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Retour là où tout a commencé [PV Yamanaka Sayuri]

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Retour là où tout a commencé 
ft Yamanaka Sayuri







Il était de notoriété commune que l'aîné des Tadake n'était guère un homme patient, craignant l'attente plus que n'importe quel combat au monde mais, avec du recul, il était fier d'avoir combattu cette attente ci. Pourquoi ? Parce qu'une fois chez lui, une fois enfin réuni avec celle qui faisait battre son cœur après des semaines de séparations, l'apaisement qu'il ressentit lui rappela au moins une chose : quel que soit le temps qu'il doive attendre, sa patience serait toujours récompensée. Il n'y avait que dans ses bras qu'il se sentait aussi bien et, si la Yamanaka ne l'avait pas encore remarqué, pour un homme aussi aussi énergique que lui il était très rare, voire plutôt de l'ordre de l'impossible d'arriver à le relaxer comme elle seule était capable de le faire.
Ils s'étaient donc retrouvés chez elle sans craindre l'écoulement du temps et les épreuves à venir, sans craindre la discussion qu'aurait l'aveugle avec l'intendant, se retrouvant tout simplement dans la plus pure intimité en écartant tout doute, toue question de leur pensée pour en revenir aux fondamentaux. Au delà de leurs personnalités et leurs allégeances différentes, ces deux être étaient tombés amoureux l'un de l'autre dans la plus pure simplicité, se rappelant – si cela était nécessaire – qu'ils étaient surtout un homme et une femme avant d'être un shinobi et une kunoichi. N'était-ce pas l'essentiel ? Ce qu'il fallait retenir, au delà de toutes les épreuves qu'ils avaient encore à travers ?  Assurément et, en un rien de temps, ce constat frappa de nouveau  l'aveugle lorsque la plénitude le gagna enfin.

Sa chère et tendre était encore pleine d'incertitude, il l'entendait dans ses paroles, dans le ton de sa voix et dans son silence. En effet ils n'avaient pas abordé énormément de sujet, profitant plus l'un de l'autre qu'autre chose mais, lorsque Kyoshiro mentionna l'idée d'un prénom pour la vie qui grandissait en Sayuri, le ton employé par cette dernier acheva de convaincre son homme que cela serait un sujet à aborder pour plus tard. Elle avait déjà eu suffisamment de mal avec l'idée d'être mère, l'idée d'être heureuse, alors se pencher déjà sur un prénom pour cet enfant à l'avenir incertain ? Un sujet de trop pour aujourd'hui, mais fort heureusement pour Sayuri, son homme n'était pas en mal d'idées et d'imagination.

« On y est presque. »

Après un repas chaud largement mérité, les deux amants s'étaient mis à se balader, main dans la main, à travers les ruelles de Konoha jusqu'à ce que l'aveugle demande à son aimée de fermer ses yeux. Il avait un endroit à lui montrer, c'était vrai, et si elle gardait ses yeux ouverts elle ne tarderait pas à se rappeler de quel lieu il s'agissait : il souhaitait donc garder la surprise intacte. Quelques secondes plus tard les premières senteurs firent leur apparition, mettant probablement la demoiselle sur la voix et, une fois qu'ils furent enfin arrivés à destination, le garçon fit avancer son aimée de quelques pas de plus, derrière elle, ses mains sur ses frêles épaules, avant de lui demander :

« Tu peux ouvrir les yeux. »

Le même endroit et les mêmes mots. Lorsque la demoiselle rouvrirait ses paupières, elle pourrait contempler un ciel gorgé d'une lune pleine, mais surtout le même jardin dans lequel il l'avait amené la toute première fois. Même jardin, même astre lunaire, mais tellement de choses étaient différentes cette fois...

« Tu te souviens ? Là où tout a commencé. »

Bientôt les bras de l'homme vinrent entourer son aimée, repensant à cette nuit-là. Ils étaient entrés ici comme de simples connaissances avides de découverte et, à bien des égards, ils s'étaient trouvés jusqu'à ressortir d'ici plus proches que jamais. Cela avait toujours paru logique à Kyoshiro de ramener Sayuri ici une nouvelle fois, pour se remémorer les souvenirs d'antan et se faire une promesse de lendemains tout aussi lumineux et passionnés que cette nuit-là.

