Les choses s'enchaînaient dans un sens qui n’était en rien à mon avantage. Sans Kyoshiro, sans quelqu’un pour croire en moi, j’avais l’impression d’être perdu, d’être encore moins méritant de la vie que l’on m’avait donné. J’étais encadré par un homme qui jugeait le peu de courage dont j’avais pu faire preuve comme étant un signe de lâcheté. Là où l’aveugle m’aurait simplement dit de mieux analyser pour ne pas échouer à ma mission avant de me féliciter d’avoir fait preuve de camaraderie et d’esprit d’équipe, l’Inuwashi avait davantage la réussite, quel qu’elle soit en tête et ça ne laisser place à aucune erreure. Comment j’étais censé faire à ce point marche arrière ? J’en étais incapable, car si je devais compter sur mon courage pour réussir, je n’avais guère d’avenir dans ce monde. Certes, je devenais jour après jour plus courageux, ou du moins j’osais plus, mais la réalité demeurait la même, face à un danger que je ne pouvais affronter, j’avais tendance à fuir et en cela, je ne pourrais jamais progresser avec ce nouveau maître.
N’étant pas le seul à avoir appris la nouvelle, je fis la rencontre de mon père sur le chemin du centre-ville. Il n’avait jamais eu l’aveugle dans son cœur et si mon nouveau maître avait au moins le mérite d’être chef de clan, il demeurait loin d’être un Uchiha, ce qui était une raison de plus de mon absence de progression aux yeux de mon père sans doute. Me faisant alors simplement saisir par le bras, il n’y eut aucun mot, simplement ce regard de dégoût avant qu’il ne Shunshin un peu plus loin. À l’abri des regards et du peu de jugement qu’on pourrait lui porter et dont il n’apprécierait pas l’existence, il me libéra, « Voyons voir si tu vaux la peine que je te porte un regard. » souffla-t-il avant de commencer à m’attaquer. Il avait son katana cette fois-ci et sans vraiment m’épargner, il enchaîna les coups, jusqu’à ce que je n’ai plus assez de chakra pour éviter quoi que ce soit et que sa lame ne vienne trancher ma peau. Le sang perla, mais le peu d’humanité qu’il devait encore avoir le fit se retenir sans doute et aucune blessure fatale ne me fut apposé. Si ce n’est celle d’une nouvelle humiliation. J’avais beau m'entraîner, cela ne serait jamais suffisant, je serais toujours… « Faible. » murmura-t-il avant de disparaître. Nul doute qu’il avait eu connaissance de mes échecs à l’examen Chuunin et qu’importe le résultat, il avait eu connaissance de mon séjour à l'hôpital suite à une épreuve. Et nul doute aussi qu’il savait qu’une simple genin sans clan ni lignée m’avait imposé ça. Je ne serais jamais assez bon, je serais simplement une ombre au regard écarlate dont la seule chance de briller était de procréer… S'il apprenait combien mes pensées étaient impures à l’égard d’un homme… Mon utilité dans ce clan serait définitivement anéantie. Il me tuerait.
Me redressant alors en silence, j’essayais d’éponger le sang qui coulait sur mes joues et mes bras, en vains, mais j’essayais davantage d’essuyer cette humiliation qui s’était ancrée à ma peau. Je comptais d’ailleurs disparaître là où personne ne pourrait me trouver quand un bruit attira mon attention. Il y avait un homme, grand, les cheveux argent, il était là à me regarder et j’ignorais ce qu’il avait pu voir, je ne pouvais présumer que d’une chose : il me voyait aussi faible que j’étais…
« Le spectacle est fini. » déclarais-je alors que j’essayais de faire bonne figure, alors que j’avançais lourdement vers le village. Me mouvoir sans ressentir la douleur due à la fatigue et aux coupures étaient définitivement impossible, mais au moins pouvais-je sauver le peu d’honneur que je n’aurais jamais. J’aurais - il fut un temps - attaqué avec plus de cœur l’homme qui se tenait là, mais je n’avais plus le cœur à grand chose. Kyoshiro me manquait, le peu de fierté que j’avais commencé à ressentir avec lui aussi. Je n’aimais pas être cette ombre, je n’aimais pas me noyer dans cette réalité et pourtant, je doutais de pouvoir lutter.
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Kamiko Fumetsu
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Unexpected support [feat Akira] Les multiplications des réunions de la journée avaient épuisé le jeune Fumetsu, qui, sur un coup de tête, s’était volatilisé dans la ville. La tête éclaircie, il cherchait sans savoir quoi, un espoir, une avancée incroyable, peut-être, de ses projets ignobles ? La façade maintenue à longueur de journée était épuisante, terrifiant même le Kamiko, qui, aujourd’hui, ne pouvait user de l’art comme vecteur d’apaisement. Cherchant à éliminer son surplus émotionnel, il errait, alors, dans les rues du centre-ville. Si l’attention procurée par les regards incessants – provoqués par sa beauté naturelle, son élégance et son évidente importance – le flattait et avait tendance à l’apaiser, il n’arrivait pas à assimiler cette sensation, toujours repoussée par des vagues inlassables de dépréciation, de jalousie et d’envie. Un torrent pernicieux, omniprésent qui l’avait emporté dans le côté obscur de sa maîtrise, qui l’avait poussé à faire des choses horribles, mais dont il ne ressentait ni honte ni peur. Peut-être qu’il cherchait, aujourd’hui, sa part d’humanité ? Un contre-pouvoir face à son futur basculement complet ? Une ancre éternelle lui rappelant, chaque jour, qu’il était, lui aussi, un parangon du village - et non seulement de démesure et d’excentricité. Si ses pensées s’écharpaient entre elles dans un embrouillamini insupportable, Fumetsu continuait, comme si de rien n’était, sa promenade, un sourire immarcescible aux lèvres. Bientôt, ses pas l’avait porté en marge du village, dans les forêts bordants les terrains d’entrainements et les remparts, un havre de paix et de tranquillité, à l’abri des regards indiscrets. Endroit romantique, lieu des rencontres clandestines et des courtisaneries diverses, ou, peut-être, des flâneries de la chair. Etonné de s’être autant égaré, tant dans son esprit que dans son errance, le Kamiko en shihakusho blanc cherchait à retrouver son chemin afin de rejoindre son domaine mais des bruits de rixe le tirèrent de ses rêveries. La curiosité le piquant au vif, peu sûr de ce qu’il allait trouver – priant pour que ce ne soit pas un couple à l’élan embarrassant -, il se dirigeait, alors, vers l’origine de ses nouvelles tribulations.
