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J'ai un cadeau pour toi [PV Tsume]

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Chinoike Etsu
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Ft Kudo TsumeSur la plage abandonnée, coquillages et crustacés
La mer modèle les mœurs comme elle fait les rivages.



Beaucoup de chose s'était produite depuis l'été, entre le fait que j'essayais toujours d'organiser notre clan du mieux que je pouvais, que j'ambitionnais à ce que nous développions notre diplomatie pour pouvoir plus allègrement vivre dans l'Isthme, j'avais toujours fait en sorte d'avoir l'esprit encombré pour ne pas trop réfléchir à des pensées gênantes. Et quand je pensais gênantes, je parlais futiles bien entendu. Et quand je parlais futiles, cela concernait tout ce qui était hors de mon rôle, hors du cadre de l'intendance. Jusque là, je pouvais me glorifier que je n'avais jamais eu le moindre problème mais depuis une certaine rencontre, je me surprenais à avoir des pensées vagabondes peu digne de moi et de mon habituelle capacité à mettre de la distance entre mon devoir et les choses personnelles. Je pouvais tout résumer en un seul nom en réalité : Tsume.

J'avais beau me dire que c'était ridicule mais lorsque je l'avais quitté la saison dernière, je lui avais fait la promesse qu'on se reverrait quand on le pourrait, que je lui apprendrais éventuellement à jouer aux échecs même. Autant de serments que je n'étais même pas sûre de pouvoir assurer mais qu'est-ce que j'avais fait? J'avais demandé à un de mes camarades de fabriquer un jeu d'échec en bois portable. Bien évidemment, j'avais prétendu que c'était pour moi parce qu'à dire vrai, je n'étais même pas certaine de pouvoir trouver le temps de lui offrir. Et puis j'allais pas avouer que c'était destiné à un garçon d'une autre nation. On m'aurait posé des questions auxquelles j'aurais été incapable de réponse si on me demandait qui il était parce qu'à vrai dire, je n'en savais rien.

Avec le recul, j'aurais pu décrire Tsume comme était un jeune homme un peu fou, emprunt d'une certaine naïveté touchante et paradoxalement, il avait quelque chose de sauvage et de difficile à dompter. Une boule d'énergie, un sourire constant, une envie de bien faire.... même s'il pouvait être trop entreprenant au point que cela soit gênant. Pour me sauver la face, j'arrêtais pas de me répéter que c'était un imbécile mais plus j'essayais, plus j'avais son sourire de benêt dans la tête, ce qui m'irritait encore plus. Je crois que je m'étais le plus détestée quand j'avais fini par me rendre compte que je guettais une de ses lettres. C'était moi l'idiote. Définitivement.

Plus les jours passaient, plus je pensais que finalement l'ordre des choses avait été rétabli. Je pensais simplement qu'il avait fini par me zapper et sans doute finir dans le lit dont on-ne-sait-qui, que le jeu que j'avais commandé prendrait la poussière dans un coin de mes appartements au point que j'en finirais par oublier pourquoi je l'avais en ma possession. Des jours, des semaines, l'automne qui s'abattit sur ma région... j'avais plus trop de raison d'espérer quoique se soit, bien qu'il fallut que je fus encline à m'avouer que j'attendais vraiment quelque chose.

Puis je reçus finalement un courrier. Son écriture. Sa signature. J'avais même l'impression de l'entendre parler en lisant ses mots. Honnêtement? J'avais beaucoup hésité à lui répondre mais j'étais une femme de parole avant tout. Je lui avais dit que je répondrais et que l'on se reverrait. Quelle intendante je serais si je ne pouvais pas tenir une promesse aussi simple! Et puis... il fallait que je lui offre mon cadeau. Oui. Voilà. C'était ça. Maintenant que je l'avais fait, je ne pouvais pas reculer. Je tiendrais ma promesse. Je lui offrirais le jeu d'échec et puis voilà. Plus de trouble. Plus de problème de conscience. J'avais pourtant la bizarre impression que ça ne serait pas si facile.

Je finis donc par lui donner une date. Un lieu. Les plages d'Uzu. Je me disais que cela serait plus proche de chez lui, et que le temps y serait facilement plus doux que chez moi. S'il était pas trop loin de son village, cela lui éviterait des ennuis et moi j'aurais l'occasion de découvrir de nouveaux paysages.

Ce fut avec cet état d'esprit que je me rendis à notre point de rendez-vous, munie d'un petit sac dans lequel j'avais enveloppé mon présent. Les mains derrière le dos avec mon attitude assez protocolaire, je déambulais et attendais aux bords du rivage, me laissant hypnotiser par le mouvement du va-et-viens des vagues. J'aurais presque dit qu'il faisait chaud... ou bien c'était mon impatience?

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J'ai un cadeau pour toi

☽ • ☾

J’avais fait profil bas, ce qui était loin de me ressembler et qui était même suspect, mais c’était le meilleur moyen d’éviter qu’on se pose trop de question à mon sujet. Enfin je faisais toujours des vagues en mission, sinon ca serait vraiment étrange, mais hors de là… Je m’étais presque découvert une sobriété, je n’avais plus vraiment fait d’esclandre dans les bars et puis surtout… Aucunes femmes et aucuns hommes, n’avaient réussis à occuper mon esprit depuis que je l’avais rencontré elle, d’ailleurs, je n’avais même pas fait preuve de luxure, préférant simplement parler, ou travailler avec Mifuyu que me perdre dans des cuisses étrangères. Elle m’avait changé, bien plus que je ne l’aurais voulu et à présent, je n’avais plus rien d’autre à faire qu’attendre pour lui envoyer une première missive. Elle n’était pas d’Uzu, elle n’était pas d’ici. L’on poserait forcément des questions si ça suivait un de mes retours tardifs. Sans doute donc un peu trop paranoïaque, j’avais fini par y arriver sans que l’on se pose de question. En fait on s’en fichait même et dans tous les cas, il n’y avait rien de mal non ? Oui il n’y avait aucun problème et je fus heureux d’avoir une réponse.

Rendez-vous prit, j’attendis que les jours passent avec une impatience certaines qui me poussa même à faire des erreurs d'inattentions, bon rien de très grave pour quelqu’un comme moi, mais c’était signe d’une addiction beaucoup trop prononcé à sa personne. Elle était un danger, c’était évident, mais c’était la première fois que j’étais comme ça, alors je n’y pris pas garde.

Me contentant donc de quitter le village pas trop tard pour espérer arriver à l’heure, je ne me fis pas vraiment prier lorsqu’en arrivant sur la plage, je la vis face à la mer. Elle était magnifique, bien plus encore dans ce cadre idyllique. M’avançant donc à pas de loup, je m’arrêtais dans son dos pour murmurer à son oreille, « Heureux que tu sois venu. » déclarais-je donc avant de la dépasser pour lui faire face. J’avais fait un effort aujourd’hui, j’avais mis un haut de kimono pour couvrir mes épaules et partiellement mon torse. J’avais d’ailleurs concentré mes tatouages sur ma nuque pour m’assurer que je n’abîmerais pas mes vêtements. Et puis comme ça, elle serait peut-être moins gêné par mon exubérance.

« Comment vas-tu ma belle ? » demandais-je alors en ignorant volontairement la vue de la mer pour m'intéresser à la réelle beauté de ses lieux. Comment avais-je pu vivre autant de jour sans la voir ? Car là, j’avais vraiment l’impression de revivre en sa présence. C’était fou. Je n’aurais jamais cru pouvoir m’attacher à quelqu’un, mais après, avec Shun, je commençais lentement à changer et accepter de bonnes personnes avec moi.



☽ • ☾
ft. Etsu


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La mer modèle les mœurs comme elle fait les rivages.



J'avais toujours les yeux sur l'horizon, rivés sur la mer et je me laissais bercer par le bruit de vagues sur le sable. Je supposais que cette étrange mélodie que je n'avais pas l'habitude d'entendre chez moi couvrit les pas feutrés de Tsume parce que je ne l'entendis pas arriver. Cela pouvait signifier deux choses : soit il était très doué pour arriver en toute discrétion, soit c'était moi qui manquait cruellement d'attention. On pouvait tout aussi bien dire qu'il s'agissait d'un peu des deux. Mais quand il arriva à mon oreille pour me murmurer quelques mots, je fus assez surprise pour avoir un sursaut et rougir de m'être faites surprendre comme une débutante.

" Woho! Tsume! Tu m'as fait peur! "

Je pensais négligemment l'une de mes mains sur ma nuque, j'avais la drôle de sensation de sentir encore son souffle.... c'était gênant. Bien plus encore quand je le voyais sourire comme lors de notre première rencontre. Il ne semblait pas avoir changé d'un pouce si ce n'était.... qu'il était plus habillé, d'un kimono qui lui allait plutôt bien d'ailleurs. Mais alors qu'il me demandait si j'allais bien, je me sentis étrangement nerveuse.

Au lieu de lui répondre, je lui tendis directement le paquet que j'avais ramené avec moi. Par habitude, je baissais un peu la tête en lui présentant avant de me redresser les joues un peu rosies.

" Tiens... c'est pour toi.... un cadeau. Comme nous en avions parlé.... "

C'était l'équipier en bois que j'avais fait faire sur mesure. Le plateau se pliait en deux et une fois pliée, il ressemblait à une petite valisette. Toutes les pièces du jeu se trouvaient à l'intérieur, et toutes étaient aussi faites en bois. La matière n'était pas spécialement noble mais c'était tout droit de l'Isthme, et techniquement un jeu unique puisque fait sur mesure. Bien sûr, je n'avais aucune idée de si cela lui plairait... bien que je me doutais qu'il me dirait que oui pour me faire plaisir.

" Si cela ne te plaît pas, tu peux le vendre ou l'offrir à quelqu'un de ta connaissance. Je ne t'en tiendrais pas rigueur. "

Je guettais un peu sa réaction bien que je me sentais en même temps ridicule. Pourquoi je m'en faisais. C'était un présent point. Je n'étais obligée de rien, je voulais simplement me montrer sympathique. C'était tout. Mais peut-être fallait-il que je me décidasse aussi à enfin répondre à sa question.

" Et sinon, je vais bien. J'espère que toi tu n'as pas eu trop de problème en rentrant la dernière fois que l'on s'est vu. Je n'ai pas oublié que tu m'avais signifié que cela faisait un moment que tu étais parti. "

Lorsque je portais mes yeux rouges sur lui, il pouvait y voir toute la sincérité de ma question. Imaginer si Uzu apprenait que l'intendante d'un clan voisin était responsable de quelques retards d'un de leur shinobi? Cela pourrait très facilement partir en incident diplomatique sans justification valable. Une vision paranoïaque des évènements? Oui sans doute. Mais l'histoire m'avait obligé à me montrer méfiante... et je n'en tirais pas une grande leçon puisque mon rendez-vous avec Tsume n'était pas particulièrement un choix judicieux et prudent de ma part. Seulement voilà, j'avais besoin de comprendre. Comprendre quelques bricoles sur moi, sur lui, sur nos étranges rapports, aussi nouveaux soient-ils.

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J'ai un cadeau pour toi

☽ • ☾

La surprendre était plaisant, surtout si c’était pour voir le rouge marquer ses joues. Elle semblait toujours aussi belle, toujours aussi unique et le plus adorable c’était qu’elle avait ramené un présent. Souriant franchement, je le saisis sans me faire prier, ignorant même le fait que c’était sans doute la première fois de ma vie qu’on m’offrait un cadeau. Elle semblait d’ailleurs inquiète, ou nerveuse sur le fait que ça me plaise, mais entre nous, elle aurait pu m’offrir un bras humain que j’aurais été heureux, quoi que l’exemple était mal choisi avec moi, un bras signifiant tant de chose. Bon dans l’idée, un cadeau ne se refusait jamais et bien au de là de ça, un cadeau fait en souvenir d’une discussion était forcément unique. Ouvrant donc le paquet sans trop de délicatesse, je laissais tomber l’emballage au sol pour découvrir un superbe échiquier. C’était sans doute un peu stupide, mais ce cadeau était le plus beau que l’on m'ait jamais fait. Bon ok c’était le seul, mais si j’avais eu des cadeaux avant, ils auraient été moins bien que celui-là. Relevant donc les yeux vers elle, je me retenais de lui sauter dessus pour lui faire un câlin, mais je lui souris très franchement avant qu’elle ne reprenne pour répondre à une précédente réponse sans me laisser le temps de lui confirmer si oui ou non celui-là me plaisait. Elle allait bien, mais elle s’inquiétait de savoir si je n’avais eu aucun problème quant à mon retard. Elle était définitivement craquante, comme si la glace de son coeur fondait peu à peu face à moi. « Ils ont l’habitude et puis j’ai géré des Genins pour arrondir les angles. » et par gérer, je voulais dire voler de la marchandise sans aucun remord ni regret.

