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Le Grand Gagnant [Mission d'event de rang A - PV PNJ]

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Mission:



❝PNJ x Genkishi

    ♡ Le Grand Gagnant


Face aux portes, et après avoir frappé, j’attends tranquillement et bien gentiment qu’on daigne m’ouvrir les portes menant à la pièce sombre de Tetsuo, son cabinet de guerre. Enfin… Le bureau où il gère tout ; de sa consommation d’alcool (et de femmes) aux plans militaires et de conquêtes (il faudrait d’ailleurs qu’on pense à sérieusement s’y mettre hein). Une fois l’autorisation donnée (et montrée, vu que les portes sont ouvertes face à moi), je pénètre dans son cagibi et le fixe, un sourire carnassier aux lèvres. C’est que j’ai besoin d’action dans ma pauvre vie ! Là, le dirigeant de l’Enclave me jauge de bas en haut, puis s’allume une clope, un sourire de monstre lui balafrant la tronche. Avant même qu’il puisse prendre la parole, je fais preuve d’initiative et lui demande s’il n’a pas un truc pour moi. Genre… taillé sur mesure. De la bonne baston comme je les aime où on me demande simplement de briser des types à tours de bras, « pour le plaisir et la forme ».
Là, Tetsuo m’indique qu’il a effectivement un truc pour moi et que je vais adorer. Mon sourire s’étire, allant d’une oreille à l’autre. Toute ouïe, je trépigne sur place, comme pris d’impatience. Une bonne baston en perspective ? Il ricane, ce qui renforce mon contentement et ma joie. ALLEZ DEPECHE-TOI VIEUX ! Puis il attrape un parchemin (enfin, c’est ce que je devine, c’est qu’il y a un bordel monstre sur son bureau…) qu’il m’envoie d’un geste étonnamment souple. Est-ce que cela voudrait dire qu’il n’a pas la sainte gueule de bois aujourd’hui ? Un rapide coup d’oeil à ses yeux froncés me fait penser que non. Je hausse les épaules ; il faut dire que le contraire m’aurait plus qu’étonné. Je rattrape le rouleau au vol et le lis… plissant les yeux. Déjà que lire n’est pas ma tasse de thé, alors si en plus je dois le déchiffrer à cause de quelques tâches de vin… Bah, je lirai plus tard, vu que mon patron me fait un rapide topo de la situation.

« Bah… il est p’tête bon pour taper, mon c’pas un Dieu d’la strat’ non plus, je me permets de répondre. Non pas qu’j’sois meilleur, hein, mais on peut pas dire qu’il sache vraiment analyser ses adversaires pour deux sous… Toujours avoir d’quoi comprend’ la situation ! Je frappe dans mes mains. M’enfin, la triche j’connais bien, z’en faites pas. Pour l’coup, j’dû beaucoup mentir et tout l’bordel pour certaines missions quand j’tais encore à l’ANVIL, je surenchéris. Je marque une courte pause, réalisant quand même qu’il s’est fait mettre à l’amende par un vieux, probablement un de ceux tout rabougris. Mais pourtant, l’Gôshi est dans la fleur d’l’âge… Comment qu’ça s’fait qu’il s’fait descendre par un vieux, bordel ? Cette question est surtout pour moi-même, pour le coup. Mais bon, si même les organisateurs qu’on voit qu’tous les cinq ans veulent qu’on l’casse… J’imagine qu’la récompense sera au rendez-vous ! Je me frotte déjà les mains en voyant les ryôs tomber sur ma tête. Donc, si j’récapitule… J’dois trouver un vieux con perdu on sait pas où parce qu’il gagne cont' tout le monde, qu’ça baise les paris et qu’il a cassé l’aut’ fou… Je hoche la tête avec énergie et replie convenablement le rouleau avant de le mettre dans la poche intérieure de mon treillis. Ok, c’bien noté chef ! V’pouvez compter sur moi, j’vous jure qu’j’vais l’déboîter ce p’tit enculé ! »

Tetsuo tend la main vers une bouteille à moitié vide et, porté par le zèle et l’excitation de la mission qui vient de m’être confiée, je tends la main pour avoir une rasade à mon tour. Bah, il me faut bien un peu de courage et d’énergie avant de partir, non ? Alors que je lui souris en plissant les yeux, il semble considérer l’option avant de m’offrir ce que j’attends. Ni une, ni deux, je m’enfile le godet et repars, sautillant, guilleret. Eh, moi aussi j’ai gardé une part d’enfance, mine de rien ! Reste à savoir par où commencer les recherches… Le Budokai Tenkaichi (ça me fait retomber en enfance, tiens) s’étant déjà déroulé, il y a peu de chances que je le trouve là-bas vu qu’ils ont, apparemment, plié les voiles… jusqu’à la prochaine édition. Je soupire alors que je me retrouve dehors. Rapidement, je recherche un banc et déplie le parchemin afin de pouvoir bien le lire. Kanade, qui passe par là, s’arrête au-dessus de mon épaule sans vraiment que je la sente, bien trop concentré à déchiffrer les palabres du vieux.

