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Le versant caché d'une vie silencieuse [Shirogane Honoka]

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Le versant caché d'une vie silencieuse [Shirogane Honoka] Code10


Présages incertains, mirages oniriques difficiles à appréhender à cette distance de marche. Au loin, sur un versant peu arpenté de l’oasis le plus réputé du pays du vent se dessinaient peu à peu deux silhouettes tremblantes, aux contours balayés par l’instabilité du vent et de l’astre solaire. Un duo baigné dans une noirceur presque irréelle à cause du contraste induit par le reflet de la lumière sur le sable d’or, sans compter l’ondoyance de ces corps sous les vagues de chaleurs infernales. Cette vision serait presque anodine pour la perception de ce gardien ancré dans son poste de surveillance si l’une des deux présences n’exposait pas une démarche et une corpulence des plus singulière. Plusieurs bras, proportions anormales, jambes flottantes sur le sol … Littéralement une créature et non un être humain.

Impossible pourtant de blâmer la fébrilité de ces soldats sous l’égide de Suna au vu des nombreuses affaires étranges qu’entretenait le maraudeur à travers le désert, surtout dans des recoins assez reculés. Peu de voyageurs n’osaient s’aventurer naturellement dans ces sentiers non officiels, délaissés aux lois traditionnelles du plus fort. Cette rudesse s’observait aisément par l’usure prématurée du manteau de cuir ornant les contours de Genjiro, exigeant expressément un entretien délicat. Ce dernier s’avérait recouvert d’une couche poussiéreuse vieillissant sa couleur naturelle, des déchirures maquillant la présence d’entailles relativement gênantes sur sa chair et enfin du sang encore frais de bestiaux sauvages propres à cet écosystème.

Ce fut un long voyage éprouvant et dangereux mais imposé pour récupérer une marchandise digne de ce nom. Marchandise qui siégeait sur l’épaule de la marionnette à ses côtés, transportée à l’intérieur d’un grand sac laissant dépasser quelques membres mécaniques similaires à celle des pantins. Sa provenance par contre demeurait mystérieuse pour beaucoup de curieux … En dehors des membres éminent de son clan et des dirigeants du pays. Il ne fallut pas longtemps pour confirmer ce constat au moment de croiser enfin ce gardien après plusieurs minutes de marche, les yeux grands ouverts et fixés sur ces membres désarticulés qui s’apparentaient à celles récupérées sur des cadavres humains.

Au moins se montrait-il réconforté quant à croiser la silhouette de la fameuse créature fantasque et déceler sa nature véritable de simple marionnette.


- Qui es-tu voyageur et que viens tu faire ici ? Tu dois aussi me déclarer ton chargement avant de pénétrer dans l’Oasis. Sinon tu devra rebrousser chemin ou bien … Elle restera avec nous.
- … Tenez. Cela vaudra bien des explications. Quant à ce chargement … C’est une affaire qui appartient au clan Shirogane.

Assez sec, distant et professionnel, Genjiro s’empressa de sortir d’un repli de sa veste deux certificats, l’un indiquant son identité de ninja et l’autre de la requête légale de ce réapprovisionnement en outillage militaire. Une toute nouvelle façon de procéder pour lui qui ne jurait jadis que par l'acquisition forcée de ses biens et laisser-passer dans ce genre de territoire … Une ancienne époque que son âme de vautour et de rôdeur regrettait amèrement. Heureusement que les enjeux de son expédition dépassaient largement ce genre de désagrément. Ainsi s’éloigna-t-il de ces individus après des confirmations visuelles et silencieuses, pénétrant enfin dans ce havre de paix et me merveilles bien rares en ce pays.

Ses pupilles perdues entre son masque d'ébène et son chapeau de chasseur à l'effigie des veilleurs du vent blanc se virent offrir un paysage débordant de détails et de richesses, assez pour perturber ses instincts de loup solitaire. Ici et là, de nombreux groupes de marchands et de voyageurs profitaient de la fraîcheur de l’eau sur son vaste périmètre aux allures de plages, d’autres se prélassant sous l’ombre de ces palmiers géants. Leur nombre était suffisant pour créer un effet de brouhaha léger parmi le silence habituel de ces étendues sableuses, ce en dépit de l’espace visible entre chaque campement. Un peu plus loin, des baraquements rudimentaires ou simples tentes assez imposantes grouillaient d’une activité plus subtile, la plupart étant destinés à la location provisoire pour se restaurer rapidement. Ainsi disposaient-ils aussi d’un semblant de services prodigués par les résidents permanents de ce coin paradisiaque.

Ce fut sur cet partie de l’Oasis que lorgna un instant le Shirogane alors que sa silhouette approchait lentement du lit d’eau où son être et sa chair recouvriraient l’essence vital nécessaire à sa survie. Ici et là, des regards fusaient vers sa silhouette bien différente de la pseudo noblesse composant ces voyageurs, intrigués par l’aura froide et repoussante qu’instaurait notre homme. En effet, être un ninja demeurait prestigieux cependant … Son apparence l’affiliait bien plus à un mercenaire sans foi ni loi qu’à celui d’un défenseur de la veuve et de l’orphelin. Détail risible pour lui …

Même parmi son clan, Genjiro demeurait une sorte d’ombre, un fantôme assez difficile à saisir et retenir pour discuter ou faire connaissance. Souvent affairé à la réalisation de ses propres objectifs et ambitions, il ne restait pas souvent disponible pour établir des liens sociaux volontaires. On le connaissait souvent de loin, par rumeurs ou de façon passive tout au plus. Peut être un mal pour un bien …

Qu’importe. Là, devant la fatigue exprimée par son corps, le marionnettiste vint s’installer confortablement devant les infimes vagues d’eaux croisant la bordure du sable, déposant d’un coup sec le sac rempli de pièces détachées. Sa marionnette fit de même, se recroquevillant dans une posture quasi méditative à la manière d’un sage. Le Shinobi arbora ainsi une certaine détente, respirant un bon bol d’air gratifié par l’humidité ambiante, avant de replier un genoux et y appuyer son bras de façon nonchalante. Seul son regard demeura en alerte, scrutant méticuleusement les divers visages portés à ses iris. De riches commerçants, quelques aventuriers, des servants … Seule une femme éveilla un instant sa curiosité, de par des traits qui ne correspondaient pas forcément aux autres résidents de cet Oasis …

Mais la douleur légère de ses blessures le rappelèrent brièvement à l’ordre en une expression dissimulée sous son masque. Il lui fallait vraiment passer par ces baraquements histoire de se remettre sur pied sans quoi ce serait embêtant ...






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Le désert était généralement un paysage aussi monotone qu'inconstant. On ne percevait que des dunes de sables à perte de vue avec une ligne d'horizon parfaitement dessinée, soulignant l'ocre de la terre avec le bleu du ciel. Le vent et la chaleur trompaient parfois la vue, apportant quelques miroitements qui ondulaient au point de se surprendre à se demander si tout ce que l'on percevait était bien réel. J'adorais l'impression que cela me laissait. Une fascination que je ne m'expliquais toujours pas. J'avais juste appris à accepter que c'était mon petit plaisir sain et qu'il fallait pas chercher plus loin, en notant que de la sainteté j'en avais pas beaucoup. Alors...

