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| | - Mission:
Au cœur des ténèbres Lors d'une tempête de sable, une troupe de nomade s'est abritée dans un chaos rocheux en plein milieu du désert du pays du Vent. Des enfants cherchant de l'eau ont découvert l'entrée d'un gouffre très profond, abritant peut être une source ou quelques ruines antiques où dégoté quelques richesses... Ils ne sont jamais remonté des profondeurs, pas plus que les guerriers du désert qui ont tenté d'aller à leur recherche et des cliquètements mystérieux et inquiétant se sont fait entendre dans les ténèbres... Les nomades se sont enfuis et la rumeur a atteint Suna. Explorer ce gouffre et trouver ce qui est arrivé aux disparus.
Commanditaire :Conseil de Suna
Récompense :100 ryô
-Nous sommes bientôt arrivés. Muru roucoule d'approbation. Mon pigeon domestique reste sur mon épaule alors que nous sommes en vue de la caverne ; des enfants auraient disparus dans le gouffre plus loin, sans compter les adultes qui se seraient perdus en essayant de les retrouver. D'autres auraient pu se charger de cette mission mais connaissant bien la topographie de la région il a été jugé adapté que je sois déployée pour faire la lumière sur les événements qui sont survenus dans ces sous-terrains. Il est probable qu'ils soient au fond de ce gouffre en train d'attendre qu'on les aide, aussi en prévision de cet incident j'ai ramené des provisions, ils auront sans doutes faim quand je les retrouverai. Sans compter qu'ils doivent être terrorisés ; combien de temps s'est-il déroulé sans qu'ils n'aient accès à de la lumière? C'est hantée par ces pensées sordides que je m'enfonce dans cette caverne, enjambant les quelques objets laissés en plan par les nomades dans leur fuite effrénée ; ils ont fuit en laissant des enfants dans le besoin, les choses étaient-elles si terribles? Pourquoi ont-ils abandonné leur progéniture? Encore aujourd'hui, je serais incapable de laisser dans la mélasse mes frères et soeurs ; Takashi et Kota sont peut-être moins débrouillards que moi, mais il faut toujours venir en aide à sa famille. Saya et Hisako ne reculeraient devant rien si un jour j'étais dans une mauvaise passe. -Quelqu'un? Personne ne me répond alors que je fais face à l'obscure abysse. Je laisse la foudre parcourir ma main et tout mon corps, générant des arcs électriques tout autour de moi et arrachant aux ombres le décor troglodyte. Au début ce qui semblait être un simple renfoncement rocheux devient très vite une caverne spacieuse mais discrète, une antique veine dans la roche forme un petit tunnel et en l'absence d'autre issue, aucune doute sur le fait que les enfants sont passées par la. -Tu m'accompagnes Doro? Le pigeon bât frénétiquement des ailes en signe d'approbation, je le dépose doucement au sol avant de ramper au cœur de la veine qui rétrécit de plus en plus. Au bout de quelques mètres je dois me mettre ventre à terre pour continuer et me débarrasser mon sac à dos qui finit noué à ma cheville. Mon fidèle compagnon me suit en roucoulant. Puis nous arrivons dans le gouffre. C'est de toute bonté.Un ruisseau souterrain en bas et des pentes naturelles pour parvenir au fond sans devoir faire le grand saut, préférant suivre le trajet effectué par les bouts de choux, je prends le plus simple et le moins ninja. Quelle n'est pas ma surprise en découvrant une bougie en graisse de mouton perdue au sol, éteinte et trempée. Une trouvaille qui me sera bien utile dans cet endroit, le feu est un allié de l'homme au cœur des ténèbres. En ramassant la bougie, j'ai la joie de découvrir un petit scorpion caché en dessous, incertaine d'où trouver les disparus, je m'accroupis à côté de lui. -Tu saurais où trouver les enfants et les guerriers qui se sont perdus dans ton pays monsieur scorpion? Il s'enfuit. N'ayant que lui pour seul indice, je marche d'un pas résolu derrière lui et le résultat escompté était à des années en arrière de ma découverte ; des corps. Les guerriers des sables, massacrés et étendus dans leur sang. L'un d'eux serre encore son cimeterre, empalé par un dard de chitine qui le maintient debout contre le mur. Inutile de prolonger le spectacle macabre et humiliant qu'il subit, je le décroche en sondant les alentours du regard. Puis le fameux cliquetis me parvient... |
