Je me suis réveillé avec une folle envie de m’entraîner, il m’arrive parfois d’avoir une certaine poussé de motivation qui ne dure pas forcément longtemps. Il est nécessaire de sublimer chacun de ces petits moment. J’avais attrapé plusieurs de mes shurikens et je m’étais dirigé vers le terrain d’entraînement. Mon bandeau couvrait un de mes yeux, il fallait un peu plus d’expérience pour réussir à viser correctement avec un seul oeil de valide.
Je n’y arrivais pas forcément, mon ratio était parfois un peu trop nul. Je loupais un lancer sur trois, bordel j’étais vraiment pas le meilleur ninja du monde, mes seuls techniques étaient dans les shurikens et j’étais même pas capable de réussir à viser à chaque coup. J’attrapais un shuriken dans lequel je mettais un bout de fil afin de maîtriser la maniabilité et surtout pouvoir un deuxième essai. Je lançais le shuriken qui commençait à dévier de la cible que je visais, mais j’avais réussi avec mon fil de le remettre sur le droit chemin.
J’avais un peu progressé, un sacré effort, je me devais de prendre une pause maintenant. TOUT EFFORT Mérite réconfort. Je me posais sous un arbre, la chaleur permettait de créer une vaste zone ombragée, un petit paquet de cookie que j’avais préparé. J’en choppais un pour l’amener à ma bouche, une première bouchée, puis une deuxième un mouvement d’extase qui ressemblait à un frisson se mit à me faire trembler de part en part, j’aimais tellement ça, on aurait dis un petit hamster qui tentait de manger sa graine de tournesol. Soudain, un bruit se mit à retentir derrière moi. Mon visage se tournait vers lui et que mes yeux s’ouvrèrent devant l’homme qui me faisait face:
« - N’approchez pas, personne ne me prendra mon précieux!!! »
Oui je parlais bien du cookie qui était dans mes mains. Mon cookie c’était en cet instant mon trésor d’un instant.
Une journée simple et classique un jour de grand soleil. Voilà à quoi ressemblait le tableau du jour. Ogawa avait pris un copieux petit déjeuner avant de quitter sa villa. Ses pas l’avaient mené vers les terrains d’entrainement du village. Comme souvent, il y passa plusieurs heures à transpirer abondamment. Les efforts étaient inévitables dans sa profession et il le savait depuis longtemps. Ce n’était que grâce à sa détermination et des entrainements nombreux et acharnés qu’il avait réussi tant bien que mal à se hisser à la position qui était aujourd’hui la sienne. Maintenant qu’il approchait la cinquantaine et que son corps commençait lentement mais sûrement à exprimer sa fatigue, il savait qu’il ne devait surtout pas relâcher ses efforts. De quoi aurait-il l’air s’il se laissait abattre jusqu’à ne plus être qu’un vulgaire grabataire ?
Sa session terminé, l’homme en sueur décida de se poser en haut d’un arbre. Idéalement caché des rayons du soleil par les branchages, il ouvrit sa gourde et étancha la soif qui le tiraillait. Quelle ne fut pas surprise ne voyant un jeune adolescent le rejoindre. Ce dernier ne l’avait pas remarqué, aussi, Ogawa décida-t-il de garder le silence pour l’observer. Il connaissait ce petit gars, il s’agissait de Rokasu, le petit-fils d’un voyant que le triumvir avait eu l’occasion de croiser quelques fois par le passé. Bien qu’il ne croit nullement à ces choses-là, l’homme lui avait très agréable et ils avaient plusieurs fois bu ensemble. Aujourd’hui, le vieil homme n’était plus mais son héritier était genin au sein du village. Avec une légère grimace, Ogawa épiait le garçon en constatant ses capacités visiblement peu développées. Il semblait pourtant mettre beaucoup d’ardeur à la tâche. Peut-être qu’avec un léger coup de main…
Décidé à ne pas rester éternellement dans l’ombre, le jônin descendit en souplesse de son arbre. Malgré tout, le bruit qu’il fit en foulant le sable des pieds permit au genin de le repérer. Avec un sourire long comme une dague, il toisait Rokasu. Sa tête se pencha sur le côté tandis qu’il regardait le gâteux entre les mains de l’adolescent. L’instant d’après, il se retrouvait dans son dos, son bien sucré entre les doigts.