Quand bien même j'avais une passion pour les milieux ensablés, il fallait bien se dire que j'avais toujours des menottes invisibles aux poignets et cela m'empêchait de réellement prendre mon pied en toute tranquillité. Bien qu'avec le temps j'avais arrêté de prêter attention au pauvre gugus qui devait se faire chier à me suivre pour "veiller" que je ne fautais pas, ça restait chiant. J'étais trop vieille pour jouer à cache-cache, mais assez puérile pour faire tourner en bourrique le malchanceux qui me prenait en filature pour.... Pourquoi? Prouver que je feignais pas mon amnésie? Que j'étais pas une agente endormie des Kaigan? Cela m'avait fait vachement marrer la première fois que j'avais entendu ça. Ils étaient trop parano, mais c'était le métier qui voulait ça, non? Pour ce que j'en pensais.

Du coup, je profitais un peu de mon temps libre hors du système du village cachée, dans la petite perle que représentait la grande oasis de la région. Mais je n'y étais pas que pour le tourisme, le commerce aussi. Fallait dire que des tas de gars dans le désert ramassaient des bricoles qui pouvaient m'être utile pour améliorer mes marionnettes. Je faisais aussi des courses pour le vieux, mon père Shirogane. Il m'avait refourgué une liste. Pour ma trogne, je lorgnais plutôt le tabac et autre cochonnerie. D'ailleurs, j'étais devais une étale en train de farfouiller quand d'une oreille distraite j'entendis mes voisins parler d'un type bizarre qui arrivait.

C'était pas que j'étais curieuse, mais j'avais quand même levé la tête manière de voir. Autant vous dire que j'avais eu les yeux qui brillèrent comme une gamine à qui on venait de promettre de l'emmener dans un festival. Flasher sur le type? Non. Pas le genre de la maison. Pas aussi rapidement... sauf si j'avais un coup dans le nez. Mais par contre, carrément sur sa marionnette autonome qui le suivait. J'avais une envie subite de la démonter pour voir comment elle était foutue. Glauque? Je dirais surtout très Shirogane. Mieux encore, je vis que son pantin portait un sac avec des petits trésors. Comment je le savais? Bah simplement parce qu'un bout de bras dépassait et ça ne trompait pas un marionnettiste. Enfin un type intéressant...

... Sauf que je le lâchais du regard pour m'occuper dans un premier temps de mes affaires. Je tentais de marchander une tabatière sympas - pure coquetterie - ainsi qu'une flasque en laiton - pure débauche. Et une fois les quelques ryos de mon père dépensé pour mes envies égoïstes - pas toute ma bourse cependant, j'étais une femme "responsable" -, je cherchais du regard le manant au manteau de cuir poussiéreux.

Bingo.

Il avait trouvé une petite place confortable aux bords de l'eau et j'allais le rejoindre sans manière avec ma démarche nonchalante. On distinguait mon katana à ma ceinture et le petit cliquetis de mon gris-gris en forme d'Ichibi qui tapotait sur le fourreau. Mes yeux mauves étaient pointés dans sa direction, montrant que je venais pour lui et sans intention belliqueuse. Arrivée à sa hauteur, je m'accroupis à côté de lui tout en me saisissant de mon carnet de "discussion". Je fronçais un peu des sourcils à cause du soleil alors que j'écrivais.

" C'est bien des pièces de marionnettes que tu trimballes? Tu les vends? "

Je lui mis mon message sous le nez, avant de lui montrer d'un geste ma gorge et faire un signe comme quoi je causais pas.... bien que je supposais qu'il avait compris tout seul.

" Je suis une Shirogane. Si tu marchandes tes trucs, je serais peut-être intéressée. "

Je pointais du doigts son sac... tout en zieutant sa marionnette qui me paraissait encore mieux de près. J'étais à deux doigts de me déclarer jalouse.

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Une approche assumée et directe parmi cette foule craintive, ce en dépit de ce périmètre intime et ardu à franchir au regard des nombreuses menaces qui en émanait involontairement. Étrangement, le maraudeur n’y prêta guère attention, du moins jusqu’à confirmer réellement la destination de cette âme perdue qui semblait déambuler avec une certaine mollesse. Ce n’était pas vraiment le genre de sollicitation auquel il s’attendrait dans ce genre d’endroit, ni même en ville d’ailleurs ; Plutôt celle d’une employée de maison désirant lui vendre deux ou trois liqueurs et quelques mets par conventions. Pourtant ses prunelles améthystes ne voulaient le quitter d’un pouce suite à quelques contacts visuels fugaces entre le chasseur et la belle.

Derrière ce silence lourd et plein de passivité presque imprudente demeurait le potentiel meurtrier de la marionnette qui paraissait en veille, au repos. Nul n’aurait su se douter, en dehors d’un Shirogane aguerri, de sa capacité à le manipuler d’une main unique et éventuellement éliminer toute tentative d’attentat à sa vie. Il lui fallut assister aux affaires intrigantes de la mystérieuse inconnue et l’évocation d’un nom bien précis pour désamorcer la pulsion qui parcourait son être. Sa tête se contenta d’une légère inclinaison avant de suivre du regard les notes exposées sur un petit carnet bien pratique.

- Peut-être … Si jamais tu arrives à me convaincre d’une gorgé de ce que cache ta flasque et un peu de ton tabac.

Ce genre de plaisir partagé ne risquait pas de lui échapper, rares denrées gratifiant à travers le vide et la solitude du désert sans fin. Une certaine complicité imprégna ainsi ses paroles maquillant la concentration intense portée envers sa silhouette. Ce dernier l’observait d’une manière assez singulière, avec cette note de bestialité qui caractérisait bien sa personnalité. Mais là de suite, dans une gestuelle lente et méthodique, le rôdeur déposa son index sur ses propres lèvres derrière son masque en guise de confidence avant d'exécuter quelques signes particuliers.

- Pas devant tout le monde, c’est une livraison spéciale.

Cette fois aucun mot ne sortit de sa bouche. Il s’agissait bel et bien du langage des signes, du moins une version plus traditionnelle et rurale propre à celle utilisée par les veilleurs du vent blanc. Savait-elle l’utiliser aussi ? Surement. Cela lui épargnerait bien des efforts à gribouiller inlassablement sur ce bout de papier. Ainsi l’effet de surprise jeté sur la table, Genjiro en profita pour actionner son compagnon mécanique dans un ballet quasiment hypnotique. Le pantin en question vint peu à peu faire le tour de la fameuse Kunoïchi avec une légère saccade dans ses mouvements, corroborant avec les détails retenant l’attention du voyageur dans cette analyse charnelle.

- De là où je viens, il n’y a ni crayon, ni bloc note, ni même langage à déverser sur ce papier. Alors, nous utilisons ça pour communiquer avec certains d’entre nous. Tu peux communiquer de cette façon avec moi si tu y arrives, je comprendrai tes paroles.

Les personnes souffrant de ce genre de restrictions n’étaient pas légion parmi les soldats de Suna. Impossible de ce fait de savoir si ces gens utilisaient aussi ce genre de procédé.

En parallèle, Zetsubo continuait d’effectuer le tour de la demoiselle avant de se positionner en face à face, presque les yeux dans les yeux. Un nom adéquate pour cette marionnette de conception unique dont les attributs le destinaient littéralement à la guerre et la survie dans le désert plus qu’à une quelconque expression d’un art ou autre, à l’instar de son possesseur. Robuste et très puissante de par les pièces utilisées pour sa création, son apparence évoquait celles d’esprits gardiens visibles sur les fresques traditionnelles, dans une version plus … Dangereuse. Ici cependant, elle demeurait docile et respectueuse. En guise de dernier geste, sa main se porta avec douceur sur le menton de la Shirogane sans pour autant la saisir vraiment, juste pour décaler légèrement son visage et permettre ainsi à son manieur d’observer les détails désirés sur ce visage de porcelaine.

