Non, ça ne peut pas arriver, ce n'est pas possible ! Courant à travers le village, la rousse n'hésite pas une seconde à bousculer les gêneurs devant elle pour débarquer au plus vite à la tour du Kage. Par quelques rumeurs au bar alors qu'elle revient de mission, elle vient d'apprendre l'exil de la petit Ena dont elle a fait la connaissance il y a quelque temps. Certes elle semble avoir des soucis du comportement, mais ça reste une enfant, c'est une punition complètement disproportionnée, peu importe ce qu'elle a pu faire !
Arrivant à toute berzingue au rez-de-chaussée de la tour, elle continue son raffut pour qu'on la laisse passer afin de voir le Kazekage. Certains souhaite l'en empêcher histoire de la calmer, de peur qu'elle ne se fasse juste tuer à cause d'un accès de colère, mais rien à faire. Cela se solde par un coup de poing dans le visage, et la rousse toujours en cavale dans les escaliers.
Après quelques minutes, Kalida arrive enfin à la porte de Senshi qu'elle ouvre sans crier gare, chose qu'elle n'a jamais fait à présent puis qu'elle a toujours mises les formes avec le Kazekage. Frapper à la porte, entrer, faire le salut militaire, s'incliner, attendre qu'on lui demande de se redresser, bref, tout ça vient d'être sauté pour arriver à la case discussion. Ou plutôt beuglement de Kalida :
- Kazekage-sama ! Navré de vous déranger maintenant, mais je dois à tout prix savoir une chose ! Que c'est-il passé avec Ena ?! Pourquoi ce bannissement temporaire ?! Ce n'est qu'une enfant !
Evidemment, personne n'est au courant de la relation fraîche entre les deux kunoichis affiliées au Katon. Mais l'investissement dans la voix de la rousse ainsi que son regard transpirant l’inquiétude est plus que révélateur. Tandis qu'elle est au milieu de la pièce, essoufflé par la course, la kunoichi pose ses mains sur ses genoux avant de passer sa main gauche dans ses cheveux.
Miyamoto Aya
Uzushio no Genin
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Date d'inscription : 08/08/2020
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Genin d'Uzushio - Rang C Ryos: 230 Expérience: (518/500)
Au bruit sourd des pas lourds se précipitant devant sa porte, le kage savait qu'il allait se faire déranger. Il soupira, retirant ses lunettes afin de se masser entre ses deux yeux, révélateur de sa fatigue et de sa lassitude.
Il venait de rentrer du désert où il avait laissé Ena après une journée de surveillance, mais s'était malgré tout attelé à la paperasse diverse s'amassant sur son bureau. Homme de devoir, il lui était intolérable de délaisser l'entièreté de son village au profit d'une seule chuunin.
Ou bien il n'avait pas envie de se faire casser les pieds par Akihiko. Allez savoir.
"Entr..."
Il fût coupé dans sa phrase par le fracas provoqué par l'irruption de la jeune femme rousse, manifestement essoufflée. Kalida, ordinairement très respectueuse de l'ordre, semblait totalement dépassée par ce qu'elle venait d'apprendre.
Ses jérémiades exaltées mirent bien vite au courant le Kazekage de la raison de sa venue, ce qui lui arracha un nouveau soupir, encore plus lourd que le premier. Il aurait apprécié que sa punition ne fasse pas tout le tour du village, mais visiblement c'était déjà trop tard.
"Je vois."
La voix forte et calme du Kage contrastait avec celle de la chuunin, contribuant un peu à la calmer. Elle avait beau être dans tout ses états, il restait le Kage, et elle lui devait obéissance et respect. Il chassa d'un geste du bras les jonin de garde qui se demandaient si il fallait expulser l'intruse, avant de porter son regard sur elle, déposant le parchemin qu'il tenait, pour finalement lui adresser la parole. "Kalida, il est tard, et tu parles de choses qui ne te concernent pas. Je n'ai pas vraiment de temps à te consacrer, et j'aurai apprécié que tu ai au moins la décence de ne pas faire paniquer l'entièreté des shinobis de garde."
