Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

 :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Nord-Ouest :: Montagnes Rocheuses Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B]

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Semer les graines du désordre



Dans la mine, le chaos était total. Les jeunes enfants qui étaient chargés de creuser le début des tunnels furent les premiers à mourir en nombre, écrasés par les adultes qui tentaient de se faufiler dans les petits interstices qui restaient dans l’amas de rochers qui bouchaient désormais la sortie.
Quand un malheureux fut littéralement écrasé en tentant de passer dans le dernier trou, les dizaines de prisonniers comprirent ce qui les attendait.  L’obscurité s’éclaira alors une seconde alors que le clone de Yu explosait. Mamoru Shiroe n’était plus.

Mort dans la mine qui avait fait toute sa réputation, le rempart des mineurs chutait, sous le poids de Long Shé.

À l’entrée de la catastrophe, les mineurs comme les gardes semblaient paniquer alors que plus de troupes se mobilisaient pour tenter de créer une brèche dans la prison de pierres. Au milieu de cette foule en mouvement, Yu n’eut aucun mal à prendre la direction de l’auberge.
Sur le chemin, la panique générale semblait s'imposer peu à peu à mesure que les rumeurs sur le gros bruit qui avait été entendu à des centaines de mètres à la ronde atteignaient les âmes.
Peu habitués à ce genre de violence, la plupart des habitants s’enfermèrent chez eux. Bientôt, Yu ne croisa que des gardes et des mères éplorées qui cherchaient leurs enfants, sans doute emmurés pour l’éternité.

Devant La Bénédiction du Dragon, une patrouille de gardes semblait faire le guet. Ils regardèrent Yu d’un air suspicieux d’abord, avant de le prendre pour un mineur au vu de sa stature.

- Il se passe quoi ? Dit simplement le garde.

Le début de conversation fut interrompu par Yoshiro, le chef de la garde et une dizaine de gardes qui l’entouraient.

- Chef ! S’exclama le duo gardien de l’auberge en se raidissant d’une manière abusive.

- Que personne n’entre ou ne sorte de cette auberge ! Vous ! dit-il en pointant la moitié de ses troupes. Protégez les nobles dans l’auberge au cas où. Que le reste me suive !

Yu vient de semer le chaos. Cette approche sera-t-elle efficace ou contre productive ? Pour le moment, il est devant l’auberge. Il peut choisir de forcer le passage, il affrontera alors les sept gardes civils. Si jamais il décide de passer par une porte arrière, tu devras faire un jet avec un bonus si tu es en mode furtivité. Sinon, tu peux attaquer frontalement ta seconde cible.

***

- Contrairement à mon oncle, je ne m’intéresse pas aux cailloux.

BOOM !

Un immense bruit vint ponctuer la fin de la phrase de Wei. Yoshiro se détourna de la kunoichi et se précipita à la fenêtre.

- Ça vient de la mine ! Dit-il en regardant son fils. Désarme-là et amène-là dans les cachots ! Dit Yoshiro ouvrant la porte de son bureau. Gardes ! Assistez mon fils ! S’écria-t-il enfin en dégainant sa lame avant de courir vers l’explosion qu’il venait d’entendre.

Momoji, lui, se tourna vers Wei avec un regard qui n’avait plus rien à voir avec le gentil garçon qui suivait son père. Le visage légèrement penché vers le bas, ses deux yeux qui ne clignaient pas semblaient vouloir dénuder la jeune femme du regard. Alors que cinq gardes entraient dans le bureau de son paternel, le fils pervers prit la parole.

- Il faut l’emmener au cachot les gars. On va donc l’emmener dans une de mes cages personnelles. Mon père n’en saura rien. On dira qu’elle a résisté, comme les autres !

Les gardes éclatèrent de rire gras et bruyants.

Un des plus massifs s’approcha de Wei en tendant la lance qu’il avait à la main.

- Allez ma jolie, on va tous te rendre plus pur. Ton oncle sera enchanté de te revoir, mais pas sûr qu’il te reconnaîtra ! Dit-il d’un air qui mêlait la menace à la raillerie.

Lentement, Momoji écarta les affaires de son père avec respect puis ouvrit une des armoires vitrées à côté de la fenêtre.

- Qu'est-ce qu’on va prendre aujourd'hui ? Le bô d’un moine du Temple du bois bleu ? Le naginata de Yato de la Brume, le célèbre pirate ? Le masakari d’un Nara capable de couper un arbre en un seul coup ? En se tournant vers Wei, il eut pour la première fois un accès de violence. Dis-moi salope ! Avec quelle arme je vais ouvrir la voie pour mes petits copains ?

Wei était entouré de gardes hilares. Apparemment, le fils d’un vénérable combattant n’avait pas les mêmes prérogatives morales que son géniteur…

La kunoichi de Long Shé est au pied du mur. Il va falloir combattre si elle veut survivre. Tu te souviens de la scène du restaurant dans Kill Bill premier volume ? C’est ce que je te propose, un massacre bien sanglant. Il viendra autant de garde que tu peux couper de jambes, de bras et de têtes. Bien entendu, le flot de sbires s'interrompra quand Momoji sera hors d’état de nuire.

***

La bourgeoisie des environs était en train de fêter dignement son statut, comme tous les jours, quand un bruit assourdissant retentit. Le bruit d’un tunnel qui s’effondre, sans nul doute
Un silence de mort suivit le choc.

Pendant quelques minutes, les discussions en messes basses résonnèrent dans la pièce. Gênée, Ishida Tsubumi tenta de rassurer son nouvel invité. Ce genre de désagrément pouvait altérer la réputation de l’endroit et, par là-même, amputé une partie de ses profits. Il n’aurait pas fallu que cet étranger puisse colporter des ragots sur l'insécurité de leurs mines. Pourtant, sa tentative fut vaine quand une poignée de gardes entrèrent dans l’auberge.

- Sur ordre de Yoshiro-sama, personne ne doit quitter les lieux. N’ayez crainte, tout est sous contrôle.

- Vous voyez, il n’y a rien à craindre. Je présume que les gardes vont exfiltrer les personnes dans les salons particuliers avant de nous laisser partir. Vous reprendrez bien un verre ! Où en étions-nous ? Ah oui, les Trois Soeurs. Hélas, je ne suis jamais allé aussi loin. Et j’ai entendu des histoires sur des bêtes marines qui ne m’enchantent guère. Mais je retiens votre compliment. J’en suis très touchée.

S’approchant un peu plus de lui, elle lui murmura à l’oreille.

- Peut-être devrions-nous continuer cette conversation dans mon salon privé…ne vous inquiétez pas, les employés sont grassement payés pour se taire.

Dans le fond de la pièce, Fumetsu pouvait apercevoir des gardes qui se dirigeaient eux aussi vers les salons privés de l’auberge. Envoyés par Yoshiro, ils avaient pour mission d’escorter Daigo Isihara et son escorte vers sa propriété privée.

Que va donc faire l’araignée ? Continuer son plan et tisser sa toile autour de la bourgeoise pour se rapprocher de Daigo ? Va-t-il frapper au beau milieu de cette assemblée de gens de pouvoirs de la région ? Cela pourrait lui donner une certaine autorité après des nantis, ou peut-être développer un sentiment de rancœur chez les proches de ses victimes potentielles…
Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Jin Wei
Jin Wei
Indépendant
Messages : 143
Date d'inscription : 30/10/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang B
Ryos: 535
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue709/1200Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (709/1200)

« Je peux faire une suggestion ? »

Bras croisés, Wei avait assisté à la scène en silence. Le fils du samouraï s’était penché vers tout un tas d’armes, indécis. Les gardes se gaussaient sans la moindre élégance. Et elle, elle s’était vaguement demandé si elle avait eu la moindre chance de convaincre Yoshiro. Il avait réagi si vite après le bruit de l’explosion que sa décision semblait déjà prise depuis un moment. « Tant pis. C’est mieux ainsi. » avait-elle finalement songé, alors que le fils du chef de la garde révélait sa véritable nature. Elle perdait peut-être sa cible de vue, mais elle avait l’occasion de se débarrasser d’une nuisance – une nuisance pour elle, pour sa mission, et pour le reste du monde aussi visiblement.

Sa voix s’était donc finalement élevée, brisant son mutisme circonspect, attirant de nouveaux les regards vers elle. S’ils s’attendaient à contempler un visage déformé par les larmes ou la colère, ils allaient être déçus. A l’instar de Momiji, elle n’était pas celle qu’elle prétendait. Avait-il la moindre idée de ce qu’était Lóng Shé ? Elle eut sourire sincère, avant de poursuivre : « Je sais exactement quelle arme serait la plus appropriée. »

Kūnwú. Elle pouvait sentir la minuscule lame, pressée contre son corps alors qu’elle avait les bras croisés. Si proche… Il suffisait d’un petit mouvement discret ou rapide, entre les plis de son habit, et le manche de son arme serait entre ses doigts. Son cœur se mit à battre plus fort dans sa poitrine. De la peur ? Pas tout à fait. Elle ne pouvait nier que la situation avait un quelque chose de stressant, évidemment, mais ce sentiment nourrissait quelque chose de plus grand en réalité ; l’excitation avait pris possession de son corps. Sa cible était partie. Ce gamin était un enfoiré. Ses gardes étaient des abrutis. Elle n’aurait aucune pitié.

Alors, elle eut un mouvement brusque en direction du garde le plus proche – ou plutôt, en direction de son avant-bras qu’elle désirait trancher net. Dans sa main, la fameuse Kūnwú. Mais l’arme, qui n’était jusqu’alors qu’un kaiken pour être facilement dissimulée, avait déjà une toute autre apparence. Dans le mouvement de la jeune femme, la lame s’était agrandie, allongée, pour devenir un véritable zanbatō, la Kūnwú originelle. Imposante, magnifique, et unique. Voilà de quoi ravir un amateur d’armes tel que Momiji, non ?

Mais il n’était pas certain qu’il ait l’occasion de se réjouir de cette apparition. Wei ne lui en laisserait pas le temps. Profitant de la surprise que provoquait son geste, elle avait rapidement enchaîné quelques mudras avant de se saisir de nouveau de la garde de son arme. Immédiatement, une vague effroyable avait traversé l’espace de la pièce, l’avait envahie et avait figé ses occupants. C’était toute la haine, toute la rage contenue de Wei qui se déversait subitement. « Enfin ! » C’était comme une libération pour la rouquine. Elle bondit en direction de Momiji, faisant tournoyer sa lame avant de l’abattre avec violence. Elle allait le découper en petits morceaux et le faire bouffer à ses hommes.




Revenir en haut Aller en bas
Zhao Yu
Zhao Yu
Indépendant
Messages : 243
Date d'inscription : 09/08/2019
Localisation : A côté de Wei

Fiche du Ninja
Grade & Rang: RANG A
Ryos: 990
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue916/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (916/2000)

L'auberge était devant lui. Un bâtiment maigrement gardé. Il n'en avait aucune certitude mais les ninjas présents dans la région ne tiendraient pas devant le trio de Long She. Il en était sur. Une cible sur trois avait été gérée. Le samouraï devait être affolé et en train de déclencher un plan de contingence pour reprendre la main sur les évènements. C'était trop tard. Bien trop tard. Si Fumetsu s'occupait du marchand et Wei du samouraï, le Zhao avait la voie libre pour accélérer la fin de la mission. Les aider? Disons essayer de leur faciliter la tâche. Et pour cela il lui fallait rester discret.

Mode furtif activé.

Goro l'accompagnait, transportant toujours les cinq sacs vers la Bénédiction du Dragon. Les gardes semblaient sur le qui-vive mais ils les laissèrent malgré tout s'approcher, habitués sans doute à voir Goro apporter des marchandises de manière fréquente dans ces lieux. Le garde n'eût même pas le temps de faire les formalités d'usage que Yoshiro, le chef de la garde et d'autres gardes débarquèrent, interdisant l'accès à l'auberge et renforçant la sécurité. Yu les dévisagea, hagard, en prenant un air un peu idiot. Pendant ce temps, Yoshiro s'éloignait. Où? Sans doute en direction de la mine voir ce qu'il s'était passé. Goro semblait contrarié de ne pas pouvoir livrer les marchandises et, simple d'esprit qu'il était, commença à rebrousser chemin pour aller prendre des instructions auprès de son commanditaire, sans savoir qu'il était déjà sous plusieurs tonnes de roche, plat comme une feuille de papier. Yu avait donc les mains libres. Et le tempo jouait en sa faveur. Il était surpris d'avoir rencontré le samouraï ici car Wei devait s'en occuper mais sans doute devait-elle être retenue ailleurs. S'il engageait le combat ici, elle lui en voudrait. A juste titre.

Il profita donc de la cohue générale pour faire le tour de l'auberge. De quelques mudras, il s'efforça de lancer un Henge le plus ressemblant à un des gardes qu'il venait de croiser. Il était certes le plus discret possible mais mieux valait arborer une tête familière si on le croisait dans l'auberge. Et il pourrait en changer. Se focalisant un maximum pour n'émettre aucun son, il vit un accès dans l'arrière de l'auberge. Là était sa chance. Ses jambes l'y menèrent sans un bruit. Qu'allait-il y trouver? Aucune idée mais quelque chose ou quelqu'un de valeur s'y trouvait. Peut-être une des cibles? Son flair lui disait peut-être. C'était déjà pas mal.





Revenir en haut Aller en bas
Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
Messages : 412
Date d'inscription : 17/08/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè
Ryos: 480
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue1086/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (1086/2000)
Semer les graines du désordre


L’esthète s’amusait, s’éventant avec une attitude proche de lascivité mais tout en retenue, une retenue mondaine, calculée pour effleurer autant le distingué propre à la noblesse que le rentre-dedans moins conventionnel ; les riches s’évertuaient à prouver leur intégrité, leur immaculé comportement mais raffolaient, si peu discrètement, cela va sans dire, de ces actes « sauvages » : on appelait ça un péché mignon, si bien que nombre d’entre eux se révélaient invertis, masochistes et d’autres idées saugrenues que l’opulence entretenait. Finalement, un vice en entraîne un autre et le Kamiko en personnifiait les attributs. Un bruit assourdissant vint interrompre ses élans séducteurs, ses sens réveillés par le silence de plomb. Une telle dichotomie soudaine entre cohue et vide sublimait l’événement jusqu’à ce que les chuchotements inquiets et colporteurs commençaient à rendre à l’établissement ses couleurs. Pourtant, nulle excitation, nul amusement, seule l’angoisse se répandait comme une trainée de poudre parmi les clients du troquet. Fumetsu s’en repaissait, inspirant à grande goulée d’air la peur s’extirpant des pores de ceux qui l’entouraient. Les gardes, propres à leur rusticité, surtout dans un coin aussi vétuste et reculé que celui-ci, firent interruption sauvagement, provoquant le désordre, le chaos et relançant de plus belle les inquiétudes. Imaginez une ribambelle de bourgeois estomaqués que la veine de leur commerce s’envole : ce n’était manifestement pas les vies des mineurs qui les affolaient mais bien la menace que leur richesse s’effondrait en même temps que la mine.

