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Jeux de mains, jeux de vilains [C] feat Ai Tarou

Serika Sasori
Serika Sasori
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Serika Sasori

Parchemin de mission:



Voilà une mission bien particulière pour la jeune rose du désert, Sasori avait reçu une recommandation directe de la part du maître Kazekage pour participer à une mission bien spéciale, différentes  des autres. Elle fut légèrement surprise, sûrement seule Serika aussi active à remplir plusieurs missions pour le village, il pensait certainement que c’était une bonne chose de l’envoyer pour deux raisons ; montrer que Suna était toujours aussi dangereuse et que le clan Serika portait encore des shinobis talentueux de son genre.

Pour Sasori c’était un honneur d’être recommandée ainsi par une tête aussi influente de son clan et le Kazekage en personne. De ce qu’elle avait pu comprendre, la mission serait expliquée en détail dans la vallée des nuages. Cela l’inquiéta un peu, Sasori n’était jamais réellement sortie du pays du vent en lui même si ce n’est pour patrouiller aux frontières afin de traquer des bandits.

Elle prépara son voyage avec minutie puis deux jours commença enfin sa longue route. Elle traversa sans mal le désert gagnant les frontières du pays du vent, c’est après seulement plusieurs semaines de voyage qu’elle pu enfin voir la vallée des nuages. C’était totalement différent des terres arides du pays du vent, la jeune femme en fut grandement surprise. Son regard ne pouvait se détacher des immenses monts qui allaient gratter le ciel, levant la tête jusqu’à risquer des douleurs à la nuque pour tenter d’en voir le sommet. Déjà petite en taille, alors là Sasori avait l’impression d’être une vulgaire fourmis en face des ces titans de pierre, les habitants étaient assez différents également. Les coutumes, la nourriture, ce qu’on trouvait ici. Cependant, ce n’était pas le temps aux émerveillements mais à la mission.

Elle rejoignit le point de rendez-vous, une vieille boutique d’antiquité. En entrant, sa curiosité l’emporta un peu. L’enfant fut incapable de s’empêcher de faire du lèche-vitrine à deux doigts de devenir une véritable touriste et dévaliser la totalité des antiquités qu’on pouvait trouver ici. Elle fut apte, malheureusement, à se débarrasser de ces idées pour retrouver son plus grand sérieux, s’adressant au maître des lieux. Ce dernier, aux paroles de Sasori, dégaina un discret badge montrant son association à l’organisation des Arpenteurs des six chemins. La rose du désert ne connaissait que très peu de chose sur ce groupe, cependant elle en avait entendu parler plusieurs fois. De ce qu’elle avait pu tirer comme informations ils cherchaient à s’intéresser à l’histoire et en percer les plus intimes secrets, une idée qui plaisait à la Serika.

Le maître de maison invita la jeune femme à se rendre dans l’arrière boutique, toujours sur ses gardes néanmoins sa gourde dissimulée à son dos, caché entre ses mèches de cheveux et le plis de ses vêtements.

En arrivant, une autre kunoichi était présente ; elle ne portait aucun bandeau tandis que la Serika affichait fièrement l’insigne de Suna sur son front, bien que gênée par quelques mèches de cheveux qui retombaient dessus. Elle salua le duo d’un geste de la tête, restant silencieuse pendant que l’homme pris la parole.


Il débriefa rapidement la situation avant de libérer les deux kunoichis devant la boutique avec des nombreuses pistes à explorer. La Serika fit glisser ses iris jusqu’à sa nouvelle partenaire en étirant un petit sourire sur ses lèvres, un peu excitée à l’idée de découvrir une nouvelle personne et surtout de voir comment les shinobis hors des villages pouvaient se débrouiller.

« Salut, on dirait que nous sommes partenaires sur cette mission. Je suis Serika Sasori de Suna j’ai hâte de te voir à l’œuvre. » Assez positive, elle tendit la main à la jeune femme en espérant avoir une réponse pour le moment. Si cette mission avait été partagée à plusieurs groupes ce n’était pas pour rien, il fallait très certainement coopérer pour tirer au clair ces sinistres affaires et la Serika était pour.


« Nous avons plusieurs pistes à explorer visiblement, tu as une préférence ? » S’éloignant peu à peu de la boutique pour mieux observer la citée portuaire toujours aussi curieuse, plusieurs vendeurs essayaient d’aguicher quelques clients avec des grillades de poisson, l’odeur se répandait jusqu’au duo de kunoichi et attirait fortement Sasori qui fut incapable d’en détourner le regard, facile de lire sur son comportement que c’était sûrement la première fois qu’elle voyageait aussi loin de ses terres natales.
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Ai Tarou
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Gensō | 幻想

   
Rencontre


   