Il marqua une pause, avant de reprendre.
"Cependant, maintenant que tu es là, je vais répondre à ta question. Ena est bannie une semaine de Suna pour avoir provoqué la destruction d'un certain nombre d'infrastructures, et pour avoir manqué de respect à ses supérieurs directs... ce que tu es en train de faire."
Il se leva, allant devant la fenêtre de son bureau pour observer la Suna endormie, croisant ses mains fatiguées derrière son dos. "Et ce n'est plus une enfant, mais une chuunin. Si elle n'est pas capable de comprendre la pleine mesure de ces actes, alors elle ne mérite pas son grade, et n'a pas sa place parmi nous."
Le ton du Kage était froid et dur, implacable tout comme lui. Il ne semblait pas être capable de changer d'avis au sujet de sa terrible sentence.
Reprenant son souffle doucement mais sûrement avec un exercice respiratoire classique. Kalida écoute sagement l 'homme bien qu'elle serre les dents sur sa manière de faire. Le rappel à l'ordre du Kazekage lui fait alors immédiatement effet, s'inclinant en avant pour se faire pardonner :
- Excusez ma saute d'humeur... Il est vrai que j'ai pas grand chose me reliant à cette gamine... Ayant fait sa rencontre il y a quelque temps, je sais que c'est pas une mauvaise personne et ne pensait pas à mal.
Serrant les dents un peu plus ainsi que ses poings, elle reste incliner.
- Cependant, elle ne comprends pas les codes de la société et a beaucoup de mal avec le relationnel. Elle a juste besoin de quelqu'un pour lui tendre la main et avoir de la patience avec elle. Savoir comment la prendre et la gérer. J'ai pu le constater de mes yeux, cettechuninn peut vraiment avoir du potentiel si... on lui donnait vraiment sa chance.
Au fur et à mesure de ses paroles, on se déplace de la colère, à l'acceptation et enfin à une forme de regret dans le ton. Pour Kalida, Ena est ce qu'elle aurait pu devenir si on ne l'avait pas suffisamment encadré surtout après la mort de son père. Elle a beau être impulsive, têtue et bornée, la différence avec la jeune furie et la rousse, c'est qu'elle en a conscience, pas Ena.
- Je ne vais pas vous demander de revenir sur votre décision. Vous êtes le Kazekage après tout, et si le village apprenez que vous revenez sur votre parole cela pourrait avoir un mauvais impact sur votre crédibilité. Je le conçois. Mais acceptez s'il vous plaît l'autorisation que je la surveille. Je n'interferais pas dans sa survie sauf si sa vie est réellement en danger, mais ne laissez pas cette gamine potentiellement mourir...
La rousse se met alors par terre, front contre sol, ça doit bien être la première fois dans quasiment toute sa vie qu'elle doit faire la position de Dogeza. Pourtant elle ne connaît Ena que depuis peu, mais il y avait quelque chose de puissant en elle qui la pousse à agir ainsi :
- Je vous en prie ! Kazekage-sama !
Aucune larme cependant n'est versé, juste une détermination hors norme dans son ton et ses paroles malgré une légère gorge noué.
Miyamoto Aya
Uzushio no Genin
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Le Kazekage resta impassible devant la tirade de la chuunin. Tous ces arguments, il en avait conscience, et c'est ce qui l'avait motivé à bannir la jeune Ena. Pourtant, ce n'est pas à lui de fournir des explications quant à ses méthodes à ses subordonnés. Si il y a bien une chose que le Kazekage ne fait pas, c'est se justifier.
Il ne coupa néanmoins pas la parole à la jeune femme. Il resta impassible, à contempler Suna, tandis que la Akayuki déversait ce qu'elle avait sur le cœur. Il ne pensait pas qu'elle avait perçu chez Ena les même traits qu'il avait pu percevoir, et il en fût étonné. Cela ne fit que le renforcer dans sa décision.
