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Intimidation flamboyante - Mission

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Mission :

"Bonjour, je suppose que c'est de moi dont vous parlez" déclara le saltimbanque avant de ricaner, les mains dressées vers le ciel. Il venait d'apparaître à la vue des deux comploteurs et leur présentait maintenant un gros sourire que son maquillage excessif rendait dérangeant. Il se présentait tel l'envoyé providentiel qui aurait détecté la détresse de ce riche homme, qu'il regarda d'ailleurs avec une certaine dose de dégoût : paré de ses plus beaux bijoux, grassouillet, bien habillé ; il avait devant lui tout ce qui le répugnait. La bourgeoisie, grand fléau de notre époque ! Dire que lui-même avait crevé de faim pendant que des hommes comme lui s'en mettaient plein les poches ! "Et maintenant, qui c'est qui a besoin de qui, hein ?" dit-il agressivement sans qu'aucun des deux hommes en face de lui ne comprenne de quoi il parlait.

Le bourgeois fit signe à son homme de main de les laisser seuls. Ce dernier ne se pria pas pour fuir le bouffon à la peau pâle et aux yeux rouges qui venait de les rejoindre. A en juger par son regard, il ne lui faisait pas confiance et souhaiter éviter ce nid à emmerdes tant qu'il le pouvait. Bien ! Ils pourront négocier à deux, l'artiste de rue et le riche corrompu parlaient donc pour la première fois affaires.
Le dénommé Heichô Izuku lui expliqua donc tous les détails de sa requête. "Aaaah, comme c'est prévisible ! s'exclama Sachi. Une querelle entre deux bourgeois, vous avez donc que ça à faire de vous taper sur les doigts ?" Il souffla tandis que l'homme le regardait d'un air qui mélangeait colère et étonnement. Comment un simple eta osait-il s'adresser à lui sur ce ton ? Quelle insolence ! Il resta pourtant muet, bien conscient qu'il était celui qui avait besoin d'aide. Il demanda d'ailleurs à Sachi s'il avait quelques compétences qui pourraient lui être utile, ce à quoi il répondit par une démonstration de ses pouvoirs, conjurant des flammes illusoires que le bourgeois prit pour réelles.

***

Enfin séparé du risible bourgeois, bercé dans son avidité et dans son embonpoint, l'illusionniste prit le temps de la réflexion, assis à même le sol proche d'une petite flaque boueuse dans laquelle sautaient quelques têtards.
Tous ses instincts lui disaient qu'effectuer ce travail serait une erreur. Pourquoi aiderait-il la bourgeoisie à perpétrer de telles atrocités et à exploiter des honnêtes travailleurs ? Faire cela serait forcément contraire à la volonté de Dainichi, unique phare dans sa vie dont il ne pouvait à aucun prix s'écarter !
Pourtant, il était animé d'une certaine curiosité qu'il ne s'expliquait pas. Peut-être était-ce son instinct qui lui disait de continuer, de voir ce que cela pourrait donner. Il avait la très nette et pourtant inexplicable sensation que réaliser ce travail permettrait de lui ouvrir les yeux sur bien des choses de ce monde, sur son fonctionnement et la nature des humains.
Tiraillé donc entre ces deux impulsions en apparence contraire, le marginal parvint à résoudre son cruel dilemme de la manière suivante : cet instinct, qui lui intimait d'y aller, de se laisser tenter, lui provenait forcément de Dainichi lui-même qui, sous le masque des ses pensées et de ses pulsions, lui parlait et l'ordonnait. Suivre son instinct, dans ce cas, n'était donc pas chose mauvaise ou impie. Au contraire, c'était même accomplir sa mission.

C'est ainsi qu'il partit, souriant et chantonnant, accomplir le premier de ses deux objectifs. La nuit noire ayant recouverte toute trace de lumière dans le cœur des hommes le temps de quelques heures, elle était le moment idéal pour effrayer une bande de travailleurs fainéants et rebelles.
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Le problème auquel le bourgeois était présenté, si tant était que l'on puisse qualifier le phénomène de la sorte, était le mécontentement de ses travailleurs quand ils comparaient leur salaire avec celui de leur voisin qui, travaillant chez son principal rival, avaient un niveau de vie bien plus confortable. Sachi avait appris depuis bien longtemps à se contenter de ce qu'il avait – c'est-à-dire rien – sans se comparer au reste de la population, même s'il avait pendant longtemps été envieux auparavant. Bien que compréhensible lorsque l'on travaille autant qu'un autre homme pour gagner deux fois moins, quel terrible pêché qu'était l'Envie ! Dainichi enseignait qu'il ne fallait pas voler à son voisin, ni même regarder ses possessions avec convoitise. En ce sens, enseigner cette vérité à ces pauvres travailleurs ne seraient pas les châtier mais, bien au contraire, leur rendre un grand service ! Les éloigner de l'Envie revenait également à les éloigner de la damnation éternelle pour les rapprocher du monde nouveau, du monde sacré, du monde supérieur qui attendait les hommes pieux après leur mort.

