Mon sang n’avait fait qu’un tour quand j’avais capté une discussion. Je venais rentrer d’une mission pas très intéressante, j’étais épuisé, sale, mais surtout de mauvaise humeur. Cette dernière ne cessa guère d’augmenter à mesure que j’avançais parmi les miens. Certains murmuraient en me voyant passer, mais c’est bien ce couple de personne âgées vivant non loin de chez ma grand-mère qui me privèrent de toute-bonne intentions. Jamais ils n’auraient vendu un membre du clan avec un Dojutsu à un Senju. Ils eurent quelques mauvais mots à l’intention du chef de ce clan, puis de cette Hyuga faible à qui l’on venait d’offrir un avenir sombre. Cette Hyuga c’était Yume et Yume était promise en mariage à ce Senju qui avait déjà cru pouvoir m’aider. En soit et avec le recul, j’appréciais cette main tendu, mais là… Il avait réellement accepté d’unir sa vie à une adolescente ? A Yume ? Elle… Elle était trop jeune pour ça ! Elle n’était pas un objet que l’on pouvait acheter, elle n’était pas… Faisant alors demi-tour, je n’avais pas réellement réfléchi, j’avais simplement trouvé le chemin du clan Senju, j’avais simplement exigé de voir leur chef de clan bien que l’on voulait me faire comprendre qu’il était trop tard pour ça. Je m’en fichais, je devais le voir. C’était pourtant stupide et réellement capable de créer des conflits politiques, mais je m’en fichais. Il allait peut-être se passer quelque chose de majeur dans la vie de Yume et avant d’avoir été un fantasme incertain, elle était mon amie. Elle méritait que son enfer soit teinté de bonnes intentions et non d’ignorance.
Soupirant alors, l’homme m’ordonna de rester là, à ma place devant les portes du clan. Il voulait voir si c’était possible, mais très sincèrement, il n’était pas bien motivé. Uchiha Akira, fils de personne de réellement important, Genin médiocre, quel crédit pourrait-on me donner ? Sans doute aucun, mais il était question de Yume non ? Alors il était évident que j’allais insister. Que j’allais au moins essayer de lui offrir une vie digne de ce nom. Elle n’était pas… Elle m’avait accepté non ? Elle m’avait aidé à m’entraîner, elle m’avait suivi dans des missions sans grand intérêt, alors je devais être là, peut-être même que j’aurais du amener Hako, mais… Non Hako aurait sans doute été moins diplomate que moi et face au chef du clan Senju, le minimum était encore de le respecter, surtout au vu de ce que j’allais demander, voir même exigé.
À mon grand étonnement, l’on finit par revenir me chercher, l’homme acceptait de me recevoir et on allait me conduire à lui. Remerciant donc l’homme, je m’inclinais respectueusement avant de le suivre jusqu’au petit salon d’une belle bâtisse. Le Senju n’ayant guère fini ce qu’il était en train de faire, j’allais devoir l’attendre ici. Nerveux, je remerciais toutefois l’homme avant de m’asseoir seiza sur les tatamis. J’allais réellement faire quelque chose de risqué, mais l’on m’avait appris à ne pas reculer pour protéger mes amis.
Attendant donc ce qui me parut être une éternité, la porte coulissante fini par être tiré, laissant alors apparaître l’homme encore assez jeune à la tête du clan. Me levant alors, je m’inclinais devant lui avant de briser le silence en premier, « Uchiha Akira, je requiers une audience avec vous Senju-Sama pour un sujet d’une haute importance, enfin du moins il l’est pour moi. », me redressant alors j’attendais son autorisation pour continuer, même si ma présence ici était une preuve de son bon vouloir, je devais respecter les codes.
Naoshige avait passé une longue journée, occupé par les papiers qui concernaient la politique du clan. Devant lui se dressait le plus important de tous, celui qui récapitulait l’alliance avec le clan de son épouse. Cela avait été un travail de longue haleine, qui avait nécessité d’âpres négociations ainsi qu’une rencontre avec sa future promise afin de ne pas épouser une parfaite inconnue. Il avait été fidèle à lui-même, agréable et sympathique, tout en demeurant franc, sincère et transparent avec la jeune femme. Il n’aurait jamais pensé qu’elle serait aussi douce et aussi agréable, plaisante. Elle était jeune, réellement et avait l’âge de sa soeur, mais semblait être un parti idéal pour le chef du clan Senju. Elle connaissait ses devoirs en tant que shinobi, avait une véritable force d’âme, consciente que la mort pouvait survenir dans sa vie aussi rapidement que ce mariage. À dire vrai, il lui avait bien fait comprendre qu’il la protégerait de tous les dangers inhérents au village et à son propre clan : une fois mariés, il ne comptait pas que le clan Hyûga ait la mainmise sur son épouse et si cela arrivait, se serait un scandale politique. Il avait véritablement tout mis en place afin qu’elle se sente bien et après leur rencontre, les fiançailles furent actées, ainsi que la période du mariage : un examen chuunin arrivait, durant lequel participerait Yume et de fait, le mariage se situerait aussitôt après cela, unissant les deux clans dans une nouvelle alliance. Au sein du clan Senju, personne ne s’attendait à ce qu’un jour, Naoshige ne devienne si important pour eux - en tant que chef de clan et garant d’une alliance. C’était inespéré, mais il contribuait à la grandeur du clan et depuis son ascension, ils n’avaient plus de réelles craintes : il faisait tout pour faire sortir les Senju de l’ombre, se sacrifiant même pour cela. Mais le sacrifice en valait la chandelle et à sa rencontre avec la jeune femme, il comprit que ce ne serait pas une mauvaise alliance. Hyûga Yume était encore jeune, mais prometteuse en tant que kunoichi et était d’une grande douceur. Elle avait véritablement touché le shinobi au coeur, l’avait réellement intéressée, outre le simple fait de cette alliance. Il s’était tant attendu à épouser une arrogante Senju que la désillusion fut totale, mais complètement positive. Afin de préparer tout cela, le clan Hyûga et le clan Senju comptaient célébrer ce mariage en grandes pompes : des envoyés des deux clans s’occupaient des préparatifs, tandis que le financement revenait aux deux partis, afin de concevoir un événement qui pourrait accueillir les relations de chaque clans.
