J’avais l’impression que la nouvelle team 2 était… équilibrée… Enfin. Plus qu’avant… Deux calmes avec une tête brûlée et un sensei… particulier… C’était toujours bien. Ma vie était un de ces chantiers en ce moment… Si bien que je m’étais mis à la méditation pour retrouver des moments de calme. Et puis. l’ambiance au sein du clan Senju invitait au calme… J’y prenais goût à y vivre. C’était plus reposant que le clan Hyûga. IL y avait toujours cette tension chez les Hyûga… Je secouai la tête pour chasser mes pensées avant de finir de remonter mes cheveux en une longue queue de cheval. Pas d’entraînement aujourd’hui avec la team 2. Mais pour moi… Entraînement quand même.
Je sortis tranquillement en observant dehors. Très bien, il faisait beau… Mais avec le froid et l’obscurité qui tombé… Nous pourrions peut-être profiter d’un petit moment entre… époux et femme ? Je ne savais pas si Naoshige serait d’accord pour qu’on s’entraîne ensemble… Je fis le tour de la maison avant de le trouver au bureau. Je frappai avant d’ouvrir en douceur le panneau coulissant en douceur. Je n’avais pas de soucis avec ma belle-mère qui était très gentille. Mais j’aurais aimé passer un peu de temps avec Naoshige. Même s’il était adorable… passer un peu de temps ensemble ne pourrait qu’être bénéfique. Je souris timidement.
« Pardon de vous… te déranger Naoshige… Je… je voulais savoir si tu étais disponible pour un petit entraînement à deux… »
Je mordis mes joues sans rien dire de plus. Il avait l’air occupé… peut-être aurais-je mieux fait de repasser plus tard ? Je ne savais pas réellement… Mais il était vrai qu’avec nos emplois du temps respectif, il était parfois dur de se trouver un moment tous les deux… À part pour les repas, et encore… surtout celui du soir ou du matin vu qu’à midi je mangeai souvent avec la team deux. Et le soir… Nous discutions, mais avec l’élection du nouveau kage… il était très occupé… peut être verrait il cela comme une perte de temps ? Je soutiens son regard malgré mes joues brûlantes.
"Un mariage n'est rien qu'un contrat, tu devrais le savoir, Naoshige. Et elle devrait l'apprendre aussi, afin de savoir où est sa place." La phrase résonnait dans l'esprit du jeune homme, comme une maxime prononcée dans un temps ancien et venant, de façon mémorable, se répercutait sur le présent. Prononcée dans un contexte précis, il n'avait guère apprécié entendre cela de la bouche d'un ancien du clan qui avait outrepassé ses fonctions ; si sous la gouverne du Senju, le clan avait pris une tournure équitable avec les plus anciens prenant les décisions, cela ne voulait pas dire que l'homme ne gardait pas ses prérogatives en réserve. Ce mariage était de une décision venant des anciens, qui avaient cherché la meilleure union pour l'homme dès sa nomination en tant que chef du clan. Il n'avait guère eux son mot à dire et pour tout avouer, cela l'avait déplut : mais en prenant le pouvoir, il n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter cela. "Nous espérons bien des choses de ton mariage et notamment, nous voudrions qu'éventuellement, tes enfants puissent détenir les yeux blancs de ton épouse." S'il n'avait pas répondu à la première phrase, celle-là avait eu un don agaçant. S'il avait du suivre les directives des anciens, il avait pourtant été le négociateur des termes de leur mariage... D'un geste de la main, il avait repoussé le vieil homme et tranchant comme la lame d'une épée, l'avait destitué de son rang au sein du clan. À cet instant, le visage de l'homme s'était décomposé et il avait semblé paraître dix, voire vingt années de plus. Criant à l'infamie, il avait tenté de "résonner" son chef en le menaçant, induisant que les autres aînés ne laisseraient pas cela passer. Le sourire sur les lèvres de Naoshige avait été clair, avant qu'il ne convoque les autres aînés et ne révèle une clause du contrat : "Si un enfant devait naître en détenant les pupilles blanches du clan Hyûga, ce dernier serait considéré comme un Hyûga et devrait suivre ses entraînements comme tout membre du clan." Les détails, vu avec le chef du clan Hyuga, indiquaient que l'enfant pourrait malgré tout vivre chez ses parents ; il demeurait, après tout, le fils d'un chef de clan...
Pensif dans son bureau, Naoshige ressassait les derniers jours. Sa discussion avec Sora, leurs discours respectifs, tout ce qui changeait dans sa vie. Il n'entendit pas les tapements sur l'entrée, mais la porte coulissante s'ouvrit soudainement, le tirant de ses pensées. Yume se révéla à lui, les joues légèrement rouges. Elle était encore timide et cela se comprenait. « Tu ne me déranges pas le moins du monde. » répondit-il sur un ton agréable, avec un large sourire sur les lèvres. Ils avaient bien du mal à trouver du temps libre. « Ce sera avec plaisir. » se contenta-t-il de dire en se levant, s'approchant de sa douce épouse à qui il vint offrir un léger baiser sur le front. Ils avaient déjà discutés de cela et des lacunes de l'homme. Après tout, il avait suivi les cours à l'académie mais était déjà plus âgé que la moyenne, ce qui l'avait empêché d'être un élève particulièrement assidu. Elle savait parfaitement les techniques qu'il ne connaissait pas, pourtant aujourd'hui considérées comme nécessaires.
D'un pas commun, les deux mariés se mirent en route vers un terrain d'entraînement légèrement plus éloigné, le même que pour leur premier entraînement où elle lui avait appris la technique de marche sur l'eau. Il regarda la jeune femme, souriant ; elle avait toujours ce côté timide. « Je suppose que c'est un entraînement pour que tu ne m'apprennes une nouvelle technique nécessaire ? » demanda-t-il avec un sourire léger. « Je t'écoute, si tel est le cas. » termina-t-il aussitôt, attentif aux paroles de sa femme.
