Choisir la bonne voie [Pv Hyuga Yume]

Mon entraînement matinal terminé, je vais au point de rendez-vous que j’ai donné à mon élève, Hyuga Yume. Je veux lui parler, apprendre à la connaître comme j’ai eu la chance d’apprendre à connaître Hako dans les derniers jours. La raison est simple : si je dois luis enseigner des trucs, autant le faire en sachant ce que je fais. Bien sûr, il y a autre chose. J’ai malheureusement besoin d’un peu plus que notre première rencontre et notre première mission d’équipe pour être certain du choix que j’ai fait. Je ne crois pas m’être trompé, mais j’aimerais avoir son point de vue sur la situation et si le chemin que je lui propose lui convient.

Encore vêtu de mes vêtements d’entraînement, j’arrive au petit salon de thé en question, je suis un peu d’avance. Je commande donc un thé et quelques dangos que je j’offrirai à Yume lorsqu’elle arrivera. Je m’assoie à l’extérieur sur un petit banc et laisse mes yeux vagabonder sur les passants. Il y a bien quelques sujets que je veux aborder avec elle, après tout je connais très peu des coutumes des Hyuga (Kokei ne me portant pas réellement dans son cœur ne m’en a jamais réellement parlé et je dois avouer qu’avant je ne m’en suis jamais réellement intéresser, considérant qu’à mes yeux ils agissent comme les vieux Senju) donc je n’en connais que très peu sur leur particulière pupille et ses limites. Chose pratique à savoir si je suis le chef de leur escouade. Je sais qu’elle se sert d’un arc, mais est-ce commun chez les Hyuga où est-ce que c’Est une de ses particularités ? Je suppose que je n’ai qu’à demander.

Mon thé et les dangos arrivent. Je remercie la serveuse en souriant avant de prendre une bonne gorgée, fermant les yeux pour savourer. En les ouvrant de nouveau, je la vois arriver.

« Bonjour Yume. »

Dis-je calmement posant mon thé à côté des dangos, sur le banc.

« En veux-tu ? »

Une de mes mains pointent la petite collation colorée. J’espère qu’elle aime ces trucs et que je ne me retrouverai pas à tous les manger …

Lorsqu’elle arrive, elle me salue poliment et je lui souris. Le contraste avec son équipière Hako est frappant. Plus discrète, dans ton de voix, dans son débit, mais aussi dans sa quantité de mots. Je lui fais signe de prendre place et ajuste ma posture pour paraître plus droit, mais sa question me fait perdre mon sérieux. Je me retiens de rigoler franchement, ce ne serait pas gentil et elle pourrait s’offusquer.

« Non, loin de là. Je voulais simplement te faire part d’observation que j’ai faite lors de nos dernières rencontres et … et j’aimerais en discuter. »

Je prends une autre gorgée de mon thé, mais cette fois-ci je ne la quitte pas des yeux. Mais je réalise que ce j’ai dit n’est pas exactement rassurant.

« Mais ne t’inquiète pas ce n’est rien de mal ou de négatif, plutôt … Je dirais que c’est … pour le futur, oui. »

Je dépose ma tasse, retrouvant mon sérieux. Je ne les connais pas encore beaucoup es trois filles. Qualités comme défauts, la seule chose que j’ai se sont leur dossier, mais ils ne sont pas si épais vu leur jeune âge et leur manque d’expérience. Et chacune d’entre elles doit trouver sa place dans l’équipe et leur dynamique. Et même si Hako est charismatique et que son énergie et son apparente bonne humeur sont entraînants, je crois quelqu’un de plus posé comme Yume ferait un excellent chef, quelqu’un de calme et critique, quelqu’un qui sur qui on peut compter à chaque instant et c’est, selon, les caractéristiques les plus importantes pour un chef.

« La raison pour laquelle je voulais te parler, cette idée que j’ai … J’aimerais te former à prendre la tête de l’équipe 2 lorsque tu passeras Chunin. Je ne doute pas une seule seconde que vous aurez cette promotion en même temps, mais je crois qu’une équipe bien soudée avec un chef posé fait meilleur ménage que si vous étiez chacune attribué à des équipes différentes. Bien sûr, il y aura du travail à faire, des concepts à pratiquer et des stratégies à développer, mais si c’est toi, je crois que tu devrais réussir … »

Je finis par me taire et la fixer. Je vais lui donner quelques instants pour digérer l’information …

Je lui souris gentiment. Ses appréhensions sont compréhensibles, mais je ne crois pas qu’elle m’ait bien compris. Je ne compte pas les laisser sans ma supervision si elles ne sont pas prêtes. Je ne compte pas refiler à qui que se soit d’autre. Je ne suis pas fan des responsabilités, de qu’elles engendrent et exigent de moi, mais … Mais je me suis attaché. Soyons honnêtes ici. Que se soit l’énergie de Kaori, sa façon un peu innocente de prendre un combat à son plus sérieux, même à l’entraînement, que se soit Hako et son charisme dynamique, son entrain pour son entraînement et ses missions ou même, elle, Yume, plus calme et posée qui subit plus ses coéquipières qu’autre chose. Je veux les former, les garder sous ma tutelle jusqu’à se qu’elles soient prêtes à voler d’elles-mêmes.