« Quant à ton présent... » soufflais-je en m’approchant d’elle, « Il est parfait. » lui assurais-je en glissant une main sur son menton puis sur sa joue pour en caresser la douceur de sa peau et finalement embrasser son front le plus chastement possible, « Pour être franc, c’est la première fois qu’on me fait un cadeau et j’apprécie qu’il vienne de toi. », m’éloignant alors pour ne pas dépasser une fois de plus les bornes. Bon ok, je l’avais déjà fait en embrassant son front, mais c’était rien de plus qu’une attention, qu’un remerciement. On ne pouvait pas vraiment m’en vouloir pour ça. Et puis, il fallait bien ça par rapport à la beauté du cadeau non ? Un vrai remerciement.

Regardant brièvement autour de moi, je me rappelais qu’on avait une crique à découvrir, enfin elle avait une crique à découvrir. Lui faisant donc un signe de tête pour qu’elle me suive, je repris, « Allez viens, on a le plus bel endroit au monde à te faire découvrir, tu en profiteras pour me parler de ton voyage jusqu’ici. », il y avait aussi l’eau teinté du sang de mes ennemies comme parfaite vision du paradis, mais j’évitais de trop en parler, les gens se sentaient gênée face à tant d’excitation face au sang. Pourtant le sang, c’était la vie non ? Enfin, passons. « Le choc des températures n’a pas été trop grand ? Quoi que l’hiver approche, il commence à faire frais ici quand y’a pas de soleil. », oui je parlais météo, mais c’était pour faire redescendre la pression et surtout m’éviter d’avoir un comportement clairement déplacé après ça.



☽ • ☾
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Il était toujours égal à lui-même, toujours souriant et toujours aimable avec moi. En fait, il se comportait presque comme si on ne s'était vu hier, comme lors de notre première rencontre alors qu'il y avait plusieurs semaines qui s'étaient écoulées. C'était... étrange pour moi. Alors que je lui avais tendu mon présent, je ne le quittais pas des yeux pour observer sa réaction et je ne comprenais pas pourquoi cela me mettait dans un tel état d'anxiété. Je ne jouais pourtant pas ma vie, ni celle des miens. Je ne participais là qu'à un échange banal et social tout ce qui aurait dû être des plus familiers et pourtant...

Je ne me sentis que légèrement soulagée quand je le vis sourire. Visiblement, ça convenait. Son esquisse me paraissait franche donc je pouvais au moins me targuer que je ne l'étais pas trompée. Ou.... ou il était trop poli? Non. Ce n'était pas son genre. Il disait les choses qu'un peu trop franchement et sans aucun tabou. Si vraiment cela lui avait déplu, je l'aurais vu. Il me l'aurait dit ou fait comprendre.

En tout cas, alors que je prenais des "nouvelles" sur le retard qu'avait généré notre rencontre et que je m'assurais que cela n'aurait pas de graves incidences, il me confia naturellement qu'il était visiblement un tuteur de genin dans son village. S'il me l'avait dit la première fois, je n'étais pas certaine de l'avoir cru. Pourquoi? Parce qu'il avait l'air d'avoir des mœurs légères d'après ses propres propos. Je le voyais difficilement avec des plus jeunes enfants. Mais peut-être que je faisais là du mauvais esprits.... et ce mauvais esprit me tourmenta un peu quand je sentis la main de Tsume se glisser sous mon menton. Là, je me figeai littéralement jusqu'à ce qu'il glissa un baiser sur mon front.

Je devais être rouge. Je le sentais. Mes joues étaient en feu alors que je tournais la tête pour tenter de cacher ma gêne. Ma pauvre vieille! Un peu de tenue! Pourquoi je n'arrivais donc pas à me maîtriser un peu mieux! C'était ridicule! Je n'étais pas une adolescente, bon sang!

" Je... je suis heureuse que ça te plaise. Je... je sais pas s'il est parfait, mais, c'est du fait main. Du coup, on peut dire que ton échiquier est unique. "

Je noyais le poisson comme je pouvais en tentant de calmer mes bouffées de chaleur soudaine. Heureusement pour moi, l'air de la mer était frais et je m'en remis assez vite. Cependant, je me leurrais pas. Il savait que ça pouvait me gêner et que je n'étais clairement pas à l'aise avec ce genre d'attention. Pourtant, il suffisait que je croise son regard pour comprendre qu'il ne faisait pas cela avec de mauvaises intentions. C'était peut-être ce qui me troublait le plus finalement. Si c'était de la fourberie ou un jeu, je me sentirais bien plus capable d'y faire front. Là, il se montrait honnête avec moi.

Rapidement, nous en revenions au sujet principal de ma visite : le tourisme. Je le suivis naturellement, marchand tranquillement sur le sable. Cela me faisait étrange de fouler un sol pareil, je m'étais habituée à la neige et la glace depuis tant d'année, que l'air, bien que frais, me donnait une impression tout à fait différente.

" Un choc, pas tellement. On s'y habitue vite. C'est plus simple pour nous de nous adapter à un climat tempéré comme ici, que brûlant comme l'autre côté du monde avec son désert aride. Je dirais même que c'est assez agréable. "

Mes joues rosirent légèrement.

" L'air de l'océan. "

Je n'avais pas la moindre idée de pourquoi je me sentis obligée de faire une telle précision.

" En tout cas, je n'ai pas rencontré trop de difficulté en chemin. C'était assez monotone même. "

J'avais tracé mon chemin sans chercher à perdre du temps. A croire que j'étais pressée. Décidément, dès qu'il s'agissait de lui, j'agissais vraiment étrangement.

" Alors du coup... tu gères une équipe de jeunes shinobis? "

Je ne savais pas si au fond ma question était destinée à en savoir plus sur lui ou bien si je cherchais à détourner les siennes pour éviter d'avoir à rougir. J'étais sans espoir... vraiment... Stupide Etsu.


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Il avait été fait main ! Ca c’était un cadeau fort précieux et surtout unique. Un cadeau pensé, un cadeau réfléchit que personne ne pourrait avoir. Elle l’avait vraiment fait avec le cœur et c’était parfaitement mignon, comme tout chez elle. Elle était vraiment parfaite. Évitant donc de trop l’acculer, je finis par reculer et lui proposer d’aller là où nous devions nous rendre à l’origine. M'intéressant au passage de son voyage, elle m’assura qu’il avait été bon, pas trop compliqué, pas autant que pour aller à Suna du moins. Souriant en la voyant de nouveau rougir, je fus bien plus amusé par son explication. Oui, l’air de l’Océan en faisait des choses. Mais il avait surtout bon dos. Se reprenant de nouveau, elle assura encore que rien n’avait été remarquable avant de s'interroger sur ce que le village m’avait confié et là… Oui, j’éclatais de rire. M’imaginer avec une équipe de Genin sur le long terme… Non, clairement pas, les pauvres finiraient par mourir en suivant des plans que leurs jeunes âges ne permettait pas. Et puis j’étais dans la nature que depuis un an, voir un peu plus, je n’avais pas la maturité nécessaire pour gérer d’autres personnes. La force brute oui, une efficacité au combat oui… Mais de là à faire une véritable éducation des âmes avec qui je travaillais… Non. Si ce n’est l’alcool et les femmes, ou les hommes d’ailleurs, je n’avais guère grand chose à enseigner et je ne suis sincèrement pas en mesure d’affirmer que le village aurait accepté ça.

« Pardon, mais tu me vois gérer réellement des jeunes ?! » on ne se connaissait pas énormément, mais elle savait déjà que je n’étais pas assez mature ou respectable pour ça. Quoi que vu notre monde, rien n’était impossible. Rien n’était en mesure de nous surprendre. « Non c’est surtout qu’ils cherchaient un Chuunin pour une mission bas niveau à l’extérieur. Y’avait rien d’extraordinaire, mais c’est du travail, faut rester calme, respectable, tout ça, enfin c’est un peu chiant. » commençais-je, « Mais c’était avec ma soeur, donc c’était cool, on a fait chier un fournisseur qui se croyait plus important, j’adore menacer les gens, surtout ceux qui se pensent supérieur et qui en fait son tout pété. » et dans ce cas là le mec était vraiment tout pété. Il avait suffit de le menacer d’avoir une mauvaise visite et il avait été brutalement plus conciliant. Comme quoi la menace, la violence auraient toujours leur placent dans le coeur des gens.

Mais parler de ça m’interrogea pour la suite, « Vous avez des missions chez vous aussi ? Je me suis jamais posé la question, mais il vous faut bien de l’argent non ? », j’étais pas très bon en politique, en fait je m’en fichais même pas mal, mais là, ça m’intriguait. « Et t’as des gens à former aussi ? Ou t’as pas le temps ? » j’étais sans doute trop curieux, beaucoup trop même pour mon bien ou son bien, mais c’était plus fort que moi, la concernant je voulais tout savoir, tout comprendre aussi. Elle était un tel mystère que j’avais besoin d’en découvrir chaque facette.



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Alors que je lui demandais le plus simplement du monde s'il gérait une équipe de jeunes shinobis, il se mit à éclater de rire, d'un de ses rires francs qui me fit me sentir un peu stupide sur le moment. Avais-je sérieusement pensé qu'il avait pu avoir des enfants à gérer? Même lui le dit à voix haute sans que cela ne le vexa. Il avait parfaitement conscience de ses propres limites et des attributions que l'on pouvait lui donner. Et moi... bah moi, je me sentais tout simplement bête et mes joues rosirent devant ma sottise, et non plus à cause de lui. C'était fou comme il était capable de me désarçonner avec un rien! Bon sang! C'était particulièrement frustrant. Je me sentais capable de me tenir droite et impérieuse devant la provocation de mes ennemis, et voilà qu'il lui suffisait de battre des cils avec son grand sourire de benêt pour me troubler? J'en devenais ridicule et je n'avais aucune maîtrise de la situation. C'était peut-être le pire pour moi.

" Euuh... oui, tu as raison. C'était une question bête. "

Je détournais aussitôt le regard pour ne pas lui faire face et je me maudissais de mille noms d'oiseaux. Toutefois, aussi ridicule fut l'objet de mon interrogation, j'écoutais avec attention sa réponse. Il avait donc une sœur? A cette simple évocation, je tournais à nouveau mon visage dans sa direction comme si j'en fut éminemment surprise. Je me rappelais ce qu'il m'avait raconté sur ses conditions de vie et cette "mère" étrange qui l'avait maintenu dans une cage. Je ne devrais pas être troublé à l'idée qu'il fut le seul pour qui ce sort fut réservé, mais visiblement, cette sœur était une shinobi d'uzu, comme lui.

Naturellement, Tsume me renvoya la question sur la manière dont notre clan pouvait vivre et subvenir à ses besoins. Il était vrai que nous fonctionnons légèrement différemment d'un village à qui les alliances claniques profitaient. Nous, nous étions seuls.

" Et bien, sur un certain plan, nous ne fonctionnons pas si différemment des shinobis issus de village comme le tien. Mais notre travail se fait à plus petite échelle et nous n'avons que les nôtres à gérer. En conséquence, nous acceptons de nombreuses missions. Diverses. Souvent celles que les autres délaissent d'ailleurs parce que nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de choisir. "

C'était notre réalité, mais bientôt elle changerait car je voulais élever les miens vers d'autres ambitions. Un jour, nous aussi nous deviendrons assez puissant pour créer un village à part entière, gagner en puissance et reprendre nos terres d'origines. Mais est-ce que j'y arriverais? J'en offrirais en tout cas tous les moyens à mes camarades. Que cela soit moi ou un autre Chinoike, cela n'avait en réalité pas d'importance tant que l'on se donnait les moyens d'y parvenir. Je voulais que chaque Chinoike puisse retrouver sa fierté.

" Je ne suis pas certaine d'être une bonne... enseignante. Mais il m'est déjà arrivée d'aider certains de mes camarades dans leurs apprentissages. J'essaye toujours de trouver du temps pour le partager avec les miens, surtout les plus jeunes d'entre nous. Nos liens sont notre force. "

Les liens du sang, dans tous les sens du terme pour les Chinoike. Alors que nous marchions, je perdis quelques instants mon regard sur le rivage. L'étrange idée de ce qu'aurait pu penser mes parents de mon parcours me traversa l'esprit. Cela faisait pourtant bien longtemps que je ne pensais plus à eux de ces termes. Leurs souvenirs s'effaçaient petit à petit, sauf celui de leur mise à mort. A croire que l'horreur brutale et éphémère l'emportait sur les années de bonheurs.

