Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 :: Zone Rp - Le Sekai :: Pays du Tourbillon - Uzu no Kuni :: Territoires d'Uzu :: Forêt Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Une Gorge au lieu de trois [Mission]

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Invité
Invité

Parchemin de mission:

Parfois les mystérieux Shinobis unissaient leurs forces contre des monstres de légendes, parfois ils assassinaient les rois et anéantissaient des armés, ils se faisaient même, en quelques trop rares occasions, défenseurs de la veuve et de l'orphelin. Aujourd'hui n'avait rien à voir avec ces coups d'éclats. Loin de l'honneur et de la gloire, Nori s'était vu confié deux bons jours de baby-sitting…
Ceci dit cela aussi faisait parti de son métier. Car oui, la voie du Ninja était avant tout une profession. Aussi le Miyamoto ne montra pas le moindre signe d'ennuis lorsqu'on lui confia cette tâche. Certes il devait se taper des mioches, mais au moins pouvait-il voir du pays. Cela ne faisait pas longtemps qu'il était de retour à Uzu, mais entre la bureaucratie et la politique, il accueillait avec plaisir cette petite escapade. Ayant envoyé un message à chacun des participants, il leur avait donné rendez-vous aux portes du village, à l'aube.

Levé bien avant du Soleil, le quarantenaire fit sa routine matinale dans les ténèbres, une simple bougie lui servant de lumière. Bien entendu il avait tout préparé la veille. Tandis qu'il enfilait ses bas de coton, enfilant le kimono bleuté, il vérifiait mentalement qu'il n'avait rien oublié. Vivres de secours, équipements ninjas, nécessaires de campements, tout était soigneusement empaqueté dans un sac à bandoulière qu'il ne tarda pas, d'ailleurs, à placer dans son dos. Ajustant son katana dans son obis blanchâtre, il passa un coup d'œil dans le miroir, s'assura d'être rasé de près, puis il enfila son bandeau autour de son front, liant son imposante crinière dans un semblant de queue de cheval.
Ce fut en glissant ses chaussettes dans ses tabis qu'il aperçut, par la porte entrouverte, les flocons de neige. La température avait chuté, et échangeant les chaussons ninjas pour des Tengu-getas, enfilant un haori grisâtre, il s'engouffra dans le froid matinal.

Une Gorge au lieu de trois [Mission] Neige

D'un pas mesuré, la silhouette du guerrier évoluait dans les quartiers encore endormis des Miyamoto. Ayant encore plus d'une heure avant le rendez-vous, il profitait de cette promenade improvisée, la fraicheur hivernale l'aidant à se réveiller. Bien qu'il ne souriait point, ses sourcils détendus et sa mâchoire souple trahissaient sa bonne humeur. Il fallait dire qu'Uzushio était particulièrement belle sous la neige. Les flocons encore jeunes valsaient tendrement dans l'air, sublimant les dernières lueurs qu'offraient une lune agonisante.
Le sévère Jounin se laissait aller à ses penchants poétiques, et il arriva sans s'en rendre compte devant les épaisses portes du village. Secouant sa tête afin de se débarrasser des flocons de neige, il se laissa tenter par un épais sugegasa, un chapeau de paille rond qu'il avait récupérer en chemin.

Posé contre le bois d'une des portes, il attendait les yeux fermés, profitant de cet interlude pour travailler son diaphragme. Une simple respiration circulaire, lente et profonde, mais qui par ce froid s'avérait particulièrement vivifiante. Inspirer longuement une bouffée d'air glacé n'était pas une mince affaire !
M'enfin, les premières lueurs du jour vinrent enfin percer l'horizon, le Jounin ouvrant ses yeux à l'exact moment où le soleil commença son ascension. Son regard avait désormais perdu toute trace de rêverie, laissant place à la dureté du guerrier. Comme tout Miyamoto digne de ce nom, il savait se montrer pédagogue. Sa tutelle était toutefois une des plus strictes d'Uzushio. Le premier test de ces enfants commençait maintenant. Ils n'avaient pas intérêts à être en retard.
Revenir en haut Aller en bas
Kaminari Isasu
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
Messages : 160
Date d'inscription : 01/03/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 270
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue566/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (566/500)
Kaminari Isasu


Une Gorge au lieu de trois.


Feat: Nori / Fubuki.



Pas d'équipe pour Isasu, pour autant il y avait des missions à effectuer pour le village : L'administration de Uzushio laissait à désirer, mais on avait confié au genin un mentor. Un jeune ninja ne pouvait sortir du village seul, mais la garde du petit était assez impressionnante : Un Miyamoto, un vrai, pas cette naze d’Aya. Le blond était content, il allait pouvoir faire connaissance avec la fine fleur du village, pour une mission somme toute assez sommaire, certes, mais il fallait commencer quelque part ! C'était la première sortie de Kaminari comme ninja, il était survolté !

Levé bien avant toutes heures convenables, il avait pris un petit déjeuner avant de réviser ses parchemins, pris une douche et vérifia tout son matériel alors que son père, bien que matinal à cause des chantiers, avait à peine eu le temps de se réveiller.

- Je crois qu'aujourd'hui tu as une mission, je me trompe ? Un sarcasme gentillet bien connu du père Kaminari que le jeune garçon accueillit avec un ricanement, avant de répondre.
- Il parait, oui ! On doit assurer la sécurité d'un constructeur de barrage selon la lettre de mon chef d'équipe, Miyamoto Nori. Pas très passionnant sur le papier, mais peut-être qu'en pratique ça le sera ! Hiro regarda son fils, suspicieux. Il avait accepté la vocation de Isasu, mais avait du mal à ne pas s'inquiéter devant la proximité du danger. Un chantier, même dur, était toujours moins périlleux qu'une mission de ninja.
- Fais attention, reste bien avec ton mentor. Tu as du temps avant de te mettre en danger. Le blond n'avait que douze ans, sans doute ne se rendait-il pas compte des choses autour, surexcité par ces débuts balbutiants dans la classe shinobi.

Le petit hocha la tête, bien content de ne pas recevoir plus de précautions de la part de son géniteur : Il savait, il voulait. Il rêvait même de ces moments ! Il voulait montrer sa valeur, comme on présente un bijou sortit de la terre. Il se voyait souffler pour faire briller la pierre précieuse qu'il avait déniché. Rigolant, notre héros se dit qu'il était à la fois la pierre et le porteur de celle-ci. Scrutant rapidement l'horloge, il se pressa en voyant l'heure.

- Je file ! Mon chef m'attend. Il dit ça, tout fier ! Il avait un chef de mission, car il avait une mission ! Le petit se sentait adulte.

Attrapant ses affaires au vol, il mit une veste simple sur ses vêtements en tissus légers. Les couleurs ? Du jaune sombre et du blanc. Sa sacoche de Kunaï et de shuriken fixée à la ceinture, il sortit en courant de la maison, sans pour autant ne pas prendre le temps de crier.

- Je pars ! Je vais en mission ! Histoire de réveiller ses frères. "Au turbin les frangins, moi je fais une autre sorte de travail !"

Courant sous les fins flocons, il fut près de la chute à plusieurs moments que l'on pouvait énumérer à trois fois, mais la fierté du garçon ne lui permettait que d'en évoquer une seule. Si on lui demandait, et s’il était d'humeur de répondre. Enfin bref, personne ne le saurait jamais ! Dans sa course, l'air expiré faisait une fine brume qu'il traversait avidement. Il était trop rapide pour la condensation, même pour l'oxygène !

Il s'arrêta bien vite, haletant... Il allait à fond la caisse, son cœur battait trop fort car il était trop excité. En arrivant au porte, il allait être tout transpirant à force. Adaptant un rythme plus faible, il prit du temps pour observer autour de lui : Le ciel blanc, la matinée fraiche avec une effervescence assez relative puisqu'il était trop tôt pour voir toute forme d'activité civile. Les ninjas sortaient parfois pour partir ou aller s'entrainer pour les plus zélés. Kaminari était fier de faire partie de cette couche sociale hyper utile au village, et même au monde !

Arrivant au porte, il définit bien vite son chef d'équipe : Un type qui correspondait à l'idée qu'on pouvait avoir d'un Miyamoto, un cliché quoi : Katana emballé, coiffure faisant très "samuraï" et une aura de type très porté sur l'honneur et les traditions. Allant à bonne allure vers lui, il s'arrêta pour faire une révérence.

- Bonjour ! Je suis Isasu Kaminari ! Je crois que je suis dans votre équipe. Se rapprochant, il sourit. Nori était son supérieur, mais d'une certaine façon, ils étaient camarades. Une bonne relation était l'objectif !

Dans le dos de Isasu, une silhouette se profila. Ce n'était pas une mission en duo... Non, non, non.

Sphinx. Yukio 021

Revenir en haut Aller en bas
Naïbu Fubuki
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
Messages : 116
Date d'inscription : 02/03/2021
Age : 27
Localisation : France

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 27
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue285/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (285/500)
Naïbu Fubuki


Une gorge au lieu de trois.

J’étais surexcité, incapable de me reposer… Demain serait ma première mission hors du village ! J’avais été envoyé là-bas pour faire mes preuves. Le nom des Naïbu avait dû jouer en ma faveur car il était rare qu’une mission comme celle-ci soit confiée à un tout jeune génin. Si jeune et déjà intégré dans une équipe d’intervention externe… Le monde shinobi m’ouvrait ses portes et enfin, j’allais faire la fierté de mes parents.

Quel plaisir j’avais eu à constater le visage déconfit de ma sœur ! Elle qui enchaîne encore les missions intra-muros alors qu’elle est génin depuis plus d’un an. Mais que voulez-vous ? Même parmi les élites telles que nous, existaient quelques fruits pourris. De toute façon mon père avait déjà statué de son cas, trop faible, elle ne serait jamais une grande combattante et sa seule valeur résidait finalement en ses gènes particuliers. "Elle fera une épouse de premier choix". Ma mère avait disparu en claquant la porte en entendant ses dires… J’ignorais pourquoi, après tout si mon père le disait, ça ne pouvait être qu’une bonne chose, non ? En parlant de mon père… Celui-ci avait fait irruption dans ma chambre alors que la nuit tombait et que je rebondissais d’impatience sur mon lit. Il était venu s’assoir à mes côtés et m’avait dit quelque chose… Je ne l’aurais jamais imaginé…

Le lendemain matin, encore couché sur mon lit, j’hésitais. Devrais-je passer mon tour ? C’était une chance que l’on m’offrait, je ne pouvais le refuser. Me levant finalement, j’avalai péniblement un petit déjeuner. Les servantes avaient été prévenues, aussi, de nombreux mets étaient disposés sur la table. Confiseries, viennoiseries, mais surtout des protéines de toutes sortes. Quittant la table sans un regard un arrière pour les servantes qui rangèrent en quelques secondes l’ensemble de la tablée. Je me dirigeai vers l’arsenal de la famille.

Je pensais devoir y faire mes affaires, mais fus surpris de constater que mon paquetage était déjà plein. Des servantes ? L’empoignant et le glissant en bandoulière sur mon dos, je quittais l’endroit sans plus de questionnement. À l’entrée m’attendait Yuki, sa simple vision m’avait réchauffé le cœur, mais en homme digne, je feignis un désintérêt. Alors que je passais devant lui, il me glissa une barre énergétique dans le sac.

"J’avais oublié de les mettre… Bon courage petit."

En un bond, il avait disparu… Marchant calmement jusqu’au lieu de rendez-vous, cachant maladroitement mon sourire enfantin… Une belle journée… J’en étais maintenant persuadé !

Avec seulement quelques minutes d’avance j’arrivai en dernier et découvris sans surpris que Isasu serait de la partie… Toujours là celui-là de toute manière. Nous allions devoir collaborer encore hein ? Quelle surprise… Je n’étais pas d’humeur à me chamailler aujourd’hui, je me devais de réaliser ma mission. Puis, même si je n’arrivais pas à passer outre son sale caractère, je pouvais au moins lui reconnaître une chose. Il savait se battre… Passant devant lui, je levai juste une main en sa direction "lut’.", avant de m’intéresser au bonhomme qui s’adossait contre un mur.

Grand, musclé, les cheveux longs et avec une grosse épée. Typique des hommes ayant quelque chose à compenser. C’était ce que disait mon père avant de rigoler en tout cas… Je devais bien avouer qu’il avait une sacrée stature, il était du genre qu’on ne voulait pas affronter. Son visage impassible, parcouru de rides qui semblait être autant de traces de ses victimes passées. Ouais… Un samouraï quoi, pas très jouasse en sus. Mais il serait le maître ici, il fallait faire bonne impression.

Exposant un large sourire je me présentai donc sommairement. "Bonjour monsieur… Miyamoto ? Je me présente Fubuki Naïbu, on m’a assigné dans votre équipe pour cette mission. Hâte de pouvoir partir à vos côtés." M’inclinant respectueusement, je faisais un pas en arrière en attendant les ordres de mission. Intérieurement, je ressassais les dires de mon père…





Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

Agréable surprise. Une minute n'eut pas le temps de s'écouler que le premier génin montra le bout de son nez, suivit de près par un autre marmot. Tournant légèrement la tête, le Jônin observait attentivement ses disciples du jour. Des kimonos en bon état, une toilette digne, sans tombée dans l'excès, hormis le choix des couleurs du premier gamin, il n'y avait rien à redire sur leur apparence. Cela pouvait sembler futile, voir même superficiel, seulement porter le bandeau d'Uzushio signifiait représenter le village. Or en tant qu'hôte de la ligue Someï, le village des tourbillons ne sauraient être confondu avec les barbares du Sud.
Inclinant la tête en réponse à la révérence du Kaminari, Nori en fit de même pour le jeune Naïbu. Leurs noms ne lui disaient rien, mais sincèrement hormis les Omuras, Uzumaki et Fuma, il n'en avait pas grand chose à faire des histoires de familles. Ils étaient là, à l'heure, et avec l'excitation débordante de la jeunesse. Leur motivation sautait aux yeux, et l'ignorer plus longuement serait une insulte.

« Je suis Miyamoto Nori, déclara-t'il d'une voix calme et monocorde, Jônin d'Uzushio, et votre chef d'équipe pour cette mission. »

On remarquera qu'il utilisa bien le terme chef d'équipe, et non professeur. Après tout malgré leur inexpérience, ils étaient en ce moment des shinobis à part entière. Il était important qu'ils comprirent tout ce que cela impliquait. Ses iris dorés toujours posés sur eux, il les dépeçait du regard. Aucune arme en vue, il les avaient peut-être savamment cachées (ce qui serait une agréable surprise). Ils ne semblaient pas non plus particulièrement entrainés au corps à corps, de quoi donc était fait ces gamins ? Quittant l'appui du mur, Nori se rapprocha de ses partenaires, les englobant dans son ombre ce qui plongeait son visage dans les ténèbres. Une allure terrifiante, toutefois…

« Une bien belle journée pour voyager. Une phrase absolument inattendue, et ce n'était que le début. Avez-vous déjeuné ? Le convoi ne partira pas avant deux bonnes heures. Suivez-moi. »

Des mots d'une bienveillance étonnante qui ne correspondaient pas du tout avec la froideur de sa voix. Peut-être l'avaient-ils déjà compris, que cet aire digne et austère n'était pas l'ensemble de sa personnalité. Quoiqu'il en soit, qu'ils furent ou non intéressés, ils n'eurent pas d'autres choix que de le suivre. Un petit restaurant les accueillit, juste à côté des Portes. Comme l'exigeait la tradition, il fallait se déchausser à l'entrée. Une fois les portes coulissantes dépassées, on découvrait non sans plaisir un charmant établissement. De multiples petites tables basses posées sur des tatamis de qualité, des places assises plus classiques, une cuisine sans prétention, une simplicité qui savait réchauffer le cœur.

Une Gorge au lieu de trois [Mission] Restaurant-Setsuno

La maîtresse des lieux les accueillit le sourire aux lèvres. Elle faisait pâle figure la grand mère, voutée, son chapeau semblant presque l'avaler. Pourtant il y avait quelque chose dans son regard, dans son aura, qui n'avait rien à envier à la puissance sévère du Miyamoto. Ce dernier s'inclina d'ailleurs proprement, bien plus qu'il ne l'avait fait avec les gamins. Ces derniers purent sans doute apercevoir les quelques clients déjà attablés, Shinobis pour la plupart, se préparant avant le travail.

« Une table pour trois Setsuna - sama. »

Sa déférence suffisait sans doute à prévenir les génins. Ils étaient trop jeunes pour la reconnaître, Genzo Setsuna, autrefois nommée la Lame dansante. Une kunoïchi d'exception qui avait échangé les Kunaï pour les couteaux de cuisine, une belle leçon d'humilité. Le trio écopa d'une des tables basses, le Miyamoto posant le fourreau de son arme à ses côtés, forçant les jeunes à se tenir en face de lui, côte à côte. Assis dans un seiza parfait, il tendit l'unique menu aux gamins sans même le regarder.

« Prenez ce que vous voulez. Ne vous inquiétez pas, je paierais l'addition. Il nous faudra au minimum une journée entière pour arriver à destination. »

Les voila prévenus ! Quelques minutes à peine après leur arrivée, la tenancière apporta une petite théière en fonte encore fumante, déposant trois tasses en bois juste à côté. Nori s'occupa lui-même de verser le thé, se servant lui et ses disciples avec une délicatesse étonnante. Une odeur de jasmin se dégageait du thé vert, le quarantenaire l'humant pleinement avant de profiter d'une lampée. Même s'il ne souriait toujours pas, ses joues se relaxaient, ses sourcils se déridaient, le masque du guerrier insensible s'effritait petit à petit.
Attendant que les deux autres furent prêts (ou pas, s'ils n'avaient pas faim), il n'eut qu'à lever légèrement la main, la vielle dame apparaissant miraculeusement à leurs côtés. Ne l'avaient-ils pas aperçu pourtant deux secondes plutôt dans la cuisine ouverte ? Ah ben oui, elle y était encore, tout comme elle se tenait sur une autre table. Voila de quoi lever le voile sur son passé ! Comme d'habitude Oba-san. Ils eurent tout juste le temps de finir les commandes qu'elle disparut, se dissipant dans la fumée blanchâtre caractéristiques des Clones d'ombres.

