Le souffle chaud de la vieillarde fit déguerpir deux bons millimètres d’épaisseur de poussières sur les parchemins jaunis par le temps et la négligence humaine. Sa négligence. Elle tenait en ses mains un ouvrage précieux, qu’elle avait gardé comme un trophée depuis des années. C’était également un ouvrage interdit, dans lequel étaient inscrites les recettes des plus ignobles poisons. Cela faisait plusieurs années qu’il était enfermé dans un coin de son laboratoire, pudiquement recouvert d’un drap blanc où s’étaient installés les araignées. Inconsciemment, elle n’avait plus voulu en consulter le contenu depuis qu’elle avait juré allégeance à Leiko. Elle en était même venue à oublier son existence, avant que son souvenir ne vienne la frapper tandis qu’elle imaginait sa propre mort, vieille âme tuée au cours de son ultime révolte. Pour contrer cette vision, elle souhaitait devenir encore plus forte. Légende du progressisme depuis toujours, monstrueuse chasseresse hantant les esprits les plus faibles, elle aspirait désormais à se hisser au rang de déesse. Pour ce faire, elle devrait à nouveau dépasser les limites de l’humain.
Dotée de son impressionnante précision chirurgicale, elle était une véritable experte de la manipulation du chakra. Du sien, mais pas que. Bon nombre de ces techniques étaient en réalité plus handicapantes que blessantes : elles collaient bien avec sa détestable personnalité, celle d’une vieille emmerdeuse.
À la lumière de la torche murale, elle tournait les pages à la recherche d’une substance qui lui conviendrait. Vieille sorcière à la peau décomposée, elle avait ses préférences et ses habitudes quand il en venait à l’art funeste des poisons. Elle s’arrêta sur l’un en particulier, dont elle avait déjà eu l’opportunité de voir les effets dans sa jeunesse quand, Omura Miyuki, doctoresse et inventrice de génie, qui fut également temporairement son instructrice, dévoila cette arme ultime sur un champ-de-bataille, avant d’y laisser la vie. Il s’agissait d’un nuage des plus vénéneux dont l’immonde objectif était d’inonder les portes de chakra et leurs capteurs, en envoyant un tel surplus d’énergie que toute tentative de malaxage du chakra donnerait à l’utilisateur la sensation que son corps se consumait de l’intérieur. Parfait.
Les ingrédients étaient nombreux et coûteux. Pour la plupart, elle les avait déjà car elle les reconnaissait dans les formules composantes de ses autres toxines. Spécialiste dans la matière, elle savait bien que nombreuses étaient les ressources qui revenaient régulièrement dans la fabrication de ces produits diaboliques. En fait, un seul manquait. C’était une poudre de roche, provenant d’un type de roche métamorphique entièrement cristallisée, qui avait la particularité de n’être trouvée que dans de rares conditions climatiques. On pouvait trouver ces roches dans les zones obscures, humides et souterraines où la pression se faisait plus forte.
Quelques grottes seulement étaient suffisamment profondes. De part ses voyages dans la région, la doyenne avait eu l’occasion de s’en approcher, mais souvent ces lieux étaient jalousement gardés, soit par des hommes souhaitant imposer un monopole sur ces denrées, soit, ce qui était encore le plus courant, par des créatures sauvages vivant dans ces environnements si typiques.
Ce matin, Mifuyu s’était donc rendue au port du village pour y emprunter l’une des embarcations dédiées à la Division d’Amélioration. Elle avait d’ailleurs laissé une note à l’entrée du bâtiment pour son assistant, dans laquelle elle l’informait de son absence, qu’elle expliquait par la recherche d’ingrédients rares pour la confection des nouvelles pilules de chakra qu’avait autorisée le Senkage. Elle reviendrait bredouille, mais n’aura qu’à dire qu’elle avait mal été renseignée.
Elle posa pied le lendemain sur l’une des îles les plus éloignées de l’archipel. La végétation y était luxuriante et infestée d’insectes. Cette terre semblait ne pas avoir été foulée depuis trop longtemps, jungle trop hostile pour que le commun des mortels n’y survive. Elle était loin d’en faire partie.
Elle se dirigea vers le cœur de cette forêt sauvage, se balançant d’arbres en arbres en évitant du mieux possible toute créature féroce. Enfin, elle arriva devant l’entrée de cette grotte qu’elle avait déjà trouvée dans le passé sans avoir pu y entrer, son gardien y étant trop puissant. Mais elle avait évolué depuis et elle se demandait s’il avait survécu jusque-là où s’il avait été chassé par l’homme. Perchée en haut d’une branche, elle guettait le moindre bruit ou mouvement venant de la grotte, mais la caverne était bien trop sombre.
Du haut de son arbre, là Sorcière guettait, observait. Elle était à l’affut du moindre indice, humain ou animal. Elle cherchait du regard des possibles traces d’excréments, de carcasses animales ou encore les cendres d’un feu qui aurait été allumé puis étouffé de la main de l’homme. Rien. Comme dans le reste de la forêt, la zone semblait vierge de toute présence, pourtant l’on pouvait ressentir la féroce menace qui régnait, tapie dans l’ombre. Telle était la merveilleuse ambivalence de cette jungle qui s’appliquait également à celle qui la pénétrait.
Elle tenta ensuite d’appâter la créature à l’extérieur, si créature il y avait. D’expérience, elle pensait que oui. Elle ne voulait prendre aucun risque. Si elle devait affronter une quelconque menace dans cette grotte, dans son antre, la doctoresse ne serait pas à son avantage. Elle craignait que dans son habitat naturel, la créature soit invincible. Elle jeta des pierres, brisa des brindilles et bondit même devant l’entrée de la caverne, guettant la moindre réaction. Face à ce silence de plus en plus angoissant, elle était résignée à se battre. Mais elle voulait le faire ici.
À son grand désarroi, rien ne vint. Aucun homme ne referma son piège, aucune bête n’essaya de l’attraper dans sa gueule. Il faudrait rentrer. Mais comment ? Là-bas la lumière ne rentrait pas et elle n’avait rien pour s’éclairer. Elle aurait du y penser, mais transporter une torche n’était pas chose aisée. De plus, cela attirerait encore plus l’attention de son ennemi invisible.
Ce qu’il fallait faire, c’était essayer de se faufiler jusqu’au fond, en espérant ne rencontrer aucun obstacle jusqu’à la roche tant convoitée. La Sorcière n’avait peur d’aucun homme. Pourtant, la vérité était qu’elle tremblait, précisément parce qu’elle avait peur d’y rencontrer une créature encore plus monstrueuse qu’elle. Dans le passé, l’affrontement n’avait été qu’à une seule issue et elle avait bien failli périr seule, perdue dans cette grotte.
Cette fois-ci, elle était venue préparée. S’agenouillant dans la terre molle et humide, elle sortit de sa sacoche droite une petite fiole. Elle l’ouvrit minutieusement et y plongea ses deux scalpels pour les induire de la substance toxique. Son but serait d’affaiblir la créature si elle le devait, de se faufiler entre ses pâtes en profitant de son incroyable vitesse. Ensuite, elle détalerait. Pas besoin de la tuer, seulement de la ralentir. Elle sortit également de sa sacoche une autre capsule, qu’elle garda bien en main pendant qu’elle avançait dans la caverne sombre.