« Je ne me sentirai jamais en insécurité tant que je resterai auprès de vous, nul doute là-dessus. Cela dit, j’avoue tomber en désarroi : je viens au pire moment ! Enfin, nous, pas le pire, je devrais même dire l’inverse. Vous rencontrer me semble une large victoire. Je serai ravi de continuer notre discussion dans vos quartiers, bien sûr. »

L’esthète drapé de blanc gardait un sourire enjôleur tandis qu’il se levait afin de suivre la femme. Une partition grandiose s’écrivait dans sa tête, la symphonie d’une merveilleuse collaboration, l’alto d’une maîtresse prisonnière de son vice, la basse d’une manipulation sourde et sensuelle… Ishida Tsubumi sera victime et reine. Elle remplacera Daigo Ishihara pour le compte de Long She, ou plutôt, pour le compte du Kamiko pour qui elle tombera éperdument amoureuse.

« Mais dites-moi, chère dame, les mines ne sont-elles pas contrôlées par Daigo Ishihara en personne ? Est-il négligeant avec celles-ci ? Je vous avouerai que je ne souhaite pas faire affaire avec un indolent. Peut-être devrais-je passer par vous, vous me semblez bien plus au fait des choses et votre place au sein de la guilde n’est sans aucun doute que le reflet de votre compétence. Nous savons tous que les hommes ne sont ce qu’ils sont que grâce à la personne qui les accompagne… »

L’Artiste souriait de plus belle, s’éventant une nouvelle fois, lentement.

Récapitulatif combat:

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Semer les graines du désordre


Momoji regarda avec stupeur l’arme de la jeune femme. Il était pourtant certain d’avoir vu un kaiken sortir d’un des plis du kimono de la rousse. Pourtant, lorsque la lame toucha le bras de Kotaro, son garde le plus fidèle, c’est une immense épée qui trancha net le bras du malheureux. Celui-ci regarda successivement le moignon sanglant qui coulait comme une fontaine des jardins d’Uzushiogakure et la belle rousse, le visage figé par la surprise et l’effroi.

Une seconde d'hésitation dans la salle permit à Wei de composer des mudras rapide avant de laisser une aura prédatrice envahir les lieux. Momoji semblait totalement hagard. Il avait sous-estimé cette femme qui était vraisemblablement une shinobi. Lorsque la poussée prédatrice atteignit le jeune homme, celui-ci ne put rien faire, malgré son expérience de la technique. Le Kanashibari n'était efficace que face à des adversaires plus faibles et celui-ci semblait bien l’avoir complètement paralysé.

Sans même pouvoir cligner des yeux, Momiji fut contraint de regarder la rousse se jeter d’un pas agile vers lui, la lame en avant. Il tentait de réunir toute la volonté du monde pour pouvoir composer des mudras, mais il ne pouvait toujours pas bouger.

Au fond de la salle, il entendait ses soldats arriver en nombre. Mais il était déjà trop tard. Incapable de tressaillir, il sentit Kūnwú couper sa peau, déchirer la chair, fendre l’os, avant d’arriver sur ses cotes, proétégés par une armure. Le bras de Momoji vola dans les airs, arrosant de sang les gardes toujours immobiles.

La jeune femme allait enchaîner quand le jeune homme sentit que son corps lui répondait enfin. La douleur avait fait cesser la technique d’immobilisation. Usant de ses réflexes qu’il attribuait à son intelligence supérieure, il parvint à s'extraire d'extrême justesse du jugement implacable de Kūnwú.

- Mon bras ! Mon bras ! La salope ! Tuez-là ! Dit-il en s’adressant aux gardes qui venaient d’entrer et n’avaient pas subi la technique de la tornade rousse.

Après quelques instants d'hésitation à se regarder, les gardes préfèrent le jugement de l’inconnue à celui du sadique Momiji, qui tenait les gardes d’une main de fer, sans que personne ni même son père ne s’en rendent compte.

Les six gardes pouvant bouger se jetèrent sur Wei qui eut le temps de trancher quelques têtes immobiles autour d’elle. Pour autant, les gardes commencaient à pouvoir légèrement bouger et malgré la crainte, le sort réservé à ceux qui trahissaient Momiji les effrayaient bien plus.

Incapable de réaliser le moindre mudras, Momoji, lui, tentait de fui la pièce afin de prévenir son père du piège dans lequel ils étaient tombés. L'explosion de la mine n'avait rien de naturel, il en était maintenant persuadé.

Wei a réussi à couper le bras du pauvre Momiji qui tenta de s'échapper. Des gardes t’attaquent (pour le moment 6) avec l’énergie du désespoir. Tu peux poursuivre Momoji ou nettoyer la salle et visiter l’endroit ou le village, c’est toi qui décides !


Récapitulatif combat:



********

Yoshiro dévisagea Goro et un homme qu’il n’avait jamais vu. Son don de senseur activé, il sentait du chakra vers l’auberge, pas étonnant avec la garde personnelle de Daigo Ishihara. Il passe donc son chemin sans faire trop attention à l'ombre de la mort à côté de lui.

Yu put se faufiler sans encombre dans l’auberge, sous la couverture d’un garde. Quand il entra, quelques regards se tournèrent vers lui, mais la tension et l’inquiétude était telle que les nantis arrêtés au milieu de leur repas détournèrent rapidement le regard. À peine avait-il fait quelques pas qu’une main se posa sur son épaule.

- Shinzo, viens avec moi on va extrader Daigo Ishihara vers son manoir. Il n’a pas envie de rester ici. Son manoir est bien plus sécurisé.

Sans trop de choix, Yu suivit donc le gradé dans un couloir trop étroit pour y dégainer son katana. Au bout de quelques secondes, le guide de Yu s’inclina devant une jeune femme en kimono rose pâle, dont la bonne facture ne rivalisait pas avec les tissus Kamiko mais prouvait son statut dans la hiérarchie de la région.

- Merci pour votre aide Seiji. Vous ouvrirez la marche. On vous suit.

Derrière elle, un vieillard assis dans un siège porté par deux valeureux gaillards semblait perdu dans ses notes. D’apparence insensible à la situation. Le visage de la jeune femme au kimono ne reflétait pas cette même indifférence, au contraire.

- Allez Shinzo, on avance et on ouvre le chemin pour Daigo Ishihara-sama ! Dit Seiji avec entrain, loin de savoir qu’il ne parlait pas à son camarade.

Yu prit la tête du groupe et se dirigeait vers les escaliers quand il croisa une belle jeune femme accompagnée de l’araignée. Celui-ci semblait guider par la bourgeoise vers un salon privé un peu plus loin. Bien entendu, en furtivité et avec l’apparence d’un autre, Fumetsu ne fit guère attention à ce garde qu’il croisait.

Le convoi est encore dans l’auberge et sortira par la sortie à l’arrière que tu as emprunté pour entrer. Deux porteurs accompagnent Daigo Ishihara ainsi que la femme en kimono rose qui semble ne pas le lâcher. Tu peux attaquer maintenant, au risque de déclencher une bagarre sanglante avec tous les gardes présents. Sinon tu peux attendre qu’il entre dans son manoir et tenter le coup bien plus tard afin de garder ta couverture. Attention cependant, le garde que tu “incarnes” est toujours dans les parages.


******

- Vous avez tout à fait raison, les femmes sont souvent aux manettes. J’ai réussi à m’allier avec le fils du chef de la garde pour avoir…disons…des privilèges. Mes profits n’ont jamais été aussi grands que depuis ce jour. Peut-être voudriez-vous voir ce que je veux dire par là. Mon mari ne comprend pas que dans un monde en mouvement, les ryos coulent bien plus dans les allées sombres que dans les lumières de la place du marché. Les hommes pensent que l’honneur est au-dessus de tout, mais l’honneur, comme le reste, s’achète. Ne pensez-vous pas mon cher ? Dit-elle avec un sourire satisfait. Autour d’elle, toute sa petite cour semblait ne pas écouter, trop occupée à tenter d'apercevoir quelque chose à travers les fenêtres closes.

Prenant la main du Kamiko, la belle jeune femme se leva pour les guider à son salon privé.

- Vous allez être enchanté du spectacle, je peux vous le garantir Dit-elle en souriant alors qu’elle montait les escaliers.

Soudain, elle se figea une seconde et s’inclina alors que deux gardes passaient devant eux, suivit par un fauteuil confortable porté par deux valeureux gaillards. Une femme fermait la marche de ses petits pas, les mains jointes et le visage en direction du sol, en signe de respect.

- C'est Daigo Ishihara. Chuchota-t-elle à Fumetsu, la tête toujours inclinée vers le bas.

Le richissime marchand et son escorte partis, la jeune femme fit les quelques pas qui les séparaient de son salon et ouvrit avec un geste grandiloquent les portes en feuilles de riz.

- Voilà mon antre ! Dit-elle.

Une charmante pièce se dévoila. Au centre, deux coussins d’une soie fine et une petite table de bois précieux trônaient. Un thé fumant et particulièrement odorant avait été servi entre une petite serviette de velour noir qui contenait une petit tas de grosses pierreès précieuses.

- Discutons de choses sérieuses ! Dit Ishida Tsubumi

Fumetsu vient de croiser Daigo. Il peut décider de l'attaquer ou de continuer sa lune de miel avec Tsubumi.

Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Zhao Yu
Zhao Yu
Indépendant
Messages : 243
Date d'inscription : 09/08/2019
Localisation : A côté de Wei

Fiche du Ninja
Grade & Rang: RANG A
Ryos: 990
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue916/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (916/2000)

Shinzo. Le type dont il avait pris l'apparence s'appelait donc Shinzo. Information à retenir n°1. OK. Il allait devoir convoiter... DAIGO ISHIHARA?! Bingo. Une deuxième proie se trouvait donc dans ce bâtiment. Il sourit en son for intérieur. Son intuition avait été la bonne. Il ne lui restait plus qu'à trouver  la proie... Euh? Là? Une femme en kimono rose précéda un vieillard perdu dans sa paperasse. Il s'agissait de Daigo Ishihara potentiellement. Yu s'inclina tandis qu'on lui demandait d'ouvrir la voie et prit la route des escaliers. Son cerveau tournait à plein régime. La femme au kimono rose, qui était-elle? Au vu de ses habits, quelqu'un d'important ici. Une escorte shinobi? La femme d'Ishihara? Une notable de la région. Il avait besoin de plus d'infos avant d'agir.

Mais que? Un peu plus loin, il croisa une jolie jeune femme à laquelle il ne prêta pas plus d'attention ainsi que Fumetsu, apparemment comme un coq en pâte, qui l'emmenait dans un salon privé. Le Zhao était perplexe, le Kamiko était sur place et n'était toujours pas passé à l'action? C'était une chose des plus étranges. En d'autres temps, l'homme n'aurait pas hésité à massacrer tout être vivant en ce lieu. S'il n'agissait pas, il devait y avoir une bonne raison. Des ninjas en faction non loin? De puissants ennemis peut-être? Rien ne semblait alerter Yu de ce fait mais mieux valait rester vigilant. Il joua son rôle de garde du mieux qu'il put jusqu'à la sortie de l'auberge. Croiser son alter ego serait cocasse et fort dommage mais le risque était omniprésent. Il fallait qu'ils se hâtent. Avant de les faire sortir de l'auberge, il lança:

"Seiji, ne serait-il pas mieux que nous attendions les instructions de Yoshiro-sama? Ses ordres étaient d'empêcher tout le monde de sortir. J'ai un mauvais pressentiment."


*Meilleure tête inquiète*

Pendant ces quelques mots, il en profita pour observer du coin de l'oeil l'intégralité du convoi. Chaque geste discret, chaque mot susurré, tout. Il ne voulait pas faire d'erreur et être bien certain de ne pas louper de menaces. La suiveuse du convoi, la fille au kimono rose. Ishihara. Tous étaient dans son champ de vision et il fit semblant d'écouter son collègue pour gagner un peu de temps puis opina. Quelle que soit la décision prise ou à prendre, il allait suivre les ordres. Son but était de rester tapi dans les ombres jusqu'à ce qu'il ait une opportunité décisive. Un moment où il pourrait être sûr de frapper rapidement et efficacement. Être vu lui importait peu. Il ne leur restait que deux cibles et une était apparemment à quelques mètres de lui.
Wei ou Fumetsu se chargeraient donc de la dernière. Enfin... Il aiderait s'il s'en sortait rapidement. Ce samuraï ne disait rien qui vaille à Yu et l'idée de le voir affronter Wei l'inquiétait. En attendant, il avait des tâches de garde à accomplir.




Revenir en haut Aller en bas
Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
Messages : 412
Date d'inscription : 17/08/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè
Ryos: 480
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue1086/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (1086/2000)
Semer les graines du désordre

« Intelligente, apte et délicieusement piquée par la beauté de l’aventure. Elle conviendra. » La dame se présentait alors en cachottière cupide sous le ton du secret bien qu’elle ne s’en cachait nullement auprès de son entourage en qui, manifestement, elle faisait trop confiance. Ce dernier point causait bien des soucis à l’esthète qui partageait sa table ; qu’une rumeur se répandît sur leur proximité physique ou sentimentale, il n’en avait cure, mais que des propos moins légaux s’échappent de cette table et les embrouillaminis s’en suivraient. Bien sûr, ils paraissaient trop occupés pour laisser traîner des oreilles indiscrètes mais le Kamiko prit le parti de se taire. Toutefois, il laissa entrevoir un sourire convenu et prometteur. Un œil malavisé pouvait interpréter ce sourire de multiples manières mais la probabilité voulait qu’il l’attribue à des intentions plus charnelles. Mettant promesse à exécution, la bourgeoise en pamoison le guida vers son salon privé. Amusé, l’artiste la suivait avec l’indolence d’un amant payé pour se laisser faire.

Arraché hors de ses songes par un brusque arrêt, il redressa la tête pour contempler un terrible dilemme. Accompagné de gardes aux visages bouffis par la stupidité congénitale qui régnait en ces lieux, trônait sa cible, là, devant lui, inconsciente de son erreur. Dieu qu’il haïssait ce genre d’écervelés ! Ils se sentent tous impunis, tout-puissants et osent se pavaner ainsi alors que le poignard pouvait surgir, létal et silencieux. Mais malgré la terrible envie qui saisissait le cœur de l’esthète, il ne put se résoudre à attenter à sa vie ; non pas par lâcheté mais par calcul. Et si, dans son entourage immédiat, peut-être ses porteurs, se cachait des mercenaires bien capables de le mettre en fuite malgré sa propre force ? Sans nul doute qu’il courrait alors le risque de faire avorter la mission au prix d’une inconsciente escarmouche. Toutefois, mut par une audace qu’il lui était familière, il se permit une potentielle offense.