« Alors ça y est, on te fait enfin confiance ? Me taquine-t-elle, me forçant à tourner la tête vers elle. Elle m’offre son plus beau clin d’oeil avant que je ne me gratte le haut du crâne.
- Beh… Faut croire, écoute ! Après on va pas s’mentir, c’clair’ment un job pour moi, con ! Je ris à gorge déployée. Casser du vieux, le détruire et venger l’Gôshi, qui d’mieux placé qu’ma bonne carcasse, hein ? Elle sourit à son tour.
- Un simple assassinat, en somme… Confirme-t-elle. Tu as déjà une idée pour commencer tes recherches ? Me demande-t-elle en sortant un paquet de cigarettes qu’elle glisse dans ma poche pectorale droite avant d’en choper deux autres de sa propre réserve. J’arque un sourcil : j’en n’ai foutrement aucune idée. Aussi, pour seule réponse lui renvoyé-je un hochement de tête négatif. File-moi le parchemin. Tu sais, je ne suis pas seulement bonne pour dessiner, mon grand. Touché. Je lui donne donc le rouleau.
- Ouais, t’bonne, j’avoue, confessé-je à demi-voix.
- Même si tu chuchotes, j’entends ta voix bourrue quand je suis à quelques centimètres de toi, Genki.
- Oups. Quel con, je vous jure. Bonne pour l’dessin, hein… Elle me tapote la tête.
- C’est cela, rattrape-toi aux branches… en espérant qu’elles ne cèdent pas. Je roule des yeux sans qu’elle ne le voit alors qu’elle continue de lire. Tu connais l’Archipel Brumeux ? Je dis non de la tête, elle soupire. Sérieusement, que t’ont-ils appris à l’ANVIL ?! La géographie devait quand même être importante… Au moins savoir les climats dans lesquels vous vous aventuriez.
- Bah… Je hausse les épaules. On f’sait les études topographiques sur place t’sais ! Elle ouvre grand la bouche, désespérée, exaspérée.
- Bon. Elle farfouille dans ses affaires et sors une feuille blanche et une plume. Là, elle commence à dessiner. Je vais t’en faire une de carte, tu comprendras probablement mieux. Mais regarde attentivement, avec un peu de chance tu sauras aussi le faire… avec beaucoup de temps… et de patience. Le temps passe et le bordel prend forme. Je crois deviner l’Empire et l’Enclave, en haut à gauche. En bas à droite, probablement Uzu. Puis après… Des terres inconnues, j’imagine. Elle pointe justement un des îlots éloignés du reste du monde. Il est là, ton Archipel Brumeux. Elle réajuste ses lunettes et sort une encre rouge, traçant une ligne partant de l’archipel pour venir chez nous par le nord. Ça, c’est la route maritime la plus importante. Tu peux prendre un bateau qui part du nord de l’Enclave pour arriver près de ta destination. Ça devrait te faire gagner un temps fou. Elle souffle sur la carte avant de l’agiter, faisant ainsi sécher l’encre. Ton arsenal est prêt, j’imagine. Tu as bien tes boules sur toi ? J’arque de nouveau un sourcil, puis je hoche la tête : elle parle des boules explosives.
- Ouais t’inquiète, elles sont graves utiles, forcément qu’j’les ai toujours sur moi ! Contre toute attente, elle me met la main au panier, m’arrachant une quinte de toux à cause de la surprise.
- Oh ça va, ne fais pas ta mijaurée. Combien de fois ai-je dû les tâter pour mes dessins, hein ?
- Bref. Je coupe court et retire sa main. J’vais y aller, on verra pour tes aut’ dessins un peu plus tard hein… Ma voix se veut un brin timide ; c’est que je n’ai plus l’habitude de tout ça moi.
- Reviens-nous entier, s’il te plaît. Je n’ai pas d’autre modèle pour mes histoires... »

Je lui fais un signe de la main en partant. Direction le Nord-Est du pays, donc. Ainsi, je me dirige vers les portes de la forteresse et, une fois dehors, je déplie la carte histoire de bien comprendre quel chemin je dois emprunter. C’est là que je remarque qu’elle a glissé de la viande séchée, dans un paquet lyophilisé, entre les plis de la carte. Même si elle paraît froide, je sais qu’elle a un coeur ENORME, preuve en est. Après quelques heures de marche, je finis par arriver au fin fond du bordel alors que la mer et son odeur salée s’empare de mes narines… ce qui me provoque un haut le coeur assez violent. C’est que j’ai un assez mauvais souvenir de ma dernière escapade marine, qu’on se le dise. En un sens, ça m’a permis de rencontrer la petite Naminé… ce qui réchauffe mon coeur de gros nounours. Néanmoins, je réalise que si on vient – encore – à faire nauffrage, elle ne sera pas là pour me sauver, cette fois… Bon bah je n’ai plus qu’à prier pour qu’on arrive entiers, hein. Après, quand je vois la gueule des embarcations, je me dis qu’il y a peu de risques quand même…
Rapidement, je me dirige vers le guichetier le plus proche et indique vouloir aller vers l’archipel brumeux. Le prochain navire part dans une demi-heure, ce qui me laisse le temps d’aller m’acheter un truc à bouffer. Parfait. Je lui file des thunes (bordel que ça coûte un bras, il me faudra une note de frais), prends mon billet aller (bah, je ne sais pas quand je pourrai rentrer de toute façon) et pars acheter des dangos avant d’enfin me mettre sur le pont du vaisseau. Là, je m’accoude à la rembarde, sans vraiment m’occuper des passons. A moi l’aventure !!!!

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Le grand gagnant - mission event rang A

En route vers l'Archipel !
La chasse au vieux s'ouvre enfin, Genkishi fut choisis par son clan pour venger l'honneur de celui-ci. Un choix habile au vu de la force impressionnante dont avait hérité le colosse. Après avoir hérité de sa nouvelle mission, il se rendit au port le plus proche pour prendre un bateau et rejoindre les Archipels !
Il n'était pas le seul à prendre ce bateau, plusieurs personnes l'entouraient et attendaient que la frégate lève l'ancre pour prendre le large.

Il faisait beau, la mer était calme, l'horizon s'étendait à perte de vu et les marins sifflotaient joyeusement. C'était un jour idéal pour naviguer !
Les autres passagers s'installèrent peu à peu sur le pond, l'un semblait très chargé, sans doute un voyageur aguerrit qui parcourait le monde en quête de connaissance, d'autres étaient en famille, et enfin il y en avait un, habitant de l'Archipel venu sur les terres pour des motivations qui lui étaient propre !
En tout cas, le géant Kisho faisait vraiment tâche dans ce décor, les marins l'observaient parfois avec crainte, sa carrure ne laissait rien présager de bon s'il se mettait en colère. En même temps, il serait une bonne défense en cas d'attaque de pirate, même si ce genre d'attaque était assez rare sur les vaisseaux de voyage. Non, les pirates préféraient les bateaux riches en trésors, or, ici ce n'était pas le cas. Les voyageurs étaient modestes et le bateau en lui-même n'était pas tout neuf, quelques réparations ne seraient pas du luxe ! Mais c'était suffisant pour rejoindre l'Archipel.
La traversée allait durer un certain temps, non pas que ce soit loin, mais le vent était capricieux. Les voiles étaient à peine tendues, suffisamment pour faire partir la vieille bicoque mais pas assez pour accélérer la traversée !
Le contre-maître et le capitaine montèrent à bord, le vaisseau était chargé et il était donc l'heure de partir !

Les matelots s'activèrent subitement alors que des ordres étaient lancés par le contre-maître, ils se dépêchèrent de tirer sur des cordes avec force et dextérité, des gestes qu'ils connaissaient et qu'ils exécutaient parfaitement, la force de l'habitude.
Alors que le bateau quittait lentement le port, les passagers s'appuyaient sur les rambardes, certains faisant de grand signe aux personnes restaient sur la berge et d'autres observant la côte s'éloigner peu à peu.

Un passager cependant fut intrigué par la présence d'un homme aussi grand sur le navire. Il était un pêcheur de l'Archipel, il était venu pour des raisons commerciales et il se demandait pourquoi un homme comme Genkishi venait sur l'Archipel. Il faut dire que ce n'était pas un lieu vraiment touristique, la météo de son lieu de naissance n'était pas vraiment agréable aux personnes qui cherchaient à se baigner ou prendre le soleil, et les lieux n'étaient pas non plus particulièrement accueillant ! Non pas que les habitants n'étaient pas courtois ou accueillant mais les îles n'étaient simplement pas faites pour recevoir des ressortissants étranger.
En tout cas, le garçon s'avança vers Genki alors qu'il mangeait tranquillement accoudé à la rambarde.

