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Shin'yaku | 信約 Engagement

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Kitaihazure | 期待外れ

lundi 30 mars


Mamie me réveilla en criant dans la matinée.



Tarou-chan ! Tarou-chan !


Épuisé de mon weekend bien agité, je l'ignorai  et pour mieux garder la tête dans l'obscurité je la plongeai sous mon coussin. Je n'avais absolument aucune envie de me lever et je comptais bien le lui signifier si elle insistait encore ; seulement j'attendais qu'elle vienne jusqu'à moi pour ne pas avoir à m'égosiller et pouvoir ainsi plus facilement me rendormir après. J'étais si bien dans mon lit. Si cela n'était pas important, ce qui était certainement le cas, elle finirait par laisser tomber.



Ma porte s'ouvrit à la volée.



Tarou-chan, allons, lève-toi ! hurla-t-elle derechef comme si plusieurs murs nous séparaient encore.


Mamie, laisse-moi dormir, marmonnai-je.


Tarou, insista-t-elle d'une voix résolument plus douce cachant mal son excitation, tu as reçu une lettre !


Comme cela arrive lorsque l'on est occupé à quelque chose qui exige que l'on y consacre toute notre attention au point que l'on a oublié que le reste du monde existait et que l'idée que l'on a habituellement que quelque chose peut survenir à tout instant (sans nécessairement que cela soit grave) a fini par s'évaporer de notre esprit préoccupé, mon cœur fit un bond si fort dans ma poitrine qu'il me sembla retomber ensuite dans un puits sans fond pendant plusieurs secondes au cours desquelles je me levai précipitamment pour rejoindre la cuisine. Je n'adressai pas un regard à mon grand-père qui lui-même ne me salua pas. Il semblait attendre que j'ouvre mon courrier. Le monde entier retenait son souffle. Je me jetai immédiatement sur la pile de parchemins qui se trouvait sur la table.



Où est-il ? dis-je de ma voix éraillée du matin tandis que je regardais fébrilement chaque morceau de tissu noirci qui ne portait aucune marque que j'aurais pu reconnaître. Où est-il ?


Ici Tarou, fit la voix de mamie derrière moi. Je te l'avais apporté.


J'approchai d'elle doucement en regardant fixement le rouleau qu'elle me tendait. Alors, était-ce bien là ce que j'avais tant attendu ? Le contact que j'avais tant espéré durant ces longues nuits à regarder à travers mon plafond les étoiles était-il imprimé sur cet objet à portée de mes mains ? La récompense que j'avais ardemment désirée, secrètement, sans rien n'en dire, tandis que je travaillais d'arrache-pied pour devenir suffisamment fort et être enfin à la hauteur, allais-je l'obtenir dans ces mots inscrits à l'encre noire qui se déroulaient lentement sous mes yeux d'enfant ?



Alors Tarou-chan, fit mon grand-père avec agacement, tu vas nous dire de quoi il s'agit ?


C'est un courrier d'une certaine Uzumaki Haruka. Elle dit que je suis convoqué à l'académie à sept heures.


Mes grands-parents se mirent à pousser des cris de joie. Mamie m'enlaça tandis que papy commençait une sorte de danse rituelle assez disgracieusement exécutée. La gaieté s'empara d'eux au point qu'ils ne remarquèrent pas que je restais silencieux et qu'aucun sourire n'apparaissait sur mon visage. Ils ne comprenaient pas ma pensée et heureusement car je crois que, de toutes les émotions que l'on peut s'attendre à voir chez un jeune genin qui vient d'être contacté par son nouveau sensei, la dernière est sans doute la déception. Je les laissai donc me féliciter, me rendis rapidement à ma chambre pour me changer, fis un brin de toilette dehors et pris la direction de l'académie. Je ne m'attendais plus à être convoqué. Pour une raison que j'ignorais, l'attente avait été longue depuis la réussite de l'examen si bien que je n'y pensais plus. Je n'avais cessé d'entraîner mes compétences au lancer de shurikens et de kunais et j'avais même développé quelques techniques que papa m'avait montrées mais que je n'avais pas eu le temps d'apprendre avec lui ; cependant j'avais senti, au contact de Sanada-san, qu'il me fallait un mentor pour m'enseigner d'autres emplois du chakra qui m'aideraient à progresser davantage. De plus, un sensei signifiait des missions, tâches qu'il me tardait d'accomplir en dépit de toute l'anxiété que la perspective d'échouer lamentablement me causait. J'avais à présent un nom pour lequel démontrer mes aptitudes et travailler férocement. Uzumaki Haruka. Une représentante d'un clan remarquable qui s'était grandement illustré durant la guerre. Le plus puissant clan à ce jour à Uzushio, selon certains, et surtout les shinobis à l'origine de la fondation du village. Cette kunoichi devait être éblouissante. Je me sentais déjà profondément intimidé.



Arrivé devant l'entrée de l'académie, j'inspirai bien fort. Un moment important était venu, le démarrage de ma vie de ninja, de ma vie à moi. J'allais désormais achever de vivre d'après les liens qui m'unissaient aux exploits et exactions des autres et accomplir les miens. J'espérais simplement, tandis que je poussais le portail, que mes actes seraient bons et non mauvais.



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J'étais allongée sur le toit de l'académie, les bras croisés derrière la tête, regardant le magnifique ciel bleu aux teintes grisâtres. Nous n'étions que le trente mars et pourtant, il faisait plutôt bon. Le ciel était relativement clair. De sorte que j'avais passé la nuit à la belle étoile, après avoir déposé une petite convocation sous la porte du domicile d'un Genin.

A la suite d'un véritable marathon administratif, j'avais réussi à me débarrasser de toute ma paperasse ce qui m'avait permis de me pencher sur le profil des derniers promus de l'académie. Là, au milieu d'une trentaine de dossiers, mon regard fut attiré par un garçon en particulier, un certain Suishi Tarou. J'étais donc partie interroger un de ses anciens professeurs qui m'assura que malgré le fait que ce soit un être solitaire et hésitant, il demeurait persévérant, honnête et sérieux. Il me venta les mérites des lancers de shurikens mais aussi de kunais du jeune diplômé. Ce Chûnin que j'avais rencontré me l'avait recommandait, il pensait que Tarou avait un certain potentiel. Et, maintenant, me voilà en train d'attendre l'arrivée du Genin que j'avais convoqué à l'académie.

