car au fond de lui, il avait peur. Peur qu'en partant, il laissait une place vide où pourrait s'engouffrer leurs ennemis. Des adversaires contre lesquelles la bretteuse sanguinaire ne pourrait se défendre.

« Comment suis-je supposé pouvoir te faire confiance alors que tu n'es pas capable de me porter le moindre coup ? »

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Malheureusement, ma feinte ne me marcha pas et un nouveau flot de sang lui permis de stopper mon attaque. Je grognais, exaspérée qu'il réussisse encore et encore à m'arrêter. Cependant, je me doutais bien que l'autre allait finir par se fatiguer. Dans un combat d'endurance, l'autre ne pouvait rien qu'autre moi. Peu m'importais le temps que cela me prendra, je comptai lui montrer ce qu'il en coûtait de me sous-estimer.

Enfin, pas pour l'instant, car déjà il reprenait son monologue. Je grognais, ne le suivant plus. Ces actes n'avaient pas de sens et je ne prêtais même plus de sens à ce qu'il pouvait bien parler. Ma patience était arrivée à ses limites et je ne voulais plus faire d'effort pour le comprendre. Mais, malgré ma volonté de ne plus faire d'effort, je ne pouvais pas empêcher mes oreilles de comprendre certains mots. Je soufflais fatiguée. Chacune de ses paroles était un poison, chacune de ses paroles était symbole d'un tel mépris à mon égard. Je ne pouvais pas avoir de plus grandes preuves que l'autre me haïssait plus que moi je le détestais, alors que j'aurai beaucoup plus de raisons de vouloir sa mort. Lui voulait me retirer mon honneur de combattante, moi, je voulais arrêter de perdre mon temps.

Pour finir, je crachais :

« Tous les shinobis ne sont pas des pucelles comme toi ayant si peu de résistance physique qu'ils sont rapides. Si tu t'étais battu sérieusement dès le début, j'aurais pu te porter un ou deux coups, mais Môsieur Tsumi a fui comme le lâche qu'il est. Fuyant tout dès que ça lui déplaît. Certains d'entre nous reste assume et encaisse la vie. »

J'étais venimeuse, car j'en avais plus qu'assez malgré tous les efforts que je faisais, l'autre continuait à me mépriser. Il n'en valait pas la peine. Cependant, le clan lui en valait la peine. Le clan méritait que fasse la paix avec ce fou. Le clan méritait de m'avoir entière et dévouée pour lui. Je ne pouvais pas arrêter, bien que l'envie, de ranger mes lames, était tentante. On ne pouvait pas se battre contre quelqu'un qui fuyait.

J'aurais aimé lui envoyer bien d'autres choses, mais les mots n'étaient pas mon domaine de prédilection. J'aurais aimé lui répondre que moi j'avais confiance en lui, que moi j'espérais d'un combat loyal justement parce que c'était lui. Mais, les désillusions étaient trop grandes, je ne voulais pas prendre le risque d'être déçue de nouveau par cet homme qui était incapable de me comprendre, qui ne voyait que le monde tourné dans son petit sens. Il y avait des personnes stupides et des personnes fortes. Je faisais de mon mieux avec mon esprit, m'en demander plus, c'était comme lui demander d'encaisser certaines attaques. Il en était bien incapable autant que moi j'en étais incapable. L'envie cinglante de lui balancer : « Tu me demandes bien beaucoup de choses alors que si moi je t'en demandais, tu ne pourras rien faire, tu n'as aucune race », me tenait au ventre. Mais, je me retins, ce qu'il cherchait, c'était à m'énerver pour me retirer le peu de dignité qu'il me restait.

Récupérant mon tantô d'un coup de talons, je n'avais plus envie de parler. Il attendait que je lui porte un coup, j'allais l'attaquer. Qu'il attende un peu. Fermant les yeux, je rangeai ma lame dans son fourreau et je brandissais désormais mon nodachi de sang, je laissais l'air sortir de mes poumons. Je me concentrais et d'un simple coup de talon, j'étais parti. Telle une fusée, je venais de réduire la distance qui me séparait de l'autre en une fraction de seconde. Abaissant ma lame dans un mouvement circulaire parfait je frappais l'esprit ouvert et vidé, simplement inspiré par l'âme du Bushido. Et une fois cette attaque faite, je profitais d'être proche de lui pour lui envoyer un sale coup.