Jolie, désirable, avec ce côté fleure rebelle à saisir. Éventuellement plus âgée que lui selon ces traits perceptibles pour un oeil aguerri. Nul doute qu’elle avait de quoi charmer quelques âmes innocentes en quête d’affection et hésitante au sujet de l’amour. Un répertoire étranger voir opposé à sa personnalité et sa nature de loup solitaire, forgé dans la sauvagerie et le sang. Mais ce qui l’intéressait le plus dans ce tableau résidait dans ces deux cicatrices bien distinctes et leurs provenances, sans que la question soit ouvertement posée. Il s’agissait là d’une remarque pour sa curiosité et seulement la sienne, sans compter la blessure à l’origine de son mutisme.

Un instant de flottement qui ne devrait pas l’étonner à en croire le mélange des personnages spéciaux regroupés sous l’égide du clan Shirogane. Au moins fut-elle libérée assez rapidement, Zetsubo reprenant sa place attribuée aux côtés du chasseur.

- Mais avant tout cela … Aides moi à trouver un gîte convenable. Il faut que je m’occupe de mes blessures et me remette en forme.
Tu pourra aussi voir ce que contient mon sac, à l’abri des regards.

Sur cette déclaration, sa silhouette se releva doucement sans oublier de récupérer le sac de marchandises inestimables. Nulle présentation, nul prénom échangé. Pas encore. L’aisance naturelle et paradoxale de Genjiro avec les inconnus ne nécessitait pas ce genre de formalité pour les porter en sa compagnie. Ce n’était pas non plus une preuve de confiance, au contraire. Il se savait juste disposer de la liberté morale de tuer, de duper ou d’assouvir ses intérêts si nécessaire sans aucune forme de gêne ou de pitié. Un bien précieux acquis durant sa vie précédente, qu’elle découvrirait peut être. M’enfin, elle le guiderait en bonne place ou lui s’en occuperait à défaut. Une petite dose d’alcool pour calmer la douleur irritante et un peu d’ombre ne lui ferait pas de mal.






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Les premiers mots de l'inconnu m'arrachèrent un sourire en coin. Il était aussi vicié que moi le gredin et avait visiblement bien la tête sur les épaules pour avoir remarqué mes achats récents, preuve qu'il avait un œil affûté. Preuve aussi que je me devais d'être plus prudente. Mais est-ce que cela était synonyme d'Honoka? J'avais bien peur que non. Dans ma grande générosité, je n'eus aucune hésitation à lui tendre ma jolie petite flasque remplie du tord-boyau maison de l'oasis. Il m'en dirait sans doute des nouvelles s'il n'avait jamais eu l'occasion de s'en délecter le gosier... bien que peut-être, le verbe n'y était pas trop approprié. Décaper serait plus approchant de la réalité et heureusement pour moi, mon larynx était déjà grillé pour ne pas en souffrir. Quand à mon tabac, je lui tendis de quoi se rouler lui-même une cigarette, tout en soutenant son regard que je discernais à peine.

J'avais un chic certain à croiser des types Shirogane - parce qu'à mes yeux, c'était évident vu la qualité de sa marionnette - qui aimaient se planquer la frimousse. Le jeune Wataru avec son masque de tengu, et maintenant lui. Et moi.... moi j'affichais ma gueule sans manière, avec mes marques, mon regard éteint, ma mine blasée.... parce que je me foutais royalement de ce que l'on pouvait bien penser de moi. Je dirais même que je m'en tamponnais le coquillard et j'étais à peu près certaine que j'avais toujours dû être comme ça.

Par contre, je fus surprise quand je vis mon bonhomme agiter les mains et parler avec des signes. C'était tellement rare que j'en étais presque venue à oublier que je pouvais causer de cette façon.... et je m'en plaindrais pas. Cela m'économiserait du papier. D'ailleurs, aussitôt je rangeais mon carnet. J'allais pas m'emmerder maintenant que j'étais tombée sur une perle avec qui je pouvais converser sans crayon.

" Si j'ai droit à une vente privée, ça me gêne pas. "

Je lui répondis donc de la même manière, bien que certains de mes gestes étaient peu assurés par le manque d'habitude. Je me cherchais parfois les "mots". Ironie quand tu nous tiens. Mais au diable cette conversation quand je vis son pantin prendre vie. J'étais incapable de cacher mon intérêt pour le bout de bois ambulant et je le suivais du regard, tout en lui faisant un signe de pouce levé pour dire que j'étais d'accord avec notre manière de communiquer. Bon... j'avais pas tout écouté mais assez pour comprendre que je n'allais pas trop me prendre la tête avec lui.

Toujours inconfortablement accroupie, je me trouvais nez à nez avec la marionnette de l'inconnu. On se regardait droit dans les globes oculaires comme si on se jaugeait elle et moi. Mes yeux mauves balayaient chacune de ses finitions, du coup de peinture à la vis discrète qui tenaient le tout. Aucun Shirogane digne de ce nom n'aurait pu détourner son attention. Pas simplement parce qu'on était des maniaques de la fabrication et de l'ingénierie de ces choses-là, mais tout simplement parce qu'elle était impressionnante à bien des égards. Le pire, c'était que j'avais envie de la toucher, de la farfouiller mais... c'était carrément déplacé, même pour moi. Je me contentais de la caresser des yeux. J'allais pas me plaindre.

Pour quelqu'un d'extérieur, ça devait paraître... sacrément louche. C'était peut-être même pire quand elle tendit le bras en direction de mon visage pour m'observer aussi. Comme j'étais pas farouche, je me laissais faire sans broncher. Je l'avais reluqué aussi donc... je le lui devais bien. Mais le maître de la marionnette brisa mon tête à tête avec sa poupée pour des choses bien plus terre à terre, acquiesçant d'un mouvement de tête tout en me redressant en même temps que lui.

" Suis-moi. Y a un type qui loue des tentes. C'est assez convenable et pas cher. Elles sont d'ailleurs déjà installées. T'auras plus qu'à choisir. "

Dans le désert, on apprenait à se contenter du minimum et on faisait rarement la fine bouche. Une tente, c'était le grand luxe des maraudeurs et largement suffisant pour s'y reposer à l'abri du soleil. Alors que je m'amusais à jouer les guides, je me sortis une cigarette que j'allumai bien rapidement et que je fumais avec délice. Impressionnant comme ces cochonneries me faisaient un bien fou. Ne laissant pas trop le vide s'installer entre moi et mon congénère, je me tournais vers lui en faisant des signes.

" Je te propose pas de jouer les infirmières, tu auras deviné qu'avec ma tête, c'était pas vraiment une de mes qualités. Mais si t'as besoin de matériel, il y a des gars qui vendent des trucs de premières nécessités dans le troisième baraquement.... là bas. "

Je lui montrais de mon index la direction du fameux endroit, avant de me retourner pour lui indiquer autre chose.

" Pour le logis, c'est le grand barbu. "

Un grand type tenait une petite caisse derrière une table pliable. Il avait pas l'air commode aux premiers abords mais c'était le propre des sunajins, non?

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Une vente privée ? Intéressant.

