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L'élixir miracle || mission D solo ||

Invité
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L'élixir miracle


Hyuga Chiyo



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L’intendante elle-même avait donné sa mission à Chiyo. Certes ce n’était pas une mission bien complexe, il fallait simplement trouver quelques fraudeurs et les livrer à la police de Konoha, mais il n’en restait pas moins que c’était une tâche de la plus haute importance. Chiyo était une kunoichi de Konoha et en lui confiant cette tâche, on reconnaissait son talent comme tel. On lui reconnaissait également une certaine maturité et une indéniable maturité, car même si la tâche n’était pas complexe, est-ce qu’un enfant fraîchement sorti de l’académie aurait pu faire une telle enquête ? Non Chiyo ne croyait pas que c’était le cas. Une telle chose demandait une finesse et une réflexion que certains enfants – la plupart selon elle – ne possédait normalement pas à cet âge. Alors que cette mission ne demandasse pas un ninja qualifié n’était en aucun gênant pour la demoiselle.

À peine sortie du bureau de l’intendante, Chiyo réfléchissait déjà à une solution, une façon de coincer ses hommes. Après tout, c’était ce que c’était : un marché de drogues destiné au mineur ou apprentis ninjas, des proies faciles, avides de faire leur preuve sans effort. Elle-même aurait pu en être victime si elle avait eu à passer par l’académie …

Chassant cette idée avant qu’elle ne s’ancre dans son esprit, la jeune Hyuga alla à l’académie. Elle devait parler avec des gens qui avaient un peu plus d’informations qu’elle sur la situation. Elle fut rapidement réorientée vers les enseignants. Heureusement, les cours de la journée étaient terminés et se ne fut pas difficile d’en apostropher quelques-uns avant qu’ils ne rentrent à la maison.

« Excusez-moi, j’ai été mise sur l’affaire de trafic de l’élixir miracle et j’aurais quelques questions …
- Oui, bien sûr. Pose-les.
- Hum … Tout d’abord, avez-vous une liste non-exhaustive, entendons-nous, des élèves qui font partie de ce trafic.
- Quelques-uns, ceux qu’on a dû envoyer à l’infirmerie en plein cours à cause de ce truc. Le directeur pourra probablement t’en dire plus.
- Merci infiniment. Je … Je vais y aller de ce pas. Le plus vite on peut défaire toute cette sordide histoire, le mieux, n’est-ce pas. »

Chiyo s’inclina donc poliment devant l’enseignant avant de prendre le chemin du bureau du directeur. Elle toqua à la porte et attendit patiemment d’être appelée. Elle n’allait tout de même pas oublier la politesse, même dans une telle situation. Une fois qu’on lui permit d’entrer, l’apprentie kunoichi exposa la raison de sa visite.

« Donc, voici la liste des élèves impliqués … Du moins, ceux dont on a conscience. Je ne serais pas surprise que la liste soit en réalité le triple ou même le quadruple de ça … C’est rassurant de voir que le village a assigné quelqu’un de sérieux à cette mission. En même temps, comme c’est un problème de l’académie, ils ont dû réaliser que ce n’était pas le moment de rigoler avec ça. »

La demoiselle survola les noms notés et fut surprise d’y voir le nom d’un autre Hyuga. Arquant un sourcil, elle ne dit pourtant rien. Elle l’intercepterait au domaine du clan dans la soirée. Pour l’heure, il fallait discuter d’un plan efficace avec le directeur.

« Comme tu peux voir, les victimes de cette fraude sont à tous les niveaux et il ne cible pas nécessairement que les plus riches. Beaucoup sont en fait dans des fils et des filles de non-claniques. Se sont en général ceux qui ont le plus besoin de se prouver. De ce que nous savons, ce médicament ou cette drogue – nous n’avons pas encore eu un échantillon consistant de ce soi-disant élixir pour établir son réel origine – est vendue non loin de l’académie, mais aucun élève n’a voulu dire ni où, ni comment il l’avait obtenue. »

La demoiselle hocha lentement la tête. Son esprit tournait à vive allure et elle ne savait pas comment faire pour trouver lesdits fraudeurs. Elle ne voulaient pas non-plus attirer de problèmes aux jeunes victimes, car après tout, ils n’avaient d’intention malicieuse dans la prise de ce médicament … Enfin, elle espérait que se soit fait sans arrière-pensée et sans malice.

