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Trop, trop d'îles ! [Entraînement Feat Shun]

Masamune Sanada
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Masamune Sanada
L'eau était omniprésente à Uzushio.
Bien sûr, cela n'était pas très original pour un peuple d'insulaire, mais, pourtant, tout individu devait apprendre à vivre avec l'immense étendue.
Elle servait de frontière à leur monde, une frontière bien plus fourbe qu'elle ne pouvait paraître en ce jour de calme plat.

Depuis leur première rencontre, Sanada appréciait Shun. Malgré son air parfois froid et distant, accentué par son langage soutenu, le directeur de l'orphelinat était un être profondément empathique.
C'est lui qui avait fondé le premier orphelinat de village, lui qui acceptait tout enfant sans jugement arbitraire sur sa personne. Quel que soit le passé ou le comportement des bambins abandonnés à leur propre sort, tous avaient une place au sein de la famille de cœur de l'artiste martial.

En chemin pour rencontrer les enfants et leur bienfaiteur, Sanada repensa avec émotion à la première mission qu'il avait effectuée au sein du village. Encore balbutiant sa maîtrise du chakra, il avait dû poursuivre et convaincre deux jeunes frères de rejoindre l'orphelinat. Depuis, il passait régulièrement voir les enfants et Shun, racontant les légendes Osmietistes en mimant les péripéties à l'aide du Henge, la technique que lui avait enseigné le directeur.

Aujourd'hui cependant, il avait promis aux jeunes pousses de leur apprendre les rudiments de la navigation à voile.
Il salua chaleureusement la joyeuse troupe lorsqu'elle vint à sa rencontre et après s'être incliné respectueusement, ouvrit la marche jusqu'au quai réservé à l'académie.
Encadrant la jeune troupe, les Uzujins arrivèrent enfin au port. Sanada enleva sa capuche avant d'allumer son calumet. Soufflant un nuage épais, il indiqua les petits bateaux munis d'une voile qui étaient amarrés les uns derrière les autres.

- Ce que vous voyez ici est un “optimist”. C'est l'un des bateaux les plus simples dans sa conception. Une voile, une dérive, une barre...

Sanada prit de longues minutes pour expliquer en détail la marche à suivre afin de faire glisser la sculpture de bois sur la matière aqueuse.

Il ne sut que plus tard que ses explications avaient été trop hâtives.

Lui-même étant pratiquement né au sein d'une embarcation, bon nombre de gestes et de postures lui semblait tout à fait naturel. Ce qui, malheureusement, n'était pas le cas de tous.
C'est alors qu'ils quittaient le port, longeant toujours la côte pour ne pas confronter les élèves aux remous du large que le drame eut lieu.

Ayant oublié le mouvement de la voile lors d'un virage, un jeune enfant se prit la poutre de bois en pleine tête. Sanada n'eut pas l'occasion de voir le coup, il entendit simplement un bruit sourd, suivi du son caractéristique d'un objet tombant dans l'eau.

Se relevant de panique, le soldat des Cinq mit un certain temps à repérer la petite embarcation maintenant occupé par une seule gamine qui criait avec une force incroyable pour un si petit organisme.
Cherchant des yeux le directeur, Sanada entreprit les manœuvres pour inverser le cap et ainsi rejoindre le naufragé.

Alors qu'il était à quelques mètres, il fut à nouveau distrait par les cris de nombreux orphelins, tous semblaient indiquer une direction dans l'eau trouble des rivages de la mangrove.

Chassant la fumée qui lui cachait le regard, Sanada eut un haut-le-cœur. Dans l'eau, l'enfant semblait dériver vers la jungle de racines noueuses. Pire encore, sous le regard atterré des élèves du jour, le bout supérieur d'une tête reptilienne semblait fendre la surface, se dirigeant lentement mais sûrement vers le petit garçon, qui avait l'odeur d'un sushi au coton pour l'animal.

Des yeux jaunes. Un long nez qui laissait deux narines flirter avec l'écume, des dents plus acéré qu'une lame de scalpel Omura, un crocodile en chair et en écailles venait de choisir son prochain repas.

Sanada lâcha la barre et composa les mudras nécessaires à la marche sur l'eau, l'heure n'était plus à la démonstration de pilotage naval. Malgré ses appuis toujours plus puissants sur l'eau, le crocodile, dans son élément, semblait avoir pris une avance certaine. Il sentit soudain un coup de vent passer juste à côté. Une tornade de tissu semblait se précipiter vers l'élève.

Shun.

Mais s'il arrivait trop tard ? Si le crocodile attrapait le bras de l'enfant pour l'attirer dans la forêt à moitié immergé ?

Chassant les idées qui lui inspiraient les £egoks, il prit l'initiative du choix.

Avec une détermination salvatrice, il expulsa une décharge, venue du prédateur qui sommeillait au fond de lui.

Il savait que sa technique allait faire des dommages collatéraux. Mais, au moins, si les élèves allaient être paralysées, il en serait de même pour le reptile.


Techniques utilisées:
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Depuis notre dernière rencontre avec le jeune Masamune, il était revenu plusieurs fois à l’orphelinat pour faire vivre des histoires aux jeunes garçons. Il était un peu étrange ce garçon, mais il était en quelque sorte de ce genre d’hurluberlu qu’on appréciait pour ce genre de spécificité. Il était surtout quelqu’un de très passionné pour les arts divins et ésotériques. Les enfants l’adoraient et surtout, il avait ramené récemment deux petits orphelins dans l’orphelinat et je le remerciais d’avoir ramené deux enfants qui avaient besoin et ces deux petits enfants semblaient s’être bien adapté à l’univers de notre famille. Récemment une jeune petite fille avait été adopté par un clan réputé et elle aimait bien revenir de temps en temps lorsqu’il venait raconter ses histoires et aujourd’hui il avait voulu changer d’environnement. La petite famille s’était retrouvée à déménager vers le port, lorsqu’il était là, je parlais peu. Je suivais simplement le groupe, il expliquait ce qu’était un optimiste. Je trouvais cela un peu ennuyant, mais les enfants semblaient être passionné par ce qu’il disait. Je laissais mes cheveux se faire porter par les bribes du vent, alors que je contemplais le mouvement de l’eau, un bruit sourd et assourdissant venait de se révéler mon regard se levait et d’un coup, je vis l’attroupement de jeunes commencer à s’alarmer. Un des enfants venait de tomber à l’eau et le courant commençait déjà à le bouger lentement et sûrement.