« Personne disais-tu ? Alors tu peux m’appeler Personne je suppose. » ironisa l’homme.
Comble de tout, le jônin porta le cookie à sa bouche et le croqua avec malice devant le regard effaré de l’adolescent. Ogawa, bien qu’il ait bon fond, aimait plus que tout provoquer les gens, surtout quand il savait qu’ils ne pouvaient aucunement lui tenir tête. Il aimait leurs réactions et avait hâte de voir celle du petit-fils de son compagnon de beuverie de naguère. Qui sait, peut-être le prendrait-il sous son aile en l’honneur de ce dernier ? Après tout, quelques heures de son temps n’étaient pas si précieuses.
OH OH OH OH OH OH ON M’A VOLé MON GATEAU… On a osé voler mon gâteau, mon précieux, ma chose sans laquelle ma journée était désespérément triste… Mais pourquoi il avait pris mon gâteau, il avait un problème contre moi? Je lui avais volé un truc dans le passé? Les cartes ne m’avaient même pas montré son arrivée, qu’était-ce ? Je ne comprends pas tout, mais il était une personne et il avait commis l’affront le plus énorme qu’on pouvait me faire. Mon regard se tintillait de terreur et d’aigreur:
« - C’est impardonnable. JE NE TE LE PARDONNERAI JAMAIS. MA nourriture, c’est la chose la plus importante pour moi. »
Mon corps se mouvait d’un simple bond, un mudra puis un autre. Mon corps se changeait en une jolie jeune femme rousse et avenante:
« - Rendez moi, mon gâteau et on pourra convenir d’une manière un brin plus solennel de faire un échange? En gros raboule le gâteau espèce de manchot puant. »
Je n’aimais pas cette forme, mais d’un autre côté c’était la meilleure façon d’obtenir ce que je voulais. Je m’approchais et je posais un de mes bras en dessous de ma nouvelle poitrine de manière à m’abaisser un peu et lui donner une vue plongeante sur mon décolleté. (Apparence d’Erza).
En vrai, je sais même pas pourquoi je m’étais changé en cette femme, j’avais aucune raison réelle de le faire. J’avais simplement tenté de faire ce genre de chose pour gagner un gâteau, mais était-ce simplement pour trouver une sorte d’attention. Quoique j’aurais pu utilisé un autre de mes henge, ne sait-on jamais ? Il aurait potentiellement pu être attiré par ce genre de métamorphose, car il était manchot, il était peut-être plus tourné vers la zoophilie…. Le Lama, ou même un petit manchot aurait peut-être pu lui plaire.
Que pouvait donc faire une palissade en bois face à la puissance dévastatrice d’un tsunami ? Rien, c’était une évidence. Toutefois, tel David face à Goliath, le jeune genin n’avait aucunement l’intention d’affronter son adversaire à armes égales. Alors qu’il fusait vers son ainé chapardeur, il se transforma. La fumée blanche fit rapidement place à une jeune femme aux courbes avantageuses. Vêtue d’une tenue plus que suggestive, elle ne laissait clairement pas Ogawa indifférent. Si la situation s’y était prêté, il aurait même essayé de la séduire, ou tout du moins la conduire vers sa couche. Cependant, il ne fallait pas oublier que derrière ses trais ravissants se trouvait toujours un adolescent roux et borgne. Les joues légèrement rougies, le triumvir éclata de rire.
