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On the road again! (PV Benkei, flashback an 14)

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On the road again! (PV Benkei)

   

Printemps de l'an 14.

-YEEEAAAAAAAAHHH...

-Euh...pourquoi cette joie Shika san? N'aviez vous pas annoncé pair...

-Hein...hip...vous êtes sûrs ? Et merde...encore perdu...

Ça fait quoi ? Une semaine ? Deux ? Le temps est une notion bien hasardeuse dans ces cas là. Nul doute que les corps abandonnés par tes soins en lisière de forêt avaient désormais été découverts par leurs camarades. Et pour peu que ces derniers fussent réactifs, il ne serait pas étonnant que quelques personnes aient pris la route en ce moment même pour partir à ta recherche. Mais tu t'en foutais. Les seuls indices qui pouvaient les mener à toi étaient la gamine et sa mère que tu avais laissées partir. Avant qu'ils ne tombent sur elles, ça te laissait largement le temps de noyer ton amertume dans un endroit approprié. Au cours des nombreuses missions accomplies jusqu'ici, tu avais thésaurisé suffisamment pour profiter sans restriction, d'autant plus que tu n'avais pas prévu de ramener tes économies à Inari. Alcool, drogue, sexe et jeux. Voilà tout ce dont tu avais maintenant besoin pour mettre ces années sombres entre parenthèses!
C'est avec ces prérequis en tête qui tu avais traîné tes guêtres sur les chemins de l'enclave, errant au hasard de pensées dont tu n'arrivais pas à te détacher pour finalement arriver devant cette auberge qui semblait réunir toutes les conditions espérées. Sur l'enseigne était inscrit « Bienvenue chez Opichôhan. Chambres à louer. Opium et alcool à déguster. Parties de Chô-Han et Go à jouer. Ouvert 24h/24. 7J/7.». Parfait.

Ça faisait donc entre une et deux semaines que tu étais dans cet endroit, ne laissant à ton cerveau que peu de répit. Tu enchaînais les parties de Chô-Han ou de Go au moins aussi rapidement que les pintes, tout en aspirant de grande bouffées d'opium et autres drogues qui passaient par là. Tu n'avais pas le souvenir d'avoir déjà pris le temps de te détendre ainsi au cours de ces sept dernières années.
L'auberge était constituée d'un rez de chaussée comprenant deux salles, d'un étage où se côtoyaient  onze chambres et d'une cave réservée aux habitués. Vu de l'extérieur, le lieu ne payait pourtant pas de mine. Plusieurs vieilles pierres recouvertes de mousse se superposaient les unes aux autres de façon incertaine pour constituer les murs de l'enceinte tandis qu'une lourde porte en fer, abîmée aux trois quarts par la rouille et l'usure, paraissait tout aussi obsolète.
En poussant cette dernière, on entrait dans une grande pièce faisant office de bar, composée d'un comptoir s'étirant sur pratiquement toute la longueur du mur d'en face, ainsi que d'une vingtaine de tables rondes et massives construites dans un bois de chêne brut. Sur la gauche et la droite de la pièce, deux rangées de tatamis accueillaient les joueurs pour leur offrir l'oisiveté de quelques parties de Chô-Han. Sur les murs, plusieurs tableaux représentant les différentes régions du Sekaï se mêlaient à des sculptures animalières éclairées par de nombreux cierges dont les dorures s'effritaient sous le poids des ans.
Au fond, derrière et légèrement sur la gauche du comptoir, un rideau sombre séparait cette pièce d'une seconde plus chaleureuse que la première. Plus petite également. Elle était sensée réunir les fumeurs d'opium et les joueurs de Go dans une ambiance plus tamisées que  la précédente. Sur le sol, plusieurs coussins colorés entouraient une dizaine de tables basses sur chacune desquelles étaient disposées une pipe à opium à plusieurs entrées et une petite bougie éclairant le plateau de Go, une tapisserie faisant référence à la guerre des clans recouvrant l'ensemble des murs.
A l'étage, deux rangées de cinq chambres basiques placées face à face et une onzième au bout du couloir, beaucoup plus spacieuse, dénommée chambre nuptiale. Cependant, elle n'avait de nuptial que les cris orgasmiques qui s'en élevaient, puisque plutôt que de jeunes mariés, elle accueillait exclusivement des couples improvisés et des garçons ou filles de joie gracieusement rémunérés pour jouer de leurs habiletés.
Enfin, si tu voyais plusieurs personnes peu fréquentables pénétrer chaque jour dans la cave, tu n'y avais jamais mis les pieds, bien que tu ais voué une partie de ton temps à harceler l'aubergiste, Misame, un homme trapu et bien portant qui ne laissait paraître aucune émotion, pour qu'il t'y fasse descendre.
Tu passais donc tes journées à fréquenter les salles du rez de chaussée et la chambre que tu avais louée, profitant également de quelques rencontres pour aller faire un tour dans la chambre nuptiale, lorsque les désirs s'y prêtaient. Si ton naturel t'amenait plutôt à t'agiter bruyamment en découvrant le résultat des lancés de dés, souvent à ton désavantage, tu étais devenu l'homme à battre du Go que tu pratiquais sous l'effet mélangé d'opium et de salvia divinorum, récupérant par la même une partie des mises perdues au Chô-Han. En moyenne, tu dormais quatre heures par nuit et ne prenais qu'un repas frugal par jour, excepté après les ébats que tu t'accordais en charmante compagnie, complétant systématiquement ceux-ci d'un repas copieux, propice à raviver la flamme.