Je surveillais l'entrée et observais les passants à sa recherche. Ok, je m'y étais prise un peu tard, mais il allait finir par arriver à un moment ou un autre. Il me fallait recruter de nouveaux équipiers, prendre son mon ailes de nouveaux Genin. Néanmoins, si je désirais agrandir mon équipe, je n'étais pas prête à accepter n'importe qui à mes côtés. Je prenais donc un soin tout particulier à examiner les dossiers des Chûnin et Genin recherchant une équipe à rejoindre, avant de tester les personnes détenant un profil intéressant.

"Hey, salut !" D'un bond, je descendis du toit pour atterrir aux pieds du brun. Me redressant, je vérifiai l'identité de la personne qui me faisait face. "Tu es bien Souishi Tarou ?" Je lui tendis la main et lui offris un clin d'oeil, toute souriante. "Uzumaki Haruka, Intendante d'Uzushio et chef de l'équipe Houou, navrée de t'avoir convoqué aussi subitement."

Je chassai la poussière de mon haori bleu puis, je fis signe au jeune diplômé de me suivre, avant de prendre la direction de la petite cour située à l'arrière de l'académie, endroit parfait pour faire quelques petits échanges et discuter en toute tranquillité.

"Mon mot était bref... Du coup, tu ne sais peut être pas pourquoi t'es là... Hum..." Je me grattai la tête, tout en continuant à avancer d'un pas nonchalant. "En fait, mon équipe est en sous-effectif. Je recrute donc et comme ton profil est intéressant et qu'un de tes professeurs t'a recommandé à moi, j'avais envie de te tester." Je marquai une pause, m'arrêtant, avant de me tourner brusquement vers lui. "Ah ! Mais, pas de pression, hein ! Je ne suis pas très exigeante... J'aimerais juste savoir ce que tu sais faire, une équipe est faite pour pousser ses membres vers le haut et leur permettre de développer tout leur potentiel."

Lorsque nous arrivâmes au niveau de la petite cour, j'ajoutai : "Mais, tu n'es pas obligé de nous rejoindre, si tu ne veux pas... Je comprendrais. Paraît que je suis pas forcément facile à vivre, même si je suis gentille. Je crois ?"
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Ikei | 畏敬



La rencontre se déroula très bien. Uzumaki Haruka était une jeune femme très avenante et sympathique qui m'accorda même un clin d’œil, un signe que je savais très moderne puisque mon grand-père, en bon réactionnaire, trouvait cela extrêmement vulgaire chez une femme. Elle m'informa de ce qu'elle était intendante d'Uzushio ce qui provoqua en moi une forte appréhension. Elle m'avait tendu la main et je l'avais saisie. Avais-je bien fait de la prendre ? N'était-ce pas au-dessus de ma condition que de toucher avec ma peau nue de roturier une sommité comme elle ? Néanmoins, si j'avais refusé, je me serais exposé à sa déception. Elle savait ce qu'elle faisait, très certainement. Mamie disait que les nobles de bonne nature savaient ne pas mettre leurs inférieurs en difficulté devant le protocole. J'étais terriblement gêné de ma position mais étais bien obligé de me fier à elle pour me guider dans la découverte de l'étiquette. Allais-je donc être sous les ordres d'une pontife ? C'était à la fois un honneur et une lourde responsabilité que d'être à la charge d'une éminence telle que cette femme qui, au demeurant, ne payait pas de mine avec son air décontracté. Il est vrai qu'elle me traita avec bonté ce matin là, sans immodestie ni arrogance, mais je ne pus m'ôter de l'esprit qu'il me faudrait la convaincre plus encore que tout autre professeur. Devais-je d'ailleurs l'appeler sama ou sensei ? J'étais bien en peine de savoir quelle particule honorifique devait prendre le dessus dans le rapport qui nous liait. Fallait-il signifier davantage mon respect pour l'intendante ou la maîtresse ? C'était un problème épineux, je ne voulais surtout pas paraître irrévérencieux dès mon premier échange avec elle. À défaut, je supposai qu'il valait mieux miser sur l'absolu que sur le particulier et je la saluai en ces termes dans une prosternation marquée :



Oui, je suis bien Suishi Tarou. Enchanté, Haruka-sama, c'est un honneur.


Elle se mit à marcher vers le bâtiment de cours et je la suivis en me demandant quelle distance était la bonne. Son haori bleu, de très belle facture, lui allait à merveille et je me sentis rougir davantage (si cela était possible) aux pensées qui me traversèrent l'esprit. Je me fis un devoir de ne pas regarder à plus d'un mètre devant moi. J'écoutai silencieusement les paroles de ma formatrice. Elle me confirma qu'elle serait ma responsable comme l'avaient deviné mes grands-parents. L'équipe se nommait Houou, le Phénix, un nom grandiose que je trouvais à la hauteur de mon accompagnatrice à la chevelure flamboyante mais guère à la mienne. Je n'avais rien d'admirable et moins encore de légendaire comme l'oiseau mythique. Maman aurait, elle, adoré le nom, ce qui m'obligeait considérablement. La jeune femme s'arrêta brusquement et je manquai de ne pas m'arrêter à temps. Elle se retourna et me regarda droit dans les yeux pour me dire de ne pas m'inquiéter d'être disqualifié. Je trouvais cela quelque peu malhonnête de la part d'une jounin puisqu'il était évident qu'un apprenti sans talent n'avait rien à faire parmi les troupes. Elle le savait certainement très bien, tout comme ma mère qui me l'avait appris : « Le jour où tu deviendras shinobi, n'embarrasse surtout pas tes supérieurs de ton incompétence. S'il s'avère que tu n'es bon à rien, comprends-le vite et abandonne de toi-même avant qu'ils ne s'en chargent. Ce sera moins humiliant pour toi et ta famille. »



