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Plans dérobés [PV Hikaru]

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Plans dérobés

On pouvait se demander quelle terreur pouvait inspirer la vénéneuse Okiko à ses sbires pour les inspirer autant.
Le pauvre garde du corps assignée en renfort à Tomio, fidèle lieutenant peu imaginatif de la pègre, osa charger le terrifiant sunajin qui l'avait déjà malmené à grand coup de tsunami.
Courage ou inconscience ?
Toujours est-il qu'il fut sanctionné de la plus brutale des manières : le clone d'Akihiko invoqua instantanément un terrible serpent aqueux qui se précipita sur le malandrin.
La pression effroyable de l'eau le sectionna littéralement en deux, broyant la katana pathétique qu'il avait osé brandir en direction du double de la Source du Désert. L'inondation se teinta de rouge.

Mais le pire, c'est que le bandit n'était même pas la cible réelle de l'incroyable technique du Maître du Suiton. Le clone d'Akihiko avait entre-aperçut la silhouette du traître entre deux bâtiments qui s'effondraient. Le garde du corps de la pègre s'était juste trouvé sur le chemin...

Le serpent d'eau manié de main de maître ondoya, contournant le mur de roche dressé par le fuyard. Se ruant vers lui dans un bruit de terrible cataracte, la technique engloutit bien vite l'ex-jônin de Suna, la broyant entre ses anneaux d'eau sous pression.
Le corps de Tomio explosa, entrailles et membres voltigeant horriblement dans les airs.
Le clone le suivit, pour contempler son carnage et peut être espérer retrouver les documents, s'il n'avait pas eux aussi été broyés par la déferlante.

Un juron échappa au double du Haut-Conseiller : au lieu d'un traître démembré, il ne trouva que quelques tas de boue qui perdaient peu à peu leur forme dans l'onde...
Enfer ! Il avait été abusé par un clône de boue ! Ce qui signifiait...
"Yo, collègue !"
Le véritable Tomio jaillit par surprise de derrière l’abri rocheux qu'il n'avait jamais quitté, expédiant un coup de poing meurtrier au clone, sans que celui-ci puisse l'esquiver.
La mémoire du double dispersé par l'impact regagna aussitôt l'esprit du Haut-Conseiller avec comme dernière vision le coup surpuissant de Tomio qui lui brisait le crâne à main nue.

"Tsss ! Un fichu clone..." grogna le traître, agacé. Ses yeux injectés de sang aux pupilles dilatés luisaient de l'envie d'en découdre. Un sourire de fou lui mangeait le visage alors qu'il contemplait le carnage et le chaos que le simple clone de son compère sunajin avait réussit
à semer. Voilà, c'était comme ça qu'un ninja devait se battre : sans détour, sans pitié !
Tomio mourrait d'en découdre, mais la mission avant tout : il devait regagner au plus vite le lieu des enchères. Il devait assurer son avenir. La conquête, la guerre et la gloire pourrait venir plus tard, quand il fondrait sur quelque ville discrète pour en devenir le suzerain absolu...


Il s'élança vers l'entrepôt où devaient se dérouler les enchères, ignorant les gémissement des blessés et des agonisant sur les décombres, le hurlement de rage de la garde municipale épaulé par des samouraïs et la pègre et les cris des animaux échappés des abattoirs effondrés.
Le traître sourit : son opposant avait vraiment fait fort ! Entre l'incident de la soirée précédente et ce tsunami, la ville allait vouloir sa tête !
Tant mieux, ça lui permettrait de prendre discrètement le large une fois les documents vendus...

Tout à ses projets futurs, Tomio ne vit pas arrivé le nouveau trio de doubles du blondin.
Le prenant par surprise, deux clones tentèrent de l'assommer à coup de pied et de poings et le traître hurla de douleur et de rage.
L'assaut avait porté, mais quand Tomio se fut mit en garde, les clones surent que leur vie éphémère venait de prendre fin. Il s'agissait de la posture d'un maître de Taijutsu.
"Suna Kamikaze !" s'écria l'ex-jônin du désert.
En un instant, Tomio plongea à terre et expédia une volée de coups de pied aux clones à son contact pour stopper leur assaut et les détruire.

Ce que l'ex-sunajin n'avait pas prévu, c'était un dernier double, sagement resté à l'écart pour préparer une technique sournoise.
Un immense requin d'eau jaillit, surprenant le traître sur le coté.
Tomio hurla de douleur, repoussé par la créature de Suiton qui l'envoya brutalement bouler au loin dans la boue.
"Soit maudit... Le Haut-Conseiller de Suna en personne !" grogna Tomio en composant des mudra malgré la souffrance. "C'est maintenant que l'on reconnait ma valeur et que j'ai l'attention de la soi-disant élite de Suna ? Et bien meurt ! Dôton : Ganchûsô !"
Répondant à l'invocation furieuse de l'ex-jônin du désert, des pieux de roche jaillissant de toute part pour empaler le clone du sunajin ayant expédié ce maudit requin.

Suivant les bruits de combat et de désastre, Watanabe et quelques membres de la pègre quittèrent l'entrepôt où se déroulaient les enchères.
Les mafieux se séparèrent pour chercher l'origine de ce chaos.
Bien vite, le majordome d'Okiko tomba sur l'affrontement titanesque entre Tomio et les clones d'Akihiko au détour d'une ruelle transformée en véritable champs de bataille.
Ses yeux s'écarquillèrent quand il reconnu le sunajin blond que sa maîtresse avait autorisé à participer aux enchères.

Ce fichus ninja essayait de les doubler et de tout foutre en l'air !
Le vieil homme songea un instant à montrer à l'impudent qu'il n'était pas le dernier-né niveau fourberie. Dans sa jeunesse (et même il n'y a pas si longtemps), il avait abondement manier le surin.
Si une occasion se présentait, il pourrait peut être poignardé dans le dos un de ces... choses. Cela lui permettrait peut être de regagner les bonnes grâces de Tomio.
Et si le traître à Suna, excédé d'avoir été attaqué deux fois malgré la promesse de sécurité de la pègre, décidait de rompre le marcher et d'aller vendre ses précieux documents ailleurs ?
Quel camouflet pour sa Dame et leur organisation !

Le vieil homme avait presque déjà sortis sa lame habillement dissimulé, quand ses yeux fatigués se posèrent sur l'échange de coups que se livrait les deux ninjas.
Non... Cela le dépassait complètement, comme affrontement et ce n’était plus de son âge de foncer tête baisser vers la baston. Seule sa maîtresse pourrait stopper les deux assassins du désert.
Rengainant son poignard, il fit immédiatement demi-tour pour aller prévenir Dame Okiko de la trahison du sunajin, priant de ne pas avoir été repéré par un des doubles du blondinet...

Dans l'entrepôt, le sémillant Watanabe avait été remplacé par des messieurs un peu moins amène et versé dans l'art du service.
Les brutes de la pègre faisaient de leur mieux pour servir quelques rafraîchissements aux invités, de plus en plus suspicieux sur la situation.
Impatient, le vieux général réitéra sa proposition d'aide pour "aller mâter les voyous que vous n'êtes pas capable de gérer ici !"  alors que le mystérieux homme masqué demandait nerveusement quand allaient enfin commencer les enchères.

"Je vais m'enquérir de la situation. Je reviens vite…" fini par décider Okiko en se levant avec grâce.
Elle fut immédiatement interrompue de manière péremptoire par le Général de Tetsu. La cheffe de la mafia se tendit, tel un cobra prêt à frapper. Elle se retint à grand peine d'occire l'impudent vieillard.
"Non, vous allez rester là. Je sens le coup fourré..." maugréa Endô Reinta, l'air peu amène. "Vous n'essaieriez pas de nous doubler par hasard ? D'ici quelques instants, n’allez-vous pas revenir et prétendre que malheureusement les documents ont été volé ou saccagé par quelque traître fantôme alors que vous les aurait dérobé à leur vendeur ?"
"Je vous assure que..." commença l'empoisonneuse d'une voix fielleuse. Le fait d'être juge et partie dans cette histoire se retournait contre elle. Le tetsujin ne se doutait pas qu'elle n'était pas une véritable acheteuse, mais l'organisatrice de cette vente, bien décidé à faire monter les prix en douce.
"Nous resterons tous ici." ordonna le vieux samouraï, intransigeant. "Et nous allons tous reprendre nos armes en attendant le retour de Watanabe-san."
Il foudroya du regard l'assemblée, Akihiko comprit.

Okiko hésita un moment et décida d'être pour l'instant conciliante avec un peut-être futur client, qui avait en plus une véritable armée qui encerclait le quartier avec la bénédiction des troupes de garde de la ville et de son seigneur.
"C'est en effet une bonne idée... Si ça peut vous rassurer et si les organisateurs l'autorise, bien sûr."
Comprenant le message, les mafieux obéirent à l'ordre et allèrent chercher les équipements de chacun. Tous désormais se regardaient en chien de faïence.
Endô Reinta récupéra avec joie un splendide katana, alors que l'homme masqué récupérer un tantô discret, sans marque. Impossible de dire par contre ce que les mafieux avaient rapporté à Okiko...
Plus qu'à attendre le retour de Watanabe, avec peut être de bonnes nouvelles ou même les précieux documents du traître...
 

 
Récapitulatif combat:
         

   
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Kayaba Akihiko & PNJ


Le combat battait son plein et, s’il y avait bien quelque chose de constant, c’était la violence dont était capable le traître de Suna. Toujours aussi puissant et bon… Quel gâchis que de devoir le sécher sur place. Pire : quelle triste perte pour la puissance brute de l’armée des Sables ! Akihiko était, auparavant, heureux d’avoir un tel élément pour le protéger ou encore aller casser du Kaigan, mais maintenant… Il ne pourrait plus jamais faire ce pour quoi il était bon. Et si c’était là la raison de sa trahison ? Et s’il avait quitté le village pour être mieux employé, pour être sûr que ses propres compétences seraient mises à profit de causes qu’il considérerait comme plus adéquates quant à sa propre vision des choses ?
Pour le coup, sa « propre vision des choses » emmerdait surtout le Haut Conseiller qui, par les accès de conscience de Tomio, se retrouvait à pourchasser ce dernier au beau milieu d’un fief mafieux des pleines fertiles pour récupérer ces fichus parchemins. Les défenses de la Sainte Patrie se devant d’être insurmontables, cela s’appliquait également aux avants-postes qui ne devaient souffrir d’aucune faille possible. Aussi, pour prévenir d’une tentative de pénétration ou autre, il lui incombait de les récupérer, quitte à employer tous les moyens en sa possession.
Quitte à noyer des innocents, des dommages collatéraux.
Quitte à passer sa nuit avec la cheftaine de la pègre pour se faire pardonner.
Quitte à raser des bâtiments, voire plus de la moitié de la ville en question…
Le blondin avait carte blanche et, si Hikaru ne semblait pas forcément d’accord avec, saurait composer avec. Il était question de sa réputation aussi bien interne qu’externe, mais surtout il aurait toujours tout fait pour le bien être de Suna la belle !

Pour en revenir à Tomio… Ce dernier était donc aussi fort qu’avant. Voire même plus. Au grand dam de l’Ondoyante Source Bleue… En tant que maître du Suiton, affronter un expert du Doton relevait presque du cauchemar. Il avait d’ailleurs un certain stress post-traumatique lié à un affrontement passé où il avait été battu à plate couture, sans aucune possibilité d’avoir pu toucher son opposant… Bah, il fallait croire qu’il avait appris de ses erreurs car il avait fait mouche avec son serpent aqueux.
Du moins, c’est ce que pensait son clone. Bien moins vif que l’original, ce dernier avait cru bon de lancer une technique à la puissance augmentée à l’aveugle sans s’assurer de la substance de sa cible. Alors, certes, il s’était débarrassé d’un mercenaire, mais il n’avait pas pris en compte que le Nukenin ainsi happé pourrait être un clone… ce qui se révéla être le cas. Aussi, quelle ne fut pas sa surprise quand il s‘approcha et réalisa que les tripes supposément extirpées n’étaient plus que… de la boue. Il avait été dupé ! Quelle hérésie, se faire avoir par un stratagème aussi basique… ce n’était clairement pas digne de sa personne qui, elle, était sacrée ! Stupéfait dans sa surprise et dégoût (d’avoir ainsi échoué), la copie n’eut que le temps de se retourner lorsque le véritable musculeux s’extirpa par derrière lui, utilisant son ancienne appellation lorsqu’il était encore dans les rangs.

« Non... » Souffla le simulacre alors que la toute puissance de Tomio écrasa son crâne, le rendant à l’état de poussière et de fumée.

Un afflux de souvenirs revint alors à l’original qui fut surpris de la puissance avec laquelle son comparse chevelu avait été explosé. Il n’aurait clairement pas eu envie d’être à sa place, ça c’est sûr. Mais il ne montra rien, quand bien même il chancela légèrement sur place. Se voir mourir était tout sauf une expérience agréable, qu’on se le dise.

Le traître aux yeux injectés de sang pesta à son tour quant à la vue de ce qu’était sa véritable cible tandis qu’un sourire malsain et dérangé englobait la partie basse de son visage. Il n’était décidément pas normal, comme si quelqu’un s’était emparé de lui et avait jeté toute son emprise sur son mental… Finalement, il se dépêcha d’avancer en direction de l’entrepôt où avaient lieu les enchères… Mais c’était sans compter sur le trio qui l’attendait au détour, prêt à le frapper jusqu’à ce que mort s’ensuive… Du moins, c’est ce qu’avaient prévu les faux Sunajin. Bien sûr qu’ils n’allaient pas réussir, mais cela leur permit au moins de gagner du temps...e t de l’amocher un minimum quand même. Quand bien même le Kayaba ne semblait guère musclé de prime abord, il n’en restait pas moins quelqu’un doté d’une force respectable, de quoi éclater des mâchoires quand il le fallait… ou transpercer des armoires à glace. De plus, un requin avait également été appelé pour l’occasion afin d’ajouter un peu plus de douleur à cette enflure de première.
Mais sa constitution était telle qu’il put tout de même utiliser un style de corps-à-corps propre aux Dunes pour se défaire des deux clones qui l’encerclaient. Le troisième, quant à lui, avait pris un peu plus de recul après avoir fait se manifester encore un peu plus d’eau emplie de chakra afin d’éviter un rapprochement un peu trop rapide. C’est là qu’il aperçut Watanabe, l’organisateur des enchères.

NON ! Il ne fallait certainement pas que ce simple sbire ne parvînt à rapporter à ses fameux convives ce qui était en train de se tramer dehors… Il était hors de question que le véritable blondin ne se trouvât compromis à cause de pareil spectacle ! Ni une, ni deux, le clone encore vivant s’élança en la direction du Vénérable alors que des pieux de boue tentèrent de l’empaler. C’était moins une. Intérieurement, il se surprit à remercier son père d’avoir été en bonne condition physique et de la lui avoir léguée en héritage non voulu. C’était bien la seule chose bien qu’il avait fait pour lui. Sur le chemin, il en avait d’ailleurs profité pour parsemer quelques bulles fortifiées ci et là, comme pour piéger Tomio… et, s’il était suffisamment chanceux, pour lui infliger quelques dégâts supplémentaires. Le but, en tous les cas, était de l’empêcher d’arriver trop vite à son propre corps à corps et ainsi l’empêcher de faire taire Watanabe.
Aussi, bien plus rapide que ce dernier, il ne tarda guère à arriver à proximité. Bras armé, il bondit tel un marine enragé sous adrénaline…

« WOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOH !!!!!! » Se mit-il à hurler, à grogner tel un ours enragé. « Woh ! Woh ! Woh ! » Ponctua-t-il à chaque fois que ses coups tentaient de toucher le pauvre homme qui ne ferait certainement pas long feu si cela venait à toucher.

Pendant ce temps-là, dans l’entrepôt où devaient se dérouler les enchères, la tension était à son comble. De plus en plus palpable au fil du temps – notamment depuis la disparition de l’hôte – tous les partis se montraient tendus et prêts à se rouer de coups si la situation l’exigeait. Il fallait dire que les mafieux qui remplaçaient l’ancêtre faisaient de leur mieux pour servir les convives, mais ce n’était pas leur amabilité qui allait tout arranger. Bien au contraire…
La maîtresse de la ville et excellente empoisonneuse crut bon d’aller s’enquérir de la situation. Si Akihiko était vif, le vieux samouraï l’était encore plus. La faute aux souvenirs qui n’avaient de cesse de lui montrer comment ses clones se faisaient massacrer par la force brute de Tomio… Quel enfoiré ! Chancelant pour de vrai, il s’empressa de s’asseoir sur un des coussins prévus à cet effet et demanda, d’un hochement de tête, à ce qu’on lui servît un verre de thé. Il en avait grand besoin.

« J’ai sûrement dû manger un plat moins frais qu’un autre... » se justifia-t-il, le regard accusateur pointé vers Okiko. Si seulement il pouvait semer la zizanie encore un peu plus…

Soudain, l’un de des deux chiens de garde obtempéra et lui apporta ce qu’il avait demandé alors que les deux potentiels acheteurs se livraient une bataille psychologique du genre « si tu bouges je t’éclate ». Néanmoins, l’absence du médiateur se faisait étrangement longue et Akihiko soupçonnait son clone restant de s’en occuper. Aussi, Reinta demanda – ou plutôt, ordonna indirectement – à ce que leurs armes respectives leur furent remises. Voilà qui sentait mauvais. Au moins, le blondin pourrait économiser con chakra… chakra qui commençait à se faire manquant. Un véritable combat de titans avait lieu au-dessus de sa tête et il n’avait aucune idée de son issue. Allait-il enfin récupérer les documents ? Il espérait tellement… S’il devait se battre contre toutes les personnes ici présentes, il n’avait que peu de chances de s’en sortir. Quel dilemme ! En attendant, il devait se faire petit et éviter de trop attirer l’attention sur ses exploits de la veille… Katana en mains, il le dégaina lentement et sans faire de geste brusque : il voulait simplement s’assurer que la lame n’avait pas été émoussée ou sabotée entre temps, sait-on jamais…

(c) AMIANTE



Récapitulatif de combat:
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Plans dérobés

Tomio pesta ne constatant qu'il avait manqué le Haut-Conseiller (ou l'un de ses doubles si ennuyeux) avec son épieux rocheux.
Evidemment, le freluquet à la chevelure d'or prit ses jambes à son cou.
Le traître à Suna s'élança sans attendre à sa poursuite, souple et rapide comme un lion du désert. Un immense sourire de joie malveillante barrait les traits sombres de l'ex-sunajin.
Autour de lui résonnait les cris et les pleurs. Le quartier n'était que chaos et dévastation. Voilà ce que devait être une bataille entre ninjas, loin de toutes ces fanfreluches et autre pseudo-respectabilité que prônaient les Villages Cachés !
Ils étaient les conquérants de ce monde, les prédateurs du Sekai ! Les gens normaux n'étaient bons qu'à s'incliner sur leur passage, les servir ou périr !

