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[Training] Un Tanuki sachant chasser sans son chien. [FT. Takeda Kyou].

Nozomo Hayato
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[Training] Un Tanuki sachant chasser sans son chien. [FT. Takeda Kyou].



À la veille de la première mission des Tanuki, Hayato avait entrepris la rencontre de ses membres. S’il connaissait bien évidemment déjà son frère Yukio, aussi bien dans la vie commune, que sur le champs de bataille. Il n’en était rien des deux autres kunoichis. Il avait durant les derniers jours, cherché à obtenir des informations les concernant. Les informations étaient souvent la clef d’une mission, aussi en tant que Junin il était primordial de savoir comment s’informer efficacement dans le village. Usant de toutes ses relations, il avait passé quelques jours à agiter ses toiles, tissées avec temps et patience.

Les résultats furent cependant bien maigres, la populace ne s’intéressait guère aux genins et était plus encline à propager de belles rumeurs sur les combats merveilleux qui purent opposer les sunajins renommés. Aussi, il n’était pas rare qu’au détour d'une conversation, un de ses informateurs lui glissa deux mots sur la défaite de Yukio face au « phénix ». Cela confirmait à Hayato à quel point les informations étaient à prendre avec moultes pincettes. Certains parlèrent d’un combat acharné finissant dans le sang, "Yukio aux portes de la mort ayant dû se rendre", ou encore "de brûlures telles qu’elles le dévisagèrent définitivement". Bien qu’Hayato pouvait deviner le fond de vérité, ces informations étaient tout de même bien exagérées.

Les informations qu’il recueillit patiemment sur l’héritière des Takeda, étaient néanmoins intéressantes. Certains la décrivirent comme son alter égo féminin. Elle arborerait un visage le plus souvent, impassible. D’un naturel qui semblerait calme, elle serait pourtant prompte à certains emportements. Évidemment, leur plus gros point commun étant le style de combat, reposant sur l'attaque à distance. Tout comme Hayato, son utilisation de arc l’avait rendu remarquable parmi ses semblables. Autre point important, du moins à en juger par la quantité de détails apportés, la jeune konoichi serait plutôt jolie. Hayato ne savait pas réellement ce qu’il pouvait faire de cette information, même si, en apprenant qu’elle partageait l’âge de son frère, quelques idées lui vinrent à l’esprit.

Peut-être pourrait-elle servir diversion ?

Pour conclure, tous les informateurs étaient unanimes, elle possédait un cheval. Hayato ignorait pourquoi la présence d’un canasson était si remarquable aux yeux de tous. Pourtant, pas un seul des informateurs n'avaient omit ce détail. Certains poussaient un peu plus loin leur réflexion en précisant qu’elle pouvait le conduire tout en maniant son arc.

J’aurais trop peur de placer maladroitement une flèche fûton sur l’arrière de son crâne personnellement… Mais la vitesse apportée par le cheval est un plus non négligeable.

Une fois les capitales informations accumulées, restait à Hayato une dernière étape. Une rencontre officielle, durant laquelle il pourrait croiser ces informations avec ses propres réflexions. Selon les rumeurs de ses oisillons, celle-ci se rendrait régulièrement au terrain d’entraînement. Quelle chance que Hayato ait eu passé des années à constituer son réseau d’informateurs, pour entendre pareille généralité. Une genin s’entraînant ? Quelle incroyable surprise ! Aussi Hayato dut entreprendre de faire le pied de grue aux abords du camp, attendant la venue de sa future initiée.

C’était à la fin de la matinée, qu’il l'aperçut enfin. Une jeune femme montant un fort beau cheval, le poussant au trot. Hayato remarqua immédiatement l’arc qu’elle tenait alors en main, ainsi que le carquois qui était solidement attaché dans son dos. Il l’observa au loin, alors qu'elle débutait son entrainement. Ainsi, il put confirmer que celle-ci était effectivement adepte de l’archerie équestre. Ça maitrise n’était pas mauvaise, mais Hayato remarqua néanmoins quelques défauts dans sa position et ses techniques lui semblaient fort basiques. Au bout de quelques minutes, considérant qu’il pouvait être jugé malsain de rester ainsi dissimulé à épier une jeune fille s’entraînant, il entreprit de s’approcher.

Je ne peux pas me permettre d’apparaitre soudainement sortant de nulle part.….

Prenant le temps de s’éloigner de quelques pâtés de maisons, Hayato revenait lentement, tout en essayant de masquer au mieux sa gêne. Maintenant qu’il se trouvait plus proche, il pouvait constater que la jeune fille n’était effectivement pas vilaine, bien qu’un peu courte sur pattes. Ses cheveux étaient incroyablement longs, d’un noir profond, ses yeux d’une couleur noisette soulignaient une expression sincère. L’ensemble lui donnait une allure naturellement féminine.

Est-elle réellement taillée pour le combat ?

Arrivant enfin à son niveau, Hayato arbora un léger sourire et s’adressa à elle.

"Enchanté, je me présente, je suis Nozomo Hayato. On m’a nommé responsable de l’équipe Tanuki à laquelle tu es rattaché. Je tenais à venir me présenter avant que nous ne partions en mission."

Il attendait sa réaction, lui laissant le temps de répondre. Il se laissa ensuite aller à un sourire plus franc avant d’enchainer tout en pointant son arc du doigt.

"J’ai pu voir que tu étais une utilisatrice du Kyûjutsu, j’en suis aussi un pratiquant… Peut-être serais tu intéressées par quelques conseils ? Nous en profiterons pour faire connaissance du même coup."

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Un chasseur sachant chasser






~ feat. le Bellâtre Hayato   







Obligée de me rendre au terrain d’entraînement pour progresser ou faire croire que je voulais progresser, je m’y étais rendu en fin de matinée, non sans avoir profité d’une bonne nuit de sommeil. Cette routine commençait peu à peu à me peser. Diable, ce n’était pas ça que j’aimais, m’entraîner sur des cibles dénuées de vie, dans un endroit aussi artificiel que cela… cela n’avait rien de la nature, la vraie. Le frisson au moment où on décochait une flèche et qu’elle se plantait dans le cou d’un bouc, le tuant sur le coup, le vent frottant mon visage, le sable se soulevant sous le galop de Marengo. L’existence ici était fade et tant que je restais une vulgaire genin, je n’avais que peu de chance de sortir de cet enfer. Bien évidemment, si je devais nommer cette existence, c’était un enfer, être privée de tout, me donnait presque l’impression d’être asservis et pourtant, j’avais une loyauté absolue à mon père qui était chef de clan, j’en connaissais un rayon sur l’asservissement et la soumission. Mais, si je ne m’entraînais pas, je n’avais aucune chance de passer chunin où une connerie du genre du coup, du coup… Du coup je m’entraînais, je n’avais guère mieux à faire et au moins j’évitais que les serviteurs ne balancent honteusement si je flânais un peu trop.

Le soleil brillait bien haut et avant que le zénith ne soit trop haut et que je me fatigue, je me décidais à tirer quelques flèches, l’histoire de. Ne faisant pas trop d’effort, de risque de me blesser avant de partir en mission. Ah, oui, j’avais reçu il y a quelques jours, de la part de mon père, l’information comme quoi j’allais partir en mission pour massacrer des nomades dans une équipe nouvellement formée. Cette idée me terrifiait presque d’avance, heureusement que l’équipe comportait déjà deux Jonin, cela me rassurait un petit peu. Au moins, je serai en sécurité… enfin, je l’espérais.

Pour en revenir au manque d’effort manifeste que je mettais en œuvre, vu mon entraînement pour maîtriser ma nouvelle technique qui m’avait laissé les mains en sangs, qui n’étaient cicatrisés que depuis quelques jours, je préférais éviter de me les rouvrir. L’histoire d’être en pleine possession de mes moyens, le moment venu. Je préférais éviter les dangers inutiles. J’allais mettre ma vie en jeu, ce n’était pas quelque chose de léger.

Les cuisses serrées sur mon canasson, j’envoyais alors plusieurs tirs pour me chauffer légèrement les doigts et les articulations. Après une dizaine de tir, j’allais me mettre au véritable entraînement, lorsque je remarquai alors quelqu’un qui s’approchait de moi. Du coin de l’œil, je regardais qui donc pouvait s’approcher de moi. C’était la première fois que je voyais, mais il avait une certaine aura, en plus d’être plutôt beau garçon. S’il avait été un nomade envoyé par mon père pour m’épouser, je crois que j’aurais été la plus heureuse des femmes : surtout parce que je n’aurais plus eu besoin de me battre et que côtoyer tel Apollon au quotidien ne devait pas être désagréable.

Je rangeais mon propre arc et attrapant la bride de Marengo, le stoppait d’un coup, alors qu’il se levait sur ses pattes arrières. Lorsque le jeune homme arriva à ma hauteur, il déclara alors qu’il s’appelait Nozomo Hayato, un nom qui sûr le coup, ne me parus pas si étranger que cela sur le coup. Le jeune homme à la longue chevelure brune continua en m’expliquant qu’il était dans l’équipe avec qui j’allais faire la mission à partir de demain, il conclut alors qu’il souhaitait se présenter avant. Il semblait assez réservé, voir même, un peu gêné, mais je ne me concentrais pas vraiment là-dessus, il y avait plus important.

Mon esprit chauffait à toute vitesse pour établir ma réaction. Au vu de mes mauvaises anciennes relations avec les gens de mon équipe, je ne pouvais pas prendre le risque de faire mauvaise impression à cet homme qui n’était plus vieux que moi de quelques années et qui de toute évidence pourrait s’avérer être un soutien précieux. La réaction la plus logique qui me vint en tête, fut de faire comme je l’avais fait avec Shigeru, au moins jusqu’à ce que la maladie le fauche. Je devais me débrouiller pour en faire mon allié, on ne savait pas qui pourrait être d’autre dans l’équipe.

Je sautais alors de mon cheval et laissais un sourire sincère éclairer mon visage, après tout, j’étais réellement heureuse de le rencontrer, il était peut-être mon ticket de survie pour une mission qui pourrait être dangereuse. Je me pliais alors légèrement en avant et murmurai avec calme, non sans une voix pétillante et excitée à l’idée de rencontrer quelqu’un avec qui j’allais vivre beaucoup de chose.

« Enchantée, je suis Takeda Kyou, enchanté de faire votre connaissance Hayato. J’espère que nous saurons nous entendre ! »

Par suite de ma réponse, il se fendit alors d’un sourire plus franc, qui me permit de me relâcher un peu, alors qu’il se proposait de m’entraîner. Il n’avait pas l’air d’être un mauvais bougre, il paraissait même être quelqu’un de plutôt agréable : depuis ma rencontre avec Rinka, je me méfiais de tout le monde. Elle apparaissait encore si souvent dans mes cauchemars. Je levai alors les sourcils avant d’ouvrir des yeux ronds en comprenant ce que cela voulait dire : c’était un archer ! Quelle chance c’était là pour moi, cela ne pouvait pas mieux tomber.  C’était même si beau que je sus instantanément que ce n’était pas du hasard : mon père avait manigancé tout cela. Le dénommé Hayato me proposa alors aussi de faire connaissance avec moi par la même occasion. C’était là, une chance que je ne pouvais pas laisser passer, c’était trop important. Des conseils me seraient très utile dans ma quête pour survivre dans ce monde. Vu que vous allions collaborer, j’étais heureuse de pouvoir faire sa connaissance. Et cela me donnait aussi la possibilité de jouer un peu de mes charmes pour me faire plus apprécier. Je ne devais rien négliger pour ma propre survie et mon émancipation de ce village et son statut de genin. Je décidais alors de faire fi de mon envie de ne pas trop me fatiguer, c’était une occasion trop grande !

De ce fait, toujours un énorme sourire aux lèvres et les yeux étincelants, je répondis alors, en minaudant et essayant de contenir quand même ma joie de rencontrer un autre archer, tripotant nerveusement ma longue natte :

« Oh, un autre archer ! Que je suis heureuse de rencontrer un autre archer ! Je vais ma foi accepter votre proposition, je suis toujours à la recherche de progrès. »

J’enjolivais un peu la réalité pour me faire mieux voir. Mais, qui m’en voudrait réellement ? Quand on était terrifié par le combat comme moi, on essayait de son mieux à mettre toutes les chances de son côté, même si c’étaient un peu des mensonges. J’espérais vraiment que l’on s’entendrait bien, peut-être était-ce là ma chance de progresser vraiment ! Adviendra que pourra finalement !