Les parois de la grotte étaient humides. À l’intérieur, l’odeur était très mauvaise et, plus elle s’avançait, plus le chemin qu’elle parcourait devenait étroit. De l’eau coulait du plafond. Chaque gouttelette glacée tombant sur son front lui rappelait qu’elle était en vie, mais aussi vulnérable face à ce danger qu’elle ne voyait pas. Esquiver serait difficile sans lumière et dans l’étroitesse de ces murs. Heureusement ces yeux commençaient à s’habituer à ce royaume d’ombres, de manière à distinguer les formes et les virages.
Des formes, elle en vit bientôt. Ou plutôt du mouvement. Jusqu’ici, son parcours avait été calme. Elle n’avait ni vu, ni entendu la moindre menace. Elle n’avait pas baisser sa garde pour autant. La prédatrice refusait de devenir la proie.
Elle arriva après une longue marche au fond de la grotte. Elle se demanda à combien de mètres sous terre elle se trouvait. Elle ne voulait finalement pas le savoir, de peur de se rendre compte de l’immensité qui la séparait de la surface et de l’effort que cela lui demanderait de remonter à toute allure, la roche à la main.
Au fond de cette grotte donc, elle entendit soudainement du mouvement. Plissant les yeux, elle distingua effectivement des formes indéterminées qui se mouvaient. Celles-ci lui barraient la route jusqu’à son trésor. Elle tâta de ses doigts la capsule qu’elle avait précédemment préparée. D’une pression de l’index contre son pouce, elle l’écrasa. Elle la porta à sa bouche et souffla pour déclencher un nuage qui viendrait enfumer toute la pièce, dans le but d’affaiblir la ou les choses qui se terraient en ces lieux. Seule, elle était vulnérable.
Résumé :
Mifuyu applique du poison sur ses scalpels à l’entrée de la grotte. Elle rentre et, une fois dans la salle du boss, tente de l’empoisonner pour l’affaiblir.
Les mouvements au fond de la caverne deviennent erratiques et la vieille sorcière entend un grondement, un gémissement. La créature bouge, s’agite. On entend un le bruit de pierre qui frotte l’une contre l’autre, alors qu’un relent d’odeur, celle de la moisissure, d’une plante moisie plus précisément monte aux narines de Mifuyu.
La pierre est un ingrédient, certes, mais pas seulement elle. Des souvenirs d’une conversation qu’elle avait eue avec Omura Miyuki lui remontent. La femme avait bel et bien mentionné une plante. Une plante dont il fallait se méfier, poussant toujours près d’un large dépôt, puisqu’elle se nourrit de dite pierre si convoitée. La plante, carnivore, pour ne pas arranger les choses, était d’une rare nocivité, empoisonnant presque tout ce qui se présentait à elle. Elle synthétisait le poison dans sa bouche, pouvant à la fois le cracher ou l’expirer.
Même sans la voir, la vieille Omura peut deviner ce qui se tient devant elle. Alors que la plante se met à bouger, bouger, ouvrant une à une ses gueules, dont chaque dent s’illumine immédiatement d’une faible lueur jaune qui se reflète paresseusement sur les parois humides de son antre.
La vielle sorcière était prête à affronter tout si ce n’était une plante, sans yeux et sans oreille, le premier poison ne dut avoir grand effet sur elle alors que le scalpel la fit régir bien plus. Son repas se débattait.
Sa première gueule tenta d’attraper la petite kunoichi pour la dévorer, alors que sa seconde, n’hésita pas une seule seconde à relâcher une toxine vicieuse dans l’air qui déjà emplit du nuage noir de la petite ombre, se vit également emplit d’une sombre fumée mauvâtre.
Puis, dans le nuage, de petites aiguilles vertes sont propulsé sur la petite femme. Probablement d’autre poison sinon ça ne faisait aucun sens.
La plante était après tout plutôt nocive et pas seulement pour ses proies habituelles, mei pour tout ce qui oserait s’en approcher.
Récapitulatif combat:
Santé
95%
Chakra
98%
Résumé :
Il y a 1 AC.
Technique(s) & objet(s) utilisé(es) :
POISON RONGEUR
DOMAINE :
Poison
RANG :
C
TYPE :
Respiration
TIMING :
Tant que le personnage se trouve dans le nuage + 1 round complet après en être sorti
DESCRIPTION :
Ce poison volatile ronge les voies respiratoires de ceux qui ont le malheur d’en respirer les relents, infligeant des dégâts qui peuvent devenir graves dès le deuxième round.
RAFALE DE POISON
DOMAINE :
Poison
RANG :
B
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
L'utilisateur prend du poison de contact ou de blessure et en forme des aiguilles minuscules avec son chakra, qu'il projette devant lui en un arc de cercle. Les aiguilles touchant une cible l'affectent du poison dont elles sont faites.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
CONSOMMATION DE POISON :
1 dose de poison de contact ou de blessure
=> avec poison en AC.
Feat.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
Oh, merde. C'est quoi ça encore ? se demanda naturellement la doctoresse quand elle comprit la nature de la créature qui lui tenait tête. Le gardien de cette grotte qu'elle avait affronté autrefois était bestial, comme un énorme loup, aussi elle s'attendait à tomber sur lui ici aussi, ses yeux rouges illuminant la grotte et ses crocs puants dégageant une odeur moribonde. Devant la force de cet immense animal, elle en avait tout naturellement déduit qu'il était LA chose, celle qui protégeait la pierre légendaire. Ainsi elle avait totalement négligé les autres indications que lui avaient donné Miyuki. Sa maîtresse lui avait dit de "se méfier de la plante", qu'un adversaire immobile était parfois le plus redoutable possible. Tout cela, elle l'avait oublié et ne s'en rappelait que maintenant. Elle avait pensé, à l'époque, qu'il devait s'agir d'un ingrédient supplémentaire ou d'une de ces phrases énigmatiques que les sages aimaient bien prononcer. Elle prenait tout son sens aujourd'hui.
Son adversaire n'était ni humain, ni animal. Il était végétal. Comment vainquait-on une plante ? En lui coupant la tige, pardi ! Coupe-lui la tige ! Coupe-lui la tige !
Son premier poison serait inefficace contre elle. Tant pis, elle avait joué, et n'avait pas eu de chance. Elle aurait d'autres occasions. Le nuage qu'elle avait projeté, en revanche, devrait amoindrir ses instincts de défense naturels. Elle l'espérait, tout du moins.
Très vite, une autre substance, violacée cette-fois, bien qu'elle peinait à en définir la couleur avec précision dans cette obscurité, vint se mélanger à la sienne. Tout comme la plante ne pouvait pas s'empêcher d'aspirer son poison à elle, la Sorcière ne put non plus s'abstenir de le respirer. Elle sentit aussitôt le gaz corrosif l'incendier de l'intérieur. Elle parvenait à suivre sans problème son cheminement en son corps à chaque nouvelle inspiration, lui brûlant d'abord la bouche, la gorge puis s'attaquant à ses bronches pour venir enfumer ses poumons.
Si la douleur était supportable pour le moment, il faudrait en finir au plus vite avant d'être entièrement consumée, d'autant plus qu'elle n'avait aucun moyen de dissiper le nuage – ce qui, de toute façon, aurait aussi pour effet de disséminer son propre poison. Elle n'en avait nullement l'intention. Non, la plante affaiblie, il fallait frapper au plus vite. Coupe-lui la tige ! Coupe-lui la tige ! Cette phrase revenait dans son esprit sur l'air d'une vieille comptine que lui avait chanté sa mère dans le temps. Chansonnette agaçante, elle n'en était pourtant pas moins la bonne marche à suivre.