Sans même réfléchir, j’avais effectué les madras de la marche sur l’eau, sautant sur la surface du liquide bleuté, ma silhouette se mettait à bouger par elle-même tout en courant vers le jeune garçon. Surtout qu’une sorte de reptile venait de pointer le bout de son nez et il semblait avoir envie de manger ma pupille. HORS DE QUESTION : une technique de foudre qui visait l’endroit où se situait l’enfant. Ce stupide Sanada allait blesser le jeune et le groupe au-dessus et le bois allait sûrement brûler au contact de la technique n’avait-il pas réfléchi ? Bref, je devais faire quelque chose, je fonçais supportant l’impact de la foudre sur mes jambes. D’un autre côté, le crocodile semblait avoir lui aussi subit le choc de foudre et il semblait s’être détourné un instant de peur de recevoir une deuxième salve, mais le jeune qui venait de récupérer aussi un coup de jus ne semblait pas avoir apprécié. Je récupérais le jeune garçon en déchiquetant les plantes avec un de mes kunais. Je récupérai le corps du petit dans mes bras, puis je remontais très rapidement pour vérifier s’il allait bien. Le corps était un peu endolori et sa tête semblait avoir une énorme bosse, j’appliquais la technique de la paume mystique directement sur son front afin de diminuer la douleur et les dégâts, les autres petits gosses semblaient être un peu endoloris, mais ils se précipitaient vers leur comparse. Sanada nous rejoignait :

« - La technique de foudre ou que sais-je suis un peu perdu, je pense qu’elle n’était pas forcément utile. J’aurais sûrement pu arriver à temps ou trouver une alternative moins douloureuse psychologique pour lui et eux. Bref, n’en parlons plus il va s’en remettre. Au passage, si tu es un adepte de la foudre, j’ai lu une technique de genjutsu qui permettrait de faire croire à un orage. Je pense que je pourrais l’essayer avec toi et si tu veux l’apprendre par la suite, cela pourrait sûrement t’être utile, non ? »
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Masamune Sanada
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Masamune Sanada
Sanada mit un moment à comprendre les remontrances du directeur de l'orphelinat.

- Une technique de foudre ? Non pas du tout Shun, j'ai utilisé le Kanashibari, une technique de ninpo indolore qui paralyse les animaux et les esprits moins expérimentés. Ce n'est pas ce que tu crois, jamais je n'aurais risqué de blesser un de tes protégés. Dit-il avec un sourire franc. Plus de peur que de mal heureusement.

Sanada écouta attentivement les explications de l'uzujin concernant une technique inconnue. Une technique capable de créer un orage illusoire. La stratégie était un des piliers de l'art du combat. La pensée de pouvoir perdre l'adversaire entre l'orage irréel et celui qu'il invoquait le galvanisa.

- Bien sûr qu'une telle technique m'intéresse ! Je ne suis pas un excellent illusionniste, je compte donc sur tes conseils d'expert.

Il ne connaissait que deux personnes ayant acquis une réputation qui traversait les murs de l'académie dans la maîtrise du genjutsu. La première était Dame Junko, la seconde était à ses côtés. Après que Shun eut fini les soins sur le petit naufragé, Sanada rassembla les barques autour de la sienne puis prit la parole.

- La mer est un élément dur, mais juste. Il faut toujours être aux aguets, ce royaume n'appartient pas aux hommes, nous l'empruntons. Il faut donc respecter ce royaume comme si l'on entrait dans la maison d'un inconnu. Et la première marque de respect est la vigilance. Maintenant que nous sommes tous au sec, reprenons la route, notre première destination n'est pas si loin.

Sanada prit le temps d'attacher les embarcations les unes avec les autres avant de prendre place sur la première pour guider les autres. Ils sillonnèrent ainsi une magnifique mangrove avant de traverser un lagon menant à une toute petite île en arc de cercle. Une plage immense de sable blanc s'étirait sur des centaines de mètres, plus loin une petite forêt tropicale dominait l'ensemble. Le petit bout de terre illustrait les récits des continentaux qui parlaient de “paradis sur terre” concernant une partie des mers du sud. Les barques accostèrent doucement sur le sable fin. Les enfants, trop heureux de conquérir un si grand terrain de jeux se jetèrent dans le sable et les vagues.

- Les enfants, vous pouvez jouer entre la première et la dernière barque. Personne ne s'éloigne, au risque de devoir naviguer seul sur le retour au village. Dit Sanada d'un air malicieux.

Se retournant vers Shun, il déposa sa besace, et s'approcha.

- Je te propose que d'abord, on s'entraîne au Kanashibari, je pense que cette technique pourrait t'être très utile. Et puis, tu verras, c'est assez simple pour moi, donc j'imagine même pas pour toi. Après un rire masqué par la fumée de son calumet, Sanada rangea sa longue pipe de bois puis se plaça à distance. Il faut se concentrer sur la nature animale profonde de notre âme. Ressentir le lointain battement de la bête qui est en nous. Puis, une fois que cette énergie prédatrice est à son paroxysme, il faut la relâcher à l'aide du chakra. L'homme est un prédateur redoutable, et peu d'animaux peuvent résister à son assaut. C'est pourquoi j'ai utilisé cette technique sur le crocodile tout à l'heure. Je pense que tu es trop puissant pour que cela marche sur toi. Essaie donc sur moi, ce sera plus productif.