- Salut voyageur ! Je n'ai pas pu m'empêcher de voir ta dégaine, qu'est-ce qu'un mec comme toi vient faire sur l'Archipel ? Y a pas grand chose pour se divertir faut dire, à moins que tu ne comptes te convertir dans la pêche.

Il n'avait pas pris la peine de se présenter et il essayait d'entamer la conversation sur le ton de l'humour. Il n'était pas particulièrement craintif face à Genki, non pas qu'il ne l'impressionnait pas ou qu'il aurait pu se défendre en cas d'attaque, mais il ne pensait pas qu'il lui ferait du mal. Après tout, il venait juste discuter. Une simple conversation pour faire passer le trajet.
Discrètement, il sortit de sa veste une petite flasque et en bu une gorgée, une grande rasade qui se termina par un bruit de satisfaction intense. Le garçon se tourna ensuite vers Genki.

- Je m'appelle Unkei, je suis un pêcheur des Archipels. Et comme tout pêcheur, j'ai toujours un peu de gnôle, t'en veux mon gars ? On est pas radin nous !

Unkei rigola à gorge déployé et tendit la flasque à son compagnon de voyage. C'était un joyeux pêcheur, convivial et amusant, il avait bien sentis le grand gaillard et il ne comptait pas passer la traversée seul alors il essayait de sympathiser comme il le pouvait. La gnôle ça mettait généralement tout le monde d'accord, puis l'alcool rapproche les gens...en espérant qu'il ai pas le mal de mer bien sûr.
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❝PNJ x Genkishi

    ♡ Le Grand Gagnant


A moi l’aventure ? C’est ce que je crois. Mais sincèrement, je me dis que ça ne va pas être de tout repos. Si je n’ai pas calculé ça plus tôt, bah là, ça y est. Ça me frappe. Et bien comme il faut, con. Pire qu’une poutrelle en pleine gueule, bordel. Je sais que je suis relativement fort et puissant, mais je sais aussi qu’il y a mieux que moi. Genre Tetsuo. Et ma mission est de rang A. Sauf que je suis quasiment sûr que je n’ai pas forcément le niveau exact requis pour la faire tout seul. Aussi, une chose est sûre : je vais probablement en chier ma grande race. Cela dit, ça me motive d’autant plus… surtout que Kanade a raison : ils me font confiance ces cons ! Un sourire de requin s’affiche sur mon visage alors que je suis tranquillement accoudé à la rambarde ; je vais leur prouver qu’ils ont eu raison de faire ce choix ! Et si je peux casser du vieux gratuitement, c’est encore mieux. C’est que ça fait longtemps, mine de rien, que je n’ai pas eu un véritable combat. Donc, si même l’autre cinglé a réussi à se faire péter… Je suis quasiment certain que je vais avoir du challenge ! Et ça, vraiment, je crois que ça me galvanise, comme disent les savants.
En tout cas, pour l’instant, tout semble se passer comme sur des roulettes. Je ne vais pas mentir, ça me rassure un peu… Bah, on ne peut pas dire que mes autres misions se soient forcément très bien passées, hein. Entre Benkei qui décide que c’est une bonne idée d’aller se taper son gadjo alors qu’on doit infiltrer des Moines, ou encore Asahi qui… s’est juste barré on ne sait trop où… La fine équipe, je vous jure. Et ça viendra me parler de rétablir l’honneur du clan. QUELLES CONNERIES !

Bref, le ciel est bleu, la mer semble calme… Ce qui m’arrange aussi, d’ailleurs. Disons que j’ai quelques… soucis avec le fait de monter à bord de quelque embarcation qui soit depuis que je me suis retrouvé échoué comme une merde sur la plage d’Uzu. C’est que j’ai failli y passer, bordel ! Du coup, je préfère éviter d’être seul, maintenant. Encore moins dans une barque. Cela dit, les marins qui sifflotent me donnent la sensation que, finalement, je suis entre de bonnes mains. Au pire, ça reste un bon gros rafiot, il n’est pas censé péter aussi facilement qu’un boui-boui qui a eu bien du mal à m’accueillir tout entier… n’est-ce pas ? C’est donc avec cette idée en tête (et l’espoir de toute ma vie, limite à genoux près de la rambarde à prier pour que rien ne cède) que je contemple le doux remous de la flotte qui s’écrase à rythme inconstant contre la coque du navire. Tiens bon, mon gros. S’il te plaît, ne me lâche pas, pensé-je alors que je tapote, peu vaillant, contre la blanche de bois face à moi.
Ah ça, pour ne pas être serein… Je ne le suis clairement pas ! Bon, après, je me dis que j’ai quand même une sacrée capacité d’adaptation… Et j’espère qu’elle saura me servir comme elle l’a toujours fait jusque là ! Cela dit, je continue de contempler la mer. Malgré le « léger » incident que j’ai pu essuyer, ça m’apaise… Vraiment. C’est beau, doux, relaxant, tranquille… Tout mon contraire, en fait. c’est peut-être même pour ça qu’elle a cet effet sur moi, allez savoir. En tout cas, force est de constater que mon appétit, lui, est resté le même. Preuve en est, je bouffe ma première ration comme un gros crève la dalle. Autant dire qu’en terme de classe, on a vu mieux. M’enfin, ce n’est certainement pas à quarante-deux ans que je vais changer mes bonnes vieilles habitudes…
Il y a, néanmoins, des choses qui ne changent jamais… comme le regard des gens et, plus particulièrement, des civils. Tous frêles et à la certaine propension à être menus, ils ont tendance à me regarder d’un œil mauvais, comme s’ils étaient sans cesse effrayés que je me mette à tout briser. Bon, j’ai probablement la force pour, mais, clairement, je n’y vois aucun intérêt. Pourquoi m’infliger ça alors que, déjà, je ne suis pas DU TOUT à l’aise et, qu’en plus, j’ai besoin de cette foutue embarcation pour retrouver l’autre vioc à péter, hein ? Cela dit, un des passagers a fini par s’approcher de moi. Il me sort donc de mes pensées (et de mes peurs, qu’on se le dise) sans même prendre la peine de se présenter. Puis un frisson me parcourt le dos : il me parle de pêche… Enfant de foutre, je vais t’en foutre de la pêche moi ! Si mon regard s’est raidit l’espace d’un instant, je me décrispe instantanément en remarquant la blague sur son visage. Puis je mets à rire, à m’esclaffer.