« Pouvez-vous me donner accès à leur adresse ? J’aimerais rencontrer les parents et les élèves. Leur version des faits me semble essentielle.
- Se serait briser le …
- Écoutez, c’est vous qui avez demandé de mettre un ninja sur le coup. Je peux aussi aller voir l’intendante qui m’a personnellement donné cette tâche et dire que vous n’êtes pas coopératif. Moi, ça ne me fait rien du tout.
- Bon ! Bon d’accord, mais ne dite pas que ça vient de moi … »

Le directeur ne semblait pas à l’aise de donner ces informations, mais il n’avait pas le choix. Il savait que si Chiyo reportait ce comportement à l’intendante, il pourrait risquer de voir plus qu’une genin dans son bureau.

« J’ai une autre question : depuis quand savez-vous pour le trafic ?
- Il y a environ deux ou trois semaines, je ne sais plus exactement.
- Vous n’en avez pas parlé avant ?
- Croyez-moi, ce n’était pas mal intentionné. On cherchait à trouver le coupable nous-même. Nous sommes, après tout, des ninjas nous aussi. C’est juste qu’on ne trouvait pas et nous avions encore les cours à donner et nos propres responsabilités à faire …
- Qui dans l’école était responsable de chercher ?
- Un peu tout le personnel.
- Où sont les indices recueillis ?
- Un peu dans les mains de tout le monde …
- C’est pour ça que vous ne le trouviez pas … Si les informations sont dispersées, c’est impossible de bien mener l’enquête … »

Jamais Chiyo n’aurait cru faire ce genre de remarque au directeur de l’académie ninja de Konoha. Il était l’homme en charge de la formation de dizaines d’apprentis ninjas … Quelle chance elle avait eu de ne pas passer par cet académie … vraiment.

Une fois l’entretien avec le directeur terminé et la liste des quelques élèves impliqués en main, Chiyo commença sa ronde. Elle fit le tour des maisons questionnant les parents sur les trajets et habitudes des élèves, mais elle rencontra aussi les élèves eux-mêmes. Bien que les histoires divergeassent, aucun des parents n’avait en réalité une idée d’où est-ce que leur enfant avait pu se procurer le fameux élixir. Les élèves avaient également répondu n’importe quoi aux questions de la jeune enquêtrice. Elle frappait un mur. Son opposant semblait insaisissable. Il était comme une ombre qui pouvait se faufiler autour de l’académie sans problème. Était-il exactement cela ? Une ombre ? Peu probable et pourtant …

Ses soupçons se posèrent d’abord sur les élèves. Elle se dit que c’était fort probablement l’un d’eux, mais l’était-ce réellement ? Les victimes n’étaient pas stupides. Elles auraient dénoncé leur camarade de classe pour s’éviter des problèmes. Rapidement, Chiyo écarta donc cette hypothèse. Un professeur ? Peut-être, mais improbable. Ils étaient des figures d’autorité et les enseignants des victimes, pourquoi est-ce qu’un d’eux ferait une telle chose ? Non ce n’était pas ça. C’était impossible … Le directeur ? Non plus, il semblait trop … Elle ne savait pas ce qu’il semblait être en fait, mais chose sûre c’est qu’il n’était exactement coopératif. Il ne lui mettait pas d’embûche, certes, mais il avait l’air de cacher quelque chose. Peut-être que ça valait la peine d’être enquêté ?Par contre, c’était peut-être une perte totale de temps et si c’était le cas, c’était risquer de voir le criminel lui filer entre les doigts.

Il fallait tout de même prendre une décision … et rapidement. Heureusement, elle était Hyuga et un des leur avait été pris dans ce scandale. Elle n’en avait pas entendu parler avant, probablement du fait qu’elle était toujours de plus en plus prise par son devoir de kunoichi et des missions du genre … Le jeune garçon dont elle avait le nom était de la branche secondaire. Un gamin qui n’avait certainement pas mériter de se retrouver dans toute cette histoire. Chiyo alla donc le voir. Il était temps de l’interroger et de découvrir ce dont il était question.