Nul romantisme, nul plaisir coupable ; un jeune adolescent, à l’aspect peu fier, replié sur lui-même, fragile, ensanglanté, vulnérable. Haussant les sourcils, il allait se détourner mais, dans une inélégance – et indiscrétion – singulière, marcha sur une brindille happant l’attention du genin. Il pleurait mais s’était levé, dignement, et cinglait une remarque au Kamiko dans un sursaut d’orgueil, le faisant sourire, puis rire. « Bien piètre spectacle, cela dit. Je ne peux que compatir à ton sort et ne peut t’offrir mon réconfort, ne comprenant pas forcément les tourments que tu vis. Cependant, aussi fortuite notre rencontre est, je peux t’offrir une écoute et, peut-être, une aide. Contrairement à ce que tu peux penser, l’aide n’est pas une faiblesse. J’exècre cette dernière mais je ne te vois pas ainsi, le regard est troublé, ta fierté brisée : tu combats un mal bien plus profond que les coupures qui te parsèment et il faut une force étrange, que je connais, que de se combattre soi-même, ou ce que l’on représente. » Se tenant là, Fumetsu ne bougeait pas, les yeux rieurs. :copyright: 2981 12289 0
Uchiha Akira
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Je ne m’étais sans doute pas attendu à ce discours, à cette réponse pleine de sagesse et d’évidence qui réussit à calmer un peu la colère d’une nouvelle humiliation. L’aide n’était pas une faiblesse quoi que l’on puisse penser. Et s'il ne pouvait guère changer ce qui venait de se passer, il pouvait au moins m’écouter. L’homme était étrange, définitivement. Je n’avais pas souvenir de l’avoir déjà vu, pas plus que sa voix éveillait le moindre souvenir. C’était un étranger à mes yeux, mais pas à Konoha. « Il n’y a pas grand chose à dire… Face à un ô combien respectable et exceptionnel Uchiha, je n’ai aucune illusion à me faire quant à mon niveau… » soufflais-je acide, mais plus calme que je ne l’aurais cru. L’analyse de l’homme raisonnait encore dans mon esprit, il était atypique, d’une logique chirurgicale et presque effrayante, mais pour un esprit comme le mien, c’était justement cette logique qui me parlait, qui me guidait dans mes propres pensées. Alors il était évident que je n’en étais pas à son niveau, son phrasé, ses mots, tout était justement posé, il n’y avait aucune erreur possible, certes la compréhension était ouverte à tous, mais l’homme était savant, il n’était pas de ceux qu’on pouvait facilement duper. Étrangement cette pensée que j’avais de l’homme le rendait plus agréable, plus attirant aussi pour l’adolescent en manque de sens logique. J’étais avec un homme dénué de tact, une brute, un assassin et le seul qui - en dépit de son manque de logique - savait éveiller mon esprit, ne voulait plus de moi. Alors oui, cette irrégularité dans ce paysage de barbarie m’avait interpellé et après quelques secondes de silence, je finis par m’avancer vers lui.
La curiosité avait fini par l’emporter et avec elle la douleur paraissait moins importante, moins brutale, moins violence. « Vous avez déjà eu à vous combattre ? » demandais-je en m’arrêtant finalement à quelques mètres de lui. « Car vous n’avez pas l’air d’avoir jamais eu à le faire… Sans offense. », son visage, sa prestance, tout semblait si… C’était comme regarder en face quelqu’un ayant déjà surclassé les autres. Il n’était peut-être pas comme moi, ni de mon monde, mais il y avait quelque chose que j’aimerais avoir. « Euh, je ne connais pas votre nom… Vous êtes ? » demandais-je même si ce n’était pas très poli de le faire ainsi. Si j’en savais plus sur lui, peut-être que je saurais aussi pourquoi je ne l’avais jamais rencontré. Je n’avais certes pas l’arrogance de croire que je pouvais connaître tout le monde, mais je n’aimais pas ne pas savoir, j’avais besoin de maîtriser mon environnement, ce qui impliquait d’en savoir le plus sur le plus de monde.
M’inclinant alors en signe de respect, je déclarais, « Akira. » je supposais qu’il avait lui-même fait le rapprochement avec ce qui venait de se passer et moi, inutile de souligner que je venais une nouvelle fois de me faire humilier par un paternel définitivement trop exigent pour les compétences de son fils. Pas besoin de remuer davantage le couteau dans la plaie. Je préférais me concentrer sur lui, sur ce que je pourrais apprendre de son existence et sur pourquoi un esprit comme le sien m’était inconnu.
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Kamiko Fumetsu
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Unexpected support [feat Akira] Le jeune homme qui faisait face au Kamiko était blessé dans son orgueil, une fierté brisée par les coups incessants, les injures blêmissantes et autres offenses terrifiantes pour un adolescent de son acabit. Les blessures psychologiques étaient les plus longues, les plus difficiles à soigner, même chez un adulte, alors, chez un enfant, imaginez le résultat. Fumetsu compatissait réellement au mal qui pouvait l’habiter, une sorte de tension inextricable où peur, résignation et manque d’estime de soi régnait. A la mention du nom des Uchiha, le cœur du Kamiko s’emballait légèrement, ne laissant, pourtant, rien paraître à son interlocuteur, sauf, peut-être, un sourire vacillant une fraction de seconde. Ils avaient été responsables de son propre malheur ; êtres aux pupilles écarlates, talentueux shinobis, à qui toutes les portes étaient ouvertes grâce à une naissance injustice, aléa d’une vie cruelle, dominants sans même faire d’effort. Jalousant leur pouvoir, Fumetsu avait plongé dans une facette ignoble de l’envie, plus sombre encore qu’il le voulait, justifiant ses propres actes suivant ses lubies du moment : art ou science. Cela, il le savait mais avait dépassé le point de non-retour, motivé par ses émotions, ses entrailles pourrissantes de sentiments. Finalement, le jeune blessé s’approchait du Kamiko en shihakusho blanc, l’extirpant de ses pensées délicates.
Ses questions étaient légitimes ; avait-il combattu ? Un être aussi radieux, esthétique, aussi bien vêtu que lui ne dégageait aucune martialité dans son aspect. Qui était-il ? On ne pouvait reprocher à une jeune âme du village de ne pas connaître l’un des chefs d’un clan parvenu. Souriant, Fumetsu allait s’asseoir sur une souche d’arbre, après l’avoir nettoyé de sa dextre, et plantait son regard dans celui du prénommé Akira. Son absence de nom le fit tiquer mais la honte que l’adolescent ressentait devait l’obliger à cacher un nom nullement prestigieux, contrairement au nom de son bourreau. Prenant le temps de la réflexion, le Kamiko arracha une plante pour la faire jouer dans sa senestre. « La curiosité est un vilain défaut, jeune homme, mais va de pair avec l’intelligence, à mon sens. Je m’appelle Kamiko Fumetsu, un artiste à ses heures perdues, passant le plus clair de son temps à tenter multiples expérimentations dans sa serre privée, dans un domaine pullulant de richesse et de démesure. Ai-je combattu ? Oui. Je suis comme toi : un konohajin, jounin de mon état. » Sur ces paroles, il pointait l’adolescent de l’index, un long doigt, fin, élégant, délicieusement manucuré. « Les apparences doivent te renseigner sur qui est une personne, sur ce qu’elle représente mais pas ce qu’elle est intérieurement. Un Hokage sera vêtu de sa robe de magistrat, ainsi, tu pourras le reconnaître, tous les jours. Pourtant, sais-tu qui il est réellement ? » Il se taisait, pendant un instant, souriant. Troublé par le manque affectif que pouvait ressentir Akira, il se voyait, lui, à sa même place, vaincu par ses camarades alors qu’il était lui-même talentueux. Aujourd’hui, il avait sa revanche sur ces mêmes personnes, décédées ou oubliées – sauf le Senju qui était devenu un allié et ami précieux. « Ne te laisse jamais abattre par ces bourreaux sans cœur qui se pensent supérieur, ne te laisse pas dévorer à l’intérieur, là où ça compte. Tu vaux quelque chose, même si tu t’en es persuadé du contraire. Maintenant, je t’écoute, puisque tu sais tout de moi, à moins que tu ais des questions… » Fumetsu se taisait alors, sa senestre jouant avec la plante cueillie auparavant, sa dextre comme repose-tête. :copyright: 2981 12289 0
Uchiha Akira
Konoha no Chunin
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Il garda le silence de longues minutes avant de prendre place sur la souche desséchée d’un arbre. Qui qu’il soit, il n’était pas un pion parmi tant d’autres, je refusais de le croire. Il y avait quelque chose dans ses déplacements qui trahissaient entièrement sa naissance, son éducation et lorsqu’il accepta de me répondre, j’en compris l’origine. Il s’agissait d’un Kamiko, son prénom raisonnant d’ailleurs dans mon esprit comme étant important. Chef de clan, intendant ? Je ne saurais dire plus exactement, mais il avait un titre, une place importante faisant de lui quelqu’un de spéciale. Quant à son clan, j’avouais ne pas en savoir autant que sur les autres. Je savais que l’affiliation à Konoha n’était pas exactement la même que pour d’autres clans, je savais aussi qu’il était question de fils, quoi que j’ignorais réellement les habilités de ce clan au combat, il était définitivement unique, comme l’homme qui me faisait face. Quoi qu’il en soit il était de Konoha, il était même Jonin et même si il semblait au-dessus de tout ça, à l’entendre parler je n’avais aucun mal à le croire.