J’en avais marre de son mépris. Je voulais qu’il me respecte. Pourquoi fallait-il que la plus simplette de nous deux sois aussi la plus lucide ? Lui qui se vantait de son intelligence, pourquoi n’avait-il pas régler cela pacifiquement ? Il se vantait de la finesse de son esprit, mais tout ce que j’y lisais, c’était un mal être, la même chose que je lisais dans mes propres prunelles quand je les fixais.

Laisse-moi nous aider bougre d’âne !



Récapitulatif combat:


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Fairy Tail - Main Theme

Il n'y eut aucune véritable réponse. Simplement la colère qui doucement se transformait en haine incandescente. Le Borgne entendit les paroles de la bretteuse, laissant s'écouler le venin de sa bouche qui, mots après mots, semblaient s'échapper dans des voûtes de fumées, donnant naissances à une épaisse masse ténébreuse arborant un sourire démoniaque. Nikushimi, l'ombre de la Haine surplombait la kunoichi de toute sa noirceur, se délectant de chaque piques qu'elle envoyait à celui qui depuis peu, avait su lui faire face. Elle le traitait de couard, remettant en cause sa résistance et sa capacité à faire face aux événements de la vie. L'oeil unique se tint d'une émotion plus triste. Après tout, qui aurait pu survivre comme lui à ces années d'exil ? N'était-il pas resté faire face au clan alors que tous le désirait pour mort ? Il ne l'avait peut-être pas assez prouvé et en toute honnêteté, il s'en fichait. Ce n'était pas comme si depuis près de quatre ans, il en avait quelque chose à faire de l'avis du Clan.

Il la laissa donc terminer sa logorrhée, ne bougeant pas lorsqu'il la vit prendre quelques pas de recul.  Il la regardait se préparer, prenant le temps de décortiquer chacune de ses actions alors que l'adrénaline, doucement, prenait son corps. Il connaissait cette sensation, semblable à une alarme lorsque le danger se faisait sentir. Le Renégat se laissa porter par son instinct, profitant du magnifique spectacle qui se dessinait devant lui. Car, alors que la Chinoike prenait son inspiration, le démon lui étirait son sourire, ouvrant doucement la gueule, prêt à frapper. Et lorsque le coup partit tout sembla se figer dans le temps. Il y eut une impulsion, la rémanence d'une image qui perturba son esprit, mais non son corps. Le coup était rapide, bien plus que les précédents.

La lame de sang siffla dans les airs, découpant l'espace en deux, alors que quelques mèches blanches voltigeait dans les airs, retombant et se fondant sur le sol enneigé. Dans leurs chutes, elles passèrent devant le visage de Tsumi, qui, suivant son instinct, avait usé de ses réflexes pour s'abaisser assez à fin de laisser le Nodaichi sanglant continuer sa course au-dessus de lui. Et s'il eût pu être content d'avoir échappé à un tel coups, il n'en demeura pas moins inquiet. Dans cette position accroupie, il ne pourrait pas esquiver une autre attaque. Il était une cible facile pour un être dont les capacités au sabre étaient bien trop aiguisées. Cela ne manqua pas. Il vit Hitagi finir son coup et commença à bander ses muscles. Aussitôt il s'activa, réalisant les quelques mudras nécessaires pour stopper l'épée de Damoclès qui s'élevait dangereusement dans les airs. C'était une course contre la montre où la moindre erreur serait fatale. Mais plus il formait les signes incantatoires, plus il se rendait compte qu'il n'aurait pas le temps de lancer l'attaque. L'arme s'approchait dangereusement à un vitesse bien trop élevé. C'était clair pour le Borgne. Il n'arriverait jamais à lancer sa technique à temps. Il devait faire face, ne plus se cacher derrière ses tours de passe-passes. Il allait devoir encaisser cette attaque et en subir les conséquences.

Son œil se ferma alors, conscient qu'il n'y avait plus rien à faire. Le fil tranchant était sur le point de le frapper. Un dernier soupir et ...le choc arriva.

Mais rien ne se passa comme la bretteuse l'aurait espéré. Face à elle, sa lame de sang venait d'être stoppé dans sa course, bloquer par l'avant-bras du Renégat dont le visage gisant juste à coté arborait un sourire satisfait. Comment était-il possible qu'un coup pareil ne lui ai pas couper le bras ? La réponse résidait sous ses vêtements, où des protections en métal le préservait de toute attaque. Après tout, la kunoichi avait raison, il n'était pas taillé pour subir de telles attaques, mais qu'importait, car elle avait tord sur tout le reste.