Technique à enseigner:
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J’avais tout faux, il semblerait que la technique que le jeune Uzujin avait utilisé ne fût pas une technique de raiton. J’avais pourtant senti quelque frissonnement comme un courant électrique me happer de partout, des milliers de fourmillements dans l’ensemble de mon corps, mais j’avais réussi à bouger alors que les enfants n’avaient pas pu et l’animal non plus. Il m’expliquait que sa technique était une sorte de technique qui avait pour effet de faire peur à l’ennemi. Elle ne blessait pas, elle pétrifiait simplement de peur. Je m’étais simplement emballé à cause du fait que j’avais peur de voir un de mes protégés blesser :

« - Oh, je ne savais pas, excuse moi. À chaque fois que la santé d’un des orphelins est en danger, j’ai beaucoup de mal à garder mon calme. »

Pour la technique que je lui avais expliquée, le jeune garçon semblait totalement enchanté par cette perspective. Il était sympa de communiquer avec cet étrange Hurluberlu, il était constamment motivé par tout ce qui était possible et imaginable. J’aimais cet enfant pour son innocence et sa façon d’appréhender les choses, il avait toujours cette manière bien singulière de voir les choses. Il avait toujours un regard bien particulier qui appartenait qu’à lui. J’avais récupéré les enfants et m’étais occupé du jeune garçon qui avait eu plus de peur que de mal. Il s’était accroché à mon pantalon comme si le monde était contre lui et derrière mon pantalon il était forcément plus protégé. L’innocence des enfants, mais en même temps, je pouvais le concevoir. Récemment, j’avais récupéré une multitude d’adolescents et d’enfants suite à une mission que j’avais effectuée avec Hatsumomo. Un des jeunes s’était enfuit et au fond de moi, j’avais l’impression de ne pas avoir assez insisté. J’aimerai un jour pouvoir partir à sa recherche, j’avais toujours en mémoire Akeno et sa petite sœur sourde… Akeno était devenu tellement borderline faisant que sa sœur ne comprenait pas tout ce qui se passait. Ils étaient normalement à l’abri proche du clan des Kishos.

L’enfant qui s’accrochait toujours au pan de mon pantalon risquait finalement de me mettre dans l’embarras à tirer aussi fort, j’allais finir par me retrouver sans bas. Je m’accroupissais devant lui pour lui frotter les cheveux avec mes mains :

« - Ne t’approches pas de l’eau. Fais attention et tu verras et tu risques rien. Ce n’est pas en restant accrocher à mon pantalon que ça ira mieux. Puis, tu as bien vu que s’il t’arrivait quelque chose que ce soit moi ou bien même tonton Sanada viendrait à ton secours. »

Il souriait et essayait de ravaler son sanglot avec à mon avis une bonne dose de morve :

« - D’accord… Je vais essayer alors… Merci Papa… »

Le mot me fit comme un poignard dans mon cœur, je ne pouvais pas lui en vouloir, mais je ne pourrais jamais être leur père. Le but était que ces petits trouvent un moyen de partir, une nouvelle famille. Je ne pouvais pas casser son espoir, je souriais et le poussais pour qu’il aille rejoindre les autres ados et enfants pour jouer. Je me relevais le cœur lourd et le regard vide, mon partenaire venait de me parler ce qui avait eut pour répercussion de me ramener à la dure réalité. Nous prîmes des barques et je prenais le petit qui avait eu très peur avec moi le temps du voyage. Puis nous arrivâmes sur une île, quelque chose de plutôt magnifique. Un terrain de jeu exceptionnel pour tous les enfants, nous positionnâmes nos embarcations de manière à délimiter un terrain de jeu et chacun partirent jouer avec les autres. Même le petit refroidi par sa malheureuse rencontre avec un crocodile.

Masamune vint de nouveau à ma rencontre pour discuter avec moi. Il voulait m’enseigner la technique qu’il avait utilisée pour faire peur au crocodile. Il fallait lancer son instinct d’animal pour faire peur aux gens, Masamune se trompait, ce n’était pas une chose simple pour moi. Je me souvenais déjà de la galère que j’avais eue pour accepter la part d’ombre qui se trouvait au fond de moi et l’apprentissage du genjutsu des mots prononcés avait été beaucoup plus compliqué à cause de ça. Il fallait que j’imagine maintenant le côté féroce qui pouvait siéger au fond de moi :

«- Tu sais Sanada, ce n’est pas une chose simple pour moi. Je suis plutôt du genre calme, j’ai beaucoup de mal à céder à mes émotions et mon instinct primaire. J’ai perdu contre un Kaguya une fois de cette manière, j’ai encore quelques stigmates de ce combat sur mon torse. »

Je levais mon t-shirt pour montrer les quelques cicatrices qui s’étaient formées le long de mes abdos :

«- Cet homme était sauvage et ressemblait à une étrange bête humaine. Je vais essayer de faire comme tu m’as dit. »

La théorie était simple, faire parcourir son chakra le long de son corps comme une surface fine puis la relâcher par une énorme vague pour faire peur l’adversaire et le pétrifier par l’impact même de son chakra. Je me rappelais de cette étrange situation quand j’avais été en contact avec le Kazekage, j’avais ressenti la pression même de ce chakra tellement imposant. Je me mettais à l’action, je malaxais le chakra dans l’ensemble de mes canaux, alors que j’allais projeter une vague comme j’avais compris la technique. Cependant, à la place de la technique qu’il voulait m’apprendre était sortie une autre des techniques que je maîtrisais, une immense lumière était sortie de mon corps. Si bien que tous les enfants vinssent de regarder vers moi, en même temps, je venais de me transformer littéralement en phare humain:

« - Sanada, tu vas bien. Excuse-moi, je n’ai pas fait exprès, je n’ai pas abîmé tes yeux… »




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Le soldat des Cinq regarda les cicatrices qui parsemaient le corps de Shun.
Il n'avait jamais entendu parler des Kaguya, mais la vue de ce qu'ils étaient capables de faire à un ninja aussi expérimenté que Shun ne lui donnait aucunement envie de les rencontrer.
Jamais il n'avait vu d'aussi près les stigmates d'un véritable affrontement entre shinobis. Lui avait déjà combattu certes, mais principalement des brigands qui ne maniaient pas l'énergie divine. Face à un être doté de la puissance du chakra, toutes erreurs pouvaient marquer la chaire et l'existence du malheureux si la faute ne provoquait pas tout simplement la mort.