« Cher Daigo Ishihara ! Dans chaque tragédie, son lot de bonnes surprises… Vous ne me connaissez nullement, évidemment, un homme de votre stature, mais je suis venu de loin afin de m’entretenir avec vous. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps mais si vous pouviez me donner rendez-vous pour une potentielle entrevue, si possible dans les heures qui viennent ? Je serai dans le salon privé de madame, si vous souhaitez me joindre, ou nous rejoindre… »

Décochant son plus grand sourire, il attendait la réponse avec une insolence digne des plus grands commerçants, un de ceux qui n’acceptait guère le « non ».

Récapitulatif combat:

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Jin Wei
Jin Wei
Indépendant
Messages : 143
Date d'inscription : 30/10/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang B
Ryos: 535
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue709/1200Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (709/1200)

« N’y pense même pas. »

La voix de Wei s’était glissée jusqu’à l’oreille de Momiji, avec douceur et détermination. Ce n’était pas un cri de rage lancé à travers la pièce bondée, ce n’était qu’une parole prononcée calmement, sans élévation de la voix. Comme si les lèvres de la rousse n’étaient qu’à quelques centimètres de ses oreilles. Comme si… Elle était dans son dos.

Momiji avait-il vraiment cru pouvoir s’enfuir, tandis que ses gardes assaillaient la jeune femme ? Il n’aurait même pas à se retourner, le souffle de Wei contre sa nuque suffirait à confirmer ses soupçons : elle était déjà collée à lui, il pouvait presque sentir la chaleur de son corps dans l’effort contre le sien. Mais comment était-ce possible, alors que six de ses hommes s’étaient jetés sur elle ? Un sourire mauvais sur les lèvres, la jeune femme abattit sa lame en direction du cou de son ennemi.

« Une bonne préparation vaut tous les réflexes du monde. » Si Yu tenait tant à ce qu’ils s’affrontent, lors de leurs entraînements, ce n’était pas pour le seul plaisir de battre inlassablement sa disciple. Chaque combat était un enseignement, une nouvelle expérience que la jeune femme devait assimiler. Une seule vie ne pouvait suffire à ce qu’elle rencontre toutes les situations imaginables en combat ; il s’efforçait de lui en faire vivre le plus possible. C’était sa façon de s’assurer de sa protection : qu’elle soit suffisamment préparée, qu’elle ait les armes pour tout affronter.

Se préparer à toute éventualité, c’était exactement ce qu’elle avait fait. Il aurait été inconscient de s’aventurer dans une pièce remplie de gardes sans s’être assuré une échappatoire. Alors, dès que la première arme ennemie s’était posée sur elle, dès que la première lame l’avait tranchée, Wei avait disparu dans un nuage de fumée.
Elle n’avait pas le temps de s’occuper de tous ces types : sa priorité était Momiji. S’il parvenait à s’échapper et à prévenir un frère, son père ou n’importe quel autre milicien gradé, elle pouvait dire adieu à sa couverture – voire même à celle de ses coéquipiers. Tous les habitants du village et les travailleurs de la mine seraient sur leurs gardes. Pire encore, ce qui devait passer pour un accident leur serait probablement directement imputé. Ils se devaient de rester discrets. Et elle refusait que l’échec de leur mission soit de son fait.

Le Kawarimi anticipé lui avait donné le temps de s’extraire du corps-à-corps avec les gardes et de s’enfuir, à l’instar de Momiji, en direction de la sortie. Elle avait alors bondit sur le jeune homme, avec la ferme intention de le décapiter. Allait-il réussir à s’échapper ? Avec un bras en moins, rien de moins sûr. Mais, elle ne prendrait pas le risque. Alors, d’un mouvement de main, elle plongea la pointe de Kūnwú dans le buste de son ennemi, jusqu’à le traverser complètement, jusqu’à ce que sa lame rencontre la résistance du mur contre lequel il se retrouverait cloué.

Lâchant d’une main la garde de son arme, elle sortit quelque chose de sa manche et le lança vers l’intérieur de la pièce. L’objet fila, avant de se ficher dans le sol. « Katsu ! »




Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Semer les graines du désordre


Ce n’est que quand le petit convoi huma l’air que le vieillard daigna lever la tête. Au loin, le chaos semé par Yu créait un imposant nuage de fumée qui s'élevait dans le ciel en cette journée sans brise. La jeune femme au kimono rose prit la tête du cortège et emmena tout le beau monde vers l’allée principale qui menait à la résidence du richissime négociant.

Yu était toujours bien camouflé derrière son subterfuge. Au rythme des pas des porteurs, il avançait avec l’étrange sentiment d’être observé. Son intuition se révéla vraie alors qu’ils traversaient une petite place qui semblait déserte. En quelques secondes, ils semblaient encerclés par des silhouettes toutes vêtues d’un simple kimono gris qui semblait parfaitement se camoufler avec les pierres environnantes.

Alors qu’ils s’arrêtaient sous les ordres de la femme au kimono rose, un homme étrange sembla s’extirper d’un gros rocher comme s’il s’agissait d’une simple porte. Habillé un peu plus décemment que les autres silhouettes, il était le seul à ne pas dissimuler son visage.

En quelques instants, Yu su à qui il avait à faire.

Un de ses espions lui avait fait parvenir un long rapport sur une petite bande de malfrats qui sévissaient dans la région. Leur refuge était très profondément enfoui dans la terre selon les dires de l’agent de Long Shé. Tama, le chef de cette bande de renégats, avait le droit à sa propre légende. Fils d’un noble et d’une fille de joie, il était né dans une grotte de mineur, dans le plus grand secret. Son père, propriétaire de la mine, avait scellé celui-ci pour ne plus jamais entendre parler de ce être contre-nature. Face aux cris enfantins qui surgissent parfois entre les fissures de la prison de pierre, le noble avait prétexté la présence d’Onis pour condamner définitivement l’endroit en prenant bien soin de boucher tous les trous qui menaient à la mine.

Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 8fc983bcc64ae798290f6355d9e1c3e9

Tama avait survécu. Sans contact avec le soleil, ses cheveux, ses cils comme ses sourcils étaient parfaitement blancs. Quand il s’adressa à la petite assemblée, il ne regardait pas exactement dans leur direction, comme s’il ne voyait pas.

Je suis pas le seul qui espère voir ce hameau puant brûler apparemment. Dit-il avec une voix particulièrement fluette. Après un rire, il leva la main, laissant une pluie de flèches s'abattre sur le petit groupe.

- BOUCLIERS ! S’écria la femme au kimono rose en regardant Yu et son compère.

Le garde se précipita d’un côté du marchand et posa son long bouclier au sol avant de s’accroupir pour se protéger et protéger Isahara.

- Nous avons été piégés ! Dit-elle. Je vais prendre Daigo-sama, vous restez ici et faites semblant de le protéger, ça me fera gagner du temps.

Sans un autre mot, la jeune femme composa des mudras très rapidement et mumura une incantation.

-KORI SHINCHÛ !

Elle s’empara du vieil homme et entreprit alors de contourner Yu et le garde pour filer en toute discrétion.

Tu fais donc face à Tama et à son armée des profondeurs, une bande de voleurs et de pilleurs qui ont une affinité particulière avec le doton. Selon les rapports de Long Shé sur cette petite bande, ils ne sont pas très dangereux, hormis le chef, et n’ont aucun grief contre Long Shé. Yu ignore tout de la raison de l’attaque, mais il peut les aider, les laisser faire, ou les combattre.


Récapitulatif combat:

*****

Devant l’intervention de l’Araignée, Ishida Tsubumi devint blême et l'entraîna dans le salon privé en fermant la porte le plus vite possible. En soufflant un long moment, elle posa sa tête contre la légère porte en feuille de riz et ne se retourna qu’au bout de quelques secondes.

- Vous êtes fous ! Avec ce qu’il se passe dehors, vous auriez pu vous faire attaquer par les gardes, ou pire, par Tsuchi, la jeune femme qui le suit partout. On dit qu’elle a le pouvoir de manipuler les sens et l’esprit des gens. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais des personnes très dangereuses foulent la terre du Sekai. Votre assurance est certes séduisante, mais un cadavre n’est jamais rentable si vous voyez ce que je veux dire.

En se levant Fumetsu aperçut le regard de Tsubumi s’attarder sur la grande penderie à côté de la porte. Mais elle se détourna et s'arrêta devant un magnifique service à thé.

- Vous prendriez bien encore un verre ! Dit-elle en sortant une boite parsemée de pierres précieuses qui contenait des feuilles de thé d’un vert très vif. Le matcha de la Côte dorée de Kami-tenahara est le plus subtil du continent. Cette nouvelle perspective d’un partenariat se fête !

Tu es dans le salon de la marchande. Tu peux continuer la conversation, pour plus de contenu, je peux faire des petits paragraphes de ses réponses à tes questions si tu me les poses sur Discord. Je te demanderai enfin de tirer un dé pour qu'on discute des événements qui vont suivre en fonction de ton jet.

******

Momoji regarda la jeune rousse apparaître près de lui comme si elle avait été portée par le vent. Avant même de pouvoir lever la tête, il sentit la large pointe lui perforer les poumons avant de lui déchirer les vertèbres. Comme si cela ne suffisait pas, la jeune femme fit exploser la pièce dnas laaquelle le juene homme le pus pervers de la région gisait.

La dizaine de gardes qui s'étaient bloqués à force de vouloir passer la porte en même temps semblèrent s’assagir sur le coup. Plus encore, les gardes qui semblaient s'agiter à l’extérieur au vu de leurs cris incessants avaient laissé place à un silence de mort. Momiji n’était plus, mais comment toute la caserne était-elle au courant en quelques secondes ?

Wei trouva la réponse à ses interrogations à l'entrée de l’édifice. En contrebas, elle pouvait apercevoir la petite place où les renégats des profondeurs avaient placé leur embuscade. À cette distance, elle ne pouvait pas distinguer l’identité des silhouettes qui s'agite dans tous les sens. Autour d’elle, les gardes regardaient la scène méduser. Yoshiro avait disparu depuis un moment et personne ne semblait savoir où il était. Momiji était mort et maintenant Tama des profondeurs et ses sbires attaquaient. Dépassés, les soldats n’osaient pas porter main-forte à leurs camarades sur la place et encore moins attaquer Wei. En quelques heures, le lieu qu’ils avaient passé des décennies à construire et sécuriser brûlait devant leurs yeux. En quelques heures, une des plus grosses mines de la région et du Sekaï venait de changer de propriétaire. Mais qui était-ce ? La rousse ou Tama ? Personne ne le savait pour le moment. Au moment où la rousse prenait sa décision quant à sa nouvelle direction, elle aperçut au loin Yoshiro qui revenait en courant vers la réserve. Assurément, la mort de son fils allait le galvaniser.

Tu flingues Momoji comme il faut parce qu'en vrai, bien joué. Au moment où tu sors du bâtiment, tu aperçois le chaos de la scène de bataille de Yu en contrebas. Tu ne vois pas Tama, mais tu peux apercevoir des archers postés à des endroits stratégiques autour de la place. Enfin, Yoshiro revient en courant, le katana à la main. Tu peux l’attendre, ou tu peux aller visiter le village où bon te semble. Plus que deux cibles, mais ce seront les plus difficiles.



Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Zhao Yu
Zhao Yu
Indépendant
Messages : 243
Date d'inscription : 09/08/2019
Localisation : A côté de Wei

Fiche du Ninja
Grade & Rang: RANG A
Ryos: 990
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue916/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (916/2000)

Shinzo se hâta de prendre un air des plus préoccupés. L’allée qu’ils remontaient menait à la résidence de Daigo Ishihara et des yeux tapis dans les ombres les observaient. Une fois parvenus à une place totalement vide de monde à part eux, ils furent encerclés par des individus en kimonos gris, semblables aux pierres alentours. Que pouvait donc bien être ce traquenard ? Avaient-ils oublié une force en présence dans la région ? Il n’eût pas le temps d’y réfléchir longtemps car la femme en kimono rose leur ordonna de se stopper. Un homme, plus richement vêtu que les ascètes en gris, sembla se détacher du groupe d’embuscade, visage à découvert. Merde. Tama, le chef d’une bande de bandits de la région. Le Zhao en avait entendu parler mais n’avait pas jugé l’homme comme une menace dans leur mission. Il avait eu tort. Les poils, cheveux, tout chez lui était blanc. Il semblait aveugle aussi à voir la manière dont il s’orientait pour leur parler. Il ne laissa guère place à l’échange car ses archers firent pleuvoir une salve sur le convoi. Quand la femme en kimono, à n’en plus douter une kunoïchi, leur hurla de lever leurs pavois, Yu s’exécuta. La femme voulait exfiltrer Ishihara.
Un choix malin à n’en pas douter dans ces circonstances. Elle allait tenter une percée. Dans l’esprit de Yu, ses méninges s’agitaient à plein régime. Il avait tout un panel d’options à choisir.

Se révéler maintenant et tenter de tuer le riche marchand dans la confusion.
Essayer de suivre la kunoïchi et la tuer avec le marchand sur le chemin du manoir.
Attendre qu'ils atteignent le manoir, l'infiltrer puis les tuer.

Non non. Il n'avait pas le temps de faire tout cela. Le manoir était peut-être totalement sécurisé et plein de gardes voire de shinobis supplémentaires. Leur objectif était de créer des nuisances internes et Tama était exactement le prétexte qu'il leur fallait. En plus, la femme au kimono venait de composer quelques mudras qui ne disaient rien qui vaille à Yu et leur ordonnait de couvrir leur retraite. Cela ne sentait pas bon et Yu choisit d'agir à ce moment-là. Laissant choir le bouclier au moment où celle-ci commença à le contourner, il glissa une main dans son dos pour agripper sa faucille tandis que sa main gauche frôlait la kunoïchi dans un "pouf" sonore. Il n'avait qu'une ouverture, c'était maintenant.
La faucille fendit l'air tandis que le véritable Yu se révélait devant, il le supposait sans voir son visage, une kunoïchi stupéfaite, chancelant de manière incertaine. Ses yeux n'étaient rivés que sur une chose, le corps de Daigo Ishihara et ses yeux en train de s'écarquiller.

Woush. Fwhoush.


La faucille venait de faire son oeuvre. Son timing était impeccable et il venait de clore son mouvement de bras en égouttant le sang sur la lame au sol, faisant désormais face à la kunoïchi. D'un sourire torve, il cria:

"Tama-san, la mission est accomplie. Souhaitez-vous que je la tue?"