Contractant ses cuisses et ses abdominaux, le Chinoike bondit, repoussant la lame sur le côté alors que son poing s'affaissa dans le bras qui la portait, s'y enfonçant alors qu'un cliquetis mécanique brisa le silence. Si le premier choc que ressentit sa camarade pouvait lui paraître minime, le doux tranchant des lames acérés de ses griffes en serait tout autre. Ainsi il la planta et alors que son corps commençait à s’électriser, il poussa sur l'avant-bras d'Hitagi pour passer dessous, ce qui, au vu de leurs différences de taille fût aisé. Il passa ainsi derrière elle, se délestant de son bras avant de bondir plus loin, occasionnant une roulade après laquelle il se retourna en dégainant le Nodaichi que la bretteuse avait laissé derrière elle.
Ainsi lui fit-il face, toutes griffes dehors, et lame à la main, se mettant en position prêt à trancher sa camarade par sa propre arme qui vint à se tinter de flammes jaunâtres.

« Voyons ce que vaut cette arme... »

Ainsi prit-il impulsion, se jetant contre son adversaire, sa propre lame tentant dans un mouvement transversale descendant de la trancher.

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Bien qu’il pense l’inverse sur sa lâcheté naturelle, je n’avais aucun doute sur celle-ci, car cette fois-ci encore, il avait esquivé mon attaque, bien que celle-ci se soit passé très proche de lui. Quelques mèches de cheveux étaient ainsi tombées après mon passage éclair. Il s’était déporté grâce à une vitesse irréelle. Je détestais quand il faisait cela, surtout quand mon coup me demandait beaucoup de chakra. Mes paupières étaient plus lourdes d’un coup et je sentais bien que je ne pourrai pas enchaîner ce type d’attaque bien longtemps. Il me fallait retourner vers ce que qui était moins éprouvant. Ce coup que je venais de lâcher était ma botte secrète et cela me laissait un grognement amer de fatigue.

Grâce à son esquive presque insoupçonnée, l’autre m’asséna un coup de poings sur le bras, je l’encaissais sans pâlir, car ce n’était ni douloureux, ni dangereux pour moi. Pourtant, lorsque des griffes pénétrèrent ma peau, je lâchai une grimace, voilà quelque chose que je n’avais pas vu venir et dont je pouvais ressentir une douleur assez aiguë. Je sentis ainsi le sang couler de mon bras et je fus bien obligée de lâcher un grognement, car l’arme était infusée de chakra Raiton, très douloureux. Je sentis même ma peau crépiter un peu. On pouvait dire que c’était un bon coup, il m’avait surprise. Mais, c’était insuffisant. Et alors que les griffes sortaient de mon bras avec un bruit de succion, d’un seul coup, permettant à l'autre de bondir d'un coup pour me fuir, je me retournais, l'air hagard.

Après avoir fait sa petite roulade digne d'un acrobate de cirque, je regardai alors ma propre lame se faire dénuder dans un sifflement d’acier. Le borgne déclara qu’il allait tester mon arme sur moi. LE FOU ! Si le borgne pensait m’avoir avec ma propre lame, il se trompait. Il se trompait même lourdement, car on ne m’attaquait ni avec ma propre arme, ni avec un sabre. J’étais la reine du nodachi et il était bien arrogant de croire pouvoir réussir à me blesser de la sorte. J’avais toujours un avantage, l'autre n'était pas habitué à manier une lame aussi grande, cela l'empêchera de me toucher!

Mais, l'allonge de ma propre arme était problématique, il me fallait trouver une autre solution. Et je voyais bien la lame s'approcher rapidement. Dans un mouvement fluide, je plaçais ma lame sur mon épaule gauche, en diagonale alors que je me cambrai pour utiliser le tranchant de ma propre lame de sang. Je laissais alors la lame d'acier pure glisser le long de ma lame de sang qui se brisa alors net une fois le mouvement de l'autre terminé, le sabre pourpre fondait comme si jamais elle n'avait été solide. Cependant, j'avais profité de l'à-coup de ma lame qui se brisait pour donner un coup de pied au poignet de l'autre qui n'était plus protégé par une protection depuis que mon sabre l'avait anéantis. Ce coup de pied me permis de lui faire lâcher la lame qui tomba dans la poudreuse.

Sans perdre une seconde, je récupérai ma lame au sol d’une roulade, à peine m’étais-je rétablis que déjà, j’envoyais un flot de sang sur l’autre qui n’était qu’à une paire de mètres de moi. De plus, j'espérais tirer avantage du flot de sang telle une distraction, je bondissais sur l'autre, lui assénant une série de coup de pied violent.

