- Hop:
En avant pour la construction d'un petit marché.
Je sais que c'est pas encore la bonne date (ce sera le 12/11, quand le poste de garder sera fini) mais en attendant, bah je le tape en avance parce que je sais pas si j'aurais le temps le 12.
C'est un membre de la pègre qui m'accueille, vêtu d'un kimono dont il se complaît à ne porter qu'une seule manche, laissant l'autre ballante et dévoilant un torse recouvert d'encre. Il s'incline devant moi, montrant un respect non feint mais aussi une touche d'appréhension à l'idée de devoir fréquenter d'un peu trop près une kunoichi. Je me contente de lui rendre la politesse et on m'emmène à travers une maison de luxe, un lupanar ou les gens fument, boivent et se détendent comme ils le souhaitent avec les hôtesses qui sont très bien payées compte tenu de leur travail. Impeccablement vêtue, c'est l'une d'entre elle qui m'annonce que le maître de maison est là et qu'il va me recevoir, on me propose un thé, puis devant mon refus du saké, puis suite à un autre refus, celle chargée de mon bien être me propose des prestations plus... Directes pour faire passer le temps, je refuse tout d'un signe de tête, chassant en moi de me détendre en sa compagnie et après un bref instant d'attente, c'est le chef en personne qui se déplace à moi.
Nous prenons au final un thé dans une grande salle de travail à l'écart de tout dans le lupanar, à l'étage là où seules quelques chambres pour les clients les plus fortunés peuvent venir, là où se trouvent les appartements de mon interlocuteur. Tout dans les tons beiges et les motifs floraux, je jurerai être dans la demeure d'un artiste plutôt que d'un maquereau, celui-ci éponge son front et observe un bref instant la cité plongée dans la nuit à l'extérieur.
-Mes respects.
-Mes respects. Malgré son âge et son physique taillé par les travaux physiques, je sens en lui une certaine crainte.
-C'est la première fois que je fais appel à des shinobis de façon permanente. Votre offre arrive à point nommé j'imagine. Il me sert une tasse de thé, je lui en sers une en retour.
Je n'ai jamais eu de problème pour faire régner l'ordre dans mon établissement. La rose blanche? J'imagine, c'est l'un des lupanar les plus huppé de la ville.
Mais avec l'essor des bandes en ville, certaines commencent à traîner devant les lieux. Je suis soulagé de savoir que vous serez là pour assurer le calme.
-C'est l'important. Les mondes flottants doivent être des havres de paix.Aussi bien pour les clients que pour les filles ; certaines sont ici pour le plaisir, beaucoup par contre viennent de la campagne et pensent pouvoir amasser assez d'argent pour subvenir aux besoins d'un proche, ou au contraire s'attirer les faveurs d'un noble. Les geishas sont un cas à part, et les clients, eux, viennent simplement pour oublier leur existence dans les bras d'une amante qui a le sourire. Quand bien même il est aussi hypocrite que celui des autres femmes.
C'est peut-être pour ça que j'ai arrêté de sourire, pour ne plus avoir à mentir.
Il sort d'un repli de son kimono une petite enveloppe.
-Voilà pour le mois. Il me la tend à deux mains et s'incline.
Je fais de même en récupérant le paiement.
-Je vous remercie, mes hommes n'ont pas posé de soucis? J'en avais laissé trois.
Pas des lumières, mais des gens très polis. Je les ai sélectionné pour leur capacité à ne pas faire de vagues plus que sur une quelconque compétence ; des chuunins qui sont surtout là pour effrayer les petits voleurs. Ils sont censés avoir le droit à quelques agréments, en plus du paiement, mais je m'assure aussi qu'ils n'abusent pas.
C'est le clan qui est censé profiter de ces quelques rentes, pas juste un trio de veinards.
-Non, il n'y a aucun problème. Souhaitez-vous rester? Je vous invite. Une femme? Passer la nuit dans une maison close?
Je refuse l'offre, j'ai quelques autres lieux à visiter avant de pouvoir déclarer tout cela un système bien huilé.