" En tant qu'intendante, je suis amenée à avoir beaucoup de responsabilité et je dois avouer que je passe beaucoup plus de temps dans les papiers et les décisions administratives que tout le reste. "

Je reportai rapidement mon attention sur lui.

" L'avantage des missions, c'est que cela te permet de voir du monde et de découvrir le reste. Même s'il faut rester professionnel. Cela va de soi. "

Je tentais de sourire un peu.

" Ainsi donc, tu as une sœur? "

Je devais avouer que j'étais curieuse, mais si je devais être honnête, c'était bizarrement pas la question qui me brûlait le plus les lèvres, seulement, je refusais de me l'avouer.

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☽ • ☾

Il n’y avait pas de différence si ce n’est qu’il fallait être prêt à tout pour faire vivre son clan. C’était un sacrifice, il était réel, il était la preuve ultime qu’elle pensait aux autres avant elle. D’ailleurs, il suffisait de l’écouter parler pour savoir que cette prison ne lui plaisait guère. Elle ne sortait que très peu, elle ne se croyait pas à la hauteur de certaines choses, elle doutait. C’était mignon dans un sens, enfin il n’y avait pas que ça de mignon, mais le peu de décence que je devais avoir en public me suppliait de ne pas aller lui dire. Et puis ce n’était pas comme si elle ne m’avait pas déjà dit que j’étais trop… Expressif. Je devais me contenir. « J’aime bien aussi te voir découvrir le monde. », on s’était rencontré comme ça après tout. De là à aller lui faire un plaidoyer sur combien cela avait été agréable, je devais me contenir, ne pas être dérangeant. D’autant qu’elle venait de me parler de combien, il était difficile pour elle de tenir ce rôle, d’avoir confiance en elle.

Elle souligna alors l’existence de Hatsumomo et je me doutais déjà que l’explication ne lui plairait pas, après tout, je ne devais pas être un monstre qu’on disséquer pour elle et ma relation avec ma cadette était... Particulière. « C’est la fille de mère, alors techniquement nous ne partageons pas le même sang, mais j’ai grandi avec elle, alors c’est ma soeur. » résumais-je avant de penser à Shun et à ce qu’il représentait. « Mais je crois que j’ai un frère de sang. Shun me ressemble comme deux gouttes d’eau, on a le même âge, on a les mêmes base de technique et puis je sais pas, y’a un truc viscéral avec lui. Une fois pendant une mission, il était inconscient, quand je l’ai vu avec les autres… J’ai pété un plomb… Faudrait sans doute qu’on trouve quelqu’un pouvant nous confirmer si oui ou non y’a un truc, mais si ce n’est pour confirmer, je suis déjà sûr qu’il est mon frère. », si je n’étais pas déjà bizarre à ses yeux, c’était à présent chose faite, mais fallait-il réellement avoir une bonne raison pour choisir sa famille ? J’en étais sûr, Shun était mon frère, il était ma famille. « Tu as encore quelqu’un ? » demandais-je finalement en ne sachant pas vraiment si son passé lui avait laissé quelqu’un.

Le silence retomba le temps d’un instant, le temps que je réalise qu’il y avait plus important à dire, comme pourquoi j’avais tant voulu la revoir « Je ne suis pas vraiment certain de comprendre la portée de tout ça, mais plus je te parle, plus je te regarde m’expliquer de quoi est fait ton monde et plus je sens quelque chose naître en moi... » avouais-je troublé, perdu par cette réalité, « On ne m’a pas vraiment appris à comprendre mes émotions, je sais quand j’ai envie d’un truc, quand je suis heureux, quand je suis en colère, mais c’est totalement différent… C’est plus agréable qu’une expérience ou la douleur… Plus rassurant qu’un massacre, c’est comme une chaleur qui m’anime quand je pense à toi… Je crois que j’ai des sentiments que je n’avais jamais éprouvé pour toi. » déclarais-je en ne sachant définitivement pas ce que cela devait changer, mais ça me préoccupait beaucoup trop et je n’étais de toute façon pas du genre à contenir les idées qui me passaient par la tête. J’étais franc, je l’avais toujours été. « C’est déplacé d’éprouver quelque chose pour toi alors que tu as autant de responsabilités et que tu n’as sans doute pas le temps de t’encombrer d’une personne comprenant à peine le sens du mot humanité ? » ajoutais-je avec un sourire franc, « Alors tu seras un fantasme que je vais vraiment apprécier ! », pas sûr que ce soit vraiment plus appréciable à entendre, surtout avec ce que j’avais pu lui raconter. Je n’étais qu’un gigolo, qu’un enfant découvrant ce que cela faisait d’être adulte… Elle n’avait guère à s'handicaper de ces émotions, elles n’étaient qu’une preuve de plus que j’avançais vers quelque chose de différent, elles n’étaient pas une obligation.



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Oui. J'étais sérieuse. Toujours trop comme dirait Buntaro. Mais c'était ainsi que l'on m'avait élevé et c'était ainsi que je devais être pour parvenir à offrir un avenir à mon clan. Si je me laissais trop distraire, qu'adviendrait-il? Mon camarade me disait que je deviendrais une vieille mégère si ce n'était pas déjà fait, chose à laquelle je lui répondais par un énorme coup de pied aux fesses. Je savais pertinemment qu'il avait un peu raison et que personne ne m'obligeait à autant d'austérité. Et je n'étais pas assez stupide pour ne pas me rendre compte que si j'agissais de cette façon, c'était uniquement pour me protéger moi et mes sentiments, et l'angoisse de devoir un jour revivre les mêmes évènements qu'autrefois. La déchirure de perdre des êtres à qui l'on tenait. Tu parles d'un courage.

Il me parla alors de sa sœur ou plutôt m'expliqua qu'il n'était pas lié par le sang, mais par l'adoption. A son évocation, on aurait pas dit qu'il y avait de l'affection entre eux, c'était trop complexe pour moi de comprendre à la vue de ce qu'il m'avait raconté à notre première rencontre. Il était après tout un cobaye et je trouvais ça... foncièrement insupportable mais il s'en accommodait comme si ce n'était rien.  N'étant pas de Uzu, je ne pouvais pas me permettre de commenter, surtout si les choses lui allaient comme ça. Il connaissait déjà mon point de vue de toutes manières. Par contre, le nom qu'il me donna m'évoquait quelque chose et lorsqu'il nomma Shun, j'eus comme un flashback. Je les avais déjà rencontré tous les deux, il y a déjà plusieurs mois.

" Oh! Mais c'est ça! "

Je tapais de mon petit poing dans mon autre main comme si tout devenait clair.

" C'est pour ça que tes yeux me rappelaient quelqu'un. J'ai déjà rencontré ton frère et ta sœur! "

Ma révélation me poussa à faire abstraction du fait qu'il avait quand même indiqué qu'il avait perdu l'esprit lorsqu'il arriva quelque chose à Shun.

" Je les ai croisé tous les deux, il y a longtemps maintenant. La jeune Hatsumomo-san m'a soigné une entaille. C'est pour cela que ton visage m'était familier lorsque l'on sait rencontré. Tu as les mêmes traits que Shun-san. "

J'eus un petit sourire comme si j'étais fière d'avoir enfin compris ce qui me tracassait chez Tsume. C'était enfin un mystère de levé pour moi... et le triste constat que je trouvais les deux frères plutôt bels hommes. Triste dans le sens où cela me troublait encore plus et que je m'enfonçais dans mon embarras, niant toujours que Tsume me.... bref. Jusqu'à ce qu'il me renvoya la question.

" Personne. Mes parents se sont fait tués sous mes yeux et je n'ai pas vu la mort faucher mon frère, seulement entendu sa voix qui me hurlait de fuir. Ils étaient ma seule famille proche... jusqu'à ce tous les Chinoike survivants le deviennent. "

A l'époque, nous étions comme n'importe quel clan. On avait tous des familles distinctes, on avait des liens de parentés éloignés, parfois pas du tout parce que notre sang s'était mélangé à des personnes extérieures et sans kekkai genkai. Cette simple évocation me rendait un peu triste et sans me rendre compte, le silence s'était installé.... jusqu'à ce qu'il le brisa pour des aveux qui me firent devenir rouge comme une pivoine en un claquement de doigt.

Le discours qu'il me tint était surréaliste, gênant pour moi l'introvertie, gênant parce qu'il était quand même en train de me dire que là, moi, Etsu, il nourrissait des sentiments à mon encontre. Moi. MOI! La fille que était la moins en accord avec ce qu'elle ressentait! La fille qui était sentimentalement la plus coincée de tous le sekaï! Et oui! Oui j'étais capable de m'en rendre compte, comme je savais pertinemment qu'à cet instant-là, mon visage était carmin, mes yeux ronds comme des billes! Et même s'il venait aussi de souligner que ces sentiments étaient plus agréables que l'assassinat de masse  - et je ne savais pas trop la manière dont je devais réellement le prendre en matière de comparaison - je demeurais bloquée et pétrifiée devant sa sincérité.

Pourquoi bon sang? Ce n'était pas comme si je n'avais pas déjà envoyé paître des prétendants ou des jeunes hommes qui avaient voulu essayer de me séduire - parce que oui, c'était déjà arrivé! J'étais capable de me saigner les veines et d'affronter les pires barbares et là, voilà que je demeurais stoïque et muette devant lui? Cela n'avait aucun sens! Mais voilà qu'il me souriait en plus! De son sourire de benêt mignon! J'avais l'horrible sensation de manquer d'air et le cœur qui tambourinait de panique. Dit quelque chose bon sang!

" Je... euh... "

Pas le temps de tenter de trouver quelques mots que ce fut presque la douche froide immédiate quand il me tint le discours comme quoi, je resterais un fantasme.

" Ah. "

En matière d'ascenseur émotionnel, je pensais qu'il ne pouvait pas y avoir pire. Si le plus logique aurait été que cette réponse soit un réconfort et résolvait tous mes problèmes, en réalité, j'en fus presque... agacée si ce n'était dire un peu en colère. Hey! Comment pouvait-il faire des aveux et après tout reprendre d'un coup? Qu'est-ce que c'était que ces manières! Je fronçais aussitôt les sourcils, tout en conservant mon teint rouge pivoine.

" Imbécile!!! "

Qu'est-ce qu'il me prenait! J'avais rien compris. C'était parti tout seul. Fallait que je laissas échapper cette soudaine colère ou plutôt... frustration irraisonnée. Du coup, c'était la honte complète. Je me mis à grommeler et à activer le pas, lui passant loin devant lui comme pour fuir. Enfin comme... non, je fuyais totalement. Lui disait qu'il ne comprenait pas ce qu'il se passait, moi je commençais à parfaitement le saisir et ça m'effrayait d'autant plus. Finalement, la seule débile, c'était moi. J'étais la seule à me mentir à moi-même.

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Elle connaissait Shun et Hatsumomo ! Le monde était si petit ! Elle n’avait plus personne, ses parents s’étaient fait tuer, son frère aussi et pas d’une des meilleures façon et finalement, il ne lui restait plus que des survivants avec qui partager sa vie. C’était définitivement une preuve que l’on était frère. C’était une bonne chose, quoique la question qui suivit fût terriblement douloureuse pour elle. Elle n’avait plus personne, ses parents s’étaient fait tuer, son frère aussi et pas d’une des meilleures façon et finalement, il ne lui restait plus que des survivants avec qui partager sa vie. C’était tragique, terriblement, mais pour avoir été vendu, je craignais que cela ne soit qu’une habitude dans ce monde. Une habitude douloureusement ancrée dans les mémoires. N’enfonçant donc pas plus le poignard, je me laissais aller à une déclaration, à un excès d’honnêteté qui n’aurait que pour seul effet de la gêner. C’était évident, ça se voyait, mais sa réaction, me traiter d’imbécile et fuir fut presque une invitation à la provoquer davantage. Serait-elle ? Un sourire stupide naquit sur mon visage. Je n’avais pas trop compris ce que je ressentais, mais j’étais de toute évidence loin d’être le seul alors sans réfléchir, je me jetais à sa poursuite, courant quelques instants pour la rattraper, pour saisir son poignet et faire la seule chose que j’avais réellement envie de faire… Plonger mon visage vers le sien et l’embrasser. Ô c’était sans doute malvenu, c’était sans doute une erreur, une connerie de me comporter ainsi, mais… J’en avais eu envie dès le premier jour, j’avais refusé de m’y plier pour un respect nouveau et inconnu pour elle et finalement… J’avais cédé. J’étais là, contre ses lèvres, à lui voler son souffle en toute impunité et sans avoir la moindre idée de si oui ou non c’était une bonne chose. Juste je l’avais fait et c’était trop tard pour revenir en arrière.