Rien d'autre ne faisait plus sens que cela.



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Il me guida à l’aveugle entre les rues de Konoha et comme à ma dernière visite, je lui fis confiance. Il aurait pu me mener au bout du monde et je l’aurais suivi sans me poser de question. Il nous fallut plusieurs minutes de marche durant lesquelles je restai silencieuse, posant une main sur mon ventre, comme si de cette façon, je pouvais le protéger des regards et des intentions malveillantes du monde. Un geste que j’avais pris l’habitude de faire depuis que je l’avais découvert.

Sa main dans la mienne, je n’avais besoin de rien d’autre pour avancer, je savais qu’il ne laisserait rien arriver à l’enfant ou à moi. C’était donc sans la crainte de tomber ou de blesser cette vie si fragile qui grandissait en moi que j’avançais. Mon pas assuré, malgré que je ne visse rien.

Lorsqu’il annonça que nous étions presque arrivés, je pus sentir une odeur familière. Un jardin de fleur. Nous en avion tellement au domaine Yamanaka que cette odeur n’allait pas m’échapper. Un jardin … Il ne fallait pas être un génie pour savoir où nous étions. Aussitôt qu’il me donna la permission d’ouvrir mes yeux, mes doutes furent confirmés. C’était ici, ici que quelques mois plus tôt nous avions fait la plus belle erreur de notre vie. Était-ce réellement une erreur ou était-ce plutôt la meilleure décision que j’aie prise ? Je ne saurais le dire. Dans tous les cas, c’était positif, sinon je ne serais pas là à ce moment précis.

« Oui. Oui je me rappelle. »

Ma main serra la sienne un peu plus fort alors que celle sur mon ventre quitta sa position pour trouver la joue de mon am … fiancé. Je l’attirai sans un mot de plus à moi pour lui dérober un énième baiser cette soirée-là.

« Je me souviens parfaitement. Rares sont les souvenirs que je ne cherche pas à étouffer. Celui-là je le garde précieusement, c’est mon trésor. »

Ce souvenir, celui de cet endroit, des choses qui s’y étaient produites, de l’échange fougueux de nos corps et de nos cœurs, m’accompagnait tout le temps. Dans les pires moments, je m’y accrochais comme à une bouée et les meilleurs, je ne pouvais m’empêcher de les comparer à ce moment-là. Il était mon souvenir le plus précieux, le mieux garder, celui que je ne voulais jamais partager, celui pour lequel je me battrais. Il était la raison de mon bonheur actuel. Il était la raison directe de … de ma condition présente, de la vie dans mon ventre et de nos fiançailles si rapides.

« Je … Kyo, il y a une raison pourquoi tu voulais m’apporter ici ? »

Je le regardais l’air curieuse. Après tout, il était celui qui m’avait apporté ici. Bien que j’aurais voulu passer ne l’eut-il pas fait. Simplement pour rafraichir ma mémoire sur l’allure de l’endroit, pour le garder bien imprimé dans ma tête, histoire de ne jamais l’oublier. Si je pouvais l’avoir scellé quelque part, je le ferais et sortir quand je voulais pour bien le revoir chaque fois que l’envie me prenait ... Si seulement je pouvais …

« C’est … pareil. Rien n’a changé et pourtant, tout a changé … »
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ft Yamanaka Sayuri







Beaucoup d'endroits dans ce village étaient importants pour le jeune homme, remplis d'autant de souvenirs que de sensations, remplis d'émotions desquelles il ne pouvait pas se détacher et, aujourd'hui, il était tout naturel pour lui de revenir ici. Pourquoi ? Parce qu'ils s'y étaient tous les deux sentis bien, qu'ils s'étaient découverts, qu'ils s'étaient explorés l'un l'autre avec passion et ferveur jusqu'à en ressortir transformés. Bien entendu revenir dans ce petit coin de paradis aurait pu émoustiller cet amant, à n'en pas douter, mais son esprit décida plutôt de s'accrocher à la plénitude qu'il avait toujours ressenti en s'asseyant. Qu'y avait-il de plus important que de se trouver un petit coin de paradis, un endroit où il était possible de se déconnecter de tout ce qui l'entourait ? Oui, c'était toujours primordial pour l'aveugle mais, maintenant qu'il entendait son amante lui expliquait l'importance de ce souvenir pour elle, il savait que le partage d'un tel lieu était bien plus important encore.