« Kawai, nee-chan… » pensai-je tandis que je me laissais guider par cette petite fleur du désert dans les ruelles du port. Sans le vouloir, grâce à mon apparence d’adolescente à la silhouette fine et allongée, au visage délicatement dessiné et à l’expression franche quoi qu’un peu folle, j’avais d’office acquis l’amabilité de celle qui serait ma partenaire pour notre mission. Je m’étais inspiré d’une kunoichi que j’avais croisée lors de mes voyages et que je ne craignais pas de croiser ici. C’était une habitude que j’avais prise, afin d’éviter tout tourment, que de me faire passer pour quelqu’un d’autre lors de mes potentiels exploits. J’avais une fâcheuse tendance à me faire des ennemis partout où j’allais à cause de mon chakra spécial. Les gens ne comprenaient pas que je ne faisais que distribuer mon amour et prétendaient être répugnés du plaisir que j’essayais simplement de leur procurer. Honnêtement, qui ne me voulait, au plus profond de lui, en toute honnêteté, pour les aimer ? Ces gens-là, qui me traitaient de pervers, de manipulateur, de prédateur, de criminel même (je vous demande un peu, quel toupet !), ils se mentaient à eux-même et faisaient le choix de se refuser le bonheur à cause des carcans moraux qu’ils s’imposaient. J’étais un incompris. Aussi, plutôt que de me faire repérer et agresser par ces malheureux volontaires, lorsque je retournais quelque part où j’étais déjà passé, je me cachais derrière l’un des nombreux alter-egos que je m’étais créés au cours de mes voyages. Il n’y avait là rien de malhonnête, si ? Je ne trouve pas. Après tout, je comptais bien me donner à cent pour cent dans cette enquête qui était plutôt prometteuse en terme de divertissement.




Je choisis de maintenir ma métamorphose le temps de sympathiser, simplement parce que cela était distrayant. J’allais bien finir par être obligé de révéler mon véritable corps à l’innocente Sunajin tôt ou tard, mais je comptais bien sur mon charme irrésistible pour me faire pardonner cette facétieuse tromperie.



   
Hajimemashite, Sasori-san. Tu peux m’appeler Ayame. Je suis allée au Pays du Vent une fois ou deux, c’était un vrai changement pour moi. Je viens des montagnes rocheuses à l’ouest du continent, c’est un tout autre décor.


   

Je lui serrai sa petite main tendue, si jeune et pourtant si professionnelle. Mon coeur fondait déjà d’affection pour cette petite puce de sable et je ne pus retenir un sourire.



   
Tu as les mains chaudes, je suppose que cela vient avec les nombreux avantages des gens du désert. Vous vivez tout avec plus de profondeur, n’est-ce pas ? Vos sentiments sont cachés, mais intenses, pas vrai ?


   

J’avais décidé qu’Ayame serait volubile, directe, et aussi innocente que possible. Je doutais que cela fût la personnalité de celle dont j’avais reproduit l’apparence, mais qu’importe.



   
Le pays de la foudre est une merveille, tu verras. C’est tout ce qu’il y a de plus luxuriant. Cela dit, je ne suis jamais allée vers Suzuri. Je ne doute pas que ce sera dangereux mais à nous deux, on devrait s’en sortir, pas vrai ?


   

J’ajoutai un nouveau sourire. Sasori-chan me demanda alors quelle piste je préférais suivre. D’après les informations que nous avions reçues, ce fou de shinobi « accompli » mais somme toute, je trouve, un peu téméraire et probablement plus médiocre que ne le prétendait le vieil antiquaire (ce que je m’étais bien gardé de verbaliser), avait offert ses services au Daimyô dans la ville de Shiroigake. Je trouvais qu’il vaudrait le coup d’aller interroger les services de l’administrateur afin de mieux comprendre ce qui se tramait et comment notre cible disparue avait entamé son aventure a priori funeste. J’en fis la suggestion à ma coéquipière.


   
   
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Serika Sasori
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La partenaire de Sasori sur ce coup là était une certaine Ayame, un peu plus grande qu’elle en âge visiblement. Sasori resta professionnelle, ce n’était pas la première fois qu’elle voyageait avec des shinobis indépendants pour certaines missions. Smara-sama lui avait toujours dit de faire attention, les secrets de son clan étaient tout de même convoitée et elle devait garder une certaine réserve. Un accident peut très bien arriver.

La Kunoichi hocha doucement la tête, mais malgré toute la réserve qu’elle souhaitait garder et la méfiance qu’elle voulait imposer à sa partenaire.. Cela semblait impossible, quelque chose débordait de Ayame et inspirait inévitablement au fur et à mesure une certaine confiance chez Sasori sans même qu’elle ne remarque quelque chose de suspect ou autre.  Elle se présenta, ainsi que d’où elle venait, puis s’offrit même une remarque sur les mains de la kunoichi.  Ce qui fit anormalement rougir la pauvre petite Sasori, arrachant toute gênée sa main de celle de Ayame. « Qu’est-ce que tu racontes… ?! » Le rouge aux joues, surprise par cette remarque. La pauvre chunnin n’avait pas l’habitude de se heurter à des personnes aussi directes, elle avait raison dans le fond à Suna les gens avaient plus l’habitude d’enfouir leur sentiment, du moins dans son entourage.