De sa démarche bondissante, l'artiste de rue était parti en direction des quartiers des travailleurs. Sur cette grande exploitation céréalière, les travailleurs étaient réunis dans les mêmes bâtisses où ils dormaient la semaine avant de rejoindre leurs familles quand ils avaient un jour de libre. Ainsi, il pouvait se casser le dos à ramasser du blé dès lors que l'aube naissait. Ils engloutissaient un maigre petit déjeuner apporté par leur employeur en seulement quelques minutes avant de rejoindre leur poste et de ne le plus quitter jusqu'à la disparition du soleil, astre rythmant leurs journées infernales.
Ces conditions de travail atroces avaient au moins le mérite de faciliter la tâche de l'illusionniste, qui n'aurait pas à les chercher bien loin ! Les terrifier serait également chose facile : d'expérience, il avait appris qu'un homme pauvre, affamé, analphabète et enfermé pouvait facilement se laisser impressionner, mais aussi convaincre ! C'était avant tout parmi le bas-peuple, comme lui-même en avait fait partie avant de se détacher du concept de peuple tout entier, qu'il trouvera les nouveaux adorateurs de la Grande Illumination ! C'est en suivant ses préceptes que s'ouvrent les voies de la prospérité, de la foi et du succès.

Après avoir quitté la ville, le bouffon arriva près des immenses plantations que détenait Izuku. Quelle richesse qui se tenait sous ses yeux ! Dire qu'il pourrait simplement tout brûler pour faire de lui un homme pauvre et misérable ! Ce ne faisait pourtant pas partie des enseignements de Dainichi. "Tu t'élèveras, mais pas au détriment de la misère des autres." Combattre le système par des outils créés par ce même système ne permettait pas de changement durable. Pour espérer opérer un nouveau commencement, l'avènement d'une société nouvelle, tout devait se faire via la pensée. La pensée, l'idéologie, la doctrine, la croyance, appelez-la comme vous voulez ; c'est en elle que réside le pouvoir. Un homme fervent est capable de tout, même de mourir pour sa cause. Il voit alors en sa disparition le sacrifice ultime fait pour le bien commun et meurt plus heureux encore qu'il ne l'était de son vivant.

Repérer le petit bâtiment de bois modeste recouvert de paille qui habitait les seize employés du bourgeois fut relativement aisé. Son domaine n'était composé que d'une immense et majestueuse demeure, à quelques centaines de mètres se trouvait cette fameuse baraque éprouvée par le temps. Enfin, tout le reste n'était que champs et terres arables.
Sachi grimpa donc sur le toit vétuste du logement. La paille humide, restant le meilleur système d'isolation qu'ils avaient pu trouver, lui colla aux souliers, ce qui ne manqua pas de l'embêter. Il s'agita, un petit peu d'abord puis, après quelques minutes, plus frénétiquement pour s'en débarrasser. Il fit un tel raffut que, même en pleine nuit, les paysans qui se trouvaient sous le toit furent réveillés. Pensant d'abord à un quelconque oiseau qui serait venu s'écraser au-dessus de leurs têtes, tous prétendirent dormir pour ne pas déranger les autres. Quand le bruit devint plus fort, en revanche, et constatant que ce dérangement s'étalait dans le temps, un fier groupe de trois paysans vint s'approcher de la fenêtre. Ils étaient les plus braves, prêts à affronter n'importe quelle calamité qui se présenterait à eux pour défendre leurs camarades. Puisqu'ils parvenaient à survivre avec cette vie de chien et un salaire de misère, ils pouvaient sans aucun doute faire face à une bête sauvage qui était grimpée sur le toit !