« Bon. De ce que j'ai cru comprendre il s'agit de votre première sortie ? Il brisa son mutisme sans prévenir, sa voix toujours aussi froide. Dans ce cas gardez ceci à l'esprit. Une fois dehors, vous êtes des Shinobis d'Uzushio. Peu importe votre grade, que vous soyez des genins tout juste sortis de l'académie ou le Senkage en personne, le reste du monde n'en aura absolument rien à faire. Une flèche perdue, une esquive ratée, une attaque surprise, tout ceci aura des conséquences bien plus funestes que dans le plus ardu des entraînements. Une petite pause, juste le temps pour eux de bien comprendre le sens de ses mots. Il est tout à fait possible qu'aucun d'entre nous ne revienne en vie. »

Des paroles dures, d'autant plus dures qu'il appuya sur chacun d'entre eux, son visage soudainement alourdi par le poids de l'expérience. Il ne s'agissait que d'enfants, certes, mais ils ne pouvaient ignorer la réalité. Les chances qu'ils périrent étaient bien plus faibles que ne l'insinuait le Jônin, seulement ce faible pourcentage existait bel et bien. Il laissa donc à chacun le temps de réagir. Qu'ils accueillirent ses mots avec nonchalances, en silence, en riant, en pleurant, même s'ils abandonnaient ici et maintenant la mission, Nori ne s'en offusquerait pas. Le choix de mettre leurs vies en jeux ne lui appartenait pas.
Ceci dit il ne resta pas éternellement silencieux. Posant ses mains sur la table, des mains rugueuses, marquées par des années d'entraînement, il les joignit l'une contre l'autre. Son visage perdit alors de sa gravité, un léger sourire apparaissant sur la commissure de ses lèvres.

« Ceci étant dit, je plains réellement le pauvre fou qui tenterait quoique ce soit aujourd'hui. Je suis votre chef d'équipe, et on ne me passe si aisément ma garde. »

Un contrat implicite venait d'être passé. Il ne l'avait peut-être pas clairement déclarer, mais bien entendu qu'il les protégerait. On pouvait d'ailleurs ressentir la sérénité que dégageait ses paroles. Nori connaissait ses limites, mais il connaissait également sa force. Ils ne mourront pas. Pas aujourd'hui, pas sous sa garde, pas sous l'œil d'un Miyamoto.

Une Gorge au lieu de trois [Mission] Itadakimasu

Le repas arriva enfin. Les plats se succédèrent rapidement, remplissant la petite table. Saluant poliment ses convives, le Miyamoto s'empara de couverts, s'attaquant alors au très (trop) nombreux plats qu'il avait commandé. Un appétit d'ogre, voila une surprise presque comique, d'autant plus que le très digne quarantenaire mangeait à une vitesse affolante. Comme quoi même un pec-sec était capable de ne pas se prendre au sérieux.

Une Gorge au lieu de trois [Mission] Eating

Les plats s'empilaient, le Miyamoto continuait de s'empiffrer. Les récents entraînements de Nori expliquaient sa faim nouvelle, notamment la mise à jour de son tatouage. Il avait usé et abusé de son corps comme de son esprit, il lui fallait donc renouveler ses forces. Il fit toute fois une pause, essuyant avec une serviette en tissu les grains de riz gluant restant sur sa joue, il se servit une nouvelle tasse de thé, puis ouvrit de nouveau la bouche.

« Quelles sont vos capacités ? Comme l'indique mon katana, je suis un expert en Kenjutsu. Vous ne portez aucune arme apparente, des adeptes des arts mystiques j'imagine ? »

Son ton toujours aussi sérieux rendait la situation absolument cocasse. D'autant plus qu'il se remit à manger juste après sa question. Il le savait bien que tout ceci portait à rire, et en réalité il s'en foutait royalement. Nori n'avait rien à prouver. Son code de conduite, sa rigueur apparente, tout ceci était le fruit d'un profond dévouement au Bushido, et aux traditions Miyamoto, non d'une futile tentative de sauver les apparences.
Revenir en haut Aller en bas
Kaminari Isasu
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
Messages : 160
Date d'inscription : 01/03/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 270
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue566/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (566/500)
Kaminari Isasu


Une gorge au lieu de trois


Feat: Nori / Fubuki



"NON, pas lui ! POURQUOI ?! Pourquoi il me suit tout le temps ? Il veut pas se trouver des amis, des partenaires... Pourquoi il doit toujours venir avec moi ?"

La mine très calme alors que son esprit était en fusion, Isasu voyait s'avancer Fubuki. Celui-ci lui administra un petit signe doublé d'un bonjour trés trés raccourci, le blond ne se donna même pas la peine de faire ou dire quelque chose. De toute façon, la tête de glaçon partait déjà s'introduire au chef de mission. Le blond était presque étonné que l'autre genin ne sorte pas son pedigree... Le Miyamoto devait l'intimider, il n'osait pas faire le fier-à-bras. Bien vite, l'homme se présenta également puis détailla un peu son statut : Juunin, chef de l'équipe pour la mission. Rien de bien étonnant, mais cela faisait un bon rappel pour la tête brulée comme le fils à papa : Il n'était pas le maitre à bord, il devait obéir.

Nori s'avança vers eux, sa taille surplombait les deux prépubères : Terrifiant ? Oui, sans doute, mais Isasu gardait la tête haute. Fixant le Miyamoto et ses mots : Parler du beau temps et une invitation à déjeuner. Souriant, le jeune genin accepta d'un hochement de tête. Il avait déjeuné, avant, mais un nouveau casse dalle n'était pas à refuser : Prendre du poids ? Être lourd pour la mission ? Kaminari avait douze ans... Tout disparaitrait dans les méandres de la croissance. La première impression était parfois mauvaise : Le sabreur n'était pas un type froid et austère, il avait un côté doux.

"Doux avec tes amis, terrible avec tes ennemis, hein ?"

Il voyait clairement cet homme d'âge mûr affronter de grands héros de Konoha ou de Suna, triomphant au dernier moment après s'être pris une raclée... Peut-être même étaient-ils à plusieurs sur lui ? Une stature incroyable, décelable même de dos alors qu'ils le suivaient jusqu'à un restaurant proche des portes. S'engouffrant dans l'entrée de l'établissement, les chaussures furent déposées. Beaucoup de supports sous la forme de tables, sur des tatamis. Proche, il y avait une cuisine ouverte qui laissait observer la cheffe à son office : Celle-ci les accueillit le sourire aux lèvres. Pliée en deux, avec un chapeau qui rajouté bien un mètre à la dame, elle pouvait prêter à sourire pourtant Isasu n'osa pas même penser à se moquer. La maitresse du lieu avait un petit quelque chose qui interdisait tout commentaire : Le pouvoir culinaire ? Un chakra particulier qui se transfusait dans les plats ? Le respect pour l'âge ? Peut-être un peu des trois. Renforçant cette impression, Nori donna du "sama" à la dame : Elle n'était pas n'importe qui.

Bien vite, la petite troupe finit sur une table. Le Miyamoto d'un côté alors que les genins se partageait l'autre. Il n'aimait pas être proche de Fubuki, celui-ci sentait le mépris et la neige sale. En tout cas, c'est comme ça que le blond visualisait l'odeur de l'autre nul. Le chef tendit un menu aux jeunes, annonçant qu'ils pouvaient prendre ce qu'ils voulaient. Kaminari le passa à Fubuki, il savait ce qu'il voulait. Rapidement, la tenancière apporta une petite théière, déposant trois tasses en bois où Nori s'occupa de verser le liquide. Une odeur de jasmin se dégageait du récipient : Thé vert ? Isasu aurait aimé avoir du maté, mais tant pis. Il devrait regarder le menu alors... Le récipient chaud entre les mains, le blond apprécia les vagues réconfortantes qui passait dans ses membres. Il but rapidement avant de remettre le tout sur la table : C'était trop chaud, il pourrait boire plus tard. Les genins assistèrent gentiment à la valse des vieilles dames, toutes identiques : Du clonage ? Elle était donc une shinobi ? L'orageux personnage resta un long moment à observer les mouvements de la propriétaire. Tout était précis, cadencé... Elle avait une formation très stricte. Elle apparut rapidement sur signe du Miyamoto, pour prendre la commande :

- Une omelette de Saumon grillé et une soupe miso s'il vous plait. Le blond sourit à la dame, pendant que les autres donnaient leur désir. Bien sûr, Nori avait ses habitudes. Restait Fubuki. La tenancière ne prit pas de note et disparu comme elle était arrivée : "C'est quoi ce bordel ?"

Rapidement, le chef s'essaya à la parole : Posant la question de la première sortie pour jauger les enfants et les prévenant d'une manière bien trop lourde pour être raisonnable. Dehors, c'était la jungle ? Il fallait se concentrer tout le temps ? Peu importait pour le garçon, il savait qu'il avait sa place dans ce monde. Ce discours donnait de la force aux revendications de Isasu. S’il n'était pas ninja, autant être mort. C'était sa voie.

- Oui, c'est ma première sortie. Je n'ai jamais fait de mission avant. Pour le reste, c'est noté : Je ne comptais pas mourir de suite, de toute façon. D'un sourire, il expulsa toutes les inquiétudes de son cœur. Il prenait la mesure des risques d'une mission, il fallait être stupide comme la tête de glaçon pour foncer tête baissée dans le danger... Ou se projeter au-dessus d'un nuage d'orage. La conclusion du discours du Miyamoto fit sourire le jeune garçon, bien entendu qu'ils allaient se protéger mutuellement. Lui plus qu'eux, oui, mais néanmoins. Vous pouvez compter sur nous pour vous seconder et agir si besoin.

Le repas arriva et ce fut la débandade : Nori avait pris une cargaison de plat différent et mangeait tel un glouton. Avec ses deux petits plats, Isasu faisait pâle figure, mais il n'avait pas un gros appétit comme le Miyamoto. On mangeait à notre faim chez lui, mais jamais plus qu'il n'en fallait. Acclimaté à un certain danger du manque de nourriture, le corps du petit avait toujours réprimé la faim. Un moineau ? Non, juste qu'il ne sentait pas son ventre gargouillait. Passant une journée entière sans manger, rien ne le prenait vraiment quand il était concentré sur son entrainement ou ses lectures, mais quand il fallait manger ! Alors on mangeait bien oui ! Quelques minutes s'écoulèrent, ponctuées par les bruits de déglutitions de l'animal. Le blond pu enfin boire son thé et le vida d'un petit trait. "Très bon !" Prenant une pause dans son accumulation de victuaille dans le ventre, l'interlocuteur demanda les capacités des garçons : Une question basique, pour savoir sur quoi se baser lors de combats.

- Non, je n'ai que les outils de base du shinobi : Shuriken, kunaï, parchemin explosif et des faux parchemins pour surprendre l'adversaire et le faire paniquer. Je suis plutôt dans les "arts mystiques" comme vous dites : Je fais du Ranton, l'art de l'orage, je peux donc manier la météo et produire des nuages d'orage ainsi que de la foudre, mais également les éléments constitutifs. L'eau et l'électricité. Il y a de quoi faire... Il laissait Fubuki se présenter. "Pitié, ne parle pas de tes parents..." Cela l'amusait au départ, et encore, mais maintenant il assistait à l'introduction du genin comme on assiste à l'euthanasie d'un animal en souffrance : Beaucoup de gène et de pitié, ainsi qu'un peu d'écœurement. À distance, on pourra vous soutenir parfaitement.

Ils avaient pu en placer une entre les bruits de couverts et de mastication : On pouvait discuter sans subir l'appétit de l'homme ?



Sphinx. Yukio 021

Revenir en haut Aller en bas
Naïbu Fubuki
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
Messages : 116
Date d'inscription : 02/03/2021
Age : 27
Localisation : France

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 27
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue285/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (285/500)
Naïbu Fubuki


Une gorge au lieu de trois.

Notre chef du jour avait répondu à nos présentations en passant aux siennes. Il était donc bien un héritier des Miyamoto, une caste guerrière spécialisée dans l’art du kenjutsu, ils seraient aussi les détenteurs de quelques savoirs mystiques, lié au monde des morts. Je n’en savais guère plus sur le sujet. C’était vraiment bizarre d’être placé sur un pied d’égalité avec un Junin, pourtant il allait falloir s’y habituer ! Bientôt ce sera mon tour d’accueillir des jeunes pousses dans mon groupe et j’espérais pouvoir me montrer alors dans une attitude tout aussi digne que monsieur Miyamoto aujourd’hui. Après quelques banalités liées à la météo auquel je répondis en fixant le ciel tout en opinant du chef. Il finit par nous inviter à déjeuner. Alors que nous approchions de la petite auberge, je regrettai peu à peu mon repas du matin…

Je connaissais le lieu… bien que je n’y eusse jamais pénétré. Mon frère m'avait fait mention d’une tenancière kunoichi aujourd’hui retraitée. Une certaine Genzo, qui avait dans son temps, marqué les esprits. Une personne respectable et respectée, envers qui je me devais d’afficher toute ma dignité. Lorsque je vis Nori se déchausser, je fis alors de même. Tout également, lorsqu’en geste d’humilité, celui-ci fit une large révérence en direction de la petite vieille. Après quelques secondes, nous fûmes conduit vers une petite table basse. Prenant place sur l’un des coussins, au côté d’Isasu, nous faisions donc face au sabreur.

Son attitude était vraiment particulière, il dansait en permanence entre dignité du combattant, aux traits durs et à l’attitude rigide et sympathie du petit soldat, sympathique et chaleureux. Sans doute le poids de ses charges le contraignaient à devenir cet homme aux multiples facettes ? J’allais sans doute moi aussi devoir apprendre à m’affubler de pareils masques. Les paroles maintes fois répétées de mon aïeul me revinrent alors en tête : Un shinobi ne devait pas laisser paraître ses émotions, sinon celles-ci deviendraient l’arme de l’ennemie.

Toujours était-il que nous étions ici dans une attitude bien plus décontractée ! Autour de nous dansait un ballet incessant de plats tous plus débordants et appétissants les uns que les autres. Assis autour des dites tables ? Uniquement des shinobis. Était-ce donc là une espèce de passage obligé ? C’était avec une grande surprise que je réalisai que la petite vieille nous avait rejoints. Je ne l’avais ni entendu ni sentis une seule seconde… Bien que croulante, elle restait donc une kunoichi hein ? Celle-ci nous invita à prendre commande… Après un rapide parcours de la carte, je me contentai de quelques plats protéinés. Mon ventre était déjà rassasié, mais il fallait faire bonne impression non ?

Après la disparition dans un nuage blanc de la serveuse, ce qui avait au passage arraché une mine étonné à mon "camarade". Le miyamoto finit par rompre le silence en nous questionnant, avant d’enchaîner sur un long laïus nous rappelant les risques… Comme si j’avais eu besoin de ça. Déjà hier mon père m’avait asséné à grand renfort d’anecdotes sanglantes, les risques encourus… Je n’arrivais pas à croire ce qu’il m’avait demandé et surtout comment pouvais-je lui obéir ? Je ne pouvais décemment pas demander au Miyamoto… Ne restait qu’Isasus… Plus tard, peut-être, pour l’heure après avoir écouté la réponse de la tête d’orage, je fis de même.

"Pour moi aussi. En tout cas en tant que shinobis…"

Écartant nos doutes dans un sourire après quelques secondes d’une mine grave, il assurait pouvoir nous maintenir en vie. C’était une bonne chose… Au fond de moi j’espérais simplement que sa grande confiance n’était pas une source de négligence. Il était fort, là-dessus il n’y avait rien à redire. Mais pouvait-il protéger ses hommes ? Regardant quelques secondes Isasu pendant qu’il lui répondait je me laissai aller à mes pensées, tout en hochant la tête en signe d’accord.

Alors que nous discutions le ballet s’était orienté vers notre direction et bientôt un déluge de plat s’abatis sur notre tablée. Après un rapide salut de politesse, j’attaquai calmement mes modestes plats… À l'inverse du seul adulte présent ici. Comment pouvait-il manger autant ?! Un rapide coup d’œil aux plats de mon camarade m’avait pourtant rassuré, ça n’était pas moi qui étais bizarre, mais bien notre ami sabreur… Son estomac semblait infini et sans laisser le temps à ses baguettes de se reposer, il enchaînait les larges becqués.

Dans un moment de pause qui avait dû lui servir à respirer quelques secondes. Il avait demandé quelques précisions sur nos capacités. Intérieurement, alors que j’écoutai à nouveau Isasu qui résumait l’ensemble de son sac. J’observai attentivement la réaction de notre chef. Les godai étaient choses rares et pourtant il avait devant ses yeux, deux élus. L’un plus digne que l’autre ? Là n’était pas la question… Après un rapide soupir, contrits par les paroles de mon "ami", je poursuivis le fil de la conversation.

