Travail du sabre [entrainement solo]

Les oiseaux ne s’étaient même pas encore réveillé que quelques Miyamoto finissaient leur réveil musculaire. Akrillo, lui, respirait abondamment après son jogging matinal. De la buée s’échappait de sa bouche, l’air froid venant rafraîchir son haleine. Il fit deux fois le tour de villages, son katana dans la main. Il ne ressentait presque plus de gènes au niveau de l’épaule, ce qui le rassurait pour les prochaines missions à venir. Alors qu’il finissait de s’étirer le haut du corps, il décida de prendre un peu de hauteur et d’aller vers une petite colline, non loin du domaine. Là-haut, on pouvait trouver un cerisier d’une taille non-négligeable. Souvent utilisé pour méditer, cet endroit était aussi parfait pour s’entraîner à l’écart. Après tout, le combat était une sorte de méditation. Du moins, le style utilisé par les Miyamoto, oui.
De là-haut, il pouvait observer tout le domaine, ainsi qu’une grande partit du village, la tour du Kage, entre autre imposant bâtiments, cachait quelques parties. Le jeune dragon se laissa enveloppé par le vent qui l’invitait à continuer à regarder le paysage. Lentement, le soleil parviendrait jusqu’aux habitations. Puis les civils et shinobis se réveilleront un par un pour vaquer à leurs activités. Il se retourna pour faire face au vent, et observer la mer.
Elle s’étendait à perte de vue, et on ne voyait même pas les rivages les plus proches. Tout paraissait si calme. On oublierait presque que, il y a quelques semaines, un tyran à essayer de conquérir le monde et d’écraser des forces shinobis. On oublierait aussi que ces forces sont sûrement en train de manigancer autres choses. Cette paix fragile, ce rideau de calme et de bonheur était si fins. Mais Meyto Tsuri se battait pour le maintenir. L’épaissir même. Et tout les shinobis d’Uzushio devait le suivre. Et ça, Akrillo l’avait bien compris. Il avait ressentis sa faiblesse chez les samouraï. Il ne laissera pas l’histoire recommencer. Il s’efforçait maintenant de devenir plus fort. Encore et toujours plus fort. Il caressa de la main la poignée de son katana. Il était temps.

Cela faisait maintenant plus d’une heure que le bretteur agitait sa lame d’un côté puis de l’autre. Enchainant d’innombrable kata, personne n’osait le déranger. Les membres du clans pouvaient l’apercevoir d’en bas de la colline. Il finira bien par descendre, pensaient-ils...

Après deux heures d’entraînement, Akrillo chercha une bûche. Grosse mais pas forcément lourde, il l’attacha à une branche du cerisier, pendant ainsi à plus d’un mètre de hauteur. Faisant un bon mètre de longueur, elle atteignait ainsi la hauteur d’un homme. Tout en gardant son katana protéger par son fourreau, le guerrier se remis en position. Pied écarté, buste vers l’avant, une main sur son katana, l’autre légèrement derrière, qui lui faisait tenir un équilibre. Posture typique des Miyamoto. Il frappa alors sans relâche la bûche, encore et encore.

Jusqu’à la tombée de la nuit, sans boire ni manger, le forcené continuait de taper le bout de bois, jusqu’à que ses coups puissent gêner les membres du clan dans leurs sommeils.
Il regarda la bûche. Elle avait pris de sale coup, mais elle tiendrait encore une journée. Son fourreau, lui, avait salement ramassé. Il le réparera ou changera plus tard. S’essuyant avec son avant-bras la sueur sur son front, il s’assit en seiza, face au domaine. Derrière lui, la lune commençait à surgir de la mer. Le Chunin réfléchissait à comment s’améliorer. Il lui fallait apprendre une nouvelle technique. Taper le rondin lui avait donné une idée ; en se concentrant, il pouvait sûrement influer du chakra dans son bras et ainsi améliorer sa vitesse d’attaque. Ainsi, il pourrait lancer un déluge de coup sur l’ennemi, en un temps record. Ce dernier serait alors obligé de se défendre par une technique, ou de subir des dégâts non négligeable. A vrai dire, cette idée ne lui vint pas tout seul. Il l’avait lu dans des livres d’exercices, et il en avait discuté avec des senseïs et son esprit. Néanmoins, il voulait l’apprendre seul. Il voulait se prouver à lui-même qu’il pouvait s’améliorer seul. Il ne pourrait pas toujours compter sur les autres. Et le clan, au contraire, comptera de plus en plus sur lui. Il doit leur faire honneur !
Alors que le froid de la nuit commençait à percer, Akrillo réajusta son kimono, et tandis sa main pour prendre le petit plaid en fourrure qu’il avait amené avec lui. Il se le posa sur ses épaules, et le tint fermé vers l’avant avec ses mains.
Puis il ferma les yeux et tomba dans une transe de méditation, entre le sommeil et la réalité, le rêve et le réel.