Elle n’avait pas été complimentée depuis des années, elle s’en rendit compte juste après les propos de l’adolescente. Secouant négativement la tête histoire de rapidement se remettre de ses émotions et surtout ne pas se montrer aussi vulnérable, la Serika répliqua. « C’est vrai que c’est différent des déserts infinis de mon pays, l’endroit est très intéressant et les spécialités locales me font un peu de l’œil je dois l’avouer.. » Lorgnant sur un stand de brochette de poisson au loin, une denrée rare à Suna. Sa curiosité était toujours de mise dans ce genre de situation, elle voulait absolument tout visiter mais ne pouvait pas se le permettre, il fallait se concentrer intégralement sur la mission après tout.

La suggestion de Ayame fut intéressante, la Sasori acquiesa ayant eu la même idée. « Tu penses quoi de ces histoires d’ailleurs ? C’est inquiétant non ? Ça a l’air assez sérieux pour que Suna me déploie en tout cas… puis un peu partout on entend des histoires un peu similaire ces derniers temps. » Faisant référence aux contenus des lettres qui avaient quelques similarités avec des évènements ayant eu lieu un peu partout dans le Sekai, ses cousins parlaient également de choses étranges qui coïncidaient étrangement avec sa mission.

Le duo se dirigeait donc vers la fameuse administration peut-être dans l’espoir de trouver Ikeda Noboru l’un des alliés de Osamu avant sa disparition.

KoalaVolant
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Ai Tarou
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Gensō | 幻想

   
Shiroigake


   
C'est vrai que ces lettres sont un peu étranges. Mais je suis sûr que tout ira bien. J'ai quelques tours dans mon sac qui pourront nous tirer d'affaire. il faudra qu'on discute un peu de nos spécialités pour mettre au point quelques combinaisons, histoire de mettre toutes nos chances de notre côté. Je ne sais pas si on se fera attaquer, mais ce n'est pas impossible vu que ce type a disparu sans laisser de traces. J'ai hâte de voir si on est compatibles toutes les deux, nee-chan.


   

Je lui accordai un clin d'œil encourageant. Les rougissements qu'elle avait eus avaient fait fondre mon gros cœur de grand frère sans plus de cadette. Nous nous mîmes en route pour la ville de Shiroigake sans plus tarder. Sur le chemin, je m'inventai une histoire. J'adorais créer une nouvelle existence pour mes avatars et Ayame était l'un de mes favoris depuis que je m'adonnais à l'exercice. Elle était née dans un clan de shinobis du Pays du Feu, avait trois petites soeurs, Takara, Fuyu et Shinomi, des triplées. Ses parents s'étaient mariés à l'âge de seize ans et elle les avait rejoints peu après. Leur proximité d'âge leur permettait d'être vraiment complices, et elle était très vite devenue indépendante. Elle aidait beaucoup son clan à chasser et à cultiver les terres. Elle adorait le poisson grillé et les boulettes de riz. Son rêve était de devenir cheffe de clan, mais elle n'était pas pressée car elle vénérait son chef actuel, un dénommé Kotarô. Celui-ci ne désirait pas rejoindre le Pays du Feu pour le moment car ils vivaient loin de Konoha no Sato et il craignait que les clans rivaux situés entre eux et le village ne les attaquent. Avec les cultures qu'ils entretenaient avec amour, il leur était difficile de se rendre ailleurs. Il y avait plus de cent ans qu'ils étaient installés sur leur territoire et ils y étaient fort attachés.



Mes inventions me permirent d'occuper l'essentiel de la conversation jusqu'à Shiroigake. La petite ville entourée d'une muraille raisonnable pour sa taille, mais franchement insuffisante si un jour trois ou quatre clans décidaient de l'attaquer selon moi (un bon coup de Doton aurait vite créé une brèche dans ces pierres), la petite ville donc était assez charmante, isolée dans la montagne. Une procession de marchands se présentait à l'entrée par laquelle nous arrivâmes. Nous aurions dû faire la queue comme tout le monde, mais je décidai que nous étions pressés. Je fis signe à mon accompagnatrice de me suivre et je passai devant tout le monde. L'un d'eux se mit à me huer et d'autres le rejoignirent, alors je déverrouillai mon chakra spécial, très légèrement, simplement pour les calmer. Je ne pouvais pas prendre le risque que tous ces civils me sautent dessus, cela aurait créé une commotion ingérable et nous aurait attiré des ennuis. Je parvins donc à aller jusqu'à la grande porte d'entrée où nous attendaient deux jeunes shinobis d'environ quinze ans. L'un d'eux m'interpella.



Ho là ! Pas un pas de plus, faites la queue comme...