L'occasion s'offrit à moi de ne pas risquer de l'embarrasser plus avant d'ailleurs lorsque nous fûmes arrivés dans la cour à l'arrière de l'académie où j'avais vécu tant d'entraînements. Elle m'apprit que je pouvais refuser d'entrer dans son équipe ce qui me parut, encore une fois, assez déshonnête de sa part étant donné qu'un genin bien élevé n'oserait jamais avoir l'outrecuidance et le déshonneur de congédier un supérieur direct auquel il aurait de toute manière, équipe ou non, affaire durant toute sa carrière tant que l'un ou l'autre ne mourrait. Néanmoins, je fus bien avisé de ne rien dire de mon sentiment pour exactement la raison que celui-ci expliquait. Je me contentai de dire, dans une nouvelle inclination de courtoisie, résolu à ne pas me considérer avant d'avoir pu essayer de faire mes preuves comme un embarras sans nom :



Je serais honoré d'intégrer l'équipe du Phénix, Haruka-sama, sauf si mes capacités de jeune diplômé inexpérimenté vous semblent insuffisantes. J'accepterai alors avec tout le respect et la diligence qui vous est due d'être relevé de la position qui m'est offerte.


Je craignais d'avoir trop poussé l'obséquiosité mais il m'était impossible, impensable de démontrer moins d'humilité que cela. J'espérais qu'elle serait satisfaite de la volonté que je démontrais là de lui être agréable et m'inquiétais désormais gravement de savoir quelle épreuve elle me ferait passer.



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Je ne m'étais pas trompée, il s'agissait bien de Suishi Tarou. Mon sourire s'élargit. Le test allait pouvoir commencer. Le Genin se montra tout à fait respectueux du protocole et c'était un excellent point, même si ne n'étais pas une grande adepte des manières  et de la retenue, tout ça, tout ça... Cependant, j'eus une impression étrange ? Etait-il timide ? Touché par un certain sentiment d'infériorité ? Je ne savais pas encore, bien qu'il me semblait qu'il était touché d'un mal restreignant son potentiel. Néanmoins, s'il acceptait d'entrer dans mon équipe, je me ferais un devoir de faire de ses faiblesses des atouts majeurs, sublimant son potentiel naturel que quelques enseignants avaient déjà pu observer.

- Je serais honoré d'intégrer l'équipe du Phénix, Haruka-sama, sauf si mes capacités de jeune diplômé inexpérimenté vous semblent insuffisantes. J'accepterai alors avec tout le respect et la diligence qui vous est due d'être relevé de la position qui m'est offerte.

Je passai une main dans mes cheveux. Ahahah... Il me faisait un peu penser à Minato, même s'ils n'avaient pas les mêmes aptitudes. Lui aussi, m'idolâtrait, d'une certaine façon. J'étais donc persuadée qu'ils s'entendraient tous les deux à merveille. Je notais néanmoins que le brun semblait moins maladroit que mon actuel équipier.

"Pas besoin de tant de manières avec moi. Nous sommes officiellement dans la même équipe par conséquent, nous mettrons nos vies en jeu ensembles. Nous sommes frères d'armes, frères de sang. Les seules choses qui nous distinguent lorsque nous travaillons de pair sont donc nos aptitudes et nos rôles. Etant la seule Jonin de l'équipe donc, la personne la plus forte et expérimentée, je sers de guide et mène donc les opérations. Cependant, je ne suis pas absolue. Je suis humaine et il m'arrive parfois de me tromper, au même titre que je ne vois ni n'entends tout. De ce fait, il est essentiel de communiquer entre nous et de ne pas avoir peur de donner son avis."

Ce petit speech ne pouvait être évité. Chaque équipe avait son fonctionnement, ses valeurs. Il était important de communiquer les informations nécessaires à la compréhension de la mentalité du chef d'équipe et des autres membres du groupe afin d'éviter des tensions ou des quiproquos nuisant à la cohésion ou à l'efficacité.

"Je vais maintenant te faire part de mes compétences en matière d'arts ninjas. En qualité de membre du clan Uzumaki, je maîtrise les arcanes secrètes des miens et j'étudie le Fuinjutsu avec une certaine assiduité. Je possède des notions de Taijutsu et de Shurikenjutsu. Je maîtrise également quelques intéressantes techniques de Ninpo et je suis actuellement en train d'apprendre des techniques de Suiton. Ah oui ! Je suis ce que l'on appelle une Kanchi Taipu, je peux ressentir le chakra présent en chacun. J'ai pas mal de techniques de soutien !"

D'un geste de la main, j'invitai le shinobi fraîchement sorti de l'académie à présenter ce qu'il considérait être ses compétences majeures, à son tour. Il était essentiel que nous connaissions les aptitudes globales de nos équipiers pour pouvoir leur confier nos arrières et monter au point des plans viables. Certes, je m'étais renseignée. Mais, je désirais qu'il me parle lui-même de sa personne, c'était à mes yeux bien plus instructif. Une fois qu'il eut fini, je lui fis une brève présentation de Minato.

"Il y a un chûnin dans l'équipe qui se nomme Minato. Il est là depuis un petit bout de temps, lorsque je suis absente, c'est lui qui me remplace. Cependant, il est un peu trop gentil et maladroit pour son bien. Mais, je pense que vous devriez bien vous entendre. C'est un rapide à la volonté inébranlable. Il manie le fouet à la perfection, liant bien souvent son Bukijutsu avec son affinité élémentaire de type Raiton." Avec un sourire plus prononcé, je rajoute : "Voilà une équipe très bien équilibrée !"

Je laissais quelques secondes à mon cadet, pour qu'il puisse assimiler toutes les information que je lui avais livré avant de lui faire une petite proposition, me gardant de lui parler du dernier membre que je n'avais pas encore rencontré mais qui semblait être un garçon à problèmes, d'une certaine façon.