"Je suis également en possession d’un godai, hérité de ma famille. Le hyôton et ses composantes, soit le suiton et le futon. Et …" Lançant un petit regard, peut-être un poil plus méprisant que je le souhaitais vers le blondinet. "…j’ai tout comme Isasu un arsenal ninja standard." L’homme n’avait même pas attendu que nous terminions notre présentation que déjà il recommençait à s’empiffrer bruyamment… J’étais piqué à vif, mais ne devais rien en montrer. Rester calme… il était notre supérieur et je devais lui obéir…

Je vais lui foutre ses baguettes au fond de la gorge…

Espérant mettre fin au manège incessant de déglutitions, je m’hasardai dans quelques précisions. "La plupart de mes compétences sont utilisables à une petite distance… *bruit de déglutition* j’utilise une épée de glace… *bruit de couverts* mais je ne suis pas un grand sabreur comme vous… *bruit de verres qui s’entrechoquent*.

Je vais tout casser.




Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

* L'Orage et la Glace, je crois bien n'avoir jamais croisé quelqu'un maniant ses éléments de mon vivant. *

Malgré le mouvement incessant de ses joues, Nori écoutait attentivement ses jeunes compagnons, d'autant plus lorsqu'ils précisèrent leurs dons. S'il s'assura de ne rien laisser transparaître, il partageait néanmoins la surprise de Sango. Il était déjà rare de posséder un Godai, mais que deux gamins furent capables de l'exprimer… Pour un Miyamoto, être naturellement peu agile avec le chakra, les deux genins rayonnaient en ce moment comme de véritables magiciens.
Le repas (ou plutôt le festin) se termina peu après ces modestes présentations, le Jônin laissant derrière lui un cimetière d'assiettes et de bols, concluant cette orgie par une énième tasse de thé. Curieux spectacle provenant de l'élégant épéiste, d'autant plus que son ventre ne semblait nullement souffrir de ce gavage inhumain. Quelques mots de politesse, une généreuse bourse déposée sur la table par le quarantenaire, confirmation de l'opulence des siens. Le groupe retourna donc vers la porte, un soleil désormais plus présent, de minces flocons blanc couvrant toujours l'atmosphère.

Si Nori avait pu semblé plus humain durant ce petit interlude, cela devint rapidement un lointain souvenir. Marchant en une cadence parfaite, ses sandales de bois frappant le rythme sur les pavés, son arme parfaitement ajustée à ses hanches, le leader du trio avait toute l'expressivité d'une statue de marbre.
Bien entendu le village avait pris un semblant d'activité, plus de fenêtres ouvertes (malgré la neige), plus de passants, et pour ce qui concernait notre équipe, une animalerie bardée de bois et de métal. Cinq énormes charrettes attiraient l'attention, une colonne d'ouvriers s'occupait d'y empiler du bois, deux robustes bovidés se chargeant de la traction. Trois autres bacs sur roue accompagnaient les mastodontes, plus légers, un simple équidé suffisant à la traction, un dôme en tissu les protégeant de la neige. Une véritable fourmilière évoluait autour de ce début de caravanes. Hommes chargeant des marchandises, hommes s'occupant de chevaux, l'humanité en pleine labeur, défiant le froid et la neige.

« Ah ! Vous v... Vous voila, s’exclama un homme couvert de long chapeau rond, sa voix tiraillée entre effroi et excitation. Vous devez être les Shinobi d’Uzushio j’imagine ? Merci encore de votre aide. Sir Manjiro n’est pas encore là hélas… »

Interrompu par la main ouverte du Miyamoto, le messager s'arrêta net, incapable de décrocher son regard de l'arme de l'épéiste. Il n'avait rien d'un combattant, cela se voyait d'un simple coup d'œil, aussi ne pouvait-on lui reprocher son émoi, d'autant plus que les yeux dorés du Jônin se faisaient plus cinglants que d'habitude. Il eut le temps d'examiner brièvement l'attroupement, et ses compagnons remarquèrent sans doute ses sourcils contractés.

« Miyamoto Nori, chef de l'Escouade d'Uzushio, répondit-il d'un ton sec et tranchant. Je n'ai vu ni lances, ni épées, aucune arme ou armure digne de ce nom. Vous n'avez engagé aucun garde?

- Eh, bégaya-t'il de nouveau, se courbant d'avantage. C'est que… Il est assez onéreux d'engager des shinobis vous savez et … On pensait que...

- *Soupir*. Très bien. J'aimerais parler avec notre commanditaire. Prévenez-moi aussitôt qu'il arrive. »

Trop content d'avoir une excuse pour s'éclipser, le messager s'écarta la queue entre les jambes, disparaissant dans la fourmilière humaine. Nori quand à lui secoua brièvement sa tête, passant une main sur son front afin d'y ôter la neige, puis il posa ses paluches sur son fourreau. Il les laissait simplement reposer, une vielle habitude à la peau dure. Ses yeux se promenèrent de nouveau sur cette esquisse de caravane, son agacement se faisant d'autant plus évident qu'il tapotait bruyamment ses doigts contre la garde de son katana.
Après une observation plus poussée, il se tourna alors vers ses compagnons, reprenant le ton monocorde avec lequel il les avait accueillis. Il n'était certes pas chaleureux, mais au moins eurent-ils l'agréable surprise de n'y déceler aucune irritation. Quelqu'un de son rang ne pouvait après tout se laisser contrôler par ses émotions.

« Inspectez la caravane et faites moi un rapport. Ces idiots n'ont engagé aucun garde.. Bref. Chacun d'entre vous me proposera une formation pour le voyage et un plan de défense. Un ninja se sert aussi bien de sa tête que de son corps. Vous avez vingt minutes. »

Un simple hochement de tête et il reporta son attention sur la caravane. Bien entendu qu'il avait ses propres idées sur l'exécution de cette mission, seulement ses gamins étaient aussi là pour apprendre. Par une série de bonds agiles il quitta la terre ferme, se posant au sommet d'un épais muret, profitant certes d'une vision plus globale de ce cirque ambulant, mais surtout des deux enfants, qu'il observait d'ailleurs avec attention.
Revenir en haut Aller en bas
Kaminari Isasu
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
Messages : 160
Date d'inscription : 01/03/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 270
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue566/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (566/500)
Kaminari Isasu


Une gorge au lieu de trois


Feat: Nori / Fubuki



Le repas était fini depuis longtemps pour Isasu, la fin de la pause miam avait été surtout le spectacle de Nori qui engouffrait des plats à la suite. Scène comique ? Tragique ? Pathétique ? Il ne sut trop quoi en penser, à ses côtés le blond sentait la frustration du fils à papa. "Il n'a jamais eu faim, il a toujours eu ce qu'il voulait."

Sortis du restaurant, la petite troupe se dirigea vers la mission, enfin... Les genins suivaient le senseï qui connaissait la voie. Kaminari trottinait derrière le grand Miyamoto, puisqu'il n'avait que douze ans qu'il était plutôt petit pour son âge. Un désagrément physique qu'il devait pallier avec la croissance, peut-être... Ou peut-être pas. Toujours est-il que la ballade dura quelques minutes avant qu'ils n'arrivèrent devant la caravane. Pendant ce temps, le repas et la marche, le village et les civils s'étaient bien levé. Les gens regardaient passer le samouraï et ses petits, interrogateurs de la mission qui pouvait conduire ces trois figures à coopérer. Les activités commerciales ouvraient quand même à peine, les propriétaires sortant quelques têtes de gondole pour attirer le chaland. Des yeux, Isasu vit quelques fruits d'hiver dans des caisses : Son ventre lui dit que la vue était déjà trop. Arrivé à destination, l'objet de leur quête était bien particulier : Cinq gros chariots charrettes où s'affairaient des ouvriers pour réunir du bois à l'arrière alors que des bœufs occupaient l'avant, aillant de paitre la vague herbe présente à leurs pieds. Un cheval s'occupait des plus petits. Autour d'eux, une protection en toile pour ne pas accumuler la neige en même temps que les outils et les matériaux : En entrant, la chaleur de l'effort et de la présence animale prenait à la gorge... Et au nez. Le petit avait juré voir des colonnes de vapeur et de condensation de l'air sortir de l'entrée du domaine de la troupe.

Un homme vint à la rencontre des ninjas, se présentant et excusant le commanditaire de son retard, mais il fut bien vite couper par le chef de l'équipe qui se présenta et commenta le manque de main armé dans le transport : De la main d'œuvre, oui, mais bien peu de personnes pour protéger à part eux. La seule réponse était le coût de recrutement : On achetait des matériaux et des outils pour des grands projets, mais on dépensait bien peu pour assurer l'arrivée de tout cela à bon port.

- Illogique. Murmura le jeune garçon.

L'homme prit congé des ninjas après avoir assuré qu'il reviendrait vers eux pour amener Manjiro. Le Miyamoto se retourna alors vers les deux genins pour donner un petit défi : Vingt minutes pour inspecter la caravane et revenir pour faire un rapport et proposer une configuration de plan. "Jouable." Hochant la tête, Kaminari parti pour remplir sa part de la demande.

Laissant son regard vagabonder sous le chapiteau, le petit pu vite compter les hommes présents : Une vaste trentaine, sûrement que la plupart étaient là pour l'approvisionnement, mais ne ferait pas partie du départ. Le nombre des animaux était anecdotique, pour autant il fallait prendre en compte la vitesse des bœufs par rapport aux chevaux : La fuite serait quasiment impossible, même les chevaux étaient handicapés par les charges à leur dos. La plupart des types présents étaient visiblement des ouvriers : Dans la construction ou l'approvisionnement, il pouvait même jurer avoir vu certains dockers qu'il pouvait croiser sur le port du village. La logistique demandait quelques transferts d'individus, une marchandise était une marchandise. Dans un bateau ou un chariot, il fallait charger et décharger. Solide, dur à la tâche, ils n'étaient pas du genre à fuir devant une menace : Le travail était leur seul moyen de subsistance, à eux et à leur hypothétique famille. Se carapater était une promesse de chômage et donc de misère. Le genin parti sur l'hypothèse qu'en cas d'attaque, les ouvriers se battraient pour défendre leur gagne-pain. "Mon père se battrait pour défendre son chantier, ses outils, son œuvre." Bien vite, Isasu se dit également que ses frères étaient du même bois que le patriarche...

Et lui ? Avait-il quelque chose à défendre qui lui était personnel ? Intime ? Un besoin élémentaire ?

Quelqu'un de parfaitement simpliste dirait le village, mais le village comme la patrie était une idée vague. C'était la conception derrière qui était importante : Le village, ce n'est pas la boulangère du coin, mais la famille. Oui, le fils de l'orage se battrait pour Uzushio : Pour les siens et ses compagnons, dans le futur. Tous ? Il jeta un œil à la présence du Fubuki dans le coin. Non, peut-être pas.

Des hommes vaillants pour se défendre, en plus des mercenaires issus du tourbillon, mais autant les ninjas avaient des armes, autant les ouvriers n'avaient que leur force de travail. "Bien peu devant une lame aiguisée". Il fallait donc trouver des armes aux bonhommes, mais ce n'était pas à une heure du départ que le forgeron allait nous faire une fleur... En cas de pépin, il fallait compter sur des armes informelles. Sans doute que les trois shinobis pouvaient se délester de quelques kunaï, mais la distribution serait trop lente contre une attaque soudaine. Restait les outils... Un objet presque commun pouvait devenir une arme dans les mains d'un expert habitué à celui-ci, qui se battait pour sa vie, accessoirement. "C'est mieux que rien."

Pour vérifier son idée, le héros alla s'enquérir de nombre de marteaux ainsi que d'autres outils spécialisaient dans la construction, un chariot était plein de cet attirail cher aux yeux de n'importe quel maçon et menuisier. Des armes, comme des outils. Ne disait-on pas qu'un kunaï était un outil de ninja ? Le temps tournait, il fallait aller vers Nori, mais quelle était la configuration des ninjas ? Sur le chemin du retour, trop court pour le génie, il réfléchit à celle-ci. Se pointant devant son chef d'équipe, il déclara :

- Il y a une trentaine d'hommes solides et robustes sous le dôme, je ne sais pas qui restera et qui est uniquement là pour le chargement. Vu le nombre de chariots, on peut sans doute compter sur une petite vingtaine. On a du bois, des outils, quelques composants pour des matériaux de constructions. Les bœufs sont plus lents que les chevaux, on ira à une cadence trop faible pour éviter une quelconque attaque. Il faut se dire que toute retraite ou fuite est impossible. Le jeune garçon se gratta la joue. Pour la formation... Je dirais de rassembler le plus possible les chariots pour réduire la distance à défendre, plus on écartera la tête et la queue de la caravane, plus ça va être compliqué en cas d'attaque. Je ne connais pas assez les animaux pour parler de leur comportement, j'imagine les chevaux devant et les bœufs derrière ? Soupirant, il passa à la partie un peu chaotique de sa réflexion. En partant du principe qu'il faut défendre l'ensemble des chariots, il faut avoir une personne devant, à couvrir le chemin, une personne au centre qui peut défendre les flancs en cas d'embuscade et une personne dans la queue pour sécuriser l'arrière. Le shinobi du centre doit-être le plus polyvalent et rapide, j'imagine que ça sera vous ? Dans mon plan, si les opposants sont trop nombreux, je me dis que les ouvriers peuvent se battre pour défendre leur vie et leur travail. Avec des outils, comme un marteau, ils peuvent pouvoir faire quelque chose... Ce ne sont pas des gardes formés pour ça, mais c'est mieux que rien.

Reprenant sa respiration, Isasu laissa son regard se perdre autour de lui. L'agitation et la vie était présente partout, il ne voulait pas une attaque. Le danger guettait ici : Le nombre de ninja, l'importance de la cargaison. Il continua, en précisant les choses.

- Le secret serait la vitesse de réception : Vite se mettre en place pour défendre la caravane et les hommes. Si on est attaqué... Le genin pointa du doigt Fubuki. Il peut faire des loups de neige pour occuper l'ennemi, ça nous fera gagner du temps. Le souvenir du combat contre le fils à papa fit grincer des dents Kaminari. Moi, je peux faire un nuage électrique pour les repousser, surtout s'ils ont des armes en métal. Là, encore, on gagne du temps. Plantant ses yeux dans ceux de son chef, il conclut. Si on a l'angle de l'attaque, on doit pouvoir vite se placer. Surtout celui à l'inverse du lieu d'agression. S'il y a plusieurs angles d'attaques... Pour finir sa phrase, il hocha les épaules.

Un plan un peu tiré par les cheveux, mais en vingt minutes, il ne pouvait pas développer plus sa réflexion.


Sphinx. Yukio 021

Revenir en haut Aller en bas
Naïbu Fubuki
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
Messages : 116
Date d'inscription : 02/03/2021
Age : 27
Localisation : France

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 27
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue285/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (285/500)
Naïbu Fubuki


Une gorge au lieu de trois.

Enfin le déluge de déglutition avait pris fin. Rassasié, le Miyamoto s’attaquait à son thé alors que tout comme Isasu, je le regardai un peu gêné, l’assiette vide depuis bien longtemps. Enfin, nous quittions la table et trottinant je suivis un peu à l’écart mes deux camarades. La vision était impressionnante, même de dos. Le corps de notre chef d’équipe, mit en compétition avec celui, malingre, de la tête d’orage. Le magnifiait sans doute davantage. Mais qu’était le plus impressionnant ? Sa carrure ? Mon père était de bonne constitution, pourtant je restais à l’instant persuadé qu’il ne semblerait pas si remarquable au côté de l’épéiste. Peut-être cette impression venait-elle de sa démarche ? Exsangue de tout mouvement inutile, il avançait d’un pas résolu avec une cadence soutenue. Un guerrier expérimenté, adepte du maniement de son corps. Voilà peut-être ce qui pouvait nous manquer à nous autre manipulateur de chakra…

Nous arrivions enfin devant la caravane et l’agitation bruyante qui en résultait. Partout, un manège d’hommes aux gros bras qui portaient caisses, sacs et autres ustensiles. Une vingtaine d’hommes ? Une trentaine ? Nous étions loin du petit carrosse apportant quelques ressources rares… Dans ma curiosité naturelle, j’avais commencé à inspecter les lieux, lorsque le défi tomba. Inspection et plan de défense, le tout en vingt minutes. C’était jouable ? J’imaginais du moins. Regardant l’impressionnant bonhomme, j’opinai du chef.

"D’accord."

Sans plus de considération, je me dirigeai en queue de peloton et commençai une inspection minutieuse des diverses charrettes. Dans la première, de nombreux outils métalliques : Pelles, pioches, marteaux et masses… Tout y était. Le parfait kit du petit chantier. Dans les charrettes suivantes, des matériaux divers au poids sans doute remarquables. D’un œil circonspect, je regardai certains travailleurs continuer le remplissage d’une carriole me semblant sur le point de rompre. L’axe des roues s’affaissait dangereusement, savaient-ils ce qu’ils faisaient ? Ou bien devais-je en faire mention dans mon rapport ? Enfin dans le dernier transport de marchandises, en tête de peloton, des vivres étaient contenus dans divers sacs. Rien d’extravagant, tout juste quelques céréales pouvant résister sans peine au voyage.

Pour faire avancer l’ensemble, des bœufs. Principalement. Accompagnés de quelques chevaux, mais qui n’étaient pas attribués à la traction des marchandises. Enfin, je tentai de compter le nombre d’hommes. Sans succès. Les trop nombreux va et vient et surtout la non-assurance que tous seraient du voyage, rendait le décompte bien trop incertain. À en jugé par les places disponibles sur les voitures et des chevaux… Peut-être une vingtaine ? Rien n’était moins sûr.