« Putain con, t’m’as fait peur ! Je réponds le plus naturellement du monde. C’que j’viens fout’ là ? Bah t’sais, faut bien gagner sa croûte, nan ? Toi en tout cas, t’m’as l’air d’savoir pêcher vu c’qu’t’me dis… Pas vrai ? Je lance un sourire taquin, presque narquois avant de pleinement me retourner vers lui. Là, je gobe la dernière bouffée de ma nourriture. Ouais, on m’envoie r’chercher quelqu’un… Une affaire d’famille, on dira… Il faut que je fasse gaffe à ne pas dire que j’appartiens au clan Kisho. C’est qu’on n’a pas forcément d’amis ici et, si ça se trouve, il est pote avec l’Empire. Enfin, il se présente et sort une flasque. Tout aussi rapidement, il en boit une franche gorgée et, après avoir exprimé son contentement, me propose d’en boire à mon tour. Ravi, mon visage change du tout au tout. On pourrait presque dire que j’ai des étoiles dans les yeux ! Moi c’Genki, je me présente également en prenant sa gourdasse d’une poigne puissante et rapide avant de l’apporter à mes lèvres. Le liquide descend doucement sur ma langue avant de s’infiltrer dans mon gosier. Pas mauvais. Y'est pas mal ta gnôle, bonhomme ! T’viens d’l’Archipel Brumeux, du coup, c’est ça ? Je lui demande en remettant mon sac à dos correctement sur mes épaules. »

Ce bordel m’emmerde sévèrement, d’ailleurs. Et si je m’en débarrassais, tout en essayant de me trouver de quoi dormir, au cas où ? Vu la gueule des voiles, je pense qu’on va avoir un peu de temps devant nous avant d’arriver, hein… Alors je commence à le poser sur le pont alors qu’une vague frappe la coque, le faisant bouger doucement. In extremis, je le rattrape par la hanse et me frappe le front. Ce qu’il faut être con.

« Attah, bouge pas d’là pépère, j’m’en r’viens dans que’q’ secondes, t’inquiète ! »

Maintenant que mon interlocuteur est prévenu, je reprends ma bandoulière (enfin, si on peut appeler ça comme ça…) et commence à tenter de trouver un chemin vers l’intérieur. Si je parviens éventuellement à trouver, alors je commencerai à chercher pour une chambre afin de la réserver et d’y foutre mes affaires… Bah, ça ne contient que quelques fringues donc au pire, si je le paume, ça ne sera pas bien grave. Puis, tant qu’à faire, je fouillerai un peu. Qui sait, il y a peut-être des trucs intéressants là-dedans ! Mais si je ne trouve rien du tout, par contre, je reviendrai bien vite vers le petiot Unkei. Quitte à voyager, autant le faire en bonne compagnie teh !

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Le temps étant dégagé et très calme, la mer étant tout aussi clémente, le navire s'avançait dans la mer lentement. Le capitaine tenait fermement la barre, observait l'horizon et comptait arriver aux Archipels Brumeux en un seul morceau. C'est que sa frégate il l'aimait bien, aussi pittoresque soit-elle ! Le contre-maître se tenant fièrement près de son capitaine, jeta un coup d’œil autour de lui, observant les passagers et les matelots. L'un d'eux dénotait avec la scène, un grand gaillard...m'enfin chacun partait pour les Archipels pour de bonne raison non ?

Tandis qu'Unkei sirotait tranquillement sa gnôle, Genki, son nouvel interlocuteur. Partit se chercher un coin où dormir. Le pêcheur esquissa un sourire, il allait pas lâcher son pote de boisson comme ça ! Puis dormir...c'était pour les faibles !
Ni une ni deux, le petit pêcheur (très petit à côté de Genki), lui emboîta le pas et se mit à le suivre un peu partout. Quelle idée que de chercher une chambre, ce rafiot n'en avait pas ! Du moins pas pour eux. Dans un élan de bonté, Unkei se tourna vers quelques matelots et leur expliquèrent la situation. Ils se mirent à rire tous ensemble.
Non pas qu'il se moquait du Kisho, mais croire qu'il allait trouver un coin calme et tranquille sur cette vieille bicoque était une pure illusion. Un matelot conseilla cependant aux deux passagers de rejoindre la cale, il y avait des hamacs libres sur lesquelles ils pourraient se reposer.
Unkei tapa l'épaule de Genki en lui lançant un franc et large sourire, on pouvait alors voir qu'il lui manquait quelques dents, le trop plein de gnôle et signe d'un style de vie assez précaire.

- Hé ben mon gars, on dirait bien que tu vas devoir me supporter encore un bout d'temps !

Satisfait de son nouveau copain de voyage, Unkei rejoint la cale et y déposa également ses affaires. Il attendait que le gaillard l'y retrouve. Après tout il avait encore un peu de rhum !
Le pêcheur s'installa sur son hamac, passa un de ses bras derrière son crâne dégarnis et enfin sifflota joyeusement. Cette pièce pour dormir n'était pas des plus agréables mais elle ferait l'affaire pour le voyage, c'était un peu humide mais franchement pas déplaisant, au moins ils seraient à l'abri de l'embrun.

- Une histoire de famille hein ? Bordel, mon pauvre, moi et la famille ça fait dix ! Ma femme est partie, soit disant que je suis trop porté sur l'alcool...ah les femmes, m'enfin, t'sais c'que c'est hein ?

Il saisit sa gourde de son autre main libre et en prit une profonde gorgée, le terme « noyer son chagrin » prenait vraiment son sens ici. N'étant pas malpoli pour autant, il en laissa un peu pour Genki.
D'un geste las et lent il la tendit vers lui.

- Bordel, heureusement il me reste mes îles ! Tu y es déjà aller ? Non ça se voit...Laisse moi te raconter un peu c'que c'est la vie en Archipel, nos îles sont au nombre de 5, l'île où l'on va débarquer c'est l'île portuaire, Tôdai. Le phare, c'est ce qui fait sa renommée, les aut' bateau peuvent pas naviguer dans l'archipel alors tout le monde débarque là-bas! Ensuite tu as une île abandonnée, personne t'y conduira de toute façon, elle fou les chocottes même aux gars les plus gaillards ! Après tu as MON île !

Unkei fit une pause, il quitta son hamac et fouilla les tonneaux de la cale...il cherchait un tonneau de rhum. Il avait l'expérience de la navigation, le pêcheur (aussi frêle puisse-t-il paraître) avait connu bien des voyages et affrontait bien des océans. Il savait donc où trouver le rhum sur un bateau !
Une fois le Graal obtenu, il y plongea sa gourde et reprit une gorgée tout en proposant à Genki de faire de même.