"Que dirais-tu de faire un petit combat amical histoire que chacun ait un aperçu des compétences de l'autre ? Je pourrais peut être en profiter pour te glisser quelques conseils ou t'enseigner un nouveau jutsu..."
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Raishuu | 来襲



Je fus incroyablement surpris par le geste de ma supérieure. Qu'elle passe la main dans mes cheveux était la dernière chose à laquelle je m'attendais mais, en dépit du frisson, de la gêne et des sueurs froides que cela me causa, je fus profondément touché et rassuré par ce geste tendre et bienveillant. Cette femme n'avait de cesse de m'étonner et je sus dès alors que j'aurais grand plaisir à travailler sous son commandement. De plus, après qu'elle m'eut exposé sa vision de la hiérarchie qui existait entre nous, une définition très simple et moderne, trouvai-je, des rapports dans une équipe de shinobis, je sus que j'avais une chance inouïe. Ma connaissance des kunoichis adultes s'arrêtait à maman et dieu sait qu'elle n'était pas un exemple de probité et d'indulgence. Cette rencontre, à mesure qu'elle se développait, m'apprenait beaucoup à chaque seconde et élargissait, prolongeait plutôt qu'elle ne les transformait, car j'estime qu'une fois construites en nous, on ne saurait les altérer, les fondations mêmes de mon univers.



L'enseignante me fit la liste édifiante de ses capacités qui semblaient toutes remarquables. Elle fit preuve de modestie par l'emploi du terme « notions » mais j'étais certain qu'elle était beaucoup plus forte que moi dans les domaines qu'elle estimait si peu maîtriser. Lorsque ce fut mon tour de décrire mes compétences, je rougis. Quelles compétences croyait-elle que j'avais de plus que celles acquises à l'académie ? Je fus bien en peine de fournir une réponse aussi élaborée que la sienne.



Etou... hésitai-je, je connais les ninpô de base de l'école et un ou deux autres un peu plus avancés. J'ai aussi appris un peu de shurikenjutsu avec mon père. C'est en quelques sortes mon point fort et ce que je veux développer le plus actuellement.


Mon discours s'arrêta là. Je pensais qu'elle serait surprise qu'il soit aussi court, qu'elle soupirerait de déception face à la médiocrité de ma formation, mais il n'en fut rien. Au lieu de cela elle me parla d'un autre membre de l'équipe du nom de Minato. Je retins surtout qu'il était chûnin et qu'il était gentil. Je m'étais attendu à être placé avec d'autres genins de ma promotion mais visiblement ce ne serait pas le cas. J'allais donc être, hélas, l'écervelé du groupe à moins que le quatrième membre, dont Haruka-san ne m'évoqua ni l'existence ni l'identité, ne fût inférieur à moi en compétences ce qui, à mon grand dam, ne paraissait guère probable.



Comme je le craignais, la jounin donna à mon ineptie l'occasion de se dévoiler immédiatement à elle en proposant un combat afin, dit-elle, de montrer à l'autre ce dont nous étions capable. J'ignorais si l'intention était de mesurer l'étendue de ma faiblesse ou de me démontrer son écrasante puissance technique. Quoi qu'il en soit, quand bien même je risquais de me ridiculiser, j'étais impatient de la voir produire sous mes yeux admiratifs sa vaste connaissance des arts ninjas. Aussi, sans contestation ni minauderie, je me mis en position de combat. Je sortis comme à mon habitude un kunai pour démarrer au corps à corps. D'après ses dires, le combat rapproché n'était pas réellement sa spécialité et dans la mesure où je ne savais rien des techniques propres aux Uzumaki, j'ignorais à quoi elle était douée et devais donc bien tenter ma chance à l'aveugle d'une manière ou d'une autre. Je l'attaquai dans un premier temps avec mon kunai dans une main en enchaînant quelques mouvements que j'avais appris à l'école et qui évidemment furent totalement inutiles. Après un échange qui me sembla suffisamment long, je bondis en arrière, lui jetai mon kunai et sortis de ma sacoche quatre shurikens dont deux accrochés à des fils. Je les lançai droit sur elle avec l'espoir qu'en dépit de sa grande expérience, le deux shurikens ordinaires, en leurres efficaces, ne la laisseraient pas soupçonner la présence des filins presqu'invisibles sur les deux autres.



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"Le Shurikenjutsu, hein ?"

Je marquai une pause, songeant à quel point cela pouvait être intéressant avec les champs de compétences des membres actuels de l'équipe. Les techniques de Minato étaient à mi-distance, pour la plupart. Le fouet n'était pas vraiment une arme de corps à corps ni de combat à distance et, les dégâts que cela infligeait n'étaient pas coupant mais plutôt contondant, si on ignorait les possibles techniques d'étouffement ainsi que celles dédiées à la capture. Quand à moi, la majeure partie de mes techniques offensives étaient accessibles à des Genin, étant donné que j'avais tendance à me spécialiser dans les techniques de soutien. Pourtant, à me voir, il était surement plus naturel de penser que je devais être une fille assez directe et agressive. Néanmoins, à force de voir des alliés tomber au combat et la frêle nature humaine, échappant à la mort de peu à de nombreuses reprises, mon attention s'était finalement portée sur tout ce qui pouvait permettre d'augmenter mes chances de survie ainsi que celle de mes alliés. Evidemment, cela ne m'empêchait pas de tenter d'apprendre quelques jutsu offensifs, de temps à autre.

"C'est bien. Nous n'avons pas vraiment d'attaquant à distance, dans l'équipe. Tu verras, Minato a un style bien particulier, si ce n'est inimitable. Quant à moi... Je suis plus axée survie que face à face, dirons-nous. Pour le Ninpo, c'est bien que tu aies consolidé les bases. C'est très utile, même si je ne maîtrise pas beaucoup de ces techniques-là. Je t'encourage donc à continuer sur cette voie et... Si tu as besoin de conseil ou que tu te fixes des objectifs précis, n'hésite pas à m'en faire part. Ainsi, je pourrais t'aider du mieux possible !"

Sur ces mots, j'invitai le Genin à m'attaquer. Il décida de commencer par des échanges au corps à corps avec kunai, assez simples mais qui constituaient un bon échauffement. Je le suivais donc, en adaptant mon rythme au sien. Je ne voyais pas l'intérêt de mettre toute mon énergie dans ces échanges alors même que la différence de puissance entre nous est si importante. Cela n'aurait servi à rien, à part montrer la suprématie des Jonin, ce qui n'était pas le but. Pour qu'il s'améliore, il fallait que j'adapte mon niveau, que je ne me laisse pas faire, mais que je n'essaie pas de l'écraser. C'était l'occasion de lui montrer quelques techniques simples mais efficaces que je maîtrisais et pouvais lui apprendre, mais aussi des jutsu un peu plus élaborés et spécifiques dont je détenais les secrets. Il n'y avait rien de mieux qu'un petit entraînement pour apprendre à connaître quelqu'un.