Assis à son bureau, le Senju observait divers feuilles où étaient inscris d’innombrables chiffres, tous recensant les dépenses et gains du clan Senju. Il y avait bien des choses inscrites et même si quelqu’un occupait ce poste, le chef du clan aimait veiller à ce que tout soit cadré, afin qu’il n’y ait aucune erreur et aucune dépense faite de travers. Un homme entra dans la pièce, tirant une rapide révérence en guise de respect, avant de se relever. « Naoshige-Sama, un jeune garçon est ici pour vous voir. Il se prénomme Uchiha Akira. » fit le garde, sur un ton las et lent, loin d’être pressé par le temps, apparemment. « Amenez-le au petit salon et dites-lui que j’arrive, je dois terminer cela. » répondit le chef sur un ton plus vif, en se concentrant de nouveau sur la feuille qu’il tenait en main alors que le garde quittait la pièce. Ce nom lui disait quelque chose, il l’avait entendu au terrain d’entraînement. C’était le jeune garçon qui se faisait violemment frapper par son père. Naoshige avait tenté de l’aider, mais ce dernier l’avait écarté aussitôt, bien trop pris dans sa fureur. Il se demandait bien ce que ce dernier pouvait lui vouloir, surtout en venant directement dans le domaine du clan Senju. Après la lecture, il reposa le papier avant de se lever de sa chaise et de quitter la pièce. Il se dirigea d’un pas ardent vers le petit salon, avant de tirer la porte coulissante et de pénétrer dans la pièce.
Aussitôt, son regard se porta sur le jeune Uchiha. Ce dernier s’inclina par respect envers le chef du clan Senju, avant de se redresser rapidement. Il fut le premier à briser le silence en demandant une audience pour un sujet qu’il considérait important, tout du moins pour lui, selon ses dires. L’homme, plus âgé que son interlocuteur, afficha un bref sourire de circonstance avant d’acquiescer de la tête. « Vous avez toute l’autorisation de parler de ce sujet si important, Akira-san. » répondit tout d’abord Naoshige, qui portait toujours son regard vers le jeune garçon. « Si cela est important pour vous, ça l’est tout autant pour moi. » reprit-il poliment. Si cela s’avérait capital pour le jeune garçon, il n’hésiterait pas à être présent, bien que de nombreux Senju auraient ne serait-ce que refuser l’entrée au sein de leur domaine à quelqu’un qui portait le nom d’Uchiha. Lui, par contre, n’avait pas hésité concernant cela.
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L’homme semblait être si loin de l’image d’un chef de clan, enfin non, il avait une prestance éblouissante, un calme et une sérénité qui forçait le respect et surtout une attention pour ce que je pouvais lui demander. J’aurais peut-être dû me sentir mal à l’idée de m’immiscer ainsi dans sa vie, dans leurs vies, mais… Il était question de Yume, pas d’une inconnue. Elle était spéciale, mais j’aurais sans doute agis pareil avec Hako. Aucune des deux ne méritait une telle chose. M’inclinant alors une nouvelle fois, comme pour m’excuser de la suite, je me redressais pour plonger mon regard dans le sien et commençait à dire, « Je ne suis qu’un Genin, je n’ai aucune valeur, sans doute aussi aucun droit de vous dire ce que je m’apprête à dire, mais il s’agit de l’avenir de quelqu’un d’important pour moi et à cet égard, vous n’êtes qu’un homme comme les autres pour moi. », l’introduction passé, il était temps d’attaquer le véritable problème. « J’ai appris que vous alliez épouser Hyuga Yume prochainement, vu vos différences d’âge, je me doute bien que ce n’est pas une union d’amour, mais politique. », serrant légèrement les poings, je contrôlais ma colère à ce sujet, elle méritait plus qu’un mariage sans sentiment, elle méritait qu’on l’aime, « Yume est une amie, une amie réellement importante qui mérite qu’on l’aime, qu’on prenne soin d’elle et qu’on lui offre tout ce qu’elle veut. », ca impliquait sans doute autre chose que cette union fictive.
« Je viens ici vous prévenir que si jamais elle est malheureuse par votre faute, si jamais vous ne l’aimez pas comme elle le devrait, si jamais je la vois ne serait-ce que perdre son sourire ou pleurer à cause de vous, je vous ferais passer l’envie de ne serait-ce que vivre sans qu’elle soit heureuse. » mon regard était froid, sans la moindre émotion, sans la moindre gentillesse, ma menace était sérieuse. « Je suis peut-être qu’un Genin, mais je suis prêt à devenir votre pire cauchemar pour elle. ». M’inclinant alors une nouvelle fois, je soufflais toujours baissé, « Alors avec tout le respect que j’ai pour vous, je n’hésiterais pas à vous porter des coups si jamais vous ne la respectez pas réellement. », je pouvais comprendre les mariages de raison, je pouvais comprendre les alliances, mais je refusais qu’il puisse la laisser souffrir sans rien faire. « Elle va vous donner sa jeunesse pour honorer les engagements de son clan envers le votre, ça mérite que vous fournissiez l’effort de rendre cette union réelle au-delà d’une simple signature. » soufflais-je une nouvelle fois en me redressant cette fois. Je m’en fichais d’avoir dépassé mes prérogatives, je m’en fichais aussi si cela était déplacé, juste, j’assumais mon rôle d’ami, de garçon aussi en protégeant une amie.
Beaucoup auraient dit qu’un Uchiha n’avait pas à s’encombrer des relations d’une Hyuga, pas plus qu’il n’avait à parler à un Senju, mais je savais l’homme un peu moins stupide que tous les autres et c’était bien pour cette raison que je prenais le risque de créer peut-être un conflit dépassant l’entendement. Les Senju et les Uchiha n’étaient pas de grand ami, mais cela ne voulait rien dire pour moi. Les clans ne définissaient pas une personne, ce n’était qu’une cachette.