Il partagea alors un peu de ses connaissances, de son expérience. L’on pouvait définir le statut et le rôle d’une personne à son physique, à ses tenues, c’était d’ailleurs important de le faire, mais l’on ne pouvait pas faire plus. La personne, ce qu’elle était réellement restait inconnu tant que l’on n’en savait pas davantage. Je ne le connaissais pas, pas plus que les gens me connaissaient, alors évidemment l’on connaissait mon nom, Uchiha, on m’attribuait des mérites, des actions, des choses que je ne pouvais pas maîtriser et j’avais horreur de ça. S’arrêter aux apparences, aux évidences était le meilleur moyen de se tromper et il me le démontrait avec brio.
Continuant sur sa lancée, il m’assura que je ne devais pas me laisser abattre par ceux me malmenant. Je ne devais ni croire en leurs mots, ni me persuader que je ne valais rien. L’on ne me connaissait pas, il ne savait pas qui j’étais et pourtant, il venait de viser parfaitement juste. Il lui avait fallu une seule rencontre, une seule interaction pour comprendre le nœud du problème et c’était… Déstabilisant.
« Je ne sais rien de vous, je n’ai que l’apparence, un nom et un titre… » soufflais-je donc en référence à ses propres mots. L’on ne jugeait jamais un livre à sa couverture, pas plus qu’au résumé qu’on pouvait lire sur lui. Il était bien plus que ça, comme j’étais bien plus d’Uchiha Akira, ninja de Konoha. C’était définitivement déstabilisant d’être ainsi confronté à quelqu’un ayant une aussi grande force mentale, une personne ayant un sens de l’analyse et une sagesse si imposante qu’elle transpirait par chaque port de sa peau. « Mes bourreaux me rappellent ma différence, mes échecs et mes faiblesses chaque jour de ma vie depuis que je suis en âge de marcher. Des personnes aussi puissantes, peuvent-elles vraiment se tromper autant et aussi longtemps ? » demandais-je d’une voix blanche, douloureuse. La nostalgie de repenser à chaque confrontation, de chaque regard noir. Vivre sous le joug d’une déception constante et assuré ne permettait pas de construire un homme. Quoi qu’étais-je seulement un homme ? Non.
M’approchant à nouveau, je m’assis non loin de lui sur le sol en repoussant au loin la violence de ma réalité pour assouvir ma curiosité. Je ne connaissais pas tout son clan, j’avais besoin d’éclaircir les ombres sur le tableau de ses origines, « Je n’ai pas trouvé grand chose sur vous à la bibliothèque de Konoha. La genèse de votre clan semble toute récente, mais l’on parle de votre maîtrise des fils, c’est exacte ? Comment cela fonction ? Il vous faut une matière première à l’instar du Suiton ou vous pouvez générer ces fibres ? Parce que si c’est ça, alors votre influence pencherait vers le Doton, ou un art hybride comme le Moukoton, quelque chose de végétal, de palpable… Ce qui impliquerait une faiblesse au Katon, ou au Raiton… Comme il y a une histoire de branche non ? Enfin, j’ai entendu parler deux Jonins une fois, j’avoue ne pas avoir trouvé grand chose sur ça non plus, mais ça fonctionne comme les Hyuga ou c’est un autre système ? » m’excuser de poser autant de questions ? Je le ferais sans doute s'il semblait dérangé, mais pour l’heure, j’avais besoin de réponse, de comprendre et connaître ce qu’il était exactement. Et pour moi ça passait par le clan en cet instant. Le rencontrer était définitivement une bonne chose.
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Kamiko Fumetsu
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Unexpected support [feat Akira] Confortablement – chose toute relative – installé sur son séant de bois improvisé, le Kamiko écoutait avec attention le discours du jeune blessé. Curieux comme celui-ci était, il en avait oublié ses blessures, les chassant dans un recoin de son esprit et préférait converser avec l’étrange individu qui lui dispensait sagesse et conseils. A vrai dire, le sourire constamment plaqué sur le visage blanc de Fumetsu le rendait avenant, abordable, agréable, ou tout simplement terrifiant pour les quelques personnes qui avaient pu sonder sa noirceur secrète. Toujours est-il que le chef de la branche Terrain observait avec attention le jeune Akira s’exprimer sur ses bourreaux, témoignant d’une lutte longue et douloureuse – souvent sujette aux blessures tant psychologiques que physiques. Puis, ce-dernier s’était approché, sans crainte, s’installant à même le sol, et avait carabiné un ensemble de question curieuse, intrusive sur les arcanes des Kamiko. Sans y prendre offense, Fumetsu comprenait l’idée derrière une telle discussion : éloigner, loin de lui, une réalité difficile, sujette à la violence constante. Sans un mot, il défila sa manche après un simple mudra, dénudant son bras fin mais musclé, créant ainsi une multitude de fils. Sa prestation n’était nullement impressionnante mais devait donner un indice à un individu qu’il soupçonnait être intelligent. Puis, après cette démonstration du Kekkei Genkai Kamiko, prit la parole. « Toutes personnes, quelles qu’elles soient, peuvent se tromper sur quelqu’un. Il est inutile de prétendre à la sagesse suprême, à la connaissance absolue car le monde est en perpétuel changement, les Hommes aussi. Nous sommes capables, aujourd’hui, de faire des choses insoupçonnées il y a trente ans. La preuve… Les Kamiko n’existaient pas fut un temps. » Il s’arrêtait, pensif, imaginant un monde sans pupilles blanchâtres, sans pupilles sanguines, sans chakra, même. Une pensée amusante qui trahissait un mal-être profond, un mal-être lié à une naissance dans un clan de parvenu, nullement prestigieux, forcé à se mesurer face à des êtres extraordinaires dont la puissance était garantie dès le berceau. Un rictus dédaigneux se forma, le temps d’une fraction de seconde, enlaidissant son visage, ignorant l’adolescent assit face à lui.
