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Pain & joy, right & duty [Ft Tarou]

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Haruka, vêtue d'un kimono rouge et noir, est assise en tailleur devant un petit étang du clan Uzumaki. Aujourd'hui est un jour spécial. C'est le jour marquant les dix-huit ans de la Perle d'Uzushio et ce, même si elle ne le passe pas avec ses parents. Elle n'a pas besoin d'une fête pour son anniversaire puisqu'elle tente de vivre chaque jour de sa vie comme si c'était le dernier. Mais, considérant que dix-huit ans est une nouvelle étape, elle a décidé de s'entraîner. Elle a décidé qu'à partir de là, elle s'entraînerait afin de devenir la plus puissante Uzumaki. Elle a décidé qu'elle créerait ses propres jutsu à partir des secrets transmis dans son clan. Elle a décidé qu'elle ne permettrait plus à l'un de ses alliés de mourir sous ses yeux. Elle a décidé qu'aucun traître, qu'aucun ennemi au coeur de pierre ne lui échapperait plus. La rousse a décidé de devenir assez forte pour écraser toute menace se présentant à elle, tout en protégeant ceux auxquels elle tient.

Elle devrait être heureuse puisqu'il s'agit d'un jour si spécial et d'un nouveau départ pour elle qui va dès lors s'atteler à la création de jutsu issus de son Hiden, menant son clan vers une toute nouvelle ère. Cependant, elle doit punir l'un de ses élèves à cause d'un vieux vicelard à la chevelure rouge. Elle ne doute pas qu'il a exagéré les faits en lui disant que Tarou avait tenté de voler son clan, mais il fait partie de ceux qui sont opposés au règne de Meyo Tsuri et donc, à Haruka. La kunoichi n'a pas pu défendre son élève, renier ce que cet homme a dit même si elle est parvenue à l'empêcher de toucher au Genin, se désignant comme l'unique personne habilité à le sanctionner. La punition ? Le garçon devra servir de cobaye pour des techniques Uzumaki de sa chère Sensei.

Les mains de la demoiselle tremble. Si elle se rate, son élève pourrait souffrir et, pas qu'un peu. Dans le pire des cas... Elle préfère éviter de songer au pire des cas. Quoiqu'il en soit, il ne devrait pas tarder à arriver, guidé par Aojiji, le seul vieillard que la rousse supporte. En attendant, elle poursuit son entraînement. Cela doit maintenant faire huit heures qu'elle travaille sur une nouvelle technique, une technique offensive qui lui permettrait de se protéger de techniques de Ninjutsu et de poison volatil. En fouillant dans la bibliothèque de son clan, elle est tombée sur des notes d'un certain Uzumaki Hanabusa. Celui-ci avait pour envie de créer un mini-dôme de chakra neutralisant les techniques élémentaires et purifiant les particules d'air alentour. Malheureusement, il était mort avant de parvenir à un résultat -ou avant de transmettre son savoir à qui que ce soit-.

Assise en tailleur, elle se remémore les sensations produites par le Kongo Kekkai, technique de protection la plus puissante qu'elle connaisse qui fonctionne en matérialisant des chaînes de chakra sous la forme d'un dôme. Puis, concentrant son chakra, elle tente de reproduire la chose en moins puissant. Mais, étrangement, la technique qu'elle cherche à maîtriser lui fait penser à la Barrière de Fer Céleste. En effet, ce jutsu n'est pas prévu pour bloquer du Taijutsu ou de Bukijutsu mais, il protège des éléments et du poison, ce dernier n'est normalement pas paré par la Barrière de Fer Céleste. Cependant, contrairement à ce Fuinjutsu, la technique qu'elle cherche à maîtriser pourrait être maintenue plus longtemps sans coût supplémentaire de chakra.