« Tu me rappelles une jeune femme que j’ai connu dans ma jeunesse. Une vraie pipelette et pas commode avec ça, mais une vraie tigresse si tu vois ce que je veux dire. »
Bien sûr qu’il voyait. C’était un adolescent, pas un gamin de deux ans. Après tout, vu le plein d’hormones qui devaient déferler en lui et le fait qu’il utilise une technique pareille, peut-être que la chose le démangeait. C’était l’âge qui voulait ça après tout. Bien qu’il s’agisse du petit-fils d’une vieille connaissance, Ogawa ne se priva pas de lorgner sur le décolleté qu’on lui offrait. La vue était belle, pourquoi s’en priver ? Voyant Rokasu approcher, il fit mine d’être sous le charme et entrouvrit la bouche béatement.
« Je… » laissa-t-il échapper pantois.
Après quelques secondes et considérant que sa cible était suffisamment proche, le jônin s’avança d’un geste vif. De sa main de fer, il attrapa le crâne de l’adolescent pour l’enserrer. Soumis à une telle force, Rokasu n’avait plus aucun moyen de fuir et il aurait bien du mal à tenir la transformation. La douleur n’était pas très grande, mais la gêne occasionnée était bien réelle et difficilement occultable. Une fois de plus, le père de famille éclata d’un rire fort et contagieux.
« J’ai trop bourlingué pour qu’un truc pareil fonctionne avec moi gamin. M’enfin, j’avoue que c’est bien tenté. »
Sans grande délicatesse, Ogawa ne garda pas longtemps l’adolescent entravé. D’un mouvement puissant mais peu rapide, il le propulsa en arrière pour le faire choir sur son fessier. Sa main contre la hanche droite, le triumvir prit ce qu’il estimait être une pose classe.
« Je l’ai pris parce que j’en avais envie et que tu es incapable de m’en empêcher. Franchement, ça doit être rageant. T’as pas envie de devenir plus fort et empêcher les gens de voler tes gâteaux ? »
Le jônin lui tendait une magnifique perche. Son instinct paternel en plein ébullition, il n’attendait rien de plus qu’un nouveau petit protégé à prendre sous son aile. Le manque flagrant de sa famille le poussait à se raccrocher à ceux qu’il croisait. Du peu qu’il en avait vu jusque-là, s’il était évident que Rokasu manquait cruellement de puissance, la lueur dans ses yeux était prometteuse. Ils scintillaient d’une envie débordante de faire ses preuves et Ogawa avait toujours aimé les outsiders. Peut-être valait-il vraiment la peine qu’il se penche sur son cas ?
Ma version de femme semblait bien fonctionner, l’homme s’approchait de moi. J’avais l’impression qu’il allait me manger dans la main, à défaut de manger mes gâteaux sale manchot de mes deux. Néanmoins, j’allais faire quoi s’il se mettait à me draguer et vouloir aller beaucoup plus loin. Non, mais attendez j’ai fais quoi comme connerie là. Il m’attrapait la tête, ça y est mon premier baiser aller être avec un vieux moche bourré et manchot totalement méchant… J’allais crier un truc lorsqu’il serrait un peu trop fort mon visage. AIE AIE AIE AIE Mais, il me fait mal ce con… Il me lâchait alors que mon apparence revenait à la normale… Les larmes se mirent à couler le long de mon visage… Il me disait qu’il avait pu me voler mon gâteau, car j’étais faible… Il voulait me faire devenir plus fort, mais il était méchant quand même:
« - Mais Euh… Je veux devenir plus fort pour protéger ma nourriture… Je veux être l’empereur des Mochis… »
Je fis un mudra puis deux autres et je me transformais en une magnifique petite bestiole, un simple petit chiot qui s’amenait vers le manchot roux. J’avais évité de prendre l’apparence d’un renard de manière à ne pas le froisser avec une histoire de rapport cheveux et pelage. Mon apparence et mon poids avait changé et je me retrouvais à tendre les bras vers son bras valide, en mode câline moi trou du cul et maintenant nourris moi pour me rendre plus fort…. Je souriais avec mes yeux larmoyants et je lui disais avec une petite voix fluette:
« - Je viens bien que tu me rendes plus fort, mais avant toute chose mon estomac cri famine, donc nourris moi monsieur le roux ? »
J’étais chiant, il fallait l’avouer, mais maintenant il devait me nourrir. MON GATEAU ME MANQUAIT COMME MON PAPY… Fichu rouquin… FICHU ROUQUIN MANCHOT…. REND MOI MON GATEAU… Je me levais d’un coup et annulait ma transformation pour lui sauter la tête et lui foutre des petits coups:
« - J’AI FAIM BORDEL REND MOI MON MANGER!!!!!!!!! FAIS ATTENTION J’AI UN GROS SHURIKEN ET JE SAIS M’EN SERVIR POUR BOTTER DES CULS.»