« Il y a bien une raison. Une raison égoïste, mais une raison tout de même. »

Certes il ne se posait jamais aucune question, mais cela ne voulait pas dire que ses gestes n'avaient pas le moindre sens : bien au contraire. Dans le cas présent, même s'il ne l'avait pas partagé avec son aimée, Kyoshiro était revenu dans ce jardin dans un but bien précis et il était temps de le dévoiler. S'écartant à regret de son aimée, déposant un doux baiser sur son franc en y ajoutant un petit sourire, l'homme fit quelques pas de plus en direction du centre du jardin, laissant les senteurs venir saturer ses sens, avant de laisser le flot de ses pensées s'échapper par sa bouche.

« C'est de cet endroit que tout est parti, de cet endroit que sont nés tous les changements dans nos vies respectives. »

Qui aurait cru qu'en amenant quelqu'un ici il en apprendrait tellement, sur lui, sur elle, sur la vie et ses aspirations ? Qui aurait cru que ce qui pourrait n'être qu'une passion d'un soir se transforme en autre chose de plus intense ? Pas l'aveugle en tout cas mais, avec du recul, il repensait à chaque moment de cette soirée-là avec une douce nostalgie. Après deux pas de plus, le visage toujours légèrement sur-élevé pour laisser ces senteurs l'atteindre, l'aveugle poursuivit ses explications dans un souffle, à peine plus haut qu'un murmure.

« Je ne sais pas si je pourrai y retourner un jour, pas avec tout ce qui se profile à l'horizon. Alors je voulais au moins y revenir une dernière fois, avec toi, et laisser tous ces souvenirs m'envahir  l'espace d'un instant.  »

Joignant le geste à la parole, il abaissa sa tête un instant et, gardant ses yeux fermés, laissa le condensé de toute une vie l'envahir de nouveau, se remémorant chacun de ses souvenirs liés à cette ville. Pourquoi ? Pour tester sa détermination à vouloir aller de l'avant ? Pas le moins du monde, mais si la demoiselle était amenée à penser cela, les prochaines paroles de son fiancé lui donneraient une toute autre explication.

« Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d'abord d'où tu viens...»

Il n'avait jamais trop su où il allait ou ce qu'il pouvait espérer de la vie, jamais su ce qu'il méritait  vaiment mais maintenant qu'il pouvait prendre du recul tout lui apparaissait comme une évidence. Pendant trop longtemps il était resté les bras croisés à attendre de ramasser les miettes, persuadé qu'il ne valait pas plus que cela  mais, maintenant que son monde avait été bouleversé, son avis sur le sujet avait drastiquement changé.

« Rien n'a changé... ? »

Les cicatrices sur son corps et le ventre rebondi de sa belle racontaient une toute autre histoire, à n'en pas douter. Lui qui était un soleil avait finalement été brisé tandis que elle, ne se considérant une comme une arme, avait connu la joie d'être aimée et la responsabilité d'amener une nouvelle vie en ce monde. Un pas, deux pas de plus et le shinobi releva la tête de nouveau, ouvrant ses paupières pour poser ses prunelles immaculées sur l'astre lunaire juste au-dessus, le fixant en silence pendant deux bonnes minutes, conscient que cet astre avait été le témoin de sa vie toute entière.

Son monde n'était pas prêt de se stabilise, bon nombre de changements étaient à venir mais, pour l'heure, à cet astre et Konoha il n'avait qu'une seule chose à dire :

« Merci pour tout. »



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« une raison égoïste …? Alors nous sommes deux à avoir des raisons égoïstes pour être ici. »

Son explication te noua la gorge. De ces simples mots, j’avais pu comprendre ce qu’il voulait dire, mais je ne voulais pas en parler, pas maintenant. Il y aurait un temps plus tard pour ça. Pour l’instant, mieux valait se concentrer sur l’instant présent, sur la chaleur de son corps lorsque nos peaux entraient en contact, sur les baisers que nous partagions, sur son regard qui bien qu’aveugle transmettait si bien ce qu’il ressentait.

