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Nikkisangatsu | 日記三月 Journal de mars

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Muma | むま

vendredi 4 mars


— Ne marche pas trop vite. Garde les yeux ouverts. Arrête de traîner des pieds.


J'ouvre les yeux et je vois un brouillard doré. Je crois un instant que j'ai des lunettes sur le nez mais je suis seulement sous l'effet du calme. La nuit doit être douce au dehors ; à l'intérieur, c'est la tempête. Le vent, l'orage, le souffre me font suffoquer. Je perds pied à longueur de temps mais j'avance quand même, pas à pas, la tête dans les nuages, le cœur dans les chaussettes. Une heure, mille heures, cent ans, c'est le temps qu'a duré cette minute de ma vie et à en parler je me rends compte que c'était absurde, mais j'ai besoin de l'écrire car si je ne le fais pas, j'ai peur que ce souvenir ne me réduise à rien, de façon permanente.



D'abord, c'est un entraînement. Je suis en pleine brume quelque part dans le bois derrière chez papy ; c'est ce que je crois en tout cas. Je n'arrive pas à lancer des flèches, ma main est trop petite − je dois avoir six ou huit ans. Je manque la cible qui n'existe pas ; face à moi il n'y a qu'un mur de gaz à travers lequel je ne vois pas mais maman m'a dit de le faire, maman m'a dit de continuer. Ça me semble normal ; forcément, c'est un rêve, mais tout de même je sens que ce n'est pas habituel. Je suis dans et hors les lieux, j'agis et j'assiste à l'ambiance pesante et déréglée de l'espace occupé par mes actes et les mots que ma mère susurre à mes oreilles :



— Regarde devant toi, n'essaie pas de viser ; tu sais ce qu'il te reste à faire.


Alors d'accord, je ferme les yeux, carrément. Je tends, je relâche. Quand j'ouvre les yeux, je marche. La nausée me prend légèrement, je ne suis plus dans la même dynamique. Je saute de branche en branche et maman me dit d'accélérer le pas. Je ne peux pas. Si je vais plus vite, je vais rater la branche. J'ai déjà du mal à ne pas tomber. Mon chakra sort par les pieds, je le vois assombrir les lieux. En regardant en arrière, je vois une tache sur le fond opaque, sombre, marron et verdâtre, comme si la brume se nécrosait ; je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est ma faute, entièrement ma faute. Je ne vois pas maman, je ne vois que de la lumière partout autour et pourtant, je suis recouvert d'une ombre. J'ai chaud, très chaud. Je suis trempé de sueurs glacées et je ne peux pas retirer mes vêtements ; j'en ai l'idée, mais mes mains ne le font pas, impossible. Je continue d'avancer sans savoir si l'endroit où je vais sera pire ou meilleur mais je dois y aller. Tant que j'avance, j'entends la voix et c'est ce qui compte le plus.



— Garde les yeux ouverts.


Je ne peux pas. La chute est atroce. Mes jambes me font mal d'être libérées de tout appui. Je vais mourir mais je ne le veux pas et tandis que j'y pense, je ne parviens pas à fabriquer de mots réconfortants dans la bouche de ma mère qui ne semble plus là. J'entends des sons en revanche. Comme les voix des adultes derrière le mur quand on est parti se coucher. La qualité est celle que l'on a sous la surface de l'eau. Je remue donc les bras pour remonter. Sans ouvrir les yeux, je touche une surface molle et referme mon poing dessus. Je tire et me retrouve accoudé sur le sol humide et feuillu d'une forêt. Cette fois, c'est clair. Je vois tout. J'observe des silhouettes sombres sous un buisson et elles semblent se regarder fixement, sans un geste ou seulement une sorte de vacillement régulier de droite à gauche mais jamais elles ne tombent. Leurs bras sont disproportionnés, ils touchent presque le sol ; leurs têtes sont ovales, leurs genoux fléchis leur donnent l'aspect de grands singes d'une grande maigreur. D'eux proviennent ces sons étranges, ces grognements sourds et lancinants qui n'attendent pas de réponse. Doucement, je m'extirpe de mon trou.



— Ne fais pas un bruit, tu n'existes pas.


Je ne bouge plus. Maman est là maintenant. Je la sens, je la vois presque à côté de moi, allongée sur le sol, mais je ne peux pas tourner la tête vers elle, elle ne me le pardonnerait pas. Je crois que ce sont ses cheveux qui me chatouillent le nez. Ils sont beaucoup trop longs mais ils sont beaux. Je pleure un peu, c'est étrange. Elle ne dit rien, elle ne dit jamais rien. Elle sait à peine que je suis là, à vrai dire elle n'est pas là mais alors que je m'en rends compte, que je m'aperçois qu'en vérité, je l'ai sans doute inventée cette situation, je refuse de le reconnaître et je m'offusque. Je suis en colère, je suis découragé. Je n'ai pas envie de terminer ce rêve étrange, effrayant, inconfortable et peu reluisant pour moi par l'absence de mes qualités de fils car je ne veux pas qu'elle s'en aille, encore.



Je vois le plafond de la chambre. Je vois la lumière qui filtre à travers les volets, celle de la terrasse de papy et mamie. Ils sont encore dehors à cette heure-ci, les jours commencent à se réchauffer. J'ai l'impression d'avoir fait une nuit complète et je ne suis là que depuis quelques heures. Je suis trempé. Sous la douche, je n'y pense plus ou plutôt, je reste fixé sur l'image de ces silhouettes noires qui semblent se rapprocher à présent, alors même que je ne dors plus et que je vois, en filigrane, la bouche d'évacuation et le robinet de douche. Propre, lisse, je retourne à ma chambre et je m’assois. Crayon en main je commence à reproduire avant tout les mots que j'ai entendus pour effacer d'abord cette voix avant sa présence afin de me ramener de force à la réalité ni dure ni douce de cette nuit et de chacune des autres : Tora n'est plus, Tora m'a abandonné.

