Un livre extrêmement précieux a disparu de la bibliothèque du village d'Awashi, du Pays des Tourbillons. Il ne détient pas de secrets shinobi mais il a une valeur marchande élevée et s'avère très important pour les villageois Vous avez donc pour mission d'enquêter sur ce vol et de ramener
Commanditaire : maire d'Awashi
Récompense :100 Ryos
Nishimura Senzo
Affinitaire
Mon cher
« Merci Senkage-sama. Comptez sur nous ! » dit-il solennellement.
Voilà qui était fait. Il l'avait reçu sa mission, sa toute première en tant que chef d'une unité. Il avait déjà fait plusieurs missions en équipe, parfois avec Bunta, d'autre fois avec des Jônins du village, mais jamais il n'avait dirigé de troupe. Il n'appréhendait pas, bien au contraire, il avait toujours son plan en tête, celui d'en profiter et d'en faire le moins possible. Laisser le plus gros du boulot aux shinobis qu'il allait avoir sous ses ordres. Il ne les connaissait pas bien et c'était surement la raison pour laquelle la mission n'avait pas l'air compliquée. Cela ne l'aurait pas étonné si elle avait été confiée à une équipe de genin dirigée par un Jônin, mais il pensait saisir la pensée du son Kage.
Les villages étaient plus ou moins en paix, il y avait quelques frictions de temps en temps, rien de plus. Alors le Senkage pouvait se permettre de tous les envoyer sur une mission dont il pourrait surement s'acquitter en solitaire. Il s'agissait avant tout d'une mission de coopération, de cohésion d'équipe où chacun pourrait faire montre de ses capacités. Il devait l'avouer, cela l'arrangeait bien et il s'en frottait les mains.
La mission n'était pas difficile de prime abord. La bibliothèque du village d'Awashi avait subi un larcin durant la nuit, les criminels avaient volé un unique objet sans faire plus de casse. Un livre, un bouquin très précieux pour les villageois. Il avait une valeur sentimentale et monétaire très élevée et leur rôle consistait à enquêter, récupérer le bien et arrêter les coupables.
Senzo avait salué le dirigeant du village comme il se devait et tourner les talons. Le parchemin en main, il dévala les escaliers bien plus rapidement qu'il ne les avait grimpé. Il devait se rendre chez lui pour récupérer son paquetage et se rendre à l'entrée du village où il serait rejoint par ses coéquipiers.
Sur le chemin, il commença à réfléchir à sa mission malgré son idée de ne pas faire grand chose. Les informations qu'il possédait lui indiquaient que le livre n'avait aucun intérêt pour des ninjas, il ne s'agissait pas d'un parchemin de techniques interdites, claniques ou propres à Uzu, que pouvait-il bien contenir pour être volé ? Et surtout avoir autant d'importance pour Awashi. Le bougre se mit à imaginer des histoires de complots, des comptes trafiqués ou des informations compromettantes sur le maire, voir pire, sur les villageois. Il s'ôta rapidement ces idées de la tête, se disant que tout cela n'amènerait que plus de travail et c'était fatiguant pour lui rien que d'y penser.
Si seulement sa famille n'était pas partie en séjour aux thermes, il aurait directement pu avoir des informations concernant ce vol. Une estimation du prix, des personnes chez qui s'informer, son contenu peut-être. Au lieu de cela, ils allaient devoir se coltiner une enquête supplémentaire et interroger le commanditaire et la populace. Il en soupira tout en pénétrant sa maison. Rapidement, il attrapa son matériel, son bandeau et une carte de la région avant de ressortir.
« Direction la porte du village maintenant. »
Le trajet jusqu'à la porte fut effectué en deux temps trois mouvements. S'il était bien un flemmard de premier ordre, il n'était pas homme à se défiler et à arriver en retard, quand il donnait une heure d'arrivée, il s'y tenait. Ainsi, il arriva devant l'entrée d'Uzushio avant de s'adosser à un pan de mur pour y attendre tranquillement. Ses collègues avaient été eux aussi informés de l'heure à laquelle il devait être prêt et un parchemin de mission leur avait été confié.
S'il connaissait, si l'on peut dire, Kudo Tsume, il l'avait rencontré sur la plage et ils avaient partagé une bouteille de saké, les deux autres, Myõshin Junko et un dénommé Shun, respectivement Jônin et Chônin, étaient pour l'instant des inconnus. Il ne restait plus qu'à Senzo d'espérer que tout se déroule bien. Imaginez le comble s'il tombe sur des cinglés qui n'écoutent pas ses consignes ! Un frisson lui parcourut le dos à cette idée.
Une mission, une mission, une mission ! J’avais été prévenu à l’aube que l’on m’attendait aux porte du village pour retrouver mon équipe de fortune composé de Shun, hum, lui je n’étais pas encore bien sûr de l’aimer ou le détester, mais je verrais ça plus tard. Il y avait aussi Senzo que j’avais rencontré à la plage et dont je n’arrivais toujours pas à justifier comment je m’y étais retrouvé d’ailleurs et il y avait cette autre personne, Junko, je n’avais aucune idée de qui elle était, mais son nom était particulièrement drôle. Retournant donc à la maison, je voulais faire forte impression, comme à chaque fois, il faut dire que plus le temps passait, moins on voulait travailler avec moi. Une vague histoire de mission échouée, car les cibles auraient été tuées… Sincèrement je ne comprenais pas pourquoi on en faisait tout un foin, si on avait été les chercher, c’est bien car elles avaient des choses à se reprocher non ? Si clairement, et je n’allais pas revenir sur ça. Bref, je mis un temps excessivement long à choisir quel vêtement mettre et ce fut encore plus long de me donner un visage humain après cette nuit de beuverie. Sortant donc finalement avec un pantalons des plus jolis, je me rendis à la porte en un temps record, ou non, je ne saurais le dire au final, je n’avais aucune notion du temps.
Ce que je savais en revanche, c’était reconnaître le teint sombre de l’homme au saké et c’est donc tout naturellement que je m’avançais vers lui pour une accolade somme toute douloureuse qui ne manqua pas de le brûler. Mais quand on aime on accepte de souffrir non ? Bon, je n’étais pas bien sûr qu’il m’aime, mais moi j’aimais l’alcool et il en avait, enfin pas sur lui, mais il en avait déjà eu du coup… Étais-ce vraiment si dramatique si je me montrais si avenant envers lui ? Non et puis dans tous les cas on allait former une équipe ! Dysfonctionnelle sans doute, mais on était sur le coup ensemble. « Senzo-saaaaaaan, tu as de l’alcool sur toi ? Dis-moi ouiiiiii ! » lui criais-je à moitié dessus avant de le lâcher, de reculer et de tourner sur moi-même, « J’ai une gueule de bois effroyable et tu sais ce qu’on dit, il faut traiter le mal par le mal ! Alors il me faut absolument du sake ! Question de survie ! », m’arrêtant brusquement, je glissais une main sur mon menton avant de gratter celui-ci pour finalement demander, « Cette mission n’est pas pour les enfants ? Genre… On n'est pas beaucoup pour un bouquin ? Si encore c’était la fille sexy d’un seigneur, ou son fils d’ailleurs, les torses bien dessiné c’est cool aussi, ça serait compréhensible d’envoyer autant de monde, mais là… Pourquoi tant de souffrance dès le matin pour un ouvrage poussiéreux et tous sauf excitant ?! », je ne m’arrêtais pas, très clairement ça pouvait-être fatiguant, je le savais, mais j’étais ainsi et cette mission était vraiment trop faible pour nous. « Sérieusement, il y a un genin avec nous ?! Oh non je sais ! C’est un bizutage ! Quelqu’un a été gradé récemment c’est ça ?! » demandais-je en sautillant vers lui comme si mon énergie pouvait attirer la moindre réponse. Quoi que ça serait si agréable qu’une jeune âme devienne adulte avec moi à ses côtés. Ce serait épique, à la hauteur de nos attentes, de nos espérances et ce jeune bourgeon en fleure deviendrait une fleure magnifique grâce à moi et uniquement grâce à moi ! C’était si poétique…
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Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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« Cela ne ressemble pas à un bizutage. Si vous voulez mon avis, c’est surtout une punition collective. » Junko était arrivée sur le lieu de rendez-vous, juste à temps pour assister à la scène entre les deux hommes déjà présents : Senzo et Tsume. Elle les gratifia d’un simple signe de tête, en guise de salut. Elle s’était brièvement renseignée sur eux lorsqu’elle avait appris la formation de leur équipe, alors elle croyait savoir à peu près de quoi il retournait. L’un était Jûnin – le chef, même si pour l’instant elle avait du mal à l’accepter –, l’autre était Chûnin – certainement du fait de son manque de maturité et non de ses capacités, comme le prouvait son état actuel.
Elle trouvait le concept d’équipe assez pénible, mais elle devait avouer qu’elle avait été soulagée de constater qu’on ne lui avait pas collé un trio de Genin. Sur le papier, ces deux jeunes gens n’avaient pas besoin qu’on les dorlote, et c’était tant mieux. Elle ne pouvait pas en dire autant du troisième larron, cependant – le petit Shun. Et d’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait.... « A moins que Shun ne soit Genin, en réalité… Remarque, ça ne serait pas étonnant. Pauvre garçon. » Elle haussa les épaules. Elle avait surtout parlé pour elle-même, car elle avait un très net souvenir de sa première rencontre avec le jeune homme. Il avait bien failli y passer. A cette pensée elle eut un sourire en coin.
Qu’ils ne s’y méprennent pas cependant, ce n’était pas un trait d’humour de sa part. Elle pensait réellement tout ce qu’elle avait dit. Et effectivement, pour elle, cette mission s’apparentait en tout point à un châtiment. Il y avait, évidemment, le fait qu’elle allait être sous les ordres de quelqu’un de même grade qu’elle. Junko avait tendance à considérer ses semblables comme légèrement inférieurs, alors, sans surprise, la situation actuelle l’irritait sérieusement. Forte de son caractère méfiant, presque conspirationniste, elle s’était convaincue qu’il avait fait jouer des relations, là où elle n’avait que sa propre volonté pour gravir les échelons. Il y avait également cette histoire de mission de bas niveau. A vrai dire, elle n’avait pas trouvé de raison valable pour qu’une équipe de quatre membres confirmés se retrouve embarquée dans une mission aussi… Banale. A moins que, encore une fois, quelqu’un ait fait jouer ses relations – évidemment –, et que les quatre shinobis en question aient des choses à se reprocher. Oh, Junko était quelqu’un d’assez lucide, en réalité… Elle savait pertinemment qu’elle méritait une bonne correction de temps en temps.
Elle était un soldat fidèle, cela dit, alors même si tout ceci semblait particulièrement pénible, elle s’exécutait – à contrecœur.