En tout cas, se voir concrètement offrir ces substances pleines de dépravations si aisément lui arracha une certaine satisfaction non dissimulée, avec aussi l’idée de voir à quelle point celle-ci supportait ces offrandes sans perdre la tête. Mais pour l’instant, là n’était pas son affaire. Ainsi rangea-t-il rapidement la flasque et le tabac dans les grandes poches de par et d’autre de son long manteaux de cuir, se retrouvant bientôt sur les traces de cette Shirogane qui semblait bien connaître son sujet quant à lui servir de guide. Finalement les deux entretenaient maintenant une communication de plus en plus naturelle, au point de ne plus faire de différence entre la parole et les signes en dépit de quelques confusions assez simples à rectifier.

La compagnie de la Kunoichi ne rendait pas moins étrange l’excentricité que le maraudeur renvoyait auprès des gens durant leur marche, au contraire. Celui-ci s’en foutait royalement, soutenant en de brèves instants les regards indiscrets avec une tension palpable. Surement une conséquence de sa nature possessive et fébrile contenue derrière une sérénité d’apparat ... Une nature qui se refléta ouvertement lorsque notre homme déposa son attention sur la silhouette féminine en tête de fil, retraçant de ses yeux ses formes charnelles de haut en bas dont les courbes des hanches, sans se cacher ni se retrancher dans quelconque timidité. Ce ne fut d’ailleurs pas vraiment exécuté de façon vicelarde, plutôt à la manière d’un marionnettiste auscultant une création de bois. Dans un jargon plus moderne, on appellerait cela mater, reluquer ou autre encore. Chez les siens, éloignés de toute forme de société ou civilisation, un moyen comme un autre de jauger le potentiel d’une femme.

Pas trop mal.

D’ailleurs, elle ne tarda pas à accomplir sa tâche, laissant Genjiro baigner dans une fumée fortement parfumée, avant-goût de ce qui l’attendait tout à l’heure. La suite relevait de ses capacités de négociateurs, l’abandonnant ici après un hochement de tête acquiesçant sa boutade. Les commerçants en question ne semblaient pas vraiment ravis de voir cet individu évité de tous, d’où la naissance d’un malaise évident. Cependant, il n’existait aucune entrevue qu’une petite bourse dûment rempli ne puisse arranger. Le kit de guérison ne parut pas difficile à récolter, par contre obtenir une tente d’une qualité supérieure face à celles observées demanda un peu d’efforts, de confrontations d’autorités et de refus cuisants. Une bataille avant de retourner auprès de sa partenaire.

- Tente numéro six. On aura le droit à un petit repas et une petite bouteille offerte par la maison.

La voix du rôdeur trahissait une certaine mésentente survenue avec le grand barbu, bien que ses exigences fussent assouvies pour le coup. En effet, de loin le gîte s’avérait plus spacieux et imposant que ceux autour, sans compter sa position plus confortable qui donnait vers un coin paisible de l’oasis.

- Allons-y …

Enquis de ses habitudes de chasseur méthodique, Genjiro inspecta l'entrebâillement des voiles de la tente avant de découvrir un intérieur agréablement aménagé, donnant presque l’air d’être plus grand au dedans qu’à l’extérieur pour ce que c’était. Deux tables se faisaient face à l’entrée, l’une plus petite que l’autre, accompagnée d’une chaise. Au fond, deux couchages et autres meubles rudimentaires comblaient l’aspect pratique de cette pseudo pièce. Dans le fond, une seconde sortie attisait la curiosité de part son architecture des plus singulière. Sympa ...

- Tiens … Le cadeau est en avance.

Déposé sur la petite table, une bouteille d’alcool de consommation courante séduisait la fatigue du ninja qui pouvait ainsi garder la gorgée offerte par la belle pour la suite. Une entrée en matière en somme. Sans attendre, ce dernier déposa son sac de marchandise sur le grand meuble accompagné d’une chaise, tout en invitant la Shirogane à s’installer ou faire comme chez elle. De son côté, il continua la traversé de la pièce, accaparé par ce que cachait cette fameuse sortie au bout.

- Tu peux déjà jeter un œil à ce qui est dedans. Mais reste prudente, certains mécanismes contiennent du poison voir du sang. Va pas me crever dans les mains dès la première fois, ce serait du gâchis.

Au moment même de sa mise en garde, ses doigts vinrent défaire à moitié la bâche qui couvrait l’autre côté du baraquement, tirant un sourire satisfait sur son visage. Elle aussi pouvait surement le voir. L'arrière donnait ainsi sur un espace délimité par plusieurs ombrelles géantes ancrées dans le sol sous lesquelles siégeaient un cercle de poufs et autres supports moelleux agencés autour d’une table basse à même le sable. Un sorte de mini balcon au sol, donnant sur une étendu d’eau et un paysage détaché du coin marchand et pollué de l’Oasis. Voilà ce qui différenciait cet endroit des Oasis plus rudimentaires disséminés à travers le pays du vent.

Ce serait un bon lieu de détente après s’être occupé de ses blessures dans un premier temps … Oui, bien que légères, ça le relançait de plus en plus. Chapeau, masque, manteau, ceinture, tee shirt noir. Un à un, chacune de ces pièces se retrouvèrent sur l’un des couchages, afin de libérer la peau de son torse de toute entrave. Cela laissait paraître les innombrables cicatrices issues de sa vie passé au milieu d’un désert impitoyable. Une époque où les veilleurs du vent blanc écumaient les champs de batailles claniques pour récolter biens et secrets de valeurs. En comparaison, les plaies actuelles s’avéraient relativement mineures … Bien qu’impossibles à ignorer.

En guise de dernière étape préparatoire, le guerrier puisa de l’eau dans un baril prévu pour l’occasion et s’empara du kit de soin obtenu tout à l’heure pour tout installer sur la petite table en face de celle qui supportait le poids d’un sac lourd et maintenant peu avare en terme contenu. Un à un, l’eau, les bandages, la serviette et les autres flacons furent disposés devant lui, sans oublier deux verres remplis du liqueur de bonne facture. Enfin fit-il face à la jeune femme, serviette imbibée d’eau et verre en main. Que faisait-elle donc ?

- Un petit verre ? C’est pas ce qu’il y a de meilleurs mais ça fait passer le temps.

Sans véritable attente, il commença à passer son chiffon sur les premières entailles accessibles, non sans marquer de légères grimaces. C’était un peu comme brûler sa chair à en croire le produit brute appliqué sur la serviette.

- Moi c’est Shirogane Genjiro. On va pouvoir démarrer cette fameuse vente privée.

Vente privée au sens large. Des présentations, des questions, du repos, autres. Ils avaient du temps après tout.






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J'étais pas certaine qu'on pouvait me qualifier de femme avenante, mais je dirais clairement que je savais plus ou moins ce que je voulais... ou ne voulais pas. Là de suite, je désirais pouvoir farfouiller dans le sac de mon camarade et éventuellement en savoir plus sur la confection de sa marionnette. S'il fallait être patiente pour ça, aucun problème. C'était pas comme si je ne savais pas que nous autre Shirogane, on était un clan assez secret, si c'était pas limite paranoïaque. Je pourrais pas non plus lui en vouloir si j'obtenais rien mais au moins, si je pouvais lui racheter des objets intéressants, j'aurais pas tout perdu de ma journée.