Il brisa subitement le contact, s'éloignant d'un bond, à ma grande surprise. Saisissant quatre shurikens, il me les envoya aussitôt. Cependant, formant rapidement quelques mudras, puis plaquant mes mains au sol, je matérialisai une barrière de protection qui vint arrêter les projectiles. Puis, je m'élançai vers mon nouvel élève, sortant un petit parchemin d'un pli de ma tunique, pour lui envoyer par surprise une petite volée de shurikens.
Récapitulatif combat:
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Yokubou | 欲望



Ma nouvelle cheffe évita le premier temps de mon attaque. Enfin, pour être plus exact, elle la bloqua d'une manière inattendue. Une sorte de paroi translucide était apparue devant elle et mes quatre pauvre petits shurikens s'y étaient heurtés sans le moindre effet et étaient retombés au sol, inertes et inutiles. Alors que la professeure s'élançait vers moi et quittait ainsi sa protection, tout en reculant dans un salto arrière, je tirai d'un coup sec sur les deux fils entre lesquels elle se trouvait de manière à ce qu'ils la frappent dans le dos.



C'est ça, Tarou, fit la voix de mon père à l'intérieur de ma tête, ne me laisse pas t'atteindre. Ne deviens pas la cible du combat.


Je me souvins de ce jour où papa et moi nous entraînions sur la Côte verdoyante des Sources chaudes. C'était juste après que nous avions trouvé la cabane dans la forêt en bordure de Hi no Kuni que nous avions retapée ensemble. Nous venions de discuter de ce qui allait nous attendre une fois arrivés dans ce pays et père m'avait prévenu que nous serions peut-être confrontés à des shinobis peu coopératifs.



Mais père, je croyais que les shinobis du Pays du Feu et nous étions en bons termes ?


Oui c'est vrai, avait-il acquiescé avec cette délicatesse qu'il avait et que j'aimais tant de ne pas sous-entendre que ma parole d'enfant n'était pas pertinente, mais nous ne sommes pas exactement frères de sang et le monde tel que tu le connais n'était pas le même il y a peu de temps. Beaucoup de rancœur existe encore chez beaucoup de clans et s'ils ont accepté de se soumettre à Konoha, ils seront moins amicaux avec deux ninjas des Tourbillons.


Je ne suis pas encore un ninja, avais-je objecté à mi-voix.


Mon père avait ri à gorge déployée puis répondu :



Alors il faut remédier à cela tout de suite, n'est-ce pas ? Allez, viens te battre.


De retour un an après, alors que je touchais le sol, je vis la jounin mettre la main dans sa tunique. Comme papa me l'avait appris, je me mis à courir en partant à gauche pour ne pas rester dans son axe, une astuce qui était insuffisante contre la plupart des techniques mais toujours préférable au statisme lorsqu'on n'avait aucune idée de ce qui nous attendait. À ma grande surprise, le parchemin sembla exploser dans un nuage de poussière et, l'instant suivant, une poignée de shurikens issue de nulle part se précipita sur moi. Incapable de l'esquiver par la vitesse, je me jetai à terre juste à temps pour éviter le gros de l'attaque et m'en tirai avec une égratignure à l'épaule et une plaie un peu plus profonde au bras. Sans attendre, je m'accroupis et reculai à nouveau pour observer mon adversaire de plus loin.



J'étais épaté par la technique qu'elle venait d'employer contre moi. Comment avait-elle pu produire ces armes avec ce simple parchemin ? Ce devait être une sorte d'invocation mais elle avait pu les faire apparaître et les lancer sans les tenir. C'était impressionnant. Je voulais absolument connaître cette technique.



Anou... osai-je timidement. Haruka-sama, cette technique avec le parchemin, pourriez-vous me l'apprendre ?


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Deux shurikens vinrent se planter dans mon épaule gauche et dans le haut de mon dos tandis que je lançai un assaut contre le Genin. Le Soshuriken ? Pas mal. C'était une technique de Shurikenjutsu simple -je savais en effet la maîtriser malgré mes connaissances élémentaires-, mais très surprenante et, de ce fait, dune efficacité certaine même si cela n'infligeait pas beaucoup de dommages. Choisir ce garçon était donc un bon choix. Je souriais malgré la douleur certaine que je ressentais.

Tarou avait de bons réflexes. Se jeter à terre pour esquiver était une réponse judicieuse bien qu'un Kawarimi était aussi rapide et lui aurait permis d'éviter de subir le moindre dégât. Ao-jiji m'avait dit que les nouvelles générations de ninjas était tout à fait brillantes, mais je n'avais jamais compris pourquoi il disait cela. Ce jour-là, il me sembla que je commençais à saisir...

-Anou... Haruka-sama, cette technique avec le parchemin, pourriez-vous me l'apprendre ?

Je soupirai. D'un bond, je me rapprochai du Genin pour le soumettre à un Kanashibari et achever le combat amical sur un Bakuryugeki, me saisissant d'un nouveau parchemin pour relâcher un dragon incandescent sur le garçon. Certes, ce n'était pas très gentil, mais en même temps, il venait de se stopper en plein entraînement pour seul motif sa volonté d'apprendre un nouveau jutsu qui avait attisé sa curiosité. Ce n'était clairement pas la meilleure chose à faire car ce faisant, il faisait preuve d'un certain manque de respect, mais plus que cela, il risquait de passer à côté d'autres opportunités qui pourraient être bien plus intéressantes.

Personnellement, j'aurais bien aimé continuer un peu plus l'affrontement, pour le pousser dans ses derniers retranchements, quitte à sacrifier une partie de mes réserves de chakra pour le soigner, après, afin de pouvoir lui enseigner deux-trois petits trucs. Mais, cela dépendait principalement de lui...