Pourquoi faire de toute façon ? Il n’y avait aucun mal à laisser ses pulsions nous guider non ? Bon me concernant ça pouvait-être problématique, mais soyons honnête, j’arrivais rarement à rester à ma place, ni à être sage. M’éloignant donc légèrement avec un sourire, je brisais le silence pour murmurer, « Là tu peux me traiter d’imbécile. » car là j’avais été trop loin, mais soyons franc, l’embrasser était sans doute la meilleure chose que j’avais pu vivre ces dernières années. Il y avait eu comme une explosion, mon cœur s’était emballé avec force et je ne sais pas, c’était différent, tellement différent. J’aimais ça. J’aimais cette nouveauté. Elle était définitivement un objet interdit que je ne pouvais pas me refuser.

J’allais sans doute me prendre une claque, surtout que j’avais glissé une main sur la chute de ses reins dans un réflexe beaucoup trop naturel. Cette femme devait-être une sorcière, mais j’acceptais de me faire maudire si c’était le prix. Elle était beaucoup trop… Parfaite. Je n’étais même pas sûre de la mériter au final. « Si j’étais un homme bien je devrais m’excuser, mais j’en suis incapable. », je n’avais aucune honte, aucun remord à avoir fait ça. Goûter à un fantasme, le rendre réel était beaucoup trop important, beaucoup trop puissant. J’étais un pécheur, un adepte de plus bas comportement, mais je l’acceptais.




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C'était impressionnant comme les situations ubuesques pouvaient ramener du fond des tiroirs les vieux souvenirs, des souvenirs que je ne pensais même pas avoir en magasin et pourtant... Alors que je fuyais d'un pas vindicatif Tsume afin de mettre de la distance entre lui et moi pour tenter de reprendre un semblant de contrôle sur mes émotions, voilà que ma mémoire d'enfant fit ressurgir des questionnements de cette époque innocente, celle que n'importe quelle petite fille pourrait poser à sa mère et dont les réponses allaient sans doute dicter la conduite à venir. Cela se présentait comme des flashs, des phrases, des impressions... une ligne de conduite à laquelle je m'étais toujours inconsciemment raccrochée et qui se voyait brutalement bouleversé.

***

Je me revoyais petite fille en compagnie de ma mère, une très jeune petite fille qui ne devait pas avoir plus de six ans. Elle m'inculquait déjà des règles de bonne conduite, de bien séance pour me "préparer", bien au-delà de mon potentiel shinobi. J'étais une épouse en devenir, une image, une représentation de la noblesse de ma famille et elle me le répétait sans cesse : tiens-toi droite, redresse les épaules, pas de gestes brusques et inutiles, on ne court pas, on ne rit pas bruyamment, on n'élève pas la voix...  Toutes ces petits phrases dictées avec un ton sec et cassant, ainsi qu'un œil sévère. Lorsque que j'eus la naïveté de poser la question " est-ce que tu aimes papa? ", elle m'avait répondu " il est un bon partenaire et un bon époux ". Une réponse donnée avec un air totalement détachée qui ne m'avait guère satisfaite, comme si elle éludait la question. Me sachant déjà fiancée, j'avais enchainé " suis-je obligée d'épouser Riamu? Comment je fais si je ne l'aime pas? ". Cela avait été sans doute l'interrogation de trop car je me rappelais avec une certaine brutalité la violence de son regard et de son agacement, comme si je venais de dire une énormité.

" Il est temps que tu arrêtes une bonne fois pour toute ces futilités. Tu es une Chinoike, tu as du sang noble dans les veines et tu dois t'élever plus haut que n'importe qui. Tu n'as pas à avoir ce genre d'attache inutile. Tu n'as pas à te poser ce genre de question. Ton devoir est d'agir pour le bien de tous. Es-tu donc une fille si insipide et commune pour vouloir courir après ce genre de sentiment? A quoi cela te servirait face à l'amour de tout un clan? Ton devoir est de penser à ta famille et uniquement à son bien. L'amour que tu me mentionnes n'est rien. Il est inutile, factice, et fane avec le temps. Il est un poids mort qui te rendra faible, une faille dont tu ne peux te permettre d'avoir. Tu dois incarner la force pour tous. Les mariages ne sont pas bâtis sur l'amour, mais ils permettent de rendre des familles plus fortes et puissantes. C'est ta tâche en épousant Riamu. L'amour est une faiblesse dont tu n'as pas besoin. "

Les paroles de ma mère avaient pris un sens nouveau lorsque notre chef de clan épousa le daimyo par sentiment et que la jalousie causa notre perte, un sens qui lui donnait une certaine vérité qui avait fait que je n'avais que du mépris pour ce genre d'attachement sentimental, sans compter la douleur que cela représenta de perdre tous ceux à qui je tenais parce que je les aimais, et parce que je les aimais, je ne m'étais montrée faible face à mes bourreaux - même si je savais pertinemment que le cas échéant, je n'aurais de toute manière rien pu faire de différent. Alors j'avais ressassé sans doute ses mots dans ma tête, ils avaient nourri mon ressentiment, ma colère, ils étaient devenu l'incarnation même de la raison de notre déchéance. Avec le temps, l'amour était devenu le coupable de notre fin et je lui tournais le dos. Je donnais raison à ma mère et je lui obéissais en craignant ses paroles, celle de devenir faible en ayant la stupidité de tomber un jour dans les griffes d'une affection honteuse.

***

Tous ces souvenirs me revenaient en plein visage, des signaux d'alerte, d'avertissements et l'horrible regard maternel. Je me sentais totalement perdue parce que je ne maîtrisais rien, comme si c'était un combat dont je ne connaissais pas les règles. Sauf que mon adversaire était encore plus imprévisible que les sentiments qui m'envahissaient et je n'eus pas le temps de réagir - et pourtant, j'étais une rapide. A peine je sentis sa main m'empoigner le bras pour me retenir qu'au moment où j'allais affronter son regard, il plongea vers moi si prêt que je me raidis aussitôt. Je ne réalisais même pas qu'à cet instant, il était en train de me donner mon réel premier baiser - oui, oui, du haut de mes vingt-trois années, je n'étais pas une précoce.

Si j'étais rouge au départ, je vous laissais imaginer le degrés que j'avais atteint à cet instant-là. Mon cœur avait arrêté de battre par cette soudaineté, je ne me sentais plus capable de respirer. Je m'étais forgée tellement d'idée saugrenue sur le sujet, je m'étais persuadée que si un jour cela devait arriver, je trouverais cela dégoûtant, je m'étais conditionnée pour me convaincre que cela le serait, que je n'y prendrais aucun plaisir, aucune joie. Sauf que cela me faisait quelque chose. J'avais des palpitations qui me prenaient d'un coup, cela balayait d'un revers mes angoisses, mes interrogations, je ne pensais plus à rien si ce n'était que Tsume était devant moi, qu'il me souriait subitement et que j'avais l'impression que mes lèvres étaient subitement nues sans les siennes sur les miennes.

" Je... euh... "

Je ne trouvais pas mes mots. J'étais perdue. Je n'étais pas censée aimer ça. Je n'étais pas censée me sentir si nerveuse. Je n'étais pas censée désirer qu'il recommença. Alors je devais agir de la seule manière que je savais faire, la seule chose qui me venait à l'esprit.

" IMBÉCILE !"

Je le repoussais brutalement en arrière comme pour l'éloigner de moi et je repris ma fuite tout en vociférant de colère.

" Tu... Tu n'avais pas le droit de faire ça! ... Tu n'aurais pas du faire ça! Je.... Tu... Idiot! "

Je paniquais complètement. C'était beaucoup pour moi, un choc, une réalité qui me dérangeait parce que je ne m'étais pas forgée pour pouvoir affronter des sentiments de cette nature.

" Tu es un uzujin! Tu ne peux pas! Je ne peux pas! Je ne veux pas! "

Je ne voulais pas. C'était ce que je me répétais sans cesse... sauf que tout montrait le contraire. Mes battements de cœur, mes tremblements, ma fuite... m'éloigner pour moins succomber.

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L’embrasser, c’était la prendre par surprise, c’était la confronter à l’inconnu et sa réponse à mes lèvres en était la preuve. Je ne m’excuserais pas pour ça, pas quand étrangement, c’était une chose dont j’avais eu envie, une chose que je ne pouvais pas repousser, à laquelle je ne pouvais pas lutter. Ô, bien sûr, il y avait mille façons de faire les choses, de ne pas brusquer l’autre, mais je n’avais jamais fait dans la dentelle, j’avais toujours été franc. La seule différence qu’il y avait avec elle c’était qu’à cet instant, elle était encore habillée et que je la respectais assez pour ne pas forcer plus loin, pour ne pas vouloir ce que mon corps désirait pourtant ardemment à ses côtés. De toute façon, je n’aurais guère pu obtenir plus, car après quelques secondes, elle me traita d’imbécile avant de se reculer brusquement pour m’affirmer que je n’avais aucun droit de faire ça. Si je pouvais être d’accord sur le droit, la suite de ses mots me laissait définitivement penser qu’il y avait eu quelque chose pour elle, que si le devoir était remis en cause, c’était bien, car il venait perturber ses plans. J’étais un Uzujin, je ne pouvais pas et elle non plus… C’était à cause de tout ça que ce qu’elle voulait me sembla bien loin de ces mots. « Etsu… » soufflais-je calmement en faisant un pas vers elle.

Elle semblait paniquer, incapable de se contrôler, elle semblait si… Sa réaction était réelle, quoi qu’elle puisse trahir. C’était réel, c’était viscérale, brutal, puissant, mais c’était là. « Un Uzujin sans importance qui peut te suivre et être à tes côtés sans que cela soit un drame… », sur ce point je n’en avais aucune idée, je supposais qu’il faudrait quelques accords politique au passage, mais ma défection n’entraînerait sans doute pas grand chose non ? Quoi qu’elle était assez perturbante dans le sens ou oui j’avais envie de quitter ce pays si elle m’offrait une chance. C’était une ironie bien étrange, mais objectivement, mère ne m’en voudrait pas, Hatsumomo pourrait me faire la tête, mais son avis n’était malheureusement pas celui qui m’importait le plus. Il n’y aurait que Shun dont je ne savais quoi penser. Je n’avais guère envie de le quitter, mais nous n’étions pas si loin et sans doute serais-je en mesure d’avoir les deux ? Je tirais sans doute des plans sur la comète, mais comment m’en vouloir ? Depuis le premier jour, elle occupait mon âme et mon esprit d’une façon si nouvelle que je ne savais comment y répondre. Je savais juste que je devais être là, à essayer de la garder et ce même si ça semblait si prématuré. Elle semblait être une nécessité, un équilibre de plus que je ne pouvais pas laisser partir.

« Personne ici ne jugera tes sentiments et je ne te forcerais jamais, alors juste, réponds moi, est-ce que si tu pouvais te permettre quelque chose, tu m’aurais repoussé ? », si elle pouvait se permettre une pause dans sa vie, dans son univers, dans la brutalité de ce monde. Juste si elle pouvait faire ça, est-ce que j’aurais été un choix avec qui elle se laisserait aller ? Quelle que soit sa réponse, je n’irais pas la répéter, simplement… J’avais besoin de savoir, quitte à me battre, je devais connaitre la réponse, ses pensées les plus secrète, les moins avouable, je devais savoir.



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Dire que je me sentais perdue serait un euphémisme... et d'un autre côté, je me sentais également ridicule par mon comportement. Jusque là, j'avais toujours fait en sorte d'être une femme de sang froid et je luttais pour pouvoir contrôler mes émotions aux mieux. Cependant, là, Tsume venait de balayer tout le poids de mes efforts en quelques secondes comme si de rien n'était, au point que je pouvais m'interroger sur moi-même et me demander si seulement j'y étais parvenue jusque là. Comment avait-il pu se permettre? Comment avait-il pu outrepasser cette barrière? Pourquoi n'arrivais-je pas à lui en vouloir véritablement?

J'étais en colère mais bien plus envers moi-même parce que j'avais l'étrange impression d'être faible. Pire, j'avais l'impression de ressembler de plus en plus à Minami, notre ancienne chef de clan pour qui j'étais animée de tant d'aversion parce qu'elle avait précipité notre chute en tombant amoureuse du daimyo. Étais-je en train de répéter la même erreur? Il était évident que mon trouble me faisait voir les choses de manière déformée, que j'exagérais, que l'implication de possibles sentiments envers Tsume ne pourrait conduire à la répétition d'un tel désastre pourtant.... cela m'effrayait. L'éventualité que cela puisse arriver et me pousser à prendre de mauvaises décisions me terrifiaient. D'un autre côté, si je luttais aussi férocement pour aller à l'encontre de ce qui m'animait, qui me garantissait que cela ne pourrait pas non plus me pousser à faire de mauvais choix?