Matérialisant ses chaînes, elle s'en entoure et les assemble afin de former une sphère uniforme. La jeune kunoichi cherche ensuite à fondre les chaînes les unes aux autres, à l'aide de sa fine maîtrise du chakra. Cependant, une réaction étrange a lieu et une sensation semblable à une décharge électrique vient parcourir le corps de la demoiselle qui échappe un grognement de douleur. Elle recommence, essayant d'harmoniser son chakra. Cela échoue également. "La vie... C'est la vie le secret de ce jutsu", voilà ce qu'elle lit dans le document trouvé. Malheureusement, elle ne parvient pas à saisir le sens de ces mots et l'utilité de la vie dans une technique de protection.
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Kinchou | 緊張

lundi 27 avril


Malgré le vœu que j'avais émis cinq jours plus tôt de ne plus jamais remettre les pieds sur le domaine des Uzumaki, je m'y vis convoquer par ma cheffe d'équipe. Nous étions récemment rentrés de mission et je ne l'avais pas revue depuis plusieurs jours. Je ne savais toujours pas si elle avait appris ce qui s'était produit chez le vieil Uzumaki Yorui lors de ma mission en autonomie. Le souvenir de cette catastrophe était omniprésent en moi, comme la rémanence d'un mort dont on n'a pas encore fait le deuil. Je n'avais pas osé me confesser à elle lors du voyage à Tanzaku et je craignais que cela ne me soit reproché. Je n'avais reçu qu'une convocation simple, courte, froide qui m'enjoignait à me présenter à l'entrée du domaine ce lundi à l'aube. À mesure que je traversais le pont qui menait à cette île maudite en mon cœur, en dépit du temps odieusement calme qui accompagnait mes pas, de la mélodie douceâtre, hypocrite de l'ondée qui caressait langoureusement mes oreilles, mes entrailles semblaient toutes consacrées à la production d'une bile envahissante dans mon ventre. Je me sentais de plus en plus faible tandis que j'approchais de l'autre rive, du petit autel d'où émanait un tintement délicat, un rien spectral dans le calme de la forêt. J'attendis sur la dernière planche de la passerelle, désireux de rester à la frontière de ce pays de l'infortune. Une silhouette apparut alors, celle d'un homme mûr à l'air affable mais grave. Aoshi était son nom. Il me parla avec neutralité, sans me signifier la moindre méfiance mais pas plus de cordialité, ce qui me laissa d'autant plus surpris qu'il m'avait invité à l'appeler familièrement « Aojiji » (ce que, bien entendu, je n'oserais faire en aucun cas). Je le suivis sur le chemin que je craignais tant d'emprunter et qui m'emmenait, je le pressentais, vers un sort peu enviable.



Nous arrivâmes au terrain d'entraînement où je vis Haruka-san qui s'entraînait à une technique qui m'était inconnue mais dégageait une forte quantité d'énergie. Je la vis malaxer son chakra, encore inconsciente de mon arrivée, ou peut-être simplement indifférente. Elle était formidable. Son expérience de l'exercice était flagrant. Alors que dans mes entraînements il me fallait un temps pour faire mes signes, un autre pour maintenir mon flux de chakra, elle le faisait avec une facilité déconcertante. Elle ne le faisait pas en vérité, elle se contentait d'être elle-même avec son flux de chakra, comme on est soi-même avec sa respiration. Tout semblait si facile pour elle, pour ces adultes qui traversaient les jours sans heurts ou, du moins, avec la capacité de gérer ces frictions qui se mettaient en travers de leur chemin. J'étais envieux des adultes, de leur savoir-faire, de leur connaissance des aspérités de l'existence que pour le moment je découvrais avec désappointement et, de plus en plus souvent, avec désolation. Je n'avais pas l'aptitude à réagir de façon appropriée lorsqu'un conflit s'offrait à moi. J'étais simplement paralysé, muet.



Ne sois pas spectateur de ta vie. Prends les choses en mains, avorton.


Ce n'était pas la première fois que j'entendais cette remarque de mère à l'intérieur de ma tête mais la dernière fois, elle ne s'était pas ponctuée d'« avorton ». Était-ce un détail de plus, une preuve que cette occurrence dans mon passé était réelle et pas une simple invention de mon esprit ? Voilà qui venait s'ajouter à mon anxiété. Ce que j'ignorais de mon séjour sur le continent un an plus tôt me contrariait au moins autant que ce qui m'était arrivé tout récemment (et que d'ailleurs j'aurais bien aimé oublier). Baste, quoi qui m'attende auprès de Haruka-san, je devais bien m'y confronter. Je l'entendis grogner de douleur. Aoshi-san m'invita alors à la suivre et s'avança vers la jeune femme.