 
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[Training] Un Tanuki sachant chasser sans son chien. [FT. Takeda Kyou].


Hayato avait remarqué que le visage de la jeune femme s'était transformé à mesure que son propos avançait. Si elle avait en premier lieu arboré un sourire de circonstance, c'est bien une profonde surprise qu'il sut lire en elle à l'annonce de leur commun domaine. Les archers étaient chose rare en Suna. Hayato ne le savait que trop bien, tout comme il savait également à quel point trouver un maître en la matière était chose impossible. Lui qui avait quasiment dut se former seul, si ce n'était peut-être pour les plus fondamentales bases.

Hayato afficha une mine amusée alors qu'il constatait que les yeux de Kyou s'écarquillaient, formant alors deux ronds parfaits. La kunoichi se laissa en effet aller en un sourire radieux, tout en entortillant sa natte? Elle paraissait alors parcouru par de multiples émotions et accepta avec un indiscutable plaisir son invitation. Réaction qui plut à Hayato, une jeune génin qui savait montrer autant d'enthousiasme pour progresser, c'était un bon point. De plus, sans doute à cause de son jeune frère, il avait appris à aimer la spontanéité. Cependant, un élément avait quelque peu déstabilisé Hayato qui avait néanmoins gardé  le parfait contrôle de ses expressions.

Elle me vouvoies… Je fais donc si vieux que ça ? Le respect d'une élève au professeur peut-être ?

En tant que Nozomo qui plus est un archer, Hayato avait toujours été habitué aux brimades. Aussi se semblant de respect, ne lui était pas désagréable. Cependant sa gêne ne pouvait se dissiper, quand il repensait au fait qu'il l'avait tutoyé. Les idées se bousculaient en son esprit, qu'il balaya en concluant qu'il ne reproduirait pas la même erreur, lors de sa rencontre avec la seconde génin. Pour l'heure, il lui était nécessaire de rassembler ses esprits pour poursuivre son objectif primal, la prise d'informations. Se laissant aller en un petit rire, il se lançait tout en réfléchissant à la suite.

"Parfait dans ce cas ! J'espère pouvoir t'aider"

Sans se départir d'un léger sourire, il durcit volontairement ses traits, modelant son intonation, afin que celle-ci paraisse plus assurée.

"Avant toute chose. Comme je l'ai précisé plus avant, je souhaiterais que nous puissions faire connaissance au vu de la mission. Chaque informations peuvent avoir une importance capitale sur le terrain. Il m'ait nécessaire de connaître les forces et faiblesses de mes compagnons d'arme pour parvenir à prendre les meilleures décisions. La mission, sans être impossible, pourrait s'avérer dangereuse et je souhaiterais autant que possible garder l'ensemble de l'équipe en vie." Il appuya cette dernière phrase en plongeant plus profondément son regard en elle,  il hocha également la tête, en recherche d'approbation.

Hayato espérait parvenir avec son court monologue à obtenir la confiance de la jeune femme. Tout ce qu'il avait pu dire était vrai, mais il était conscient du facteur inhabituel que pareilles prétentions revêtaient en Suna. Alors qu'il allait continuer, il se souvint de sa promesse d'entraînement. Ce qui lui arracha un léger hochement de sourcil, comme si sa pensée avait été liée aux muscles. Il reprit alors, tout en s'approchant d'elle.

"Je peux déjà constater que tu maîtrises ton arc ! J'imagine que tu es donc plus à l'aise dans le combat à distance ?". Approchant lentement sa main en direction de l'arc de la jeune guerrière. Voulant éviter de l'affoler mais, n'ayant néanmoins pas attendu son autorisation pour s'en emparer. Il jaugea ensuite l'équilibre de l'arme, vérifia le cordage en le tendant un maximum. C'était un arc sommes toutes banal, très similaire au siens. Son entretient semblait néanmoins remarquable, peut-être avait-il peu servi ? Ou bien était-elle très précautionneuse ?

Finissant son inspection, il lui remit alors l'arc entre les mains. Conscient que son attitude, nécessaire, mais qui pouvait être mal interprété, il voulut alors ce racheter en lui proposant une technique adaptée. Toujours soucieux de gagner sa confiance, il souhaitait désormais l'impressionner. Hayato composa quelques mudras, avant de prendre en main son propre arc en s'adressant du même temps à la jeune kunoichi.

"Ton arc est de bonne facture, je n'ai aucun commentaire particulier à y faire. Bon ! Au vu de la mission, je pense qu'une technique d'assassinat serait des plus adaptée. Je ne sais pas encore s'il sera nécessaire d'y recourir, mais les probabilités sont fortes. La technique que je vais te présenter te permettra d'atteindre des cibles extrêmement éloignées. Cependant, il reste nécessaire de pouvoir distinguer ta cible, si tu souhaites être précise. Autrement dit, plus ta vue sera affutée, plus tu pourra atteindre des cibles lointaines."

Cherchant désespérément une cible suffisamment éloignée, son dévolu se porta sur une grande affiche, sans doute collée à même le mur d'un semblant de boutique. Sur celle-ci était représenté une jeune femme tenant en main une bouteille de bière. Hayato rassembla son chakra et se concentra pleinement, la distance à couvrir était importante, peut-être 300 mètres. Il lâcha à l'attention de son apprentie, les dents serrées.

"Le visage de la jeune femme."

Hayato relâcha alors sa flèche, celle-ci filait en émettant un léger sifflement strident. L'impact avait été puissant, la flèche s'enfonçant de quelques centimètres dans le mur. Relâchant ces muscles à l'aide d'étirements, il sourit en direction de Kyou.

"Bon, allons voir ce que ça donne."

Sans attendre sa réponse il se dirigeait vers la cible improvisée et profita du moment pour interroger un peu plus la jeune femme. Affichant un sourire avenant et une voix enrobée il se lança.

"J'aimerais te poser quelques questions plus personnelles. Notamment, j'aimerais savoir quelles sont tes ressentis vis-à-vis de la mission et de ton intégration soudaine à une équipe." Hayato était soucieux de ne pas monopoliser la parole et ajouta donc avec hâte. "Je voudrais également savoir si tu avais besoin de quelques précisions, concernant la mission, l'équipe ou tes camarades" Laissant un temps de suspend il conclut enfin "Moi compris bien sûr."

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Techniques utilisées:

Technique à enseigner :
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Un  chasseur sachant chasser






~ feat. le Bellâtre Hayato   







L’aura qui se dégageait d’Hayato me mettait en confiance, il ne semblait pas être quelqu’un de mauvais, mais plutôt une bonne personne. Cela me rassurait beaucoup, j’étais stressée, voir même terrifiée à l’idée même de me retrouver dans une équipe avec des gens du même acabit que Rinka. C’était probablement grâce à mon père, qui avait jugé intéressant de me placer dans une équipe avec des personnes qui sauraient m’attirer confiance… Il veillait toujours sur moi, même quand je ne m’en doutais pas, il n’avait en tête que mon bien être et faisait tout pour me protéger et faire de moi une kunoichi d’exception… Même si c’était parfois un peu dur à concevoir, j’étais toujours une poupée entre ses mains avec peu de libre arbitre… Quelle joie, que c’était rassurant, je n’étais alors plus obligée de m’inquiéter autant, car derrière moi, il veillait sur tout. Cela me facilitait la tâche.

Le côté pédagogue que j’entrevoyais en Hayato me plaisait, mais le côté doux que je semblais aussi apercevoir aussi. La méthode douce avait toujours été plus efficace avec moi. Les méthodes éprouvantes et terribles, c’était autre chose avec moi, cela me crispait, me donnait du mal à me concentrer tant j’étais terrifiée. Si Hayato était une bonne personne comme je le pensais, alors il était probable que tout se passe pour le mieux.

Surtout que le jeune homme cherchait à me connaître, pour que notre travail d’équipe soit à son maximum. Il voulait garder tout le monde en vie, c’était louable et je respectais cela, même si je préférais qu’il me garde moi en vie, avant les autres, bien entendu. Mais, savoir qu’un puissant Jonin veillait sur moi et veillera sur moi durant la mission, me retirait un poids des épaules. Tout semblait devenir plus simple, comme un nouvel horizon se dessinait pour moi. Était-ce là le début de ma nouvelle vie dans une équipe ou j’aurais peut-être plus d’un allié ? Que ce serait beau, dans ma précédente équipe, je n’avais pu compter que sur Shigeru et il était mort. Je voulais réussir à établir la même relation ou presque avec Hayato.

Et cela semblait bien parti, parce que j’avais une bonne impression du jeune homme. Il souhaitait protéger tout le monde dans notre équipe et il semblait prendre son rôle très à cœur. C’était une bonne chose, s’il était sérieux, alors j’avais de la chance de bien m’entendre avec lui. Tout cela paraissait même trop beau, comme un rêve irréalisable. Mais, c’était bien réel, j’étais dans une équipe et pour l’instant, personne ne voulait ni ma mort, ni celle de Marengo. Je ne pouvais donc qu’avoir des étincelles dans les yeux en le regardant.

J’hochai ainsi la tête lorsqu’il me demanda si j’étais à l’aise avec le combat à distance :

« Je sais tirer à l’arc et ne sait que me battre à distance… Je ne suis pas très à l’aise au corps à corps… C’est généralement plus Marengo qui frappe les ennemis s’ils arrivent trop près de moi. Je l’ai bien dressé, il est un peu comme un garde du corps. »

J’avais énoncé tout cela, alors qu’il regardait comment était fait mon arc, c’était une arme simple, mais bien entretenu que mon père m’avait offert. Le Jonin vérifia alors l’arme, voulant probablement mesurer ma qualité en tant que chasseuse. Quelqu’un qui n’était pas précautionneux avec ses armes n’étaient pas précautionneux dans la vie et était plus un danger qu’autre chose. Je comprenais son attitude et depuis que je savais qu’il était un archer lui aussi, je me sentais prête à accepter plus de choses. C’était peut-être hypocrite et ne démontrait que mon côté intéressé, mais peu m’importais, je voulais survivre et garder ainsi de bonnes relations avec mon collègue archer !

Surtout qu’il semblait avoir en tête, une superbe idée de technique à m’apprendre. Vu la mission qui nous attendaient, il semblait vouloir m’enseigner une technique d’assassinat. Pour moi qui n’avais jamais tué quelqu’un, cela me mettait un peu mal à l’aise. Je me sentais toujours mieux dans une logique de légitime défense… enfin, je préférais… Mais, il était parfois obligatoire de faire des efforts et vu la gentillesse de l’archer, je n’étais pas en mesure de dire non. J’allais apprendre cette technique et l’apprendre parfaitement avant la mission. J’allais l’utiliser à ma manière… celle qui me permettait de ne pas encombrer ma conscience.

Mais, outre le côté meurtrier de la technique, plusieurs choses me semblaient aussi importante à remarquer et faisaient ma joie. C’était tout simplement, la dimension, attaque à très longue portée, qui me permettait de ne pas avoir besoin de me rapprocher pour tirer, pour une froussarde comme moi, c’était tout bonnement parfait et j’espérais n’avoir aucun problème à la maîtriser, elle pourrait être cruciale en temps voulu !

Je n’avais aucune crainte quant à mes capacités visuelles, je savais comment affûter ma vue sans problème, je possédais tous les prérequis nécessaires à la technique, je devais désormais prier ma bonne étoile.

Hayato tourna alors sur lui-même jusqu’à trouver une cible qui lui convienne, à trois-cents mètres de là. Je remarquai alors quelque sur le jeune homme. La manière dont il plissa les yeux et qu’une légère lumière bleue éclaira ses prunelles ne faisaient aucun doute, il était en train de mobiliser son chakra pour affûter sa vision et ainsi pouvoir mieux tirer.

Il murmura alors la cible, le visage d’une femme peinte sur un mur. Dans la manière de tirer la corde d’Hayato, j’y voyais une force physique non naturelle. Il ne faisait nul doute que pour pouvoir tirer la corde comme cela, il devait y avoir du chakra derrière. Sa poitrine ne se soulevait pas beaucoup, son souffle était profond et démontrait de sa concentration exemplaire pour l’exercice. Je notais chaque mouvement de son corps de mes yeux d’archère experte. Il n’était pas tant important pour moi de remarquer ce qu’allait faire la flèche, mais comment elle allait le faire.