« Je compte rester avec vous jusqu’à ce qu’un Jonin ne vous soit plus nécessaire, mais ensuite quoi ? Vous aller séparer votre équipe, partir chacune de votre côté ? Vous avez eu beaucoup de sensei différents. Aucun n’est rester alors peut-être n’as-tu pas réaliser le potentiel de votre trio. Sais-tu à qui je vous compare tout le temps ? Aux Cavaliers. »

Je soupire après cette effusion de mots. Je ne veux pas l’enterrer sous les paroles, mais je veux lui faire comprendre que son équipe a un potentiel infini et que si elles restent ensemble, les chances qu’elles deviennent un des meilleurs atouts de Konoha si elles sont bien guidées. Bien sûr, ça m’en fait des responsabilités, de me dire que leur avenir repose sur la façon dont je vais les entraîner, mais … pour une fois, je ne veux pas fuir (et ça me donne une raison de ne pas me présenter aux rendez-vous organiser par le clan pour me trouver une femme) …

« C’est là que tu te trompes. Peut-être n’as-tu pas encore l’étoffe d’un chef parfait, mais tu sais tenir tes équipières à carreau et, avant tout, tu cherches une solution pour ne pas simplement laisser tes coéquipières derrière alors que tu fonces sans les informer réellement de ce qui se passe. Tu cherches à communiquer et à améliorer votre travail d’équipe plutôt que ton simple rendement. Tu mets en avant, également, une sympathie que tes équipières ne manifestent pas … »

Prenant une autre pause, je cherche mes mots cette fois-ci. C’est la dernière partie de sa réaction qui me fait réfléchir, mais lorsque l’image de Yuriko-san s’impose à moi, j’ai ma réponse.

« Crois-moi, j’en ai vu des femmes minces et fragiles. En généra elle cache une puissance insoupçonnée. Par là je pense à une de mes connaissances. Elle a l’air tellement fragile, tellement délicate et pourtant les arbres ne résistent pas à la puissance de ses coups et lorsqu’elle parle on ne peut que l’écouter. Je suis certain que tu peux faire comme elle. Il te faut juste un peu de pratique »

Je soupire. Elle manque de confiance en ses capacités, c’est fou. Je secoue la tête, organise mes pensées quelques instants. Sa réponse me déplaît, je ne vais pas mentir. Elle se ferme d’elle-même à ma proposition. Elle est brillante, elle doit bien avoir compris mon exemple non ? Je ne lui dis pas de devenir cette kunoichi …

« Yume, je crois que tu as compris ce que je voulais dire. Tu n’as pas à être comme elle, comme elle. Je veux juste te dire, pas besoin d’avoir mes épaules pour être imposante. Pour provoquer le respect. Je sais que tu peux y arriver, pas besoin de pessimiste. »

J’ajoute un autre sourire à mon discours. Il me faut une solution pour lui montrer qu’elle a sa place, pour qu’elle ait confiance en ses habiletés en tant que kunoichi. Comment ? Hako n’a pas se problème et Kaori … Je ne sais pas encore, mais je ne peux pas la laisser penser qu’elle ne peut pas le faire. Et j’ai un éclair de génie. Quelque chose qui pourrait lui servir. Une preuve indéniable de ses aptitudes. Une mission. Mais d’abord … le plus important.

« Voudrais-tu tenter ta chance ? Veux-tu que je te forme à être ce chef d’équipe ou non ? La décision te revient, au final. »

Car, si elle ne le veut pas, à quoi bon s’acharner. La décision est sienne à faire. Si elle veut se donner une chance ou pas. La forcer ne la mettrait que mal à l’aise et ce n’est pas le but. Je veux juste qu’elle voit le même potentiel en elle que j’y vois.

« Et si j’avais une solution pour te prouver que tu as le potentiel d’une chef d’équipe, qu’en penses-tu ? »

Je me garde de lui révéler cette idée immédiatement ce plan de génie. Je guette sa réaction. Si elle semble intéressée, je lui expliquerais tout, sinon, je passerai à autre chose.

