Le divin ne peut être trompé, et Koko le savait bien.
Effacer ses crimes est un rêve difficilement réalisable, mais pas impossible. En regardant l’homme s’ouvrir, l’élue ne put qu’entendre la Grande Voix répéter l’une de ses fameuses maximes : condamner le péché, mais toujours pardonner le pécheur. Si elle se tient à l’instant assise et sans peur, c’est parce que cet être n’a pas osé l’attaquer – et n’est pas méchant. Il recommence, lentement mais sûrement, à se défendre contre le Mal qui l’entoure et qui l’obscure.
Les paroles abruptes n’ont pas trouvé le moyen de blesser la jeune prêtresse, mais quelques larmes coulaient en entendant ses aveux, en voyant ce qu’il pense de sa condition. Elle lui aurait bien répondu que si le combat se cache dans son sang… son sang ne coule pas, pourtant. Mais elle en était incapable. Incapable de s’imaginer une telle réalité, malgré toutes les horreurs qu’elle a vu revenir du festival de l’ombre et de la lumière il y a peu.
C’est quand la question tomba que Koko se remit en perspective, sa réponse déjà toute préparée. Si elle était un peu plus prétentieuse, elle aurait osé. Une voix retentit dans l’esprit de la petite, criant que J’ai créé ce monde.
Sa famille a toujours vécue dans cet autre monde, et même si la jeune fille ne savait l’expliciter, elle s’est toujours vue comme se promenant entre deux mondes, servant de guide à ceux qui ne savaient plus où aller, comme si elle était gardienne d’une vérité secrète. Secrète, mais Absolue.
Au fond, Koko savait ce qu’on attendait d’elle.
Elle allait lui montrer. «Ma famille a toujours vécu dans un monde comme ça; on pardonne, sinon le monde n’existe plus.» Une façon comme une autre de dire qu’on n’en serait pas là aujourd’hui sans le pouvoir secret qui se cache dans le pardon. La guerre aurait emporté la vie dans son entièreté, sinon. «Je montre.»
Tenant son bâton avec fermeté, l’envoyée des sables tendit quelques mots à l’attention des forces qui gouvernent la vie et les rêves; qu’il ressente une fraction de l’apaisement promis, pour qu’Akimune choisisse de se remettre en marche sur son propre chemin. «L’espoir vous est rendu, que vous puissiez trouver la force de rentrer.» Le sceptre tendu vers l’homme lui cède une partie de sa lumière, dégageant une chaleur apaisante, inconnue du monde des ombres. Elle était très sérieuse; sans trop savoir comment le dire, la petite se porte garante de lui et de sa famille. Pour mieux lui faire comprendre, elle lance sur lui un nouveau sort; «Ôku no Juhi … la forêt nourrit le chêne, qu’il puisse protéger les plus petits.» Nul doute que l’homme pourra sentir sur sa peau la bénédiction d’Élune, comme des papillons qui dansent sur l’écorce du chêne robuste qu’il est.
Lentement, elle se relèvera et le regardera dans les yeux; du mieux qu’elle le pouvait, elle avait délivré son message. Koko se permit un juste conseil, lié à une promesse plus dure que le fer, montrant ce qui se cache au fond d’elle, dans ses propres veines.
«Dites oui au pardon du Sable, monsieur Akimune, et demandez-moi ce qu’il vous faut pour revenir. Je ferai tout mon possible. Si vous ne voulez plus vous battre, je m’arrangerai pour que ça n’arrive plus. Emmenez votre famille avec moi - nous! -, qu’on retrouve ensemble celle qui nous attend. Si quelqu’un vous veut du Mal, je vous protège. Je suis sure que vous aurez la chance de raconter votre histoire, et d’aider les plus petits à apprendre.»
Incertaine de sa façon de l’expliquer, Koko espère qu’il comprendra que le Sable veut à tout prix le ravoir. Ses ordres étaient de le ramener ou de l’éliminer; elle le ramènera et saura assurer sa protection, lui offrant de devenir instructeur s’il ne veut plus se battre. Selon Koko, c’était ce qu’il y avait de mieux; ce serait son service rendu pour ses crimes, puis ça serait une vie profitable, tranquille et en même temps stimulante.
Santé
100%
Chakra
86%%
Techniques utilisées:
On garde le bâton activé! Koko utilise deux techniques sur Akimune; une pour le détendre, une pour mieux imager ce qu'elle essaie de lui dire.
Kibô no Kirameki 【Lueur d'Espoir】
DOMAINE :
Hiden Kusaribe
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisatrice concentre son chakra afin de former une petite sphère lumineuse qu'elle envoie flotter à coté d'un allié proche (ou à coté d'elle). En plus de diffuser une lumière douce et rassurante, la sphère diffuse un léger chakra curatif. Elle redonne une quantité Très Faible de santé aux alliés (mais pas à l’utilisatrice) et diminue d'un tour la durée des Poison de rang D qui pourraient les affecter. En plus de se sentir revigorés, les alliés pouvant voir cette lueur d'espoir voient leur moral augmenté : les techniques jouant sur la peur qui pourraient les affecter sont considérées comme inférieure d'un rang. Enfin, bénis par la lumière d'Elune, les alliés de l'utilisatrice ressentent moins la douleur, ce qui leur permet de se battre même grièvement blessés tant que l'utilisatrice n'a pas subit de dégâts supérieurs à Important. Cette technique peut être maintenue (ceci ne compte pas comme une technique) en dépassant une quantité de chakra Faible (non-réductible par quelque moyen que ce soit) par tour.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
Ôku no Juhi 【Peau de chêne】
DOMAINE :
Hiden Kusaribe
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
L'utilisatrice de cette technique confère ce qui semble être un bouclier à son ou ses alliés, leur conférant 10% de leurs points de vie sous forme de "points boucliers". Si ces derniers se font toucher, par un simple projectile ou par une technique de rang S, alors les points boucliers seront consumés avant que leur santé initiale ne soit touchée. S'applique à un maximum de trois joueurs en plus de l'utilisatrice pour une durée de deux tours. Il est bon de noter que cette technique ne peut être aperçue par une personne qui ne serait dotée de dons sensoriels ou de Byakugan.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible à Moyenne, en fonction des alliés protégés.