J'étais arrivé suffisamment près pour que mon chakra l'atteigne. Il me fit un sourire puis se reconcentra.



La région est dangereuse depuis quelques temps, nous surveillons toutes les entrées. Déclinez votre identité.


Komichi Ayame et Sasori Serika. Nous sommes en mission secrète.


Avez-vous un ordre de mission ?


J'estimai qu'il n'était pas prudent de révéler l'objet de notre mission à un inconnu, sans grade qui justifie la confiance en son aptitude à garder un secret. De plus, la foule était trop proche. je choisis donc l'autre option évidente pour quelqu'un qui me connaît : l'envoûtement. Je me plaçai entre mes deux gardes adolescents et tendis mes deux mains vers les leurs. Ils ne purent résister, mon chakra leur donnait envie d'entrer en contact avec moi. J'attrapai leurs mains, rendues moites par ma beauté et mon charme, et leur souhait de me plaire, et je leur dis :



S'il vous plaît, nii-san, kawai-san, nous ne pouvons pas vous dire ce dont il retourne, mais pouvez-vous nous laisser passer ?


Leur regard commença tout de suite à se perdre dans le néant, comme souvent avec les être pubères. Je relâchai leurs mains afin de ne pas trop les exposer à mon charme. J'avais l'habitude de doser à présent, je ne voulais pas qu'ils me suivent partout non plus, ni qu'ils aillent crier partout qu'ils étaient amoureux de moi alors qu'ils ne me connaissaient pas. Ils se regardèrent, sans doute dans le but d'essayer de persuader l'autre de me laisser passer, mais en croisant le regard l'un de l'autre, ils comprirent qu'ils étaient en compétition pour obtenir mes faveurs. Cela fonctionnait toujours de la même façon : je leur donnais un coup de pouce, mais c'était la rivalité qui les poussait à accomplir mes requêtes. Leur cœur était adorablement pur.



Avancez, nee-chan !


Le choeur de leurs voix me fit sourire et j'invitai Serika-san à me suivre en lui tirant la langue d'un air chipie.



J'ai fait mon petit tour de passe-passe pour n'alarmer personne, mais je pense qu'à présent, lorsque nous rencontrerons des officiels, il vaudrait mieux la jouer franco. Non ?


Nous nous mîmes en chemin du centre administratif, traditionnellement situé au centre de la ville, où nous espérions rencontrer le représentant du Daimyô.


   
   
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Serika Sasori
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Si habituellement le visage de Sasori serait neutre et ferme, tandis que chacune de ses expressions et son attitude serait méfiante. Étrangement, sans même qu’elle ne puisse y faire attention ce n’était pas le cas actuellement. Au fond d’elle même, impossible pour la jeune Serika de comprendre ce qui se passait à l’intérieur de son corps, ni même de se rendre compte de cette petite influence qui lui faisait baisser sa garde. Ainsi, pendant tout le trajet c’est avec attention qu’elle écouta Ayame, réagissant à son histoire fictive sans même se douter qu’on se jouait d’elle de A à Z.


L’histoire inventée néanmoins la toucha un peu. Sasori se demandait ce qu’était de vivre hors des grands villages shinobis. C’était clair que la vie devait y être plus hostile, si personne n’ose attaquer un grand village débordant de fiers guerriers, pour un clan indépendant c’était tout une autre paire de manche. Même si un clan indépendant devait inspirer la crainte, la rose du désert imaginait que d’autres clans pouvaient toujours tenter de mener une attaque. Les histoires de clan décimés étaient bien trop nombreuses, surtout en ces sombres temps. Il y avait également la menace des grands villages, cela devait apporter un certain stress de voir plusieurs clans se rassembler sous une seule et même puissante bannière, prête à s’approprier toutes les terres de la région et éliminer ou soumettre ceux qui y vivaient. « J’espère que tu vas pouvoir accomplir ton rêve et devenir la cheffe de ton clan Ayame. » Le regard de Sasori bifurqua, elle trouva cela agréable d’avoir été une bonne oreille pour cette jeune fille. Son cœur se mit à battre un peu plus fort, elle n’était pas réellement du genre à se confier. C’était peut-être le moment de faire un premier pas ? Mais à une inconnue ? Qu’est-ce qui encourageait autant Sasori à faire confiance à Ayame.