D’un œil j’observai Isasu qui semblait ruminé dans sa barbe alors qu’il revenait vers le Miyamoto. Les vingt minutes étaient déjà écoulées ? Je n’avais pas encore réfléchi le moindre instant à une formation lorsque celui-ci avait exposé ses plans. Une chance ! Son avis me permit de bâtir le mien, en en écartant les contradictions. Aussi remuai-je la tête lorsque celui-ci présenta certains points. Le laissant néanmoins finir son bien trop long exposé. J’attendis patiemment mon tour, tout en essayant de formaliser en amont mon récit. Je ne me connaissais pas particulièrement stratège et même si je pouvais voir les erreurs de mon camarade, je devais reconnaître que d’une certaine manière, il avait été impressionnant. Du moins étais-ce mon avis…

Quand enfin, vint mon tour, je refermais les poings pour écarter mon stress. Simple, efficace.
"Comme l’a dit Isasu, les charrettes transportent diverses marchandises. Outils, matériaux et vivres. J’ai cru voir une carriole un peu trop pleine qui risquerait de rompre si le terrain est trop accidenté. Tout comme lui, j’imagine qu’il y aura une vingtaine d’hommes tout au plus…" Dans un bref moment de silence, je repensai à la suite. "Concernant la formation… J’imagine qu’il faudrait ranger les chevaux, plus rapide que les bœufs, en arrière du peloton pour qu’ils puissent facilement porter secours à l’avant. Dans la même idée, je pense qu’il serait préférable que vous fermiez la marche. Moi et Isasu resterions au centre en guise de vigie…" Fallait-il que je justifie mon choix ? La tête d’orage c’était justifier alors … "Je me dis qu’on éviterait de se faire déborder. En restant plus ou moins en bloc, notre puissance de frappe serait plus importante et même dans le cas d’une attaque multiple, nous pourrions facilement répliquer. Rejoindre l’avant sera toujours plus simple que l’arrière. C’est pour ça que je me disais… Qu’on pouvait… Le laisser sans défense ?"

À mesure de mon exposition, mon débit de parole se faisait de moins en moins rapide et le doute m’assaillit de tout son poids. Je craignais énormément que mon plan ne soit calamiteux… Je n’avais jamais vraiment reçu d’enseignement stratégique, trop occupé par la maîtrise de mon chakra et de mes affinités. Portant le regard sur le Miyamoto, j’appréciai sa réaction sans plus un mot.

J’espère ne pas avoir dit trop de bêtises…



Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Aigle guettant patiemment ses proies, le Jônin suivit le parcours des génins. Ils se donnaient entièrement à la tâche, un grand avantage qui leur éviterait de nombreuses bastonnades. Après tout les Miyamoto tenaient la fénéantise en horreur, et le notre en particulier ne se gênait pas pour là chasser à grand renfort de claques. Certain s'indignerait sans doute de ses méthodes, mais lui s'en tamponnait le coquillard qu'ils s'agissaient d'enfants, de fillettes, ou de d'unijambistes manchots. Quiconque revêtait l'habit de Shinobi se devait de viser l'excellence.
Le temps accordé finit par s'écouler, les gamins revenant en bons chiens fidèles, déballant le fruit de leur labeur. Pas trop mal quand on savait qu'ils sortaient tout juste de l'académie, et que leur seule formation fut sans doute une introduction aux tactiques d'escorte. On notera d'ailleurs qu'Isasu le rejoignait dans la regrettable absence de gardes, et le sens du détail de Fubuki qui remarqua le surchargement d'une charrette.

« Vos observations ne sont pas mauvaises. Seulement compte tenu de … »

Il n'eut pas le temps de finir que le frêle messager réapparu, l'air plus penaud que jamais, signalant l'arrivée du propriétaire de cette caravane. Après un bruyant soupir, le Jônin invita d'un simple mouvement de tête les gamins à le suivre. Un jour eux aussi devront négocier avec une tête fortunée dépourvue de cervelles, autant donc apprendre sur le tas. Traversant donc la zone de chargement, ils s'arrêtèrent devant un des petits chariots.
Il se révéla enfin, l'affreux commanditaire, l'avare grassouillet n'ayant absolument aucun scrupule à envoyer une vingtaine d'hommes à l'abattoir. Ce fut en tout cas ce qu'attendait Nori, le destin s'efforçant de lui faire ravaler son fiel. Un vieillard rondouillet les attendait, aidé de deux gaillards, ils portaient en tout une dizaine de lances. Suant à grosses gouttes, le souffle court, ce type s'était visiblement démené pour trouver ces armes, expliquant ainsi son retard. Oui, le Miyamoto s'était trompé sur toute la ligne, et tandis que sa colère se mua en surprise, Tsuda Manjirou les accueillit d'un sourire éclatant.

« Non de Shinsei s'écria-t'il, ses yeux brillants sous l'émotion. Vous devez être les Shinobi d'Uzushio ? Votre présence est une véritable bénédiction. »

Il termina tout juste sa phrase qu'il s'avança brusquement vers le trio, son empressement l'entraînant bien-sûr dans une chute, envoyer valser les trois lances qu'il peinait déjà à maintenir. L'une d'elle se dirigea directement vers le Jônin. D'un mouvement réflexe sa main gauche attrapa la naissance de la pointe, tandis que la droite se posa sur la hampe, faisant tournoyer le bout de bois avant de frapper la face plate contre le sol.
Son visage semblait plus sombre qu'à l'accoutumé, et les pas lents qui le rapprochaient du vieillard résonnaient de colère. Le messager semblait clairement paniqué, tandis que le pauvre homme, trop occupé à extirper sa carcasse du sol, ne remarqua même pas l'arrivée de la foudre.

« Manjirou-san, vous êtes vraiment surprenant. »

Un ton calme et serein, la lumière retrouva la face du chevelu alors qu'il s'abaissait, saisissant le coude du viel homme pour l'aider à se relever. Lançant sans prévenir sa lance à l'un des génins, il ramassa les deux autres, les maintenant d'une main, ignorant les protestations gênées de Tsuda.

« Je suis Miyamoto Nori, responsable de l'escorte fournie par Uzushio. Il fit une petite pause, le temps pour ses jeunes compagnons de se présenter. J'ai remarqué l'absence de gardes, mais j'imagine que certains de vos hommes savent se servir de cela ?

- Un Miyamoto hein ! C'est vraiment un … Les flatteries s'arrêtèrent net, dissuadées par le regard désapprobateur du quarantenaire. Eh oui… Je suis vraiment confus, mais engager des Shinobis à vraiment créer un trou dans notre budget. Il se grattait nerveusement le crâne, son regard ancré dans le sol. Cependant mes ouvriers sont de braves types ! Ils sont surement ridicules face aux capacités martiales de ninjas, mais ils ont le cœur attaché et les bras solides ! »

Bien qu'il rougissait à vue d'œil, le vieillard ne semblait néanmoins pas intimidé par la présence du Miyamoto. Non, il rougissait de ses propres erreurs, sa "pauvreté", ou plutôt le coût exorbitant des Shinbois, l'empêchant de correctement protéger ses hommes. Seulement lorsqu'il redressa la tête, ce fut sans aucun mal qu'il maintient le regard prédateur du Jônin. Il n'était peut-être pas un grand guerrier, mais il avait eu sa dose d'aventure, et de son point de vue, quarante ou quinze ans, ils étaient tous des jeunots !
D'ailleurs il avait lui aussi quelques questions, car s'il fut ravi de constater la présence d'un Miyamoto expérimenté, il ne put cacher sa perplexité devant ce qui était vraisemblablement deux gamins.

« Mais eh Miyamoto - san, énonça-t'il d'un ton interrogateur. Loin de moi de douter des forces du village, mais vos compagnons. Vos compagnons eh… Ce ne sont encore que des enfants non ? »

Une remarque pleine de bon sens pour les gens du commun, mais qui s'avérait plutôt insultante, quand on savait à quel point il était difficile d'obtenir le bandeau que portait les deux garçons. Il ne lui appartenait pas de défendre leur honneur. Se contenant d'un sourire en coin, Nori s'éloigna sans rien dire, laissant à chacun la responsabilité de sa réaction.
Il leur laissait d'ailleurs une liberté bien plus grande, car vinrent-ils le rejoindre plus tard qu'il leur dirait d'agir comme ils le souhaitaient, le temps que le chargement fut terminé. Après tout l'un d'entre eux avait repéré une charrette défectueuse, peut-être pourrait-il résoudre le problème ? Il était curieux de voir s'ils allaient attendre de leur côté, où s'ils se mêleraient à la masse ouvrière, aidant peut-être au chargement, ou tentant de faire connaissance avec les troupes. Nori lui avait déjà choisi son camps, posant son dos contre un mur de bois, il attendait tout simplement le début du voyage.

Près d'une demi-heure plus tard, ce chaos ressemblait enfin à une caravane. Les transports principaux étaient pleins à craquer, de nombreuses cordes ainsi qu'une bâche en lin ayant été jeté par dessus afin d'assurer la stabilité. Les bœufs amarrés mâchouillaient encore les restes de foin qui traînait à leur pieds. Pareils pour les charrettes auxiliaires, un simple cheval de trait se chargeant de les transporter, un homme à l'avant, un autre sous la bâche, le responsable de tout ce beau monde se trouvait d'ailleurs dans l'une d'entre elles. Sur la vingtaine d'hommes, dix portaient désormais des lances, pas le moins du monde gênés par leurs poids. Cela ne devait donc pas être la première fois qu'ils s'essayaient à l'exercice, tant mieux. S'il était vrai que le mouvement de piquer associé à la lance était plutôt instinctif, un peu de pratique ne faisait aucun mal.
Nori sortit donc de sa torpeur, inspecta rapidement l'ensemble du regard, il prit également le temps d'écouter les éventuels complaintes, ou conseils, de ses associés. S'extirpant d'une charrette d'un saut assez vigoureux pour son âge, l'humble Manjirou s'avança vers le Jônin, une carte en main.

« Nous pensions prendre cet itinéraire précisa-t'il, touchant l'encre fraîchement ajoutée au papier. Si les routes principales devraient être relativement sûres, ce sont les chantiers de forêt que nous devrons traverser vers la fin qui m'effraie un peu.

- Et à juste titre
, enchaina le shinobi. La fatigue du voyage couplée au couvert des arbres ne seront pas nos alliés. Sur les routes principales deux chariots devraient pouvoir circuler côte à côte, je ne me fais pas trop de soucis pour les bœufs mais eh, ces chevaux ont-ils l'habitude du voyage ? »

S'en suivit une petite conversation dont il ressortit que si le leader du trio équestre n'avait pas froid aux yeux, les deux autres risquaient de paniquer si on les séparait. Et bien j'imagine que les deux génins avaient vu juste. Les chariots lourds circuleraient deux par deux, l'un d'entre eux partagerait la tête avec l'Hongre le plus intrépide. Les deux peureux seront relégués à la queue.

« Pour vos hommes, combien de personnes peuvent contenir ses charrettes ?

- Hum… En incluant le conducteur, trois braves pour les chars à bœufs, et deux pour les chevaux. Cela nous laisse eh,
il prit tout juste trois secondes pour faire le calcul, tout juste six personne à pieds, sans vous compter bien évidemment.

- Pourtant il n'y a que… Ah je vois. Ne vous inquiétez pas pour nous, un shinobi peu aisément parcourir cette distance à pieds. Donnons plutôt la priorité à vos hommes. Il faudrait six personnes disponibles à tout moment, trois en tête de file, et trois autres à l'arrière.

- Fort bien ! J'imagine qu'il faudra alterner, afin de conserver nos forces dans le cas d'une attaque ?

-Eh oui, rétorqua Nori,
surpris par la vivacité d'esprit du vieillard. Et bien nous y voila ! »

La conversation terminée, Tsuda retourna auprès des ouvriers, leur expliquant la formation d'une voix ferme et sonore. Le Miyamoto ne pouvait pas s'empêcher de l'observer, admiratif malgré lui de la vitalité de l'entrepreneur. Plongé dans le monde des guerriers, il mésestimait trop souvent la valeur des petites gens. En parlant de petits…

« Du coup vous avez bien compris ? Une question réthorique, puisqu'il était hors de question qu'il se répétât. Pour notre formation, nous sommes des ninjas, pas de simples mercenaires. On ne peut pas se contenter de marcher à côté d'eux comme des lames ambulantes. Nous devons aller à l'avant du danger. Il n'y aura pas grand chose à craindre aux alentours du village, je pars donc en éclaireur. Je vous laisse en charge d'ici mon retour. N'allez pas vous vider de votre chakra pour quelques bêtes sauvages. »

Sans leur laisser le temps de répondre, Nori s'éclipsa. D'une ruée prodigieuse il commença sa course, dépassant les portes du village en fusée humaine, il fallut tout juste une minute pour que sa silhouette disparaisse. Des génins laissés à eux-mêmes lors de leur première sortie. Ce Miyamoto était soit complètement fou, soit il avait quelque chose derrière la tête.
Revenir en haut Aller en bas
Kaminari Isasu
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
Messages : 160
Date d'inscription : 01/03/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 270
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue566/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (566/500)
Kaminari Isasu


Une Gorge au lieu de trois


Feat: Nori / Fubuki



L'idée du bloc de Fubuki rejoignait le plan de Isasu, c'était déjà une bonne nouvelle. Le blond pensait qu'il était un peu jusqu'au-boutiste en parlant de faire se battre les ouvriers, de toute façon, ils n'allaient pas demander l'avis aux shinobis pour défendre leur gagne-pain. Néanmoins, l'idée de laisser l'arrière sans défense était quand même un peu hardcore et le blond le fit savoir en oscillant un petit "non" de la tête : C'était un trop gros trou dans le plan, si des hypothétiques bandits se pointaient, la queue du convoi verrait un vrai carnage.

Nori écouta lentement les enfants, avant de commencer à expliquer certains points ratés par les deux coqs, mais il fut coupé par le messager qui invita le chef d'équipe, et les genins avec, à le suivre pour rejoindre le commanditaire. Kaminari fut un peu frustré de ne pas avoir la suite de l'explication : Il voulait savoir s'il tapait juste ou non ! Le juunin soupira, mais fit un signe de tête pour dire à ses élèves du jour de le suivre. Traversant l'allée de chariot pourvu de quelques animaux, et donc de déjections, ils s'arrêtèrent devant un chariot précis.

Le commanditaire, un gras personnage qui avait bien des printemps derrière lui. Aidé de deux hommes dans la force de l'âge, ils portaient une dizaine de lances. Renâclant comme un bœuf en peine, le propriétaire s'était visiblement hâté pour dénicher ces "armes". Malgré tout, Isasu leva un sourcil : Des lances ? Ces bouts de fer vaguement taillés au bout ?

Tsuda Manjirou éclata de bonheur en les voyant, se ruinant d'efforts pour foncer vers le trio, portant toujours les armes : Ce qui devait arriver, arriva. Il tomba et ses pointes avec. L'une fonça dans les hasards de la physique sur Nori, qui l'arrima à ses mains d'une façon très militaire avant de la faire tournoyer et de se mettre en position de repos. Le blond ne put qu'exprimer une moue admirative : Une connaissance poussée des armes, doublé d'un désir d'impressionner la galerie. Quel talent !

"Il faut prouver qu'on vaut ce qu'on vaut !"

Le Miyamoto se rapprocha, l'orageux cru d'abord pour faire pleuvoir des insultes sur le maladroit dangereux, mais au final il l'aida à se relever, en lançant au passage la lance qu'il avait dans la main vers l'un de ses genins : Au vu de la trajectoire, cela devait-être Fubuki, mais le garçon ne voulut pas prendre le risque et tendit le bras pour récupérer l'arme au vol. "On ne va pas passer pour des cons devant notre premier client." Nori ramassa les deux autres, par terre, en les maintenant d'une main là où Isasu devait mobiliser ses deux membres : L'âge et la croissance accordaient beaucoup d'avantage.

Une présentation tout en simplicité : Nom, fonction. Pas de fioriture, militaire. Isasu ricana dans sa barbe inexistante en pensant à Fubuki qui allait se présenter en avançant son arbre généalogique, mais pour l'instant, c'était son tour de se présenter.

- Isasu Kaminari, genin membre de votre escorte. Un grand sourire, exprimant la joie de faire sa première mission, mais aussi le désir de se montrer présentable après un tel spectacle.

Miyamoto continua en demandant si les hommes savaient se servir de lance, puisque l'absence de garde était toujours prégnante. Croisant les bras, le blond attendit la réponse avec une mine curieuse. Le gros lard vanta de la qualité de ses hommes : Solide, brave, ... "Comme mon père quoi". La mort n'attendait pas de tomber sur le pleutre, comme les bandits. "Des gardes seraient pas de trop, enfin... Si vous n'avez pas les sous, hein ? On fera le travail."   Malgré tout, l'enfant ne voulait pas voir mourir des hommes sous sa garde. Il sourit devant l'échange de regard des deux hommes : Le commanditaire n'avait pas le physique pour rivaliser, mais il maintenait le regard du juunin que le garçon devinait sévère. Ils ne travaillaient pas pour un cafard qui se cachait sous les tables.

Le type avait quand même quelques revendications, d'une voix respectueuse il questionna la présence des enfants aux côtés du Miyamoto, pour toute réponse le chef d'équipe prit congé. D'un bruissement de sourcil, le blond accueillit la nouvelle et la réponse de Nori. Fallait-il laisser couler ? Répondre ? Et si oui, comment répondre ? L'égo un peu sonné par la question innocente, mais mauvaise, l'orageux personnage se rapprocha avec un sourire pour esquisser un petit discours :

- Loin de moi l'idée de vous contre-dire, je n'ai que douze ans. Peut-être voulez-vous que l'on parte ? Nori pourrait faire le travail tout seul, après tout. Je peux vous confier que Fubuki et moi sommes des ninjas très particulier de Uzushio et n'importe lequel de vos gardes, même en nombre, ne font pas le poids face à nous. Vous en aurez pour votre argent, ne vous inquiétez pas. Inclinant la tête, il suivit Nori dans sa retraite.