La flèche démarra d’un coup et se planta net dans la cible. L’archer s’étirait et je remarquai alors quels muscles il avait utilisé. Je plissais les yeux, examinatrice, non sans lâcher un petit sifflement stupéfait, je n’aurais pas voulu être la cible. Sans prendre mon arc, je mimais les mouvements qu’il avait fait en murmurant, avant de m’engager à sa suite pour voir le résultat. C’était déjà à mes yeux le début de l’entraînement.

Et alors que nous nous dirigions vers la cible pour observer le résultat de la flèche, le chef d’équipe me posa quelques questions. Il voulait comment je sentais la mission et comment je ressentais le fait d’être intégré dans l’équipe et si j’avais des questions.

J’haussai les épaules et murmurai alors avec douceur et avec plus d’entrain que ce que cela me provoquait évidemment, il ne manquerait plus que cela que je sois heureuse d’aller me battre :

« La mission ne me fait pas peur, ce n’est pas sérieux… Une fois les chefs tuer, les nomades se dissiperont. Quant à mon arrivée dans l’équipe, j’en suis fort heureuse, j’espère que je pourrais bien m’entendre avec tous. Je n’ai pas vraiment de question, je découvrirai tout en temps voulu, cela marquera un peu de surprise dans la vie. »

J’avais conclu avec un clignement de l’œil, surtout que j’arrivais en bas de la cible. La flèche était profondément enfoncée dans la cible, avec force. Mes yeux ne m’avaient pas trompé, la puissance du coup avait été spectaculaire et je n’avais plus aucun doute sur l’utilisation du chakra dans les muscles pour obtenir cette puissance !

Je me tournai vers Hayato et déclara alors, excitée :

« C’était un sacré tir, j’espère être capable de faire de même… Enfin, on va bien voir ce que je vaux dès maintenant ! »

Je me tournais alors et scruta chaque parcelle autour de moi, jusqu’à remarquer un arbre un peu sec isolé dans un coin du terrain d’entraînement. Je le désignai alors à mon maître pour la journée :

« Se sera ma cible ! »

J’avais l’air plus sûr de moi que je l’étais réellement.

Je me stoppais alors, pris mon arc et bandai la corde. Je la tirai une fois, la lâcha, la tira une nouvelle fois. Puis fermant les yeux, visualisa chaque parcelle de mon corps et surtout de mes bras, j’apercevais chaque muscle de mon corps, qui s’étirait pour tirer la corde. Je malaxais alors le chakra au creux de mon ventre, avant de l’envoyer s’insinuer dans les fibres musculaires de mes bras, rendre mes biceps, mes triceps, plus solide et beaucoup plus fort. Je tirais de nouveau sur la corde et celle-ci se tira alors comme jamais elle ne l’avait fait. Je la relâchais, puis d’un mouvement fait des centaines de fois, j’encochais sans un bruit et sans la moindre hésitation, une flèche sur la corde.

Je stoppais ma respiration et comptait de manière décroissante jusqu’à cinq, puis je gonflai ma poitrine d’air frais alors qu’elle se soulevait lentement. Je vidais mes poumons et les remplissais comme cela trois fois. Une fois cela fait, un calme olympien m’envahit. Je concentrais aussi le chakra dans mes yeux, affinant ma vision. En dévoilant mes prunelles à la lumière du jour, mon ressenti était bien plus fin, bien plus précis.

Je me décidais alors à lâcher la flèche, qui produisit un petit bruit avant de décoller et de… et de… et de tomber dans le sable à mi-distance. Cela n’était guère choquant, après tout, une technique aussi précise ne pouvait pas être maîtrisé en un instant. Tout cela ne faisait que commencer et commençait maintenant.

Je me tournais vers Hayato, un peu gênée de mon échec et demanda en riant :

« Vous n’auriez pas un petit conseil pour moi… Je crois qu’il me manque encore quelque chose ! »

Il était désormais le temps de voir si le Nozomo était aussi pédagogue qu’il en avait l’air !








 
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La jeune kunoichi prit le temps de répondre aux diverses questions d’Hayato. Celle-ci ne maîtrisait donc pas le combat aux corps-à-corps, c’était une faiblesse qui pourrait lui couter cher. Sans doute serait-il préférable de la garder à porter de main durant les combats, pour pouvoir intervenir. Néanmoins, elle fit référence à son cheval, qui aurait été dressé pour repousser les adversaires trop insistants. Le garde du corps équestre lui permettait sans doute également de gagner plus rapidement de la distance. À cette annonce quelque chose avait chiffonné le jeune junin, sans qu’il ne soit parvenu à mettre le doigt dessus. Laissant de côté ses réflexions il avait exécuté son tir, mais nul doute qu’il y reviendrait.

Cette rencontre, bien que sous couvert d’un entraînement, n’en restait pas moins une occasion créée de toutes pièces pour analyser sa future camarade. Aussi, après avoir formulé quelques questions, Hayato s’attardait dès lors à l’analyse point par point des réponses et réactions de la génin. Celle-ci semblait plutôt lucide quant à la mission. En effet, les nomades privés de chef se disperseront très probablement ou seront trop occupés à s’affronter, en vue de récupérer le semblant de pouvoir restant, pour représenter la moindre menace. Autre point, celle-ci ne semblait pas craindre l’échec de la mission. Confiante en ses capacités, en celle de ses camarades ou encore en l’inefficacité des nomades ? Cependant, il ne fallait pas confondre confiance et inconscience. Aussi Hayato avait été attristé à l’écoute de ses quelques mots "ce n’est pas sérieux". Chaque entraînement, combat, mission devaient être pris au sérieux. En minimiser l’importance était courir le risque de négliger les détails.

On part en mission, pas faire des courses.

La suite du discours de la jeune femme n’était pas plus rassurante. Celle-ci espérait s’entendre avec ses camarades, soit, c’était en effet souhaitable. Mais elle refusa également de poser la moindre question, préférant "un peu de surprise dans la vie". De la surprise !? Hayato eut du mal à contenir son énervement. La surprise ne pouvait que pousser à l’empressement et l’empressement poussait à la faute. Le petit clignement d’œil qu’elle fit à Hayato, n’en diminua pas pour autant la portée de ses propos.

Un clignement d’œil ?

Son cerveau en branle, l’intégralité de ses neurones s’appliquaient à unir en un, toutes les nouvelles informations.

Sourire… clin d’œil… réponses évasives… Le parfait cocktail de la jeune fille minaudant. Elle est plutôt charmante, bien que courte sur pattes… Sans doute que beaucoup tomberaient sous son charme.

C’était sans appel, celle-ci s’appliquait à lui plaire. Il était néanmoins difficile d’en tirer la moindre information précise. La fourchette des possibles allant du surplus d’hormones, à l’assassin souhaitant gagner la confiance de sa victime. Il lui était cependant difficile de le lui reprocher, ne jouait-il pas le même jeu qu’elle ? Il était de toute manière préférable de conserver un faux-semblant d’intérêt, autant par souci de continuer la collecte d’informations, qu’au vu de la mission prochaine. Aussi, Hayato entreprit de conserver une parfaite attitude, tout en continuant de la tester.

Un petit sourire toujours fixé sur les lèvres, qu’il étendit légèrement lorsque Kyou le félicita, il l’observait désormais, alors que celle-ci préparait son tir. De manière générale, elle semblait être enthousiaste, difficile cependant, d’attribuer cette excitation à l’entrainement ou à la mission. Dans les deux cas, cela était plutôt positif, vouloir progresser était une bonne chose. Hayato avait craint, au vu du dossier de la jeune fille, toujours génin avec la vingtaine passée, que celle-ci rechigne à l’effort. Cet entraînement saurait mettre sa persévérance à l’épreuve. La technique était en effet plutôt complexe à maîtriser, Hayato avait dû lui-même, passer par plusieurs étapes d’entraînements avant de la maîtriser complètement.

S’il était indéniable que la jeune fille était habituée au maniement de son outil. Beaucoup d’erreurs s’accumulaient. Quittant son masque du parfait petit chef d’équipe, Hayato s’équipa de celui du parfait professeur alors que la flèche lancée par son élève, n’atteignait qu’avec difficulté la moitié de la distance souhaitée. La jeune femme lui avait alors demandé, la voix rieuse, quelques conseils.

Si seulement il ne manquait qu’une seule chose… courage… patience, encouragement et attention.

Lâchant à son tour quelques mot tout en riant "En effet ! Mais c’est déjà plutôt prometteur… On voit que tu as l’habitude de manier ton arme et tu as eu un bon réflexe. Tu as amplifié ta force à l’aide de ton chakra n’est-ce pas ?" Question rhétorique, dont Hayato connaissait pertinemment la réponse. Un si petit corps ne pouvait pas parvenir à faire autant plier le bois, par la seule force de ses muscles. Il se mit à tourner autour de la jeune fille, sortant une cigarette, il continua tout en fumant. "Cependant, j’ai remarqué certains défauts. Tu n’es pas parvenu à développer suffisamment de force, il faut que tu arrives jusqu’au point de rupture de la corde. La technique repose sur cet équilibre instable !". S’arrêtant devant elle, il recracha sa fumée en l’air. "Il y a aussi quelques erreurs dans ta position… Mais nous les corrigerons plus tard. Pour l’instant il faut que tu parviennes à magnifier de manière plus efficace tes muscles." Portant la main à son menton, Hayato recherchait un exercice adéquat.

Trouver l’équilibre est loin d’être aisé, il faudrait procéder par étapes… Il pourrait-être plus intéressant de la laisser faire ses propres expériences, mais je dois encore rendre visite à l’autre génin…

Les yeux plongés dans ceux de son élève, Hayato réfléchissait intensément au type d’exercice le plus approprié. Son regard s’étendit à l’ensemble du corps de la génin. Courte sur pattes, les bras menus, un beau regard… Secouant la tête pour écarter cette dernière pensée, un sourire naquit sur son visage, il avait trouvé la marche à suivre. "Dans un premier temps, il faut que tu apprennes à exploser. J’imagine que depuis le début de ta formation en tant que génin, on t’a répété des centaines de fois d’apprendre à maitriser ton chakra, à toujours utiliser la quantité parfaite. Mais ici il faut au contraire que tu apprennes à repousser tes limites." S’approchant au plus près d’elle, il lui tendit sa main. "Imagine que ma main est la corde et donnes tout ce que tu as pour l’attirer vers toi au maximum. Tu dois entourer tout tes muscles de chakra pour amplifier ta puissance. Ancre tes pieds bien au sol, tes appuis doivent être parfaitement stables."

De son côté Hayato se préparait à recevoir la charge, préparant d’avance une certaine résistance qu’il adapterait en fonction de la force de son élève. Il la laissa ainsi exercer sa force autant de fois qu’elle le souhaitait, la poussant à toujours plus contracter ses muscles. Durant les quelques moments de pause, il en profita néanmoins pour la questionner un peu. Tout en exécutant quelques étirements il lui avait ainsi demandé. "J’aimerais te poser une question, elle est sans doute plutôt personnelle et tu peux ne pas y répondre… Mais ça m’apporterait beaucoup d’informations à ton sujet ! Pourquoi souhaites-tu devenir une kunoichi ? Quelles sont tes objectifs ?". Plus tard, dans un sourire, il avait laissé lui échapper une réflexion ouverte. "J’ai cru comprendre que tu étais l’héritière d’une famille nomade… J’imagine que c’est aussi pour cela que tu as été choisi pour nous accompagner".

Hayato espérait que poussé dans son effort, la jeune femme se montrerait moins vigilante dans ses réponses, il s’appliquait néanmoins à ne pas paraitre trop pressant et n’hésitait pas à la récompenser de ses efforts par quelques encouragements. Chassez le naturel et il revient au galop… Après tout la collecte d'informations restait son objectif premier.

Une fois qu’il eut jugé la force suffisante, il l’enjoignit à essayer de nouveau, lui désignant le même arbre mort visé précédemment. Assis en position réflective, il analysait à nouveau chaque détail de sa posture.

