Miam miam time [PV Yuuki]

lul:

-Bon bon bon. Eh biens allons manger, j'ai faim, je te laisse me guider à un établissement de ton choix : un luxueux de préférence, c'est le haut-conseiller qui paie. A la base non, mais en fait si.

Je suis techniquement avec lui contre mon grès, j'ai donc le droit de faire usage de mes privilèges de prisonnière pour m'empiffrer à défaut de pouvoir repartir à ma convenance, même si je suis sûr qu'il serait capable de me laisser partir si je lui disais que Nobushi saurait s'occuper de lui. Après tout, c'est un peu grâce à elle qu'on se connait ; si elle n'avait pas été embauchée par le HC il y a un long moment pour des broutilles (faire exploser des brigands), nous n'en serions peut-être pas la aujourd'hui.
Ce qui me donne tout légitimement le droit de manger à ses frais avec quelqu'un d'autre par les pouvoirs qui me sont conférés par les sophismes et les raccourcis fallacieux, on verra pour la quête de vérité plus tard. Le zen s'atteint le ventre plein en général.
Finalement Yuuki m'amène dans un estaminet que j'ai l'impression de reconnaître mais à défaut de pouvoir clairement m'en souvenir, je ne dis rien et m'installe en face d'elle, on commande et c'est parti pour l'instant chiant où les deux personnages se mettent à dialoguer de tout et de rien, histoire de faire durer un peu les choses, faire monter la sauce et peut-être même camoufler l'hypocrisie criante des ninjas : on se réunit pour s'apprendre des choses ou copuler, à l'extrême limite s'allier, mais sinon les ninjas sont des animaux solitaires souvent. Toutefois je n'ai pas envie que ça parte dans une rallonge inutile de nos rapports sociaux ; Yuuki est encore en face de moi, alors autant jouer avec.
Ou plutôt me jouer d'elle, soyons cohérent, Benkei, Kanade où qui sais-je encore qui m'aurait influencé l'esprit, je veux jouer à un jeu comme dirait Sow avant qu'il ne claque de ses douleurs abdominales.

-Et donc, ça va faire longtemps que tu es sous la tutelle d'Akihikool? Cela va faire trois ans que j'entends parler de ses exploits par l'intermédiaire d'une de ses groupies et bientôt huit mois que je le connais personnellement. Pour être honnête, il a l'air d'être un chic type quand il ne fait pas ses crises de gothique mental à être cruel pour rien ou inutilement sombre et ténébreux. Tu me diras que c'est ironique vu que c'est un blond, mais je l'ai toujours trouvé cultivé et humain dans le fond. Mais toi, tu penses quoi de lui? J'ai dis humain, pas gentil.

La nuance c'est que les gens humains peuvent devenir fou ou méchant à cause des circonstances, mais ils gardent une part de sympathie, d'humanité à défaut d'un meilleur terme, ils restent incohérents par moment, avec leurs peurs, leurs rêves, leurs obsessions, Akihiko est quelqu'un d'humain je trouve. Comme si le pouvoir qu'il détenait ne lui avait pas consumé la cervelle.

-Tu peux être honnête avec moi, j'ai autre chose à foutre que de lui expliquer en détails comment ses élèves le considèrent, en particulier puisqu'il ne semble pas avoir beaucoup d'égard envers son équipe.

" Hummm... ça ne fait pas très longtemps que je suis à Suna, mais si on se promène au Centre-ville on trouvera bien quelque chose..."

Les deux kunoichi avaient donc laissé derrière elles les terrains d'entrainement et la commotion qui suivait l'arrivée d'un 'serpent gigantesque' suivant l'enseignement du Dai Henge prodigué par Denya, pour aller manger au frais du Haut-Conseiller et de son invité sélecte. Bientôt, elles arrivèrent devant plusieurs échoppes, et après avoir regardé les menus et les prix, en choisirent un endroit semblait être de bonne qualité. Akihiko-sensei allait payer pour ses gestes ignobles envers Kanade, littéralement.

Yuuki s'attabla avec la fille aux cheveux roses, et elles commandèrent des grillades. Rien de trop beau pour cette représentante d'un clan étranger invitée par le deuxième gradé du Village.

" Tu peux commander du saké si tu veux... mais moi je ne bois pas."

Normalement, la Kusaribe regardait d'un mauvais oeil les gens qui consommaient de l'alcool, mais en ce moment, si c'était pour gonfler la facture de l'Intendant, elle était prête à accepter avec plaisir que la personne devant elle boive. Quoiqu'elle espérait que ce repas ne dure pas trop longtemps, si Kanade pouvait tout prendre cul-sec, cela accelerarait les choses.