L'auteur de l'embuscade lui-même devait être perplexe devant ce qui venait de se produire. Quelqu'un venait de subtiliser sa proie sous ses yeux entre le sifflement des flèches. Yu ne vit pas sa réaction car il lui faisait dos. Son seul but pour le moment était de temporiser la situation pour pouvoir confirmer la mort d'Ishihara. La femme en face de lui était dans une mauvaise situation. Son commanditaire gisait à ses pieds, grièvement blessé voire mort. Un des ennemis numéros un de la région en voulait à leur peau et voilà qu'une tierce partie venait de s'en prendre à eux avec une efficacité stupéfiante, passant sous leurs radars et frappant de manière chirurgicale l'homme qu'elle avait la tâche de défendre. Donnerait-elle sa vie pour continuer sa mission? Au vu de sa détermination précédente, Yu n'avait que peu de doutes à ce sujet. Pourtant, chaque seconde passée sans agir la rapprochait de l'échec.

Le Zhao évalua la situation. Elle était périlleuse même pour lui. Au milieu d'une troupe de gardes armés eux-mêmes encerclés par une troupe d'embuscade. Ce n'était pas cela qui l'inquiétait. Ce qui animait le plus sa réflexion était Tama. Le bandit maîtrisait-il les arts shinobis ou non? De cette réponse jaillirait la suite de ses actions. Si Tama était dangereux pour lui, il le tuerait. Sinon, il tenterait de négocier. Après tout, ils n'étaient ici que pour leur mission. D'ailleurs en parlant de "ils", que pouvaient donc bien faire Wei et Fumetsu?




Revenir en haut Aller en bas
Jin Wei
Jin Wei
Indépendant
Messages : 143
Date d'inscription : 30/10/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang B
Ryos: 535
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue709/1200Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (709/1200)

« Yoshiro ! » De sa position, Wei pouvait voir le samouraï qui revenait – sûrement de la mine, lieu de l’incident –, et qui courait dans leur direction. La caserne s’était transformée en véritable champ de bataille. Difficile de faire le compte, tant il semblait y avoir de factions en présence. Lóng Shé, Tama et ses troupes, les soldats du samouraï… Sans oublier la garde rapprochée de l’une ou l’autre personnalité et les sous-factions qui s’étaient formées dans les rangs – en témoignent les fidèles du défunt Momoji. Wei n’avait, bien sûr, pas connaissance de tous ces détails. Tout ce qu’elle voyait, c’était le bordel qu’avait provoqué l’arrivée des hommes de Tama sur la place, sans même savoir qu’il s’agissait bien de lui. Et bien sûr, au loin, Sugimoto Yashiro, sa prochaine cible.
Alors, profitant que l’agitation accaparait l’attention des uns et des autres, la jeune femme s’éclipsa sans demander son reste. Arme au poing, elle se faufila parmi les ombres avec la ferme intention d’intercepter sa cible.

Elle attendit le moment propice, embusquée entre les bâtiments, avant de lui bondir dessus et de lui flanquer un violent coup d’épaule. Le même que lors de leur première rencontre… A la différence qu’il ne pouvait s’y attendre, cette fois. A la différence également qu’il était seul et qu’elle l’avait cueilli à l’abri des regards. Projetant son nouvel adversaire contre le mur le plus proche, elle eut un mouvement de main souple et fit tournoyer son arme avant de la saisir à deux mains. Cette dernière s’était de nouveau transformée, prenant à présent l’apparence d’une lance. La hampe vint alors se fracasser violemment sur le pauvre homme. Une fois, deux fois, trois fois… Wei le roua de coups tant qu’elle put.

Bien sûr, elle se doutait de sa dangerosité. Elle n’était toujours pas certaine d’avoir compris comment il avait deviné ses prochains mouvements, dans la salle d’entrainement, et elle voyait dans ce mystère la preuve de son expérience martiale. Elle se devait donc de respecter son adversaire. Peut-être ne pourrait-elle pas en venir à bout, peut-être que lui le pourrait – c’était une éventualité qui lui avait traversé l’esprit, avant qu’elle n’engage le combat. Mais elle avait un objectif : lui empêcher l’accès à la place. Elle ne savait pas où se trouvaient Yu et Fumetsu exactement, mais si l’explosion de la mine était bien de leur fait, elle ne doutait pas qu’ils menaient à bien leur mission. Retenir la troisième cible, diviser les forces en présence, leur faire gagner du temps, voire affaiblir le samouraï avant qu’ils n’arrivent, lui paraissait la meilleure des options. Inutile qu’elle perde son temps à tenter de rejoindre ses camarades, ils se retrouveraient naturellement au fil des combats et des morts. Elle espérait seulement ne pas faire partie des morts…





Revenir en haut Aller en bas
Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
Messages : 412
Date d'inscription : 17/08/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè
Ryos: 480
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue1086/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (1086/2000)
Semer les graines du désordre

« Quelle insupportable sotte. Quelle immonde créature blafarde et cafardeuse. Quelle mouche impétueuse de bêtise… » Poussé dans le salon sans ménagement, son âme hurlait à l’agonie tant il se sentait insulté par la présence d’une femme qui, dans son acte de couardise, s’enlaidissait moralement à vue d’œil. Et, le Kamiko haïssait les gens laids. Le voile de la séduction déchiré par la lâcheté, il s’assombrit légèrement et regardait autour de lui alors que le silence alourdissait le ressentiment qu’il cultivait soudainement à l’égard de la demoiselle : la peur empestait chacune de ses respirations. L’esthète ne vit rien de particulier hormis la richesse ostentatoire du lieu. Puis, après un énième souffle plein d’effroi, elle brisait le silence par ses lamentations absurdes. Néanmoins, elle laissa échapper une information de prime intérêt. « Ainsi donc ce ventripotent marchand se paie les services d’une Yamanaka, ou tout du moins d’une illusioniste… » Toutes considérations faites, la fadaise de son allocutaire se colorait au moins d’une utilité : c’est en souriant que Fumetsu la considéra pour ce qu’elle était. « Pantin. Objet. » Puis il ria franchement alors qu’elle prononçait ce qui, pour lui, relevait de l’humour. Ainsi donc, un cadavre n’est jamais rentable… Il en riait d’un rire cristallin aux accents cliquetants nullement contrôlés. Si seulement elle savait à quel point ce commerce était fructueux. Les yeux toujours rieurs, il observait son hôtesse s’évertuer à poursuivre la conversation autour d’un thé cependant son intérêt ne reposait plus sur elle mais sur la penderie qu’elle avait ostensiblement observée comme une cachottière angoissée. Que cache-t-on dans une penderie ? Une garde-robe de soirée particulièrement riche et colorée ?, un coffre de bijoux précieux ?, le cadavre de son époux, le régent ?

Le jeu pouvait ainsi commencer. Déambulant dans la pièce, il s’approchait progressivement de la penderie avec toute la discrétion dont il pouvait faire preuve en occupant le silence de propos toujours dignes d’intérêts, tout en ignorant les premières récriminations de sa dame. « Le matcha de la Côté dorée de Kami-tenahara dîtes-vous ? Non, je ne crois pas connaître et je ne pense pas m’attarder plus que raisonnable ; un verre suffira alors. »

L’Artiste posa sa main sur la penderie, caressant le bois laqué qui protégeait son contenu. Il ne souhaitait néanmoins nullement l’ouvrir : il préférait amener sa proie à le faire pour lui, à révéler ses secrets les plus tortueux. Il attendait qu’elle se perde en lui, qu’elle lui offre ce qu’il était venu chercher. Puis, il s’en irait traquer ce ventripotent marchand et sa garde du corps ; c’est qu’il était en retard et il s’impatientait.

« Ishida. Que disent vos ambitions concernant la Guilde ? Songeriez-vous à remplacer Daigo Ishihara à sa tête ? Une femme de haute compétence et avant-gardiste telle que vous pourrait amener à de grands gains… Peut-être m’hasardé-je en m’avançant ainsi ? »

Récapitulatif combat:

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Rikudô Sennin
Rikudô Sennin
Admin
Messages : 1204
Date d'inscription : 15/03/2017
Le membre 'Kamiko Fumetsu' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'd100' : 68
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Semer les graines du désordre

L'explosion qui avait causé l’effondrement de la mine avait semé le chaos en ville. Profitant de la confusion, une sombre faction vengeresse était sortis des ombres. Visiblement Long Shè n'était pas le seul groupe à convoiter la cité... Mais les sbires de Tama seraient-ils des alliés de circonstance ou des concurrents ?
Le but de Long Shè étaient d'abattre les piliers de la communauté, afin de plonger le pays dans le chaos et saper l'autorité du régime en place... Mais s'associer avec Tama, c'était prendre le risque de placer les rênes du pouvoir entre d'autres mains que les leurs.
Allez savoir ce que ferait le bandit albinos une fois sa vengeance accomplit...

En tout cas pour l'instant, son arrivé tombait à pic pour Zhao Yu, ajoutant à la confusion. Par miracle, il était tombé sur l'exfiltration du richissime et bedonnant Daigo Ishihara, une de leur cible.
Parfois, le Destin vous sourit et l'assassin de Long Shè n'hésita pas longtemps à laisser tomber le masque pour accomplir sa sombre mission.
En un instant, le Hung Kwan passa sous la garde de la kunoichi au kimono rose qui venait de prendre en charge la défense de l'escorte et d'invoquer une illusion pour perturber leurs poursuivant. Il était ainsi clair qu'elle voulait fuir face aux forces de Tama, entraînant son maître jusqu'à son imposant manoir, quitte à sacrifier la soldatesque qui les protégeait.

Yu mit brutalement fin à ses espoir, ses coups précis et méthodiques injectant un chakra perturbateur dans le système nerveux de l’illusionniste.
Profitant de sa stupeur et de son incapacité à se déplacer correctement, le ninja de Long Shè bondit pour exécuter promptement l'adipeux marchands de joyaux. Le sang jaillit et le négociant s'écroula au sol dans un gargouillis d'agonie. Le sang inonda les pavés, statufiant le reste de l'escorte.
Puis, feignant de s'être rallier aux bandits, Yu apostropha Tama.

L'albinos à la voix fluette cilla un instant, ne reconnaissant pas le mercenaire qui venait d'occire une de ses proies.
Mais tout comme le Hung Kwan, il savait s'ouvrir aux cadeaux du Destin et haussa les épaules.
"Fais ce que tu veux d'elle... Mais attention, la vipère des roches mord même blessée." ricana le chef des bandits avant de se tourner vers ses troupes. "Mori no Tama ! Au pillage ! Ciblez les boutiques de ce pourceau ! Ce soir, chacun d'entre-nous portera la couronne d'un roi !"
Dans l'escorte de feu Daigo Ishihara, ce fut la débandade : voire leur employeur gisant dans son sang et sa kunoichi d'élite mal en point sapait le courage des hommes qui n'étaient déjà là que pour l'argent.

"Regardez-les courir !" gloussa Tama de sa voix de fausset. "Des matamore, jouant les fiers en groupe avec leur riche équipement payé par le sang des esclaves violant la terre, redevenant pleutre dès que le sang commence à couler..."
Il donna un ordre bref pour la curée, mais eut le déplaisir de voir certains de ses hommes partir dans toutes les directions comme des poulets décapités. L'illusion de la kunoichi au kimono rose continuait à se jouer de leur sens.
"Finalement, la tuer me semble soudain une belle idée. Ô assassin, je crois que ta prime va augmenter." siffla le chef des bandit à Yu.

Mais Tsuchi, bien qu'affaiblie par l'assaut surprise du Hung Kwande Long Shè, restait une kunoichi qui n'allait pas se laisser massacrer sans rien faire. Il lui fallut toute sa concentration pour parvenir à faire bouger ses doigts, mais elle parvint à invoquer une technique de couverture.
"Suiton : Kirigakure..." souffla péniblement la kunoichi au kimono rose, disparaissant dans une brume épaisse et cotonneuse.

Cela ressemblait plus à une tentative de fuite désespérée qu'autre chose... Vu qu'elle subissait toujours les effets du chakra malfaisant de Yu, elle ne pourrait pas aller bien loin ainsi, même si visiblement le brouillard perturbait encore plus les hommes de Tama. Le chef des bandits haussa les épaules, visiblement peu concerné. Poursuivre la donzelle ne l'intéressait guère au final : lui et ses hommes n'était là que pour profiter du chaos pour accomplir leur vengeance et s'en mettre plein les poches.
Le Hung Kwan de Long Shè hésita : devait-il perdre du temps à courir après cette fuyarde isolée ?

C'est alors que le regard du ninja tomba sur le corps à ses pieds, attirait par un étrange mouvement et des sons répugnant.
Ce pourrait-il que le grassouillet marchand soit encore en vie ? Il lui aurait fallut une résilience de shinobi et encore : en tant qu'assassin émérite et ninja médecin, Yu était certain d'avoir porté un coup mortel...
Sous ses yeux ébahit le cadavre sembla se dégonfler. La graisse fondit, les muscles se gonflèrent, des os craquèrent dans un bruit hideux. Même pour un ninja aussi aguerrit que Yu, la métamorphose fut atrocement répugnante. Mais après un court instant, le corps de l'adipeux négociant n'était plus que celui d'un jeune et musclé samouraï inconnu, au visage carré et déterminé figé dans une éternelle surprise.
Quelle était cet étrange sorcellerie ? Une sorte de ninjutsu, évidemment !

Récapitulatif:



*****

De son coté, Wei venait d'occire le fils corrompus et libidineux d'une de leur autre cible. La kunoichi avait noté au loin un nouvel esclandre, sans doute l’œuvre d'un de ses compagnons.
Mais elle avait aussi remarqué la course de Sugimoto Yoshiro qui se ruait vers les lieux des incidents. Voilà une magnifique occasion pour tenter de l'occire au milieu du chaos. De plus, engager ici le combat permettrait sans doute à ses alliés de parachever leurs plans.
Jaillissant d'une ruelle, la Shan Shu de Long Shè tenta de prendre par surprise le fameux chasseur de bandit.

L'épaule puissamment musclée de la kunoichi cueillit le bretteur en pleine course. Distrait par les cris et clameurs de bataille résonnant en ville, Yoshiro n'avait pu esquiver la charge.
Néanmoins, Wei nota qu'il avait eu le temps de bien se positionner pour l'accueillir et même de croiser son regard. Il savait qu'elle arrivait.
"Revoici la soi-disant fille de mineur voulant rendre fier son paternel en secret. Est-ce là votre signature ?" grinça le samouraï en recevant le coup d'épaule, la main déjà sur son katana .
En réponse, Wei usa de son arme métamorphosée en lance pour faire pleuvoir une grêle de coup sur le guerrier, visant les jambes.