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Takeda Kyou
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Un  chasseur sachant chasser






~ feat. le Bellâtre Hayato   







Si je n’avais pas voulu en savoir autant sur la mission, c’était par peur, pour ne pas perdre tous mes moyens et paraître encore plus faible et pitoyable que je l’étais vraiment. Mon seigneur serait attristé d’apprendre que j’étalais ma faiblesse devant mon chef de mission, surtout quand ce premier avait tenu à me mettre dans cette mission sans être avare de détail. Je voulais paraître plus forte que je l’étais vraiment. Je voulais faire bonne impression pour mon père, même si c’était dur. Je persistais à croire que je n’étais pas faite pour ça…

Je secouais la tête pour me reconcentrer, la pensée fugitive de mon refus avait émergée en pensant à quel point je serais si peu utile lors de cette mission, trop faible pour réussir à maîtriser une technique. J’étais complètement pitoyable et cela me démoralisait un peu. Je me forçais à garder mon sourire sur les lèvres, mais c’était une façade, ma motivation s’était déjà envolée et la gêne me faisait brûler à l’intérieur de moi-même. Quel sacré bouffonne j’étais quand même.

Enfin, Hayato ne semblait pas prendre mon échec si mal que cela… peut-être était-il capable de me comprendre lui… Voyant probablement un peu de mon désarroi, il chercha à me remonter un peu le moral en disant que c’était plutôt prometteur et que ça se voyait que j’avais l’habitude de toucher à un arc. Encore heureux que j’avais l’habitude, je tirais à l’arc depuis presque aussi longtemps que je savais marcher. J’hochai aussi la tête lorsqu’il me demanda si j’avais amplifié ma force avec mon chakra. C’était bien la seule chose dont j’étais à peu près sûr de ce qu’il fallait faire. Mais, ce n’était pas glorieux quand même.

Alors que je m’attendais à une suite de conseil, le jeune homme aux longs cheveux ébène sortis une cigarette et commença à l’allumer. Quelques instants plus tard, il reprit alors que je fronçais légèrement mon nez pour pas trop respirer l’odeur du tabac, je n’aimais pas cela et ça me donnait envie de tousser. En plus, fumer c’était bien un truc d’homme, les femmes ne faisaient pas cela chez moi.

À écouter l’archer Nozomo, il fallait que je trouve le point de rupture de ma corde pour avoir assez d’explosivité. Il me fallait trouver un équilibre instable. Je n’aimais pas trop tirer sur ma corde de peur de la rompre. C’était un cadeau de mon géniteur et je faisais tout pour la préserver. Il m’expliqua aussi que j’avais fait des erreurs de positions. À l’en croire, mon écart n’était pas si grand que cela avec la technique de base, il me fallait juste résoudre ces petites erreurs. Enfin, « juste », ça allait être une petite aventure pour moi à ne pas en douter.

A cet instant-là, il se stoppa et songea réfléchir quelques instants, moi, je restais immobile sans trop rien faire. Détournant un peu le regard devant les prunelles qui me fixaient intensément. Je n’étais pas trop à l’aise, en même temps, je n’avais jamais vraiment côtoyé d’homme en dehors de ceux de ma famille et d’enfant. Je ne pouvais pas admettre est à l’aise en leur présence. Ils me faisaient peur et je savais qu’avec leur bras fort et leurs forces, ils pourraient tout faire de moi.

Soudain, un sourire éclaira son visage alors qu’il reprit la parole, me faisait légèrement sursauter. Il avait trouvé quoi faire, je devais réussir à faire exploser mon chakra. À ces mots, je plissais les yeux, parce que comme il le disait si bien, on n’avait pas appris à faire ça moi, même mon père m’avait appris à maîtriser mon chakra, dans ce cas-là, je ne savais pas trop quoi faire, mais je décidais de me fier au Jonin, je n’avais que ça à faire et c’était lui qui savait, pas moi.

Il me montra alors sa main et me demanda de tirer dessus comme une corde, je devais alors tirer à mon maximum pour gagner en explosivité. Il me fallait donc entourer mes muscles de chakra pour augmenter ma puissance et pour rester stable, bien planter mes pieds sur le sol. J’approchais timidement ma main droite, celle qui tirait la corde de la main du jeune homme. La mienne paraissait si petite, si gracile à côté.

Finalement, chassant diverses pensées qui traversaient mon esprit, je l’attrapais avec vigueur et vidais mes poumons de tout l’air qui était entretenu dedans. Puis, bougeant légèrement les pieds, jusqu’à trouver une position stable et solide, je m’immobilisais alors, le pied gauche en avant, le droit en arrière. Je commençais alors à tirer un peu sans mettre du chakra pour prendre la mesure de la force du Jonin. Puis, je me stoppais un instant et laissait le chakra pénétrer les muscles de mes bras, imbiber les fibres musculaires. Je sentais au fond de mes bras, ma force se développer de manière exponentielle.

Je vidais mes poumons et commençant à froncer les sourcils, faisant tomber le masque de la gentille et belle fille, je commençais alors à tirer le bras. Les quinze premiers essais furent assez risibles, comme s’il était planté dans le sol, Hayato ne bougeait pas d’un millimètre et semblait tel un roc.

Jusqu’à ce que je comprenne le principe d’explosivité. Je m’arrêtais à chaque fois de peur d’avoir mal où de faire mal au Jonin. Probablement la peur absurde que je lui arrache les bras ou que je m’arrache mes propres bras. Mais, c’était ridicule, je n’avais pas assez de force pour cela, chakra ou non.

Une fois libéré de cela, surtout grâce au tempérament et à la position terrestre du jeune homme, je pus me concentrer pour libérer tout le potentiel de force qui sommeillait en moi. Je pouvais sans crainte développer tout le chakra possible en moi dans mes bras et tirer de toutes mes forces. Le seizième essai, puis les quatre qui suivirent me permirent de me rendre compte de la force que je pouvais invoquer, car cette-fois-ci, il bougea légèrement. Étonnée par ce progrès, ma volonté s’en retrouvait découplé et mon pessimisme commença à s’émietter un peu. Je prenais confiance en moi et en la force qui sommeillait. Finalement, au bout d’une quarantaine d’essais à tirer, l’explosivité était là, je tirais un coup bref et intense, qui semblait distordre mes fibres musculaires jusqu’à leur maximum, puis je relâchais et telle l’élasticité d’une corde d’arc, l’élasticité de mes muscles faisaient le reste sans le moindre problème. Je lâchais alors la main d’Hayato que j’avais tenus si longtemps et qui était si moite, autant que la mienne. Je rougis légèrement sur le coup, mais je me rendis surtout compte de l’incroyable puissance que cela avait représenté. Avais-je réussi à réussir la première étape vers cet entraînement ? Il me semblait.

Cela ne semblait pas si sorcier, mais, je ne l’avais jamais réussi et désormais, je sentais un monde nouveau s’ouvrir à moi, libéré du dosage du chakra, simplement un monde de puissance ! J’imaginais la puissance qu’on devait ressentir au moment où la flèche décollait. Que cela devait être grisant !

Après avoir réussi cela, je pris une légère pause et alors que je vidais mon outre d’eau dans la gorge, le Jonin me posa une question. Je posais alors mon outre et écouta. Il me demanda alors pourquoi j’étais devenu une kunoichi. Ce n’était pas vraiment un secret, mais je n’avais jamais voulu le devenir et du coup, je répondis avec une franchise que je n’avais jamais eue avec lui depuis le début, sans cacher la moindre chose :

« Ah, mais je n’ai jamais voulu devenir une shinobi. C’est mon père qui m’y a forcé. Si j’avais pus choisir, je ne le serais jamais devenu ! J’ai pour objectif de ne pas mourir. »

J’avais répondu au tac au tac, sans même y réfléchir, avec un naturel incroyable. Je n’avais pas à mentir, j’en avais déjà parlé à Kalida, il aurait fini par l’apprendre, autant être franche ! cela ne donnait pas vraiment une bonne image de moi, mais peut-importait, peut-être que cela permettrait au Jonin de mieux me comprendre. Comprendre que je haïssais ce travail, mais que je faisais des efforts parce que tout le monde me le demandait et que j’étais définitivement trop faible pour résister.

Quelques instants plus tard, alors que je mimais ces étirements, il me donna de clarifier un peu la position de ma famille. Il voulait savoir d’où j’étais issu. J’avais cessé mes exercices et avait alors résumé, lyrique :

« Je suis la fille de Takeda Gozaburo, seigneur de guerre nomade connut pour avoir été un des plus grands ennemis de Suna. Mais, il a décidé de mettre sa rancœur de côté contre le Kazekage, pour s’allier contre les Kaigan. Moi… moi je suis une femme, chez les nomades, les femmes ne combattent pas, elles font la cuisine et la lessive. Mais, mon père en a décidé autrement et a décidé de faire de moi une shinobi. Vu qu’il est mon maître, j’obéis. Mais, vous avez effectivement raison, c’est parce que je suis son héritière qu’il m’a mandé sur la mission… »

J’avais été encore une fois, parfaitement honnête. Je n’avais rien à gagner en lui cachant. Je cessais un peu les minauderies, me concentrant plutôt sur l’entraînement. Je ne lui renvoyais pas non plus les questions, bien trop timide pour cela et comme préciser, j’étais déjà concentrée au maximum sur la technique qui mobilisait toutes mes pensées.

Je voulais réussir, pour mon seigneur et père !











 
Sphinx. pv 020

 

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La jeune fille s’était exécutée après avoir un temps hésité. Son visage se tirait à mesure de ses essais et la fleur fragile laissait progressivement sa place à la guerrière. Face à sa mine décidée et ses efforts indéniables, le junin avait laissé échapper un sourire, satisfait. Si sa détermination semblait bien présente, les résultats en revanche n’étaient de prime abord, que peu concluant. Sa force était insuffisante… Ses bras trop menus devaient demander une quantité folle de chakra pour qu’elle puisse ne serait-ce que le faire bouger d’un centimètre. Les essais s’enchaînaient, sans qu’ils n’échangent un mot et elle ne se décourageait cependant pas.

C’est un bon esprit…

Après un peu plus d’une douzaine d’essais, elle parvînt à le faire ciller un poil. Hayato était concentré sur les muscles de son élève et avait observé à quel point ils s’étaient gonflés. Mais, elle avait tout relâché au moment crucial…  Elle avait compris quelque chose, pas en y réfléchissant des heures, mais par une pratique acharnée. Ses efforts devaient être récompensés pour qu’elle continue dans cette voie. Aussi le professeur improvisé, lui adressa quelques mots. "C’est très bien, continu comme ça… Fais exploser tes forces"

Les essais suivants étaient bien plus concluants. La force de la génin semblait tout à coup remarquable et Hayato devait augmenter régulièrement sa propre consommation pour encaisser l’attraction. Les gestes devenaient précis, résultat de la répétition… C’était la bonne chose à faire, il fallait que ça devienne naturel, un automatisme. Enfin, après une énième réussite, elle relâcha finalement sa main, sans doute était-elle suffisamment satisfaite. Portant la main contre ses vêtements pour en essuyer la sueur qui c’était accumuler à leur jointure, Hayato en avait profité pour poser ses quelques questions. La jeune fille était encore essoufflée par l’effort, c’était un peu traitre… Mais il avait été bien inspiré... Celle-ci répondit directement à ses questions, les réponses lui avaient semblé sans détour et Hayato s’en félicitait intérieurement … La jeune fille avoua alors qu’elle ne souhaitait pas devenir une shinobi… Que cela était le vœu de son père et qu’elle ne voulait rien d’autre que conserver sa vie. En d’autres circonstances elle aurait pu lui paraitre lâche… Mais à cet instant, il l’avait trouvé étonnamment courageuse. Elle ne le souhaitait pas, mais le faisait quand même… La peur au ventre, elle combattait et s’appliquait à devenir plus forte. Si ces raisons n’étaient pas les plus louables… Les résultats étaient là et c’était l’important

Nozomo pur jus comme point de vue…

Penchant légèrement la tête sur le côté, le jeune avait lâché quelques mots "Je pense que c’est un objectif commun à tout shinobis…" Quoi de plus normal que de vouloir préserver sa vie ? La peur était un moteur important avec lequel les guerriers devaient composer. Bien maitrisée, elle pouvait alors devenir une force incroyable. Un peu plus tard, elle avait répondu à sa seconde interrogation. Elle était donc l’héritière d’un grand seigneur nomade… C’était amusant de constater à nouveau comme tout dans le désert semblait tourner autour des nomades et des Kaigans.

