X-23 ft Meyo Tsuri [Mission A]

L'irruption des deux shinobis dans le laboratoire était peut-être un peu trop brutale. La grosse dizaine de chercheurs présents étaient terrifiés par l'arrivée impromptue de leur Kage, le dirigeant en chef des armées du village. Un homme connu pour sa gestion du village et son intransigeance vis à vis des manquements à l'éthique. Plus son discours avançait et plus ils ne comprenaient pas. Un procès équitable? Une peine assouplie? Quelle farce leur chantait-il là? Ces scientifiques savaient très bien que ce qu'ils faisaient ici était totalement amoral et violait nombre de croyances quant au respect de l'être humain. Quelles que soient leurs raisons d'être ici, ils savaient que se rendre n'était pas une option. Tous avaient tourné le dos à la lumière il y a des années de cela. Les leaders de la branche Progressiste les avaient d'ailleurs choisis pour ces raisons.

Leur réaction ne fut pas aussi parfaite qu'ils l'espéraient mais ils savaient que tous allaient devoir jouer leurs jokers pour s'en tirer. Leur seule issue était l'ascenseur et, pour le moment, le Kage n'y était pas. Ils se regardèrent tous une dernière fois. Tous étaient des camarades ninjas de longue date. Ils ne s'en sortiraient pas tous en vie, ils le savaient. Mais il fallait qu'ils continuent leurs recherches. Pour la fierté des Omura. Pour tous les progressistes qui croyaient en eux. Le Senkage attendait une réponse et la voici.

De quelques mudras, deux d'entres eux crachèrent un nuage de poison énorme qui déferla sur l'intégralité de la pièce tandis que les autres lançaient des projectiles sur le Senkage et son camarade. Les clones leur importaient peu. Ils mêlèrent juste quelque faux kunaïs explosifs dans le lot pour capter l'attention de leur dirigeant. Ils savaient que leur répit ne serait que de courte durée alors un des scientifiques, le plus jeune d'entre eux, trancha les liens qui maintenaient les cobayes dans un élan de désespoir. Le chaos était total. Les cris des cobayes avaient repris, le nuage envahissait l'espace. Les scientifiques n'étaient pas des génies mais ils se dirigèrent tous vers l'ascenseur en silence, se masquant le visage. Combien d'entre eux survivraient? Probablement un ou deux. Sans doute moins.

Pendant ce temps, dans le bureau nominatif, Omua Arihito s'était réveillé en sursaut. Les cris, il s'y était fait. Par contre, la voix du Senkage l'avait tiré de sa torpeur et avait fait affluer un flot d'adrénaline dans tout son corps. Merde. Ils étaient grillés. Affolé, il avala une rasade de whisky qui trainaît dans son verre et s'attela à détruire les preuves. Non. Il fallait qu'il empêche quiconque de le déranger pendant ce temps-là. De quelques mudras, il scella la porte, ouvrant par la même occasion d'un coup de pied son armoire "en cas d'urgence". Il était la taupe. Si le labo avait été découvert, c'était à cause de ses indiscrétions et de son penchant pour la bouteille. Le jugement ne serait clairement pas clément pour lui. Il savait donc ce qu'il lui restait à faire. Enfin, c'est ce que lui firent croire l'alcool et les médicaments qu'il prenait depuis les expériences sur les enfants... Ramassant les bidons d'essence qui étaient entreposés en bas de l'armoire, il en arrosa tout son bureau, le transformant en une version dégoulinante de marais administratif. L'odeur de l'essence le prenait au nez mais il n'avait pas le temps de s'y intéresser. Il plaça ensuite les parchemins explosifs dans chaque coin de la pièce, comme il s'était tant de fois imaginé le faire. Dehors, la situation semblait empirer. Que faisait le Kage? Il exécutait sans doute sommairement tout le monde. Il ne tenait pas tant que cela à le savoir. S'asseyant à son bureau, il ouvrit le tiroir réservé à ses alcools et en sortit un des ses plus vieux whiskys Uzujins. Une bouteille qu'il avait juré d'ouvrir pour son mariage. Ha. Quelle ironie. Son mariage avec l'éternité approchait après tout. Faisant sauter le bouchon d'un coup de main, il commença à faire couler le liquide dans sa bouche, le goût de tourbe emplissant son nez. Il profita de ces sensations bien trop familières pour sortir la "capsule"' qu'il se réservait pour l'occasion. Si un jour comme celui-ci était amené à arriver. On en donnait une à tous les cadres progressistes Omura. Pour ne pas se faire prendre. La capsule glissa à l'intérieur de son corps en même temps que l'amer breuvage. Sa vie allait prendre fin et il n'était même pas assez conscient pour le sentir. Sa tête bascula lentement en arrière sur la chaise.

Un étage plus bas...


Soko avança doucement jusqu'à la limite de la lumière. Omura Okoso, son frère, se tenait en face d'elle. Il était l'image exacte dont elle se rappelait. Un homme d'une vingtaine d'années, addict à presque toutes les drogues qui pouvaient exister, les yeux injectés de sang et de long cheveux bruns descendant jusqu'à ses épaules. Une épave certes mais un des plus grands scientifiques qu'elle ait pu connaître. Gendo-sama mis à part. Son corps arrivait au bout de ce que la vie pouvait lui donner. Elle voyait ses mains autrefois douces et musclées désormais décharnées et flétries. Comment avait-il pu en arriver là? Elle frissonna en y pensant. Elle n'était pas venue ici pour se rappeler du passé.