【SCEPTRE D’ELUNE】
RANG :
S
DESCRIPTION :
Mystérieuse relique du clan Kusaribe anciennement gardée par l’Aspect, ses pouvoirs ne se révèlent qu’à une seule personne, qui est alors choisie pour l’utiliser. Il s’agit d’un pendentif qui, une fois en main de son utilisatrice, se transforme en sceptre. La relique ayant été créée à l’aide de sceaux de Fuinjutsu particuliers, elle permet à son possesseur d’apprendre les techniques du Hiden Kusaribe et d’Iroujutsu nécessitant le Fuinjutsu comme si elle maitrisait ce domaine. Si l’objet n’est plus en sa possession, Konomi ne peut plus utiliser ces techniques (ou tirer les avantages relatifs au domaine Fuinjutsu si ses techniques ne nécessitent pas le domaine). La transformation du Pendentif en Sceptre compte comme une technique, a un coût Faible en chakra (qui ne peut être augmenté ou réduit) et ne se fait pas facilement au corps à corps. Une fois sous cette forme, le sceptre brille et émet de la lumière, il devient donc difficile pour Konomi de se cacher de potentiels ennemis, surtout la nuit. En contrepartie, le sceptre augmente la portée des techniques du Hiden Kusaribe jusqu’à Faible (si leur portée d’origine n’est pas égale ou supérieure), permettant leur usage sur des alliés ou ennemis à distance sans besoin de contact direct. Le sceptre peut être utilisé pour des techniques de Bojutsu mais en réduit les dégâts potentiels d’un rang; attaquer ou se défendre avec est possible, mais il est considéré comme étant de rang D. Utiliser le sceptre remplace les mudras des techniques de Konomi par des pirouettes au bâton (ça ne change rien au temps de lancement des techniques, c'est surtout d'ordre esthétique). Le retour de celui-ci à sa forme de pendentif se fait par contre rapidement, ne compte pas comme une technique, et ne coûte pas de chakra.
L’adolescente semble naïve, elle croit en ce qui n’existe pas, en un avenir qui lui est certes lumineux, mais qui ne peut atteindre l’homme. Pourtant il l’écoute, recevant un peu de sa magie, de son apaisement avant d’en ressentir les effets. Il pourrait s’y habituer si seulement elle n’avait pas de nouveau briser le silence. Revenir à Suna et espérer pouvoir enseigner sans qu’aucune sanction ne soit prise. C’était utopique. S' il ne combattait pas pour pardonner son départ, il y avait peu de chance qu’on le laisse vivre en paix, sans qu’on lui réclame un tribut conséquent. Quant à sa famille, sans doute pouvait-elle être épargnée, mais cela sera au prix de sa vie.
Soupirant alors, l’homme se leva difficilement avant de replacer ses marionnettes dans des parchemins épais. La jeune fille avait tout le loisir de prendre conscience de combien elle aurait pu perdre la vie et de la chance qu’elle venait d’avoir. Et quelle chance… Sa survie marquerait la fin d’une existence chargée de connaissance et de savoir. « Je te pensais plus intelligente... » souffla l’homme en plaçant un baluchon sur son épaule et en jetant un dernier coup d'œil à cette maison austère qui avait été la sienne. Si elle n’avait rien d’engageant, elle avait au moins eu le mérite de le garder loin du chaos le temps d’un instant. « Je compte sur toi pour que personne d’autre que moi perdre sa liberté ou sa vie. Je ne fais confiance à personne, sauf eux, alors ne trahis pas mes attentes. » ajouta l’homme d’une voix rauque. Ne pas le décevoir. Ca semblait si compliqué et pourtant sa demande était solennelle. Il ne céderait sans doute pas tant qu’il n’aurait pas cette certitude et au vu de son passé, c’était difficile de l’en croire incapable.
La jeune fille avait réussi par je ne sais quel miracle à traverser chaque épreuve sans rencontrer la moindre difficulté. Sans doute la pureté de son clan avait-il joué, mais ça n’en restait pas moins étonnant, inattendu, comme si l’histoire de cette rencontre avait été offerte par un destin trop clément. En l’absence de violence, face à la fatigue et à la confiance qu’il portait aux siens, l’homme avait accepté ce contre quoi il s’était battu toute sa vie. Pour le mieux ou non, on ne le saurait sans doute pas avant d’avoir franchi les portes du village. Mais cette porteuse d’espoir devait bien réussir un miracle de plus non ? Espérons le.