Ce n’était qu’une brève contre-attaque envers ce pitoyable fuyard qui se prenait pour meilleur qu’il l’était réellement. Sa vitesse était peut-être un avantage, mais elle le trompera un jour, il pouvait en être sûr. Quant à moi, je ne m’avouais pas vaincu, pas maintenant en tout cas ! Je pouvais toujours continuer à me battre. S’il pensait me vaincre, aussi facilement, il se trompait lourdement, j’avais des ressources et des réserves encore insoupçonnées, il n’avait qu’à bien se tenir.

Ce n’était assurément pas terminé.



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Contact - Noisia

Et il fût surprit, non pas de voir une quelconque tentative de contre de son adversaire, mais bien de voir que cette dernière, aussi simple soit-elle ai réussi à lui retirer son arme de fortune aussi aisément. Pourtant, il n'eut pas le temps d'y réfléchir qu'il dû prendre une impulsion, accusant le choc du pied d'Hitagi sur son poignet, pour au final partir en un saut vrillé, laissant la Chinoike bondir jusqu'à son arme avant de jeter un flot sanguin au visage du Borgne.

C'était une contre-attaque parfaite, il n'y avait rien à redire. Il n'eut qu'un instant, un court moment pour se préparer au déluge de sang qui s'abattait alors sur lui avec une vivacité remarquable. Profitant de l'adrénaline, son cerveau se mit à réfléchir à toutes les possibilités qui s'offraient à lui. Il pouvait esquiver, encore, il pouvait tenter de subir l'attaque bien que ce cas de figure ne lui plaisait pas tellement. Il restait la possibilité de parer, mais comment ? Il n'avait ni arme, ni protection suffisante pour contrer l'immense flux qui se dirigeait droit sur lui.

L'impact fût brutal. Soulevant son lot de poudreuse alors que la masse d'aiguille s'abattait férocement. Ce fût durant cet instant que la Kunoichi décida de se jeter au corps à corps, bondissant dans les airs avant de réaliser un coup de pied à 360° parfaitement exécuté qui déchira en deux ce qui restait de sa pauvre victime qui s'enfonça dans le manteau immaculé, brisée en milles morceaux.

« Pauvre fourreau... »

Sa voix s'était élevé dans le dos d'Hitagi à plusieurs mètres d'elle. Ce fut ainsi qu'il sortit de l'ombre des sapins, après avoir profité de son subterfuge pour récupérer quelques kunai laissés à l'abandon par ses premiers tirs. Ainsi il toisa son adversaire, affichant un sourire sur son visage alors qu'il restait à distance.

« Belle contre-attaque je dois l'avouer. Je pensais pas que ton Nodaichi était si compliqué à utiliser. Ce n'est décidément pas une arme pour moi... Beaucoup trop bourrin à mon goût. »

Ses derniers mots avaient été ponctué par le tournoiement de deux kunaï qu'il lança à l'encontre de la shinobi, suivit d'une autre salve de deux puis d'un seul. Le but étant de faire bouger la donzelle, tout en gardant un minima de distance, car ce que lui avait montré la dernière passe, c'était qu'il avait eu beaucoup de chance de s'en sortir sans une égratignure, cependant, les fois suivantes risquaient d'être de plus en plus compliqué si le combat venait à s'éterniser.



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Mon attaque avait détruit mon propre fourreau, me laissant lâcher un grognement colérique. L’autre s’était substitué. Encore une fuite. Cela ne m’étonnait même plus. Après tout, pourquoi avais-je donc des attentes quant à lui ? Je l’avais su, mais à l’intérieur du combat, je ne le savais plus. Tout ce qui résonnait dans ma tête, c’était le combat, l’adrénaline.

Malgré mes capacités intellectuelles limitées, je n’étais pas pour autant stupide, loin de là. Quand je vis l’autre réapparaître, une lanterne rouge s’alluma dans ma tête. On pouvait m’avoir deux fois avec un piège, mais trois fois non. À cet instant précis, j’étais persuadé que celui qui était devant moi, n’était qu’un clone. Je le savais, je le sentais. Tsumi me méprisait de tout son être. Cela le poussait à me sous-estimer. Il estimait probablement que je me ferai prendre trois fois de suite dans le même piège. Mais, c’était se tromper lourdement. Car j’avais compris la feinte de cette vile crapule.