À croire que rien d’autre ne peut y survivre…

La jeune fille semblait finalement regretter de ne pas être une femme au foyer. C’était… Troublant. Il avait toujours semblé à Hayato que l’accession au rang de shinobi était un moyen d’émancipation pour certaines femmes. Honoka par exemple, était sa parfaite égale… Personne ne viendrait lui reprocher son sexe en voulant la ramener à une certaine condition qui lui serait imbu. Cependant, il était parfaitement conscient de ne pas être le représentant d’une pensée majoritaire. Il était indéniable que même au village, beaucoup d’hommes jugeaient les femmes bonnes qu’aux tâches ménagères et à l’entretien de la maison. Captivé par ses paroles qui lui semblaient à contresens, Hayato se plongeait dans un exercice de pensée…

N’était-il pas préférable d’être une femme, vivant paisiblement dans son foyer à l’abri des violences. Ou bien une guerrière dont la souffrance, la peur et la mort était le quotidien ?

Présenté ainsi, il était difficile d’en vouloir à la jeune femme… C’étaient des questions auxquelles Hayato n’avait jamais été confronté. Il était un homme, orphelin de surcroit… c’était normal qu’il finisse par combattre. L’apprentissage des arts ninjas, avait été pour lui, une chance. Lui permettant d’éviter de se retrouver de l’autre côté de la barrière… Comme le malfrat qui devrait voler pour vivre. D’autant plus que sa condition de shinobi n’était pas, pour la jeune fille, synonyme de liberté. Elle le faisait par obligation, ordre du père à l’appui… À nouveau, Hayato ressentit une peine sincère pour son élève…

Elle est bien plus forte qu’elle ne le laisse présager…

Bien que son cerveau, tournait à plein régime, il était incapable de formuler une relance digne de ce nom et il se contenta finalement d’hocher lentement la tête. "Je vois… Je peux comprendre. Tu es courageuse en tout cas. " Le temps de l’interrogatoire lui avait semblé devoir toucher à son terme. La jeune fille semblait en confiance et répondait désormais rapidement, son visage était déterminé et elle semblait dès lors focalisée dans sa récupération. Hayato réfléchissait alors à la marche à suivre. Elle était désormais capable de démultiplier ses forces. C’était une étape importante certes… Mais restait maintenant à ne pas "trop" la libérer… Allumant une nouvelle cigarette, il commença les explications de vives voix, à mesure que les pensées découlaient dans son esprit. "Tu as réussi la première étape haut la main, la force que tu es parvenu à déployer lors de tes deniers essaies était largement suffisante pour faire rompre n’importe quel arc. Et c’est un problème justement… Comme je te l’ai dit plus tôt. Il faut maintenant parvenir à trouver l’équilibre parfait, le point de rupture. " À ces mots, la jeune fille lui avait semblé inquiète, alors qu’elle portait son regard sur son outil.  Suivant son regard pour scruter à nouveau l’arc ouvragé de son élève, le junin soupira calmement… Il ne savait que trop bien comment le lien que l’on pouvait entretenir avec son arme… Il était lui-même attaché au sien, au grand dam des anciens Nozomo.

Regardant les environs, il décida de tenter sa chance en allant voir l’intérieur d’une des remises du terrain d’entraînement. Tout en s’éloignant il lâcha quelques mots pour son élève " Repose ton énergie mais commence à réactiver un peu tes muscles… Je vais essayer de trouver quelque chose. Le jeune homme prit quelques minutes à fouiller l’ensemble de la remise pour finalement mettre la main sur ce qu’il convoitait. Des arcs, des flèches et… des cordes… plusieurs cordes. Revenant vers la génin il lui présenta sommairement la prochaine étape. "Voici quelques arcs et des flèches. Puisque la tactique était payante… Continuons sur la même lancé ! Tu vas essayer jusqu’à parvenir à trouver le point de rupture." Il réfléchissait aux sensations qu’il pouvait ressentir lors de l’exécution de la technique… ça n’était pas aisé de le communiquer… "Tu vas sentir le bois se crisper et même craqueler un peu… La corde exerce une telle résistance qu’elle donne alors la sensation de pouvoir arracher ton bras si jamais tu laisses négligemment ton doigt sur elle en la relâchant… Je sais bien que ça ne doit pas t’aider beaucoup ! D’autant que je pense que la résistance est propre à chaque arc… Mais si on peut éviter de briser le tient. J’imagine que tu en seras contente. " Il lui avait alors souri, montrant ses dents blanches. Il voulait sincèrement l’aider… n’arrivant que difficilement à se départir de cette sensation qu’il avait ressenti durant ses réponses.

C’est une jeune femme triste… J’aimerais qu’elle sourit au moins une fois véritablement…

Alors qui l’a laissé à ses exercices, Hayato se tenait prêt à retendre les cordes rompues et à réparer si nécessaire et s’il y parvenait les arcs brisés.
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Un  chasseur sachant chasser






~ feat. le Bellâtre Hayato   







Durant cette petite pause pour reprendre mon souffle, je pouvais mettre mes pensées en ordre, faire le point sur cette rencontre. Pour savoir si j’étais sur la bonne voie dans cette équipe, si j’allais être capable de bien m’entendre avec au moins le chef à la longue chevelure ébène.

L’entraînement se passait plutôt bien, Hayato était un très bon pédagogue, gentil et doux avec moi. Il semblait même me comprendre, pas que moi, mais aussi la situation dans laquelle je me trouvais. Il prit cela avec assez de légèreté, sans appuyer dessus. C’était mieux comme cela, je ne voulais pas avoir à me justifier de quoi que ce soit, c’étaient les choix de ma vie, certes, ce n’était pas mes choix, mais ceux d’un autre, mais ça restait ma vie, je ne voulais pas qu’on la critique, parce que c’était les choix de mon père.

Tout avait l’air de bien se passer et c’était vraiment rassurant, de ne pas avoir cette peur qui me remuait le ventre et me donnait des vertiges à chaque instant de ma vie.

Mais, au moins maintenant mon nouveau chef d’équipe savait que je n’avais pas à être la plus déterminée et impliquée kunoichi du village, que j’allais probablement faire le minimum, essayer de fuir le plus possible mes responsabilités. Mais, j’étais franche au moi, espérant que cela marche, que je ne casse pas tout de nouveau, à me retrouver dans une équipe ou tout le monde me haïssais. Je voulais être aimée, protégée et survivre. Au mieux, je n’étais la seule à ne pas vouloir mourir, c’était rassurant, le chef d’équipe n’était pas suicidaire.
Je lâchais un petit éclat de rire jaune :

« Heureuse de savoir que je ne suis pas la seule à ne pas vouloir mourir ! »

Il me trouvait courageuse et je ne pouvais pas m’empêcher de rougir un peu. Je doutais d’être vraiment courageuse ou d’avoir la moindre force en moi. J’étais faible, chouineuse, pathétique. Je n’étais pas maîtresse de ma vie et malgré les sentiments paradoxaux que cela créait et attisais en moi. Je ne faisais que subir encore et encore, gardant la tête baissée pour éviter le plus de coup possible. Mais, cela me faisait plaisir d’entendre des compliments de ce genre, que personne ne me disait et je les en comprenais bien. Si je n’arrivais pas à me trouver courageuse, alors qui le pouvait ? J’avais bien d’autres qualités qu’on me listait plus souvent, sociable et docile, c’était ça ce qu’on retenait de moi, pas une quelconque once de courage ! Je ne voyais pas de trace de courage, juste la soumission qu’on attendait de moi et l’obéissance absolue.

J’haussais les épaules et d’une petite voix, répondis:

« Je ne sais pas si je suis vraiment courageuse, mais je fais ce qu’on me demande… c’est tout… »

Je me recroquevillai un peu sur moi-même, comme pour me faire plus petite que je l’étais déjà. Je n’avais rien d’impressionnant, j’étais une nomade d’une banalité ordinaire et simple. Rien ne me distinguait des autres… j’étais une parmi d’autre.

Je trouvais aussi reposant de voir qu’en étant naturelle, en parlant à cœur ouvert, il acceptait aussi et voyait même en moi des qualités. Il n’était pas du tout dans la même optique que mon père ou le Kazekage, enfin, ils étaient tous des hommes de l’ancienne génération, Hayato lui était plus jeune, plus remplis de certitudes et de rêve, il avait une façon de voir les choses différentes. Il était le genre de personne à revivifier la vie et les conceptions du monde, le genre de personne de me libérer de ce que je m’imposais à moi-même… Si je le voulais, je pourrais m’abolir de tout, de mon père, de ce travail, de cette vie… Tout quitter pour recommencer quelque part. Je secouais la tête, voulais-je vraiment décider de chaque chose de ma vie ? C’était beaucoup plus rassurant et simple de laisser les autres gérer à place, décider pour moi. Je me reposais sur les autres et tout cela m’arrangeait.

Je n’étais définitivement pas vaillante, parce que même lorsque je pouvais fuir, je restais plantée là à subir, en me disant que ce n’était pas si mal, malgré le dégoût et la terreur que cela m’évoquait… Dans la même équipe qu’Hayato, je serais probablement en sécurité, c’était le mieux ou presque que je pouvais espérer.

Mais, déjà, ces pensées, ces peurs, ces espoirs devaient disparaître, car l’entraînement reprenait, il me fallait me remettre au travail. Hayato me disait que ma force était suffisante pour réussir à briser n’importe quel arc et que je devais désormais faire attention. Vu comment j’étais maladroite, je pâlis de nouveau en songeant à quelle souffrance je pourrais ressentir si jamais je brisais mon arc ou même la corde. J’étais une femme faible, je donnais de l’importance aux objets matériels qu’on m’offrait, aux cadeaux que je recevais, ils avaient tous une valeur sentimentale très forte. Mes souffrances seraient bien trop élevées si je devais voir une de mes armes se faire abîmer.

Hayato semblait lire comme dans un livre ouvert en moi et voyant probablement ma déconfiture quant à la possibilité abjecte de briser mon arme, décida d’aller chercher d’autres arcs pour m’entraîner, pour que je n’aie pas à souffrir de la perte du mien. Je lui étais reconnaissante et je m’inclinais en murmurant :

« Merci beaucoup ! »

Pendant qu’il était parti, j’avais commencé à de nouveau faire influer mon chakra dans mes muscles, pour retrouver ma force et ne pas que mon corps se refroidisse trop !

Il m’expliqua alors ensuite la marche à suivre, comment tout cela allait marcher. J’allais donc m’essayer à trouver le point d’équilibre, en allant jusqu’à entendre le bois craquer et se fissurer un peu. Il donnait des explications précises et sourirait de manière rassurante. Il était une bonne personne, cela se voyait. J’avais de la chance de l’avoir lui, il comptait sur moi et après tout mes efforts, je ne pouvais pas rester en plan. Je devais faire de mon mieux !

J’attrapais alors un des arcs qu’il me tendit, en bois flotté, bien plus petit que le mien, je tentais alors quelque chose. J’affermis ma prise sur le bois et commença à tirer la corde le plus fort possible, j’entendis alors le bois craquer un peu et d’un coup, il se brisa, effectuant un arc de cercle qui vint me griffer la joue. Je restais quelques instants choqués qu’il se brise d’un coup. Il gisait entre mes mains, en deux morceaux. Je le laissais tomber et amenant ma main au visage, constata que je n’avais pas perdu mon œil gauche. Je lâchais un sourire de soulagement, alors que quelques larmes se mirent à perler du coin de mes yeux. J’avais eu si peur, que maintenant que je voyais que ce n’était pas très grave, je me laissais aller. Je ne pouvais pas m’en empêcher, j’étais comme cela, fragile et gracile, comme une figurine de verre qui pouvait se briser à chaque instant.

La blessure était superficielle et n’allait pas m’arrêter. Je m’étais assez entraîné aujourd’hui pour ne pas abandonner et perdre mon temps pour une simple blessure. Même le côté cinglant du truc m’avait fait peur, je ne voulais pas abandonner, aussi pour Hayato qui mettait du cœur à l’ouvrage et qui insista pour désinfecter ma plaie avant que je ne recommence. Heureusement que j’avais toujours un linge sur moi pour ce genre de situation.

Une fois cela fait, je pus me remettre au travail. Le second arc que je pris fut plus résista et plia au lieu de rompre, ce n’était pas le cas des cordes qui se brisait les uns après les autres. Je devais trouver le point de rupture, j’entendais l’arc qui grinçait, la corde qui hurlait, mais à chaque fois, je tirais trop et c’était le drame. Je devais apprendre à doser ma force pour avoir la tire le plus puissant possible.