Alors qu’il marchait d’un pas rapide pour rejoindre la petite salle de réunion où l’attendait le jeune Uchiha, Naoshige ne pensait pas le moins du monde que le sujet qui allait venir serait sa fiancée. Il avait déjà vu le garçon, ayant constaté l’attitude violente de son père envers lui lors d’un entraînement désastreux. Le Senju avait vécu la même chose, enfant, mais n’avait pu se permettre d’agir pour le défendre, conscient que cela minerait atrocement les relations entre son clan et celui aux pupilles incandescentes. Face à cela, il avait malgré tout tenté de parler au jeune homme lorsqu’il avait quitté le terrain d’entraînement, mais ce dernier l’avait brutalement repoussé et contourné, refusant toute aide de sa père. Il avait, sans nul effort, constaté la colère qu’il dégageait, une colère qu’il comprenait parfaite. Il l’avait déjà ressenti et avait tant souhaité voir son père souffrir que, face à lui, alors qu’il n’était âgé que de dix ans, cela s’était produit… À peine un an après la naissance de sa petite-soeur : il avait ressenti une grande joie à sa mort, cela avait été libérateur car à ce moment, il avait eu conscience que sa soeur ne bénéficierait pas des mêmes traitements. Lui avait eu la force d’esprit de demeurer calme dans cette adversité désorientante, mais lorsqu’il voyait sa petite soeur, âgée de quinze ans, il constatait aisément qu’elle ne l’aurait sûrement pas eu. Il savait ne pas connaître toute sa vie, qu’elle était une shinobi et vivait donc ses propres aventures, mais elle n’avait que grandie au sein de ce village, sans connaître la rudesse de l’avant-Konoha. Elle avait été épargnée par cela, mais avait malgré tout eu à subir les entraînements acharnés - mais jamais réellement violents - de son frère aîné, qui voulait qu’elle se surpasse. S’il faisait tout cela pour leur clan, c’était avec un but en arrières pensées et elle devait autant y mettre du sien, pour voir les leurs grandir. Jamais Naoshige ne permettrait la déchéance des siens, cela n’avait que trop duré, il ne voulait pas que leur nom ne perde la grandeur qu’il détenait. Il se l’était promis. "Par mes actions, la cime des arbres effleura les cieux." Cela représentait à merveille ce qu’il désirait mettre en place, les Senju étaient peut-être les fondements du village, ses racines, selon beaucoup de personnes, mais aux yeux de leur chef, ils devaient être aussi le tronc et les branchages.
Naoshige, depuis son entrée dans la pièce, observait attentivement l’attitude du jeune homme. Il ne le détachait pas des yeux, bien que pour autant, cela ne paraissait pas être un jugement de valeur de sa part et qu’il n’y avait aucune méchanceté. Lorsque pour la première fois, le Uchiha ouvrit la bouche pour prendre la parole, Naoshige l’écouta avec une attention toute particulière. Il prenait vraiment en compte le moindre détail et voulait bien montrer à son interlocuteur qu’il écoutait ce qu’il disait. « Genin ou pas, tu peux parler librement avec moi. Plus encore s’il s’agit, à tes yeux, d’un sujet vital. » répondit rapidement de le chef du clan Senju, se montrant réellement agréable avec lui. Uchiha ou non, il demeurait un shinobi du village caché de la feuille. Sans préjugés, l’homme considérait que chacun méritait l’écoute la plus totale. « Yume-san ne me donnera pas sa jeunesse. En m’épousant, elle ne perdra ps sa liberté. À dire vrai, même si c’est une union politique… » commença l’homme sur un ton lent, conciliant malgré la façon de parler - et les menaces - du garçon. Il ne lui en tenait pas réellement rigueur, lui-même aurait pu être se montrer exactement pareil dans une telle situation. « Je compte bien tout faire pour qu’elle se sente chez elle, à mes côtés. Je ne veux pas qu’elle ne soit considérée que comme la mère de la prochaine génération Senju, loin de moi l’idée de la réduire à cela. » dit-il le plus sincèrement qui soit. L’attitude de la Hyûga l’avait plu, plus qu’il ne l’aurait cru. « À mes yeux, elle ne représente pas qu’une simple signature sur un parchemin. Je veux que son avenir se développe à mes côtés, que l’on puisse créer quelque chose ensemble. J’ai, à terme, l’ambition que l’on forme un duo. » avoua-t-il simplement, en observant le jeune Uchiha et ses réactions. Un léger sourire se trouvait sur ses lèvres. « Je ne peux pas te promettre qu’elle tombera amoureuse de moi, c’est indépendant de ma volonté. Mais comme je lui ai dis, à mes côtés, elle n’affrontera plus le monde seul. » confia le chef du clan Senju, en s’approchant d’une table et en se servant un verre de thé. Il observa le garçon, prenant une pause. « Tu veux du thé ? » demanda-t-il poliment. Il avait fait le chemin jusqu’ici, il pouvait bien se ressourcer en passant. « Cela peut paraître comme de simples belles paroles, mais quel intérêt aurais-je à ce qu’elle soit malheureuse ? Au contraire, l’intérêt est dans l’inverse : si elle est heureuse, nous pourrons former une vraie famille. Crois-tu que quand j’étais jeune, je rêvais d’un mariage politique ? » questionna Naoshige en portant son thé jusqu’à ses lèvres, avalant une rapide gorgée. « J’ai vécu la même chose que toi et pour tout te dire, j’ai bon espoir de vivre avec elle ce que je n’ai pas eu plus jeune. La vie d’une vraie famille. » termina-t-il en restant attentif à la réaction du Uchiha. Effectivement, sa présence ici aurait pu sembler très étrange, ce n’était pas courant de voir un membre de clan dans le domaine des Senju. Mais cela allait permettre une légère discussion, c’était pour cela qu’il avait profité de sa question pour bifurquer sur un autre sujet, sur celui de son enfant semblable à celle d’Akira. Il avait tenté de le rassurer sur sa future union, c’était le premier point et maintenant, il voulait tenter de l’aider, même s’il ne savait pas le moins du monde si sa main tendue serait acceptée ou si, comme la première fois, il la repousserait violemment.