"Si tu veux bien, je t'apprendrai une ou deux techniques de ton choix une fois que notre duel sera fini. Mais, il serait dommage de s'arrêter là... "

D'un geste de la main, j'invitai mon nouvel élève à venir m'attaquer. Un sourire, suspendu aux lèvres, j'ajoutai :

"Ne t'inquiète pas, je régénérerai ton chakra et te soignerai, si tu es en trop mauvais état."
Récapitulatif combat:
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Damemoto | ダメもと


Je fus pris de court par la riposte de Haruka-san. J'avais baissé ma garde lorsque j'avais demandé à apprendre la technique du parchemin et je ne savais si continuer de m'attaquer était pour mon enseignante une manière de m'enseigner qu'on ne devait jamais interrompre un combat. Peut-être l'avais-je fâchée ? Cette pensée me glaça le sang. Porté par l'excitation de découvrir une technique d'armes de jet, j'avais sans doute fait preuve d'un peu trop d'enthousiasme et interrompu l'affrontement alors qu'il ne me revenait pas d'en décider. Préoccupé par cette pensée, je ne pus réfléchir à une méthode pour me tirer d'affaire avant qu'elle n'initie son coup et je sentis alors une onde immatérielle me frapper. Mes os tremblèrent, mes jambes se vidèrent de toute énergie et ma bouche s'ouvrit à en décrocher ma mâchoire dans un hurlement muet au moment où une sensation abominable de vulnérabilité m'envahissait. Une aura ténébreuse, mortifère, se dégageait de Haruka-san. Elle m'en voulait visiblement beaucoup. Incapable du moindre geste, même de maintenir mon corps à la surface du monde, je me sentis, sans pouvoir intellectualiser le mouvement, tomber à terre, mu désormais uniquement par la gravité comme le tronc d'un arbre que l'on a froidement abattu. Inerte, j'avais le regard fixé sur ma maîtresse terrible qui sortit de nulle part un autre parchemin et je fus absolument dépourvu de la capacité, pire encore de l'intention, de me défendre contre les flammes qui fusèrent dans ma direction. Je fus frappé de plein fouet par la figure draconienne incandescente et fus projeté à plusieurs mètres en arrière. Soustrait à ma torpeur par la souffrance ardente infligée par le sceau explosif, je poussai un cri qui me rassura grandement en ce qu'il était la preuve que j'avais repris le contrôle de mon corps. L'un de mes fils s'était détaché de mes doigts, j'avais perdu un projectile pour ma technique favorite. J'étais encore confus mais une douleur vive demeurait dans mon bras gauche alors que le reste de mon corps commençait à se remettre du coup qui était plus impressionnant que néfaste. Lorsque je compris que ma manche était en feu, je retirai précipitamment ma veste et la jetai au loin. Quelques marques rouges superficielles recouvraient mon avant-bras et une odeur désagréable de cheveu brûlé embaumait l'air autour de moi. Dès que j'eus retrouvé mes esprit, je fis revenir à moi le projectile qui était resté attaché au câble de ma main droite et l'attrapai entre mes doigts puis je relevai la tête vers Haruka-san et la fixai d'un regard qui avait perdu en naïveté et gagné en méfiance.



Il serait dommage de s'arrêter là... dit-elle.


Cette femme cachait bien son jeu. Finalement, elle n'était pas gentille. Elle n'était pas méchante non plus. Je ne dis pas cela avec la puérilité que l'on veut prêter à un garçon victime d'inexpérience car je ne manque pas d'expérience dans le domaine qui me permet de juger du fond des gens. J'ai appris de celle qui apprend tout à quiconque dans les premières années de sa vie lorsqu'il a la chance, ou parfois le malheur, de l'avoir ce que beaucoup ne savaient pas encore à mon âge : les gens ne sont pas ce qu'ils paraissent et même lorsque, après avoir éliminé plusieurs combinaisons de qualités et de défauts que l'on croyait leur trouver, on croit avoir compris qui ils sont, il s'avère, très souvent, qu'on se trompe encore. Je crois que ce fut à ce moment-là, après avoir essuyé la morsure du dragon, que je compris que je m'étais fourvoyé sur la nature des rapports entre maître et disciple. Sa charge n'était absolument pas de m'enseigner, de me guider, et certainement pas de me protéger, mais, comme me l'avait dit bien que je ne l'aie pas crue ma mère, de faire de moi un ninja efficace pour mon village. C'est ce que je n'avais pas voulu croire en retournant à l'académie et que je parvenais à présent à analyser. Il n'y avait rien d'amical dans ce duel, contrairement à ce qu'elle avait annoncé, tout simplement parce que notre relation était professionnelle et pas personnelle. Cela rendait les choses beaucoup plus simples.



J'acquiesçai à son invitation et me remis en position. Je comptais maintenir mes distances cette fois. Je mordis le fil qui demeurait à mon doigt et l'en retirai pour libérer ma main puis je lançai sur elle le shuriken qui y était resté accroché, aussi soudainement que possible. Je fis immédiatement quelques signes avec mes mains et sortis cinq kunais de ma sacoche. Ceux-ci se mirent à léviter devant moi, prêts à fuser vers ma cible lorsque je l'aurais décidé. Dès que le premier shuriken l'eut dépassée, j'envoyai mes kunai à la charge puis je repris entre mes doigts le filin fermement maintenu entre mes dents et tirai d'un coup si sec que je le vis tomber au sol. Mon lien avec le shuriken avait cédé mais ce dernier accomplissait le dernier ordre que j'avais pu lui donner et fonçait sur le dos de Haruka-san tandis que mes cinq autre projectiles tentaient de la prendre de face.



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Je n'avais pas de mauvaise intention, de sorte que je grimaçai en constatant l'étendu des conséquences de mon enchaînement. Le Kanashibari fut peut être de trop. Cependant, je voulais vraiment l'aider à s'améliorer puisqu'il allait faire partie de mon équipe. Je ne voulais que le bien de mes élèves. Je voulais les endurcir un maximum pour qu'ils soient à même de se protéger eux-même, pour qu'ils puissent survivre dans ce monde violent. Je n'avais plus envie de perdre des élèves, des partenaires, des amis. Je savais que je m'attachais peut être trop facilement aux gens, mais c'était dans ma nature, je ne pouvais pas aller à l'encontre de cela, je n'en avais pas la force ni véritablement la volonté.