J’avais du mal à donner du sens à ce qui se déroulait devant mes yeux. Il parlait, j’entendais ces mots, mais j’avais du mal à leur donner du sens. Le sang battait dans mes tempes et je crois bien qu’il me faisait part de ses félicitations quant à mon attaque. Se foutait-il de moi ? Cet être avait-il un cœur ? Je ne savais pas et je crois que j’avais seulement hoqueté un remerciement d’une voix grave.

Et d’un seul coup, il me balança à la poire, une série de kunaï. Encore persuadé que ce n’était qu’un clone, je ne bougeais pas, après tout, ce ne pouvait pas être des vraies armes. Je restai quelques instants interdits, car quelque chose me tracassait. Pile au moment où j’attrapais la vérité, mes yeux s’écarquillèrent. Un clone ne pouvait pas parler et le temps et le temps que j’exécute une parade adéquate, la même que mon adversaire avait utilisé contre moi, j’avais déjà été touché par deux trois de ses armes. J’apparaissais au haut d’un arbre après m’être substitué avec un rameau de feuille. Et coincé à la verticale j’exécutais quelques mudras, alors que je retirai un à un les kunais que je plantais dans un arbre. Mes pieds bien plantés sur le bois, j’envoyais un flot de sang sur l’autre et l’incorporai d’une salve de cinq shurikens.

Si jamais il esquivait mon attaque, mes petites étoiles d’acier pourront peut-être le toucher.
J’avais l’impression que ma tête surchauffait. L’autre me forçait à utiliser tous mes neurones pour le battre et me battre. Cependant, je sentais bien mes paupières devenir lourdes. J’avais grillé une grande partie de mes réserves de chakra et continuer sur le même rythme pourrait s’annoncer compliquer.

Je souriais de fatigue et je n’abandonnai pas. Je voulais continuer, encore une fois ! Je savais que je pouvais le faire. Encore un petit effort Hitagi, tu y aies presque !




Récapitulatif combat:


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« Je veux me tenir sur une route qui ne figure pas sur ma carte.»





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Pendant un instant, il crut que son plan était tombé à l'eau. Loin d'esquiver comme il s'y attendait, il vit la bretteuse patienter alors que le flot de kunai la menaçait. Avait-elle tellement confiance en sa propre constitution qu'elle ferait fît de cette attaque ? Non. Quelque chose changea subitement dans son regard et la kunoichi s'évertua à éviter le flot métallique dont quelques uns vinrent malheureusement pour elle se planter dans son corps. Que s'était il passé dans son esprit ? Le Borgne n'en avait aucune idée, pourtant et pour la première fois du combat, elle venait d'user d'une technique d'esquive, mettant une large distance entre les deux protagonistes de ce combat. Sa stratégie avait parfaitement fonctionné.

Pourtant, alors qu'il finissait de réaliser les derniers mudras de sa technique de secours en cas d'assaut frontale, il vit Hitagi réaliser les mêmes mudras qu'à son assaut précédent, si bien qu'il s'arrêta net, s'ouvrant la main par une de ses griffes changeant drastiquement l'aura électrique pour une ambiance plus sanguine. Tel était le problème dans un combat de clan, l'un connaissait les faiblesses de chaque prodige que leurs conféraient leurs dons héréditaires, si bien que la suite ne fut qu'un affrontement entre deux flots sanguins.

Un léger sourire s'afficha malgré tout sur le visage du Renégat, heureux de voir que sa camarade commençait à comprendre. Ou peut-être n'était-ce qu'un coup de chance ? Non. Il croyait en elle bien plus qu'il n'avait pu ou su le dire par le passé. Car malgré la vilenie de ses paroles, la guerrière du clan Chinoike était une force que Tsumi respectait. Tel le Yin et le Yang, tout les opposait dans une complémentarité exceptionnelle. Il en avait conscience, même si au fond de lui, par pure fierté ou ego sans doute, il n'irait jamais lui avouer.

Encore moins après que les shuriken qu'elle avait caché dans son attaque lui cisaillèrent le corps et le visage, provoquant un grognement de colère chez le Borgne, qui pourtant, finit par sourire à la réussite de ce stratagème simple mais diablement efficace.

« Pfff... Tu m'as bien eu je dois l'avouer... »

Les flots s'arrêtèrent ensemble, laissant le silence et la quiétude reprendre place sur le champs de bataille. D'un geste lent, le shinobi s'essuya la joue, voyant avec un certaine ennui la réussite de l'attaque d'Hitagi. Elle arrivait à vite s'adapter, et quelque chose avait changer dans sa manière de faire, il ne pouvait que l'accepter.