Mais les chocs ne renvoyèrent qu'un son métallique en heurtant la lame du katana de Yoshiro planté dans le sol.
"Tsukikage" siffla le bretteur en bondissant en utilisant son arme comme appui, expédiant avec souplesse un splendide coup de pied à Wei, interrompant son assaut.
D'une pirouette fluide et élégante, le samouraï atterrit et se remit en garde, prêt à en découdre face à la kunoichi de Long Shè.
"Un accident minier et une guerrière maniant le chakra qui veut s'embaucher dans la garde... Et là, une esclandre et le chaos en ville... J'ai eu raison de me méfier de vous. Qui êtes-vous et quels sont vos sombres desseins, ninja ?"

Il avisa les traces de sang sur l'arme étrange et les vêtements de la kunoichi. Et si elle se trouvait devant lui, c'est qu'elle avait réussit à s'enfuir des geôles... Et de leurs gardiens. Son regard se fit dur. Son fils était peut-être blessé... Ou pire encore.
Yoshiro avait la réputation d'être un homme dur mais juste, un héros châtiant les malandrins. Il incarnait l'honneur, la justice et la loi. Mais il avait une seule faiblesse : son aveuglement envers sa propre famille.
Si elle avait osé touché à son enfant... Toute trace de compassion déserta ses yeux d'aigle. Capture et procès équitable n'étaient plus à l'ordre du jour.  Wei n'était désormais plus qu'une proie pour lui.



Récapitulatif combat:



*****

Pendant que le chaos et les cris de douleurs emplissaient l'air chargé de poussière de la cité minière, Kamiko Fumetsu faisait de l'entregent et prenait le thé dans les salons huppés des riches marchands de la ville.
Déambulant de la pièce, l'araignée se concentra plus sur la penderie et le salon que sur la riche noble qui avait perdu de son intérêt.
En bon shinobi, le traître konohajin ne tarda pas à remarquer les signes : il y avait quelque-chose derrière la penderie, dont la position semblait étrangement fusionné au mur. Peut-être une porte secrète ou une alcôve pouvant abriter un espion ou un galant...

Le thé était bien sûr délicieux, ces gens là avaient les moyens. Il était clair que cette Ishida Tsubumi aimait briller et étaler sa richesse. Sinon, pourquoi offrir ce breuvage de luxe à un séduisant étranger sitôt rencontré ?
Ayant percé le secret de la penderie, Fumetsu se reconcentra sur son interlocutrice, bien decidé à la pressurer un peu et, qui sait, obtenir quelques secrets ou au moins un peu de divertissement. Vu le chaos qu'il devait hors des murs, les autres membres de Long Shè devaient déjà bien s'amuser, eux...

Un rire cristallin et un brin nerveux accueillit ses saillies. Ishida Tsubumi déploya un petit éventail pour se rafraîchir ou peut-être masquer son trouble ou son sourire.
"Vous me flattez ! La guilde est déjà fort prospère grâce à mon estimé mais un peu trop timoré mari, le régent. Et, je dois bien le reconnaître, grâce à ce cher Daigo Ishihara. Il a tant de contact et les poches profondes. J'aime les hommes qui savent qu'il faut parfois dépenser pour gagner plus... Hélas, lui aussi."
Oh ? Voilà une amusante petite informations, s'il avait bien compris le sous-entendu de la noble marchande. En tout cas, l'Araignée avait de la chance : il était tombé sur une commère qui n'était guère outré par ses idées.

"Et en effet, vous vous hasardez. Un jour, ce sera peut-être la place de mon mari, mais point la mienne... L'ambition est une noble et belle chose, mais à viser le sommet, vous exposez votre dos... De plus, ce cher Ishihara et moi, nous nous comprenons. Enfin, hélas, la Guilde des Mineurs&Joailliers souffre de quelques... vues assez rétrograde sur la place des femmes. Mais nous en sommes guère à plaindre, ayant la primeur des plus merveilleuses pierres précieuses au monde."
Ishida Tsubumi semblait donc plutôt être du genre "pouvoir derrière le trône". Nul doute que son "estimé mari" n'était qu'un pantin entre ses mains.

Cependant, elle ne semblait pas envisager directement le remplacement de Daigo Ishihara. Du moins, par pour l'instant. Mais elle n'avait apparemment pas l'air contre hisser son mari à la tête de la guilde. Fumetsu pourrait peut-être la pousser en ce sens, mais est-ce que ça lui serait utile à lui ou Long Shè ?
L'inconvénient, c'était qu'avec cette mystérieuse penderie, le konohajin ne pouvait se montrer trop direct à haute voix. Quelqu'un écoutait peut-être...

Le son puissant d'un cor emplit soudain l'air de la ville, bientôt suivit par d'autre raisonnant aux quatre coins de la cité minière, interrompant un instant la conversation entre l'Araignée et la marchande.
"Ah, visiblement certains aiment jouer du clairon. Les armées privées entre dans la danse, à la rescousse de ces malheureux gardes et pour canaliser le bas peuple affolé... Bien : le chaos a tendance à nuire au commerce, à part pour quelques profiteurs. Hmmmm... C'est peut-être l'occasion de faire quelques actes de charités afin d'améliorer la réputation de la guilde. Il y a visiblement eu un grave accident et distribuer un peu de réconfort sera peu coûteux tout en redorant notre image. Il faut que j'en parle à mon mari..."


Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Zhao Yu
Zhao Yu
Indépendant
Messages : 243
Date d'inscription : 09/08/2019
Localisation : A côté de Wei

Fiche du Ninja
Grade & Rang: RANG A
Ryos: 990
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue916/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (916/2000)
La confusion était certes totale mais la situation n’était plus optimale. Les cartes avaient rapidement été rebattues entre les protagonistes en présence.
Tama avait réagi positivement à ses paroles et, bien qu’il ne connaisse pas l’identité de Yu, il jouait le jeu. Il lui intimait seulement de faire attention à « la vipère des roches ». Proverbe ou surnom de la kunoïchi, Yu n’en savait rien mais comptait bien s’en méfier. Les gardes du corps commençaient déjà à prendre leurs jambes à leurs cous, au grand dam de leurs chances de survie respectives. Les hommes de Tama allaient les massacrer. Se désorganiser dans une telle situation était quasiment toujours fatal pour les défenseurs. Les massacrer… Il était peut-être vite allé en besogne. Encore fallait-il que les hommes de Tama, de simples brigands, ne prennent le bon chemin pour éliminer leurs opposants. Les artifices de la vipère des roches semblaient être efficaces pour le moment et le Zhao vit certain des sbires du chef brigand s’égarer ça et là. Tama l’apostropha de nouveau, lui annonçant qu’il verserait une prime supplémentaire pour la mort de la ninja. Bien. L’information était certes secondaire mais s’ils pouvaient récupérer un peu plus d’argent, cela ne leur ferait pas de mal. Long She avait un besoin de trésorerie à la hauteur de ses plans. Un besoin colossal donc.

Cette dernière, dans une mauvaise posture, décida de se replier dans un rideau de brouillard tandis que Yu réalisait dans quelle supercherie il était tombé. Le marchand, supposément mort, n’était qu’un pantin travesti, un kagemusha qui avait pris la place de l’homme. Son corps se fissurant dans un bruit infect, les derniers éléments ayant servi à travestir celui-ci s’effacèrent, laissant apparaître le visage d’un samouraï jeune. Yu avait été berné.

Son sang ne faisant qu’un tour, il n’avait désormais plus le choix. Il lui fallait neutraliser la shinobi avant de s’occuper du marchand car chaque perte de temps pourrait leur coûter la réussite de la mission. Un samouraï était aussi dans les parages non ? Le Zhao ne se rappelait plus de son nom mais s’ils appelaient des renforts, cela pouvait mal tourner. La brume n’était qu’une distraction pour gagner du temps.

Pour éviter d’en perdre, il lança d’un mouvement rapide un parchemin explosif accroché à un kunaï dans la direction où s’en était allée la shinobi et le fit détoner dans la foulée. Il ne regarda même pas s’il avait atteint la cible. Dans le chaos actuel, il se devait d’agir encore plus rapidement. Encore plus efficacement. Le Baton Rouge de Long She bondît donc dans la direction de sa proie, ne lui laissant pas le temps de s’effacer du champ de bataille. Elle avait été touchée par sa technique un peu plus tôt donc ses mouvements étaient impactés. Il allait donc user de cette opportunité. En plus de cela, Yu était plutôt rapide au regard de la moyenne des ninjas. Le cumul de ces deux informations faisait qu’aux yeux de Yu, elle était quasiment au ralenti pour l’heure.

La distance entre eux se réduisit en un instant tandis que la chaîne de son kusarigama cliquetait dans les airs, s’entourant autour du cou de la femme. D’une main ferme, il serra les maillons de la chaîne tandis que la partie tranchante de la lame s’abattit sur la chair qui venait à lui. Il ne voulait pas blesser pour tuer. Il voulait blesser pour intimider, apeurer, obtenir des informations. Après tout, elle n’était pas la cible. La tuerait-elle ? Sans aucun doute. Les chances de réussite augmenteraient sans elle. Elle s’en doutait peut-être mais Yu comptait parier sur ce peut-être.

« Où est Daigo Ishihara ? demanda-t-il calmement. Parlez et vous pourrez partir. »

Dans le même mouvement, il fit valser la lame une seconde fois à la verticale, faisant monter son poignet jusqu’au ciel. Un arc carmin partit en l’air tandis qu’il fixait son regard dans celui de son adversaire. La vie de cette femme lui importait peu. Il avait seulement en tête la mission. Que pouvaient donc bien faire Fumetsu et Wei pendant qu’il accomplissait toute cette partie-là du travail ? Il valait mieux pour eux qu’ils aient une bonne justification.

Et où pouvait donc être le marchand ? Il présumait que celui-ci était à l’abri dans le bâtiment qu’il avait infiltré plus tôt. Où ? Pas loin du Kamiko probablement. Savoir cela le rassurait un peu. Il y avait peu de chances qu’il soit loin d’ici. Surtout loin d’une des seules personnes capables de le défendre. Rares étaient les shinobis gardes du corps qui s’éloignaient longtemps de l’objet de leur mission. Il se refit mentalement l’historique des évènements. L’explosion dans la mine avait tout déclenché. Le marchand devait donc avoir des plans de contingence en cas d’assaut. S’il avait utilisé un double pour les leurrer, sans doute avait-il une autre issue ou partait-il par un autre chemin. Fumetsu le trouverait donc. N’est-ce pas ? Au fond de lui, il doutait encore un peu. Non pas de la capacité du Kamiko à trouver leur proie mais de sa capacité à ne pas faire de spectacle macabre. Hmpf. Il réfléchissait trop. Autant faire les choses dans l’ordre. Son regard se reporta sur la Vipère des Roches.





Revenir en haut Aller en bas
Jin Wei
Jin Wei
Indépendant
Messages : 143
Date d'inscription : 30/10/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang B
Ryos: 535
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue709/1200Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (709/1200)

« Mon oncle. » corrigea la jeune femme, lorsque le samouraï évoqua son paternel. Elle voulait rendre fier son oncle et non son père. Mais est-ce que cela avait encore la moindre importance, alors que le combat qui s’annonçait ne donnerait probablement qu’un seul survivant ? On disait que, dans tout personnage, dans tout mensonge, il y avait une part de soi. Et en cet instant précis, Wei haïssait son père. Elle le haïssait, car il voulait condamner Yu au cours d’une guerre de succession insensée. Le rendre fier ? Pff. Elle voulait lui cracher à la figure, lui faire plier genou et le contraindre à jurer allégeance à Long She. Oui, elle voulait détruire la dynastie Jin.

D’un habile mouvement du sabre, Yoshiro parvint à contrer sa bastonnade et à lui envoyer un bon coup de pied qui la fit reculer. Elle se ressaisit, reprenant son arme dans sa main droite, tandis que l’homme la questionnait sommairement. « Vous avez eu raison ? » Elle eut un pouffement bien malgré elle avant de lui renvoyer un regard empreint d’une pitié sincère. Comment un homme pouvait-il être aveugle à ce point ? « Vous n’avez aucune idée de ce qu’il se passe sous votre nez, n’est-ce pas ? Comment pourrais-je avoir le moindre lien avec ces événements… Alors que j’étais avec votre plus jeune fils, Momiji ? » Elle fit mollement tournoyer Kūnwú, visiblement désintéressé par le combat dans l’immédiat. « Vous n’avez pas dû avoir beaucoup d’alliés dans votre vie, à cracher ainsi sur la main qu’on vous tend… Drôle de mentalité, pour un samouraï. »

Elle avait noté que l’homme ne s’était pas jeté sur elle après avoir paré ses coups. Bien au contraire, il avait ouvert la porte à une discussion à cœur ouvert. Qu’avait-il en tête ? Essayait-il de deviner ses prochains mouvements, comme il l’avait fait dans le dojo ? Légèrement craintive, Wei ne désirait pas prendre ce risque. De toute façon, elle n’était vraiment là que pour le retarder, alors combat ou non, ça lui importait assez peu. Et elle avait des choses à lui dire, de toute évidence. A commencer par le fils. « En parlant de mentalité… Je me demande ce que pense le grand Sugimoto Yoshiro de son fils qui ambitionnait de jeter une jeune femme dans l’une de ses cages personnelles – je cite, hein – et de la torturer pour son simple plaisir. Quel déshonneur pour le père. »

Certainement qu’il ne la croirait pas ; qui voudrait croire que son enfant était le Diable. Alors qu’elle parlait, le visage de Wei s’était crispé dans une expression de profond dégoût. « Mais n’y a-t-il pas une façon de laver son honneur, chez les samouraïs... » Elle fit semblant de chercher dans sa mémoire. « Seppuku ? » dit-elle alors, tandis que son regard se fit plus dur encore. « A moins que le père ne soit comme le fils, finalement… Je devrais peut-être lui faire subir le même sort, alors. » Elle stoppa son arme et la pointa en direction de l’homme. Le doute n’était plus permis, elle avait tué Momiji. Mais qu’allait-il faire de toutes ces informations ? La colère n’était pas toujours une bonne alliée – Wei ne le savait que trop bien.





Revenir en haut Aller en bas
Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
Messages : 412
Date d'inscription : 17/08/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè
Ryos: 480
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue1086/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (1086/2000)
Semer les graines du désordre

Le maniéré velouté de la demoiselle avait fini par agacer l’artiste, particulièrement piqué par l’irritable manie de son hôte de n’avoir ni orgueil ni arrogance ; une indolence spirituelle et morale maquillée en humilité sournoise. Il sentait alors que la conversation touchait à sa fin, sans résultats probants autre qu’une promesse soupirée et tacite et une révélation des plus banales. Elle se complaisait dans son rôle tâché par l’ombre d’un homme manifestement trop stupide pour se rendre compte qu’il éclipsait par sa fadaise le brillant fantastique d’une tacticienne. Mais, joueur, le Kamiko souhaitait jouter une dernière fois avant de partir à la recherche de sa proie. Après tout, il avait tout le temps du monde, n’est-ce pas ? Tout en parlant, il s’approchait de la penderie, les mains dans son vêtement blanc, la dextre serrant son tantō prêt à frapper. Une idée rougeâtre et cruelle tissait au creux de son esprit qui fut un instant bouleversée par le son sépulcral du cor apocalyptique.