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Oh. Il était d’accord. Je ne m’y étais pas forcément attendu. Il avait l’air fatigué… et contrarié ? Ou quelque chose dans ce goût-là. Je le détaillais un moment alors qu’il s’approcha de moi. Je retiens un mouvement de recul quand il m’embrassa le front… Même s’il savait la vérité, je portais presque en permanence le foulard violet pour couvrir mon front et surtout le sceau. Mais c’était… compliqué pour moi de l’accepter ce sceau. Je le suivis jusqu’à notre terrain d’entraînements, pas privé, mais c’était là où nous nous étions entraînés pour la première fois ensemble. C’était toujours amusant de s’entraîner là-bas, ou d’y retourner de temps en temps. C’était toujours agréable. Je souris. Avant d’effectuer un mudra pour atterrir juste derrière Naoshige en posant mes mains sur ses épaules un petit sourire amusé sur mes lèvres.
« Oui. Aujourd’hui, ce sera… le Shunshin ! »
Je reviens devant Naoshige avec un petit sourire en croisant les mains dans le dos devant lui avec un sourire amusé sur le visage. Je fis rouler des épaules avant d’expliquer la technique avec calme.
« Il s’agit d’une projection du chakra a un point précis. Un saut de plusieurs mètres. Il faut simplement bien doser le chakra. Même si ce n’est pas forcément facile. »
Il fallait le faire d’une manière ou d’une autre. Je m’éloignai de Naoshige avant de lui sourire.
« Je suis l’objectif à atteindre ! Une projection de chakra. »
Je lui souris à nouveau en glissant mes mains dans mon dos avec un simple sourire doux. C’était toujours agréable de s’entraîner avec Naoshige… Lui au moins écoutait ce que je lui disais et il ne fonçait pas dans le tas sans réfléchir. Même si Hako… faisait des efforts. Mais avec Naoshige c’était plus simple pour moi, il écoutait tranquillement et il essayait. Puis… on passait un peu de temps ensemble… d’une manière ou d’une autre. Puis cela rappelait nos débuts de relation… C’était toujours agréable de passer du temps ensemble… C’était quand même avec lui que j’allais finir ma vie… Donc il valait mieux qu’on s’entende bien.
Technique à apprendre:
SHUNSHIN 【TECHNIQUE DE DÉPLACEMENT】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
B
PORTÉE :
Faible à Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre son chakra pour effectuer un mouvement extrêmement rapide, donnant l'impression de s'être téléporté. Attention : il ne s'agit toutefois pas d'une vraie téléportation, l'utilisateur pouvant être intercepté ou repéré par un ninja assez rapide ou habile. Souvent, la technique est accompagnée de fumée ou d'un élément spécifique pour confondre l'attention (sable, feuille, ...) de l’ennemi. Plus le déplacement est lointain, plus il faudra se concentrer et dépenser du chakra. Cette technique peut être utilisée pour esquiver une attaque de rang égale ou inférieur au rang de l'utilisateur ou bien être utilisée pour arriver immédiatement au corps à corps et surprendre l'adversaire. Utilisable deux fois par combat. Utilisable au corps à corps (portée faible uniquement).
Un sourire apparut sur les lèvres de Naoshige quand Yume posa ses mains sur ses épaules, se trouvant désormais derrière lui. Même si elle demeurait fortement timide, la jeune femme était véritablement plus détendue qu’auparavant ; ses sourires étaient moins restreints tandis qu’elle se permettait plus de moments tactiles. Lorsqu’elle se replaça face à lui, Naoshige exécuta un petit rire devant la posture de son épouse ; cette dernière croisait les mains dans le dos, droite comme un piquet, dans une attitude plus que professorale. Elle semblait apprécier cette position valorisante ; elle avait déjà fait part de son inquiétude quant à leur mariage, ainsi que de la différence d’âge et du fait que le chef du clan Senju avait déjà une expérience supérieure à la sienne. Mais dans ce moment précis, les choses s’inversaient : la Hyûga était celle qui se drapait du titre de sensei et couplé à un sourire purement narquois, le Senju prononça simplement : « J’ai bien compris cela, Yume-sama. » Le ton ironique de la phrase trahissait l’amusement de l’homme, qui appréciait clairement de voir la jeune femme se détendre au fil du temps. Il avait fallu attendre le mariage pour qu’elle ne décide d’être décontracté avec lui, mais au moins cela arrivait-il enfin.
Il avait écouté attentivement ce qu’elle avait à dire, prenant en considération le moindre mot ; il connaissait la jeune femme, qui peinait toujours légèrement à expliquer en détail, avec ses propres mots, le fonctionnement des techniques. Si elle détenait toujours le côté pratique, le côté théorique semblait davantage lui faire défaut - alors qu’à l’inverse, le Senju appréciait toujours un brin de théorie. Yume était jeune et de fait, n’avait pas encore la nécessité d’encadrer une équipe mais le jour venu, il lui faudrait parfaire sa façon d’enseigner ; dès lors, il semblait que si Naoshige lui-même peinait à appliquer ses conseils, des enfants, des genins, auraient à leur tour bien du mal. S’il n’avait pas grand chose à lui apprendre car il connaissait principalement des techniques de son clan, cela dit, il savait qu’il pourrait l’aider à parfaire la méthode d’apprentissage de la jeune femme.