Passant à autre chose, il reporta son regard sur son interlocuteur, se concentrant davantage à la conversation afin d’éviter tout égarement problématique. « Notre clan est divisé en trois branches. Terrain, Création et Production, avec un chef à leurs têtes. Celles-ci sont indépendantes et ne réponds qu’à leurs chefs, dont je fais partie, sauf problèmes majeurs où le chef du clan, élut parmi nous, intervient. Celui-ci ne sert qu’à présenter un visage public, une sorte de médiateur entre le Hokage et nous. Discrétion est vertu et nous veillons à l’appliquer, sauf dans mon cas, évidemment, étant maintenant chef d’équipe. » Discuter aussi simplement, dévoilant quelques secrets au passage, avec un adolescent, apaisait l’homme au shihakusho blanc. Le regard posé sur le visage du prénommé Akira, il y voyait une curiosité insatiable, une recherche de la connaissance qu’il connaissait que trop bien ; il palliait à quelque chose, une envie terrifiante qui le rongeait tous les jours. « Fais bien attention à ne pas sombrer complétement dans ton égarement ; la réalité est parfois terrifiante mais en s’y battant, on peut y trouver sa place, en la prenant de force si on y est obligé. Oser sépare la peur du courage, tu y arriveras. » Avec les fils défaits de son vêtement, il avait confectionné un lys qu’il tendait à son interlocuteur, un sourire sur les lèvres. :copyright: 2981 12289 0
Uchiha Akira
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C’était quitte ou double, soit l’homme accepté d’assouvir ma curiosité en répondant à mes questions, soit il conservait les secrets si bien gardé de son clan et me laissait dans l’ignorance. L’homme choisi la première option pour mon plus grand plaisir. Il commença par me montrer les interactions qu’il pouvait avoir avec le tissu en décousant sa manche avec une facilité et sans même y toucher. Il lui fallait donc une matière première, quoi que cela n’excluait pas une capacité à créer cette dernière. Ne pas tous révéler était courant chez les shinobis et il pouvait en faire de même. Toutefois et quel que soit le degré de révélation à cet instant, il y avait quelque chose de fascinant en cet art. Je savais que la connaissance absolue ne pouvait exister, qu’il fallait nourrir perpétuellement son esprit, ne jamais cesser d’apprendre et en réalité entendre quelqu’un avec cette même philosophie avait quelque chose d’à nouveau rassurant. Je n’étais définitivement pas seul. Quoi qu’avec l’arrivée de Naoshige dans ma vie, j’avais déjà entrevue ce qu’un monde de connaissance et de culture pouvait apporter aux hommes, à moi. Sauf qu’ici, l’homme semblait moins porté sur la politique, sur les relations entre les clans et les villages, mais bien sur la science, sur le savoir, sur la connaissance souvent vue comme étant païenne. Il expliqua donc que si son clan était récent, il était divisé en trois branches, une de terrain, une de création et une autre de production. Ça semblait obscure, d’autant que ces unités répondaient à un chef propre comme il pouvait en être. Le chef de clan n’avait qu’un rôle mineur, médiatique presque. Il n’était qu’un interlocuteur, mais n’avait de toute évidence pas plus de pouvoir qu’il pouvait en avoir.
D’autres questions s’éveillaient en moi, mais il me coupa en quelque sorte lorsqu’il me mit en garde. Je ne devais pas sombrer, je ne devais pas fuir la réalité, je devais me battre contre elle pour trouver ma place et dépasser cela. Saisissant la fleure de lys dans mes doigts, je la faisais tourner un instant, le regard perdu, mes pensées se noyant dans ses mots. Se battre, ne pas sombrer… « Sombrer semble être l’essence même de mon existence. » murmurais-je en relevant les yeux vers lui, des yeux écarlate qui ne trahissait aucune puissance, mais bien les nuages qui assombrissaient ma vie. Pensait-il vraiment que mon sang me permettrait de gagner ce combat ? Où avait-il simplement espoir que je puisse vraiment changer les choses, faire autrement ? Naoshige ne pouvait rejeter les obligations, les sacrifices à prendre pour changer les choses, en était-il pareil pour lui ? Depuis que j’avais rejoint l’équipe de l’Inuwashi, je craignais plus que jamais d’être la proie de cet échec, celui qui me ferait sombrer dans un océan d’arrogance, dans cette culture de la puissance qui n’avait pas sa place dans le cœur des hommes.
« Ce que l’avenir me réserve n’a rien d’une victoire… », ce courage, cette victoire impliquait la brutalité, la violence, la fin. Baissant les yeux, je continuais de jouer avec ce qu’il m’avait tendu, « Connaître le monde, chaque facette de ce prisme est pour moi la seule façon d’en faire quelque chose de meilleur, quelque chose où la violence, la puissance et les guerres n’auraient plus leurs places. Un monde où une destinée, un avenir, ne se joue pas à travers le sang. », au travers d’un nom… « Ma naissance ne fait pas de moi un génie, ne me rends pas meilleur d’un autre, les Uchiha aussi n’existaient pas, il fut un temps. », pourtant cela semblait si logique pour les miens, aucun doute, aucune faute n’était permise avec un Sharingan. « Je dois me battre contre ça ? Contre des siècles d’arrogance ? Le seul combat que je dois mener est contre mon sang, contre ce qu’on attends que je devienne et que je refuse d’être. », c’était déprimant, usant épuisant. Laissant mes iris se teinter à nouveau d’azur, je relevais les yeux sur lui pour demander, « Je peux pas simplement continuer à apprendre chaque chose à apprendre sur ce monde ? Un combat contre l’ignorance est le seul que j’ai une chance de remporter. » et ça s’était lache, mais ce n’était pas nouveau, même quand j’étais courageux à mes yeux l’on me brisait, l’on me rappelait combien c’était insuffisant.
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Kamiko Fumetsu
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Unexpected support [feat Akira] S’il avait révélé quelques secrets – peu importants, cependant – du clan Kamiko, il l’avait fait en pleine conscience, certain d’aider, ainsi, l’adolescent afin de l’écarter des pensées sombres qui pouvaient polluer son esprit autant que les traces sanguinolentes parsemaient son corps. Il espérait, ainsi, lui donner de l’espoir dans un monde en constant renouvellement, que lui aussi n’avait été qu’un parmi tant d’autres plus talentueux – malgré son propre génie. Etonnement, il commençait à se prendre d’affection de la chose blessée et curieuse, aux yeux doux, fenêtres d’une âme torturée par des bourreaux inlassables rappelant sa faiblesse. Observant le délicat jeune homme, Fumetsu se voyait en lui : un futur revanchard, à la haine obscure, cherchant un moyen de s’approprier une puissance jugée par beaucoup comme surnaturelle ; il ne tarderait pas à lire des ouvrages interdits y contenant un point de non-retour. Ainsi, il ne savait comment réagir face à cette soif qu’il connaissait que trop bien, ne lui offrant qu’un conseil dénué d’impact s’il n’était pas agrémenté d’un exemple concret. De fait, l’adolescent semblait affecté par un tel discours, se recroquevillant légèrement, si bien, que le Kamiko perdait de vue son visage, enfoui un instant dans ses genoux. Deux pupilles écarlates brillèrent, deux feux de rage, deux condamnations à mort. Bouillonnant instantanément, la mâchoire se crispant une fraction de seconde, il se contrôlait malgré la violence du torrent s’insurgissant en lui. Gardant une maîtrise de soi presque parfaite, il ouvrait ses yeux à demi, plongeant son regard dans l’honni, le maudit, le haït. Ainsi, il parlait à un rejeton d’un clan tant détesté, l’aidait dans sa quête de la connaissance. Amer, son sourire pourtant si avenant se transformait en rictus terrifiant, le contenant à peine. Se levant, un air sombre sur son visage, le Kamiko réfléchissait à vive allure, projetant les scénarii dans sa tête, imaginant chaque situation. Son discours apaisait progressivement Fumetsu, qui, d’une oreille pourtant attentive dans le vacarme ambiant de son corps insurgé, entendait la plaidoirie du jeune Uchiha.