Du coup, après lui avoir indiqué où il pouvait prendre ses attaches, je restais en retrait le temps qu'il mena ses négociations. Je prônais littéralement en plein milieu du chemin, ma clope à la bouche et une main posée sur la hanche, le regard observant passivement ce qui m'entourait. J'aimais bien l'oasis et je me serais bien vue habiter dans le coin. C'était apaisant et cela avait de la gueule. Rien que m'imaginer que j'aurais pu passer des heures à paresser à l'ombre d'un palmier avec un petit narguilé à mes côtés, ça me vendait du rêve.... jusqu'à ce que j’arrivai au bout de ma cigarette dont j'écrasais le mégot sur le sol avant de le fourrer dans ma poche. J'étais pas là pour polluer ce petit coin de paradis et puis mon nouvel ami pointa le bout de son nez pile à ce moment là. On était synchro.

Quand il m'annonça qu'on aurait droit en plus à un repas gratuit - et qu'il sous-entendait quelque part que j'étais invitée - mon sourire s'élargit et je lui adressais un pouce levé de victoire. J'allais pas me faire prier et cette fois-ci, c'était moi qui jouait les suiveuses n'ayant en vue que son immense dos, ce sac bien rempli et le bruitage des frottements du vieux cuir de son manteau. Je pouvais même pas affirmer s'il y avait de quoi à boire et à manger là-dessous. Sacré Shirogane.

Arrivée à la tente qu'il avait payé au barbu, il entra avec une certaine suspicion. Cela trahissait le revers du métier mais moi, comme je n'étais pas connue comme étant la femme la plus prudente du monde, je ne me questionnais pas et entra directement après lui. Mais est-ce qu'il s'agissait réellement de la bêtise de ma part? Je préférais dire que c'était plutôt du nez. La merde, je la sentais de loin. Question de vécu.... ou d'habitude. Tout dépendant du point de vue sous lequel on se plaçait. Et là, dans l'oasis, les gars qui voulaient y bosser et s'y faire de l'oseille n'avaient pas grand intérêt à se faire bannir des environs. Cela restait un point vital du désert après tout.

Toujours aussi silencieuse qu'à mon habitude - le comble de la muette - je m'installais comme chez moi en prenant un siège mais j'écarquillais mes yeux à la vue de la bouteille qu'il posa devant moi, en enchaînant avec un sourire qui ne dissimulait pas ma joie.  

" Formidable. "

Je lui fis un signe rapide avant de prendre le grand flacon d'alcool pour sentir sa liqueur, et bien évidemment, en prendre directement une gorgée pour goûter. C'était pas mal... mais j'allais pas la vider maintenant. Pas avant de profiter du sac et de ses trésors alors que l'inconnu me proposa de fouiller et satisfaire ma curiosité. La bouteille fut donc vite reposée comme si de rien était avant d'ouvrir la boîte de Pandore. Suivant les conseils du Shirogane, je fis attention de pas me tailler les mains ou bien d'activer un mécanisme automatique d'une bricole qui se trouvait à l'intérieur de l'énorme baluchon.

Mais pour dire vrai, j'observais aussi du coin de l’œil mon camarade, surtout quand je le vis commencer à se désaper. J'avais pas réellement fait attention jusque là que ce dernier était blessé, et on pouvait pas dire que ça sautait pas aux yeux maintenant qu'il était à demi-nu. Je crois qu'on aurait pu faire un concours de qui avait le plus de cicatrices. Cela aurait pas été de très bon goût mais j'étais quasi certaine que je l'aurais battu. Le privilège de l'âge.... ou de la poisse. Bien vite, il vint s'installer à la même table que moi avec son matériel de soin alors que je zieutais toujours son sac. Il y avait pas mal de pièces de marionnettes, des lames, des bras, un peu de tout à vrai dire. Et comme en réalité, je ne cherchais rien de précis et que j'attendais que le truc me sautait un peu aux yeux, j'avais envie de tout prendre pour calculer plus tard ce dont j'avais vraiment envie, me laisser gagner par l'inspiration créatrice.

Il me proposa un verre. J'étais une sunajin polie et je le bus cul-sec sans me poser de question après l'avoir levé pour le remercier.

" Je ne suis pas une femme compliquée. Qu'importe le verre tant qu'on a l'ivresse. "

Bien évidemment, c'était pas la vraie expression mais détournée ainsi, ça passait. Ce fut à ce moment là que ma patience fut récompensée par enfin une identité. Genjiro. Je supposais que c'était à mon tour alors j'essayais tant bien que mal de faire le signe des syllabe de mon prénom.

" Honoka. "

Mon nom de famille, il le connaissait déjà. Mais alors que j'avais fini de gesticuler mon prénom, je lui fis un signe pour savoir s'il avait besoin d'aide pour ses blessures. Je pointais son chiffon du doigt puis les bandages. S'il avait des blessures dans le dos, ça serait con de faire marcher sa marionnette pour ça. Il avait de vrais mains à disposition. Et puis, allez savoir, si je pouvais avoir une ristourne pour ma bonne action, je cracherais pas dessus.

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Descente impressionnante, aisance absous de toute forme de timidité, simplicité avouée. Sa compagne du moment dépeignait l’image d’une femme plaisante, muni d’un esprit moins étriqué que la plupart de ses autres rencontres. Moins prude, plus aventurière. Mais le plus étonnant résidait dans le paradoxe de ce caractère comparé à la cruauté que la vie lui avait imposée à en croire les séquelles sur son cou et son visage. Nul doute que d’autres se dissimulaient sous les tissus épousant vaguement ses courbes. Une impression globale qui se confirma d’ailleurs lorsque celle-ci lui proposa de prendre le relais quant à la guérison de ses blessures, ce en dépit de sa nudité partielle et dans ce contexte isolé. Un naturel qu’appréciait notre homme au vu de ses propres habitudes. Ainsi fut-il impossible de refuser la douceur d’une main féminine dans cette entreprise anodine, surtout venant d’une personne agréable à l’oeil.

- Hmm … Ce n’est pas de refus. Au contraire, si ça ne te gêne pas. Il me reste deux blessures devant et trois derrière. J’ai besoin que tu désinfecte les plaies avant de les bander, voir peut être effectuer quelques sutures sur l’une d’entre elle derrière. Ce sera déjà ça avant de retourner à Suna.

La voici donc maître de son corps après lui avoir montré explicitement l’emplacement de chaque entailles dénuées de poison. Elle ne s’en rendait sûrement pas compte ni ne pouvait vraiment le savoir mais ce versant là de la personnalité du maraudeur n’existait qu’auprès d’un membre de son clan et à l’abri de cette tente, isolée du reste. L’autre facette s’avérait souvent d’un contraste particulièrement déroutant … Si bien sûr ces derniers étaient amenés à se rencontrer une nouvelle fois plus tard. Une chance ? Surement pas, à moins de s’en accommoder moralement. Mais sur l’instant, sa ligne de conduite ne changea nullement, retrouvant la Kunoïchi au visage de porcelaine devant lui, à une proximité quasi intime sans pour autant éprouver de malaise. Une fois la serviette confiée à ses soins, une autre idée lui vint même en tête devant une problématique évidente. Après tout, ce serait ennuyant de passer les prochaines minutes dans le mutisme total.

- Attends … Ne panique pas.