Tu étais aujourd'hui engagé dans une partie de Go mal embarquée. Ton adversaire s'appelait Riyoto, un homme au visage balafré dépassant le double mètre et bardé de tatouages mettant en relief sa musculature. Habitué de l'endroit et réputé pour n'apprécier la défaite que modérément et la tricherie encore moins, il était accompagné de trois autres gars et d'une femme et t'avait défier au moment même où tu t'apprêtais à sortir pour récolter un peu de salvia. Car c'est bien l'absence de cette herbe qui te plaçait à présent dans une position délicate, puisque tes aptitudes tactiques se trouvaient grandement diminuées lorsque tu en étais sevré. Pas que ce fût une plante qui rendait intelligent quiconque en prenait, mais sans trop savoir comment, elle te permettait de canaliser ton hyper-activité, laissant ainsi chez toi libre cours à l'expression des capacités psychiques originelles de ton clan. L'ingestion beaucoup plus fréquente qu'à l'accoutumée de vapeurs d'opium et d'alcool ne changeait rien à l'affaire, ta vision se troublant et ton cerveau s'embrumant plus qu'autre chose.

Malgré tout, tu t'étais senti acculé et avais finalement relevé le défi. Quelle connerie ! Désintéressé du jeu, tu avais déjà plusieurs fois déstabilisé ton adversaire à coups de monologues interminables et quelques grognements ou mimiques de sa part suggéraient son agacement croissant. D'ailleurs, malgré ton insouciance du moment, la somme d'argent mise en jeu était importante et il était hors de question que tu perdes, sous peine de devoir écourter ton séjour ici.

-Woooh...Ryoto san,...je ne me sens pas très bien aujourd'hui...j'ai la tête qui tourne, des nausées désagréables...j'ai l'impression d'avoir de la bouffe qui remonte le long de l’œsophage...vous voulez voir ?

Ouvrant la bouche en grand, tu l'approchas de son visage tout en lui soufflant une haleine aux relents nauséabonds. Puis, feignant le malaise, tu t'écroulas sur le plateau de jeu, faisant voler les pions dans la pièce. L'autre, d'abord écœuré  par l'odeur, puis surpris par le faux malaise, devint peu à peu rouge d'une colère qui ne présageait pas une franche et généreuse accolade autour d'un bon verre entre amis. Frappant violemment la table des deux mains, il se leva pour te saisir par la chemise, te soulever et te jeter spectaculairement vers le rideau séparant les deux pièces, tout en ordonnant à ses acolytes de le suivre. Tu volas à travers le bar, l'effet de l'opium te donnant l'impression légère d'un papillon s'émerveillant des nuances de couleurs qui parsèment son chemin.
Tu pouvais voir au ralenti les joueurs de dés s'enflammer à l'annonce des résultats ainsi que de nombreux soiffards regroupés autour des tables, trinquant à la santé de ce que ton cortex cérébral imaginait être la perfection de ton vol plané. Un sourire béat accroché au lèvres, profitant de cet instant de glorieuse euphorie, tu n'en fus que plus surpris lorsque ton dos retomba lourdement contre une personne qui te paraissait gigantesque mais dont tu ne pouvais discerner les traits dans cette position.

-Aïe aïe aïe, excusez-moi pour le dérangement !

Passant une main à l'arrière de ton crâne, la mine contrite malgré un sourire amusé, tu t'excusas, alors que ton lanceur et ses sbires approchaient à grand pas.
     
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-Pair! Comme prévu.

Piper les dés avec du cristal a été difficile, mais maintenant j'en récolte les fruits ; je gagne un peu plus d'une fois sur deux et je peux me garantir des revenus corrects. Pas vraiment que je sois une pauvrette nécessiteuse et en manque de moyens, mais il est bon de toujours s'exercer à l'art ancestral de la tricherie. Être un ninja c'est ça dans le fond ; tricher, se battre de façon déloyale et frapper dans le dos, bien sûr il y a tout cet enrobage sur la notion d'honneur, servir son seigneur, tout cela, mais... Si nous étions si honorables nous serions des samouraïs.
Puis mon flot de pensée se fait interrompre par un important, torché à l'alcool et à l'opium, qui finit son vol planée sur la table de jeu et sur moi. C'est ainsi que je me retrouve la poitrine écrasée sous le dos d'un nain qui doit faire vingt centimètres de moins que moi, légèrement perturbée par cette première approche qui on va se le dire, est un peu trop tactile à mon goût.
Est-ce que je me permets de faire de la voltige en amortissant mes atterrissages en me servant des gens ? Non.
Puis en relevant le regard, grognant une douleur plus d'orgueil que physique au passage, c'est avec une pincée de sel que je constate les grands gaillards qui se dirigent vers nous, l'air mauvais. Je pince les lèvres en comprenant que le moment qui va suivre ne va pas être agréable et c'est avec quelques regrets que je me dégage de l'autre alcoolique.

-Je ne pardonne rien tant qu'il n'y a pas eu d'explications. Je me relève, constate de nouveau les cinq méchants qui semblent lui en vouloir, je soupire. Je ne voulais pas me battre, mais il semblerait que ça va arriver. Messire Ryoto vous allez vous expliquer quant à ce comportement. Je baisse le regard sur mon kimono avant de grimacer, j'ai renversé du saké sur l'une des manches à cause de ces conneries, un authentique kimono en soie noire directement importé des îles lointaines. Ah. Ont-ils conscience du prix qu'il faut pour négocier avec des Hoshigaki? Je lâche un soupir fatigué. Et vous allez me rembourser mon kimono cela va de soi. Sinon je vous bute.
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On the road again! (PV Benkei)

   

Te dégageant des deux écueils molletonnés qui t'avaient permis d'appréhender ton atterrissage avec plus de douceur que ce que ton envolée aurait pu laissé supposer, tu te redressas en titubant, pour te retrouver de profil, entre le groupe de Ryoto et ta bienfaitrice. Le regard légèrement troublé, tu n'en étais pas moins attentif à chacune des paroles de cette dernière, et le ton qu'elle employait laissait clairement transparaître un agacement prononcé. Vu sa carrure, son aplomb et les certitudes qu'elle semblait afficher, mieux valait en faire une alliée qu'une adversaire en cet instant. Remarquant l'auréole de saké qui s'étendait sur une manche de son kimono et déposant une main amicale sur l'épaule de la femme, tu enchaînas en gardant les cinq autres en mire du coin de l’œil.