« Je vous suis redevable de votre avertissement. Il m’est agréable de constater que notre amicale conversation servira à poser les bases solides d’une relation… commerciale. Je vous ferai parvenir les détails de notre collaboration afin d’en discuter pleinement. »

Arrêté devant la penderie, il planta d’un coup sec et violent son arme dans le bois du meuble. Une fois, deux fois, trois fois, à des endroits différents, arrachant à chaque coup des brisures de ce précieux matériau. Puis, souriant, se tournait vers son allocutaire, un visage radieux en complet décalage avec son geste. « C’est que nous sommes jamais trop sûr avec les guildes, ils ont une fâcheuse tendance à surveiller leurs membres d’un peu trop près. Maintenant, je vous souhaite une agréable soirée et je vous prie de m’excuser pour la gêne occasionnée. N’hésitez pas à m’envoyer une facture. »

Sur ces entrefaites, l’Artiste s’éclipsait, les yeux plissés d’amusement : c’est qu’il rejoignait maintenant ses camarades qui semblaient s’amuser sans lui.

Récapitulatif combat:

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Semer les graines du désordre

La proie du Hung Kwan de Long Shè venait de subir une étonnante et horrible métamorphose, révélant qu'il ne s'agissait que d'un malheureux kagemusha hideusement transformé.
Étant praticien de l'Iroujutsu, Yu savait que ceci n'était juste un banal henge : on avait réellement modifié le corps du samouraï défunt pour lui faire endosser de force l'apparence de Daigo Ishihara... Et ce n'était pas un tour à la portée de n'importe qui.
Mais pour l'instant, l'assassin avait d'autre chat à fouetter ou plutôt des renseignements à obtenir.

Celle qui devait avoir le plus d'informations serait sans doute la kunoichi au kimono rose... Mais malgré l'assaut méticuleux de Yu, la fourbe avait réussit à faire lever une brume épaisse, sans doute pour disparaître ou contre-attaquer.
Le dernier cas était cependant peu probable : elle avait vu le Bâton Rouge à l'oeuvre et le reste de l'escorte se faisait massacrer par les sbires de Tama. Nul doute qu'elle serait vite surclassé.
Pariant sur une retraite stratégique, Yu plissa les yeux fouillant les volutes de brumes à la recherche du moindre mouvement suspect.

Là ! Un ombre avait bougé !
D'un geste prompt, l'assassin expédia un kunai nantit d'un parchemin explosif. La déflagration chassa un bref instant le brouillard, permettant au Hung Kwan  d'entre-apercevoir un bout de kimono couleur cerisier en fleur.
Il bondit aussitôt alors que déjà la brume de ninjutsu se refermait sur eux.
L'assassin porta un premier coup de lame, mais qui ne faucha que le vide : bien consciente de son approche, la kunoichi au kimono rose avait réussit à se baisser malgré son état et Yu avait mal lu ses mouvements rendu chaotiques par sa malédiction. Mais ce n'était que partie remise : le Bâton Rouge restait d'une vivacité sans pareille et ses chaînes impitoyables s'abattirent vers sa proie.
Hélas pour elle, la garde du corps restait sous l'emprise de la technique du ninja-médecin et elle ne put éviter de se retrouver en plein étranglement.

Yu était bien plus fort qu'elle et la kunoichi devait lutter pour le contrôle du moindre de ses mouvements. L'assassin de Long Shè la larda salement de sa lame, pour lui montrer qu'il ne plaisantait pas.
Pas sûr par contre que cela la convainque qu'il allait la laisser en vie après son interrogatoire.
Yu gronda sa question... Pour ne recevoir en retour que des gargouillis et propos incohérents.
Ah oui... Étrangler quelqu'un avait une petite tendance à nuire à son élocution...
Tsuchi tourna difficilement la tête, comme pour murmurer sa réponse à Yu.
"Harabira ni Esukepu.." soupira la kunoichi en plongeant son regard dans celui de l'assassin de Long Shè qui s'était penché pour l'entendre. D'un coup, elle sembla se métamorphoser en impressionnante nuée de pétales de fleurs de la même couleur que son kimono. Tourbillonnants, les pétales de cerisier s'engouffrèrent dans les yeux, le nez et la gorge du Hung Kwan.
La kunoichi en profita bien évidemment pour se fondre de nouveau dans la brume.

Un cris monta bientôt du groupe de bandit de Tama en réponse à de nombreux son de cloche montant dans la ville.
On avait remarqué leur exactions et autant la milice que les forces privées des nobles clans samouraï se mobilisait. Bientôt l'endroit grouillerait de monde.
Tama hésita : tenter un coup d'éclat ou se focaliser sur le pillage des riches boutiques de joailliers, dont celle de Daigo Ishihara. Il choisit la seconde option.
"Prenez un maximum de bijoux et retournez aux tunnels !" lança l'albinos, n'hésitant pas à abandonner Yu. L'arrivée du ninja et son assaut avait été une amusante aubaine, mais Tama ne s'estimait pas lui devoir quoique ce soit, même s'il n’empêcherait pas le ninja de les suivre jusqu'à leur repaire pour palabrer.
Et si la soldatesque s'en prenait à lui plutôt qu'à sa bande... Et bien le Destin est parfois joueur.

Récapitulatif:



*****

Un peu plus loin, Jin Wei affrontait soit disant l'un des meilleurs épéiste de la ville. Un véritable héros charismatique, bon et généreux.
Et visiblement affligée d'une cécité totale envers son dégénéré de fils, chose que la kunoichi de Long Shè comptait bien lui envoyer au visage.
Ne serait-ce que pour le remercier de son coups de pied dans le sien.
Yoshiro restait tout de même circonspect et... bêtement honorable, n'ayant pas cherché à décapiter immédiatement la Shan Shu. Il restait donc éventuellement ouvert au dialogue et à la persuasion.
"Avouez qu'il y a de quoi se méfier : une jeune femme issue d'une famille inconnue et maniant le Ki, sans citer d’École particulière et qui veut soudain rejoindre la garde... Et ce juste après un incident d'envergure à la mine. J'avoue avoir agit vite et sous le coup de la paranoïa : mieux valait vous embastiller et vous interroger plus avant que de prendre le risque de voir les forces défendant la cité et les marchandises infiltrées par une fourbe kunoichi..."

Il jeta un regard par dessus son épaule à des ruelles d'où montait des bruits de pillages, cris de panique, voir d'agonie.
"Je veux bien concevoir qu'il ne s'agit que de malheureuses coïncidences et que vous n'avez rien à voir avec l'esclandre en court. Les environs ne manque hélas pas de bandits bien trop téméraire... Mais pourquoi avoir fuit l'interrogatoire ? Et où est mon fils ?"
Wei se fit un malin plaisir de l'informer de la débauche de son sinistre rejeton. Le regard de Yoshiro se fit glacial.
"Est-ce ainsi que vous vous vengez de mes mauvaises manières et de ma suspicion ? En m'insultant et en traînant dans la boue le nom de mon fils ?"
Sa voix tremblait de rage... Mais aussi d'autre chose. De la peur. La peur que Wei n'ai pas mentit.

Yoshiro savait que Momiji n'était pas un grand soldat ou un bon samouraï. Il lui avait tout donné, le traitant comme la prunelle de ses yeux. Son seul enfant, son unique héritier mâle, le descendant d'une longue lignée de héros et tout ce qui restait de la seule femme qu'il avait jamais aimé.
Malgré les signes, les rumeurs qu'on n'osaient répété en sa noble présence, Yoshiro n'avait vraiment jamais cherché à creuser d'avantage. Momiji aimait la bon chère, un peu trop la boisson et plusieurs fois il avait dû le sermonner. Il avait dû éponger discrètement ses dettes de jeu ou le tirer saoul des bras d'une catin du quartier rouge. Mais à chaque fois, Yoshiro lui avait fait un sermon mais avait fini par passer l'éponge, mettre ça sur le compte de l'ardeur de la jeunesse. Il ne voulait pas voir, pas croire ce qu'était en train de devenir son enfant tant aimé.
Et bien sûr Momiji en avait abusé, plongeant de plus en plus dans la débauche, certain de son impunité de "fils de héros".

Bien évidemment, le samouraï meurtris tenta se se récrier, de nier.
"J'ignore pourquoi vous déversez un tel fiel sur ma famille... Mais surveiller vos paroles en présence d'un membre du clan Sugimoto ! Je suis prêt à donner une chance à votre histoire mais n'insulter pas l'honneur des miens !" gronda le guerrier,  son épée toujours au repos mais dont il serait la garde à s'en faire blanchir les phalanges.
"Et surtout : qu'avez fait à mon fils ?"
Il rugit littéralement sa question, alors que Wei lui répondait durement, laissant entendre à mots pas si couvert qu'elle avait abattu ce parasite de Momiji.

Ce n'était peut-être pas la plus diplomatique des choses à dire.
Yoshiro agit par pur réflexe, la haine l'emportant brièvement sur sa maîtrise de samouraï. En un instant, il avait bondit, changeait en une tornade flou de pure colère meurtrière.
"Oborozukyo !"
L'assaut était d'une vivacité et d'une brutalité terrifiante, presque choquante. D'ailleurs, Yoshiro ne tarda pas à le réaliser.
"Qu'ai-je fait..." murmura le héros samouraï du clan Sugimoto, sidéré. Il venait de déchaîner l'une de ses arcanes les plus secrète et dangereuse contre une jeune femme. Une simple suspecte et juste en réaction à des insultes et desous-entendu.
La peut-être-kunoichi avait-elle raison ? Son sang était-il maudit ? S'il perdait ainsi si facilement son sang froid...
"Êtes-vous en vie ? Qu'en est-il de mon fils ? Qu'a-t-il fait ? Je...je dois savoir !"

Récapitulatif combat:



*****

L'entrevue de Fumetsu touchait à sa fin. De toute évidence, des choses bruyantes et chaotiques se passaient en ville, attirant tant l'attention du traître à Konoha que des forces locales.
Mais bien sûr, le Kamiko restait un homme d'une exquise politesse et il se prépara à quitter la belle Tsubumi après les formalités d'usages.
"J'attends avec impatience ces détails. N'hésitez pas à les remettre au personnel de la guilde, en mentionnant mon nom : mon estimé mari est tellement surchargé de travail qu'il n'est pas forcement besoin de le déranger. N'hésitez pas d'ailleurs à m'indiquer quand vous seriez libre pour un dîner... Au manoir ou dans un établissement plus intime en ville..."

La politesse compassée du Kamiko n'allait cependant pas jusqu'à épargné le mobilier. Et un négociateur de son rang devait toujours laissé entrevoir aux autres partis ses capacités de violence. Comme un avertissement, un petit liseré rouge bordant de sang les mots de la diplomatie.
Le tantô de l’Araignée transperça sans mal le meuble. Bien trop facilement en fait : la cloison n'était qu'un mince paravent, n'ayant du bois solide que l'aspect. Même un genin l'aurait transpercé juste en se ruant dessus.
Un mince courant d'air chargé de poussière et d'humidité informa Fumetsu que derrière le meuble se trouvait un passage, menant sans doute à une cave ou un souterrain.
Nul espion ne laissa échapper de cris de douleur ou de surprise en tout cas. Leur conversation n'avait apparemment pas eut de témoin.

Évidemment, Tsubumi avait laissé échappé un petit cri de stupéfaction devant le saccage de sa penderie.
Elle masqua son trouble en déployant son éventail pour masquer ses lèvres tremblantes, mais le ninja n'était pas dupe.
"Visiblement ce meuble ne valait guère son prix, pour céder aussi facilement. Cela serait discourtois de vous en facturer la réparation... Et vous avez raison, concernant les guildes, même si certains de leurs membres, comme moi-même ou mon estimé mari, ont tout de même un certain respect, du savoir-vivre et une confiance envers leurs honorables invités. Mais dans une cité minière où l'on négocie des pierres rares et précieuses, d'autres préfèrent les précautions ou une saine discrétion dans la gestion de leur affaire."
Nul doute qu'elle faisait référence au passage. La ville avait une longue tradition minière et à n'en pas doutait, elle devait être truffé de corridor secret de ce genre... Permettant aux marchands peu scrupuleux d'espionner leur concurrent, de fuir en catimini ou de se rendre à des rendez-vous obscur.
Voilà une information intéressante et une nouvelle voie d'accès pour Long Shè, lui du bruit des bottes de la milice.

Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
Messages : 412
Date d'inscription : 17/08/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè
Ryos: 480
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue1086/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (1086/2000)
Semer les graines du désordre

Les dernières frugalités d’une conversation paraissaient toujours plus intéressantes que son contenu. Les deux partis tentaient une dernière fois d’aviver la curiosité ou de déverser dans un torrent verbeux les informations qu’ils oublièrent alors. Alors que le Kamiko, drapé dans sa superbe, souhaitait s’éclipser, voilà que des éléments de haut intérêt s’empilaient, l’hameçonnaient dans le salon de thé et lui titillaient grandement sa curiosité presque maladive – et quelque peu sournoise. Prime, ce qui paraissait être un meuble de belle facture n’était que du paraître cachant derrière le voile de sa fourberie un réseau souterrain tout à fait prometteur. Seconde, la courtisanerie reprenait de plus belle et l’Artiste succombait aisément à la tentation de la séduction, jeu de tromperie et de faux-semblants, jeu oratoire et théâtral – de l’Art en somme. Tierce, la soudaine goutte de peur instillée par la démonstration de Fumetsu offrait un fard particulier aux séparations que le bel esthète appréciait. Caressant distraitement de sa dextre le paravent, le Pak Tse Tsin riait avec légèreté.

« Vous me voyez chagriné, vraiment, de devoir vous quitter ainsi ; surtout alors qu’un élément aussi intéressant entre en jeu. Rassurez-vous, je serai prompt à vous recontacter pour que nous puissions prendre un peu plus notre temps et de deviser plus longuement sur notre partenariat. Malheureusement, les affaires m’appellent, vous en conviendrez mais sachez que vous me faîtes forte impression, chère dame. » Puis, alors qu’il commençait à partir, il se retourna, les yeux entrouverts dans une froideur palpable malgré la joliesse de son sourire. « Dites-moi, chère Tsubumi. Ce passage mènerait-il aux appartements de Daigo Ishihara ?, ou un quelconque refuge pour ce genre de situation qu’il aurait rejoint après s’être montré ostensiblement en compagnie de ses hommes comme il le fit quelque temps auparavant ? Ce serait audacieux mais ô combien grisant d’avoir l’audace de l’y rejoindre. Ne craignez pas pour moi : pensez à la signification de mon prénom… »

Son regard planté dans les yeux de Tsubumi, Fumetsu attendait sa réponse, les traits étirés par un sourire aussi onirique qu’effrayant, le tout sublimé par une attitude nonchalante, les mains jointes dans les manches. Serait-elle assez sotte pour lui mentir ou lui était-elle entièrement acquise ? L’Art de la séduction menait parfois à des chemins scabreux où la mort, aussi petite soit-elle, attendait patiemment son entrée en scène. « Le chagrin arrive lentement. Mais, pour qui ? » Le Kamiko s’impatientait. Alors, en âme et conscience, il choisit de lui faire confiance quelle que soit la réponse : si oui, il se précipiterait dans les entrailles de la terre, la prenant avec lui comme guide ; si non, il s’en irait dans la ville, traquant avec cupidité le fuyard dont il avait mémorisé les traits.

