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La Tanière des Sans-Âmes [Rang B - Mirai et Konomi]

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La Tanière des Sans-Âmes


Le Mont Dokumo. Un bien bel endroit caché au fin fond de la forêt ancestrale d'Inari. Tous les gens ici auraient pu y mener une vie paisible s'ils ne disparaissaient pas dans les bois. Las de la situation, même le Shogun ne parvint pourtant pas à résoudre la situation. Les disparations étranges ne semblaient pas s'arrêter. Jusqu'à ce que les rumeurs et la main de bois parviennent aux mains du clan Shirogane. Ces derniers reconnurent tout de suite la nature de cet objet. Il n'y avait nul doute, ceci était bien une pièce d'une ancienne marionnette. Les anciens étaient formels à ce sujet.

Ni une ni deux, le Conseil avait donc mandaté deux shinobis pour résoudre la situation. On leur avait conseillé de se rendre dans le village d'Abura, au pied du mont, afin d'y établir une base d'opérations. Un Kusaribe et un Shirogane, Konomi et Mirai, étaient donc arrivés en cet instant au sein du petit village. Il s'agissait d'un de ces nombreux villages de bord de route tels que l'on en trouvait tant dans ces terres. Quelques maisons tout au plus, une petite auberge pour les voyageurs et commerçants de la région ainsi que quelques échoppes. Rien de bien impressionnant mais cela suffirait pour le moment.

Un dignitaire du seigneur Suzaku s'était même déplacé pour les accueillir. Après avoir confirmé avec eux la nature étrange des événements, il les mena jusqu'à une grande chambre qu'il avait fait aménager pour eux dans l'auberge. Cela allait sans dire mais le seigneur local comptait bien profiter de la présence des deux shinobis pour résoudre la situation. Le mont Dokumo présentait de fertiles bois qu'il comptait exploiter pour développer la région et les disparitions l'empêchaient d'avancer ses projets. Il ferait donc d'une pierre deux coups. En traitant à titre gracieux les shinobis, il s'attirait le bon œil de Suna et pourrait tout résoudre. Si tant est que les deux shinobis puissent remplir leur mission. Le dignitaire, un homme plutôt âgé, n'avait pas eu l'air rassuré en voyant arriver les shinobis. Ils semblaient jeunes et un peu trop verts à son goût. Pourtant, il fit ce qu'on lui avait demandé et leur remit le jeton de son seigneur. Avec cela, ils pourraient manger à leur faim à l'auberge et auraient la possibilité d'enquêter à leur guise. Une fois cela fait, il s'en fut.

Les Sunajins avaient donc plusieurs options. Faire un tour à l'auberge et collecter des informations sur le fameux lieu des disparitions. Aller dans les rues et rencontrer un certain Fumijiro, conteur réputé dans la région. Ou bien directement couper court au blabla et s'enfoncer dans les bois du mont pour enquêter sur le terrain. Le choix leur revenait après tout.

Disparitions, petit village de bord de route, seigneur local plutôt malin. Nos deux compères arrivent dans pour enquêter dans le petit village d'Abura, au pied du mont. Quelle option vont-ils choisir pour mener à bien cette mission? Sans doute quelques renseignements complémentaires ne seraient pas de trop? La suite, dans le prochain épisode.


Récapitulatif de mission:
         

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N'importe qui d'autre se serait dit que le Shogun avait assez d'argent pour en dépenser ailleurs sans se priver, et un veritable ninja se rendrait compte que ce genre d'hospitalité se faisait normalement rare. Pourtant, ce genre de chose dépassait complètement la petite élue, qui voyait cette courtoisie comme quelque chose d'usuel et de commun. Il semblerait que quelqu'un n'a pas su saisir le rang de prestige de son client, mais... au fond, cela importait peu.

Si l'envoyé du grand maître de la région arrivait à cacher son jugement de la petite prêtresse sous ses rides, Koko-chan ne pouvait faire autrement que d'exprimer à quel point elle était contente de faire partie de cette petite expédition!

Elle remercia l'homme pour son petit cadeau avant son départ , sans trop comprendre l'utilité de l'objet qu'on venait de lui remettre. Elle l'aurait gardé précieusement si ce n'était pas du fait qu'on finit par lui expliquer le pouvoir social du petit jeton; elle le confia donc à son senpai, lui glissant quelques mots à ce sujet au passage.

«Prends, c'est trop risqué que je l'aie, je pourrais le perdre...»

Suivant cet accueil chaleureux et leur installation dans l'établissement de séjour, Konomi prit un moment de son côté pour évaluer ses options, pour voir ce qui l'intéressait le plus avant d'en glisser mot à son équipier.

D'abord, elle foncerait dans le tas; se disant qu'il y aurait probablement plusieurs âmes à sauver en cette forêt en plus de leur ennemi, elle souhaiterait s'y rendre en priorité. Puis, jugeant son approche initiale plutôt inappropriée, elle se dit qu'écouter les bruits de la population au sujet des récents événements ne serait pas une mauvaise idée non plus, et qu'il serait souhaitable de se renseigner sur de potentielles têtes manquantes. Coup de bol, les auberges font beaucoup de bruit et à defaut d'avoir le temps de passer au travers de toutes les personnes dans la région, Mirai et elle pourraient facilement tomber sur des individus à la langue deliée aux tables de l'établissement. Voire, un aubergiste ça marche aussi.

«Je veux partir le plus tôt possible, mais je pense pas que c'est une bonne idée... on pourrait aller voir l'aubergiste et les clients pour savoir ce qui se passe, tu crois?»

Malheureusement pour Mirai, son statut de supérieur fait en sorte que la petite Koko-chan se doit d'écouter et non de guider; il devra donc choisir pour eux deux où aller et que faire, mais il pouvair être certain que quoiqu'il arrive, la petite prêtresse suivrait.


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ft. KUSARIBE Konomi

Année 16 : Un duo atypique s'élance vers le mont Dokumo pour percer les mystères de sa forêt hanté ! Mirai Shirogane et Konomi Kusaribe s'improvisent détectives afin de découvrir ce qui se trame dans l'ombre d'un énigmatique marionnettiste. Mais lorsqu'ils auront mit la main dessus, qu'adviendra-t-il de lui ? Une chose est sûr le Seigneur Suzaku et Suna attendent que la zone soit pacifiée... et les secrets du Kugutsu doivent rester l'apanage du clan Shirogane !

La curiosité de Mirai avait été piqué à vif, mais pas pour les raisons qu’on pouvait s’imaginer.
Dès qu’il avait entendu parler de cette histoire de marionnettiste, le Shirogane s’était bien évidemment tout de suite senti concerné. Ce qui le différenciait du reste de son clan, c’est qu’il n’avait que faire de la nature du prétendu mal qui rôdait dans la forêt du Mont Dokumo. Il était certain qu’il s’agissait d’un autre marionnettiste, probablement un déserteur ou l’héritier d’un ancien maître qui avait fait sécession avant la création officielle du clan. Dans tous les cas, son statut n’avait que peu d’importance aux yeux du Jounin. Il était le fils d’un banni et même si son blason avait été quelque peu redoré avec le siège de Banransu, ses pairs continuaient de le critiquer sur de nombreux points. Mirai lui-même se voyait comme un dissident au sein des Shirogane, ce qui faisait de lui l’une des rares personne -si ce n’est la seule- à pouvoir accepter l’idée qu’on puisse exercer le Kugutsu en toute indépendance. Il n’avait donc pas condamné ce sombre inconnu et s’intéressait plutôt au type de pantin qu’il avait crée et dont on avait retrouvé, semble-t-il, la main de bois. Avant de partir en mission, Mirai avait eu l’occasion de jeter un œil sur l’artefact et avait constaté son ancienneté. De tous les pantins auquel il avait été confronté durant sa jeune vie, c’était peut-être l’un des modèles les plus archaïque. Il avait alors formulé le souhait de l’emporter avec lui pour en percer les secrets et on lui avait bien évidemment refusé. Ce qui en disait plus qu’une observation minutieuse de l’objet.

Il y avait un secret là-dessous, un mystère que les Shirogane souhaitait garder dans l’ombre.
Mirai en aurait mis sa main à couper et cette pensée le fit sourire…

« Ne t’inquiète pas, je prendrai les risques pour toi ! »

Un grand sourire aux lèvres, il attrapa le jeton en lâchant un clin d’œil à sa coéquipière et lui emboîta le pas pour rejoindre leurs appartements. Là, il écouta avec soin les suggestions de la Kusaribe, tout en sachant pertinemment qu’il opterait comme toujours pour suivre son plan. Mirai avait le défaut de constamment planifier la marche à suivre et ce, même quand il n’était pas en mission. Heureusement, Konomi était déjà prête à suivre son plan avant même qu’il ne l’ait formulé à voix haute.

« Parler aux soudards du coin serait une perte de temps. Allons directement voir l’aubergiste. Un hôte digne de ce nom laisse toujours traîner une oreille pour recueillir les informations les plus croustillantes. Il faudra sûrement lui graisser la patte mais je suis certain qu’avec ceci… nous n’aurons aucun problème. »

Le Shirogane montra à la Kunoichi le fameux jeton du Shogun. Bloqué entre son pouce et son index, l’objet se mit à briller dans la lumière du crépuscule, révélant par le jeu des ombres, les motifs de la maison Suzaku. On avait plus à faire à une pièce banale, mais bel et bien à un marque de noblesse.

« Dès demain nous irons aussi voir le conteur du village. Nous devons nous informer sur le folklore qui entoure cette forêt, certaines fables en disent plus que des ragots... »

Au fond de lui, Mirai trépignait d’impatience à l’idée d’aller voir ce diseur de bonne aventure. Une curiosité d’enfant le dévorait de l’intérieur mais il savait qu’il ne pouvait pas la laisser transparaître devant la jeune Kusaribe. Et comme il était fort probable qu’en réalité, l’artiste ne leur révèle rien de bien particulier, il avait jugé préférable d'aller voir l'aubergiste en priorité.

« Dès que ce sera fait, nous mettrons le cap sur le mont Dokumo ! »

Et sur ces mots, les deux shinobis se rendirent au comptoir de l’aubergiste, laissant dans leur appartement fermé à double tour, Aniki Ichigo et Oni Gaikotsu.