Lui aussi les haïssait, il était forcé, par ses pairs, à correspondre à un idéal, un idéal n’existant que dans l’idée démesurée de la grandeur de ce clan ; un hubris mégalomane. Il cherchait un moyen de vaincre la prédétermination de sa naissance, un moyen de s’échapper du carcan lui étant imposé, et, en cela, le Kamiko pouvait l’aider, un sourire pervers étirant ses lèvres. Une idée ayant germée dans sa tête, il s’accroupit alors, regardant l’Uchiha et lui tint ce discours. « Ta naissance te prédestine à la grandeur, quelle qu’elle soit. Que tu le veuilles ou non, tes pupilles sont un signe reconnaissable pour tous les ninjas de ce monde, un fardeau – puisque tu les considères ainsi – qu’il te faudra porter, chaque jour. Ou alors… Abandonne-les. Crève-toi les yeux et finis-en une bonne fois pour toutes, des médecins spécialisés en iroujutsu pourrait te greffer de nouveaux yeux, reniant ainsi ta naissance. Tu ne serais plus un Uchiha condamné à suivre des enseignements qui te révulsent. Tu seras Akira, à part entière, pouvant t’adonner à tes plaisirs et tes passions. » L’idée était d’une provocation extrême mais pouvait faire naître une ambiguïté dans l’esprit de l’adolescent. Souriant, il n’avait fait paraître nulle malice dans ses intentions, usant du même ton qu’auparavant, donnant un conseil, intéressé, cette-fois. :copyright: 2981 12289 0
Uchiha Akira
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La réaction de l’homme m’avait étonné, un sourire effrayant avait étiré ses lèvres pour finalement se muer en un acte plus rassurant, celui de se mettre à mon niveau. Mes yeux me prédestinaient à quelque chose que je ne voulais pas, alors la seule solution pour lui était que je me les crève, que j’en finisse avec ça. Je n’aurais qu’à me faire greffer des nouveaux yeux et je n’aurais plus à subir ça. Me libérer de mon clan ? L’idée était tentante, elle était radicale, mais qu’est-ce que cela changerait ? Rien absolument rien. Je serais toujours dépendant des autres, je n’aurais plus aucune force, je serais simplement un faible de plus, un fuyard ayant préféré la mort de ses difficultés plutôt que les affronter. Je ne disais pas que je n’avais aucune tentation à cela, mais je n’aurais aucun mérite au final. Rien ne changerait, je n’aurais réellement plus aucune force alors que maintenant… J’étais peut-être faible, mais de part mes yeux j’étais obligé d’agir ainsi, j’étais obligé d’avoir une destinée, mais quelqu’elle soit, elle m’était obligée. Je ne pouvais pas. « C’est pas comme ça que je pourrais changer les choses. » murmurais-je alors. Tendu, nerveux, je n’étais pas le plus prompt à la discussion sans doute, mais ça, ce projet, cette ambition, elle mûrissait depuis des mois dans mon esprit.
« Je ne pourrais pas y arriver en étant faible au point de fuir ce fardeau. Je hais mes yeux tant qu’ils auront cette valeur dans ceux des autres, mais les abandonner reviendrait à ne plus avoir le moindre poids, à ne plus pouvoir initier quoi que ce soit. Je suis lâche, mais je ne peux pas l’être à ce point. » je ne pouvais tout simplement pas me renier, pas en sachant que mon avenir, mes objectifs pourraient être remis en cause. Je devais assumer les conséquences du peu d’orgueil qui me restait. Sans Naoshige les choses auraient été différentes sans doute, mais aussi ironique cela soit-il, il avait semé une graine dans mon esprit et elle avait germé depuis. Après il était certain que réussir ce même tour de force sans un Sharingan serait plus ambitieux, mais soyons honnête, aucun Uchiha ne me donnerait ma chance, or, je devais me plier à ça, je devais sacrifier, juste un petit sacrifice pour l’avenir.
Il était toutefois intriguant de voir comment les gens réagissaient à ça. Naoshige étant dans la composition, l’acceptation, le sacrifice pour le changement, c’était ce que j’aurais à appliquer. Juste un sacrifice, celui d’une normalité pour pouvoir enfin briser mes chaînes et sortir de cette transe dans laquelle j’avais fini par me plonger. Le clan Uchiha était un problème en l’état, mais pas dans le fond, quelque chose était à faire, comme donner une voix à tous les mis de côté. « Vous êtes deux à sembler sage au point que vos avis semble important, mais vous avez aussi deux visions des choses. Konoha réserve des surprises quand on sort de son clan. » déclarais-je donc presque désabuser, mais c’était à raison, j’avais un travail énorme à faire, un travail épuisant que personne ne pouvait faire à ma place ni même à ma demande. Je devais assumer ce fardeau quel que soit son poids.
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Unexpected support [feat Akira] L’Uchiha semblait perdu, dans ses pensées, tout d’abord, mais dans son être, surtout. Cet égarement pouvait attendrir momentanément le Kamiko, qui, toujours accroupi, au niveau de l’adolescent le regardait dans ses yeux, meut par l’envie paralysante bouillonnante dans ses entrailles. Combattant ce terrifiant sentiment, il lui semblait si facile, pourtant, d’immobiliser l’enfant, lui voler ses dons, désacralisant et franchissant la dernière barrière retenant sa sanité de s’envoler. Le cœur battant, il écoutait, la tête enserrée dans un carcan cotonneux, la complainte du jeune ; résonnant dans son esprit comme un écho lointain, Fumetsu regagnait sa clarté d’esprit, enfiévré par ses troubles. Se relevant, il toisait l’adolescent de toute sa taille, fermant ses paupières dans un regard rieur, un sourire apaisé s’étirant sur son visage. Au plus profond de lui-même, le Kamiko drapé de blanc s’inquiétait de l’horreur le tiraillant ; il se savait proche du but, proche du point de non-retour.
Anxieux, il s’éloignait un peu, allant s’assoir sur la souche d’arbre qu’il avait délaissé plus tôt, la joue appuyée contre sa dextre. Prenant un instant de réflexion, l’artiste s’amusa avec un bout de bois ramassé de sa senestre, appréciant la délicatesse de ses doigts par ce même biais, dessinant une esquisse invisible, une peinture aux accents terrifiants. Un geste qui semblait étrange pour l’observateur mais qui emmenait l’homme au shihakusho blanc dans un palais mental personnel, jalousement gardé dans les recoins de son esprit. Puis, après quelques longues minutes où le silence de la nature avait repris ses droits sur les remous de la conversation, il brisa à nouveau cet havre de paix de sa voix suave, pernicieuse.