L'Omura brandit ses scalpels et, alors qu'elle alla s'élancer, sentit au dernier moment des petites aiguilles pénétrer son champ de vision réduit par l'obscurité et la fumée. Ce fut grâce à leur son, frottant l'air par leur vitesse, qu'elle parvint à les localiser précisément et, par un réflexe dont seul ce petit-corps avait le secret et grâce à son agilité de chat, elle parvint à se contorsionner de manière à éviter les dangereuses épines. Elle faillit perdre l'équilibre mais se rattrapa difficilement sur son mollet droit, qui tremblait au moins autant que son cœur battait.
D'une puissante impulsion, elle lança une contre-attaque immédiate. Il fallait éliminer la menace avant qu'elle ne l'asphyxie totalement. En principe, elle devrait pouvoir la taillader sans trop laisser à la chose de possibilités d'esquiver. Dans l'esprit de Mifuyu, passé la surprise, la nature de son ennemi en faisait par défaut une cible lente. La vitesse serait donc l'avantage clef de la vieillarde. En une fraction de seconde, elle se trouvait déjà devant la première gueule du végétal pour tenter de la taillader de son scalpel renforcé de chakra. Se rattrapant ensuite grâce à son autre pied, elle lança une seconde impulsion. Elle essaya de délivrer un coup mille fois plus incisif encore, dont la violence n'avait d'égale que toute l'aversion que ressentait la kunoichi envers cet ennemi original et dangereux. Puisqu'elle mettait sa vie en jeu, il fallait en finir au plus vite. Un combat sur la durée lui serait défavorable puisque la substance corrosive la rongerait de l'intérieur.
Résumé :
Santé : 99% (dégâts faibles réduit d'un rang de constitution pour ce premier round d'effet du poison). Chakra : 74%.
La Sorcière, à l’instar de la plante, avait plus d’un tour dans son sac. Au grand dam de la créature presque magistrale qui s’élevait face à elle. Ne cherchant qu’à protéger sa tanière, son antre, et voulant empêchant quiconque d’accéder à ses secrets les mieux gardés, elle cherchait à interdire l’accès à quiconque voulant s’emparer de ce que le monde pouvait considérer comme des arcanes impies (ou du moins, les profanes avaient tendance à considérer la chose comme telle). De ce fait, elle n’avait pas cherché bien loin et avait tout de suite attaqué la jeune pâlotte d’Uzushio. Se servant d’une de ses gueules emplies de crocs tous plus acérés les uns que les autres, elle avait voulu s’emparer du frêle corps qui s’était avancé jusqu’ici, après avoir gazé l’entièreté de la salle caverneuse où la lumière ne saurait filtrer. Hélas, ce que Mifuyu ne savait pas, c’est que la plante ne saurait être affectée par tout ce qui pouvait modifier ses sens ou qui nécessitait respiration… C’est qu’il s’agissait d’une plante qui, fatalement, n’avait ni yeux, ni nez, ni oreilles. En revanche, s’il y avait bien quelque chose qu’elle craignait au moins autant que le feu, c’était une lame bien aiguisée…
A cet effet, elle beugla lorsque la première dague de l’Omura pénétra ses chairs verdâtres. En guise de réponse, Lillymon (bah, chaque bestiole légendaire se devait d’avoir un doux sobriquet) avait donc tenté de la happer à l’aide d’une de ses gueules et avait même mitraillé (oui, littéralement) son opposante. Encore une fois, en vain. En effet, cette dernière avait usé de tous ses réflexes ultimes et était parvenue à esquiver la moindre once de poison la dardant et, jouissant d’une vitesse spectaculaire, avait évité le coup de gueule d’une aisance déconcertante. Constatant qu’il n’y a pas l’ombre d’une goutte de sang sur ses dents si longues et pointues, l’asphodèle « grogna » (à la manière d’une plante, mais de façon inaudible ; quelque chose d’assez compliqué à décrire). La sensation vibra au creux de la poitrine de l’ancêtre lorsque ses armes arrachèrent à nouveau ses tissus organiques. Et par deux fois. Mais si le premier coup semblait somme toute sommaire et simplement basé sur la vitesse, le deuxième était bien plus solide et puissant. Pire encore : la voilà qui se vidait de sa sève !
Elle n’était néanmoins pas en reste. En effet, elle avait dû, à moult reprises, se défendre de quelques fielleux pillards et les avait tous terrassés… quand ceux-ci n’étaient pas parvenus à filer à l’Uzujin. Profitant des lames encore ancrées dans la tige (ou autre partie de son corps végétal), la douce rosée arma une son autre gueule et usa de toute sa vitesse (au moins égale à celle de son adversaire, au passage) pour lui croquer allègrement la première partie du corps qui passerait par là. Elle n’avait cure de ce que cela serait, d’ailleurs. Fut-ce la tête, le bras, l’épaule ou la jambe… Tout ce qu’elle voulait, c’était ancrer ses crocs dégoulinant dans son adversaire et se délecter du moindre tissu arraché à sa chair si tendre… En parallèle, la douce Lillymon usa de sa tête encore disponible et la surchargea de chakra, visant purement et simplement à fracasser ce qu'elle pourrait de son adversaire à l'aide d'un puissant coup de boule.
Récapitulatif combat:
Santé
68%
Chakra
83%
Résumé :
L'AC du tour précédent a été annulée, du fait des tirs qui n'ont pas fait mouche. La plante se prend donc le terrible assaut de la Sorcière et réplique instantanément, par mécanisme, profitant ainsi du temps pendant lequel les lames restent plantées dans sa chair pour mordre Mifuyu à l'aide de la technique décrite ci-dessous. Une autre de ses têtes libres la vise avec un simple coup de tête (technique décrite ci-après également).
Il y a 1 AC.
Technique(s) & objet(s) utilisé(es) :
Yasei no kemono 【MORSURES DE FAUVES】
DOMAINE :
Taijutsu- Compagnon Animal
RANG :
C
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
Telle une bête enragée, l'utilisateur mords et déchire furieusement la chair l'adversaire avec ses dents en variant légèrement les angles d'attaque pour rendre les coups difficiles à parer. Les dégâts totaux infligés sont Élevés. Peut être utilisé par un Compagnon Animal, le coût en chakra étant pris chez son maître.
Consommation de chakra : Moyenne
HEDDO BATTO 【COUP DE TÊTE】
DOMAINE :
Taijutsu
RANG :
B
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre énormément de son chakra dans sa tête et met un puissant coup de boule à son adversaire, Infligeant des dégâts importants, pouvant briser les os ou assommer un adversaire. Cette technique peut également être utilisée pour défoncer un mur de pierre ou une technique de protection ou une armure de rang inférieur ou égal à B.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
Feat.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
Mifuyu sentit avec bonheur ses lames transpercer la chair végétale de son ennemi. La sensation était étrange, la chair étant trop fine pour être comparée à la chair humaine mais trop fibreuse pour être celle d'une feuille de papier. Il était donc difficile pour elle de juger de l'efficacité de son offensive sur un corps qui ne saignait pas comme celui d'un humain. Toutefois, à en juger par la réaction – ou plutôt le réflexe défensif – de la plante, celle-ci avait souffert et désirait maintenant se venger. Si la Sorcière avait su éviter les premiers assauts du végétal, il lui faudrait redoubler d'intelligence pour s'en sortir cette fois. La chose était bien plus rapide qu'elle ne l'avait imaginé et elle avait encore du mal à en saisir pleinement la forme et la taille.