C’était probablement la partie la plus compliquée du travail, car je pataugeais difficilement, pendant plusieurs heures sans vraiment réussir. Les cordes rompaient, ou n’étaient pas assez tendu, je n’arrivais pas à avoir la sensation qui me fallait, cette force dans le relâchement de la corde. Je n’y arrivais pas et cela avait des airs très démoralisant !

Mais, je persistais encore et toujours, bien consciente, que je n’allais pouvoir arriver à ce que je recherchais que à tâtons, en essayant encore et encore. Je donnais mon maximum, mais à force de tirer les cordes, le bout de mes doigts commença à devenir de plus en plus fragile, jusqu’à ce que le sang perle. Je ne souriais pas et je fronçais tellement les sourcils concentrés que mon front me faisait mal.

Hayato tentait de réparer les cordes et arc au fur et à mesure que tout se brisait entre mes petites mains. Je ne saurais dire combien de temps je restais à tirer de la sorte, à entendre le bois craqueler, les cordes vibrer et grincer. Le soleil avait bien avancé sa course dans le ciel et moi, je restais là à tester encore et encore.

Je savais bien que je n’allais pas avoir de déclic ou quelque chose du genre, mais que j’allais comprendre peu à peu comment faire, comment en infusant tout ce chakra dans mes muscles, je pouvais tirer la corde jusqu’à son maximum, jusqu’à ce que le bois se craquelle légèrement et que je libère la corde qui se replaçait d’un coup. Quelques fois, j’avais l’impression de réussir un peu mieux, mais ce n’était souvent qu’illusoire. Et puis, comme Hayato l’avait dit, chaque arc avait sa résistance, chaque corde. Au bout d’un moment, il me fallait essayer avec ma propre arme au mépris du danger et de la peur qui me dévorait les entrailles !

J’abandonnais toutes ces armes à mes pieds pour soulever mon arc, avec la corde en crin de cheval. Je me plaçais, en position et fermant les yeux, me concentra complètement sur mon ouïe avec une précision que je n’avais encore jamais mis en œuvre parce que je m’en foutais bien de détruire quelques arcs qui n’étaient pas à moi, mais avec ma propre arme dans les mains, je faisais beaucoup plus attention.
J’entendis la corde se tendre, émettant un léger sifflement, sifflement qui fut suivi assez rapidement par le son du bois qui se craquelait. J’avais bien assez entendu ce bruit pour savoir que je m’approchais du point de rupture, je tirais encore ma main d’un millimètre en arrière, avant de ressentir quelque chose dans la tension de la corde. Mes bras bardés de chakra cessèrent de tirer et lâchèrent d’un coup la corde qui revint en position avec un sifflement gracieux qui ressemblaient déjà pas mal avec ce qu’Hayato avait fait. Il me semblait avoir perçu le point de rupture dont il parlait. A force d’entendre des cordes se rompre, le bois se craquer, je savais à l’ouïe me représenter ce qui se passait.

Soulagée, je lâchais un sourire avant de me plier en deux, essoufflée. C’était bien beau de trouver le point de rupture à l’oreille les yeux fermés, mais il me fallait réussir à le trouver à l’oreille, les yeux ouverts, soit encore une étape importante.

Quoique se fut évidemment beaucoup plus simple ce coup-ci, car mes sens étaient habitués à analysé plusieurs choses en même temps. Et ainsi, une fois les yeux en cavalier automatique à se concentrer sur une cible et retrouver la sensation à l’oreille. Après quatre essais, que je trouvais satisfaisant, il semblait être temps pour moi d’essayer de tirer avec une flèche, de trouver la cible et réussir à tirer.

J’avais déjà mis en œuvre de gros effort, il me fallait continuer dans cette direction et mettre encore plus d’effort à disposition !

Je me tournais vers mon maître archer et un peu rougeaude, à cause de la fatigue, parce que j’avais bien pillé dans mes réserves de chakra, je murmurai alors :

« Je crois que je suis prête… Passons à la phase finale. »

C’était l’heure de vérité pour voir ce que je valais… Enfin, je m’autorisais une petite pause pour boire et manger un truc, l’histoire de reprendre un peu d’énergie.











 
Sphinx. pv 020

 

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Nozomo Hayato
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Un Tanuki sachant chasser sans son chien.


Quelle drôle de petite femme… Une image tout en contraste. Alors qu’elle s’exprimait avec humilité et candeur, à l’image d’une mère au foyer parfaitement éduquée à cet effet. Elle semblait à Hayato porter en elle une force invisible. Elle ne faisait, selon ses dires, qu’obéir aux ordres… Pourtant elle était bien là, sans aucun ordre ne la contraignant. En avait-elle seulement conscience ? Le jeune homme lui avait simplement proposé et elle avait accepté d’elle-même dans une joie non dissimulée. De plus, la détermination dont elle faisait preuve dans l’acquisition d’une technique pourtant complexe l’affublait d’une aura d’audace. Elle n’avait pas une seule fois pensée à abandonner… Elle avançait tête baissée…

Plantant son regard dans le sien, il lui avait répondu en toute franchise.

"Tu dis ne faire qu’obéir aux ordres ? Dans ce cas je ne vois que deux possibilités… Du courage ou de l’idiotie. J’ai bien ma petite idée sur la réponse…"

Faisant mine de se souvenir d’une information capitale en haussant brusquement ses sourcils, le jeune homme avait ajouté quelques mots.

"Le courage peut prendre de multiples formes… Accepter sa condition et s’y résoudre n’en est qu’une parmi d’autres."

La laissant à ses réflexions il s’était ensuite focalisé sur son entraînement. Celle-ci avait bien accueilli sa petite attention. Heureuse de ne pas avoir à sacrifier son arc dès le premier essai. Empoignant joyeusement l’un d’eux elle s’était appliquée à libérer ses forces… La suite avait été prévisible. L’arc craqua et les morceaux de bois étaient venus chatouiller le visage de la jeune fille qui resta statique face à la menace. La stupeur avait laissé place au réconfort… celui de ne pas avoir terminé borgne.

Machinalement la jeune génin s’était tournée en direction du maître archer. Quelques larmes perlées dans le coin de ses yeux, pourtant son visage était alors transpercé d’un sourire tonitruant. Du genre que l’on ne peut maîtriser. À quelques centimètres de son œil, une petite coupure laissée s’échapper quelques gouttelettes de sang. Rien de bien inquiétant… Mais il était inutile de se précipiter.

Se relevant, Hayato se servit tout d’abord de sa manche pour essuyer le sang, avant que Kyou ne lui tendît un linge propre qu’elle avait sur elle. Sans un mot, il s’était occupé de lui prodiguer les premiers soins. Il était clair que la jeune fille était parcourue par de multiples émotions… Inutile de l’accabler encore avec quelques vaines paroles. Une fois la microscopique hémorragie arrêtée, dans un sourire réconfortant le jeune homme voulut lui apporter son soutien.

"Soit plus patiente… Tu as trop de force désormais pour pouvoir la laisser s’exprimer librement. Commence par bander ton arc sans utiliser ton chakra… Ensuite ajoute le dans tes muscles pour atteindre le point de non-retour."

Loin de s’être inquiétée, la jeune fille sembla plus motivée que jamais. Elle enchaînait les essais ne se laissant que quelques secondes de répit. Un entraînement digne des Nozomo… Répéter les mêmes gestes encore et encore jusqu’à épuisement des forces… À mesure des essais le maître archer remarqua quelques progrès, mais il lui était difficile d’en discerner la cause. Était-ce bien par un contrôle accru de ses forces ? Ou une diminution de ses réserves de chakra ? Difficile de le déterminer…

Appliqué dans la réparation des multiples arcs brisés par la jeune fille, le jeune junin se laissa le temps d’une pause. Allumant une cigarette, il contempla quelques secondes le ciel… Les heures défilées à grande vitesse et le soleil n’avait pas arrêté sa course. Hayato allait bientôt devoir partir pour rejoindre le second génin des Tanukis. Rétablissant son regard sur la jeune fille, qu’il avait jusque-là observé sans réellement la voir. Il lui intima de se permettre une petite pause. Il hésita à lui dire de ne pas se décourager… Mais cela n’était visiblement pas au programme de la jeune fille, qui semblait presque peiner à déposer son postérieur quelques minutes.

Déposant par acquit de conscience son paquet sur le sol, le jeune homme expira bruyamment sa fumée qui partit en une épaisse volute vers les cieux.

"Tu ne fumes pas j’imagine ? Tu ne sens pas la cigarette en tout cas…  "

Attendant que celle-ci détende un peu ses muscles, il réfléchissait aux bons mots… Comment l’aider au mieux ? Trouver le point d’équilibre était une chose complexe… Dans la vie comme pour cette technique. Elle pourrait bien répéter le mouvement jusqu’au soir… elle y semblait résignée. Mais des efforts trop répétés risquaient de lui faire intégrer des faux mouvements… Finalement, il s’hasarda en quelques mots sans être bien sûr de lui.

"Trouver l’équilibre est toujours quelque chose de particulièrement difficile… Certains n’y parviennent pas de toute leur vie" Parlait-il toujours d’entraînement ? Difficile à dire… "Mais si tu veux mon avis… C’est qu’il s’y prenne mal. L’équilibre n’est pas un état… C’est une chose qui par essence est instable, mouvante… elle demande une perpétuelle remise en question. On n’arrive pas à l’équilibre par la force des choses, de manière intuitive. Cela passe par une profonde réflexion… C’est quelque chose de très interne finalement. Propre à chacun…. Peser les pours et les contres… les récompenses et les pertes. Déterminer un chemin et le suivre, en continuant perpétuellement à se réadapter. "

Un petit regard en coin pour s’assurer qu’elle ne s’était pas endormie durant son monologue. Le voilà qui parlait comme un vieux sage maintenant… Était-ce les responsabilités qui le rendaient soudainement soucieux des tourments d’autrui ? Toujours était-il qu’écrasant sa cigarette, Hayato avait enjoint la jeune génin à reprendre ses exercices.

Les premiers essais étaient du même acabit que les précédents, un détail différait cependant… Elle semblait cogiter. Beaucoup, trop peut-être ? Lâchant un nouvel arc craquelé et sans un mot Kyou avait finalement empoigné son propre outil. Un petit sourire sur les lèvres… Hayato la regarda tendre la corde… Tout en gaucherie et hésitation, elle était finalement parvenue à la maîtrise. Alors que la flèche sifflait encore, le visage déformé par une joie incontrôlable, elle s’était laissée retomber au sol… Haletante, la jeune fille s’était pourtant relevée pour essayer de nouveau…

Une détermination sans faille… Peut-être même un peu trop ? Elle mésestime tellement ses forces quelle en arrive à penser que son attitude est normale… Un génin lambda serait déjà couché au sol… ou à l’infirmerie. En tout cas… Elle est réactive, c’est très bien.

Après quelques autres essais de confirmation, il lui fallut se rendre à l’évidence. Elle y était parvenue…

"Félicitation"

Et la voila maintenant, se tournant vers son maître archer, lui réclamant la suite. Le visage rendu rouge par l’effort, en pleine sudation et dans ses yeux, les flammes d’une détermination dévorante. Loin semblait la jeune fille tout apprêtée sur laquelle le jeune junin avait déposé les yeux au matin. Ici, face à lui, se présentait une guerrière. Une étincelle de fierté dans le regard, Hayato contemplait cette œuvre rare. Soufflant légèrement du nez alors qu’il repensait à ce qu’il avait pensé comprendre tout à l’heure. Le bilan était dès lors clair ; elle avait menti, consciemment ou non. Pensant sans nul doute se faire passer pour une femme forte, elle lui avait fait penser le contraire. Et c’était maintenant qu’elle était disposée à montrer son vrai visage, que sa force rayonnait.

Elle aurait tout à gagner à prendre conscience de ses forces…

En bon sensei, il lui avait accordé une pause bien méritée, la laissant même avaler quelques vivres. Profitant de la pause, il échangea quelques impressions.