Méfiant, Tomio ne donna pas la pleine mesure de sa vitesse : il connaissait le Haut-Conseiller de réputation à se méfier d'éventuels traquenard retord, comme cette embuscade de Kage Bunshin.
Bien lui en pris, car le fuyard invoqua pléthore de bulle d'aspect trompeusement innocent.
Le renégat n'était pas né de la dernière pluie : si un maître du Suiton comme Akihiko créait soudainement ce genre de jolies choses, ce n'était pas pour faire beau ou accueillir à bras ouvert un ennemi qui voulait sa tête.
Néanmoins, le colosse de Suna ne ralentit pas, plongeant au cœur des bulles chatoyantes barrant son chemin.

Et provoquant de fait une série d'explosions d'une violence inouïe.
L'imposant ex-jônin jaillit des flammes et de la poussière, sourire aux lèvres, les vêtements à peine roussis. Entre sa carrure, ses muscles imbibés au dernier moment de chakra et ses réflexes de crotale du désert, il était indemne.
"Ah ah ah ! Fuis, petit couard pathétique ! Tes tours de passe-passe ridicules ne te sauveront pas !" beugla le traître en reprenant la poursuite.

D'autres dans le quartier n'avait pas la robuste constitution et les réflexes de l'ex-sunajin.
Les bulles mortelles du piège du Haut-Conseiller s'égayèrent dans les ruelles alentours, nonchalamment et traitresses.
Un groupe de gardes de la milice, accourus pour voir ce qui se passait en fit les frais, tout comme quelques hommes de mains de la pègre. Les rues se pavèrent de sang et de bout de corps déchiquetés et calcinés. Des maisons tanguèrent dangereusement, voire s’embrasèrent suite aux explosions trop proches.

Chikako habitait le quartier dans une masure pauvre et avait cinq ans. Elle accompagnait sa mère pour porter un panier-repas à son père, aux tanneries. Elle et était très fière, même si elle peinait à porter le panier.
Sa mère l'avait immédiatement entraînée dans une petite ruelle sombre et puante quand l'enfer s'était déchaîné. Elle aurait dû écouter les "messieurs" qui lui avait conseillé de rester à la maison aujourd'hui... Inquiète pour son mari qui travaillait non loin de la zone du sinistre, elle ne fit pas attention à la gamine.
Poussée par sa curiosité d'enfant, Chikako tendit le doigt vers la jolie bulle de savon qui venait flotter devant elle...

Tomio pesta en faisant un pas de côté, évitant le corps tranché en deux d'une gamine qui venait de tomber du ciel, victime d'une des mines traitresse du Haut-Conseiller. Il entendit une femme hurler et sourit. C'était une belle journée, lui rappelant sa jeunesse.
La technique avait toutefois ralentit assez le renégat pour le clone gagne un peu d'avance. Assez pour rattraper le vieux Watanabe.
L'homme était un très bon combattant, étonnamment vif et souple pour son âge. De plus, il portait sur lui des armes soigneusement dissimulées enduite des poisons de sa maîtresse... Mais face à un jônin de Suna, fut-il un Kage Bunshin le bandit fané ne faisait pas le poids.
Promptement, il tabassa le vieillard, passant sur lui toute sa rage et sa frustration. Pas sûr que l'ancêtre de la pègre s'en remette... Mais en tout cas, il n'irait pas prévenir les autres.

Mais il restait tout de même le problème du mastodonte enragée et expert en Dôton qui le coursait.
"Je peux ralentir Tomio, si vous voulez." croassa une voix inhumaine, comme si la poupée de chiffon sanglante qu'était devenu Watanabe venait de parler.
Immédiatement, le clone du Haut-Conseiller reconnu l'usage d'une technique de ventriloquie. Visiblement, quelqu'un l'observait... Et lui offrait fort opportunément de l'aide.

"Bien évidemment, cela ne sera pas gratuit. Je veux votre promesse quant à la destruction totale des documents qu'à dérober votre traître. Et n'espérait pas me doubler. Voilà le marché : j'isole pour un temps votre brebis égarée, le temps de vous sortir de votre nasse d'ennui. Vous le tuez et nous détruisons ensembles les documents..."
La voix cynique éclata d'un rire déformé du plus haut malveillant.
"Que valent d'ailleurs ces informations ? Rien ! Vous pourrez très bien vous remettre à espionner votre prochain... Alors que si ce bon Tomio-kun se met soudain à réfléchir et au lieu de vous courser décide de les emporter jusqu'à disons...hmmm... Konoha ? Ce serait fort gênant, non ? Et puis, vous pourrez toujours dire à vos chefs que le rouleau a été détruit dans l'affrontement... Qui le saurait ?"

La voix partit à nouveau dans un rire effroyablement malsain et distordu.
Néanmoins, la proposition ne manquait pas d'intérêt : Suna pouvait bel et bien se passer de ces informations, tant qu’elles ne tombaient pas dans les mains d'ennemis. Ce serait une perte regrettable, mais mieux valait les voir détruire qu'aux mains d'une puissance étrangère ou pire, d'un Village Caché. Ce ne serait que du temps perdu pour les espions de Suna.
Et si le mystérieux(-se) inconnu(-e) intervenait si à propos, c'est qu'il avait sans doute les moyens de ralentir le jônin renégat... Se faire un ennemi de plus n'était sans doute pas une bonne idée.
Le clone réfléchit et acquiesça donc.

"Aaaah, trop tard..." caqueta une dernière fois, alors qu'un nouveau pieu de roche jaillissait d'un mur, empalant le double d'Akihiko au-dessus du corps de Watanabe. Tomio était finalement arrivé.
"Mais je tiendrais mes engagements." souffla la voix contrefaite, alors que son propriétaire se délectait du spectacle du clone du blondin s'évaporant en fumée accompagné d'un cri de rage du traître.

La mémoire du Kage Bunshin revint aussitôt au véritable Haut-Conseiller, l'informant de la proximité de son ennemi, de sa cible... Mais aussi du sombre pacte qu'il venait de passer.
En tout cas, tout ceci lui faisait gagner un temps précieux : Watanabe n'allait pas débouler et pointer un doigt accusateur.
Mais ce n'était qu'une question de temps : entre les tsunamis, l'effondrement des maisons et les bulles explosives, on ferait vite le rapprochement avec le Maître du Suiton.
Sans compté que ses clones blonds avaient pu être repérer par les gardes et la populace apeurés.

Il lui fallait donc vite sortir de là, avant de se faire trucider par Okiko et ses charmants invités...
L'ambiance était tendue, chacune des parties en présence suspectant les autres d'être à l'origine des troubles. Une diversion pour saboter les enchères ?
Visiblement, Okiko s'impatientait... Mais heureusement pour le Haut-Conseiller, le samouraï semblait ne guère l'apprécier (sans doute un misogyne). Il l'empêcha d'aller constater les dégâts qui trahiraient un amateur du Suiton à la puissance colossale et parvint même à exiger le retour de ses armes.

Akihiko récupéra donc son katana, qui avait été soigneusement remisé et ne comportait nulle trace de sabotage.
Le sunajin, taquin, essayant d'envenimer la situation en sous-entendant grossièrement la propension qu'avait cette douce Dame Okiko d'empoisonner les gens.
Hélas, cela n'eut guère d'effet, à par s'attirer un regard venimeux de la part de la cheffe de la pègre.
Il pouvait lire la colère et l'accusation qui montait en elle.
Après tout, une seule personne ici avait un vague intérêt à ce que les enchères se passent mal. Le représentant de Suna, humilié.

En tout cas, Akihiko ne pouvait pas rester une seconde de plus en ces lieux. Il lui fallait impérativement trouver un moyen de sortir, par la violence s'il le fallait.
Bientôt, soit Okiko jetterait bas les masques, informant les autres acheteurs potentiels de son nom et de son affiliation réelle ou un de ces sbires se frayerait un chemin jusqu'à l'entrepôt pour raconter les merveilleux exploits des clones du Haut-Conseiller.
Et il n'avait aucune idée du temps que tiendrait son mystérieux nouvel allié contre un Tomio enragé.

 
Récapitulatif combat:
         

   
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Kayaba Akihiko & PNJ


Le retour de souvenirs du dernier clone savata encore une fois Akihiko. C’est qu’il s’en était passé des choses ! Pour commencer, le double était parvenu à esquiver in extremis l’attaque Doton du foutu traître qui ne pria pas son reste pour pester. Mais que pouvait bien faire le faux Haut Conseiller ? Aller tabasser Watanabe. Bien évidemment. Bien qu’il n’en eut jamais douté, ce fut tout de même une agréable surprise que de voir que ses copies conformes l’étaient tant sur le plan physique que psychique. Aussi vif que l’original, le deuxième blondin s’était éclipsé aussi rapidement qu’il le pouvait, laissant alors traîner quelques bulles pour bloquer Tomio.
Si la technique était parfaite sur le papier, il y avait d’autres éléments à prendre en compte. Comme le vent, par exemple. Ou l’agencement des rues. C’est qu’elles étaient volatiles, les bulles. Et solides. Et elles explosaient pour un rien. Si même une plante ne possédait qu’une once de chakra, voilà qu’on l’entendait détoner… avant de faire de sacrés ravages. Et pour le coup, l’ondulante Source des Déserts pouvait s’estimer chanceuse : il n’y avait rien qui aurait pu trop provoquer les explosions.
Du moins, c’est ce qu’il pensait. Au regard de tout le remue-ménage qui « empêchait les enchères d’avancer car Watanabe était parti s’enquérir de la situation », il s’était mis Martel en tête que les civils seraient terrés chez eux, bien à l’abri. Bah, si la pègre locale et les autres miliciens du samouraï mourraient, ce n’était pas forcément très grave. Mais les autres faiblards, qui n’avaient rien demandé à personne et qui se retrouvaient au coeur de la bataille du fait de la Loi de l’emmerdement maximum… ça embêtait un peu plus le Sunajin. Non pas qu’il allait avoir leurs morts sur la conscience ni même un cas de cette dernière, il aurait juste préféré qu’on n’entendît pas trop parler de ces exploits en cette contrée. Trop tard, apparemment.

Le déserteur n’avait pas néanmoins pas donné à sa vitesse toute l’étendue dont il était capable. Roué et habitué aux stratagèmes de son ancien supérieur, il savait aussi se montrer méfiant et ne pas foncer tête baissée (ce qui restait étonnant pour un professionnel du Taijutsu, mais soit). Et grand bien lui fît : il put esquiver certaines des créations aqueuses, limitant ainsi les effets possibles. Encore que, malgré tout, il était sorti de là indemne. Foutue endurance dont il avait été gâté par la Nature… Mais de ce que pouvait se remémorer Akihiko grâce à ses divers clones, le champ de bataille jouait en sa faveur. Le sol était jonché de cadavres, certes, mais surtout d’eau. Enormément d’eau. Elément qui l’aidait à s’en sortir en n’utilisant que des quantités de chakra bien moins lourdes qu’un utilisateur moins expert en la matière. Parfait, donc. Mais quelque chose le fit tiquer : une gamine avait eu suffisamment d’innocence pour toucher la petite bulle… Il ferma les yeux au moment où cette dernière explosa, comme pour éviter de voir le massacre. Dommage, il s’agissait d’images mentales.
Il fit mine de savourer son thé, toujours assis dans son espèce de fauteuil, et continua d’admirer le grabuge semé par ses clones. Sa Blondeur se retint néanmoins de sourire : si la mort de la fille aurait pu lui susciter quelconque réaction (l’instinct paternel et aimant qui vous assaillit, tout ça tout ça), le reste le confortait dans ses décisions. Les ninjas ont toujours eu carte blanche pour prouver leur suprématie – noyer et raser une ville était donc du menu fretin pour lui. Un petit-déjeuner classique, même. Pourquoi aller en Enfer pour un seul pêché s’il pouvait devenir une légende en en commettant mille fois plus ? Tout était dans le spectacle, dans l’exceptionnel, le sensationnel, l’absence de demi-mesure.

Finalement, le doppleganger rattrapa Watanabe qui tenta de répliquer. Mais l’âge l’avait lui aussi rattrapé et ses réflexes en furent bien amoindris : il n’eut le temps de faire autre chose qu’admirer le rictus malsain du Shinobi qui lui éclatait la tronche à coup de bitch slap avec une force… bien supérieure à celle dont on pouvait le soupçonner. Comme quoi, les apparences étaient trompeuses… Très trompeuses… Mais il restait toujours l’autre gorille à neutraliser. Quelle misère… Rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Rien ! Et si Akihiko n’en était pas capable, alors personne ne l’était. Certes, le traître à son sang avait l’avantage élémentaire, mais le roué politique avait plus d’un tour dans son sac. Et surtout… Il le connaissait. Aussi devait-il appuyer sur les bons leviers pour le faire changer d’avis, ou au moins comprendre ses intentions…
Du moins, c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’une voix inhumaine ne fit irruption dans les oreilles de la doublure juste après avoir fracassé le vénérable. Qu’est-ce que… Etait-ce seulement lui ? Si le double semblait vouloir y croire, Akihiko réfuta directement cette option. Restait à savoir de pouvait bien provenir cette foix, qui n’était ni féminine, ni masculine. Juste neutre, ainsi personne ne saurait la genrer. Bah, dans tous les cas, voilà quelque chose qui allait enfin l’aider. Un coup de Pouce du Destin ? Lui qui l’attendait depuis qu’il était tombé sur Kagami…
Ralentir Tomio, disait la voix. Mais comment ? Avec quels moyens ? Etait-ce seulement vraiment son allié ? Tant de questions, mais si peu de temps pour réfléchir… La suite ne l’étonna pas, en revanche. Bien sûr qu’une aide aussi opportune n’allait pas être gratuite. Détruire les documents ? Il pouvait le faire. Après tout, le point important de la mission était surtout de les récupérer afin que l’ennemi ne pût mettre le doigt dessus. Et par ennemi, on entendait surtout quiconque n’était pas affilié à Suna. Donc quasiment tout le Sekai. Autant dire que Suna avait tout sauf intérêt à ce qu’une quelconque personnalité extérieure aux Dunes ne mît la main sur ces précieuses informations concernant les avant-postes de leurs forces armées.

« Oui… Et je pourrai aisément retourner à l’endroit d’origine éditer moi-même ces précieux manuscrits… j’accepte le marché ! Scanda le clone, poing refermé sur le coeur. Voilà tout le dévouement et la vaillance d’un Sunajin… L’unification d’une patrie en un seul corps physique... »

Ou presque. Le traître venait d’arriver et un autre pieu de terre jaillit du mur, empalant le faux Kayaba. Ce dernier s’empoigna discrètement l’abdomen, ressentant presque la douleur qu’avait subi l’autre. Ne connaissait-il donc que cette technique ? Foutu Nukenin !
Mais maintenant, il se devait de s’échapper, et vite. Retrouver Tomio, accessoirement, ainsi que la voix qui avait caqueté dans la tête de son clone. Une technique de ventriloquie, ça, ok. Mais venant de qui ? Telle était la question… Bah, il n’en avait cure. L’important était surtout de se débarrasser de toute cette agitation, du Sunajin réformé et des documents. Ensuite il pourrait enfin retourner au bercail et se reposer quelques temps. c’est qu’il l’avait bien mérité.
L’ambiance, dans la salle des enchères, était encore un peu plus tendue. Personne ne semblait réellement s’apprécier, et Akihiko jura avoir décelé une pointe de misogynie dans les réactions qu’avait le samouraï envers la sulfureuse Okiko. Si cette dernière était douée au lit, elle semblait quand même moins prompte à négocier avec la boîte de conserve. Bah, qu’y pouvait-il de toute façon ? Il n’était pas là pour régler leurs différends. Bref, il avait tenté de jouer sur ça pour qu’elle s’attirât un peu plus les foudres de Renta, mais cela n’eut guère d’effet… à part quelque visage et regards aussi courroucés qu’accusateurs, la colère transpirant malgré son masque. Mais Akihiko était en quelque sorte content : son katana lui avait été remis et, après une brève inspection, il se rendit compte que la lame n’avait été nullement sabotée. Parfait…

«  Il se leva promptement et jaugea les souvenirs de ses clones ainsi que sa propre connaissance topographique de l’endroit où il se trouvait afin de viser le mur qui donnerait directement sur l’extérieur. Son chakra afflua alors vers sa lame et, sans prendre la peine de retirer son pommeau, fixa le mur. Issen, susurra-t-il alors qu’une croix émergea de son arme pour venir percer le mur en partie. Wooooh ! S’écria-t-il  ensuite, donnant un majestueux coup d’épaule dans le mur afin de s’y frayer une sortie. Bon, on avait connu plus discret, mais au moins il était dehors. Par contre, il refusait à ce qu’on le suivît, aussi répliqua-t-il directement face au mur. Suiton : Bakusui Shôha, clama-t-il alors, un tsunami (bien plus petit que précédemment) jaillissant face à lui pour venir empêcher les pauvres fous qui tenteraient de le suivre. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à retrouver Tomio et son aide sortie de nulle part... »

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Pacte avec le diable et compromissions semblaient être le maître mot dans cette mission...
Et le Haut-Conseiller venait d'en passer un nouveau, avec un (ou une, il espérait une) inconnu(e). Et se serait sans doute le dernier... Après le chaos que ses clones avaient semé en ville en affrontant Tomio et sa (future) fuite des enchères organisée par Okiko, la maîtresse de la pègre allait vouloir sa tête.