Ils firent la courte échelle et, finalement, deux parvinrent à se hisser au sommet de leur demeure négligée. "Rien du tout !" hurlèrent-ils à leurs collègues (et amis) qui étaient désormais tous réveillés. Personne ne semblait comprendre ce qui était en train de se passer. Soudain, un bruit, un craquement de bois résonna aux dessus de leur tête. Un silence s'installa pendant une minute qui parut être une heure, avant de laisser place à des pleurs paniqués. Les deux gaillards s'étaient effondrés, puis revinrent en se hâtant à l'étage où tous dormaient. Leur regard était vide, leur visage livide. Personne n'osa leur demander ce qu'ils avaient vu là-haut qui pouvait leur avoir foutu une telle frousse. Paniqués, les deux hommes répétaient sans cesse les mêmes paroles : "Il va venir pour nous tous, il va venir pour nous tous, il va venir pour nous tous…"
Ils tombèrent au sol et ne se réveilleraient qu'au lever du soleil. Pourtant, par un prodige qu'aucun homme ne saurait expliquer, les mêmes voix continuaient de se faire entendre. Elles étaient plus profondes cette fois, semblant provenir de toutes les directions, semblant ricocher contre les murs, pénétrer chacun des hommes par tous les pores de leur peau sale pour s'infiltrer juste qu'à leur cœur terrifié.

"Il va venir pour nous tous."

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Tous s'écriaient ces mêmes paroles qui, pour un profane, n'avaient pas tant de sens que cela. Pourtant, elles se multipliaient par l'effet de groupe et le souvenir du visage des deux travailleurs qui semblaient avoir aperçu la mort elle-même. Ce n'était finalement pas loin de la vérité.

***

Déroulons à nouveau la soirée, voulez-vous ? Sachi fait du bruit, deux hommes, aidés d'un autre qui les porte, montent sur le toit pour identifier la menace. Le saltimbanque, furtif comme à son habitude, se cache en se posant debout, de côté, sur un mur adjacent. De là, les paysans rassurent leurs compères et pensent que l'animal qui les dérangeait s'est enfui.

L'illusionniste sort alors doucement de sa cachette et murmure ces douces paroles : "Il n'y a rien ici messieurs, retournez-donc vous coucher."

Leurs yeux s'écarquillent. La menace est grande, ils le savent, mais il est trop tard pour lui échapper. Le bouffon leur paraît être une créature terrifiante dans la nuit, comme une image provenant directement de leurs songes les plus vivides. Soudain, ils sont pris d'une intense fatigue et sombrent vers le sommeil, s'écroulant dans le même temps sur le toit dont la paille ne suffit pas à amortir le craquement de bois qui se fait entendre. Puis, le silence avant qu'ils ne se réveillent. En réalité ils n'ont pas réellement dormi, pourtant ils sont persuadés de se réveiller d'un sommeil agité. Ils n'arrivent pas à bouger : face à eux, le saltimbanque ; derrière, une ombre terrible qui les étouffe. Ils sont en proie à un monstre informe, muet et pourtant plus oppressant que tous ce que ces hommes éprouvés ont pu voir dans leur vie morose. Ils paniquent, leur respiration se coupe, les larmes coulent. Ils essaient de bouger, crier, frapper, mais tous leurs efforts restent vains. En fait, ils ne font que renforcer leur panique. Finalement, la présence se dissipe peu à peu et les hommes retrouvent lentement leurs moyens.

Quand enfin ils se sentent capable de se retourner, ils ne voient plus que le vide derrière eux et le calme de la nuit. Ils se tournent à nouveau pour faire face à leur étrange et mystérieux agresseur. Rien, il a déjà disparu. Une voix s'élève et inonde leur esprit de pensées pieuses et sacrées. "Cet ombre, en permanence derrière vous, est celle du grand Dainichi. Il est l'unique régisseur de ce monde, il vous incombe de vivre selon ses préceptes. Contentez-vous de ce que vous avez, travaillez, priez, prenez soin de vos familles, alors vous accéderez à la vie éternelle. La voix s'intensifie soudainement et parait les engloutir. VOUS, vous qui l'avez vu, suivez-le et diffusez sa parole. Ou alors continuez votre révolte et subissez son châtiment. Il va venir pour nous tous."

Ils pleurent, puis rejoignent les autres. Toujours sous le choc, ils effectuent la mission qu'on leur a donné : répéter les paroles qu'ils ont entendues. Enfin, ils s'effondrent.
Pendant ce temps, Sachi en a profité pour s'approcher de la fenêtre. Grâce à ses impressionnants dons de ventriloquie, il répète à tous, en boucle, les mêmes paroles qu'aux précédents. Tous entendent le message divin comme s'il leur était adressé personnellement. Bientôt, ils sont minés dans leur détermination et s'endorment en pleurs. Certains crient le nom de Dainichi et lui vouent une allégeance éternelle dans la nuit. L'illusionniste sourit. Ces hommes-là ne protesteront plus et vivront selon la foi. Ils travailleront à la sueur de leur front pour s'élever ainsi que leurs familles, se fiant aux cieux dans toutes leurs décisions. Les autres, ceux qui s'efforcent dans leur impiété, seront bien trop terrifiés pour se rebeller de nouveau. Cette situation, s'ils ne l'interprètent pas comme une interruption divine, les a suffisamment effrayés, justement de par son caractère inexplicable. Que le bourgeois dorme en paix puisqu'il ne sera plus dérangé par ses hommes.