Récapitulatif combat:

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Zhao Yu
Zhao Yu
Indépendant
Messages : 243
Date d'inscription : 09/08/2019
Localisation : A côté de Wei

Fiche du Ninja
Grade & Rang: RANG A
Ryos: 990
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue916/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (916/2000)
La kunoïchi venait de l’avoir en beauté. En plus d’avoir réussi à extraire Daigo Ishihara, elle lui tenait tête avec brio. Quand il la frappa et la soumit à sa question, il se doutait qu’elle lui donnerait du fil à retordre. Pas autant cela dit. Les pétales de cerisiers avaient jaillir très naturellement et la résistance au bout de la chaîne était en train de diminuer vitesse grand V. Elle allait réussir à s’enfuir mais il était aux prises avec les pétales qui s’engouffraient en lui. La technique le fit souffrir. Pas autant qu’il ne l’eut cru mais il dégusta un peu. A vrai dire, il ne savait pas ce qui s’était passé. Quand il reprit conscience de la situation, la shinobi avait décampé et la brume commençait à s’atténuer. Le Zhao cracha un glaviot de sang, furieux tandis que les cloches du village se mettaient à sonner. L’appel de la cavalerie. Une des cibles de leur mission devait en faire partie. Vu le bordel et le fait que Yu n’ait pas encore croisé cette cible, il y avait fort à parier qu’elle était soit à la mine soit aux prises avec un de ses camarades. Pour Tama, les cloches signifiaient qu’ils allaient devoir décamper. Aussi nombreux qu’ils soient, ils se mirent à piller avec la rapidité propre à leur profession les boutiques de luxe du lieu où ils se trouvaient tandis que la confusion régnait.

Dans ce tohu-bohu, Yu n’avait qu’à retrouver la trace du ninja et elle le mènerait à Ishihara. Le marchand avait dû s’enfuir de l’endroit où il s’était rendu par un passage secret. Le temps de le trouver et le marchand serait loin. La jeune femme était sa meilleure chance. Profitant du filet de brume en train de se dissiper, Yu lacéra deux gardes du corps non loin de lui sans un bruit et joignit les mains dans un pouf reconnaissable pour les initiés du ninpo. Une métamorphose simple et rapide qui lui permettait de ressembler à un civil terrifié. S’empressant de sortir du filet de brouillard avant qu’on ne le remarque, le Zhao prit un air affolé et regarda au sol autour de lui. Il savait ce qu’il cherchait. Son kusarigama avait touché. Voilà. Ici. Au sol, un filet de sang avait maculé la terre. Elle saignait. Beaucoup il n’en savait rien mais peut-être avait-il une chance de la retrouver.

Ses talents de traqueur n’étaient pas incroyables mais la jeune femme avait une faible avance. Quelques minutes tout au plus. Au vu de ce qu’il lui avait collé lors de leur échange, elle était moins rapide que lui. Bien moins rapide. Il allait compter sur ça. Et sur le fait qu’elle ne soit pas senseur. Si c’était le cas, elle aurait perçu le Kamiko dans la maison au moment où ils s’étaient croisés. Les yeux balayant la scène devant lui, Yu chercha la trace suivante et se mit à courir dans sa direction en maintenant son air affolé. De loin ou même à mi-distance, on pouvait croire qu’il fuyait. Il prit cependant soin de ne pas trop se rapprocher des bandits de Tama au cas où. Ses pas le menaient dans le village semblait-il. Il espérait juste que le saignement ne s’arrête pas trop vite pour pouvoir isoler un ensemble de bâtiments. Elle n’avait pas une centaine d’options. Elle devait se réfugier en intérieur ou requérir l’assistance de personnages plus forts qu’elle pour le contenir. Et elle savait qu’il en avait après son employeur. La logique voudrait qu’elle fasse front commun avec les forces de l’ordre du village. Serait-ce le cas ? S’était-elle regroupée avec le samouraï qui chassait les bandits dans la région ? Hm. Il aurait l’avantage de la surprise si c’était le cas mais il ne pourrait sans doute pas rester sur place des heures. Les cloches avaient fait fermer la plupart des portes et des fenêtres, laissant le loisir aux habitants de se calfeutrer. Yu n’avait pas une heure devant lui alors il pressa sa course. Dans moins d’un quart d’heure, les rues seraient vides et des patrouilles circuleraient sans doute. Où diable pouvait-elle donc être ?






Revenir en haut Aller en bas
Jin Wei
Jin Wei
Indépendant
Messages : 143
Date d'inscription : 30/10/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang B
Ryos: 535
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue709/1200Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (709/1200)

« Merde… »

Sur le coup, Wei n’avait rien senti. Elle avait seulement vu le visage de l’homme se déformer sous la surprise, a posteriori, sans véritablement comprendre ce qu’il venait de se passer. Pour elle, il avait brandi son arme et s’était propulsé vers son ennemie, et elle avait bêtement attendu l’impact pour esquiver… Mais l’impact n’était jamais arrivé. Pire encore, pour son esprit tout s’était passé si vite que ses yeux voyaient encore l’homme à sa place alors qu’il était déjà sur elle. Sans le savoir, elle n’avait pas eu la moindre chance d’esquiver l’attaque.

Puis, elle avait vu le sang teinter son habit, et tout était devenu étrangement limpide. « Je… » Ses mains se mirent à trembler furieusement et elle abaissa son arme pour s’appuyer dessus. « Je… » Elle sentit le goût âpre du fer dans sa bouche et une bouffée d’émotions la saisit subitement. Elle n’avait pas su s’arrêter, prise dans une spirale vengeresse, emportée par son désir d’accabler le pauvre homme des pêchés de son fils et, surtout, de sa mort. Elle était allée trop loin et elle en payait le prix à présent.

La douleur se fit soudainement vive et brutale. Ce fut comme si tous ses sens étaient subitement exacerbés. Elle eut l’impression de vaciller et s’accrocha encore plus fortement à Kūnwú. Penché vers elle, le samouraï semblait véritablement contrit. Il lui parla mais elle ne comprit pas tout. Elle poussa un gémissement de douleur. Un sifflement strident lui embrouillait l’esprit.
« Pourquoi ? Qu’avez-vous… fait ? » murmura-t-elle à l’homme, hagarde, le regard oscillant entre ses vêtements qui épongeaient le sang et le visage de Yoshiro. Il lui demandait ce que lui avait infligé son fils. Elle pinça les lèvres, incertaine quant à la réponse appropriée. Allait-il l’achever si elle disait la vérité ? L’homme avait l’air tout aussi perdu qu’elle, à vrai dire. Elle se serait réjouie d’avoir brisé mentalement leur adversaire, si elle ne craignait pas pour sa vie comme en cet instant.

Elle tenta de se relever et de reprendre contenance. Tout n’était pas perdu, il fallait juste qu’elle évalue les dégâts, mais elle sentait qu’elle pourrait encore se battre s’il le fallait. Ou peut-être était-elle en train d’halluciner ?
Alors, déglutissant péniblement, elle finit par répondre. « Il m’a attaqué… avec… sa garde personnelle. C’était… lui ou moi. » Elle eut une grimace. « Je suis désolée. » En dépit de la situation, ses paroles étaient sincères. Il n’y avait plus de fierté, plus l’envie de rabaisser un homme déjà condamné… Désabusée, il ne subsistait plus qu’une vague amertume en elle. Cela n’ôterait rien à son devoir, bien sûr, et cela ne changerait rien à l’issue de sa mission, mais Wei était humaine et elle pouvait comprendre la peine causée par la perte d’un être cher.




Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Semer les graines du désordre

Brume et illusions avaient permis à la rouée kunoichi d'échapper à l'assassin de Long Shè. Leur bref échange avait apprit à Yu qu'elle n'était cependant pas une combattante émérite ou une véritable garde du corps. Elle préférait visiblement user de moyen détournés et n'avait pas spécialement cherché à affronter le ninja.
Cependant, malgré toutes ses ruses et dérobades, le Hung Kwan avait réussit à la blesser et il comptait bien remonter la piste du sang.
Dès le brouillard surnaturelle dissipé, l'assassin se métamorphosa en partis en chasse, abandonnant les lieux aux pillards.

Nul ne le suivit et il repéra quelques gouttelettes de sang sur le sol, lui confirmant que sa cible s'était dirigée en ville et... Pourquoi faisait dos au chemin et revenait vers les lieux de l'affrontement ?
Yu réalisa que la kunoichi avait usé de ses talents illusoires pour masquer la topographies des lieux et égarer d'éventuels poursuivant ou d'autres agresseurs.
Le Hung Kwan eut l'intuition qu'elle suivait un plan longuement préparé à l'avance. Le faux-Daigo Ishihara avec une escorte sacrifiable et une illusionniste... Il y avait sans doute un maître en contre-espionnage derrière tout ça. Ishibara lui-même ou quelqu'un d'autre ?

Se concentrant fermement sur le chemin, le shinobi de Long Shè se mit de nouveau en route cette fois dans le bon sens, essayant de repérer des traces de sang frais.
Ce n'était guère évident en marchant vite, malgré ses sens aiguisés de ninja et le Hung Kwan ne pouvait donner la pleine mesure de sa prodigieuse vitesse sans faire voler en éclat sa couverture de prétendu civil.
Il jouait l'homme apeuré mais sa vitesse habituelle dépassait de bien loin celle d'un péquenaud moyen même ayant le diable au trousse.
La soldatesque grouillait, arrivant en contre-sens pour se rendre vers la boutique pillée. On lui beugla de s'écarter et de rentrer chez lui mais nul ne remarqua sa véritable nature.

Par contre, les traces de sang commençait à se faire rares et toujours nulle trace de l’illusionniste au kimono rose. Les dernières marques sanglantes l'avaient amené dans le quartier le plus cossus de la ville et donc grouillant de gardes.
Ici, bien que n'égalant pas les splendeurs de cités plus importantes et plus riche, on trouvait de jolis manoirs bien qu'un brin marqué par une architecture un rien trop brutale et utilitariste (on restait dans une ville de mineur), étrangement agrémenté de dorures ou symboles claniques ou de guilde. Un peu comme une pioche au manche festonné ou au pic doré à l'or fin.
Yu déboucha sur une petite place un brin à l'écart où trois riches demeures se regardaient en chien de faïence.
Vu la direction des gouttelettes de sang et l'opulence discrète du manoir de gauche, c'était sans doute là où s'était engouffré la kunoichi.

La propriété était ceinte d'un mur épais, à même d'arrêter un moment des émeutiers mal organisé, mais qui ralentirait à peine un ninja à même de courir sur les murs.
La porte principale du domaine était fermée, gardé par deux types en armures complètes de samouraï à l'air du dernier patibulaire. Visiblement pas des gardes d'apparat donc.
Un tour rapide des environs apprit au Hung Kwan qu'il existait une porte de service à la fois discrète et d'une taille étonnante (sans doute pour recevoir des convois de métaux ou pierres précieuses ou pour s'offrir à la hâte et laisser s'échapper une calèche rapide).
Le manoir en lui-même était entourée d'un petit jardin (un luxe dans cette citée), composé à la fois de zone sèche et rocailleuse et d’arbustes (rien cependant de grande taille) et jardine de mousse avec des étangs.

Le bâtiment, rustique mais de bon goût, comprenait un large rez-de-chaussée avec une salle qu'on pouvait ouvrir sur l'étang du jardin, d'un étage doté d'une galerie ouverte où Yu vit passé au moins deux hommes d'armes dont un avec un arc long et d'un dernière étage, abritant sans doute soit la chambre du maître des lieux s'il était parano, soit une salle de réunion. Des fenêtres (actuellement fermée par des volets) au quatre coin permettait d'avoir une vu superbe sur la ville... Et les menaces.
Sans être une forteresse seigneuriale, l'endroit était plutôt bien agencé et relativement facile à défendre tout en disposant d'un très bon confort et d'une esthétique plaisante.
Nul doute qu'il s'agissait là des quartiers du riche, influant et visiblement un brin paranoïaque Daigo Ishihara.
Mais le marchands se trouvait-il réellement tapis dans son antre ou n'était-ce là encore qu'un paravent ?

Récapitulatif:



*****

De son coté, la vie de Wei était en péril. La Shan Shu avait appuyé là où ça faisait mal, voulant briser l'esprit combatif du héros samouraï. Un peu trop.
Emporté par la colère et voulant effacer cette réalité qu'il devinait abjecte sans vouloir la regarder en face à propos de son fils, Yoshiro déploya tout son savoir faire de maître d'arme, déchaînant sa technique la plus meurtrière.
Le sang jaillit alors que la kunoichi de Long Shè subissait les foudres du samouraï ayant frappé à une vitesse folle.
Mais au lieu de porter le coup de grâce (ou d'essayer), Yashiro se figea.
La honte de son emportement l'arrêta : lui un samouraï sensément entraîné à garder son sang-froid en toute circonstance, un garde qui avait juré de d'apporter la paix venait d'essayer d'occire et de faire taire une jeune femme.
Sur de simple soupçons et parce qu'il refusait de regardait la vérité en face à propos de son fils unique.

Wei balbutia une réponse face aux questions tranchantes du samouraï. Elle vit blanchir à nouveau ses phalanges sur la garde de son katana. Mais il n'attaqua pas.
Le silence se fit long et lourd, alors qu'il toisait d'un regard dur la kunoichi. Il grimaçait, ses narines palpitaient. De rage ? De dégoût ? De honte ?
Yoshiro fini par se recomposait un image de marbre. Il redevenait le samouraï. Froid, calme, incisifs et à même enfin d'affronter la pire des réalités.
Le temps du deuil et de la colère, contre lui, contre elle, contre son fils, viendrait après.