technique :

À son réveil, les premières lueurs du jour traversaient la brume matinale. Lorsqu’il se leva, il ressentit des douleurs au niveau des épaules et abdominaux. Les exercices de la veille marchaient. Il comptait bien recommencer, jusqu’à arriver à effectuer sa technique. Déjà, la veille il n’y était pas si loin, mais il n’avait pas réussi à lier la vitesse et la force.
Il n’avait pas prévu de courir aujourd’hui. Non, il fit plutôt des exercices de renforcement, pour réveiller son corps. Par la suite, il reprit son sabre et se re positionna devant l’arbre. Il reprit d’assaut la bûche, devenue son ennemi numéro 1. Ses coups partaient rapidement d’un côté et de l’autre du bout de bois, mais il n’arrivait pas à enchaîner plus de trois combos à cette vitesse et intensité. Pour sa technique, il fallait au moins réussir cinq fois, sans perdre en vélocité...
Ce cirque continua jusqu’au milieu de l’après-midi, ou un visiteur vint déranger le Dragon.
-Repose-toi un peu, ça ne sert à rien de foncer tête baissé dans un mur.
Le jeune bretteur reconnut immédiatement la voix. Sasaki, son senseï.
-Maitre, je...
L’ainé leva sa main, imposant le silence. Il sortit de son dos un panier, contenant de l’eau et des boulette de riz.
-Un combattant doit s’apercevoir dès les premières secondes s’il peut gagner ou non le combat. Ainsi, il peut s’adapter et ajuster sa technique pour finir le combat plus vite, ou au contraire, le faire durer plus longtemps et espérer une faute de l’adversaire. Que fais-tu depuis plus d’un jour à taper sur une bûche ? Tu ne t’es pas rendu compte en plus de 30 heures que tu t’y prenais mal ?
Akrillo baissa la tête et subissait le sermon de son senseï. Il savait qu’il avait raison.
-Je ne le fait pas pour moi, senseï. Je dois devenir plus fort pour vous.
L’ainé soupira, et se mit à sourire légèrement.
-Jeune dragon, tu es déjà l’un des meilleurs d’entre nous. À ton âge. N’oublie pas qu’il y a toujours plus fort que soit. Il y a toujours un plus gros poisson. Un Miyamoto fort comme ces shinobis étrangers, ou même de notre village, il en apparaît qu’un seul toutes les centaines d’années. Depuis Musashi, nous n’avons vu aucun de nos membres pouvant réaliser complètement avec une shinobis adverse. C’est aussi pourquoi notre clan à rejoints un village. Unis, nous sommes une force de soutien destructrice. Mélangé avec nos alliés rien ne nous arrêtes. Mais seul, nous somme fragile.
Akrillo regarda la mer, il savait qu’il avait raison, mais cela ne lui enlevait pas l’envie de devenir plus fort. Le senseï continua.
-Nous sommes comme le corail, Akrillo. Seuls et dispersés, nous n’arrêtons rien, et les prédateurs peuvent passer entre nous pour attaquer ce que nous protégeons. Mais uni, les uns avec les autres, en formant une immense barrière, même le puissant requin des profondeurs n’arrive pas à nous passer. Penses-y.
Le jeune compris où il voulait en venir, et la discussion qui suivit fut bien plus légère. Après s’être rassasié, Akrillo regarda son maitre prendre son katana et se positionner devant la bûche.
-Imagine... Imagine que le clan est avec toi, a tes côtés. Vois cet ennemi comme un vulgaire moucheron face à l’immense vague que nous formons.
Il dégaina à la vitesse de l’éclair et tapa la cible presque une dizaine de fois, en un temps record. Aussitôt, il avait rengainé et se tourna face à Akrillo.
-N’essaye pas de grandir seul. Tu n’es pas le seul à vouloir protéger le clan. Pas le seul à vouloir te voir t’améliorer.
Le jeune homme se lava et sortit son arme de son fourreau avant de se placer devant la cible.
-Pense à bien tourner ton poignet, et influe sur ton chakra comme si ta main continuait dans ton arme...
Bien sure, le prodige n’y arriva pas du premier coup, mais en seulement trente minutes, il arriva à faire cinq combo en peu de temps.
Il se retourna, souriant à pleine dent, vers on senseï. Ce dernier hocha la tête, les bras croisés.
-Bien, je n’ai plus rien à faire ici, entraîne toi encore un peu, puis viens dîner à la maison ce soir. Ceci est un ordre.
Il se retourne en lui faisant un clin d’œil espiègle.
Akrillo lui renvoya un hochement de tête et un petit bruit d’affirmation. Il avait enfin réussi la technique. Bien qu’il ne fut pas seul pour le faire, son senseï lui permit aussi de le décomplexer un peu et lui redonner confiance.
Ce soir, il irait manger chez lui... Et demain, il s’entrainera au fuuton !

technique :