De plus, elle sentait les effets du poison s'intensifier et sa gorge se nouer. Elle lui piquait, de plus en plus fortement, de telle façon qu'elle se sentait rongée de l'intérieur et commençait à avoir des difficultés respiratoires. Dans un autre environnement, si elle en avait eu le temps, elle aurait pris sa température pour s'assurer qu'elle n'avait pas été contaminée par un terrible virus venant de l'Orient. Peut-être même aurait-elle porté un masque, si inutile que ce fut quand on ne montrait aucun des symptômes.
Tandis que ses armes étaient toujours au contact du corps végétal, l'ancêtre sentit ses lames, puis ses bras, vibrer comme sous l'effet de la douleur. Elle sourit, fière d'avoir su infliger de terribles dégâts à cette créature qui osait se poser entre elle et l'objet de sa quête. Elle avait absolument besoin de ce poison qu'elle convoitait tant si elle comptait vaincre sa chef de famille. Mais la plante, féroce adversaire avide de chlorophylle, n'avait pas dit son dernier mot et ferai tout ce qui était en son pouvoir pour l'empêcher d'obtenir l'ingrédient convoité. La Sorcière put voir l'une des gueules de la créature se diriger vers elle à une vitesse tout simplement prodigieuse pour ce qu'elle avait pris pour un simple végétal immobile et dénué d'intelligence, n'agissant qu'à l'instinct.
Heureusement pour elle, rapide, elle l'était tout autant. Bien qu'il fasse pratiquement nuit dans cette grotte, l'Omura s'était peu à peu habituée à la luminosité ambiante et était parvenue à distinguer qu'elles étaient entourées de grosses pierres qui pourraient tout à fait servir de diversion. Ainsi, à l'aide de rapides mudra, la femme-enfant put échanger sa place avec l'une d'elle pour entendre la gueule de la créature s'écraser contre la pierre.
Satisfaite de son esquive, elle avait relâché sa concentration quelques secondes, suffisamment longtemps pour qu'elle ne vienne pas venir le prochain coup. Se trouvant tout de même à une certaine distance de la vilaine tige, elle s'était pensée hors de danger le temps de retourner dans la mêlée. Que nenni ! Quelle erreur ! Un violent coup de tête vint la heurter et la projeter contre l'une des cavités rocheuses de la grotte. Sonnée et prise d'une vive douleur au niveau de l'abdomen, là où elle avait été touchée, Mifuyu prit deux bonnes secondes pour se relever et deux de plus pour reprendre sa respiration. Dans un combat aussi intense que celui-ci, quatre secondes pouvaient être fatales. Elle en avait parfaitement conscience, aussi elle ne pouvait se permettre de perdre plus de temps, quand bien même la douleur semblait être un gouffre la dévorant de l'intérieur.
Etant tout de même ralentie par sa blessure et prise d'une folle colère, la doyenne expulsa une impressionnante quantité de chakra menaçant. Elle prit directement pour cible la gueule qui venait de la frapper, dans le but évident de la sectionner. Elle n'eut pas besoin de beaucoup se déplacer et porta un coup brut de puissance vers sa cible, avec la ferme intention de trancher la moindre fibre végétale qu'elle trouverait sur son passage. A défaut de pouvoir tuer toutes les têtes de l'hydre à la fois, elle essayerait déjà d'en arracher une.
Résumé :
Santé : 99 - 5 (dégâts élevés réduits d'un rang) - 25 (dégâts importants non réduits) = 69%. Chakra : 74 - 14 = 60%.
La Sorcière avait probablement pensé, et à raison, que se battre contre un être végétal plutôt qu’humain pouvait avoir ses avantages et donc lui donner statiquement l’avantage. Dans l’absolu, elle n’avait pas tort. Néanmoins, c’était également le manque d’intelligence de son adversaire qui faisait également sa force. Contre un être humain, aussi intelligent fût-il, l’Uzujin aurait pu se baser sur les erreurs commises par son adversaire (un mauvais placement, une mauvaise parade ou que savait-on encore). Mais pour le coup, son adversaire ne se battait pas de la sorte. Rien n’était calculé, venant d’elle. Bien au contraire. Tout n’était que pure défense, revanche et instinct. Autrement dit, les erreurs étaient peu courantes car ses mouvements se faisaient en réponse à ceux propres de la gamine (enfin…) médecin. C’était pour cela, d’ailleurs, qu’elle avait libéré quelque toxique spore à peine l’enfant était entrée dans son antre. C’était également pour cela que Lilymon s’était montrée très agressive et n’avait pas hésité à se faire attaquer pour mieux répliquer : tout ceci n’était qu’une démonstration de ses réflexes reptiliens les plus primaires.
De fait, il était tout à fait normal que le corps végétal n’eût clairement pas anticipé que sa proie eût été capable d’éviter ses dents acérées, aiguisées, pour au final se heurter à une roche ô combien solide… Qui se retrouva tout de même détruite de par la force de l’impact. Pire encore, du poison s’était maintenant répandu dessus. L’Omura allait donc devoir redoubler d’attention pour ne pas subir cette nouvelle toxine. Néanmoins, la plante avait plus d’un tour dans son sac… et elle put démontrer l’avantage de posséder plusieurs appendices… et, notamment, plusieurs gueules. La voleuse avait décidé d’esquiver ses crocs ? Très bien, elle ne pourrait donc pas esquiver son énorme coup de tête… gueule… son violent coup de boule ! Le bruit satisfaisant de son crâne végétal qui se heurta à l’abdomen de l’innocente (enfin, pas si innocente finalement) palote fit se dresser naturellement un « sourire » sur la tête principale de la créature, toujours proche de sa victime, qui prit le temps de se redresser et de reprendre sa respiration. Si ce temps pouvait paraître long pour un combattant aguerri, ce ne fut clairement pas suffisant pour la flore de déchaîner derechef sa Nature. Mais cela laissa le temps à la protagoniste de s’armer de ses lames et de dégager le chakra le plus meurtrier que Lilymon n’eût jamais ressenti jusqu’alors. Ses fibres se hérissèrent et, sentant un danger immédiat se présenter à elle, les tissa les unes aux autres afin de parfaire sa défense et encaisser sans broncher cette technique des plus redoutables.