- Ouais, alors mon île. Taiyō. Ah mon gars, il y fait bon vivre...et les femmes...elles ont du caractère chez nous, pas comme ces petites filles du sekai ! Tu devrais y aller d'ailleurs ! Après tu as aussi Tamashī, y a pas mal de monde là-bas parce que c'est vachement touristique, autant te dire que c'est un joyeux bordel et un savant mélange de tout ce qu'il se fait dans le sekai mon gars...un bordel monstre ! Et pour finir tu as l'île centrale...Sentā, je peux pas te raconter grand chose sur cette île parce que honnêtement y a pas grand chose, on raconte que c'était un lieu d'entraînement pour certains ninjas il y a trèèèès longtemps...quand y avait des ninjas compétents sur nos îles. Mais te bile pas, c'est plus le cas depuis des années maintenant !
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❝PNJ x Genkishi

    ♡ Le Grand Gagnant


Pour le coup, j’ai été sacrément con. Certes, je lui ai dit que je revenais rapidement, mais vu sa dégaine et sa manière d’être, j’aurais pu me douter un minimum qu’il allait me suivre. Ainsi, alors que je pars à la recherche d’un endroit légèrement au sec pour déposer mes affaires, voilà qu’il se met à me suivre, un grand sourire au bec. Je me mets alors à rire légèrement, c’est quand même un sacré phénomène ce type… mais au moins, le voyage devrait me paraître beaucoup moins long comme ça… et je ne vais certainement pas m’en plaindre ! Surtout qu’il a de la gnôle… Et de la bonne en plus, bordel ! Ça serait quand même sacrément couillon que de passer à côté de l’occasion… n’est-ce pas ?
Bref, alors qu’il me suit, je me mets à chercher de quoi dormir, ou au moins me reposer… Ouais, pas dit que j’arrive vraiment à trouver le sommeil vu sa grande gueule… M’enfin, on verra. Pareil, si ça se trouve il va tellement picoler qu’il va en tomber dans les vapes, le con. Mais voilà, je verrai bien. En tout cas, la bicoque ne semble pas être pourvue de « chambres » ou autre connerie du genre… C’est vrai que c’est loin d’être un navire imposant que les riches marchands ont, j’aurais dû m’en douter de ça aussi. Ah la la, trop d’espoir tue l’espoir, comme on dit.

Finalement, on passe par delà quelques matelots et… Le petit gars (ouais, il est vachement petit par rapport à moi quand même) se tourne vers eux et s’arrête. Fatalement, vu qu’il me suit et que je veux éviter de le perdre (et de me perdre tout seul au passage), bah je me stoppe moi aussi. Là, il leur explique la situation et tous braquent leurs regards vers moi… Avant d’exploser de rire. Je ne comprends pas tout et hausse les épaules en arquant un sourcil ; ils doivent bien avoir leur raison d’agir de la sorte, de toute façon. Finalement, je me mets à leur sourire et un des bons gaillards nous explique (et nous conseille, en fat) de rejoindre la cale. Selon lui, il y aurait des hamacs libres sur lesquels on pourrait se reposer. Mon sourire s’étire et je le remercie d’un hochement de tête suivi du fameux signe des doigts qui quittent mon front, vers l’air.
Là, je reprends ma route et le petit pêcheur me suit. Encore une fois. C’est là qu’il me tape doucement l’épaule avant de m’offrir son plus beau sourire… dévoilant alors sa dentition déplorable. Eh bah, c’est que la nature ne l’a pas spécialement gâté le pauvre vieux. Faut dire que s’il picole tout le temps comme il le fait là, ça a dû l’attaquer sévère, hein. Bah, au moins, il n’a pas l’air de se prendre la tête et donc de vivre une vie simple. D’un côté, je pense que je l’envie un peu, mine de rien…

Bref, on arrive à rejoindre la cale et on remarque les quelques hamacs encore inutilisés. Le mec des Archipels Brumeux, qui a pris les devants, a déjà déposé ses affaires quand j’arrive seulement. Faut dire que j’ai quand même essayé de me repérer alors qu’on avançait dans ce foutu labyrinthe… Je n’ai clairement pas envie de me paumer là-dedans, moi ! Là, il s’installe sur son hamac et passe son bras derrière sa petite tête avant de siffloter joyeusement. C’est que c’est un sacré bout-en-train le type ! Mon sourire s’étend un peu plus alors je le suis, mon corps faisant office de percussions. Tapant tantôt mes pectoraux, tantôt mon ventre, puis mes cuisses… Un vrai concert à deux. Magnifique.
Par contre, la pièce… Bah c’est sûr que c’est loin d’être aussi confortable qu’une suite princière, c’est un peu humide, mais au moins on est l’abri des vagues qui sont un peu trop grandes et hautes… Et ça, clairement, c’est un truc qui me faisait pas mal stresser (et suer) quand j’étais face à la rambarde. Heureusement, j’en n’avais pas vu une seule ! Maintenant qu’on semble (relativement) bien installés, mon camarade de beuverie et de voyage reprend la parole et commence à me parler de famille… Je maintiens néanmoins mon sourire afin de ne pas laisser paraître cette bonne grosse faiblesse qui a la méchante habitude de me savater violemment la gueule.

« Ouais, la famille… Je cherche une clope à tâtons dans mes poches, j’en ai grandement besoin. Et comme il m’a partagé son alcool, je fais de même et lui en tends une avant d’allumer la mienne. Les femmes, ouais j’sais c’qu’c’est t’fais dont pas ! L’mienne m’a aussi quitté… Pis elle a pris mes gosses avec elle donc bon… Dire cette simple phrase a représenté un tel effort pour moi que j’en suis tombé raide sur mon hamac, priant tous les Puissants pour que les larmes ne me montent pas aux yeux. Apparemment, ma prière a été entendue vu qu’il me tend de nouveau sa gourde. Ni une, ni deux, je m’enquille le restant sans me laisser prier et fais comprendre mon contentement avec un bruit typique de la bouche, soufflant fortement. L’île portuaire… C’genre là-bas qu’on d’mande des trucs, qu’on peut voir pour avoir des infos ? T’sais quand t’cherches un truc ou quelqu’un d’ben particulier… Puis il me parle d’une île qui fait peur. Là, j’arque un sourcil. Si ça se trouve, c’est là que se trouve mon vieux à buter. P’quoi qu’ça fout les j’tons dont ? Genre c’est d’la légende ou y a vraiment d’trucs qu’font peur ? Je demande, curieux. Très curieux. Puis il se lève et va chercher du tonneau. C’est que le con sait y faire bordel ! Là, il remplit sa flasque, boit un coup et m’en propose de nouveau. Je lui lâche un clin d’oeil et hoche la tête : bien sûr que je vais le suivre ! Ah gros… J’pas si j’aurai l’temps ou l’loisir d’aller voir les femmes… t’sais, j’pas mal d’trucs à régler pour ma famille comme j’te disais ! Lui réponds-je avant de m’enfiler une nouvelle rasade. Un mélange d'tout c’qu’y s’fait dans le Sekai… P’tain d’merde, ç’veut dire faudrait aussi j’fouille là-bas ? BEN DIEU j’pas rendu moé !! Je me mets à rire fortement, réveillant au passage une des servantes du bateau. Oups, m’excusé-je. Senta… Ç’m’a l’air pas mal intéressant aussi, con ! D’ailleurs, t’pourras p’tête m’répondre… T’sais pas si y a pas un p’tit vieux qui, apparemment, sortirait d’commun et s’rait genre… ultra fort ? Genre ‘core plus puissant qu’j’en ai l’air ? »

Une fois que j’ai sa réponse, je soupire longuement et vais me chercher littéralement un tonneau. C’est qu’une brave bête comme moi, ça a besoin de beaucoup pour se sustenter ! J’en profite par ailleurs pour sortir les tranches de grisons offertes par Kaede et les trempe dedans. Délicieux !!! J’en propose d’ailleurs une à mon nouveau copain et finis par boire directement au tonneau, n’en ayant pas grand-chose à faire que d’en mettre à côté, même sur mes fringues. Au pire j’irai un coup à la flotte en arrivant, rien de très grave.