Que Sachi dorme en paix puisqu'il a exercé la mission divine.

Techniques utilisées :
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Place au deuxième objectif, celui – simpliste, non-nécessaire et barbare selon Sachi – d'incendier les réserves du marchand rival, Yasumasa. Il se résolut à s'en occuper immédiatement, avant que l'aube ne s'éveille. La nuit était une fois encore la seule couverture dont il avait besoin. Elle était également le seul moment où un eta comme lui était comme tous les autres hommes, et même plus à l'aise.

Cette tâche, bien qu'inutile, l'excitait toutefois plus que la précédente ! Quel bonheur que celui de cramer les trésors d'un riche marchand, l'un de ceux qui l'insultent et le négligent, de ceux qui se réfugient derrière leur fortune pour ne pas voir la misère qu'ils créent dans la population, puis qui crachent sur cette même misère sans leur adresser le moindre regard !

Les deux terrains n'étaient pas très éloignés, sans doute était-ce là la raison de cette infâme rivalité qui animait les deux hommes et les poussaient à avoir recours à l'aide d'hommes de main et de shinobi. Qui pouvait prédire comment Yasumasa allait riposter ? Allait-il lui aussi engager Sachi pour qu'il mette feu au manoir d'Izuku ? Allait-il devoir tuer l'un des deux ?

Il rejoignit rapidement les terrains céréaliers du plus honnête des deux marchands pour y effectuer sa terrible besogne. Il s'introduisit sans grande difficulté dans l'entrepôt qui n'était gardé que par un chien – une défense bien inutile contre un shinobi qui pouvait passer simplement en soulevant une tuile du toit et s'y faufiler. Il avait emporté avec lui de quoi déclencher un feu, matériel qui lui avait été fourni directement par son employeur. Une torche et des fétus de paille sèche seraient suffisant pour enflammer une bonne partie de la récolte. Il descendit donc dans l'entrepôt, dans lequel étaient empilées des centaines, si ce n'est des milliers, de petites caisses de bois dans lesquels se trouvaient tantôt du blé, tantôt de l'avoine et autres denrées céréalières.

Puisque c'était tout de même un immense gâchis qui allait être perpétré ici, l'illusionniste sauva trois cagettes de blé qu'il monta sur le toit. Après cela, il se saisit à nouveau de sa torche et plaça de la paille sèche dans les caisses qui se trouvaient dans les quatre coins de la salle. A partir du moment où il tendit pour la première fois sa torche vers son combustible associé, tout s'enflamma très vite, bien plus qu'il ne l'avait imaginé ! Lui-même recula de quelques pas devant la puissance de ce feu, qui n'était en rien comparable aux flammes illusoires qu'il avait l'habitude de conjurer dans son spectacle.
Il reproduisit les mêmes gestes dans chacun des coins, balança sa torche au milieu du brasier et quitta les lieux en vitesse. Une fois à une cinquantaine de mètres de l'entrepôt, les flammes commencèrent à consumer même les murs de bois. Le chien de garde fut réveillé de son sommeil léger et aboya, impuissant. La pauvre bête dut attendre et résister à la chaleur infernale en attendant que la corde qui le retenait prisonnier près de la porte ne céda sous les flammes. Quand cette divine délivrance vint enfin, il courut sans s'arrêter d'aboyer jusqu'à la maison de son maître pour le prévenir.

Bientôt, Sachi put distinguer des lumières, sans doute provenant de torches, se rapprocher. Il pensa que Yasumasa avait envoyé ses serviteurs enquêter sur l'origine de ce soudain incendie. Quelle serait son expression lorsqu'il se rendrait compte que de telles flammes venaient de ses propres réserves !

Sachi, satisfait, ricana et emporta ses trois cagettes empilées dans ses deux mains, l'empêchant presque de voir devant lui. Il garda l'une d'elle afin d'agrémenter son voyage futur et de lui éviter de nouvelles dépenses, bien qu'il ne douta pas que le bourgeois le paiera grassement pour avoir produit un travail d'une si grande qualité. Les deux autres, il les déposa à l'étage où dormaient profondément – en fait, la panique les retenait dans un état presque comatique – les ouvriers de son employeur. Cette nourriture était un signe que la Providence leur faisait une faveur et qu'ils s'étaient enfin tournés vers la bonne voie.
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