Concentré sur la technique, il commença à malaxer son chakra, ce dernier commençait à se mouvoir dans tout son corps. S’il concevait l’explication simple de la jeune femme, cela ne voulait pas dire pour autant que la mettre en pratique le serait tout autant ; la technique était classifiée comme étant de rang B, bien qu’à cette époque, elle demeurait une base du shinobi, nécessaire en combat. Il ferma les yeux, les traits de son visage se durcissant avec brutalité avant qu’il ne tente de relâcher son chakra vers un point précis ; cela ne fit pas grand chose, à part un léger mouvement de poussière qui se dressa à quelques centimètres au-dessus du sol. Un rictus apparut sur le visage de l’homme. Cette fois, il décida de mieux concentrer sur chakra en fermant les yeux ; il décidait d’imaginer une sphère qui se formait face à lui, avant de la propulser au loin, mais ce fut un échec considérable ; cela produisit le même résultat, si ce n’est moindre. D’une voix amusée, il brisa le silence et le calme des lieux. « Sensei, je crains qu’il ne me faille de nouvelles instructions. Cela ne me semble pas suffisant pour comprendre le fonctionnement de cette technique et en appréhendait la manière de la réaliser. » avoua-t-il, sur un ton bien moins formel qu’autrefois - différent de celui qu’il avait eu lors de leur première entraînement. Il semblait être plus détendu, lui aussi. Moins protocolaire, désormais. « Si je puis me permettre, Yume, tu es une jeune femme talentueuse. Tu es… prodigieuse pour ton âge et je crois, sincèrement, que tu seras reconnue parmi les shinobis de ce village et peut-être par delà. Tu n’as besoin de personne pour cela, c’est certain. Cependant, je me dois de te faire une légère remarque : tu es talentueuse et viendra le jour où tu seras jounin. Tu devras certainement gérer une équipe et… ta grande lacune est que tu ne parviens pas aisément à te faire comprendre, tu hésites, au lieu de laisser place à ton esprit ; tu n’es pas obligé d’expliquer les choses comme à l’académie, tu peux donner de vagues idées plus fantaisistes, mais j’aurai besoin de plus de précisions et de détails pour comprendre et apprendre cette technique… Et il en sera de même des futurs genins que tu auras sous tes ordres. » se permit-il de dire, en espérant que la jeune femme ne prendrait pas mal ses conseils qui n’avaient que pour but de l’aider.
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Je clignai des paupières pour activer mon Byakugan et observai Naoshige. Il essayait, vraiment, je me mordis les joues en l’observant. Avais-je mal expliqué ? Je me dandinais d’un pied sur l’autre sans savoir quoi faire. Avais-je si mal expliqué la technique ? Je ne voyais pas comment expliquer mes techniques… Étais-je une si mauvaise professeure que cela ? Je restais silencieuse pendant ses essais avant de rougir à sa remarque et me masser la nuque. Je rougis jusqu’à la pointe des oreilles, heureusement qu’il faisait sombre, face à ses remarques. Je soupirais un peu en me mâchant les joues avec application. Il fallait que je trouve une solution, si bien que je restai silencieuse un long moment. Je finis par passer une main sur mon visage sans savoir quoi faire. Je finis par soupirer longuement.
« Mmmh… il faut répartir son chakra dans tout son corps et visualiser un point d’impacter, en projetant son chakra dans le point on va se faire entraîner… Je… je sais pas comment expliquer. »
Les explications Hyûga… C’était toujours comme ça, très médicale. Avec des descriptions pointues… C’était toujours… médicale, simple, efficace… Peu motivant, du coup je ne savais pas comment expliquer de manière plus joyeuse. Je me mordis les joues à nouveau avant de soupirer en haussant les épaules.
« Désolé Naoshige… Je crois que je ne saurais pas expliquer autrement que de manière chirurgicale… Les Hyûga… sont particulièrement… pointus et… pas très drôles. Alors… je crois que j’ai copié leurs modes de fonctionnement. Je crois que je ne saurais pas rendre les explications aussi amusantes que celle de Hako. »
Qui elle avait défoncé le sol avant de réussir à maîtriser le shunshin.
Il voyait très bien le désarroi de la jeune femme, elle remarquait bien que son époux ne parvenait pas à prendre en considération toutes les facettes de cette technique avec si peu de détails et elle semblait s’en vouloir, face à ce qu’il avait dit et conseillait. Alors qu’elle se massait les joues, Naoshige s’approcha d’elle, venant poser une main derrière sa nuque, se rapprochant davantage. Un sourire au coin des lèvres, il fit exécuta un bref acquiescement de la tête. « C’est déjà plus clair, maintenant que tu l’as expliqué ainsi. » répondit-il en élargissant le sourire sur ses lèvres, le regard éclairé, la mine joueuse. « alors, je récapitule ; je dois concentrer tout mon chakra dans l’entièreté de mon corps en le malaxant. Ce n’est pas un point particulièrement compliqué, mais pour que la technique soit efficace, je suppose qu’il faut que la répartition soit équitable. » ajouta le Senju en s’écartant de la jeune femme, se positionnant pour de nouveau malaxer son chakra. La concentration se lisait sur les traits du shinobi et son chakra circulait lentement dans tout son corps. Face à lui, son épouse usait de son don héréditaire pour observer ce qu’il se passait et quelque fois, lui faisait de brefs mouvements pour lui intimer de dévier son chakra - pour qu’il le concentrer dans d’autres endroits, notamment. Il regardait un point fixe, derrière la jeune femme, se concentrant dessus pour espérer y parvenir. Cela prenait du temps et il ne parvenait pas totalement à se projeter dans ce lieu, même mentalement. Toujours concentré, il prit quelques instants pour répondre aux paroles de la Hyûga. « Je sais, ne t’inquiète pas Yume. J’avais seulement besoin de plus de précisions et tu me les as données. » répondit l’homme en fronçant les sourcils.
Un bruit se produit soudainement. De l’eau, des éclaboussures, qui témoignaient d’un léger contretemps ; à cheval entre la terre et l’eau, Naoshige semblait être dans une posture acrobatique désavantage. Il venait, tout simplement, de réussir d’utiliser le shunshin : oui, mais pas exactement, en réalité. Il concevait désormais la possibilité de se déplacer au travers d’une décharge de chakra, mais n’était pas parvenu à atteindre le point qu’il désirait. Au lieu d’user de son chakra pour avancer, loin en avant, l’inverse s’était produit et il s’était retrouvé une jambe dans l’eau. Il se hissa sans mal hors de l’eau, légèrement mouillé, amusé par ce qu’il venait de se passer. « Au moins n’oublierons-nous pas ce qu’il vient de se passer ! » dit-il avec un léger rire. « Je comprends bien mieux ce que tu m’as dis de faire. Concentrer le chakra dans tout mon corps et visualiser un point, pour ensuite y envoyer mon chakra - mon corps devrait suivre ensuite. Cela, cependant, ne s’est pas passé comme prévu : pourquoi aies-je fini par faire un retour en arrière, plutôt qu’en avant ? » demanda-t-il, s’attendant évidemment à une réponse - même chirurgicale - qui pourrait l’aider à mieux percevoir le fonctionnement de la technique. « J’aimerais que tu me remontres la technique, j’aimerais voir plus en détails comment tu parviens à la mettre en oeuvre… j’ai besoin d’éclaircissement, car je ne connais aucune technique semblable sur laquelle je pourrais projeter le mode de fonctionnement et cela ne m’aide pas. » avoua-t-il tout simplement. Des gouttes tombaient sur le sol, à cause de la précédente chute.