-En ce qui concerne les explications, sachez que je ne comprends pas très bien. Nous étions en train de jouer une partie serrée avec ce monsieur Ryoto...ou messire comme vous semblez l'appeler...et d'un coup je me suis senti mal. Je l'ai expliqué à Ryoto san, mais il n'a rien voulu savoir. Ce qui devait arrivé est arrivé, j'ai eu un malaise et je me suis écroulé sur le plateau de jeu avant de me retrouver entre vos s...contre vous. Woooh...d'ailleurs ce que vous êtes grande. Ils vous donnaient quoi vos parents à manger ? Parce que personnellement j'ai été élevé avec des produits de la forêt, y avait du manioc, du riz et plein d'autres bonnes choses à manger, mais j'ai jamais poussé plus que ça...

Tu avais dis tout ça très vite, sans trop savoir ce que l'autre en comprendrais, puis feignant la surprise.

-...oh...et ce kimono, n'est ce pas de la soie ? Une si belle soie, je vous comprends, je serais également fortement agacé si quelqu'un venait de foutre en l'air un tissu d'une telle qualité.

Te tournant vers les cinq énervés qui n'étaient maintenant plus très loin de vous et t'exprimant volontairement fort pour qu'un maximum de personnes t'entendent dans la salle.

-Voyons Ryoto san, n'avez vous pas honte ? Et tout ça parce que vous étiez en train de perdre ? Ralalalala...

Évidemment, cette dernière phrase n'avait pas pour objectif de calmer ton opposant. Son teint, pas particulièrement attirant de base, était devenu écarlate et il avait, pendant son parcours jusqu'à toi, pris le temps de sortir de sa poche un couteau qu'il pointait désormais dans votre direction pendant que les quatre autres étaient munis de battes et autres bâtons.

-Putain, j'vais t'crever gamin ! Et si tu te mets en travers de mon chemin, j'en ferais de même avec toi ma belle. Rien à foutre de ton kimono !

Heureusement pour toi, il est rare que les brutes prennent le temps de la discussion lorsqu'elles sont dans cet état, d'autant plus lorsqu'elles semblent certaines de leur supériorité musculaire. Le type aurait pu tenté de s'expliquer, de calmer le jeu avec la géante, voire même, qui sait, la ralliée à sa cause, mais il n'en fît rien, la provocant encore un peu plus. Il accéléra le pas pour combler plus rapidement la distance vous séparant encore, le couteau en avant.
D'un bond malhabile, imbibé des vapeurs dues aux excès précédent, tu esquivas l'assaillant sur sa gauche pour laisser l'arme blanche se diriger vers la grande femme désormais derrière toi, avant de te ruer sur les quatre comparses.

-BASTOOOON.

Saisissant une chaise sur ton passage, tu l'écrasas contre un des sbires avant d'en faire volontairement voler les éclats dans un maximum d'espace de la salle, certains morceaux s'abattant contre quelques buveurs de bière qui n'avaient pas l'air d'apprécier l'offrande. Si tu n'étais pas bien costaud, tu avais en revanche acquis une vitesse d'exécution exemplaire et instinctive qui te permettait d'agir malgré l'insistance des paradis artificiels dans lesquels tu pataugeais.

-Géante san...fais attention à toi, je te laisse Ryoto, son couteau m'inquiète...

Tu accompagnas la remarque d'un clin d’œil et continua ton chemin vers les autres sbires. L'apogée arriva lorsque d'un coup de pied rasant, tu balayas les jambes de l'un de tes opposants qui retomba violemment sur l'une des tables en bois, faisant par la même voler en éclat les verres des deux personnes qui se tenaient là. D'abord étonnés, les deux alcooliques se levèrent et écrasèrent un poing vengeur sur la face du gars étendu devant eux. De l'autre côté du comptoir, Misame, tout en faisant craquer les os de ses deux mains, eut un rictus de satisfaction en énonçant un « ça faisait longtemps » qui pouvait clairement se lire sur ses lèvres. Avec un grand sourire, tu hurlas dans la pièce

-BASTOON GENERALEEE...
     
Et merde, si seulement tu avais eu un peu de salvia, tu aurais réfléchi à deux fois avant de te lancer là dedans.
[/b]
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Un hyperactif.
J'ai en aversion religieuse les hyperactifs, j'ai l'impression qu'ils peuvent exploser à tout moment, si seulement ils pouvaient exploser. Cela transcrirait bien mon ressenti d'eux, offrirait à tous une solution efficace à ce problème et je pourrais enfin dormir paisiblement la nuit. Cette façon qu'ils ont de parler, d'agir, d'être, je retiens un soupir d'agacement alors que je l'entends me lécher les bottes et surtout, me refiler l'autre.
Ryoto, m'apostrophe aussi sommairement et me fait clairement comprendre que je n'ai pas à me mêler de ces affaires. J'ai l'extrême politesse d'attendre qu'il finisse sa phrase et qu'il me charge pour contre attaquer, j'ignore l'alcoolique qui préfère se farcir les sbires plutôt que le chef et utilise mes talents de ninja. J'esquive d'un pas sur le côté en faisant attention à ne pas avoir d'amplitude dans mes mouvements, me soustrayant à l'estocade du spadassin du dimanche avant d'attaquer comme j'ai l'habitude de le faire ; frapper l'oreille pour déséquilibrer. Je me risque à lever un genou pour lui désaxé la rotule d'un coup de talon, dans une défense désespéré il tente une taillade, j'intercepte le coup en bloquant avec avec l'avant bras et forme une coque de cristal sur mon poing. Il s'écrase dans son biceps, il lâche l'arme sous l'effet de la douleur et j'étends le blindage éphémère jusqu'au coude, lui écrasant la gorge avec l'articulation nouvellement protégée.
Je fais un pas en arrière, il se tient le cou en suffocant à moitié, je lui balance un coup de pied dans le torse avant de m'agenouiller à califourchon sur lui, les genoux sur les bras, profitant de mon poids pour le clouer au sol avant de lui écraser le visage avec mes poings. Très vite les spasmes qui l'agitent à chaque coup s'éteignent, deviennent de vagues sursauts de conscience alors que le type s'évanouit. Je lève un poing assoiffé de sang avant de me figer, d'hésiter une seconde dans ma boucherie ; il ne mérite pas de mourir pour si peu, mais j'ai envie de lui laisser un souvenir. Un rappel de sa condition d'être humain, de petite chose fragile face à la force déchaînée d'un ninja.
J'abaisse ma main et convoque une petite lame diamantée ; je lui entaille le visage d'un coup de pointe.