Elle ne semble pas très convaincue, mais elle veut essayer. Ça me va. Je vais lui montrer qu’elle pourra y arriver, aussi simple que cela. C’est en la fixant de mon air sérieux que je me mets à rire, doucement, pas le genre de rire gras ou celui après une bonne blague, mais plutôt le genre de rire que l’on après une réalisation à laquelle on ne s’attend pas, mais qui nous plaît.

Je m’investis.

Je ne croyais pas m’investir à ce point ou de sitôt, pas pour ça, pas pour ce genre de responsabilité. Je n’ai jamais pensé qu’un jour j’aurais des élèves et que je voudrais les former de mon propre chef, que j’irais plus loin que le strict minimum. Elles ont fait l’impossible. Alors pourquoi ont-elles tant changé de chef d’équipe ? Leur ancien chef, étaient-ils si peu humains qu’ils n’arrivaient pas à les apprécier ou à vouloir les voir devenir des kunoichi ? Ce n’est pas le temps de réfléchir à ce genre de chose ou à tenter de percer les mystères de l’homme.

« Désolé, ce n’est pas de ce que tu dis que je ris. Je ne pensais pas qu’être votre senseï serait quelque chose que je voudrais faire par moi-même, disons. Vous pouvez être fières. »

Je secoue la tête pour chasser ces pensées et passer à autre chose. Où en étais-je déjà ? Ah oui, mon idée …

« Alors voici ce que je te propose : nous irons en mission tous les deux et je veux que tu t’exprime sur mission. Je ne veux pas que tu ne fasses qu’hocher la tête à mes ordres. À chaque étape, tu me diras ce que tu en penses, comment tu le sens, quelle approche tu préférais. Tu vas voir, ça va t’aider à voir ce que je veux dire et tu comprendras peut-être pourquoi je vois en toi une cheffe. »

Parce que oui, je vois une cheffe. Une cheffe calme qui gardera son sang-froid quand un orage s’abattra. Une cheffe qui réfléchira et qui communiquera avec son équipe qui leur fera comprendre son plan et qui les écoutera. Et je veux la voir briser sa coquille, elle et ses deux équipières. Je veux les voir grandir, de petites pousses à des chênes massifs capable de supporter le poids de leur nom, capable de soutenir leur village et leur équipe. Je veux les voir devenir les kunoichi qu’elle peuvent devenir, les pousser à devenir la meilleure version d’elles-mêmes.

Ah bah … Voilà que je m’inspire moi-même. Si j’avais su qu’être leur prof me ferais ça. Chô avait encore raison, ce renard.

Sa question n’est pas stupide, mais à ça j’ai déjà la réponse. Je ne le cacherai pas on va me poser la question : pourquoi ? Parce que c’est mon élève et que c’est nécessaire à sa formation. Personne ne s’opposera. Si on me dit favoritisme ? Elle en a besoin pour mieux s’affirmer et malheureusement, aussi sympathique que sont ses équipières, elles ont tendance à s’accaparer l’espace et le temps de dialogue et si je veux qu’elle s’exprime et qu’elle développe ce qui lui manque pour être cheffe d’équipe, elle doit apprendre à faire confiance à ses idées. Une fois qu’elle aura confiance, elle pourra peut-être mieux les exprimer et les proposer à ses coéquipières. Est-ce du favoritisme que de vouloir que toute mon équipe s’améliore ? Non.

« Il n’y aura pas de problème, fais-moi confiance. Après tout, c’est pour former une de mes élèves, non ? »

Je souris de nouveau. Si j’essaie de gagner la confiance et le respect d’Hako, je veux aussi faire de même avec Yume et Kaori. Je veux être là pour elles, être un model (pour une fois). Je veux qu’elles se disent qu’elles ont enfin un sensei qui les guide et qui les forment. Chô le savait que ça arriverait, j’en suis certain. C’est toujours comme ça avec lui. Il me met des responsabilités sur les épaules, toujours, et ça fini toujours comme ça. Je dois avouer que d’avoir une équipe me plait, plus que de diriger les cavaliers. Protéger mes genins, être un exemple pour elles m’inspirent davantage que d’essayer de me nouer d’amitié avec Eru ou Kokei.

« Je te dirai quand sera la mission, mais ça ne devrait tarder. Il y a quelques petites choses que je dois faire avant de quitter, mais rien d’extravagant. Attends-toi à partir en mission d’ici la semaine prochaine. »

Je termine mon thé et fais signe à la serveuse. Je règle la note et me tourne vers la petite Hyuga.

« Prends le temps de terminer les dangos et le thé. Je vais devoir y aller, j’ai une … rencontre à faire. Passe une bonne journée. »

Je la salue de la main avant de me lever et quitter. J’ai presque oublier que le clan voulait que je rencontre l’intendante de Konoha ce soir … Ça va être … palpitant.