« En soi, ton fardeau t’est propre, c’est toi – et toi seul – qui décide de sa nature et de son poids. Si ton don est pour toi un moyen privilégié pour obtenir ce que tu souhaites le plus au monde, pourquoi le considérer comme un fardeau ? Il serait plus sage de le considérer comme une bénédiction, une arme au service d’un idéal. De même, la lâcheté n’est qu’une affaire de perspective ; il faut du courage pour tenir tête aux conventions, aux attentes démesurées que ce clan a pour toi et pour toutes autres raisons que je te laisse choisir. » Il se taisait alors, plongeant son regard dans celui de l’adolescent, son cœur ne battait plus avec l’excitation caractéristique d’un trouble psychique qu’il connaissait que trop bien, il partageait, d’une compassion étrange, le malheur de ce rejeté. Reprenant, il lui tint ce discours.
« Le monde est peuplé de curiosité alors il n’est guère étonnant de découvrir des pensées différentes selon les us, les coutumes et les traditions de chacun. Les Senju peuvent se pavaner drapé dans l’humilité et la majesté ; les Uchiha, dans la violence et le mépris ; les Hyûga, dans l’indifférence et l’ordre hiérarchique ; les Kamiko, dans le pragmatisme et la démesure etc. Cela dit, concentre toi sur la personne que tu veux être, non pas celle que tu es. »
Il se levait de nouveau, prêtant sa main à l’adolescent toujours assis à même le sol. Une main tendue, une aide offerte ; le Kamiko avait vaincu sa haine, son envie terrible de lui voler violemment ce qu’il haïssait et désirait le plus au monde : ces pupilles écarlates, synonyme de malheur et de puissance. :copyright: 2981 12289 0
Uchiha Akira
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Qu’y avait-il de plus troublant qu’une discussion avec cet homme ? Il était complexe, réfléchit et horriblement plus intelligent que moi, que je ne le serais même sans doute jamais. Il avait la sagesse d’un monde en guerre et en paix, il maniait les mots avec intelligence, avec brio, avec force et moi, je ne pouvais qu’écouter, que laisser le doute, les craintes m’envahir. J’étais le seul à décider de mon fardeau, le seul à en faire un poids qui était pourtant la seule façon d’obtenir ce que je voulais. Mais comment considérer le Sharingan comme étant une bénédiction ? Il était un poids, une condamnation silencieuse à la souffrance, à la douleur, à la mort d’une partie de sois. La lâcheté n’était alors pas celle d’user du Sharingan et non de s’en défaire pour triompher ? Les deux visions se tenaient et j’étais perdu, perplexe face à cette opportunité sans doute plus brave de gagner le respect. Dans un monde parfait ça aurait été sans doute possible, mais ici, dans ce monde, dans cette réalité, je savais que c’était impossible. Ca n’arriverait pas, pas avant des siècles, pas avant que des personnes comme moi se soient sacrifiées. Il n’était pas à mes yeux possible d’y arriver pour l’heure pas ainsi.
Sa dernière phrase me paralysa un instant. Me concentrer sur celui que je voulais être et non celui que j’étais. C’était… ? C’était pas un peu s’oublier ? On ne pouvait pas être déjà cette personne ? Toujours aussi perdu, je saisis cette main, sans trop savoir ce qu’elle signifiait pour me remettre sur pied et pour le regarder à nouveau. Comment j’avais pu ignorer la présence d’un homme comme lui aussi longtemps ? Comment j’avais pu ne serait-ce qu’évoluer dans le village sans le rencontrer ? L’erreur serait rattrapée à présent. Même si il était parfois angoissant, je n’allais pas mentir sur ça. « J’ai beaucoup à apprendre, merci de m’avoir partagé votre sagesse. » soufflais-je en m’inclinant légèrement devant lui avec tout le respect que j’avais pour lui. « Pourrais-je continuer à abuser de votre savoir ? Aujourd’hui ou plus tard bien évidemment. » il pouvait m’ouvrir les yeux, il pouvait me réveiller, m’ouvrir sur le monde, me permettre de mieux voir le monde, de mieux le percevoir, de mieux le comprendre et de peut-être changer quelques perspectives, de peut-être mieux me préparer à affronter au monde. Il pourrait ouvrir des voies. Il pourrait me faire prendre de meilleur décision.
« Je pense que j’ai matière à réflexion avec ce que vous venez de me dire, même si j’ai du mal à me dire qu’en l’état le clan serait capable d’accepter ces changements. » mais là encore c’était à moi de faire changer les choses non ? C’était à moi de travailler, de changer ce monde, pas à eux de le faire pour moi. Mais c’était compliqué à envisager, à voir, à comprendre. Il me fallait du temps, j’avais besoin de mûrir, surtout au vu de ce que je comptais faire. Changer les choses, modifier une mentalité ancestrale, marquer l’histoire pour effacer les défaillances dans le système n’était pas sans danger. Je devais réfléchir, mais je devais aussi prendre le temps de me poser les bonnes questions, de savoir où je voulais réellement aller en tant que personne. Je devais me trouver, je devais arrêter de douter, ou du moins d’accepter à devenir un autre, quelqu’un que je pourrais assumer d’être.
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Unexpected support [feat Akira] La confusion régnait dans les yeux maintenant sombres de l’adolescent, il réfléchissait, manifestement, aux propos du Kamiko au sourire mystérieux, tantôt ironique, tantôt sinistre. Posant sa dextre sur la tête du jeune Uchiha, l’homme drapé de blanc lui communiquait une compassion réelle ; s’il avait plongé dans un monde noir, au bord de la folie - suffisante pour lui donner l’envie furieuse d’arracher les yeux de celui-là même qu’il réconfortait -, il ne le lui souhaitait pas. L’ambiguïté du ressenti causait moult troubles, il le ressentait mais faisait taire ses entrailles brûlantes qui l’intimait de succomber à la tentation de l’immonde. Ainsi, à travers son geste, il se calmait lui-même, lui rappelant l’humanité existant en son cœur et son propre passé douloureux d’un homme se comparant sans cesse à des êtres supérieurs simplement par leur naissance. Ne connaissant que trop bien le chemin scabreux d’une telle haine, il ne pouvait que compatir et l’aider ; une démarche hypocrite, en quelque sorte.
« Les portes du domaine Kamiko sont ouvertes pour les amis, tu pourras venir t’y réfugier quand tu le souhaites. Tu m’y retrouveras à la serre, généralement, à y m’occuper de l’œuvre de ma vie, une sorte de thérapie artistique, si tu le considères ainsi. »
Le rassurer n’était pas tâche aisée puisqu’il se rassurait lui-même, espérant se reconquérir partiellement, l’adolescent comme vecteur d’une humanité retrouvée. Douloureusement, il espérait le vouloir suffisamment pour ne pas sombrer, pourtant, il se savait perdu, enfermé dans le carcan immuable de son envie. Le Kamiko souriait alors, d’un sourire rassurant, les yeux rieurs, il repartait de plus belle, d’une voix guillerette.