D'un regard, elle évalua le corps de la patiente. Du dernier jouet de son frère à vrai dire. Quel Kekkei Genkai possédait-elle pour amuser son frère? Il semblait avoir passé du temps avec elle. Dans un coin de la pièce, un lit de camp et quelques restes de nourriture témoignaient du temps qu'il avait passé ici. Quelle folie.


Le sourire sur le visage de son frère aurait pu lui fendre le coeur si tant est qu'il lui en restait un. Elle était le Baiser de la Fin, un des agents de la Main de la Science. Tout comme son frère. Il aurait parfaitement du savoir ce qui allait lui arriver en voyant Soko débouler. La fin était proche, plus proche qu'il ne l'aurait cru.


Son regard triste se porta sur elle tandis qu'elle expira un peu plus bruyamment qu'à l'accoutumée. Elle pouvait lui accorder quelques paroles malgré tout. Cela faisait si longtemps...


Le discours du Senkage, empreint de clémence, n'a pas eu l'effet escompté. Le chaos est désormais le plus total. Les scientifiques de l'open-space essaient de s'enfuir après avoir empli la pièce d'un nuage de poison et libéré les cobayes. Omura Arihito, enfermé dans son bureau, tente de détruire des preuves compromettantes tandis qu'à l'étage inférieur, on apprend que le cerveau du laboratoire est... le frère de Soko??? Comment cette purge va-t-elle bien se finir? La suite? Dans le prochain épisode bien entendu.

Recap:

Les deux Uzujins, loyaux aux idéaux de leur village, ne laissèrent aucune chance aux scientifiques fuyant pour leur vie. Le poison fut violemment soufflé tandis que le Miyamoto s'occupait des cobayes tandis que le Kage écourtait les vies des traîtres à la nation dans une danse macabre. Le spectacle fut vite terminé et les deux shinobis se dirigèrent vers la porte piégée derrière laquelle le corps sans vie d'Arihito trônait au milieu de la pièce noyée d'essence. Le piège était dangereux mais les deux shinobis ne pouvait pas se permettre d'éviter la pièce s'ils voulaient plus de renseignements. Ils étaient devant le bureau du chirurgien en second du laboratoire après tout. Du second? Wait what? Pour le moment, ils n'avaient aucun moyen de le savoir. Toujours est-il qu'avant qu'ils tentent quoi que ce soit, un grondement sourd leur parvint via le sol du laboratoire. Quelque part sous leur étage, quelque chose était à l'oeuvre. Quelque chose de puissant, de violent. D'assez fort pour faire trembler un mur de béton de plusieurs mètres d'épaisseur en tout cas.

Un étage plus bas... quelques minutes plus tôt


Le torse d'Okoso était grêlé de trous sanguinolants tandis que le corps auquel il était attaché était profondément enfoncé dans un des murs du laboratoire. Souriant, il regarda sa soeur, immaculée, l'observer d'un air triste tandis que la vie s'échappait doucement de lui, maintenue par de violents drogues de combat qu'il venait de prendre.

Leur dialogue avait été bref. Son frère lui avait raconté l'avancée de ses recherches, l'étendue sans limites qui s'offrait à lui si Gendo-sama lui laissait un peu plus de temps. Il voulait qu'elle comprenne qu'il ne pouvait pas laisser fermer le laboratoire. Pathétique. Les drogues l'avaient insensibilisé au danger. Que croyait-il? Qu'il allait pouvoir continuer ses recherches alors que le Kage était à l'étage du dessus avec un shinobi des plus qualifiés? La tristesse disparut dans son corps tandis qu'un masque implacable de calme se transposait sur son visage. Au fond de lui, Okoso avait du percevoir ce changement car une lueur passa dans ses yeux tandis qu'il annonça à sa soeur qu'il avait compris. Il avait donc pris ce qu'il avait voulu faire passer pour une pilule de cyanure, réservée aux cadres de l'organisation et du laboratoire, et s'était jeté sur elle.

Sa drogue de combat était une version que Soko n'avait jamais vu. Il aurait pu s'en sortir si... son adversaire avait été quelqu'un d'autre.

Il gisait maintenant dans un coin de la pièce tandis que sa soeur avançait vers lui pour le finir, sans remord aucun. Pourtant, quelque chose dans son regard lui dit que ce n'était pas fini. Comme si... Comme si?! Soko se retourna vers la "patiente". Les sangles qui retenaient les bras du cobaye étaient tranchées. Merde. C'était pour cela qu'il avait jeté ces kunaïs au début. Elle l'avait sous-estimé.

Se retournant face au lit, Soko vit la patiente allongée se redresser sur le lit et lui adresser un regard meurtrier à travers ses cheveux blancs.