Enquis d’une certaine autorité et d’une exigence palpable au fond de ses iris, Genjiro soutena les pupilles de son interlocutrice tout en approchant une de ses mains au contact de la sienne. Cette dernière la guida alors progressivement à s’ouvrir et se plaquer paume contre paume, doigts contre doigts dans un silence évocateur. Toute l'intention du rôdeur prenait relief sur les traits de son faciès extrêmement expressif, que ce soit à travers ses yeux ou sa gestuelle. Typique d’un chasseur ayant passé d’interminables heures à travers des paysages vides de toute présence humaine, seul avec la singularité d’une nature avare mais dénuée de toute parole pour s’exprimer. Un instant d'apesanteur entre deux Shirogane où la maîtrise et l’art prenaient le pas sur ce qui les entouraient. Peu à peu, des fils de chakra se dessinèrent au bout de chacun de ses doigts, avant les faire pianoter un à un sur celles de sa partenaire, tel un guide l’invitant à le mimer dans une symétrie en miroir.

Suis-moi, laisse toi entraîner. Voici ce que transmettait le fond de son regard alternant entre les joyaux améthystes d’Honoka et la jointure de leurs deux mains.

Elle pouvait se retirer si cela la dérangeait. Cela lui servirait pourtant à s’exprimer à travers sa marionnette pour communiquer en même temps que les soins. Cependant, sa curiosité quant à essayer son pantin ne lui avait pas vraiment échappé tout à l’heure. Il lui devait bien cette faveur après sa proposition. En ce sens, le maître marionnettiste continua tant qu’elle le lui permettait d'exécuter cette rythmique particulière, quasiment identitaire, afin de l’initier à une manipulation rudimentaire à une main du démon fantasque. En effet, de par sa conception et ses options, Zetsubo pouvait être contrôlé à une seule main via une optimisation des accroches filaires. Un cours privé en somme qui viendrait bientôt à son terme.

- Avec un peu de chance, tu pourrais même t’amuser avec, qui sait.

Sa phrase résonna comme une forme d’autorisation implicite et partielle, selon le courage et le talent de la belle niveau manipulation de pantin. D’une version à l’autre, le nombre de membres, d’articulations et de mécanismes variaient suffisamment pour demander un grand temps d’adaptation au niveau des mouvements complexes. Une erreur, et la marionnette ne répondrait pas, se bloquant tout simplement suite à une mauvaise coordination. A elle désormais de lier ses fils de chakra …

Le contact tactile s'interrompit plusieurs secondes après, accordant à Genjiro la possibilité de finir à son tour son verre cul sec histoire de masquer la douleur impliquée par le produit puissant acheté tout à l’heure. Visiblement Honoka n’avait pas encore réussi à choisir une pièce parmi d’autres en dépit de leurs qualités et leurs singularités spécifiques. Difficile en si peu de temps … Mais elle n’avait pas vraiment à se presser. Restait encore la seconde étape du repas, et surtout l’absence de prévisions de la part du maraudeur qui se laissait guider par l’évolution de cette entrevue. Au départ, il s’attendait à quelque chose de banal, cependant les deux personnes semblaient filer sur une même longueur d’onde.

D’ailleurs ce dernier profita de la proximité de la Shirogane pour assouvir les interrogations initiées précédemment sur sa condition et ses cicatrices. Tout à l’heure ce fut sa marionnette et maintenant lui, capable de détailler plus précisément leur origines. Celle qui l’intéressait le plus demeurait irrémédiablement celle sur son cou, masqué par le collier ninja propre à Suna. Ce serait surement brutal d’entrer directement dans le sujet … Même si il comptait aborder la chose d’une façon ou d’une autre.

- Tu n’as pas peur. Tu ne semble pas éprouver d’hésitation ou de gêne. T’as assez d’assurance pour une femme seule avec un inconnue dans cette tente. Au contraire, t’as même l’air plus à l’aise que moi avec ce verre d’alcool. J’aime. Mais s’en serait presque paradoxal à te voir, sans traumatisme visible. La vie n’a pas l’air d’avoir été tendre avec toi … Un mauvais mari ? Un mauvais père ? Ou bien juste la guerre ?

Sa voix rauque et un peu roublarde énuméra ses impressions et ses constats comme une liste logique de déduction. Un petit jeu destiné à éviter les présentations classiques peu attrayantes. Il préférait l’impliquer elle, se mettre à l’épreuve de son jugement. Une pointe de zèle imprégna aussi sa tentative pour relever le caractère joueur de son élan.

- Alors, suis-je doué pour jouer les détectives ? Ou alors minable et totalement à côté de la plaque.

Un léger rire masculin s’échappa de ses lèvres, accompagné d’un sourir en coin. Un moyen de faire connaissance si elle le désirait.






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Je me tenais un peu ballante sur ma chaise quand je lui proposais de l'aide, une attitude désinvolte qui je savais aurait pu en agacer plus d'un. Bizarrement, je m'en inquiétais pas pour Genjiro, il me suffisait de croiser son regard pour capter qu'il en avait rien à cirer. S'il voulait la compagnie d'une dame du monde, il ne m'aurait clairement pas invité. Alors que je me saisis de la serviette qu'il me tendait pour désinfecter ses plaies, il me fit un signe de ne pas me relever immédiatement. Les fesses légèrement décollées de mon siège, je me stoppai nette avant de reprendre place avec un regard étonné. Il ne voulait plus de mon aide? Une girouette ce gars.

Sauf que... vu la tronche qu'il faisait, ce n'était pas le soucis. Il me prit la main sans aucune gêne, et posa la sienne contre la mienne, paume contre paume. Autant vous dire que je tirais une drôle de tête à ce moment là. Il me faisait quoi le gredin? Il me fallut néanmoins quelques secondes pour comprendre avant de sentir une légère pression sur le bout de mes doigts. Alors qu'un lourd silence s'était installé entre nous, je vis des fils de chakra se former. Il commença à gigoter son index et son majeur, amenant les miens à en faire de même par mimétisme. Cela me fit sourire. Pas mal comme idée. Drôle de sensation aussi. Ainsi je devenais sa marionnette? Ou était-ce l'inverse? Je n'avais pas l'habitude d'agir avec une seule main et je ne saurais même pas dire si j'en avais été capable autrefois. C'était à ce moment-là que je me rendis compte qu'avec le vieux, je n'avais pas causé de mon ancien niveau pour savoir à quel point j'avais perdu en dextérité, force et connaissance. J'étais clairement plus faible qu'autrefois mais à quel point?

On s'en foutait finalement. Tant que j'avais un cerveau qui tournait à peu près et mais deux mains, je finirais bien par rattraper mon retard. Ma mémoire aussi. Allez savoir. Je m'amusais en même temps que lui à agiter ma main pour suivre la sienne, vérifier que son petit tour marchait convenablement. Du coup, je tentais de parler par signe.

" Ingénieux. Très bien pensé. "

Bon. La communication fonctionnait. Je pouvais enfin bouger mon petit postérieur délicat pour m'occuper du bourreau des cœurs bien qu'il me tenta le bougre quand il fit mention que je pourrais sans doute jouer avec son pantin. Là, mon regard passa de lui à sa sublime marionnette. Je me mordis la lèvre, preuve que je me retenais. Fallait pas que je cédasse à mon plaisir égoïste.

" Je m'occupe d'abord de toi, je jouerais après. "

Cela me coûtait beaucoup. M'enfin, je lui avais proposé de l'aider après tout. Fallait que j'assumasse jusqu'au bout. Détournant mes yeux de Zetsubo, je m'approchais de mon hôte pour appliquer le chiffon imbibé de désinfectant, le tapotant délicatement et jetant de temps en temps un regard pour vérifier si je lui faisais pas trop mal. Fallait pas rêver, ça piquait forcément mais le but était pas d'empirer les choses.