Une nouvelle mission, mais pour la première fois, je n'allais pas faire cette mission avec Hatsumomo, c'était étrange. Nous qui jusque-là formâmes un splendide duo, un duo parfaitement synchronisé, je me retrouvais loin de ce partenaire qui me complétait sur bien des aspects. Aujourd'hui, c'était la première fois que je me retrouvais dans une nouvelle team, sur le papier cette équipe faisait peur voire très peur. En même temps, entre Junko la psychopathe adepte du genjutsu ou bien Tsume la personne dont je ne connaissais pas encore le lien avec moi, mais qui avait une tendance sociopathe voire psychotique très avéré. De plus, j'étais avec cette personne les deux moins gradés, alors que j'avais plus ou moins l'habitude d'être toujours le plus gradé dans mes missions, mais il fallait un début à tout. Une mission d'enquête, c'était un bon échauffement pour une nouvelle équipe.
Je me dirigeais vers le point de rendez-vous, j'étais habillé d'une tenue usuelle de ninja et j'avais noué mes cheveux en une queue-de-cheval qui se posait le long de mon épaule et tombait sur mon torse. Je m'approchais du groupe et je ne voulais pas réellement être ici. Je saluais d'un simple sourire amical Junko, même si je voyais en elle, l'image d'une grande folle assoiffée de sang. Je m'approchais de Tsume et je savais que celui-ci avait un problème quelconque, car il se baladait encore et toujours à poil. Le dernier était différent, il était beau, un véritable Apollon à la peau couleur cuir tanné par le soleil. J'aurais voulu m'approcher de lui et simplement goûté à cette peau très étrange qui devait avoir un goût particulier. Un petit goût de café ou bien de chocolat, bref, il devait être Senzo le chef de cette équipe. Je me devais de me présenter :
« - Shun d'Uzushio, Chunin du village. Je pense que vous êtes Senzo le chef de cette équipe. J'espère que je ne vous décevrai pas, en attendant, je suis heureux que Junko ne soit pas la cheffe d'équipe, sinon j'aurais eu peur de mourir dans d'atroces souffrances. Hum, Tsume pourquoi le t-shirt du monsieur a de la fumée? T'as fait quoi encore. En tout cas heureux de te revoir, cousin, frère ou que sais-je ? »
Je m'approchais de lui et déposais un tendre baiser sur son front, normalement cette partie n'avait aucun stigmate de son encre tatoué assez spéciale :
« Réellement ravi de te revoir. »
–
Partie PNJ :
Le groupe s'était rencontré, il semblait que ce fût une équipe assez compliquée qui se profilait. Quatre membres bien différents les uns des autres, il ne vous faudrait pas beaucoup de temps pour faire la route, mais ne tardez pas trop, car le commanditaire de la mission était un homme savant qui n'aimait pas perdre son temps : « Le temps, c'est du savoir, hors de question de le perdre. »
Vous allez devoir aller dans la ville d'Arashi et chercher un certain Bonu directeur de la bibliothèque.
Le paresseux ninja attendait patiemment ses collègues. Il eut l'idée de faire passer le temps en fredonnant l'air d'une chanson qu'il avait l'habitude de chanter enfant durant les longs voyages. Celle-ci parlait d'un vaillant guerrier qui traversait le continent pour porter secours à la veuve et l'orphelin. C'était un homme bon et généreux qui ne demandait rien en échange et il aurait apparemment été un ancêtre de Senzo. S'il était vrai que celui-ci n'était pas un mauvais bougre, nul doute que la facette sauveur des pauvres gens avait sautée une génération. Il était bien trop fainéant pour jouer le bon samaritain. Le Jônin s'arrêta de chantonner quand il aperçut son premier collègue arriver, il s'agissait de Tsume et Senzo tira une drôle de tête en le voyant débarquer sans haut. Il n'en tint pas rigueur, il n'allait pas commencer à le sermonner pour quelque chose qu'il aurait potentiellement pu faire. Il s'approcha donc dans l'idée de le saluer.
Quelle ne fut pas sa stupeur... et sa douleur quand son ancien compère de beuverie l'enlaça sans crier gare. Alors que ses bras entouraient le basané, celui-ci ressenti une vive douleur irradier tout son torse et son dos. Ne se doutant pas que celle-ci était causée par son subordonné, il se contenta de s'écarter précipitamment et de prendre une certaine distance. Il tapota ses vêtements qui commençaient à fumer alors que sa manche tombait en lambeaux. « C'est quoi ce bordel ! » Murmura-t-il.
Senzo fixa alors Tsume avec une moue suspecte et ne sut pas vraiment quoi répondre à ses demandes, ni même à son comportement. Il semblait bien différent de ce qu'il avait pu apercevoir à la plage, passant de quelqu'un de blasé voir dépressif à un homme joyeux, peut-être un peu trop, il sautillait sur place. Le chuunin lui demandait de partager une nouvelle fois de son saké, justifiant la requête par une raison contre laquelle Senzo ne pouvait aller. Il faut combattre le feu par le feu... parfois.
Le Nishimura fit mine d'ignorer la demande d'autant plus que Tsume ne s'arrêtait pas de parler et se mit à poser des questions sur l'intérêt de la mission. Le chef d'équipe pensa pouvoir soupirer de soulagement quand la femme du groupe arriva, coupant la parole au Kudo. Il était bien loin du compte et Junko se contenta d'affirmer que leur contrat d'équipe était plus une punition qu'autre chose. Encore une fois, Senzo ne pipa mot, s'il partait avec une bonne idée de la mission, il commençait à avoir un peu peur et se contenta de répondre au signe de tête de son aînée. Celle-ci profita pour placer ce qui semblait être un petit tacle téléguidé pour le dernier arrivant, Shun.
Senzo sentit le regard du dernier venu se poser sur lui avec insistance, il le dévisageait et l'homme a la peau mate frissonna un instant de se sentir ainsi reluquer. Il secoua la tête pour ôter cette pensée et se tapa les joues pour reprendre ses esprits.
Un court instant après son arrivée, Shun se présenta. Il semblait avoir hâte de prendre part à la mission ce qui fit apparaître un sourire sur le visage du leader jusqu'à ce qu'à son tour, le chunin ne climatise Senzo en critiquant Junko. Après quoi, il s'approcha de Tsume pour lui apposer un baiser sur le front.
« Je sens que ça va être coton. » Pensa-t-il en se grattant le menton.
Une fois remit de ses émotions et la situation plus au moins analysée, Senzo prit place en face de ses collègues. Il avait donc dans son équipe un mec louche qui se baladait torse nue et dont la peau semblait libérer des substances corrosives, en attestent les vêtements rongés et les marques sur la peau du Nishimura. Une femme pas bavarde, qui donnait envie de déprimer et qui n'avait pas l'air d'avoir sa langue dans sa poche. Et pour finir le plus jeune de la bande qui entretenait une relation... bizarre, selon les normes de Senzo, avec son frère/cousin/oncle/otarie et tout ce petit groupe était sensé être dirigé par un gars dont le seul but était de lézarder le plus possible. Le bougre avait beau avoir un seuil de tolérance très élevé, ça commençait à être chargé pour lui. Il commença à se demander comment il pourrait bien mettre en oeuvre son plan de glandouille total avec trois énergumènes pareils. Il se ragaillardit cependant en se disant qu'il pourrait peut-être compter sur Shun, il semblait être le moins atteint des trois. Il décida de prendre la parole.
« Yo, moi c'est Nishimura Senzo, ravis de vous connaître et de te revoir Tsume. Promis, on partagera une coupe de saké, mais s'il te plaît, évites de me faire ça avec... tes bras... ou je sais pas quoi, enfin tu vois quoi. Il s'interrompit pour dérouler le parchemin. Je vais pas vous ré expliquer la mission. Chacun de nous, séparément, pourrait la mener à bien, vous comprenez donc qu'il s'agit avant tout d'une mission visant à créer un groupe et à tester des synergies. On va donc faire ça bien et rendre notre Senkage content histoire d'avoir quelque chose d'autre à se mettre sous la dent. »
Il rangea son rouleau dans une poche avant de tracer quelques consignes au sol avec son pied.
« J'ai réfléchi en vous attendant et je pense que le plus rapide serait que l'on se sépare en deux groupe. Junko et Tsume vous irez à la rencontre des villageois pour poser des questions, une femme réussira plus facilement à obtenir des informations et... toi Tsume essaie de trouver un haut à mettre. Shun et moi, on ira voir le commanditaire et inspecter la bibliothèque. Je ne connais pas toutes vos capacités donc n'hésitez pas à me le dire si vous pensez qu'il faut changer quoi que ce soit, je suis ouvert à toutes suggestions. On pourra en rediscuter en chemin. Bref, allons-y, plus vite on y est, plus vite on termine, plus vite je rentre dormir. »
Tout cela l'avait épuisé. Ce n'était pas une tactique digne d'un grand stratège, ni même une réflexion très poussée, il avait juste adapté son plan de base en fonction des premières infos qu'il possédait et avait décidé par élimination. Tout d'abord, il voulait équilibrer les rangs, un jônin et un chuunin. Ensuite, il ne voulait pas être avec Tsume de peur de succomber à l'appel du saké ou encore de se faire brûler en cas de contact et il ne pensait pas que ce serait une bonne idée de mettre Shun et Junko ensemble. Les deux semblaient avoir une relation conflictuelle, bien qu'il n'en savait pas plus. Le choix était donc fait, même si les groupes pouvaient changer si les participants étaient en désaccord. Le départ fut amorcé par Senzo, ils arriveraient au village d'Arashi un peu avant l'heure du déjeuner.
Récapitulatif:
99% Vie 100% Chakra
Résumé des Actions -1% : Brûlure corrosive de Tsume Techniques Utilisées
L’homme ne semblait pas à l’aise, mais je n’eus pas vraiment le temps de lui en tenir rigueur que l’inconnu de cette équation arrivait. Une femme, plus âgée que moi déjà, et négative quant à pourquoi on était là. Un bizutage, certes, j’étais compliqué, mais je ne pensais pas que cela puisse à ce point être une blague. Toutefois, ce fut bien ce qu’elle dit sur Shun qui me fit tiquer. Je ne savais toujours pas ce qu’il en était de lui, mais je savais que ce n'était pas super sympa de dire ça, surtout que lui et moi étions tout les deux chuunin, donc les plus faibles de l’équipe. Ouvrant donc la bouche dans l’idée de dire quelque chose de particulièrement stylé, je fus coupé par l’arrivée de Shun lui même qui après s’être présenté, me demanda pourquoi Senzo avait de la fumée sur lui. Levant alors les yeux au ciel, ma décision quant à ce que j’allais faire de lui fut prise à l’instant même où il m’embrassa le front. Personne peut-être mauvais après ça. C’était un signe d’affection que mère m’avait souvent fait. « Je lui ai fait un câlin... », murmurais-je donc lorsqu’il me dépassa avant que le chef de cette équipe ne finisse par parler.
