Quand t'es dans le déééésert - PV Ena

C’était vraiment lui. Ena n’était pas exactement certaine si elle devait hurler de joie, de peur, ou simplement rester là, exaltée. Après tout elle était clairement assez forte pour que le kazekage lui-même la remarque, mais que se soit arrivé en pratique … c’était un peu irréel. Dans le bon sens. Normalement.

Elle allait lui répondre lorsqu’il ouvrit la bouche pour lui parler du désert, mais … Son ‘’en silence !’’ commandait plus que le respect. C’était la voix d’un homme qu’Ena n’était pas encore prête à ignorer. Pas encore. Si elle avait l’habitude de faire des grimaces aux adultes qui se pensaient meilleurs qu’elle … il n’était pas question d’en fair à l’homme le plus puissant du village. Le poil de ses bras était hérissé de plaisir et d’anticipation, le creux de son estomac brûlait d’excitation. C’était son moment de briller. Devrait-elle faire Kagayaku ? NON PAS LITTÉRALEMENT BRILLER !

Elle hocha la tête à la demande de l’homme le suivant, les étoiles dans les yeux, la bouche close. Elle n’avait pas pour habitude d’écouter, mais quand on commandait le respect comme Senshi, n’importe qui allait écouter, même elle. Elle le suivait avec enthousiasme et c’était limite si elle ne s’agitait pas l’arrière-train comme un peu chien heureux de l’attention. Après tout, le Kage passait un temps SEUL avec ELLE. L’homme le plus fort du village avait enfin baissé les yeux sur elle !

Malheureusement, la suite de son discour n’avait rien d'intéressant. Enfin, si mais, c’était décevant. Ena avait déçu. Et assez déçu pour que Senshi lui-même lui fasse le message. Ça piquait. Très fort. TRÈS TRÈS TRÈS FORT. Elle devrait en parler avec Seiren. Définitivement.

« C’pas ma putain de faute. Ils sont tous genre méga imbus d’eux. C’tous des gros cons qui se pensent meilleurs ! J’vais leur montrer de quel bois j'me chauffe. Du Senju, J’en mange à mon p’tit-déj’ ! »


Évidemment, Un homme comme le Kazekage n’avait rien à faire de ce qu’elle pensait pour vrai. Il n’avait écouter aucun des ses mots, allant même jusqu’à parler par-dessus elle. Mais Ena ne se laissa pas faire et malgré qu’il parlait, elle finit tout de même ses paroles … ne comprenant de ce fait plus la dernière phrase de son kage.

Mourir, oui, mourir. Le cons qui passaient sur son chemin, elle les bouffait. Les enfoirés qui se pensaient meilleurs … Ah non, il parlait de le tuer. Un frisson parcourut sa colonne. Était-ce ça, le test ultime ? Non pas déjà ! Elle n’était pas prête ! Elle n’était pas encore le meilleur dragon qu’elle pouvait devenir ! Non, non, non ! Pas ici et pas maintenant ! Il fallait encore qu’elle déclare sa flamme à sa douce fleur des oasis et … et ! Et d’autres trucs !

Oh. il ne voulait pas la tuer. En tout cas pas encore.

« Du sable qui brûle parce qu’on est dans le désert. C’est cool le sable, mais le fait que ça brûle les pieds à cause du Soleil … C’est encore mieux. Vous voulez que je fasse d’la vitre vous aussi ? AH NON PAS CETTE MERDE. FAITE PAS COMME MA MÈRE ! J’la hais c’te conne. »

Ena avait désormais une moue boudeuse. Pas question de faire du verre dans le désert ! Enfin … peut-être, si elle savait comment faire, mais plus le temps passait plus il semblait certain qu’elle ne le saurait jamais ...

« okay. »

Juste ça. Le défi était certes impressionnant, mais Ena était quand même une chunin ! Une chunin «spéciale» certes, mais tout de même. Ce genre de truc ne faisait pas peur à Ena. Enfin, ça devrait, mais elle était assez conne pour ne pas avoir peur de mourir ou même des milles et un danger du désert. Probablement qu’elle ne comprenait tout simplement pas l’implication de sa sentence.

Quoi qu’il en soit, elle resta à fixer le kage jusqu’à ce qu’il parte. Que faire ? Que faire. Le désert c’était l’endroit parfait pour s’entraîner. S’entraîner, en voilà une bonne idée.