« Je …
- Je sais que tu ne veux pas te retrouver dans plus de problèmes déjà. Je te promets que ça ira. Je parlerai à tes parents et même aux anciens du clan s’il le faut. Je ne suis pas là pour te nuire. Je veux aider, mais pour ça j’ai besoin que tu me parles, que tu me dises ce qui se passe.
- Je … Tu promets qu’on ne va pas plus me punir ?
- Oui et si je mens, qu’on me junken sur place. »

Le gamin hocha timidement la tête. Ses yeux perles semblaient hésiter, mais Chiyo pu le voir lorsqu’il croisa son regard de nouveau. Il était déterminé et avait pris son courage à deux mains.

« J’ai du mal avec l’académie. Mes notes sont toujours moyennes au meilleur. J’essaie fort, je le jure, mais je ne réussi pas et … et quand on m’a envoyé au bureau du directeur pour qu’on « comprenne ce que j’ai » j’étais mortifié. Je n’avais pas le choix de faire mieux. Je veux faire honneur au clan et à mes parents, mais … Et une enseignante, pas celle de ma classe, mais celle de la classe à côté m’a interpellée. Elle m’a dit qu’elle connaissait quelqu’un qui vendait un truc pour aider et qu’elle pouvait me référer … »

Alors-là, si ce n’était pas surprenant ! Il y avait réellement au moins un membre du personnel de pris dans cette histoire. Ça commençait à sentir mauvais tout ça … Pourtant, Chiyo ne l’interrompit pas, le laissant terminer son récit.

« Elle a dit que si j’en parlais à qui que se soit, j’allais être viré de l’académie et … et je ne savais pas ce que c’était et … J’ai peur … Je ne veux pas être viré de l’académie.
- Je promets que je vais arranger tout ça. Tu veux bien me faire confiance ?
- O … oui.
- Voudrais-tu m’aider encore plus ?
- Comment ?
- Demain je viendrais à l’académie encore une fois, j’aurai besoin de ton aide pour la trouver, pourras-tu me la montrer ?
- Mais si elle me vire de l’académie, qu’est-ce que je fais ? Je vais … On va me tuer à coup sûr !
- Je t’ai promis que ça n’arrivera pas. Je vais tout faire pour ne pas que ça arrive. »

Il hocha encore une fois la tête. Le plan allait être en action. Elle sourit au garçon avant de le laisser se reposer. Elle fila vers le poste de police avant qu’il ne ferme pour la nuit et indiqua aux policiers ce qu’elle avait recueilli. Elle indiqua également qu’elle aurait besoin d’aide pour interroger l’enseignant. Un des officier lui promit de l’accompagner le lendemain.

Dès le début des classes, Chiyo se présenta avec le garçon et rejoignit l’officier qui les attendait devant le portail de l’école. Il salua l’enfant, mais ne s’éternisa pas. C’était presque à croire que les Uchiha étaient encore plus froids que les Hyuga … Un accomplissement difficile.

L’enfant leur désigna l’enseignante en question, mais discrètement avant d’aller rejoindre sa classe. Évidemment, cette femme était Chuunin. Elle avait remarqué l’enfant la pointant du doigt. Chiyo et l’officier partir donc aux trousses de la femme qui prenait déjà la fuite.

Pour éviter que la femme n’y parvienne, la seule idée que Chiyo parvint à avoir fut d’employer une technique Suiton que Yosuke lui avait enseignée. Quelques mudras plus tard, de petites gouttelettes se formèrent dans l’air venant ensuite s’abattre sur la fuyarde. Oui, bon, le suiton en plein milieu de l’académie ce n’était pas sa meilleure idée, mais si elle voulait ralentir la femme, elle n’avait pas le choix.

Grognant de douleur, l’enseignante renégate se retourna, déterminée à camoufler sa fuite grâce à une technique ou autre, l’officier en profita pour franchir la distance entre lui et elle amorçant le début d’une clé de bras. Chiyo ne pouvait rester là sans rien faire. Elle s’approcha de la fraudeuse le plus rapidement possible alors qu’elle composait le mudras d’une autre technique son Byakugan maintenant activé. Elle frappa ensuite un tenketsu d’une aiguille de chakra et l’officier réussi à la maîtriser.

Lorsqu’ils furent au poste, l’interrogatoire un peu musclée, révéla que la femme était l’amante du directeur – d’où sa réticence – et il lui aurait déjà semé à plusieurs reprises de cesser cette contrebande de qui se révéla être un médicament pour calmer l’énergie des jeunes au corps et à l’esprit plus actif que nécessaire. Le directeur fut interpelé lui aussi pour donner sa version et sans consulter la femme, les deux histoires correspondaient.


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