On me projette contre mon mur.

Je me fraie un chemin jusqu'à la sortie à coup de poings et de techniques ninja, je finis par apparaître sous le porche de l'entrée, un peu dans le calme.

-Quelle journée agitée. Suis-je en train de me surprendre à soupirer, alors que mon second s'apprêtait à me quérir pour une raison ou une autre.

Mais pas vraiment une bonne raisons puisqu'il s'éclipse aussitôt.
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On the road again! (PV Benkei)

   

Un ballet aérien totalement désorganisé de chaises, bouteilles et autres verres se jouait désormais dans toute la salle. Tant bien que mal tu te frayais un chemin au milieu des débris, évitant quelques coups de pieds et poings au passage. Batte à la main, un des acolytes de Ryoto se rua sur toi avant de ratisser au plus large avec son arme dans le but d'écarter les importuns qui se mettaient entre lui et toi, tout en se rapprochant dangereusement. Tu évitas d'ailleurs de peu l'un de ses mouvements, orienté vers tes côtes, en t'accroupissant subitement. D'un coup de pied rasant, celui-là tu l'affectionnais tout particulièrement, tu lui fis perdre l'équilibre et lâcher sa batte qui roula un peu plus loin. Sa tête frappa lourdement le sol, le sonnant pour le coup, ce qui te permit de profiter de l'intermède pour récupérer une bouteille pleine et lui écraser sur le front afin de t'assurer qu'il ne se relève pas. Derrière toi, un gros type que tu n'avais encore jamais vu se jeta sur toi à son tour. Tu évitas son attaque d'une roulade sur le côté, puis l'immobilisas d'un kagemane et l'envoyas à la rencontre de trois autres gars qui étaient en train de s'en mettre plein la tronche. Tu te redressas pour apercevoir la grande femme un peu plus loin dans la pièce et l'observer dans son opposition. Manifestement ton choix avait été le bon. Au regard de ses talents, tu avais bien fait de ne pas t'en faire une ennemie, du moins espérais tu qu'il en soit ainsi. Ses mouvements étaient fluides, nets, sans bavure. Elle s'avérait être une kunoïchi d'un bon niveau et nul doute qu'elle te surpassait en force pure, du moins de ce qu'elle démontrait dans son combat avec Ryoto, si tant est que l'on puisse appeler combat un massacre en bon et due forme. Tu saisis une bouteille pleine qui se trouvait sur la table à côté de toi et avalas une bonne rasade du liquide à l'intérieur.

-Waaaahhh...géante san...tonnas tu au travers de la salle...tu te débrouilles pas mal du tout ! Tu me montreras comment tu fais ça avec tes poings ? Je veux dire le truc que tu mets autour ? C'est la grande classe ! Où est ce que t'as appris tout ça ? T'es du coin toi ? Hey...et regarde ça, une bouteille de rhum, pas dégueu en plus...t'en veux un peu ? Attends, je te ramène ça ! A moins que tu préfères autre chose ? Y a le bar à côté et à ce que j'ai pu voir, il y a largement de quoi contenter tout le monde ! Moi ce que je préfère c'est le rhum, le bon, quand ça fait déjà quelques années qu'il macère. En plus tu peux le mélanger à d'autres ingrédients pour lui donner un arrière goût subtil à ta convenance...ça me rappelle les îles quand je...OUCH...

Comme souvent, tu débitais sans t'arrêter. Le truc c'est que ce « comme souvent », n'impliquais généralement pas de te retrouver au milieu d'une bagarre dans laquelle les coups pouvaient arriver de tous les côtés. Concentré sur la kunoïchi, tu n'avais donc pas fais gaffe à l'homme sur ta gauche, qui d'un poing appuyé au visage t'envoya valser sur le sol. Ainsi étendu et te tenant la mâchoire.

-Non mais tu vas pas bien toi ! Tu vois pas que je suis en train de parler avec la dame ?

L'autre ne semblait pas s'en soucier et s'apprêtait à continuer son œuvre quand une chaise vint violemment s'abattre contre son dos, l'allongeant pour le compte. Complètement désordonné, le pugilat prenait de plus en plus d'ampleur, personne ne sachant réellement qui était son allié ou son adversaire. A vrai dire personne ne semblait s'en préoccuper, laissant ainsi la place à une évasion discrète.
Tu te relevas et te dirigeas vers l'entrée où se trouvait maintenant la géante, en prenant soin de récupérer toutes les bouteilles qui traînaient sur ton passage. D'esquive en esquive, il te fallut une vingtaine de seconde pour rejoindre la kunoïchi sous le porche. Avec le sourire, comme fier de ce que tu venais d'accomplir, tu lui montras la dizaine de bouteille  que tu avais recueillis et que tu portais dans un équilibre incertain.