« Les traditions sont écrites par les Hommes, par des sages que l’on élève à ce statut pensant bien faire. Elles peuvent être réécrites par une plume différente, transformées pour mieux convenir au progrès induit par une nouvelle génération. N’aie pas peur de vouloir modeler le monde parce qu’il n’attend que ça pour grandir et trouver son sens. Tu peux changer ton clan par ton exemple, alors, sois fier, use et puise dans cette puissance que tu aimes tant détester. Relève la tête, redresse ton menton et regarde au loin, l’avenir t’appartient jeune homme. Le courage viendra, non pas par la haine – même s’il est facile d’y succomber afin de trouver la force de commettre l’honni -, mais par la volonté d’agir. C’est un long travail, fastidieux et pavé de douleurs mais je te sens capable d’y arriver, seulement, il te faut croire en sa possibilité : fais en ton idéal. On peut faire beaucoup de choses pour un idéal… »
Sur ces mots, il retirait sa main des cheveux de l’adolescent, un sourire sur les lèvres, ouvrant ses yeux dans un regard chargé de compassion mêlé de haine. :copyright: 2981 12289 0
Uchiha Akira
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Une main de plus dans mes cheveux, une façon de plus de me rappeler que je n’étais qu’un enfant pour eux, que je n’étais pas leur égale. C’était un geste si familier, si habituel chez eux… Le remerciant donc, j’allais jusqu’à lui demander si je pouvais encore abuser de lui. Aussi étrange soit-il, il était si intriguant que je n’arrivais pas à me résoudre à partir. Il me répondit alors que les portes du domaine seraient toujours ouvertes, que je pourrais m’y réfugier. Continuant à me donner des détail sur comment le retrouver, j’avouais que je n’étais pas du genre à venir ainsi dans un clan. Je ne voulais pas déranger, ni même porter préjudice à qui que ce soit. Je ne viendrais qu’en étant invité et rien de plus. Ca ne serait pas poli autrement.
Lui faisant alors part de mes craintes quant à la capacité de mon clan à se remettre en question, il répondit avec toujours autant de sagesse que les traditions pouvaient être réécrites différemment, transformées, progresser. Je ne devais pas avoir peur, je pouvais changer les choses, je devais être fier, je devais me battre et relever la tête. L’avenir m’appartenait, et le courage ne pourrait que venir, seulement le travail était long, douloureux, épuisant… Mais il fallait y croire pour y arriver. C’était toujours aussi étonnant de se dire que dans sa bouche, tout cela semblait si simple, si évident. Il suffisait de le vouloir pour y arriver. Ca me semblait trop facile et pourtant, je savais que cette volonté, cette assurance me manquer et que sans elle, la conviction de réussir me serait impossible. Si je commençais par sérieusement y croire, croire en moi, croire en l’avenir. Si je commençais à me dire que c’était possible, réel ? Il avait raison, je devais construire mon idéal et y croire pour réussir. « Le travail ne me fait pas peur… J’ai passé des heures à m’entraîner, à faire tout pour surpasser les autres… Cette volonté je peux l’avoir, je saurais l’avoir. », j’avais réussi à être un génie sans jamais l’avoir été, j’avais réussi, maintenant je devais le faire pour le mieux, pour le bien commun.
J’étais persuadé que ma vision du clan serait pour le mieux, qu’elle permettrait des choses meilleurs, moins de jugement, plus de bonheur, mais ça impliquait bien plus qu’une croyance, qu’une certitude, ça demandait un véritable travail sur moi-même. « Si j’y arrive, des dizaines de jeune n’auront plus peur d’échouer, de ne pas éveiller un Sharingan, ça ne sera plus une honte, on ne sera plus recroquevillé sur nous même, on s’ouvrira aux autres, au métissage, à d’autre sentiment que la haine… Ce clan possède une puissance folle, une puissance pouvant changer les choses, mais il faut qu’ils comprennent qu’ils s’éveillent et qu’on arrête de les dresser en dieu. Le clan Uchiha n’a que l’arrogance comme arme… Les jeunes du clan, ceux n’ayant jamais eu d’importance pour nos dirigeants simplement car ils n’avaient pas de Sharingan ont le droit d’exister… », ils n’ont plus à craindre la souffrance, à prier pour être spéciale. Il faut que le clan change, qu’il évolue et… Je ne savais pas si j’y arriverais, mais je devais ouvrir la marche. Je devais ouvrir une porte et peut-être tout perdre, mais je devais essayer, juste pour eux, pour moi, pour le bien commun. « Je ne veux pas que mon clan disparaisse, je veux pouvoir parler d’une famille, pas d’un groupement militaire. Se battre pour les autres, pour protéger et non la gloire… Quand je vois des clans plus sains, plus proche, réussir tout autant, je me dis que l’on a des décennies à rattraper. » et encore… Il fallait que ça change.
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Unexpected support [feat Akira] L’adolescent parlait avec fierté, ambition mais surtout avec passion. Elle animait chaque mot, chaque inflexion de sa voix, chaque expression ; il mûrissait son projet depuis des années, cela se sentait. Le Kamiko appréciait cet étalage, cette bile rageuse, un exercice auquel il s’adonnait lui-même, seul, la nuit, face à des cadavres aux pudeurs exposés, aux entrailles déversées et aux cœurs troués par des fils dans des tentatives désespérées de pomper le flux vital nécessaire au perfectionnement de son corps, de transcender le vivant. Chacun était mû par ses idéaux, son idéologie, le prénommé Akira souhaitait une ouverture, un métissage, un assouplissement de la rigueur. Un tel combat, il le savait, serait dur, terrifiant d’impossibilité compte tenu de l’emprise que ses pairs ont sur le clan. Cela dit, Fumetsu ne pouvait que sourire face à la candeur idéaliste du jeune ninja. Souriant, alors, il invitait l’Uchiha à marcher à ses côtés le temps de rejoindre le village qui se dressait derrière les arbres et les murailles. Il continuait, ainsi, la conversation, mettant en garde, prodiguant les quelques onces d’expérience qu’il possédait afin de faciliter la tâche de l’adolescent, de le diriger quelque peu – une idée pointant derrière la tête, le manipulant peut-être, inconsciemment.