Bordel Okoso, qu'est-ce que tu as fait croire à cette bonne femme. Soko soupira en regardant le cobaye crier. La femme aux cheveux blancs empoigna le lit, froissant l'acier des poignées, et, se remettant debout, lança de toutes ses forces le lit sur Soko. D'un gracieux mouvement de jambe, cette dernière le dévia tandis qu'il allait s'écraser sur le corps mourant de son frère. Fâcheux. Mais que faisaient donc les deux shinobis ci-dessus? Si cela continuait, il n'y aurait plus de réjouissances pour eux. De ses deux mains, elle empoigna ses cheveux et les attacha en une queue serrée. Voilà qui était mieux.

Qu'allaient-ils faire? Allaient-ils s'engouffrer par les portes de l'ascenseur qui continuait à se fermer sans cesse sur les cadavres à peine refroidis que le Kage venait de tuer? Allaient-ils devoir aller aider Soko? Si c'était le cas, y iraient-ils à deux et abandonneraient-ils l'idée d'aller dans ce bureau? Ou mieux (pire?), se sépareraient-ils comme dans tout bon film catastrophe?
La suite? Dans le prochain épisode bien entendu.

Recap:

Les deux Uzujins venaient de se séparer. Une décision risquée qui pourtant leur ferait gagner un temps précieux. Les documents que le Senkage venait de récupérer permettraient peut-être de relier ce sordide lieu aux personnes qui tiraient les fils. Meyo Tsuri l'espérait plus que tout. Heureusement pour lui qu'il était avec un Miyamoto. Avec Akrillo même. La plupart des shinobis auraient été retournés après avoir vu ce qui se passait dans ce labo. Serait-ce pareil pour ces deux hommes?
Dans l'ascenseur, le silence était total. La tension était croissante tandis que l'ascenseur descendait de près d'une quinzaine de mètres dans le coeur de l'île. Il allait arriver dans ce qui était appelé par les laborantins la salle du projet X-23. La salle où se trouvait actuellement Soko.

Elle avait vu l'ascenseur être appelé du coin de l'oeil juste après le cri de la patiente. En temps normal, elle aurait éliminé la cible rapidement mais elle ne pouvait plus le faire. Cela attirerait trop l'attention sur ses capacités. Pour autant, il fallait qu'elle trouve un moyen de neutraliser la menace. Quelque chose la gênait dans la situation actuelle. Restant à distance de la femme qui hurlait, elle la vit pointer ses doigts vers elle au moment où la porte de l'ascenseur s'ouvrait. Mauvais timing. Elle eût à peine le temps de comprendre ce qui se passait que des phalanges osseuses s'éjectaient des doigts de l'ennemi pour foncer vers elle à une vitesse ahurissante. Soko aurait pu les éviter à vrai dire. De justesse mais elle y serait parvenue. Le hic étant que si elle déguerpissait le shinobi derrière elle risquait de prendre des dégâts pour rien. Elle était certes une progressiste convaincue et une membre de la Main mais elle ne pouvait pas se permettre de risquer la vie des coéquipiers présents sur cette mission. Elle resta donc immobile, mettant ses bras en opposition pour protéger ses parties vitales.


Un trait d'humour décalé certes mais qui collait parfaitement à la situation. Le Miyamoto vit la porte s'ouvrir sur le dos de Soko. Une femme au visage dément avait les mains tendues vers eux. En une fraction de seconde, les phalanges claquèrent Soko et vinrent se planter en partie dans son corps. La réalité était autre mais Soko l'avait rendue réaliste en se protégeant d'une fine couche d'armure Doton sur les parties vitales. Un shinobi lambda aurait été grièvement blessé par cette attaque. Akrillo vit le sang jaillir des blessures de Soko tandis qu'elle reculait en titubant.


Soko recula dans l'ascenseur derrière le Miyamoto et s'affala. Ka... Gu... Elle tenta de lui communiquer le clan auquel son adversaire appartenait. Peut-être cela l'aiderait-il? Pendant ce cours laps de temps, la patiente regarda débarquer le shinobi d'Uzu d'un air circonspect. Un air malsain se dessina sur son visage quand elle vit sa lame. Ils avaient tué son mari. Sa raison d'être. Elle les tuerait tous. Penchant sa tête sur le côté, elle fit jaillir une épée d'os de son épaule. Pas de doute. Ils avaient bel et bien affaire à une Kaguya. Et pas la moitié d'un cobaye Kaguya bricolé. Une vraie Kaguya qui, dans son jeune âge, avait été destinée à un avenir radieux au sein du monde shinobi. Avant d'être raflée par un commando le jour de ses trente ans avec sa fille. Le Miyamoto ne pouvait pas laisser d'ouverture devant cette femme. Ainsi, il ne put stopper la fermeture des portes de l'ascenseur avec Soko à l'intérieur. Il allait falloir qu'il gagne du temps ou qu'il élimine la menace le temps que son Kage arrive.


Glups. Il allait avoir du pain sur la planche.