Et pendant qu'elle attendaient leur repas, Kanade voulait faire la conversation, et Yuuki s'y plia dUne mauvaise foi. Sauf que la direction que les propos prenaient devenaient plutôt intéressante, alors que la fille aux cheveux roses semblait réaliser que la Genin en avait rien à faire de ses histoires de pauvre victime, et détournait vers du Aki bashing. Ce à quoi la Kusaribe se plierait avec grand plaisir.

Des égards envers son équipe? Effectivement, la blonde pouvait affirmer que son sensei en avait très peu. Mais Suna avait des oreilles partout, et mieux valait faire attention : le Haut-Conseiller pouvait avoir des espions partout. Yuuki se mit donc à chuchoter.

" Je suis arrivée à Suna il y a quelques semaines. C'est lui qui est venu me chercher à la caverne des Kusaribe quand la cheffe de clan s'est débarassée de moi... et il a essayé de me tuer la première fois qu'il m'a vue. On venait de sortir, on marchai vers Suna et puis... Il m'a étranglée, comme ça, sans raison ! Juste pour prouver qu'il était plus fort que moi ! Il aime être entouré de filles pour bien paraître, il a nommée notre équipe Kimpatsu pour son équipes de blondes, mais pour vrai, il ne respecte pas ni notre équipe, ni les femmes en général si tu veux mon avis. Sinon il n'agirait pas comme ça."

Sous entendu, il ne ramènerait pas des prisonnières étrangères pour en faire ses esclaves sexuelles.

" Je le déteste, mais il a promis que je deviendrais plus forte avec lui. Peut-être que je pourrai le tuer quand je serai plus forte que lui... je sais pas trop...." La jeune fille posa la main sur son menton, en pleine réflexion. " Je vais devoir y penser... Peut-être qu'il sera mort d'ici là, ça ne m'étonnerait pas. Il a sûrement plein d'ennemis qui n'attendent que ça."

C'est à ce moment que la serveuse arriva avec le grill et les morceaux de viande, et la Genin déposa quelques tranches sur le feu.

" Toi, tu vas essayer le tuer aussi ? "

Les propos de la genin sont un peu alarmants quand même : je voulais juste m'amuser un peu mais elle en dit beaucoup, je crois qu'Akihiko y est allé un peu fort avec elle, même si en vrai tout le monde y va fort avec tout le monde. J'ai littéralement l'impression de servir de divertissement à des maîtres du jeu sadiques et des joueurs dégénérés qui "aiment les épopées tragiques", même si ça ne doit être qu'une impression. Quel gros psychopathe aimerait écrire la vie tragique et malmenée de gens qui ne sont que des outils qui ont consacré leur vie au combat?
Hein?
Faudrait vraiment en tenir une couche.
Mais passons sur cet instant hors sujet.

-Je vais prendre du saké s'il vous plaît. Et puis, la gamine semble être particulièrement captivée à l'idée de tuer le haut conseiller de Suna.

Mais si je devais tuer Akihichou comment m'y prendrais-je, la question mérite re-réflexion parce que comme toute bonne ninja, dès que je rentre dans un lieu publique j'observe toutes les issues et sorties, compte le nombre de cibles potentielles et quand je m'adresse à quelqu'un, j'imagine comment je pourrais le tuer en utilisant des éléments du décor, sans compter mes longues divagations d'esprit sur des violences injustifiées (ou pas) à l'égard des gens qui m'entourent. Qu'est-ce que j'aimerais tuer le Shogun, et les Kage (en fait nombre de gens qui me dérangent quand je dessine).
Dans mes rêveries les plus déplacées, j'imaginais la mort d'Akihiko comme un instant brillant de symbolisme, pourfendu d'un coup de sabre en plein cœur, organe dont il semble avoir perdu la fonction depuis bien longtemps même si par vague moments, une brève fenêtre de vérité vient illuminer une partie de lui même enterrée depuis longtemps. Alors, comme dans une ultime tentative de retrouver l'être aimé et pourquoi pas absoudre ses pêchés, il s'effondrerait au sol en regardant le ciel, comme pour chercher des yeux ceux qui l'attendent au Nirvana ou au contraire, dans le Naraka.
Mais je ne cacherai pas que dans mes rêveries les plus déplacées, c'est essentiellement des pensées interdites qui m'animent à l'intention d'Akihikool : depuis que Benkei m'a parlé de lui, j'imagine moult détails plus ou moins intimes de sa personne et me complaît à imaginer tout les usages qu'il peut en avoir. Ceci ou cela, dedans ou dehors, avant ou après, je suis certaine qu'il saurait y faire et je me mettrai ma main à couper que je ne suis pas la seule qui lui court après.