Regarder derrière si l’on ne sait pas l’où on va. Encore une fois, une phrase pleine de sens. Je me rapprochai de lui, glissant une main dans la sienne. Cette fois-ci, même s’il ne me parlait pas, je lui répondis.

« Tu remercies tout, tout le temps. Tu ne penses pas qu’il serait simplement temps d’accepter. »

Depuis qu’il avait appris pour l’enfant dans ton ventre, je l’avais trop souvent entendu me remercier. Jamais je n’avais saisi la pleine mesure de ses paroles. Cette soirée-là n’était pas exception. Je ne comprenais pas comment ni pourquoi il remerciait le ciel et la lune. J’étais là avec lui et c’était tout. Il m’avait changée toute entière, fait goûter quelque chose que je m’interdisais, quelque chose que je ne méritais pas. Alors pour tant de gratitude dans le vide ?

« J’ai pour idée qu’on a que ce qu’on mérite. »

Était-ce encore vrai ? Avant tout ça, je n’aurais pas hésité. J’étais ce que je méritais d’être. J’étais ce pour quoi j’étais née. Ma vie était ordonnée et axée autour d’une seule chose, sans jamais y déroger. Pourtant, me voilà dans un jardin, avec cette chaleur grandissante dans mon cœur, me retournant toute entière. Quand avais-je fais quelque chose qui me faisait mériter un tel bonheur, un tel changement ? Qu’est-ce que j’avais fait pour devenir humaine à ce point ? Six mois auparavant, j’aurais dit sans hésiter que ma vie était telle que je la méritais. Cette journée-là, je ne pouvais m’empêcher de me sentir plus choyée que je ne le devais. Je ne le méritais pas, pas de ce que je savais, et je me connaissais mieux que personne.

Pourtant, ce n’était pas le manque de mérite qui allait m’empêcher de m’en emparer, de faire mien ce cadeau inattendu.

« Alors cesse de me remercier, cesse de remercier qui que ce soit et quoi se soit. »

Je marquai une courte pause. Ma main quitta la sienne et je fis quelques mudras.

« J’ai aussi quelque chose à te montrer. Si tu veux bien. On l’a déjà fait une fois, chez moi, mais … mais je veux te montrer autre chose. »

S’il me donnait son autorisation, j’irais de l’avant et poserais ma main sur son front. Je lui partagerais ce souvenir qui m’est si précieux. Je lui montrerais tout ce qu’il a su faire pour moi en l’espace d’une soirée. Je lui montrais ce qu’il a pu faire de moi en quelques rencontres. Comment ses mots me chaviraient, comment son simple contact m’éveillait toute entière, comment de partager un instant près de lui changeait mon univers du tout au tout … Comment il avait apporté la chaleur dans ce que je croyais être mort, sec et vide.

« Si jamais je t’entends encore remercier quelque chose ou quelqu’un lorsque ce n’est ce pas nécessaire, je te le rappellerai à chaque fois. S’il y a quelqu’un ici qui devrait éprouver de la gratitude, c’est moi. »

La gratitude était un concept étranger, mais avec lui elle me venait tout naturellement. Il m’avait tout donné, alors comment faire autrement ?

le petit tour de Sayu:
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Kyoshiro n'avait apprécié être égoïste, cela n'avait jamais dans sa nature pour ainsi dire mais il savait que parfois la situation l'exigeait, il savait que parfois il fallait oser penser à soi afin de toucher du bout des doigts le bonheur, sous une forme ou une autre. Il lui avait fallu mourir l'espace d'un instant pou ce rendre compte de ce qui lui apparaissait aujourd'hui comme une évidence, il lui avait fallu tout perdre pour gagner cette connaissance et, maintenant qu'il l'avait, il ne pouvait plus faire machine arrière. Mais parvenir à penser à soi ne voulait pas dire cesser de penser aux autres et, assurément, la remarque qui suivit ne manqua pas de le faire sourire. Accepter plutôt que de remercier semblait l'évidence pour sa belle mais, après quelques secondes de réflexion, l'aveugle dévoila ses pensées sous la forme d'une autre question.