« Je ne rêve pas de devenir cheffe de mon clan moi, mais disons que je suis derrière un objectif plus particulier. Je veux... » Hésitante, c’était tout de même un désir secret qu’elle gardait au plus profond de son cœur depuis des années. Même les membres le plus proches de sa famille l’ignorait, de même pour ses très maigres amis qui se comptaient sur les doigts d’une main d’un manchot. « J’aimerais bien devenir Kazekage. » Annonça avec calme la kunoichi, son regard se mit à briller d’une petite lueur, de la détermination ? Sans doute, néanmoins on pouvait sentir une certaine tristesse. « Disons que je suis venue au monde comme étant le mauvais cheval sur lequel parier. Tout le monde n’a cessé de me rappeller que je n’étais qu’un échec et durant une partie de ma vie je n’ai fait qu’enchaîner les échecs justement. Je ne sais pas si c’est réellement ce que je veux, mais.. » Elle marqua une pause, passant ses deux mains sur les sangles de son bagage shinobi, recouvrant par ailleurs sa gourde. « En atteignant ce statut, je prouverais au monde entier qu’ils avaient tort. Que je suis la plus puissante kunoichi du clan Serika et du village. Ce jour là, j’aimerais bien voir la tête qu’ils auront tous. » Son visage se serra, une pointe de malveillance dedans, sans doute le propre à la cruauté des Sunajins. Inutile d’imaginer ce qu’elle pourrait faire à ces anciens ennemis. « Bref, désolée. Je te prends la tête avec mon blabla inutile. De toute manière nous y voilà, Shiroigake. »



Le duo arriva à la muraille de la cité, Sasori se rappela des nombreuses pistes explorables. Ils devaient parler à l’officier daimyo, mais si ce dernier refusait il restait bien une personne à qui les deux filles pourraient bien parler. Malheureusement, une très longue queue attendait aux portes du village. Plusieurs marchands étaient là, essayant d’y pénétrer. « C’est bien notre veine. La muraille n’est pas très grande et la surveillance n’a pas l’air très aiguisée. On pourrait s’infiltrer sans trop de problème. » Annonça la Serika pendant que le duo approchait des portes. Son regard glissait sur la longue muraille, analysant avec attention cette dernière pour savoir où passer précisément. Déjà prête à réaliser quelques fourberies, la rose du désert fut stoppée par Ayame qui avait visiblement un plan.

Sous les yeux de tous Ayame passa devant tout le monde, Sasori fut surprise. Les villageois manifestèrent aussitôt leur colère, avant de redevenir aussi calme que des agneaux. Sasori leva un sourcil, un peu surprise et sans trop comprendre avança derrière sa camarade. La jeune femme la laissa également faire avec les shinobis gardes. Encore une fois Ayame arrangea la situation en un rien de temps, on aurait presque dit de la sorcellerie. Sasori fut un peu troublée mais ne se posa pas plus de question.

« Tu as raison, de toute manière, le vieil arpenteur nous a dit que Osamu avait révélé sa vraie identité au dirigeant de la ville, il va certainement accepter de travailler avec nous surtout que la région est la cible d’étranges phénomènes. » Sasori s’était en effet renseignée sur les rumeurs locales. « Surtout que les hommes du Daimyo ne sont pas vraiment là pour assurer la stabilité et rassurer le peuple, je comprends pourquoi Shiroigake s’est tourné vers le premier shinobi venu. »

Le duo progressa jusqu’au bâtiment administratif et encore une fois quelques gardes méfiants vinrent leur demander de décliner leur identité. « Serika Sasori. » Elle laissa Ayame parler pour elle même, cependant autant jouer jeu franc cette fois. Le Daimyo et la plupart des hommes devaient certainement connaître Osamu en réalité après tout les arpenteurs n’avaient pas vraiment mauvaises réputations, contrairement à un clan shinobi où l’emploi de ces derniers pourraient être mal vu par certains.

« Nous sommes sur les traces de Norihito Osamu, nous enquêtons sur sa disparition et sur les évènements de la région. »Autant être franche, Sasori dirigea la conversation pendant un moment, toisant les nombreux hautes têtes du village, l’une d’elle s’avança, un katana à la taille et portant une fière armure. « Je suis Ikeda Noburo, je dirige le village. Je travaillais en effet avec Norihito-san, j’espérais pouvoir mettre un terme aux disparitions qui touchaient la région. » Il marqua une courte pause, invitant les deux kunoichi à le suivre. « Venez, nous allons discuter de tout ça dans un endroit plus approprié. »



Le trio gagna rapidement ce qui semblait être un bureau, le samouraï resta debout pendant qu’il débriefait la situation au duo. « Je vais être honnête avec vous, j’ai l’impression que les évènements qui se déroulent actuellement dans la région ne sont pas des simples incidents.. Enfin, ce que je veux dire, c’est que ça a l’air d’être quelque chose qui me dépasse moi. J’ai fait pied et main pour que notre seigneur déploie des troupes, mais rien à faire. J’ai bel et bien travaillé avec Norihito-san, il enquêtait sur les disparitions et j’imagine que lui même s’attendait dans un premier temps à rencontrer quelques cultistes fanatiques ou autres bandits. » Tout doucement, il déposa deux lettres sous les yeux des deux filles, Sasori commença en à lire le contenu. « J’ignore ce qui a fait disparaître Norihito-san, mais ses deux dernières lettres m’ont fait froid dans le dos. » Il marqua une pause. « D’autant que nous n’avons plus aucunes nouvelles des villages isolées et autres points de contrôle, écoutez. Je n’ai pas vraiment les moyens de vous engager, je sais que votre mission est de retrouver Norihito-san ou du moins de découvrir ce qui lui est arrivé. Mais si vous trouvez les responsables de tout cela, éliminez les sans vous poser de question. Vous rendrez un fier service à la région et je vous serais éternellement reconnaissant.» La Serika récupéra les deux lettres une fois que Ayame termina de lire, puis se redressa en saluant l’officier, se dirigeant vers la sortie du village avec sa partenaire.