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Hyûga Yume
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Je restais silencieuse malgré la proximité de Naoshige qui me fit à nouveau monter le rouge aux joues. Je n’étais pas habituée à sa proximité. Nous faisions jusqu’à chambre à part : il dormait dans son bureau et moi dans notre, ma ?, chambre. Et ce n’était pas faute des Anciens Hyûga de m’avoir ordonné d’avoir rapidement un héritier. Et pourtant… Rien. Ni l’un ni l’autre n’avaient voulu. Pour l’instant. Pas que je me trouvais trop jeune, j’avais déjà eu une expérience avec Hako, et pas qu’une, mais je crois que notre manque de proximité nous pétrifiait tous les deux. Je savais aussi très bien que les Anciens pourraient très vite s’agacer si je ne faisais « pas l’effort de combler mon époux comme le doit une épouse. ». Il n’empêchait, que ni lui, ni moi n’en avions l’envie. Et je n’allais pas me forcer, ni le forcer. Mais je me repris. J’étais là pour l’entraîner, pas pour autre chose.
J’activai mon byakugan pour observer Naoshige et le guider dans sa technique. Il se débrouillait vraiment bien, même si ce n’était pas encore tout à fait cela. J’étais très attentive à tout ce qu’il faisait, histoire qu’il ne s’épuise pas comme Akira aurait pu le faire, même si je comparais deux personnes différentes, et ce n’était pas bien du tout. Je sursautais quand il finit à moitié dans l’eau, décidément… À chacun de nos entraînements, ou presque, il finissait trempé ! Le pauvre ! Je cachais un rire derrière ma main. Le pauvre. Il avait mal projeté son chakra si bien qu’il en avait presque fini les fesses dans l’eau. Même lui n’avait pas compris comment il avait fait. Je ris doucement.
« Tu as mal projeté ton chakra, tout simplement. »
Je haussai les épaules c’était comment dans une telle technique. Obéissant à sa demande, je me déplaçai souplement derrière lui avant d’arrêter mon Byakugan.
« Bouh. »
Je lui souris doucement avant de secouer doucement la tête.
« La technique est coûteuse en chakra et la nuit porte conseil. Tu réussiras mieux demain. »
D’un geste je l’invitai à me suivre en direction du domaine du clan Senju. Une nuit de sommeil nous ferait le plus grand bien à tous les deux.
Leurs entraînements avaient une certaine tendance à se finir de la mauvaise façon, il semblerait ; le précédent, ils avaient tous les deux finis à l’eau. Cette fois-ci, c’était lui seul qui tombait à l’eau, projeté en arrière par la décharge de chakra. Il avait eu un vrai sourire sur les lèvres, comme si l’échec n’avait aucun impact sur sa personne : c’était le cas, après tout… il n’avait que faire de savoir qu’il ne parvenait pas à réussir du premier coup à s’entraîner. Il ne se considérait pas comme meilleur qu’un autre, c’était une considération qu’il laissait au clan Uchiha ; chez les Senju, l’entraînement avait une saveur particulière et on honorait autant les échecs que les réussites. Leur clan, hormis le mokuton, n’avait aucune particularité. Au-delà même de cela, le mokuton n’était pas le don le plus répandu, même chez eux, car il était difficile pour un membre de l’éveiller. Aussi rare que le Sharingan du clan à l’éventail, les Senju avaient palliés à cela en devenant des maîtres dans divers domaines. Ils représentaient tout simplement la quintessence du shinobi mais Naoshige était une des quelques exceptions de son clan ; le bois coulait dans ses veines, la férocité de la forêt couplée à la vivacité des racines de la terre formait une engeance d’exception en lui. Pourtant, le don qu’il détenait été compliqué, pouvant se montrer capricieux : on ne pouvait pas décemment jouer avec la nature sans se heurter à quelques complications et… le coût en chakra de ces techniques était conséquent. « Une mauvaise projection de chakra, oui… » dit-il d’un ton lent en l’observant avec un léger sourire, le regard joueur. « Mal projeté mon chakra… » insista-t-il, finement moqueur. « Ce n’est qu’une façon de dire les choses pour ne pas me blesser, c’est cela ? Mais tu sais bien que je n’ai guère de problèmes à me dire que je n’ai pas réussi une technique, je suis un Senju, un chêne, et la persévérance est une base fondamentale qu’on enseigne à chaque enfant de notre clan. » insista-t-il, le ton lent, professoral même. « C’est une valeur fondamentale, certains auraient tendance à enseigner la puissance, d’autres la compassion. Nous, c’est la persévérance ; on préfère savoir que nos shinobis sont prêts à se battre et à s’entraîner durement, même s’ils pensent échouer, même s’ils ont échoué. Nous avons toutes les capacités pour tout réussir, cela peut cependant demander plus de temps pour d’autres. » expliqua-t-il, ce n’était pas que son point de vu mais celui de tout son clan.
Face à la suggestion de la jeune femme, Naoshige se prépara à partir. Il aurait préféré pouvoir continuer cet entraînement, mais il fallait se rendre à l’évidence : une nuit de sommeil était souvent nécessaire si on désirait se ressourcer. « Espérons alors que la nuit sera véritablement une bonne conseillère, allons manger quelque chose et dormir, il serait de bon ton de se reposer et de passer un peu de temps ensemble, non ? » demanda-t-il simplement, il n’y avait absolument aucun sous-entendu : passer du temps ensemble, ce n’était pas effectuer leurs devoirs conjugaux mais bien peut-être se poser ensemble, se reposer. Naoshige la suivait, d’un pas rapide mais ne savait pas ce qu’elle voudrait faire.