-Hey regarde, du whisky, du saké, du rhum, de la tequila, du vin, rouge, blanc, champagne et d'autres trucs que je connais pas...voilà tout ce que j'ai pu trouver, il y a quelque chose qui te tente ?

Un autre larron, qui n'appréciait apparemment pas que vous soyez si proche de la sortie s'attaqua à vous. Instinctivement tu composas les mudras du kagemane, ce qui te fît lâcher les bouteilles, ne laissant intact sur le sol que le rhum et le saké. Relativement agacé par cette perte, tu manipulas l'ombre du gars pour l'envoyer se jeter contre un mur puis repris la parole en poussant l'un des battants de la porte.

-J'ai une plante à récupérer un peu plus loin sur la route ! Ça te dit de venir avec moi ?

Puis tout en amorçant ton départ vers l'extérieur.

-Je m'appelle Shika au fait...Nara Shika...

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-Je m'appelle Shika au fait...Nara Shika...

Un nara? Le clan de la forêt d'Inari? Le manipulateur d'ombre? J'ai un doute un instant, puis je réalise que la technique qu'il a employé ne trompe pas, j'avais douté l'espace de quelques secondes au sujet de ses origines, mais la brève présentation déblaie tout ce qui pouvait me rester de suspicions. Ce serait donc un membre de ce clan de tacticiens.
J'ai une pointe d'orgueil mal placé qui me susurre à l'oreille de le défier plus tard en duel, pour tester mon intelligence et mes performances face à l'un des membres du clan des stratèges. Mais ce serait inapproprié et indigne de mes fonctions. Un peu dépitée d'être tomber sur le nerveux de la famille, mais souhaitant faire bonne impression, je m'incline.

-Oui bien sûr, allons chercher des plantes. L'espace d'un instant je me dis qu'il va m'agresser dans la forêt, mais vu son état et mes capacités j'en doute.

De toute façon, ça n'aurait pas grand intérêt que de se battre à l'heure actuelle ; nous venons de faire une démonstration de force et je ne suis pas partisane de continuer. Les ninjas ont une image à tenir, même à défaire dans certains endroits, je suis lasse d'être regardée comme une monstre encore en train d'incuber lorsque je marche dans les villages les plus reculés.
Mais bon, assez d'introspection.

-Tu tournes à quoi pour être aussi actif?
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On the road again! (PV Benkei)

   

-A rien...c'est justement là le souci...et aussi la raison pour laquelle j'ai besoin de récupérer cette plante...

Ça y est, tu t'étais extirpé de ce merdier. Après avoir passé les portes et accueillis avec satisfaction la compagnie de la géante, cette dernière t'avais interrogé sur ton activité. La réponse fût simple, concise et suffisante mais comme à ton habitude tu continuas sans réfléchir, laissant ta voix retranscrire chaque pensée à un rythme effréné.

-...tu sais qu'il existe dans la nature une multitude de plantes hallucinogènes et au moins autant qui sont médicinales ? Ça fait des années qu'on les répertorie au clan. Hormis peut être les Omura, je ne pense pas que d'autres personnes puissent se vanter d'avoir une pharmacopée plus développée que la notre dans ce monde. Ah la la, je ne saurais même pas te dire combien de missions étaient dédiées à ça quand j'étais là bas. Parce que oui, je te dis ça mais en même temps ça fait huit ans que je n'ai pas remis les pieds à Inari. J'ai préféré...un temps d'arrêt...découvrir le monde dirons nous. Je suis justement sur le chemin du retour, mais je prends le temps de flâner avant de rentrer. Ah Inari...tu devrais venir y faire un tour si tu n'en as jamais eu l'occasion, c'est un endroit fabuleux. Les cervidés peuvent s'y promener sans crainte...si tu les voyais zigzaguer entre les grands chênes ceux-là...là-bas tu peux te poser sur une branche et admirer le spectacle, la forêt est tellement dense que finalement peu de monde s'y aventure, ce qui permet de préserver une certaine tranquillité...j'ai quand même hâte d'y retourner...un nouveau silence...comment j'en suis arrivé là au fait ? Ah oui, donc du coup, la plante que j'ai besoin de récupérer maintenant c'est de la salvia divinorum ou sauge des devins pour le nom plus courant. En général elle est considérée comme psychotrope, mais curieusement, elle a sur moi un effet apaisant. En quelque sorte elle me remet les neurones en place et m'aide à gérer le côté instable de mon énergie...aaah voilà, on y est ! C'est cette plante là !

Vous arriviez tout juste devant un buisson de cette sauge lorsque ta tirade s'interrompit. Tout en gardant le silence, tu t'agenouillas au niveau de la plante et méticuleusement, tu sortis tes scalpels de leur boîte. Tu en pris un dans chaque main puis, par des mouvements circulaires et latéraux de plus en plus rapides, tu entamas une sorte de danse chirurgicale visant à découper la salvia de la manière la plus optimale possible, afin d'en garder intactes les vertus. Tu regroupas la sauge ainsi éparpillée et la glissa dans un sac en toile de jute que tu rangeas dans ta besace.

-Voilà c'est fait, maintenant faut encore attendre qu'elle sèche...avec cette toile spéciale ça devrait prendre une journée. Du coup maintenant je peux finir celle qu'il me reste. Oui j'en ai un peu encore, mais je me fais un point d'honneur à ne pas la fumer tant que je ne suis pas certains d'en avoir d'autre en préparation. Y a un type que j'ai rencontré juste à la frontière entre ici et Tetsu qui appelait ça le syndrome du manque. C'est ce qu'il a dit juste avant de hurler ''crève'' et d'essayer de me planter son sabre dans le cœur. Ouais c'était un samouraï. Ils nous aiment vraiment pas eux hein. On leur à rien fait pourtant !? Ça ressemble quand même un peu à ça le racisme, non ? J'ai failli avoir une relation un jour avec une samouraï...je me suis toujours demandé ce que ça aurait donné si je m'étais marié avec elle. La vie n'aurait sûrement pas été simple...