« À quoi je sers pour Suna ? Je sers à rien. J’suis une chunin. Même pas une vraie en plus. Et j’me fais chicaner pour des niaiseries. Personne comprends jamais. Juste Koko. Koko comprend tout. »

L’air maussade, Ena entreprit de faire la seule chose qu’elle pouvait se targuer de bien faire. Quelques mudras et des flammes naquirent d’entre ses lèvres, soufflées sur le sable déjà chaud du désert. Boules de feu après boule de feu, Ena avait passé des heures à refaire la même chose. À un point-elle que c’était à se demander si c’était vraiment de l’entrainement ou simplement une façon de passer ses nerfs.

Bannie du village. Même temporairement, ça piquait.  Il fallait survivre et dire à quoi elle servait au village, mais elle ne servait même pas à quelque chose dans son clan, pire sa famille. Comment pouvait-elle servir à son village. La seule chose qu’elle faisait, c’était stalker Konomi et s’exciter devant ses culottes affriolantes. Elle avait du mal à se gérer, du mal à penser, du mal à respirer. Elle crachait du feu, toujours et c’était tout. Elle ne faisait même pas le verre pour lequel son clan était connu …

Du feu toujours plus de feu.



Elle n’allait même pas voir sa douce fleur des oasis pour toute une semaine. Si la leçon dans le désert ne lui enseignait pas la valeur des choses, au moins, elle apprendrait à se tenir à carreau pour ne plus être séparée de sa tendre amie ainsi.

La pyromane en chef de Suna se laissa tomber sur le dos, les bras en étoile dans le sable. Elle s’agita, faisant le motif d’un ange à même le sol. Cette fois-ci, elle avait l’air désespérée.

« J’veux voir Koko ! Elle elle comprend pourquoi je fais ça. Elle est parfaite. »

Maintenant, la petite demoiselle se roula en boule, essuyant une petite larme du coin de son œil. L’idée de se laisser cuire là lui avait certes traverser l’esprit, mais elle comptait bien revoir sa magnifique Kusaribe bientôt. Il était temps de se trouver à manger. Ça lui donnerait la chance de pratiquer sa cuisine du désert … D’abord, il lui fallait une oasis. ÉVIDEMMENT ! Le kazekage ne l’avait pas laissée près d’un tel endroit. Il faudrait aller à l’aveugle.

Elle se mit donc à chercher. La nuit tomba et la lune atteint son zénith, mais encore et toujours, derrière chaque dune franchie se trouvait une nouvelle dune et plus de sable. Foutus Serika. Si y’avait un désert, c’était à cause d’eux. Leur ancêtre avait dû aller en mode super gros vantard et pété un fusible et recouvrir tout le pays du vent de sable. C’était clair que c’était à cause des Serika.

« Si j’étais à la maison, j’pourrais voir Koko-chan dormir. C’pas juste. »

Et le désert n’en finissait plus ! Attendez était-ce la tête d’un palmier là par-dessus cette dune-là ? Avait-elle trouvé le Saint-Graal ? Si c’était un autre mirage … Elle le jurait, y’avait du sable qui allait fondre ici ! À ce point-là, elle avait simplement l’impression qu’elle était entrain de se digérer de l’intérieur tellement elle avait faim. Ses lèvres étaient toutes fendues tellement elle avait soif … Les bras ballants et un manque apparent de volonté sur son petit visage, Ena s’approcha. Du sommet de la dune, elle put voir un peu plus loin un point d’eau raisonnablement gros, quelques cactus et quelques arbres désertiques en piteux état.

Elle usa du reste de ses forces pour courir et aller se jeter dans la tête dans la marre d’eau, où elle avalait sans même prendre le temps de respirer. Elle mangerait le lendemain, car il n’y avait pas grand-chose pour l’instant près et de nuit le désert était plus vivant, elle n’avait pas la force de chasser les petites créatures. Elle était bien trop fatiguée.

La petite Tomei opta donc pour se faire un petit abri en terre, érigeant deux murs un peu en angle pour former une genre de tente de fortune.

« Demain on se fait des réserves de bouffe. et je pratique à cuisiner. J'vais p'tete deviner ce que veut le vieux ... MAIS J'SERS À RIEN. J'suis rien ... NON J'SUIS ENA ET JE FAIS DU FEU. Je sers à protéger Koko. Mais c'pas ça que le vieux veut entendre. J'suis conne, mais assez pour penser qu'il veut que j'sois officiellement le dragon de guerre de Koko. C'pas juste. J'sais pas à quoi j'sers. Maman dit toujours que j'sers à rien. »

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