Le jeune homme regarda l'artiste martiale tenter d'appliquer ses conseils. Mais alors qu'il s'attendait à ressentir cette étrange sensation d'une âme enfermée dans un corps qui, tel une marionnette à qui l'on aurait coupé les fils, ne répondait plus, il fut frappé par un halo de lumière aussi rapide qu'éblouissant.
Par réflexe, Sanada se détourna, pourtant, il était trop tard.
Un voile noir parsemé de petites boules lumineuses semblaient avoir recouvert sa rétine. Malgré la luminosité éclatante sur la plage éclairée par l'astre lumineux, il ne voyait absolument rien.

« - Sanada, tu vas bien. Excuse-moi, je n’ai pas fait exprès, je n’ai pas abîmé tes yeux… »

Le fils de l'orage leva la main en direction de la voix pour lui indiquer que ce n'était rien. Puis, pendant un moment, il se frotta les yeux alors que, doucement, le rideau sombre semblait se lever sur la réalité.
Il mit plusieurs secondes à se remettre de cette attaque aucunement douloureuse mais diablement handicapante.

- Wouah, c'est une jolie technique ! Je ne connaissais pas du tout ! L'art du combat peut décidément se grimer de mille visages ! Et le tien est à ton image, gracieux et envoûtant. Dit-il avec un sourire.

Le fait que le directeur de l'orphelinat puisse ainsi dévoiler ses faiblesses au combat était admirable pour le jeune homme encore bien trop arrogant et ignorant pour se prêter au même exercice. Alors qu'il reprenait une posture moins prostrée, la voix de sa vieille Sensei Miyamoto Rokuro résonna dans sa tête.

“ Si tu as peur de la défaite, tu peux déjà te préparer à perdre.”


Comme pour chasser cette idée de son esprit, le jeune homme alluma son calumet. Et tandis que la fumée s'élevait vers les cieux, son angoisse elle aussi s'évaporait.

- Je crois que tu nous as littéralement tous éblouis.
Dit le jeune homme d'un sourire franc. Comme je ne connais pas la technique que tu viens d'effectuer, je ne sais pas si la méthode est similaire et que tes habitudes ont pris le dessus. Mais il faut vraiment que tu te fasses violence. Attends j'ai une idée.

Sanada s'éloigna un instant pour parler avec une petite fille de l'orphelinat qui paraissait occupée à récolter des coquillages de belles tailles qu'elle alignait avec le plus grand soin sur le sable.
Quelques instants plus tard, il revint vers Shun avec elle.

- Moi, je pense qu'un véritable prédateur sommeil en toi. Tu refuses juste de le laisser s'échapper. Peut-être par peur de ne pouvoir le renchaîner lorsqu'il sera libre, ou bien par simple contrôle de tes émotions. Mais pour cette technique, il faut laisser parler la bête qui est tapie au fond de chacun d'entre nous. Il faut accepter sa part d'ombre, l'embrasser même. Et l'ombre happera le plus faible, c'est ainsi qu'est régit le monde. Peut-être que la civilisation est juste un décor qui camoufle les horreurs, un parfum qui masque la puanteur peut être est-ce le contraire ! Dit-il.

Alors qu'il finissait sa phrase, il s'empara de la petite fille et plaça son kunai juste sous sa gorge.

- Si tu m'aveugles, rien ne m'empêchera de la tuer, si tu m'immobilises par contre…

Sanada avait le sourire aux lèvres, bien entendu, il n'avait aucune intention de blesser l'adorable petite-fille, mais il savait que la bête qui se camouflait dans l'antre de Shun n'allait pas rester insensible à cette attaque.

Regardant l'enfant qui, malgré les explications antérieures du jeune homme semblait quelques peu effrayée, il se demanda si la Sorcière n'avait pas une terrible influence sur lui.

Sans doute, mais la méthode de la Harpie en culotte courte s'était toujours révélée aussi amorale qu'elle était efficace.

Technique à enseigner:
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Le jeune Masamune Sanada semblait ne pas avoir eu trop de dommage causé par ma technique. Je m’en voulais, mais c’était une des dernières techniques que j’avais appris et il m’était encore assez difficile à l’appréhender et ne pas la laisser partir dans un flot lumineux mon chakra comme une carapace de lumière. Il me complimentait, je lui répondais d’un ton ironique :

« - Fais attention, je vais finir par croire que tu me dragues avec tes compliments. »

Je me mettais à exploser de rire. Je ne voulais pas d’ambiguïté, mais c’était drôle parce qu’il s’exprimait de manière assez drôle. Il m’expliquait par la suite que je devais me faire violence par ses propos, j’avais l’impression d’entendre mon sensei. Junko m’avait déjà dit qu’il fallait que je m’endurcisse et que je me laisse aller à des sentiments bien plus sombres, c’était beaucoup trop difficile quand on me connaissait, je n’étais pas quelqu’un qui appréciait faire du mal aux autres et inspirer la peur. Cependant, ce genre de technique pourrait servir à faire en sorte de dissuader l’ennemi d’un possible combat ce qui est très intéressant pour un être qui ne souhaitait pas forcément se battre à chaque fois. 

Il m’expliquait qu’au fond de lui, il était persuadé que mon âme possédait une part de méchanceté et de noirceur, il était vrai que la technique des mots m’avait appris que la part de ténèbres au fond de moi était plus grande que je le pensais et surtout elle avait quelque chose en lien avec le malheur qui s’était abattu sur mon ancien orphelinat et elle se tournait principalement envers le clan des manipulateurs d’Os. Soudain, il attrapait la gamine avec qui il avait parlait quelque peu auparavant pour lui mettre un kunai sur le cou. Je ne répondais plus de rien, il avait osé s’en prendre une nouvelle fois à un de mes orphelins.