Haruka-dono, dit-il et je fus surpris par la marque de respect égalitaire étant donné leur différence d'âge, Suishi Tarou-san est arrivé.


Mon guide resta en retrait et je m'avançai timidement vers la kunoichi dont je ne voyais encore que le dos. Hésitant sur la marche à suivre, je choisis en tout premier lieu de souligner mon respect pour elle et l'endroit si particulier où elle m'amenait. Je ne voulais surtout pas qu'elle sente dans mon attitude et ma voix quelque indice qui trahisse mon sentiment d'être revenu sur les lieux d'un crime que je n'avais pas commis mais dont j'avais honte et me sentais, malgré tout, responsable. Je courbai donc profondément l'échine et dis avec assurance, et un peu trop de bruit à mon goût :



Bonjour Haruka-sama ! Je suis venu comme vous me l'avez demandé ! C'est un honneur que d'être sur les terres de l'illustre clan Uzumaki !


Les yeux rivés sur mes chaussures, j'attendis avec une angoisse muette qu'elle révèle à moi ses intentions.



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Après d'intenses réflexions au sujet de "la vie" qui serait la clef de ce mystérieux jutsu, elle songe aux différents sens du mot mais cela ne lui permet pas de percer le secret de cette technique. Elle a même l'impression de s'en éloigner, ce qui n'est pas forcément facile. La rousse secoue la tête puis elle décide d'aborder un autre point de vue, celui de son clan et de l'Hiden qu'il garde précieusement et surtout jalousement. Souvent, on dit que cette capacité est "la vitalité et la matérialisation de chaînes de chakra" cependant, c'est bien plus que cela. Aria le lui a dit quelques années plus tôt, lorsque la petite a été initiée aux techniques ancestrales : "Il n'existe qu'une seule aptitude à notre clan qui est la vitalité". Selon la mère de famille, les chaînes de chakra matérialisées par les Uzumaki ne seraient qu'une des multiples formes que prend la manipulation de la vitalité.

Posant la paume de sa main droite sur la surface de l'étang, la Jonin lâche un long soupir. Elle ressent une certaine nausée en songeant à ce qui attend le jeune Tarou. Après cela, il la haïra sans doute. Cependant, après cette mission et après s'être entretenue avec ce vieillard puant et rampant, elle a la certitude que son élève est innocent bien qu'elle ne puisse pas le prouver.

"Manipuler la vitalité... Chaînes de chakra... Forme de vitalité... Chaînes reliant les vies des êtres vivants les uns aux autres."

La jeune Perle d'Uzushio essaie une nouvelle fois d'employer cette technique, Suigyoku Kusari no Shoheki. Elle forme les mudras en concentrant une partie de son chakra dans sa chaire, dans son sang, avant de projeter ce chakra autour d'elle sous la forme de chaînes à la lueur émeraude. Ces chaînes, elle essaie ensuite de les fondre les unes dans les autres. Elles sont chakra. Elles sont vitalité. Les faire fondre ne devrait pas être un problème si la rousse sait comment les faire durcir. Le protocole est compliqué, il nécessite beaucoup de concentration. Lentement mais surement, les chaînes fondent. Maintenant, la kunoichi tente de donner la forme d'une sphère à ces chaînes fondues. Cela prend forme comme elle le désire bien que le temps de formation soit trop important pour que le jutsu puisse être employé en combat.

"Je n'ai pas vraiment compris ce que j'ai fait... C'était surtout de l'instinct et de la chance, mais je vais réessayer !"

Immédiatement, elle réessaie en se basant sur son ressenti de ce qui semblait être une tentative réussie. C'est pendant ce nouvel essai qu'arrive le Genin, escorté par Aoshi. Elle écoute son aîné et son élève sans tourner la tête vers eux, concentrée sur son exercice. Elle répond d'abord au vieil Uzumaki -pas si vieux que ça d'ailleurs-.

"Merci, Ao-jiji... Pourrais-tu nous laisser ?"

L'homme n'est pas au courant de cette histoire entre Yorui, Haruka et Tarou. La petite rousse n'avait pas envie de le mêler à ça, il l'avait assez aidé. Elle l'avait assez embêté avec ses affaires. Enfin, c'est comme ça que la chef d'équipe ressent les choses et c'est pourquoi elle cherche à l'éloigner. Il est temps qu'elle prenne ses responsabilités.