Quelques minutes plus tard

Ding dong. La porte de l'ascenseur venait de se rouvrir à l'étage supérieur. Meyo Tsuri, certes un peu poussiéreux et légèrement amoché, se retrouva donc nez à nez avec une Soko semi-consciente qui tentait d'extraire les phalanges d'os incrustées dans ses bras. Elle lui résuma en quelques phrases qu'elle avait pu abattre le responsable du labo avant qu'il ne libère un de ses "patients" sur elle. Akrillo était resté combattre. Jusque-là nul mensonge. Elle n'aurait pas pu se permettre de mentir devant son Kage de toute manière. Surtout vu l'état dans lequel il était. En apparence, il donnait le change mais elle sentait une profonde colère émaner de lui. Une rage sourde.
Gendo-sama lui avait dit de ne prendre aucun risque alors elle donna le change et joua au Dr. Maboul avec les os fichés dans son corps tandis que l'ascenseur redescendait.
Meyo Tsuri ne lui parla que peu. Il semblait focalisé sur les événements à venir. Aucun d'entre eux ne le savait mais le pire était à venir. L'âme d'Okoso semblait s'en réjouir car Soko vit un sourire sur le cadavre de son frère quand l'ascenseur se rouvrit. Mauvais présage. Elle n'avait jamais eu de bonnes nouvelles à chaque fois que son frère souriait.


La situation empire mais de précieux documents ont pu être sauvés. Comme l'on s'en doute, la taupe au sein du labo vient de se donner la mort. Soko est blessée. La patiente, folle, est désormais aux prises avec le Dragon. Que va donc faire le Senkage? Quels terrible secret les attend tous au bout de ce laboratoire sordide?
La suite? Dans le prochain épisode bien entendu.

Recap:

Le Miyamoto avait la situation bien en main. Sa rapidité lui avait permis de temporiser les assauts de X-23 et de s'engouffrer dans l'ouverture pour réduire la distance. Son adversaire maîtrisait cependant assez bien l'os qu'elle tenait en main pour détourner la quasi-totalité des assauts, le reste l'éraflant sans danger grave. Le souffle de vent l'handicapa plus qu'autre chose par contre. Elle ne put que voir venir le second jutsu d'Akrillo qui la percuta de plein fouet dans le torse dans un bruit sourd. Heurtée, la Kaguya parvint à rester debout et glissa sur un mètre en arrière tandis que le Miyamoto reculait de quelques mètres également. Son visage regardait le sol et son corps accusait le coup. Sa vie défilait devant ses yeux. Qui étaient ces hommes qui venait la tourmenter? Elle n'avait rien demandé. Juste à vivre. En paix. EN PAIX. Les expériences menées sur son corps l'avaient usée. Nul espoir de survie ne subsistait. Il fallait juste qu'elle élimine ces hommes et cette femme. Ceux qui étaient venus détruire son dernier havre de paix. D'un coup d'oeil, elle les jaugea. Ils étaient plus puissants qu'elle. Celui qui venait de la meurtrir la surclassait clairement. Il fallait donc qu'elle s'en occupe en premier.
Etaient-ils tous décidés à s'en prendre à elle? A tenter de lui voler sa vie? Son poing se raidit tandis qu'elle réfléchissait un instant. Elle n'entendit pas le 'ting' émit par l'ascenseur tandis qu'une ombre mortelle en sortait à une vitesse folle, bien décidée à lui prendre la vie. La lame du Senkage s'enfonça dans le poitrail du cobaye X-23 sur une demi-douzaine de centimètres tandis que la Kaguya hurla de douleur. Le sang jaillit de la blessure avec une pression peu commune. Une artère avait sans nul doute été touchée. Elle n'avait plus beaucoup de temps. Elle repensa une dernière fois à ce qui la faisait tenir en vie. Chika. Il fallait qu'elle crée un chemin pour Chika.

Agrippant avec une force insoupçonnée le bras qui tenait la dague fichée dans son corps tandis que son regard se planta dans celui surpris du Senkage. Qu'une femme à l'apparence si fatiguée manifeste une telle énergie était incroyable, même pour le dirigeant du village des tourbillons. Profitant de cette surprise, X-23 s'abaissa en tirant le bras et la dague vers elle et, dans un élan, poussa sur ses jambes pour remonter puis frappa d'un coup de paume ascendant son adversaire au niveau de l'abdomen, lâchant son bras au dernier moment. Le coup était violent, assez pour envoyer valser un homme adulte plusieurs mètres au dessus du sol. Quel qu'il soit. La technique avait été une de ses bottes secrètes quand elle servait les Kaguya. Sa signature en quelque sorte.

Sortie de l'ascenseur non loin de là, Soko fit signe au Miyamoto qu'elle s'occupait de bloquer l'ascenseur en se positionnant devant la porte, kunaï en main. Elle avait meilleure mine que plus tôt mais était tout de même troublée par ce qu'elle venait de voir. Le cobaye venait d'envoyer voler leur Kage avec une violence inouïe. D'un regard, elle réévalua la situation et observa la blessure faite à la femme. Elle n'en avait plus pour longtemps. Bien. Les deux shinobis ne pourraient donc pas tirer grand chose du laboratoire. Ou pas? Il restait toujours le "joyau" du laboratoire comme avait mentionné son frère dans sa dernière lettre à Gendo-sama. Il aurait du lui présenter ce bijou la semaine prochaine si le laboratoire n'avait pas été découvert. Où pouvait-il bien se trouver? Soko s'inquiétait petit à petit car il avait peur que les Uzujins ne mettent la main dessus. Heureusement pour elle, elle en ignorait la nature.