Il fallait que je réussisse. Je réutilisais la suite de mudras pour essayer la technique dont il m’avait appris les gestes. Je reconsommais mon chakra autour de mon corps pour envoyer une vague de peur. La première fois, rien ne se produisait. Il fallait que j’envisage le visage de l’être que je détestais le plus au monde. Avant de lancer une nouvelle fois la technique, je tentais de symboliser la rage que j’avais envers ce kaguya en une immense peur. La vague se lançait, mais sans réel impact une nouvelle fois. Il fallait plus de ténèbres, soudain mon regard se transformait en une rage indéniable et au lieu de tenter une nouvelle fois la technique que je souhaitais apprendre ma gorge se chargeait de chakra et des mots ensorcelés sortirent de mon corps :

« - Lâche cette fille où je te tuerai. »




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Masamune Sanada
Sans qu'il ne comprenne comment ni pourquoi, il se retrouva tout à coup dans une dimension obscure.

Il semblait ne pas avoir bougé, pourtant, tout autour de lui était différent. À part un vague espace à ses pieds, le néant semblait avoir happé le monde, couvrant la terre et les cieux d'un voile sans couleur, pas même noir. Puis, Sanada sentit une vague de désespoir le saisir, au fond de lui, il le savait, le prophète venait de mourir. Il avait échoué la mission pour laquelle les trois Sœurs avaient confié son destin aux griffes de Jashin. Il n'avait plus rien à faire dans ce monde. La quête de la puissance au service des dieux, la guerre Omura qui se préparait, tout cela lui semblait d'un coup aussi futile qu'un grain de poussière frappant les remparts de Suna.
Lui, le mortel, le fossoyeur des règles divines en leur propre nom venait de voir son objectif se perdre dans le néant qui l'entourait.

Il ne savait ni comment ni pourquoi, et, d'ailleurs, une petite voix au fond de lui s'interrogeait sur l'absence de preuve formelle que la quête des dieux venait de s'achever. Il n'avait pas encore trouvé le prophète, pire, il n'avait même pas commencé à le chercher. Le message de la Pythie avait été clair, il fallait qu'il soit un être fort avant de pouvoir prétendre à l'adoubement des cieux. Il avait découvert son affinité, preuve tangible de sa connexion avec le divin, mais plus il avait avancé dans la voie du combat, plus il avait pu remarquer le fossé qui le séparait encore des grands guerriers foulant la terre des hommes. Il aurait fallu qu'il s'entraîne encore des années avant de pouvoir prétendre au test final de sa destinée. Mais si le messager des dieux était mort, plus rien de tout cela ne comptait.

Lentement, il sentit un objet tombé de sa main. La sensation était réelle, pourtant, il n'avait même pas la force de regarder. Les yeux perdus dans l'immensité vide, l'esprit ressassant perpétuellement un cercle vicieux qui le menait vers le sentier de l'abandon total.

Au bout d'un temps qui lui parut interminable, une silhouette se profila dans le néant. Très lentement, des fils lumineux s'entremêlèrent pour former le corps d'une femme, puis la tête. De grands cheveux noirs étaient retenus par un bijou fait de perles et de pierres. Le visage fermé, presque absent, la dame était d'une beauté dure, atypique. Son visage semblait ne marquer aucune émotion, figée et immobile, comme pour mieux retenir l'esprit de la pythie qui voulait s'en échapper.

- Mère... Tenta d'articuler Sanada dans un effort gigantesque.

- Lève-toi mon enfant, tu as l'éternité pour dormir.

La phrase que lui répétait sa mère à chaque réveil eut l'effet d'un électrochoc. Si le pilier de sa croyance avait encore de l'espoir, alors, l'abandon n'avait pas lieu d'être. Alors qu'elle s'éloignait, le sentiment de se sentir une nouvelle fois seul au monde face à l'exigence des cieux l'étreignit, lui glaçant la poitrine. Enfin, la Pythie disparut au loin alors que le vide se remplissait peu à peu du monde.

- K.....Kai.

Sanada usait des dernières gouttes de volonté dans son puits intérieurs. Il venait de comprendre que Shun s'était trompé. Mais loin de le rendre aveugle, c'est à son esprit qu'il s'en était directement pris.

- Je vais m'asseoir un instant. Dit Sanada épuisé mentalement.

Il alluma son calumet en s'y reprenant à plusieurs fois, chose rare, puis tira longuement sur l'objet de bois gravé. La fumée emplissait ses poumons, à la fois si légère pour l'esprit et lourde pour le corps, elle l'aida doucement à remettre les pieds sur terre.

- Je ne sais pas ce que tu viens de me faire, mais le genjutsu est vraiment un art effrayant. S'exclama-t-il en se relevant. Bon, maintenant, on recommence, sans la petite, mais tu fais ce pourquoi tu t'entraînes. Vu ta puissance, tu peux la maîtriser facilement. C'est simplement la peur qui te retient. Or, si tu ne veux pas faire mal justement, cette technique te sera très utile. Tu es bon, et tu n'es pas naïf Shun. Viendra un jour où la compassion ne sera plus suffisante pour protéger l'orphelinat et ce que tu aimes. Si tu veux être un rempart, alors sois dure et imposant. Inflexible et immuable face à la menace. On ne peut être la porte et le mur. Il faut choisir. Dit le soldat des Cinq en attrapant un kunai avant de s'élancer vers le Kudo.