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Je ne comprenais pas réellement ce que j’avais dis de mal… Il avait réellement juste… mal projeté son chakra… Ce n’était pas grand-chose. Surtout que c’était génial en une soirée tout ce qu’il avait réussi à faire. Tout le monde ne pouvait pas le faire. Pourquoi se moquait-il ? Je soutiens son regard sans rien dire. Pensait-il vraiment que je le ménageais ? S’il m’avait vu avec les petits… Il n’aurait pas dit ça. Je secouais la tête tout doucement.
« Non, il n’y a que cela… Si c’était vraiment raté je l’aurais dit. »
Je l’écoutais me raconter le clan Senju avec un petit sourire. J’avais bien compris qu’il était fier de son clan… Mais par politesse, j’écoutais sans rien dire, hochant la tête pour montrer que j’écoutais. Mais guère plus. Que voulait-il que je réponde à cela ? Je ne savais pas… Je n’avais rien à dire en réalité. J’inclinais doucement la tête.
« J’entends bien Naoshige. »
Enfin, pour l’instant il était tard et nous devions aller nous reposer. Je hochai doucement la tête à nouveau en l’écoutant. Manger, se reposer… passer du temps ensemble. Quelque chose d’absolument normal classique… Je souris tout doucement en hochai à nouveau la tête.
« Oui ! Allons-y. »
Je l’invitai à me suivre pour me diriger chez lui… Nous ! Enfin, dans la demeure que nous partagions. J’avais dû mal encore à dire « chez nous ». Le repas était très simple, soupe miso, bol de riz, des gyozas, des edamame, et des légumes grillé. De quoi manger avec plaisir. Peu de viande ce soir. Je savourai le repas en discutant de tout et de rien avec Naoshige, que pouvais-je dire d’autre ? On passa un petit moment tout les deux, tout simplement. On prenait tout doucement nos marques.
Je baillai longuement et me mis tout doucement à somnoler avant de me rendre compte que j’étais plus ou moins en train de m’endormir contre Naoshige. Je rougis avant de me redresser.
« Je… Je crois qu’il faudrait aller se coucher. Bonne nuit Naoshige. »
Je me levai pour effleurer sa joue du bout de mes lèvres avant de me diriger vers la chambre, je me changeai rapidement avant de m’installer devant le miroir pour défaire ma chevelure ébène et me mettre à la peigner avant d’aller me coucher.
Il y avait une véritable gêne dans leurs quartiers. Ils partageaient désormais le même lieu de vie, mais même ainsi, ce n’était pas encore le plus détendu entre eux. Les moments où ils semblaient le plus naturel était lors de leurs entraînements respectifs, où ils s’entraidaient : dans ces moments, ils étaient tellement concentrés par ce qu’ils faisaient qu’ils semblaient moins penser au fait que désormais, un lien de grande intimité avait réuni leurs deux âmes. Les fiançailles avaient sonné un tournant dans leurs vies, qu’ils avaient eu bien du mal à accepter et pourtant, ils étaient là, ensembles, l’un à côté de l’autre. Usant de ses baguettes, Naoshige porta quelques grains de riz aux commissures de ses lèvres, avant de les mâcher lentement. Son regard était directement tourné vers son épouse, qui rougissait quelques fois. « Je te remercie pour tes enseignements, ma douce épouse. » dit-il d’une voix tendre, avec cette caractéristique qui correspondait désormais à leur lien. « Cela m’aide grandement. Je n’ai pas reçu certains enseignements et je ne peux pas dire que l’on met réellement aidé, jusqu’à ce que je ne révèle l’art de mon clan. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à recevoir de véritables entraînements. » avoua-t-il à la jeune femme d’un ton lent, amenant un gyoza à sa bouche avant de le mâcher, dégustant le plat pour ensuite reposer ses baguettes. Le plat avait été simple, mais avait été plus que dévoré par les deux époux qui avaient évoqués quelques sujets, à mesure que le temps passait. Cependant, la gêne qui était présente entre eux n’avait pas tant changé que cela et ils n’avaient pas encore passé de cap dans leur nouvelle relation.
Un léger sourire apparut sur les lèvres du Senju quand son époux lui souhaita bonne nuit. Ce dernier se leva à son tour, entamant le pas derrière elle. « Bonne nuit Yume. » lui répondit-il d’une voix claire, avant de s’apprêter à prendre le chemin inverse jusqu’à son bureau. En posant sa main sur la palissage, il cessa tout mouvement. Pensif, il avait la tête baissée vers le sol, le regard perdu. Un léger “non“ s’échappa de ses lèvres, un murmure, quasiment inaudible. D’un pas vif, il fit demi-tour pour se diriger vers la jambe. Discret, sans un bruit, il se faufila dans la pièce et se plaça derrière Yume, face au miroir. Un sourire sur les lèvres. « Puis-je me permettre ? » demanda-t-il d’une voix claire, avant que ses doigts ne se posent sur ceux de Yume et qu’il ne prenne la brosse de ses mains. « Je ne peux vous certifier être un coiffeur d’exception, cependant, je suis légèrement habitué aux longs cheveux. » s’exclama-t-il en commençant délicatement à effectuer des mouvements dans les cheveux de la jeune femme, débutant par le haut de son crâne pour descendre ensuite vers la pointe de ses cheveux. Lui-même avait des cheveux plutôt long et il était habitué au fait de peigner ses propres cheveux.
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Hyûga Yume
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Je rougissais jusqu’à la racine des cheveux dès qu’il me donnait un petit surnom affectif. Ce n’était pas ma faute, je n’en avais nullement l’habitude… Je baissai les yeux sur mon repas en grignotant un gyaoza. Niveau entraînement pour ma part… j’étais servie… Dès le plus jeune âge, les Hyûga désignaient pour aller sur le terrain subissaient quelque chose d’extrêmement rigoureux et… sans pitié. Mais au moins j’avais eu quelque chose de complet. Je hochai la tête.