En tout cas, la Source Prodigue de Suna ne pouvait pas aisément se dédire du pacte passé par son double. Il avait désespérément besoin d'alliés dans ce nid de vipère.
Profitant que l'affrontement verbal entre la mégère de la pègre et le vieil aigri de samouraï, le maître du Suiton décida de se frayer lui-même un chemin vers la sortie.
La "salle" des enchères n'étaient après tout qu'un vaste entrepôt... Rien qui ne saurait retenir un jônin de Suna !

D'un prompt coup de katana, le Haut-Conseiller fendit un mur d'une onde tranchante de chakra. Un coup d'épaule plus tard et il traversa le bois fragilisé en un éclair alors que derrière lui des cris outrés s'élevait.
"AKIHIKO ! IMMONDE TRAÎTRE !" beugla Okiko, laissant tomber toute diplomatie. "J'aurais dû m'en douter, sale serpent !"
Le vieux samouraï avait immédiatement dégainé, mais ne savait pas sur qui pointer sa lame. L'homme masquait bondit en arrière, dégainant une paire de kunaï, lui aussi hésitant.
Plus moyen de faire machine arrière désormais...
Quelques flèches frôlèrent la blonde chevelure du sunajin : les archers de la pègre. Heureusement, ils avaient été aussi surpris que les arcs par l'action désespérée d'Akihiko.

D'un geste, l'Oasis d'Or de Suna déchaîna à nouveau ses lots impétueux, noyant une partie de la rue et l'intérieur du bâtiment.
La salle des enchères grouillaient de caisses et autres marchandises, qui s'abattirent et ruèrent dans les flots, gênant les occupants et semant davantage de chaos.
L'idéal pour fuir !

Sous une pluie de flèche des hommes de mains d'Okiko et les hurlements de la garde, le shinobi du désert s'enfuit prestement.
Un épais brouillard s'était rependu dans les ruelles du quartier. Totalement hors saison. Le Maître du Suiton reconnu là l'usage de la technique Kirigakure, d'une étonnante envergure cependant. Parfait pour semer ses poursuivants !
Alors que le ninja du désert reprenait son souffle tapis dans une ruelle pour analyser la situation, le cadavre à demi-brûlée d'une garde de la ville (sans doute la victime des bulles explosives de son clone) se mit à lui parler d'une voix caquetante et affreusement déformée.

"Magnifique sortie, bien qu'un poil excessive, comme d'habitude..." ricana son nouvel allié en riant d'horrible manière. "J'ai copieusement insulté votre doux ami du désert avec votre timbre d'or avant de l’entraîner dans le quartier des temples et l'y perdre dans la brume. Merci pour les flaques d'eau d'ailleurs... Bonne chance, mon ami, je m'en vais maintenant aller titiller les sens délicats de notre charmante hôtesse avant qu'elle ne renifle votre trace... Et n'oubliez pas notre accord !"
La voix spectrale disparut sur un dernier ricanement hideux.

Akihiko savait désormais où l'attendait sa cible : dans le quartier des temples. En passant par les toits, il y serait vite. Normalement, la brume de son étrange bienfaiteur devrait couvrir son approche.
De ce que se souvenait le Haut-Conseiller, le quartier abritait quelques monastères et petits temples, mais aussi des cimetières. Il n'était donc pas extrêmement fréquenté. Lors de sa balade de reconnaissance, il n'y avait senti aucun chakra digne de shinobi... Donc il pourrait sans doute repérer Tomio facilement malgré la brume...
Même si cette dernière commençait déjà à s'effilocher : son couvert ne serait pas éternel...


La nuque du prélat se brisa comme du bois sec sous la poigne hargneuse de Tomio.
Pour faire bonne mesure, le traître à Suna expédia au corps un coup de pied rageur qui fit encore craquer les os du pitoyable cadavre. Quel doux bruit !
Mais cela ne diminua guère sa colère. On s'était joué de lui !
Ce bonze chauve n'était évidemment pas Akihiko... Pourtant, il aura juré avoir entendu la voix du Haut-Conseiller dans la brume et cette pauvre chose désormais désarticulée était le seul être vivant qu'il avait croisé à proximité.
Tomio en avait assez.
Visiblement, cette grognasse d'Okiko s'avérait incapable de tenir ses promesses. Suna était déjà sur sa trace. Le Docteur avait disparu, le vieux grigou avait dû sentir le vent tourner.

D'un geste étonnamment délicat pour sa carrure massive, l'ex-jônin du désert caressa l'étui à parchemin dans son dos. Le cylindre renforcé contenait son assurance, sa promesse d'une vie meilleure.
Le Haut-Conseiller semblait agir seul et de façon désespérer. Vilenies et fourberies... Tomio sourit : c'était la voie du ninja, mais cela voulait aussi dire qu'il n'y avait pas tout une armée de sunajin à ses trousses.

Akihiko avait déployé une puissance phénoménale, dévastant la ville pour tenter de l'arrêter... Cela puait l'urgence et l'improvisation.
Il lui suffisait donc de le semer, de disparaître, de le laisser ce débattre avec le merdier qu'il avait semé en déployant toute sa puissance dans un pays étranger.
Tomio sourit.
Inutile de chercher le lieu des enchères de l'autre pute. Mieux valait quitter la ville en catimini. Après tout, il pouvait vendre les parchemins ailleurs. Probablement un poil moins cher, mais ça valait mieux que de tomber dans un piège de Suna.
Et tant pis pour la part du Docteur, il n'avait qu'à être là au lieu de profiter des bordels d'Okiko !
Décidé, Tomio quitta le temple. Par où était les remparts de la ville déjà ?


 
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the front lines



Kayaba Akihiko & PNJ


Si Akihiko s’était enfin frayé un chemin hors de la salle des enchères (un vulgaire entrepôt miteux qu’un simple coup de katana suffit à briser, hein), le plus difficile restait encore à faire. Bah, s’il était doué de sensorialité, il n’avait pas forcément eu la décence d’apprendre les techniques de ce panel. Aussi, mémoriser la signature du traître était impossible pour lui dans l’immédiat.
Au moins, il était dehors. Et en plus de ça, il avait fait en sorte d’empêcher les autres potentiels acheteurs de le poursuivre en lançant un tsunami dans la brèche ainsi crée. La réaction d’Okiko était néanmoins prévisible et son énervement fit rire au plus haut point le prodigue aquatique qui ne sut résister à la tentation de les narguer tous une fois de plus avant de définitivement se crapahuter de là.

« Douce Okiko, vous êtes de nous deux celle qui tend le plus à cracher son venin… Quant à vous, messire samouraï, un grand merci pour mon katana. Tout ceci est bien grâce à vous... » Envenima-t-il la situation alors que l’eau affluait dans le trou du mur.

Une bonne chose de réglée. Néanmoins, si le combat mêlant ses clones à Tomio avait fait rage et moult victimes, il en avait oublié un point important quand même : la pègre. Ces enfants de foutre étaient toujours bien planqués là-haut. En revanche, tous semblèrent aussi surpris que leur cible : ils ne parvinrent donc pas à le viser proprement, ne pouvant alors que frôler sa sublime chevelure quasi intacte. Quasi… Bref, il se mit à courir, à la recherche d’une ruelle d’où on ne saurait le canarder de flèches en veux-tu en voilà. Une fois sa cachette trouvée, il s’adossa à un mur, haletant, soufflant. C’est vrai que son chakra commençait dangereusement à lui manquer. A peine plus d’un quart. Autant dire que combattre l’ancien Sunajin n’allait pas du tout être une partie de plaisir, et qu’il devrait composer avec autre chose que ses talents pour l’inondation spontanée. Bah, il voyait là l’occasion de s’entraîner un peu plus profondément à l’art du sabre. S’il possédait quelques cordes à son arc en Kenjutsu, ce n’était clairement pas ce qu’il avait souhaité développer le plus. Bien au contraire.
Bah, il pourrait toujours compter sur sa propre force ainsi que sa vitesse. Alors qu’il réfléchissait et analysait la situation, ses yeux se posèrent sur un cadavre aussi brûlé que déchiré, comme atteint d’une explosion. Probablement la victime des bulles meurtrières de son clone. Un sourire pernicieux s’étira alors sur ses lèvres tandis que le macabé sembla prendre la parole. La même voix que celle qui avait passé un pacte impie avec son clone, super… « Magnifique sortie, bien qu’un poil excessive, COMME D’HABITUDE » ?! Non mais il ou elle se prenait pour qui ? Quoi qu’agacé, le blondin ne releva et se contenta de fermer les yeux d’arquer son sourcil droit. Ça ne manquait clairement pas de toupet ! Enfin, la voix d’outre tombe lui annonça avoir bien insulté comme il fallait le fougueux Tomio histoire de bien l’énerver. Et avec son propre timbre de voix. Comme s’il avait besoin de ça pour monter ses grands chevaux…

« Êtes-vous seulement de mon côté ou non ? Demanda-t-il ironiquement, roulant des yeux. La question était légitime, dans l’absolu elle l’enfonçait encore un peu plus ; il savait pertinemment de quoi était capable le traître en temps normal, alors sous l’adrénaline conférée par ses nerfs ? Il déglutit : il allait devoir effectuer parfaitement ses mouvements, sous peine de quoi il risquait bien de mourir. L’inconnu(e) caqueta de nouveau, le remerciant pour l’eau omniprésente dans la ville. C’est là qu’Akihiko remarqua qu’effectivement, il y avait de la brume et que le grand dadais s’était forcément perdu. Bah, ce n’était pas le climat propre à Suna. Les temples... répéta-t-il, fermant ses yeux. Il se souvenait y être passé lors de sa promenade de reconnaissance, aussi voyait-il parfaitement où cela se trouvait : pas très loin, et en plus, au vu de sa vitesse, il y serait en moins de temps qu’il n’en fallait, surtout s’il passait par les toits ! Les yeux toujours fermés, il se concentra alors pour sonder les environs, à la recherche d’un chakra plus fort que les autres… un chakra digne de Shinobi ! Près du cimetière, il n’y en avait pas tant que ça, aussi le repérer fut chose aisée. Là-bas ! Scanda-t-il avant de hocher la tête vers le cadavre annihilé. Merci pour votre aide. Je n’oublie pas ma part du marché, mais remplissez bien la vôtre ! » Termina l’Oasis Doré avant de se mettre en route.

Après quelques minutes de courses, prenant soit de se trouver « dos » aux remparts de la ville – il y avait fort à parier pour que Tomio voulût se barrer plus vite que prévu, maintenant qu’Okiko ne pouvait plus lui promettre l’asile qui lui avait été promis – afin de l’intercepter, le Sunajin put apercevoir le début du quartier des temples. Néanmoins, la brume commençait à se faire beaucoup moins épaisse que lorsqu’il discutait avec l’incendiée explosée. Aussi, se devait-il d’aller plus vite afin d’être sûr que la technique de Suiton couvrît bien son approche, ou plutôt son entrée. Posté sur le toit d’un des temples, il fit de nouveau appel à sa sensorialité et sonda les environs, toujours à la recherche d’un chakra digne de Shinobi. Une fois chose faite, il s’approcha un peu plus, toujours sur les toits.

« TOMIOOOOOO ! JE SAIS OU TU T’CACHES ! VIENS PAR ICI QUE J’TE BUTE, ENCULE ! Le provoqua Akihiko, toujours dans le but de l’empêcher de se barrer comme un Konohajin. Puis, réalisant qu’il était peut-être la seule personne ici présente avec lui, il s’empressa de sortir un kunai de son arsenal. Puis deux. Un dans la main, et l’autre dans la bouche, entre les dents. WOOOOOOOOOH ! … et lui fonça dessus, au corps à corps. Si le Nukenin était déjà prêt à en découdre face au clone, le Haut Conseiller était encore plus déterminé. Plus que ça, même : il voulait absolument livrer LE combat de cette mission. Un affrontement haut en couleur, en éclaboussures de sang… Un duel ô combien épique, comme le voulaient tous héros de Shônen qui se respectaient ! »

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Contemplant le corps du moine qu'il venait de broyer, Tomio se demandait s'il devait l'enterrer d'un rapide Dôton. Ou faire une offrande. C'était le genre de truc à porter la poisse... Pas qu'il fut superstitieux, mais autant ne prendre aucun risque, hein ?
Alors qu'il envisageait son avenir, notamment par une retraite en catimini de cette ville au climat devenu trop humide à son goût, la voix provocatrice du Haut-Conseiller retentit dans le quartier calme des temples.
Le traître à Suna sourit. Le karma...

Etait-ce un nouveau tour, un nouveau piège ? La brume se dissipait déjà et ne pourrir couvrir sa fuite. Et de toute manière, il rêvait de botter le cul à Son Ondoyance Fuyante.
"TA GUEULE ! VIENS ICI SALE ENCULE !" gronda l'ex-jônin de sa voix caverneuse.
Les volutes de brume s'effilochaient déjà, révélant le Haut-Conseil, sa Némésis. Et visiblement prêt à en découdre de la plus violente des manières.
Tomio sourit méchamment : enfin un peu de virilité chez ce lâche ! On allait voir si sa réputation de stratège reposait sur quelque capacité martiale ou s'il n'était juste qu'un lèche-botte parvenu, un laquais de Senshi qui devait plus sa position à son joli minois et son petit cul qu'à ses talents de guerrier. Il était temps de trancher la question… Au sens propre !

Dès qu'il repéra la Cascade du Désert, Tomio shoota violemment dans le corps du bonze qu'il venait d'assassiner par erreur. Plus question de ce soucier de blasphèmes à présent.
"Prends ça, vermine !" grogna-t-il en expédiant la carcasse désarticulée vers le Haut-Conseiller.
Immédiatement le traître fit dégaina deux kunaï et les expédia dans la même trajectoire que le cadavre, dissimulant cet assaut derrière le vol plané du corps.
Il bondit en arrière, saisissant ensuite quatre shurikens qu'il envoya dans les airs en deux volée, à droite et à gauche selon le mouvements de l'Encerclement des Vautours comme on l'appelait à Suna : de longues trajectoires très courbées, qui viendraient normalement frapper leur cible sur les côtés au moment où elle s'y attendrait le moins.

"Viens me prouver que t'as gagné tes galons autrement qu'avec ton cul, Akihiko !" provoqua le colosse en signant rapidement quelques mudra. "Comme toujours, celui qui a tort sera celui dont le sable boira le sang ! Dôton : Gansetsuko !"
Répondant à son appel, une demi-douzaine de lances de pierre jaillit du sol autour du traître.
Immédiatement, l'ex-jônin du désert s'empara d'un des javelots rocheux et l'expédia vers le Haut-Conseiller avec une force titanesque.

En parallèle, Tomio concentra son chakra sous ses pieds, déployant sa technique de Suimen Hoko no Gyo. Après tout, Akihiko avait déjà fait montre d'un usage immodéré du Suiton. Pas question de perdre pied si le toutou du Kazekage décidait d'inonder l'endroit !
Un sourire de dément barrait le visage du renégat : enfin un combat digne de ce nom ! Fini de se cacher et d'atermoyer ! Il briserait le freluquet puis irait chercher fortune ailleurs ! Quel camouflet se serait pour Suna qui avait tant gâché ses talents !

 
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Kayaba Akihiko & PNJ


Quand bien même Akihiko s’était déjà battu contre Tomio à de nombreuses reprises (bah, mentalité de Sunajin oblige), cela lui faisait toujours un certain effet de le voir de la sorte. Surtout lorsqu’il s’agissait de la première fois que ce dernier se battait pour la première fois contre Sa Blondeur. Mais voilà que ça le galvanisait ! Il n’avait que trop rarement eu un adversaire à sa hauteur : cette fois allait le changer et le forcer à y aller à fond ! En tous les cas, il allait devoir faire vite. Le chakra commençait à manquer et il ne savait pas du tout combien de temps son allié du moment allait pouvoir empêcher Okiko de le pister, de le traquer.
C’est pourquoi le blondin s’était décidé à lui sauter dessus dès qu’il en a eu l’occasion, l’insultant et le provoquant comme l’aurait fait tout bon habitant du désert. Des paroles emplies de violence mais qui reflétaient tout de même l’ambiance « bon enfant » et bagarreuse des messieurs sillonnant les dunes. De plus, cela aidait à générer de l’adrénaline ; pourquoi s’en priver ?

Lui sautant dessus de face, l’Ondulante Source du Désert ne put s’empêcher de répondre au sourire malsain du traître par un sourire de même envergure. Des lèvres folles et une envie de tuer plus que tangible transpiraient sur leurs visages à eux deux. Mais lequel parviendrait à toucher le premier ? Telle était la question. Alors que le Haut Conseiller s’était d’ores et déjà conditionné pour se battre tel une bête sauvage en embouchant, littéralement, un kunai en plus de celui présent dans sa main droite, le Nukenin lui décida de s’adonner à quelque sport maintenant mondain, envoyant littéralement un cadavre monial à la tronche de sa Némésis. Un rictus démoniaque s’amplifia sur le visage de la cible qui, d’une main plus qu’habile, détacha le katana présent dans son dos. Hors de question de trancher le pauvre homme, surtout qu’il n’avait aucune idée de ce qu’avait prévu le sombre fou qui lui faisait face.
Mais si le numéro deux de Suna avait à de nombreuses reprises été targué de fuyard, son vis-à-vis ne faisait guère mieux à l’heure actuelle. Incapable de voir ce qu’il se passait derrière le cadavre empalé sur le bout de son katana, il entendait néanmoins l’énorme carcasse bondir en arrière. Aussi son rictus s’amplifia lorsqu’il sentit deux autres projectiles se planter sur le corps abandonné de toute essence.

« Et c’est moi le fuyard ? Tu n’es qu’hypocrisie et mensonge, Tomio ! Ouvre les yeux ! Scanda le Sunajin alors qu’il lançait le cadavre de toute ses forces, geste amplifié par le système de bras de levier utilisé sur son arme encore rangée dans son fourreau. »

Maintenant que sa vue n’était plus obstruée par le cadavre inerte du religieux, Akihiko pouvait facilement remarquer ce que Tomio prévoyait de faire : l’Encerclement des Vautours. Une technique phare et classique de Konoha que tout aspirant se voyait enseigné lors de son passage à l’académie. Aussi haussa-t-il les épaules et para le premier jet sur sa gauche avec son arme blanche en main. Ce qui était bien dans cette technique, c’est qu’il suffisait de jauger leur trajectoire pour appréhender leur vitesse et donc savoir quand ils allaient vous viser. De plus, il la connaissait très bien cette technique puisqu’il avait été un des premiers à qui on l’avait enseignée… il y a déjà pas mal d’années quand même. Mais il n’avait, de toute façon, jamais été fan des techniques de jet. Il préférait largement invoquer des shurikens aqueux pour ce faire.
En parlant d’invoquer… S’il avait paré la première doublette, il avait peut-être sous-estimé les talents de Tomio à le prendre par surprise. Il grommela et dut invoquer ce dont il pensait juste avant afin de les envoyer paître. Mais, ces derniers étant une manifestation de son chakra, il lui fut également simple d’envoyer les autres tout droit sur Tomio qui se voyait recevoir un nouveau cadavre dans la tronche alors qu’un pieu de bois le visait.