Je n’avais plus le droit de le prendre dans mes bras, super, si les preuves d’affection étaient proscrites dans cette équipe, on allait se marrer. Chose qui fut d’autant plus vrai lorsqu’il nous divisa et réclama à ce que je m’habille. Soupirant une nouvelle fois, je levais les yeux au ciel avant de prendre une feuille par terre pour la plaquer sur mon torse et leur laisser tout le plaisir de voir cette dernière se faire ronger par l’acide de mes tatouages. Écartant alors les bras pour m’assurer que le message soit bien passé avant de prendre la route comme cela fut amorcé par Senzo, sautillant jusqu’à Shun, je glissais un bras autour de son cou pour le forcer à ralentir le rythme et nous éloigner un peu des deux autres, « C’est bon, je t’aime bien. », déclarais-je comme si je lui faisais une grâce avant de reprendre, « Faut que je lui fasse mal à la vieille peau ou c’est ok ? », je suis presque sûr que j’aurais dû avoir un cas de conscience à vouloir blesser un coéquipier, mais je ne ressentais rien. J’aimais bien Senzo, quoi que maintenant qu’il m’avait repousser comme si j’étais un monstre, il était beaucoups moins cool à mes yeux, dommage, j’aurais bien aimé passé quelques soirée avec lui, sur lui rayez la mention inutile, mais bon, tout le monde ne pouvait pas supporter ma splendeur alors que Shun… Oui, Shun était le seul cool de la bande maintenant, le seul qui me donnait envie de travailler avec lui.
Libérant donc Shun, je rattrappais les autres sans grande difficulté avant de demander avec un scepticisme réel. « Hum, en quoi une femme c’est mieux ? Surtout qu’elle a l’air aussi fun qu’une porte de prison ! Et j’en connais des portes de prison ! », je m’en fichais si je vexais, je n’étais plus à ça près et je voulais juste comprendre en quoi cette stratégie était la meilleure. « Je peux torturer et, ou empoisonner tout le monde, ça ira plus vite, la mort c’est le meilleur sérum de vérité ! », je me dévoilais un peu plus, notamment sur mes capacités et je m’en fichais pas mal d’être effrayant, je voulais juste gagner du temps car ils n’avaient pas l’air super cool, ni fun. Surtout avec Shun qui -certes- avait le physique plus qu’avantageux d’une fillette et ne semblait pas super solide, mais je n’avais pas l’air plus gros, nous étions presque des copies conformes à l’exception des cheveux, des tatouages et des cicatrices… Et moi j’étais particulièrement violent et létal. Alors il ne fallait pas juger mon ombre…
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D’une façon ou d’une autre, ils semblaient tous connaître l’un ou l’autre membre du groupe. Peut-être n’était-ce pas seulement le hasard qui les avait réunis, finalement.
Junko se contenta d’hausser les épaules alors que Shun lui glissait une petite pique. Elle restait impassible, mais quelque part il l’avait touchée – il relevait le fait qu’elle n’était pas en charge de l’équipe. C’était d’ailleurs parce qu’il meurtrissait ainsi son amour-propre qu’elle ne lui avait pas rétorqué qu’il n’aurait aucunement besoin d’elle pour mourir lamentablement. En outre, elle fut surprise de découvrir que lui et Tsume avaient un lien de sang… Et qu’ils avaient d’étranges façons d’exprimer leur affection. Junko n’était pas quelqu’un de tactile et encore moins de progressiste concernant les relations humaines, alors tous ces câlins et ces baisers l’embarrassaient.
Aussi fut-elle soulagée que Senzo se décide à prendre la parole, mettant fin à toutes ces effusions d’amour consanguin. Pour le coup, elle était assez d’accord avec le fait qu’il valait mieux se séparer – et sur le fait qu’elle aurait très bien pu réaliser la mission seule. Par contre, ce qui la chagrinait, c’était cet apriori selon lequel elle obtiendrait facilement des informations parce qu’elle était une femme. Elle eut une moue sceptique. Le nombre de fois où elle avait eu à utiliser ses charmes et sa qualité de femme se comptaient sur les doigts d’une main. Evidemment, elle avait déjà profité de la faiblesse des hommes, cela aurait été se voiler la face que de nier. Mais en ce qui concernait sa carrière, son métier et ses capacités de shinobi, si elle réussissait aisément, c’était uniquement du fait de son intelligence et de son travail acharné. Elle refusait qu’on la dénigre de la sorte.
Tandis qu’ils se mettaient en route, elle se plaça à hauteur de Senzo. Elle s’éclaircit la voix et lança : « Dîtes-moi. Je ne voudrais pas vous manquer de respect, mais en ce qui concerne la répartition des rôles… Vous pensez vraiment que quelqu’un comme Tsume serait plus efficace au contact des villageois ? Ou vous profitez simplement de votre position pour vous en éloigner ? » Il n’y avait aucune animosité dans sa voix, même si elle ressentait une certaine satisfaction à mettre en défaut son « chef » et à prendre sa revanche. Elle plissa légèrement les yeux ; elle était un dragon tapis dans l’ombre, au moindre écart de conduite, au moindre défaut, elle saurait se débarrasser de lui. Elle s’apprêta à reprendre la parole, mais ils furent rejoints par les deux plus jeunes et Tsume, à son tour, exprima son scepticisme face à la stratégie du Nishimura.
Elle eut un petit sourire. En l’espace de quelques secondes, ce gamin était remonté en flèche dans son estime. Oh, la remarque sur les portes de prison ne l’avait absolument pas affectée, à vrai dire ; elle n’avait aucune intention d’être « fun », comme disaient les jeunes. Cependant, il marquait deux points : être une femme ne changeait rien et, pour obtenir la vérité, rien ne valait un bon coup de pression. Elle hocha la tête. « Je suis d’accord avec Tsume, en un sens. » Voilà qui ne surprendrait pas Shun, n’est-ce pas ? « Je ne suis pas tellement portée sur le physique, personnellement. Alors je peux te laisser cette partie, si tu veux. Mais s’il faut briser mentalement l’un ou l’autre suspect pour obtenir la vérité, c’est mon domaine. Et ce sera rapide, en effet. » Était-ce si surréaliste que deux shinobis, protecteurs de la nation, parlent si naturellement de torturer des innocents – présumés ? Junko n’avait pas vraiment d’état d’âme lorsqu’il s’agissait de mener à bien une mission. Evidemment, elle savait où se tenait la limite ; elle n’allait pas tuer des innocents. C’était tout l’art du tortionnaire que de savoir jusqu’où il pouvait pousser sa victime. Elle était assez soulagée que quelqu’un partage un tant soit peu son point de vue. Ils ne feraient peut-être pas un si mauvais duo.
J'avançais en compagnie des autres. Je ne comprenais pas réellement, pourquoi il disait qu'il commençait à bien m'aimer. En même temps, s'il était le seul survivant de ma famille, nous étions forcément obligées de bien s'entendre. Tsume était quelqu'un d'étrange, mais bizarrement, je l'appréciais de plus en plus, un lien tellement étrange nous réunissait et c'était un amour plus fraternel comme celui que j'avais envers mes orphelins. Il voulait faire du mal à Junko, si je lui demandais. Je souriais d'un ton amical et lui dis d'un air rassurant :
« - Tsume, c'est très gentil de ta part, mais il ne faut pas tuer à chaque fois, sinon on ne s'en sort pas. De plus, elle reste une camarade d'Uzushio et tu risquerais de te mettre en danger et pour une fois que je rencontre un homme de ma famille, il est hors de question que tu meurs à cause de moi. »
Nous continuâmes notre route et nous approchions de notre destination qui s'avérait être de plus en plus compliqué, enfin pas la destination, mais plutôt la cohésion de notre groupe allait bientôt s'effondrer. Senzo proposait de se séparer en deux groupes, un groupe constitué de Tsume et de Junko qui se servirait de l'atout d'une femme afin de grappiller des informations par-ci par-là. Je ricanais intérieurement en imaginant la douce et voluptueuse femme se servir de ses charmes, c'était exceptionnel surtout quand on imaginait plutôt cette shinobi comme une veuve noire qui n'attend qu'une chose tuer ou torturer un pauvre passant. L'autre groupe serait constitué de ma personne et de celle de notre chef. D'un côté, j'étais heureux de me trouver avec un aussi beau mec dans l'optique de pouvoir le draguer, puis par la suite, je me disais que j'avais une certaine pression de me retrouver en compagnie de cet homme. Malheureusement, les deux autres comparses n'étaient pas dans la même optique. Pour la femme l'idée de se servir de ses charmes n'était pas possible et selon ces deux autres personnes le groupe n'était pas forcément builder pour ce genre de choses. Je rigolais, car il était vrai qu'entre un bouffon sans t-shirt et une sorcière rousse la récupération d'informations risquait d'être compliquée. Je m'approchais et m'adressais au groupe :
« - Ils n'ont peut-être pas tort. Je pense qu'il vaut mieux que notre duo s'occupe de récupérer les informations, je suis plutôt doué dans l'art de la rhétorique malgré ma faiblesse physique. Je peux peut-être servir à ça ? »
Je regardais Tsume et m'approchais de lui :
« - Fais attention à toi. »
Puis je m'approchais de cette personne qui m'avait enseigné une technique et tout en me mettant à sa cadence :
« - La torture est une chose que tu maîtrises... J'espère qu'on pourra t'aider à utiliser toutes tes compétences. »
Puis notre chef et je ralentissais pour me mettre à son niveau :
« - Je pense que tu feras un bon chef, mais il serait peut-être utile d'apprendre à connaître chacun de nos points forts pour essayer d'établir une bonne stratégie ? »
Je sortais un pinceau et créais une ébauche vite fait de la ville avec les points principaux que l'on pouvait retrouver dans toute ville. Les principaux points pour chercher des informations étaient les auberges, les restaurants et la taverne :
« - Tsume, Junko est-ce que vous pensez que la taverne pourrait être un endroit où vous pouvez trouver quelques informations ? Pendant que nous allons à la bibliothèque apprendre l'histoire dans son ensemble. »
De ce que j'avais compris celui qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau aimait boire et le sexe féminin de notre groupe pourrait être très utile dans un environnement du même genre que la taverne.
Le groupe n'avait pas tardé pour se mettre en route. Le village d'Ashashi n'était pas très loin et leur rythme de marche leur permettrait d'arriver à l'heure. Cela arrangeait bien Senzo qui ne se sentait pas d'avoir à courir ou à s'accrocher aux branches tout en devant gérer les trois énergumènes. Junko ne tarda d'ailleurs pas à venir donner son avis, remettant en doute le choix du basané quant à l'utilité de Tsume dans une enquête de voisinage. Si Senzo avait annoncé être ouvert à la discussion et au débat, il n'en restait pas moins un homme borné et il lui en fallait beaucoup pour changer d'avis.