« ça fait vraiment froid dans le dos ces histoires non ? Nous avons d’autres pistes néanmoins, je propose qu’on fasse la route jusqu’au monastère Hanayama. On pourrait grapiller quelques informations sur la route. » Faisant référence à l’hostellerie. En route vers la prochaine destination !

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Ai Tarou
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Hanayama


   

L'aventure de Norihito-san était de plus en plus obscure. La mise en garde du Samourai Ikeda Noboru était d'autant plus inquiétante qu'un homme de sa faction n'avouait jamais, habituellement, son égarement à un shinobi. Il devait y avoir urgence, la menace était grande pour cette petite cité, et nous devions donc, Serika-chan et moi-même, faire preuve de la plus grande vigilance.



J'étais surexcité. Surexcité car je n'étais pas quelqu'un de prudent. J'agissais à l'instinct et réagissais à mes faux-pas le cas échéant. L'énergie déployée pour se tirer in extremis d'un danger que l'on a causé soi-même, c'est sans doute l'effort le plus délicieux que j'aie connu lors de ma courte existence. Quel délice que de survivre à la mort, deux fois, dix fois, et d'en rire ensuite, et de relâcher la pression. Oui, c'est le vrai sens de la vie s'il en est ; or, je n'étais pas seul cette fois. J'avais Sasori-san, une jeune fille avec un passé difficile et de grands rêves. Je ne devais pas la laisser mourir si jamais l'ennemi annoncé par Noboru-san était plus puissant qu'elle ou moi. Cela ne changeait rien : j'irais au devant des risques à pieds joints et lui ferais goûter à ce délice, ma petite protégée temporaire, et je la sauverais si cela était nécessaire. C'était le cadeau que je lui ferais, une expérience exquise et d'une importance capitale pour la réalisation de son vœu de devenir Kazekage.



Ne t'inquiète pas, tu ne coures aucun danger avec moi si jamais les choses se gâtent.


Je lui fis mon plus beau sourire (le plus beau de mon avatar, j'entends ; le mien était plus envoûtant encore) puis nous nous mîmes en route pour Hanayama. La lettre indiquait que des travailleurs du coin avaient disparu. Chasseurs, traqueurs, bûcherons... rien que des hommes solides a priori. Le fait que des disparitions aient lieu en un temps rapproché semblaient pointer vers une cause humaine ; l'enlèvement (plus probable que le meurtre car à quoi bon les faire disparaître ?) d'hommes robustes suggérait des shinobis. Je n'excluais pas les samourais, après tout leur code d'honneur pouvait être brisé aussi aisément que la fidélité d'un époux (et j'en avais brisé quelques unes) mais il n'y avait aucune mention de sang dans les comptes-rendus de recherche de Norihito-san quant à ces victimes et je pouvais plus aisément imaginer que des shinobis, et non des samourais, auraient un intérêt à enlever des hommes sans jamais réclamer de rançon. Après tout, entre ces deux groupes, l'histoire des ninja était la plus morbide.



La seconde lettre en revanche faisait état de deux attaques : celle de la mine de Jakutai, non loin de notre destination, et celle de la forteresse du Lac Hyôga. Pouvait-ce être lié aux disparitions ? Ou bien le lien n'était-il que Norihito-san ? Et, dans ce cas, laquelle des deux pistes nous mènerait à l'explication de sa disparition ? Dans une mission de sauvetage, le temps était un bien précieux qu'il ne fallait pas dépenser hasardeusement. Nous nous rendions dans une direction différente de celle de l'autre piste. Avions-nous fait le bon choix ? Cela me tracassa tout le long de notre ascension du mont ennuagé. Je fus assez silencieux sur ce trajet et décidai, intérieurement, qu'Ayame aurait perdu un cousin dans son enfance, égaré dans la forêt, auquel tous auraient renoncé dans sa famille, excepté elle ; cela suffirait à expliquer mon mutisme après m'être montré si volubile.



Le jour se lève, nous devrions y aller.


Nous nous étions arrêtées pour la nuit, à l'abri d'une grotte dans la paroi rocheuse. Le monastère n'était qu'à moins d'une heure de route et nous n'avions pas voulu nous y présenter trop tard dans la nuit afin à la fois de ne pas prendre le risque d'être mal accueillies (les gens se méfient davantage des inconnus la nuit que le jour) et, dans le cas où une embuscade nous attendrait, d'être pleines d'énergie pour combattre. Effectivement, à notre arrivée à la porte de l'hostellerie d'Ederuwaisu, surmontée d'une gravure médiocre représentant la fleur du même nom dont la peinture blanche était presqu'entièrement écaillée, une mégère du nom de Miwa, gérante de l'établissement, nous démontra ses talents inouis de commerçante...