Perdue. J'étais totalement perdue. Et Tsume n'arrangeait pas les choses quand il m'y en avant que sur un certain plan, son statut à lui n'avait pas à être mis en jeu, que si moi je n'étais pas libre, lui l'était... Mais se rendait-il compte à quel point mes poignets étaient liés par le serment que je m'étais fait à moi-même? Je ne m'étais jamais destinée à aimer quelqu'un en particulier, je ne m'étais toujours tournée à n'avoir de compte à rendre qu'aux seuls Chinoike. Mon idée de couple s'arrêtait uniquement à celle d'une alliance par contrat, sans sentiment. Lui... il bouleversait tout cela avec ces grands yeux bleus. Oh bien sûr! Cette histoire pourrait n'aboutir sur rien du tout. J'en faisais peut-être trop inutilement. Buntaro lui-même me dirait que ça me ferait du bien et me dériderait un peu mais... ce n'était pas... ce n'était pas comme ça que j'étais. Je n'étais pas une fille frivole. Je n'étais pas une fille légère. Je n'étais pas capable d'arrêter de penser pour ne pas réfléchir aux conséquences.

" Pas un drame pour toi peut-être mais.... j'ai un devoir envers mon clan... tout semble si facile quand tu parles alors... alors que cela ne l'est pas du tout. "

Plus je parlais, plus je sentais une forme d'anxiété monter en moi, sans compter que mes joues devaient toujours être rougies par la surprise. Mes pensées alternaient entre le souvenir de son baiser et les propres leçons de morales que je me faisais à moi-même. C'était un peu comme si je tenais une marguerite dans les mains et que j'arrachais les pétales un à un, en me répétant "je peux", "je ne peux pas".... seulement la fleur que j'avais entre les mains semblaient avoir un nombre infini de pétales.

Puis il me posa une question qui me parut terrible. Si je pouvais... Si je n'avais pas de devoir... Ce maudit conditionnel.... Devais-je être honnête ou bien mentir? Je me sentirais bien pathétique dans le second choix. Tsume s'était toujours révélé d'une incroyable franchise et je l'aimais bien, c'était évident... enfin bien... peut-être un peu plus que bien parce que sinon je n'en ferais pas tout un foin.

" Je.... si je pouvais... "

Je me mis à balbutier et toute ma confiance fondait comme neige au soleil. Je n'osais pas lever les yeux dans sa direction alors je lui tournais simple le dos pour regarder la mer.

" Je ne t'aurais pas repoussé. "

C'était plus facile de l'avouer sans le regarder mais à vrai dire, j'avais comme l'impression de deviner que sans doute, un sourire idiot devait briller sur son visage. Cela lui ressemblerait bien après tout.

" Je t'aurais laissé faire. "

Pour la simple raison que je n'y connaissais rien à ces choses là. Ce n'était pas dans mon éducation et je ne l'avais pas fait non plus comme autodidacte. Oui. La grande Etsu était une sorte de sainte ni touche, et alors? Je n'en étais pas moins capable de vous percer de toute part avec mes shurikens! En tout cas, mon aveu était sincère et bizarrement me libéra un peu. Oui... je devais le reconnaître, il me plaisait. C'était absurde pour moi et je ne savais pas comment y faire face. La vie avait vraiment décidé de rien m'épargner.

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Devoir, elle semblait en prise avec le devoir, mais qu’en était-il vraiment ? Si elle pouvait ? Que ressentirait-elle ? Elle eu besoin de me tourner le dos pour ça, pour m’avouer qu’elle ne m’aurait pas repoussé, qu’elle m’aurait laissé faire. Je ne pus retenir un sourire de naître sur mes lèvres, pas plus que je ne pus retenir ce sentiment étrange de m’étreindre. Elle n’aurait rien dit… Alors avec précaution, je m’approchais d’elle, me glissant dans son dos, glissant mes mains sur son ventre pour la maintenir avec douceur contre moi, pour glisser mon visage dans son cou, pour l’embrasser. Ce n’était qu’une réponse, ce n’était rien de plus qu’une réponse, mais elle pouvait donner lieu à tellement plus. Je n’abandonnerais pas, car comme Shun, elle m’offrait quelque chose qui m’était jusque-là inconnu, quelque chose de si étrange, de si perturbant et pourtant de si réel. Des sentiments humains fort, mais plus personnel, l’amour, cette passion dévorante que je n’avais pas connu, autant d’un aspect fraternel, que d’un point de vu amoureux. Ils m’ouvraient des portes, même si elle elle ne le savait pas, elle venait d’en ouvrir une. J’étais censé faire quoi à présent ? Lutter ? Accepter ? Je n’en savais rien, mais je savais que je ne pouvais pas renier qui j’étais, que je refusais de le faire même.

Elle me rendait meilleur dans un sens, et c’était trop important pour que je laisse la bienséance nous éloigner. Même si c’était pour me brûler les ailes je trouverais une solution. « Laisse-moi te prouver et leur prouver que je suis digne de confiance, digne de vous honorer et d’être à la hauteur du clan. » peut-être était-ce de la trahison envers mon village, envers Uzu, mais si ce n’est Shun, et Junko à la rigueur, qu’avaient-ils fait pour moi ? Rien, alors ils pouvaient bien me laisser aimer cette femme et prendre les engagements qui vont avec. Je lui prouverais ma valeur, je lui prouverais que j’étais une option. Je voulais juste une chance, une chance de prouver ma valeur ? C’était bizarre comme une personne pouvait vous faire changer, comme une personne pouvait vous donner envie d’avoir une valeur. Or là c’était le cas. « Je ne suis qu’un Chuunin d’Uzu, je ne serais jamais un problème pour toi, pour eux… Ne me repousses pas alors que tu en a autant envie que moi. » ajoutais-je en glissant ma mâchoire le long de sa nuque jusqu’à camoufler mon visage dans ses cheveux. Elle ne pouvait pas me rejeter autant, pas comme ça, pas pour ça.

« Pourquoi le vie devrait-elle être uniquement destiné au devoir ? Pourquoi l’on ne pourrait pas avoir le droit d’exister comme l’on veut ? Les aspirations personnelles sont-elles à ce point incompatible avec l’avenir d’un clan ? » je n’avais jamais eu de réelle famille, c’était sans doute pour ça que je ne pouvais pas tout comprendre, mais je savais que mon sang avait eu un passé et que pour une raison obscure, il ne restait plus que Shun et moi à présent. Je n’avais pas besoin de raison, ni de justification à tout ça. J’avais juste besoin d’avoir cette chance, celle d’avancer et d’avoir un avenir, quel qu’il soit avec elle. « En quoi je serais un problème ? En quoi ce qu’il se passe le serait ? Tu es une femme forte, je suis un ninja… On sait se défendre… Nous ne sommes à la merci de personne. », et je mettais quiconque au défi de s’en prendre à moi, de vouloir me faire tomber. Comme je mettais quiconque au défi de s’en prendre à elle. Je savais très bien quelle folie pouvait me prendre, j’en avais eu la preuve avec Shun.



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Chinoike Etsu
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Je pensais pas que cette journée pouvait tourner de cette manière. Je m'attendais à quelque chose de plus simple, de peut-être un peu fou parce que Tsume était véritablement imprévisible mais... pas ça. Pas de me sentir aussi vulnérable, pas pour un homme. Je m'abandonnais à mon trouble et tentais de retrouver un peu de ma contenance mais je sentis subitement ce dernier s'approcher de moi, je sentis ses bras s'enrouler autour de moi. Je me raidis quelques instants surprises par cet élan mais je finis par étrangement m'y abandonner. Je le laissais faire et je fermais simplement les yeux.

Je me surpris alors à poser mes mains sur les siennes et alors que je sentis ses lèvres déposer un baiser dans mon cou, j'eus un frisson. C'était étrange. Je me sentais à la fois envahie par une peur de l'inconnu, tout ce que cela pourrait impliquer et toute la contradiction que cela me révélait de ma personnalité. D'un autre côté, je me sentais également... heureuse. Son attention avait quelque chose de curieusement réconfortant et la chaleur qui me parut se dégager de lui me faisait un bien auquel je ne m'attendais pas. C'était donc ça? C'était donc ce que c'était censer faire, être dans les bras de quelqu'un que l'on aimait beaucoup?

Je me rappelais de la sensation que j'éprouvais quand mon frère me tenait dans ses propres bras dans mon enfance. Je me souvenais à peine de ce que cela faisait mais je savais que cela m'apaisait. Mais avec Tsume, j'avais l'impression de découvrir quelque chose d'autre et oui, cela m'effrayait clairement. J'avais envie de fuir, de courir, de m'éloigner de tout ça pour redevenir une Etsu qui ne connaissait pas tout ça. Cependant, je savais que c'était trop tard. Il venait de me faire goûter à une sorte de fruit défendu et je voulais y remordre dedans.

Cela me parut à peine croyable de penser de cette façon. Ce n'était... tellement pas moi... ou bien est-ce que cela avait toujours été là? Je l'avais si bien entériné que je n'étais même plus capable de reconnaître cette partie de moi-même? Alors je me murais subitement dans le mutisme et je l'écoutais. Ses mots, ses paroles, étaient sincères. Je ne saurais dire comment j'en étais convaincue et bien que je le trouvais toujours un peu fou, il croyait ce qu'il me promettait. Mais quand il m'invita à ne pas le repousser alors que je ne le désirais pas, j'eus une petite larme qui s'échappa, sans m'en rendre compte, alors que je sentis son visage s'étouffer dans mes cheveux. Mes mais se crispèrent sur les siennes. C'était indubitablement douloureux parce que si j'écoutais ma raison...

" Parce que les choses ne sont jamais aussi simples que l'on le voudrait Tsume... Quand on fait le choix d'endosser certaines responsabilités, on fait des sacrifices. "

Mais est-ce qu'il fallait tout sacrifier pour autant? Buntaro m'avait souvent mis devant ce fait. Que je voulusse faire les choses bien était honorable. Que je voulusse me consacrer à mon clan, l'était aussi. Mais est-ce que ceux de mon clan qui m'aimaient apprécieraient que je dusse en souffrir de trop? Est-ce que ce n'était pas de la démagogie de ma part et que je cherchais simplement à me protéger derrière mon sens trop aigu de mon devoir? Lorsque Tsume me rappela que l'on était des shinobis aptes à se défendre, que j'étais forte, j'eus un petit sourire en coin.

" Je ne suis pas aussi forte que tu le penses. "

Non. Je ne l'étais clairement pas puisque j'étais incapable de faire face aux sentiments qui me tiraillaient.

" Et puis tu n'es pas un problème Tsume... c'est plutôt moi. "

Je serrais une nouvelle fois ces mains avant de les décoller et de m'écarter. Là, je me retournais pour pouvoir lui faire face et je plongeais mes yeux dans les siens. Les miens étaient en larme alors que je me mis à caresser ses joues.

" Oui... il est clair que le problème c'est moi. "

Mes mains se posèrent sur son visage et sur la pointe des pieds, je cherchai à l'atteindre pour l'embrasser alors que mes pleurs redoublèrent... pourtant, je réussis à sourire en m'éloignant de quelques centimètres.

" Je ne suis pas douée pour ces choses-là. Je n'y connais rien... il te faudra m'apprendre. "

Je m'avouais vaincue. Déraisonnablement battue alors que je m'approchais pour l'embrasser une nouvelle fois. Je ne fuirais pas. Pas cette fois.... du moins j'allais essayer.

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Responsabilités, sacrifices, c’était tellement de choses qui n’avaient pas grand sens pour moi, tellement de choses secondaires et pourtant elle était rongée par eux. Sentant ses doigts glisser sur les miens, je l’écoutais me dire qu’elle n’était pas forte, qu’elle était un problème. s’échappant alors de moi, elle reprit, pleurant, assurant qu’elle était un problème. Avait-elle seulement réfléchi ? Elle croyait que je pouvais lui apprendre, que j’étais la solution, mais ça ne serait jamais le cas. J’étais aussi nouveau qu’elle dans ce monde, la seule différence c’était bien que j’assumais pleinement ce que je ressentais. Je ne comprenais pas toujours tout, mais je n’avais jamais renié mes émotions, mes sentiments. Juste, je les prenais comme ils venaient, si ça me poussait à massacrer une escouade pour protéger mon frère, je le faisais, si ça me poussait à m’entailler pour découvrir le monde, la science, je le faisais et si comme ici, ça me poussait à me dévoiler, à céder à cette sensation étrange et rassurante, alors je le faisais. Elle était… Unique, la seule a visiblement jugulé les pulsions chaotiques qui naissaient en moi et c’était… Apaisant, rassurant. C’était l’équilibre qui me manquait.