"Tu as fait des progrès prodigieux en très peu de temps… Il m’avait fallu bien plus d’une journée pour parvenir au point où tu es rendu. Tu peux te rassurer… L’étape la plus difficile est derrière toi. Ne reste maintenant que quelques détails… Mais c’est là que se cache le diable à ce que l’on raconte." La jeune fille semblait exténuée… Il aurait sans doute été plus prudent de la faire s’arrêter ici… Mais sa détermination avait su atteindre son professeur. "Il va falloir travailler sur ta précision. Pouvoir tirer loin est une chose, mais encore faut-il parvenir à toucher sa cible. "

Un énième jeu de regard et Hayato constata que le corps de son élève était parcouru de tremblements. Des efforts aussi importants, répétés encore et encore, avaient fini par la rendre fébrile. Une simple bourrasque aurait pu la faire chavirer… La suite du programme était bien plus simple… Surtout pour une nomade habituée dès l’enfance à l’usage d’un arc. Cependant, travailler la posture et la visée allait demander une certaine promiscuité… Chose à laquelle la jeune fille semblait… Hésitante ? Il allait falloir y remédier…

S’approchant d’elle, il prit ses mains afin d’en inspecter les paumes et le bout des doigts. Ici des cloques, là des éraflures… ses mains portaient les stigmates d’un entraînement intensif… Mais le sang n’avait point coulé… Il restait encore une petite marge. Lâchant ses mains, il s’était ensuite intéressé à ses bras. Les tâtant de bas en haut, lentement.

"Est-ce douloureux ? "

Appliquant quelques points de pressions et massant les muscles endoloris, il espérait pouvoir lui permettre de poursuivre encore quelques essais supplémentaires… Arrivé au niveau des épaules, il les lui saisit.

"Relâche ton corps. Laisse tes bras retomber sans opposer la moindre résistance. Tes muscles ont explosé avec l’effort, c’est quelque chose de normal et ils vont devoir se reconstruire. Le processus sera douloureux… En bref, tu es bonne pour de grosses courbatures." Le jeune junin aida ainsi la jeune fille à relâcher ses muscles en exerçant l’une après l’autre des forces contraires sur ses épaules. En arrière, en avant, en arrière… Jusqu’à ce qu’enfin ses bras bringuebalent sans retenue. Après quelques minutes d’échauffements et d’étirements musculaire il prit finalement entre ses doigts l’arc ouvragé de la jeune fille qu’il déposa entre ses mains. Plaçant une flèche sur la corde, il se tenait alors derrière elle.

"Contente toi de viser pour l’instant, tir tout juste sur la corde."

Reculant d’un pas pour observer la position, il vint porter quelques petits coups de son pied pour réajuster ses jambes. Portant une main sur le bas de son dos et l’autre sur son thorax, il lui indiqua de se redresser. Enfin, avec un doigt il redressa son menton. Reculant à nouveau d’un pas, il apprécia le résultat. Elle lui semblait être une sculpture en argile qui ne demandait qu’à être manipulée pour devenir œuvre d’art. Un petit sourire satisfait sur le visage, il lui adressa quelques mots. "Enregistre la position, il faudra toujours que tu te tiennes ainsi. Pour viser, ne compte pas sur tes bras, ils sont déjà bien occupés… Le secret réside dans ton dos. Fige ta position et laisse-moi te guider. "

Revenant à sa position initiale, dans le dos de la jeune fille. Il appliqua quelques forces pour faire mouvoir son dos, faisant se lever ou descendre la mire en fonction de sa position. Regardant au-devant, Hayato chercha une cible digne de ce nom. "Tu vois l’arbre sur lequel est enfoncé quelques flèches là-bas ? Tu vas le viser…" L’arbre en question se trouvait alors à une centaine de mètres, Hayato n’avait que peu d’espoir en sa réussite immédiate… Mais commencer par une cible moins éloignée n’aurait été que perte de temps et d’énergies… Deux choses qui allaient venir à manquer sous peu.

Posant ses mains sur celle de son élève Hayato commença à concentrer son chakra… Ses muscles aussi tendus que la corde, il attendit. "Je m’occupe de la force, contente-toi de viser pour le moment…"

Il laissa ainsi son élève essayer à quelques reprises, après quoi il finit par se décoller de son dos. Aux quelques répétitions s’était adjointe une certaine fatigue… Comment diable pouvait-elle encore tenir debout ? Le sang nomade était décidément sacrément puissant… Un petit sourire amusé s’était esquissé sur son visage, alors qu’il repensait au fait qu’il en était un lui-même.

Bon… Je peux difficilement l’aider plus… Il est important qu’elle s’approprie la technique de toute façon. Puis j’ai à faire au domaine Serika…

Affichant un large sourire, il se planta devant elle. "Je vais devoir y aller… Tu as vraiment fait un bon travail ici, tu peux être fière de toi. Il va falloir que tu continus à travailler ta posture pour rendre ta visée plus facile… Trop te reposer sur tes bras serait synonyme de blessures." Tournant les talons et commençant à s’éloigner, il finit par se retourner pour ajouter quelques mots. "En tout cas c’était un plaisir de faire ta connaissance. Je suis persuadé que nous ferons une bonne équipe. Pense à mettre de la glace sur tes bras… À demain. "

Se jetant en un bond vers l’extérieur le jeune junin disparut dans les ombres. Malgré une première impression… mitigée, il avait fini par porter envers la jeune fille une certaine affection. Elle pourrait s’avérer devenir une alliée de premier choix… Mais restait encore du chemin à parcourir.

Direction la jeune Pipe.. Papd… Pépito.

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Takeda Kyou
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Un  chasseur sachant chasser






~ feat. le Bellâtre Hayato   







Durant la pause que me permit le Jonin, il se mit alors à me dire quelques compliments sur mes progrès, comparant même sa situation à la mienne, lorsqu’il avait été au même point. J’avais beau entendre ça, j’avais un peu de mal à y croire, après tout, je n’étais pas particulièrement douée, j’étais heureuse d’entendre des compliments, car clairement dans ma famille ce n’était pas trop ça que de donner des compliments, disons que j’étais pris plus de gifles que de mots de mon propre père, alors des compliments… ça se comptait sur les doigts d’une main et c’était pour cela que j’y tenais autant et que je me souvenais de chaque… Enfin, je m’égarais un peu.

J’écoutais consciencieusement les conseils du maître archer, après tout, c’était grâce à lui que j’étais arrivée là, sûrement que si j’avais été seule, j’aurais abandonné rapidement, désespérée de ne pas voir mes progrès. Mais, lui, il était resté auprès de moi, à me conseiller, me féliciter, me guider le long de ce chemin. Je lui en étais reconnaissante, il avait aussi beau cœur que beau visage. Je me retins de rire, plaçant ma main devant ma bouche, en souriant… Depuis quand j’étais aussi détendue avec un homme ? Depuis quand l’entraînement n’était plus une plaie ?  Je rouvrais alors, les yeux, curieuses de ses changements en moi… et si comme l’avait dit l’archer, j’étais courageuse ? Je secouais, la tête, cela ne pouvait pas être vrai, c’était complètement absurde, moi courageuse, je fuyais tous les problèmes dans ma vie, je ne mettais de cœur dans quasiment rien de ce que je faisais… Je faisais juste des choses pour éviter de souffrir… c’était ce que j’avais toujours fait ! Je préférais être idiote, si je l’étais, on me laisserait dans mon coin, sans se soucier de moi.

Enfin, je ne pouvais pas nier que les paroles d’Hayato faisaient naître quelque chose en moi, comme un vent de liberté, de calme… Je n’arrivais pas vraiment à mettre le mot dessus, mais en l’écoutant, j’avais l’impression qu’il décrivait une personne formidable, mais qui évidemment, n’était pas moi. Mais, il fallait croire que le reflet de mon être dans ses yeux était différent de ce que moi je voyais. Il semblait avoir du respect pour moi, ne voulait pas me gêner avec la fumée de sa cigarette… Je n’étais pas habituée à cela, même si les nomades me respectaient, c’était parce que j’étais la fille du chef, je n’avais ni le tempérament, ni le charisme nécessaire pour qu’on m’obéisse de la sorte. Je savais bien aussi que certains désapprouvaient le fait qu’une femme se batte, moi la première. Disons que chez moi, le discours c’était plutôt de dire que la place de la femme, c’était à la cuisine au lieu de se battre.

D’un seul coup, je fus sorti de mes songes et pensées par les mains calleuses d’Hayato qui m’attrapa mes mains, me forçant à me relever, sous le doux soleil du crépuscule, alors que la lumière baignait sa face, je sursautais un coup, avant de me mettre à rougir follement, puis détournai le regard ! Mon cœur manqua un battement, j’étais toute chamboulée. Il me faisait des avances, c’était ça ? J’avais réussi à le charmer ? Pourtant, je n’avais rien fait pour… Puis, on se connaissait depuis si peu de temps… Quel homme entreprenant il faisait, quel grand fou cet Hayato ! Mais, il était plutôt beau et fort, il ferait un bon parti, peut-être que si j’en parlais à mon père, il acceptera de me fiancer à lu…

OH, il voulait juste voir mes mains, pour savoir si j’avais mal. Je me maudis intérieurement d’être aussi stupide et conne. Et alors qu’il lâchait mes mains pour tenir mes poignets et mes bras, je pu m’empêcher de penser qu’aucun homme ne m’avait jamais tenu par là, ni avait été aussi… proche de moi… excepté mon père lorsqu’il me traînait pour me punir. C’était difficile pour moi de ne pas rougir dans ce cas-là.

Retrouvant difficilement mon calme, je finis par acquiescer, mes mains me faisaient mal et n’étaient pas aussi douce que je l’aurais voulu, ce n’était pas très féminin et ces derniers temps, je m’étais beaucoup reposée dessus, du coup, j’avais un peu mal. Il continua de remonter le long de mes bras, jusqu’aux épaules. Il avait juste à lever sa main pour attraper mon menton et… et … Je réprimais ces pensées qui venaient parasiter ma logique, il n’était pas question de cela, vraiment pas.

J’étais une fille qui n’avait jamais connu l’amour, maltraitée et entourée de gueulards violents et sale, voilà que je me retrouvais huit heures avec un bel homme pour que je perde mes moyens et pense à des choses auxquelles je n’avais jamais pensé. Je devais reprendre l’entraînement, parce que ça ne devait plus gérable dans ma petite tête là.

Je suivis alors ces conseils, pour de me détendre, fermant les yeux, ne sachant pas vraiment ce qui pourrait se passer. Mon corps attendait quelque chose, mon esprit non. Le Jonin m’expliqua alors que j’allais avoir quelques courbatures et je me retins de rire, c’était bien le cadet de mes soucis :

« Ce n’est pas grave, ce ne serait pas la première fois ! »

Puis, je finis par me taire, alors qu’il me massait les bras, c’était très agréable… trop même, indépendamment du fait que ce soit Hayato évidemment. Il me détendait les bras, me les chauffait, entre ses longs doigts d’archer, c’était… si chaud… pas que dans mes bras, mais dans ma tête et mon ventre aussi. Oui, j’avais chaud là…

Il redescendit ses doigts jusqu’à mes mains, puis y déposa un objet que je reconnus sans problème, mon arc, je resserrais alors ma prise dessus, alors, que levant l’arc devant mes yeux, il se placa derrière moi, si bien que ses doigts touchaient les miens et que j’étais plus ou moins plaquée contre la poitrine. J’avais l’impression d’être si intime avec lui alors que la veille encore, j’ignorais son prénom. J’avais encore plus chaud… combien de temps avant de suer à grosse goutte ?

Il plaça une flèche sur la corde et il me sembla alors qu’il murmurait à mon oreille de simplement viser et d’à peine tirer sur la corde. Il se décala alors de moi, puis revint simplement pour corriger ma position. Ne plus l’avoir collé à moi me permit alors de remettre de l’ordre dans le flot ininterrompu de pensée qui avait coulé en moi. Je me répétais en boucle :

Sois sérieuse Kyou, soit attentive, écoute, ne soit pas distraite ! 

Plus facile à dire qu’à faire. Surtout quand il posa un doigt sur mon menton… Le seul homme qui m’avait touché ici, c’était mon géniteur et pour m’obliger à le regarder, que je ne puisse pas fuir… cela me paraissait étrange que cela puisse être aussi… aussi… sensuelle ! Eh, mais qu’est-ce que je racontais moi ?

Je fronçais les sourcils, m’obligeaient à retenir la position qu’il m’a aidée à prendre. Je retins alors le placement des pieds, la courbure des jambes, l’angle du dos, la hauteur des bras, le niveau du menton, tout ce que mon corps pouvait me donner comme information, je la retenais du mieux que je le pouvais. Parce qu’après tout, j’étais cramoisie à ce moment-là, complètement rouge et échauffée.