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La jeune Kusaribe prit son mal en patience en écoutant son supérieur hiérarchique. Le choix d'éviter les voyageurs de la région et de s'en remettre au bons soins de l'aubergiste ne fut pas la plus mauvaise idée qu'il eut. L'aubergiste, un homme buriné par les ans et cachant sans doute quelques troubles musculo-squelettiques aux mains, nettoyait, comme pendant la majorité de sa journée, les couverts de son établissement avec les mêmes gestes depuis vingt ans. L'arrivée de deux shinobis n'étaient pas des plus communes dans cette région reculée mais il avait déjà discuté avec ce type de personnes. Sans se démonter, il leur servit quelques amuse-gueules aux frais de la maison et écouta ce qu'ils avaient à lui dire. Des questions comme d'habitude. Il comptait leur servir les rumeurs habituelles sur les disparitions mais le miroitement du jeton le décontenança. Le Daimyo. Habitué à voir passer du monde, il n'avait pourtant qu'entendu parler de ce jeton légendaire et des règles qui allaient de pair avec son usage. Bafouillant quelque peu, il reprit peu à peu de son assurance et raconta tout ce qu'il savait au sujet du mont Dokumo. Sans doute trop. Les disparitions avaient commencé il y a bien des années sans alerter personne au départ. Petit à petit, le Daimyo, exaspéré, avait rassemblé une troupe et envoyé une expédition. Un seul homme était revenu, marqué à vie. Depuis, les rumeurs au sujet du lieu avaient enflé comme une pâtisserie trop chargée en levures. Certains parlaient d'un gigantesque monstre dévorant les individus, d'autres d'un fou armé d'une grande faux, une sorte de Shinigami qui collecterait les âmes des malheureux. Bref, les histoires continuèrent, plus rocambolesques les unes des autres.
De leur analyse, les shinobis ne surent qu'en tirer l'intérêt d'aller voir le conteur, Fumijiro, qui semblait bien plus à l'aise avec ce genre de sujet que nombre de personnes ici. Leur intuition semblait être bonne pour le coup. Lassés par les histoires, les Sunajins regagnèrent donc leur appartement, des légendes locales plein la tête. De quoi avait-il parlé déjà? D'un kami de la montagne torturé et des esprits de la terre qui venaient dévorer les individus montant trop haut sur la colline. Ridicule.

Quoi qu'il en soit, les rumeurs devaient avoir une part de vrai car, le lendemain matin, la vue de l'Oni Gaikotsu suscita l'effroi parmi la populace. Là encore, la propension des villageois et gens du peuple à créer la rumeur généra une vague de murmures. Le temps qu'ils trouvent Fumijiro, ils étaient catégorisés comme deux exorcistes venus purger la montagne maudite. Pire, Mirai passait pour un damné, utilisant les pouvoirs des démons pour les combattre. Les gens s'écartaient sur leur passage tandis qu'ils arrivaient à la fontaine du village, lieu où Fumijiro se produisait. La foule se fendant en deux à leur arrivée, ils purent apercevoir un beau jeune homme les cheveux tirés en arrière et retenus par un chignon. Deux yeux bleus charmeurs. Un tombeur à n'en pas douter. Il accueillit les shinobis dans un grand sourire. Leur réputation les avait précédé mais il savait très bien pourquoi les deux hommes étaient là. Son sourire s'agrandissant encore plus suite à leurs échanges, il commença à clamer les histoires du mont Dokumo.

Né il y a mille ans du choc entre deux Dieux Immortels, le mont Dokumo était sacré. Depuis que le village au pied du mont s'était développé, l'homme avait foulé le sol sacré. Il n'était pas digne. Et les disparitions avaient donc commencé, symbole de la colère divine. Une histoire à dormir debout encore une fois à n'en pas douter. Les shinobis faisaient peut-être fausse route. Ils allaient commencer à se lasser des discours séducteurs du conteur. La foule, à distance, semblait tendre l'oreille pour capter la moindre information, comme si chaque mot du compteur était un délicieux nectar dont il ne fallait pas perdre la moindre goutte. A la seconde où leur attention s'émoussa, Fumijiro éclata d'un rire cristallin.

"Allons bon. Vous n'êtes pas venus ici pour ces vieilles histoires je suppose? Vous devez avoir quelque chose à faire dans la montagne. Vous savez, les shinobis sont plutôt rares par ici. C'est une région reculée. Souhaiteriez-vous que je vous guide dans la montagne?"

La proposition semblait sincère. Il leur donnait rendez-vous l'après midi même, pour leur laisser le temps de se restaurer. Il disait avoir déjà visité le mont de nombreuses fois sans jamais avoir le moindre problème. Oui, ça, l'aubergiste le leur avait dit. Apparemment les Dieux ne se souciaient pas de ceux qui véhiculaient les mots des légendes. Une fois leur discussion terminée, Fumijiro sortit un vieil ocarina usé par les temps et salua les deux shinobis. Il avait des histoires à raconter à une famille bourgeoise un peu plus loin hors du village. S'ils souhaitaient se joindre à lui, ils étaient les bienvenus d'ailleurs. Il y avait un peu de marche mais rien de bien usant.

Légendes et histoires anciennes. Que de délices pour les oreilles des shinobis. Ils en auront soupé après cette mission. Sans doute assez pour une année entière. Cela dit, le discours de Fumijiro n'était pas inintéressant et sa proposition de les accompagner dans le Mont Dokumo vient à point nommé. Accepteront-ils sa présence? Celui-ci semble en effet s'être rendu à de plusieurs reprises dans le Mont, comme l'atteste les discussions à "voix basse" des villageois autour. Que vont donc faire nos deux exorcistes? Euh... shinobis pardon. La suite, dans le prochain épisode.

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La vie contre la mort, encore et toujours.

Le feu dans les yeux de la petite Koko-chan à la mention d’un dieu de la mort montrait très clairement que l’histoire venait déjà la chercher. Il était hors de question qu’une de ces aberrations reste sur le chemin divin et orné de paillettes de la déesse de la lune, des rêves et de la vie. «Elune le punira, je vous le jure!»

Il lui aura fallu une bonne minute pour redescendre de ses petits poneys, se rendant alors compte de quelques exagérations de l’aubergiste (mais pas toutes, la petite étant facilement impressionnable). Les histoires de dieux vengeurs ou d’esprits en colère ont tôt fait d’agacer l’envoyée d’Elune, elle qui normalement partageait avec générosité (et insistance) la bonté de son guide divin. Konomi était bien décidée à châtier ces horribles apparitions.

Comble de la malchance, les récits du conteur reprenaient les mêmes tournures; il n'en fallu pas plus à Koko-chan pour décrocher et se montrer désintéressée. La chance tourne assez vite quand le raconteur s'arrête de dire des niaiseries, et c'est au moment où il se met à présupposer et proposer que Koko-chan tourne la tête vers on compagnon. Ce n'est pas pourquoi on est venu le voir, ça... «...»

Elle regarde et elle attend; pas question de parler et de se compromettre, car elle trouve l'homme tout à coup un peu suspect (mais ... gentil? mais ... fouineur?). L'élue (enfin...) préfère donc laisser la parole à son chef d'équipe, pour éviter de révéler absolument tout - ce qu'elle ferait, ayant la fâcheuse habitude à en dire trop et à mal le dire. Chose certaine, elle explicitera au moins qu'elle préfère l'accompagner hors du petit village, d'abord parce que les habitants semblent effrayés par Mirai et ses objets damnés (elle leur donnerait raison elle-même car elle déteste la grosse bête, ne se doutant pas qu'on la voit elle aussi plus ou moins comme une hérétique), puis parce que si elle doit être accompagnée par lui, autant commencer maintenant et voir s'il ne se révélerait pas, en fait, être un danger qui rôde autour du village. Tel un Oni ou un dieu vengeur.

Koko est prête à le suivre; elle essaiera de ne pas trahir ses motifs inquiets en s'expliquant: «Je veux bien vous accompagner à l'extérieur, j'ai le sentiment qu'on ne m'aime pas trop ici... puis je veux bien entendre d'autres histoires qui ne parle pas d'esprits méchants ou de dieux en colère.»


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Année 16 : Un duo atypique s'élance vers le mont Dokumo pour percer les mystères de sa forêt hanté ! Mirai Shirogane et Konomi Kusaribe s'improvisent détectives afin de découvrir ce qui se trame dans l'ombre d'un énigmatique marionnettiste. Mais lorsqu'ils auront mit la main dessus, qu'adviendra-t-il de lui ? Une chose est sûr le Seigneur Suzaku et Suna attendent que la zone soit pacifiée... et les secrets du Kugutsu doivent rester l'apanage du clan Shirogane !

Après avoir bu les paroles du conteur avec l’attention d’un enfant de cinq ans à qui on raconte une histoire pour dormir, le ninja à l’intérieur de Mirai reprit brutalement le contrôle de son esprit.

Fumijiro avait visité le mont Dokumo sans le moindre problème ? A plusieurs reprises ?

Nul besoin d’être paranoïaque pour comprendre instantanément qu’il y avait quelque chose de louche là-dessous. Le conteur excentrique passa soudainement d’artiste incompris à complice de la malédiction qui frappait le mont Dokumo. S’il était certain qu’on avait à faire à un marionnettiste, il était possible, probable même, qu’il agisse de concert avec un autre homme. Le nombre de soldats que le Daimyo avait envoyé dans la forêt pour la pacifier était suffisamment important pour que même un maître du Kugutsu se retrouve en difficulté à un moment. Mais s’il avait un acolyte caché dans l’ombre, un homme capable d’ensorceler les cœurs et emprisonner les âmes avec son instrument maléfique… alors une armée n’avait pas la moindre chance.

Le Shirogane aurait pu continuer longtemps à divaguer sur les innombrables conspirations que lui inspirait désormais Fumijiro. Mais il remarqua soudain son regard insistant. Plongé dans ses pensées, il avait oublié de répondre à sa proposition. Une rapide évaluation de la situation lui fit prendre une décision qu’il regretterait peut-être, mais qui sur le moment, lui paraissait la plus judicieuse.

« Nous serions ravi d’avoir un guide tel que vous ! Entre artistes il faut se serrer les coudes après tout et ce sera l’occasion de bavarder un peu plus. Je suis sûr que la vie de conteur est aussi trépidante que celle d’un shinobi ! »

Konomi s’empressa d’en rajouter une couche pendant que le beau sourire de Mirai étincelait au soleil. On n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace : l’art de cacher ses véritables intentions est un domaine que tout bon Shirogane maîtrise avec brio depuis l’enfance. En choisissant par ailleurs de garder le conteur à proximité, le ninja s’assurait de l’avoir à portée de marionnette un peu plus longtemps. Un ancien dicton disait d’ailleurs « garde tes amis proches et tes ennemis encore plus » et c’est sur cette dernière pensée que Mirai observa Fumijiro prendre congé. Un éclair passa dans le regard du Jounin lorsqu’il saisit son ocarina avant de s’en aller.

Une fois à l’auberge pour se restaurer avant le départ, il choisi une table à l’écart, à l’abri des oreilles indiscrètes, pour faire part de ses suspicions à la petite Kusaribe. Une simple fenêtre les séparait d’Oni Gaikotsu qui patientait tranquillement à l’extérieur du bâtiment.

« Fumijiro est dans le coup. J’en mettrais ma main à couper. »

C’était le genre de déclaration qu’aucun Shirogane ne faisait avec légèreté. La perte d’une main représentait un déshonneur et un handicap monstrueux pour les manieurs de pantin.