"Vous étiez aux arrêts pour interrogatoire. Si vous avez tenté de vous échapper... Il était de leur devoir de vous stopper. Sinon... Nous verrons." grinça le guerrier en rengainant lentement son sabre. "Accompagnez-moi de nouveau au poste de garde. Nous vérifierons ensemble vos dires et... leurs conséquences. Et il faudra bander cette plaie. Et soyez assurez que vous ne serez pas la seule à être interrogée."
Il lui coûtait visiblement de  remettre sa lame au fourreau, de ne pas venger aussitôt son unique enfant. Mais son sens de l'honneur le poussait enfin à vérifier les dires de Wei, à prendre en compte les rumeurs qu'il avait jusqu'alors ignorés et refoulés.
"J'ai... peut-être négligé mon devoir par aveuglement paternel. S'il y a eu fautes, les coupables seront punis et vous serez relâchée avec nos excuses. Ma famille vous dédommagera et une place vous sera trouvée, dans la soldatesque ou ailleurs... Mais si vous avez mentit..."
Le samouraï ne termina pas sa phrases, mais sa main toujours sur la garde de son arme le faisait très bien pour lui...

Récapitulatif combat:



*****

Ayant sauvagement (mais toujours avec une certaine élégance nonchalante) assassiné une penderie servant essentiellement à masquer un passage dérobé, Fumetsu apprit l'existence d'un réseau de passage souterrains emprunté par des marchands et des nobles soucieux de discrétion ou de retraite stratégique.
Le Kamiko ne put s'empêcher d'interroger plus avant Ishida Tsubumi sur ces mystérieux souterrains.
"Oh, nul doute que l'un des embranchements de ces souterrains conduisent au fief de ce cher Daigo. C'est un homme prudent. Hélas ou heureusement pour mes toilettes, je n'ai jamais eut l'opportunité de crapahuter sous terre en sa compagnie..."

La séduisante noble s'éventait élégamment et répondait d'un ton aimable au konohajin... Toutefois, un être aussi roué et observateur que le Kamiko ne put s'empêcher de remarqué une étrange lueur dans ses yeux. Un mélange de peur et de calcul, avec peut-être un brin de fascination. Visiblement, elle était en train de ré-évaluer ses impressions sur lui.
Peut-être qu'insister à ce point sur son désir d'un tête-à-tête avec Daigo Ishihara avait été un certain manque de discrétion.
"Avant de bondir sabre au clair dans les ténèbres, laissez-moi vous avertir de deux-trois petites choses mon cher ami. Je ne vous insulterai pas en mentionnant l'obscurité et l'aspect parfois contournés de ce genre de passage dérobé... Mais laissez-moi vous avertir à propos de l'estimé Daigo Ishihara : c'est un homme  très prudent, qui n'aime ni le changement, ni les surprises. Si vous tenez absolument à le rencontrer, mieux vaut y mettre les formes plutôt que défoncer son cellier pour lui faire une surprise... Concernant ce petit réseau souterrain... Et bien nous avons beau avoir moult mineurs de talent, on ne peut transformer le sol d'une ville en gruyère. Il y a donc de nombreuses parties communes mais ceux qui l'utilisent tiennent aussi à leur vie privée et ont tendance à verrouiller leur petite portion personnelle... Je vous déconseille donc une exploration au hasard et sans un bon serrurier."

Cela faisait sens : qui de sain d'esprit laisserez ouvert un passage secret vers sa demeure ou une cache secrète ouverte à tout vent ? Par contre, il devait donc y avoir d'autres points d'accès (ou se sortie) de ce fameux réseau souterrain.
Par contre, n'ayant jamais emprunté les souterrains en compagnie de Daigo Ishihara, l'utilité d'Ishida Tsubumi devenait discutable. Si elle n'avait pas mentit.
Fumetsu pouvait simplement prendre poliment congé pour rejoindre ses alliés (l'agitation en ville semblait décroître au bruit, au fur et à mesure que la milices et les forces samouraï de la noblesse se déployait). Il pouvait aussi faire fit des avertissements de la riche marchande pour s'engouffrer dans le passage obscur.
Enfin, il restait la question de Ishida Tsubumi elle-même : le Kamiko pouvait très bien décidé qu'elle en savait maintenant un peu trop et prendre congé un peu moins poliment...

Feat.
Revenir en haut Aller en bas
Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
Messages : 412
Date d'inscription : 17/08/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè
Ryos: 480
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue1086/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (1086/2000)
Semer les graines du désordre

L’artiste observait son interlocutrice d’un air absent, l’écoutant d’une oreille distraite. « Je ne gagne rien à rester ici, si ce n’est de la satisfaction personnelle. Il me faut regagner les autres au plus vite afin de leur prêter main-forte. Les bruits qui montent de la ville en disent long… » A vrai dire, il se doutait que le haut gratin de la Guilde ne se terrerait pas sous terre pour attendre simplement que le danger s’amenuise. Puis, le Kamiko s’ennuyait à présent : les joies de la séduction ne menaient à rien, comme toujours. Son intérêt s’étiolait toujours avant de concrétiser dans la chair et aujourd’hui, cela ne faisait pas défaut. Son amusement, maintenant, résidait dans l’expectative d’une confrontation et la concrétisation de son Art sur terre. Les informations prises, il se devait de rejoindre ses camarades qui semblaient bien en avance par rapport à lui. L’esthète sentait déjà venir les remarques de son camarade colossal qui lui reprocherait alors sa nonchalance, si ce n’est son indolence.

« Je ne compte pas m’engouffrer dans les ténèbres sabre au clair, comme vous dites. Loin de moi l’idée de vous effrayer ainsi alors que je vous tiens en haute estime. Voyez-vous, l’ambition – et son chemin scabreux – fait usuellement des Hommes son pantin mais vous paraissez faire fi d’une telle tutelle. Oubliez mon coup d’éclat, je vous prie. »

Il la salua alors, penchant le buste en signe de respect, les yeux rivés dans les siens en signe de promesse, une promesse aussi belle que funeste si elle ébruitait la conversation. Il lâchait alors, dans un souffle presque sensuel : « Vous seriez si belle en fleur… » Il s’éclipsait alors dans un sourire triste.

Ne perdant pas de temps, Fumetsu s’élançait dans les couloirs avec grande vélocité, faisant fi de la discrétion maintenant. Il laissait son instinct le guider : là où la clameur se faisait plus forte, il allait. Il entendait parfois, dans un flou auditif, les clameurs de quelques soudards, de quelques badauds apeurés mais il ne repérait pas ses compagnons d’armes et il enrageait. Arrivé dans une artère de la ville, il remarquait une boutique éventrée et une soldatesque beuglant des ordres contradictoires. Visiblement, du sang avait coulé. Le Kamiko riait secrètement de bon cœur. Le chaos de la ville était donc dû à son camarade, n’est-ce pas ? Ne le repérant pas immédiatement, il se faufilait dans une ruelle parallèle maudissant quelque peu son manque de talent comme senseur. Rapide, l’esthète se mouvait avec grâce tout en essayant de se rappeler les objectifs de chacun et il eut une idée. Si le guet s’activait autant, c’est que leur tête respirait encore. « Wei aurait-elle échoué ? » Sa décision prise, il partait en direction de la caserne, ou du moins du poste de garde qui servait de caserne.

Là. Sa chevelure ne passait jamais inaperçue et cela allait peut-être lui sauver la vie. Le sang de sa blessure coulait lentement mais celle-ci paraissait sérieuse, suffisamment pour la mettre à la merci de son adversaire qui, lui, semblait serein. Il s’avançait alors dans le dos de la Shan Shu, un sourire heureux sur les lèvres tandis qu’il laissait échapper un rire joyeux. « C’est que ton adversaire semble coriace. Me permettrais-tu de m’amuser un peu ? J’aimerais bien le voir fleurir… »

Ouvrant légèrement les paupières, l’homme drapé de blanc promettait par sa présence un spectacle des plus merveilleux. Les mains dans les manches, il tirait ses fils, excité à l’idée de les serrer contre la gorge puissante de son adversaire. « Ne retiens pas tes coups, samouraï. Je ne peux pas mourir car ce qui est Art est Immortel. »


Récapitulatif combat:

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Zhao Yu
Zhao Yu
Indépendant
Messages : 243
Date d'inscription : 09/08/2019
Localisation : A côté de Wei

Fiche du Ninja
Grade & Rang: RANG A
Ryos: 990
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue916/2000Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (916/2000)
La partie de chasse touchait à son terme. Le Zhao avait trouvé l'antre de la proie malgré les gardes en tous lieux et les cris de la populace. Le chaos l'avait plutôt bien servi. Il se demandait juste si Wei et Fumetsu s'en sortaient de leur côté. Peut-être n'étaient-ils pas loin en réalité. La vérité de cette question lui importait peu. Il devait terminer la kunoichi et récupérer des informations. Celle-ci s'était éloignée et, depuis une place, avait rejoint une des trois riches demeures que Yu observait maintenant depuis un lieu discret. Un de ces trois endroits était sans doute le lieu où la bête, blessée et peut-être un peu inquiète pour sa vie désormais, attendait. Elle voulait sans doute tendre un dernier piège à Yu avant l'hallali ou, plus probablement, se disait-elle qu'un dernier coup d'éclat ferait d'elle un bon shinobi. Elle pourrait peut-être sauver son employeur. Fariboles. Pour elle, Yu serait le shinigami. Ou Fumetsu. Ou Wei. Mais elle ne pouvait pas leur faire face. Elle aurait dû partir immédiatement.

L'immeuble devant lequel était visible quelques traces de sang était un domaine ceint d'un mur épais mais pas assez haut pour l'empêcher d'entrer. La porte du domaine était fermée et gardée par deux hommes à l'air patibulaire. Sans doute étaient-ils sur les nerfs si elle était rentrée par là, leur annonçant la venue probable d'intrus. Une porte de service était aussi accessible à l'arrière de la maison. Le manoir, car c'était bel et bien un manoir, semblait être pourvu d'une large pièce de rez-de-chaussée débouchant sur un joli jardin assez découvert ainsi. Sur les étages, des gardes et une pièce au sommet du manoir, avec un intérieur non-visible car tous les volets étaient fermés.

Le temps était compté et Yu ne comptait pas en perdre plus que cela. En un instant, sa chaîne fendit l'air tandis que sa faux se plantait dans la charpente de la maison. Un simple tac qui aurait pu faire croire à un objet tombé au sol. Sans un bruit, le shinobi se projeta vers le dernier étage de la maison. Si un garde le repérait, il n'aurait pas le temps de sonner l'alarme avant que Yu n'ait atteint la dernière pièce au sommet. Il n'aurait qu'à ensuite éliminer toute opposition.

Arrivant au sommet de l'édifice, il fit rapidement sauter le loquet d'un volet avec un de ses senbons et jeta un oeil dans la pièce. Si âme vivante il y avait, il l'éliminerait. Même au pluriel. Il les éliminerait toutes. Mais d'abord, il prit un projectile dans sa main et le lança en direction de la vitre d'une autre habitation non loin. Une vingtaine de mètres. BRINGLECRING. Yu et son kunaï franchirent leurs vitres respectives en simultané. L'objectif n'était pas de se faire "discret" pour l'intérieur de la maisonnée mais pour la soldatesque à l'extérieur. L'intérieur, il en faisait son affaire.



Revenir en haut Aller en bas
Jin Wei
Jin Wei
Indépendant
Messages : 143
Date d'inscription : 30/10/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang B
Ryos: 535
Expérience:
Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Left_bar_bleue709/1200Semer les graines du désordre [Conquête - Rang B] - Page 2 Empty_bar_bleue  (709/1200)

Elle vit son visage se fermer petit à petit, jusqu’à redevenir parfaitement froid. Le père avait de nouveau laissé la place au samouraï. La jeune femme, bien contente que l’homme parvienne à se contrôler, ne put s’empêcher de faire preuve d’admiration devant une telle abnégation. Ces guerriers étaient vraiment une toute autre espèce d’êtres humains. Il rengaina doucement son arme et elle en profita pour baisser de nouveau le regard sur sa plaie. Elle avait perdu beaucoup de sang d’un coup, mais la blessure ne semblait pas avoir atteint de point vital. Elle ne s’écoulait plus que lentement, et un point de pression suffisait à stopper l’hémorragie. Un soulagement, sans aucun doute.

Prenant toujours appui sur son arme pour se tenir sur ses jambes, elle posa de nouveau ses pupilles flamboyantes sur l’homme. Le poste de garde ? Ah, il voulait un procès équitable. Quel grand naïf… Ne savait-il pas que dans ce monde tout pouvait s’acheter, dont le silence et la loyauté ? « Et qui d’autre sera interrogé ? Les mêmes qui n’ont pas jugé bon de vous rapporter les…  » Elle se tut subitement, réalisant ce qu’elle allait dire. La surprise passée, sa contenance retrouvée, la rage naturelle de la jeune femme reprenait le dessus et elle recommençait à asséner des paroles malheureuses. Elle pinça les lèvres, ajoutant avec plus de douceur : « Je vous suis. »
Que faire d’autre, après tout ? Elle avait espéré le pousser à bout, mais sa réaction avait été bien plus terrible que prévu. Elle avait voulu anticiper sa fuite, mais il était resté à ses côtés. A présent, tout ce qui lui restait comme option, c’était profiter d’un moment d’inattention, le prendre par surprise entre ici et le poste de garde. Et pour cela, elle devait se montrer docile.

Elle allait donc s’engager à sa suite, lorsqu’une voix s’éleva subitement dans son dos.

« Mon adv… ? » Cette voix. « Oh, bordel… » Elle fit volteface pour découvrir le visage du Konohajin dont elle avait reconnu le timbre. Il souriait, comme à son habitude. A en croire ses habits immaculés, sa journée avait été bien plus tranquille que celle de la Jin. Pas une goutte de sang ; le marchand était donc encore en vie. Mais l’homme savait-il où le trouver ?
La combattante n’avait guère le temps de s’attarder sur la question. Fumetsu tombait bien, mais de la pire des façons. Plutôt que de profiter de l’effet de surprise, il prenait le temps de savourer l’instant. Elle connaissait bien assez l’énergumène pour le savoir grand adepte de mise en scène théâtrale, mais en agissant ainsi il la plaçait elle dans une position inconfortable. Elle avait juré ne pas être une ennemie et il se montrait bien familier, presque comme s’il la connaissait. Comme par hasard, elle se retrouvait pile entre le samouraï et le Pak Tse Sin de Lóng Shé. Le Kamiko avait fait exprès, n’est-ce pas ?

« Qui êtes-vous ? » lança-t-elle farouchement à Fumetsu, feignant la surprise. Après quoi elle fit un pas sur le côté, s’écartant volontairement de la ligne de vue des deux hommes avec l’air de leur laisser le champ libre. Puisque Fumetsu voulait en finir lui-même, qu’il en soit ainsi. Ce combat ne la concernait plus.




Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dawn of Ninja :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Nord-Ouest :: Montagnes Rocheuses-
Sauter vers:

Cliquez sur une technique de la Bibliothèque pour obtenir son code !
Il ne vous restera plus qu'à le copier-coller ailleurs.

Acte II -  Infestation