Apercevant les projectiles que me lançait Tarou, j'eus le réflexe de faire un bond en arrière mais un shuriken vint alors se planter dans mon dos. Cela faisait mal, quand bien même ce n'était pas une technique très puissante. Le Genin était vraiment habile de ses mains. J'esquivai les kunai en employant un Kawarimi, technique d'esquive basique souvent sous-estimée, laissant place à une souche d'arbre tandis que je vins me placer derrière lui pour tenter de lui mettre un puissant coup de pied derrière le genou. Avant que le jeune ne puisse lancer une contre-attaque, je lève les mains en l'air en signe de paix en prenant la parole.

"Désolée, je pense qu'on peut s'arrêter là."

Je m'approchai gentiment de lui pour lui tendre mon avant-bras. "Mord." C'était bien plus facile lorsque je n'avais pas besoin de m'expliquer, alors je préférais naturellement lui donner l'ordre de le faire bien qu'il pouvait se dire que j'étais une fille étrange, effrayante ou tyrannique, mais c'était pour son bien. Têtue, je lui ordonnais de me mordre jusqu'à ce qu'il accepte de s'exécuter afin de pouvoir le soigner. Je ne lui expliquai que c'était une technique secrète de mon clan qu'une fois qu'il eut un peu récupéré. Après quoi, je lui demandais : "Est-ce que tu veux que je te donne un peu de chakra ?"

"J'y suis peut être allée un peu fort, navrée..." Un sourire maladroit suspendu aux lèvres, je passai une main dans ma chevelure. "Je voulais juste voir ton niveau pour mieux adapter ton entraînement et te donner des conseils. Mais, c'est ta faute pour t'être arrêté d'un coup." Je gonflai les joues de façon enfantine. "Ecoute, je n'ai pas envie qu'un de mes amis ne meurt en combat. Je n'ai plus envie d'être triste ou de me sentir impuissante alors je vais te rendre fort en commençant par les bases." Prenant un visage sérieux et une voix stricte, avant de me mettre à tourner en rond en remuant l'index de sa main droite, j'expliquais que le Kawarimi est une technique qui peut sauver des vies et qui, pourtant, est peu employée. Ensuite, je conseillais à mon camarade de ne pas tenter d'interrompre un combat, c'était généralement une très mauvaise idée. Puis, je lui dis qu'il manquait de force offensive malgré une bonne habileté et ajoutai que j'eus l'impression que le corps à corps n'était pas vraiment son fort, lui conseillant d'apprendre une ou deux techniques basiques de Taijutsu. Une fois que j'eus fini la partie barbante de l'entraînement, je dis :

"Si tu veux, je peux t'apprendre une ou deux techniques. Est-ce que cela t'intéresse ?"
Récapitulatif combat:
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Une sensation désagréable, moins douloureuse que contrariante par ce qu'elle avait de débilitant, parcourut ma jambe tandis que mon genou se pliait malgré moi au contact du coup de pied de Haruka-san. Déséquilibré, je tombai à terre. Mon shuriken l'avait atteinte mais elle avait pu sans problème enchaîner avec sa contre-attaque. J'étais scandalisé, non par son mouvement que, rétrospectivement, je trouve exceptionnel et admirable, mais par la faiblesse de ce que je considérais être mon meilleur coup. Comment avais-je pu croire un instant que j'avais des capacités hors de l'académie ? Je n'étais qu'un faible garnement à qui on avait donné un diplôme et qui s'était cru apte à se mesurer, même humblement, à une jounin du village, qui plus est une Uzumaki. Il me semble que le plus vexant dans tout cela était la bonté avec laquelle elle proposa que l'on s'arrête à cet échange. Mon ego aurait été heurté si elle avait simplement, sans arrière-pensée, par pure satisfaction, mis fin au combat sans aller jusqu'à l'épuisement ; aussi, voir qu'elle le faisait pour compenser une impression d'avoir été trop dure était un affront qui puisque je ne l'avais pas vu venir était pire encore. Vexé, involontairement, certes, mais profondément par l'enseignante, je me relevai péniblement, rouge comme une pivoine, et fus incapable de la regarder dans les yeux. Elle m'offrit alors son avant-bras nu. Il portait des petites marques circulaires rougeâtres dont je compris vite la nature.




Mords.


Mes yeux se levèrent instantanément, comme aimantés par les siens, et, tout écarquillés, ils tentèrent de comprendre ce que mes oreilles avaient échoué à percevoir comme un ordre intelligible. Je vis qu'elle était hautement sérieuse, qu'elle avait choisi ce verbe dans un but clairement défini pour elle bien que pas du tout pour moi. Lorsqu'il eut fait ce constat, mon regard se rabaissa sur la peau nue qui allait de son poignet fin jusqu'à son coude, dont la fonction première était de protéger la chair qu'elle recouvrait contre toute agression extérieure, contre les infections et sans doute bien des choses que j'ignorais car ma connaissance de l'organisme humain était très limitée, mais certainement, elle n'était pas destinée, normalement, à être mordue. Quant à mes dents, elles étaient très bien où elles étaient, dans ma bouche qui peinait déjà à accepter des aliments que son palais n'appréciait guère, et je ne pouvais imposer à ma langue d'entrer en contact avec une surface que je devinais recouverte d'une fine couche de sueur séchée et les connexions synaptiques qui reliaient mon estomac à mon cerveau commençaient à transiter des messages agités qui me provoquaient une nausée grandissante à l'idée d'obtempérer. Je refusai donc son invitation d'un mouvement sec de la tête, les yeux désormais rivés sur mes orteils mais, hélas ! après force insistance, je finis par être obligé d'abandonner, écartai les mâchoires quelque peu de travers et posai mes lèvres tremblantes sur le membre étranger.