-Mhhhh. Oui j'ai une façon toute trouver de le... Je me rends compte que je suis face à une mineure; Tuer. Oui évidemment, je vais encore essayer, je n'en suis pas à mon coup d'essai face à lui : il y a cette fois ou j'ai pris le thé avec lui dans une atmosphère si secrète et si intimiste, ou alors la foi ou j'ai tenté de le noyer après l'avoir fait explosé juste avant d'envoyer un dragon sur lui. Je vide ma coupe de saké, puis me rend compte que la facture est pour le haut conseiller, alors je vide mon grand gobelet d'eau et le remplit de saké. Autant ne pas faire les choses à moitié, je demanderai bien une choppe mais ça serait de mauvais goût. Le plus simple reste pour le tuer reste encore de faire ce que tout bon ninja fait ; empoisonner son verre. Par exemple avec un paralysant pour... Mineur. Tu vas avoir une visite de la police de Suna si tu commences à avoir des propos déplacés devant une adolescente, même si tu es une femme. L'immobiliser... Non non non! Lui mettre une volée. Ouf.

J'hausse les épaules.

-Baste, il mourra bien trop tôt pour que ayons une occasion je pense. Dommage d'ailleurs. Pourquoi vouloir assassiner le plus bel homme du Sekai? Mais comment se fait-ce que tu n'es à Suna que depuis quelque semaine? Il veut te rajouter à son harem l'odieux personnage?

Yuuki écouta attentivement de quelle façon Kanade s'y prendrait pour tuer l'Intendant du village. Évidemment, elle avait tenté de se battre avec lui, et avait perdu, d'où la raison de sa présence ici à Suna. Si elle avait réussi à le tuer, elle ne serait pas ici. Elle avait aussi pris le thé avec, seuls à seuls, et avait tenté de le tuer, mais il était toujours trop bien préparé à se faire tuer constamment, et avait probablement déjoué le plan de la jeune femme aux cheveux roses. Elle proposait finalement de causer sa mort de la façon la plus ninjatesque possible, le poison. La Kusaribe n'y avait jamais réellement réfléchit, se disant qu'il était peut-être plus facile de la tuer quand elle deviendrait meilleure dans le maniement des armes, les poison restait toujours un tueur silencieux et bien efficace quand utilisé correctement.

L'invitée avait déjà changé de sujet, demandant à la blonde la raison de son arrivée au village de Suna.

" Les Kusaribe restent dans leur caverne normalement, qui est un peu en dehors de Suna. Notre clan est le plus autonome du village, notre cheffe s'est assurée d'avoir l'ascendant sur ses filles, par delà les pouvoirs du Kage. S'il veut qu'on entre en guerre, il doit demander la permission de la cheffe pour utiliser les filles de son clan, alors que les autres clans sont un peu obligés.

Sauf que la cheffe était bien contente de se débarasser de moi dans mon cas. Elle dirait que je causais beaucoup trop de troubles dans ses rangs. C'est Akihiko qui est venu me chercher, et je pense que tout le monde est content... sauf lui peut-être. Je ne dérange plus personne dans la caverne, plus aucune fille ne me fait chier, et les relations entre le clan Kusaribe et Suna sont renforcés puisque la vieille a donné pleins pouvoirs au Kage sur moi, comme n'importe quel ninja du village. Y'a juste Aki-Sensei qui n'est pas content parce que je lui cause plein de problèmes tout le temps... "

Aller manger des grillades avec cette invitée du village au frais du Haut-Conseiller serait un autre problème supplémentaires, mais la jeune fille s'en foutait royalement. D'ailleurs ! Le grill avait été allumé, et la serveuse apportait déjà les petits plateaux de viande tranchée aux deux demoiselles.

" Mais non, je ne ferai pas partie de son harem. Je ne serai pas une Kusaribe de plus à son tableau de chasse... parce que oui, je sais très bien que ce Aki-Sensei fait à chaque fois qu'il passe du temps à la caverne, elle vient très souvent d'ailleurs. La vieille lui sert du Jager, un alcool à base de plantes qui est préparé à la caverne, et sûrement qu'il choisit une nouvelle fille à chaque fois. Mais s'il s'essaie sur moi, je vais le tuer. C'est tout. " dit-elle tout simplement, en déposant quelques tranches de boeuf sur la grille.

Ses propres propos lui donnaient une idée.

" Je pourrais toujours empoisonner une bouteille de Jager... il ne se rendrait compte de rien ... humm... je devrais réfléchir à cette idée. Je vais demander à ma coéquipières Ageha si elle connait un poison mortel que l'on pourrait dissimuler dans l'alcool. J'aurais du y penser plus tôt..."

Voyant que la petite bouteille de saké était presque vide, Yuuki fit signe à la serveuse d'en ramener une autre. C'était sur la facture du Haut-Conseiller, après tout. Il fallait bien se gâter.