« Pourquoi choisir entre l'un ou l'autre ?  »

Ne pouvait-il pas accepter ce bonheur nouveau et pourtant remercier ceux qui avaient aidé à sa réalisation ? Ne pouvait-il pas remercier tous ceux qui avaient croisé sa route, afin de faire de lui l'homme heureux qu'il était aujourd'hui ? Bien entendu ses pensées s'attardèrent sur l'idée de mérite brandie par Sayuri, idée qu'il appréciait sans pour autant y adhérer car, après tout, qu'avait-il fait pour mériter tout cela ? Pour la mériter, elle ? Rien à proprement parler et pourtant elle était bien là devant lui, cette frêle main dans la sienne, son parfum venant chatouiller les narines de l'aveugle, son vente rebondi portant le fruit de leur amour. N'y avait-il pas un autre symbole plus fort de l'attachement et la passion de deux être, que celui-ci ? Pas selon le Tadake, en tout cas, et ce fut sans doute avec ce constat en tête qu'il laissa la belle lui « montrer » ce qu'elle souhaitait lui faire comprendre.
Après tout il avait déjà été sujet à cette technique, ayant un bref aperçu de ce que serait sa vie si sa vue était fonctionnelle, mais cette fois-ci il accueillit cette main sur son font avec moins d'appréhension que la dernière fois. Sentant son corps se réveiller face au souvenir de cette nuit partagée, respirant pour éviter qu'il ne se réveille de trop au risque de ne pouvoir le contrôler, le garçon se laissa envahir par les souvenirs suivants et, l'un après l'autre, tous ces témoins du passé craquelèrent un peu plus la résistance mentale du shinobi. Il avait entendu et compris les mots de sa belle, compris leurs sens, mais ces mots étaient une bien pâle comparaison avec ce que la Yamanaka ressentait réellement. Elle qui ne s'était jamais sentie humaine, à peine plus qu'une arme, s'était sentie aimée et désirée dans les bras d'un homme qui lui avait tout donné, sans arrière-pensée, sans rien attendre en retour et cette chaleur humaine faisait désormais partie d'elle.

Cette compréhension ébranla le shinobi un instant, ce dernier serrant les poings tout en se forçant à respirer, tentant de juguler les émotions qui montaient en lui par peur d'y succomber. Fort heureusement il parvint à stopper la montée des eaux avant qu'il ne soit trop tard, parvenant à passer une main sur son visage pour faire le ménage dans ses pensées, avant de poser une main sur la douce joue de sa partenair.

« Je n'ai pas l'intention de jouer à qui sera le plus reconnaissant des deux, tu t'en doutes. Mais j'apprécie que tu me montres tout ça. Vraiment. »

Chaque personne avait besoin de son petit jardin secret mais ici, dans ce temple dans la plénitude, la kunoichi avait décidé de dévoiler ses plus intimes pensées à un homme qui lui avait tout donné. Comment ne pouvait-il pas être reconnaissant envers cette main tendue, cette porte ouverte sur son esprit ? Il ne prononça pas le mot pour autant, préférant à son tour montrer à la belle l'évolution de sa psyché tout le long de sa vie.

« Tu veux savoir pourquoi je suis reconnaissant ? Voilà pourquoi.  »

Son premier souvenir fut celui de ses premiers véritables pas et de sa sœur tout contre lui, l'aidant à se tenir debout, l'aidant à marcher droit car il était encore trop jeune et incapable de faire quoi que ce soit tout seul. Ce souvenir amenait avec lui une intense vague de frustration et de sentiment d'inutilité, vague qui ne fit que gagner en puissance avec d'autres souvenirs plus récents. Les efforts intenses et quotidiens pour parvenir aux gestes les plus simples, la culpabilité liée à la mort de son ami, le sentiment de vacuité le poussant à se plonger dans la bouteille et bien d'autres souvenirs encore : il ne cacha absolument rien, ouvrant toutes les pages du livre de sa vie. Ce qui en ressortait de ce flot d'émotions ? Le sentiment de ne pas savoir où aller, de ne pas être véritablement « complet » et de ne jamais être suffisant, entre autre chose. Toute sa vie il s'était senti en marge de la société mais surtout perdu, avançant sans but, se levant chaque sans vraiment savoir pourquoi il continuait à le faire mais, bientôt, une  boule de chaleur vint grandir en lui lorsque ses souvenirs de leur première soirée remontèrent à la surface.
La belle se rendrait vite compte que son amant était reconnaissant envers elle car, sans parler de la chaleur humaine, elle lui avait donné un but et, par-dessus tout, la certitude d'être enfin autre chose qu'une éternelle déception. Il ne s'aventurait jamais sur ce terrain là, ne sachant que trop bien où cela allait le mener, mais pour elle ? Pour le désir de transparence auquel ils s'adonnaient ici ? Il pouvait bien faire cet effort. Enfin, après quelques instants, il rompit le contact et recula d'un pas en arrière, laissant la belle mettre de l'ordre dans ses pensées, avant de lui demander simplement  