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Uchiha Akira
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Il semblait y croire, ou il donnait l’impression d’y croire lorsqu’il affirma que Yume ne perdrait pas sa liberté, ni sa jeunesse avec lui, seulement dans les faits, ça serait le cas. Elle allait devoir chercher à l’aider, elle allait devoir avoir des sentiments pour lui. Rien de tout ça serait naturel. Ne disant rien, je l’écoutais m’affirmer qu’il ferait tout pour elle, tout pour qu’elle ne soit pas juste la mère de ses enfants. Il voulait d’un duo, d’une équipe et s'il ne pouvait pas promettre qu’elle tomberait amoureuse de lui, elle ne serait jamais seule avec lui à ses côtés. Oui, c’était des belles paroles, et non je ne croyais pas qu’il puisse désirer ce genre de chose étant jeune, personne ne le pouvait, seulement ça arrivait aujourd’hui et le fait qu’il se sente proche de moi de part ce qu’il avait vu ne changeait rien. « Vous ne connaissez pas ma vie. » répondis-je un peu sèchement, la colère commençant à monter malgré moi dans mes veines. Il ne me connaissait pas, il ne disait que des choses ayant pour but de me rassurer, mais comment pouvais-je le croire ? Comment se laisser séduire par ces mots quand il osait affirmer qu’en ayant vécu la même chose que moi, il laissait ça se faire ? Je ne réalisais pas réellement que mon Sharingan était venu teinter mes pupilles de rouge, mais la rage pulsait suffisamment dans mon sang pour que cela arrive. Comme tout Uchiha, j’étais sensible à mes émotions et celles qu’il faisait naître ici n’avait rien de positives.
« Vous êtes exactement comme tous les autres. Vous savez ce que la guerre, ce que les ambitions d’un clan peuvent faire pour l’un de ses membres, vous connaissez chaque choses, chaque douleurs, chaque solitude, chaque angoisses à l’idée de ne pas être à la hauteur et à la place de vous battre contre ce système, au lieu de prouver à tous qu’il y a un autre moyen d’obtenir une alliance, vous demandez à une adolescente de vous épouser... » quoi qu’il puisse dire ou faire, il était comme les autres et c’était… « Elle n’aurait eu aucune valeur à vos yeux si elle n’était pas née Hyuga, si elle n’était pas née dans ce clan. », ma mâchoire se serrait peu à peu et ma rage finit par exploser. Je n’étais plus calme, ma voix n’était plus posé, « Vous jouez au malin, à l’homme sûr de lui, mais vous êtes juste un pantin de plus dans ce monde où seuls les arrangements forcés ont de l’importance. Vous dites vouloir une famille ?! Pourquoi ne pas avoir laissé votre coeur vous guider à celle que vous pourriez aimer vraiment ?! Avec elle vous auriez formé une équipe et les véritables alliances, vous les auriez formé à force de confiance et de travail mutuel, là… Vous jouez le jeu de la facilité et vous ne valait pas mieux que les autres... », il était de ceux qui approuvait le fait qu’un jour, l’on me fiance moi aussi à une femme du clan Uchiha uniquement pour mes yeux. Je n’avais qu’une valeur, c’était mon Sharingan, et Yume n’avait qu’une valeur ici, celle de son nom.
« Vous marchandez la vie humaine au lieu de vous battre pour changer les mœurs et devenir réellement un grand homme… Si la vie pour vous c’est choisir la facilité, alors je sais dores et déjà qu’un jour, je viendrais vous la reprendre pour la libérer de vos ambitions et je m’en fous du temps qu’il faudra, des échec que j’aurais à essuyer, ni des conséquence que cela aura, simplement… Yume n’est pas un choix politique, ce n’est pas une vie qu’on peut négocier et espérer rendre heureuse. Yume. Est. Un. Être. Humain. Elle n’est pas un objet, elle n’est pas... » poing serré, coeur lourd, je ne détournais pas les yeux de lui, « Elle ne sera jamais votre famille car quand on en veut une, on ne la choisit pas diplomatiquement... », il aurait des enfants né d’une union forcée, d’une union ayant forcée l’amour, « Vos paroles sont belle, mais vos intentions non… Je vous la reprendrais… Elle ne mérite pas ça… Aucun d’entre nous ne mérite d’être ça. », je la sauverais.
Ils n’étaient pas loins de l’incident diplomatique, à cet instant. Le simple fait que le Uchiha se trouve au sein du domaine du clan Senju représentait déjà un symbole fort qui ne serait sûrement pas, en général, perçu d’une très bonne façon. La rivalité qui avait toujours opposé les deux clans était connue de tous et même au sein de ce village, qui pourtant demeurait la création de leurs efforts communs, leur antagonisme existait encore. La fierté des Uchiha face au calme des Senju de la forêt, au sein d’une entité qui dépassait leurs querelles intestines. Naoshige avait parfaitement compris qu’il fallait aller plus loin que cela. Ils devaient abandonner toutes les rancoeurs existantes pour se consacrer à une tache plus grande, la puissance au travers de l’unité que représentait le village. C’était pour cette raison précise qu’il avait accepté de recevoir en entrevue le jeune homme, qu’il avait déjà aperçu. Le ton employé par le garçon n’avait rien d’amical, plus dans la provocation et se laissant aller à la colère. Il n’était pas maître de ses émotions et venait, de son jeune âge, faire une leçon de vie à son aîné comme si ce dernier n’avait pas connaissance de certaines choses. Même au même âge, jamais il ne se serait permis de tenter de donner une leçon ainsi, bien qu’il s’était pourtant montré très téméraire en requérant un apprentissage auprès d’un maître de son clan. À ses côtés, il avait été têtu, quelques fois durs mais jamais irrespectueux. Cependant, alors qu’il écoutait les palabres de son interlocuteur, l’homme ne laissa qu’un fin sourire naître sur ses lèvres. Il était plein d’espoir, semblait-il. Il croyait en des choses qui le dépassait, il croyait savoir la réalité de ce monde alors qu’il n’avait qu’à peine goûté à ce dernier. Lorsqu’il parlait, il y avait une véritable conviction dans ses paroles mais cela n’avait jamais suffi à faire d’un petit homme, un grand homme. Il fallait connaître la vie pour pouvoir la déjouer et cela, le chef du clan Senju l’avait bien compris.