« JE SUIS LE CUL DE SUNA, FIGURE-TOI ! APPELLE-MOI CAPTAIN KAZE NO KUNI ! » Scanda le roué Sunajin, admirant le cadavre se faire empaler. Hélas, il y en avait encore cinq.

Que comptait-il en fait ? Bah, il n’y avait pas trente-six solutions non plus. Soit il les lançait, soit il se battait au corps. Mais là, il fallait bien reconnaître que malgré son manque évident de chakra (foutue propension à noyer tout ce qui bougeait, aussi), il se débrouillait encore bien. Sa vivacité n’était plus à prouvée et sa force non plus. Là-dessus, il égalait Tomio en tous points. Le seul véritable souci était sa constitution plus faible que celle des autres ninjas de son rang. Bah, il lui fallait bien une faiblesse. Ce fut donc lame en main ainsi que kunai en main et en bouche que le blondin continuait de foncer, prêt à parer les lances, voire à les retourner contre leur invocateur…

« Pourquoi toute cette scène, de toute façon ? Un vrai Sunajin n’a que faire de l’argent ou la gloire, ce qui compte est notre force ! La Loi du plus fort l’emporte toujours et tu le sais ! Continuait de scander Sa Blondeur en fonçant sur son adversaire, un sourire d’excité sur sa tête. Oui, il kiffait vraiment son combat. Alors pourquoi vouloir déserter ? Pourquoi vouloir vendre ces informations ? Elles seront caduques de toute façon ! »

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La série d'assauts du traître n'aboutit pas, mais Tomio s'y attendait.
Il s'agissait plus d'une mise en bouche, d'une salutation entre deux jônin de Suna. Derechef, le renégat expédia à une vitesse prodigieuse une autre de ses lances rocheuses vers Akihiko pour retarder la charge de son ennemi.
Tomio en saisit une autre, qu'il garda en main pour balayer d'un mouvement fluide les shuriken aqueux du Haut-Conseiller, profitant de la supériorité de son élément de prédilection face à celui du Maître du Suiton.
Néanmoins, les chocs des disques d'eau sous pression avaient fini par briser son arme.
"Il va falloir faire mieux que ça, blondin !" tonna le colosse du désert en empoignant un nouveau javelot pour le jeter sur l'Oued Etincelant d'Or de Suna. "A faire admirer ton cul par les donzelles, tu mollis !"

D'un coup d'épaule, le robuste guerrier du désert renversa le massif brûleurs d'encens à l'entrée du temple, soulevant un nuage de fumée pendant un bref instant. Il en profita pour immédiatement balancer une nouvelle sagaie rocheuse au Haut-Conseiller.
Ce n'était qu'une feinte, bien entendue : à peine la lance avait-elle quittait ses mains que l'ex-jônin de Suna envoya deux shurikens selon une trajectoire très rasante, selon la manœuvre dite des scorpions d'acier.
Sous le couvert des cendres d'encens, il espérait faucher ainsi les mollets du sunajin occupé à esquiver les javelines de Dôton.
Se saisissant de la dernière arme jaillit des rocher, le puissant renégat fit un prodigieux bond en arrière, gagnant une statue gardienne puis le toit du temple.
Là, il expédia vivement son dernier projectile du haut des hauteurs selon un angle parfait.

Trônant au sommet du temple de cette ville désormais maudite, Tomio répondit au Haut-Conseiller d'un ton de défiance méprisante.
"On voit bien que c'est ceux qui pètent dans la soie qui dénigre l'argent et une bonne vie !" gronda le traître à Suna. "Bien content de servir le thé à Senshi, à présider des comités et à t'amuser avec d'accorte chuunin, tu ne sais rien de la réalité de notre monde !"
Il fit un geste de défi à l'adresse de son ex-compatriote, l'invitant à le rejoindre s'il l'osait. Tomio devait se retenir de rire devant le spectacle du stratège de Suna chargeant lame dans la bouche, comme un boucanier pouilleux du désert.

Du haut de son perchoir, le renégat laissa échapper sa bile, maudissant Akihiko et Suna, criant les raisons de sa désertion.
"On nous a promis un empire glorieux, une tempête de sable inarrêtable qui balayerait le monde et le placerait dans notre escarcelle ! Et qu'avons-nous eut ? Du sable et des rochers ! Une fois son cul doré confortablement installé sur son trône de Kazekage, Shenshi s'est endormis ! Où sont les vergers regorgeant de fruits délicats ? Les esclaves sensuelles pour satisfaire nos désirs ? Suna est rentré dans le moule de ce nouveau monde si mou ! Nous sommes des guerriers surpuissants, des assassins impitoyables ! Pas des larbins d'un nouvel ordre qui n'est juste qu'un prolongement de l'ancien... Vois-tu la bannière de Suna flotter sur ces villes regorgeant de richesses et de beauté ? Vois-tu les têtes des Kaigan impies empalées sur les murailles de nos forts ? Non ! Au lieu de ça, on passe les caprices des marionnettistes, on flatte les nobles ! Suna n'a été pour moi que des promesses en l'air, du sable rependu dans le désert... Alors, ça suffit : maintenant je bosse pour moi !"

Le renégat soupira, avant de pointer un doigt accusateur vers le stratège de Suna, poursuivant sa harangue.
"Je suis un shinobi ! Et qu'elle a été ma dernière mission ? Servir de garde-chiourme à des gosses ! Leur apprendre mes secrets, mes techniques que j'ai forgées au combat. En gros, former mes remplaçants qui eux, peut-être, verront un jour la gloire du Pays du Vent ! Et faire une vague reconnaissance à l'étranger, dans un pays au climat bien plus clément... Pour préparer, peut-être, un jour, éventuellement une invasion. Si le Daimyo est d'accord. Si ça ne fâche personne. Une tâche si vitale et d'une telle importance que Shensi a décidée de la confier à des gosses sous ma gentille supervision ! T'as la moindre idée des conneries de ces boulets que j'ai dû rattraper ? De l'ennui à les voir galérer à espionner un pauvre cantonnement perdu au diable veau-vert ? A supporter leurs jérémiades et comportements d'adolescents attardés indignes d'un ninja ? Non, bien sûr ! Monsieur agitait son boule dans le bureau du Kazekage ! Et quand il daignait sortir, c'est bien sûr les missions d'importance qu'on confiant à son excellence !"

Tomio ricana salement, défiant du regard le Haut-Conseiller.
"Et bien on peut dire que celle-là, t'aurais pas dû l'accepter mon couillon ! Je vais te montrer ce qu'est un vrai shinobi formé à la guerre !"
Enragé, le titanesque renégat frappe du pied le toit du temple tout en composant des mudra. Sous l'impact, les toiles se mirent à glisser, cascadant vers Akihiko.
"Bouffe ça ! Kawara Shuriken !" clama l'ex-jônin du désert en injectant son chakra dans les tuiles pour les changer en une douche de projectiles tourbillonnants.
La traître se doutait bien que ces assauts ne pourraient pas vaincre un jônin de Suna, fusse-t-il aussi lamentable que ce parvenu plus fier de ses cheveux et de ses fesses que de son nindô.
Tomio voulait tout d'abord agacer, provoquer le Haut-Conseiller : un classique dans les affrontements entre guerriers.
En plus, cela permettait de le tester, de cerner ses techniques de combats tout en le fatiguant... Le renégat avait en effet pleinement confiance en son corps forgé pour la guerre. Nul doute qu'il était plus endurant et plus fort que ce... shinobi de bureau.

Akihiko était célèbre (ou l'objet de moquerie, mais cela ne durait jamais bien longtemps à Suna) pour sa maîtrise du Suiton. Et les quartiers ravagés de cette pauvre ville témoignaient de sa puissance. Malgré ses railleries et son aspect de brute épaisse, Tomio ne le sous-estimait pas... Mais il savait aussi que le Geyser Doré du Désert devait être pas mal fatigué. Et il ne semblait pas avoir de renfort, en plus de s'être mit la ville à dos avec ses destructions incontrôlées...
Il lui suffisait donc de le harceler. De guetter la faille. Et leur combat se finirait en un instant.
Quel plaisir ça serait de broyer ce fat avant de quitter cet endroit maudit pour un avenir doré !


 
Récapitulatif combat:
         

   
Feat.
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one million voices



Kayaba Akihiko & PNJ


Akihiko se savait désavantagé, et ce, depuis le début. Bien sûr, il avait tenté de l’amôcher le plus possible avec ses clones en envoyant l’artillerie lourde. Mais c’est que ses précédents affrontements l’avaient déjà quelque peu fatigué, de plus il devait se contenir un minimum (ceci ne l’ayant pas empêché outre mesure de noyer ces quelques petits quartiers) car il se battait en territoire ennemi ; à tout moment l’on aurait pu rejoindre son adversaire et bouter Sa Blondeur hors de ces terres. Il savait qu’il devait agir vite et fort, mais c’était sans compter sur les divers entraînements subsidiaires du Monstre de Suna. Déjà bien roué au Doton, le Haut Conseiller avait fait l’erreur de penser qu’il avait préféré se concentrer sur le Taijutsu par la suite. Hélas, non. Il avait renforcé ce maudit élément, comme s’il savait qu’un jour son inéluctable destin serait d’affronter le Maître des Océans. De fait, les copies du blondin en avaient bavé, et pas qu’un peu. Ce dernier avait été, certes, affaibli, mais ses réserves de chakra devaient être somme toute supérieures à celles de Son Excellence. Il allait devoir se la jouer fine et tout faire pour garder ses précieuses réserves. Avec un peu de chance et souplesse, il parviendrait à laisser le renégat se vider de ses réserves, excité par l’adrénaline et exalté par son ivresse du combat.

Aussi le Kayaba avait répliqué en lançant quelques shurikens aqueux, une technique qui ne lui coûtait, pour ainsi dire, quasiment rien. Si le but avait été de le surprendre, il n’avait néanmoins pas oublié que le traître était toujours pourvu de quelques lances rocheuses. De quoi bien l’ennuyer. A cet effet, le Nukenin en avait utilisé une pour contrer les projectiles de son affinité primaire. Si la roche l’emportait normalement sur l’eau, cette fois les deux techniques s’annulèrent. Bah, il fallait bien avouer que les Shurikens sous eau compressée étaient légèrement forts pour leur coût en chakra et rang : leur nombre joua en la faveur du second de Suna, brisant ainsi une des sagaies restantes. Il n’y en avait plus que quatre, parfait.
Mais pensait-il vraiment le toucher avec ça ? Pas le moins du monde ; Tomio le savait. Néanmoins, aussi gargarisé qu’il pouvait l’être, il ne put s’empêcher de toiser, provoquer et tonner que cela ne saurait être suffisant. Un sourire narquois naquit sur le visage du preux Sunajin qui ne serait jamais déstabilisé outre mesure par quelque parole que voilà. Aussi haussa-t-il les épaules, toujours lancé dans sa course effrénée et espérant un combat rapproché.

« Venant de celui qui a reçu l’asile d’Okiko, je le prends plutôt bien ! Répondit-il à la provocation. D’ailleurs, j’espère que tu as pu entendre ô combien j’étais soi-disant ramolli lorsque j’ai passé la nuit avec elle ! »

Malheureusement, si Akihiko était plus que déterminé à échanger quelques coups au contact, le géant en avait décidé autrement. D’un robuste (difficile de faire autrement au regard de sa carrure) coup d’épaule, il fracassa et fit tomber le gros brûleur d’encens, camouflant alors sa fuite d’un temps et empêchant son adversaire de voir de loin ce qu’il entreprenait. Ce dernier pesta dans sa moustache invisible et s’arrêta net. Il était hors de question de s’aventurer dans le brouillard de guère, c’était un coup à se prendre un coup net qui pourrait probablement signer la fin de ce combat. Tous les sens en alerte, il attendait patiemment que ce dernier surenchérît avec quelques projectiles qui fut. Bah oui, il avait encore ses quatre fichues sagaies de bois. 
Heureux étaient les simples d’esprit à croire que le blond était pris au piège. S’il n’était pas aussi massif et fort que Tomio, il restait néanmoins très intelligent et doué pour les tactiques sur le terrain. Maître de l’improvisation, il voyait ici une aide de la providence, un autre coup de pouce du destin. Il en avait profité pour bouger à son tour, restant camouflé par l’épaisse fumée mélangeant encens cramé et poussière de roche. Si l’Ours des Dunes pensait avoir l’avantage, il se fourrait le doigt dans l’oeil et jusqu’au coude. Il n’avait d’avantageux que la connaissance du terrain ; sa vue était également obstruée et le stratège comptait bien en profiter !
Sans surprise, un nouveau projectile visa l’étalon des Sables qui n’eut aucun mal à l’esquiver. Une esquive latérale, ni plus ni moins. Mais ce n’était qu’une feinte ! Bien sûr, tout Sunajin se devait d’être roué, rusé et roublard. Fin calculateur, Akihiko l’avait toujours été, bien que subtilement. Tomio, par contre… Bah, il restait fidèle à sa force. Aussi la supercherie était beaucoup moins classe, il fallait bien l’admettre. De sa force vertigineuse, il avait lancé deux armes étoilées qui empruntèrent une trajectoire suffisamment fourbe pour se glisser dans la fumée et tenter de raser les mollets du Haut Conseiller. Ce dernier étant relativement fin et n’écartant pas les jambes comme une pute dans une église, il se n’eut qu’à se baser sur les veloutes de fumées éparses, dispersées, ainsi que les aspérités dans l’air pour comprendre ce qui le ciblait. Aussi, sauter en écartant les jambes lui permit d’esquiver ce nouvel assaut en traître.

Son adversaire était plein de ressources, c’était indéniable. Quel tragique destin que d’avoir à le tuer pour simple caprice d’enfants qui ne jurait que par la force et le pouvoir… Bien trop obtus pour comprendre la politique que menaient Senshi et son fidèle numéro deux, il n’avait de cesse de faire leur inquisitoire et expliqua ainsi les raisons de sa désertion. Un sourire de démon vint manger le regard de l’Oasis du Désert : il avait réussi à lui tirer les vers du nez sans trop avoir à forcer ! Enfin bref, alors qu’il venait de sauter – et que sa gueule d’ange – dépassait du nuage, il put comprendre où son ennemi se dirigeait. Remarquer que l’autre se trouvait en hauteur, sur le toit du temple, fut alors chose aisée. Pareil pour la dernière épine de roche qui fusait sur lui. En un pas de côté, il avait pu l’esquiver. C’est d’ailleurs à ce moment précis qu’il avait commencé à s’expliquer, ndlr. Bah, pendant ce temps, au moins, il pouvait réfléchir à une contre attaque. Mais il devait faire vite : sa protection visuelle de fortune se fanait d’ores et déjà, quand bien le voile lui permettait encore d’être un minimum couvert.
Et là, son cerveau décida de s’en mêler. Si le renégat avait eu droit à son Droit de Long Speech de Méchant interminable, il semblait important pour son subconscient d’avoir recours au Droit de Flashback que tout héros digne de ce nom se devait d’exercer à un moment aussi crucial.

.oOo.


Mon esprit se trouve transposé à des années de cet affrontement au sommet. Je me vois, là, à bout de souffle et presque à court de chakra, aux côtés de Tomio justement. Cette fameuse mission, celle-là qui nous a soudé à jamais… du moins, c’est ce que je pensais. C’est qu’on s’était même dits. Durant celle-ci, nous avons failli mourir alors que nous avions pour intention de bouter un avant-poste de Kaigans qui se trouvait un peu trop proche de Suna La Belle. Senshi m’avait directement demandé de venir dans ses bureaux lorsque nos informateurs nous avaient rapporté la nouvelle. Encore une fois, j’avais carte blanche. Cela devait être un assaut éclair, une expédition punitive envers ces êtres impies du désert qui étaient seulement capables de prôner la sainte parole de leur Dieu Shukaku.
Hélas, les informations en notre possession étaient bien trop maigres, bien trop évasives. Il n’y avait rien de concret. Et pourtant, j’avais tout de même demandé à sa carrure massive de bien vouloir m’accompagner. Je connaissais ses capacités et savais combien il serait facile de les exploser en moins de temps qu’il n’en fallait. Même si nous n’étions pas au courant de tout, cela aurait dû être du gâteau. Mais non. Bien au contraire même. Voyez par vous-mêmes…

Cachés derrière la dune, nous attendons tous les deux que la nuit tombe. En effet, la chaleur se fera moins écrasante – on aura même plutôt froid et l’air sera bien moins sec, beaucoup plus humide. Quoi de mieux pour que je puisse utiliser mon Suiton ? De plus, si nous agissons dans la pénombre la plus totale, ma sensorialité pourra nous guider au plus profond de leur pseudo forteresse. Les chances sont donc en notre faveur ! Clope au bec, je parle de tout et de rien avec Tomio. j’en apprends un peu plus sur sa vision de Suna et ses propres objectifs à long terme. Un élément ô combien précieux que je me refuse de perdre, quitte à tout faire pour le garder – ou l’empêcher de clamser bêtement. C’est qu’il est une véritable force de la Nature avec un corps taillé pour la guerre. Il n’a jamais hésité à s’exposer pour anéantir ses ennemis et c’est probablement ce qui est le plus dangereux pour lui. Ainsi galvanisé par son envie d’en découdre, je remarque un sourire de monstre qui lui barre le visage. Ce fameux sourire que j’aime autant que je le crains : qui sait de quoi est capable quand il se trouve dans cet état ? Mais pour l’instant – je touche du singe, tapotant mon front – il ne semble pas suffisamment possédé par son for intérieur et ses pulsions meurtrières.
Avec mes sens mystiques, je perçois différents chakras dignes de ninjas : il y en une bonne trentaine. Mais de là à dire s’ils sont faibles ou, au contraire, puissants… je ne saurai le dire. Je perçois également bien d’autres présences, mais on dirait plus des civils – du meat shield, de la chair à canon. Ce sont eux que nous devons éliminer en premier. S’ils sont bien loin de nous arriver à la cheville, leur quantité nous fatiguera plus qu’on ne voudrait bien l’admettre et c’est ce qui risque de mettre notre opération en péril. On n’a clairement pas intérêt à céder à nos pulsions animales ni à nous planter : cela signifierait la fin pour nous.