Tu sortis tout le nécessaire et roulas ta tige de sauge avant de l'allumer et d'en aspirer une grande bouffée en prenant bien le temps de savourer, avant de recracher la fumée loin de ton interlocutrice. Tes tensions s'apaisèrent. Ton regard changea, moins éparpillé, plus serein. Ta voix était également apaisée lorsque tu repris tout en continuant à fumer, accroupi contre un arbre.

-Et toi ? Comment une femme comme toi peut elle se retrouver dans une auberge pareille ?

Puis, initiant un mouvement vers le haut.

-Une partie de pêche ça te tente ? Y a un p'tit lac pas loin...

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Comment est-ce que j'en suis arrivée la?
Bonne question.
J'en suis arrivée là parce que je voulais prendre une pause, que ma compagnie avait été presque décimée par les bonnes nouvelles et les dernières batailles. Le mercenariat n'a jamais été heureux des périodes de paix, le fait que la situation continue de se tasser n'a jamais été aussi désespérant pour mes petites affaires. Evidemment pour les autres c'est une bonne nouvelle, mais en attendant, c'est la misère et la soif d'aventure qui pousse les gens à devenir des soldats sans nation ; moi, je suis censée tirer partie de cela pour les mener à la victoire. Le problème étant que maintenant, les gens ne veulent plus vraiment devenir mercenaires ; ils préfèrent crever de faim ou rester à la botte d'un seigneur tyrannique plutôt que de bouger. Comme si ne jamais dépasser le seuil de son village allait aider à créer des conditions plus prospère à une vie agréable, plutôt que de simplement se casser le dos à cultiver du riz ou du blé.
Au moins ceux qui cultivent de l'orge sont juste peureux ; l'orge résiste bien au gel et aux maladies, c'est une plante qui ne fait pas de caprice, pas comme le riz qui veut rester les pieds dans l'eau en permanence.

-Va pour une partie de pêche. Puis me rappelant mes manières. Je suis Kisho Benkei, membre du clan éponyme et chef mercenaire. Je me suis retrouvée ici parce que je voulais oublier quelques temps la précarité qui guette ma bande. Il a l'air plus calme et ça m'arrange bien. C'est un honneur que de croiser un membre du clan Nara, ici, mais si je puis me permettre, les samouraïs oublient très vite que les gens comme nous sont des ninjas une fois que nous leur rendons service. Je songe à sa relation avortée avec une samouraï. Je suis certaine qu'elle aurait su s'intégrer aux coutumes du clan.

Il est d'usage que les femmes motivent leurs maris au sein du clan Nara, tout comme il est d'usage au sein du clan de Kisho que les femmes râlent lorsque les hommes gaffent. Ça et que les deux sexes essaient d'enseigner à l'autre comment agir, ah... Les bons souvenirs de mon amant de l'époque qui voulait m'apprendre à faire cuir un œuf alors que je savais déjà cuisiner depuis bien longtemps un repas de fête.

-J'avais envie de boire et de me consumer en idioties improductives quelques temps. Et toi? L'enveloppe de cristal autour de ma main se désagrège d'elle-même. J'imagine qu'on peut se tutoyer vu qu'on a participé ensemble à une bagarre d'auberge et que tu m'as atterri dessus. D'ailleurs tes pérégrinations dans le Sekai furent-elles intéressantes? Je commence à être lasse de voir les gens craindre les ninjas, j'aimerais bien qu'on m'apporte ma bière sans mousse un jour. Parce que à trembler en me la déposant à ma table, le serveur la ruine. C'est quelque chose que je n'ai jamais compris d'ailleurs, si je ne dis pas que Shinobi personne ne s'inquiète, mais il me suffit de faire quelques fioritures avec mes doigts et ça y est, le sol devient humide tant les gens autour de moi suent à grosse goûte.
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On the road again! (PV Benkei)

   

Kisho Benkeï ! C'était donc ça son nom. Tu avais déjà entendu parlé de ce clan fondant la majeure partie de son activité sur le mercenariat. Ses membres se déplaçaient librement à travers le monde en quête de missions pouvant leur apporter le profit que l'économie difficile de l'enclave ne permettait pas.

-Je suis certaine qu'elle aurait su s'intégrer aux coutumes du clan.

Tu accordas à Benkeï un sourire ironique.

-S'intégrer aux coutumes des Nara ? En la mettant sous anxiolytiques peut être...et merci pour l'honneur mais oublie donc ces convenances si tu veux bien. Les Nara sont cool, mais pas si formidables que ça tu sais...

Pendant le cours chemin qui séparait votre position de départ de l'étendue d'eau, la femme continua de parler. Elle semblait plus ouverte à la communication qu'un peu plus tôt, ou du moins tu lui laissais un peu plus de place pour s'exprimer. Une fois en bordure de lac tu récupéras sur le sol deux branches de taille moyenne que tu effeuillas et taillas à l'aide d'un kunaï,avant de sortir de ton sac, en double exemplaire à chaque fois, des tiges de fer auxquelles tu donnas la forme de crochets, des bouchons de liège récupérés sur des bouteilles de vin que tu avais descendues pendant ton séjour à l'auberge et qui faisaient de très bons flotteurs, ainsi que le fil qu'il te restait.  Tu arrangeas puis assemblas l'ensemble en cannes à pêche de fortune. Tu en tendis une à ton interlocutrice puis pris place sur la rive après avoir enroulé les jambes de ton pantalon jusqu'aux genoux afin de glisser les pieds dans l'eau fraîche et trouble du l'endroit.

-Moi ? Je profite de la fin de mon voyage avant de rentrer au clan. J'ai pas mal de  ryos à dépenser et j'avais besoin de décompresser. C'est pile l'endroit qu'il me fallait. Mais après aujourd'hui, pas sûr que je puisse y remettre les pieds prochainement...