Technique à enseigner:
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J’avais été trop loin, beaucoup trop loin. La réaction de Sanada vis-à-vis de mon genjutsu était énorme, il semblait totalement déstabilisé, je ne l’avais jamais vu comme ceci. Mon coeur était tiraillé, d’un autre côté, il m’avait poussé dans mes retranchements et voyant mon incapacité à réussir sa technique ; j’avais improvisé pour protéger la jeune fille qu’il avait dans ses bras. Les mots étaient sorti tout seul, je m’inclinais légèrement :

« - Désolé, je me suis un peu trop emporté. Le Genjutsu synthétise les pires moments ou les plus grands moments. Donc, en effet, il n’est pas évident d’affronter les illusions, mais vaut mieux l’affronter une fois pour essayer de ne pas retomber dedans. »

Il fallait que je retente sa technique afin d’y arriver. Oublier la pression et me laisser aller à la rage que mon cœur contenait, il était difficile de se laisser aller. Depuis que je tenais l’orphelinat, j’avais été constamment sous contrôle afin de ne laisser rien paraître. Je devais constamment être de bonne humeur pour ces enfants qui n’avaient jamais eu de chance. Posséder un orphelinat n’était clairement pas chose aisée, il fallait constamment être un modèle pour une tripotée d’enfants. Aucun moment, ne m’avait pas préparé à ce genre de choses. J’étais en quelque sorte père avant l’âge et j’avais oublié que mon passé était un véritable poids dans ma vie. Cette technique, je devais arriver à l’effectuer, je devais réussir. 

Je positionnais mes mains pour effectuer les signes, puis j’envoyais toute ma rage vers le jeune genin. J’attendais avec un sourcil arqué:

«- Alors t’as ressenti la technique ? J’ai choisi de me battre pour protéger ceux que j’aime et me servir de ma haine pour les protéger. Cela ne sera pas évident, mais je ferais en sorte de réussir… »

Mon visage se figeait dans un air déterminé et sûr de moi ce qui n’était pas simple. Je posais la main sur l’épaule de la petite fille et je lui souris d’un air bienveillant :

« - Je ne laisserai personne vous faire du mal. »



La gamine repartait en souriant et sautant partout comme une petite fille super contente.




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Masamune Sanada
Masamune Sanada
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Masamune Sanada
Après ses explications sur la technique qu'il venait de lancer, le directeur de l'orphelinat tenta une nouvelle fois le kanashibari. Cette fois-ci, quelque chose dans son regard venait de changer. Une lueur prédatrice brillait au fond de ses iris et quand il déclencha la vague de chakra chargé d'énergie belliqueuse, Sanada ressentit son corps se tendre dans l'espace, il ne pouvait rien faire.

«- Alors t’as ressenti la technique ? J’ai choisi de me battre pour protéger ceux que j’aime et me servir de ma haine pour les protéger. Cela ne sera pas évident, mais je ferais en sorte de réussir… »

- Oui ! C'était parfait ! Tu as trouvé ta façon de faire, c'est encore plus réussi dans ce cas. Dit le genin en s'étirant pour faire partir le fourmillement qui parcourait son corps.

Avec l'aide de Shun, il rassembla les enfants et les fit embarquer dans les petits bateaux.
Prenant la tête du convoi des voiles aux couleurs du village du Tourbillon, il les guida vers une île au sud du village, une île de vestiges d'une beauté saisissante.
Sanada racontait souvent les légendes Osmietiennes aux orphelins, et une de ses légendes prenait justement comme décor l'île de la plongeuse comme elle était surnommée de nos jours.

Après avoir passé une barrière de corail, non sans difficulté, ils arrivèrent aux abords d'une île presque entièrement recouverte par une végétation dense et d'un vert vif. Longeant la côte, Sanada rapprocha les barques en nouant une longue corde les reliant les unes aux autres et, alors que les optimists allaient à un train lent sur une mer plate, il marcha le long du convoi afin de conter la légende de la plongeuse.

- Avant même la naissance du Sage des Six Chemins, quand Jashin ne s'était pas sacrifié pour offrir le Libre Arbitre aux hommes, un royaume sous-marin régnait sur les mers du sud. Grand et majestueux, les habitants des abysses considéraient les hommes comme des animaux violents et sauvages, loin de leur civilisation sage et pondérée. Voulant s'affranchir des dieux, le peuple de la mer tenta d'enseigner ses valeurs aux malheureux de la surface, mais, chaque fois qu'ils voulaient leur montrer les merveilles de leurs villes, les monuments dédiés aux leurs et non aux divins, les hommes de la surface se noyaient, incapable de respirer à une telle profondeur. Sanada ponlgea soudainement, remontant quelques secondes plus tard sous la forme d'un grand homme de la mer comme il se l'imaginait.

Musculeux et armé d'un trident, il continua son histoire, sous les yeux amusés des enfants qui admiraient tout autant le paysage que le costume du conteur.

- Le peuple de la mer, furieux, inventa un sortilège maniant le chakra suiton pour permettre aux humains de survivre. Les hommes de la surface, émerveillés par les splendeurs des profondeurs voulurent s'installer en mer, loin du joug des dieux, enfin libre de célébrer le fruit de leur travail.

Sanada se changea en une statue, qui continua cependant à marcher à côté des optimists d'un mouvement saccadé pour la rendre plus réelle.

- Pour punir l'arrogance du peuple de la mer, £egok-Mino, princesse des manipulations, de la mort et des traîtres, condamna toutes les cités engloutis à refaire surface, détruisant les merveilles, les œuvres d'art, la culture qu'ils avaient créée pour s'émanciper des dieux. Mino, elle, regarda son double des tréfonds massacré la mémoire de ce peuple à l'avancée scientifique grandissante, un peuple libre, mais qui adorait le savoir, et par ce biais, renforcait le pouvoir de la déesse de la connaissance, des sciences et du changement. Les deux faces de la divinité s'affrontèrent dans un combat terrible, en pleine mer. Sous l'effet des coups divins, la terre trembla pendant onze jours. Enfin, alors que le douzième jour de tonnerre vrombissant s'annonçait, une femme de la surface s'enfonça dans l'eau, nageant vers le large pour rejoindre le champ de bataille des cieux. Personne ne sait ce qu'elle est devenue, mais, au matin, le combat avait cessé, et, seule une île du peuple immergé restait à la surface. Celle-ci. Dit Sanada en montrant l'île qu'ils longeaient depuis un moment maintenant.