Le pauvre il avait rencontré le mode Rokasu qui a faim… Il est très dangereux de le rencontrer sous cette forme.
Technique inventée
Henge no kawaii La transformation Cute
DOMAINE :
Ninpo
RANG :
D
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Sous cette forme cette technique de transformation permet au ninja de se transformer en une chose toute mignonne. Fennec, evoli… Ce qu’il pense être cute, elle permet de déstabiliser son adversaire, qui hésitera alors à l’attaquer, au prochain tour l’adversaire ne pourra pas utiliser une technique offensive supérieure à son rang. Sous cette forme, l’utilisateur ne peut pas utiliser de techniques. Néanmoins, son poids varie et il peut se retrouver à faire des câlins et être porté par l’adversaire. Un senseur pourra évidemment reconnaître que c’est une transformation.
Ogawa avait entendu bien des absurdités au cours de sa vie. Il avait vu des incapables notoires vanter leurs exploits, des idiots déclamer leur science ou des analphabètes fiers de leurs écrits. Il en devenait difficile de le surprendre réellement. Peut-être un peu las, il pensait avoir tout vu et tout entendu. Quelle ne fut pas surprise de voir face à lui un jeune shinobi prête à tout pour protéger… sa nourriture. Pas le village, oh ça non, juste sa maigre pitance. Véritablement surpris, le jônin resta pantois quelques instants en regardant le jeune énergumène.
« L’Empereur des mochis ? » répéta-t-il doucement, presque dans un murmure.
Ne laissant guère à son ainé le temps de se remettre de ses émotions, voilà que le genin se changeait une fois encore. Plus de courbes avantageuses à l’horizon et place à un chiot si mignon qu’il en devenait difficile de ne pas fondre face à lui. Muet de surprise, Ogawa laissa l’animal s’approcher. Que pouvait-il se passer de dangereux avec un chiot ? Rien de moins qu’une embuscade ! Tentant sa chance, Rokasu se servit de cette ruse pour attaquer le manchot. Pensait-il vraiment être en mesure de le défaire ? Le sourire sur les lèvres du père de famille s’effaça légèrement. Ne bougeant pas d’un cil, il banda ses muscles pour devenir presque aussi dur que l’acier. Quand le genin porta ses coups, il aurait tout aussi bien pu s’attaquer à un mur. Impassible, le jônin balaya son vis-à-vis d’un coup de pied peu puissant mais bien placé.
« Calme toi gamin, je te taquinais. »
Peu revanchard, d’autant plus qu’il avait commencé à se jouer de l’enfant, Ogawa se pencha. De sa main, il l’aida à se relever. Portant ensuite la paume à sa hanche, il le regarda de haut en bas. Le pauvre bougre manquait cruellement de puissance, il allait falloir remédier à ça. Un entrainement drastique l’attendait.
« Range tes affaires, je vais t’emmener manger un bout. »
En souvenir du bon vieux temps et en mémoire de son grand-père, le manchot l’emmènerait manger. Ce faisant, il lui délierait la langue, ce qui l’aiderait à en apprendre plus à son sujet et savoir définitivement s’il valait le coup qu’il prenne du temps pour lui. Après tout, en dépit d’une bonne première impression, il pouvait s’avérer n’être au final rien de plus qu’un petit con. Avant de s’engager avec lui, il devait en avoir le cœur net. Ogawa n’était pas un ange, c’était un fait, mais il n’avait aucune envie d’entrainer un futur petit démon.
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