« C'est bien... C'est une bonne chose... » son sourire se fit plus grand, plus sincère. « Tu as compris enfin !... Allez ! Descends de ton perchoir, je n'ai plus envie de me battre ! »

Il attendit que la kunoichi s’exécuta, attendant qu'elle se rapprocha tout en arborant toujours cette même expression qu'elle n'avait jamais pu lire sur la face de l'homme qui pourtant, se dressait devant la bretteuse sans plus aucune animosité.

« Tu dois te poser sans doute beaucoup de questions... Je suis navré pour tout ça... En fait... J'aimerai te présenter mes excuses pour tout ce qui a pu se passer depuis tout ce temps. Je n'ai pas été forcément correcte avec toi... J'avais besoin... de temps. »

Il marqua un temps, plongeant son œil unique dont la teinte avait perdu en intensité.

« Mais les choses ont changé pour moi... Et si je t'ai cherché c'est parce que j'avais besoin de me rassurer... Maintenant je sais que je laisse le Clan entre de bonnes mains. »

Oui, les choses avaient changé, évolué dans un sens que le Renégat n'aurait jamais cru possible. Et tout ça, il le devait à la proposition de Maika, l'acceptation d'Etsu mais surtout... au combat intérieur qu'il avait eu avec ses propres démons.

« Je pars ce soir Hitagi. Etsu m'a chargé d'aller quérir les différents Clan Indépendant du Sekai pour savoir où nous pouvions avoir des alliés et qui étaient nos opposants... J'étais soucieux à l'idée de la laisser seule mais... je crois que je me suis inquiété pour rien. » Son sourire s'effaça, arborant un air plus sérieux. « Mais fais attention à toi... Ce que j'ai fais ce soir d'autres n'hésiteront pas à le faire et de manière encore plus abjecte... Tu dois être prête Hita-kun... Je te le demande, si tu veux bien... En tant qu'ami. »

Il ponctua ses derniers mots par une main tendue et un large sourire. « Et rivale bien entendu !»

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Ce fut avec joie que je vis alors mes shurikens entaillés la joue du borgne. Nos flots de sang s’arrêtèrent cependant entre eux. Je me préparais alors à continuer mon assaut, prête à bondir sur l’autre et lui régler son compte. Cependant, alors que je bandais mes muscles et que je m’apprêtais à sauter, quelque chose me fit tiquer, même mon esprit noyé sous l’adrénaline l’avait perçu.

Le borgne ne faisait rien, il ne préparait pas d’attaque, se contentant de parler. Je levais les yeux au ciel, croyant qu’il allait se relancer dans un monologue pour m’insulter moi, où même Ryuku. Je serrai les dents et fronçais mes sourcils pour me concentrer au maximum sur l’autre. Ce fut à ce moment-là qu’il lança un sourire sincère.

De toutes les fois où j’avais vu son visage, jamais une telle émotion de sincérité n’avait traversé ses yeux comme ses traits. Je restais alors quelques secondes muettes, incapable de mettre des mots et des pensées sur ce que je voyais, c’était trop incongru. Finis la haine, la colère, le mépris, la méchanceté, il n’y avait plus rien de cela. On croirait même qu’il s’adressait à une amie.

Il me demanda alors de descendre de mon perchoir à quatre-vingt-dix degrés. Je restai un instant interdit. Après tout, cela pouvait être un piège, encore une fois, j’avais du mal à avoir confiance en lui. Mais, peu à peu alors que mon esprit se libérait de ses instincts et que ma lucidité revenait, je ne pouvais pas m’empêcher de vouloir descendre. Après tout, mon but était de changer les choses, changer le cycle de la haine : Il n’y avait plus une seule trace d’haine sur lui. Il ne voulait plus se battre, j’avais réussi à me battre jusqu’au bout, sans faillir. J’avais même réussi à blessé quelques fois l’autre. C’était une victoire. Ce n’était certes pas aussi éclatant que je l’aurais aimé, mais une victoire restait une victoire.

Je devais faire confiance au borgne. Je descendis alors de l’arbre pour me planter devant lui, suspicieuse, mais le visage moins dévoré par l’effort du combat. Malgré ce que j’entrevoyais comme une main tendue, je restais toujours incapable de le comprendre. Je ne savais pas lire en lui, il était si différent de moi et même si je ne le haïssais probablement plus, il était trop dur pour moi de dire que je l’appréciais, car je ne savais rien de ce qu’il se passait dans son esprit. Esprit que je suspectais toujours d’être dérangé au plus haut point.