Pendant ce temps, la Kaguya leva ses mains en l'air tandis que de nouvelles phalanges furent projetées vers le Kage dans les airs à une vitesse encore plus affolante que précédemment. Akrillo n'eut pas le temps de s'en soucier car X-23 venait de fixer son regard dément dans le sien.


Elle enterrait sans doute le Senkage un peu tôt mais sa folie altérait grandement son jugement.


Soko ne se mouillait pas mais elle avait raison. Il fallait quelqu'un pour protéger la cage d'ascenseur au vu de la dangerosité de leur adversaire. Le laboratoire était d'ailleurs peut-être piégé? Le temps jouait contre eux.

X23 est aux abois. La violente irruption du Senkage l'a laissée grièvement blessée et elle est prête à se battre jusqu'à la mort pour préserver son havre de paix. Pauvre femme. Soko reste à l'entrée de la pièce, prête à barrer la route de l'ascenseur. Le hic? Le Kage vient de se faire envoyer valser dans les airs et de vilaines phalanges se dirigent vers lui tandis que la patiente redirige son attention vers le Miyamoto. Nos deux compères sont-ils au bout de leurs peines? Sont-ils arrivés au bout de ces péripéties?
La suite? Dans le prochain épisode bien entendu.

Recap:

La Kaguya fondit sur le Dragon avec une vitesse peu commune. Elle était certes mal en point mais pouvait prendre l'avantage sur le sabreur avant d'aller s'occuper de l'autre homme. Ce fut son erreur. Elle avait négligé la femme qui s'était faite blesser initialement. Elle l'avait sous estimée. Grandement sous estimée. Un torrent de boue vint la gêner et elle dut se déplacer de manière moins sécurisée que ce qu'elle faisait jusqu'ici. Du coin de l'oeil, elle vit le sourire de la femme tandis qu'elle s'aperçut que ses blessures étaient bien moins profondes que ce qu'elle aurait dû recevoir en montant dans l'ascenseur. Ce qui devait être une option contondante du Dragon se transforma en tranchante lame acérée. Cette même lame lui lacéra violemment la poitrine, raclant sur les excroissances osseuses dont X-23 se servait comme de protections.

La consommation de chakra de cette défense était importante mais obligatoire car une lance de terre venait de jaillir du sol dans sa direction. Elle la dévia du bout de la main, pas assez vite pour pouvoir éviter les balles d'air qui s'abattirent sur elle comme la grêle. Chancelante, elle tenta de s'ancrer au sol pour encaisser en hurlant l'attaque à bout portant. Son corps recula d'un demi-mètre sous l'impact, son corps s'affaissant doucement. Son chakra ne lui permettait plus de se défendre. Les lames du Dragon retirées, celui-ci porta donc méthodiquement un coup de sabre de chaque côté de sa tête. Pendant ce court laps de temps qui sembla infini, X-23 redevint un peu lucide. Elle vit même la porte dérobée du laboratoire s'ouvrir et un pan de mur dévoiler Chika. Sa fille semblait horrifiée. Elle voulait lui crier de fuir, elle voulait la protéger. Une rage incommensurable se mit à bouillonner dans son corps tandis que les lames descendaient vers elle. D'un regard plein de détermination, elle attrapa les deux bras du shinobi.


La petite voix douce et apeurée qui venait de prononcer ces mots semblait hésitante. La détresse de l'enfant augmenta son acuité.  X-23 allait tuer cet homme, briser ses bras, planter son radius dans sa gorge. Puis l'autre. Et la femme. Chika et elle allaient s'enfuir d'ici. Recommencer une nouvelle vie, libres de toute entraves. Elles vivraient. Ensemble. Comme il y a des années. Cette pensée la fit serrer encore plus fort les bras de l'Uzujin. Il aurait des bleus plus tard. S'il vivait assez pour les voir. La pression sur ses bras se fit plus forte, il luttait tandis qu'elle le regardait. Il n'était qu'un obstacle qu'elle chasserait de sa route.

Trop tard. Ses mains commencèrent à desserrer leur étreinte doucement. La scène dura près d'une dizaine de secondes. Kaguya Minami ne s'était pas rendue compte de ses blessures. De la défense entreprise par l'homme qui s'avérait être le Senkage. Les lames venaient de s'enfoncer profondément dans sa chair, libérant une giclée de sang pareille à nulle autre. Sa tête n'était retenue que par quelques morceaux de chair, des terminaisons nerveuses et une vertèbre cervicale en fin de vie. La vie la quittait. Lentement. Elle ne se rendait pas compte de ce qui se passait. Ce qu'elle croyait être une sortie éclair était plutôt un dernier baroud d'honneur. Le sang chaud coulait sur ses épaules et la berçait tandis que son regard se porta plus précisément sur Akrillo. Si jeune... Quelle folie. Il ne fallait pas que Chika devienne...