Retrouvant son grand chef, il entendit qu'ils avaient la liberté jusqu'au départ : "On fait ce qu'on veut, entendu." Regardant autour de lui, Isasu vit qu'il manquait des types dans la chaîne de chargement d'un chariot, il courut pour aider. Le petit n'avait pas percé dans la construction de bateau, il n'était même pas très fort ou endurant, mais il était attaché à aider les gens manuels. Il venait de là, son père n'avait pas élevé un tire-au-flanc et quoi que le blond fasse, il avait toujours en tête quelques maximes de Hiro Kaminari : “La victoire aime l'effort.”

Notre héros aimait la victoire, il lui fallait donc aimer l'effort également. Alors, il aida, le poids des caisses pleines à craquer était conséquent : Il força sur ses appuis pour faire passer ces artefacts aux types dans les chariots, mais les petites tapes sur l'épaule à la fin du chargement suffirent à remplir le jeune garçon d'une confiance toute nouvelle. Il avait été utile à quelque chose : Ce n'était pas ça le travail de shinobi ? Aider. Une part de lui crier quand même qu'il méritait mieux, mais pourquoi ? Comment ? Il avait été bénit du chakra et de capacités uniques, mais il restait un enfant du peuple et il comptait bien le rester. "Je ne veux pas devenir aussi méprisant que certains."

Isasu ne rejoindrait jamais l'ennemi.

Une demi-heure plus tard, la caravane semblait être prête. Les transports  étaient chargés. Une partie des hommes étaient équipés d'une arme de fortune : sur la vingtaine d'hommes, une petite dizaine qui esquissait facilement quelques gestes de piques. Ils étaient habitués ? Kaminari rejoint son chef d'équipe qui s'était levé de son post d'observation. Un peu transpirant, le blond essuya rapidement son front avant d'écouter les prochaines actions et paroles. Sortant péniblement d'un chariot, malgré un saut presque normal, Manjirou s'approcha de Nori avec une carte  : Itinéraire, structure du convoi, plan de déplacement et de défense. Le blond sourit devant la complexité du déroulement : Les grands cerveaux se rencontraient, la marche à suivre avait l'air plus que correct. Protéger l'ensemble du convoi était sans doute la bonne solution, et pas que parcequ'il l'avait proposé... Néanmoins, il réévalua toujours son diagnostic sur l'obèse client. Il était digne d'une estime solennelle.

Prenant à partie ses genins, une fois le commanditaire partit, Nori avança ses pions : Un ninja avançait vers le danger, ils ne marchaient pas avec les autres comme des mercenaires. Il fallait donc mieux estimer sa nature. Lui, allait faire l'éclaireur en partant tout devant, il laissait aux enfants la suite dans le convoi. Normalement, les abords du village seraient sans problème, c'était la suite qui était problématique. Là où notre héros voyait des bandits, le Miyamoto voyait des bêtes sauvages. "D'autres mots pour une même réalité ?" Qu'importe, il partit en courant vers l'avant, tel un kunaï supersonique. Laissant Isasu et Fubuki seul.

Il fallait lui parler pour se partager les tâches ? "Oh bordel..." Soupirant, le fils de l'orage esquissa quelques mots à l'égard de son camarade :

- Je te propose qu'on essaye de couvrir le plus de terrain possible autour du convoi : Faut pas marcher avec eux, alors autant vérifier les flancs vu que Nori est devant. Soit on se partage les côtés, soit on reste ensemble par sécurité et on alterne ? L'idée de patrouiller avec Fubuki ne réjouissait pas le fils de constructeur, mais c'était plus avisé. Le personnel ne rentrait pas en jeu, malheureusement. Ensemble ils étaient plus fort, mais il laissait quand même la possibilité de séparation : Si problème, ce n'était pas la faute du blond, mais du séparatiste.

Le convoi allait partir : La première sortie commençait.

Sphinx. Yukio 021

Revenir en haut Aller en bas
Naïbu Fubuki
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
Messages : 116
Date d'inscription : 02/03/2021
Age : 27
Localisation : France

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 27
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue285/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (285/500)
Naïbu Fubuki


Une gorge au lieu de trois.

Alors que nous avions terminé notre rapide rapport et que Nori allait pour nous faire ses retours. Nous fûmes interrompus par un homme chancelant qui rapporta à notre meneur la venue du propriétaire. Nous allions donc enfin rencontrer notre employeur ? Visiblement oui. Puisque le Miyamoto nous avait enjoints à le suivre.

Devant nous un… Vieillard à la légère bedaine était cerclé de deux types un peu plus robustes. Le groupe semblait ramener des lances, sans doute pour la défense du convoi. Comme si le moindre de ses pécores armés d’une lance pouvait défendre quoi que ce soit… J’avais vu terriblement juste ! Puisque, s’emmêlant les pinceaux, le plus vieux chuta lourdement devant nous. Projetant une lance vers notre sensei du jour. Celui-ci l’avait attrapé sans aucun mal… L’art Miyamoto en pleine action. Des années et des années d’entrainements ? Ou bien des prédispositions génétiques tout comme les miennes ? Toujours était-il que sans prévenir Nori balança négligemment une lance vers ma direction. Tendant les mains en avant, prêt à la réceptionner, Isasu me la chipa des mains…

Espèce de sombre…

Fort heureusement, ce fut mon tour de me présenter, coupant ainsi court à ma colère… "Naïbu Fubuki, génin d’Uzu." Je me retins de tout autre commentaire. Notre employeur, bien qu’étant un vieux dégarni, ne souhaiterait sans nul doute pas voir deux de ses ninjas, dépêchés pour l’occasion, s’affronter pour de sombres histoires d’égo. J’avais donc pris sur moi et ravalai ma fierté, me contentant d’un regard noir en direction de mon "binôme".

Lorsque enfin mon attention revint tout entière à la conversation qui se tenait devant moi. Le vieil homme, après avoir allégrement prouvé toute l’estime qu’il portait à notre meneur. S’inquiéta de notre présence. Sérieusement ? Il remettait en doute nos compétences ? Savait-il seulement à qui il osait s’adresser ainsi ? Décidément… Devenir un shinobis était très mauvais pour l’égo… Sans doute le Miyamoto allait prendre notre défense ! Il savait lui au moins ! Contrairement à cet ignare ! Et pourtant, loin de nous défendre, il partit sans un mot. Nous laissant seul face à l’employeur.

Un temps surpris, je regardai Isasu qui tout en restant poli fit comprendre l’injure qu’avait été sa réflexion… Il précisa tout de même que nous ne ferions qu’une bouchée de ses hommes et il avait bien raison ! À ses mots, j’avais intuitivement bombé le torse, me plaçant derrière Isasu, par esprit de corps. Si je ne pouvais ne lui trouver qu’une seule qualité, c’était bien sa force de frappe. Soutenu par ma glace, nous formerions un duo dévastateur… Un duo ? Quelle drôle d’idée…

Sans plus un mot, me contentant de toiser sévèrement notre employeur, je m’enquis de retrouver notre junin. Celui-ci me demanda de vaquer à mes occupations… Eh bien soit… Était-ce une sorte de test ? Ou bien s’en fichait-il éperdument ? Je l’ignorais… Mais c’était ma première mission… Je devais faire mes preuves et me montrer digne des Naïbu. Quittant donc mon tuteur, je repartis en direction des charrettes où déjà, Isasu semblait vouloir aider au chargement. Réfléchissant quelques instants, une information me revint en tête et je m’y dirigeai d’un pas faussement assuré. Est-ce que j’avais le droit d’intervenir ? Un rapide coup d’œil vers mon supérieur… Il dormait ? Bon…

D’un geste de la main, je mis un terme au manège incessant du chargement et m’adressai à la foule. Espérant sans doute trouver dans le lot, un responsable ou du moins un décisionnaire.

"Messieurs… Regardez un peu le châssis, il semble à deux doigts de céder… Si vous continuez à empiler les marchandises il ne tiendra jamais tout le voyage…"

Des regards chargés d’incompréhension. Mauvaise pioche ? Je n’avais sans doute devant moi, rien de plus que des hommes vendant la force de leurs bras… Tournant la tête en tout sens, j’avais donc continué.

"Où se trouve le responsable ?"

À nouveau des regards éteints… J’allais vraiment devoir faire route avec ses types ? Forte heureusement, un badaud un peu moins idiot que les autres, m’indiqua du doigt un homme en tête de file…

Courage… Ne pas s’énerver…

"Merci bien. Eh ! Arrêtez de charger jusqu’à mon retour…"

Retrouvant l’homme, je lui avais exposé la situation puis le laissait à son travail. Ça n’allait quand même pas être moi qui m’occuperais de ça. J’étais un ninja, pas un mécano. La parenthèse terminée, je me contentai de regarder les hommes finir le chargement, inspectant l’état des charrettes et caressant les quelques montures… Avant de revenir auprès du Miyamoto. M’asseyant à ses côtés. J’attendis là, la fin des préparatifs.

Après quelques longues minutes… Le vieillard revint vers nous, carte en main. Il discuta longuement avec notre supérieur. Quel itinéraire suivre ? Les dangers ? Des facteurs à prendre en compte pour une escorte de cette envergure donc… Après avoir assuré que nous pouvions faire le chemin à pied… Quelle plaie. Notre meneur, suite à un rapide briefing, finit par disparaitre.

Il partait donc inspecter en amont notre chemin, nous laissant le soin de protéger le convoi, sans plus d’indications. Regardant mon binôme, je me laissai aller à un moment de gène…tout comme je pouvais le deviner chez l’autre tête d’orage. Finalement il prit les choses en main. Proposant de nous diviser chacun sur l’un des flans ou de partir à deux en alternant les côtés… Mais je ne pus lui répondre immédiatement… J’avais en tête quelque chose de plus urgent… Une réflexion qui ne m’avait pas quitté depuis le matin et la conversation avec mon paternel… Reniflant bruyamment, je mis À NOUVEAU, mon égo en boîte. Le temps de ma demande.

"Isasu… Il faut que je te demande quelque chose…" Secouant la tête, je me reprenais. Je ne pouvais pas me permettre de demander un service à un garçon comme lui… "Disons plutôt un arrangement !" Marquant quelques secondes d’arrêt, je continuai. "Tu possède un godai, tout comme moi. Tu sais donc que c’est un attribut génétique… Si nous venions à nous faire capturer. Nous serions examinés, réduit à l’état de cobaye pour essayer de reproduire nos gènes…" Le regardant dans le blanc des yeux, j’essayai de jauger sa réaction. Était-il lui aussi conscient de ce risque ? "Donc… si nous venions à nous capturer et que nous n’avions plus aucun espoir…" Affichant une mine grave, je conclu. "Tue-moi…Et je ferais de même pour toi."

Quittant son regard pour m’interesser au convoi, j’attendis sa réponse puis partis sans le regarder de nouveaux. "Je m’occupe du flan gauche… je te laisse le flan droit. Je propose qu’on se retrouve toutes les 15 minutes pour faire un roulement et se tenir au courant."


Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

Boulet de canon lancé sur la route, il avala les kilomètres en quelques minutes. Certes il fallait une journée pour un convoi chargé à ras bord, mais le Miyamoto n'était ni un bœuf ni une charrette. Il prouvait en ce moment même le grand écart entre l'homme lambda et les fameux shinobis.

Comme on pouvait s'y attendre il n'y eut rien à signaler aux abords du village, les bandits n'étaient pas assez stupides pour menacer une route principale. Il dut attendre une bifurcation, un chemin de terre-battue un peu plus étroit, pour avoir quelques distractions. Il bondit littéralement hors de la route, dans le couvert des arbres. Quelque chose barrait le chemin, un ensemble de barricades empilées à l'arraché, quelques silhouettes piètrement agglutinées.
S'il était loin d'égaler la finesse d'un expert en la matière, Nori restait un Shinobi. Il n'appréciait pas plus que cela se glisser dans l'ombre, mais force était de constater qu'il s'agissait d'une tactique efficace. Quelques rapides mudra plus tard, du chakra suinta de ses pieds, une fine couche qui assurait ses appuis, tandis qu'il ouvrit les vannes de sa sensorialité. Profitant donc des feuillages, il évoluait dans le monde arboricole, sa main gauche fermement maintenue sur son fourreau afin d'éviter le moindre son.

*Une vingtaine d'hommes, ça devrait aller pour deux Genins non ?*

Une communication mentale avec son alter égo, la belle Sango s'empêchant de notifier qu'ils devaient également protéger la caravane. Les jeunes ninjas s'en sortiraient surement, mais le Jônin ne pouvait pas menacer la mission. S'éloignant donc des barricades, il avança doucement au dessus d'un duo éloigné. Délaissant son fourreau, il saisit un Kunaï dans chaque main. La panthère se laissa tomber de l'arbre, deux pointes de métal s'enfoncèrent dans la chair humaine, pénétrant le cou, tranchant au passage la trachée afin d'éviter d'alerter tout le groupe.
Essuyant ses armes sur les vêtements des inconnus, Nori les replaça dans leur étui, puis saisissant les deux cadavres, il les jeta négligemment dans un buisson. Ils étaient suffisamment éloignés pour ne pas attirer l'attention, et quand bien même, il lui restait toujours l'option d'éliminer l'ensemble du groupe. Posé sur la cime d'un arbre, le quarantenaire prit ses aises. La caravane ne serait après tout pas là avant quelques heures.

Il fallut au convoi pas moins de quatre heure pour le rejoindre. Tout comme ils remarquèrent les barricades, les bandits avaient également notifié leur présence. On pouvait noter une certaine tension dans le groupe d'hors la loi, après tout cinq de leurs hommes avaient mystérieusement disparu ! Sept d'entre eux se tenaient néanmoins autour de la barricade, lances, nodachis et kanabos à l'air, parfaite incarnation du cliché de vilains stupides. Peut-être les génins remarquèrent les huit hommes embusqués dans les bois ? Un des malandrins s'avança vers le groupe, un épais sabre à sa ceinture, un sourire carnassier maquillant son visage.

« Ah ben voila enfin l'gibier ! Un rire gras et sonore, reprit par le reste de la bande. Bon les bouseux vous d'vez pas manquer d'ryos avec ce pactole là. Cent-cinquante par personne ça f'ra l'affaire ! C'est ça où… »

S'en suivit un geste obscène où, saisissant son sabre à pleine main, il le plaça au niveau de ses hanches, puis les poussa violemment en avant. Quelque chose à compenser monsieur le bandit ? Quoiqu'il en soit il était clair que ce cher Tsuda ne pouvait se permettre la dépense. Déjà il cherchait d'un air paniqué les deux enfants. Il devait bien se mordre la langue de les avoir sous-estimés non ?

Nori quand à lui attendait patiemment, posé au sommet d'un arbre, il observait la scène avec attention. Il pourrait toujours intervenir si les choses dégénéraient. Après tout leur job était de protéger la marchandise. S'il fallait que quelques hommes périrent pour former ces génins, c'était, pour lui, un juste prix à payer. L'adversité, la peur, la défaite, ils n'y avaient pas meilleurs professeurs.

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Kaminari Isasu
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
Messages : 160
Date d'inscription : 01/03/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 270
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue566/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (566/500)
Kaminari Isasu


Une gorge au lieu de trois


Feat: Fubuki / Nori



"L'arrangement" de Fubuki laissa un peu coi le jeune genin : En cas de capture, tuer l'autre... Un rapport avec le goddai génétique des deux garçons. Fronçant les sourcils, le blond rassura son vis-à-vis :

- On va affronter des bandits, pas des ninjas... Pas de risques que l'on se fasse capture, ni même blesser dans la manœuvre. Scrutant le visage de son "camarade, Kaminari continua un petit peu. Il ne va rien nous arriver... Mais si tu veux. Autant accepter la demande, cela n'engageait à rien, véritablement, dans le cas de la mission... Peut-être plus tard cet arrangement reviendrait au goût du jour.

Un Goddai génétique... Essayer de ne pas se faire capturer ou se supprimer dans ce cas. Isasu laissa l'autre genin, alors qu'il se dirigeait vers son flanc attitré. Pensif, la question de la sauvegarde du Ranton le tracassa une bonne heure. Le petit ne percevait pas le trait héréditaire chez ces parents, mais tous lui répétait que c'était familial... Sanada serait un cousin éloigné des Kaminari, alors ? Existait-il d'autres clans présentant des Goddai associé au Ranton ? La diversité et la largeur du monde pouvait expliquer un peu tout... Tout devenait un peu flou, il n'avait pas pensé que ses pouvoirs apporteraient des problèmes autres que la jalousie.

"Un grand pouvoir apporte de grandes emmerdes ?"

Les premiers tours de gardes furent calmes, rien en vue et l'esprit du blond était occupé par ses interrogations sur la nature de ses talents. Il remettait en question certaines choses, une partie de sa tête réfléchissait aux paroles du Naïbu alors que le reste se mouvait pour surveiller. La vigilance était relative ? Sans doute, pour autant le temps passa vite et à part quelques animaux terrestres et des oiseaux, le fils de l'orage ne perçut pas grand-chose. Perché dans les arbres, une fine couche de chakra le collant à l'écorce, il guettait d'un œil attentif les bruissements dans les arbres.

Un concurrent avait engagé des ninjas pour stopper et détruire le convoi ? Auprès de Suna ou Konoha ? La qualité de mercenaire des shinobi sauta aux yeux du garçon alors qu'il couvrait la distance entre deux arbres par un saut. C'était cela sa vie, aujourd'hui, travailler contre une solde en participant à des travaux : Protection, destruction, ... Assassinat ? Il fallait répondre à une demande, qu'importe le client ?

Il se passait quoi quand deux rivaux employaient des ninjas de deux sources différentes ? La possibilité fit un peu trembler la jeunesse bourgeonnante et il rata la branche, tombant rapidement le genin se rattrapa en collant sa main au bois. Soupirant, la remontée fut facile une fois l'émotion passée.