« Tu comprends, maintenant ?  »



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Comment deux êtres humains pouvaient accepter une telle transparence ? Deux personnes qui, à priori, ne devraient pas ? Pourquoi choisir de se mettre à nu, ainsi ? À quoi avais-je penser ? Je ne regrettais rien, mais encore une fois la raison de mes actions m’échappait. Je devenais de plus en plus impulsive … enfin, lorsqu’il en venait à lui. Je savais mettre les mots sur ce qui se passait, je savais identifier tout cela en toute rationalité, mais le vivre … C’était autre chose. Une tempête d’émotions toujours à atteindre de nouveaux sommets, de nouveaux planchers. J’en étais totalement accroc et j’étais prête à tout pour le garder près de moi. Même à comprendre un concept qui m’échappait, même à ouvrir mon esprit et dévoiler le meilleur, mais aussi le pire de moi. Alors, mes souvenirs coulèrent, de moi à lui. Tous les regards que je lui avais lancés, toutes les émotions qu’il avait éveillées, tous ce que j’étais, ce qu’il avait fait de moi, chaque contact, chaque parole qu’il avait, sans le réaliser, gravés en moi. Ils étaient devenus une partie de moi.

De mes souvenirs, nous transitâmes aux siens. Il me montra son concept de la gratitude, l’avenue d’un tel que lui, le sombre, l’obscure, le noir, les ténèbres de vouloir être toujours plus, d’être autre chose. Oh, ça je pouvais comprendre que je l’acceptai ou non, je comprenais cette sensation, du moins, à ma manière. Je ne pouvais comparer ma vie à la sienne, elles étaient bien trop difficiles, mais ce sentiment, l’essence même de ce qu’il était, me prenait les tripes, résonnait avec une part de moi que j’avais tâché d’étouffer toute ma vie, vainement. Alors que les sensations, les mots, les moments qui l’avaient façonné coulaient en moi, dans mon esprit, dans une communion presque parfaite … j’eus du mal à garder ma main en place.

« Oui. »

Lorsque deux âmes se touchaient, lorsque les sentiments étaient mis à nus, ressentis de l’un et l’autre, il était impossible de pas comprendre, même pour moi. Ses souvenirs, ses sentiments, sa personne toute entière de ne pas comprendre serait de rejeter sa réalité. Et même si pour moi plusieurs concepts étaient encore vagues, naturellement, suite à une telle expérience, je me retrouvais au pied du mur. Je me retrouvais forcée de comprendre. Ce n’était nullement mauvais, mais jamais je ne pourrais feindre de pas comprendre.

« Si tu es là, maintenant, malgré ce que tu m’as montré, je ne peux pas croire que tu ne le mérite pas … »

Des mots me piquèrent la langue, mais j’étais moi-même incertaine de les mériter … Non. Non ce n’était pas vrai, moi aussi j’étais là pour une raison. J’avais Kyoshiro avec moi et toute ma vie j’avais pensé de cette façon. Nous n’avons que se que nous méritons. Et j’avais Kyoshiro. Était-ce un signal de l’univers pour me dire que je le méritais ?

« Nous avons traversé assez d’épreuves pour, au moins, se mériter l’un l’autre. Sans devoir se sentir inférieur ou reconnaissant à quoi que ce soit. J’y ai trop longtemps cru, je ne veux pas que ce soit la base de la vie que nous construisons. Alors, aujourd’hui, avant qu’on se lance, je mets les points sur les ‘’i’’. Tu me mérite, au même titre que je te mérite. À ton affection, je répondrai de l’affection, pas de la gratitude. À ton amour, je répondrai de l’amour. À toutes les petites attentions, je répondrai de même. Je veux être humaine et pour l’être il faut que je commence par croire que je le suis. »

Nous nous méritions l’un l’autre … voilà un drôle de concept, même pour moi et, pourtant, en prononçant ses paroles, je les croyais avec tout ce que j’étais. Je ne désirais pas qu'entre nous cette dynamique de reconnaissance s'installa. Il était bien trop facile de s'y perdre. Je voulais être avec lui pour lui. Je ne voulais pas qu'aucun de nous deux ressente la dette morale de la gratitude.