Guidant les petites embarcations vers le côté est de l'île, il conclut sa légende.

- Sur cette île, depuis, on peut voir une jeune femme plus grande qu'une maison, enfermé dans la pierre, entre terre et mer. D'un geste gracieux du désespoir qu'elle portait, elle tente de plonger vers les enfers pour sauver son paradis.

À ces mots, la cascade de la plongeuse se dévoila, et Sanada laissa les enfants l'admirer avant de les laisser jouer à côté.

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Lui s'approcha de Shun, ils avaient d'autre chose à apprendre l'un de l'autre, il n'en doutait pas.

Techniques utilisées:
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J’avais enfin réussi à effectuer cette technique. Elle avait beaucoup éprouvé mon corps, ainsi que les émotions qui habitaient mon âme. Le corps possédait encore les stigmates de cette dureté, il était recouvert de perles d’émotions, la plupart de mes vêtements collaient étrangement à ma peau. J’étais un as du genjutsu, mais j’étais loin d’être le plus doué pour maîtriser le ninpo. Et encore, c’est de plus en plus simple depuis que je m’étais soumis à l’entraînement des ninjas médecins. En effet, un bon médecin se devait d’affiner sa maîtrise du chakra à un tout autre niveau. J’avais gagné en réserve de chakra pour ne pas m’évanouir trop facilement, mais en même temps ça m’avait permis de devenir l’être qui devait protéger des gens, cependant depuis peu, mon âme plongeait petit à petit se plonger dans une rivière de ténèbres.

L’ours qui était un ourson n’arrêtait pas de grossir, il devenait de plus en plus féroce, il réclamait vengeance, il réclamait du sang et il voulait devenir l’immonde chose que je détestais le plus. Ouvrir la porte de la mort, je m’étais toujours refusé à tuer, afin de ne pas succomber à cette addiction, la vengeance n’était qu’un songe, qu’un fantôme du passé tant que je n’avais rien commis. Le problème, c’est que la face cachée de mon être attendait qu’une chose que je succombe aux ténèbres afin de devenir la version noirâtre de ma personne.

Un instant, je m’étais perdu dans les méandres de mon esprit, lorsque je revins à la réalité, je me retrouvais devant une femme qui sortait d’une cascade. La femme aux cheveux longs, j’avais l’impression de voir une métaphore de mon être qui attendait de plonger dans le monde des déviances et des ténèbres.

Sanada se retrouvait une nouvelle fois devant moi, il devait attendre quelque chose de ma personne. C’est alors que j’eus une idée, j’avais récupéré un parchemin dans lequel était noté une super technique de genjutsu qui collerait parfaitement à sa personne. Il fallait tout d’abord que je l’apprenne pour lui apprendre par la suite, il fallait avouer que le genjutsu était quelque chose d’assez simple surtout que cette technique est d’un faible rang. Les mudras n’étaient pas trop compliqués, mais ce qui était plus compliqué, c’était l’image à projeter de cette technique.

Il fallait projeter une image nette d’un orage dans les cieux, mais elle marcherait que si Masamune me regarde dans les yeux. Je souriais et d’un regard malice :

«- J’ai une technique qui devrait te plaire, mais je vais rien te dire pour le moment, sinon l’effet ne sera pas possible, si tu as la connaissance de cette technique. »


Imaginer un Orage, des éclairs qui tombent… J’avais dans ma pensée une image claire de l’orage qui avait frappé Baransu durant mon ancienne mission. Je projetais dans mon regard cette vision avant de charger mon regard de chakra et le projeter vers celui-ci.

En espérant que ça marche, la théorie était simple, la pratique un peu plus compliqué, même si j’avais l’habitude d’utiliser des genjutsu. J’attendais dorénavant sa réaction…

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Masamune Sanada
La technique de Shun sembla créer un énorme orage au-dessus d’eux.Si Sanada n'avait pas su au préalable qu’il allait être dupé, il se serait sûrement demandé qui manipulait le ranton dans les environs. Les nuages étaient criants de réalisme. Le bruit du tonnerre aoro contre était très étrange. Cela sonnait faux. Et une seconde plus tard, le ciel prit une teinte violacée qui n pouvait être naturelle.


- Wouah ! Génial cette technique ! Avec le ranton, je vais pouvoir jouer sur l’esprit de mes adversaires ! J’adore ! Mais tu es sûr qu’elle est assez basique pour que je l’apprenne ? Je ne connais pas grand chose en genjutsu, même si j’admire ce domaine, Il fait un peu peur. L’esprit est notre forteresse intérieure. Seuls les dieux y sont normalement conviés. Enfin. Si vraiment je peux l’apprendre, je veux bien. Mais honnêtement, je pense que tu pourrais l’affiner un peu. J’ai vu un orage menaçant certes, mais les sons ne correspondaient pas à la réalité. Et à part le fait d’être au-dessus de nous, il ne faisait pas grand chose. Je te laisse t'entrainer un peu, je vais jouer en attendant !
Dit-il en s’éloigna en courant pour rejoindre des enfants qui se pourchassaient.

Sanada ne prenait pas beaucoup de temps en dehors de ses entraînements et fréquentait toujours les mêmes personnes. Mifuyu presque quotidiennement pour son apprentissage bien entendu, mais aussi les professeurs de l’académie et l’administration du village. Dans tout cela, il ne voyait presque plus son amie Haruka, il ne mangeait plus chez Kaede avec Gintaro, il ne pensait qu’à la puissance et le chemin qu’il avait encore à parcourir.

Se reposer avec des enfants sans penser à toutes ces choses lui fit un bien fou. Il avait construit une cabane, jouer un garde Miyamoto et un pirate juste après. Il avait organisé une chasse aux trésors pour trouver le dernier paquet de gâteaux de riz. Comblé par ces quelques heures, il revint enfin vers le directeur de l’orphelinat.