"Ahahah... Vous devez avoir des choses à vous dire, c'est vrai que la jeunesse actuelle n'aime pas que les générations d'avant se mêlent de leurs affaires. Alors, je vais vous me retirer, mais si vous voulez, la porte de ma demeure est toujours ouverte."

Elle hoche la tête tandis qu'une sphère verte vient se former autour de son corps comme une bulle, comme un halo de pureté. Oui, c'est ça, c'est une technique de purification, d'annulation. Le chakra annule le chakra. La force vitale panse les blessures. C'est une technique de protection et de purification.

"Bonjour, Tarou. Heureuse de te voir en forme." D'un geste de la main, elle l'invite à s'approcher. "Je suis désolée, je n'ai pas fini ce que j'avais commencé. Si tu me le permet, je dois peaufiner un jutsu... Viens donc t'asseoir à côté de moi pour discuter un peu tandis que je termine cela." Sa voix est calme, mais elle manque de vie et de poigne comparée à d'habitude, comme s'il manquait quelque chose à l'Intendante du village. Sa bonne humeur rayonnante, peut être ? Son énergie ? "Il me semble que tu es déjà venu au sein du domaine Uzumaki bien que tu ne sois pas entré dans cette partie, je me trompe ?"

Haruka pense qu'il devrait comprendre où elle veut en venir sans qu'elle n'ait besoin de se montrer plus explicite, elle l'espère. Il est intelligent, alors il devrait comprendre, non ? Enlevant ses chaussures, la demoiselle plonge ses pieds dans l'étang. Annulant son jutsu, elle reforme les mudras et recommence. Elle songe à cette idée de purification, d'annulation, à ce dôme de chakra qu'elle sait déjà créer et, elle essaie de mélanger tout cela pour faire renaître une ancienne technique. "Est-ce que tu maîtrises le poison ? un élément ?"
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Aoshi-san s'en alla à la demande de Haruka-san. Le fait qu'elle le congédie sans même m'avoir adressé une parole me noua instantanément l'estomac. Quelque chose se tramait, comme je le craignais. Je ne pipai mot pour ne pas avouer quoi que ce soit sans avoir eu l'assurance qu'elle savait ce que j'avais à regretter. Je lisais dans son dos plus de mécontentement que je n'aurais pu en voir sur son visage. L'aura autour d'elle était si intense que j'avais l'impression d'être en présence d'une créature dangereuse qui ne m'avait pas remarqué et se jetterais sur moi si je bougeais d'un pouce. Lorsqu'elle me salua, le son de sa voix ne me parut pas juste. Non pas qu'elle ait feint quoi que ce soit, du moins je ne sentais rien de tel, mais le ton n'était pas celui auquel je m'attendais et, au lieu de me rassurer, il multiplia la peur dont je ne pouvais me départir. J'obéis à son invitation et m'assis à terre non loin d'elle. Je voyais son profil qu'elle maintenait serein pour ne pas se déconcentrer de la technique qu'elle préparait avec une attention épatante. Je perçus dans sa voix ce qui je crois était une sorte de tristesse. Si je n'avais été assis, je me serais sans doute effondré lorsqu'elle eut posé la question qui m'affirma que les risques qu'elle ait appris mon méfait dépassaient la simple éventualité.


Il me semble que tu es déjà venu au sein du domaine Uzumaki bien que tu ne sois pas entré dans cette partie, je me trompe ?