Et ce n’était pas près de se terminer, car il revint alors dans mon dos. Et m’indiqua alors un arbre comme cible pas très loin. Il commença alors à tendre la corde alors que c’était à moi de viser la cible. Je papillonnais des yeux, laissant le chakra monter dans mes yeux. En quelques instants alors, ma vue se fit plus perçante, les détails de l’arbre m’apparurent avec plus de facilité. Je bloquais l’air dans ma poitrine, mon corps s’immobilisait, mon bras gauche, ne bougeait plus, aussi dur que la pierre. La cible était juste là ! Hayato lâcha la corde, malheureusement, ma précision, laissait un peu à désirer, car la flèche manqua l’arbre d’une dizaine de mètres ! C’était rageant et je ne voulais pas encore abandonner ! J’enchaînais alors les flèches, une, deux, trois, quatre. À chaque fois, j’étais plus proche, à chaque fois, je pouvais améliorer ma mire pour toucher l’arbre. Je n’étais juste pas habituée à tirer à une telle distance, le vent, la trajectoire, c’étaient des choses que je devais apprendre à contrôler, des choses que je ne connaissais pas !

Je me mis à mordre la lèvre sans m’en rendre compte, de rage d’échouer et d’épuisement, je me sentais si fatiguée, mais devais réussir, pour mes efforts à moi et pour ceux d’Hayato. Puis, finalement, une flèche s’enfonça pile là ou je visais, pour être sûr que ce n’était pas qu’un coup de chance, je renchaînais plusieurs flèches ! J’avais pris le coup de main. Avec la gravité et évidemment la distance, la friction de l’air, plus la cible était loin, plus il fallait viser haut, la flèche faisait alors une trajectoire en forme de cloche, montant et descendant ! Mais, avec une cible aussi loin, je n’étais juste pas habituée à tirer à une telle distance et du coup, je mésestimais la hauteur. Mais, une fois la compris, je n’avais plus aucun frein à ma réussite ! Après tout, j’avais des centaines d’heures de pratiques à l’arc derrière moi !

L’archer se décolla de mon dos et je remarquais alors que concentrée comme tout sur mes flèches, j’avais presque oublié que son torse couvrait mon dos quelques instants, que je pouvais sentir ses pectoraux saillant… Je secouais la tête pour me reconcentrer. Puis, se plantant devant moi, mon chef d’équipe me prévint alors qu’il allait devoir partir. Je lâchais alors un soupir, déçue, après tout, sa présence n’était pas désagréable. Il salua mes efforts et mes progrès et je ne pus m’empêcher de rougir et balbutier :

« Je… je n’aurais rien pu faire seule ! »

Il me salua alors avant de partir, persuadé que nous allions former une bonne équipe, il me prodigua aussi quelques conseils pour ne pas avoir mal aux bras le lendemain. Mais, avant de partir, il me donna quelques autres conseils, avant cette fois-ci de complètement disparaître et de me laisser seule dans la nuit noire !

Je m’allongeais alors contre un arbre, puis je repensais aux derniers instants de cette journée que j’avais passée avec le Jonin. Comment il était resté quelques instants après nos aux revoir, pour voir comment je me débrouillais. Comment, avant de me féliciter, il m’avait encouragé, à aller plus loin, à devenir plus forte… Tiens, depuis quand ça me tenait autant à cœur de devenir forte ? Je vidais mes poumons, il me rappelait Shigeru, il n’y avait bien que Shigeru pour s’être comporté comme ça avec moi. Sous la voute étoilée, il me manquait tellement… je lâchais quelques larmes, qui doucement, coulèrent le long de mes joues.

Je replongeais des les images de mes derniers essais avant que le Jonin ne disparaisse. Une fois que je m'étais entraînée à viser, je m’étais alors lancée seule, me rendant compte qu’il fallait que je tente seule, que je ne pouvais pas compter sur Hayato pour tenir la corde de mon arc, que je devais me débrouiller seule. Sous le regard aguerri de l’archer et malgré ma fatigue et mes mains qui me faisaient effroyablement mal, je raffermis ma prise sur mon arc, tentant alors dans un premier temps à réussir à maintenir et retrouver la position par moi-même. Je bougeais, puis je m’immobilisais, écartant les jambes, levant les bras, courbant légèrement le dos, plaçant mes pieds à la perpendiculaire du corps. Puis, je recommençais en boucle, jusqu’à ce que le mouvement devienne naturel ! Si je voulais régler mon problème de force naturelle et de chakra, devais faire comme il l’avait dit, me reposer sur la posture. Je ne saurais dire combien de temps j’étais restée à tenter de maîtriser cette posture, sous les encouragements d’Hayato, qui me prévenait alors ce qui n’allait pas. Une fois, la position de mes pieds, l’autre, la hauteur de mes bras. Chaque fois, je me forçais à corriger toutes ces petites choses, tous ces petits défauts, jusqu’à être capable d’avoir une position parfaite.

Une fois la position maîtrisée, il restait encore le plus important, savoir tirer et avec ma fatigue que je me traînais dans les bras, ce n’était vraiment pas gagné que je réussisse plusieurs choses, je n’allais pas tarder à devoir me reposer, à fermer mes yeux, pour simplement dormir. Mes paupières étaient lourdes. Mais, je devais essayer, au moins, une fois.

J’avisais les marques de pas, qui me montrait la position de mes pieds, d’un geste, je les fis disparaître, je n’avais pas besoin de ça, j’étais une nomade, ces petits pense-bêtes, ce n’était pas pour les gens de mon acabit. Je me dressais alors, plaçant mes pieds, plaçant mon arc devant moi, attrapant mon une flèche. Je dardais le chakra dans mes yeux, jusqu’à ce que mes sens se développent, puis j’envoyais le chakra dans mes muscles, juste assez pour pouvoir tirer. Puis, je commençais à tirer sur la corde, mon oreille aux aguets pour entendre le son du bois. Vu mon état de fatigue, ça allait être la dernière flèche que j’allais pouvoir tirer avant plusieurs heures.

Une fois le point de rupture atteint, je lâchais alors la flèche, qui s’élança et se figea dans l’arbre. Cela, au moins, j’étais capable de le faire, il me fallait désormais arriver au niveau supérieur, le même que celui d’Hayato, mais il fallait que je me repose, je n’en pouvais plus. Ce fut vers cet instant-là que l’archer parti en me laissant seule, avec mes pensées et ma fatigue.

Je rouvris les yeux, avant de les fermer doucement, m’endormant contre cet arbre…











 
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Takeda Kyou
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Un  chasseur sachant chasser






~ feat. le Bellâtre Hayato   








J’ouvris les yeux quelques heures, alors que la nuit noire était définitivement installée. La lumière ne persistait dans le terrain d’entraînement que grâce aux multiples lanternes qui brillaient. Marengo à côté de moi bougea, il était resté tel un chien obéissant à côté de moi, je lui caressais la gorge et sortit ma gourde pour lui faire boire une lampée d’eau fraîche. Je me relevais alors, et pris une grande respiration ! Ces quelques heures de sommeil m’avaient été bénéfique, il était temps de me remettre au travail. Mes bras n’étaient peut-être plus chauds, mais j’avais refait une partie de mes réserves en chakra et donc j’étais persuadée que c’était possible !

J’attrapais mon arc et pris une flèche entre mes doigts, je la fis tourner, puis l’encocha, je fis trois pas, je m’immobilisais dans la position qu’Hayato m’avait appris, puis je fis de nouveau trois pas et je recommençais. Je continuais alors cet exercice durant cinq minutes, pour bien me remettre la position en tête et surtout dans mes muscles. Ils avaient retenu la position qu’il fallait et pas seulement parce que le bel archer s’était collé à moi. En fermant les yeux un instant, je remarquais alors que j’avais presque l’encore l’impression de sentir l’homme derrière moi, si je reniflais, je ne serais même pas étonnée de sentir une odeur de tabac, mais rien de tout cela juste l’odeur du vent frais, de la terre battue et humide à cause de la fraîcheur du soir.

Je rouvris les yeux et cette fois-ci, sentant bien la posture, je commençais alors à bander tranquillement et faire quelques tirs tranquillement pour me réchauffer les muscles avant de commencer à utiliser du chakra pour et booster ma force et ma précision. Comme à mon habitude, mes tirs faisaient mouche à courte distance, mais il fallait aller plus loin, toucher des cibles très éloignés, je devais y croire, j’avais toutes les cartes en main et Hayato croyait vraiment en moi, je devais donc essayer du mieux que je pouvais de maîtriser cette technique. Au bout de quelques tirs précis, sûre de mon échauffement, je pouvais désormais commencer le vrai travail, les réels essais.

J’infusais alors mon chakra dans mes muscles, puis dans mes yeux, ma vision se développa rapidement, les détails au loin se firent plus visibles : c’était bon, il était temps de s’y mettre. Je bandais alors, encochant la corde derrière la corde et d’un mouvement expert, tira la corde, jusqu’à entendre le petit craquement caractéristique : en même temps que mes oreilles et mes doigts avaient trouvé le point de rupture, mes yeux eux, avait visualisé la cible à plusieurs centaines de mètres. Je lâchais alors ma flèche, le tout n’avait duré qu’un seul instant. La flèche sembla s’envoler, mais tomba à côté de la cible : ce n’était pas encore ça. Il n’était pas vraiment étonnant que je ne réussisse pas du premier coup.

Mais, je ne perdais pas espoir, je savais que j’avais le truc, il me suffisait d’essayer plus fort. Chacun de mes tirs avait la même position, le même travail, mais à chaque fois, ma vue s’affinait plus, j’arrivais de mieux en mieux à prendre en compte la distance. Et au bout du quatrième tir, je réussis finalement à quelque chose.

La même routine, se placer, encocher la flèche d’un geste que je savais faire les yeux fermés, bander l’arc, tirer la corde jusqu’au point de rupture et surtout, laisser le chakra se placer dans toutes mes fibres musculaires, comme je le faisais pour booster les capacités physiques de Marengo. Mes biceps se gorgeaient de la fameuse énergie en même temps que mes dorsaux. Mes yeux d’un seul battement se mire à viser le centre de la cible, alors que j’appliquais la déformation de la visée à cause du vent et de l’humidité de l’air, je levais alors l’arc vers la gauche et au-dessus, prenant en compte le vent qui allait la pousser et surtout la gravité, la friction de l’air. Tout était très difficile, cependant, un travail de toute une vie, me permettait d’arriver à ce point-ci et de savoir que j’allais réussis. Je le sentais, le vent me parlait et mon arc aussi.

Je coupais ma respiration un instant, puis lâchais la flèche à l’instant même ou le craquement de mon arc se fit entendre. La flèche fila à une telle vitesse qu’elle semblait munie d’aile, elle se planta parfaitement dans la cible, en plein milieu. À ce moment-là, une vague de soulagement m’envahit alors que je me forçais à retenir tout bien, pour pouvoir recommencer. Voir si ce n’était pas un coup de chance, les tirs qui suivirent me le démontrèrent, j’avais réussi et j’en étais si fière, putain ce que j’étais fière !

J’allais encore devoir perfectionner la chose, mais mon niveau était déjà plus que suffisant pour pouvoir me sortir de plus d’une situation compliquée ! Soulagée, je m’écroulais à moitié par terre et lâcha quelques larmes : je n’étais pas une incapable, j’étais capable de beaucoup de choses. Et même si ça me fascinait d’avoir réussi, je me décidais enfin à rentrer chez moi. Probablement que tout le monde devait m’attendre faire une petite fête pour mon premier vrai départ en mission. Je sautais sur le dos de Marengo et me laissais porter.

J’espérais que la mission se déroule aussi bien que l’entraînement. J’allais être avec Hayato, tout ne pourrait que bien se passer, non ? Je rentrais chez moi, heureuse de mes progrès, fière de pouvoir l’annoncer à mon père. Je commençais à être curieuse de ce que l’avenir me réservait… j’espérais que tout se déroulera sans accrocs, qu’il n’y aurait aucun imprévu… Enfin, tant que je restais avec Marengo, rien ne pourra m’arriver de mal et je serais prête à surmonter toutes ces épreuves !











 
Sphinx. pv 020

 

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