Lentement, il fit un geste de la main, l’air caressant son épiderme. Un sourire sur les lèvres après avoir longuement écouté le garçon, il comptait bien répondre comme il se devait. « Effectivement, elle n’aurait eu aucune valeur si elle n’arborait pas ces yeux si singuliers. Je ne vais pas te mentir, je suis bien trop transparent pour cela. » répondit-il du tac-o-tac en l’observant durement. « Mais lorsque j’ai rencontré Yume, je lui ai laissé le choix de refuser cette alliance. Il m’aurait ensuite été aisé de simplement dire à son chef qu’elle ne me plaisait pas et ainsi, elle aurait été libérée. Elle n’a pas fait ce choix, elle a préféré suivre ce qu’on attendait d’elle. » expliqua-t-il sobrement. Il ne voulait pas qu’elle se sente forcée par lui, il avait été transparent comme il l’était en tout temps. « Alors maintenant que tu as parlé, il est temps pour moi de t’expliquer ce monde et peut-être que, si tu écoutes, tu pourras le déjouer à ton tour. Peut-être que tu parviendras à comprendre que les choses ne sont jamais ce que l’on désire. Je ne voulais pas d’un mariage arrangé mais afin de stabiliser ce village, mon clan s’est sacrifié pour qu’à force d’alliance, chacun des clans soit lié par le sang. Nous avons perdu beaucoup en nous saignant, alors que le clan Uchiha préfère la consanguinité pour leurs précieuses pupilles au même titre que les Hyuga. Cette alliance vise à intégrer les Hyûga dans cette politique d’unification de nos clans, car c’est ce qui importe à mon clan et même temps que chef, je me dois de suivre la ligne conductrice établie par nos aînés. » répondit-il en s’approchant du gardant ; Naoshige devait faire une, voire deux têtes de plus. Mais même ainsi, il ne le regardait pas de haut. Ses paroles, qui pourraient sembler méchantes, se voulaient juste un constat de la situation - et du sacrifice consentit par chaque membre de son clan. « L’amour, ce n’est pas juste rencontrer quelqu’un et l’aimer, du jour au lendemain. Le vrai, celui que l’on bâtit à force d’ambitions communes, est plus fort que tout. Il peut briser des montagnes, il peut dépasser les tempêtes les plus monstrueuses. Je ne crois pas en ces niaiseries d’une rencontre hasardeuse qui vient tout chambouler. La confiance se forge. » reprit-il aussi subitement, dans une tirade certes longue, mais qui était atrocement réaliste. « Alors si elle est malheureuse à mes côtés, tu viendras la reprendre comme tu le dis. Ce jour-là, nous verrons de qui de nous deux pourrait avoir raison. Car tu penses avec ta jeunesse, avec tes émotions comme le reste de ton clan. Pourtant, tu oublies bien vite la réalité des choses. Ne sont-ce pas les Senju qui ont sacrifié tout pour ce village ? Ces Senju qui prônent la volonté et l’amour ? » lui demanda-t-il sur un ton aimable, voulant vraiment savoir son point de vu - de Uchiha - à ce sujet. « Maintenant, soyons sincères l’un envers l’autre. J’aimerais changer le fonctionnement de notre village, mais cela est impossible sans une position décente. Regardons la vérité en face, un homme seul et sans soutien ne parviendrait à rien. C’est pourquoi j’accepte ce mariage arrangé, car oui, je pourrais le subir autant que Yume. Mais j’ai décidé qu’il serait agréable, j’ai décidé de saisir l’opportunité d’être avec une femme bien et douce, qui ne serait pas là pour le profit. Car autant que moi, elle sait la politique qui se cache derrière cela. » expliqua-t-il en laissant un sourire s’échapper de ses lèvres. « Contrairement à toi, j’ai vécu avant ce village. Contrairement à toi, je sais la dureté de la vie avant les villages. Et je n’apprécie guère voir certaines choses se produire et que l’on reste inactifs. C’est pourquoi aujourd’hui, je suis à la tête de mon clan pour changer les choses, obtenir les faveurs des membres de ce village pour changer le fonctionnement que l’on en fait, pour que chacun y trouve son compte. Les changements ne se font jamais soudainement, tout ne vient pas d’un coup. Il faut de la patience, il faut savoir s’intégrer dans le système pour le défaire de l’intérieur et y apporter les modifications. » tenta d’expliquer en détail le chef du clan Senju avant de porter sa tasse de thé jusqu’à ses lèvres et d’en absorber une gorgée. « Mais tu as des ambitions et une véritable conviction. C’est agréable à voir, de savoir que l’on est pas le seul à souhaiter changer notre société. » conclut-il délicatement, en ravalant une nouvelle gorgée de thé.
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Je… J’avais été pris qu’il soit aussi franc, qu’il avoue qu’elle n’aurait eu aucune valeur sans son Byakugan et je… Je n’avais pas su quoi répondre tellement cela était injuste. Il continua en affirmant qu’il avait donné le choix à Yume, elle avait accepté, elle avait préféré se condamner pour suivre ce que l’on attendait d’elle. Continuant alors à parler, il me parla d’alliance, d’unification, mais aussi de la consanguinité théorique de mon clan pour préserver le Sharingan. Avait-il tort ? J’aurais aimé croire que oui, mais seulement, il suffisait de voir l’avenir de chaque membre pour comprendre ce qu’il m’adviendrait à moi aussi, mais surtout pour savoir qu’il avait raison. Comment lui donnait tords ? Comment ne serais-ce que douter de ça ? C’était impossible et j’avais baissé les yeux sans même m’en rendre compte. Il parla alors d’amour, de celui que l’on pouvait construire avec une personne, celui qui pourrait-être plus fort que tout et qui ne reposait pas sur des niaiseries… C’était être niais que de laisser parler son cœur ? C’était niais de vouloir quelque chose de réel ? Naissant d’une rencontre et non d’une union forcée ? Car oui, même s'ils finissaient par tomber amoureux, ça manquait d’une réelle flamme non ? Cet homme il… Il me réduisait à mon clan, il réduisait mes pensées à ce dernier sans me laisser la chance de les ressentir réellement. Il me rabaissait, il m’enfonçait quand quelque chose que je ne voulais. Je n’étais pas juste un Uchiha, j’étais moi, j’étais un ninja de ce village avant même d’être un membre de ce clan, je…
Il voulait changer les choses, mais pour y arriver il devait avoir la bonne position, il devait-être Kage, bien entouré, il devait être politiquement à la bonne place. Il continua, exposant que je ne savais rien de la vie, du moins rien de bien utile et finalement, il souligna mon ambition, celle de vouloir changer les choses, notre société, celle qui était jumelle à la sienne. Étais-je vraiment comme lui ? Étais-je vraiment si… « Je ne me résume pas à mon clan. » soufflais-je les yeux baissé, « Uchiha est juste mon nom, mais j’ai un prénom, je suis quelqu’un, je suis un ninja de Konoha avant d’être juste un Uchiha… », je n’aimais pas être réduit à mon clan, car je me sentais faible avec lui, dans son sein. J’avais mal, j’étouffais avec lui. Quand je voulais répondre à ses attentes, je n’étais pas assez fort pour lui, mais quand j’étais en mission, je me sentais utile, même si j’étais rongé par la peur, même si je craignais de sortir, je me sentais mieux en tant que ninja du village que de mon clan. « Et je ne suis pas qu’un Sharingan non plus, je ne l’utilise pas vraiment de toute façon… C’est une facilité corrompue, une différence injuste avec les autres qui ne vaux rien si on ne s’entraîne pas derrière. C’est juste une illusion de puissance. », le Sharingan ne déciderait pas de l’avenir du monde. Le ninja si.