Mais Tomio n’est pas de cet avis. Je le sens, frémissant et bouillonnant intérieurement. Il n’a qu’une envie : tous les broyer entre ses mains ô combien puissantes. Même moi, je ne suis pas serein quand je ressens tout ce qu’il peut dégager à leur égard. De plus, je suis moi-même obligé de me contenir. Vu sa propension à attaquer au corps à corps, il est inimaginable que je puisse lancer ma technique signature sans  le prendre en considération. Le tir allié peut être une fatalité en soi, mais je ne tiens absolument pas en arriver là juste pour écraser un simulacre de campement. Autant que le tir serait calculé et vraiment minutieux. Nous n’avons, encore une fois, pas le droit à la moindre erreur. Cela serait fatal.
Bref, je me concentre et tente de dessiner mentalement leurs dispositions. N’ayant aucune technique permettant d’isoler un chakra d’un autre, c‘est relativement compliqué. Tout ressemble à une énorme flaque de chakra et, croyez-moi, c’est tout sauf agréable. Mais je prends sur moi et me concentre alors que la lune monte au firmament. Là, je comprends mieux leurs système défensifs : les sbires en première ligne – et bordel, ils sont beaucoup trop nombreux – tandis que la vingtaine de Shinobi reste en arrière. Les faiblards affaibliront et fatigueront l’ennemi tandis que leur véritable force armée finira le travail. Une stratégie et un positionnement simples, mais efficaces. Je commence à lever la main, intimant l’ordre à Tomio de se préparer, alors que je le sens bouger. NON ! Quelque chose cloche, il y a une trop grosse concentration dans la première ligne… Mais c’est trop tard, mon allié est déjà parti. Je le maudis et peste derrière ma capuche alors que je me mets à le rattraper. Et là, c’est le drame. Il compose des mudras et met ses mains à même le sol.

« Doton ! Doryûkatsu ! Scande-t-il, une effroyable brèche naissant au coeur du campement, renversant une bonne majorité de sbires et les tuant sur le coup. Mais maintenant, la discrétion était foirée – encore une fois – et tous commencent déjà à se rassembler.
- Pourquoi n’as-tu pas attendu ?! Quelque chose cloche dans leur composition, ça craint ! Je m’exclame alors, plus énervé que paniqué.
- Ces impies doivent avoir leur têtes empalées sur nos forts, hors de question que je les laisse vivre plus longtemps ! VOUS ALLEZ TOUS CREVER, FILS DE PUTES ! Braille-t-il encore un peu plus fort.
- Ils arrivent, je chuchote alors que je sens tous leurs chakras se concentrer. Une… une attaque groupée ! A couvert ! Je hurle à mon tour, le chopant et tentant de nous coucher derrière une des quelques petites dunes de sable disséminées autour de nous. »

Mais c’est inutile. Ces mêmes aspérités sableuses – que j’espérais être notre salut – commencent à s’animer alors que la vingtaine de Kaigan semble prier. Qu’est-ce que c’est que ça… Elles commencent à bouger et à toutes fusionner. Le processus est lent, mais je reste bouche bée. Tomio tente de les fracasser avec sa force légendaire, mais il n’y a rien à faire. A chaque fois qu’il parvient à créer un impact suffisamment gros pour que la création se désagrège, elle se reforme avec le chakra de ses invocateurs et la silice environnante. Je me ressaisis ensuite et cible les trois dunes autour de moi.

« Suiton ! Ja no Kûchi ! Je m’écrie, invoquant un effroyable serpent aqueux qui les transperce de part en part, laissant une quantité non négligeable d’eau sur son sillage, alourdissant alors l’or sableux. Mais le résultat est bien loin de mes espérances : les pellicules sont certes plus lourdes, mais cela ralentit seulement la métamorphose et leurs reconstructions. Je peste et insulte les Kaigan de tous les noms. Comment allons nous-faire ?

Je regarde Tomio qui s’acharne à les tabasser. Encore et encore. Comme dirait l’autre, la folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à ce que le résultat change. De fait, mon comparse est complètement allumé. Mais c’est aussi ça que j’aime chez lui : jamais il n’abandonne. Sa persévérance est égale à mon amour et abnégation pour la Sainte Patrie et c’est ça que je veux voir en chacun de nos concitoyens ! Soudain, une idée me vient. Et si, plutôt que de s’écharner sur la chimère qui naît petit à petit, je me concentre sur ceux qui participent à son avènement ? Les yeux emplis d’étoiles de génie, je me recule et monte sur une bosse encore intacte.
Mon serpent s’était échoué là, blindant le sable au sol d’eau. En fait, il y avait un petit lac dans lequel les cochons aimeraient probablement patauger et se rouler dedans. Mais moi, je sais que je peux aussi m’en servir pour éviter de trop me ruiner en invoquant mes techniques. Là où je suis perché, je peux pertinemment voir les fidèles affairés à leur manifestation soi-disant divine, au plein milieu de ce qui ressemble à un sceau géant, au coeur de la forteresse. Chance pour moi, ma dune me permet d’être surélevé et de voir par dessus leurs remparts.

« Tomio ! Ecarte-toi, je vais tenter de les arrêter ! Je crie suffisamment fort pour qu’il puisse m’entendre. D’un saut puissant, il se retire de son propre terrain de bataille et hoche la tête. Suiton ! Bakusui Shôha ! Je m’exclame en premier lieu. Puis, alors que le tsunami commence à peine à foncer sur eux, déjà pour défoncer leurs remparts mais aussi pour les emporter avec eux, je surenchéris. Suiton ! Hômatsu ! Là, des bulles viennent se greffer à l’horrible déferlante. Si les enfants de cinq ans qui emmènent un panier repas à leur père pourraient croire que ce ne sont que de simples artifices pour faire joli, elles se trompent. En effet, ces dernières explosent au contact du chakra ou dès qu’on les touche. Au vu du combo, cela promet de faire son petit effet. Je souris avec démence lorsque j’entends la pléthore détonner et que je vois quelques membres voler au loin. Il y a même une tête qui arrive entre mes pieds. Je la chope par les cheveux et la tend au-dessus de ma propre figure. Barrez-vous ou vous connaîtrez le même sort ! Je m’écrie alors. Mon compagnon semble, encore une fois, galvanisé par l’ivresse du combat et de la victoire qui semble se profiler. Je le sens, il va les finir bien comme il faut, en bonne et due forme.
- Doton ! Doryûdan ! S’exclame-t-il à son tour après avoir fait les mudras. C’est pas fini ! Ajoute-t-il, ses mains prenant un autre sens avant de se plaquer au sol. Doton ! Ganban Kyû ! Une sorte de cercueil vient abattre ses violents et épais murs sur les quelques survivants, fracassant leurs os.
- Vous… ne l’emporterez pas au… paradis… parvient à souffler un des résistants avant de rendre son dernier soupire. »

Content du résultat, je me dirige vers mon superbe duo et lui en tope cinq. Ça c’était un travail rondement mené ! Souriant, je regarde Tomio qui ferme les yeux et se met à éclater de rire. Lui aussi est content et n’a de cesse de vanter combien Suna est plus forte que ces profanateurs, ces « foutus culs bénis » et qu’ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient pour s’être aventurés aussi profondément dans les désert, devenant presque nos voisins. Hélas, nous nous sommes tellement concentrés sur les invocateurs que nous avons perdu de vue la véritable menace : ce qu’ils prévoyaient de créer… Et il semblerait qu’ils aient réussi. Heureusement pour nous, la créature n’est pas totalement finie… Mais est suffisamment puissante pour nous envoyer un puissant coup de… d’appendice (?) qui nous projette au loin. La force est telle que je perds l’usage de ma jambe droite et de mon bras gauche : il m’est impossible de les bouger. Tomio semble s’en être mieux sorti… A un tel point qu’il trouve encore la rage nécessaire pour l’affronter frontalement, déchaînant sa toute puissance physique sur ces dernier. Mais pourquoi ne pas utiliser le Doton à distance ? On aurait très bien pu l’ensevelir sous le sable ! C’est là que je réalise l’étendue des dégâts : si nous avons réussi à détruire l’avant-poste, cela a forcément un coup… et pas des moindres. Je n’ai presque plus de chakra, seulement de quoi lancer une ou deux grosses techniques. Tomio, quant à lui, halète et ses mouvements sont quand même saccadés. Il a toujours eu une maîtrise inférieure à la mienne. Est-ce que c’est ça qui va causer notre perte ?
Je ferme les yeux brièvement et tente de comprendre quelle est notre échappatoire. Je ne vois qui rien du côté de la providence. Je suis sorti de ma réflexion lorsque je l’entends hurler de douleur. Un râle si puissant mais si sombre qu’il me glace les os. Transi, j’arrive à peine à bouger mes membres encore valides. Je bouge difficilement la tête et aperçois une longue traînée de sang, qui se termine en une affreuse flaque… dans laquelle se tient Tomio. Je relève un peu le regard : il a été transpercé par ce qui s’apparente à une énorme griffe du… monstre. Il n’y a pas d’autres mots. Le sable se retire alors, laissant un trou béant dans son abdomen. Je me retiens de vomir. La bourreau, lui, reste debout. Aveuglé par la haine ou simplement stupéfait d’être ainsi aux portes de la mort ?

« Non ! Je hurle alors, mobilisant mes dernières forces. Je refuse de laisser tomber un équipier, et encore moins de le laisser être happé par la Mort !!! Je m’écrie. Là, je manifeste un fouet aqueux qui vient s’enrouler autour de la ceinture du blessé. Je le tire alors du mieux que je peux et le fais glisser vers moi, hors d’atteinte de la chimère diabolique. Il nous faut partir de là, mais je suis incapable de sauter à cloche pieds tout en le tirant avec mon fouet. Je réfléchis encore une fois. Hélas, je n’ai toujours pas de solution. De prends ma gourde et crache du Suiton dedans que je déverse sur sa plaie. Accroche-toi Tomio ! T’as tout sauf intérêt à rejoindre le Dieu de la Mort… Je retiens les larmes de rage qui montent. Hors de question qu’on me voit pleurer, peu importe la situation. Puis je lui verse aussi de l’eau sur le visage, tentant de le réveiller. Mais il n’y a rien à faire. Le monstre s’approche ensuite de nous. Je m’avance vers ce dernier, prêt à me sacrifier pour laisser mon ami en vie. Aika, je vais enfin te rejoindre… Je souffle dans un murmure, définitivement résigné. »

C’est là qu’un déferlement lumineux semble jaillir de nulle part et frappe la créature de plein fouet, l’abasourdissant pour quelques temps. Incapable de se mouvoir, je la regarde hurler de douleur elle aussi. Quant à moi, je m’arrête de ramper. Quelle image misérable je donne, franchement… Je finis par sourire à la cavalerie qui arrive, parfaitement décidée à en découdre mais surtout à nous sauver. Finalement, je tombe dans les pommes.

Quelques heures, jours… moments plus tard, je me réveille aux côtés d’un Tomio avec de sacrés bandages autour de l’abdomen. D’un regard et hochement de tête, il me fait comprendre qu’il va mieux et qu’on a réussi à le rafistoler comme il se devait. Je note par ailleurs la présence de Kana et Hakaze. Je roule des yeux. Evidemment qu’elles sont là, à quoi je m’attendais… Je glousse à ma manière et soupire de soulagement.

« On a réussi… je peine à dire à mon duo qui me répond par un clin d’oeil. »

.oOo.


Après s’être remémoré ça, Akihiko comprenait un peu mieux pourquoi Tomio avait finalement décidé de déserter. Il ne vivait que pour combattre et tuer. Aussi la politique militariste de Suna le séyait parfaitement. Au début en tout cas. Hélas, en tant que Nation Ninja officielle, il n’était pas forcément aisé d’agir comme bon leur semblait. Surtout lorsqu’il s’agissait de conquêtes. Mais ça, le réformé Sunajin était bien trop obtus pour le comprendre ; seuls ses objectifs et envies comptaient. Il n’était pas suffisamment développé pour saisir l’importance de la politique qui entourait les décisions prises par le conseil et le Kazekage en personne. Lentement, chacun avançait ses pions, en prenant garde de vérifier l’efficace ainsi que l’efficience des dites décisions. Bah, il se plaignait que la prochaine génération (aussi faible et merdique fût-elle, ça Akihiko ne pouvait le renier) verrait, un jour, les prémices d’une nouvelle glorieuse ère pour la Sainte Patrie. Mais s’il s’était décidé à rester, lui aussi en aurait été témoin ! Lui aussi aurait pu avoir un rôle important à jouer ! Il ne saisissait pas non plus l’importance d’apporter des connaissances aux chiards que lui avait collés Senshi, l’avenir de la Nation comme il le disait si bien !

« Tu ne comprends rien à rien, Tomio ! Mais moi, je comprends partiellement tes motivations. Toi qui ne vis que pour le combat, le sang et la gloire, je me mets à ta place et comprends pourquoi tu as décidé de te sortir de ce que tu juges être une toile qui ne grandit pas à la vitesse qui lui est due ! Suna s’est toujours targuée d’être la Nation la plus puissante et elle le sera toujours ! Tu ne saisis simplement pas qu’il ne suffit pas de tout exploser pour être les meilleurs. Nous avançons doucement nos pions, mais chaque mouvement est calculé. Chaque tête a son importance. Même toi tu avais ton rôle à jouer, mais tu as décidé de nous glisser entre les doigts ! Est-ce donc ça, pour toi, la valeur d’un noble guerrier ? n’en faire qu’à ta tête quitte à bosser pour la reine des salopes ? Réfléchis un peu, remets-toi en question : La drogue et le safran ont eu raison de toi ; tu n’es plus capable d’utiliser tes propres neurones ! Ce fameux docteur n’a jamais voulu ton bien ! Okiko non plus ! Tout ce qui l’intéresse, ce sont ces parchemins, il n’a jamais été question de t’offrir un véritable asile où tu pourrais goûter à tous ces mets succulents, où tu pourrais jouir de toutes les richesses de ce monde ! OUVRE LES YEUX TOMIO !!! Répliqua le Haut Conseiller à la crinière dorée. Si seulement tu avais su prendre sur toi et ne pas te braquer à la moindre contrariété, tu aurais compris que j’étais prêt à te prendre avec moi pour n’importe quelle mission hautement plus intéressante que garder un œil sur les Genin que tu as donnés sans le moindre accès de conscience pour les transformer en chimère ! Mais c’est justement ça que j’ai toujours aimé chez toi, Tomio, continuait-il alors que des tuiles lui fonçaient dessus. Un saut de côté, puis sur l’autre, et en enfin un autre en hauteur et le tour était joué. Ton obsession pour te battre et renforcer les mentalités. Alors, oui, je te rejoins et je ne mets pas de filtres : la nouvelle génération est faible. Lâche. Peuplée de bébés qui n’ont connu que le confort entre nos murs. Une vraie merde qui n'a de cesse de polluer nos objectifs. Mais c’est à nous de les changer, de leur inculquer ce que c’est de se battre et d’obtenir nos droits et privilèges à la sueur de notre front et au sang de nos veines ! Conclut-il ENFIN. »

(c) AMIANTE



Récapitulatif de combat:
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L'affrontement des deux jônin du sable avait débuté par un échange poli de projectiles mortels. Shuriken de métal ou d'eau sous pression, kunai, lances de pierre...Ce n'était qu'une mise en jambe, des tests pour évaluer la vitesse, la précision et la soif de sang de l'adversaire.
Bien évidemment, aucun des deux roués combattants n'espérait occire son adversaire ainsi. Il s'agissait d'évaluer l'opposant, de tenter de le déstabiliser ou de prendre un léger et subtil avantage.

Ensuite venait la fourberie.
Tomio renversa un lourd brule-encens, se dérobant un instant à la vision d'Akihiko.
Prudent, le Haut-Conseiller de Suna ne se lança pas immédiatement à la poursuite du traître. Il esquive l'inévitable pieu rocheux qui jaillit de la brume de cendre odorante.
Finaud, il décela également le second assaut : une volée fourbe de shuriken suivant une trajectoire rasante.
D'un bond souple, l'Onde Jaillissante du Désert se décala pour éviter ce nouvel assaut... Ou du moins, le cru-t-il.

Si Akihiko esquiva les deux shurikens rasant, il ne vit que trop tard le troisième qui suivait dans l'ombre.
Un Kage Shuriken !
Ce fourbe de Tomio était bien plus fourbe que sa carrure de brute le laisser supposer. C'était après tout un ex-jônin de Suna qui savait que même une technique simple pouvait s'avérer diablement efficace.
Et dans ce combat, le moindre avantage serait déterminant.

Tomio se hissa d'un bon sur le toit du temple, pour accabler le Haut-Conseiller de Suna de sa harangue vénéneuse.
Et accessoirement profiter de l'avantage de la hauteur.
Il balança au passage son ultime lance de roc, que l'autre sunajin arriva à esquiver in-extremis une fois de plus.
Ce combat et les récriminations du renégat plongèrent Akihiko dans ces souvenirs.
Tomio avait été, comme lui, un véritable atout pour Suna. Un camarade, un frère d'arme et un guerrier d'élite au service d'une vision que désormais il reniait car elle tardait à se concrétiser.

Même s'il partageait certaines vues et griefs du traître, le Lion des Sables Humides ne pouvait adhérer pleinement aux propos du traître.
Il beugla sa réponse, espérant peut-être (vainement) raisonner l'ex-jônin du désert. On simplement le Haut-Conseiller souhaitait se convaincre lui-même...
"Mes yeux sont ouvert, contrairement aux tiens qui vit encore dans le rêve irréalisable de Senshin ! Bien sûr qu'Okiko et le Docteur m'utilisent, pauvre truffe ! Tout comme je me sers d'eux ! C'est ainsi que fonctionnent les ninjas !" railla le renégat en déchainant ue nouvelle technique contre le sunajin à la blonde chevelure.
Une pluie de tuiles renforcés et guidées par le chakra du traître doucha le Haut-Conseiller.