Finalement, il se lança à l’eau. Si moi je ne le comprenais pas le moins du monde, lui au moins comprenait certaines choses en moi. Dont le fait que j’étais perdue avec son comportement changeant, encore et encore. Je planais à chaque fois en zone inconnues durant nos discussions comme nos rencontres. Je devais même avouer que je pensais qu’il me détestait et me haïssait plus que moi je le haïssais. Et contre toute-attente, il s’excusa de tout. Je restais muette de surprise alors que mes yeux s’agrandissaient. Les mots ne voulaient pas sortir et ne se trouvaient pas en moi. J’étais encore trop embrumée par le combat et je ne trouvais pas de réponse spontanée. Les mots, ce n’était pas mon truc.

Il énonça qu’il n’avait pas été correct avec moi, ce n’était pas faux, certains de ses comportements me faisaient encore ressentir de la colère intense. Surtout que j’avais osé lui tendre la main lorsque quasiment personne ne l’avait fait. S’il savait comment je m’étais sentis trahis lors de la fin de notre première discussion. Néanmoins, je devais avouer que j’avais aussi ma part de tort. Je ne pouvais pas conformer un esprit aussi dissident, je n’avais aucune prise sur lui. Je n’ai pas été forcément correct avec lui et je le déplorais aussi.

Cependant, les mots ne sortaient pas, le mutisme était plus simple. Moi qui étais d’habitude si gueularde, je me plaisais dans ce silence, le temps de trouver quoi dire et quoi faire.

Le voir s’excuser me rassurait d’une certaine manière, je n’avais pas été si désagréable au point de détruire tout lien qui aurait pu nous rapprocher. Cela me permit alors d’amorcer un début de sourire et de laisser mes yeux se réchauffer un peu. Les choses allaient probablement mieux aller.

Mais, il fallait croire que pour le borgne, ses explications n’étaient pas encore terminées. Il m’expliqua même pourquoi il m’avait cherché, titiller, embêter. C’était probablement là l’explication qui m’intéressait le plus, car c’était là, la partie de mon camarade que je comprenais le moins et qui me laissait le plus sans voix.

L’explication si elle était valable était qu’il voulait laisser le clan dans de bonne main. Devant une telle phrase, un rictus circonspect s’éleva alors que je sifflai en gloussant :

« Crâneur va ! »

Et c’est en gloussant que la vérité me percuta. Pourquoi parlait-il de laisser le clan entre de bonne main ? La seule raison était qu’il désertait. À ces mots, mon cœur se refroidit d’un coup alors que je resserrai la prise sur mon fourreau. Je ne pouvais pas le laisser partir, c’était trop dangereux. Etsu m’en voudrait si un des secrets du clan partait, c’était intolérable !

Mais, alors que je m’apprêtais à le mettre en garde des risques de cet acte, je me rendis compte que je faisais fausse route. Il semblerait qu’il parte ce soir en tant qu’ambassadeur pour le clan. Je plissai les yeux, légèrement étonnée. Mais, pas énormément non plus, vu comment il n’était pas à l’aise, il était normal qu’il cherche à s’éloigner le plus possible. Etsu en bonne intendante lui permettait de faire amende honorable en l’aidant à s’éloigner de ses tortionnaires : nous. Cependant, il avait une tâche importante. J’étais fascinée par l’intelligence de mon intendante, quel génie.

Je continuais alors d’écouter beaucoup plus calme et libérée. Rapidement, un vrai sourire sincère se dessina sur ma propre face. Ce n’était plus un rictus de colère, une grimace colérique, mais bien un sourire sincère sans arrière-pensée (de toute façon, j’étais trop stupide pour avoir des arrières pensés.)

Voir le borgne s’inquiéter pour notre intendante avait quelque chose de réconfortant, car cela démontrait qu’il avait bien un cœur, ce dont je doutais encore sincèrement jusqu’à aujourd’hui. Comme la première fois où je l’avais vu, il paraissait humain et terriblement banale.