Place à la contre attaque ! Usant d’une gueule en retrait, elle la fit se déplacer juste au-dessus du crâne ingénu de la fille des Tourbillons et l’ouvrit. Une mâchoire béante, difforme et infâme se présenta à l’hérésie de sa race (bah, trois corps assemblés en un, on ne peut pas dire que cela soit très éthique…). Enfin, une mélasse violette commença à se déverser directement sur elle. Probablement la précurseuse des douches toxiques dans lesquelles on envoyait les infidèles et autres êtres « indignes de la race suprême ». Là, le but était de pouvoir bâtir un écran de protection (en fumée, oui, tout à fait) afin de se repositionner et, surtout, empêcher que l’empoisonneuse ne fît quelque chose de vile encore une fois. Aussi la plante avait décidé de sortir le grand jeu en usant d’un autre de ses poisons, qui s’était mélangé à son imposant nuage… Nuage qui, d’ailleurs, était suffisamment dense et développé pour embaumer toute la salle. Il n’y avait donc aucune échappatoire pour Mifuyu, en l’état…
Récapitulatif combat:
Santé
68%
Chakra
78%
Résumé :
Mifuyu ayant esquivé la première technique, l'AC n'a, encore une fois, pas fait mouche. Il s'agissait d'une dose de Venin Dévorant qui s'est répandu sur les bris de la pierre qui a servi au Kawarimi. Prudence, donc... Lilymon encaisse ensuite Yûreide Wanai avec une utilisation de Endurance Extrême (1/2). Profitant des lames fichées contre sa carapace fibreuse, elle amène sa troisième tête/gueule/whatever the fuck au-dessus de Mifuyu et crache un nuage de Dokugiri à l'intérieur duquel se trouve une dose de Petite Ombre (et comme il s'agit d'un poison de type Respiration, cela compte comme l'utilisation d'une technique).
Technique(s) & objet(s) utilisé(es) :
DOKUGIRI 【NUAGE DE POISON】
DOMAINE :
Poison
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
Le chakra de l'utilisateur est malaxé dans le corps et ensuite transformé en substances chimiques spéciales qui sont enfin éjectées par la bouche. Lorsque cette substance entre en contact avec l'air à l'extérieur du corps, elle se transforme instantanément en une brume de poison de rang égal à celui de l'utilisateur. Ce poison est unique, voici ses caractéristiques: Rang: variable Type: Respiration Timing: Tant que le personnage se trouve dans le nuage + 1 round complet après en être sorti Description: Ce poison, créé à base de chakra, inflige des dégâts élevés continus. La brume se dissipe d'elle-même au bout de trois rounds. Elle est sombre et opaque, si bien qu'elle peut servir de nuage de dissimulation.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
CONSOMMATION DE POISON :
Aucune
PETITE OMBRE
DOMAINE :
Poison
RANG :
B
TYPE :
Respiration
TIMING :
Tant que le personnage se trouve dans le nuage + 2 tour complets après en être sorti
DESCRIPTION :
Constitué d’un mélange de pollen d’une espèce rare de fougères et de venin de fourmis vivant habituellement non loin, ce poison, une fois déployé, devient un nuage menaçant quiconque s’en approche. Sa composition exotique affaiblit tous ceux qui le respirent tant au niveau de la Force et de la Constitution que de la Vitesse, qui sont toutes diminués d'un rang. Les effets perdurent tant que le poison est respiré, et pendant encore deux tours après cela.
Feat.
Omura Mifuyu
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
Sa lame s'abattit avec une force terrible contre la fibre végétale. La colère de la vieillarde se ressentait dans son attaque, dont la virulence n'avait d'égale que sa volonté de tailler cette plante en pièce pour en récupérer les spores. Peut-être même pourrait-elle en faire quelque chose à l'avenir. Néanmoins, l'imposante tige verte lui parut bien plus résistante qu'à son coup précédent, comme si elle avait été contractée à la manière d'un muscle. La matière résista sans problème à l'assaut de l'ancêtre, ne laissant qu'une légère entaille dans sa chair, là où elle aurait normalement dû la sectionner entièrement. Elle laissa échapper un soupir de désespoir : comment pourrait-elle vaincre une créature si résistante, tout en subissant constamment les effets du nuage de poison qui était toujours répandu dans la pièce ?
La doyenne l'ignorait, mais elle n'était pas encore au comble de sa peine. L'obscurité ambiante l'empêcha de voir l'infâme technique que préparait son ennemie. Alors qu'elle s'apprêtait à attaquer de nouveau afin de renforcer les dégâts précédemment infligés, elle fut arrêtée par l'effet de surprise. Une immonde matière violette se déversa sur elle qui, elle le devina assez rapidement, était imprégnée, comme toutes ses attaques précédentes, d'une dangereuse toxicité. Avant de n'en subir les effets, Mifuyu profita du court laps de temps que mettaient les toxines pour atteindre les nerfs et les muscles, pour changer la trajectoire de son attaque. La dangerosité de la situation nécessitait qu'elle prenne toutes les mesures nécessaires à sa victoire. Pour cela, elle profita que la plante fut occupée à l'asperger pour à nouveau émettre une impressionnante quantité de chakra négatif qui, elle l'espérait, pourrait clouer sur place même une plante. Si cela fonctionnait avec un chien ou un écureuil, pourquoi cela serait-il différent avec le plus carnivore des végétaux ?
La chirurgienne voulut utiliser cette immobilité espérée de la part de son adversaire, pour recourir à ses connaissances médicales les plus effroyables afin de lui infliger l'une des pires malédictions inventées par les Omura. Elle avait vu la grande Dame Akeru être dévorée de l'intérieur par cette même technique, aussi elle jubilait déjà à l'idée de voir cette plante se décomposer sous ses yeux, pour n'en laisser qu'une fleur sèche et fanée, qu'elle pourrait écraser à l'aide de son talon dans un craquement libérateur. Elle joignit donc ses mains pour les charger d'un néfaste chakra médical, qui se manifesta par une fine aura foncée qu'elle ne pouvait voir dans le noir de cette cave. Si tant était que la plante en était capable, elle saurait simplement par la vue qu'elle avait plutôt intérêt à briser son entrave pour l'esquiver. Mifuyu donna une puissante impulsion du pied droit pour franchir à grande vitesse les quelques mètres qui la séparaient désormais du corps principal de la chose. Elle essaya ensuite d'appuyer ses deux mains sur la membrane qui semblait servir de base aux différentes têtes de la créature. Avec un peu de chance, la nécrose qu'elle souhaitait déclencher s'étendrait sur toutes ses gueules à la fois.
"Crève ! cria-t-elle, avant de saisir à nouveau ses scalpels dans ses mains. Si ça te suffit pas, voilà la suite !"
Elle voulut enchaîner par un nouveau coup, blanc cette fois, afin d'affaiblir la chose. Elle comptait sur chaque entaille pour lui donner l'avantage, pour laisser le végétal se vider de sa sève. Juste au moment où elle frappa, en revanche, l'ancêtre se sentit prise d'un léger vertige. Elle ne connaissait que trop bien les effets du nouveau poison qui l'affectait. Elle se sentait plus faible, plus lente et moins résistance. A cela était couplées les incroyables démangeaisons qui lui habitaient toujours la gorge, tel un feu qui ne s'éteignait qu'après avoir consumé l'intégralité de sa victime. Tous ces éléments combinés la rendraient sans aucun doute vulnérable à une prochaine attaque de ce monstre.
Résumé :
Santé : 69 - 5 (toujours le poison) = 64%. Chakra : 60 - 5 - 25 = 30%.