Relevant les yeux vers lui, j’étais peut-être loin de ce pourquoi j’étais venu, mais… Il m’avait mis à terre avec cette réflexion, avec ses mots, « C’est pas plus stupide d’attendre de rencontrer l’amour et de construire un avenir avec que de forcer une union en espérant trouver l’amour. Ma vision des choses vaut la vôtre. », même si la sienne était plus injuste, moins… C’était injuste, tout simplement.
« A défaut d’engager mon clan, si je m’engageais moi à essayer de vous aider et à vous soutenir ? Yume est mon ami, je serais non loin d’elle, alors autant mettre à profit le temps que je passerais à surveiller son bonheur pour prouver qu’à défaut de pouvoir briser tout seul la fameuse consanguinité de mon clan, je peux au moins essayer de l’ouvrir aux autres… Si la finalité est de libérer notre société de ces vieilles habitudes. » prenant une grande inspiration, j’avais réussi à dire tout ça sans dérober mon regard. Ce n’était pas l’envie qui manquait, mais là, il était question d’une tradition qui m’effrayait et qui ne pourrait pas continuer sans que j’essaie de la briser. Je n’étais pas mon clan, je pouvais faire mieux qu’eux.
Ce matin-là, le chef du clan Senju ne s’était clairement pas attendu à ce qu’un membre du clan Uchiha, rival du sien, ne débarque dans la demeure. Ce n’était pas une chose habituelle et personne n’avait vu cela d’un bon oeil, dans le domaine : Akira avait attiré bien des regards suspicieux et même les rares personnes conscientes des plans du chef n’avaient pas pu cacher cela. Pourtant, le tournant de leur discussion fut rapidement étrange. Il ne s’était pas attendu à ce que le sujet soit sa jeune fiancée, que ce garçon semblait fortement apprécier. Il ne pensait pas attirer tant les foudres pour un mariage arrangé, une chose aussi courante que cela. Mais Yume n’était pas juste sa fiancée : c’était une femme appréciée, aimable, qui savait s’attirer les faveurs d’autrui. Elle avait tout d’une grande dame, à vrai dire et son intégration future au clan Senju ne serait que positive. Mais les paroles de Naoshige ne furent pas que du vent, car il sembla soudainement qu’Akira était touché par ces dernières ; il ne s’était pas attendu à de telles réponses et cela avait eu un effet désorientant sur le garçon. En l’observant, il avait constaté sa réflexion, son hésitation. Il semblait même bouleversé, peut-être ne s’était-il pas attendu à tout cela en venant discuter avec le chef d’un clan considéré comme rival : il était peut-être un Senju, mais Naoshige était quelqu’un de sincère et transparent. Il ne comptait pas mettre davantage de dorures autour de ce qu’il disait, car la vérité était là : Yume était sa fiancée, car c’était une Hyûga. Car elle détenait le précieux Byakugan. Ce fait était inéluctable, personne ne pourrait changer la politique derrière cette union. Il fallait, cependant, être capable de la jouer de telle sorte à ce que l’union soit positive pour les deux partis. Une union politique ne voulait pas forcément dire une union malheureuse, cela pouvait se changer en une union d’amour et de compréhension, tout comme être tout l’inverse.
Naoshige constata davantage encore l’effet qu’avaient eu ses paroles lorsque le jeune homme répondit enfin. Il avait raison : il ne résumait pas à son clan. Et il l’écouta attentivement, avant d’à son tour, prendre la parole d’une voix calme. « Je suis entièrement d’accord avec toi. Tu ne te résumes pas à ton clan : tu es Akira. Tu es un Uchiha. Tu es un ninja. Et tu es un genin. » fit-il en listant quelques petites choses qu’il connaissait sur le garçon. « Je me prénomme Naoshige. Je suis un Senju, un Jounin et le chef de mon clan. Et en prime, je souhaite devenir Hokage pour changer les choses. » reprit-il aussitôt, listant maintenant des choses sur lui-même. « Maintenant, tu prends tout cela. Chaque chose fait parti de toi. Ce ne sont pas juste des titres ou des mots : c’est ta personne. Tu es le genin Uchiha Akira. Pour l’instant. Et oui, tu ne te résumes pas à ton clan, je suis complètement d’accord avec ce que tu dis. » termina-t-il concernant ce sujet. Il était complètement d’accord avec ce que disait le jeune homme, personne ne se résumait pas à un nom, cela allait bien plus loin que cela. C’était l’intégralité d’un être qu’il fallait prendre en compte : ses compétences, ses ambitions, ses buts… « Non, ton sharingan est une arme comme le mokuton de mon clan. Si tu préfères un autre terme, ton sharingan est un outil. En combat, lors d’une guerre, c’est une arme ; mais nul doute que dans d’autres opportunités, il pourrait servir à autre chose. » expliqua-t-il en donnant sa vision des choses, alors qu’Akira relevait le regard vers lui. C’était encore un garçon qui ne demandait qu’à évoluer, à grandir. Naoshige n’était pas vieux, mais malgré tout, bien plus âgé que lui. Sa conception des choses était bâtie selon ce qu’il avait vécu, durant une période plus longue. « Je n’ai jamais dit que ta vision était mauvaise, je l’apprécie même. La tienne est plus poétique, la mienne démontre de la pourriture de notre système. » avoua le plus sincèrement possible, l’homme. En faisant un geste bref, il porta son thé à ses lèvres, avant de l’avaler. « J’ai décidé d’user des principes du système, pour détruire le système. Mais en parallèle, je considère que l’amour n’est pas forcément inné et qu’il peut naître d’une union arrangée. Mes rencontres avec Yume-san ont toutes été ponctuées par la bonne humeur, par le partage. J’apprécie véritablement celle qu’elle est, je ne la vois pas comme un trophée, même si tu pourrais croire cela. Au contraire, je crois que… Nos ambitions communes vont permettre l’évolution de Konoha. » évoqua-t-il simplement, sans plus de détail. Mais il faisait référence au fais de libérer la branche secondaire de la branche principale, au sein du clan Hyûga. Soudainement, une proposition sortit de la bouche du Uchiha ; une proposition insensée, presque. Naoshige ne pensait pas qu’il en viendrait à proposer une telle chose, encore moins dans ces circonstances. « J’accepterai ta présence à mes côtés. » fit premièrement l’homme en affichant un maigre sourire. « Comme tu le dis si bien, tu pourras veiller au bonheur de Yume-san, t’assurer qu’elle ne se sent pas malheureuse à mes côtés. Et ensembles, nous veillerons au changement. Nous nous battrons, côte à côte, pour changer les principes du village, qui est encore loin d’être parfait. » prononça-t-il simplement. « Et nous veillerons à changer les choses : à faire en sorte que les clans Uchiha et Senju ne soient plus en mésentente, qu’ils parlent d’une voix commune pour le village. Qu’ils se battent ensembles pour l’avenir, qu’enfin, ils soient une voix forte dans le village qu’ils ont bâtis. » conclut-il, en tentant sa main au jeune homme. « Cela te va ? » demanda-t-il, prêt à lui serrer la main.