Elle savait tout. J'en étais persuadé. D'abord, mon instinct le hurlait. Ensuite, la raison le confirmait. Quel intérêt y avait-il à m'en parler aujourd'hui ? Elle aurait pu le faire lors de la mission au pays du feu. J'aurais pu croire qu'elle n'en savait rien alors, mais elle était Intendante du village, elle ne pouvait ignorer les allées et venues de quiconque, particulièrement les membres de sa propre équipe, et plus encore lorsqu'ils se rendaient dans le territoire de son clan. En vérité, j'avais été bien bête de penser qu'elle pouvait ignorer mon passage chez Yorui-jii-san. Elle l'avait sans doute toujours su, avait dû le cacher astucieusement durant la mission, soit pour me le faire avouer de moi-même (auquel cas j'avais grossièrement échoué à me montrer honnête, ce qui aggravait assurément mon cas), soit pour m'éviter l'opprobre d'informer mes coéquipiers de ma maladresse (possibilité qui me culpabilisait plus encore puisque mon irrévérence paraissait d'autant plus impardonnable que cette marque de discrétion démontrait un grand respect pour mes sentiments). Néanmoins, aussi sûr que j'étais d'être démasqué, je ne pouvais m'empêcher d'espérer quitter les lieux en paix, sans avoir à faire un aveu. En cachant le crime qu'on m'imputait injustement, je m'étais rendu coupable d'un mensonge et la grâce sur laquelle j'avais compté m'avait été arrachée par ma propre immaturité. Le plus confortable pour moi à présent était donc de ne rien dire encore. Il arrive que l'on fasse de mauvais choix en pleine conscience, pour des raisons obscures, lorsqu'on est adolescent. Attendre d'être finalement contraint par Haruka-san fut le mien en cette heure.



Oui, il y a quelques jours, dis-je avec détachement. Je n'ai pas pu en profiter pleinement, c'était pendant le typhon. Je ne suis donc jamais venu ici, j'ignorais que vous aviez un si bel environnement pour vous entraîner, Haruka-sensei.


Elle ne me fit pas regretter d'avoir menti. Pas tout de suite du moins. J'étais choqué de la facilité avec laquelle j'avais réussi à être malhonnête et quelque part en moi je ressentis la fierté de Tora, ce qui acheva de me rendre furieux contre moi-même. Je regardai toutefois mon enseignante se déchausser sans rien dire de plus. La sérénité avec laquelle elle poursuivit la conversation me donna un peu de sursis. Le poison ? Oui, mère en avait eu l'usage. Akemegumi, son sabre funeste, avait fait les grands jours d'Uzu no Kuni avant sa création lorsqu'elle combattait les clans ennemis parce qu'elle le trempait dans un poison tétanisant qui tuait en quelques minutes ses victimes s'ils avaient la malchance de ne pas se vider de leur sang d'abord. J'admis donc avoir une appétence particulière pour cette arme et reconnus ainsi, sans m'en rendre vraiment compte mais tout naturellement, l'hérédité et l'influence que je croyais tant haïr.



Par contre je n'en ai pas avec moi, dis-je en prenant conscience tout à coup que c'était sans doute une grosse erreur de ma part et qu'il allait falloir remédier à cela rapidement. Et je ne connais pas la nature de mon chakra encore. Est-ce un problème ?


J'espérais ne pas la décevoir, quoi qu'il m'aurait arrangé qu'elle s'énerve. Ces derniers temps, je m'étais tant fâché avec papy que je trouvais dans la dispute un canal bien plus propice à la confession que dans toute discussion courtoise. Par ailleurs, il me tardait de savoir pourquoi j'étais ici finalement et quelle importance mes capacités pouvaient bien avoir en cet instant précis.



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- Oui, il y a quelques jours. Je n'ai pas pu en profiter pleinement, c'était pendant le typhon. Je ne suis donc jamais venu ici, j'ignorais que vous aviez un si bel environnement pour vous entraîner, Haruka-sensei.

Un sentiment de déception s'empare de la rousse alors qu'elle tente une nouvelle fois d'invoquer cette technique de protection, s'entourant d'abord de chaînes couleur émeraude qui vont se fondre les unes aux autres pour former une sphère translucide aux reflets verts. Une goutte de sueur perle sur son front. Elle aurait aimé qu'il lui raconte tout. Cependant, Haruka n'en veut pas à Tarou pour lui cacher la vérité, pour lui cacher cet incident, elle considère son refus de parler comme un manque de confiance en elle et donc comme une faute qu'elle aurait elle-même commise. Quelle sorte de Sensei est-elle pour que ses élèves refusent de lui confier leurs soucis ? L'équipe Houou est sensée être un groupe où règne la confiance, la bonne entente, le travail d'équipe. Si des équipiers sont incapables de se faire confiance, peuvent-ils réellement espérer travailler ensembles ? Elle se mord la lèvre inférieure tandis qu'elle tente de maintenir sa concentration pour purifier l'air et le chakra présents dans sa bulle. Elle ne répond rien au Genin et enchaîne avec des questions plus pratiques.