« Si ce n’est pas lui le marionnettiste, il l’a probablement aidé à créer ce fantasme de forêt hanté en attaquant les soldats du Daimyo. On va donc le garder à l’œil et rester sur nos gardes tant qu’il nous accompagne… je me méfie de son ocarina. »

Sans évoquer la possibilité de finir sous l’emprise d’un Genjutsu auditif, Mirai n’en était pas moins convaincu que le fameux conteur savait manipuler son chakra. Et s’il était malgré tout l’artiste qu’il suspectait, alors lui aussi se servirait de l’art comme d’un instrument de mort. L’ocarina et les contes étaient peut-être une version inoffensive de ses talents d’hypnotiseur. Qui sait ? Dans un monde où de simples bandits peuvent commander au feu et à la foudre, il n’était pas fou de penser que ce Fumijiro puisse utiliser son chakra pour créer de puissantes illusions. Ce qui ne faisait qu’amplifier la paranoïa et l’inquiétude de Mirai. Comme il n’avait rien pour se défendre face à ce type de menace et c’est pourquoi il n’avait nullement abordé cet aspect avec Konomi.

Un chef d’équipe ne pouvait décemment pas annoncer qu’en cas de conflit avec un illusionniste, il serait totalement démuni. Et puis… il ne fallait pas oublier que jusqu’à preuve du contraire, Fumijiro n’était pour le moment qu’un simple conteur, qui pouvait très bien avoir menti sur ses aller-retour dans la forêt.

« Allons-y Konomi ! Ne soyons pas en retard à notre rendez-vous avec la mort et le panthéon ! »

Mirai ricana à la vue du visage dépité de la petite Kusaribe. Avec tout ça il en avait complètement oublié les croyances et le jeune âge de sa coéquipière. Ce genre de phrase avait donc du mal à passer, mais il s’en fichait éperdument.

Après cette aventure, la gamine cesserait probablement de croire aux fantômes et aux divinités. Alors pourquoi se priver de blasphémer ?


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La proposition de Fumijiro semblait les avoir intrigués. Konomi était intriguée et, tandis que les gens commençaient à se demander si la petite dame était une sorcière ou autre créature démoniaque, Mirai venait de montrer un air enjoué à cette même idée. Les paroles de Celui qui commande aux Démons furent accueillies avec effroi par les habitants. Allaient-ils le manger, le sacrifier sur un autel impie? Le jeune conteur survivrait-il à la nuit? Autant de questions qui parcouraient rapidement la foule et générant d'autant plus de rumeurs.

Les shinobis partirent se restaurer tandis que Fumijiro s'éloignait. Une bonne chose de faite. Un guide de trouvé. Malgré les inquiétudes de Mirai quant à la nature de leur guide, celui-ci n'avait pour le moment manifesté aucune animosité ni étrangeté à leur égard, au grand désespoir des villageois qui tentaient de le raisonner pour qu'il ne voyage pas avec ces deux personnages inquiétants. Des shinobis? Hmpf. A la vue d'Oni Gaikotsu, les villageois étaient certains que les deux Sunajins étaient probablement pires que le mal qui régnait ici. D'ailleurs, ils trouvèrent un écriteau à leur sortie de la taverne. Rentre chez vous, on ne veut pas de vous ici. Charmant accueil. L'aubergiste aurait bien fait de même mais le jeton du seigneur l'en empêchait. Satané seigneur. Comment pouvait-il s'acoquiner avec de tels personnages? Pour montrer son opinion non moins rebutée à l'idée de servir deux shinobis, il leur servit son gruau le plus immonde. Bim. Avec ça, ils en auraient pour leur argent. Leur estomac surtout. Bien que nutritive, la mixture dégageait une odeur nauséabonde, signe de l'usage d'herbes locales réputées pour leurs propriétés laxatives. Les shinobis ne se douteraient de rien mais ils venaient de se faire servir de la potée de tourista. Pas très sympathique de la part du plus gros commerçant du coin mais bon. Quand on ne voit que peu d'étrangers et que l'un deux se trimbale avec une marionnette en forme de démon, mieux vaut suivre la foule et se ranger à l'avis naïf et apeuré plutôt que d'être taxé de suppôt du mal également.

Sur ces entrefaites, les Sunajins retrouvèrent donc Fumijiro qui était posté au même endroit que là où ils venaient de le trouver un peu plus tôt. Il avait une petite besace autour de la taille et grignotait quelques victuailles. Souriant aux ninjas, il leur fit un signe de la main.

"Rebonjour monsieur. Ma petite dame. Êtes-vous prêts? Si c'est le cas, allons-y. L'obscurité tombe assez vite de ce côté de la région !"

Une fois prêts, ils commencèrent à prendre la route du mont Dokumo. L'entrée du mont était signalée par un Tori-i à quelques kilomètres du village, suivi d'une dizaine de marches de pierre qui donnaient sur un sentier ascendant, rocailleux et peu agréable à la foulée. Fumijiro leur indiqua qu'ils venaient d'arriver sous l'arche d'entrée du mont. S'ils passaient sous cette arche, ils devraient passer scrupuleusement dessous au retour. Ne pas le faire était signe de mauvaise augure. Quoi qu'aient fait les shinobis à ce sujet, Fumijiro ne s'en préoccupa que peu, il préféra prendre son ocarina et écouter les questions des deux ninjas l'accompagnant. Disposé à les aider, il resta tout sourire tandis qu'ils pénétraient dans la forêt entourant la montagne.

Cela faisait deux heures depuis qu'ils avaient quitté le village.


Enfin entrés dans le mont Dokumo. Mystérieux, légendaire, ce mont recèle sans doute les secrets que devront percer nos personnages de Suna. Ajoutons à cela un guide charmeur et affable et un air d'ocarina très léger, nul doute que le voyage devrait bien se passer. Disposant de temps pour parler à leur guide, les deux shinobis auront à loisir de lui demander ce qu'ils veulent. Ou de fureter dans les bois s'ils le désirent. Que vont donc faire les deux suppôts du mal? Ah oui. On dit shinobi en langage courant... Désolé. Bah on va voir cela dans la suite. Et la suite, c'est dans le prochain épisode.

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Le conteur s’en va, le coeur de la petite se remet en marche. Elle était nerveuse devant la situation, encore plus quand ses doutes l’avaient poussée à se compromettre; heureusement, avant de partir, l’homme avait refusé avec politesse que Koko-chan le suive alors que Mirai choisit d’aller manger. Son senpai avait bien géré la situation et elle ne pouvait être plus soulagée; le social, c’est… loin d’être une force pour une prêtresse des dunes qui vit pratiquement en autarcie.

Enfin.

Attendant la nourriture, la petite s’enquit des suppositions et doutes de son ami (à peu près, l’homme s’était plus ou moins mis à tout laisser aller de lui-même, donc elle avait peu à dire) après s’être assise loin de la fenêtre. Elle n’oserait pas dire qu’elle pense la même chose étant donné que sa vision était légèrement différente (hérétique, impie, vecteur du mal… elle ne saurait encore saisir les péchés potentiels – plus que probables – de l’homme, mais c’était sa première impression), alors elle préféra taire son ressenti. C’était la même chose à propos du Oni; elle n’oserait pas dire un mot sur son inconfort, mais… il se manifestait avec beaucoup d’importance.

Elle nota cependant la mention sur l’ocarina, glissant une simple question : «Pourquoi? Ça fait de la belle musique, un ocarina...» Si Mirai était paranoiaque au point d’avoir peur d’un instrument, Koko-chan ne saurait se saturer l’esprit avec ce genre de choses; de toutes façon, Elune la préserverait de tout mal. Puis, comment un si bel instrument pourrait causer du tort? Ceci de côté, elle prit le temps de réfléchir à la situation, se disant qu’il serait préférable de montrer patte blanche au lieu d’essayer d’entourlouper le monsieur. De toutes façons, il les avait déjà percé à jour, et s’il se trouve être l’instrument des dieux ou au moins de l’ennemi qui rôde dans la montagne, les deux shinobi n’avaient rien à perdre à dire qu’ils n’étaient là que pour restaurer la paix dans la région. C’était plus ou moins une fausseté, le but étant de comprendre pourquoi on a retrouvé une main de bois, mais la mission personnelle de la soignante des dunes n’est autre que de ramener la tranquillité tant au mont qu’au village.

Lorsqu’elle sentit la pitance arriver, l’élue se retint de boucher son nez.

Ça pue, et ça pue vraiment.

Sans pouvoir se vanter d’avoir le meilleur nez du sekai, elle put sans trop de mal remarquer que quelque chose clochait avec le bol de gruau qu’on lui avait servi. «Vous êtes certain que c’est bon à manger? Peut-être que l’avoine a tourné… puis ça sent les herbes… je savais pas qu’on mettait des herbes dans du gruau...» Elle semblait très malaisée de remettre sur le nez du chef un possible défaut à son repas, mais elle n’eut pas trop le choix.

Le bol lui rappelait un peu trop les pratiques peu subtiles des médecins de Suna, qui tentaient (en vain) de cacher des médicaments dans la nourriture des petits. Étant elle-même médecin, elle préféra ne pas se risquer à manger plus d’une demi cuillerée.

Sans pouvoir confirmer ou infirmer, elle choisit de ne pas se risquer à terminer le repas.

Elle regarda alors son senpai, sans dire un mot. Elle fit non de la tête, signe qu’elle n’oserait pas mettre cette immondice dans sa bouche. Surtout qu’à la porte de l’auberge, un message les avaient prévenu qu’ils n’étaient pas la bienvenue...

Être tête en l’air a tout de même ses limites. Cela en va tant pour elle que pour son ami; s’il pensait que ses propos allaient titiller Koko-chan et la faire tomber sur le cul, il n’en fut rien. Au contraire, elle lui répondit avec assurance qu’elle est prête!

***

Arrivée devant le diseur de mésaventures, la petite ne put que constater à quel point il semblait tout d’un coup plus pressant que de raison. Ceci de côté, la petite appréciait un peu plus l’homme lorsqu’il ne parlait pas de dieux vengeurs, et aimait particulièrement le début du voyage (bon, elle avait l’air un peu touriste à regarder partout autour et à s’extasier devant la grande arche). En chemin, Fumijiro les laissa poser toutes sortes de questions, alors après quelconques futilités sur la montagne et les bois (sans doute parcourus d’animaux sauvages dangereux et d’esprits malins prêts à tester la patience de l’élue), Koko-chan osa finalement demander ce qui trottait dans sa petite tête depuis son dîner.

«Êtes-vous ami avec les dieux vengeurs et les esprits de la montagne? Pourquoi est-ce que vous êtes aussi à l’aise de guider des ninja, vous n’avez pas peur de nous Elle savait très bien qu’elle-même n’inspirait aucunement la peur, mais le pantin de son ami était une autre histoire.