En l'écoutant parler Senzo soupira de plus belle. Elle ne se contentait pas de remettre en cause ses choix, non, elle en profitait pour tacler le jônin. Profiter de sa position de chef, Senzo ? Jamais, au grand jamais, ce n'était pas son genre. Il lui répondit tout en affichant une mine douteuse. « Tout d'abord, on peut se tutoyer, ne me donne pas du vous. Pour les groupes, c'est un essai, j'ai fait avec ce que je savais de vous, c'est à dire pas grand chose. J'ai estimé qu'il était plus logique de laisser Tsume auprès des villageois qu'auprès du commanditaire et puis j'ai pas envie que Shun et toi, vous vous étripiez. Il se racla la gorge. C'est la première fois que je dirige un groupe, je ferais à coup sûr des erreurs, si tu as de meilleures idées, fais m'en part, de manière constructive de préférence. Évites juste de remettre en cause mon intégrité. »
On pouvait sentir chez Junko une envie de mettre à mal le Nishimura, mais celui-ci ne se laissait pas démonter. Il avait connu pire, sa mère comme première pensée. Encore une fois, il ne savait pas si sa réponse avait convaincu son interlocutrice. Dans tous les cas, vu la personne, aucun doute qu'elle lui ferait à nouveau part de ses doutes. Elle fut ensuite accompagnée dans ses "plaintes" par Tsume, deux pour le prix d'un.
Il soupira, l'idée de devoir expliquer tout ses choix l’embarrassait déjà. Cela faisait certes parti de son rôle de "chef", mais il aurait bien évidemment préféré diriger une équipe dans laquelle ses décisions ne seraient pas remise en compte dès les premières minutes. « Faut vraiment que j'explique pourquoi une femme arrivera mieux à soutirer des infos à des civils ? Un petit sourire, une voix douce et mielleuse et on a dans la poche les deux tiers des hommes en rut du village. Vous êtes pas laids les gars hein, mais vous faites pas le poids et puis tu pourras toujours leur faire le coup du tatouage vivant. » dit-il en pointant le torse de Tsume du doigt, un petit sourire aux lèvres.
Senzo poursuivit sa marche, il n'avait pas vraiment cherché à convaincre son acolyte, peut-être avait-il même tenté l'inverse. S'il était un fieffé fainéant, il appréciait parfois de rentrer en conflit avec ses interlocuteurs, il trouvait cela captivant et bénéfique, les joutes de l'esprit.
Pour finir, ce fut au tour de Shun de venir mettre son grain de sel. Celui-ci avait était resté en retrait et discutait avec Tsume jusqu'alors. Senzo ne saisissait pas trop quel genre de relation ils avaient et au fond, il s'en fichait un peu. Il se disait juste que si de tout le monde, il y en avait deux qui ne se tiraient pas la gueule, c'était ça de pris. L'homme à la queue-de-cheval s'approcha pour faire part de son avis. Selon lui, le bronzé ferait un bon leader, le reste n'était que logique. Prendre en compte les compétences de chacun devait aussi aller de paire avec le caractère. S'il en savait un peu sur leurs talents personnels, le pauvre ne connaissait rien concernant leur personnalité.
De son point de vue, sa logique était bonne, les plus normaux, en l'occurrence Shun et lui, chez le commanditaire, histoire de bien rendre. Les plus atypiques, Tsume et Junko, chez les villageois qui ne tiendraient pas rigueur d'un accoutrement bizarre et d'une femme un peu trop froide. C'était une première sortie en groupe, ils auraient bien assez de temps pour se connaître plus en détail, si bien sûr l'équipe restait en place. Il tapota l'épaule de Shun avant de lui répondre. « Merci pour ta confiance, j'apprendrais au fur et à mesure si vous me laissez cette chance. M'est avis que ta rhétorique sera plus utile auprès du libraire, il nous cache surement quelque chose. On arrive dans un village, pas besoin d'avoir de l'éloquence pour récupérer des infos. Il ôta sa main et continua. J'ai écouté et pris en compte ce que vous m'avez dit et... je vais rester sur mon choix de départ, on laisse les groupes ainsi. Advienne que pourra. »
De toute façon, les risques étaient surement minimaux. Il ne s'était pas tellement basé sur les capacités de combat, car il ne pensait pas qu'ils allaient en avoir l'utilité dans le village. Aucun intérêt donc de déjà créer des groupes par synergie.
A côté de tout ça, Senzo avait saisi de-ci de-là des bribes de conversation. Il tiqua quand il entendit parler de torture, maltraitance mentale et autre joyeusetés. Ce n'était pas son genre, pas envers de simples civils en tout cas. C'était un ninja bien sûr, un soldat de l'ombre. Par conséquent, il avait déjà ôté la vie plus d'une fois et mit au supplice de nombreux hommes, mais il avait toujours évité de s'en prendre aux supposés innocents. Il était inutile de se salir les mains s'ils pouvaient obtenir ce qu'ils voulaient de manière pacifique. Puis rien ne valait une discussion autour d'une coupe de saké à ses yeux.
Au loin, on pouvait apercevoir les premières maisons d'Asashi. Senzo plaça sa main sur son front de sorte à couvrir ses yeux du soleil, il souhaitait voir avec plus de précision les alentours. Shun lui rendit service en usant de ses talents pour dessiner une sorte de plan de la ville. Tous les lieux potentiellement peuplés étaient listés. Il laissa son équipier finir sa phrase avant de prendre de l'avance sur le groupe pour se retourner et leur faire face. Il voulait mettre les choses au clair. « On va donc se séparer ici, Shun et moi chez le bibliothécaire, Tsume et Junko à la pêche aux infos. Je vous laisse le choix pour commencer votre recherche, mais la taverne est évidemment le lieu de passage dans lequel vous êtes le plus a même de trouver notre bonheur. Un peu d'alcool, du charme et les langues se délient vite. Il s'éclaircit la voix et prit un air plus sérieux. Par contre, je vous arrête tout de suite ! Pas de torture ou de manipulations mentales ici. Gardez ça pour quand on fera face aux criminels. N'oubliez pas que ces villageois ont surement passé la matinée à tricoter ou les pieds dans les rizières. Ne créez pas d'incident, c'est une mission de rang C donc ne faites usage de violence que si c'est réellement nécessaire. »
Senzo n'avait aucune envie de se retrouver avec des plaintes sur le dos. La population hors d'Uzushio était assez sceptique concernant les shinobis. La situation tendait à s'améliorer, autant faire en sorte que cela continue en agissant intelligemment. Le bougre avait aussi peur de la réaction de Sanada si en rentrant, elle apprenait qu'il avait dirigé une équipe qui avait foutu le bordel à l'extérieur du village.
« Allons-y Shun, on a une librairie à inspecter ! »
« Hum… Pourtant le meurtre est assez radical comme façon de régler les problèmes ! » soufflais-je en guise de réponse au refus de Shun. Et puis je ne connaissais pas grand monde qui soit réellement capable de me tuer, du moins personne d’assez sain d’esprit. Abandonnant donc Shun pour rejoindre les autres et proposer une torture de masse, je fus surpris d’être suivi par la porte de prison qui trouvait en effet que briser les gens serait plus intéressant et puis elle pouvait le faire mentalement. Elle faisait du Genjustu ? Des étoiles plein les yeux, je commençais à sautiller à côté d’elle avant que Shun n’arrive pour me dire de faire attention et venir confirmer que nous n’avions pas notre place en première ligne. Sérieusement ? Soupirant alors en voyant que Shun n’était pas de mon avis, pas plus que Senzo, je me mis simplement à bouder, pour finalement trainer les pieds jusqu’au village où l’on voulait nous envoyer à la taverne. Je n'avais pas le droit de blesser des gens, mais j’avais le droit de boire ? Sérieusement, c’était nul, vraiment nul.. On avait tellement mieux à gagner à faire comme je voulais… Quoi que… Personne ne serait là pour nous surveiller pas vrai ?
Entrant donc dans la taverne avec la femme, je sautillais jusqu’au comptoir avant de demander une bouteille de saké et de me tourner vers les quelques personnes présentent dans les lieux. « Les enfants vous pouvez sortir ? », demandais-je avec un sourire carnassier. Ils n’étaient que deux, mais ils ne discutèrent pas et disparurent bien assez vite pour nous laisser entre adultes responsables. Tournant alors la tête vers le gérant qui venait de poser une bouteille sur la table, je la saisis pour en boire une gorgée directement au goulot avant de la tendre à ma coéquipière du jour. « Bon… », soufflais-je avant d’envoyer une puissante vague de chakra parfaitement menaçante. Mes intentions étaient claires, je n’allais pas perdre mon temps avec des civils, je n’allais pas non plus suivre le plan. Le meilleur moyen d’avoir ce que l’on voulait, c’était la violence…
Ils étaient tous tétanisés, pétrifiés par la peur et moi j’étais clairement amusé par tous ça. Sautant donc sur un tabouret, je repris la parole avec une joie à peine dissimulé, « Quelqu’un a volé un bouquin ici, alors vous allez être gentil, et nous dire ce que vous savez sinon ce qui vous fait claquer des dents ne sera pas qu’une impression. », je ne savais pas exactement ce qu’elle maîtrisait, mais je savais très clairement que cela serait suffisant pour tous les briser. Qu’ils s’estiment heureux de n’être que tétanisé par la peur et passe vite à table sinon… J’allais prendre terriblement de plaisir à les détruire. Je n’avais aucun remord à m’en prendre à des civils, je savais que cela pouvait choquer, mais ne pas savoir user d’un justu ne faisait pas d’eux des bonnes personnes. Les monstres se cachaient partout non ? Alors il en serait de même pour les voleurs. Tournant la tête vers ma coéquipière, je reprenais, « Ils sont à toi… », nous n’avions pas plus de coeur l’un que l’autre, je le savais à présent. C’était toujours plaisant de pouvoir s’adonner à quelques plaisirs coupables comme la torture… J’avais déjà eu un éclair de génie en faisant sortir les enfants, ça ne faisait pas de moi un monstre au final, juste un homme. Oui, ça me plaisait pas mal quand on y réfléchissait bien, j’allais avoir des arguments pour ne pas passer pour un monstre au moins ! Pas sûr que ça passe auprès de Senzo, mais il n’avait qu’à pas m’envoyer ici.
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Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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La dame esquissa un sourire, tandis que Senzo se justifiait. Elle saluait intérieurement sa résilience, même s’il en faudrait plus pour la convaincre. Quand elle se faisait une idée sur quelque chose, il était souvent difficile de la faire changer d’avis, et ce n’était certainement pas un discours plein de repentance et d’amitié qui y arriverait – des actes peut-être, en outre. Elle ne répondit pas, se contentant d’afficher une moue sceptique, bien assez explicite, tandis qu’il rejetait également la requête de Tsume. Alors qu’elle croyait leur tentative de « coup d’état » échouée, ce fut Shun qui la surprit par un discours qui allait étrangement en son sens – même si Tsume ne semblait pas le comprendre. Les Dieux bénissent ce jour où les trois membres de l’équipe se retrouvèrent unis face à leur chef. Tous, les uns après les autres, à leur façon, avaient remis en cause son aptitude à établir un plan correct, au regard de leurs compétences. Junko préférait savourer cet instant qui, pensait-elle, ne se reproduirait pas de sitôt. En outre, elle se retint de lui faire remarquer que, pour quelqu’un qui ne profitait pas de sa position, il était étrangement obstiné. Il maintenait son plan, alors que la majorité absolue votait contre. Elle savait bien qu’ils n’étaient pas dans une démocratie, mais tout de même…
Quelques discours sans grand intérêt plus tard, Tsume et la dame se retrouvaient enfin livrés à eux-mêmes. Elle réalisait que rester auprès de Senzo avait un quelque chose d’oppressant. Mais à présent qu’ils n’étaient plus que tous les deux, les choses allaient devenir intéressantes. Junko avait eu un bon aperçu de la personnalité du jeune et elle songeait qu’ils pourraient facilement trouver un terrain d’entente pour mener cette mission à bien rapidement. Tandis qu’il se commandait une bouteille d’alcool, elle se contenta d’observer les personnes présentes. A vue d’œil – de senseur –, il ne s’agissait que de civils. Il n’y avait donc aucune menace réelle en vue ; ce serait rapidement plié.