« Promets-moi de pas m’être reconnaissant. Que tu le penses ou non, je ne veux pas être un objet de redevance, de gratitude. Aime-moi. Chéris-moi. Je veux que tu comprennes, que tu vois qu’à mes yeux, tu n’as aucun besoin de me remercier. Si tu le fais, nous ne serons jamais sur un pied d’égalité. »
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Retour là où tout a commencé 
ft Yamanaka Sayuri







Ce n'était pas peur pudeur ou par modestie mais par honte que le jeune homme ne dévoilait rien de sa personne ou de se son passé, drapant ses états d'âme d'un sourire enjôleur capable de donner le change et de brouiller les pistes mais, au plus profond de lui, il savait qu'il n'était pas un modèle de réussite sociale. Certes quand le sujet était évoqué alors sa sœur mettait ses ténèbres sur le compte d'une malchance, blâmant la vie pour avoir distribué à son jumeau les pires cartes possibles mais, d'aussi loin qu'il s'en souvienne, jamais Kyoshiro n'avait abondé dans son sens. Pourquoi ? Parce qu'il ne blâmait personne d'autre que lui, pour ne pas s'être indigné plus tôt, pour ne pas avoir fait des efforts suffisants pour s'émanciper plus tôt et, en général, pour avoir gardé sa sœur dans son girond, prisonnière de cette malédiction autant qu'il l'était, pendant bien trop longtemps.
Parler d'une chose et la montrer, la faire ressentir étaient deux choses bien distinctes dont l'intensité variait sensiblement mais, au bon du compte, personne n'avait jamais connu l'entièreté des pensées passant dans la tête du Tadake. Mais au vu de la situation l'homme ne put faire autrement que de s'ouvrir complètement. Pourquoi ? Parce que mentir l'avait mené au bord de l'abysse, parce qu'il avait failli tout perdre en faisant semblant que tout allait bien et, évidemment, à l'aube de l'avenir qu'ils allaient construire, bâtir des fondations sur un autre mensonge n'était aucunement envisageable pour lui.

Alors il s'ouvrit, dévoilant ce qu'il n'avait montré à personne, se montrant sous son jour le moins flatteur sans chercher à craindre la réaction de aimée car, sans trop comprendre pourquoi, une partie de lui savait qu'elle ne fuirait pas. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient semblables, parce qu'il avait été un peu comme elle jadis et, lorsque les premières mots de la belle parvinrent à ses oreilles, Kyoshiro s'autorisa un petit sourire non pas de soulagement, mais d'apaisement. Bien entendu il ne fut guère surpris de voir sa compagne revenir sur la reconnaissance qu'il avait envers elle, il l'écouta donc jusqu'au bout avant de poser une main sur sa douce joue. Puis vint la réponse attendue.

« Je te le promets.  »

Si tu y tiens, je te le promets. Telle aurait dû être la phrase sortant de la bouche mais le jeune homme la tronqua, soupçonna que cela ne rassurerait pas davantage la belle Yamanaka. Elle ne pourrait pas comprendre sa propre conception de la reconnaissance, que cela n'avait rien de négatif, que cela ne la mettait en rien sur un piédestal mais cela n'importait peu, il connaissait la nature de ses propres pensées et ne demandait pas à Sayuri de toutes les comprendre. Elle l'acceptait comme il était, dans ses jours sombres comme solaires et c'était bien tout ce qui l'importait, tout ce dont il avait besoin pour ce qu'ils allaient être amenés à construire.
Laissant le silence s'installa, l'homme privé de lumière s'assit finalement dans l'herbe, invitant la belle à le rejoindre avant de l'entourer de ses bras, posant sa propre tête tout contre son épaule, avant de lui susurrer :


« Restons ici, encore un peu.  »

Ici, ils étaient biens. Ensemble, rien d'autre ne comptait.



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