«C’est un très bel endroit, et je ne comprends pas pourquoi des gens disparaîssent tout le temps… Je comprends encore moins comment vous faites pour vous diriger ici et toujours revenir sans encombre. Si vous savez quelque chose sur ce qui se passe ici, j’aimerais beaucoup le savoir.» Si elle devait énoncer directement son doute, elle lui demanderait s’il est marionnetiste en plus d’être musicien et conteur, mais elle ne veut pas lui dire ce qu’elle cherche vraiment; Koko-chan se doute que Fumijiro est un ennemi, mais elle veut voir avant tout s’il est réellement hostile. Qui sait, peut-être que lui aussi il cherche à calmer la colère des dieux vengeurs. C'est dans sa nature; elle voit le bien dans les gens malgré tout le mal qui pourrait se trouver à la surface, et Koko-chan se dit que se montrer ouvertement suspicieuse d'amblée ne peut que pousser l'homme à se révéler, soit en les attaquant soudainement ou en acceptant de parler un peu.


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Année 16 : Un duo atypique s'élance vers le mont Dokumo pour percer les mystères de sa forêt hanté ! Mirai Shirogane et Konomi Kusaribe s'improvisent détectives afin de découvrir ce qui se trame dans l'ombre d'un énigmatique marionnettiste. Mais lorsqu'ils auront mit la main dessus, qu'adviendra-t-il de lui ? Une chose est sûr le Seigneur Suzaku et Suna attendent que la zone soit pacifiée... et les secrets du Kugutsu doivent rester l'apanage du clan Shirogane !

La naïveté de la jeune Kusaribe avait suffisamment défrisé Mirai par le passé pour qu’il n’accorde guère d’importance à son opinion sur l’ocarina. Lui expliquer sa vision paranoïaque du monde aurait été aussi vain que de chercher à jouer de la mandoline avec les dents, aussi préféra-t-il ignorer son commentaire pour mieux se concentrer sur la mission. Malheureusement, un signe de mauvais augure venait de leur tomber dessus sans crier gare et pour une fois, Konomi se révélait bien moins candide que prévu.

* La gosse a raison, cette odeur n’est pas naturelle… le cuistot a gerbé dedans ou quoi ?! Attends… et si c’était… *

« DU POISON !! »


Le marionnettiste réagit instinctivement et projeta ses fils de chakra sur la cuillère de sa camarade, lui ôtant le couvert avant qu’elle ne referme ses lèvres dessus. Si l’action en elle-même pouvait ressembler, vu de l’extérieur, à un simple accident de parcours entre l’assiette et la bouche de Konomi, l’exclamation de Mirai était suffisante pour attirer l’attention des convives sur eux. En réfléchissant à toute vitesse pour éviter l’escalade, il se rendit compte qu’il valait mieux jouer la comédie plutôt que d’accuser la totalité de l’auberge d’être complice d'un crime qui n'avait pas encore été commis. Même si pour le ninja, il paraissait évident que cette tentative d’empoisonnement venait du serveur ou du cuisinier, il ne pouvait ignorer la possibilité que n’importe quelle personne ici présente, soit aussi dans le coup. Mieux valait donc jouer la sécurité…

« Vous n’auriez pas du POISSON à tout hasard ? »

Laissant planer sa réplique dans les airs, le visage tourné vers l’aubergiste, le shinobi afficha un sourire forcé pour tenter de faire passer la pilule. Plus il y réfléchissait et plus Mirai commençait à mettre les pièces du puzzle en place : comme il avait passé sa vie à être dévisagé par le commun des mortels et à subir les regards courroucés de ses pairs, il était trop habitué à ce genre de traitement pour remarquer l’attitude des villageois envers lui. Mais il n’était pas passé à côté de l’avertissement qu’on avait laissé sur la porte de l’auberge. Si au départ il avait pensé que ce message s’adressait au mystérieux marionnettiste, à l’aune de cette tentative d’empoisonnement il était clair que c’était eux qu’on souhaitait chasser d’ici. Autrement dit, ce village était désormais un territoire ennemi, ce qui risquait de compliquer leur tâche. Aussi, mieux valait jouer la carte de la subtilité plutôt que de provoquer leur chance en jouant les têtes brûlées.

Ena Tomei apparu dans son esprit à cette pensée ce qui reconcentra son attention sur sa camarade. Discrètement, il lui fit un regard entendu pour qu’elle suive son jeu.

« Quoi !? Il est déjà si tard Konomi ?! Mais on a rendez-vous avec Fumijiro ! On mangera ça sur le chemin alors... vite dépêchons nous ! Je déteste être en retard !! »

Et sans autres formes de procès Mirai quitta l’auberge prestement avec les deux gamelles dans les mains. La petite Kusaribe et sa marionnette sur les talons, il attendit d’être à bonne distance de ce repère de vipères pour balancer le gruau sur la chaussée et faire un point.

« Ta perspicacité nous a sauvé la vie... mais de toute évidence, ces villageois sont de piètres empoisonneurs ! Tu n’imagines pas le nombre de toxines sans odeurs que mon clan utilise sur les armes de nos marionnettes ! »

Sur ces mots, le Shirogane éclata de rire un bon coup : il était difficile de savoir s’il était en train de relâcher la pression ou si c’était réellement la situation qui l’amusait, mais dans tous les cas n’importe qui d'autre n’aurait probablement pas ricaner autant.

Une fois cet interlude humoristique passé, le Jounin avait pris la décision de ne plus faire confiance aux gens de ce village, Fumijiro le premier. Il fit donc sortir Aniki Ichigo du sarcophage de sa marionnette secondaire et le couvrit de son kimono. Après avoir expliqué qu’il avait pris soin de modifier l’apparence de son pantin fétiche pour qu’il lui ressemble comme deux gouttes d’eau, il ajouta qu’un Shirogane avait souvent recours à ce genre de stratagème avant de partir en mission. En effet il arrivait très souvent qu’un ennemi attaque sans prévenir et grâce à ce tour de passe-passe, les rôles s’échangeaient et c'était le marionnettiste qui avait l’avantage de la surprise. Avant de rentrer à l’intérieur d’Oni Gaikotsu et s’installer dans son sarcophage, Mirai souhaita rassurer Konomi en lui certifiant qu’il veillerait sur elle depuis sa cachette. En échange, elle devrait canaliser l’attention du conteur afin qu’il ne se mette pas à bavarder avec son jumeau qui, malgré la ressemblance troublante, demeurait un pantin incapable de faire la conversation.




Lorsqu’ils retrouvèrent Fumijiro et qu’ils commencèrent leur voyage, le plan parfait de Mirai se révéla moins efficace que prévu. Il avait oublié d’anticiper deux détails très importants : pour commander à Oni Gaikotsu de se déplacer il devait lui en siffler l’ordre et ensuite, l’absence de nourriture dans son estomac provoquait des gargouillements sonores. De fait, le pantin attirait naturellement l’attention sur lui à cause des bruits très étranges qui sortaient de son ventre. Si Konomi n’avait pas été mise au courant, elle se serait probablement imaginé que le guerrier mécanique était en réalité bien vivant et qu’il alternait grognements et sifflements pour l’intimider. Mais fort heureusement, elle semblait bien décidée à jouer son rôle comme prévu et à faire comme si de rien n’était.

Malgré cette fausse note, le plan se déroulait donc sans accro et Mirai n’attendait plus qu’une seule chose désormais… que Fumijiro daigne faire tomber le masque pour qu’il puisse terminer cette mission et trouver quelque chose de décent à manger !!


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"Avec les Dieux? Ma petite dame, je suis ami avec tous les vivants. Ninjas compris! J'ai vu assez de shinobis pour savoir que rien de dangereux ne peut m'arriver tant que je ne les froisse pas. Jusqu'ici, cela m'a plutôt bien réussi."

Le masque social de Fumijiro venait de prendre un coup de genou au visage mais il n'avait pas sourcillé. Après tout, il n'en était plus à son premier ninja dans la région et les questions étranges de ceux-ci, bien que le surprenant toujours, commençaient à laisser des marques de plus en plus invisibles sur son visage. Ainsi, les deux shinobis ne purent percevoir aucun changement visuel sur le sourire que leur offrait le conteur.

"Pour ce qui est d'aller et venir en paix. Hmmm."

Le Conteur se stoppa un instant et prit son menton du bout des doigts, pensif, laissant les deux shinobis arriver à sa hauteur.

"Je ne sais pas. A vrai dire, je fais à peu près toujours le même trajet, je monte jusqu'au Cimetière des Sans-Âmes, à mi-chemin. C'est un vieil endroit gardé par un homme tout aussi vieux. Une sorte d'ermite semblerait-il. Après avoir discuté avec lui, je redescends toujours en prenant soin de reprendre le même chemin qu'à l'aller. Le Dokumo est dangereux vous savez."

Heureusement que les habits de Fumijiro étaient amples mais un peu de sueur venait de se former dans le creux de son dos. Certes, les fariboles qu'il racontait commençaient à être rodées depuis le temps mais il ressentait toujours le frisson de l'adrénaline quand il s'agissait de les déclamer.

Prenant le soin de répondre à toutes les interrogations des shinobis, le jeune homme ne manqua pas de remarquer le changement de comportement de la marionnette représentant un Oni. Le contenu de celle-ci avait changé. Plus d'entrechoquements de bois mais des sifflements et gargouillis. De l'extérieur, on aurait pu croire que le démon grognait mais quelqu'un avait pris place dans ses entrailles. Il connaissait ce tour depuis quelques années déjà. Il était juste inquiet que ce ne soit pas la personne habituelle qui le produise. Pour se déstresser, il joua un peu d'ocarina sur le chemin.

Aïe. Les pas des trois jeunes personnes venaient de les mener au milieu d'une sente un peu boueuse qu'ils évitèrent du mieux qu'ils purent. Soudain, un bruissement visqueux attira leur attention. Fumijiro se retourna, nez à nez avec un Yokai de boue monstrueux. Euuuuuh... Yo... Yokai? Voilà le son qu'émit Fumijiro en sifflant une fausse note de son ocarina. Le monstre entièrement composé de boue grogna, armé d'une massue de boue solidifiée. Qu'est-ce que? Avant qu'ils ne puissent réagir, d'autres yokaïs du même acabit sortirent des bois, cinq pour être exacts (amenant à un total de six yokaï). Sortant fébrilement une petite dague ressemblant à un coupe-papier, Fumijiro se cacha derrière la copie de Mirai.

" A... A l'aide?"

Cela faisait trois heures et demi depuis qu'ils avaient quitté le village.


Bientôt arrivés à mi-chemin du sommet du mont Dokumo, nos héros se retrouvent désormais aux prises avec de mystérieux Yokai constitués de boue. Bien qu'effrayants, nul doute que ceux-ci sont l'oeuvre d'un manipulateur de chakra. Et pas de Fumijiro car il n'a effectué aucune action suspecte jusqu'ici. Les deux suppôts du mal n'étant plus au village, ils sont libres de tout regard pour agir. Et on va voir cela dans la suite. Dans le prochain épisode.

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Les questions de la jeunette ont trouvé réponses, pourtant elle reste un poil insatisfaite car si le conteur sait quelque chose il n’est pas disposé à en parler. L’ayant rejoint, Koko-chan l’avait vu penser; est-ce que sa question ouverte méritait tant de réflexion? Elle aurait cru que non, mais ce qui se dit attire son attention à un point incroyable.