Cependant, c'est en se retournant qu'il fut le plus surpris. La jeune femme était front contre terre, suppliant le Kage comme personne ne l'avais jamais fait auparavant. Cela provoqua un étrange mélange d'émotions en lui, que de voir une fière sunajin s'effacer au profit d'un de ces camarades. Un mélange de dégoût et... d'admiration ? Curieux. "Lève-toi."
Son ton sec et tranchant rappela la jeune femme à l'ordre.
"Mes Sunajins n'ont pas à s'incliner devant moi. Ils ne s'inclinent devant personne."
Le ton du Serika était dur, mais il ressentait malgré tout un certain respect pour la jeune femme qui avait osé faire un geste qu'il juge presque tabou devant lui. Presque attendri malgré lui par la sollicitude de la chuunin, il prît un ton plus doux lorsqu'elle se releva, se rasseyant à son bureau.
"Me crois-tu donc irresponsable au point de sciemment sacrifier l'une de mes Sunajins ?"
Le ton sec du Kazekage s'était effacé, il parlait maintenant calmement, presque avec lassitude. "Je viens de lui donner sa chance, peut-être même la plus grande chance de sa vie. J'espère qu'elle sera capable de la saisir, et que ça l'aidera. Ne serai-ce qu'un peu."
Il tourna légèrement la tête, ses yeux se perdant dans le ciel étoilé, apparaissant derrière la fenêtre du bureau. Comme parlant pour lui-même, il enchaîna, doucement. "... Elle est bien plus forte qu'elle ne le pense."
Comme se rappelant soudainement de la présence de la chuunin, il reprit son ton plus autoritaire, habituel chez lui, reportant son regard sur elle. "Hors de question que tu te charges de sa surveillance. Elle devra se débrouiller seule. Et si jamais j'apprends que tu lui viens en aide... Les prisons de Suna sont toujours relativement vides, tu pourrais y faire un tour."
Bien entendu, la jeune Tomei était sous surveillance quasi-constante du Kazekage, mais Senshi ne voulait pas que ça se sache. Cela réduirait l'exploit de la survie d'Ena en faisant naître de fausses rumeurs, et pourrait même causer la jalousie de ses pairs. Senshi était donc prêt à encaisser la foudre du secret pour protéger la benjamine de ses pairs.
Sur l'ordre direct du Kazekage, la demoiselle se relève rapidement, presque au garde-à-vous tout en restant silencieuse. A vrai dire, elle avait l'impression d'avoir fait une boulette en implorant ainsi, mais le ton plus doux de Senshi lors de certaines tirades lui fait doucement douter le contraire. Quand il demande s'il elle le croyait irresponsable de laisser une ninja mourir dans le désert, Kalida a ce réflexe de regarder vers sa droite en se grattant la joue de son index. Certes elle n'allait pas dire qu'il était irresponsable, mais plus dans le sens qu'il était cruel, ce qui en soit coller au personnage ou du moins, à sa réputation.
Une fois les explications et le refus de la demande de Kalida donnés par le Kazekage, la rousse soupire doucement, presque de soulagement avant de se passer la main droite sur son front pour retirer quelques salissures qu'il y avait par terre.
- Soit... C'est vous le patron Kazekage-sama... Je me soumets à votre décision.
Un regard bien plus sérieux s'affiche sur son visage tandis que la main tombe lentement de son front le long de son corps, reprenant la parole avec un ton beaucoup plus sinistre.
- Inutile de me mettre la pression de la prison, il y a bien longtemps que je n'ai pas désobéis à un ordre direct quand il s'agit du village et du professionnel... Je ne chercherais pas à retrouver Ena. Je vous laisse à votre tranquillité.
Le regard de Kalida avait quelque chose de vide à ce moment là, un véritable regard de soldat, parler indirectement de son insubordination qui a causé la mort de son père à tendance à la rendre de mauvaise humeur. C'est d'ailleurs dans ce genre de moment où elle va boire et potentiellement faire une connerie qui va lui valoir une remontrance plus tard. Faisant son salut militaire, la rousse retourne à la porte du Kazekage d'un pas lent et régulier avant d'attraper la poignée pour ouvrir la porte et partir en refermant derrière elle d'un claquement sec.
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