« Accompagne-moi s’tu veux, faudrait j’demande un truc au cont’-maître et son p’tiot d’mat’lot ! J’annonce mon départ du hamac. »

Qu’il me suivre ou non, je me relève, replace la barrique de rhum près de mon hamac et sors un kunai. Doucement, je grave « Genkishi » dessus. Au moins je sais que personne n’essayera de me la piquer… Il n’y aura guère que Unkei qui sera autorisé, non mais. Puis je remonte et tente de repérer les points de… repère (oui, je me répète : ta gueule) pour enfin arriver à nouveau sur le pont. Enfin, je continue de monter (putain que c’est casse-couilles) et vais FINALEMENT trouver ce maudit contre-maître. Sans vraiment faire gaffe s’il est occupé ou non, je l’interpelle alors sur son matelot (du moins, je pense que c’en est un) et me poste face à lui… le surplombant de toute ma hauteur, bien évidemment.

« D’voir l’cont-maître… j’b’soin d’un p’tit renseignement… Je me racle la gorge. J’pense pas qu’ça soit la première fois qu’t’fasses l’voyage ent’ l’Enclave pis l’Archipel Brumeux, d’coup j’pense pas trop m’planter si j’dis qu’t’vois d’monde pis p’tête même des habitués, hein ? Et genre… Y a pas si longtemps y avait eu un tournoi, le Budokai Tenkaichi… Tenkaishi… Bref j’sais pu, et apparemment y a un p’tit vieux qu’aurait tout raflé ces vingt dernières années… T’saurais m’dire si t’l’as d’jà vu ou pô ? »

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Unkei et Genki avaient réussi à s'entendre et même à sympathiser, faut dire que le petit pêcheur édenté était du genre loquace et qu'il aimait raconter sa vie. Ni une ni deux, ils échangèrent des banalités. Une de ces banalités interpella le petit bonhomme cependant. Le gaillard évoqua rapidement un vieux qui avait gagné des tournois et qui serait des Archipels...étrange, cela lui disait vaguement quelque chose, mais l'alcool montant, il ne savait pas s'il parlait du même vieux que celui qu'il s'imaginait.
En tout cas, lorsqu'il lui demanda plus de détails sur ses îles, le pêcheur s'en retrouva flatté, tellement bien qu'il arbora un sourire presque énigmatique en racontant ces belles histoires.
Même lui ne savait pas tout sur les îles, disons que pour les autochtones des Archipels, il se passait pas mal de chose, ils savaient que c'était un endroit bizarre mais ayant l'habitude d'y vivre et d'y naviguer, ils se débrouillaient très bien et ne voyaient plus le danger comme un étranger pouvait le percevoir.
Unkei trouvait Genki marrant et réceptif à la plaisanterie alors il décida qu'il devait aider ce gars, après tout, il n'allait tuer personne non ? Puis les histoires de famille hein ? Toujours compliqué !

- Alors mon gars...pour commencer, quand on débarque à Tôdai, te laisse pas avoir par les marchands itinérants, ces scélérats auront bien vite fais d'alléger ta tocante ! J'te l'dis ! Ensuite si tu dois trouver quelqu'un, je sais pas trop où tu peux demander, t'sais les gens à Tôdai sont de passages généralement alors je sais pas si quelqu'un connaître ton vieux. S'il est vraiment des Archipels je te conseil d'aller te renseigner vers chez moi plutôt : l'île de Tâiyo.

Il esquissa un nouveau sourire, à SON île...il l'aurait bien embarqué avec lui mais il avait des choses à faire à Tôdai avant de rentrer...du coup le gaillard allait devoir se débrouiller seul. Unkei n'était pas aussi stupide qu'il n'y paraissait, il savait que pour un continental ce serait difficile de voguer sur les eaux des Archipels Brumeux, il allait pas le laisser dans la panade.

- Pour rejoindre mon île faut juste prendre une petite barque, spécialité des Archipels puis traverser. Le truc tu vois, c'est qu'on est pas les Archipels Brumeux pour rien, dans nos eaux t'y vois pas plus loin que le bout de ton nez mon p'tit gars. Autant te dire que je te déconseille de partir seul hein ? Heureusement pour toi, à Tôdai tu devrais trouver la taverne Sanshimai. En plus d'y faire les meilleurs spécialités des îles, tu vas y trouver des matelots qui pourront t'aider ! Ahah, ces petits cons connaissent la mer comme leur poche ! Ah bordel, au moins tu t'perdras pas !

Sifflant une nouvelle gorgée de sa mixture préférée, le matelot se mit à réfléchir au vieux dont parlait Genki. Ouais, y avait bien un nom qui lui venait en tête mais il ne savait pas trop s'il s'agissait de lui. Encore hésitant à lui raconter ce qu'il pensait, Unkei se redressa, avala une nouvelle gorgée (il avait une sacrée descente le petit gars). Avant il allait lui parler de l'île dangereuse, l'île que tout le monde évitaient car... 

- Mon gars, joue pas sur cette île dangereuse, si j'te l'dis évite-la. Y a rien à trouver là-bas, y a personne. Puis t'façon aucun matelot sain d'esprit t'y emmènera j'te l'dis ! Et genre personne ne sait ce qu'il y a en fait. Ceux qui s'y sont aventurés ne sont jamais revenus. Les cons, ils ont du crever bêtement...en tout cas, depuis des années personnes n'y posent les pieds.

Ouais, il connaissait cette île mystérieuse, il y avait posé les pieds un jour...une erreur parce qu'il était bourré, autant dire qu'il avait vite décuvé ce jour-là et qu'il était repartit la queue entre les jambes. Cette putain d'île c'est l'enfer sur Terre, rien de bon n'en dégageait et ça tous les habitants des Archipels le savaient. Voilà pourquoi il n'encouragerait pas le gaillard à y aller.
En se remémorant son passage sur cette île démoniaque, le pêcheur fit une grimace et fut parcouru par un frisson d'effroi.

- En tout cas, je connais bien un vieux assez célèbre sur nos îles. Il s'appelle Yasue Toyokuni, on le voit pas trop en fait. Il est surtout connu pour avoir filé pas mal de fric aux îles pour qu'on se développe. Je sais pas si c'est ton gars hein ? Et je sais pas d'où vient l'argent que ce vieux à donné. En tout cas, s'il est bien de ta famille, je dirais que c'est pas un mauvais bougre...'fin si c'est bien le bon vieux...parce que des vieux sur l'île bah y en a pas mal hein ?