Tu ramenas la canne au dessus de toi et d'un geste vif lanças l'hameçon improvisé le plus loin possible tout en tirant quelques lattes sur ta clope de salvia. Se tutoyer ? Évidemment qu'on pouvait se tutoyer, c'est ce que tu faisais depuis le début de votre rencontre, car si tu respectais les gens dans leur ensemble, il est vrai que tu ne montrais pas une grande assiduité à te plier à la bienséance.

-Bien sûr que tu peux me tutoyer, on partage la même partie de pêche après tout...mes voyages étaient intéressants, j'y ai rencontré un tas de personnes stimulantes en même temps que des lieux magnifiques. Le monde est tellement varié...finalement si je ne me trompe pas c'est un peu ce que vous faites chez les Kisho ? Vous êtes un peu des modèles pour moi du coup...

La dernière remarque fût accompagnée d'un sourire amusé jusqu'à ce que ton visage reprenne sa neutralité en accueillant la dernière réflexion de la Kisho.

-...pour moi c'est un problème d'humanité plus qu'autre chose. De tous temps les hommes ont toujours craint ce qu'il ne connaissaient pas, ce qui était différent. Ces personnes qui ont peur de nous, sont elles à blâmer pour autant? Le mouton ne craint il pas le loup même si celui-ci est déjà rassasié ? Nos capacités et le chakra que nous manipulons nous permettent de réaliser des choses que beaucoup ne peuvent même pas imaginer, si nous le voulions, nous pourrions décimer tous les habitants d'un village de civils en un rien de temps...je ne pense pas qu'ils craignent ce que nous faisons, mais plutôt ce que nous sommes capable de faire...

Un coup d’œil rapide sur ta canne. Le fil ondula d'abord légèrement jusqu'à ce que le bouchon ne coule subitement. Patiemment et en y accordant les efforts nécessaires, tu ramenas le tout à la surface et sortis de l'eau un poisson effilé, long comme l'avant bras.

-Mais dis moi Benkeï...j'ai entendu dire que la région n'était pas facile à vivre. Pourquoi les Kisho ne quittent t-ils pas cet endroit ? Y as tu déjà songé? Dans les forêts par exemple, la bière est servie sans mousse...posant le regard sur le bras de la femme...c'est quoi ce jutsu ? Le chakra que tu concentres autour de ton poing ? Je n'avais jamais vu ça avant...

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Ainsi donc mon interlocuteur cherche à se perdre dans l'alcool et les plaisirs de l'existence avant de rentrer à la maison.
Une réaction très humaine à un problème très humain : le stress et l'appréhension. Moi-même je crains un petit peu à chaque fois de revenir à la forteresse : l'idée de revenir à la maison me soulage grandement, mais j'ai toujours cette petite crainte de voir un désagrément apparaître. Le continent n'est pas sûr, même pour des gens comme lui ou moi. J'attrape sa canne à pêche et m'installe sur le rebord de l'eau, préférant rester au sec alors qu'il pose ses pieds dans l'eau.
Pourquoi je n'ai pas quitté l'Enclave? Pour diverses raisons. Parce que j'y suis née, que mon clan y habite et que de ce fait, il m'incombe la responsabilité de faire partie des défenseurs de l'Enclave, même si c'est une région inhospitalière qui répugne à laisser la vie se développer en paix. Dans la vie nous avons des droits et des devoirs, j'ai fait le choix de tout assumer, il faut bien que cela se paie à un moment ou un autre ; pour ma part cela se paie par un froid mordant et des montagnes à foison. Un paquet.

-Trop de problèmes ; nous sommes un clan de mercenaire, nous avons hérité d'une vieille forteresse dans l'Enclave. Le clan s'est forgé là bas dans le mercenariat, ce serait bête de vouloir se déplacer parce que le climat est plus clément ailleurs ; des relations à nouer à nouveau, un domaine à rebâtir. C'est un clan ancien et dont la manière de faire vient aussi de la région ; nous sommes des mercenaires parce que c'était à une époque le seul moyen de nourrir nos familles. Nous avons des obligations et des ententes dans la région, inutile de déménager.

Puis il mentionne le shoton. Je concentre du cristal autour de ma main pour lui donner sa couleur rose si caractéristique.

-C'est le shoton, la manipulation du cristal. Un talent héréditaire que je tiens de mes parents ; je peux le modeler pour en faire ce que je souhaite, mais il est cassant et tombe assez vite en morceaux. Je pose mon regard sur le Nara. Et toi? Il me semble que je ne t'ai pas encore vu jouer avec les ombres du coin.
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On the road again! (PV Benkei)

   

Tu n'avais jamais vu le fait de devoir nouer des relations nouvelles comme un frein à ton évolution ni même comme un manque de respect aux traditions des anciens. Le monde évoluait sans cesse, il fallait l'accepter et faire en sorte de ne pas rester à la traîne sous peine de disparaître définitivement du paysage. Sans aucun doute, le jour viendrait où quelques shinobis, doués de ces capacités hors normes mentionnées plus tôt, décideraient de s'approprier plus de pouvoir qu'ils n'en avaient déjà, quitte à faire appel à la force pour y parvenir. Le jour où cela arriverait, tu ne voulais pas être pris de cours. C'est pour cette raison que tu aimais prendre le temps de nouer des relations avec toutes les personnes que tu croisais, de créer le réseau relationnel le plus élargie possible, afin de pouvoir protéger  au mieux ce qui t'était cher, le clan, Inari et tout le reste !
Tandis qu'un banc de petits poissons se regroupait autour de tes pieds, commençant à les chatouiller, tu répondis laconiquement.

-Rebâtir ça veut dire bâtir à nouveau, pas forcément détruire...mais je comprends ton point de vue...