Il mentionne qu’en ces montagnes se cache un ermite, vivant dans un cimetière.

Bien entendu qu’elle posa la question: «Vous pensez qu’on va le rencontrer en chemin? C’est peut-être à lui qu’on a besoin de parler...» Embarrassée de ses propos, Koko couvre sa bouche timidement, un peu nerveusement, «pardon… ne le prenez pas mal, je veux pas vous faire penser que je ne veux pas vous parler...» Voilà ce qui rendait la petite mal à l’aise; elle croyait que ses paroles auraient pu blesser son ami guide, elle souhaitait donc s’excuser. Elle n’oserait que si Fumijiro lui fait remarque, autrement elle tiendrait morte cette situation.

Lorsqu’il se mit à douter de l’oni, la petite ne prit pas dix secondes pour s’approcher du monsieur, tentant de lui chuchotter quelque chose (et tiens, ça lui donne l’opportunité de s’éloigner de la bête): «C’est qu’à moi aussi il fait peur des fois vous savez… mon senpai a souvent de drôles d’idées.» Elle parlait tant pour le Oni que pour l’idée de se cacher en son sein; la petite commençait enfin à comprendre comment son senpai fonctionne. Contrairement à elle, le monsieur voit le mal partout, même où il n’y en a pas. Il agit par inquiétude, en prévention, et pense toujours qu’au cas où, il vaut mieux avoir l’avantage.

Malheureusement, il eut plus ou moins raison.

La boue s’anime, les faces se dessinent dans la glaise et les armes sortent au plus vite. Le visage de Koko tourne très rapidement : «des démons.» La petite voix gronde un léger moment. Quelqu’un ici vient de tiquer. On osait la priver d’un joyeux concert, et en plus on osait arriver en bande de sauvages hérétiques et profanes. Elune pas aimer ça. Elune pas contente. Elune fâchée.

Autant Koko voulait occir ce bataillon de sales gueux agressifs, elle préférait avant tout conserver Fumijiro hors de portée du danger. «La déesse Elune viendra à bout de vous, sales monstres!»

Alignant quelques signes, la prêtresse appela à l’aide la divinité des rêves et de la vie, glissant quelques mots : «Elle nous protège du mal, comme un chêne protège la forêt! Ôku no Juhi!» Elle sentait soudain la chaleur de la déesse danser sur sa peau, signe de sa bénédiction.

Incertaine de la capacité du pantin à garder un humain, la petite se propulse dans leur direction, donnant comme instruction ouverte à Fumijiro que «je vous protège!»

«Mirai-senpai, on doit détruire ces choses! Aidez-moi!» Elle savait que les combats ne l’avantagent jamais, qu’il est plus aisé pour elle d’utiliser ses ressources en vu de protéger quelqu’un. Elle préfère donc laisser son aîné gérer la bataille et détruire ces horribles créatures. Elle voulait malgré tout participer, alors elle tenta un petit quelque chose.

Pour tester les eaux, Koko lança sur les créatures deux senbon et un kunai. Elle se doutait que cette maigre offensive ne viendrait à bout de rien, mais elle voulait voir s’il était possible de ralentir leur avancée.

Suite à ça, elle sortit l’un de ses scalpels, prête à en découdre avec quelconque démon osant s’approcher d’elle et de son nouvel ami (même si elle n’a jamais été très à l’aise avec l’idée de poignarder des choses allègrement).


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« Je ne sais pas. A vrai dire, je fais à peu près toujours le même trajet, je monte jusqu'au Cimetière des Sans-Âmes, à mi-chemin. C'est un vieil endroit gardé par un homme tout aussi vieux. Une sorte d'ermite semblerait-il. Après avoir discuté avec lui, je redescends toujours en prenant soin de reprendre le même chemin qu'à l'aller. Le Dokumo est dangereux vous savez. »

Un cimetière ? Un ermite ? Mirai tiqua sur les informations que Fumijiro dispensait avec zèle, un peu trop de zèle même. Tout ceci ne faisait que confirmer ses suspicions sur lui : s’il disait la vérité alors le vieillard était probablement le marionnettiste qu’ils recherchaient et le conteur son acolyte. Sinon, cette histoire d’ermite n’était là que pour déporter leur attention sur un autre suspect pendant que le saltimbanque préparait un mauvais coup. Evidemment, le Shirogane considéra la seconde option comme la plus probable et il redoubla d’attention. Malgré l’inconfort de sa cachette et les gargouillements de son estomac, son regard inquisiteur ne lâchait plus le conteur. Il était prêt à envoyer Ichigo le poignarder au moindre signe douteux, mais pour le moment, tout semblait allait au mieux… ce qui dérangeait le marionnettiste même s’il ignorait pourquoi.

* L’enfoiré ! Il ose jouer de l’ocarina ?! *

L’oreille du marionnettiste se dressa d’un coup et son corps se tendit brutalement, les doigts crispés, ses fils de chakra s’animèrent dans le plus grand silence. Pendant de longues secondes, il guetta les alentours depuis les orifices taillés dans le corps de sa marionnette sans pouvoir discerner le moindre phénomène étrange, ni même le plus petit signe d’attaque. Pourtant il en était persuadé, l’instrument de Fumijiro était capable des pires diableries ! Comme pour lui donner raison, une bête surnaturelle leur tomba soudain dessus.    

« A... A l'aide? »

L’entêtante musique de l’ocarina avait laissé place aux grognements lugubres d’une meute de Yokai dont Mirai n’avait même pas pris le temps d’évaluer le nombre avant de réagir. D’un geste vif, il coupa les liens de chakra qui le reliait à Ichigo et jailli du sarcophage d’Oni Gaikotsu après avoir réalisé une suite de mudra : plutôt que d’utiliser sa marionnette pour protéger ses compagnons il allait mettre la totalité du groupe hors de portée des assaillants. Ensuite seulement, il aurait tout le loisir de déterminer s’il devait tuer Fumijiro tout de suite ou le questionner un peu avant pour savoir s’il était responsable de l’attaque. Au moment où il touchait le sol pour activer sa technique, un sifflement strident intima à sa marionnette de récupérer Ichigo pendant que le noyau de rotation terrestre faisait son office. Immédiatement, le chevalier squelette franchit la courte distance qui le séparait de son faux jumeau et profita de son sarcophage grand ouvert pour le placer à l’intérieur avant de s'immobiliser. Mirai hurla à Konomi de se cramponner avant d'activer son jutsu. L’instant d’après, le sol sous leurs pieds s’éleva brusquement, formant bientôt un pilier de terre de plusieurs mètres de hauteurs. Désormais hors de portée des créatures démoniaques, le Jounin se tourna vers sa coéquipière et le conteur pour vérifier si aucun d’eux ne manquerait à l’appel. Dans la précipitation, il n’avait pas eu le temps de voir la réaction de la Kusaribe ni même la dague que Fumijiro avait sorti pour se défendre.


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La réaction de la petite Koko-chan fut la bonne. Fumijiro, effrayé jusqu'à la moelle, semblait tétanisé. La gamine prit donc les choses en mains. Plouf plouf. Et ses projectiles s'écrasèrent dans la boue. Les Yokai fondaient sur eux et, avant que quelqu'un n'ait eu le temps d'agir, Mirai fonça. Tel un fou bondissant, il souleva toute la joyeuse troupe à quelques mètres de hauteur, les isolant de leurs assaillants dans cette trouée forestière. L'intuition était bonne. Les Yokai avancèrent jusqu'au bloc et commencèrent à labourer le sol dans de sordides beuglements. Après avoir passé plusieurs dizaines de secondes à frapper, ils s'en furent dans les bois, comme ils étaient venus.
Pour de simples profanes, les Dieux du Dokumo leur intimaient de partir. Pour des ninjas confirmés, certaines de leurs congénères étaient à l'oeuvre de cette attaque.

En tout cas, le jeune Conteur semblait avoir une peur bleue. Il se cramponnait à Konomi comme une moule à son rocher. Ses mains tremblaient et son corps également. Pourtant, sa voix sembla ne pas fléchir quand il reprit la parole. Certes, il avait l'air affecté mais quelque chose en lui avait changé.

"Les Dieux de la Montagne sont... en colère. Ils veulent que nous partions je crois."

La raison semblait avoir repris vie dans ses yeux. Pendant que les shinobis scrutaient les alentours, calmes comme quelques instants auparavant, Fumijiro s'était redressé, scrutant l'horizon. Il avait rangé son ocarina tandis que le soleil commençait à tomber. L'homme aux mille récits discuta avec eux. Cette attaque était la première qu'il subissait depuis qu'il arpentait le mont. C'était sans doute le signe de l'ire divine. Ainsi, il leur proposait de rebrousser chemin car ils ne semblaient pas être les bienvenus ici. Certes, cela les forcerait à rentrer dans la nuit qui ne tarderait pas à tomber. Par contre, ils pouvaient pousser la route jusqu'au Cimetière des Sans-Âmes. Il ne devait leur rester qu'une heure à peu près pour y parvenir sur le même rythme. Le choix était leur. A vrai dire, voir les esprits de ces lieux l'avait apparemment troublé et la protection des deux ninjas lui semblait nécessaire. Nul doute que ces "monstres" avaient la capacité de le terrasser. Sur ces propos, un loup se mit à hurler au loin tandis que Fumi', comme il leur avait demandé de l'appeler, les interrogeait sur la marche à suivre.

" Alors, que faisons-nous?"

Cela faisait quatre heures depuis qu'ils avaient quitté le village.

Les Yokai semblent avoir "disparu" dans les bois mais le danger subsiste. Les ninjas rebrousseront-ils chemin ou non? Le Cimetière des Sans-Âmes et l'ermite ne sont pas loin d'après Fumijiro. Sinon, un demi-tour est toujours envisageable. A voir dans la suite. Lors du prochain épisode.

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À peine eut-elle le temps de se dresser entre son guide et les monstruosités de boue que Konomi se retrouva propulsée en l’air à l’aide de la terre. Secrètement, elle est rassurée de ne pas avoir à combattre les monstres; elle n’aurait probablement jamais été capable de leur régler leur compte toute seule et elle ne nie pas le fait que d’avoir un civil sous sa protection aurait rendu la tâche encore plus ardue.

Elle prend une bonne bouffée d’air en rangeant son arme, invitant Fumijiro à faire de même, le danger s’écartant. À l’ultime avertissement du guide, Koko-chan se retint de lui dire que sa Déesse aussi était en colère, et qu’elle ne compte pas partir.

Elle ne partira pas.

Si l’attaque lui avait révélé une chose, c’est que Fumijiro en est l’instigateur et non la cible; qu’il ose admettre lui-même que ce genre de chose ne lui est jamais arrivé avant alors que nombre de gens sont disparus (probablement décédés) sur ce mont, qu’il ait l’audacité de se nommer guide alors qu’il n’aurait par logique jamais guidé personne… non.