Soko avait vu le déroulement de la scène. Le shinobi qui l'accompagnait venait de tuer X-23. Certes. Mais elle venait là aussi de réaliser son erreur. Le joyau du laboratoire n'était ni un document ni un objet. C'était un être vivant. Une gamine. Pas plus haute qu'un mètre cinquante. Elle l'avait vue arriver lors de la scène fatidique, surprise d'une nouvelle porte cachée dans le laboratoire. Salopard d'Okoso. Il s'était bien gardé de lui dire. Dernier cadeau d'un frère à une soeur pas vraiment aimante. Le souci était dans le danger de ce joyau. Sa mère venait de mourir. Sous ses yeux. Et le cri qu'elle lançait était un cri de désespoir mêlé à de la... Soko vit l'enfant disparaître avant de la voir sous ses yeux. Merde. Elle n'eut pas le temps d'esquiver la petite main qui la saisit à la gorge ni le petit bras transformé en lance d'os qui la perça au niveau du poitrail. Les deux autres shinobis n'avaient pas eu le temps d'agir.
Le visage de l'enfant était impassible. Froid. Haineux.


Son regard ne laissait pas la place au doute. Elle allait venir pour leur vie. Et elle était rapide. Très rapide. D'un geste de la main, elle jeta le corps de Soko qui gargouillait sur le côté de la cage, celle-ci s'écroulant au sol en se tenant la gorge.

X23 vient de mourir, laissant une fille orpheline et pleine de rage. Soko, surprise, vient de se faire perforer le ventre et nécessite des premiers secours. Le long bras d'os de l'enfant n'aura nulle pitié. Que va donc faire le Senkage? Pire encore, que ressent Akrillo qui vient de tuer une femme sous les yeux de sa fille? Certes la mère était folle mais la fille semble bel et bien lucide. Y aura-t-il une lumière au bout du tunnel? La suite? Dans le prochain épisode bien entendu.

Recap:

Une fois encore, les Uzujins faisaient preuve d'une réactivité à toute épreuve. Le filet de vent et les clones fonçaient sur Chika tandis que le Senkage infusait son kunaï de chakra en vue d'entamer une danse mortelle. L'assaut en aurait effrayé plus d'un. Surtout pour une enfant qui ne connaissait pas les techniques telles que le Bunshin. Gênée par les clones, elle ne put éviter le filet de vent qui la repoussa en arrière et lacéra sa peau d'enfant. Elle laissa même échapper un cri tandis que son regard se posait sur l'homme qui fonçait sur elle. Le plus dangereux des deux.
Sa densité osseuse augmenta en flèche à mesure que l'homme la frappait au travers du filet de vent qui terminait sa course. Ses coups étaient féroces. Précis.

Son bras d'os en avant, Chika tenta tant bien que mal de parer le plus de coups possibles mais nombre d'entre eux passèrent sa garde. Déterminée, elle parvint cependant à localiser la direction d'un des derniers assauts et souffla de sa bouche une foule d'éclats d'os en direction du Senkage. Elle gagnait du temps car nul doute que cet homme ne tomberait pas dans un tel piège mais ce temps allait être mis à profit. Le barrage d'os était assez dense pour créer un peu de distance entre eux.

Elle darda un instant son regard sur le shinobi qui venait de tuer sa mère et fonça sur lui en un instant. Il était le responsable de tous ces maux. Il mourrait en premier. Aussi froide qu'une arme, Chika avait été conditionnée à tuer dès son arrivée ici. Elle était l'arme parfaite. Le Miyamoto allait en faire les frais. Etait-il la bonne cible? Sans doute pas car le Senkage était un ennemi bien plus dangereux mais X-23 venait de mourir, emportant la dernière part d'innocence de Chika. Si elle survivait à cet affrontement, elle reviendrait à la raison et retrouverait ce jugement rationnel qui faisait d'elle le joyau de ce laboratoire. Mais pas maintenant. Elle avait bondi telle une fusée en direction d'Akrillo. Les quelques secondes d'écart crées par les échardes d'os avait crée une ouvertire parfaite. Nul doute qu'il savait se battre mais l'aura de Chika explosa au dernier moment.
L'Uzujin devait être tétanisé de peur à cet instant. Il voyait sa mort approcher, dans son esprit comme devant ses yeux.

La lance d'os se dirigea à une vitesse fulgurante vers l'abdomen du Dragon.


A près d'une dizaine de mètres de là, Soko s'était redressée et adossée au support qui maintenait la mère immobile quelques minutes plus tôt. Ses blessures étaient plus grave qu'elle ne l'avait prévu, sans doute parce qu'elle n'avait pas pu dévier l'impact. Son corps était certes réparable mais cette perforation lui laisserait une trace. Pourtant, elle ne s'inquiétait pas plus que cela de ses blessures. Elle était concentrée sur le ballet mortel qui se déroulait, guettant elle aussi une ouverture pour permettre à ses camarades shinobis d'achever l'enfant.
Elle aurait aimé la voir évoluer plus longtemps mais pas au dépens de sa vie, ni de celle de shinobis de son village. Les Omura avaient leurs affaires mais il ne fallait pas que celles-ci ne mènent le village en eaux troubles. Forçant sur ses jambes et s'appuyant sur ses bras, Soko réussit à se relever en s'adossant au lit mais chancelait encore. Merde. Cela faisait très longtemps qu'elle ne s'était pas fait avoir ainsi. Elle aurait aimé tout donner et en finir au plus vite mais sa couverture ne devait en aucun cas être compromise. Seul Gendo-sama avait le droit de la dissiper. L'heure n'était pas venue. Malgré la situation.