- Si tu as réussi, je pense que je veux bien l’apprendre. Après, il faudra rentrer au village, je ne veux pas perdre un petit optimist dans la nuit noire du grand large. Dit-il avec un sourire.

Le soldat des Cinq ne refusait jamais une technique, par principe. La connaissance avait cet avantage toujours être une plus-value. Celui qui enseignait ne se dépossédait pas de son savoir tandis qu’il enrichissait son voisin.

La preuve même que les dieux avaient bénis ce type d’échange entre les hommes.
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La technique n’avait pas super bien marché, mais c’était un bon début. Je ne comprenais pas où j’avais merdé, mais d’un autre côté, le son n’était pas simple à reproduire, en effet les genjutsu visuels sont les plus simples à appréhender. Le sonore est différent, car il joue sur un sens différent, l’ouïe. Il est encore plus compliqué de pouvoir reproduire les sons et l’ambiance d’un endroit. Cependant, avec l’aide de Sanada, j’avais pu voir le côté perfectible de cette illusion. Il fallait que je me focalise sur le contexte audio.

Je fermais mes yeux, j’imaginais l’ambiance, le décor de Baransu, l’orage la puissance des éclairs qui tombaient sur le sol. Il me laissait m’entraîner, le temps de maîtriser cette technique de la manière la plus parfaite. Il n’était pas chose aisé de lier la théorie et la pratique même pour un expert en magie noire ou bien en illusion. J’étais considéré comme un grand illusionniste dans le village d’Uzushio, mais finalement le problème venait peut-être que le village ne possédait pas assez d’illusionniste et que la comparaison était difficile.

Je ressentais mon chakra et je le faisais affluer dans tout mon corps, depuis mon apprentissage de l’art médical, j’avais appris à extrêmement bien faire circuler le flux bleuté dans l’ensemble de mon corps. Par la suite, je focalisais l’ensemble au niveau de mon regard, pour m’entraîner à projeter l’illusion même s’il n’y avait personne pour la recevoir.

Une, deux, trois fois, on dirait le refrain d’une chanson qui se répétait au fond de moi. Je me relevais d’un air un peu absent, j’étais prêt à retenter la technique et je m’approchais du jeune androgyne :

« - Bon, je me sens prêt à la refaire. Je t’apprendrais la technique, une autre fois, car j’ai peur de ne pas la maîtriser assez pour te l’apprendre et comme tu dis, tu n’es pas un adepte du genjutsu. La visite était vachement intéressante. On se refait ça bientôt ? J’ai deux trois trucs que je dois pouvoir t’apprendre la prochaine fois. Tu es d’accord ? »

Je souriais et frappais dans les mains pour que la plupart des enfants reviennent vers moi. D’un coup, je disais d’une voix assez forte:

« - Allez, on rentre les enfants. Il va bientôt faire nuit. Tous dans les bateaux, on redemandera à tonton Sanada de vous racontez d’autres histoires la prochaine fois. Vous êtes d’accord ? »


Un grand merci et une vague d’applaudissement se mettaient à sortir des enfants. Ils étaient hyper contents de pouvoir revoir le petit Masamune Sanada. Il était étrange de pouvoir comment les petits orphelins s’étaient liés tout particulièrement à cet être extrêmement étrange.


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Cette fois-ci, l'illusion du directeur de l'orphelinat fut parfaite. La forme des nuages, l'intensité du raiton qui semblait circuler d'un bout à l'autre du géant, le grondement rauque et sauvage du tonnerre.

Sanada qui, depuis qu'il avait découvert son affinité pour les châteaux des cieux, ne vivait plus sous le ciel bleu des îles, ne pouvait déceler un défaut à même de dévoiler la supercherie. Même en sachant pertinemment qu'il s'agissait bien d'une illusion, le pouvoir des sens sur l'esprit était si fort que la raison avait du mal à l'admettre.
Quand une pluie d'éclairs dorés vint s'abattre sur le sol, Sanada ne bougea pas d'un iota. La pluie sembla transpercer les enfants et les bateaux avec rage, son propre corps aussi, sans que cela ne fasse une quelconque blessure.

- C'est juste parfait ! Dit Sanada, émerveillé par ce spectacle chaotique.
Une seconde plus tard, de par la maîtrise de Shun qui était reconnu comme un illusionniste de talent dans le village, le mirage prit fin, dévoilant le paysage paisible d'une plage sous un coucher de soleil.

- Allez, on rentre les enfants. Il va bientôt faire nuit. Tous dans les bateaux, on redemandera à tonton Sanada de vous raconter d’autres histoires la prochaine fois. Vous êtes d’accord ?

Le soldat des Cinq éclata de rire. S'il n'avait jamais été oncle, le sentiment d'appartenance à ce village, au-dessus des autorités et des institutions, tenait pleinement grâce à ce "petit peuple". Il admirait Shun pour cela, un homme qui avait dédié sa vie à rendre l'enfance des orphelins plus acceptable, mais surtout, plus honorable. Ce village comme les dieux, ne jugeait pas sur une fortune ou un statut. Un élève doué pouvait rejoindre l'académie, qu'il soit fils d'un noble Fuma ou orphelin. Toute la fidélité de Sanada pour Uzushio résidait ici, et seulement là.

Le trajet du retour fut ponctué d'un chant traditionnel du village vantant les voyages de Meyo Tsuri pour réunir les tribus et les clans qui allaient former le village caché du Tourbillon.

Le port, animé comme toujours, éclaira l'arrivée de la petite troupe. Sanada salua les enfants et celui qu'il considérait comme un ami chaleureusement. Il les laissa disparaître dans les rues pavées de la cité marchande.

Après avoir attaché soigneusement les petites embarcations de l'académie, il décida d'aller terminer cette journée en beauté par un poulpe grillé.

Le soleil maintenant invisible projetait sur la côte des couleurs éblouissantes. Son calumet dans une main, un jus de mangue dans l'autre, le jeune homme profitait de ces moments bénis de calme dans une vie violente.

Il aimait le village pour cela aussi, même s'il ne voulait pas se l'avouer.
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