S’il n’a jamais guidé avant, il ne serait pas guide. S’il a déjà guidé avant, c’est que ses suiveurs sont disparus ou morts – c’est donc logique pour lui de dire qu’une telle mésaventure ne lui est jamais arrivée. Qu’il tente ainsi de leur faire rebrousser chemin oblige la petite prêtresse à croire qu’il est responsable de toute l’affaire, ou du moins en partie.

Braquée, elle maintient son point plus que jamais: «je vais continuer! Je veux retrouver l’ermite du cimetière!» Si on ose lui demander pourquoi, elle admettra que la situation l’inquiète et qu’elle ne veut pas laisser un homme seul dans ce mont alors que les démons rôdent; si on a attaqué le guide miraculé pour la première fois ce soir, on ne se priverait pas d’attaquer l’ermite. La petite veut donc y aller pour assurer la sécurité de l’ermite.

Elle attendra donc les instructions de son senpai, même si elle ne lui donne pas particulièrement le choix; sitôt qu’elle le pourra, elle se dirigera sur le sentier en proposant au conteur de l’accompagner en tenant sa main. Elle tentera d’abord de lui faire adopter le "buddy system" pour minimiser les risques que l’un ou l’autre ne se perde et pour le rassurer. Les bois revêtent des formes effrayantes et l’ambiance semble vouloir passer à la terreur, alors Koko emploie sa botte secrète pour s’armer de courage avant de partir.

Sortant de sous son ample tenue un petit pendentif, elle souffle quelques mots à l’attention de son amie, sa seule véritable guide, celle qui l’emmenera à bon port sans l’ombre d’un doute: «Sceptre d’Elune, toi qui détiens les pouvoirs de la lumière, révèle ta véritable apparence et transforme-toi!»

Déchirant ainsi l’obscurité des bois d’un coup de lumière divine, la petite se dit être prête à continuer : «vous venez? Je vais vous emmener; vous dîtes par où aller et j’irai! Prenez ma main, on avance ensemble!»

La petite démonstration de magie de la magnifique (et parfaite (... et modeste)) Koko servait à bien plus que remonter le moral des troupes; si on la prenait pour une hérétique et que les monstres se permettaient d’attaquer les gens, bien… qu’ils osent. La jeunette annonce son arrivée sans aucune honte; ce n’est certes pas très ninja, mais ça a le mérite de montrer qu’elle n’a pas peur.


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La situation semblait en avoir troublé plus d'un. Mirai, fort, ou faible, de cette rencontre, tremblait de tout son être et marmonnait des propos difficilement cohérents avec un homme sain d'esprit. Koko voulant aller au cimetière voir l'ermite, Mirai lui donna quelques ordres dans ce sens.

« Oui, allez voir l'ermite. Faîtes ça! Je... Oui on va. Non, je. Allez au cimetière, je vais voir d'où sont venus ces choses! Faisons. Chut!? Oui, faisons ça! »

Même Koko-chan pouvait voir que son supérieur était troublé mais elle ne pouvait désobéir à ses ordres. Après tout, n'était-il pas un Jônin, un ninja d'élite du village, revenu aguerri de nombreuses missions. Ces gens-là étaient forcément fiables. Ils étaient la crème du village. Enfin bon. Peut-être. En tout cas, la jeune fille devait y croire car elle laissa le marionnettiste s'enfoncer dans les bois en tressautant à l'arrivée d'une bise froide venue du nord. Un inconnu l'aurait pris pour un fou. Ne l'était-il pas après tout?

En tout cas, la Kusaribe se retrouvait donc seule avec Fumijiro qui sembla reprendre un peu de poil de la bête après l'attaque. La confiance naïve de la kunoichi le rassérénait un peu et il sembla décidé à lui indiquer le chemin. Cette enfant était sympathique pour une shinobi. Etaient-ils tous comme cela? Fumijiro en avait vu de nombreux mais rares étaient ceux rentrant dans la case souriants et affables.
Aussi, quand ils eurent marché un quart d'heure de plus, il se remit à parler avec assurance:

"J'espère que votre ami s'en sortira, la route est difficile et il ne connait pas le chemin. Nous aurions peut-être mieux fait de l'accompagner? Les Dieux de la Montagne, même calmés, restent dangereux"

Leur discussion continua ainsi un moment, à l'abri des lumières d'Elune. Fumijiro était un compagnon de route agréable et il avait toujours une anecdote ou une comptine sous la main. Au bout d'une petite marche sans embuches, ils arrivèrent dans une clairière brumeuse. Le cimetière des Sans-Âmes. Des tombes redressées et une cabane en pierre avec quelques marches devant sur laquelle était assis un vieil homme sans âge.

"Bonsoir Mitsuaki-san, comment allez-vous?"

Le vieil homme sourit et leva un sourcil intrigué à la vue de la jeune Koko. Certes, elle avait tous les attributs du shinobi mais son air enfantin le perturba. Se redressant sur son bâton, la Sunajin put remarquer que celui-ci était une lance remaniée et sur laquelle était gravée de nombreux symboles. D'un geste, il les invita à rentrer dans la cabane, la route avait sans doute due être longue et peut-être avaient-ils faim?

Cela faisait cinq heures depuis qu'ils avaient quitté le village.

Les Yokai ont bel et bien "disparu" dans les bois et Mirai avec désormais. Le Cimetière des Sans-Âmes est donc atteint par Konomi et Fumijiro, menant à la rencontre du vieil ermite Mitsuaki. Le danger rôde toujours cependant. Mirai reviendra-t-il? La suite dans le prochain épisode.

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Le sang-froid de son senpai avait fini par tourner et il semblait que la peur s’est finalement jouée de lui, mais Koko-chan n’était pas du genre à céder ainsi à la peur et continuerait sa quête. De ce qu’elle comprit, Mirai resterait en retrait ou un peu seul pour essayer de pacifier les bois et trainer aux alentours pour distraire les autres abominations. Le discours de son ami restait malgré tout bien singulier; d’un ferme hochement de tête bien décidé, l’élue lui dit alors que «je… je fais confiance!» De son zèle naturel, la prêtresse ne pouvait faire autrement et n’aurait osé piper mot, sachant qu’en plus on allait en son sens. Elle aurait bien regaillardi Mirai d’un coup de Lueur d’Espoir, mais il semblait particulièrement troublé et sans doute qu’une apparition de plus l’aurait fait paniquer bien plus.

Élairant alors le chemin vers le cimetière en accompagnant Fumijiro, Koko tint sa main en laissant Mirai se débrouiller. Son nouvel ami semblait se détendre, sa poigne se faisant moins crispée (bien que toujours vigoureuse – il était probablement plus à l’aise avec l’enfant, pas tant plus avec la situation). Il aligna quelques mots à son attention, un discours que la jeune fille prit pour une inquiétude modérée (sans malgré tout le prendre personnel). Utilisant son bâton béni pour illuminer les bois devant elle et continuer d’avancer, elle répondit sans vraiment tourner la tête, trop absorbée par l’apparence de la forêt qui perdait lentement mais sûrement en densité. «Il va s’en sortir, j’ai confiance. Il manque un peu de courage, mais monsieur Mirai est intelligent. Et les autres dieux ne restent pas en colère longtemps devant la mère des rêves et de la lune.»

Elle écoutera tout ce que Fumijiro voudra bien lui raconter, agrémentant du mieux qu’elle pourra la conversation en lui parlant surtout de la déesse Elune, expliquant même son point de vue sur le monde shinobi et sur son travail (qu’elle sait détoner avec son apparence et son caractère) : «Les dieux apportent le courage de vivre, et la déesse Elune aime voir ses filles libres et courageuses; les dieux ne sont pas un danger, surtout quand on sait comment les écouter.» Le conteur avait de la chance, il est tombé sur l’un des rares sujets auxquels la jeune Koko-chan peut apporter deux Mons. La petite sait s’exprimer quand on sait l’intriguer.

«On voit les ninja comme un danger, comme des instruments du Mal. Elune m’a dit que je pouvais devenir ninja pour aider les autres, je sais qu’on peut être un instrument du bien et que les vrais dieux ne sont pas là pour punir ceux qui marchent sur leur sol, mais pour les guider et apprendre d’eux.» À dire vrai, Koko-chan n’est pas aussi sotte qu’elle le laisse paraître; c’est un être humain qui vit autour de machines bien huilées, outillée d’en haut par la Mère du monde pour les empêcher de se briser.

Arrivés à une clairière, Koko resta avec son ami pour qu’il puisse les mener au travers un vaste cimetière, endroit qui semblait avoir été construit sur le sol désolé d’un village éteint. Ça faisait un peu peur, et Koko-chan avait l’étrange impression que bien des meurtres de ses compatriotes ont eu lieu ici; s’il advenait que le conteur était vraiment un ennemi, c’est ici qu’ils sont enterrés.

Ça c’est si le croque-mort des lieux ne les… avait pas réellement croqué.

Elle ne comptait pas reculer maintenant : elle était à deux secondes de rencontrer l’ermite et après avoir ainsi déblitéré de belles paroles sur le courage, elle devait appuyer ses paroles et les agripper aussi solidement que son sceptre.

Elle nota le nom en se présentant elle-mêmeavec le sourire, comme si elle était invitée à la maison de l’ami d’un ami. «Je m’appelle Konomi! Je suis contente que vous alliez bien!»

Koko porta à peine attention à l’arme, remarquant vaguement la dissimulation; c’était même cohérent pour la petite que le vieux ait une arme aussi facilement accessible, pour se protéger des créatures des bois et de la montagne. Lui vint cependant très vite l’idée que le monsieur pourrait être un ancien milicien, peut-être un combattant de la trempe d’un samourai?

«J’avais peur pour vous; je viens parce que des gens disparaissent sur la montagne et je dois comprendre pourquoi. En montant, on a été attaqué et j’ai préféré venir vous voir pour m’assurer que vous êtes en sécurité...»

Même si quelques motifs restaient cachés, l’essentiel était là et était plus que véridique; pour la petite, l’homme est soit responsable, soit en danger. Malgré cela, elle reste convaincue que si elle montre patte blanche (ou un gris très très proche du blanc) et se révèle ne pas être hostile, elle ne risquera rien. N’étant pas là pour les mêmes raisons que les défricheurs et les samourais, elle a toutes les raisons de croire que ni les dieux ni les hommes ne vont lui porter préjudice.


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Konomi semblait des plus inoffensives avec son bâton et son allure de gamine naïve et innocente. Elle n'en restait pas moins une Sunajin et son raisonnement sur le vieil homme était logique. Il était soit responsable de la situation actuelle soit en danger. Au vu de la lueur qu'elle surprit dans son regard, elle put percevoir qu'elle venait d'être jaugée de la tête aux pieds. L'homme en face d'elle, bien qu'âgé, dégageait une prestance et une aura peu commune, proche de celle qu'auraient pu avoir des moines très pieux. Il invita les jeunes gens à entrer et à déguster un bol de soupe qu'il venait de faire réchauffer dans une marmite non loin.