Unkei sentait l'alcool assombrir ses pensées et il sombra peu à peu dans le sommeil alors que le gaillard lui parlait encore...un soûlard endormis de plus sur le bateau...c'était monnaie courante ça !

Le contre-maître était focalisé sur sa tâche, il étudiait une carte, tentait d'orienter le capitaine au mieux afin d'éviter les « zones à risques » proche des Archipels. Alors qu'il essayait d'organiser le voyage, une brute épaisse avec un langage de charretier demanda à le voir. Le matelot qu'il avait interpellé de manière...soudaine, avait pris peur et était partis chercher le contre-maître à vive allure. Ne souhaitant clairement pas être dérangé, il allait vite mettre fin à cette conversation qui pour lui n'avait pas lieu d'être !
Genki l'interrogea sur un mec qui gagnait des tournois...comme s'il se préoccupait de se genre de chose lui ?
Le contre-maître afficha une mine agacée, sans rire, ce grand gaillard aussi imposant soit-il était clairement pas au fait de ce qu'il convenait de faire ou pas sur un bateau. Genre déranger le contre-maître pour ce genre de chose...ça devrait être interdit. Mais, par politesse, le marin répondit.

- Désolé, des vieux j'en vois passer toute la journée. Je ne sais même pas de quel tournoi tu me parles. Vraiment ça ne me dis rien, après sache que nous ne sommes pas les seuls à faire le voyage entre les Archipels et le continent. Ton vieux à pu prendre n'importe quel autre navire. Je pense que tu devrais plutôt te renseigner auprès des guichets de réservation lorsqu'on sera à Tôdai. En attendant je ne peux rien te dire de plus. Désolé mon gars.

Malgré sa mine agacé, il avait quand même voulu répondre à ce grand gars. Déjà parce qu'il voulait pas se faire casser la gueule (oui disons le il n'aurait eu aucune chance), puis aussi parce qu'il semblait embêté. Genre vraiment !
Cependant, avec toute la bonté du monde, le contre-maître n'avait rien de plus à lui raconter.

La traversée dura ainsi quelques semaines.
A l'approche des îles de l'Archipel, le brouillard se leva. Heureusement le phare de l'île de Tôdai guida la frégate jusqu'à bon port et le navire débarqua tranquillement dans la ville.
Unkei tapota une dernière fois l'épaule de Genki avant de descendre du bateau.

- Eh beh ! J'ai l'impression que ça fais des siècles que j'ai pas posé les pieds sur la terre ferme ! Allez à une prochaine mon gars, qui sait pareil qu'on se croisera à la taverne ou quoi ! En tout cas bon courage !

Unkei partit sans se retourner, il espérait que le voyage du gaillard sur les Archipels allait bien se passer.
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Si d’ordinaire je suis loin d’être le plus loquace, il faut bien reconnaître qu’avoir un petit père avec moi m’a bien aidé à me délier la langue. Ou alors c’est le rhum, je ne saurai pas trop dire. Dans tous les cas, ça m’a bien arrangé de tomber sur lui (ou plutôt que lui me tombe dessus, question de point de vue). Non seulement parce que, comme ça, la traversée s’est déroulée bien plus rapidement que je ne l’aurais cru, mais aussi parce que j’ai pu choper quelques précieuses informations. Bon, ça n’est sans doute pas ça qui va m’aider à retrouver mon petit vieux plus facilement, mais au moins je connais à peu près la topographie de l’Archipel Brumeux et, surtout, je connais à peu près les différentes îles maintenant. Surtout là où je peux trouver d’autres informations et là où il faut à tout prix que j’évite d’aller. Non pas que j’ai peur, hein, bien au contraire… je dois avouer être assez curieux de découvrir ce qu’il se passe sur l’île qu’il décrit comment étant le pire endroit du Sekai. Mais bon, je vais lui faire confiance. On dirait que je n’ai pas spécialement le choix de toute façon.
C’est donc pour ça que j’ai abordé le sujet de « mon » vieux à retrouver. Bah, on ne va pas se mentir, j’avais l’espoir que la chance se trouve de mon côté. Mais non. Comme d’habitude. Bon, d’un côté… Même si j’avais eu de la chance, justement, il y a tellement peu de probabilité pour que Unkei le connaisse que ça aurait été du niveau du miracle. Ou de l’intervention divine. Mais comme je ne crois ni en l’autre… Me voilà bien baisé. Enfin non. BREF. Le petit soiffard rembraye donc sur l’île où on va arriver, Todai. Il me met en garde vis-à-vis des marchands et autres « allégeurs de tocantes » (oui je sais, ça ne se dit pas), et me préconise d’aller me renseigner chez lui, carrément. D’un côté, ça fait sens : c’est une ville phare où débarquent les navires, forcément qu’il va y avoir plus de touristes qu’autre chose.

« Pas faire confiance aux marchands, faire gaffe aux itinérants… C’ben noté mon pote, merci bien con ! »

Et le voilà donc reparti sur son bout de terre, Taiyô. Là, je bois ses paroles comme j’ai pu boire son rhum au préalable ; il vient de là-bas, forcément qu’il a des choses à dire. Il m’annonce, cependant, que je vais devoir prendre une petite barque… une spécialité locale apparemment. Je frissonne légèrement rien qu’à l’idée d’embarquer dans un truc comme ça… j’ai de sacrés mauvais souvenirs (et encore, tous ne me sont pas encore revenus). Tout ce que j’espère, c’est qu’elle va être à ma taille, cette fois, et qu’elle ne se brisera pas à la moindre vague. Disons que j’aimerais éviter de me retrouver, encore une fois, à l’autre bout du monde. Ça m’arrangerait fortement. Il me conseille aussi de ne pas y aller seul. Là, je hoche la tête et lui souris grandement : je n’avais jamais prévu d’entamer ce voyage juste avec ma bite et mon couteau. Déjà, je ne sais pas vraiment naviguer. Ensuite, je ne connais pas les lieux. Puis on n’y voit rien, le nom est suffisamment évocateur hein. Enfin… Je me dis que si j’ai un marin avec moi, tout devrait bien se passer. A peu près.
Il me parle aussi d’une taverne. Là, mon sourire s’étend de nouveau et me barre la tronche. On me dit taverne, moi je pense bouffe et boisson en quantité et abondance. Que demande le peuple, hein ? Pour manifester ma joie, je lui mets une claque amicale dans le dos (mais pas trop fort, il est tout petit et je ne veux pas lui décrocher ses poumons hein) et sautille légèrement sur place. Ah que j’ai hâte d’y être !