Et une bonne douche pour la Sorcière, une ! Si la plante semblait totalement dénuée d’intelligence, elle n’en restait pas moins dotée de réflexes purement reptiliens, aussi s’était elle comme gargarisée d’avoir pu toucher la scélérate qui en voulait à son secret, à son précieux. Elle était là depuis la nuit des temps, véritable rempart naturel… Elle accomplirait donc sa mission, quoi qu’il en coûtât ! De fait, l’Uzujin n’était certainement pas au bout de ses surprises (ni de ses peines, d’ailleurs). Alors qu’elle s’était élancée avec toute sa hargne, toute sa colère et toute sa force pour déchiqueter purement et simplement Lilymon, elle n’eut pour effet qu’une simple pelure de ses fibres végétales. D’un coup d’un seul, ses fibres s’étaient toutes renforcées et entremêlées, formant là un tissage parfait, presque un cadeau divin. Cela lui permit donc d’échapper à une mort certaine et d’asperger la gamine.
Mais alors que son ennemi végétal était occupé à répandre ses douces toxines, la maîtresse des poisons changea son angle d’attaque et concentra son chakra. Une multitude de ressentiments et de pulsions meurtrières émergea tout autour d’elle jusqu’à envelopper la totalité de la caverne, certains murs s’effritant pour l’occasion. Mais des émotions, la plante n’était pas pourvue… et quand bien même était-elle primaire, la peur ne saurait l’atteindre. Ainsi, la tentative de Mifuyu fut vaine. Mais c’était en considérant celle-ci comme une réussite qu’elle s’était élancée à nouveau sur la tricéphale, prête à lui offrir le Courroux Omura. Usant de ses trois pairs d’yeux, la vénéneuse put apercevoir une lueur sombre, presque malsaine, autour des mains de la recomposée… Mais il était trop tard lorsqu’elle comprit qu’elle ne pourrait l’esquiver aussi aisément. Ainsi, elle en appela à l’ensemble de ses cellules pour se protéger un minimum de l’assaut. Bien sûr, elle beugla (si encore on pouvait appeler son cri comme ça…) de douleur lorsque le chakra commença à nécroser la base (son torse… ?) mais elle était une véritable merveille génétique, une prouesse de la Nature. Son corps généra rapidement les anti-corps nécessaires à sa survie et purent la prémunir des effets secondaires. Ainsi ne conserverait-elle qu’une faible partie nécrosée… tout en pouvant sauver ses trois gueules. Et ça, elle savait qu’elle en aurait fortement besoin pour la suite de l’affrontement… Car ce n’était certainement pas fini ! Usant les appendices situés à ses extrémités, elle chargea la gamine qui se trouvait alors à son contact. La première gueule eut l’effet d’un énorme point, enroulée dans sa tige. Elle concentra ainsi son chakra dans ce membre afin de percuter de plein fouet et fracasser le frêle corps de l’ingénue. De l’autre côté, la mâchoire hideuse et putride s’était ouverte pour laisser filer un doux nuage… qui était tout simplement inconnu de la sorcière. Du moins, en pratique. Si l’assaut fonctionnait, alors la plante savait qu’elle n’en aurait plus pour longtemps avant de pouvoir réclamer sa vengeance et faire comprendre qui était la véritable Reine des lieux…
Récapitulatif combat:
Santé
43%
Chakra
68%
Résumé :
La Kanashibari ne fonctionne pas ; il s'agit d'une plante qui ne peut pas vraiment connaître la peur, aussi reptiliens soient ses réflexes (et, surtout, on est sur un combattant de rang S mdr). Lilymon subit néanmoins de plein fouet l'Apoptose mais utilise son Endurance Extrême (2/2) pour se prémunir des effets secondaires (la nécrose et l'équivalent poison rang C sur deux tours). Elle charge à nouveau avec un Gangeki en simultanée avec l'emploi d'une dose de Nuage noir du calme, avec une autre tête (étant aussi un poison de type Respiration, cela compte comme l'emploi d'une technique.
Il y a 1 AC.
Technique(s) & objet(s) utilisé(es) :
GANGEKI 【FRACAS DU ROCHER】
DOMAINE :
Taijutsu
RANG :
A
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L'utilisateur charge violemment son opposant et assène un puissant coup de poing visant un point vital, infligeant d'importants dégâts. Le traumatisme du choc est si violent que l'adversaire perd l'usage d'une de ses techniques pour le prochain tour.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
NUAGE NOIR DU CALME
DOMAINE :
Poison
RANG :
S
TYPE :
Respiration
TIMING :
Tant que le personnage se trouve dans le nuage + 2 tours complets après en être sorti
DESCRIPTION :
Ce poison gazeux est une sorte de catalyseur incontrôlable de chakra. Au lieu de permettre à ceux qui le respirent de mieux malaxer leur chakra, il le rend chaotique et provoque des accidents graves au niveau des portes de chakra dans leurs corps. Tant que la victime respire ce poison, et pendant deux tours complets après qu'elle ait arrêté, elle ne peut pas utiliser de technique de rang supérieur à B et perd un rang de Chakra. Tant que la cible est sous l'effet de ce poison, utiliser une technique lui inflige des dégâts dont l'intensité dépend du rang de celles-ci: - E : Très Léger - D : Léger - C : Élevé - B : Important - A : Très Élevés - S : Énorme
Feat.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
La Sorcière avait fait mouche, mais, malheureusement, la nécrose ne se répandit pas comme elle l'avait espéré. La terrible mauvaise herbe possédait encore bien ses trois gueules et comptait bien s'en servir. Quelle incroyable créature que c'était là ! Peut-être que la greffe animale n'était pas la solution finalement… pourquoi pas une greffe végétale ? Cette plante pourrait faire choir même un Kage si seulement elle pouvait sortir de sa grotte. Peut-être était-elle un de ces fameux monstres à queues ? Lilymon, le démon à neuf racines. De quoi vous faire frissonner…
Pour Mifuyu, il était temps de jouer le tout pour le tout car, visiblement, la plante était vraiment, mais alors vraiment, en colère. De plus, la chirurgienne était presque épuisée. Elle allait tout donner dans le prochain assaut et espérait ainsi anéantir son adversaire. Quand elle en aurait fini avec elle, elle prendrait un malin plaisir à arracher chacun de ses pétales, à souffler son pollen et à fabriquer une catapulte avec son cadavre fibreux et bourré de chlorophylle.
D'abord, juste après avoir appliqué sa nécrose et pendant que la créature était en train de lutter pour s'en débarrasser, la doyenne eut la présence d'esprit de se rappeler qu'elle disposait justement avec elle d'un antidote à l'un des poisons dont elle souffrait. L'âge lui jouait parfois des tours ! Elle mit rapidement la main à sa sacoche et s'enfila la petite fiole qui lui permit, en quelques secondes, de faire disparaître les effets affaiblissant qu'elle subissait.
Se reconcentrant immédiatement, l'infâme produit de la science vit venir la riposte de la chose verte et énervée. Une, non, deux gueules venaient rapidement à elle pour éliminer définitivement cet intrus qui dérangeait Lilymon dans son sommeil éternel. La première attaque, chargée de chakra, paraissait terriblement violente. Heureusement, Mifuyu parvint in extremis à se baisser de manière radicale, frôlant presque le sol avec son menton. L'attaque lui passa juste au-dessus du crâne et vint s'écraser derrière, dans un terrible fracas. Il lui sembla même voir de la roche voler. Si elle s'était prise ce coup, elle y serait restée !