"Enchanté petite dame! Vous venez de loin pour voir si je suis en sécurité? Ne vous en faîtes pas pour moi, je vis ici depuis assez longtemps pour ne pas craindre les dangers du mont Dokumo. Vous voulez un peu de soupe?"


De sa main gauche, il leur tendait un bouillon brun où flottaient ça et là des morceaux de lard bien juteux et des légumineuses. Au vu du climat extérieur, un potage était une bonne idée. En tout cas, Fumijiro ne se fit pas prier et commença à engloutir l'assiette dans des bruissements qui ne paraissaient guère seyants pour quelqu'un de son rang. Le vieil homme mangea en silence, souriant à Konomi de temps à autre, la lance toujours à portée de ses mains. S'essuyant avec un tissu, il lança ces quelques mots à Konomi:

"J'ai cru comprendre que vous veniez ici pour enquêter sur les disparitions, vous êtes une ninja c'est bien cela?"

Bien que ce fut difficilement perceptible, la tension dans la pièce venait de bondir. Nul doute qu'une réponse un peu trop osée ferait dégénérer la situation mais Konomi ne percevait pas cela. Du moins elle pouvait en avoir un vague ressentiment mais rien qui la fasse pressentir un danger imminent. Ses lèvres innocentes prononceraient-elles quelques mots de trop?

La suite dans le prochain épisode.

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Se faire ainsi zieuter était pratiquement devenu le quotidien de la petite depuis son premier pas dans la voie du shinobi, elle n’en faisait donc pas un cas. Puis, on l’invitait à casser la croûte et on lui inspirait assez confiance pour qu’elle dise oui.

À dire vrai, tout ceci lui semblait trivial, simple, banal… mais enthousiasmant! Konomi n'était pas du genre à refuser ce genre d'invitation, surtout qu'elle avait rudement faim, l'épisode du gruau aux herbes laxatives lui revenant brièvement en mémoire. Visiblement, les habitués de la montagne sont plus accueillants que les habitants à son pied.

Installée pour manger la portion qu'on voulait bien lui offrir, Koko engloutit pratiquement de la même façon que son compagnon de voyage le contenu de son bol, remerciant le monsieur avec une gratitude certaine en finissant de siphonner le bouillon. «Merci beaucoup monsieur c'était très bon!» Même si elle gardait près d'elle son bâton, elle ne vit pas l'utilité de le ranger, se disant qu'elle ne resterait probablement pas longtemps et qu'avoir à l'invoquer de nouveau ne ferait que lui coûter de l'énergie.

Les deux hommes ne parlaient pas beaucoup, mais Koko ne voulait pas trop s'imposer et les épuiser en discours vains et, comme d'autres Sunajin lui ont déjà bien fait comprendre, un peu niais. Elle se contentera donc de redemander de la soupe si elle en voit l'occasion, mais fera de son mieux pour ne pas abuser de l'invitation.

Un peu plus tard vient la question sur son statut, question qui la mit visiblement mal à l'aise. D'ordinaire, Koko prend offense à se faire traiter de kunoichi et est incapable, malgré les années vécues au Sable, d'accepter sa condition en tant qu'instrument du Mal.

Elle n'est pas comme Ena-chan: il lui est impossible de dire à quelqu'un simplement qu'elle est ninja, et encore moins reconnaître ses dons comme ayant une quelconque liaison à ce monde noir.

Avant tout, Koko est une prêtresse, une Fille de la Lune. Seulement, elle a choisi de soigner le mal, les ninja, pour sauver le bien, l'humain qui se cache en dessous... Elle sert le mal pour le bien.

C'est donc avec une petite moue un peu boudeuse qu'elle s'élance dans une réponse:

«... Je ne suis pas vraiment ninja. Je suis une prêtresse d'Elune, je viens d'un clan pacifique ami avec Suna. Mon ami Mirai, celui qui est parti,» dit-elle en regardant Fumijiro, «vient d'un clan lui aussi et on pense qu'un membre de sa famille est caché et fait mal aux gens qui viennent sur la montagne... Mirai-senpai venait pour voir ce qui se passe sur la montagne, moi je viens pour aider les gens qui sont en danger...»

Et le pire, elle ne mentait pas; les raisons de sa présence ici sont plus que louables, elle était ici pour venir en aide aux gens et soutenir son Senpai s'il en avait besoin.

Aussi, Koko pensait de plus en plus à révéler aux deux hommes ses doutes, mais elle savait que si on essayait de se débarrasser d'elle juste après, elle ne pourrait pas facilement se sortir du trouble.

Finalement, parler fut sa solution, mais elle faisait tout en son pouvoir pour ne pas se montrer accusatrice. «Je n'accuse pas, je veux juste dire que si c'est vous qui attaquez les gens ou si vous savez qui c'est... je veux savoir et convaincre d'arrêter. Si c'est les dieux qui font ça, je viens essayer de les apaiser. Tout ce que je veux, c'est que tout le monde soit en sécurité.»



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La naïveté de Konomi, déconcertante à bien des égards, empêchait le vieil homme de la considérer comme un danger potentiel. Malgré le fait qu'elle soit déclarée comme "prêtresse" et non pas ninja, elle restait une étrangeté pour eux. Pénétrer dans le mont Dokumo sans crainte. Elle avait été entrainée. Ils étaient au moins surs de cela. Aussi, ne fallait-il pas prendre de risques. Gardant sa réserve habituelle, le vieil ermite, se présenta comme Mitsuaki, un prêtre-ermite.

"Tu sais... On pourrait aller demander aux Dieux de s'apaiser, cela t'intéresse?"


Mitsuaki n'était pas dupe et Konomi non plus. Il lui proposait de manière voilée d'aller à la source du problème, de voir ce qu'il en était par elle-même. Elle était petite, frêle, protectrice envers Fumijiro. Rien ne semblait indiquer une quelconque menace alors, inconsciemment, il lui avait proposé d'aller "voir les Dieux". Comment procéder? C'était plutôt simple, il allait falloir marcher encore quelques heures en direction du sommet du mont, vers un temple abandonné qui servait de lien entre les mortels et les dieux. Ainsi, peut-être les "Dieux" écouteraient-ils leur appel? Ou peut-être Konomi rencontrerait-elle un danger? Qui sait?

La suite dans le prochain épisode.

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«Oui!»

Elle accepta sans hésiter l’invitation de l’ermite, réalisant tout aussi rapidement qu’elle avait vue juste. Koko n’aurait jamais osé les accuser directement (s’attendant d’abord à de lourdes représailles), mais dans l’état des choses si elle ne voyait pas les signes… on ne pourrait plus parler simplement de naïveté.

Elle finit son bol aussi promptement que le premier puis se tint prête à suivre le vieil homme et le conteur… après s’être proposée pour débarrasser et nettoyer la table ou rincer le peu qu’il y avait à nettoyer; une politesse de base, certes, mais un geste de grande importance pour la petite qui tenait vraiment à se montrer comme invitée modèle.

***

Prête à partir et gravir le reste de la petite montagne, la petite dit simplement à ses deux amis qu’elle peut les suivre, ou même passer devant avec son bâton pour éclairer le chemin moyennant qu’on la guide un peu, car «sinon, je vais nous perdre...»

Koko n’a jamais été très bonne pour s’orienter.

Malgré ça, elle n’avait aucun problème à être en avant. Risqué puisqu’une attaque en traitre serait facile, mais le plus cohérent avec l’inconscience et l’insouciance de la prêtresse.

Se faisant dire qu’il restait encore quelques heures de chemin, Koko en profita pour faire la conversation – ou plutôt faire parler les messieurs -  en continuant sur le sujet des dieux; «je veux connaître plus d’histoires sur les dieux… Il doit bien y en avoir d’autres que celles de ce matin?»

C’est vrai que celles de ce matin avaient mis Koko de mauvais poil, elle qui avait vite vu les dieux vengeurs comme des monstres sans coeur et manquant de respect envers le monde des hommes. Avec le recul, elle s’était dit que ce n’était que des histoires pour faire peur aux gens et les convaincre de ne pas approcher de Dokumo.

… Ce qui rajoute une couche sur ses doutes, maintenant qu’elle y pense.




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Le sommet du mont n'était qu'à quelques dizaines de mètres. Adossé à un précipice, un unique bâtiment se nichait sur la façade rocheuse. Il respirait le danger. A plusieurs reprises, Konomi avait même senti une présence meurtrière s'échapper non loin d'elle. Pourtant, ses compagnons de route ne s'en étaient pas alarmés. Ils savaient de quoi il retournait apparemment.
Ils avaient à peine répondu à ses questions au début. Et puis la fragilité déconcertante de Konomi et sa naïveté avait eu raison des défenses de Mitsuaki. Il s'était mis à parler des conflits et d'un shinobi envoyé en mission pour tuer un village sur le mont. Le cimetière était le reste de ces pauvres hommes. Rongé par les remords, il avait été arrêté par un moine-guerrier et avait décidé de ne pas rentrer dans son village. "Amis", les deux hommes avaient donc décidé d'adopter le dernier survivant de ce village et de faire pénitence, se jurant de ne plus se laisser se reproduire ce drame. Ils avaient ensuite repoussé toute tentative de prise de contrôle sur le mont, honorant la mémoire des morts et vivant cachés.

Voilà. Konomi avait l'histoire. Quasiment toute l'histoire. Elle pouvait facilement relier les protagonistes. Fumijiro était l'enfant recueilli, Mitsuaki le moine. Et le ninja... D'un geste de la main, Mitsuaki désigna la maison abandonnée. L'antre du Dieu de la Montagne. Du Kami du mont Dokumo.
Elle se doutait ce qui l'y attendait si elle y allait. Fumijiro lui proposa une autre histoire. Plus douce, tout aussi belle. Celle d'une jeune kunoichi qui, rendant grâce au Dieu en ne disant rien, protégerait les personnes qui s'aventureraient dans le mont tant qu'elles ne troublaient pas la divinité. Son histoire serait-elle celle-ci? Konomi avait le choix.

Trouver une excuse pour ses supérieurs et croire la parole donnée. Ou s'aventurer dans l'antre du Dieu et le vaincre.

La suite dans le prochain épisode.

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Arrivée en haut, Koko déglutit devant le bâtiment duquel émanait la noirceur et la mort. Elle avait écouté avec attention les explications du moine et semblait plus ou moins comprendre ce qui se passait; un homme avait renoncé à sa vie de shinobi après avoir mis fin à la vie de moult innocents et avait trouvé refuge en haut de la montagne en vivant avec le peu de famille qui put se forger.

Derrière cette porte se trouvait un homme avec un coeur en lambeaux, si marqué par ses erreurs passées et souillé jusqu’à la moelle par l’emprise du Mal qu’il choisit de ne plus jamais se montrer au grand jour. Rien ne pourrait effacer les actions du monstre shinobi qui se cache dans sa petite cabane. On dit à la petite qu’Akimune, ninja, ne voulait pas être retrouvé puisque c’est un déserteur.

À dire vrai, Konomi avait un peu pitié de lui en entendant sa légende.