« Je t’en pris Naoshige… »
Si lui arrivait à me donner des surnoms affectueux… pour ma part ce n’était pas encore cela… je devais être beaucoup trop timide… Ou réservée pour cela… Chacun faisait à sa manière. Je préférais aller vite me coucher pour être en forme demain.
Je me fixais dans le miroir en peignant machinalement mes cheveux. Je restai surprise en voyant Naoshige derrière moi. Je le regardai dans les yeux par le miroir et le laissais me prendre la brosse des doigts. Euh… Je restai immobile quand il se mit à peigner mes cheveux. C’était d’habitude quelque chose que je faisais seule… Pour moi les cheveux d’une femme, c’était… quelque chose d’intime. On ne les confiait pas au premier venu, en dehors des presque sculpteurs, les seules personnes qui avaient put toucher mes cheveux avaient été Hako, ma mère et Nyuuwa. Jamais un homme ne l’avait fait… Il était le premier.. Mais je ne bougeai pas, le laissant faire… Il ne faisait pas mal… c’était très agréable. Je l’observais faire dans le miroir sans bouger, et un petit sourire se mit à éclore sur mes lèvres.
« Tu fais cela très bien… »
Je profitais même du moment, me détendant, acceptant peut-être même de baisser ma garde sous ses doigts habiles. Je rouvris les yeux quand il eut fini avant de prendre sa main.
« …Je… Est-ce que cela te conviendrait… si nous dormions ensemble cette nuit ? Juste dormir ! Rien d’autre ! »
Et je rougis à nouveau jusqu’à la pointe des cheveux. C’était quand même… anormal qu’il dorme dans son bureau et moi la chambre, cela aurait dû être l’inverse. Mais s’il ne voulait pas… Je tournais la tête vers lui pour le regarder avec attention, guettant une remarque ou je ne savais pas quoi.
De tout ce qu’ils avaient partagé, ce moment était sûrement le plus intime qu’il y ait eu entre eux. Il surpassait aisément tous les autres, car c’était aussi le seul réel moment de proximité qu’ils avaient eu. Le geste était lent, mais continu, il peignait ses cheveux avec une douceur, une délicatesse, qui montrait que cette tâche lui tenait à coeur. C’était un moment d’une simplicité sans égale, mais cela avait une forte forte importance car c’était un véritable partage. Depuis leur mariage, ils n’avaient pas été habitués à passer de véritables moments l’un à côté de l’autre, pourtant, Naoshige avait eu à coeur de se rapprocher de son épouse. Depuis que leurs vies avaient été liées, leurs moments étaient principalement centrés autour d’un repas et ensuite, ils se séparaient ; il savait que la jeune femme passait souvent des moments avec sa mère - qui essayait de familiariser la Hyûga au domaine du clan, afin qu’elle n’y prenne ses marques. Peigner les cheveux de la jeune femme était une activité qui pouvait sembler, en apparence, sans importance aucune. Pourtant, cela représentait déjà un pas plus avancé dans leur intimité de couple, quelque chose qui veillait à les rapprocher légèrement plus, tout du moins, pour cet instant présent. Le compliment de Yume étira un sourire radieux à Naoshige, elle semblait lentement se détendre et cela se voyait dans tout son être, son corps, lentement, s’affalait plus dans la chaise sans pour autant dégouliner de chaque côté. Amusé face au fait qu’enfin, elle commençait à lui faire confiance, il posa la brosse pour venir faire quelques massages sur le crâne de son épouse.
Yume s’empara de sa main, avant de faire une proposition qui lui semblait étrange. Elle avait sortie cette possibilité sans attendre, avec un côté soudain qui l’avait poussé à ouvrir en grand ses yeux. Il ne s’y était pas attendu, mais acquiesça de la tête brièvement. « Oui, on peut, si cela te convient… » lui répondit le Senju d’une voix lente, hésitante. « Peut-être est-il tant de faire de véritables efforts, mais j’ai encore du mal avec cela… je me dois de te l’avouer. » reprit-il aussitôt, mais il afficha un léger sourire, malgré tout. Aux premiers abords, il paraissait sur de lui et pourtant, cela lui ôtait beaucoup de consistance dans ses pensées pourtant si rationnelles ; épris de liberté, avec une volonté de changer le monde et pourtant, il acceptait que le monde dicte avec qui il allait passer sa vie. Toujours sa main dans celle de Yume, il l’invita à le suivre jusque dans le lit conjugal où ils se glissèrent dans les draps, côtes à côtes. C’était étrange et Naoshige garda, pendant plusieurs dizaines de minutes, les yeux ouverts : il était prêt à quitter le lit, à se faufiler hors de la pièce… mais ne le fit pas, ne voulant pas qu’au réveil, son épouse ne croit qu’il y avait un problème.
La nuit passa et au petit matin, les rayons du soleil traversèrent la fenêtre. Naoshige était endormi contre son épouse, son bras sur elle au niveau de sa taille. Ce fut cette dernière la première à se lever, puis à se faufiler hors de la chambre, suivit de peu par Naoshige qui avait senti des mouvements dans le lit. Le regard de Yume fut gêné à son encontre, alors qu’elle préparait leur petit déjeuner ; et pourtant, à cet instant, Naoshige décida de venir derrière elle, la saisissant dans ses bras, avant de l’embrasser sur la joue. Souriant, l’homme s’écarta ensuite pour l’aider à préparer le petit déjeuner. Au petit matin, ils parlèrent donc de tout un tas de choses, donc cette nuit qu’ils avaient passé, avant que tout deux ne se préparent. Yume l’invita à reprendre l’entraînement et une fois préparés, ils se dirigèrent vers le terrain d’entraînement réservé au clan Senju.
Paré face à son épouse, Naoshige la regarda avec un sourire. Cette fois-ci, il devait y parvenir. « Si cela te va, pourrais-tu me redire tes conseils pour maîtriser cette technique et me faire une démonstration ? » demanda-t-il d’un ton lent, préparé pour l’entraînement.