Et, aussitôt pensé, aussitôt fait ; Tsume ouvrait les hostilités. Junko reconnaissait la technique qu’elle avait enseigné à un groupe à l’Académie, il n’y avait pas si longtemps : Kanashibari. A ce souvenir, elle eut un sourire plein de tendresse. Elle y avait revu le pieux Sanada. Le jeune ne se débrouillait pas si mal. D’ailleurs, en parlant de bien se débrouiller, elle trouvait que Tsume faisait un travail fantastique. Elle n’avait rien à faire, il maitrisait la situation. Et cela semblait l’amuser, alors elle ne l’empêcha pas de faire ses affaires. Elle apprécia, cela dit, qu’il ait fait évacuer les plus jeunes avant de paralyser tout le monde. Il avait bon fond, sous ses airs de psychopathe.
Elle posa son regard sur l’homme qui tenait le bar. Compte tenu de la situation, il lui sembla qu’en rajouter à la technique de Tsume serait de l’abus. Alors, elle se contenta d’animer la discussion. « Vous ne l’avez pas entendu ? Ou vous en redemandez, peut-être ? Je peux vous assurer que vous n’avez pas envie que je m’en mêle. Alors faites vite. » L’homme balbutia quelque chose d’inintelligible. Elle lui sourit pour l’encourager sur sa lancée, comme on encourage un gamin qui prononce ses premiers mots. « J-Je ne sais rien, madame. » Son sourire s’évanouit. Tous ces efforts pour si peu de résultat ? Junko n’acceptait pas la défaite. Elle lui attrapa le col et l’attira par-dessus le comptoir. « Répète, pour voir ? » Il la regarda, l’air hagard. « V-Vous êtes ces shinobis engagés par le m-maire, non ? Vous ne devriez pas n-nous protéger plutôt ? » Elle arqua un sourcil, se demandant vaguement où est-ce qu’il était allé chercher cette histoire de protection. « Ma foi, de ce que j’en sais, le voleur est un villageois. On ne protège pas les voleurs, désolée. » C’était clairement un mensonge, mais ces esprits limités gobaient ses paroles sans poser de question. Il jeta un regard mi surpris, mi paniqué vers une des personnes présentes dans la taverne. Puis, devant le regard inquisiteur de la dame, il s’expliqua : « Ce livre… Impossible que ce soit un de nous. Il a une valeur symbolique, vous savez. Enfin… Je veux dire… Il faudrait vraiment avoir besoin d’argent, hein ? » Alors, elle se tourna vers celui qu’il avait interpellé du regard. « Et vous ? Vous pensez à quelqu’un ? »
Une équipe bien disparate, une équipe composé de chaque individu dont l'originalité n'était plus à démontrer. Senzo me remerciait de mon attention, mais en soi, je n'avais pas clairement pris position, j'étais un peu entre les deux. Il devait forcément imposer son leadership, car sinon les deux autres un peu plus compliqués n'allait pas forcément l'écouter. En cet instant, j'aurais bien aimé être une petite souris qui se cachait dans la taverne afin d'écouter les deux autres et voir comment ils allaient recevoir des informations. Quant à moi, je me devais de me concentrer sur mon duo avec Senzo, je m'approchais de cet homme maintenant que nous étions plus que deux. Je lui susurrais à l'oreille :
« - Si, on survit à cette mission. Accepterais-tu de prendre un verre avec moi ? »
Je lui léchouillai la joue et explosais de rire :
« - Mec, si tu voyais ta tête ! »
Nous arrivâmes de plus en plus proche de la librairie. Les librairies étaient quelque chose que j'appréciais particulièrement lors de mon enfance, je n'avais clairement pas d'amis, mais finalement ces livres divers et variés avaient été mes plus grands amis. L'avantage avec ces objets, c'est qu'ils ne demandaient rien d'autre que de les lire. Le libraire vint à notre rencontre :
« - Enfin, vous êtes enfin arrivés. Le livre, il nous faut ce livre. »
Mon regard s'arquait et ma voix se faisait interrogative :
« - En quoi ce livre est si étrange ? »
Le libraire prit un visage très sombre. Et son regard était violent :
« - Vous êtes des ninjas, on ne vous a jamais dit de ne pas poser de question. »
Mon visage se baissait :
« - Il est vrai que je n'aurais rien du demander, mais on a besoin d'informations pour savoir où aller ? »
L'homme se radoucit et il s'approchait de mon camarade et lui donnait tout un tas d'informations sur les détails de cambriolages. Il invitait le chef d'équipe à le suivre dans son bureau et je me retrouvais seul à faire des recherches dans la librairie, il était vrai que je n'étais pas doué pour parler aux gens.
J'inspectais et humais chaque rayon comme si cette odeur de vieux papier était particulièrement nostalgique. Devant moi, se trouvait une marque bizarre, je m'agenouillais et touchais la petite marque. Un sceau, un fuin qui semblait avoir été laissé là. Une simple feuille, serait-ce possible que le livre qui a été dérober soit un livre de sceaux. Alors que j'allais me relever un simple bruit sourd et mon visage qui se retrouvait à même le sol. On venait de m'assommer... Mes pensées s'étaient estompées... Senzo à l'aide...
HRPG :
Pour l'avancement de la mission, si vous voulez passer mon prochain tour, il n'y a aucun souci.
Shun fut assommé et partie, lorsque Senzo va sortir de son entrevue, il va trouver du sang à côté d'une feuille de fuin. Le Livre se trouve être un recueil de sceaux et ils ont capturé Shun pour les aider à déchiffrer ces différents sceaux.
À la taverne, la femme dit qu'il y a un homme très influent dans un vieux manoir et qu'il serait peut-être pas mal d'aller chercher une information là-dessus. (possibilité d'une mafia.) Attention pas mal de sbires...
Le libraire quant à lui donner des informations sur la journée du vol, il était parti aller faire des courses, mais quand il est revenu la librairie avait été saccagé. Cependant, la porte ne semblait pas avoir été fracturée. Il est possible qu'il y ait quelqu'un dans le village qui les a aidées et qu'il devait avoir un double des clés.
Le groupe s’était séparé. Tsume et Junko d’un côté, Shun et Senzo de l’autre. Un moment de répit bienvenu pour le jônin chef d’équipe. Pour une première, il avait été gâté. Il s’était imaginé une équipe malléable à souhait et qu’il pourrait utiliser pour être peinard, c’était tout le contraire. Des fortes personnalités qui veulent être calife à la place du calife, quelle poisse. Il avait donc tenté de mettre un peu d’autorité dans la troupe, mais se demandait si cela avait fait son effet. S’il se basait sur ses premières impressions, le tatoué et la demoiselle allaient n’en faire qu’à leur tête. Misère.
Senzo décida de penser à autre chose et de se concentrer sur ses recherches à la librairie. Accompagné de Shun, il se dirigea vers le bâtiment en traversant le village. Quelques minutes passèrent jusqu’à ce qu’ils atteignent leur destination. Senzo était perdu dans ses pensées, réfléchissant à la manière de mener cette enquête à terme le plus rapidement possible, il ne remarqua pas immédiatement l’approche de Shun. Celui-ci s’avança au plus près de son compatriote pour lui susurrer à l’oreille.
« Si, on survit à cette mission. Accepterais-tu de prendre un verre avec moi ? »
Un frisson traversa le basané. Son corps convulsa comme pour montrer son rejet à cette idée. Shun poursuivit avec un geste très déplaisant pour Senzo qui ne savait pas réellement comment réagir, ses muscles s’étaient tendus en réaction et il avait serré le poing, presque prêt à asséner un coup en réflexe, mais il n’avait rien fait. Il poussa un soupir de mécontentement et lui lança un regard noir pour indiquer son désaccord envers ces grivoiseries. Son regard s’apaisa cependant un peu en entendant son collègue rire à gorge déployée. Il décida de lui signaler tout en le pointant du doigt.
« Vous êtes un peu trop tactiles ton frère et toi, entre les brûlures corporelles et les léchouilles, va falloir vous calmer si vous voulez pas prendre une trempe. »
Cet interlude passé, ils pénétrèrent la bibliothèque sans reparler de ce moment et furent accueillis par le directeur. Celui-ci ne se présenta même pas et réclama juste le retour du livre volé. Senzo laissa Shun répondre, se contentant d’écouter et d’analyser le comportement du vieil homme. Le libraire était pressé et froid, il répondait au chuunin sans donner plus de détails, argumentant que les ninjas n’avaient pas à poser de questions, qu’ils devaient juste faire leur job. S’il n’avait pas forcément tort, les deux shinobis avaient tout de même besoin d’un minimum de données pour savoir vers où se diriger. Une discussion fermée n’apporterait rien à chacun des protagonistes.
Finalement, il décompressa et accepta de discuter avec Senzo. Il convia le chef d’équipe dans son bureau pour lui donner de plus amples informations. En pénétrant la pièce, le jônin jeta un coup d’oeil vers Shun, il comptait sur lui pour chercher des indices et cela arrangeait bien le leader d’être séparé de son collègue, il était encore gêné par ce qu’il s’était passé tantôt.
« Je ne me suis pas encore présenté. Dit l’ancien nomade en prenant place sur une chaise. Je m'appelle Senzo et je suis le chef de cette équipe. Deux autres de mes collègues sont en train d’enquêter au sein du village alors je vous saurais gré de me fournir toutes les informations que vous possédez. Nous pourrons ainsi les recouper pour trouver au plus vite le ou les coupables. Il marqua une pause pour regarder autour de lui. Hmm, commençons par l’heure approximative du vol, quand a-t-il eu lieu ? »
Le vieil homme s’installa face à Senzo et posa les bras sur son bureau avec de joindre ses deux mains.
« Enchanté Senzo, je suis content qu’Uzu ait envoyé une équipe si rapidement. Ce qu’il s’est passé est terrible pour le village, ce livre est très important pour les villageois, toute la population est en émoi et moi aussi, veuillez excuser la froideur de mes propos envers votre compagnon. Il s’arrêta pour boire un peu d’eau. Je vais vous dire ce que je sais. C’est arrivé hier dans la journée, je suis parti faire mes courses au marché, j’avais besoin de légumes et d’un peu d’encre pour écrire dans mon recueil. Je suis parti une heure tout au plus et quand je suis revenu, la bibliothèque était sens dessus dessous, les armoires avaient été renversées, les tiroirs et les placards vidés. J’ai eu l’aide des villageois pour tout remettre en place. » Il se tenait la tête, dépité. « Avez-vous remarqué quelque chose de particulier, des personnes qui rôdaient à proximité ou des étrangers suspects dans le village ? » Questionna Senzo.