Akrillo réagit rapidement et entrave la jeune enfant en la distrayant avec ses clones. Pendant ce temps, Tsuri se lance dans une danse mortelle afin d'en finir avec la jeune Chika. Pourtant, celle-ci est toujours bien debout et, d'une diversion, trouve un chemin pour foncer vers le Miyamoto qui est désormais face à un danger sans nul doute mortel. Paralysé par la peur, arrivera-t-il à se tirer de ce mauvais pas? Encore une fois, que va donc bien faire le Senkage? De son côté, Soko, bien blessée, guetta une ouverture pour apporter sa pierre. Le combat semble bien mal engagé pour nos shinobis, épuisés après avoir nettoyé les étages supérieurs. La suite? Dans le prochain épisode bien entendu.

Recap:

La lance de Chika n'avait pas atteint Akrillo. Surprise par un parchemin explosif disposé sur le trajet, elle avait perdu de précieuses secondes sur le chemin, s'exposant à une contre-attaque du Miyamoto. Les jutsus employés étaient simples mais efficaces. Même si Chika dévia la majeure partie des projectiles, les deux bourrasques successives parvinrent à la repousser. Totalement silencieuse, celle-ci toisa l'homme qui venait de la ralentir tandis que le Senkage se mit à parler dans son dos. Quand elle se tourna, son sang ne fit qu'un tour. Les Uzujins venaient de faire preuve d'une bassesse sans nom. Le Senkage avait même une mine à peu près convaincante. Chika poussa un hurlement de rage sorti du fond de ses tripes. Ils étaient venu. Avaient brisé son univers. Tué sa mère. Et maintenant ils se jouaient de sa tête comme d'un trophée. Cet homme aurait la tête au bout d'une pique. Elle le tuerait de ses mains. Elle en fit le serment.

En regardant le visage mort, elle se souvint des mots de sa mère. Des moments passés ensemble. Kaguya Sekina. C'était le nom de sa mère. Une fière shinobi. Capturée et torturée mais sa mère quand même. Elle sut ce qu'il fallait faire. A cet instant précis. Un peu tard sans doute? Soko venait de décider d'agir. Elle avait entrevu l'ouverture donnée par le chef de village. Sa main avait frappé le sol et tout l'étage du laboratoire s'était mis à trembler. Un grand morceau de plafond tombait d'ailleurs sur Chika.


Le bâtiment tremblait certes mais la jeune enfant venait de s'enfonçer dans le sol non loin des deux shinobis et Soko, d'un air effaré, ne put que voir arriver vers elle les lames osseuses pendant que des centaines de leurs consoeurs parcouraient la pièce également. La kunoichi Omura, bien qu'émérite, eut à peine le temps de composer quelques mudras pour se mettre à l'abri derrière un rempart de terre de fortune. Elle sourit en son for intérieur. Le joyau du laboratoire était une merveille. Jamais elle n'aurait cru voir un tel déferlement de puissance. Ils allaient survivre. Sa frappe Doton permettrait de la neutraliser tandis qu'ils sortiraient son corps des décombres. Du moins le croyait-elle, à l'abri derrière son rempart. Elle chercha à localiser ses compagnons mais pour le moment, les lames osseuses frappaient de partout. Elle fut même surprise à la longueur de certains pals, certains s'enfonçant même dans la cage d'escalier. Le chaos était total. Où étaient donc le Miyamoto et le Senkage?

Sans doute non loin des pals osseux qui venaient de manquer de les éliminer. Soko ne le vit pas mais non loin d'elle, Chika sortait dans le dos du chef du village caché des tourbillons, lance en main. Elle arborait un sourire glacial.


La lance s'abattit dans un silence total.

Les deux shinobis réagissent de concert et le Miyamoto parvient à repousser l'enfant ninja tandis que le chef du village des tourbillons se salit les mains une nouvelle fois pour créer une ouverture, bien exploitée par Soko. Pourtant, la puissance de l'enfant semble infinie. Elle riposte avec une violence inouïe et parvient même à se glisser dans le dos du Senkage. Va-t-il subir une affreuse blessure? Survivront-ils à l'éboulement suivi de près par les os? La suite? Dans le prochain et dernier épisode.

Recap:

Une fois n'est pas coutume, les Uzujins avaient déjoué les pronostics. Et sans doute la mort aussi. Tous? A confirmer. Leur réaction avait été impressionnante de sang-froid et le Miyamoto, bien qu'ayant traversé en virevoltant une grande partie de la pièce en train d'être détruite, avait réussi, grâce à sa chance légendaire sans doute, à atteindre aux pieds de Soko qui refermait son rempart. A ses mots, celle-ci répondit en souriant à pleines dents et en lui décochant un signe de tête tandis qu'elle se concentrait à maintenir son jutsu. En son for intérieur, elle venait d'apprécier une nouvelle fois les prouesses shinobis de cet homme qui, bien que discret, avait su déjouer de nombreux dangers depuis leur arrivée ici. Un chûnin de surcroît. Comment le savait-elle? Simple, elle connaissait tous les Jônins du village par leurs noms, prénoms et photos. Une simple précaution avait dit Gendo-sama en lui demandant de mémoriser le dossier. S'il n'avait pas été d'un clan si loyal, sans doute se serait-elle même permise de le séduire. Bref, passons.