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Uchiha Akira
Konoha no Chunin
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Une arme, ca m’angoissait tellement d’être assimilé à ça, de savoir que pour tout le monde, de par ma naissance, j’étais une menace. C’était angoissant, mais il voyait ça aussi comme un outil. Je ne savais que dire, il me prenait toujours de cours, mais il ne jugeait pas ma façon de penser mauvaise, elle était poétique pour elle, elle avait le droit d’exister, elle avait le droit d’être pensée, lui, il pensait comme une personne ayant compris la pourriture de notre monde. C’était nul, c’était vraiment nul. Mais il voulait user du système pour jouer contre le système et il mettrait fin à tout ça grâce à ça. Est-ce que ça justifié ? Je n’en savais rien, j’étais perdu face à cette réalité, mais la seule chose à retenir c’était que pour l’heure, chaque entrevue avait été joyeuses et agréable. Il pouvait certes me mentir, mais j’avais l’impression qu’il n’avait aucun intérêt à le faire. Ils pensaient de la même façon… Alors je lui fis une proposition, celle de lui tendre la main en surveillant le bonheur de Yume. Ca pouvait-être intrusif, terriblement même, mais c’était là pour son bien à elle et il devait le savoir. Il accepta, me souriant timidement avant de compléter mes mots en assurant que l’on pourrait changer les choses ensembles, qu’on pourrait se battre pour y arriver. Senju et Uchiha ne seraient plus en mésentente, qu’ils soient uni, ensemble.
Baissant alors les yeux sur la main qu’il venait de me tendre, je relevais le regard vers le sien, avant de tendre la main à mon tour et de serrer la sienne. Je n'étais pas bien sûr d’être arrivé là où je voulais, mais j’en savais déjà un peu plus sur cet homme. Certes, je m’engageais dans quelque chose qui me dépassait de très loin, quelque chose pour laquelle je n’étais sans doute pas encore fait, mais… J’avais étrangement envie de le croire. Étrangement envie de me fier à ce qu’il pouvait dire. Étrangement envie de me laisser porter par ses ambitions. Il voulait d’un nouveau monde, d’une nouvelle société et s'il se pliait à un système corrompu, c’était juste pour le détruire.
J’étais soit très crédule, soit face à quelqu’un de très convaincant, mais pour une fois, je me laisserais porter par cette illusion. « Ca me va. », soufflais-je donc avant de m’assurer d’une chose, « J’espère surtout que ça ne sera pas des belles paroles, sinon vous savez ce qui arrivera. » même si je n’étais pas très sûr de moi, je savais qu’avec de la motivation, je pourrais dépasser mes limites.
Reculant alors d’un pas, mes épaules s’affaissèrent brutalement, ma respiration reprenant un rythme moins contrôlé en même temps. J’aurais peut-être dû me retenir, mais là, je venais quand même de le menacer et c’était un chef de clan… L’enfant que j’étais fini d’ailleurs par revenir, « Si jamais… Vous pouvez ne rien dire à mon père, je ne suis pas sûr d’avoir le droit de menacer un Chef de clan, même Senju. » lui demandais-je finalement, la tête baissée en signe de respect. L’adulte ne devait pas me trahir maintenant.
La main ferme, il serra celle de son interlocuteur d’une poigne forte. Leurs regards se croisaient, après qu’Akira ait relevé ses yeux vers lui. Ses yeux, noirs, étaient comme ceux de sa famille et nul doute que cet Uchiha, qui osait pénétrer ici, avait grand cran. Même alors qu’il manquait tant de confiance en lui, Naoshige parvenait à voir un semblant de détermination, à voir au-delà de l’apparence qu’il montrait actuellement. Il décelait en ce garçon un potentiel intéressant, pour les ambitions futures du village - car même si le Senju avait des ambitions pour son clan, cela demeurait toujours dans l’intérêt du village. Naoshige voyait le village comme une gigantesque toile, mais c’était une vision partagée par bien des membres de son clan car les différentes alliances maritales avaient permis de lier le clan Senju à différents partis. Le clan de la forêt ne se liait pas qu’aux shinobis claniques, mais aussi à ceux qui ne faisaient pas parti de clans au sein du village mais qui avaient un certain talent en tant que shinobis, le but étant de concevoir une unité politique sans précédent à Konoha, de faire en sorte d’aller vers un avenir qui serait bénéfique pour le village, mais aussi pour le pays tout entier. En serrant sa main, Naoshige voyait déjà cela comme une promesse pour l’avenir : obtenir d’un Uchiha, son soutien, même aussi jeune soit-il, était déjà quelque chose de fort. L’appui de la jeune génération était davantage primordial que la plus vieille, moins ancrée dans les préceptes perpétués par le village ; les jeunes, nés après la fondation, voyait la volonté du feu comme quelque chose de davantage naturel. Naoshige, lui, concevait cette vision des choses, qui visait à une unité politique et militaire sans précédent : cependant, les guerres n’étaient pas terminées. Les conflits de Baransu l’avaient prouvé et même avant cela, le chef du clan Senju se leurrait guère sur la vérité des villages cachés : cela allait amener des conflits, plus terribles. Les tentations du pouvoir étaient fortes, il suffisait de voir que chaque village cherchait à se développer, à devenir plus fort. Cela n’était pas un signe positif pour l’avenir. En prime, Suna ne cachait pas ses ambitions militaristes, avec un Kazekage qui cherchait à étendre son pays. Uzushio n’était certes pas le plus grand, mais ses clans avaient tous des talents singuliers. L’alliance à venir pourrait être positive, car la proximité entre les deux nations accroissait le risque de conflits possibles.