Jouant les infirmières étonnamment appliquées, je m'étonnais de la remarque qu'il me fit, bien que je l'accueillis avec un petit sourire en coin. Un mauvais mari? La blague. Mais je savais que cela surprenait toujours de me voir étaler aussi facilement mes cicatrices. La plupart des femmes planquaient leurs marques parce que ça faisait "mieux". Seulement, je cherchais pas à me caser et je cherchais pas à séduire à me fardant de fond de teint. Je trouvais ça assez con. On m'avait zébré la gueule? Et alors? T'avais qu'à fermer les yeux si tu voulais pas la voir. Pas de rouge à lèvre carmin? T'inquiète, j'avais bien d'autres atouts pour le faire oublier. Pour en revenir plus sérieusement à sa question, je lui répondis sur le ton de l'humour.

" Je pourrais te renvoyer la pareille. T'as assez d'assurance pour accepter une femme inconnue sous ta tente. "

S'il savait le malheureux... ou il était joueur. Mais j'allais pas jouer les menteuses devant un type de mon clan. Quand j'eus fini avec mon chiffon, je le reposais sur la table et lui fit un petit sourire.

" Pas minable... mais à côté de la plaque. "

D'un geste calme, je retirais mon bandeau que je posais à côté de mon verre vide. Je soulevais d'un doigt le bandage qui couvrait mon cou, on pouvait voir clairement comme une tâche de peau brûlée.

" Ce coup m'a privé de ma voix en plus de vapeur empoisonnée. "

Puis je me baissais pour relever légèrement le bas de mon pantalon pour montrer une partie de ma jambe droite.

" Là, on a failli m'amputer. Pire qu'un pantin éclaté. "

Lentement, je me redressais pour pointer ma tête.

" Ce coup là, il a failli m'avoir tout court mais il a préféré me retourner le cerveau. Je me souviens de pas grand chose. Coma de presque deux ans. Trois ans pour me remettre. Aucun souvenir du responsable. Mais je sais que je suis pas mariée sinon je serais une très vilaine épouse. "

Je laissais échapper un petit rire avant de me tourner vers la bouteille pour remplir mon verre. Naturellement, je remplis le sien aussi. Ce serait con de boire toute seule. Je pris mon gobelet, le leva à sa santé avant d'en boire une gorgée. Mais il était temps que se soit ma propre curiosité qui soit satisfaite.

" Et toi? Tu t'es bagarré avec qui pour ses marques? "

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Une sorte d’alchimie étrange commençait à s’installer entre ces trois êtres animés d’une énergie propre, dans un rapport pour le moins exaltant, presque sensuel. Elle, de ses lèvres pleines de désirs dévorait de son âme le bijou de son hôte, manipulée par ce pêchée artistique palpable. Le guerrier quand à lui se laissait peu à peu enivrer de ces formes féminines décomplexées, balafrées, meurtries et pourtant munies d’une provocation décuplée. Et enfin Zetsubo, tantôt objet de plaisir, tantôt appât, partagé entre l'autorité de son maître et la curiosité naissante de la belle. Les barrières entre la marionnette et les marionnettistes s’effaçaient lentement au fil des minutes, affublées de rires et grimaces dans cette séance de soin intime.

Genjiro se laissa volontairement mater par le jugement de sa compagne du jour avec la volonté d’accéder à ses secrets personnelles au fond de ses iris embrasés. Ses instincts de chasseur demandaient plus que le simple contact d’une serviette sur sa peau, plus que la proximité de quelques charmes parfumées qui auraient suffit à en faire succomber plus d’un. Il lui fallait des sensations supplémentaires, une petite braise non disponible chez la première venue sous cette tente. Et ce ne fut pas vraiment une déception … Mieux même que dans ses attentes.

Un à un, à la manière d’un strip tease conceptuel, la Shirogane se mit à exposer l’histoire des marques visibles à l’oeil nu sous le regard passionné de notre homme. D’abord le bandage sur son cou. Puis une parcelle de sa jambe. Puis son faciès. Chaque étape, chaque présentation mêlait une sorte de concurrence implicite, d’escalade de souffrances et de difficultés le tout avec une dose de légèreté paradoxale. Pour tout dire, cela ne manqua pas d’attiser une excitation charnelle chez le maraudeur, évoqué par un sourire spécial. Sans un minimum de décence, celui-ci lui aurait bien arraché tous les vêtements de la belle pour voir la suite de ces cicatrices de ses propres yeux. C’était du moins l’image brutale qu’instillaient ses pulsions primales dans le fond de son esprit.

- Très bien je concède, totalement à côté de la plaque. Tu m’as impressionné. Je te cache pas l’envie d’explorer plus loin et voir les balafres que tu me caches de mes propres mains. Cependant ...

Façon de parler. Elle ne les cachait pas vraiment, cela semblait plutôt évident. Mais malgré ses pulsions, le rôdeur ne lorgnait pas sur sa silhouette à la manière d’un pervers en manque de luxure ou encore d’un individu ayant pitié de sa condition. Ni même d’un quelconque fétichisme pour les blessures d’ailleurs. Non, ce que percevaient réellement ses pupilles chez cette femme demeurait sa force de caractère et sa capacité à être au dessus de ces fléaux, qualité que le coma et l’amnésie ne lui avaient pas retiré. Un côté brute de décoffrage qui résonnait de façon chimérique avec sa propre personnalité, même si chacun possédait sa limite derrière cette facette là.

- Il va falloir que je fasse jeu égal non ?

Le ton de l’humour s’avérait maintenant partagé d’un rire rendu et d’un verre accaparé, le tout prenant les airs d’un concours. Vint en premier lieu deux marques profondes et pointues juste en dessous de l’épaule, plutôt profondes.

- Là, une morsure de serpent géant, du moins pour un enfant de douze an. C’était lors d’une de mes sessions de chasse. Morsure accompagnée d’une saloperie de poison bien sûr. Sa tête devait bien faire la taille de mon bras entier. Il parait que je l’ai tué. Par contre si on m’avait pas retrouvé … Je ne serai pas avec toi en ce moment.

Place à la seconde. Pour lui ces descriptions paraissaient encore plus anodines que lors de la présentation d’Honoka. Chaque fois que sa main parcourait son propre corps pour indiquer l’emplacement des marques, son regard se détournait un instant vers l'infirmière à domicile pour y chercher une moquerie, une impression ou quelconque réaction. Voir si cela valait ses blessures.

- Des coups de fouets comme punition pour avoir volé une bouteille d’alcool à l’un de mes siens. Paraît que c’était lui même un voleur réputé avant de venir chez nous. Le comble non ? Mais que faire, je voulais goûter, voir ce que c’était du haut de mes dix ans. Seul, dans le désert, on s’ennui vite.

Sourire en coin, rétines emplies de provocations. L’explication prenait des airs de blague amusante, mais physiquement, le nombre de coups visible dépassait l’idée de torture. Une spécialité des veilleurs du vent blanc, malheureusement. Puis, peu à peu, la laissant peut être toucher si celle-ci le voulait, sa main continua vers la dernière sélection parmi les nombreuses cicatrices.

- Enfin, clou du spectacle, brûlure de torche après un combat mémorable. Brûlure ou plutôt cuisine. Me demande pas comment ça s’est fait, tu n’aimerai pas savoir. Mais j’ai la chance de me souvenir de chacune de ces secondes.