Alors que Mitsuaki essayait de lui raconter une autre histoire, Koko fit gentiment non de la tête. Sereinement, elle répondit un petit quelque chose : «pas besoin…» Elle avait compris en entendant sa voix que le moine s’est pris d’affection pour le ninja, qu’il tente à tout prix de le protéger en lui offrant du mieux qu’il peut une vie plus ou moins tranquille.

Pour l’envoyée d’Elune, le choix se faisait tout seul. Jamais elle ne pourrait laisser quelqu’un à son sort, à vivre à l’écart du monde comme ça. L’escapisme n’est pas la solution et elle le sait très bien; on l’a envoyé à Suna pour qu’elle ait la chance de voir autre chose que la déesse, pour qu’elle croise le chemin de gens qu’elle voudrait apprendre à connaître, qu’elle apprendrait à aimer. «Je veux au moins le rencontrer. Je promets d’être gentille, j’aimerais même ça si vous veniez avec moi. Avant d’y aller, je veux juste que vous entendiez mon histoire, je me dis que ça pourrait aider.»

Koko essaiera d’emmener Fumijiro et Mitsuaki vers la cabane tranquillement en racontant un peu sa vie; elle avait compris que si les trois restaient cachés, c’était par peur des représailles pour ce que le ninja a fait. Quelqu’un pourrait se dire qu’au vu de la relation de Mitsuaki et d’Akimune, ils tentent aussi de se cacher pour ne pas être jugés, mais… ce n’est pas la petite qui jugera de ça.

«Moi aussi, j’ai une amie En toute honnêteté, Koko-chan ne savait décrire sa relation avec sa précieuse amie Ena-chan, n’ayant jamais vécu quelque chose de la sorte auparavant. «On s’aime beaucoup, on passe beaucoup de temps ensemble et souvent elle me fait à manger. Quand je l’ai rencontrée, j’ai compris qu’elle était spéciale pour moi… dans ma religion, la déesse Elune garde à ses côtés le Dragon Protecteur… pour moi, Ena-chan est mon Dragon. Vous aussi, vous êtes un aspect du Dragon Protecteur.»

La prêtresse savait elle aussi parler en énigme. À peu près.

Elle comprendra cependant bien vite que Mitsuaki ne souhaite pas l’accompagner à l’intérieur, sachant sans doute ce qui adviendrait de la jeune fille si elle osait y aller.

Mais pas question de reculer.

Rassemblant tout son courage, Konomi se dirigea donc seule vers le bâtiment, cognant timidement à la porte d’une main, tenant son sceptre lumineux dans l’autre; sa lente marche vers la maison avait donc été facile à remarquer pour le résident. «M-monsieur Akimune..! Je suis Konomi, Fille de la Lune et prêtresse du clan Kusaribe! Je ne suis pas ici pour vous punir ou vous arrêter, je veux juste parler un peu avec vous avant de m’en aller! Donnez-moi un signe si je peux entrer!»




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La jeune fille était loin d’être à l’image des monstres qui habitait Suna, elle était douce, calme, capable d’empathie et de compréhension. En fait elle semble même bien plus proche des ses compagnons du jour qu’on aurait pu le croire. Toutefois, face à la maison isolé, aucun des deux ne veut l’accompagner, pire encore, alors qu’elle s’approche en essayant de le rassurer sur ses intentions, quelque chose, un reflet attire son attention et fini par quitter ses branchages pour atterrir sur le sol, entre elle et la porte. Le signe est alors assez évident, il ne veut pas qu’elle rentre, pire encore, il est menaçant, comme un animal effrayé par une ombre étrangère.

Toutefois, même si il la menace, cette marionnette à l’allure d’une immense araignée ne fait aucun geste vers elle. Aucune attaque, une immobilité singulière qui veut tout dire. Si il se méfie d’elle, le fait que Fumijiro et Mitsuaki soit venu jusqu’ici, volontairement, semble être une bonne raison pour ne pas passer à l’action. « Pourquoi crois-tu que je voudrais m’entretenir avec toi gamine ? », il était raisonnable de ne pas le menacer, il serait plus à même d’accepter une discussion ainsi, la preuve d’ailleurs, si sa voix caverneuse s’était déjà élevé dans le silence, il recommença. « Qu’espères-tu réellement ? » demanda l’homme avant que la marionnette qui gardait cette entrée ne bouge, légèrement. Elle n’était toujours pas là pour l’attaquer, enfin pas tant qu’elle irait dans son sens. « Comment vont Fumijiro et Mitsuaki ? Ils t’accompagnaient je me trompe. », la véritable question c’était de savoir pourquoi ils l’avaient conduites jusqu’ici, pourquoi était-elle encore entière et eux aussi. Certes tous n’étaient pas des seigneurs guerriers comme lui, mais ça n’en restait pas moins étrange. Il avait besoin de réponse avant de se décider. D’agir pour ou contre cette gamine, car sur ce point, il n’en doutait pas, cette fille n’était pas bien âgé, personne de son âge pourraient ainsi lui parler, pas avec les guerres, pas avec la violence du monde dont-il avait fait partie.

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Même s’il y avait un signe, Koko n’osa pas mettre un pied à l’intérieur; elle avait bien compris que celui qui se cache en-dedans ne le souhaitait pas. Alignant son bâton dans la direction du débris qui venait de s’abattre au sol, la lumière révéla des traits grotesques faits tant de bois que de secrets. Le Sable ne s’était pas trompé, et elle était bien devant celui qu’elle cherchait; un autre Mirai, comme Suna s’y attendait.

Surprise qu’on accepte finalement de lui répondre, l’Élue ne trouvait que dire; elle ne saurait formuler une raison cohérente, probablement parce que la question était mal avisée. Incapable de comprendre qu’il s’agissait d’une défense psychologique, Koko ne savait que dire mais avait bien compris une chose; il y a une différence fondamentale entre ce monsieur et les deux autres habitants du mont.

Le Mal est partout autour de lui, il est maintenu en otage et forcé à agir par la peur. Fumijiro et Mitsuaki ne sont pas enchaînés au Mal, c’est pour ça qu’ils sont arrivés à comprendre qui était Koko, pourquoi elle était là, et pourquoi il fallait marcher derrière elle. Pour qu’Akimune arrête d’aller en sens contraire, il lui fallait un moyen de lui expliquer. Tout bas, quelques mots se perdent : «Je ne sais pas quoi dire...»

La petite choisit de laisser l’homme parler et d’attendre; il a déjà commencé, il se révèlera de lui-même. C’est quelque chose que Koko a fini par apprendre en vivant au Village. À moins d’être dirigé par quelconque objectif malheureux, les gens ne se privent jamais pour montrer ce qui compte à leurs yeux. Ce qui importe pour lui, c’est la sécurité de son Dragon et de son protégé.

«Oui, ils sont venus avec moi. Ils vont bien, on a mangé de la bonne soupe ensemble avant de venir, ils sont très gentils.» Une façon comme une autre de montrer que ce n’est pas elle qui viendrait menacer ce beau monde. «Je suis venue pour vous dire qu’il n’y a plus de besoin de se cacher ici. Au début, je venais pour comprendre ce qui se passe sur le mont, maintenant ce que je veux c’est que ça s’arrête. Vous faites ce que vous pouvez pour empêcher les gens de venir et de vous découvrir, je comprends ça, mais je viens pour savoir ce qui ne va pas.» Koko n’est pas des plus malhonnêtes, ainsi elle préférait dire clairement au monsieur qu’elle est là pour lui apporter du soutien. «Je veux savoir ce qui vous fait agir comme ça, et faire ce qu’il faut pour que vous n’ayez plus besoin de blesser des gens.»

Elle cherchait de quoi mieux expliciter ses propos, quelque chose de pertinent pour montrer qu’elle vient strictement pour lui; Koko n’est plus simplement là pour faire son travail, mais bien parce qu’elle a choisi de s’investir et leur ouvrir les portes qu’il fallait pour qu’ils aient tous les trois droit à une vie meilleure où la violence n’était pas nécessaire.

«Mitsuaki m’a raconté votre histoire. Il m’a proposé de vous parler de lui-même, tout ce que j’aurais à faire c’est partir et rapporter que l’affaire est finie… Je ne veux pas faire ça. Ça règlerait tout, je sais ça. Si je m’en vais toute seule, je laisse trois personnes hors du monde, pas capables d’être en paix tant que leurs vie ne reprend pas vraiment.»

Gracieusement, la jeune fille s’assoit par terre et pose son sceptre sur ses genoux, finissant simplement en disant au monsieur que «Je fais confiance; je n’ai pas peur, et vous non plus.»



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L’enfant était d’une franchise déconcertante, du moins, elle semblait l’être. L’homme ne pouvait lutter contre ça et même si sa nature ne pouvait exclure qu’elle le manipule. Elle avait mangé avec ceux qu’il chérissait, elle avait même parlé avec eux, elle comprenait, mais elle était là pour savoir ce qui n’allait pas. Pourquoi agissait-il ainsi ? Que faire pour qu’il ne blesse plus personne… Tout ça, ça lui semblait si compliqué, si difficile à expliquer. Il voulait juste la paix, il voulait juste être tranquille et que les seules personnes qu’il aime le soit aussi. Tranquille. Que Mitsuaki ait proposé lui-même de venir ne l’étonnait pas vraiment, et entendre cette gamine parler ainsi ne put que chasser ses derniers doutes. Elle était de confiance. « J’ai eu une vie de violence et de souffrance… Je veux simplement qu’on me fiche la paix. », simplement… Ca semblait si utopique, si irréel. Mais l’aurait-il ? Il en doutait sérieusement, il savait d’où il venait, il savait ce qui incomberait de lui, son destin, cette paix qu’il n’aurait jamais.

« Je crois que tu ignores ce qui pourrait arriver à un homme comme moi s' il venait à sortir de l’ombre. » murmura l’homme. Cette enfant était sans doute loin d’être naïve, mais pensait-elle vraiment qu’il y avait une paix, une chance de s’en sortir ailleurs ? Sans doute, mais elle ne connaissait pas l’homme, elle n’avait qu’une brève idée de ce qu’il avait fait. « J’ai combattu toute ma vie, c’est dans mon sang. » ajouta-t-il, « Crois-tu vraiment qu’il existe un monde où trois renégats comme nous ont une chance de trouver la paix ? », lui n’y croyait pas. Il était résolu à fuir le monde qui l’avait créé, ou à le détruire.

« Tu ferais mieux de partir, rien de ce qu’on a pu te demander me sauvera. », elle avait été envoyé après tout, il en était certain et un marionnettiste comme lui assombrissait sans doute le glorieux destin de ses ancêtres. Il avait appris des plus puissant, des plus forts, comment pouvait-on accepter que jamais il ne soit rentré chez lui ? Comment pardonner son exil ? Il n’était pas dupe, sa vie serait en jeu et sa tête avait déjà été mise à prix. Qu’en serait-il des autres ? Pouvait-il céder pour eux ? C’était là que résidait toute la complexité de cette décision. De ce choix.

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