« Non, rien de particulier. »
« Est-ce possible que ce soit un habitant ? Quelqu’un de proche aurait connaissance de la valeur de ce bouquin à vos yeux, il pourrait vous faire chanter ou réclamer de l’argent en échange. »
« Non, impossible ! Aucun villageois n’aurait osé faire ça, ce livre est trop important pour nous ! Il se tint alors le menton comme si quelque chose venait de lui revenir. Mais… maintenant que vous le dites… non, je ne peux pas y croire… »
« Toutes les informations sont bonnes à prendre, dites-moi ce a quoi vous pensez ! » Insista Senzo.
Le vieil homme hésita un instant, il secoua la tête de gauche à droite comme pour s’ôter une chose de l’esprit. « Quand je suis revenu, la porte était fermée à clef, il n’y avait aucun signe d’effraction, mais il n’y a qu’une personne qui possède le double, ça ne peut pas être elle, c’est impossible. »
Le libraire donna le reste des informations à Senzo. Le vieil homme était troublé, ses doutes se tournaient vers une personne qu’il semblait bien connaître. Le jônin ne faisait pas spécialement attention à sa détresse, mais il bouillait intérieurement. Il avait horreur des traîtres et tromper la confiance aveugle d’un vieil homme pour le voler était horrible à ses yeux. Il calma ses ardeurs en réfléchissant à toutes les possibilités, peut-être que la personne en possession du double avait été menacée, volée voire même tuée, il n’avait aucune preuve pour l’instant et se perdre dans la colère ne servait à rien. Le chef d’équipe remercia le libraire et quitta le bureau pour retrouver Shun.
En sortant, il fut étonné de ne pas trouver son acolyte dans la pièce avant de se dire que cela n’était pas plus mal. Au moins, il ne courait pas le risque de se faire à nouveau… toucher. Il passa donc entre les grandes étagères et en profita pour chercher quelques indices qu’aurait pu louper son collègue. Des vieux bouquins poussiéreux, des recueils religieux ou encore des romans et des feuilles déchirées. Rien de bien intéressant pour la mission. Alors qu’il s’apprêtait à s’en aller, son pied glissa sur quelque chose. Il se baissa pour analyser ce qui semblait être un liquide avant de se rendre compte qu’il s’agissait de sang. « C’est encore chaud, qu’est-ce qu’il a foutu ce Shun ! Il allait partir avant d’apercevoir autre chose. Tiens, c’est quoi ce papier ? » S'interrogea-t-il.
Senzo ramassa la feuille qui traînait à côté de la tache de sang. Il l’inspecta en long et en large. S’il n’était pas un expert du Fuinjutsu, un art ninja bien trop barbant à ses yeux, il savait par contre reconnaître les runes d’un sceau.
« Qu’est-ce qu’un papier avec des sceaux gravés dessus fout ici ?! Faut que je cherche les autres. »
Sans plus attendre, il se dirigea vers la taverne à l’entrée du village. Il espérait Shun était avec eux et qu’il ne lui était rien arrivé de grave. Par contre, s’il avait pris une rouste pour une raison quelconque, Senzo prendrait plaisir à le chambrer.
Après quelques secondes de courses, il arriva devant la taverne et s'apprêta à entrer.
Elle et moi semblions plutôt bien s’entendre en mission, du moins je n’eus le droit à aucunes réflexions et elle n’hésita pas vraiment à se lancer dans l’interrogatoire le plus frustrant du monde. Ils semblaient si… Innocent… C’était d’un chiant sans pareil. Toutefois une information importante fut donné, seul quelqu’un ayant vraiment besoin d’argent pourrait avoir volé ce livre. Seulement personne ne répondit quant elle posa la question et c’est donc avec un nouveau sourire carnassier que je fis un pas vers eux. « On vous a posé une question… », faisant un nouveau pas vers eux, je soufflais plus bas « Sekkyoku… » l’encre de mon torse commença à glisser vers le bas de mon dos jusqu’à ce qu’une première queue de chakra ne sorte pour se dresser en direction de la personne la plus bavarde, « Tekina… », une seconde suivi pour venir appuyer l’autre, « Ikukyu », concluais-je alors qu’une nouvelle se dressait sur les premières pour parfaire la menace. Arrivé à présent face à la personne, je posais mes mains sur la chaise, l’encre à quelques millimètres de son corps, mon visage prêt du sien, « Vous… Vous devez nous protéger… », mon sourire se fit plus grand encore, un rire sadique prenant naissance dans ma gorge. « Tu sais quelque chose je me trompe ? Je crois qu’on ne m’en voudra pas trop d’avoir tout fait pour retrouver ce livre… Même te faire très… », les queues s’avancèrent jusqu’à se poser sur lui, « Très… » l’encre corrosive commençait déjà à bruler ses vêtements, « Très mal. ». Mon sourire n’avait pas bougé, mes intentions étaient bien présentes, bien les mêmes.
« Il y a bien quelqu’un ! » déclara-t-il précipitamment avant que je ne me recule légèrement pour lui prouver ma bonne volonté. « Il y a un manoir à l’écart de la ville, il se passe des choses étrange, mais… Ne dites pas que c’est moi pitié, il va s’en prendre à ma famille ! », fronçant les sourcils, je me redressais pour de bon, laissant tranquille la femme, je laissais l’encre se répandre dans mon corps pour ne plus avoir l’air si menaçant avant de me tourner vers les autres, « Ils vous menacent ? », personne ne sembla vouloir le dire vraiment, mais quelques hochements de tête me le confirmèrent. Il y avait donc de grande chance que notre responsable y soit, de grande chance que l’on retrouve ce qu’on cherchait, mais il y avait aussi de grande chance que l’on soit obligé de faire plus que récupérer un simple livre. « Ne parlez à personne de ce qui s’est dit ici, rentrez simplement chez vous, nous on s’occupe de s’amuser avec eux… » soufflais-je avec entrain avant de me tourner pour de bon vers la femme. « On peut y aller ? Ou on doit prévenir les autres ? », me remettant à marcher vers l’extérieur, je sautillais sur place avant de me laisser aller à une vérité, « On va enfin pouvoir s’amuser avec des méchants ! ».
Sortant alors du bâtiment, je prenais une grande bouffé d’air frais en me demandant bien jusqu’à où l’on pourrait aller pour traumatiser un village. Peut-être que c’était une mafia ? Après tout, qui aurait un melon assez grand pour habiter dans un manoir ?! Clairement, c’était suspect pour moi !
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'Argent Ryos: 1704 Expérience: (2166/2000)
Tsume était quelqu’un d’étrange ; elle découvrait ses capacités et sa personnalité au fur et à mesure de l’interrogatoire et, déjà, elle ne doutait pas qu’il avait dû mener une vie assez solitaire. Il était agressif, mais prenait soin de ne pas blesser inutilement. Il avait fait une entrée fracassante et s’était comporté en gamin immature, mais semblait sincèrement attaché à Shun, au point de se maitriser à sa demande. Et maintenant qu’elle voyait toute l’étendue de ses capacités… Junko songeait que, résolument, il avait le comportement de quelqu’un qui souffrait de solitude. Il était dangereux et certainement que ses camarades – et peut-être même ses proches – en découvrant sa corrosivité, l’avaient rejeté. Souvent, lorsqu’un gamin manquait d’attention, il devenait insupportable ; à l’âge adulte, cela s’exprimait par un manque crucial de maturité. Tsume montrait de tels signes. Elle n’avait pas su les interpréter correctement, au départ, mais à présent qu’elle voyait l’efficacité effroyable de sa technique, tout paraissait beaucoup plus clair. Elle croyait avoir affaire à un tortionnaire ; à présent, elle n’était même pas certaine qu’il aime vraiment faire du mal. Peut-être qu’il s’était juste rendu à l’évidence que, compte tenu de sa nature, il ne pouvait que blesser les autres – indépendamment de sa volonté. On croyait être un monstre et puisque personne ne semblait nous contredire, cette croyance devenait une réalité.
Elle n’avait rien dit, rien fait, lorsqu’il avait pris la relève pour poursuivre l’interrogatoire. Elle avait assisté à la scène, silencieusement. Et puis cela s’était imposé à elle : Tsume devait souffrir. En d’autres circonstances, elle n’y aurait certainement pas prêté attention. Peut-être s’était-elle attendrie ses derniers temps, peut-être était-ce les gamins d’Uzushio qui avaient le don d’atteindre plus facilement son cœur… Ou peut-être qu’elle voyait dans Tsume un reflet de sa propre expérience. Pourtant, elle n’éprouvait ni de la peine, ni de la pitié. D’une part, elle ne doutait pas que ce serait déplacé – montrer de la pitié à celui qui souffrait intérieurement ne faisait qu’empirer les choses – et d’autre part, elle ne pouvait s’empêcher de songer au potentiel de ses capacités. Il faisait de son corps une arme effroyable ; c’était à la fois inquiétant et terriblement fascinant. Elle en vint à se demander par quel hasard on lui avait fait rencontrer Shun en premier, et non son cousin – ou frère, peu importait. Elle avait bien plus à partager avec lui qu’avec l’autre petit être perdu et fragile – qui certainement avait bénéficié de bien plus d’amour et de tendresse, pour être à ce point mielleux.
Finalement, la population de la taverne s’était décidée à coopérer avec le duo et avait émis des doutes quant à un individu vivant dans un manoir à l’écart du village. Plus intéressant encore, il paraissait les menacer pour les faire taire – mais c’était à se demander si Tsume n’était pas, à lui seul, plus effrayant que le type du manoir, compte tenu de la facilité avec laquelle ils avaient révélé ces informations. D’ailleurs, ce dernier semblait bien trop heureux de pouvoir s’en prendre à un (véritable) méchant, plutôt qu’à de pauvres pèquenauds sans défense. Elle fit une moue pensive, puis ajouta à l’attention du gérant des lieux : « Si jamais un grand noir et un gamin efféminé passent par ici, dîtes-leur que nous sommes partis en direction du manoir. » Ayant son assentiment, elle poursuivit : « Alors, au revoir. » Et tandis qu’ils sortaient, elle put constater que leurs visages, auparavant inquiets, paraissaient soudainement beaucoup plus détendus. Ils devaient être vraiment soulagés et heureux de les voir partir.