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Hyûga Yume
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Je restais sage sous les doigts de Naoshige, renversant légèrement la tête en arrière pour qu’il soit plus facile pour lui de me masser le crâne. C’était la première fois qu’on m’en faisait et c’était particulièrement agréable… Cela détendait tout le corps tout doucement. Je finis par lui prendre la main pour lui proposer… quelque chose que je n’avais jamais imaginé dire. Et visiblement lui aussi était surpris. Je souris à sa remarque, il était rare qu’un homme avoue ses faiblesses aussi… presque facilement ? Je ne savais pas. C’était quelque part une grande marque de confiance et d’attention… J’étais heureuse qu’il accepte de se livrer un peu. Je souris en gardant sa main dans la mienne.
« Moi aussi… la situation est… particulière… Mais je préfère que nous prenions notre temps. »
Je le laissais me guider jusqu’au lit et m’allonger près de lui. J’étais tendue… Alors que je n’aurais pas dû. Après tout nous étions mariés, je n’avais pas à… Je soupirais un peu avant de fermer les yeux avant de respirer profondément et d’expirer. Je restais immobile pendant de longs instants avant de m’endormir tout doucement contre Naoshige. Je rouvris les yeux à l’aube, j’étais contre le torse de mon époux qui avait passé un bras autour de ma taille. Je rougis avant de me lever tout doucement pour aller préparer le déjeuner. Je l’observais pendant un instant, rougissant quand il s’approcha. Je le laissais faire quand il vient m’enlacer pour m’embrasser la joue.
On passa un petit moment ensemble avant d’aller sur le terrain d’entraînement. Il était temps qu’il finisse d’apprendre sa technique quand même. Je l’observais avec attention avant de sourire.
« Canalise ton chakra dans tout ton corps, visualise un point d’arrivé, et projette s’y ton chakra. Comme cela. »
J’exécutai la technique avec vivacité et atterris derrière lui avant de poser une main sur sa nuque.
« Et comme tout bon ninja… Frappe à ce moment lorsque ton adversaire ne s’y attend pas pour le vaincre. »
D’un nouveau Shunshin je reviens me placer à quelques distances de lui et croisai mes mains dans mon dos. Avant de le motiver à ma manière.
« Si tu n’y arrives pas aujourd’hui ! Tu devras manger un panier entier de poire ! »
Lui qui détestait ça… C’était un peu comme avec Hako il fallait toujours trouver un moyen de le pousser à aller plus loin. Par contre s’il y arrivait… Je n’avais aucune idée de quoi lui faire. Mais en soit, ce n’était pas pour l’instant le problème le plus urgent. Je trouverais bien. Des Mocchis sans doute.
Ils se retrouvèrent de nouveau au terrain d’entraînement, l’un en face de l’autre. Cet endroit avait un goût étrange dans ses pensées, c’était vraiment étrange que d’être entraîné par sa jeune épouse, alors que cette dernière était une shinobi depuis bien moins longtemps. Elle n’avait peut-être pas connu tous les problèmes qui existaient avant les villages, mais elle avait eu la chance d’être entraînée à l’académie et c’était un avantage indéniable. S’il avait connu l’académie, il en était sorti bien vite et à cette époque, les enseignements étaient plus sommaires. Un sourire sur les lèvres, il la dévisagea, mais pourtant sans méchanceté aucune. Au contraire, il y avait - peut-être, sans certitude à qui le voyait de l’extérieur - une pointe d’honneur à être son époux. Elle était déjà si forte pour son âge, elle atteignait déjà un niveau plus qu’acceptable ! Alors que lui, même à son âge et à son niveau, avait encore des choses à combler. Mais il n’avait aucun mal à avouer ses défauts, c’était même un point positif pour un shinobi que de savoir combler ce qui n’allait pas, pour être plus à même d’exécuter des missions pour son village ensuite. La diversité dans leurs techniques de combat pouvait sembler importante, mais lui avait toujours été obligé de se concentrer sur les quelques domaines qu’il connaissait, pour une raison simple : il n’avait pas eu l’enseignement de ses parents, son père ayant préféré lui faire subir divers entraînements d’endurcissement - à coup de poings ! - pour qu’il n’apprenne ce que voulait dire vivre. Son père avait connu parfaitement l’époque d’avant les villages et Naoshige savait bien qu’avant cela, la vie n’était pas simple, avec des shinobis qui mourraient aux alentours de trente ans. Yume, elle, avait un temps plus long pour parfaire ses enseignements et si à son âge, elle était déjà si forte, alors nul doute qu’à l’avenir, elle deviendrait une shinobi reconnue de son clan ! Peut-être pourrait-elle changer bien des choses, dans ce village et dans ce monde…
Il l’écouta attentivement, répétant dans sa tête ce qu’elle pouvait bien lui dire. Il avait compris cela, mais avait besoin qu’elle lui rappelle, pour prendre bien tous les éléments en compte. Canaliser son chakra dans tout son corps était une étape importante qui au premier abord, ne semblait pas dur. Mais le shinobi préférait, cette fois, prendre davantage de temps pour le faire. Il se concentrait sur l’entièreté de son être, essayant de ressentir l’écoulement de son chakra dans toutes les parties, du bout de ses pieds jusqu’à sa tête. Son chakra était dans un mouvement perpétuel, dans son corps, formant une roue, il se glissait en continu pour alimenter toute sa personne. Concentré sur cet phase, le Senju fermait les yeux, il voulait au mieux saisir chaque partie pour que rien ne soit laissé au hasard, pour ne pas accentuer les possibilités de louper cette technique. Tout en ouvrant ensuite les yeux, il observa face à lui, essayant de s’imaginer à un endroit différent. Il se trouvait présentement à un endroit précis, mais devait voir au loin pour s’imaginer ailleurs, pour pouvoir y déverser brusquement son chakra. Toujours en faisant tournoyer son chakra dans son corps, il s’imaginait à cet autre endroit.
« Je vais essayer de nouveau. » dit-il d’une voix lente à son épouse, en fixant toujours le même point. Concentré, attentif à la moindre chose, il relâcha brusquement son chakra en avant.