-Par contre je n'en ai pas avec moi. Et je ne connais pas la nature de mon chakra encore. Est-ce un problème ?

L'expression faciale de l'Uzumaki s'adoucie alors qu'elle tourne la tête pour pouffer de rire sans le montrer ouvertement au garçon. D'une certaine façon, elle est rassurée. Il semble trop naïf pour être coupable de quoique ce soit, peut-être n'a-t-il rien dit parce qu'il ne souhaite régler ses soucis par lui-même, parce qu'il ne veut pas que cela ne retombe sur l'équipe. Hélas, c'est une grossière erreur de sa part qui marque un clair manque d'expérience et, Uzumaki Yorui était un homme trop vil pour que cela fonctionne. Haruka le sait, elle doit apprendre à se montrer plus stricte, à laisser de côté sa compassion. C'est pourquoi elle a décidé de faire de ce jour un entraînement technique mais aussi psychologique pour elle. Ainsi qu'un entraînement sur différents plans pour son élève.

"Un ninja doit toujours être prêt à combattre n'importe où et n'importe quand. Tu aurais dû amener ton poison avec toi, si tu en as. Imagine si on nous avait envoyé traquer des hommes en urgence comme la dernière fois..." Alors qu'elle relâche sa concentration, la rousse se lève, demandant à son camarade de l'attendre quelques instants. Lorsqu'elle revient, elle tend une feuille de papier au Suishi. "Insuffle du chakra dedans, c'est une méthode fiable pour déterminer sa nature de chakra. Même si tu ne prévois pas de devenir un maître des éléments, il est possible de changer sa nature de chakra et de l'imprégner dans certaines techniques pour plus d'efficacité."

La kunoichi observe le papier avec attention, se demandant quel genre de chakra possédait le garçon et n'ayant pas vraiment envie de gaspiller son chakra dans quelques techniques sensorielles. Si son affinité est le feu, le papier s'enflammera et se transformera en cendres. Pour le vent, il se coupera en deux, la foudre le froissera. Tandis que la terre le salira et s'effritera. Finalement, l'eau l'humidifiera.

"Mon chakra est de nature Suiton, celui de Minato est Raiton et celui d'Hajoon Doton. L'eau peut changer de forme, la foudre peut parcourir la matière et l'influencer. La terre est dure, elle peut protéger comme assommer. Le feu est dévastateur, il consume la vie. Tandis que le vent est libre de se mouvoir comme il l'entend mais il est aussi aiguisé qu'une lame, il peut repousser ou trancher les corps."

C'est avec surprise que la rousse constate que le brun possède une forte affinité avec le Futon. Elle imagine déjà l'équipe se réunir et faire déferler quatre éléments sur quelques vilains. Ses yeux scintillent à cette idée bien que quelques pensées obscures la ramènent à la réalité. "Futon." Haruka vient plonger ses pied dans le bassin et éclabousser son élève avant de s'éclaircir la parole pour en revenir à l'essentiel.

"Le vieux croulant de Yorui est venu me parler de toi et il a exigé que tu sois puni. Il m'a demandé de t'offrir à lui, c'est-à-dire de l'autoriser à mener des expériences sur ton corps." Elle marque une pause avant de lâcher comme un soupir. "J'ai refusé." Après quelques instants d'hésitation, la Perle d'Uzushio poursuit. "Cependant, je suis obligée de te sanctionner puisque je n'ai pas envie d'embêter le Senkage avec cette histoire et que cette antiquité a menacé de me dénoncer pour abus d'autorité.

L'Intendante doute fortement que Meyo la condamne, mais elle sait dans quelle situation se trouve le village et elle n'a pas envie d'être à l'origine de nouveaux soucis pour le Shodai.

"Tu vas donc m'aider à tester des techniques que j'aimerais ajouter à mon répertoire. Bien sûr, il n'y en a qu'une qui est prévu pour occasionner des dégâts, mais je te soignerai aussitôt."

Alors qu'elle explique ce qu'il va se passer, un sentiment de culpabilité l'envahie, se faisant la réflexion que tout ça avait l'air d'une véritable séance de torture.
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