Nous n'accueillons plus d'étrangers !


... et referma la porte. Je n'étais pas décidé à me laisser renvoyer dans mes vingt-deux et je frappai de nouveau à la porte en libérant, encore une fois, mon chakra si spécial.



S'il vous plaît, Obaa-sama, nous sommes deux jeunes filles égarées, nous voulons simplement demander notre chemin.


Qu'elle soit tombée dans le piège ou qu'elle ait simplement ouvert pour nous insulter de façon plus percutante, je l'ignore, mais elle rouvrit et je pus l'atteindre avec mon pouvoir. Elle écarta davantage l'interstice et je pus grimper la marche et poser mon pied dans l'entrebâillement. Elle était à moins de vingt centimètres de moi ; j'étais irrésistible à présent pour cette pauvre humaine.



Pourriez-vous sortir un moment pour répondre à nos questions ?


V-v... Voui !


Elle referma la porte derrière elle et attendit, les joues légèrement rosées, ce qui aurait pu être causé par le froid mais l'était en fait par l'effet que j'avais sur elle. Elle nous raconta alors les événements récents : oui, elle avait rencontré ce Norihito, un drôle de bonhomme mais plutôt sympathique et généreux (il avait laissé un gros pourboire).  Elle lui avait parlé des montagnards et des bûcherons disparus et depuis qu'il était parti, plus aucune nouvelle. Avait-elle observé quoi que ce soit d'intéressant durant son séjour ici ? Non, pas vraiment, elle avait beaucoup à faire avec tous ces visiteurs ces derniers temps. N'était-il pas courant qu'il y ait du passage dans son hostellerie ? Non, c'était plutôt calme avant, mais depuis quelques temps elle avait reçu des gens étranges. Comment dire, des érudits qui auraient mieux fait de rester dans leurs grandes villes auprès de leurs précieux livres (elle n'avait visiblement pas beaucoup d'égards pour la connaissance). Ca leur aurait épargné leurs chamailleries.



Quelles chamailleries ?


Je ne sais plus, c'était assez confus. Ils étaient cinq et parlaient tous en même temps. Sûrement du prochain temple qu'ils iraient visiter.


Je jetai un coup d'œil à ma camarade. Ces gens s'intéressaient aux monastères ? Toute information à leur propos était intéressante. Notre hôtesse poursuivit sa lithanie :



Entre eux et les autres, ces fanatiques... J'étais suffisamment préoccupée par cette femme.


Quelle femme ?


Une sorte de folle, une illuminée si vous voulez mon avis. Elle menait une bande de pèlerins et souhaitait fonder une communauté ou une secte, quelque chose de ce genre. Ici ! À Ederuwaisu ! Ha !


Je ne croyais pas qu'elle était capable de sourire, moins encore de rire ; cela ne dura pas cependant.



J'en ai vu des malades avec ce qui nous vient de la montagne, mais celle-la c'était une fille de la ville.


Ah oui ? Quelle ville ?


Je ne sais pas, c'est plus une impression qu'autre chose.


Lorsque j'estimai avoir épuisé son savoir de tout ce qui pouvait nous être utile, je la remerciai et la priai de ne dire à personne qu'elle nous avait vues. Elle accepta en rougissant derechef et rentra en maugréant vaguement contre les personnes trop curieuses qui embêtaient les jeunes filles. Nous nous mîmes en marche vers le monastère.


   
   
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Serika Sasori
Serika Sasori
Suna no Chunin
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Le jour se leva et le duo entama donc la route jusqu’à la prochaine destination. Malgré tout, Sasori s’était on ne sait comment assez bien attachée à sa nouvelle camarade, après une nuit de fortune dans une grotte pour se couvrir des éléments les deux adolescentes arrivèrent enfin jusqu’à  l'hostellerie d'Ederuwaisu.  

Bien entendu, la gérante fit un peu des siennes et claqua la porte aux nez des deux filles, ce qui fit sourciller un peu Sasori. « Mhhh.. » Elle allait trouver une autre solution quand Ayame fit comprendre qu’elle avait encore une fois un plan. Sasori commençait un peu à trouver cela assez étrange, la manière dont les gens se pliaient souvent en quatre pour Ayame, aussi mignonne soit-elle. Cependant, pour une raison tout aussi étrange, la pauvre sunajin ne s’attarda pas trop sur ce détail qui s’évapora carrément de son esprit. Se focalisant donc sur la mission et les nombreuses questions qu’il fallait poser pour enfin mettre la tête hors de cette eau de mystère.