« J’en sais pas plus que toi… » murmurais-je en glissant mes mains sur elle, en l’attirant contre moi, en laissant sa chaleur m’irradier, « Je sais simplement que je veux être avec toi, que je me sens libéré, plus humain… On va devoir apprendre à deux ma belle. » ajoutais-je dans un sourire, ma main glissant sur son visage avant que mes lèvres ne retrouvent les siennes. Je n’avais jamais été aussi sage jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à elle. Je mentirais en disant qu’un désir ardent ne me consumait pas à son contact, mais… Je n’avais pas envie de me précipiter, je voulais prendre mon temps, la découvrir complètement avant de souiller son innocence d'une quelconque pulsion charnelle. Elle était un étrange renouveau.

Portant alors la jeune femme par la taille, je fis quelques pas en arrière jusqu’à ce que le sable soit plus chaud, plus fin et comme une relique de mon passé, je l’allongeais sur le sol. Bien évidemment je ne fis pas l’erreur d’aller plus loin, non, à la place je l’embrassais, une main toujours sur son corps, le mien contre le sien, ce n’était que des attentions douces, délicates et ce jusqu’à ce que je ne libère ses lèvres pour m’allonger à mon tour et l’attirer contre moi. Je n’avais pas envie de la lâcher, à défaut de pouvoir lui démontrer l’étendue de ma passion pour elle. « Tu ne seras jamais un problème… » murmurais-je contre son crâne. « Et tu es plus forte que tu ne le crois… », la faiblesse ne se lisait pas dans son regard. De la fragilité, peut-être, mais qui pouvait croire qu’un verre fendu ne pouvait pas continuer à honorer dignement ce pour quoi il était fait ? Elle était forte, elle avait combattu, défendu sa vie, elle n’était pas faible. « Arêtes de te dénigrer… Rien de ce que tu pourras dire n’aura de sens pour moi si tu continues à te voir ainsi… » soufflais-je en lui caressant distraitement le bras. « Laisse au moins une personne te trouver extraordinaire, magnifique et unique… », savoir que l’on avait une valeur dans le regard de quelqu’un, c’était ça l’importance ? Je suppose que c’était aussi ça que j’avais cherché depuis longtemps.



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Je ne m'étais jamais sentie si maladroite et si peu confiante qu'à cet instant. J'entrais dans une cour où je savais que je n'allais rien maîtriser et ça me terrifiait au possible. J'étais partagée aussi entre le fait qu'il y avait une toute petite partie au fond de moi qui était dégoûtée de moi-même et me faisait sentir hypocrite, puis une autre qui était excitée à découvrir quelque chose de nouveau comme une gamine. Mais je crois que j'étais plus terrifiée de n'avoir aucun contrôle, de pas me reconnaître, et de me sentir encore plus ridicule à chaque seconde. Celle que je considérais comme la vraie moi, elle serait partie, elle aurait même giflé Tsume et enguirlandé de manière cinglante. J'aurais crié que je n'étais pas ce genre de femme, j'aurais joué les prétentieuses sans doute, une effarouchée qui n'acceptait que l'on vienne tenir des propos inappropriés et encore moins des gestes.

Et là? Qu'est-ce que je foutais? Je l'embrassais. Je me laissais prendre dans ses bras et je chouinais comme si j'avais dix ans. Finalement, au fond de moi, il y avait toujours cette même petite fille de huit ans qui pleurait comme le jour où les Chinoike se faisaient massacrer. La même petite fille qui s'était mis à courir, la même petite fille qui tremblait et qui s'était pétrifiée sans courage devant l'adversaire.... sauf que cette fois, la raison de ma peur n'était pas du tout la même.

Le fait que Tsume m'indiqua qu'il en savait pas plus que moi ne me rassura pas tellement, je m'en serais même presque étonnée à la vue de ce qu'il m'avait raconté quand s'était rencontré dans l'onsen. D'ailleurs, une image bien gênante me revint en mémoire et j'en rougis de manière incontrôlable quand je le sentis me serrer contre lui. C'était vraiment pas le moment de penser à ça. Mais alors vraiiiiiiiiment pas le moment.... au point que j'avais à peine écouter ses propos. Et dire qu'il faisait des efforts pour se montrer le plus sérieux du monde et le plus compréhensif! C'était le monde à l'envers. En tout cas, lorsqu'il me rendit avec un naturel déconcertant mon baiser, tout me parut s'évaporer. Un simple pouf. Je ne me sentis même pas basculer en arrière, ni même déposer dans le sable. Je dirais même que j'avais l'impression de n'être pas tout à fait dans la réalité.

C'était peut-être ma manière de me protéger. Absurde. Totalement absurde, j'en convenais mais c'était comme si je n'osais pas assumer ce que je ressentais. Pas tout à fait encore. Pourtant je le laissais faire, je le laissais m'approcher, briser la barrière, me souffler des mots que j'étais prête à croire bien que je me mis à rougir de nouveau lorsqu'il me complimentait.

" Tu... tu es plutôt du genre tenace..."

Je n'osais pas le regarder dans les yeux et je détournais un peu mon visage.

" ... et une tête de mule. Visiblement, je ne pourrais pas te contredire. "

Alors que j'en oublias notre proximité soudaine quelques instants, ce fut le moment parfait pour que des souvenirs gênants me revinrent encore. L'onsen. Lui. La serviette qui était tombée. Par tous les dieux! Pourquoi maintenant dans un moment pareil!!! Essayant de chasser ma gêne, je tentais de détourner un peu la conversation - et surtout les images de mon esprit.

" Tu... tu ne m'avais pas dit qu'il ne fallait pas de toucher? Tu ne crains rien en ce moment? "

Voilà. Penser à ces tatouages toxiques. Penser à ces tatouages qu'il avait arboré en tombant la chemise sans aucune pudeur. Bon sang!!

" Oubli ce que j'ai dit. Si c'était dangereux à cet instant, tu ne te serais pas approcher de moi. "

J'étais... un cas aussi désespérant que désespérée. J'avais l'impression que ma cervelle s'était abaissée au niveau de Ryuku....


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Tenace ? Elle était gentille. J’étais plus que tenace, surtout quand j’étais persuadé d’avoir raison. Je n’avais pas beaucoup de conviction dans le monde, mais je savais qu’elle était une perle et ça, je pouvais l’affirmer avec autant de clameur que je pouvais en avoir pour la douleur. Et en parlant de douleur, elle se rappela de ce que j’avais pu dire concernant cette activité et avant que je puisse répondre, elle l’avait déjà fait. C’était mignon, mais elle semblait stressé, presque paniquée et ça, pour quelqu’un qui essayait d’être calme, de ne pas être le bourrin qu’il était naturellement, c’était un peu frustrant. Me redressant légèrement sur mes coudes, un sourire niais sur le visage, je soufflais, « Qu’est-ce qu’il ne va pas ? » inutile de me mentir, bon peut-être que tout allait et que c’était juste le fait de s’abandonner à ses instincts qui étaient assez perturbants pour elle, mais elle pouvait me parler, je n’irais pas la juger, loin de là. Et puis s'il fallait continuer à parler chiffons, ou la rassurer sur le fait qu’elle ne posait pas de mauvaise question, je pouvais le faire.

« Je maintiens mes tatouages dans ma nuque, évite de la toucher, mais bon réflexe ! » seulement pour s’habiller, je devais faire ce genre d’effort et au passage, je devais révéler assez partiellement mes cicatrices dues aux expériences menées. C’était peut-être le seul avantage, car si moi je n’avais rien contre ça et que je trouvais même un corps marqué magnifique, j’avais cru comprendre que pour elle, c’était différent. Comme quoi je retenais ce qu’on me disait non . Et je faisais des efforts. Et clairement, en cet instant, je devais en faire pour ne pas l’inonder de question, pour ne pas l’étouffer dans des interrogations face aux rougissements constants de son visage. À quoi pensait-elle ? J’avouais sans détour que j’aurais payé cher pour le savoir, pour découvrir ce qu’il pouvait s’y cacher. J’étais plus expressif qu’elle, je n’avais pas tendance à retenir mes émotions, à ne pas les révéler, mais je savais aussi que ça, ce n’était pas une obligation pour tout le monde, qu’il était assez naturel que l’on puisse ne pas être à l’aise avec autant de franchise.

« Je dois en conclure que tu as envie de me toucher .! Loin de là l’idée de t’en empêcher, l’idée est assez agréable ! » je n’avais pas de filtre et j’avais toujours autant de mal à savoir quand m’arrêter, quand ne pas trop pousser. Il fallait sans doute plus pour me blâmer, je n’étais pas méchant du moins par quand je rentrais dans le tas, mais il était vrai que cela pouvait être compliqué à suivre, surtout quand on n'était pas habitué. Après, elle n’en était pas à sa première rencontre avec moi, elle devait bien savoir à quel point j’étais imprévisible et très peu adepte des pensées raisonnées.



☽ • ☾
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Cette proximité soudaine avec Tsume me stressait un peu parce que je sentais mes pensées dévier sur des choses auxquelles en tant normal, je ne pensais pas le moins du monde. A vrai dire, je pourrais même clairement dire que c'était depuis que je l'avais rencontré que j'avais des idées curieuses qui me traversaient l'esprit. De l'avoir devant moi, à quelques centimètres de mon visage, d'avoir mes yeux qui plongeaient dans les siens sans pouvoir regarder autre part me troublait d'autant plus. Je me sentis devenir rouge comme une tomate, comme si tout mon sang avait décidé qu'il devait irriguer mon cerveau parce qu'il se vidait de plus en plus. Mon cœur, lui battait à un rythme effréné, alors qu'il se redressa pour me demander si tout allait bien.

" Euh... rien rien... je... je vais bien. "

Je devais chasser ces satanées pensées. Il m'indiqua alors qu'il maintenait ses tatouages concentrés sur sa nuque et que par conséquent, je devais éviter de le toucher à cet endroit. Je me sentis un peu stupide et un sourire nerveux apparut sur mon visage.

" D'accord... ok.. je ferais attention. "

Je ferais attention? Mais qu'est-ce que je racontais encore! J'allais lui faire croire que je voulais lui toucher! Qu'est-ce qu'il allait penser? Que j'étais une fille facile? Par tous les dieux certainement pas! Il fallait que je me ressaisisse. Si nous n'étions pas si proche, je me serais donner une claque comme pour me réveiller et me reprendre mais si je faisais cela maintenant, je passerais pour une dingue.

Et là... il le dit.... LA HONTE.

Je sentis une vague de honte monter en moi et je ne savais pas où me mettre. Cette fois-ci, je dissimulais mon visage derrière mes mains puisque c'était la seule chose que je pouvais faire pour me cacher. Je me sentais encore plus ridicule. Tout ce que j'étais incapable de m'avouer, lui, il le sortait comme si de rien était, comme si c'était naturel. Je savais que Tsume était un type sans gêne, qu'il assumait tout ce qu'il disait ou ce qu'il faisait. Même si je m'étais permise de le dire, il ne l'aurait pas relevé comme quelque chose d'indécent. Voilà que je me mettais à bégayer.

" N.. no...non... c'est... c'est pas ça... enfin.. c'est... je...en fait... oui... non... c'est pas ça.... "

Alors que mes mains me dissimulaient le visage, j'écartais lentement les doigts pour ouvrir les yeux. Il se tenait toujours au-dessus de moi avec son grand sourire niais. Je devais lui sembler ridicule, surtout quand je me mis à penser à toutes les femmes qu'il avait visiblement côtoyé, des femmes d'expériences, sure d'elles, des femmes plus adultes, plus jeunes peut-être, plus belle sans doute. Moi je devais ressembler subitement à une gamine nerveuse. Le son de ma voix était un peu étouffé par mes mains qui cachaient ma bouche, mais je réussis à fournir étrangement quelques explications un peu plus claire dirons-nous.

" J'ai... j'ai repensé à la discussion que... que l'on avait eu dans les bains... et... "

Mon dieu la serviette! Je refermais mes doigts sur mes yeux comme si ça effaçait l'image.

" Tu as...  tu as une expérience que je n'ai pas.... je sais pas... je ne sais pas... comment on se comporte... normalement... "

Qu'il me semblait loin les discours de l'intendante sérieuse...