Lorsqu’il s’inquiéta pour moi, je crois bien que je fus réellement et sincèrement touchée. Dire qu’il y avait encore quelques minutes, nous nous tapions encore dessus. C’était irréel. J’étais heureuse d’avoir proposer au borgne de se battre pour mettre les choses à plats. Je laissais même échapper un petit rire devant son surnom. Avais-je mal jugé le renégat depuis le début ? Je ne pensais pas, nous avions justes pris un peu de temps pour trouver nos marques et trouver le point d’équilibre entre nos deux personnalités si diamétralement opposées. Il osait désormais m’appeler ami. J’étais choquée des résultats, je ne savais pas trop comment réagir, tout c’était déroulé encore mieux que je l’espérais. Je n’avais jamais imaginé qu’on puisse devenir ami après ça. Voulais-je même être ami avec cet homme dont je ne comprenais pas le quart de ce qu’il se passait dans sa tête ? je ne savais pas, ce que je n’ignorais pas cependant, c’était qu’après un si beau discours, je ne pouvais pas le piétiner de la sorte, car j’avais été touchée. Cela me laissait toujours muette.

Lorsqu’il me tendit la main et m’appela rivale, je crois bien qu’à cet instant précis, je trouvais les mots et la spontanéité que je cherchais.

J’arrachais la ficelle qui retenait mes cheveux alors qu’ils retombaient tous sur le côté de mon crâne et rejetais la main de l’autre sur le côté. Tout cela pour l’empoigner tout entier, le soulevant de quelques centimètres du sol. Cela me ressemblait plus, c’était spontané et plus naturel. Une fois Tsumi dans les airs, je pus bégayer d’une voix bourrue et gloussant :

« ‘Tain, tu m’en auras vraiment fait baver enfoiré ! Mais, maintenant j’te comprends un peu plus ! »

Je riais, c’était affectif, je n’étais pas à l’aise avec les mots et j’étais brutale et bourrus, mais c’était moi. Je le relâchais et prenant moi aussi un air sérieux et probablement un peu exagéré :

« J’pense que j’te dois aussi des excuses ! J’n’ai pas non plus été correcte avec toi ! J’imagine qu’j’avais b’soin temps aussi… »

J’étais sincère et je trouvais la force de tout arranger, où du moins de faire de mon mieux. Pas de grand discours pour moi, juste des petites phrases vulgaires.

« Je… Je… je pense que tu n’as pas à t’en faire pour Etsu, car c’est une grande fille, elle peut s’débrouiller seule.  Mais si elle a un problème, je mourrais pour elle. De plus, j’suis pas seule, j’ai Ryuku, le conseil. Tout s’passera bien ! »

J’avais du mal à trouver les bons mots pour désigner mes sentiments nombreux et peu compréhensible. La fatigue du combat rendait les choses plus dures. Je croassais alors :

« J’saurai faire face aux épreuves, mieux qu’ici… Car j’voulais avoir confiance en toi, j’voulais te tendre une main. J’savais, ou du moins, j’espérais qu’t’étais pas un être abject, Tsumtsum. »

Je lui tenais toujours les épaules et le serrai de nouveau fort contre moi et murmurai :

« Revient en vie et fait attention, Etsu aura besoin de toutes les forces possibles pour rebâtir ce clan. »

Je l’éloignais un peu et déposais un léger baiser sur son front et souriant de joie, repris une dernière fois :

« J’suis contente d’avoir fait la paix avec toi mon salaud ! Reviens-nous en vie, que j'te mette la branlée de ta vie! »

Et sur ce, je le laissais partir. D’un petit rire, je retournais chercher mon manteau. La présence de flaque de sang de partout m’indiqua que bien que nous étions plutôt jeunes, ni Tsumi, ni moi ne jouions à des yeux d’enfant. Cette demi-lutte à mort en avait été la preuve. Cette fois-ci cela s’était bien terminé, j’espérais qu’il n’y aurait jamais de véritable affrontement comme cela entre nous, au-delà du simple défi.

Lorsque la neige commença à tomber, je levais alors les yeux au ciel et d’un petit rire lâchai :

« Reviens-moi donc en vie, que j'te botte le cul, si t'es mon rival tu reviendra! »

Ce fut sur ces paroles que je retournai à la grotte, fatiguée et libérée d’un poids. Désormais, je n’aurai plus comme ennemi que ceux extérieurs au clan. Je pouvais me concentrer sur la protection absolue des miens. J’avais la tête en feu à avoir tant réfléchis, mais c’était une bonne chose, nos chemins se séparaient peut-être ici, mais ils se séparaient en bons termes. Et puis, je me doutais bien qu’avec sa capacité à fuir les attaques et les techniques, il n’aurait aucun mal à survivre dans le monde sans nous.

Moi, je continuerai à me tenir à côté d’Etsu, pour maintenant et pour toujours. Qu’on me demande de veiller sur elle amplifiait encore plus mon envie de la protéger. Je serai son bouclier.
Finalement, pour l’instant, tout finissait bien.


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