Yume put constater que son époux n’était plus à sa place, désormais. Était-il de nouveau tombé dans l’eau - peut-être enfoui dans le lac… ou alors sous la terre, ayant vu son corps complètement compressé par l’amas de pierres. La voix de Naoshige interpella son épouse, il se trouvait assis sur la branche d’un arbre. « Concentrer son chakra, pour ensuite l’envoyer vers un point que l’on a au préalable observé, c’est fait. C’est plutôt réussi, non ? » demanda-t-il, tout sourire. Pris par une poussée d’amusement - et par la légère fierté d’avoir réussi, il tenta de réutiliser la technique pour rejoindre son épouse.
Un bruit sourd retentit.
Naoshige venait de se cogner à une pierre et son épouse s’était brutalement tournée vers lui… il s’était relevé, avant de se gratter la tête. « Ce n’est pas encore totalement acquis. » conclut-il simplement, prêt à recommencer malgré l'infime douleur qu'il ressentait. Il semblait que la menace de la jeune femme concernant les poires avait eu un fort impact.
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Hyûga Yume
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Avec mon Byakugan, je le regardais faire, je l’observai, j’observai avec attention le moindre de ses gestes comme un sensei attentif à son élève. C’était amusant comme rôle… J’avais tout de même l’habitude avec les petits Hyûga… On s’y faisait malgré tout. Avec les petits j’étais plus stricte… Mais parce que je devais tout leur apprendre, des bases à la perfection. Et si les bases n’étaient pas parfaites… Le reste ne l’était pas. Alors j’étais très dure avec eux, tout en essayant de les motiver encore et encore, de les féliciter du moindre de leurs efforts. Avec Naoshige… c’était différent, il avait déjà les bases, il fallait juste le pousser un peu plus pour qu’il réussisse à être le ninja parfait.
Son chakra se déplaça brusquement. Du coin de l’œil, merci le byakugan, je le vis dans un arbre. Je me retournais vers lui avec un sourire avant de rire et d’applaudir. Pas de poire pour lui ce soir ! Je l’applaudis gentiment… Jusqu’à ce qu’il s’étale par terre. Je restais immobile une seconde, inquiète, avant d’éclater de rire et de l’applaudir à nouveau. Je me tiens les côtes, mais déséquilibrée j’en tombais sur les fesses et je m’arrêtais enfin, à pleurer de rire.
« À croire que ma menace des poires vous perturbe Naoshige ! »
Je me relevai en m’éventant avant de me secouer un peu en finissant de me calmer. Je souris gentiment en secouant la tête.
« Allez Naoshige ! Montrez-moi vos talents ! Vous avez compris il faut juste pratiquer ! »
Il pouvait réussir ! Et sans m’en rendre compte j’étais repassée au vouvoiement. Tant pis. Ce n’était pas grave. Je m’appuyais contre un rocher pour le regarder essayer encore et encore comme tout le monde le faisait pour réussir ses techniques. C’était juste de l’entraînement.
Malgré la légère douleur qu’il ressentait après sa chute contre un rocher, la Senju s’était remis sur pieds, prêt à continuer l’apprentissage de cette technique qui lui donnait du fil à retordre : une technique comme celle-là pouvait sembler basique, aux premiers abords, mais pourtant, ce n’était pas quelque chose qu’il connaissait réellement. Il n’avait pas de techniques similaires dans son arsenal et ne pouvait pas imaginer un entraînement adapté - ou plus adapté. Cela se faisait au fil des conseils de la jeune femme, ainsi que de ses menaces. Seulement, même après sa première réussite du Shunshin no Jutsu où il avait semblé parvenir à une maîtrise si ce n’est bonne, au moins normale, il avait échoué en essayant de l’exécuter une seconde fois, se retrouvant au mauvais endroit. Yume avait semble-t-il apprécié le spectacle, car elle riait à gorge déployée, s’écroulant par terre en voyant le malheur qui avait touché son époux. Ce n’était pas grave, il n’avait qu’une blessure superficielle qui allait donner un léger hématome au fil du temps, mais ce dernier disparaîtrait bien vite. Le sourire sur les lèvres, il laissa s’échapper un petit rire. « Je dois dire que c’est une véritable torture de savoir que ma chère et tendre épouse veut me faire un repas constitué de poires. » répondit-il sur le ton de l’humour, demeurant debout, prêt à reprendre l’entraînement et à le conclure, s’il y parvenait ; il savait que son erreur précédente était dû à sa précipitation, dans le feu de l’action, il avait pensé avoir tout saisi de la technique et avait tenté de l’utiliser hâtivement, un échec mais qui n’était pourtant pas si désastreux que cela, car au préalable, il avait au moins réussi à l’utiliser une fois. Ancrant ses deux jambes dans le sol, le Senju colla ses deux mains ensembles pour concentrer son chakra.
Concentré, il ne perdait pas le but de sa technique et ne voulait pas reproduire la même erreur qu’auparavant. Sa voix se fit entendre, à voix basse cependant, ce n’était qu’un murmure. « Shunshin. » avait-il prononcé rapidement et brièvement. Le déplacement fut rapide - mais pas instantané - alors que sa main se posait sur l’épaule de son épouse. Lorsqu’elle se retourna, Naoshige la regardait avec un sourire radieux, plongeant son regard dans le sien. Il reprit la parole, d’un ton égal. « La seconde utilisation sera-t-elle un échec ? » demanda-t-il, avant de faire cette fois si un mûdra d’une seule main, pour tenter de se déplacer de nouveau vers un autre endroit. Concentrer son chakra, percevoir l’endroit puis y projeter son chakra, il avait retenu cela comme un crédo. Il se déplaça comme une ombre, se retrouvant cette fois-ci assis sur la pierre qui l’avait au préalable malmené. Un sourire satisfait - et légèrement fier - trônait sur son visage. « Je pense qu’après ça, je peux t’inviter au restaurant, n’est-ce pas ? » demanda-t-il, une proposition simple qui résonnait dans sa voix.
Il se leva, d’un geste vif et se dirigera aussitôt vers la sortie du terrain d’entraînement, en compagnie de son épouse. Ils partirent vers la grande allée centrale du village, où se trouvaient moult boutiques et restaurants. Ils décidèrent d’essayer un restaurant dans lequel ils n’avaient, l’un comme l’autre, jamais mangé.
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