Voici donc pour sa part, du moins pour les endroits sélectionnés. Il avait fait exprès d’éviter certaines d’entre elles, d’un passif peut être trop choquant pour un tel contexte. Verre à moitié vidé en main, Genjiro marqua un temps de pause, toisant juste l’appréciation de sa partenaire.

- Alors, qui est le gagnant ? Toi ? Moi ? Hmm … Je dirais toi quand même. Qu’est ce que ça fait ? Je veux dire, de ne pas se souvenir, de ne pas savoir en voyant toutes ces choses sur ton corps.

Le verre demeurait vide désormais. Un coup d’oeil à la bouteille suffit à en voir la moitié pleine et la moitié évaporé. Ils enfilaient ça assez rapidement. L'atmosphère se détendait en allant. Ce serait inutile de faire dans les convenances pour deux dépravés de ce type. Au lieu du verre ce dernier comptait s’emparer de la bouteille. Mais avant, il voulait faire quelque chose de précis suite à la démonstration de tout à l’heure.

- Au fait.

Il s’approcha alors d’elle quelques secondes, glissant ses bras et ses mains autour de son cou, par dessous sa chevelure particulière afin de défaire entièrement le bandage sur sa chair et ainsi dévoiler entièrement la fameuse marque de brûlure.

- Pas besoin de ça avec moi, ici. Profites-en.

Une façon de la libérer voir d’assouvir ses propres envies, qui sait. Ce n’était pas grand chose mais ça avait son importance pour le Shirogane, même si ça restait provisoire et au bon vouloir de la belle. Aussi à l’aise qu’elle pouvait paraître, toute personne avait un minimum le soucis de bien se faire voir en société. Une règle apprise assez récemment depuis son séjour à Suna. Cela ne faisait pas de mal de temps en temps de mettre toutes ces conneries de côté et en profiter.






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Debout devant mon camarade, je gardais mon petit sourire espiègle en coin. C'était pas que j'étais spécialement fière de montrer la trace de mes expériences de combat mais quand je croisais son regard, on sentait qu'il y avait comme un petit esprit de compétition entre nous. Amical, bien évidemment... ou presque. Parce que visiblement, il maniait la provocation au même titre que moi. On cumulait les points communs à ce stade. Du coup, mon visage s'illumina d'une expression semi-intéressée, arquant un sourcil de curiosité quand il mentionna qu'il cracherait pas pour en découvrir plus le coquin. Mais il avait clairement compris que je me vendrais pas comme ça, pas sans un échange équivalent du coup. C'était clairement à son tour de causer un peu et je lui fis comprendre en soutenant son regard, et finissant la gorgée de mon verre que je reposais rapidement sur la table.

Je suivais de mes yeux améthystes ses mains qui montraient une à une ses vieilles blessures. La marque de morsure de serpent me fit un peu sourire. S'il était un gamin à l'époque, cela avait dû douiller un petit peu mais visiblement pas insurmontable. J'agitais la tête comme pour lui signifier que c'était "pas mal" mais qu'il fallait plus pour m'impressionner. Mon attention ne quitta pas ses doigts qui se baladaient sensuellement sur son corps torse nu et abîmé jusqu'au prochain arrêt. Un fouet? Le vilain bonhomme. Une deuxième blessure violente de gosse.

" T'étais un sacré polisson quand t'étais gamin. "

Je pouvais pas m'empêcher de faire cette remarque avant de m'approcher de lui tout en saisissant les bandages que je devais utiliser pour les lui poser. Comme j'étais debout, je le dominais de ma hauteur avec une certaine mesquinerie et je jouais bien évidemment de cette proximité. Je profitais du fait que tout ce qu'il me montrait était devant mes yeux, ce qui me laissait le loisir de mater un peu - je voyais pas pourquoi je m'en priverais après tout - tout en veillant à ma tâche d'infirmière du dimanche. De temps en temps, je l'effleurais volontairement tout en n'échappant pas à ma "corvée". Est-ce que je m'amusais? Clairement.

Lorsqu'il fut le temps de déclarer le vainqueur de cette bataille de scarification, j'étais en train de terminer et de fignoler les pansements des plaies de son dos. Avec ma nonchalance habituelle, je repris ma place devant ses yeux, appuyant mon délicat petit postérieur sur le rebord de la table et déposant le reste des bandages sur cette dernière. La gagnante? C'était incontestablement moi, et je levais un pouce victorieux qui me pointait directement en affichant un petit sourire malicieux.

Je m'apprêtais à la suite à lui répondre, mais il coupa court à mes gestes quand je l'aperçus se rapprocher de moi, glissant ses bras derrière ma nuque. Je cacherais pas que j'avais eu un petit frisson à son contact alors qu'il défit ce qui me barrait la gorge.... et une grande esquisse amusée sur le visage. Peu farouche, je le laissais faire tranquillement et quand je fus débarrassée de mon entrave de tissus, j'eus le réflexe de passer ma main sur ma peau, caressant les boursouflures de la marque.

" Continue comme ça, j'aurais pas besoin du reste non plus. "

Toujours avec mon esprit désinvolte, je fis un petit bond pour m'assoir sur la table et dans le même mouvement, je pris la bouteille dans les mains, sans quitter une seule seconde du regard le Shirogane. Là, je bus directement au goulot avec un air de défi manifeste. Ce ne fut qu'à cet instant que je daignais répondre plus ou moins sérieusement.

" Pas se souvenir, cela peut avoir du bon comme du mauvais. Sur le principe, cela m'emmerde de pas savoir où cela a merdé, mais je suis pas maso et pas me rappeler de la douleur des coups, ça me va aussi. "

Je haussais les épaules avant de lui tendre la bouteille. Est-ce que je me souvenais vraiment pas? Disons que cela serait trop compliqué à décrire comme sensation. Rien qu'en regardant les stigmates parfois j'avais l'illusion de m'en souvenir. J'avais juste la mémoire dans la peau, pas dans la tête.

" Alors, on passe à table? "

J'affichais un grand sourire.

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Parfois, je me faisais la réflexion comme quoi j'étais vraiment une femme de mauvaise vie comme le dirait l'expression. Pourtant, j'en culpabilisais pas le moins du monde mais peut-être que l'alcool qui se trouvait dans la bouteille que je tenais dans ma main ne m'aidait pas à être lucide sur mon comportement. Pour ce que j'en avais à faire... Le seul cas de conscience qui se posait à moi était éventuellement de pas foutre la honte à mon père, et encore, c'était pas comme si ça me faisait marrer. Mais avec les hommes? Cela ne regardait que moi, égoïste petite Shirogane qui ne pensait qu'à ses envies et à les assouvir quand ça l'arrangeait.

C'était encore plus drôle d'imaginer que Genjiro était taillé dans le même bois, et à le regarder dans les yeux, il était clairement pas du genre à s'emmerder avec le politiquement correct. Il était beau le clan des Shirogane. On était clairement que des bras cassés de première. Fun. Du coup, autant continuer sur la ligne de la provocation jusqu'à sa limite.... bien qu'il fallut quelques minutes à mon camarade pour comprendre le sous-entendu.... ou pas. Je lui cédais le jeu de cartes, il pouvait en faire ce qu'il voulait. Avec ce que j'avais dans les veines à cet instant-là, il ne fallait pas me demander de faire de philosophie ou du subtil. Mais quand je le vis sourire de manière carnassière, il fut facile de deviner vers quoi tendait son choix.

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