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Elle n'avait rien et pourtant... Elle était étrange. Lançant donc une blague de plus elle sembla... Disparaitre dans le décor. Elle voulait vraiment me toucher alors ? J'avouais que la suite était drôle, mignonne aussi. Elle avait envie de me toucher sans pour autant réussir à l'avouer pleinement. J'avais de l'expérience et pas elle. Elle ne savait pas comment faire. Bon, j'allais peut-être commencer par l'aider en me redressant pour m'éloigner d'un pas et m'asseoir plus sagement. Si je voulais vraiment l'aider, mon langage corporel devait-être moins... Explicite, quoi que pourtant, j'étais encore habillé ce qui était une très nette amélioration par rapport à d'habitude. « J'ai envie de toi, je ne vais pas mentir sur ça. » commençait en ayant du mal à rester sérieux. C'était mignon et aussi étrange cela puisse paraître quand on me connaissait ce qui était mignon commençait vraiment à m'intéresser.

« Et quelque chose me dit que coucher avec toi serait une mauvaise idée... Enfin coucher avec toi maintenant, pas coucher avec toi tout court. » précisais-je face à l'instabilité de cette phrase. Je ne voulais pas tout foutre en l'air pour ça, le plaisir serait de trop courte durée, un peu comme quand on tape un meuble avec son pied, ca fait mal sur le coup, alors qu'à long terme... Ca n'apporte plus rien. « Je crois que l'envie d'être avec toi, genre sur le long terme et pas simplement me faire plaisir une fois est plus important et quelque chose me disait bien que tu n'avais pas le même bagage, alors raison de plus pour rester sage et te laisser du temps. », parce que si moi j'avais vécu une vie accéléré, il était vrai que elle... Elle avait du gérer d'autres choses, plus importantes que quelques frivolités. J'avais autant à apprendre d'elle qu'elle de moi. « Y'a pas de livre tu sais, enfin je crois pas. Je crois que ça doit te venir naturellement et si c'est bizarre, bein tu recommenceras plus après et c'est pas grave. » lui assurais-je avec calme et douceur. Elle n'avait pas à paniquer, c'était ok. « C'est toi qui décideras des étapes, je suis presque sûr qu'apprendre à attendre me sera bénéfique... Je suis déjà pas mauvais, alors là... T'auras la meilleure chose qui se fait dans le monde... Moi. » l'humour me semblait-être un bon moyen pour désamorcer tout ça.

« Mais pour le moment... Teste des choses, embrasse moi, touche moi le bras, ça se passera bien, t'es forcé à rien tu sais... Sauf à sortir avec moi et devenir ma première petite copine. » ajoutais-je dans un clin d'œil, « Je suis presque sûr que socialement c'est pas la meilleure façon de demander ça... Je me comporte pas normalement, du coup pas de panique. » concluais-je avec un sourire plus enfantin, dénué de tout sous-entendu. J'adorais la violence, la souffrance, la douleur, mais elle m'apportait quelque chose de plus léger qui m'apaisait bien plus qu'une seringue de poison.



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Honteuse. C'était le principal sentiment qui m'habitait alors que je me cachais comme une imbécile derrière mes doigts. Je me sentais si ridicule que je me serais giflée moi-même. Que devait-il penser de moi à présent? Moi? Etsu? Ma fierté pouvait me pousser à demeurer droite et impérieuse devant un ennemi sans que je ne sourcillasse et là, devant lui, ses yeux clairs et son sourire, je me retrouvais désarmée? Il était si imprévisible dans sa conduite envers moi que je ne savais comment réagir. Mais voilà que cela déteignait sur moi, voilà qui me poussait à dire des choses inavouables, voilà qu'il m'influençait. Je m'étais construite avec la seule intention de me battre, de mener mon clan, de me sacrifier pour qu'il n'y ait plus d'enfants comme moi. Je m'étais construite pour me donner uniquement au mien. Mais voilà qu'il avait débarqué.

Tsume finit par se redresser, me libérant de sa présence paradoxalement étouffante et magnétique, me soulageant quelque peu. Je pus me reprendre en m'asseyant à mon tour, bien que je ne contrôlais pas ma montée de sang. Je devais être toujours aussi rouge qu'un pivoine alors que je tentais de noyer mon embarras en chassant les grains de sable de ma tunique. Mais ça, c'était sans tenir compte de mon compagnon de plage.... Alors que j'époussetais mes vêtements, mes yeux s'ouvrirent comme des billes lorsqu'il m'indiqua clairement ce dont il avait envie.

Si j'étais rouge au départ, maintenant je devais d'être d'une couleur indéfinissable. Comment pouvait-il parler de chose de cette nature avec autant de désinvolture? Heureusement qu'il n'y avait personne autour de nous mais surtout cela me parut tellement déplacée, tellement intime. J'étais une femme pudique, pudique au niveau de mes sentiments, de mes envies mais alors de ces choses charnelles, je n'en parlais même pas. Cependant, il se reprit. J'en notais étrangement l'effort. J'étais maladroite dans mon comportement autant que lui l'était dans ses mots.

Je me contentais de l'écouter me dire qu'il voulait être avec moi, qu'il voulait une relation sur le long terme, qu'il ne voulait pas précipiter les choses et me laisser du temps. Mais ça pouvait être des mensonges tout ça, du blablabla pour obtenir ce qu'il voulait vraiment. De la chair! De la luxure! Comme ces femmes avec lesquelles il avait du trainer! Toutes ces.... zut. Des hommes qui mentaient, il y en avait tant dans le monde. Et puis nous étions shinobis, nous passions notre temps dans les mensonges. Peut-être... peut-être que ce n'était pas différent? Ou peut-être étais-je simplement en train de faire de la paranoïa parce que tout ça m'effrayait beaucoup trop, que me convaincre qu'il me disait des fadaises étaient plus faciles mais.... il suffisait que je levasse les yeux vers lui, que je croisasse les siens. Non. Il me mentait pas.

Alors que jusqu'ici je demeurais silencieuse, il se tenta à un trait d'humour. Généralement, j'étais pas tellement connue pour y être sensible mais je souris en secouant la tête. Quel idiot. Il ne manquait vraiment pas d'assurance, il paraissait si sûr de lui.

" Tu es un imbécile... mais attendre me semble un bon compromis.... enfin... cela me paraît raisonnable. Je... je ne suis pas prête pour tout ça.... cela va beaucoup trop vite.... et cela m'effraie plus qu'autre chose. "

Autant être honnête avec lui puisqu'il l'était avec moi. Puis je rougis une fois de plus à ses paroles mais surtout lorsqu'il m'appela comme étant sa première compagne, sa première "petite amie". C'était.... bizarre. Il prenait donc les choses véritablement au sérieux. Et moi? Que devais-je faire? Je n'en savais rien du tout. Mon réflexe fut de tendre ma main pour prendre la sienne, le plus simplement du monde, simplement entremêler mes doigts dans les siens. C'était mon premier pas à moi.

" Mmmm.... petite amie, hein?... Cela sonne étrange. "

En effet. C'était totalement étrange à mes oreilles. Cela me paraissait tellement irréaliste, mais je finis par m'avancer un peu vers lui, assez pour atteindre son visage et lui déposer un bref baiser avant de reculer.

" Allons marcher un peu. "

Je me redressais aussitôt. Marcher me ferait du bien, me remettrait peut-être les idées en place pour que les choses reprissent un peu de logique... mais je ne lui lâcha pas la main.

" Tu m'avais parlé de l'existence de criques, je crois. On peut aller voir? "

Je n'avais pas oublié ce qu'il m'avait dit la première fois, qu'il y avait des endroits qui méritaient d'être vu. J'étais là pour ça à l'origine, satisfaire ma curiosité mais cela avait pris une tournure très différente de ce que j'avais imaginé.

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J'étais peut-être un imbécile, mais j'étais un imbécile heureux. Elle semblait donc d'accords pour attendre, elle n'était pas prête, c'était une évidence et ça allait trop vite à son goût pour ne pas l'effrayer. Je savais déjà que j'allais devoir prendre mon temps, mais il était vrai qu'à l'entendre ainsi parler, j'allais devoir attendre vraiment longtemps avant de pouvoir goûter aux plaisirs de sa chair. On ferait avec, surtout si elle finissait d'accepter d'être avec moi. Cette même question sembla l'intriguer, je n'étais d'ailleurs pas bien sur de sa réponse lorsqu'elle m'embrassa chastement pour finir par se relever et réclamer à visiter les criques. Je n'étais pas un expert en psychologie, soyons honnête, mais la psychologie féminine me semblait bien plus compliqué encore. Du moins celle des femmes se respectant car je connaissais deux ou trois bordels où il n'y avait pas grand chose à comprendre si ce n'est qu'elles voulaient l'argent des hommes qu'elles courtisaient. Ici, elle n'en avait ni après mon argent, ni après un quelconque plaisir. C'était donc à moi de gérer cet inconnu et d'admettre que peut-être je n'aurais jamais la réponse.

Me remettant donc sur pied, j'avançais jusqu'à elle avant de glisser mes doigts dans les siens et de l'attirer à ma suite, « Le chemin n'est pas le plus sécurisé au monde, tu feras attention. », même si je doutais qu'elle risque quoi que ce soit. Elle était ninja, elle savait user de son chakra et monter des rochers ne devrait pas présenter de problème. M'avançant donc vers ce qui semblait-être une petite colline escarpé et recouverte de rocher, je finis par lui poser une question, « Tu trouves que ça va trop vite entre nous ? Genre, le fait de te demander de partager ma vie c'est trop rapide ? Ou ca va encore trop vite physiquement ? Genre même si je parle de vouloir coucher avec toi que quand tu seras prête, je suis encore trop pressant tout court ? » que je connaisse un peu sur quel axe j'allais devoir m'améliorer car comme ça, pour le moment, je n'étais pas certain d'être vraiment en mesure de la mettre plus à l'aise si je ne la comprenais pas pleinement. Elle était une nouveauté, un mystère aussi parfois et je ne pouvais pas la perdre.

Arrivant donc aux pieds des rochers, je lâchais sa main pour commencer à monter, lentement, doucement, « Ca se trouve derrière, j'espère que t'es agile, va falloir sauter après. » ou prendre un chemin assez long que je n'empruntais jamais car j'étais assez résistant pour une telle chute. « Je veux pas te mettre la pression, si c'est le cas désolé. » ajoutais-je alors que je montais sans trop d'encombres. Quelque chose me disait que j'aurais pu lui proposer de l'aide, mais que la jeune femme n'aurait jamais accepté ça. Elle était indépendante, elle n'avait pas besoin de moi, du moins pas maintenant. Notre relation n'était pas assez avancée pour que je puisse réellement m'imposer davantage, j'en avais eu la preuve. Ce n'était pas un mal, et peut-être que je me tromperais, mais elle me le dirait non ?



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Il y avait tout un monde qui me séparait de Tsume, tout un univers même. Nous n'avions pas été élevé dans les mêmes conditions, nous n'avions pas la même vision du monde, de la famille, de notre métier, ni même de ce que nous pouvions trouver de beau ou de mauvais. Nous n'appréhendions pas les évènements avec le même optimisme. Là où je me positionnais dans la logique et le pragmatisme, il était tourné vers la spontanéité de ce qu'il éprouvait. Là où j'étais dans l'analyse, lui était dans l'instinct. En un certain sens, nous n'avions rien en commun. Rien du tout. Pourtant, lorsqu'il glissa ses doigts dans ma main, je ressentis mon cœur s'emballer.

Ma conscience trouvait mon comportement ridicule. Mais je ne pouvais pas renier que mon rythme cardiaque battait plus puissamment à son contact. C'était un fait que je ne contrôlais pas. Lorsqu'il me prévint que le chemin que nous allions emprunter était un peu dangereux, je portais mes yeux vers lui et acquiesçais silencieusement. Sans trop m'en rendre compte, je ne le quittais pas du regard. Je le suivais mais je l'observais aussi, lui, son profil, son sourire, ses yeux, sa démarche...  Je me surprenais à enregistrer dans la mémoire le moindre détail... quand sa question me sortit un peu de mes pensées. Je me raclais un peu la gorge avant de lui répondre.

" Disons que dans une relation normale, ce n'est pas la première chose que l'on propose à une femme que l'on vient à peine de rencontrer. Proposer de partager sa vie n'est pas une chose anodine... et ce n'est pas quelque chose que l'on propose à une inconnue, c'est généralement une décision réfléchie. "

Je ne savais pas trop comment lui exposer la chose, mais je m'y essayais.