Comment aurait il pu en être autrement. Toi-même, malgré tout tes désirs, tu rechignais à quitter Inari définitivement, et savais très bien qu'à moins d'une catastrophe naturelle, il serait impossible de faire bouger les autres Nara de la forêt ancestrale. Puis, en observant les poissons qui s'amassaient de plus en plus nombreux pour te faire don d'une séance de soins improvisés, tu approfondis le fond de ta pensée.

-Regarde ces poissons......ce sont des Garra Rufa...ils sont spécialisés dans les soins du corps ! Ils rongent les cellules mortes de la peau et rajeunissent celle-ci. En contrepartie, ils se nourrissent de ces peaux mortes...c'est ce que l'on appelle un échange de bons procédés en quelque sorte...en souriant largement...nous nous protégeons mutuellement et chacun y trouve un intérêt personnel...je crois que plus largement c'est ce que j'aimerais pour l'avenir de mon clan et du sekaï...

-C'est le shoton, la manipulation du cristal. Un talent héréditaire que je tiens de mes parents ; je peux le modeler pour en faire ce que je souhaite, mais il est cassant et tombe assez vite en morceaux. Et toi? Il me semble que je ne t'ai pas encore vu jouer avec les ombres du coin.

Il tombe facilement en morceaux ? De ce que tu avais vu il tenait plutôt bien la route pourtant. Tu sortis de ton sac les deux bouteilles précédemment sauvé de l'attentat initié par l'un des types du bar et d'un pouce entraîné, dévissas le bouchon de celle contenant le rhum. Tu bus une bonne gorgée du liquide et tendis la bouteille à ton interlocutrice.

-Tu veux ? Ou tu préfères le saké peut être...

Tu t'essuyas les lèvres, tiras une latte sur ta clope et reportas ton regard sur ta ligne de pêche en reprenant.

-Ça à l'air cool le shoton ! Ca doit être sacrément utile pour le taïjutsu non ? Et la couleur est sympa aussi ! La manipulation des ombres, tu connais donc ça aussi...je l'ai utilisé rapidement pendant la mêlée dans le bar toute à l'heure, mais je dois bien dire que si je n'avais pas été ivre à ce point je m'en serais bien gardé, car même s'il n'ont pas dû voir grand chose, ce n'est pas le genre d'action qui rassure les civils sur ce qu'ils peuvent penser des ninjas...voyant ton bouchon s'enfoncer brusquement sous l'eau...enfin bon, faut bien s'amuser de temps en temps, sinon la vie serait triste...

Tes bras se tendirent d'un coup, une pression anormalement forte s'exerçant sur la canne. Si bien que tu passas tout prêt de lâcher cette dernière. Tu ne savais pas ce qu'il y avait de l'autre côté, mais ça devait être sacrément balèze. Enfonçant tes talons dans la terre du lac, tu tentas de faire contrepoids en positionnant tes épaules vers l'arrière, pendant qu'à l'autre bout l'animal se débattait comme un beau diable. Tant et si bien qu'il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que tu te retrouves le cul dans l'eau à essayer de résister. Tu commençais à te faire entraîner vers le large et à cette allure, pas sûr que tu aurais pied très longtemps encore.

-Hey...amusé...Kisho san, tu viens m'aider ou tu préfères me laisser galérer...

Une mine légèrement inquiète en voyant que tu avais déjà de l'eau jusqu'au thorax, tu ajoutas rapidement.

-...si jamais tu réussis à le faire sortir de l'eau je pourrais finir et te montrer en même temps une technique de manipulation des ombres...

Peut être que cette dernière proposition motiverait l'autre à agir.

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J'attrape la bouteille et en prend une bonne lampée, l'alcool me brûle la gorge mais ce n'est pas tout les jours qu'on peut consommer à l’œil, alors j'en profite. Je lui rends la bouteille et il commence à regretter sur ses petits exploits en état d'ivresse, comme quoi il l'aurait pas du se servir de ses talents de shinobi pour se défendre. Pour ma part je n'ai aucun scrupules à en faire usage ; j'ai cette compétence, je ne vais pas me retenir sous prétexte que ce sont des civils. A partir du moment où un surin a été sorti, j'estime que rien ne va plus et qu'il est temps d'y aller fort.
Puis c'est le bordel, il se fait entraîner à moitié à l'eau par la poiscaille et je suis obligé d'en appeler à mes pouvoirs pour le sortir de là. Ou plutôt, de l'empêcher de s'enfoncer encore dans la vase.

-S'ancrer dans le sol avec son chakra ce n'est pas réservé aux genins! Suis-je obligé de grogner en formant un arceau de cristal avant de lui envoyer. Bordel! Je le tire d'un coup hors de l'eau. Par contre je n'en n'ai pas terminé avec cette histoire de poissons. Je pose une main dans le sol et fait sortir un épieu en diamant de la surface de l'eau, empalant le responsable de nos tracas. Le déjeuner est avancé. Mais... Je ne me sens guère d'humeur à une démonstration, surtout venant de la part d'un représentant du clan Nara ; c'est un coup à finir à l'eau.

Et puis, je ne suis pas nécessairement friande de ces techniques qui dépossèdent un ninja de l'influence qu'il a sur son corps, en particulier en tant que femmes. J'ai en très sainte horreur ce genre de choses même.

-Je dois avouer ne pas être très intéressée d'une démonstration de manipulation des ombres pour aujourd'hui ; j'ai des hommes à rallier avant de retourner chez moi et à trop traîner avec toi, ça va finir par jaser parmi eux. Les mercenaires ne sont pas connus pour leur finesse d'esprit. Je lui offre une petite révérence. Au plaisir de se recroiser dans des circonstances plus calmes qu'une bataille de taverne, sans doute.

Je n'en crois mots vu la situation du Sekai, mais ayons espoir.
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