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Ichigoichie | 一期一会

samedi 5 mars


J'ai rencontré un camarade genin aujourd'hui ! Il est sympa, il m'est venu en aide alors que je me faisais encore brutaliser, par un adulte cette fois-ci. J'en ai vraiment assez d'être un faiblard. Si seulement je pouvais être fort et sûr de moi... J'ai vraiment de la chance d'être né de nos jours, maintenant qu'il y a la paix dans le monde. Il n'y a pas si longtemps (d'après papy, moi je trouve que c'était il y a des siècles), j'aurais été tué dans la guerre des clans. Aujourd'hui, je peux me permettre d'être moins fort qu'autrefois. Pourtant, ça ne m'a pas l'air d'être une bonne chose. Papy dit que la guerre peut revenir aussi soudainement qu'elle a disparu. J'espère qu'il a tort.



Bon, je ne dois pas me laisser démoraliser. Je sors tout juste de l'académie où j'étais quand même en avance sur les autres. Papa m'a appris plein de choses quand j'étais avec lui sur le continent et on n'y est pas resté longtemps pourtant. Avec ce que Sanada-san m'a appris, je vais pouvoir faire des progrès énormes. J'irai montrer ça à Koharu-chan quand j'aurai l'occasion. On s'est vu rapidement jeudi dernier pour se promener. C'était notre premier rendez-vous amoureux. Ça ne s'est pas tout à fait passé comme prévu. Je voulais que tout soit parfait mais, finalement, même si j'ai fini avec plein de boutons et elle couverte de boue, on a vraiment bien rigolé. On s'est même embrassé. C'est bizarre une bouche, c'est mou et humide et c'est quand même par là qu'on mange donc je ne suis pas sûr que ce soit très hygiénique tout ça ; mais j'ai ressenti des frissons partout et la boule dans mon ventre a disparu dès que ses lèvres sont entrées en contact avec les miennes. J'ai senti mon corps tout entier se réchauffer et je n'ai pas voulu laisser traîner trop longtemps ce baiser parce que—



NYAAA nooooon je peux pas diiiiire !!!!!!



Si mamie tombe là-dessus je suis fichu. Je n'aurai plus qu'à m'enfuir. Peut-être que maman est partie à cause de quelque chose que papy et mamie ont découvert sur elle ? Ce serait drôle quelque part, elle n'est vraiment pas du genre à avoir honte de quoi que ce soit et, d'ailleurs, je doute que quoi que ce soit de honteux lui soit arrivé dans sa vie. Elle ne faisait que combattre et papy l'admirait profondément, et l'admire encore en fait. Il ne dirait pas combien elle est géniale s'il savait quelque chose.



Mamie rôde dans le couloir, elle a dû remarquer ma bougie. Je vais éteindre. J'espère que je vais rêver de Koharu.


RP: Yousei no ketsujo | 養成の欠如
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Nakamairi | 仲間入り

lundi 30 mars


Enfin, j'ai un sensei ! J'ai reçu l'invitation ce matin et je me suis précipité à l'académie. Il était temps quand même. Je pensais que j'allais arriver en avril sans avoir de nouvelles de l'administration ! Je commençais à m'inquiéter un peu. J'ai cru qu'on allait me renvoyer à l'académie, qu'on allait m'envoyer un message disant :



Après consultation de vos anciens enseignants, nous estimons que vous n'avez finalement pas les aptitudes pour devenir shinobi. Vous êtes banni de l'ordre et prié de trouver une autre profession.


Je me faisais encore du souci pour rien. Mon équipe s'appelle Houou comme le phénix (pas comme le pape). Ça en jette je trouve, non ? Il faut dire que la sensei, elle en jette aussi. Elle s'appelle Uzumaki Haruka. Une Uzumaki, j'en ai de la chance, pas vrai ? Je crois que Koharu-chan est avec une Omura. C'est assez impressionnant aussi. Elle apprendra sûrement à soigner les blessures. Elle pourra s'occuper de moi comme ça quand je rentrerai de mission parce que moi, avec une Uzumaki, je vais en prendre des risques ! Ces gens là sont de farouches combattants à ce qu'on dit. Qu'est-ce qu'il disait papa déjà ? « Les Uzumaki sont les plus formidables défenseurs de la paix. » Je crois qu'il avait raison. Elle en tout cas, elle a l'air vraiment combattive et forte. Elle est intendante d'Uzushio d'ailleurs, tu te rends compte ? C'est vraiment incroyable le bol que j'ai.



Demain, j'irai montrer à Makoto ce que j'ai appris aujourd'hui. Il va être impressionné. Bon, le but c'est pas d'épater la galerie. Je développe des atouts pour réaliser mes missions du mieux possible et ainsi devenir un véritable atout pour mon village. Je ne veux surtout pas décevoir Uzukage-sama, et encore moins Haruka-san. Je veux être à la hauteur de l'honneur qui m'est fait. Je vais devenir un grand shinobi et je montrerai à tout le monde que je ne suis pas le fils médiocre d'une légende. Je serai aussi puissant que maman mais plus gentil et plus fidèle, plus fiable. Mieux quoi.


RP: Shin'yaku | 信約 Engagement
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Acte II -  Infestation