Akihiko tenta tant bien que mal d'esquiver, mais entre ses souvenirs et sa harangue, il avait le souffle-court et malgré son agilité, il ne put esquiver toutes les tuiles tranchantes envoyé par Tomio.
"Moins de parlotes, politicien de mes deux !" ricana le traître des sables en bondissant en l'air pour s'abattre en tourbillonant poing en avant sur le Haut-Conseiller. "Acceptes ta mort !Suna no Senpû !"
A peine le renégat avait-il terminé son plongeon mortel qu'il enchaîna par un assaut d'une brutalité outrancière.
"Hôsho !" s'exclama Tomoi en balançant un terrible coup de paume visant l'estomac de l'autre jônin du désert.
Visiblement, le temps de la subtilité et des tests était passé. Place à la brutalité et à un combat à mort.


 
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Tomio était robuste et frot, comme l’avait toujours indiqué sa carrure. A l’entendre parler, il était difficile de penser qu’il pouvait se montrer plus fourbe et roué que le Haut Conseiller de Suna qui, a contrario, excellait en la matière. Lui qui avait toujours été reconnu comme fin calculateur et stratège semblait néanmoins avoir planté tous ses plans et avoir oublié à chaque fois une variable ô combien importante pour ses opérations. Si bien qu’encore une fois, il s’était fait prendre par surprise par son adversaire. n’apprendrait-il donc jamais ? Peut-être, si… Mais pas maintenant. D’ordinaire calme, il n’arrêtait pas de ressasser ce qu’il avait pu vivre avec le traître par le passé et cela le chamboulait, quand bien même il essayait de le cacher. Il n’avait réalisé que récemment pourquoi ce dernier avait décidé de déserter, mais durant tout le temps qui précédait ses aveux, le blondin était frustré de ne pas l’avoir compris, de ne pas l’avoir décelé en temps et en heure. Aussi s’était-il simplement concentré sur ce dont il était capable en Ninjutsu et Taijutsu purs, sans songer aux fourberies propres et intrinsèques à tout ninja qui se respectait.
Aussi, si le Haut Conseiller avait pu esquiver la trajectoire rasante des deux étoiles mortelles, il n’avait vu que trop tard celle qui se dissimulait dans l’ombre. Un Kage Shuriken ! S’il s’en voulait (presque) de ne pas l’avoir anticipé, force était de constater que cela l’obligeait à utiliser du chakra, contrairement à Son Excellence qui faisait tout pour le préserver. S’il continuait ainsi, peut-être aurait-il une chance de s’en sortir et de reprendre – enfin – l’ascendant durant cet affrontement. De fait, le projectile lui entailla légèrement la jambe gauche, sans pour autant l’handicaper. Grimaçant sur le coup, il se reprit bien vite.

Le renégat lança ensuite son ultime pieu rocheux. Akihiko l’esquiva in extremis, nécessitant ainsi d’accaparer tous ses sens et réflexes pour ne pas se faire empaler aussi bêtement. Mais entre ça et les souvenirs lointains qui égermaient de nouveau, force était de constater qu’il ne saurait se défaire de toutes les tuiles affûtées qui fusaient sur lui. Les dernières paroles proférées ne l’aidèrent pas non plus outre mesure. Aussi sentit-il ses épaules se faire taillader, rapiéçant également sa soyeuse cape et le haut de son costume. Akihiko ne gémit pas, ni ne grimaça. Au contraire, même : un sourire carnassier, à la limite de la démence, balafra sa gueule d’ange. Cela devenait de plus en plus intéressant – depuis quand n’avait-il pas dû se donner à fond lors d’un affrontement ? Depuis quand ne s’était-il pas ainsi retrouvé acculé, si bien qu’il devait tout faire pour économiser ses forces, notamment son chakra ? Depuis bien trop longtemps.
Afin de libérer ses mouvements, il retira la cape susmentionnée qui s’envola au gré de la bise bien loin derrière lui. C’est là que Tomio s’éleva haut dans les airs avant de plonger en piquet sur l’ondoyant, hurlant tout son soul. Katana en mains, le Sunajin était prêt à parer, voire même à esquiver.

« Issen ! Scanda le fin bretteur alors qu’il se trouvait à faible portée de son adversaire. Si ce dernier était vif et rapide, le blond l’était tout autant. Alors que des lames de chakra visaient son visage de monstre, il usa de sa vitesse et fait un saut de côté pour esquiver le terrible assaut qu’il aurait pu subir s’il n’avait pas été aussi bien entraîné. Mais le Nukenin ne s’arrêta pas en aussi bon chemin. Prêt en découdre, à l’instar du Haut Conseiller, il concentra sa pleine puissance dans ses jambes et son chakra dans la paume de sa main. Comme le Démon des Eaux s’était reculé, il put le voir venir. Mizzu Rappa ! S’écria-t-il à son tour, crachant un puissant jet d’eau vers son nouvel ennemi. S’il ne le repoussait pas, il le stopperait au moins dans sa course effrénée. Juste ce qu’il avait besoin de faire pour espérer gagner un nouvel avantage. Et encore, ce n’était pas gagné. Tu te sers si bien d’eux que j’ai quand même réussi à te retrouver ! T’es-tu donc autant ramolli que ça ? Je m’attendais clairement mieux de la part d’un type de ta trempe, Tomio ! Ricana à son tour Akihiko, le provoquant. Tu n’es qu’une sombre tapette, tout juste bon à te planquer en espérant pouvoir utiliser ton avantage élémentaire ! Mais crois bien que si Mion était avec moi, tu serais en train de bégayer parce qu’elle t’aurait fait griller la cervelle – ou ce qu’il en reste – avec ses éclairs ! »

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Sentant qu'il était temps de passer aux choses sérieuses, le Haut-Conseiller de Suna détacha d'un mouvement souple et viril la cape qui voltigeait sur ses épaules.
Sabre à la main, il se préparait à accueillir la charge brutale de traître qui venait de bondir du haut du temple.
Profitant que son adversaire était en l'air et donc incapable d'esquiver son assaut, le Puit d'Abondance des Sables décocha une onde de chakra tranchante de la pointe de son katana.
Afin de maximiser les dégâts, le roué sunajin avait attendu le dernier moment... Et il en profiterait pour habilement s'esquiver quand Tomio hurlerait de douleurs, les membres tranchés.

Mais une fois de plus, le renégat du désert le surpris. Tomio n'esquiva pas, ne se déroba pas.
Dans un hurlement de rage primale, l'ex-jônin à l'imposante carrure accéléra son tourbillon savamment contrôlé.
L'onde de chakra du Haut-Conseiller répondit sur la musculature impressionnante et gorgé de chakra de Tomio, l'assaut n'ouvrant que quelques griffures dans la peau semblable à du cuir du colosse des sables.

Akihiko comptait sur une réaction : esquive instinctive ou douleur subite. Ou même juste l'impact du coup.
Mais que nenni : le traître était inarrêtable et son poing d'acier s'abattit douloureusement sur le Haut-Conseiller.
Malgré la douleur et la force de l'impact, il en fallait plus pour abattre un jônin de Suna.
Et Tomio le savait bien : il enchaîna aussitôt après avoir violemment percuté la Vague d'Or de l'Erg.
Un sourire mauvais manger le visage du renégat à Suna, qui voyait arrivait sa victoire...

Usant de ses talents de Maître du Suiton, Akihiko déchaina une vague puissante pour écarter la menace avant que la brute ne lui défonce la cage thoracique.
Le torrent jaillissant de la bouche du Haut-Conseiller réussit à repousser et renverser Tomio, l'envoyant bouler au loin.
C'était passé près !

Le traître se redressa, trempé et furieux alors que le jônin de Suna l'invectivait à nouveau tout en réfléchissant à un nouveau plan qui lui permettrait de conclure le combat.
"Me retrouver ? Peuh ! Sans doute à faisant de la lèche à Konoha ! Qui est le traître maintenant ? On s'accoquine avec un Uchiha ? T'aurais dû venir avec ton autre traînée... Elles auraient fait la paire dans les bordels d'Okiko ! Tu n'aimes pas le Dôton alors ? Et bien en voilà, tafiolle ! Dôton : Tobi Tsubute !"
Concentrant son chakra, Tomio frappa avec une force terrible le sol devant lui, explosant les dalles de pierre et achevant de désacraliser le monastère.
Un véritable déluge de rocs concassés plut sur le Haut-Conseiller alors qu'un lourd nuage de poussière s'élever autour du désastre.
En utilisant cette technique, le renégat avait abandonné toute subtilité (déjà que...) : en ravageant ainsi le temple, la ville entière savait désormais qu'un duel épique avait lieu sur ce sol anciennement sacré.

Et le traître à Suna n'en resta pas là. Il avait les moyens de suivre le Haut-Conseiller à la trace et le voulait mort. Maintenant !
Jaillissant de la fumée soulevée par sa précédente, attaque, il bondit pour déchaîner une tornade de coups de pieds sur le blondin du désert.
"Meurs ! Suna Ôriki Senpû !" beugla le traître en libérant toute la fureur de son terrible Taijutsu contre son adversaire et ancien partenaire.
Le titan du désert enchaîna immédiatement, puisant dans ses ultimes forces vives : il voulait voir Akihiko mort, brisé. Il voulait voir son sang jaillir sur les dalles ravagés, entendre craquer ses os et défoncer son joli minois d'infâme séducteur.
Cela confirmerait ce qu'il pensait du jônin de Suna, cela justifierait sa trahison et assoirait sa supériorité, sa légende.
Il décocha un nouveau coup de poing d'une puissance terrible pour achever le Haut-Conseiller.
"Meurs, j'ai dit !!"
La brute halletait, sa vision commençant à se brouiller. Il avait énormement puisait dans ses réserves pour cette combinaison d'une violence et d'une vivacité inouïe.



 
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Le plan d’Akihiko était simple mais parfaitement roué : il attendait le dernier moment pour utiliser sa technique de Kenjutsu, déchirant le Tomio qui lui foncerait dessus et admirant sa peau et ses muscles qui partiraient en lambeau. En fait, toute son action reposait sur ça. Un pari risqué, certes, mais qui ferait son affaire. Il voulait tirer parti de la vitesse du renégat et la retourner contre lui mais… Bah ça ne fonctionna pas. Encore une fois. Maudit fut-il ! En effet, il concentra son chakra tout autour de lui, formant une sorte de veste spectrale protectrice qui encaissa les lames de chakra lancées par la lame du Haut Conseiller. Aussi surpris qu’il l’était (c’était aux antipodes de ce sur quoi il s’était basé forcément que ça le fit bloquer quelques précieuses secondes), le blondin tenta malgré tout. Hélas, le forçat enchaîna et augmenta sa vitesse de manière démoniaque et heurta de plein fouet l’Erg Doré qui eut à peine le temps de croiser les bras.
Autant dire que le choc fit mal. Même s’il avait connu pire, il se haïssait pour n’avoir su l’esquiver et n’avoir su anticiper un tel scénario. Heureusement, les dégâts n’étaient pas non plus colossaux et ne l’handicapaient pas non plus. Mais cela restait pénible, et Amaterasu savait combien son ego morflait sur le coup. Au moins, voilà de quoi le galvaniser pour la suite et le rendre d’autant plus hargneux. Et effectivement, cela avait fonctionné. Si l’Ondulante Source des Sables avait été percuté par l’avancée en piquée de l’ex bourreau de Suna, elle avait réussi à repousser son assaut subsidiaire, évitant de prendre ainsi quelques dégâts supplémentaires : il n’en voulait très certainement pas.

Mais si le Sunajin aurait souhaité que le Nukenin s’arrêtât là, son adversaire n’était pas du tout du même avis. Trempé, furax, un sourire de monstre lui dévorant le visage, il s’était redressé plus vindicatif que jamais. A cet effet, Sa Blondeur en avait profité pour le provoquer un peu, montrant le quel des deux semblait avoir l’avantage malgré tous les combats auxquels le Haut Conseiller s’était frotté dans la même journée, et insistant bien sur le fait que Tomio devait avoir l’avantage en utilisant son Doton. Bien évidemment, la cible de la provocation ne tarda pas à répliquer, faisant rire l’espace d’un instant Son Excellence. N’avait-il rien d’autre sous sa cape que cette propension à insulter à tout va ?
Bah, ça lui rappelait le bon vieux temps. C’était un peu la coutume Sunajin que de s’insulter en plein affrontement, quitte à y mêler les autres. Cela faisait monter l’adrénaline et forçait à se dépasser pour montrer qui avait raison – à défaut de le faire via de réels arguments.

« S’acoquiner avec un Uchiha ? Tu me sembles donc suffisamment défoncé pour continuer de croire ès vilénies d’Okiko ! Répliqua-t-il avec autant de véhémence que son vis-à-vis, ignorant simplement le reste de ses palabres ; elles ne méritaient pas qu’on gaspillât sa salive pour si peu. »

Puis il frappa le sol avec sa toute puissance, prenant soin d’avoir concentré son chakra en ses paumes. Là, les dalles explosèrent et l’ancien Sunajin profana ni plus ni moins le monastère. Enfin, il le profana encore un peu plus. Il fallait bien avouer que jouer au tennis avec un corps de moine mort n’était pas ce qu’il y avait de plus respectueux de la religion… Mais même s’il s’agissait de la nature élémentaire qui était supposé contrer la sienne, Akihiko n’en était pas du tout effrayé. En effet, il avait même de quoi riposter avec au moins la même puissance que celle ainsi déployée face à lui. Sans même sourciller ou bouger le petit doigt, le second des Dunes fit naître un véritable barrage de bulles. Mais ce n’était pas n’importe quel artifice… Loin de lui l’idée d’amuser les petites filles de cinq ans avec cette apparition. Bien au contraire. Leur nature intrinsèque faisait qu’elles exposaient au contact de n’importe quel chakra. Ainsi, il ne resta plus qu’une fine poussière des débris qui le visaient, alors qu’un voile de plus en plus épais se dressait sur le terrain. Si avec ça personne ne comprenait qu’il était de mauvais ton de les déranger…
Mais Akihiko n’était pas en reste lui non plus. S’il pouvait ainsi éviter de prendre de plein fouet la technique rocailleuse de Tomio, il s‘était également reculé à l’aide de grands sauts ninjas vers l’arrière afin d’esquiver ses propres déflagrations. Hélas, sa technique était tout juste suffisante pour prendre l’ensemble des rochers dans la face, aussi devait-il anticiper la venue de Tomio. A cet effet, préventif, il fit apparaître – de nouveau – son serpent aqueux, la gueule juste à sa droite, prête à bouffer le pauvre Nukenin dès qu’il apparaîtrait. Ce qui ne se fit pas tarder… Allait-il réussir à s’en sortir ?

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L'affrontement des deux jônins de Suna devenait de plus en plus sale et plus violent.
"Peuh ! Qui a débarqué dans ma piaule avec son amant de Konoha ? Jamais fichu de faire quelque-chose par toi même ! Sans lui, tu ne m’aurais sans doute jamais trouvé ! Et il est devenu, quoi ? Il t’a déjà quitté ? On vieillit, bourreau des cœurs ?"
Pour conclure ses moqueries, le puissant renégat fit pleuvoir un terrible averses de rocs et de dalles brisées.

Mais le Haut-Conseiller de Suna était prêt et tenta un pari désespéré : Tomio avait l'avantage de son élément, aussi le sunajin déchaîna une de ses techniques les plus violente pour essayer de contrer l'avalanche de rochers.
De nouveau, la Houle d'Or des Dunes invoqua ses bulles explosives qui avaient déjà semé chaos et carnage.
Il concentra les sphères mortelles et les fit immédiatement sauter dans un bel ensemble, dans l'espoir que les détonations brisent assez de rocs pour lui sauver la vie.

Le plan fonctionna plutôt bien, même si l'Oasis Brillante de Suna dû user de toute sa vitesse pour éviter la pluie de cailloux et les shrapnels des rocs brisés.
Le temple et ses environs (dont le cimetière de la ville) furent ravagés par les deux techniques de hommes du désert qi s'affrontaient.
Un épais nuage de poussière, soulevé par la technique de Tomio et les détonation d'Akihiko enveloppa le lieu du combat, dérobant le traître à la vue du jônin de Suna.

Un sourire de fennec se dessina sur la face de Tomio. S'il avait espéré écraser Akihiko sous les roches, il connaissait tout de même le Haut-Conseiller.
Bien qu'il se moquât ardemment de lui en le traitant de planqué et de mollasson ne servant que de béni-oui-oui au Kazekage, il restait un jônin, donc un ninja redoutable.
Aussi, Tomio comptait plus sur le nuage de poussière que sur la force brute des cailloux. Akihiko voulait du Dôton ? Et bien il allait se faire un plaisir de le décevoir !
Le renégat du désert n'avait pas besoin de sa vue pour localiser le Haut-Conseiller. Chaque saut en arrière du sunajin raisonner à ses oreilles entraînées à guetter le moindre bruit.

En un instant, il jaillit à l'improviste du nuage de fumée et de débris, décochant une attaque tourbillonnante d’une puissance inouïe.
Akihiko semblait préparer quelque-chose, comme à son habitude, mais le traître fut encore plus rapide : ses coups de pieds s'abattirent telle une tempête de sable du désert.
Les os se brisèrent, les muscles se déchirèrent sous l'impact terrifiant des coups de pieds tournoyant du spécialiste en Taijutsu. La douleur était terrible.
Tomio afficha un sourire de dément en voyant la souffrance de son ennemi réduit à sa merci. Il leva un poing énorme et surchargé de chakra, prêt à en finir définitivement avec le Haut-Conseiller de Suna.

Mais malgré la violence de l'assaut, Akihiko s'y était attendu et s'était préparé, mais s'il avait été un poil trop court... Serrant les dents (celle qui restaient) et ignorant la douleur pour la plus grande gloire de Suna (et sauver sa peau), le Maître du Suiton invoqua instantanément une de ses techniques fétiches.
Il souffla une immense colonne d'eau qui repoussa violement Tomio en prenant la forme d'un terrible serpent de mer.
Le traître fut emporté au loin dans un cri de rage et de douleur.
"Maaaaauuuuudiiiiiit chiiiiien !"
C'était passé prêt : le dernier coup de Tomio visait la tête d'Akihiko et le sunajin avait senti le vent du coup dans ses cheveux avant que son serpent n'emporte au loin le renégat.