Au-delà du goût salé qui se déposa sur mes papilles, je ressentis un vent de fraîcheur envahir mon échine. Mes forces me revinrent à une vitesse monstrueuse et j'eus vite la force en moi d'oublier le dégoût pour faire place à l'admiration et à la gratitude. Quelle incroyable technique. Par combien de manières encore cette femme allait-elle m'éblouir ? Devais-je être fier d'être à ses ordres ou inquiet ? Ses capacités extraordinaires allaient sans doute nous attirer des ennuis dans nos missions, il était évident que le village l'enverrait réaliser des prouesses partout dans le monde ; qu'adviendrait-il de moi alors ? Serais-je traité comme un boulet dans ce cas et laissé au village à cueillir des betteraves pour le compte d'un vieux seigneur pendant qu'elle sauvait le village d'invasions samouraï ? Ou serais-je envoyé avec elle démanteler des réseaux espions où je mourrais aux mains d'un malfrat qui m'aurait pris en otage dans l'espoir qu'elle se rendrait pour sauver ma vie ce que, bien sûr, jamais elle ne ferait car il aurait été entièrement ma faute d'avoir laissé l'ennemi me capturer ? Ciel, l'avenir ne semblait pas brillant pour le jeune genin que j'étais. Heureusement, elle me rassura vite par des mots dont la douceur devenait hautement nécessaire à mon coeur malmené par le combat qui venait de s'achever.



Après avoir refusé aimablement le chakra qu'elle m'offrait (j'avais suffisamment honte de n'avoir pu l'atteindre que deux fois avec des projectiles inoffensifs, je ne voulais pas en plus démontrer la quantité folle d'énergie que ces ridicules mouvements m'avaient coûtée), je l'écoutai m'expliquer sa dureté au combat et je compris dans son discours que derrière ces mouvements, il y avait une femme blessée par l'expérience, en dépit de son âge qu'aujourd'hui je connais et qui me semble trop jeune pour avoir souffert autant. Elle avait cette douleur dans la gaieté qui prouvait une force de caractère et une volonté à toute épreuve de soutenir son entourage, de sauver les vies du plus grand nombre, des qualités dignes d'une cheffe, d'une Senkage en vérité, qui ne pouvait que susciter le respect infaillible et inconditionnel de tout jeune garçon dans notre village, et je le savais, et je le souhaitais, j'avais envie d'aimer cette femme et de me fier à elle comme à une soeur. Malheureusement, j'avais eu une déception trop lourde, trop absolue, la plus grande qu'on puisse connaître à l'enfance, pour me fier à un autre être, quelles que soient ses intentions, ses promesses, ou la sincérité avec laquelle elles sont exprimées. On peut croire à ce que l'on dit aux autres, à ce que l'on se dit à soi-même, on peut penser tous les mots que l'on dit mais il arrive toujours un jour où nos engagements sont mis au défi, où deux inconditionnelles nécessités sont mises dos à dos et où il nous faut faire un choix et, pour ma part, je ne voulais pas, lorsque ce jour viendrait pour Haruka-san, être dans l'impossible position de ne pouvoir me retourner contre elle pour me défendre et avoir le handicap d'espérer qu'elle accepte de me sacrifier. Bien sûr je ne pensais pas tout cela, j'étais trop jeune pour réfléchir à toutes ces configurations qui n'existaient pas encore dans mon expérience, mais j'en avais l'intuition.



Lorsqu'elle m'eut donné de nombreux conseils utiles que j'écoutai avec attention, elle me proposa d'apprendre quelques techniques. J'acceptai volontiers, décidé à repartir d'un meilleur pied et de finir cette rencontre avec le sentiment d'avoir réussi quelque chose.



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Tarou me tenait tête. Il ne semblait vraiment pas vouloir me mordre. D'accord, c'était une demande -ou plutôt un ordre- étrange et il n'avait peut-être pas vraiment envie de me faire de mal néanmoins, j'étais vraiment sûre de moi et c'était pour son bien. Je ne bronchai pas lorsque ses dents vinrent se planter dans mon bras, ce n'était pas la première fois que l'on me mordait, loin de là... Et puis, le simple fait de le faire pour quelqu'un que j'appréciais et désirais protéger me faisait une bonne raison pour être forte et tendre mon bras en souriant. Cependant, je notai avec regret et respect qu'il ne voulait pas que je l'aide à récupérer du chakra en lui faisant don d'un peu de mon énergie. C'est avec plaisir que je constatai sa volonté d'apprendre et que je lui répondis : "Laisse-moi quelques instants pour réfléchir."

Je me souvins de la réaction du Genin lorsque j'eus fait surgir quelques shurikens d'un petit parchemin de stockage. C'était une technique simple et rapide d'utilisation. Ce n'était clairement pas la technique la plus puissante ou la plus élaborée mais, elle semblait correspondre au style du Suishi, ce qui était essentiel.

"Le Kaifûjutsu Shuriken t'a tapé dans l'oeil. Nous pourrons donc commencer par ça puis enchaîner avec..." Je marquai une courte pause, réfléchissant à ce qui pouvait être utile en me remémorant les jutsu que j'avais pu utiliser au cours de nos échanges. "Je pense qu'un Kanashibari pourrait t'être utile." Paralyser un ennemi en se servant de pulsions meurtrières pouvait lui sauver la vie à l'avenir même si cela ne fonctionnait pas contre des personnes aussi fortes ou plus fortes que lui. "On t'en a parlé, à l'académie ?" Parfois, on pouvait voir des choses intéressantes à l'Académie sans pour autant apprendre à les maîtriser, je cherchais donc à savoir ce qu'il connaissait de ces jutsu que j'avais employé et mentionné.

Une fois que j'eus laissé à mon élève la possibilité et le temps de s'exprimer, le faisant également bénéficier de quelques précieuses minutes de repos, je me permis de commencer à parler, plus amplement, de l'une des technique que je comptais lui apprendre.

"Le Kaifûjutsu Shuriken est à la fois une technique de Fuinjutsu et de Shurikenjutsu. Elle consiste à sceller des shurikens dans un petit parchemin pour pouvoir les invoquer, rapidement, en combat."

Je dessinai sur le sol un sceau, expliquant que c'était cela qui permettait de sceller les shurikens. Puis, je lui montrai deux mudras qu'il fallait former avant d'insuffler du chakra dans le bout de papier pour enfermer les projectiles. Et enfin, je lui fis une démonstration de leur libération.
Techniques à apprendre:
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Acte II -  Infestation