La douleur d'un instant, mes paupières qui s'étaient refermé ce qui m'avait semblé être un simple instant. La lumière qui avait pénétré mon Iris d'un simple coup et donc l'accoutumance avait été assez longue et plutôt douloureuse m'avait fait cligner des yeux plusieurs fois. Je ne reconnaissais rien, je n'étais plus dans la bibliothèque et je me retrouvais dans un drôle d'endroit, un étrange liquide semblait couler le long de ma tête et mes mains semblaient entraver. Un homme vint à ma rencontre, le bruit de ses pas m'avait interloqué et mon regard s'était posé sur lui. Il souriait d'un air un peu con, mais un brin fou. Il jetait devant moi une espèce de recueil. Mon sourcil s'arquait dans une étrange douleur, je compris au même moment que le liquide était le sang qui coulait de la plaie où on m'avait frappé. Mon regard se posait sur cet ouvrage et je comprenais assez rapidement ma présence, l'ouvrage qui avait été volé était protégé par un sceau. Le ravisseur s'adressait à moi de manière étrangement gentille :
« - J'ai besoin que tu défasses le sceau, serais-tu capable de faire cela ? J'en ai besoin pour comprendre l'intérêt autour de cet étrange volume. »
Mon regard se posait sur mes menottes. Il souriait et attrapait une clé et les ouvrent :
« - Je te prie de ne pas me frapper. Je ne suis que l'employé de la grosse bestiole et je suis juste avide du savoir de ce manuel. Je t'en prie aide moi, je t'aiderai à t'échapper après. »
Je souriais d'un air un peu niais, mais ma voix se fit cristalline un instant :
« - Je vais t'aider pour savoir ce qu'il y a dans ce livre, mais sache que je ne veux pas m'enfuir, enfin, j'emmènerai ce livre avec moi quoiqu'il arrive. »
Le jeune garçon souriait de nouveau :
« - Une fois que j'aurais vue ce qu'il y a l'intérieur, tu peux partir avec il n'y a aucun souci. Je suis juste curieux, mais sache qu'en-dehors de cette pièce, il y a une multitude de personnes qui voudront récupérer ce bouquin quoiqu'il arrive. Je suis ici, simplement comme vendeur de la marchandise et ma connaissance du propos de ce bouquin est nécessaire, si je ne souhaite pas finir à la brochette par un de ces sauvages. »
Je ne comprenais pas forcément cet étrange garçon, mais la curiosité était trop grande pour ne pas retirer le sceau et découvrir le savoir qu'il y avait dans cet ouvrage. Je m'approchais de celui-ci et commençais à déchiffrer dans les caractères.
Spoiler:
Santé : 95% Chakra:100%
HRPG :
Dans le Manoir, il y a trois types de méchant. Les sbires au total de 10, les plus gros qu'on appellera mercenaires lambdas au nombre de 5 et les quatre cavaliers.
L'un est un gros bonhomme qui joue avec des bouteilles d'acide et possède des jutsus dessus comme le suiton. Grosse force, très lent.
Une femme qui se la joue avec un fouet avec pleins d'épines et qui adore les poisons.
Un garçon énigmatique qui adorent jouer avec l'esprit des gens, très intelligent.
Le dernier et non des moindres, le chef. Une sorte de taureau pleins de muscles qui possède une très très grosse épée et qui est très rapide. Kenjutsu.
Nous sommes sur une rang C, donc ils sont tous C. Mais faite durer le suspens.
Comment bien débuter sa première mission en tant que chef d'équipe ? Être directement en désaccord stratégique avec les membres et perdre de vue son binôme. Si Senzo n'avait pas plus d’inquiétudes que cela concernant le sort de Shun, il était encore un peu aigri à cause de cette léchouille, il avait un peu d'appréhension quant à la réaction des deux autres énergumènes. Tsume et Junko avaient déjà en tête de remettre en cause son "autorité", si en plus Senzo leur donnait du grain à moudre, ils s'en donneraient à cœur joie pour mettre à mal le Nishimura.
Il avait donc profiter du trajet jusqu'à la taverne pour trouver une manière de leur annoncer la disparition de Shun. Il tentait de se rassurer en se disant qu'il les avait surement rejoint après avoir découvert quelque chose d'intéressant, mais il y avait du sang frais au sol et le chunin ne l'avait même pas prévenu de son départ. Ces deux choses le ramenaient à la réalité, le bougre avait été blessé et surement kidnappé. Par qui et pourquoi ?
Le jônin ne put s'empêcher de pester contre lui-même tandis qu'il ouvrait la porte de la taverne. Il aurait du être plus attentif, pas que lui d'ailleurs, comment Shun avait-il pu se faire attraper si facilement. Il n'y avait pas de trace de lutte et s'il y en avait eu une, nul doute que Senzo aurait entendu quelque chose. Alors qu'il faisait ses premier pas dans la pièce et qu'il s'attendait à être stoppé dans ses réflexions par le bruit des verres et d'hommes bourré criant à tue-tête, il fut au contraire interpellé par un silence pesant.
Les clients s'étaient arrêtés de parler à son arrivée et on pouvait lire sur certains visages une grande inquiétude. Il venait de se passer quelque chose. Senzo soupira longuement, c'était surement un coup des deux zouaves. Le chef d'équipe s'avança malgré tout vers le comptoir et alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la bouche pour parler, l'homme de l'autre côté l'arrêta net. « Par... partez, partez, vous êtes avec les deux autres non ? Ils sont partis vers le manoir, c'est ce que la femme a dit. Si jamais un grand noir et un gamin efféminé passent par ici, dîtes-leur que nous sommes partis en direction du manoir. Ils viennent juste de partir, partez ! »
« Oh… bien, je vous remercie ! Puis-je savoir ce qu'il s'est pas... » Il fut coupé dans sa phrase.
« Partez maintenant, nous ne voulons pas plus de problèmes ! » Cria presque l'homme.
Senzo ne pipa mot et tourna les talons, quittant les lieux aussi vite qu'il les avait rejoint. Il avait eu ses réponses. Tsume et Junko avaient pris la direction d'un manoir et à en juger par la phrase répétée par l'homme, ils n'étaient pas avec Shun.
« Quelle merde ! » Souffla-t-il.
Il lui fallait maintenant trouver ce manoir et annoncer à son équipe qu’il ne savait pas où se trouvait Shun. Il était embourbé dans une situation déplaisante. Senzo avait bien compris que le binôme n’avait pas été tendre avec ces pauvres gens et donc qu’ils étaient allé contre ses consignes, cela ne l’étonnait pas, s’il avait hérité de quelque chose chez ses parents c’était plutôt du côté passif de son paternel que de l’autorité naturelle de sa mère.
Comment leur faire face dans cette situation ? Il laissa échapper un long soupir avant de se motiver à y aller, il était bien plus important à ses yeux de retrouver le pauvre Shun que de se faire bien voir par ses deux collègues. A nouveau concentré, il se mit à chercher une aimable personne prête à lui indiquer où se trouvait le manoir. Rapidement, une vieille dame lui donna l’information, le bâtiment se trouvait en périphérie du village à quelques minutes de marche. Senzo enclencha sa course, il espérait avec un peu de chance pouvoir croiser ses collègues avant qu’ils ne rentrent dans le manoir.
Après quelques minutes durant lesquelles il en profita pour réfléchir à la manière de les aborder, il finit par les rejoindre non loin de la bâtisse. Il s’approcha d’eux.
« Junko, Tsume, vous voilà. » Dit-il à voix basse. « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, Shun s’est fait kidnapper à la bibliothèque ! La bonne, il doit surement être dans ce manoir si les informations que vous avez obtenues à la taverne sont bonnes ! Maintenant, ma question c’est qu’est-ce qu’on fait ? »
Autant y aller cash, qu’il y mette les formes ou pas, s’ils avaient quelque chose à lui dire ils n’y iraient de toute façon pas avec le dos de la cuillère.
Nous étions allés au manoir et visiblement c'était le bon endroit, car l'on fut rejoint par Senzo seul… Ou était Shun ? Je n'eus pas vraiment à attendre bien longtemps que la réponse se fit connaitre. Shun s'était fait kidnapper et il devait être ici… Shun s'était fait…. Shun s'était… Shun… Quelque chose sembla se rompre dans mon esprit, quelque chose sembla vouloir cesser de fonctionner. Juste… Shun n'était plus… Là ? Il était…. On l'avait… On l'avait… On me l'avait pris… Ne pensant plus à rien d'autre, j'avançais simplement, à découvert, jusqu'à la porte que j'ouvris d'un gros coup de pied. S'il était là, avec eux, alors je le trouverais. Derrière la porte il y avait plusieurs personnes, donc quatre semblant particulièrement prête à en découdre, ce dont je me fichais parfaitement, ils m'avaient pris Shun, il m'avait pris mon…. « OÙ EST MON FRÈRE ?! » dans un moment plus calme peut-être que j'aurais réalisé que l'homme n'était pas de mon sang, ou du moins que je n'en savais rien, mais à cet instant, mon instinct considéré l'homme comme était mon parfait reflet dans un miroir. Le Kanashibari fut la première fois qui fut lancée, je voulais qu'ils réalisent tous que leurs fins étaient proches, qu'importe s'ils étaient ou non innocents. Shun était ici, Shun était ici, Shun était… Je voulais les faire souffrir autant que je pouvais souffrir à cet instant.
Sans attendre davantage, j'enchaînais avec un Dokugiri ayant pour seul intérêt de les blesser, de leur faire si mal qu'aucun ne me prendrait plus jamais Shun. L'autre avantage était bien qu'à cet instant et malgré mon manque de discrétion, le nuage de poison venait de presque les plonger dans le noir, de rééquilibre les choses, pour ma part à présent, je ne pensais plus qu'à une chose, les tuer, les anéantir, les détruire. On ne touchait pas à l'homme, on ne me le prenait pas, on ne… Non, ils venaient de se condamner à l'instant même où ils avaient osé le priver de liberté.
J'aurais dû penser à un plan, réfléchir plus, mais si la stratégie était mon fort, ça se saurait, là… Je ne voulais qu'une seule chose, les tuer. Prenant alors des Kunai dans chaque main, je m'avançais - en ignorant parfaitement les dégâts que je pourrais avoir - dans le nuage, prêt à lacérer toutes les personnes qui voudraient s'approcher. Je ne réfléchissais plus, je voulais juste… Je voulais juste les tuer, je voulais juste les briser, je voulais juste… Ils mourraient, quelque soient leurs crimes, ils les payeraient de leurs vies, avec leurs sangs. Ils… Shun… Ma tête… J'allais tuer, je devais tuer, il fallait tuer.
☽ • ☾
ft. Senzo, Shun, Junko
Spoiler:
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Date d'inscription : 18/05/2019
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'Argent Ryos: 1704 Expérience: (2166/2000)
Une fois arrivés au manoir, tout s’était enchainé assez rapidement. Junko n’avait pas eu le temps de sonder les parages à l’aide de ses talents de senseur qu’ils avaient été rejoints par Senzo. Ce dernier, porteur de mauvaises nouvelles – parce qu’il avait beau faire passer la présence de Shun au manoir pour une bonne nouvelle, cela n’en était pas une et personne n’était dupe – semblait s’en remettre à eux pour la suite des événements. Quel chef, vraiment ! La dame se demanda amèrement à quoi cela pouvait bien servir de leur poser la question, sachant que depuis le départ il ne prenait pas en compte leurs requêtes et autres conseils. Elle fit un effort, cependant, réfléchissant à toute vitesse. « Je vais détecter les sources de chakra présentes dans le manoir, sait-on jamais. Cela nous donnera un bon aperçu de la situation à l’intérieur… » Elle s’interrompit alors, réalisant soudainement qu’ils n’étaient plus que deux : Tsume s’était enfui en direction du manoir, visiblement résolu à régler la situation de lui-même. Elle soupira tandis qu’il défonçait l’entrée d’un coup de pied. Voilà qu’il redevenait un jeune immature...