Perclus de douleur, ses vêtements en lambeau et taché de sang (pas de le sien, il n’aurait peut-être pas dû jouer au lancer de moine mort avec Tomio), le Haut-Conseiller se redressa, cherchant des yeux son adversaire au milieu du paysage dévaster du quartier des temples.
La fumée soulevait par l'affrontement de leur technique retombait déjà. Le gigantesque serpent aqueux s'était changé en rivière de boue sinuant sur le sol défoncé.
Cela avait-il suffit pour terrasser le traître ?

Akihiko eut sa réponse quand une main agrippa un débris rocheux, le vestige d'une statue de dieux guerrier à présent décapité. Tomio se redressa en poussant un hurlement primal de rage pure.
Mais l'œil expert du Torrent Impétueux du Désert remarqua la respiration haletante, les pupilles dilatées, les muscles tremblants et la peau marbrées. Tomio avait non seulement subit de terribles blessures, mais il semblait avoir tout donné lors de son dernier assaut.
L'ex-jônin du Pays du Vent était visiblement épuisée, malgré sa formidable endurance.
Il dédia un sourire canaille au Haut-Conseiller, semblant amusé malgré son état terrible.
"Aaaaah, je l'ai senti passé, celle-là !" grogna-t-il, curieusement à la fois hargneux et ravis. "J'savais que j'aurais plutôt dû t'enterrer direct dans un cercueil de pierre... Mais... Je n’ai pas pu... résister à l'envie de t'en mettre une directement... dans ta p'tite gueule d'amour... Akihiko."

Poussa un long soupir, il se mit en garde, en position de boxeur.
Néanmoins, il n'attaqua pas.
"J'imagine qu'y'a pas moyen de s'arranger ? Genre j'te file ces documents à la con et tu m'oublies ?" essaya tout de même le renégat. Dégrisé par le combat, il se rendait compte qu'il s'était trop laissé aller. Au lieu de jouer à chat avec Akihiko, il aurait tout de suite dû commencer par les choses sérieuses, quitte à raser cette cité de merde et avoir Okiko au cul.
Il doutait du résultat, mais ça lui permettait de reprendre un peu son souffle et de se préparer pour la suite.
Quand le vin est tiré, il faut le boire...
"Bon ! Finissons donc ça comme des hommes ! Vient ici, petite gouape !" s'écria l'ex-jônin en chargeant son ancien compatriote et frère d'arme.

Mais à peine Tomio s'était-il élancé comme s'il voulait poursuivre ses attaques de Taijutsu qu'il stoppa net et composa promptement quelques mudra. C'était une nouvel feinte de l'ex-jônin du désert.
"Dôton : Doro Hôshi !" s'exclama-t-il en grimaçant. Le traître sentait son système circulatoire de chakra le bruler. Sa vue devenait flot et il sentait à peine son corps. Mais les sunajin, fussent-ils traîtres à la cause, était connu pour être particulièrement obstinés. "Merci pour la flotte, l'outre gonflée de vent !"
En effet, les vestiges des techniques du Suiton d'Akihiko renforcèrent le torrent de boue craché par Tomio, qui dévala vers le Haut-Conseiller.
Le traître puisait dans ses dernières forces pour déstabiliser voire renverser son ennemi de Suna.
Il courut parallèlement à la boue à une vitesse folle malgré ses blessures pour abattre un coup de poing terrible vers Akihiko.


 
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Un véritable duel au sommet opposait les deux hommes du Désert. Un combat de titans durant lequel les deux adversaires n’avaient cure de l’environnement dans lequel ils pouvaient évoluer. Tout était bon pour finalement briser les os de l’autre, quitte à profaner (encore un peu plus) la terre sacrée (maintenant désacralisée) qu’ils foulaient et que leurs techniques dévastatrices… dévastaient, justement. Les possibles yokais habitant l’endroit verraient-ils un moment de répit pour leurs yeux damnés ? Non, bien sûr que non. Les deux Sunajin (dont un ancien) se la donnaient de plus en plus belle, dans des assauts de plus en plus sales et dantesques.

« Qu’y puis-je ?! Je n’ai fait que sonder la zone – je n’avais jamais prévu que je pourrai tomber sur cet enculé de borgne ! Répliqua le Haut Conseiller. Je ne t’aurais jamais trouvé ? Tu sous-estimes mon réseau personnel et ma propension à obtenir ce que je veux, peu importent les moyens ! Scanda-t-il de plus belle. Je n’ai que faire de tes palabres – certes il est parti… mais c’est bien parce qu’il savait qu’il n’avait aucune chance de me la faire à l’envers et d’obtenir la gloire et les parchemins uniquement pour sa sale gueule ! »

C’est à ce moment-là que la Montagne qui se dressait face au blondin pulvérisa le sol, faisant pleuvoir et se déferler les Enfers sur le fidèle et roué ninja des Dunes. Néanmoins, si ses réserves de chakra commençaient à être au plus bas, il pouvait remercier le ciel de l’avoir ainsi gâté en termes de Suiton. Après tout, grâce à l’eau environnante (bon, surtout grâce à ses précédentes techniques), il pouvait utiliser les siennes pour presque rien. Et honnêtement, ce n’était que grâce à ça qu’il avait pu survivre jusque là. Autrement, il y avait fort à parier pour qu’il fût déjà en train de pourrir six pieds sous terre. En tous les cas, il allait abuser une nouvelle fois de ses avantages reptiliens. A cet effet, il avait invoqué une nouvelle pléthore de bulles, toutes agglutinées tel un barrage miroir qui avait de quoi amuser les jeunes pousses. Cette défense improvisée (bah, la meilleure restait l’attaque) restait tout de même un pari risqué : quelles étaient ses certitudes à repousser un assaut d’une telle violence avec une technique tout aussi violente ? Il avait plus de chance de se ramasser avec les shrapnels créés en état de cause que de vraiment pouvoir échapper à la mort de cette façon. Aussi, la Soyeuse Source de Suna usa de toute sa vitesse pour esquiver lesdits débris, planqué derrière un voile aussi opaque que pouvait l’être le temple avant sa démolition la plus spontanée.

A cet effet, le politicien pensait être hors d’état de nuire, pensant également pouvoir prendre par surprise le renégat. Que nenni ! Fin prêt ? Oh oui, il l’était. Il n’en avait pas pour longtemps pour faire apparaître son serpent aqueux, c’était presque instantané. Il lui suffisait juste de quelques secondes pour regrouper ses forces en un seul et même point mais… L’autre démon jaillit des ténèbres et lui asséna un assaut d’une puissance inouïe… et ce, rien qu’avec ses pieds ! Ses os craquèrent, ses tendons se déchirèrent. La gueule (oui, il ressemblait plus à un monstre qu’à l’ange qu’il avait l’habitude d’être) en sang, il sentait des glaires au goût métallique le gênait, fut-ce dans sa gorge comme dans sa bouche et sur sa langue. Le visage cabossé (littéralement) et les yeux noircis et boursoufflés, il se releva tant bien que mal alors que l’autre se préparait à l’achever, son énorme paluche tendue haut vers le ciel, dégoulinante de chakra. Mais Akihiko s’y était préparé tout du long ; tout ce qu’il attendait était l’ouverture parfaite, quitte à devoir encaisser quelques coups au préalable (et pas des moindres, là). C’est à cet instant précis que les démoniaques torrents annelés de son animal fétiche (bien que monstrueux) se déployèrent de tout leur long, emportant Tomio au loin, dans un cri de rage primale.
Le Maître des Eaux profita de ce court répit pour se relever pleinement, bien que titubant et haletant légèrement. Lui aussi, il l’avait senti passé… Mais le traître comptait-il seulement le lâcher un jour ? Bonté divine, c’était une véritable sangsue quand l’ivresse du combat prenait le dessus. Puis le lâche agit comme un véritable Sunajin : un sourire ravi et excité lui barra le visage alors qu’il prenait appui sur une statue de moine décapitée pour se redresser, tout comme Akihiko en avait un en guise de balafre. Cet enthousiasme était bien propre aux militaires chevronnés qui garnissaient les rangs du Sable : ils ne vivaient que pour le combat et la gloire de la Sainte Patrie… ou pour la leur, le cas échéant. Le mastodonte en était la preuve vivante.

La fumée se fanait, l’ogre se relevait. L’équilibre des choses était-il rétabli ? Pas tout à fait. Il le serait une fois qu’il aurait pu remettre la main sur les parchemins. A cet effet, le Jônin épuisé (à l’instar du blondin qui avait de plus en plus de mal à retrouver son souffle et à ne pas souffrir de ses points de côté) grogna, mêlant ravissement et hargne. Cette simple opposition réaffirma la vaillance du Haut Conseiller qui prenait vraiment son pied durant ce combat, même s’il prenait vraiment cher ; depuis combien d’années n’avait-il pas pu se donner de la sorte ? S’amuser autant ? Être à ce point acculé ? Cela lui manquait terriblement et il était bien content d’être tombé sur un Tomio encore plus haineux qu’à l’époque. Ce dernier tenta alors d’échapper à l’épée de Damoclès qui planait au-dessus de sa tête, maintenant que ses réserves (tant d’énergie que de chakra) étaient quasiment terminées, proposant à demi-mot un échange avec le blondinet.

« Ouais… t’aurais pu faire tant… de choses… Souffla Akihiko sans lâcher son sourire avant de hocher la tête de droite à gauche. Me dis pas que t’as vraiment cru que j’allais accepter alors que t’as tout essayé pour me buter ? Heureux soient les simples d’esprit ! Rugit l’Erg Doré en reprenant son souffle. »

Là, le traître entreprit une dernière ruée au corps à corps, sensiblement prêt à user une nouvelle fois de son Taijutsu. En avait-il seulement la force ? Bah, il n’avait pas arrêté de le surprendre, aussi le Kayaba ne pouvait plus être sûr de rien à l’heure actuelle. Puis voilà que le costaud s’arrêta net et composa de nouveaux mudras, propres au Doton. Fort heureusement pour le second de Suna, il avait déjà eu le loisir de voir Tomio l’utiliser (notamment contre lui, lors de quelque amicalité il y avait des années). Une foutue trainée de boue… amplifiée par son Suiton. La cible de cette technique ô combien humiliante roula des yeux, blasé par cette tentative. Ni une, ni deux, il fit s’élever une nouvelle cascade pour le protéger. La boue se heurta alors à cette protection tandis que l’autre fonçait toujours sur le monstre aqueux qu’était le roué Sunajin. Là, il invoqua également un fouet qui s’enroula autour de sa main gauche et qu’il maniait d’une main experte. Le but ? Empêcher le renégat de le frapper et terminer le combat. En effet, avec le fouet il allait tout fair pour pouvoir l’empaler avec le Katana qu’il tenait en main droite depuis le début de cet affrontement digne des dieux…

« Ouvre-toi au terme, Tomio ! Ça ne sert plus à rien de t’évertuer !!! »

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Comme attendu, le Haut-Conseiller de Suna refusa de laisser partir le traître, malgré l'offre de lui rendre les parchemins tant convoité.
Tomio s'y attendait bien sûr, mais qui ne tente rien n'a rien. Blondinette n'avait pas l'air plus fraîche que lui...
"Eh, c'faire la peau entre... collègues, c'est un peu la définition... d'un entraînement à Suna...." souffla le colosse épuisé dans une dernière plaisanterie avant de charger la Cataracte de l'Erg Doré.

Bien évidemment, il s'agissait d'une feinte.
Usant de ses dernières forces, le puissant renégat de Suna convoqua un torrent de boue, rendue encore plus fluide et dangereux par l'eau généreusement répandue par le Maître du Suiton.
Le manque de chakra faisait tourner la tête du traître qui pesta en voyant le Haut-Conseiller dressait hâtivement un rempart torrentiel pour se protéger de la coulée impétueuse.
Comme tous les guerriers de Suna, Tomio ne savait pas renoncer : il bondit néanmoins vers l'Ondoyant Déluge du Désert. Il lui semblait que rien que le fait de lui arracher quelques dents lui rendrait ses forces vives !

Mais Akihiko réussit à convoquer un fouet aqueux, emprisonnant le poing titanesque du traître en furie.
Normalement, cela aura fait sourire Tomio, qui aurait arraché en riant ce misérable tentacule d'eau... Mais ses forces l'abandonnaient. Un feu dévorait ses entrailles, alors que ses réserves de chakra disparaissaient.
Mais il s'obstina : le Haut-Conseiller de Suna avait bloqué son bras ? Et bien il en avait un autre !
Il allait exploser sa petite gueule de fouine !
Tomio arma son bras et balança une nouvelle châtaigne capable de défoncer la caboche d'un humain normal à Akihiko.
Parallèlement, la Souplesse Fluviale des Dunes planta son katana dans le torse puissant du traître.

L'ex-jônin de Suna contempla ébahit la lame d'acier qui saillait de sa poitrine.
Le sang jaillit, abondant et avec lui, les dernière force de Tomio. Et dire que s'il avait été en pleine forme, pareille blessure n'aurait été qu'une gêne mineure... Mais il sentait ses organes déjà martyrisés le lâchaient les uns après les autres. Il souffrait de nombreuses hémorragies internes. Le renégat sut qu'il n'en réchapperait probablement pas.
"Alors comme ça... Tu sais... te servir... de ton.. cure-dents." souffla le traître agonisant avec un dernier sourire moqueur. "J'ai... toujours pensé... qu'il te servait... à ta manucure... Ou pour... peigner tes... cheveux."
En ex-sunajin à la fierté aussi immense que le désert du Pays du Vent, Tomio tendit son bras valide, enserrant le cou du Haut-Conseiller.

Les séquences de combat défilait dans l'esprit surentraîné de l'ex-jônin.
Le priver d'air, même s'il n'avait plus la force de l'étrangler complètement. Il ne pourrait plus souffler des torrents d'eau pour s'échapper.
Briser le fouet aqueux, qui ne retiendrait pas longtemps un spécialiste de Taijutsu.
Là, Akihiko allait sans doute trancher son corps ou utiliser une technique de Kenjutsu pour tenter de se libérer.
Avancer sur la lame, pour la garder dans sa chair et répandre encore plus de sang sur la garde pour lui faire perdre prise ou ralentir l'usage de techniques de sabre trop complexes.
Endurer.
Saisir son dernier parchemin explosif.
Faire un gros câlin à la p'tite fiotte.
Katsu!

Mais hélas, la poigne de Tomio faiblit avant même le début de son plan.
Il avait trop donné. Ce n'était pas que les blessures infligées par son Ondoyance des Oasis... Les drogues avaient cessés de faire effets. Son corps agonisait, se rebellant, refusant de suivre ses dernières volontés.
"NON ! Pas... maintenant !" grogna le colosse du désert, crachant du sang en s'effondrant sur Akihiko.
Puis il se calma soudain, le feu de sa rage éteint par la froide étreinte de la mort.
"Aaaah... Putain, fais chier... T'as toujours été... Un... putain... de chanceux..." souffla -t-il à Akihiko, les yeux dans le vague. "Bah... J'me serais bien... amusé... à la fin... Mort d'un... d'un vrai... shinobi... A la bataille... Pas... dans mon lit... Ou à... réparer les... conneries... de ces gosses... incapables..."

Il hoqueta, vomissant du sang sur le Haut-Conseiller qu'il serrait dans ses bras jadis si puissants. Il le faisait sans doute exprès en plus, ce connard !
"Quand Suna... aura... conquit... cet endroit... Brûlez cette... ville... de merde..." continua difficilement le renégat, son discour haché commençant à perdre de sa cohérence au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans les ténèbres. Était-ce la pluie ou un reste de Suiton ? Akihiko cru déceler une larme roulant sur la joue du traître. "Au moins... en souvenir des p'tiots... J'savais pas ce que... il... allait en faire... M'avais promis... Au moins... dix ans de..."
Et sur ces dernières paroles, Tomio s'effondra enfin sur le sol boueux d'un monastère dévasté. Le silence revint sur le lieu de culte ravagé par l'affrontement de deux jônin du désert.
Dans le dos du traître, un rouleau à parchemin, hermétiquement scellé par un sceau de Suna. Les précieux documents d'espionnage qui avait provoqué tant de mort et de conflit.

Après un moment de recueillement, un étrange brouillard envahit l'endroit, masquant les silhouettes et étouffant les sons.
Akihiko, grand maître du Suiton reconnu là une technique de camouflage dans la brume.
Il n'était plus seul.
Une série de petit applaudissement sec retentit, que le Haut-Conseiller ne put s'empêcher de juger moqueurs.
"Une splendide victoire." croassa apparemment le cadavre de Tomio d'une voix horriblement déformée que le sunajin connaissait bien. Visiblement son mystérieux inconnu était venu s'assurer qu'il respecterait sa part du marché. "Maintenant, détruisez les documents. Promptement je vous pris : votre bataille homérique n'a guère était discrète et cette délicieuse Okiko est déjà sur nos traces..."


 
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shi-ki



Kayaba Akihiko & PNJ


Toutes les bonnes choses avaient une fin, qu’on le voulût ou non.
Preuve en était : l’affrontement des deux titans du Désert. Si tous deux prenaient leur pied et s’en donnaient à coeur joie, leur vie n’était en rien éternelle, quand bien même d’aucuns diraient que ce n’était pas le rêve de toute une existence, de toute une génération. Aucun des deux ne voulait s’ouvrir au terme, et chacun des deux camps souhaitait décimer l’autre pour des raisons qui leur étaient propres. Tomio souhaitait simplement montrer qu’il était encore digne et souhaitait affirmer ses valeurs avec véhémence certaine. Akihiko, en revanche, ne faisait que son travail et scandait au monde entier les principes de la Sainte Patrie ; ainsi, il montrait laquelle était la plus puissante et la plus à même de dominer le Sekai, tout en sanctionnant les traîtres pour ce qu’ils avaient fait envers et contre Suna.
Mais si ce combat les galvanisait tous deux, il fallait bien avouer que c’était serré. Très serré… Disons que le Haut Conseiller partait d’emblée avec un handicap certain au vu de la maîtrise élémentaire de son vis-à-vis, mais aussi de son style de combat puissant basé sur le corps à corps. Mais pourtant, Son Excellence semblait avoir plus d’un tour dans son sac et était parvenu, à plusieurs reprises, à contrecarrer les plans de l’homme bête, ou encore à esquiver ses assauts les plus meurtriers.