« Transformer la tradition pour une vision que tu considères la bonne prendra du temps mais au-delà de ça, un effort que tu ne perçois pas encore. Tu n’es pas seul dans ton combat, car si tu l’es, tu ne sauras pas produire un changement pérenne et concret. Si tu te retrouves isolé, remets toi en question, est-ce la bonne chose à faire ? Es-tu aussi sûr de toi au point de vouloir imposer ce qui te semble juste à l’entièreté du clan ? Il te faut alors t’assurer de tes soutiens, il te faudra convaincre – si ce n’est persuader – des bienfaits que cela peut apporter. S’entraîner peut être un bon moyen de se faire suivre pour sa force mais on ne peut établir des bases saines par la violence ou la crainte, tôt ou tard, tu serais voué à affronter une révolution – ou une contre-révolution, si tu préfères. Le changement, ou le progrès, est lent, c’est un travail de sape, ce n’est pas une affaire de conviction solitaire, c’est une affaire de collectivité, d’un idéal partagé, voilà, ce qu’est le changement. »
Tout au long de son discours, il s’amusait à tisser à partir de fleurs qu’il transformait, préparant un petit tableau de toile, invisible pour le prénommé Akira qui avait sa vue obstrué par les manches du shihakusho. L’idée avait germé dans l’esprit du Kamiko, s’amusant à transcrire les émotions de l’adolescent dans une fine tapisserie, teintée, aussi, par son propre ressentiment. Sa journée avait été surprenante, il n’était pas prêt à l’abandonner comme ça. :copyright: 2981 12289 0
Uchiha Akira
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Revenant au village, j’étais toujours pendu à ce que qu’il pouvait me dire, ou même penser de mes idées, de mes ambitions. Je n’étais qu’un ninja de Konoha, je n’étais pas encore adulte, mais je voulais quelque chose de beaucoup trop grand et dont je n’étais pas bien sûr d’y arriver, mais soyons honnête, ma lâcheté se muait lentement en autre chose et cette voie, ce nindo me semblait bien plus important que ma propre réussite. Faire de mon clan un renouveau. Pour lui c’était un objectif compliqué, loin d’être facile à réaliser, un objectif qui réclamerait sans aucun doute un soutien solide pour éviter tout retour en arrière. Il ne fallait pas en faire une croisade solitaire, mais bien un idéal partagé, un changement appuyé. Je voyais mal les porteurs du Sharingan me soutenir, mais tous les autres ? Ils représentaient une masse silencieuse qui ne serait pas négligeable. Je devais baser tout sur eux, sur la défense de leurs droits, de leurs existences, mais aussi peut-être sur les autres clans, il me fallait continuer d’échanger avec des gens tels que Naoshige, et le Kamiko aujourd’hui. Sans doute aurais-je du prendre aussi note des enseignements de l’Inuwashi, mais je craignais qu’il n’en soit pas capable. Il m’était trop compliqué de négocier avec lui, trop compliqué de ne pas laisser aller ma colère face à ses jugements. Ma faiblesse le préoccupait plus que mes convictions, impossible pour moi de le prendre en soutien.
« Mon clan n’écoute pas vraiment ceux sans Sharingan, c’est d’eux que je dois tirer ma force. », mais pas que et j’en avais conscience, « Et je suppose aussi que je dois continuer à échanger avec d’autres clans, même si je doute que les Uchiha accepte l’ouverture et un intrusion, le fait d’offrir une coopération aux plus jeunes serait bien sans doute. » je tâtonnais sans doute beaucoup, j’avais une idée bien précise, mais maintenant elle devait prendre de l’ampleur, elle devait mûrir, « Mais avant ça je dois devenir Jonin et faire mes preuves ! » et ça… Quand on voyait la difficulté que représentait un simple examen chunin, inutile de ne pas craindre pour les rangs supérieurs.
J’allais devoir la jouer plus finement, ou arrêter d’être ralenti par la crainte des autres. Ca serait complexe, épuisant, fatiguant même, mais ce n’était en rien impossible. Il suffisait simplement que je me concentre, que je travaille et que sans doute je me détache des ambitions castratrice de mon clan. « Fumetsu-Sama, accepteriez-vous de m’offrir un peu de votre temps pour m’y préparer ? » je préférais ne pas dire que je ne faisais que très peu confiance à mon propre sensei pour ça, autant jouer la carte de l’élève modèle voulant bien faire au point de multiplier les enseignants et enseignements. Il en connaissait visiblement beaucoup et je ne me faisais que très peu d’illusion sur sa puissance. Je devais en faire usage avec sagesse, mais il serait nécessaire à mon ascension, j’en avais à présent la certitude.
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ft. Fumetsu
Kamiko Fumetsu
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Unexpected support [feat Akira] Il fallait avouer que l’intérêt du Kamiko pour la discussion s’estompait au fur et à mesure de la confection d’une petite tapisserie – agencée grâce aux quelques fleurs parsemant les talus forestier - qui s’harmonisait avec une expertise artistique hors normes. Précision, délicatesse et émotions s’y entremêlaient avec un raffinement exquis présentant une esquisse merveilleuse, presqu’onirique, mettant en œuvre l’idée, l’idéologie développée par le biais de la conversation avec l’adolescent. Cela dit, Fumetsu gardait une oreille semi-attentive aux palabres enflammées de l’Uchiha qui commençait, déjà, à se projeter dans un avenir lointain, rêvant ouvertement à la beauté d’un monde régit par ses idées novatrices – ou qui ne l’étaient uniquement dans son esprit. Cependant, c’est avec sa demande que le Kamiko comprit sa réussite ; l’adolescent lui demandait son aide, à lui, inconscient de l’être haineux qui se cachait derrière les beaux habits blancs, derrière ce sourire rassurant ou moqueur – si ce n’est ironique (cela dépend réellement des perceptions). Se plaçant alors comme un mentor discret à un être révolutionnaire baigné dans un zélotisme progressiste, il savait le clan proche de sa diminution identitaire, causant crises et révoltes, l’approchant peu à peu de la décadence. Cependant, tout reposait sur les frêles épaules d’un jeune genin transi d’idéalisme et il serait difficile de garder mainmise compte tenu de la fougue juvénile…
Finissant son œuvre, il la dévoilait alors, silencieusement aux yeux de son allocutaire, lui présentant afin qu’il la prenne : d’une taille modeste, un carré de dix centimètres, elle n’en était pas pour autant moins belle que les grandes toiles merveilleuses d’un Kamiko créatif et créateur. Au contraire, avec la simplicité venait une joliesse délicate, telle une fleur (tel un lys – la propre préférence de l’homme vêtu de blanc), donnant à cette tapisserie une impression de fragilité parfaite, pourtant immarcescible. Le tableau, entre teinte noirâtre et blanchâtre, sans nulle teinte grisâtre – trahissant la dichotomie de la pensée de l’adolescent – se façonnait sur un scindement adroit mettant, alors, en opposition les deux couleurs. Les nuances de noir, sur la gauche – évidemment -, correspondait au clan, à la tradition, visible derrière les yeux blancs qui se détachaient d’une foule coagulée, informe, presque monstrueuse. Les nuances de blanc, sur la droite – évidemment -, correspondait au jeune Uchiha, au renouveau supposé, visible grâce à un feu flamboyant, aveuglant.
Il répondait alors, après un long silence qu’il jugeait appréciateur – tout le monde s’émerveillait face à ses créations, cela allait sans dire. « Ma foi, pourquoi pas. Ce sera un plaisir que de voir votre progression dans ce monde qui est le nôtre. » Il souriait, un sourire ambiguë pour les connaisseurs, naturel pour certains, effrayant pour les craintifs. :copyright: 2981 12289 0
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Les choses s'enchaînaient dans un sens qui n’était en rien à mon avantage. Sans Kyoshiro, sans quelqu’un pour croire en moi, j’avais l’impression d’être perdu, d’être encore moins méritant de la vie que l’on m’avait donné. J’étais encadré par un homme qui jugeait le peu de courage dont j’avais pu faire preuve comme étant un signe de lâcheté. Là où l’aveugle m’aurait simplement dit de mieux analyser pour ne pas échouer à ma mission avant de me féliciter d’avoir fait preuve de camaraderie et d’esprit d’équipe, l’Inuwashi avait davantage la réussite, quel qu’elle soit en tête et ça ne laisser place à aucune erreure. Comment j’étais censé faire à ce point marche arrière ? J’en étais incapable, car si je devais compter sur mon courage pour réussir, je n’avais guère d’avenir dans ce monde. Certes, je devenais jour après jour plus courageux, ou du moins j’osais plus, mais la réalité demeurait la même, face à un danger que je ne pouvais affronter, j’avais tendance à fuir et en cela, je ne pourrais jamais progresser avec ce nouveau maître. 