La deuxième gueule, quant à elle, s'ouvrit pour déverser une nouvelle douche sur la chirurgienne de génie. D'expérience, elle avait compris que ce n'était pas une bonne chose et, pour cette dernière attaque, elle ne voulait pas être dérangée par les effets néfastes qu'aurait la substance, sans même savoir lesquels ils étaient. Elle utilisa sa vitesse incroyable pour bondir au-dessus de la bouche infernale, s'appuyant d'ailleurs dessus du plat de sa main pour se donner une seconde impulsion. Elle retint ainsi sa respiration le temps de détruire cette chose. Cela lui demandait une intense concentration, aussi elle choisit pour l'achever d'utiliser une technique qui, jusqu'à présent, ne l'avait jamais déçue.
Armée de ses scalpels, elle visa à nouveau la zone qui recouvrait la base des trois gueules de la bête. Elle voulait toutes les faire sauter en même temps. Était-ce là également que se trouvaient ses organes vitaux ? En retombant, elle frappa avec une violence immense, une précision parfaite et une vitesse de petite diablesse. Puis, comme pour ne pas lui laisser le temps de réagir, brandit son second scalpel pour l'abattre au même endroit. Tombée à nouveau sur le sol, elle respira l'immonde poison qui sembla parcourir tout son corps en quelques instants. Elle en reconnaissait les effets. C'était là le poison qui hantait les légendes. La substance nocive s'empara de tout son être et contrôla chacune de ses portes de chakra. En une seconde, elle avait été ôté de son statut de kunoichi. Tant qu'elle était dans le nuage, elle ne pourrait plus utiliser son chakra.
Du chakra, de toute façon, elle n'en avait plus. Elle était épuisée. Si la créature ne tombait pas sous ses coups, elle mourrait sans doute.
Résumé :
Santé : 64 - 5 (toujours le poison) = 59%. Chakra : 30 - 25 = 5%.
Le corps de la femme-enfant, qui s'apprêtait à choir misérablement contre le sol rocheux de la caverne, fut soudainement pris des plus intenses frissons lorsqu'il entendit l'immonde beuglement de la plante. Plus qu'un cri, cela ressemblait à un véritable râle d'agonie strident dont la fréquence lui fit grincer des dents. Mais il la fit également sourire. Contrairement à son précédent cri, l'immonde plante ne signalait pas sa colère, mais bien sa terrible douleur. En effet, le coup de la chirurgienne avait été d'une précision juste et d'une violence infernale : sa lame s'était plantée à la base des trois gueules de la créature et, depuis cet endroit sensible, avait basculé de gauche à droite pour trancher net deux de ses armes de destructions massives. La dernière fut quant à elle découpée en sa base par un second coup de scalpel mortel.
Un liquide blanc épais jaillit alors de chacune des tiges coupées. Si elle n'avait pas été en si piteux état et si les souvenirs de la puissance phénoménale du végétale n'occupait pas encore tout l'espace de son esprit, peut-être cela lui aurait rappelé ses débuts dans le monde de la médecine, lorsqu'elle découpait encore des pissenlits, en extrayait le liquide blanchâtre pour l'appliquer sur les verrues et ampoules des membres de son clan. Elle était d'ailleurs responsable de cette découverte, ce qui lui avait conféré une renommée grandissante dans son clan et avait attiré l'attention d'Omura Miyuki, sa future mentor, sur elle.
Epuisée et effrayée par le nuage opaque de poison qui s'était répandu dans l'antre sombre, Mifuyu préféra bénéficier de ce moment de répit pour décrocher violemment – à l'aide de son scalpel – la roche cristallisée qui se trouvait sous le cadavre de Lilymon, sans doute l'adversaire le plus puissant qu'elle avait eu à affronter en près d'un siècle d'existence. Heureusement pour elle, l'ingrédient convoité n'avait pas été difficile à repéré et le poison qui subsistait, bien que dévastateur, était inoffensif tant qu'elle n'utilisait pas son chakra. Aussitôt entre ses bras, le gros morceau de cristal ainsi que la vieillarde qui le portait s'enfuirent, haletant, jusqu'à la surface. Le chemin était pénible pour Mifuyu, affaiblie, vieillie, meurtrie. Néanmoins, il ne fallait pas rester là : et si la caverne recelait d'autres dangers ? Quand elle arriva enfin à la surface, elle s'effondra aussitôt à l'ombre d'un grand arbre, serrant contre elle l'objet qui lui conférerait une puissance terrifiante, l'arme qui lui permettrait peut-être de renverser son clan. En outre, elle en avait pris un gros morceau : elle aurait de quoi en préparer plusieurs doses si besoin.
Elle n'ouvrit les yeux à nouveau que cinq heures plus tard. Elle se réveilla dans un sursaut, effrayée à l'idée qu'on ait pu dérober son trésor pendant qu'elle était évanouie. Elle chercha rapidement autour d'elle et trouva aussitôt la pierre, qui était simplement tombée de ses bras lorsque son corps avait naturellement basculé sur le côté pour embrasser l'herbe fraîche qui avait été pour elle aussi confortable qu'un lit de plume.
***
Domaine Omura. Laboratoire personnel de Mifuyu.
Les heures qui suivirent, au lieu d'être consacrées au repos comme il aurait dû être le cas au vu du niveau de fatigue de la chirurgienne, servirent plutôt à la préparation finale du terrible poison. Étrangement, elle se rendit compte qu'en avoir subi elle-même les effets l'aidait dans la compréhension de la solution, dans son dosage et dans son utilisation ; en somme, elle commençait à comprendre un peu mieux la fascination morbide de Tsume pour la douleur et l'expérimentation sur soi.
Elle mélangea ensemble tous les ingrédients basiques, qu'elle avait rassemblés avant même de se livrer à sa petite expédition périlleuse, et seulement après s'occuperait-elle d'effriter précisément la roche cristallisée afin d'en retirer les plus beaux morceaux qui serviront à concocter ce petit concentré de puissance qui lui ouvrirait les clefs de la victoire. Elle notait en parallèle de ses préparations chacune des étapes de son procédé avec beaucoup de détails sur un petit carnet de morceaux de parchemins reliés. Ainsi, quand elle voudrait recommencer, elle pourrait savoir d'emblée les bons dosages et, même pour cette période d'essais, durant laquelle elle avançait à tâtons, elle pouvait mieux se rendre compte de ses erreurs et juger des changements à effectuer.
Grâce à cette méthode infaillible, Mifuyu parvint au résultat espéré au milieu de la nuit. Elle était absolument épuisée et n'avait tenu jusqu'à présent que parce qu'elle se plaisait à imaginer les effets redoutables de ce futur poison qui, le moment venu, servirait à mettre en échec les plus grandes puissances de son clan – peut-être même les autorités, si celles-ci décidaient de s'en mêler.
Avant de se coucher, elle agita la petite fiole remplie du liquide noirâtre au clair de lune : c'était à cet instant qu'elle se sentait la plus forte, qu'elle se semblait capable de défaire le monde.
Résumé :
Santé : 59%. Chakra : 5 + 12 (repos de 5h) = 17%.
Précision : Akihiko n'étant plus présent pour le moment, on m'a accordé l'autorisation de conclure cet entraînement par moi-même.
Le perce-coeur tranche deux des gueules de Lilymon, l'ultime coup de scalpel arrache la dernière, déversant un flot de jus de plante. Mifuyu récolte son dû, rentre au village et joue l'alchimiste démente.