Revenant au convoi, il croisa Fubuki à qui il confia u n rapport rapide détaillant les allez et venu d'un sanglier qui cherchait des glands. L'insolent garda pour lui qu'avec la venue de la tête de glaçon, il allait enfin en trouver un. Ricanant doucement, il partit sur le flanc qu'occupé son "camarade".

Encore une fois, rien de spécial dans les buissons, mais en revenant de son quart d'heure de gloire, le gardien ninja entendit des éclats de voix : Il se dépêcha pour se tenir au courant, mettant la main inconsciemment à son équipement pour saisir un kunai en cas de besoin. C'était une barricade, stoppant la progression : Nori n'était pas partit devant pour sécuriser les lieux ? Se mordant la lèvre, le jeune garçon arriva entre les chariots pour entendre les revendications des bandits embusqués derrière leurs murs de fortune.

Cent-cinquante ryos par personne ou la mort.

Les ouvriers ne bougeaient guère : La peur ? Mais certains portèrent la main à des outils proches d'eux. Si combat il y avait, le prolétariat aller se défendre. Passant entre eux, Isasu fit quelques signes de tête pour montrer qu'il allait agir. Approchant au passage d'un des hommes, robuste et solide, il lui murmura quelques choses avant de repartir en avant :

- Si vous croisez mon partenaire, dites-lui qu'un ninja va au-devant du danger, mais que son travail se fait aussi dans les ombres. Une fine manière de lui dire d'aller chercher Fubuki et que ce gland allait devoir flanquer les voyous. Le plan était bancal...

Peu de temps de préparation, tout n'était qu'improvisation et celle-ci était dangereuse. Le garçon n'avait pas d'informations à part qu'il marchait vers le danger. Tsuda cherchait d'un air paniqué les deux enfants : Il avait peur pour sa vie ? Pour son argent ? Pas pour la vie de ses hommes, bien évidemment. Encore une fois, Kaminari essaya de rassurer son commanditaire avec un signe de la tête, lui-même n'était pas très confiant, pour le coup.

"Tu as voulu faire ninja, tu l'es."

Attrapant une gourde dans un des chariots, il soupira avant de se lancer dans un grand jeu d'acteur. Gonflant le buste, il s'approcha de la barricade avant de s'arrêter à bonne distance de son interlocuteur :  Lances, nodachis et kanabos. Le racketteur avait lui, un sabre à la ceinture. Calculant rapidement les forces en présence, face à lui, le blond bu sereinement une gorgée de l'eau, avant de refermer le contenant et de laisser celui-ci à sa ceinture en l'attachant, tout en parlant :

- Je peux vous aider ? Nous sommes en transit vers un important chantier et votre construction gène notre voie. Soutenant les yeux du sabreur, Isasu sourit de toutes ses dents. Si ça peut vous encourager à laisser notre petit convoi passer, sachez qu'il est sous la protection de Uzushio, c'est pour ça qu'ils ont placé des ninjas pour le sauvegarder. Insistant sur le pluriel, il allégea son sourire et fit un petit coucou de la main pour pointer son bandeau. Je suis Isasu Kaminari, et je suis un chuunin de mon village.

Le mensonge sur le statut du jeune garçon pouvait souligner un certain danger : Un genin, s'ils connaissaient le système de grade dans les villages, ne faisait pas peur. Un chuunin, cela imposait déjà plus... L'âge devenait alors synonyme de puissance.

Être chuunin à douze ans et en mesurant un mètre quarante-cinq, cela claquait pas mal. Gardant son attitude assez détendue, alors qu'il était clairement en frousse totale dans cette situation imprévue et dangereuse, le véritable genin regarda chacun des hommes face à lui pour soutenir ses prochains mots :

- Alors, vous pouvez nous laisser passer, ou... Il frotta ses mains tout en attrapant certaines de ses phalanges pour les faire craquer. "Ça fait mal cette merde."

Menacer était la bonne voie ? Isasu ne voulait pas les combattre, mais souligner qu'un chuunin pouvait foutre en l'air leur bande pouvait être un bon rappel qu'il ne fallait pas emmerder un shinobi durant une mission et qu'il fallait mieux les laisser passer... Un peu d'argent, c'est bien si on pouvait l'utiliser pour autre chose que se faire soigner.

"Fubuki, bouge-toi. Je serais peut-être amené à avoir besoin de toi..."

Bancal, très bancal.

Sphinx. Yukio 021

Revenir en haut Aller en bas
Naïbu Fubuki
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
Messages : 116
Date d'inscription : 02/03/2021
Age : 27
Localisation : France

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 27
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue285/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (285/500)
Naïbu Fubuki


Une gorge au lieu de trois.

Isasu avait choisi d’éluder ma demande en rappelant que nous ne risquions rien… Chaque mission ne devait-elle pourtant pas être prise au sérieux ? C’était ce que je m’apprêtais à lui dire avant de constater sur son visage que sa réponse n’avait rien à voir avec son ressenti. Essayait-il de s’autoconvaincre ? J’haussai les épaules avant de partir de mon côté. Je n’avais aucune envie de m’étendre sur le sujet, j’espérais simplement avoir été écouté et surtout compris par mon "camarade".

Pourquoi fallait-il que nous nous retrouvions en permanence dans la même équipe ? Aux dernières nouvelles, notre sensei désigné, Shun, avait finalement été retenu par diverses occupations et les instances du village cherchaient un nouveau professeur pour les deux nouvelles têtes fraichement promues. Pensez-vous qu’ils en profiteraient pour nous diviser ? Bien sûr que non ! Ils semblaient persuadés que nous devions fonctionner en binôme. Était-ce le seul résultat d’une association de nos deux godai ? Ou y voyaient-ils autre chose, que nous ne pouvions comprendre ?

Les yeux parcourant l’ensemble du paysage qui défilait autour de moi, j’avançai de bond en bond entre les arbres qui bordaient la route. Prenant un peu d’avance sur le convoi, je m’arrêtais pour attendre que celui-ci me rejoigne avant de réitérer l’opération. Comme convenu, je revenais régulièrement échanger ma place avec Isasu, en profitant pour faire un rapide topo des choses rencontrées. Des animaux, des petits bâtiments… Rien ne sortant de l’ordinaire, mais par acquit de conscience, j’avais préféré le partager. De son côté, lui aussi me faisait part de choses peu intéressantes… Des sangliers ?

Par curiosité je m’étais tout de même élancé à leur poursuite. De braves bêtes qui grattaient le sol à la recherche de nourriture. Féroce, elles auraient pu, si elles s’étaient senties menacées, s’en prendre au convoi en chargeant défense en avant. Quittant les braves bêtes, je retournai au convoi qui devait avoir pris quelques mètres d’avance sur moi. Mais là… Surprise ! Le convoi était à l’arrêt ? Encore pendu sur ma branche, j’analysai du mieux que je le pouvais la scène qui se présentait devant moi.

Devant le convoi, une barricade de fortune, tenue par des hommes… Ne semblant pas fréquenter régulièrement les temples. Revenant de la forêt, Isasu avança pour leur faire face. En quelques bonds, je me rapprochai afin d’entendre la conversation qui s’entamait. Les bandits demandaient une taxe de passage, la somme était exorbitante et jamais ils n’auraient pu la payer. Sans doute était-ce ce qu’ils recherchaient… Afin d’obtenir un casus belis.

Planté face au groupe, Isasu se présenta comme un chunin d’Uzushio et menaçait clairement d’un carnage. De l’intimidation donc ? Il souhaitait sans doute éviter le combat… "Habile" Un mot tout juste murmuré, ne pouvant être perçu que par mes soins. Que devais-je faire alors ? Le rejoindre afin de faire bloc et participer à son intimidation au risque de perdre l’avantage procuré par ma planque ? Intérieurement, je fis l’inventaire de tous les équipements que je possédais… Shuriken, kunaï, parchemin explosif…

En premier lieu, j’enroulai un des morceaux de papier autour d’une de mes lames. Si ça venait à dégénérer, je pourrais toujours gagner un peu de temps en créant une explosion au centre du groupe… Au centre du groupe ?! Mais voilà l’idée ! Si Isasu échouait dans son affaire. Alors, il fallait les rassembler pour les faire exploser tous d’un coup ! Mais comment faire ? Peut-être avec quelques shurikens ou alors…

Quelques mudras et au pied des arbres, tapis dans l’ombre, mes loups attendaient mes ordres. À l’image d’un troupeau, mes loups viendraient cercler la troupe pour les rassembler, si j’appuyai cela de quelques shurikens bien placés… Je devais pouvoir les faire se rassembler et là… Boom. Entre mes mains, je serrai mon kunaï affublé du parchemin. Mon plan me semblait parfait… à un seul détail près. Qu’allait faire Isasu si les choses tournaient mal ?

Tour:

Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Peur et panique rampaient dans les cœurs, en particulier dans celui du commanditaire. Brave marchand, sa carrure rondelette ne le destinait hélas pas au combat. Il était aisé de deviner ses craintes, or lorsque la tête flanchait, le reste du corps suivait. Des regards inquiets, des mains nerveusement resserrées sur leurs lances, les ouvriers se regroupèrent instinctivement vers le centre.
Un héros, ou un plutôt une pousse de héros. Nonobstant ses sentiments, le jeune génin déploya son jeux d'acteur. Pour le coup ses talents ne furent pas à plaindre, seulement avec pareil physique, dur pour les spectateurs de le prendre au sérieux. La mention d'Uzushio fit toutefois mouche, le beau parleur porta son regard sur l'homme situé au centre des barricades. Un colosse à la peau d'ébène, son impassibilité s'accordant au respect que semblait lui accorder le reste de la bande. Il n'eut qu'à faire un signe de tête, un simple mouvement pour ragaillardir ses troupes.

« OHHHHHHH ! S'cusé moi monseigneur, le chevalier nain. Un respect puant l'hypocrisie, une flagrante moquerie. Bon ben les gars ! Montrez à c'jeunôt c'qu'on pense d'Uzushio nous !»

La pause théâtrale devint rapidement un étrange silence. Désarçonné, le bandit regarda ses confrères, quelque chose clochait. Sans doute s'attendirent-ils à une pluie de flèches, seulement Nori avait pris soin d'éliminer les archers.

« Zetsu, Ken, Tano ?!! Ils font quoi bordel ! Une voix criante, accompagnée par le froncement de sourcils du colosse. Fumier de palourdes ! Bon ben trucidez moi ça les gars !»

Répondant à l'appel, cinq individus s'extirpèrent de la barricade. Ils se déployaient en ligne, manque flagrant de discipline. Calme avant la tempête, puis une série de hurlements lancèrent l'assaut. Quatre à gauche, quatre à droite, d'autres cris retentirent, des bandits courant hors des bois vers le convoi.
Presque instantanément la panique s'empara des ouvriers. Ils avaient suffisamment de courage pour tenir leur position se collant instinctivement contre les chariots. Cependant sans une ordre, une directive, ils seraient aussi efficaces que de la chair à canon.

Nori lui se tenait prêt à intervenir, s'étant discrètement rapproché au travers des arbres, il joignit prestement ses mains. Un voile de chakra invisible s'élança vers le présumé chef. L'homme silencieux était un ninja ! Un maître de la terre qui plus est, voila qui pouvait bien signer l'échec de leur mission.
Bien entendu que sa main le démangeait. Se lancer dans la mêlée, trancher la tête du leader et de son Hérault. Il aurait pu endiguer la menace, mais quelles leçons en tireraient les deux jeunots ? La nature leur avait offert des dons uniques, il était temps de les mettre en pratique.

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Kaminari Isasu
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
Messages : 160
Date d'inscription : 01/03/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 270
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue566/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (566/500)
Kaminari Isasu


Une gorge au lieu de trois


Feat: Fubuki / Nori



"Le chevalier... Nain ?!"

Un sourcil arquant de manière frénétique sur le visage du pauvre blond, bouffit par la pression, qui se relâche soudain d'un profond soupir en voyant que son tour d'acteur ne marche pas avec les corniauds du coin. "J'ai toujours su que je faisais trop petit pour être chuunin..."

Le type qui avait pointé son jeune âge et sa taille voulait attaquer, d'abord par une rasade de flèche dans le gosier des ouvriers... Pourtant, rien. Le genin eu un petit ricanement qui était plus du fait de la pression de l'attaque qui baissait un peu avec cette scène comique plutôt qu'un vrai amusement de la situation.

- Je crois que vos types ont fait faux bond devant le "chevalier nain", ou bien ils sont trop saouls pour faire quoi que ce soit... Une voix qui essayait d'être le plus carré possible, au vu de la présence d'un simple genin contre plusieurs hommes en âge de le trucider. "Nori ou Fubuki ont fait un peu leur office."

Savoir qu'il n'était plus seul donna un peu d'assurance au fils de l'orage qui se prépare à l'attaque imminente  : Les bandits, en ligne, attendaient pour attaquer... Un hurlement et l'assaut était lancé. Le garçon vit les types face à lui charger : quatre sur le convoi, trois sur lui qui faisait obstacle à leur avancée. D'autres cris et le hennissement des cheveux en arrière alerta que c'était pas le seul front...

"Merde."

Éliminer les trois types face à lui devait être la priorité, mais protéger le convoi était la mission. Il fallait donc soutenir le train plutôt que de jouer ses propres combats... D'un soupir, Kaminari multiplia les mudras pour former une technique Ranton. Un nuage orageux se forma autour de lui sur quelques mètres, auquel il s'extirpa pour reculer vers ses protégés.

- Venez me chercher, bande de naze ! Je suis derrière le nuage, si vous osez ! Sans attendre la réponse, il fit demi-tour pour soutenir les ouvriers aux prises avec les embusqués qui avait flanqué le jeune garçon.

Arrivant lui-même sur un côté d'un gros type avec un nodachi, il sauta contre l'un des chariots pour gagner assez de hauteur et dynamiser un coup de pied dans le visage de ce type qui avait bien quarante centimètres de plus que lui. L'impact fut moins violent qu'il ne l'attendait, mais au moins il avait cassé l'avancée de ce type-là. L'ouvrier qu'il combattait réussit à lui mettre un bon coup de marteau dans le visage : Assommè, mort ? Qui sait ? Des cris dans la queue du convoi, de l'agitation. Réfléchissant vite, trop vite et trop mal, le jeune Isasu cria :

- Formaient des lignes face à ces bandits, tenez vos positions ! Protégez le convoi ! Le dernier ordre sonnait plutôt comme destiné à lui-même. Il devait continuer à se battre, mais où ? Sur l'avant ou l'arrière du train ? "On est trois, je ne vais pas abandonner ma position... Je vais essayer de m'occuper de mon front avant de rejoindre l'autre."

Crier la situation à l'un de ses camarades fut une solution qui passa dans sa tête, mais l'effet de surprise pouvait être un atout de choix dans ce combat... Faisant quelques mudras, le genin attrapa la gourde à sa ceinture pour jeter l'eau dans les airs et l'utiliser comme des shurikens en faisant prendre au liquide vital des allures tranchantes et aérodynamique. Visant un des attaquants, il jeta ses traits en espérant faire mouche, mais ensuite...

Plus d'eau.

Isasu dut compter alors sur le plus basique des aciers en sortant des shurikens simple pour les projeter sur une autre cible. Il n'oubliait pas que dans le nuage qu'il avait produit, trois hommes allaient déboucher. Criant à l'ouvrier au marteau qu'il avait sauvé, le fils de Sanaë et Hiro lui ordonna de rester avec lui, car il y allait avoir de la compagnie. Montant sur le chariot qui lui avait permis de prendre son envol droit dans la tronche du bandit, le genin se permit de refaire une petite série d'ordres.

- Ces types ne font même pas le poids face à un gamin de douze ans ! Bien sûr que vous allez les exploser ! Audible ou couvert par le fracas et les cris ? Pour le blond, c'était encourageant... Peut-être plus pour lui que pour les autres.

Au fond, il était un peu dépassé...

Combat:

Sphinx. Yukio 021

Revenir en haut Aller en bas
Naïbu Fubuki
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
Messages : 116
Date d'inscription : 02/03/2021
Age : 27
Localisation : France

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 27
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue285/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (285/500)
Naïbu Fubuki


Une gorge au lieu de trois.

La tentative d’intimidation d’Isasu fut… à la surprise générale… Un échec cuisant. Les bandits ne semblèrent pas le moins du monde inquiétés par le gringalet qui leur faisait face… Voulant attendre le dernier moment pour agir, j’avais finalement raté ma chance. Puisqu’après un rapide discours d’encouragement, les bandits s’étaient rués vers le convoi, faisant s’envoler mon ébauche de plan. Sans l’aide de mes partenaires, je ne serais jamais parvenu à réunir nos adversaires en un seul bloc… J’assistais donc impuissant à la charge furieuse de nos adversaires… Forte heureusement, mon camarade réagit au quart de tour, sous ses airs mal lunés, il savait se montrer digne sur le champ de bataille… Prêtant main-forte au flanc gauche tout en retenant les agresseurs qui avançaient en ligne droite vers l’avant du convoi. Du haut de mon arbre, je pus distinguer en sus, un attroupement de quatre autres bandits qui s’apprêtaient à attaquer par le flanc droit. Mon cerveau était en ébullition… La main cramponnée autour de mon kunaï, j’essayai de garder mon sang-froid… Je ne devais pas griller ma couverture inutilement ? Ou alors foncer tête baissée ?

Pas le choix… Je devais stopper leur progression ! Forte heureusement, mes créations étaient déjà en position. Cinq loups pour quatre adversaires… J’envoyai un des lupus sur chacun d’eux et ordonnai au dernier de rester couvert. Il pourrait peut-être me servir plus tard ? Pendant que mes bêtes glacées se ruaient sur les malheureux, je constatais l’avancer des adversaires sur les autres flancs. Au-devant, les bandits s’étaient arrêtés, inquiet quant au nuage.