Mais cela ne suffisait pas. Ses plans ne suffisaient jamais. A croire qu’il était voué à toujours opter pour une option suicide s’il voulait véritablement en terminer avec ses adversaires… C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait décidé d’attaquer directement au corps à corps, toutes lames dehors, quand il avait retrouvé le renégat. S’en suivirent de nombreux échanges meurtriers qui avaient ravagés ce coin pourtant si paisible, tranquille et… religieux. A force d’attaques dantesques et d’affrontement homériques, les deux Jônin du Sable avaient fini par quasiment raser ce lieu de culte, allant jusqu’à déranger les pieux cadavres, quitte à s’en servir comme arme de jet ou comme bouclier « humain ».
Les deux hommes se montraient alors sous leur pire jour, abandonnant toute leur humanité, ne jurant que par immoralité, absence d’éthique et de déontologie.
« La fin nécessite les moyens. »

Dans une dernière tentative d’ôter sa tête à Sa Blondeur, l’ex Sunajin avait mobilisé ses toutes dernières forces dans un énième assaut, durant lequel il arma son poing puissant pour venir décocher quelques dents au maître des flots. Mais ce dernier, qui était en un peu meilleure forme quand même, était parvenu à bloquer ce membre viril avec un fouet aqueux… pendant que sa lame venait perforer le torse du traître. Le sang coulait à flots, laissant ses marques à même le sol, la boue et l’eau. Le traître semblait perdre la vision et ses forces encore un peu plus, mais parvint tout de même à utiliser son deuxième bras, frappant ainsi la joue jusqu’alors immaculée du Kayaba. Ce dernier fut légèrement surpris d’un tel revirement ; il n’avait pas pensé que son adversaire aurait eu la force nécessaire pour le toucher une ultime fois, alors qu’il se vidait toujours un peu plus de son sang et que son chakra ne lui permettrait vraisemblablement pas de continuer par après.
Un sourire carnassier s’afficha alors sur son faciès angélique : son propre sang venait remplir sa bouche, et deux molaires s’étaient plus que déracinées de leur gencive. D’une vulgarité sans nom, il crache les deux corps étrangers au loin, dans un mélange de glaire et de sang. Le monstre, en parallèle, vomissait son propre sang sur les habits du Sunajin tout en baragouinant, en disant ses derniers mots, à défaut d’émettre des dernières volontés.

La rage du bourru finit par s’éteindre, enlacé par les froides griffes de la mort. Akihiko le laissa glisser de sa lame et l’aide à se mettre sur le dos. Sa respiration était presque inexistante, mais il semblait que sa conscience voulait persister un peu. Le temps d’un adieu. Pas nécessairement triste, le blond sentait néanmoins une boule au fond de ses entrailles. Etait-il assailli de remords ou de regrets ? Pas vraiment. Il était fier d’avoir pu délivrer pareil combat avec on ancien acolyte. En un sens, il était presque ému et nostalgique d’avoir été son propre bourreau… De nombreux souvenirs lui revenaient alors qu’il le plaçait dans la fange boueuse et ensanglantée. Un sourire triste s’afficha enfin sur son visage. Bah, ça allait lui manquer, en fin de compte…

« J’ai été chanceux d’avoir pu combattre à tes côtés, Tomio, souffla le conseiller en refermant les paupières du défunt. Je suis également heureux d’avoir été celui qui t’ôta ton dernier soupir ; au moins je sais que tu as pu avoir la mort que tu méritais… Une mort aussi combative qu’a pu l’être ta propre vie. Il retira un pan de sa veste et l’appliqua sur la blessure béante causée par sa lame. Repose en paix, fierté du Désert… Il se pencha un peu plus sur lui afin de pouvoir lui murmurer dans l’oreille. Et prends soin d’Aika, tel sera mon dernier ordre... »

L’Ondoyante Source du Désert se releva alors, hoquetant et haletant. Il avait besoin de repos, et de répit. Pour ce fait, il s’adossa contre un des piliers qui avaient été détruits lors de ce combat légendaire et sortit une boîte cartonnée. Cette dernière était pleine de sang… tout comme son contenu. Mais cela ne l’empêcherait en rien de profiter quelques précieuses secondes de leur goût. A cet effet, il s’alluma une cigarette sanglante alors que des applaudissement retentirent non loin de lui. Il soupira longuement, recrachant sa fumée, lorsqu’il comprit que son mystérieux allié étyait de retour. Et cette fois, il utilisait le corps du traître pour parler. Les parchemins… Akihiko fit craquer son dos et récupéra le scellé qui était tombé du dos de Tomio alors qu’il soufflait son dernier soupir. Une mine grave s’empara du visage du blondin : il avait enfin le but de sa mission entre les mains. L’espace d’une courte seconde, il eut l’envie de la faire à l’envers et de les ramener en bonne et due forme à Senshi mais…
Il était amoché. Plus qu’amoché, même. Il n’avait quasiment plus de chakra, et il avait besoin de fuir très rapidement. Aussi ne pouvait-il pas vraiment se permettre de se mettre une personne de plus à dos. Surtout que, au final, il ne connaissait rien d’icelui (ou d’icelle), pas même sa véritable apparence. Il leva alors la tête vers le ciel, la gueule ensanglantée. Il n’avait définitivement pas le choix. Surtout si l’autre empoisonneuse se ramenait comme on venait de lui dire. Il reprit sa lame et déposa le rouleau sur un bout de roche relativement plat… avant d’exploser et trancher en mille morceaux le scellé d’un coup de lame.

« Voilà… qui est fait… Il tira une nouvelle latte. Faites-moi une faveur : si jamais vous croisez mon alliée originelle, dites-lui de rentrer fissa au village… J’imagine qu’elle a déjà dû comprendre que je ne repasserai pas par l’auberge, mais dans le doute... »

Akihiko roula des yeux. Il aura été seul jusqu’à la fin, pour cette mission…
Heureusement que les hautes instances politiques se devaient d’avoir une garde rapprochée en tous temps… Une chose était sûre, Senshi en entendrait parler, et pas qu’un peu.
Enfin, le missionné décida de grimper sur les toits proches pour commencer à s’échapper de la ville à présent bien amochée, avant que la pègre, Okiko ou la milice Tetsujin ne mît les pattes sur sa belle crinière…

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Le duel titanesque des deux jônin de Suna s'était finalement conclut.
Comme souvent dans les affrontements entre ninja, il n'y avait qu'un suel vainqueur. Et un (ou des) cadavres.
Akihiko avait en partie remplit sion amère mission : le traître n'était plus. Son équipe, ou plutôt l'horreur qu'elle était venue non plus.
Et les si précieux renseignement péniblement rassemblée par Suna et que tous convoité dans cette ville à présent dévastée se trouvaient là, à sa portée.

Mais pas pour très longtemps. La voix méconnaissable de son mystérieux créancier vint soudain réclamer son dû, utilisant vilement et sans vergogne le cadavre de l'ex-sunajin pour exiger la destruction des parchemins.
Trop blessé et affaiblit, la Cascade d'Or des Sables n'eut pas d'autre choix que d'obtempérer amèrement.
Suna n'avait pas perdu d'une équipe, mais aussi tout son travail. La victoire avait été cruelle, laissant un gôut âpre dans la bouche encore ensanglanté du Haut-Conseiller.

"Oooh, vous êtes bel et bien un homme de parole, sunajin... J'avais crains quelque dernière, et futile, action d'éclat. Cette malheureuse cité se souviendra longtemps de votre passage !" railla la voix hideusement déformé de l'inconnu une fois les documents réduit en lambeaux. "Et par ce geste, ma propre mission est accomplit... Votre tête serait un fier bonus, mais hélas, même pour moi le temps est compté et nul doute que Dame Okiko et les forces locales vont vouloir occire tout ce qui a vaguement du chakra dans cette ville... Brisons donc là les jeux d'influences et les massacres... Ni Suna, ni Konoha ne sont... autorisés à s'étendre hors de leur prés carré. La sécurité du Sekai, maintenir la paix, tout ça.... Quoi qu'il en coûte ! Quelque-soit les atrocités commises, oh oui !"

La voix se tue et nul assaut ne vint des brumes s'en prendre au Haut-Conseiller.
Visiblement, son mystérieux allié de circonstance comptait lui aussi tenir parole.
Terminant lentement sa cigarette pour donner quelques vagues instant de répit à son corps et son âme meurtris, Akihiko apostropha une dernière fois les ténèbres vaporeuses du cimetière dévasté du temple qu'il avait rasé.
Les nuages de brouillard commençait d'ailleurs à ce dissiper et le Haut-Conseiller put vaguement deviner une petite silhouette en train de s'éloigner.
Elle se figea quand il fit par de sa dernière requête.

L'inconnu hésita, puis éclata d'un rire cristallin, féminin, avant de se retourner lentement et d'avancer vers l'Indomptable Torrent des Dunes.
"Aaaah, la froideur et la cruauté de Suna... " souffla une voix impossible que le Haut-Conseiller connaissait beaucoup trop bien. "Ainsi vous abandonneriez, à nouveau une alliée ? La fin justifie les moyens et tout ça... Mais qui suis-je pour juger... Oui, qui suis-je..."

Sortant des brumes qui s'effilochait, encore à bonne distance du Haut-Conseiller, Hikaru toisa son mentor avec un sourire mauvais et amusé aux lèvres. Il ne s'agissait pas d'un henge ou d'un Genjutsu, Akihiko en était certain. Elle soupira et d'un geste souple envoya un objet au pied du sunajin.
Une main tranchée. Une main de jeune femme, en tout point identique à celle qui venait d'expédier ce sinistre présent.
Un clé et un petit bout de papier y était attaché.

"Je vais vous faire cette dernière faveur et même mieux, Haut-Conseiller. En souvenir des brefs moments que nous avons partagés." déclara la soi-disant Hikaru, dont la voix se mit à changer de manière horrible, devenant peu à peu mâle et âgée. Sous le regard horrifié du sunajin, celle qui ressemblait à son élève se métamorphosa de manière abominable dans moult craquement d'os hideux et convulsions musculaire répugnantes.
En quelques instant, un homme âgée, grand et fin, aux longue mains d'étrangleurs se tint à la place de sa coéquipière. Akihiko n'en avait eut que de vague description, mais il sut aussitôt à qui il avait affaire : le mystérieux Docteur.
Le maudit créateur de l'effroyable chimère composé à partir de corps (vivants ? Morts ?) des genin de l'équipe de Tomio.
Sans nul doute celui qui avait semé le doute et la folie dans l'esprit de l'ex-jônin de Suna.

D'un bond souple trahissant le ninja expérimenté, le Docteur gagna un toit à l'opposé du Haut-Conseiller, le saluant d'un dernier geste moqueur de la main.
"Elle était encore en vie ce matin, même si j'ai dû la...hum... châtier pour qu'elle ne puisse pas composer de mudra. L'adresse de la petite sauterie qu'on a eut avec elle, moi et les clients répugnants d'Okiko est sur le papier, la clé ouvrira les geôles... Les gardes ne vous poseront aucun problème, leur rigidité est toute cadavérique : je n'aime pas qu'on abîme les spécimens. Récupérez la fillette si vous le souhaitez, mais j'ignore si elle sera à même de continuer sa carrière de shinobi... Que voulez-vous, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs."

Et à la vitesse d'un jônin, l'horrible "bienfaiteur" d'Akihiko disparut dans les ténèbres.
La voix discordante de la technique de ventriloquie du Docteur raisonna une dernière fois, se réverbérant autour du Haut-Conseiller pour délivrer un unique message.
"Hail Uzushio !"






 
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why do we fight?



Kayaba Akihiko & PNJ


Tomio n’était plus, à l’instar des parchemins. Si, l’espace d’une seconde, il avait éventuellement pensé à une ultime entourloupe « pour Suna », il s’était ravisé ; sa condition physique était à la limite d’être critique, et on ne parlera pas de ses réserves en chakra qui étaient dangereusement bases. Dans l’état, il n’était même pas sûr de pouvoir utiliser sa technique fétiche (et signature) pour s’assurer une porte de sortie. De fait, heureusement que son allié de fortune était également un homme de valeur et de « confiance », quand bien même cette dernière ne semblait qu’être passagère.
Bah, c’était toujours ça de pris dans cette mission des plus chaotiques. Cette dernière réussie, elle laissait tout de même un goût amère et salé dans la bouche du Haut Conseiller. Bien sûr, il avait eu carte blanche, mais nombreux étaient les dommages collatéraux. Dans cette bataille, il avait rasé de nombreuses rues, abattu un nombre conséquent de bâtiments et c’était sans compter les innocents qui avaient soufflé leurs dernières paroles. Et ça, il en était l’unique responsable. Bien sûr, il ne pouvait se battre sans que cela se passât ainsi, mais ce n’était jamais ce qu’il voulait.
De plus, il avait été contraint de détruire les parchemins contenant les informations secrètes d’un avant-poste Sunajin. Au moins, personne d’extérieur à la nation pourrait se targuer de les connaître, mais… cela signifiait renvoyer une autre équipe sur le coup… Et maintenant qu’il savait comment cela avait pu se passer pour ces trois Genins, il allait devoir réfléchir à une autre manière de procéder.

Mais pour l’heure, le Haut Conseiller allait se contenter de cette « victoire ». Le plus important, malgré tout, restait la gloire et l’honneur de Suna. Pour le reste, il n’en avait cure. Peu importaient les railleries et la mauvaise réputation qu’il allait maintenant supporter : il avait sauvé la Sainte Patrie. Et ça, ça n’avait pas de prix à ses yeux.  
Enfin, la voix hideuse se manifesta à nouveau alors que les documents venaient de rejoindre les affres méandriques de ce monde, moquant une ultime fois l’Ondoyante Chevelure. En attendant, elle se demandait toujours si cette voix d’outre-tombe pouvait réellement être son alliée. Après tout, personne n’avait d’intérêt à ce que Suna récupérât ce qui lui était dû, pas même un Indépendant. De plus, Konoha, la pègre et Tetsu semblaient sur le coup, alors pourquoi est-ce qu’une autre grande nation (la seule restante, en fait) n’y aurait pas participé ?
Bah, rien n’était sûr de toute façon, et il ne rimait à rien de chercher à comprendre ou en avoir une quelconque preuve, aussi tangible et hasardeuse put-elle être. Aussi le politicien laissa le timbre déformé emplir les restes du temple qu’il venait de raser, sans ajouter mot. Il restait là et las, adossé à son bout de rocher, savourant cette ultime cigarette alors que son corps hurlait aux soins intensifs. M'enfin, cela saurait attendre encore un peu plus.

Enfin, le conseiller fit part de sa dernière requête : demander à Hikaru de retourner au village. Il était évident que sa personne ne se risquerait pas une fois de plus à retourner au centre-ville alors que quasiment toute la ville (plus ou moins massacrée) allait vouloir mettre sa tête sur un pique afin d’obtenir une maigre vengeance. C’est pourquoi il avait demandé au « bienfaiteur » de prévenir son alliée. Mais là, la brume commençait à se dissiper et son regard azuré put remarquer quelques traits fins et féminins. La voix qui en émana lui fit alors l’effet d’un poignard dans le dos : avait-elle été là durant tout ce temps ? Non… Impossible. Elle ne se serait pas risquée à être prise dans les flux torrentiels qui émanèrent de cet affrontement. Une main… Le blondin s’apprêta à répondre alors que la Sunajin sortait de la brume. Ce n’était définitivement pas une technique de métamorphose classique, ou une illusion. c’était bien trop réel. Tout en ce corps laissait penser à la véritable Hikaru. Aussi s’apprêtait-il à la sermonner ; conscient qu’elle eut pu être révulsée à l’idée de l’aider au regard de ce qu’il s’était passé la nuit d’avant, elle n’en restait pas moins une fière Sunajin et elle DEVAIT faire tout ce qui était en son pouvoir pour le village. TOUT.
Il arqua néanmoins un sourcil de surprise en reconnaissant là son acolyte, acolyte qui lui lança un horrible présent. Une main coupée, à laquelle étaient attachés une clé et un bout de papier. Le blondinet se pencha pour ramasser tout ceci, confus. Qu’est-ce que cela pouvait bien dire ? Celle qui se trouvait face à lui avait pourtant ses deux appendices. Mais il reconnaîtrait cette main entre mille… Puis sa voix se mit à changer, et l’entièreté de son corps se mit à craquer et convulser de manière horrible. Stupéfait et dégoûté, Akihiko resta là, pantois, à admirer ce spectacle d’horreurs.

« Le Docteur… souffla Son Excellence alors que le dénommé bondissait sur un toit. Ni safran, ajouta-t-il plus pour lui-même qu’autre chose, toujours choqué par ce qu’il venait de voir. »

Le Jônin se reprit néanmoins et jeta son mégot au loin avant de lire l’adresse alors qu’une voix résonnait tout autour de lui. Uzushio, hein ? Tsh. Comment pouvait-il en être sûr après ce qu’il venait de voir ? Sa connaissance des claniques du Tourbillon s’arrêtait principalement à leurs noms, il ne connaissait rien de leurs techniques intrinsèques. Aussi valait-il mieux se contenter d’hypothèses plutôt que de fausses affirmations. Lentement mais sûrement, le Haut Conseiller se rendit à l’adresse indiquée, se faufilant dans les ruelles, en prenant garde de ne pas se faire repérer. On n’était jamais trop prudent, et il émettait des doutes quant à la bonne foi de celui qui l’avait tout de même aidé. Sur place, il constata que tous les gardes étaient morts et se dépêcha d’ouvrir la porte de la cage de Hikaru, évitant son regard autant que possible. Il la prit alors sur ses épaules et fila en vitesse de cette ville (du moins, aussi vite qu’il lui était donné de le faire) afin de rejoindre Suna au plus vite.

« Désolé, dit-il sincèrement à la jeune Kunoichi à un moment donné. Chose qu’il n’avait jusqu’alors jamais faite, et ce, avec qui que ce fût. »

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