| | | Il se laisse tomber devant moi, un scorpion géant qui agite ses mandibules devant moi comme pour m'effrayer, croyant vainement inspirer une quelconque crainte en moi. Le mastodonte de chitine me fait face sans peur, me jaugeant en silence. Je n'attends pas sa permission pour m'attaquer et déchaîne mes pouvoirs sur lui, le faisant exploser en un tas de cendre d'un éclair destructeur au possible. La brume sépulcrale qui fait suite m'arrache une quinte de toux, les poussières de scorpion m'ont toujours pris à la gorge. Peut-être est-ce la une façon des kamis de me dire d'arrêter de martyriser ces méchants insectes qui piquent les gens et attaquent les autres animaux sans raison, je n'aime pas les scorpions. Mes éclairs cessent, je laisse la bougie éclairer le chemin, l'obscurité m'entoure avant de diminuer la distance, puis en regardant mes pieds l'horreur me frappe ; ce n'est pas la pénombre qui me dévore, ce sont les centaines de scorpions qui traînent dans cette caverne ! Ils rôdaient et ont cru que leur maître aurait raison de moi, la lueur bleutée d'un chidori les ramène à la raison, ils fuient tous en voyant les éclairs se former autour de ma personne. Mais les traces de sangs ne s'arrêtent pas pour autant, c'est en suivant la piste écarlate que le pire vient à moi ; les enfants, ils sont là. Je suis arrivée trop tard... Je ne peux pas les laisser là, pas maintenant, il faut que les parents puissent faire leur deuil et qu'ils aient un vestige d'eux. Je ne peux pas les sortir de cette caverne mais je peux au moins offrir une relique d'eux à leurs parents. Alors j'approche et méticuleusement, je fouille les pauvres en récupérant les amulettes, les bijoux qui pouvaient leur appartenir pour les remettre aux proches ; des colliers d'os, des attrapes rêves, des babioles qui représentent l'amour qu'à pu leur porter leurs parents.
-Je suis désolé. Je disparais des lieux.
La caverne me semble bien moins étouffante qu'à l'allé. Le désert beaucoup plus frais. J'ai en horreur les scorpions. Mon sac atterrit au détour d'une dune, ne souhaitant pas ramener à Suna un souvenir de cette mission ; j'en ai d'autres, je ne veux plus rien avoir à faire avec ça. |
| | | -Tu devrais arrêter de boire. Takashi, petit frère protecteur, toujours.
Qu'importe l'heure, qu'importe le jour, qu'importe l’événement, il est là pour moi. J'ai toujours été à ses côtés et il est toujours avec moi, les liens du sang qui nous unissent ne sont même plus unis à ce stade. Ils sont noués ensemble comme les fibres du corde, on ne peut pas trancher le destin de l'un sans détruire par la même celui de l'autre. Je renifle. Exploser en larmes ou boire? Considérant que Takashi n'a pas besoin de me voir à mon plus bas, autant me mettre à mon plus bas d'un point de vue dignité, il est plus simple pour l'âme de voir sa sœur ivre morte que sa sœur en larmes. Le premier est un état que je m'inflige volontairement, le second en révélerait trop sur ce que j'ai vu dans cette caverne. Je ne veux pas en parler, je ne veux plus y penser, je ne veux plus penser. A quel point ai-je pu être prétentieuse de me dire que je pourrais protéger ma fratrie de tout et rien toute ma vie ? Ils sont mortels, je suis mortelle, Amaterasu, Izanagi, elles peuvent me rappeler à tout moment pour une raison qu'elle seules peuvent comprendre. Inutile de me bercer de douce illusions plus longtemps.
-Je suis l'aînée! -Je suis ton petit frère. -Justement! Un hoquet vient m'interrompre. Et c'est pour ça que je choisis de boire. Parce que je sais ce qui est bon pour moi. Je crois que mon nez devient rouge.
Je crois que j’embarrasse Takashi aussi, il n'est pas aussi silencieux d'habitude, je tourne la tête avant de comprendre ; tout le monde nous regarde. Je suis en train de foutre la honte à mon frère. Plus qu'une chose à faire.
-Je vais partir en fait. -Attend. Je suis trop rapide, la faute au fait de pouvoir me déplacer à une vitesse qui frôle la déphase corporelle quand il s'agit de disparaître. Merci à ma grande maîtrise du raiton. Mion! Takashi m'attrape par le bras à la sortie du bar. Ce qui s'est passé dans cette grotte, tu peux m'en parler. Ai-je seulement envie d'en parler?
Brasser des souvenirs inutiles, remuer le couteau dans la plie pour un drame où je fus impuissante? Ils sont tous morts, à cause d'une colonie de scorpions noirs. Je crois que je ne préfère encore ne rien rajouter à ce sujet ; tout a été dit.
-Je ne veux parler de rien. J'ai juste envie de passer à autre chose Takashi. Même si je ne le fais peut-être pas de la bonne manière. Il est rare que je noie mon chagrin dans l'alcool.
J'ai un peu honte de cette faiblesse, je me sens nulle.
-Je pourrais avoir un câlin? Mon frère abdique et me prend dans ses bras. |
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