Mais ce que Junko n’avait pas anticipé et qui la fit réaliser que Tsume souffrait, actuellement, se fut son cri déchirant. Pour beaucoup cela aurait sonné comme un cri de rage. Mais Junko croyait avoir vu autre chose, lorsqu’ils étaient tous deux à la taverne : un être seul. Elle voyait en lui ce qu’elle vivait quotidiennement, et ce hurlement sonna à ses oreilles comme un appel à l’aide. Tsume était attaché à Shun et elle voyait bien que Shun lui rendait cet amour. Alors, ce qui se passait à présent paraissait assez évident : on lui arrachait son frère, on lui enlevait le seul être qui comblait la solitude de son existence. Junko, plus que quiconque, pouvait comprendre ce sentiment. Peut-être projetait-elle un peu trop sa propre expérience sur l’attitude de Tsume, peut-être se fourvoyait-elle complètement… Pour l’heure, elle était persuadée d’être dans le vrai. Elle bondit prestement, lâchant à Senzo : « Je m’occupe de lui. Débrouille-toi pour trouver Shun. »
Lorsqu’à son tour la dame pénétra l’enceinte de la bâtisse, le jeune Kudo avait déjà fait un carnage. Une fumée épaisse prenait possession des lieux, avec une rapidité effrayante. Il allait tous les tuer, elle le savait. « Tsume ! » Elle se jeta sur lui tandis qu’il disparaissait dans le nuage – qui s’avérerait plus tard être du poison. Elle lui attrapa le bras, ignorant délibérément la brûlure que cela lui causerait. Elle avait besoin de ce contact. « Arrête. Tu vas tous les tuer et Shun avec, si tu continues. » Évoquer l’orphelin le raisonnerait peut-être. Mais, en réalité, Junko ne comptait pas là-dessus, préférant employer les grands moyens. De l’endroit où elle était entrée en contact avec Tsume se propageait rapidement les marques d’un sceau puissant. Une marque maudite. Cela l’attristait un peu de lui infliger ça, car plus que quiconque elle partageait sa peine. Il le fallait, cependant : certes, Shun était fait prisonnier dans le manoir, mais elle pensait surtout à ce que d’autres otages soient présents, ou même des civils qui n’avaient absolument rien à voir avec toute cette histoire. C’était une chose de terroriser des innocents pour obtenir des renseignements, c’en était une autre de les tuer par colère. Alors, sans une once de pitié dans le regard, elle scella le Chûnin.
Ce fut à peu près à ce moment-là qu’elle se rendit compte que le nuage n’était pas une simple diversion. Elle se sentit brûler de l’intérieur ; il fallait qu’elle sorte de là. Mais à présent que Tsume était immobilisé, il devenait aussi vulnérable. Et si un ennemi le trouvait… Elle jura intérieurement, exécutant quelques mudras. Avec un peu de chance, l’arrivée surprise du gamin avait provoqué suffisamment d’émoi pour que les ennemis restants ne voient pas venir le Nehan Shoja. Ceci fait, elle entreprit de sortir du nuage infect qui la corrodait de l’intérieur.
La douleur à ma tête était toujours belle et bien présente, mais j'étais tellement consacré au sceau de ce bouquin avec lequel je griffonnais plusieurs sceaux avec mon pinceau afin de trouver la clé pour les désamorcer. Il y avait plusieurs verrous et j'avais réussi à en enlever deux, il en restait plus qu'un, mais il s'avérait vraiment compliqué. Je me demandais si ce bouquin était vraiment si spécial. En attendant, je faisais simplement ce que je devais faire et miraculeusement, je réussis à disloquer le dernier sceau. La délivrance, ma curiosité avait atteint son paroxysme, tout cela pour un bouquin, mon éternelle soif de savoir avait besoin de savoir ce que ce manuscrit contenant. Je dévorais d'envie de le savoir. Le livre s'ouvrait la première page se fit apparaître à mes yeux comme le Graal, les mots se bousculèrent dans mon cerveau, la phrase se formait petit à petit :
« - Livre de recettes sacré de notre super village. »
UN LIVRE DE CUISINEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE WHATTTTTTTTTTTTT ???????? Mon visage se courbait d'incrédulité et mon corps avait envie de se mettre à éclater de rire. Tout ça pour ce genre de livre qui n'avait aucun intérêt, le vendeur me prit de court :
« - Hum, c'est une recette sacré qui serait bénit par certains dieux, certains acheteurs achèteraient ça des millions. »
Je me surpris à rire de nouveau, mais mon corps s'arquait d'une contorsion étrange avant de répondre :
« - Je suis désolé, mais je dois emmener dans tous les cas ce livre avec moi. C'est ma mission, c'est ce que je dois faire en tant que ninja. »
L'homme qui paraissait complètement étranger à cette situation se mettait à rire d'un rire beaucoup plus sadique. Un nuage de fumée apparut et à la place du frêle et jeune garçon, une immense montagne de muscle apparut et il attrapait une énorme épée qui se trouvait non loin de lui. Il l'attrapait rapidement et projetait l'épée qui s'abattait vers moi à une vitesse hallucinante, j'esquivais d'une roulade sur la gauche. Je n'avais aucun objet sur moi, à part mon pinceau. Je dessinais rapidement un lion qui se mit à sortir vers l'ennemi. Il explosait et la montagne reculait assez fortement pour que je puisse m'enfuir. J'ouvris la porte avant de tomber avec une sorte de spectacle, un nuage de poison volait dans une pièce. Je ne pouvais pas reculer et je ne pouvais pas foncer dedans, lorsque je vis des plumes apparaître autour de moi. Un genjutsu, est-ce que cela venait de l'ennemi. Mon corps semblait étrangement lourd, je m'endormis d'un seul coup sur le sol serrant très fort le livre comme une peluche. Le poison commençait à blesser mon corps endormi.
Spoiler:
b l a c k f i s h
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Réussissant tant bien que mal à trouver une échappatoire au nuage de poison, Junko émergeait dans une des salles du manoir, sans vraiment savoir où elle se trouvait. Fort heureusement, la technique de Tsume ne s’était pas propagée à toutes les pièces – pour le coup, l’absence de courant d’air dans cet espace confiné était autant un avantage qu’un inconvénient. Ainsi libérée, elle s’autorisa une minute pour reprendre son souffle et expulser le reste de fumée de ses poumons, puis elle entreprit d’analyser les lieux. Elle se trouvait dans un salon au mobilier assez sommaire. Plus généralement, le manoir semblait de taille raisonnable, compte tenu des dimensions de cette pièce de vie – ce qui, par ailleurs, lui assurait quasiment d’avoir englobé la totalité du manoir dans son Genjutsu. Elle croyait également se souvenir que, vu de l’extérieur, il comportait un étage. Mais du coup, le grand hall dans lequel présidait l’escalier central était complètement engorgé par le poison. Ainsi donc, si elle situait globalement Tsume dans le hall, elle n’avait aucune idée d’où se trouvait Shun, ni de ce que pouvait bien fabriquer Senzo. Qui plus est, peu importait la façon dont elle abordait le problème, peu importait l’endroit où elle voulait aller, elle en revenait toujours à la même conclusion : Tsume avait foutu un sacré bordel. Elle n’avait donc pas d’autre choix, elle abuserait de ses talents de senseur – ce qu’elle aurait dû faire bien avant, conformément à son plan originel.
Elle découvrit avec une certaine stupeur que la demeure était peuplée par tout un tas d’individus – et pourtant, elle n’en avait pas croisé un seul, autre que Tsume. A l’évidence, tous étaient immobiles, à l’exception d’un (et elle crut alors qu’il s’agissait de Senzo, puisqu’il était le seul à ne pas se trouver sur place lorsqu’elle utilisa le Nehan Shoja). Au total, elle comptait donc, bon poids bonne mesure, une dizaine d’individus répartis entre l’étage supérieur et le rez-de-chaussée. L’état des lieux dressé, elle s’élança à la rencontre de celui qu’elle prenait pour son chef d’équipe. En suivant la signature chakratique, elle retomba sur le hall et dut retenir tant bien que mal sa respiration. Finalement, elle se retrouva nez-à-nez avec la personne qu’elle traquait et la surprise lui fit perdre le précieux air qu’elle s’efforçait d’économiser : ça n’était assurément pas Senzo ! A la place, elle découvrait un jeune garçon qui parut à peine étonné. Bien au contraire, il lui souriait, comme s’il s’attendait à la voir là. Le regard qu’il lui lança, en outre, ne laissait aucun doute : il n’était pas un allié. Rapidement, elle s’empara d’un kunai et se le planta dans la cuisse. Elle connaissait ce regard et, malheureusement pour lui, elle n’avait pas de temps à perdre avec ces bêtises. « Meurs. » lui souffla-t-elle simplement. Cela suffirait néanmoins à le plonger dans le pire Genjutsu auquel elle pouvait songer à ce moment-là – histoire de lui signifier qu’il était profondément ridicule de vouloir la battre sur ce terrain. Elle battit alors en retraite vers une autre pièce, espérant sortir de nouveau de la zone empoisonnée.
Sur son chemin, elle croisait un corps inerte, allongé sur le sol. Par acquis de conscience, elle se pencha vers lui. Elle découvrit alors le visage de son élève, paisiblement endormi. Pour être tout à fait honnête, si elle en avait eu le temps, elle aurait été profondément déçue. Comment avait-il pu se faire avoir par quelques plumes tombant du plafond ? Mais comme elle n’avait pas le temps, elle se contenta de le trainer et de le mettre en sécurité à l’extérieur du manoir, puis de lui flanquer deux gifles chargées en chakra pour le réveiller. « T’as le bouquin, c’est ça ? O.K., attends-moi là. » Et ce disant, elle retournait dans le manoir infecté pour aller chercher Tsume cette fois-ci. Elle prit soin de le libérer du sceau une fois dehors et en présence de Shun, afin qu’il ne reparte pas dans son délire vengeur. Entre-temps, Senzo les avait rejoints, par un heureux hasard.
La troupe ainsi réunie, ils ne perdirent pas de temps et se mirent en route vers le village, abandonnant leurs ennemis à leur triste sort – mais qu’ils soient rassurés, ils n’en mourraient pas. Ils restituèrent ainsi le livre à son « propriétaire », à savoir le directeur de la bibliothèque, en présence du maire. Pour ce qui était des voleurs, ils restèrent paralysés et agonisant suffisamment longtemps pour que les autorités compétentes aient le temps de débarquer sur les lieux et de réaliser leur plus belle prise depuis plusieurs décennies.
Cela avait été, somme toute, assez laborieux, mais l’équipe fraîchement formée avait fini par s’en sortir…