Ils ne sont pas des shinobis, le chakra les inquiètes…

Une épiphanie. Ils étaient trop nombreux, si nous devions les combattre un à un nous risquions des pertes… La solution était donc simple. Il fallait les faire s’enfuir… Pas d’économie possible ! Je devais tout donner et essayer de faire le plus impressionnant possible ! Continuer le plan d’intimidation, c’était notre chance de salue… D’un geste, je lançai mon kunaï toujours affublé du parchemin explosif en direction des badauds effrayés. Tout en me propulsant vers l’avant afin de rejoindre le convoi, mes mots percèrent la mêlée qui s’engageait de toute part…

"KATSU"

Sans prêter attention au résultat de ma détonation, je fis directement face aux assaillants qui attaquaient le flanc droit. Mes loups avaient-ils fait leur effet ? Qu’importait ! Il fallait taper fort et vite. J’esquissai quelques mudras et portait une de mes mains vers ma bouche, dont sorti un puissant jet d’eau. Bougeant la tête de droite à gauche, j’espérais faire chuter mes adversaires, peut-être déjà blessés par ma précédente attaque. Me servant de l’eau ainsi répandue, je composai à nouveau une série de mudras tout en criant autant pour mes adversaires que pour mes alliés.

"La fête est finie ! Si vous persistez à nous attaquer nous vous tuerons tous ! Regardez-vous… Vous n’avez aucune chance contre nous."

M’étant rué sur le premier adversaire à ma portée, je posai ma main sur lui et profitant de l’eau environnante je fis se former une bulle d’eau qui rapidement le couvrit entièrement. Un sifflement sonore s’échappa de la commissure de mes lèvres, et de la forêt vint me rejoindre le dernier survivant poudreux. Venant se placer à mes côtés il assurait ainsi un semblant de protection… Mais surtout, je l’espérais, intimiderait mes potentiels assaillants. Alors que le pauvre manant continuait, dans un mélange de déglutitions, à lentement se noyer. Je criai de nouveau.

"Alors… Qui sera le prochain ?"

Ne vous y trompez pas, mon assurance était toute feinte et au fond de mon estomac, je ressentais pleinement le contrecoup… Cette sensation… La même que durant mon affrontement contre Isasu… Oui. Face à ses bandits, en position de faiblesse… Je craignais pour ma vie…

Allez… Dégagez… Nori bordel, vous foutez quoi…

Résumé du tour:




Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Treize hommes avides s'élancèrent sur le convoi. Il ne fallut que quelques secondes. Ego mal placé, ils réalisèrent trop tard à quel point ils les avaient sous-estimés. Un nuage de foudre, une anomalie même parmi les shinobis, qui mit en respect les cinq adultes. Le colosse, grand chauve à la peau d'ébène ne manqua pas de se lever, excité et intrigué par cette tempête impromptue.

Les enfants quand à eux démontrèrent leur talent. Après tout ils avaient beau être jeunes, ils restaient des machines à tuer. On voyait tout de suite la différence entre les shinobis et les ouvriers apeurés. Enchaînant corps à corps et ninjutsu, terminant par une volée de métal, Isasu nettoya à lui seul l'entièreté d'un front. Même les ouvriers furent choqués, venait-il de tuer aussi aisément trois hommes ?
Au moins ses encouragements pouvaient-ils désormais être pris au sérieux, et trois des lanciers s'élancèrent en hurlant, transperçant le dernier survivant du flanc gauche. De l'autre côté, l'héritier des Naïbu ne déméritait pas.

Quatre loups élémentaires, une vision tout aussi étrange que le nuage électrique, suffisamment en tout cas pour briser l'élan des quatre bandits. Ils ne se rendirent compte que trop tard, après moults griffures et morsures, que les canidés ne représentaient qu'une piètre menace. Trop tard, car déjà le ninja était là. La vague en fit deux trébucher, l'un se retrouvant prisonnier d'une eau chargée de chakra, l'autre étant transpercé par deux lanciers qui sautèrent sur l'occasion.
Les deux survivants ne restèrent toutefois pas sans rien faire. Déjà ils se ruaient vers le gamin, la peur alimentant leur rage. Cinq lanciers s'interposèrent, cinq ouvriers plus un loup contre deux bandits. Les massues enfoncèrent les os, les lances percèrent la chair. Un résultat de sept morts, sauf si bien-sûr le jeune gênin se décida à lâcher sa prison pour leur venir en aide. Dans tous les cas, il ne pouvait pas tous les sauver.

« Avancez ! Hurla-t'il, la voix teintée d'effroi. Pustules de rats des champs, avancez où je vous étripe jusqu'au dernier ! »

Des mots violents, couplé à un kunaï explosif qui atterrit droit dans le bras d'un pauvre bandit. Cependant ce n'était ni les véhémences du Hérault, ni l'explosion qui les força à continuer. De simples bruits de pas, ceux d'un colosse énervé, les poussèrent à s'élancer vers l'avant.
Ce fut ainsi que quatre bandits s'extirpèrent du nuage, mal à l'aise, perturbés par cette expérience foudroyante, ils feraient des cibles faciles si les défenseurs se mettaient au travail. Inutile toutefois d'attendre une quelconque initiative de ceux-ci. Ils pouvaient suivre les ordres, mais livrés à eux-mêmes ils ne valaient pas mieux qu'un troupeau de brebis.

On ne pouvait pas en dire autant des deux individus restés en retrait. Nori ne les avait pas quittés des yeux, et alors que le géant joignit ses mains, ses craintes se trouvèrent fondées. Il n'attendit toutefois pas de voir le résultat de l'exercice. Un maître de la terre pouvait mettre en péril leur mission ! Démontrant sa vitesse inhumaine, il disparût du couvert des arbres, se retrouvant en moins d'un souffle au milieu des énergumènes.

« NOM D'UNE… PERProenen… »

Un kunaï s'enfonça dans une trachée, réduisant au silence un gassouillait trop bavard, le jet de sang perturbant au passage la concentration du présumé chef. Il arrêta ses mudras, juste assez pour que la main de Jônin lui caressa la nuque, y déposant une funeste promesse.

« Un geste, un mot, et je t'envoie rejoindre ton compagnon. Assied-toi et observe. Regarde les bourgeons éclore. »

Bien évidemment qu'il s'exécuta. Posant son corps imposant sur le bois, fulminant de rage, paralysé par la crainte. Nori lui aussi patientait, conscient que les jeunots n'auraient aucun mal à vaincre quatre bandits. Il les attendait ses mains liées dans un mudra, réservant une petite surprise à ses disciples du jour.

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Kaminari Isasu
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
Messages : 160
Date d'inscription : 01/03/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 270
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue566/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (566/500)
Kaminari Isasu


Une gorge au lieu de trois


Feat: Nori / Fubuki



Isasu aimait le silence.

Déjà, chez lui, sa chambre se trouvait au fond du couloir pour éviter le bruit des pas pour rejoindre tel ou tel pièce. Il avait besoin de son coin à lui, il ne voulait pas être troublé par des bruits parasites. Ici, on pouvait dire qu'il y en avait... Des cris, à la fois des ouvriers et des bandits qui se jetaient les uns sur les autres pour protéger leur vie et leur travail ou bien pour faucher tout cela ; Le crépitement du nuage chargé d'éclairs qui pourrait l'horizon du petit, guettant la moindre sortie ; Le bruit de loups qui se jetaient sur leur proie. Un bruit connu et reconnu, puisque la neige étouffée la plupart de leurs mouvements, mais le nombre jouait dans la défaveur de la furtivité de la technique et bientôt tout ce vacarme fut rejoint par le fracas de l'eau qui touchait des corps et le sol, projetant sur son passage les obstacles à son cours furieux. Tout cela, il l'entendait sans pour autant enregistrer les informations. Il comprenait bien que Fubuki avait rejoint le conflit, mais la nature exacte de son action restait un mystère pour lui.

Sa propre influence sur le front gauche était aussi une question de temps, concentré sur l'avant il n'avait pas vu exactement s'il avait réussi à battre ou pas ceux qu'il visait... Alors tuer, il pouvait le découvrir plus tard, quand tout serait retombé. Non, le seul bruit qu'il s'évertuait à prendre en compte, bien qu'il n'ait pas vraiment le choix, était ses battements de cœur. L'adrénaline, la peur, l'attente... Tout se mêlait dans ses veines pour être pompé par le muscle et relancé dans le reste de son corps. À ses tympans, pulsait la vie, mais également ce qui pouvait le tuer.

La ligne était fine entre la pulsion d'action et la paralysie.

Sur sa défense, s'était agglutiné quelques ouvriers qui attendaient patiemment, comme le blond, le prochain mouvement. Il sentait les regards dans son dos : Ils croyaient en lui ? Ils attendaient ses ordres ? "Je n'ai que douze ans..." Les gestes qu'il avait produit n'était que des réflexes : Ninjutsu, shurikenjutsu, taijutsu... Combien de fois il avait répété les gestes. C'était automatique. Il était devenu une machine à combattre ? Le souffle court, Kaminari n'en croyait rien. Dans sa tête, se mêlait les paroles de ninja plus vieux, plus fort, plus expérimenté, plus sage... Plus tout.

"Un ninja, ça va au devant du danger."
"Il faut mériter son bandeau."
"Ne jamais laisser ses émotions prendre le pas, devant toi il y aura des gens qui veulent ta mort."


Rinkusu et Nori, leurs voix se combinaient au point où le discours du pirate était soufflé par le timbre du sabreur. Cela donnait du courage au genin, comme cela l'écrasait d'une responsabilité nouvelle. Il avait toujours voulu ça, mais maintenant que le garçon était devant le danger... eh bien... Il se chiait un peu dessus. Mettant fin à ses divagations, un cri qui appelait les hommes à avancer dans le nuage. Pour soutenir le propos, une détonation... "Un parchemin explosif ?" Rapidement, surgirent hagard et frissonnant d'éclairs quatre des cinq bandits qui avaient attaqué précédemment. Le regard du blond se posa sur chacun d'entre eux, avant qu'il ne retrousse ses lèvres dans un sourire, assez faux, mais qu'il pensait effrayant :

- Vous auriez mieux fait de rester dans le nuage, des deux côtés, vous n’allez pas faire long feu. Les pieds fixés au sol, il composa des mudras pour projeter de sa bouche un grand jet d'eau qui propulsa un des hommes face à lui à nouveau dans la concentration d'orage.

Il n'allait pas tenir bien longtemps, autant en profiter !

Se retournant face aux restants, le fils de la foudre chercha rapidement un plan avant de sourire et de se projeter sur eux : Ils avaient peur, ils étaient pressés par leur chef.

- A l'attaque ! Le blond comptait bien en finir seul, mais si les ouvriers pouvaient ramasser les morceaux ce ne serait que mieux. Une erreur était vite réparée avec un peu d'aide.

Réitérant des signes, cette fois dans une autre élément que l'eau, le jeune genin produisit un arc de foudre concentré qui passe à côté du type qu'il visait de sa course. Non, la technique était pour les deux larrons qui étaient le plus à distance de lui. Allaient-ils être battu par ce moyen ? Peu importe, les affaiblir assez pour en faire des proies faciles pour ses alliées était déjà une bonne nouvelle. L'homme restant vit surgir comme une balle Isasu qui se jeta sur lui pour lui donner un coup de genoux dans le torse, ses mains se cramponnant sur ses épaules pour le suivre dans le nuage.

Des picotements.

La visibilité était minime dans sa propre technique, mais dans la chute il se focalisa plutôt sur son adversaire qu'il bastonna le plus possible, a terre alors qu'il était sur lui. Le bandit avait-il usé de sa lame ? Qui sait ? L'adrénaline empêchait le petit garçon de comprendre s'il avait été coupé par le tranchant de quoi que ce soit. Les muscles tonifiés comme sclérosé par l'adrénaline et les éclairs de la concentration où il se battait, il arrêta bien vite son office. Ne sentant plus une quelconque réponse de l'autre côté de ses poings. Lâchant le contact, le genin partit de l'autre côté du nuage.  

"Un ninja va au devant du danger."

De plus, il avait un compte à régler avec le chef qui l'avait appelé "chevalier nain". Une mauvaise idée ? Sans doute, une partie du blond voulait qu'il reste au chaud auprès des ouvriers à défendre le convoi, mais une autre facette de sa personnalité lui criait d'aller défoncer ce gros tas de merde pour arrêter l'attaque d'un grand coup. "La partie s'arrête si le roi est pris non ?" Était-ce vraiment un choix tactique ou bien un mouvement motivé par l'ego ? Courant pour déboucher hors de sa tactique, Isasu se posait rapidement la question avant de suspendre sa réflexion quand il trébucha sur... Un cadavre ? Un bout du type fauché par l'explosion entendue précédemment. Dans tous les cas, il roula sur le sol... Sortant du nuage, dont il avait touché la limite. Se remettant fissa en position d'action, une main à terre pour servir d'appui et un genou au sol. Le blond releva la tête pour prendre connaissance des ennemis devant lui et ...

- Oh ! Tu étais là Nori ! Soupirant, le genin se sentait déjà vainqueur si le puissant sabreur était dans la partie maintenant.

Mais, Était-ce vraiment le cas ?

Combat :


Sphinx. Yukio 021

Revenir en haut Aller en bas
Naïbu Fubuki
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
Messages : 116
Date d'inscription : 02/03/2021
Age : 27
Localisation : France

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 27
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue285/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (285/500)
Naïbu Fubuki


Une gorge au lieu de trois.

Le bandit tout autant que moi, étions bloqués. Maintenu dans ma bulle, le pauvre homme cherchait à retenir son souffle mais rapidement les bulles devinrent plus grosses et plus nombreuses. Je pensais réussir à bloquer les bandits dans leur progression et dans un sens cela avait fonctionné… Quelques secondes seulement, ils s’étaient arrêtés. Puis, les jambes pourtant tremblantes ils s’élancèrent armes en l’air, tout en poussant des râles inhumains.

Un massacre… Voilà ce qui se déroula sous mes yeux. Tétanisé, j’étais resté là, la main contre ma bulle d’eau, à assister impuissant au désastre. S’interposant face aux bandits, des ouvriers s’étaient avancés glorieusement les lances en avant. Jouissant d’une plus grande expérience, les bandits parvinrent à dépasser la forêt de piques et commencèrent le massacre. Des os craquèrent, du sang jailli de toute part et surtout les cris… Des injures, des supplications… Un ouvrier au sol qui quémandait la vie sauve avant de recevoir pour toute réponse un gargantuesque coup de masse en plein visage. Faisant voltiger aux alentours diverses chairs et organes. Si au départ les ouvriers semblaient avoir pris l’avantage, lorsque les deux bandits précédemment mis au sol par ma technique se relevèrent, le vent sembla tourner.

J’aurais dû intervenir, j’aurais pu les sauver et pourtant… Mon corps resta figé. Les yeux grands ouverts, j’affrontai de pleins fouets la fragilité du corps humain. Des membres disloqués, des os brisés… Du sang, des boyaux… Sans un mot et sans un geste, mes yeux se voilèrent d’un écran de larmes lorsqu’un morceau de cervelle s’envola pour atterrir au coin de mes lèvres. Sortant dans ma torpeur et dans un geste de dégout, j’avais essuyé le reste humain. Combien de temps étais-je resté planté là ? Trop longtemps visiblement… Puisque devant moi, l’affrontement avait pris fin. Au sol, je vis les cadavres encore chauds et les quelques survivants qui en signe de victoire levaient leurs armes en l’air. Détachant finalement ma main de la bulle d’eau, le cadavre du noyé retomba lourdement sur le sol.

Je venais de prendre une vie, sans même m’en rendre compte. Il était là, les yeux encore ouverts, me fixant et semblant m’implorer de le libérer. Je ne voulais pas le tuer… Seulement les intimidés, comment la situation avait-elle pu m’échapper si vite ?! Les larmes encore coulantes, je me retournais pour ne pas afficher ma mine enfantine aux ouvriers. À l’avant du convoi, des cris. Isasu ?! Sans plus y réfléchir, je m’élançai à toutes jambes. Lorsqu’enfin je parvins à rejoindre l’avant, pas de trace de mon camarade. Avait-il été enlevé ? Du nuage électrifié je vis la silhouette d’un corps imposant qui s’avançait lentement vers moi. Sans même réfléchir, j’avais alors malaxé mon chakra et profitant de l’eau environnante, avais aggloméré quelques shurikens d’eau. Alors que j’observais mon attaque porter son coup, j’avais distingué le visage de l’homme…

Il était brulé, son visage était méconnaissable et tout comme moi… il pleurait. Au sol, partout, les cadavres de ses camarades, ses amis… Peut-être même l’un d’entre eux était son frère. Il était le seul rescapé et pourtant, je venais de lui porter le coup fatal. Ce qui m’étonnai le plus, s’était de voir l’expression qu’il arborait au moment où mes shurikens le transpercèrent de part en part. Pas de colère, pas de tristesse… Une forme… D’acceptation et de soulagement. Le bonheur de ne pas être le seul à survivre et de rejoindre ses camarades ? Comment pouvait-il avoir si vite perdu son envie de vivre ? Un éclair et je me revoyais sur le terrain d’entraînement, alors qu’Isasu avait manqué de me tuer. N’avais-je pas moi aussi manqué à cet instant d’énergie ? D’envie ? Lorsque je déambulais, vide de toutes émotions dans les rues ?

Je le réalisais enfin pleinement… Moi qui voyais notre… le métier comme une action héroïque, remplie d’affrontements dantesques, dans lesquels la souffrance n’occupait qu’une place minime. J’expérimentais pour la première fois la réalité de cette profession. Il n’y avait rien de noble, rien de beau. Tout n’était que sang, bile, boyaux… Un métier sale. Des assassins. Voilà ce que nous étions, ce que j’allais devenir. Une machine à tuer qui perdrait peu à peu son humanité au profit de compétences extraordinaires. Devenir ? Non. J’étais d’ores et déjà l’un de ses monstres et devant moi, se trouvait le premier acte meurtrier de ma jeune existence. Qu’avais-je fait ensuite ? Avais-je seulement pris le temps de pleurer ? Avais-je demandé pardon pour la vie que je venais de prendre ? Je n’en gardais aucun souvenir et lorsque la lumière revint, je me trouvais derrière Isasu. Un sentiment étrange… J’étais rassuré. Un temps j’avais pensé que nos adversaires l’avaient enlevé, mais non. Le blond se trouvait là devant moi. Il n’était pas le seul d’ailleurs…

"Nori ?"

Me plaçant aux côtés d’Isasu, je regardais Nori qui semblait retenir un homme à l’allure menaçante. Quand avait-il rejoint la bataille ? Mon absence avait-elle durée qu’une seconde ou bien plus ? Je l’ignorais… Une seule chose était sûr, j'avais hâte d'en finir.



Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Sons de batailles, symphonie de la chair et du sang, le Jonin suivait l'affrontement autant par le bruit que par son sixième sens. Même les âmes novices possédaient une présence, et s'il ne pouvait parfaitement observer la situation, tenir le compte des vies restait dans ses cordes. Il n'eut donc pas besoin d'attendre la dissipation du nuage pour comprendre que ce fut un véritable massacre.
Tous les assaillants périrent, et même si quelques corps d'ouvriers gisaient au sol, le convoi lui n'avait rien. Une victoire en somme, d'un point de vue purement mathématique, seulement qu'en était-il de la psyché des deux génins ? Premier à s'extirper du nuage, Isasu ne semblait guère affecté. Encore dans l'esprit du combat, son soulagement à la vue du quarantenaire fut lisible. Le Naïbu par-contre s'avéra bien plus difficile à lire. Se laissait-il envahir par la froideur de son élément dans l'adversité ?

Ses mudras toujours maintenus, Nori accueillit les jeunots d'un léger sourire. Inspectant lentement le convoi, il laissa transparaître sa satisfaction, plus pour le moral des petits que pour lui même. Pour leur première sortie ils s'en étaient vachement bien tirés.

« Bon travail ! Quatorze bandits, aucun dégât matériel, cinq pertes humaines. Comment évaluez-vous vos performances ? »

S'il avait montré un sourire, la froideur du Miyamoto revint immédiatement à l'assaut. Son ton militaire décrivit la situation sans aucune empathie, chose confirmée par ses yeux absolument glaciales. On pourrait penser qu'il irait s'occuper du reste de la caravane, mais le responsable de celle-ci semblait fort capable de gérer ses hommes, ces derniers s'attelant déjà à s'occuper des cadavres.
Nori attendit donc, observant un à un ses disciples du jour. Il n'y avait pas que dans les murs de l'académie où sur les terrains d'entraînement que l'on formait un ninja. Leur esprit tout autant que leur corps devait être forgé, et quoi de mieux pour cela que la dureté du Sekai ? Absolument impassible en écoutant les réponses, il reprit ensuite la parole.
Il désigna d'un hochement de tête le colosse dégoulinant de sueurs assis à ses côtés. Un prisonnier de guerre, le chef des bandits, mais également un homme qui venait de perdre quatorze compagnons. Car avec la levée du nuage, la fierté du géant s'était tout simplement écroulée, l'horreur déformant son visage tandis qu'il contemplait les cadavres de sa troupe.

« Selon vous, que devrions nous faire de lui ? »

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Kaminari Isasu
Kaminari Isasu
Uzushio no Genin
Messages : 160
Date d'inscription : 01/03/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 270
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue566/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (566/500)
Kaminari Isasu


Une gorge au lieu de trois


Feat: Nori / Fubuki



Un fort soulagement se diffusa dans tout le corps du blondinet : La fatigue, la peur, l'horreur de la scène reprit le dessus sur le garçon qui voulu se relever pour finalement rester sur sa position, incapable de plus. L'adrénaline avait des effets pervers, autant elle pouvait rendre un individu complétement réactif et surpuissant, autant l'instant d'après le paralyser... L'énergie avait un coût, comme le chakra, le plus dur, c'était l'après.

Bloqué dans sa position de faiblesse, le genin sentit une présence dans son dos. Se tournant vivement, les sens encore un peu en éveil, il ne vit que la bouille de con de Fubuki... Soulagé, encore, il abaissa son arme qu'il avait par réflexe tirait de sa besace. Un long soupir accueillit son camarade... "Je ne l'ai pas vu du combat, il a fait quoi ?" Observant synthétiquement l'allure du fils de la glace, Kaminari en conclut qu'il avait dû vivre autant sa partie de la bataille... Atteint psychologiquement plus que physiquement ? Il ne le remarqua pas vraiment, pour autant il ne cherchait pas vraiment à autant comprendre l'autre genin. Revenant à son mouton... Enfin, à Nori, Isasu vit la satisfaction poindre sur le visage du quarantenaire. Pour le blond, c'était une victoire bien plus riche que d'avoir vaincu des bandits : La reconnaissance du travail bien fait... Bien fait ?

Faisant la liste des réussites et des pertes, Nori évalua satisfaisante la bataille malgré les cinq pertes humaines. "Des pertes ?" Les yeux écarquillés, le blond comprit vite que même si sa partie du front avait été une victoire, il restait le reste... D'autres attaques ? D'autres hommes ? Fubuki avait eu à affronter une autre attaque ? Repassant le fil de son combat, rapidement, il ne vit personne de son côté tomber... Personne n'était mort sous sa garde. "Ouf."

Vint bien vite la question sur les performances, le corps raidit et le mental un peu fatigué, le fils d’Hiro et Sanaë se retourna de nouveau pour voir son œuvre : Un corps immobile, au sol, le visage en sang. D'autres, planté par des outils ou présentant des brûlures dues à l'exposition à un fort courant électrique qui avait grillé leur cuir... Plus proche de lui, responsable de sa chute, le corps déchiqueté d'un homme qui avait reçu un parchemin explosif. "Ce n'est pas moi." Pourtant, à cette vue, il comprit quelque chose...

"Cela aurait pu être moi."

Aussitôt, une maxime se grava dans l'esprit épuisé du genin : Tuer ou être tué. Il avait donné la mort comme il aurait pu la recevoir... Les pertes humaines qu'ils avaient subies montrées bien que ces bandits n'étaient pas des enfants de chœur. L'appât du gain amenait les hommes à des folies... C'était de la légitime défense ? Répondre à une mission ? Défendre des vies ? Reconsidérer ses actes fut une nécessité pour le jeune garçon : Il avait tué pour sauver les hommes proches de lui, pour se défendre. C'était juste... Au fond, il avait aimé un peu ça. Ce sentiment de puissance, d'être une avalanche implacable qui avançait sans que l'on puisse l'arrêter. Alors, si la justice lui permettait... Oui, il avait bien fait.

Toujours un genou à terre, il réussit à articuler quelques mots :

- Pas blessé, pas à se plaindre... Soufflant un coup, le corps toujours tendu. "Bon sang, c'est vraiment si dur de se remettre de l'excitation du combat ?" il réussit à se lever pour retrouver une contenance. C'était que des bandits de pacotille, je regrette les pertes de notre côté... Vous en pensez quoi, vous ? Sans un mot, il attendit le bilan de Fubuki.

Après cela, il observa son chef de mission désigner le chef des bandits d'un œil sévère : Celui-ci contemplait, choqué, l'œuvre de deux genin de Uzushio et la débandade dans ses rangs. Il avait perdu et se retrouvait lui-même menacé. Le Miyamoto demanda même aux jeunes garçons quelle serait leur sentence à propos de ce fumier... L'œil plus clair, l'esprit toujours énergiquement tourné vers la violence, mais l'opinion plus apaisée, le blond ne put que croiser les bras et proposer sa vision des choses :

- Je ne suis pas blessé, vous non plus et je crois que Fubuki non plus... On a tué ses camarades, qui ont tué une partie des camarades des ouvriers derrière nous. Du pouce, il désigna flegmatiquement le convoi qui observait la situation, pour certains, venaient au secours des blessés pour les autres. Je pense qu'on a qu'à laisser ce type au petit soin de la troupe et de Tsuda Manjirou : Ils ont de quoi discuter.

Que répondre ? Le mettre à mort eux-mêmes ?

Les genins étaient-ils capable de tuer de sang-froid ? La colère convulsait les mains de Isasu qui voulait, sans aucun doute, fracasser le crâne du type qui l'avait appelé "chevalier-nain" et qui était responsable de tant de morts... Pour autant, il avait joué et perdu. Les shinobi n'étaient que des outils, le jeu prenait entre le chef du convoi et le chef des bandits... Sans un mot, le blond se rapprocha du prisonnier pour lui mettre un coup de poing dans les gencives.

- De la part du "chevalier-nain". Relevant les yeux vers Nori, Isasu sourit gentiment. C'est tout pour moi.



Sphinx. Yukio 021

Revenir en haut Aller en bas
Naïbu Fubuki
Naïbu Fubuki
Uzushio no Genin
Messages : 116
Date d'inscription : 02/03/2021
Age : 27
Localisation : France

Fiche du Ninja
Grade & Rang: GENIN - RANG C
Ryos: 27
Expérience:
Une Gorge au lieu de trois [Mission] Left_bar_bleue285/500Une Gorge au lieu de trois [Mission] Empty_bar_bleue  (285/500)
Naïbu Fubuki


Une gorge au lieu de trois.

Je me retrouvais donc là, planté derrière Isasu et regardant l’œil sans doute un peu vide Nori et le chef des bandits. Dans ma tête se déroulaient encore dans une boucle infinie les évènements. Je revoyais chaque mort, chaque morceau de chairs arrachées et chaque effusion de sang. Mais surtout… La honte. Le sentiment d’impuissance que j’avais ressenti face à cette avalanche de haine et de violence. Serais-je parvenu à me défendre moi-même ? Alors que je restais figé devant la scène ? Cette question m’acaperait car elle était la clé d’une peur profonde.

J’aurais pu périr. Non pas par impuissance, par manque de force ou de vivacité. J’étais bien plus fort que ses pauvres bandits, indéniablement. Mais simplement par… Inexpérience ? Non. Par inconscience. Excès de confiance en ma capacité à intimider mes adversaires, j’en avais fait subir les conséquences à des tiers pour cette fois. Mais la prochaine fois… Dans le voile blanc qui s’était déposé devant mes yeux, tous auraient pu voir mon amertume. Les évènements me dépassaient et ma caboche d’enfant ne pouvait le supporter. J’avais ma part d’erreur, je le savais et l’acceptais, mais en endosser la pleine responsabilité… Je m’en trouvais bien incapable. Aussi, les poings serrés accusais-je le contrecoup de l’affrontement.

Les mots de Nori se voulaient rassurant mais je n’y trouvai aucun réconfort. Une réussite ? Qu’aurait été un échec dans ce cas-là ! Je n’avais pas pu retenir un reniflement sonore qui marquait pour moi l’ironie des dires de mon sensei du jour. Il s’enquit ensuite de notre propre sentiment vis-à-vis des résultats. Comme à son habitude Isasu s’était jeté sur l’occasion pour pailler ses réponses. Aimait-il tant entendre le son de sa propre voix qu’il aimait faire souffrir ou se contempler dans un miroir ? La réponse semblait évidente. Ou bien alors jouait-il les élève-modèle ? Isasu le suce boule. Voilà une réflexion toute nouvelle pour moi mais qui pourtant sembler maintenant expliquer bien des choses. À croire que la froideur de la mort que j’avais découverte quelques instants plus tôt, avait apporté avec elle un nouveau cynisme que je ne me connaissais pas. Était-ce une étape obligée dans l’évolution d’un shinobi ? Ressortirais-je grandi de cette expérience ? Sur le moment je n’y réfléchis guère, à cheval entre mes deux conditions. Entre l’enfance et le ninja. Entre le naïf et l’assassin…

Sans répondre, je m’étais approché du chef des bandits. M’arrêtant seulement à un pas de son visage, je le toisais méchamment. "Si vous aviez dit à vos hommes de s’arrêter. Personne ne serait mort aujourd’hui." Pour ponctuer ma phrase, je lui dispensais un coup directement dans le nez. Faisant s’écouler un léger filet de sang. Sa bonne constitution ne faisait pas de doute. Sans doute même, était-il plus fort que moi. Mais la présence de Nori, ou bien simplement mon inconscience, me poussait à me montrer particulièrement confiant. "Vous avez tué cinq innocents…" Bien sûr il ne les avait pas réellement tués de ses propres mains. Rien à foutre. Il fallait bien que quelqu’un soit coupable de la mort de ses pauvres gens ! Et quelle mort… Pas de celle douce dans un lit proche d’un âtre réchauffant leurs vieux os endoloris. Une mort violente et douloureuse… Pourquoi ? Pour voler quelques ressources ? Qu’auraient fait des bandits du nécessaire à l’établissement d’un barrage ?


Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Invité

Deux individus, deux réactions. L'un dévoré par l'adrénaline, l'autre bloqué au fin fond de lui même. Isasu découvrait le côté sombre de toute drogue, le retour à la réalité. Brillant encore de l'excitation du combat, il dégrisait à vu d'œil, visiblement peu affecté par les pertes. On ne pouvait pas en dire autant du glacial Naïbu. Prisonnier de son masque insensible, il ne semblait pas prêt à s'ouvrir, même si clairement la situation l'horrifiait. Il venait après tout d'observer un massacre, excuse compréhensible de son manque d'enthousiasme. D'ailleurs lorsqu'il parla au chef des bandits, Nori sentait presque que les mots lui furent adressés.
Ressentiment justifié, sa décision de rester spectateur avait été chère payée. Cinq ouvriers, autant de rêves et d'espoirs brisés, de familles plongées dans le deuil, mais il fallait au moins ça pour former de véritables shinobis. Ils le comprendraient surement plus tard ces mioches, que l'amertume qu'ils absorbaient aujourd'hui leur ouvrait les portes de demain.

Si le diagnostique des bambins fut succinct, leurs réactions face au captif fut plus épicée. Plus facile sans doute de cracher sa haine sur autrui que d'évaluer ses propres performances ? Si le Miyamoto pouvait excuser la colère des enfants, il ne put hélas la laisser complètement s'exprimer. Sa main droite se referma fermement sur un poing lancé, tandis que son autre membre fit de même pour l'assaut de Fubuki. Enfonçant puissamment ses doigts dans la chair des génins, il les laissa cracher leur venin, mais son regard les transperça tour à tour.

« Vous vous êtes effectivement bien débrouillés. Ses yeux se posèrent alors sur Fubuki, le défiant de réitérer son reniflement. Toutefois cette colère enfantine ne sied guère à un shinobi. Quel était donc le but de ses coups, sinon de calmer vos propres émotions ? »

Il leur laissa le temps de bégayer, de répondre, ou de simplement se taire, ses yeux impérieux leur interdisaient de s'en aller, même s'il lâcha leurs poignets. Sa main se posa d'ailleurs sur l'épaule du colosse, changeant l'agitation naissante de ce dernier en un immobilisme pétri de panique.

« Le torturer, l'intimider, le livrer aux ouvriers ou lui laisser la vie sauve. Chaque option doit servir un but, les intérêts de la mission, du village, ou éventuellement votre propre code morale. Mais agir par instinct, peu importe votre rancœur, n'est pas un luxe autorisé par notre profession. »

Son discours terminé, les mains du Jonin passèrent de l'épaule à la tête du colosse. Une sur le menton, l'autre sur l'arrière, rapidement, tendrement. Puis un mouvement. Rapide et sec. Un mouvement improbable, impropre à l'anatomie, qui provoqua dans un craquement sec, la disparition d'une vie. Il venait de l'exécuter sans la moindre émotion, aussi froidement qu'il enfilerait ses chaussures, ou attacherait ses cheveux.

« Je ne pense pas que nos hommes ont besoin d'avantage de sang. Aidez les à enterrer les morts, tous les morts, et continuons notre route. »

Joignant le geste à la parole, Nori se rendit lui même à la rencontre du convoi. Les jeunes purent observer alors une vision plutôt rare. Un Miyamoto s'inclinant, le regard humble, la voix soumise, Nori s'excusait pour les pertes dues à l'attaque, prenant sur lui-même l'entière responsabilité, tout en tentant de rassurer les survivants. Un changement d'attitude étonnant vu sa précédente froideur, mais qui montrait bien qu'au final, il ferait tout pour le bien de la mission.
Il se joignit d'ailleurs lui-même aux travaux, ramassant les cadavres, creusant les trous. Il fallait redonner de l'élan aux ouvriers choqués, et quoi de mieux pour cela qu'un fier épéiste se mêlant à eux ? Bien entendu il gardait toujours un œil sur les deux enfants. Au fin fond de lui, derrière la sévérité du soldat, une triste empathie taquinait ses entrailles. Encore une fois la voie de l'ombre salissait les âmes, englobant même l'enfance dans sa morbide indifférence.

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dawn of Ninja :: Zone Rp - Le Sekai :: Pays du Tourbillon - Uzu no Kuni :: Territoires d'Uzu :: Forêt-
Sauter vers:

Cliquez sur une technique de la Bibliothèque pour obtenir son code !
Il ne vous restera plus qu'à le copier-coller ailleurs.

Acte II -  Infestation