En regardant Akira, la promesse pour l’avenir semblait se mettre lentement en place. Toujours en tenant sa main dans la sienne, Naoshige plongea son regard dans celui du garçon. « Je veux juste que tu prennes en compte un élément, Akira-kun. » prononça l’homme sur un ton amical à son nouveau protégé. « Il faut du temps, pour faire évoluer les choses. Certes, l’humain a une tendance à vouloir tout expressément… » dit-il sur un ton lent, en observant toujours le jeune garçon. « Mais si nous voulons faire évoluer le vilalge, il nous faut des positions adéquates. Pour devenir Hokage, cela pourrait me prendre cinq ans, comme vingt ans. » expliqua simplement le Senju. « Akimichi Cho est encore en pleine force, ayant prouvé sa valeur récemment à Baransu. Même si je ne suis guère d’accord avec toutes ses décisions, il est respecté et respectable ; il a su composer avec des clans qui venaient de s’unir, chose appréciable pour créer des bases solides. Mais derrière, il n’est pas encore parvenu à faire cesser les divergences entre mon clan et le tien : c’est sur cela que nous allons devoir travailler. » reprit-il dans ses explications, pour que le jeune homme ait pleine connaissance de tous les éléments ; il ne voulait pas partir dans l’inconnu. « Je suis patient, il te faudra savoir l’être aussi. Et cela sera préférable, pour créer une unité autour de nous ; nous devons être un groupe soudé, pour parvenir à nos buts. Un ou deux shinobis épars ne peuvent pas changer tout un village. » continua-t-il, lentement. « C’est pourquoi lorsque le Hokage m’a confié la tâche de concevoir une mission, j’ai pris ces éléments en compte : Inuwashi Sora est un choix exceptionnel, tout comme Uchiha Koshinka ; deux éléments qui nous seront bénéfiques, pour le changement. En emportant dans notre sillage le clan Inuwashi, pour lui faire une place parmi les grands clans. » poursuivit l’homme, toujours dans des explications claires sur les récents événements de sa propre vie qui avaient une importance. « Prochainement, nous nous rencontrerons tous les trois. Toi, Yume et moi. J’ai compris que vous aviez un lien, mais aujourd’hui, je ne peux que l’affirmer : à nous trois, cela représente une unité certaine entre trois grands noms. Les clans Hyûga et Senju ont par le passé eu de fortes alliances, car tout deux pensent politiquement… mais là où les Hyûga ne savent pas cacher leur ambition, les Senju sont toujours parvenus à une certaine… diversité de positions. » fit-il, alors qu’il avait déjà lâché la main du jeune Uchiha. Cela se sentait dans ce que disait l’homme : la fin de leur entrevue approchait à grand pas. « Que cela soit Senju et Uchiha ou Uchiha et Hyûga, ces clans n’ont pas bénéficié de liens parfaitement positifs : cela a toujours été fait de conflits et de rancunes. Nous trois, autour d’une table, sera un symbole fort. C’est pourquoi ne vous étonnez pas d’être convoqués par moi, prochainement. » termina-t-il à ce sujet, avant de se diriger lentement vers la porte. Cette fois, Akira lança une nouvelle phrase qui témoignait de son jeune âge. « Ton père ne saura rien, Akira. Cependant, tout ce que nous nous sommes dis, cela doit rester entre-nous. Un projet se développe mieux, quand il est connu d’un faible nombre. » clotura-t-il en ouvrant la porte, pour laisser le jeune Uchiha passer. « Garde tes motivations nobles et ton caractère, cela prouve ta valeur. Yume est chanceuse d’avoir un ami tel que toi. » reprit Naoshige, en ébouriffant légèrement les cheveux du garçon, dans un geste presque paternel mais surtout très amical. La porte ouverte, certains regards se tournèrent vers eux, venant de membres du clan Senju qui ne comprenaient pas ; le geste lui-même avait une certaine portée.
Accueil 
Mon sang n’avait fait qu’un tour quand j’avais capté une discussion. Je venais rentrer d’une mission pas très intéressante, j’étais épuisé, sale, mais surtout de mauvaise humeur. Cette dernière ne cessa guère d’augmenter à mesure que j’avançais parmi les miens. Certains murmuraient en me voyant passer, mais c’est bien ce couple de personne âgées vivant non loin de chez ma grand-mère qui me privèrent de toute-bonne intentions. Jamais ils n’auraient vendu un membre du clan avec un Dojutsu à un Senju. Ils eurent quelques mauvais mots à l’intention du chef de ce clan, puis de cette Hyuga faible à qui l’on venait d’offrir un avenir sombre. Cette Hyuga c’était Yume et Yume était promise en mariage à ce Senju qui avait déjà cru pouvoir m’aider. En soit et avec le recul, j’appréciais cette main tendu, mais là… Il avait réellement accepté d’unir sa vie à une adolescente ? A Yume ? Elle… Elle était trop jeune pour ça ! Elle n’était pas un objet que l’on pouvait acheter, elle n’était pas… Faisant alors demi-tour, je n’avais pas réellement réfléchi, j’avais simplement trouvé le chemin du clan Senju, j’avais simplement exigé de voir leur chef de clan bien que l’on voulait me faire comprendre qu’il était trop tard pour ça. Je m’en fichais, je devais le voir. C’était pourtant stupide et réellement capable de créer des conflits politiques, mais je m’en fichais. Il allait peut-être se passer quelque chose de majeur dans la vie de Yume et avant d’avoir été un fantasme incertain, elle était mon amie. Elle méritait que son enfer soit teinté de bonnes intentions et non d’ignorance.
️ GASMASK