Un peu plus loin, le Senkage était dans une posture mortelle. Soko faillit crier de surprise quand elle le vit mais Tsuri démontra une nouvelle fois qu'il n'était pas le dirigeant d'Uzu pour rien. Des années d'expérience avaient fait de lui une légende dans le monde shinobi. Les gens murmuraient son nom dans le Sekai comme celui d'un croque-mitaine. Ses adversaire se méfiaient tous de lui et prenaient leurs précautions à chaque fois qu'ils croisaient un territoire non loin de sa présence.

Et aujourd'hui même, il venait de rappeler à tous ceux qui avaient pu voir la scène la différence entre le commun des ninjas et l'élite. Le sommet des ninjas avait pour lui ce que nombre d'entre eux appelait du génie mais qui en réalité n'était autre que de l'expérience. Une montagne d'expérience forgée par de durs combats et de sanglantes missions. D'un mouvement difficilement perceptible, le Meyo prit le dessus sur son adversaire, allant même jusqu'à poser son kunaï à quelques millimètres de son adversaire. Une enfant certes. Mais quelle enfant. Elle n'avait pas cillé quand il avait pris le dessus. Elle s'était presque résignée. Jusqu'à ce moment où il avait laché le kunaï. Grièvement blessé, il avait alors posé sa main sur sa joue de l'enfant. Un sceau. Voilà qu'il allait la sceller en guise de châtiment. Une juste punition pensait-il.

Et alors que le sceau se posait sur la joue de la jeune fille, celle-ci sourit. Dans un bref éclair de lucidité, le Senkage comprit.

Oui. Il faisait bel et bien partie du sommet du monde shinobi parmi lequel ne se trouvaient que de grands noms réputés avec nombre d'histoires légendaires et chansons de tavernes leur étant dédiées. Oui, il avait bravé nombre d'années au péril de sa vie et pris la direction d'un des trois plus grands villages ninjas. Oui, il était le représentant d'une des trois plus grandes factions existant sur le territoire à l'heure actuelle et oui, il le méritait.


Pourtant il avait oublié. Quelque soit le nombre d'ennemis qu'il avait affronté, il avait oublié. Qu'avait-il pu oublier? Cela lui était revenu pendant le flash de conscience. Il avait oublié certains d'entre eux. Ces individus qui avaient marqué les plus rudes de ses combats. Ce n'étaient pas ceux qui trainaient une aura de légende derrière eux. C'étaient ceux qui effectuaient les basses oeuvres dans l'ombre. Ceux qui mourraient les trois quarts du temps dans une mission suicide ou disparaissaient sans laisser de trace. Il avait oublié un bref instant que de réels génies shinobis existaient. Et Chika en était une. Née prématurément, l'enfant avait pourtant manifesté des dons incroyables au maniement du chakra et au combat au corps à corps. Parmi son clan, elle avait été une comète. Promise à un avenir radieux. Jusqu'à ce qu'elle et sa mère soit enlevées. Pas par hasard bien entendu. La Main avait étudié les meilleurs candidats. Elle avait ciblé ce qu'elle identifiait comme des "hauts potentiels" à l'époque. Et ainsi l'avait formée à la suite de sa mère avant d'entreprendre sur son corps des expériences auxquelles peu de gens auraient survécu. Elle ne devait sa survie qu'à son métabolisme pour ce qui était des expériences. Elle ne devait par contre sa vie actuelle qu'à sa capacité à réussir méthodiquement tout ce qu'elle entreprenait.


Les centaines d'éclats d'os du clone venaient d'être projetés dans toutes les directions au moment où le sceau avait pris effet. Chika n'était pas là. La vraie Chika était à l'heure actuelle en train de sortir du laboratoire en trombe, exténuée et à court de chakra. En colère contre ces deux hommes qui venaient de détruire son monde et contre cette femme sournoise. En colère contre le monde pour ce qui lui arrivait. Mais elle était libre.

Un sentiment de plénitude l'envahit alors qu'elle sortait d'une cache une pirogue avec laquelle les gardes du complexe s'amusaient l'été. Ils étaient sans doute morts. Qu'importe. Comme sa mère, soit. Et alors? Pour l'instant, il fallait qu'elle survive. Retrouvant ses instincts animaux les plus profonds et les liant inconsciemment à ses talents innés, Chika avait décidé de fuir. Elle n'aurait pas pu vaincre ces trois shinobis. Ils étaient forts. Trop forts. Certainement pas dans ces conditions en tout cas. Elle aurait le temps d'y réfléchir.
Faisant glisser la barque sur l'eau en se maintenant cachée derrière les frondaisons, elle sauta dedans sans un bruit. La mer devenait houleuse. La traversée allait être rude.



A suivre dans un prochain RP qui sait? La suite? Peut-être.

Recapitulatif de fin ou Ticket de Caisse: