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Avec les intérêts || Pv : Yamanaka Ao et Jinpachi ||

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Yamanaka Sayuri
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Tout est dans le message


Je stagnais. Je stagnais encore et toujours. Depuis que j’avais appris pour l’enfant, j’avais cessé toute activité pouvant le mettre en danger, mais … mais c’était à rendre dingue. Maintenant qu’il était né, maintenant que ma vie m’appartenait, à moi et à moi seule, je ne pouvais accepter de rester passive et de prétendre que cette inaction ne m’étouffait pas. J’avais donc dû écraser mon égo et confiant mon fils à au groupe de soutien.

Je ne savais pas que se séparer d’un bébé pouvait être si difficile. Il avait été avec moi depuis sa première respiration, je dormais avec lui à quelques mètres de mon lit et partout où j’allais il me suivait. Rares étaient les moments où je le quittais des regards. Si j’avais su que je serais tant à cran sans lui, peut-être que … Non ça n’aurait rien changé. D’abord, ces femmes avaient l’habitudes, je n’étais pas la première dans le clan à avoir un enfant. Puis, l’envie de partir m’aurais tellement irrité qu’au final, c’était du pareil au même. J’étais irritée avec ou sans lui. En plus, il fallait que Kyoshiro fut à Konoha.

Rien n’allait plus, il fallait l’accepter. C’était en espérant trouver réconfort, ou même un semblant de normalité que j’avais demandé cette mission. Avec la charge de travail d’Ao, je ne lui avais rien demandé, à la place, j’avais simplement informé Jinpachi de ce que nous allions faire. Une fois la mission approuvée par le conseil, j’avais donné rendez-vous à mon équipier à l’entrée du village. Il ne me fallu guère longtemps avant d’être prête donc, le rendez-vous était relativement tôt dans la journée, avant que le soleil ait atteint son zénith, définitivement.

Aussitôt mon partenaire arrivé, je n’attendis pas pour lui donner tous les détails de ce que nous allions faire. Mon ton était à peine plus cassant qu’à son habitude, quelque chose dont je pouvais être fière.

« Nous allons en direction du Delta d'Ofusecho ou nous allons trouver un noble qui doit de l’argent à notre client. L’ordre est simple : percevoir la dette et faire passer un message. La cible sera protégée, fort probablement par un ninja alcoolique qui est connu pour être son … ami ou quelque chose du genre – probablement plus son employé que son ami, car soyons honnête, ce genre d’amitié reste suspecte. »

Je me retournai pour faire dos à Jinpachi cette fois-ci et ajoutai d’une voix calme :

« Ao ne sera pas là, il est bien trop occupé par ses tâches d’intendant du clan pour être présent. Nous ne serons que tous les deux. »


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Depuis mon rétablissement, la vision de mon corps devenait de plus en plus dur à combattre et à maintenir ma condition physique, mais je me devais de devenir plus fort puisque maintenant je ne devais pas que me protéger parce que mon avenir allait être commun avec celle de la plus belle de toute Yuriko. Je me devais de devenir plus fort afin de devenir un homme capable de protéger sa famille. Il n’était pas rare de voir un homme vouloir protéger tout le monde, mais je ne voulais pas faire comme mon père mourir sans plus rien protéger. J’avais reçu un message venant de mon chef d’équipe, elle souhaitait que je rejoigne un endroit avant de partir en mission. Je ne savais pas grand-chose, mais il fallait que je me bouge afin de retrouver la forme pour cette future mission.

Mon corps crépitait d’une foudre jaune et belle, mon sourire était particulier avec le peu de temps que j’étais resté à l’hôpital mon corps s’était amoindri. Ma musculature était devenue plus fine et mon corps beaucoup moins sauvage, j’étais devenu un nouvel être dont la blondeur pouvait éclairé n’importe quelle obscurité. Ô Dieu Raijin, prêtez moi la force de vous rendre hommage pour mon futur, pour ma femme, pour mon amour que je lui tends et que je partage avec celui que je vous porte. Un simple flash qui venait du ciel comme si le dieu de la Foudre et du tonnerre m’avait entendu. Mon corps se mouvait en cadence avec celui de l’appel du Dieu. La marche nonchalante et fantomatique d'un corps qui réapprenait à vivre.

J’arrivais à la destination du point de rendez-vous. Une femme se trouvait devant moi, elle était là Sayuri l’arme du clan Yamanaka. Mon visage trouvait étrange le fait qu’elle soit toute seule puisque d’habitude elle se trouvait toujours avec son ombre bleutée et féminine. Le discours de la barbe à papa vivante me donnait raison sur le fait qu’Ao n’était pas présent, ni Kirika de la même manière. Une mission en tête-à-tête peut-être qu’elle voulait se rapprocher du fait que nous allions tous les deux avoir une relation particulière avec un membre du duo Tadake. Je répondais à son monologue :

« - Aucun souci, je te suis de toute façon. Pour Ao c’est que le rôle d’intendance va transformer notre folle en une véritable diva de la paperasse. Dommage, je suis sûre que son popotin doré avait besoin de sortir. Bon on y va alors ? »

Je m’électrisais de pouvoir dénouer mes muscles tendus par l’agonie d’une longue attente sur un lit d’hôpital.
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Je n’ai jamais su apprécier Gozaburo.

Toujours un peu trop formel, toujours en train de faire des cachotteries aussi. J’ai vu passer au travers quelques stries que la dame en rose a finalement pu reprendre du service, et tous devaient se douter que je comptais bien m’y remettre aussi, pourtant… aucun chant d’oiseau n’est passé à mes oreilles -donc personne n’est venu à ma porte- et la seule indication que j’ai reçu était une paire de nom glissée à l’encre grasse de ce poulpeux conseiller grappilleur aux ambitions tentaculaires.

Une, deux, trente petites tenues de rechange pour le voyage. Quelques belles babioles coupantes, un peu de drogue, une poupée pour s’amuser et une ombrelle. Il y a longtemps que je ne me suis pas ainsi fanfreluché pour une petite balade. J’ai pris un petit congé au bureau; si on m’a dit que ma présence n’était pas nécessaire, j’ai répondu qu’elle était de bon goût et que toute vérité étant bonne à dire, il me manquait une partie de moi ces derniers mois.

Mes affaires en main, je me dirige vers l’entrée du domaine, comme je le faisais autrefois. Ça semble dit comme si ça date d’il y a longtemps, au fond c’est peut-être un peu le cas. Je retrouve les deux têtes assez facilement. Il leur est arrivé tant de choses; je vois la silhouette de l’homme encore un peu loin devant moi et je ne peux m’empêcher de penser que le passage de son héroïne (sa jolie infirmière si je voulais être cocasse) lui a fait changer de cap. Il pense beaucoup plus à ce qu’il fait, il a l’air revigoré. En même temps, j’ai l’impression qu’il dépense moins d’énergie à s’énerver de ce qui lui déplaît dans le sekai, qu’il sait canaliser un peu mieux ses foudres.

J’avance encore un peu, je vois finalement le dos de la jeune femme. Les paroles destinées à mon postérieur me viennent à l’oreille au même moment. «Oh ne t’en fais pas, il est sorti; je viens aussi!» Un ton plus amusé qu’énervé; c’est assez rare que je parle comme ça vis-à-vis de lui, mais je compte bien m’assurer qu’entre nous deux le courant passe bien, sans que les fils aient à se toucher.

Puis, depuis l’incident, je me suis rendu compte que je l’apprécie plus que je ne veux le baffer. Il compte beaucoup et s’il est prêt à voir son clan comme une famille, hors de question de le rejeter.

Pour Sayuri, c’est plus compliqué. J’ai tant de choses à dire et à montrer, mais je ne saurais pas par où commencer, ni même… par quoi ça commence. Seulement, il faut compter qu’au fond, elle ne vient pas juste de se créer une famille d’elle-même, mais bien que viendra bientôt un moment où je devrai lui dire que son arbre exempt de vies et de noms fleurit d’un bourgeon tacheté de ciel.

C’est une longue histoire.

«Ça fait longtemps que je ne suis pas sorti, et je me suis rendu compte que j’adore ça être un ninja. Ça fait un moment que je n’ai pas eu la chance d’en être un. Vous étiez prêts à partir?»

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Évidemment, la réaction de Jinpachi était plus que normale. Ses mots n’étaient en aucun cas surprenant considérant la relation qu’il avait avec Ao. Je n’avais pas réfléchi d’avance à ce qu’une mission seule avec lui pouvait vouloir dire, n’ayant en tête seulement de faire quelque chose de mon corps, de me rendre utile, de me sentir utile, plus qu’une mère pondeuse, plus qu’une chose fragile, qu’une poupée de porcelaine qui pouvait briser à un rien. La grossesse avait fait de moi une trouillarde effrayée de tout. Il était temps de me retrouver, de faire ce que je savais faire de mieux.

À peine Jinpachi avait-il répondu à mes explications déjà la voix d’Ao résonnait. N’était-il pas trop occupé pour quitter le domaine ? Il fut la surprise la plus marquante de la journée. D’abord, son arrivée, ensuite, plus que son arrivée, ses paroles. Plutôt que de réagir à Jinpachi, il semblait prendre le tout sur un ton de rigolade, comme si, tout d’un coup, cette équipe avait une chance d’être fonctionnelle. Je lançai un regard curieux à Ao, incapable de comprendre de quoi il retournait au final. Disons qu’il avait se passer beaucoup de choses depuis le début ma grossesse, car j’avais l’impression de plus vivre sur la même ligne du temps qu’il y avait quelques mois.

« Si tu peux venir, tu es toujours le bien venu Ao. Tes talents sont, après tout un élément clé de notre stratégie. »

Bien que je l’aie pensé tout bas, je ne pus me résoudre à ajouter les mots : et de travailler avec toi me manque. Jamais. Jamais je ne les dirais, il faudrait les forcer hors de ma tête grâce à des techniques d’extraction d’information. Mieux valait garder tout ça bien scellé dans un coin de mon esprit. En tant que chef d’équipe, je ne devais avoir aucune faiblesse.

« Si vous êtes prêts à partir, nous pouvons y aller. »

Sans même regarder derrière moi, je pris la route pour le Delta d'Ofusecho. Avec Ao dans l’équipe, j’avais enfin l’impression de revenir à ce que j’étais avant tout ça. J’arrivais à sentir l’ombre de qui j’avais toujours été juste à la portée de mes doigts. Il ne me restait qu’à la ressaisir, qu’à me la réappropriée. Enfin, j’allais être moi de nouveau, si j’arrivais à ignorer l’absence constante que je ressentais depuis notre départ.


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 Désormais que la vraie princesse Yamanaka (Ao, sans le moindre doute) était dans le coup, nos trois compères se dirigèrent alors vers le delta d'Ofusecho. La Team Kitsune, moins un membre, mais avec deux princesses pouvaient sans crainte se diriger vers leur mission. Ils allaient devoir récupérer le fric d'un petit noble, pour le compte de la pègre local, enfin non, officiellement, c'est la guilde des couturières et la patronne d'une auberge. Avec un minimum d'intelligence, il était plutôt simple de deviner que c'était officieusement la mafia qui demandait cela.

Le voyage de notre équipe Yamanaka se déroula sans le moindre problème et ils arrivèrent après quelques jours de voyage au delta d'Ofusecho. Ce lieu était particulier, en effet, c'était un repère de mafieux, de yakuza, d'usurier, de mercenaire, de maison-close, de marché noir en tout genre. C'était la plaque tournante d'un étonnant commerce comprenant à peu près tout ce qui pouvait être d'illégale. Ce lieu était infâme et corrompus de partout, on offrait plus facilement des pots-de-vins qu'on disait bonjour. Et tout ce monde tournait autour d'une sympathique personne, « Mama ». Et c'est dans cette sympathique bourgade que nos amis Yamanaka venaient d'arriver.

En arrivant dans un tel lieu, plusieurs choix s'offrait à eux, entre soit commencé à faire des recherche sur Yoshihiro, notre joyeux lurons avec d'énorme dettes. Il était probable qu'avec toutes ses dettes, il soit connu dans les casinos de la ville. Puis si on en croyait l'ordre de mission, s'il était protégé par un vieux ninja alcoolique, il était aussi fort probable que ça puisse jaser à son sujet dans les bars, auberge, établissement en tout genre vendant le précieux saké. Sinon, il était toujours possible d'aller voir la sympathique commanditaire de la mission, la dénommée « Mama », celle qui possédait toute la ville entre ses mains. Car après tout, si elle avait donné l'ordre de mission, c'est qu'elle devait connaître pas mal de choses sur le noble et son garde du corps. Enfin, elle devait même tout savoir sur cette ville, absolument tout.

Le choix était devant vous, qu'allez-vous faire shinobis Yamanaka ?


   
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La route jusqu’au delta d'Ofusecho s’était déroulé sans incident, mais les jours ne m’avaient pas rendue plus calme. J’étais nerveuse, irritable et encore plus silencieuse qu’à mon habitude. J’avais l’esprit tourné vers le clan et une sérieuse envie de vider mon poison sur la moindre de mes frustrations … mais je résistais.

Lorsque nous atteignîmes notre destination, jamais je n’avais été aussi ravie. Voyager n’occupait pas l’esprit et je m’étais retrouvée seule dans ma tête avec tous mes problèmes, mais maintenant que nous y étions, je pouvais tourner toute mon énergie sur la tâche devant nous, étouffer la voix dans ma tête et me concentrer à faire ce que je faisais de mieux : tuer.

L’endroit transpirait de cette atmosphère typique à la pègre et je ne m’y sentais pas mal du tout. J’avais l’habitude de ce genre d’endroit. Je voulais rencontrer la femme pour avoir le plus d’information sur cet homme que nous devions traquer, mais aussi pour savoir ce qu’elle connaissait de son protecteur. D’un autre côté, je voulais aussi avoir un visuel sur l’homme que j’allais traquer, le plus rapidement possible. Mais on ne pouvait pas être à endroit en même temps … à moins d’être un Shinobi. J’indiquai à mes équipiers de me suivre dans une ruelle. Je ne voulais pas que notre discussion soit entendue par des oreilles indiscrètes.

« Ao et moi on va aller voir notre employeur. Jin, je bais te laisser un clone pour que tu puisses récolter le plus d’information possible sur la cible. Lorsque nous aurons terminé avec la rencontre, je dissiperai la technique de multiclonage. Nous nous rejoindrons dans ce bar pour établir un plan plus tangible. »

Jinpachi n’était pas le plus éloquent, mais il n’était définitivement pas à sous-estimer sur le terrain, alors c’est là que je le voulais. En tant que chef d’équipe, j’avais besoin d’avoir toutes les informations possibles pour établir la stratégie. C’était donc la raison de ma double présence.

Je fis donc la technique du multiclonage. Ma copie savait ce qu’elle devait faire, puisque nous étions la même personne. Elle effectua une technique du henge, car se serait bien suspect si deux femmes aux cheveux roses sortaient de cette ruelle, se serait crier aux ninjas. J’observai bien attentivement l’apparence choisie par mon double, pour être capable de la refaire si j’avais besoin d’une couverture, ou même si Ao en avait besoin. Il fallait qu’après ma rencontre avec la cliente, je devienne une ombre.

« Jinpachi, toi et mon clone, ne soyez pas discret. Dites clairement que vous êtes des collecteurs et que vous cherchez Yoshihiro. Vous allez jouer les appâts pour son protecteur. Normalement, on aura la soirée calme, je serais surprise qu’un vieux ninja ait vent de tout ça si tôt, mais ne baisse pas ta garde. Tu es le meilleur pour faire diversion, tu sais comment te battre. Moi, à partir de demain, je ferai ce que je sais faire le mieux. Je vais disparaître. Je vais partir d’abord avec Ao. Attends dix minutes avant de sortir, pour éviter que nous soyons associés. »

Puis, une fois les ordres distribués, je pris la direction de la demeure de ma cliente.
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Finalement, l’équipe était quasiment complète, Ao qui avait un emploi du temps tellement complexe et plein de rendez-vous avait réussi à se libérer pour faire une mission. J’avais cette étrange impression que pour une fois cela serait quelque chose d’utile qu’il soit avec nous. Il était toujours agréable de savoir qu’un être pourrait réussir à divertir les ennemis par sa grande originalité. Il était étrange, il était bleuté, il était un mélange entre l’homme et la femme. La route jusqu’au delta avait été assez simple et nous nous retrouvâmes dorénavant dans la destination dont on avait besoin pour réussir. La cheffe d’équipe décidait des duos et comme à son habitude elle choisissait de partir avec Ao. Finalement, elle n’avait toujours pas confiance en moi. Je respirais en voyant la création d’un double, c’était ce que je devais avoir un double avec moi. Je n’étais rien qu’un trublion dans ce clan. Il était hors de question que je sois faible, j’avais cette nouvelle technique que j’avais créé.

Elle m’expliquait son plan, il était particulier, elle voulait que je fasse du bruit, elle voulait que je ne sois pas discret. Étonnement cela ne me dérangeait pas vraiment. Je trouvais cela même normal quand on connaissait mon tempérament, mais finalement, c’était me restreindre à une grosse brute. Je comprenais, mais ça me faisait étrangement mal. Le double de la jeune fille aux cheveux roses se changeait petit à petit en une nouvelle personne, on devait attendre qu’ils partent de la ruelle pour que je puisse suivre. Je réfléchissais à pas mal de chose, puis je répondais d’un simple mouvement du bras :

«- D’accord, je vais suivre ton plan. »

Je vis les deux personnes partir et regardait le double comme si c’était une bête de foire assez étrange. Les 10 minutes passèrent et je sortis de la ruelle avec la femme. Bon, il fallait faire du bruit, beaucoup de bruit de manière à attirer l’attention. Je hurlais d’une manière violente :

«- JE CHERCHE UN CERTAIN YOSHIHIRO QUELQU’UN SAIT OU JE PEUX LE TROUVER QUE CE COUARD VIENNE ME VOIR S’IL A DES COUILLES. »

Le double était avec moi, j’espérais qu’elle allait renter dans mon jeu. Cependant, si elle avait le caractère nauséabond et silencieux de Sayuri on était pas prêt d’avoir une quelconque crédibilité. Je continuais à répéter ma phrase en hurlant. Je cassais des choses tout en avançant :

« - Qu’il vienne où je vais tout détruire et raser cette ville… »
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C’était un bout de chemin plus tranquille que de raison, mais au final ce n’était pas trop mal. Un peu triste vu que la dynamique d’équipe n’était pas trop là, mais j’ai vite mis ça sur le compte du stress et fait prendre le bord à ce petit pincement; sa première mission depuis son accouchement, et sa première mission depuis sa réhabilitation. C’est normal, après tout, qu’ils soient un peu à vif.

Je n’ai pas parlé plus que ce qu’il ne le fallait, je ne voulais pas prendre trop de place et je voulais aussi laisser le temps à mes équipiers (voire, à moi aussi) de se réhabituer à l’aspect mécanique d’une mission.

D’abord, en approchant de la ville, je commence à me concentrer pour ressentir le chakra environnant, au cas où il y ait des gens – voire, des ninja ou samourais – autour. Je ne compte pas passer la ville au peigne fin tout de suite, mais pour l’instant c’est utile si on se trouve nez à nez avec un autre shinobi, ou quelqu’un qui serait plus dangereux qu’un villageois.

Sayuri avait identifié le premier point crucial; rencontrer le client n’est pas essentiel, mais dans ce cas-ci… Sa position, en se fiant à l’ordre de mission, rend notre visite obligatoire. Si elle a des informations, on ne peut pas cracher dessus. Elle choisit de se séparer de Jinpachi et de m’emmener rencontrer la femme, ce que je comprends. En lui laissant un clone, elle me fait signe d’observer sa nouvelle apparence; pour moi c’est clair, je serai avec le cracheur de foudre un peu plus tard et j’aurai besoin d’une couverture saillante.

Si elle compte disparaître, c’est qu’elle voudra préparer l’enquête de son côté et attendre le bon moment pour utiliser notre force de frappe et/ou nos méthodes de traque. Donc, je prends note de l’apparence du clone et prépare distraitement quelques mudras avant de poser la main sur l’épaule de mes deux équipiers.

«...» Connexion établie.

«On ne devrait pas être trop loin s’il y a un problème ou si tu tombes sur notre cible, alors voilà. Tiens-moi au courant si quelque chose se passe et on te tient au courant si on apprend quelque chose de notre client. Si tout se passe bien, on se rejoint au bar/taverne au coin de la rue!»

Ensuite, je suis Sayuri en lui envoyant rapidement un petit message. «Si jamais tu as besoin d’envoyer des directives à Jinpachi, je pourrai lui dire. Aussi, si tu as besoin de me parler sans être entendue, c’est toujours utile… Je te suis.» Je reste concentré sur ce qui pourrait tourner autour, prêt à informer mon équipe si quelque chose traîne autour de nous.

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La princesse (Sayuri, pas Ao) prit les choses en main, elle décida ainsi d'un plan, celui d'aller voir « Mama », la cheffe ultime de cette ville, la mafieuse ultime. Ce n'était pas pour autant dur de la trouver, car en tant que cheffe de la guilde des couturières, elle restait là-bas tous les jours, c'est donc vers cet endroit que les deux princesses décidèrent de se diriger. La chef de l'escouade Kitsune donna de même les ordres à Jinpachi, il allait devoir faire preuve de dentell… Ah, non, il devait juste gueuler dans la rue pour essayer de trouver des renseignements sur le noble endetté et son fier camarade.

Les princesses quittèrent la ruelle en premières, elles auraient pu espérer arriver sans se faire arrêter si seulement les deux shinobis n'étaient pas aussi… voyant ? Excentrique ? C'était en plus sans compter qu'ils étaient à seulement un pâté de maison du quartier des plaisirs, autant vous dire que les racoleurs vinrent rapidement les déranger. Comme on avait tendance à dire dans ce pays, « Plus on a de putes, mieux c'est ! ». Disons que les apparences de nos deux compère menaient à croire que les deux Yamanaka feraient des employés parfaits dans les établissements vendant du plaisir. Enfin, c'était sans compter sur les orientations de chaque établissement et leur clientèle. Lorsque Sayuri eu la chance (et encore, pouvons-nous réellement parler de chance) de se faire aborder pour aller travailler dans Le cerisier épanouie, un établissement fortuné. Ao fus plutôt la cible d'un autre type d'établissement, disons que La poutre de Bamako était d'un autre genre et voyait venir d'autre orientation. Mais, le regard froid de Sayuri eu tôt fait d'effrayer les racoleurs et rapidement, un périmètre se créa autour des deux princesses, qui purent accéder sans trop de difficultés à la guilde des couturières.

En vous présentant comme devant voir « Mama », pour avoir des renseignements sur Yoshihiro et son ami, on vous demanda de patienter quelque seconde dans une petite antichambre richement drapé. Finalement, après seulement quelques minutes, on vous demanda de venir et on vous amena dans une immense salle rectangulaire. Des colonnes encerclaient un chemin et derrière les colonnes, on voyait des hommes au regard austère avec d'énorme tatouage, c'était un repère de Yakuza pour sûr. Ce chemin créé par les colonnes en bois menait directement à une espèce de lit à baldaquin, ou sur un divan, à moitié allongé, se tenait une femme d'une quarantaine d'année. Au vu de comment certaines personnes lui chuchotaient à l'oreille, puis s'inclinèrent en s'éloignant, vous en déduisirent rapidement que cette femme était « Mama ». A seulement deux mètres à côté d'elle, sur un siège, se trouvait un homme plus proche du bœuf que de l'être humain, culminant à presque deux-mètres de haut, il portait cependant les deux bras en écharpes et son visage était noir de coquart et de bleues. Ao, tes talents de senseur te permirent d'admettre que cet homme possédait un chakra digne d'un shinobi, comme de nombreux autre yakuza dans la salle. Mama, quant à elle n'était qu'une civile.

Mama leva les bras, puis avec sourire, libérant un filet de fumée, déclara qu'elle était à votre service pour répondre à vos questions. Cette femme était terrifiante, elle faisait plus jeune qu'elle ne l'était. C'était elle, celle qui dirigeait toute cette ville.


De l'autre côté de la ville, Jinpachi avait bien attendu dix minutes après le départ des deux princesses pour sortir, accompagné du clone de Sayuri. Mais, comme pour ses camarades, il fut rapidement pris à partis par des racoleurs, autant pour travailler que d'être client. Il les envoya paitre en gueulant comme il savait si bien le faire. Cependant, un des hommes attira son attention, outre le fait qu'à ses yeux il ressemblait trop à Ao, en étant trop… femme ? Cet homme vint proposer à Jinpachi différent services, dans son cabaret, Le Croquemonsieur. Autant vous dire qu'avec ce nom-là, les femmes n'étaient pas bien vues là-bas, ni les hommes aimant les femmes. Enfin, bref, Jinpachi réussis au prix de quelque effort (peut-être une ou deux insultes et un coup de poing bien placé) à se débarrasser des racoleurs. Il fallait bien comprendre que peu importais les goûts, il y avait moyen de trouver son plaisir, même si cela impliquait une laie.

Enfin, bref, en se rapprochant du quartier des bars, le célèbre Barru Athonu, continuant de gueuler qu'il cherchait Yoshihiro et son pote. Il finit par se faire arrêter par un petit homme avec des auréoles sous les bras, un vieux kimono décrépit et avec les cheveux gras et filasse, qui posant la main sur le bras de Jin, déclara sans faire attention au clone de Sayuri :

« T'connais c'batard d'Yoshihiro ? Il m'doit 3 ryos cette p'tite pute et son pote aussi, le moine, il m'doit trois verres. »

De toute évidence Jin, tu venais de trouver quelqu'un pour parler du noble endetté et de son pote, le moine.



 
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À peine sortie de la ruelle, je fus interceptée, comme Ao, par … par un recruteur de quelque sorte, mais je n’avais pas le temps de jouer à ce jeu. Je ne voulais qu’aller rencontrer la cliente. Peut-être que normalement, j’aurais prétendue être intéressée, hésiter et leur dire que je repasserai plus tard pour leur donner ma réponse – je n’aime pas me fermer de potentielles portes – mais pas aujourd’hui. Mon humeur morose devait peser dans la balance, mais je n’avais pas envie de jouer et de prétendre, surtout que … C’était la première fois que mon esprit rejetait catégoriquement tout possible contact physique avec un autre homme. Se serait à retravailler semblerait-il.

Je n’avais ni le temps ni l’envie de d’être retenue pour de telles frivolités. Usant donc de tout mon charme – envie de tuer ces moucherons impertinents – je leur lançai un regard noir, leur faisant savoir très clairement qu’ils étaient sur mon chemin. Évidemment, les gens s’écartèrent sans que j’aie à faire plus que cela et ça me convenait bien.

Je fis donc mon chemin jusqu’à la guilde des couturières. On nous demanda de patienter dans une antichambre plus riche que je ne l’aurais imaginé. Ce n’était pas seulement une pègre locale. Pour avoir cette richesse, il fallait qu’elle puisse s’étendre et devait au moins avoir quelques branches dans d’autres villages et villes. On finit par nous recevoir et la femme, « Mama », n’était pas aussi vielle que je l’aurais cru. La salle était bondée et elle avait toute une escorte avec elle. Avait-elle peur que nous ayons été envoyés pour la tuer ? Ou peut-être cherchait-elle seulement à faire un spectacle, à montrer son influence et sa richesse – la pègre semblait aimé faire ce genre de chose - ?

« Il me faut savoir son lieu de résidence, où il se cache en général, ces établissements favoris, tout ce que vous avez, même son type de femme. Chaque information me sera utile. De plus, que savez-vous sur ce ninja alcoolique ? Quelle est sa réputation en ville ? Avez-vous un nom ? Savez-vous si est notable dans un domaine plus qu’un autre ? »

Je ne jouais jamais dans la dentelle. Si cette femme voulait son argent et le petit doigt de sa cible, j’avais besoin de toutes les informations qu’elle détenait. Après tout, si je pouvais éviter de perdre temps et patience. De plus, je ne voulais pas risquer inutilement ma vie ou celle de mes équipiers. De le faire, se ne serait être prêt à tout ou être une arme, se serait de l’inconscience.

***
Mon clône était avec Jinpachi. Évidemment, il était comme moi d’une humeur grise et la déclaration extrême de mon équipier eut tôt fait de l’irriter. Elle se retint de le signaler, car c’était ce que j’avais demandé. Peut-être pas à cet extrême, mais il avait écouté et s’était prêté au jeu.

« Pas la peine d’y aller aussi fort. On va nous le livrer ce soir et on ne sera pas entièrement prêts. Mais j’avoue que pour attirer l’attention, tu sais t’y prendre. »

Ce fut à ce moment qu’un homme vint râler sur Yoshihiro.

« Le moine ? C’est qui lui, on en n’avait pas entendu parler de lui. »

Elle fit une pose en regardant mon équipier. Elle était moi, alors je savais exactement ce qu’elle allait faire. Elle allait pêcher. Elle ne s’attendait à rien du tout, mais ne savait-on jamais.

« Si tu me où il est en ce moment, je vais les chercher tes trois ryôs et tu m’offre une bouteille de saké ? »

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Le sang venait de faire un tour dans mon cerveau, il fallait que je respire, prendre une énorme respiration, il fallait que je me calme avant que je décapite cette chose qui était venu me parler d’un club qui s’appelait le « croquemonsieur » cet homme avait cru pouvoir me vendre un club de plaisir avec un homme. C’était une insulte envers Yuriko celle avec qui je m’étais fiancé, il était hors de question que je puisse laisser un tel affront envers celle que j’aimais. Mon corps se mouvait d’un spasme défensif et meurtrier, ma main enserrait le col de cet homme d’une poigne sans vergogne, ma force se faisait délicate et puissante sur le vêtement de cet homme :

« - Pour qui m’as-tu pris espèce de travelo dégénéré aux allures de beau parleur. Vendre des mensonges et vendre du plaisir sans même savoir ce que la personne peut ressentir. Tu n’es qu’un vice de plus dans cette société. Plus jamais tu n’oseras parler de la sorte. »

Ma main vint ouvrir la bouche de cet être d’un simple coup de kunai vif je découpais sa langue, l’homme se retrouvait parterre en train de voir le sang qui coulait de son orifice buccal d’un flot continue de sang. Je jetais un bout de tissu pour qu’il puisse limiter l’hémorragie. Mon visage noir se posait une fois de plus vers cet homme:

« - Jamais plus on ne m’insultera plus de la sorte. »

Avec les intérêts || Pv : Yamanaka Ao et Jinpachi || 92022a491f8aebcbd53291f3111cd801

Je tournais les talons et me dirigeais vers la continuité de la rue. Un homme vint à notre rencontre suite à mes complaintes fortement auditives. Je détestais le monde, je détestais me faire remarquer ce que j’aimais, c’était me battre, mais on m’avait mandé de faire quelque chose et je m’étais exécuté comme le bon petit soldat que j’étais. La femme me disait qu’il ne fallait pas faire autant de bruit :

«- On me demande d’attirer l’attention, je fais ce qu’on me demande, les moyens par contre ça me regarde. »

Un jeune garçon auréolé et assez peu apprêté nous parlait et expliquait qu’il avait une dette ainsi qu’une histoire de moine. Je faisais craquer mes doigts :

«- On te ramène tout ce que tu veux si je peux combattre avec le moine, ça doit être puissant un moine. »

Mon sourire venait de s’animer d’une forte envie de combat. Cette mission allait prendre une tournure particulière.
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Après quelques coins de rue (fort déplaisants… je ne suis pas un si grand amateur de poutre) et un petit moment d’attente, on vient à la rencontre de la matrone. C’est ingénieux de cacher son identité et son prestige sous quelques aiguilles et dés à coudre, mais comme elle ne fait probablement pas son âge…

Remarque, il semblerait que son mode de vie lui réussit bien, à voir le décor. Les questions de Sayuri pourraient sembler niaises (après tout, nous sommes engagés pour une raison), mais elles sont plutôt judicieuses et tombent sous le sens; si elle demande, c’est non seulement parce que Mama a été en lien avec la cible de près ou de loin, mais aussi parce que si elle est si prisée dans le monde de l’ombre et dans l’illégalité, elle doit forcément avoir des contacts ou des pistes.

Alors que mon amie pose ses questions à la dame, moi je regarde l’homme. Visage à part, il est plutôt plaisant à regarder (et j’ai vu plusieurs spécimens sous les ordres de la matrone qui, contrairement à lui, m’auraient contre toute attente fait succomber à l’appel de la poutre car après tout, les jolies princesses adorent les méchants garçons); c’est pourtant le visage qui m’intrigue le plus.

Sans trop savoir comment, je m’étais retrouvé sur un siège à écouter le début de discussion, mais je ne suis pas resté assis trop longtemps. En essayant de ne pas trop déranger, je me suis levé en laissant Sayuri s’occuper de poser ses questions, de cheffe à cheffe. Moi, je me suis approché de la bête de deux mètres au visage rougi et endolori. «Pardon de vous embêter… J’aimerais savoir si c’est l’homme qu’on recherche qui vous a fait ça, ou bien même son complice. Est-ce que vous sauriez quelque chose à leur sujet, où ils pourraient être ou quel établissement ils auraient fréquenté? S’ils ont des dettes de jeu, forcément ils ont joué quelque part… Si c’est le cas, vous pourriez me donner l’adresse?»

Je ne parle pas trop fort pour ne pas couvrir la discussion des deux femmes et je ne m’approche pas trop près de l’homme. Non par peur, plutôt par respect; parfois, approcher un garde du corps est tout aussi dangereux que d’approcher celui qu’il sert. Si Mama n’est qu’une femme ordinaire, lui c’est une autre paire de manches. C’est pour ça que je lui pose des questions : d’instinct, je dis qu’un villageois ordinaire ne peut pas blesser un homme de sa taille ainsi, et surtout pas un homme avec une bonne réserve de chakra. Donc, il faut quelqu’un ayant certaines compétences, une certaine force.

Après, s’il semble toujours disposé à discuter avec moi (comparé à mes deux alliés, je n’ai pas le social en horreur en ce moment, et je prends même la peine de sourire un peu), j’oserai lui demander quel style de combat pouvait avoir celui (ou ceux) qui lui ont fait ça, que je sache moi-même à quoi m’en tenir. Je finis par contacter Jinpachi, n'ayant pas eu de nouvelles jusqu'à présent. «Toi, tout va bien de ton côté?»

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L’avantage à aller voir Mama, c’est qu’avec ces espions partout et sa mainmise sur l’entièreté de cette ville, elle pouvait probablement avoir les informations les plus fiables possible. D’un claquement des doigts, deux chaises furent apporté pour que les deux princesses Yamanaka puissent s’asseoir. Sauf, que rapidement, Ao se détourna de Mama, pour se diriger vers l’espèce de colosse qui semblait s’être fait rouler dessus par une armée entière. Lorsque l’intendant du clan manipulant l’esprit, lui demanda entre autre si c’était Yoshihiro ou son ami le moine qui lui avait fait ça, le bœuf hocha la tête, puis avec une voix terrifiée, les yeux dans le vague, comme s’il se rappelait un évènement profondément traumatisant déclara :

« C'est le moine, c'est lui qui m'a fait ça, c'est lui qui m'a cassé la gueule… Moi en temps normal, j'suis qu'le garde du corps d'Mama, mais c'jour-là, elle m'avait demandé d'aller chercher la dette de ce noble de pacotille, j'y suis allé, directement à son manoir. Mais, alors que j'arrivais devant son manoir, prêt à défoncer la porte et rentrer, le moine m'attendait devant le manoir, j'ai à peine pus esquisser le moindre mouvement, que j'étais déjà au tapis. C'est comme s'il avait déchaîné les éléments eux-mêmes… J'ai…j'ai été rétamé… »

Le garde du corps se tu, les yeux dans le vague, revivant ce moment qui avait probablement dû le choquer, des larmes commencèrent même à couler de ses joues, tandis que silencieusement il se mit à trembler. Qu'avait donc bien pu lui infliger ce fameux moine.

De son côté, Sayuri avait demandé à Mama tout ce qu’elle savait, celle-ci se redressa, puis s’asseyant sur son divan, ramena sa pipe à sa bouche, puis cracha un filet de fumée avant de commencer à parler :

« Il habite dans un manoir en périphérie de la ville, près de la porte du Crabe de Soie, à l'Est, sauf que ce gars-là possède une escorte et son pote moine là, il m'a rétamé Ken derrière. Croyez-moi, avant de faire appel à vous, j'ai essayé plein de choses pour récupérer l'oseille, mais tout à échouer, j'ai même failli perdre mon garde du corps personnel. Maintenant il se terre dans son manoir et ne sors que pour les grandes soirées qu'organise les nobles et marchants, mais même en envoyant mes hommes, je suis toujours battu… Dans son manoir il a des gardes en plus de son escorte personnel et de son ami…Rien à faire, on n'arrive à rien, c'est comme s'il était omniscient, il arrive à chaque fois à éviter nos pièges… Je… je ne sais plus quoi faire… Il arpentait avant tous les bars et casino de la ville, il a des dettes partout, tout le monde est à sa poursuite, il doit de l'argent au plus insignifiant des paysans dans cette ville… Pour l'homme qui l'accompagne et qui nous donne tant de mal, c'est Shii Rûdo, un moine. Il est connu pour arpenter les bars comme son ami, ce gars-là est réputé comme inhumain, ivrogne dans l'âme, personne ne l'a jamais vu tressaillir sous l'effet de l'alcool. En plus le bougre cogne fort… regardé ce qu'il a fait à Ken…. Je suis désolé, je ne sais rien d'autre, à part qu'il a des dettes partout ! »

Clairement, vous ne pourrez pas en apprendre plus, bien que cela soit déjà beaucoup.



De l'autre côté de la ville, après que Jinpachi ai tranché la langue du travelo qui lui rappelait tant Ao, ayant au passage effrayée une bonne partie des passants qui le regardaient désormais avec un air effrayé, il avait eu la chance, de tomber sur quelqu'un qui semblait connaître Yoshihiro, c'était une question rhétorique, car tout le monde connaissait Yoshihiro et son ami Shii. Le clone de Sayuri, de toute évidence moins violente que Jinpachi sut déceler la présence d'une information intéressante. Quand Sayuri 2 lui demanda qui était le moine, il fronça les sourcils et déclara :

« Mais si, vous voyez bien, cet homme aux cheveux dégarnis qui traîne tout le temps avec Yoshihiro, une espèce de surhomme qui ne craint pas la boisson, c'est presque son garde du corps… Honnêtement, j'ai jamais vu quelqu'un le prendre par surprise… On dirait presque qu'c'est un dieu. »

Quand Sayuri 2 parla de payer sa dette, les yeux du gars s'éclairèrent avec avidité, de toute évidence il était intéressé. Il haussa les épaules et déclara :

« Là, il est probablement bien au chaud dans son manoir avec son escorte armée et son pote… Mais, si vous voulez le trouvez, j'vous conseille de vous renseigner sur les soirées qu'organise les nobles ou les gros marchants… Depuis qu'on a essayé de le tuer, il sort plus c'batard… il va que chez ses potes les riches… »


De toute évidence, le noble endetté ne traînait plus dans des lieux aussi populaires. Mais, pourtant, là venait de s'allumer quelque chose, il arpentait désormais les soirées mondaine, c'était probablement par là que les recherches des Yamanaka allait probablement se tournés, s'ils n'étaient pas stupides.




 
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La matrone n’était pas bête et avait choisi de coopérer avec nous. Plus elle parlait, plus les idées de comment saisir ce couard se formaient dans mon esprit. Bin sûr, l’idée d’entrée par la porte avant me sembla quelques secondes alléchante. Après tout, Ao était une arme sans pareille contre les foules. Donc peu importe le nombre de gardes. Jin et moi pouvions aussi régler le cas du moine en quelques instants, mes poisons et la force de mon équipier faisaient un bon duo. Or, ce n’était pas très Yamanaka de passer de cette façon et encore moins adapté à mon motus operandi habituel. Il me fallait une autre solution. Quelque chose de moins risqué si jamais le choses partait en couille.

Il me manquait deux informations cruciales. Où et comment. Si je voulais me conformer à l’entraînement que j’avais reçu, il me fallait quelque part à infiltrer. J’avais Ao et nous avions des kimonos. Aucune fête de nobles ou de riches marchands ne pourrait nous résister.

« Il ne sort que lors de fêtes … J’ai besoin de savoir quand sont les prochaines fêtes, mais pas celle avant demain … Son garde, il combat de quelle façon ? Avec ses poings ou des armes ? »

Ultimement, savoir cela ne changeait rien pour moi, sauf bien sûr d’affûter ma stratégie de combat, mais je n’avais pas peur de m’y rendre sans le savoir. Ça n’avait rien de crucial. Mais il me fallait que quelques informations pour pimenter le tout.

« Est-ce Shii Rûdo est connu pour se laisser tenter par la chaire, la luxure ? »

Après tout, j’avais des années d’expérience dans cet art, autant le mettre à profit. Je n’allais pas le laisser me toucher, car la simple idée me répugnait encore, mais il n’y avait rien de mal à battre des cils, faire les beaux yeux et les faire tomber dans ma toile.

« Quel genre d’escorte a-t-il quand il va dans ces fêtes-là ? »

***

L’homme dans la rue semblait plutôt coopératif et ma doublure avait eu la même idée que moi, très certainement. Elle sourit et remercia l’homme, attrapant le bras de Jinpachi pour le guider quelque part de moins achalandé. Elle devait lui faire part de son idée.

« Jinpachi, nous allons infiltrer une de ces fêtes. Mon original peaufinera le plan avec les informations qu’elle a reçu de ‘Mama’. Maitenant que nous nous sommes fait voir et connaître, on va mettre je vais mettre un mot en ville, toi, va nous prendre une chambre à un auberge. Je t’y rejoinds. Et si tu peux glisser subtilement que tu es là pour les dettes de Yoshihiro … À l’auberge en prenant la chambre, si tu pouvais glisser que tu as hâte d’en avoir fini avec les dettes de Yoshihiro et tout ça. Le but c’est d’être facile à trouver si le moine nous cherche. Va à l’auberge que nous avons vue en marchant pour venir ici. »

Une fois cette instruction donnée et l’auberge bien identifiée, ma copie allait en ville trouver papier et encre et inscrivit que toutes informations sur Yoshihiro étaient le bienvenu et que si les gens voulaient se faire rembourser, il fallait se présenter à Yosuwara Akemi. Elle prendrait note de ceux qui désir lui faire comprendre qu’il faut payer ses dettes. Évidemment, tout cela n’était que mascarade, qu’une façon de se faire voir. Elle laissa même sur le papier le nom de l’auberge qu’elle avait désigné à Jinpachi.

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Le discours de l’homme était étrange, le moine serait quelqu’un qui pouvait prédire l’avenir. Sûrement un senseur ou quelque chose dans le genre, je ne maîtrisais pas ce genre de techniques, c’était plutôt le domaine de l’autre fleur bleue. Le jeune avait tendance à beaucoup parler, j’avais envie de lui dire t’es le pire des colporteur d’information, mais étrangement, c’était une chose plutôt positive pour nous. Par contre, je supportais de moins en moins le ton condescendant et pleins d’ordres de l’autre fleur rose enfin du clone de la barbe a papa. Il expliquait qu’il fallait sûrement s’incorporer dans les soirées de riches, encore un truc d’une morosité affolante qui ne me plaisait guère. Elle avait un flot d’ordres, elle commençait à m’agacer, j’avais une envie folle de faire exploser son clone d’un simple coup de poing. Tout me donnait envie de foncer droit dans le tas et faire tout exploser… Je rongeais mon frein, je ne devais pas exploser et tout détruire. Clairement, le plan de cette femme ne m’inspirait vraiment pas. Je devais aller dans une auberge attendre et faire comme si je voulais stopper les dettes de quelqu’un. Je recevais le message télépathique d’Ao ce à quoi je répondais:

« - Hum… J’ai clairement envie d’exploser le clone de Sayuri. La coutume habituelle semblerait et toi, tu ne t’es pas pris une poutre dans les fesses encore ? »

Il fallait que je prenne une décision. Des riches, c’était pourtant simple, il suffisait d’avancer et de finir par chercher des habitations un peu plus riches et les différentes classes pouvaient s’observer par les habits ou bien même par le regard, il suffisait de regarder Ao, on savait qu’il ne venait pas du même monde que moi. Un garçon né avec une cuillère d’argent dans la bouche et un homme qui combattait pour devenir le plus puissant possible pour imposer sa puissance et sa vision des choses. Je n’étais pas d’accord avec ce plan, je ne voulais pas le faire, je répondais calmement au clone :

« - Non, je n’obéirai pas comme un toutou. Je trouve ça chiant comme plan et vraiment aucun intérêt, on a assez d’information, un moine, un homme qui aimait se balader avec des riches qui n’étaient pourtant pas si riche que ça. Il était simple, traîner du côté du quartier riche ou vers ce manoir et foncer tout détruire. J’en ai marre de la parlotte des choses comme ça, c’est hors de question. Donc, si tu veux un toutou, fais un autre clone, moi, je vais tenter d’aller directement vers le quartier des riches essayer de trouver ce moine pour l’affronter. Il me tarde de le combattre. »

Je savais que c’était désobéir à ses ordres, mais au bout d’un moment un chef d’équipe se doit d’écouter ses coéquipiers et faire en sorte que chacun trouve sa place dans ce genre de mission et j’avais l’impression qu’on m’utilisait à ce que je n’étais pas bon. J’avais besoin d’être dans l’action et justement si je faisais un peu trop de bruit, ils pourraient aisément s’incruster dans le quartier des riches. De toute façon, j’étais né pour le combat et rien d’autre.
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C’est le visage rougi par la gêne et la colère que je fais mes excuses au monsieur qui répondait à mes questions. J’aurais répondu à l’autre restant de testostérone que je travaille justement sur une poutre pendant qu’il se fait de la masturbation mentale à l’imaginer, juste une fois de plus, mais j’étais bien trop sur le cul pour oser répondre à ces propos dégradants. Je sens déjà venir la crise existentielle de Jinpachi; c’est pire que moi dans mon adolescence. Le pire, c’est que même à cet âge-là, j’étais moins occupé par le contenu du fourreau à tantô d’Ao Yamanaka que lui l’est en ce moment même.

J’incline un peu la tête devant le garde en signe d’excuse.

«Pardon, j’ai cru entendre quelqu’un dire quelque chose à voix basse. J’ai bien compris ce que vous m’avez expliqué malgré ça, et sachez qu’on s’arrangera pour que vous soyez vengé.» Ça donnera quelque chose à faire à Jinpachi, si on tombe sur l’ami de notre cible. En même temps, ça devrait bien le calmer, il aime ça foutre ses poings un peu partout, ça le détend.

Remarque, moi qui pensait que son séjour à l’hôpital lui avait fait comprendre des choses… «Je pense pas que Yurikô aimerait t’entendre me dire ça.» Elle l’aura recousu pour pratiquement rien, au final. On le sauve, on lui dit que se battre comme ça c’est pas brillant… alors il recommence.

Je passe mon attention sur autre chose; je vois que l’homme devant moi se retient de pleurer, et ce n’est franchement pas beau à voir. Même si je suis moi-même dans un mauvais état, je n’aime pas voir quelqu’un dans cet état et je cherche dans mon petit arsenal quelque chose qui pourrait faire qu’il se sente bien. Vision du Paradis fonctionne toujours mais me priverait de trop d’énergie…

Je pose alors une question au monsieur en m’approchant encore un peu, assez pour approcher mes mains de son visage et doucement lui essuyer les yeux avec les manches de mon kimono. «Est-ce que… est-ce que vous aimez les petits chiens?»

Sans trop attendre la réponse, je fouille dans une des manches de mon kimono et en fait sortir une boule de poils. Au moins, ça pourra le distraire; je ne sais pas s’il aime ça mais si ça peut lui éviter de penser à ses problèmes, pourquoi pas. «Voilà.» Je le pose sur les genoux du monsieur, et mon petit bout de chakra remue joyeusement la queue. «Flattez-le, il est très gentil...»

Parfois, je me dis que j’aime être un ninja.

À Sayuri, j’envoie un message. «Il se passe peut-être quelque chose avec Jinpachi et ton clone, il a l’air fâché et il parle encore de mes capacités au kenjutsu...»

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Mama écoutait tranquillement les questions de Sayuri, après tout, elle espérait sincèrement que les shinobi devant elle allait la débarrasser de ces gêneurs dans sa ville, elle était prête à tout, seul cela lui importait, peut importait les sacrifices. Ne croyez pas que le jeune noble endetté avait des dettes supérieurs à ce que proposais Mama pour se débarrasser de son garde du corps et ramener son petit doigt. C’était une question d’honneur, pour qu’on sache que personne ne défiait impunément la cheffe de la guilde des couturières. Ramenant sa pipe dans sa bouche, recrachant un nouveau nuage de fumée, elle recommença à répondre de manière méthodique aux réponses de la princesse :

« Je crois que la prochaine fête d’importance ou il risque d’être sera celle de Shinichiro Hanesawa, le chef de la guilde des pêcheurs, un noble couplé à un marchand très riche… Il habite un manoir sur la côte au sud. Il aime donner de ses fêtes et possède quelque lien avec le feu père de Yoshihiro. Ce dernier sera probablement là-bas, après-demain soir ! »

Elle fit une pause, repris une nouvelle taff de son calumet, puis repris :

« Shii Rûdo est une brute, passionné par l’alcool, il se bat avec ses poings, c’est comme cela qu’il a cassé la gueule à mon garde du corps derrière. Lorsqu’il accompagne son ami, lors des soirées, il est toujours avec quatre samouraïs. C’est encore pire chez lui, bien que je ne possède pas de chiffre… Cet enfoiré de Rûdo a réussis seul à étaler mon homme le plus fort !»

Elle secoua la tête dépitée, elle venait en finir au plus vite, mais de toute évidence, cela commençait à lui peser sur la conscience et commençais à l’énerver.

A quelque mètres de là, Ao tentait de réconforter l’énorme malabar et il venait de faire apparaître un petit chien que le malabar pris dans ses bras et commença à le caresser sans savoir que ce n’était qu’une illusion. Il le serra dans ses bras tandis que le chiot lançait des petits jappements heureux. Puis, après quelques secondes à faire des câlins au chien, il prit la parole, la voix vibrante de tristesse :

« Ça, ça m’rappelle mon p’tit chiot quand j’étais gamin, il s’appelait Momotaro… Et puis… et puis il est mort tué par un samouraï. »

Serrant toujours le petit chien, le samouraï explosa en sanglot inconsolable. Son esprit avait été brisé et il faudra pas mal de temps pour espérer réparer tout cela. L’honneur d’un homme met du temps à se rebâtir, ce malabar avait vu son honneur bafoué, il était moins qu’un humain. Mama en entendant les pleures de son garde du corps fronça les sourcils en regardant Ao, avant de se lever et d’aller rassurer son garde du corps avec tendresse. On pouvait reprocher beaucoup de chose à cette mafieuse, mais elle aimait ses hommes, enfin,  tant qu’ils lui étaient utiles ! Puis, tournant un regard vers Sayuri, qu’elle avait bien compris était la cheffe, déclara :

« Avez-vous d’autre question ? J’aimerai que cette affaire soit régler au plus tôt… »


A l’autre bout de la ville, Jinpachi se la jouait rebelle, il voulait en découdre avec Rûdo, sans savoir qu’il était rudement fort. Jinpachi voulait tout casser dans le manoir. Enfin, pour pouvoir faire cela, encore fallait-il savoir ou était son manoir, ce que le réservoir à testostérone Yamanaka ignorait jusqu’à preuve du contraire. Le postulat d’aller chercher dans le quartier riche n’était pas mauvais, or, il n’y avait aucun quartier riche, les nobles étaient tous dispatchés, souvent sur la côte et en bordure de la ville. Ainsi, Jinpachi était partis pour errer longtemps, sauf s’il avait la bonne idée de demander à quelqu’un dans la rue, encore faut-il que l’idée lui germe dans la tête. Et même s’il trouvait ou était le manoir, il était à au moins 30 minutes, 15, s’il se dépêchait du manoir, alors que l’après-midi venait de commencer, il était partis pour attaquer de jour. Sayuri 2 vit l’impétueux shinobi disparaître sans pouvoir rien faire, quel était donc son plan désormais ? Elle allait de toute évidence devoir faire quelque petit ajustement avec le départ de l’espèce de bourrique qui lui servait de camarade.



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Mon double était restée bouche-bée avant le départ de Jinpachi, mais elle reprit très rapidement ses esprits. Elle était plus rapide et plus agile que son partenaire et elle en profita pour partir à sa suite. Le plan … Le plan … il n’y en avait plus vraiment, car elle savait qu’elle n’avait pas la force physique de le retenir ou les talents de négociateur – il fallait plutôt comprendre que je n’avais pas les mêmes techniques qu’Ao et que je n’ai jamais eu une personnalité très accrocheuse – et il lui fallait construire un plan de zéro.

« Jin avant de partir, explose-moi. »

Si elle n’avait la volonté de se suicider, elle lui demandait assistance. Il fallait comprendre qu’en mission, je n’avais que la réussite de celle-ci en tête et rien n’était trop extrême pour y parvenir. Je savais aussi qu’avec son tempérament, il était fort probable que mon équipier obtempère avec cette demande exagérée.

***

Jinpachi avait obéit. Enfin, à ce dernier ordre de mon clone du moins. Je me tournais donc vers la femme qui venais de me demander de régler tout ça rapidement. Un soupir. Ce n’était pas à l’intention de mon employeur, mais plutôt des informations que je venais de recevoir. La destruction du clone m’avait transféré un savoir de la plus haute importance. Je fis un sourire à la femme, incroyablement faux, du genre de ceux qui ne cherchent même plus à cacher les soucis.

« Selon les informations que je viens d’avoir, votre problème sera réglé … Très rapidement. Avant la fête, je ne le crains. »

Même ma voix montrait mon irritation. Jin allait en prendre cher une fois cette mission terminée. Il était parti directement pour le manoir et je ne pouvais pas l’empêcher. Je m’inclinai devant la matrone et me tourna vers mon équipier.

« Ao, on y va. Tout de suite. Jin est déjà en chemin pour le manoir. »

Évidemment, je lui laissai un peu de temps pour terminer sa discussion avec le colosse à l’esprit brisé. Il avait s’en prendre plein la gueule, mais bien fait pour lui. On n’envoie pas des civils contre des ninjas, c’est qui arrive sinon. Il faut laisser ce travail à des professionnel, c’est-à-dire, à nous.

***

Lorsque nous fûmes sortis, j’accélérais le pas, passant sur les toits sans même me soucier de prendre un chemin normal. Il fallait atteindre la demeure de la cible avant Jinpachi. Si on réussissait, on aurait peut-être une chance de préparer un plan d’attaque avant qu’il n’entre telle la brute qu’il était. Après on se demande pourquoi on le traite simplement comme une brute …

« Ao, faire le clone a consommé beaucoup de chakra est-ce que je pourrais compter sur toi pour me passer ta pilule si le besoin se présente ? »

Je détestais me battre sans plan, sans sécurité de quelque sorte. Si au moins je pouvais compter sur cette pilule si une crise survenait, je serais plus appaisée.

« J’vais lui faire avaler tous mes poisons à ce salopard. Je le jure Ao. Ne me laisse jamais seule avec lui. Je ne crois pas pouvoir le laisser rentrer au clan indemne. »

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How to save a life?

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Dans son visage, je voyais de l’étonnement et une fureur lointaine qui allait pointer le bout de son nez un jour au l’autre. J’en riais intérieurement, elle était nulle en tant que cheffe, elle n’était rien d’autre qu’une nazi (même si ça n'existe pas) qui faisait que crier des ordres, sans même demander un instant si cela nous convenait. Elle était ce genre de femme qui voulait à tout prix exister en temps que sexe faible et se servait d’un simulacre d’autorité donné par son statut de chef d’équipe pour nourrir son ego de femme futile. J’avais beaucoup d’espoir en cette femme et en cette mission, en cet instant tous mes espoirs s’étaient envolés. Elle avait cherché à faire ce qu’Ao faisait constamment, et même Ao avait la décence de faire passer ses ordres de manières plus fluette et modérés. Sincèrement, si cette fille était une arme en solo, elle n’était clairement pas faite pour travailler en équipe. Son problème de sociabilité ou peut-être sa trop grande habitude à faire que des choses avec Ao à causer chez elle un véritable souci d’écoute lorsqu’il fallait travailler avec une autre personne. Clairement, les blablas, les recherches qui durent plus de deux journées alors qu’on a les informations suffisantes pour trouver ce qu’on cherche, ça ne sert strictement à rien. Si elle voulait me faire un serment, je l’attendais de pied ferme, je n’avais rien dis en dehors de l’altercation avec Kyoshiro Akira et Yuriko comme quoi elle avait outrepassé ses droits en amenant quelqu’un et que son cher et tendre Ao avait simplement tout maquillé. Si, elle tentait simplement de me faire la morale sur une mission. C'est sa faute finalement puisqu'elle avait été nulle en tant que chef d’équipe en n'écoutant personne à part sa propre pensée. Dès le début, elle a fait sa petite tambouille, en créant deux groupes, en faisant ce qu’elle voulait sans même demander l’avis des autres. Au fin fond de ma tête, je criais cette femme est simplement la pire chef de tous les temps. Un contact social qui s’approche de zéro, un charisme qui ressemble à une barbe à papa et surtout un profond manque d’intérêt pour essayer de comprendre ses membres. 

Je courrais à toute allure quand le clone me barrait la route, allait-elle essayer de me défier ? Un énorme sourire se barrait sur mes lèvres, depuis le temps que je rêvais de faire mordre la poussière à cette vieille peau. Finalement, la réalité me décevait beaucoup plus, comme à son habitude le Yamanaka pur souche est faible, le Yamanaka fan du Hiden est lâche. Elle me demandait simplement d’exploser son clone. Malgré ma déception, je déclenchais un énorme coup de poing dans son visage. Si vous saviez comment ça fait du bien putain?! De plus, il faut vous avouer quelque chose, le simple fait de faire chier le duo incestueux me donnait un plaisir démentiel. J’attendais qu’une chose pouvoir combattre mon adversaire. En effet, même si j’appréciais de plus en plus la femme aux cheveux bleus pouvoir l’embêter restait un passe-temps plus qu’agréable. Surtout que je lui devais une technique de vengeance par rapport à notre dernier entraînement.

Ma course était rapide, mais le quartier finalement était assez semblable, je m’arrêtais auprès d’un homme pour lui demander :

« - Où est ce que je peux trouver le manoir de Yoshihiro l’homme le plus endetté de la ville ? »

Il m’indiquait un chemin avec son doigt. Je le remerciais d’un simple geste de la tête et je m’élançais à toute allure, bizarrement, j’avais en cet instant l’impression d’être un prophète ou un dieu, en effet mon allure étant suffisant rapide et ma carrure assez imposante la foule s’écartait pour me laisser passer sûrement de peur que je puisse les percuter. Au vu de la destruction du clone, je me doutais que le duo (Lannister) fût déjà arrivé sur place, ils étaient faibles en terme de force, mais plus rapide que moi. Il m’avait quand même fallut 35 minutes pour arriver jusqu’au manoir. Dans le meilleur des mondes, j’aurais pu me cacher et observer à l’extérieur du manoir si je remarquais du monde, mais je ne voulais pas perdre l’occasion de combattre le moine qui lui servait de garde du corps. En arrivant au niveau de la porte d’entrée d’un simple coup de pied, j’explosais la porte:

« - Toc Toc qui est là ? J’aimerais affronter un moine peu loquace et fort est-il présent ? Sinon je tue son maître avant c’est comme vous voulez. »

Connaissant Ao et Sayuri, ils devaient se cacher ou prévoir une stratégie particulièrement fourbe, mais mine de rien cette action particulièrement grossière avait pour but de créer une certaine diversion pour leur permettre d’aller assassiner notre cible le plus rapidement possible.
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Le pire qui pouvait arriver arriva, et ce serait mentir de dire qu’en voyant la carrure du gars devant moi, je ne m’attendais pas du tout à cette réaction et cette révélation; la vie d’un membre de la pègre est très souvent triste à mourir, ça ne m’étonne pas que a vie ait été difficile et qu’un évènement comme celui-là lui soit arrivé. Les seuls habitants du monde des ombres qui échappent aux malheurs ne réussissent bien souvent que par leur ancien statut, voire leur argent; on aime la richesse, normalement.

«...» J’aurai essayé.

J’essaie de réconforter l’homme du mieux que je peux, mais je vois bien qu’il est trop ébranlé pour que je puisse y faire quoi que ce soit; la matrone me le prend donc et s’occupe elle-même de le réconforter. «Pardon, je ne voulais pas qu’il se sente plus mal, je ne savais pas...» C’est ce qu’on dit quand on fait une bêtise, mais si je voulais convenablement m’excuser d’avoir réouvert une blessure chez le grand homme, je n’en avais pas le temps.

Jinpachi était soudainement très agité, ça se sentait tout de suite. Les méthodes de Sayuri ne sont pas faites pour tout le monde, tout le clan le sait. L’élève d’Ichizo est toute à son image à ce sujet (et je me garderai de lui dire en face, pour ne pas perdre la mienne), surtout qu’elle détient un record assez impressionnant chez les Yamanaka : Sayuri est la personne qui a vu le plus de changements de partenaire. Personne n’a su être assez bon pour suivre ses directives (...à part moi) et certains, après leur petit coup d’orgueil de «mon plan c’est le meilleur plan», ne sont pas revenus en un seul morceau(…encore une fois, à part moi). Normalement, Sayuri abandonne ceux qui n’écoutent pas.

Là, je sais très bien qu’elle est enragée. Pas parce que Jinpachi n’écoute pas, mais parce qu’elle ne peut pas lui péter la gueule pour lui donner une bonne leçon; on est en mission. On finit dailleurs par partir, juste après que j’aie salué Mama et son garde d’un petit hochement de tête. «Nous ferons au mieux et le plus rapidement possible.»

***

Je suis au milieu des feux croisés.

D’un côté, j’entends Sayuri, qui me demande si mon remède miracle est accessible. Simplement : «oui, elle est là pour ça. S’il le faut vraiment, je te la donnerai, mais c’est mieux si on ne s’en sert pas.» En gros, c’est mauvais si on s’en sert trop, et ça ne sert qu’en cas d’urgence.

Elle me dit aussi... « J’vais lui faire avaler tous mes poisons à ce salopard. Je le jure Ao. Ne me laisse jamais seule avec lui. Je ne crois pas pouvoir le laisser rentrer au clan indemne. » Je comprends ce que ça implique et je comprends qu’elle soit fâchée. Je retrouverai malgré tout le confort de mon foyer plus rapidement avec la méthode expéditive de Jinpachi.

Justement. Quelqu’un en aura long à dire post-mission à son chef d’équipe, parce qu’il est hors de question que ça soit moi qui transmette tout ça à Sayuri. J’admettrai quand même que «… oui, bon, Sayuri… aime faire les choses à sa façon, c’est vrai.»

J’entends tout ce qui se passe dans sa tête, ça se répète en boucle et ça crie. Au fond, je sais qu’il est content de faire partie d’une équipe. Ce qui l’énerve, c’est qu’on ne peut pas lui laisser le champ libre pour bastonner tout le temps, vu qu’il faut faire preuve de patience avant. Il a une valeur à prouver, et il ne peut pas le faire si on ne lui en laisse pas la chance; se lancer comme un enragé, c’est sa façon de dire "moi aussi je veux participer, je ne sais juste pas comment".

Là, c’est à moi de concilier. On m’a mis aux services de Sayuri pour cette raison, justement; le clan sait que je suis conciliant, et c’est pour ça qu’on me met avec les éléments les plus virulents. Je sais comment gérer ce genre de situation de crise, parce que je sais écouter les ordres (ou, à défaut de pouvoir les suivre à la lettre, je peux trouver une alternative convenable).

Mon alternative convenable, cette fois-ci, sera de laisser assez d’air à Sayuri pour qu’elle puisse s’organiser, et contenir Jinpachi en lui assurant un combat équitable.

Après quelques mots, je cesserai le toit en toit pour plus simplement parcourir les rues et rejoindre Jinpachi. Pour moi, c’est facile de le trouver; on est vite partie de chez la chef de la Guilde des Couturières, je pourrai éventuellement le retracer avec un peu de son chakra. «Je pense que Jinpachi a déjà fait trop de bruit dans la ville pour qu’on essaie de l’arrêter maintenant… Je vais descendre et le retracer, c’est assez facile à faire; suis-moi discrètement en préparant ton arsenal, personne ne sait que tu existes ici pour l’instant. Je vais surveiller Jinpachi et ...»

Pas question qu’on m’entende expliquer à haute voix quelque chose du genre. «… On placera une attaque en règle sur la maison de Yoshihiro. Ça te donnera la chance d’infiltrer ou de te débarrasser de ceux qui résisteraient à mes tours de magie, pour qu’on puisse rentrer aussi. Avec un peu de chance, Jinpachi aura son combat… si le gros moine ne dort pas.»

Le mot magique flotte dans l’air, maintenant. Sayuri connaît très bien son sens, jusqu’à son extrême portée, et tout le préjudice qui vient avec.

"Débarrasser."

Visiblement, la patience n’y est plus.
La princesse ne veut pas avoir à s’éterniser.

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Finalement, les deux princesses quittèrent la demeure de Mama et se dirigèrent vers le manoir de Yoshihiro, car en effet, Jinpachi n’avait pas eu la patience de jouer la carte de l’investigation et avait décidé de foncer, attiré, presque mu par l’idée de vouloir défier Shii Rudo, probablement la personne la plus forte de cette ville, enfin, c’était assurément le cas avant l’arrivée des Yamanaka, désormais, rien n’était plus sûr, rien ne semblait gagner. Enfin, dans chacun des camps, il ne fallait pas sous-estimer les forces en présence. Du coup, alors que Sayuri et Ao se dépêchait et faisait assurément du mieux qu’ils pouvaient pour rejoindre leur camarade, mais il était fort improbable qu’ils arrivent à rejoindre la brute à temps, car déjà de l’autre côté de la ville, il approchait de son but.

Jin s’était finalement rappelé qu’il ne savait pas ou créchait sa cible et avait donc dû demander où habitait l’autre, il avait facilement eu la réponse, car tout le monde connaissait Yoshihiro ici. Et après trente minutes de course, il arriva au manoir et défonça le portail de bois et hurla alors qu’il voulait combattre Rudo, le moine. Mais, à peine eu-t-il vu le portail voler en éclat que devant lui se trouvait l’homme qui cherchait. C’était comme s’il savait qu’il était là. Culminant à presque deux mètres de haut, une énorme barbe grisonnante, le crâne dégarnis ou serpentait une veine. Des sourcils broussailleux, une face sévère des yeux enragés. Large comme un bœuf, un bide ayant vu passé de nombreuses bières, des bras larges comme des troncs d’arbre, on imaginait aisément pourquoi on lui donnait le nom de force de la nature !

Avant même que Jinpachi ne puisse comprendre que le gars était face à lui, il lui balança un barrage de coup de poing sans attendre une seule seconde.  Il avait sur les lèvres un énorme sourire aux lèvres et semblait heureux de cet affrontement. Mais, derrière Jinpachi, au même moment, une flèche vola empreinte de flemme  et se dirigea vers lui, cette fois, absolument normal, tandis qu’une autre se dirigeait aussi vers lui. Il était clair que Jinpachi était tombé dans une situation plutôt compliqué. Car désormais au corps à corps avec une brute et visé par deux archers.

Il ne restait plus qu’à espérer que Sayuri et Ao allait arriver, car sinon, il était probable que le Yamanaka souffre légèrement de cet affrontement. Néanmoins, les deux shinobis Yamanaka allait probablement arriver d’une seconde à l’autre et ainsi probablement la bourrique qu’était Jinpachi.

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Ce qu’Ao venait de suggérer me convenait. J’allais me servir de Jinpachi comme appât, ce que j’vais prévu dans mon plan original. À la seule différance que je n’étais pas encore prête à une attaque du genre. Nous en savions que trop peu sur nos adversaires. Lors de mission de ce genre la prudence était de mise, mais il semblait que quelqu’un n’avait pas eu le mémo. On ne frappe pas tant que l’on n’Est pas certain de tuer. C’était simple non ? Il fallait réellement être bête ou ne rien comprendre au métier pour faire autrement !

Je ne pouvais m’empêcher de grincer des dents en m’approchant. Je laissai Ao aller rejoindre Jinpachi pour le combat. Il était vrai qu’il aurait besoin de beaucoup plus d’aide que moi. Je me séparai donc de lui, passant rapidement de lui, passant rapidement de toit en toit. Lorsque la destination fut en vue, je me glissai au sol, quittant mon perchoir. Jinpachi faisait son boucan et attirait les regards. Si jamais trop d’adversaires venaient à sa rencontre, je savais qu’Ao avait toutes les cartes en mains pour gérer le coup. Par contre, s’il pouvait ne pas se dévoiler avant la dernière seconde, serait l’optimal.

Sincèrement, après Baransu, je ne croyais pas que je me retrouverais dans une autre situation de siège où il était devenu impossible de passer discrètement. Le chaos que nous avions causé dans le camp … se serait probablement similaire à ce qui allait se passer aujourd’hui, à l’exception que nous n’étions pas en guerre, pas cette fois-ci. Le chaos n’était pas la meilleure idée des idées et pourrait porter ombrage au nom de notre clan.

Si je mettais la main sur Jin, il verrait sa vie écourter de plusieurs années, ça c’était certain. J’allais le lui faire payer si cette mission tournait au fiasco ou si elle tâchait les Yamanaka. Si notre réputation en souffrait, c’était moi que le conseil du clan ferait payer. Si je recevais la moindre critique à cause de lui, jamais plus on ne le reverrait, ça c’était une promesse.

Je n’avais donc pas suivi Ao jusqu’à la position de Jinpachi, m’approchant plutôt par le flanc est de la demeure. Je m’assurai de cacher mon chakra et ma présence du mieux que je pus. Avant de trop m’avancer, je m’assurai que la voie était libre en balayant le jardin du regard. Si la voie était libre, je me tenterais à me faufiler. Si elle ne l’était pas, j’observerais quelques instants ceux qui me barreraient le chemin. Dans mon plan, il était essentiel que je passe inaperçue.
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Bon, il fallait avouer que j’avais foutu en l’air tout le plan que j’avais pu frapper un simulacre de Sayuri, j’avais ressenti une certaine jouissance à tout foutre en l’air. Je m’en voulais légèrement en quelque sorte, mais en même temps elle l’avait mérité. Cette femme n’avait aucun sens de la communication, elle n’était clairement pas faite pour être meneuse. Elle était certes très douée pour l’assassinat, elle était plutôt douée pour le combat, mais elle n’avait aucun sens de camaraderie ou même de leadership, elle était simplement vide et une arme. En même temps, on ne pouvait pas demander à une arme de ce comportement autrement que comme une arme, elle était simplement ce que le clan avait fait d’elle. Une femme barbe à papa à la plastique élégante, mais au cerveau asocial. Excepté avec Ao, il semblerait que cet homme transgenre soit l’opposé de la femme, il était sociable et il arrivait à se faire aimer de tous. Enfin, je commençais à l’apprécier, il ne m’était plus autant insupportable qu’avant, il m’avait permis de revoir Yuriko au moment où j’en avais besoin et j’avais une dette énorme à m’acquitter dès que je pourrais. Le pire dans tous ça, c’est que je ne détestais pas Sayuri, je ne l’aimais juste pas en tant que chef. Elle est simplement nulle et c’est la simple vérité.

Pour ce qui était de l’action, de ce que j’avais fait si je me souvenais bien, c’était d’ouvrir la porte, mais alors que je criais pour voir ce moine, il semblerait que ce con de bonhomme fût déjà au courant de ma venue. Comme quoi le petit être qui nous avait parlé d’eux ne s’était pas trompé, le moine avait toujours un coup d’avance. Il m’assénait une sorte de barrage de coup, sur le coup et avec la surprise, je mis simplement mes bras en croix au niveau de mon visage afin d’encaisser quelques coups, c’est quand j’entendis un bruit derrière moi que je compris que des gens m’encerclaient et s’ils tentaient de m’attaquer à distance c’était la débandade assuré. J’entendais un léger bruit qui provenait de derrière moi, j’utilisais le sacrifice précoce pour passer derrière le Moine. J’attrapais le corps de moine pour l’utiliser comme bouclier pour protéger du bruit qui venait de siffler en me retrouvant derrière le bonhomme, je vis les flèches arriver vers moi, mais finalement l’homme allait récolter les attaques des deux autres pour moi. Je rajoutais en plus un petit coup de flux de foudre pour amoindrir ce petit moine.


Je tenais le moine et lui dis d’un ton assez sarcastique :

« - Alors Monsieur le Moine, tu as réussi à prédire ce coup? Espèce de petite pute ecclésiastique. »

J’envoyais un message télépathique à Ao :

« - Semblerait qu’il y a un archer en dehors du manoir peut-être plus, deux flèches ont été tiré. Donc bouge ton cul de princesse, les archers, c’est la galère pour moi. »

Pour une fois, que je demandais l’aide de la demoiselle bleuté.



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L’araignée quitte le confort des hauteurs et se prépare à se glisser dans un foyer qui sera, sous peu, assez accueillant pour qu’elle puisse prendre son aise. Dans l’immédiat, il faut que l’oiseau bleu trouve un moyen de sauver le guépard de la cage qui risque de se refermer. Après tout, s’il y avait un apprentissage fait suite à la guerre, c’est que les archers se trouvent à l’extérieur et sont toujours prêt à fermer la porte derrière leur ennemi insouciant.

Pourtant, aujourd’hui, ça ne sera pas le cas.

«J’arrive, j’ai préparé un plan pour pouvoir entrer sans trop de difficulté! Ne reste pas trop près de la porte!» Dis-je à mon partenaire du moment, prêt à collaborer. Il me faut un petit moment pour arriver jusqu’à l’endroit, le crépitement de la foudre et l’explosion guidant mes pas hâtifs.

… Des archers. Hors de question de revivre les évènements de Baransu; cette fois, ils n’auront pas qu’une cible à abattre! Un passage en force en règle, j’ai dit, et je ferai! En tournant la rue, Ao Yamanaka se lance vers la demeure de sa cible avec la ferme intention de la réduire en cendres. Enfin, l’armée Ao Yamanaka, après une filée de mudras.

S’ils ne savaient pas lequel viser, j’aurai probablement la chance de rentrer dans le manoir, ou au moins atteindre la porte d’entrée et aider Jinpachi! «J’espère que tu es prêt, j’arrive! Quoiqu’il se passe, ne sors pas!»

D’un bon élan, je me dirige agilement vers la demeure en me dissimulant parmi mes nombreuses copies. La porte est en vue, et le colosse aussi. J’aperçois Jinpachi, pourtant je ne localise pas les archers; je ne les cherche pas, surtout; si je réussis à rentrer, pas besoin de me protéger des flèches, les murs le feront pour moi! En plus, mes faux clones devraient fournir une assez bonne distraction en plus d’effrayer (malgré mon apparence un peu fanfrelucheuse) quelque peu mes ennemis, ce n’est pas tous les jours qu’on voit une armée de Un piller allègrement une maison, surtout pas quand on est un moine ou un noble.

En m’approchant de la porte, je sors d’amblée mon Tantô et crierai pour attirer l’attention du moine. «Je suis là, Jin! Allez, on se débarasse de lui et on continue! On l’a pris en tenaille, il peut rien faire!» Je suis peut-être chétif, mais je sais me battre et je compte bien le montrer! S’il choisit de se retourner pour m’affronter, ça donnera la chance à Jinpachi de continuer ou de l’attaquer de dos. Sinon, c’est moi qui attaquerai.

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C’était en pleine affrontement entre Jinpachi et Shii Rudo  que Sayuri et Ao arrivèrent au manoir de Yoshihiro. Les deux se séparèrent et la première se dirigea vers la bordure du domaine, puis grimpant sur le mur d’enceinte, regarda que personne n’était là, puis pénétra dans le jardin et entra dans le bâtiment grâce à une fenêtre complètement cassé, laissant un passage béant. Au passage, l’état du jardin était catastrophique, plus rien ne semblait être entretenu, les herbes folles dévoraient le terrain. A l’intérieur, tout n’était que poussière et à l’abandon, rien n’était là, les seuls meubles étaient recouvert par des draps bancs, le mobilier était quasiment absent. Ce n’était pas là la vision qu’on se faisait d’un manoir d’un homme riche, tout respirait l’abandon. Il n’y avait pas un seul bruit, seul un profond silence. Est-ce que le noble était encore ici ? Il faudrait définitivement faire des recherches pour en être sûr.

De l’autre côté, à l’entrée, le combat faisait rage entre Jinpachi et Shii, mais à côté, Ao avait lancé un genjutsu de zone, qui créa la peur dans le cœur des archers qui semblèrent être effrayé avant de reprendre du poil de la bête et l’un des deux pris le shinobi en chasse tandis que l’autre restait avec Shii. Celui qui venait de s’élancer derrière Ao semblait enragé et terrifié. Il prit alors huit flèches qu’il balança sur les clones et recommença son action deux autres fois, mais seulement avec 3 flèches. Mais, ce n’était pas la seule chose qui attendait Ao, car ayant arrêté son mode senseur, ses arrières n’étaient pas protégé et apparus un soldat, une épée à la main, celui-ci avait presque la bave aux lèvres et semblaient avoir envie d’en découdre. Sans attendre de réaction d’Ao, il s’élança avec une vitesse incroyable, laissant une image rémanente de lui, puis balaçant son lame vers le haut après sa première attaque, se débrouilla pour arriver se retrouver derrière lui une nouvelle fois et après avoir fait cela, lança sa lame vers la gorge d’Ao, prêt à la décapité.

Pendant ce temps, revenons à l’affrontement entre Shii et Jinpachi. Le moine ne fut guère étonné et se contenta de grogner, alors qu’il dressa un mur de pierre sans esquisser le moindre mudra, ce faisant la flèche de feu s’écrasa contre le mur. Et sans attendre la moindre seconde, attrapa son adversaire tandis que les roches présentes un peu partout se coalisaient contre le guerrier foudroyant, l’empêchant de trop bouger. Puis, faisant un signe à l’archer resté à ses côtés, Rudo se retira pour souffler un coup après l’attaque de l’autre. L’archer émit un sourire et bombarda alors le Yamanaka avec de nombreuses flèches, là où la roche n’avait pas pris contact, là où la peau était à blanc, il tira en tout, 14 flèches sur le yamanaka.

Pour Ao et Jinpachi, la situation semblait être légèrement compromise. Ils allaient devoir faire preuve de force pour espérer continuer cet affrontement.


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