Sasori suivait Ayame, restant silencieuse sans doute troublée par rapport aux sensations étranges qu’elle pouvait ressentir un peu plus tôt. Néanmoins, l’interrogatoire fit envoler tout cela et elle se focalisa uniquement dessus. Observant sa partenaire du jour décortiquer avec une aisance incroyable le savoir de  cette bonne vieille femme.

« Uh.. Plus on creuse et plus ça devient malsain non ? » Sasori lança un regard un peu inquiet à sa camarade alors que le duo continuait de progresser cette fois en direction du monastère. « J’ai relu les lettres et c’est encore plus troublant avec le témoignage de cette femme. Je suis certaine qu’il y a un lien entre les disparitions des corps de la région, des gens et cette femme qui veut fonder une secte. C’est donc notre suspecte numéro une j’imagine. »  


Le temps s’écoula et le duo arriva enfin à bonne destination. Cette fois c’est Sasori qui allait clairement s’imposer, hors de question de laisser Ayame faire tout le travail. Les moines montaient la garde mais pouvaient tout de même laisser quelques voyageurs se reposer, cependant Sasori approcha d’un garde et présenta l’ordre de mission, expliquant également leurs précédentes rencontres et les enquêtes qu’ils étaient en train de mener. La Sunajin connaissait la bonne réputation des moines de la région et surtout les incidents qu’ils avaient pu traverser suite aux nombreuses lettres retrouvées. Le garde alla donc prévenir ses supérieurs qui vinrent conduire Ayame et Sasori jusqu’à une salle en leur expliquant la situation : une salle dont l’accès est restreint et des corps envolés. Peut-être auraient-ils pu en tirer quelques conclusions ? Sasori regarda sa partenaire avant de se mettre à rechercher quelques indices dans la salle où les défunts avaient disparus. « Mhhh.. Quel casse tête, mais c’est certainement en lien. » La pauvre fille leva la tête pour souffler, avant de remarquer quelque chose en haut. « Regarde ça Ayame. » La meurtrière. « Je vais te faire l’honneur d’observer l’un de mes talents ma petite Ayame ! » Fanfaronna un peu Sasori qui dévoilait un coté bien plus amical et positif, sans doute sous l’influence du passif de son partenaire déguisé. Elle déposa tout doucement une main sur l’une de ses paupières, tandis que le sable dans sa jarre accrochée à son dos s’en extirpa pour former un petit œil.

« Tadaaa, c’est un peu dégoûtant pour des non-habitués, mais c’est super efficace comme technique. » Toute fière, un jolie sourire offert à Ayame. L’oeil lui, avança doucement dans la meurtrière pour observer et à la recherche de quelques détails qui auraient pu échapper aux moines. « Bingo. » Elle s’arrêta sur quelques traces de griffures contre les parois et autres. « Quelqu’un s’est faufilé ici.. Mhhh, mais comment aurait-il pu s’en aller avec autant de corps et sans se faire remarquer. » Sasori elle même adepte du fuinjutsu adopta ainsi cette théorie, c’était un domaine qui devenait de plus en plus courant et connaissant ce genre de méthode, c’était l’évidence pour elle même. « Je pense avoir ma théorie, tu sais qu’il est possible avec le fuinjutsu de sceller des corps inanimés dans des parchemins. Je maîtrise cet art et je ne vois que cela comme solution pour expliquer comment les corps se sont volatilisés, quelqu’un de petit est passé par l’aération et a dérobé les corps de cette manière. » Concluant ainsi sa théorie, elle fit part de cette dernière aux moines qui trouvèrent l’explication assez plausible, renforçant ainsi leur sécurité. Ils furent totalement convaincus des bonnes intentions du duo et surtout leur offrirent des vivres pour la route.

« Bon.. continuons l’enquête désormais.. Je me répète mais ça commence à me faire froid dans le dos. Dans le monde shinobi il est courant de tenter de voler les corps d’autres shinobis afin de tenter d’en percer les secrets génétiques et autres mais les corps de simples villageois ordinaires.. Cela m’échappe, tu as une idée toi ? » Levant la tête vers sa camarade, le trajet vers la prochaine destination fut assez long, le duo trouva encore refuge dans une petite grotte, allumant un feu et consommant les vivres offerts par les moines.  Puis après quelques jours ils arrivèrent enfin à Jakutai, la mine abandonnée qui comme convenu dans les lettres était barricadée. Les gens d’ici voulaient sans doute se défendre, mais se défendre de quoi ? Le hameau était totalement désert, une petite communauté entière venait de s’envoler et cela inquiétait grandement Sasori.

L’ambiance malsaine en pénétrant sur les lieux lui glaça le sang, mais la présence étrangement réconfortante de Ayame lui fit un peu chaud au cœur. « Bon sang, il s’est passé quoi ? » L’atmosphère oppressante força Sasori à rester sur ses gardes, repérant ainsi l’étrange ombre qui semblait les suivre de loin.. !  

KoalaVolant


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