Technique apprise :
NUAGE NOIR DU CALME
DOMAINE :
Poison
RANG :
S
TYPE :
Respiration
TIMING :
Tant que le personnage se trouve dans le nuage + 2 rounds complets après en être sorti
DESCRIPTION :
Ce poison gazeux est une sorte de catalyseur incontrôlable de chakra. Au lieu de permettre à ceux qui le respirent de mieux malaxer leur chakra, il le rend chaotique et provoque des accidents graves au niveau des portes de chakra dans leurs corps. En faisant passer énormément de chakra par tous les tenketsu (les points de passage du chakra), il rend difficile et très douloureuse toute tentative de contrôle de celui-ci. Tant que la victime respire ce poison, et pendant deux rounds complets après qu'elle ait arrêté, elle ne peut pas utiliser de technique de rang supérieur à B, et utiliser une technique lui inflige des dégâts dont l'intensité dépend du rang de celles-ci: Utiliser une technique de rang B lui inflige des dégâts importants, une technique de rang C des dégâts élevés, de rang D ou E légers. La douleur ressentie fait penser à un mal de crâne généralisé et plus intense.
Mifuyu, épuisée après cet affrontement titanesque ainsi que la concoction difficile de la substance toxique, était tombée de fatigue à l'instant où elle avait rejoint son lit, sans prendre le temps de se déshabiller. Il était rare qu'une femme comme elle, scientifique ayant l'hygiène comme maître mot, ose pénétrer ses draps vêtue de vêtements crasseux, recouverts d'éclats de roches, de la poussière de la caverne, de son sang séché ainsi que de l'immonde liquide blanchâtre qui était contenu dans les gueules de l'affreuse créature. Elle était si fatiguée que sa nuit sembla durer une seconde ; pourtant, c'était bien onze heures qu'elle avait dormi, une première depuis au moins quarante ans. Elle eut un sommeil si profond qu'elle crut ne pas avoir été dérangée par le moindre rêve alors que, sans qu'elle n'en eût connaissance, se déroulait dans son esprit une lutte infinie entre la Sorcière et la Plante, cette dernière sortant vainqueur de chacun de ces affrontements hypothétiques.
A son réveil, son premier réflexe fut de retourner dans son atelier, afin de manipuler la fiole parfaite de poison qu'elle avait composée la veille. Pourtant, quand elle arriva dans son laboratoire, quand elle se tint devant la table métallique sur laquelle étaient disposés tous ses instruments en pagaille, elle ne put retenir une exclamation d'effroi : "Oh !" cria-t-elle d'une voix inhabituellement aiguë, bien heureuse d'être seule en ce lieu pour savoir que personne n'avait pu l'entendre. Elle n'eut pas besoin de tester la potion pour se rendre compte qu'elle n'était pas parfaite comme elle l'avait imaginée : certains amas de roches cristallisées flottaient dans la substance et il semblait s'en dégager une étrange fumée, comme si la solution avait tournée pendant la nuit, aussi sensible à l'impact destructeur du temps que le corps humain. Ce n'était pas normal, cela signifiait qu'elle avait manqué une étape de la composition ! Il était inconcevable qu'un poison parfaitement réalisé puisse être rendu caduc en une nuit, c'était la fatigue de la veille qui lui avait joué un tour. Elle aurait dû s'en rendre compte quand déjà ses yeux commençaient à se clore d'eux-mêmes, lorsque déjà sa main s'était mise à trembler et ses gestes manquaient de précision. Mais non, elle n'avait pas voulu le voir, bien trop obsédée par le résultat désiré, par la puissance que lui apporterait ce poison et par son entêtement qui, pour une fois, s'était révélé contre-productif.
Il fallait donc recommencer, ressortir son carnet de notes, les différents ingrédients – heureusement, rien de tout cela n'était bien loin puisqu'elle n'avait pas pris le temps de ranger son atelier la veille, nouveau signe encore de son état de fatigue inquiétant. Elle si livra à nouveau à son jeu de potions qui lui prit toute la journée. On pouvait la voir penchée sur son bureau, presque à embrasser chacun des ingrédients, à transvaser des liquides d'étranges couleurs dans des tubes à essai, à écraser des roches claires et à faire cuire des bouillons de plantes médicinales avant de mélanger le tout dans différentes fioles, notant au pied de chacune leur composition, à savoir les différents dosages qui différaient tous très légèrement mais qui suffisaient à rendre un poison absolument inefficace ou au contraire plus dangereux qu'un lion.
Dans le laboratoire, on entendait le bouillonnement des potions en même temps que le bruit des baguettes en bois de la vieillarde qui claquaient pendant qu'elle essayer d'attraper le riz qui restait collé au fond de son bol de céramique. Cette fois-ci, il était impensable de céder à la précipitation, à la panique, il fallait prendre le temps de manger, de décrocher son regard et d'écouter. Prendre des notes, raturer les résultats faussés, veiller à ce qu'aucune des étapes de la concoction d'un poison ne soit occultée, faire attention au temps de cuisson de certains des éléments, bien mélanger les ingrédients, voici tant de précautions auxquelles se livra Mifuyu toute la journée pour s'assurer que son poison fonctionnerait, qu'elle n'avait pas fait tout cela pour rien, qu'elle n'avait pas frôlé la mort dans cette caverne humide pour un produit fumeux.
Finalement, vers les vingt-et-une heures, l'une des potions qu'elle préparait, en apparence semblable aux deux autres qui l'entouraient – elle avait disposé ses fioles à la manière d'un nuancier – commença à libérer une odeur qui paralysa la Sorcière, qui lui assaillit les narines et remonta ses nerfs jusqu'à atteindre le précieux coin de son cerveau réservé à la mémoire olfactive. Elle connaissait cette odeur et, si elle lui faisait une telle peur, ce n'était pas innocent : c'était, à n'en pas douter, la même senteur que celle qu'elle avait respiré dans la grotte, celle du poison qu'elle convoitait tant et qui aurait pu causer sa perte la veille. Elle avait réussi ! Elle sortit immédiatement la fiole et copia son étiquette exacte dans son carnet à poison : elle détenait maintenant la recette parfaite, au milligramme près, pour reproduire ce nuage noir annonciateur de mort et d'asphyxie.
Enfin, elle avait vaincu – une victoire de plus pour la méthode et la précision.
Technique apprise :
NUAGE NOIR DU CALME
DOMAINE :
Poison
RANG :
S
TYPE :
Respiration
TIMING :
Tant que le personnage se trouve dans le nuage + 2 rounds complets après en être sorti
DESCRIPTION :
Ce poison gazeux est une sorte de catalyseur incontrôlable de chakra. Au lieu de permettre à ceux qui le respirent de mieux malaxer leur chakra, il le rend chaotique et provoque des accidents graves au niveau des portes de chakra dans leurs corps. En faisant passer énormément de chakra par tous les tenketsu (les points de passage du chakra), il rend difficile et très douloureuse toute tentative de contrôle de celui-ci. Tant que la victime respire ce poison, et pendant deux rounds complets après qu'elle ait arrêté, elle ne peut pas utiliser de technique de rang supérieur à B, et utiliser une technique lui inflige des dégâts dont l'intensité dépend du rang de celles-ci: Utiliser une technique de rang B lui inflige des dégâts importants, une technique de rang C des dégâts élevés, de rang D ou E légers. La douleur ressentie fait penser à un mal de crâne généralisé et plus intense.
Il y a 1 AC.
Technique(s) & objet(s) utilisé(es) :
=> avec poison en AC.