" Il faut d'abord établir des liens de confiance... être certain si tentait qu'on puisse l'être... et... et c'est pareil pour les relations... d'une autre nature. A moins d'être une personne qui travaille dans le domaine ou bien quelqu'un qui ne cherche que de la chaleur humaine passagère... c'est un peu précipité... si on cherche la communion avec l'autre... le temps de s'apprendre, il faut attendre un peu... Mmm.. deux... ou trois rendez-vous... ou plus... Je suppose que le moment s'impose tout seul. "

Je ne faisais bêtement que répéter ce que j'avais entendu des histoires de quelques femmes de mon clan. Même Fuyu m'avait parlé de la manière dont elle avait séduite son défunt mari, elle en riait en disait qu'il était un peu benêt et qu'elle s'était plu à le faire tourner en bourrique. Ne jamais céder trop vite qu'elle disait. Cela m'avait laissé circonspecte à la manière dont elle m'avait dite cela. Je crois même avoir été un peu choquée... et cela l'avait amusé.

Nous arrivâmes au pied d'une colline un peu escarpée et ce fut à cet instant qu'il me lâcha la main pour me prévenir que l'on devait grimper à partir de là. D'ailleurs, il prit naturellement les devants et je le suivis sereinement à la fois pour qu'il me montrasse le chemin, mais aussi afin de repérer les bonnes prises pour facilité mon escalade. Il me prévint néanmoins qu'une fois arrivée en haut, nous devrions faire preuve d'un peu d'agilité.

" Mmmm... pas de problème. Je pense que cela sera dans mes cordes. "

Il ne fallait pas sous-estimer les habitants de l'Isthme car après tout, nous visions dans les montagnes. Grimper était un jeu pour les enfants, des petits défis que l'on se lançait pour tester notre endurance ou notre courage. Pour les adultes, cela faisait office d'entrainement afin de nous renforcer pour survivre dans le climat hostile de notre région. Alors, ici, c'était pas grand chose pour moi. Il y avait l'avantage de ne pas y avoir de glace ou de gel qui rendait les parois dangereuses, bien que l'humidité océanique pouvait être traîtresse.

Alors que j'escaladais derrière lui, Tsume se permit de me présenter des excuses auxquelles un petit sourire naquit au coin de mes lèvres.

" Tu... tu ne me mets aucune pression. Je me débrouille très bien toute seule pour cela.... je n'ai pas la chance... d'être dotée d'autant de certitude que toi. "

Le poids de mes responsabilités et de mes choix le faisait. Lui, c'était différent... il paraissait si confiant. D'ailleurs, au fur et à mesure que l'on grimpait, je me surpris à vouloir lui poser des questions à mon tour.

" Dis-moi... de ton propre aveu, tu m'as dit que tu avais connu beaucoup de femmes mais.... qu'est-ce qui te fait dire ou penser que je suis différente.... enfin, que je te semble différente... Je pourrais n'être qu'un simple béguin passager. Des jolies femmes, il y en a partout dans le sekai. Il y en a d'ailleurs sans doute beaucoup à Uzu... ce serait peut-être même plus simple pour toi... tu pourrais te rendre compte que je ne compte pas vraiment. "

Voilà bien une chose que j'aimerais éviter. Être un chiffre sur une liste, me rendre compte que je n'étais qu'une imbécile. Je me blâmais déjà assez moi-même. Mais dans un autre sens, ma question était plutôt tournée sur sa manière de voir les choses, qu'est-ce qui lui laissait entendre que je n'étais pas juste une fille qui lui plaisait comme une autre pourrait le faire demain. Comment pouvait-il être si certain au point de me demander aussi directement de rentrer dans sa vie? Il ne savait encore rien de moi et il s'était présenté sans manière, impudique, comme un éclair surgissant de nul part. Il me disait des choses d'une façon si directe que cela m'avait choqué, pas uniquement dans la familiarité de ses mots mais par sa liberté de ton. Il y avait en lui une naïveté enfantine que je n'avais plus depuis des années comme s'il se moquait des conséquences auxquelles je réfléchissais beaucoup trop.

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Elle avait une vision bien étrange du monde, des relations humaines. J'avouais que prendre autant de précaution quand on été sur me semblait vraiment stupide, mais si c'était ainsi qu'elle voyait les choses, je supposais que ça devait être la bonne façon. Apprendre à connaitre l'autre pour se décider, se lancer. Bien au-delà du désir d'une relation charnel, construire quelque chose avec quelqu'un impliquait un peu plus de... Confiance. J'avouais que si les arguments étaient cohérents, ils ne trouvaient pas vraiment de sens à mes yeux. Pourquoi prendre le risque de se manquer ? De s'éloigner pour rien ? Je suppose que je finirais par comprendre avec le temps, tout comme je supposais que je n'avais pas mon mot à dire, pas de jugement à avoir. Je devais l'accepter comme elle semblait le faire avec moi.

Commençant donc à monter les rochers cachant la crique, je la laissais me suivre sans l'aider pour ne pas la rabaisser et ce jusqu'à ce qu'on arrive au sommet et que j'en vienne à m'excuser si mon comportement la mettait mal à l'aise. Pourtant ce n'était pas moi le problème, elle se mettait la pression toute seule et elle n'était pas comme moi, pas capable de se noyer dans les certitudes. Savait-elle seulement l'étendue de mes doutes ? Quand je sombrais parfois, quand je m'écroulais, je me laissais envahir par la noirceur et j'en finissais par tout oublier, même celui que j'étais.

M'arrêtant donc au sommet, je tendais un bras pour l'aider à monter tandis qu'elle me posait une question bien profonde. J'avais connu nombre de femmes, et d'homme aussi, mais elle ne semblait pas l'avoir retenu. Enfin bref, j'avais de l'expérience, mais comment je pouvais dire qu'elle était différente ? Que ce n'était pas qu'un simple béguin ? Il y avait nombre de tentations, comment faire pour ne pas l'oublier, pour ne pas finir par passer à autre chose. « Tu as toujours tes vêtements et j'ai toujours plus ou moins les miens... Le simple fait de ne pas être facile te rends unique, désirable. » commençais-je alors, « J'avais jamais eu envie d'offrir du temps à quelqu'un, ni d'accepter qu'on ne me cède pas. T'es différente en ce point. Tu me rends meilleur je crois, tu me fais devenir quelqu'un de plus humain. »  comme Shun, mais il y avait quelque chose qu'elle me faisait que lui ne pouvait pas, « Les seules fois où je me sentais vivant c'était avec de l'alcool, ou en m'injectant des poisons dans le sang, coucher c'était cool, mais mon coeur s'emballait pas vraiment, c'était juste des réactions physique, pas d'adrénaline, pas de véritable sensation. Il y avait que la douleur et le danger pour me réveiller, mais avec toi... Il suffit que je te regarde, que je m'approche de toi, que je sente ton souffle contre ma peau pour que mon coeur s'emballe, pour que mon esprit s'envole. », je ne pouvais peut-être pas la rassurer davantage, mais pourtant c'était ça qui me faisait la choisir.

« J'ai pas de véritable réponse si ce n'est que je le sens, c'est toi, t'es ma lumière dans l'obscurité, mon soleil en plein hiver, tu es la chaleur en plein blizzard. » je ne pouvais pas plus lui expliquer, tout comme je ne pouvais pas me projeter dans un monde où elle n'était pas. C'était elle, juste elle.



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Ce que je partageais à cet instant avec Tsume demeurait de l'ordre de l'inconnu et je pensais tous mes questionnements légitimes, me rendant victime d'angoisses que je ne pensais jamais à avoir, et certainement pas par la faute d'un homme. Pourtant, je me rendais presque incapable de me défaire de mon pragmatisme et je l'interrogeais comme cela me venait à mettant sur la table des faits. Peut-être était-ce aussi une façon détournée de me protéger moi-même. Bien que je n'avais jamais été le genre de femme à tomber amoureuse, je n'en ignorais pas les ravages. Il ne fallait pas croire les Chinoike sans cœur et aussi surprenant que cela pusse paraître, je m'étais parfois retrouvée à réconforter des jeunes filles - ou jeunes hommes d'ailleurs -dont le cœur avait été brisé par une personne qui n'aspirait pas à la même vision de l'avenir. Je supposais que si je savais un mieux ce qu'il attendait de moi, je me rendrais plus apte à faire face à ces sentiments nouveaux que je me découvrais. Dans le bon comme le mauvais.

Aimer. On ne me l'avait pas appris sous cette forme.... et je me refusais de me faire avoir par cela. Mais pouvait-on lutter? Je ne pouvais pas vivre non plus dans le déni. Si je parvenais à le comprendre, je me disais que cela m'aiderait moi-même. Une fois arrivée au sommet, Tsume me tendit la main pour m'aider à remonter et je m'en saisis naturellement sans que cela me posa la moindre gêne.  Il choisit cet instant, alors que nous étions face à face pour me répondre ouvertement.... bien qu'il commença à tenant des arguments plutôt bancals à mes yeux. Je ne pus d'ailleurs m'empêcher de le regarder brièvement avec un air blasé... jusqu'à ce qu'il évoqua le fait qu'il avait l'impression que je le rendis meilleur. Autant j'avais cette aspiration pour les membres de mon clan, autant je n'avais jamais imaginé pouvoir atteindre quelqu'un d'autres. Cependant, venant de sa part, cela me fit quelque chose et je sentis une nouvelle fois mes joues rosirent.

Il m'avoua ensuite qu'il tentait de se sentir vivant dans des paradis artificiels, que cela soit avec l'alcool, mettre sa santé en danger par de la drogue ou des poisons, en se retrouvant dans le lits d'inconnus, des instants brefs qui ne lui apportaient au final que des sensations momentanées et brèves. Il semblait complètement se moquer du fait que tout ce qu'il me déclarait était assez intime, il me paraissait presque... sans secret. Sans filtre en tout cas, c'était évident alors que moi j'étais tout le contraire. J'étouffais tout. Je le terrais dans un coin de mon âme ou de mon esprit.

Je ne pus dégager mon attention de lui alors qu'il tentait de me décrire la manière dont il percevait les choses et sans me rendre compte, j'avais apporté ma propre main sur ma poitrine. Mon cœur s'emballait un peu à la manière dont il me le décrivait... comme sur la plage. En temps normal, toutes ces mièvreries ne m'auraient pas atteintes. Seulement c'était Tsume, un tourbillon un peu benêt et maladroit dans sa manière de dire les choses tout en faisait preuve d'une incroyable franchise - trop même. C'était l'homme qui était sorti de nul part, qui était entré dans ma vie par un jour banal et qui était en train de la bouleverser.

" Ce... ce n'est donc pas des paroles en l'air? Tu n'essaies pas de jouer les séducteurs pour juste arriver à tes fins? "

Je finis par m'approcher de lui, je voulais vérifier la véracité de ces propos et je posais cette fois-ci ma main sur son cœur. Est-ce qu'il s'emballait? Est-ce qu'il battait aussi fort que le mien? Est-ce que tout ce qu'il venait de me dire n'était pas du blabla? Il était facile de feindre certaines émotions lorsque l'on était un shinobi. On nous apprenait après tout à nous infiltrer, à se faire passer pour ce que nous étions pas, à faire semblant d'être aimable, fragile ou joyeux. Pourquoi pas ne pas faire semblant d'être amoureux?

Là, je posais quelques secondes ma tête contre son poitrail alors que je tentais d'écouter son rythme cardiaque... puis je me mis sur la pointe des pieds pour l'atteindre - il était plus grand que moi après tout - et je me contentai de l'embrasser. Pas un baiser volé cette fois-ci, pas quelque chose à la dérobade. Je voulais me confronter à mes sentiments ainsi que les siens. Il battait. Il battait vite son cœur. Comme le mien alors que je m'étais permise quelque chose d'aussi osée. Redescendant sur mes pieds, les joues rouges, je ne pouvais constater qu'une seule chose.

" Tu n'as pas menti. "

J'avais une moue un peu gênée et je détournais mon visage de lui. Je n'osais pas le regarder dans les yeux.

" Je... je suppose que je peux dire que je suis dans le même état que toi. Cela... me fait quelque chose aussi.... "

Je n'étais pas capable d'avouer plus. C'était beaucoup trop gênant et d'ailleurs, je finis par détourner la conversation sur la raison de notre escalade.

" Bon... ne restons pas planté là. Ce n'est pas prudent de demeurer près du bord. "

Je lui passais à côté, regardant droit devant moi. Cet homme m'ôtait toute résistance. C'était affreux pour la femme fière que j'étais. Maudit soit ton sourire et tes yeux bleus Tsume.

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