« Ah p’tain, t’me rassures un peu ! Je m’voyais clairement pô faire l’tour d’l’archipel t’seul… Bien un coup à c’qu’j’me perde comme un couillon t’sais ! Ris-je. Pis bon, peut pas dire qu’mon sens d’l’orientation soit c’qu’y a d’plus dév’loppé ch’moi… Soupiré-je. M’enfin, bien content d’savoir qu’les mat’lots pourront m’aider, c’une bien bonne nouvelle que v’là ! M’ci bien, grand ! »

Là, il siffle une nouvelle rasade de son alcool et je bois à même le tonneau que j’ai « privatisé » un peu avant. Moi aussi j’ai soif, bordel. Toujours sans louper une miette de ses paroles, je remplis ma panse de ce rhum fort goûteux. M’enfin, il lui a fallu un peu de temps avant de parler, comme s’il s’était mis à réfléchir. Moi, je hausse les épaules et bois en attendant. Je mène une vie simple, quand on y regarde. j’ai juste quelques obligations liées à mon clan, mais sinon je ne suis clairement pas à plaindre. Je bosse, je gagne des thunes, je mange et je bois. Il n’y a pas plus limpide comme train de vie ! Bon, c’est sûr que c’est loin d’être passionnant, mais moi ça me convient… et je pense que c’est le principal, n’est-ce pas ?
Unkei reprend ensuite son dialogue sur la terre dangereuse où il ne faut sûrement pas aller. Il insiste avec une telle ferveur que je commencerai presque à en être dissuadé… Du moins, si je n’étais pas le fier Genkishi qui cause avec ses poings et qui n’a peur de rien ! Eh ouais, c’est que j’ai une putain de volonté et que je peux être sacrément têtu mine de rien ! Mais bon, je vais lui faire plaisir en lui disant que je vais l’éviter à tout prix, mais que je ne peux rien promettre. De toute façon, mon voyage va quand même dépendre des marins qui vont m’accompagner donc… je suis un peu pieds et poings liés, hein.

« Bon okay. J’vais éviter d’y aller, mais j’peux rien t’promet’. Après j’vais vach’ment dépend’ d’marins qu’vont m’accompagner t’sais donc j’vais pas pouvoir aller là où bon m’semble t’façon… Mais t’inquiète, j’vais faire gaffe à moi, parole d’Genki ! »

Et enfin le voilà qu’il mentionne un vieux. Après, est-ce que c’est celui que je cherche… Aucune foutue idée. Genre, vraiment aucune. Mais bon, si ça peut me donner une piste je ne vais certainement pas m’en plaindre… Surtout que, mine de rien, il parle d’un vieillard qui a financé le développement des îles sans qu’on sache vraiment d’où provient ce fric. Pareil, si ça se trouve ça vient des tournois qu’il a gagnés… Ou alors c’est juste un riche marchand qui a voulu investir. Mais voilà, il n’en sait rien et moi non plus. Mais je sais qu’il y a un vieil actionnaire, donc ça devrait me donner de quoi organiser mes recherches… nan ? Et il a raison : des types âgées, il y en a la pelle. Une véritable chiée. j’imagine que bon nombre de retraités ont une maison sur les archipels aussi… Donc forcément, ça va être compliqué de le retrouver. Mais je ne perds pas espoir… Il en va de la réputation de mon clan et de ma paye du mois bordel !!! Aussi, pour seule réponse lui haussé-je les épaules, n’ayant rien de plus à ajouter.
Finalement, l’alcool semble lui fracasser le crane. Résultat, il s’endort comme une masse sur son hamac. C’est donc là que je choisis de remonter sur le ponton et d’aller chercher le contre-maître afin de l’interroger un peu à son tour. Bah, il doit en voir passer, des trognes… Peut-être qu’il a vu un vieux ou qu’il a entendu parler du fameux tournoi, non ?
… malheureusement, non. Tout son discours est bien loin de ce que j’ai pu espérer. Encore une fois, je hausse les épaules. Pas forcément déçu, cela dit. Si j’avais mes attentes, je me doutais aussi qu’il y avait une chance pour que ça ne donne rien. Bah, tant pis pour moi, hein. Au moins, le sans dents m’a bien aidé et m’a appris tout plein de choses !

« Bah t’fais pas d’bile, c’pas grave mon grand ! Merci d’avoir pris l’temps d’me répondre, en tout cas !! Le remercié-je malgré tout. »

Bref. Plusieurs semaines plus tard, voilà qu’on débarque sur la fameuse île de Todai. Enfin ! Non pas que la traversée ait été si longue que ça… Juste que sentir le sel et la flotte à longueur de journée, ça me saoule rapidement. Et tanguer tout le temps aussi, c’est vite casse-couilles. Donc ouais, je suis bien content de voir qu’on arrive enfin à bon port. A moi le plancher des vaches !!!
D’ailleurs, le brouillard se fait de plus en plus épais à mesure qu’on arrive. Ouais, il n’y a que peu de doutes possibles hein… ce sont bien les archipels brumeux. Bordel, on n’y voit vraiment pas plus loin que le bout de son nez ! Une fois le vaisseau amarré, mon pote de croisière me tapote une dernière fois l’épaule et se met à descendre avant de me glisser quelques derniers mots. Se croiser à la taverne… Mais bien sûr, si ça se trouve il pourra m’accompagner en plus si je le retrouve là-bas ! Et s’il a mieux à faire, accessoirement. Je descends donc et commence par me diriger vers les guichetiers, comme conseillé par le contre-maître. Une fois à leur hauteur, je pose ma grosse paluche sur le comptoir, comme si ma carrure ne suffisait pas à attirer l’attention.

« Dites voir, vous… Z’auriez pas eu connaissance d’un p’tit vieux qui participe tous les cinq ans à un tournoi d’combat sur l’continent ? Le Budokai Tenkaichi qu’ils appellent ça... »

Là, j’attends qu’on me réponde avant de tracer à nouveau ma route. Je vais essayer de faire le plus de choses possibles durant cette journée afin d’être sûr de quitter cette première île avant la nuit. C’est que le temps m’est un peu compté, mine de rien ! Enfin, je me dirige donc vers la taverne dont il m’a parlé : Sanshimai. J’essaye donc, pour y arriver, de trouver un plan de la ville et n’hésite pas à demander mon chemin aux types que je soupçonne être des gardes, voire même des guides. l’arrivée sur place me prend un peu plus de temps que prévu, mais au moins, j’y suis. Machinalement, je me dirige vers le comptoir en balayant du regard à la recherche d’une trogne bien connue, puis je m’installe. Au pire, s’il me voit, il viendra à ma rencontre, j’en suis persuadé. Là, je fais fi des remarques qui peuvent être faites sur mon physique (j’y suis habitué hein) et commande trois chopes d’un litre de bière ainsi que leur meilleur spécialité locale en ce qui concerne la bouffe. Faim ! Une fois que le serveur (ou la serveuse, on verra) m’aura servi, j’en profiterai pour lui poser des questions à lui aussi.

« Eh, v’savez à qui j’pourrai m’adresser pour m’trouver un guide et m’faire voguer d’île en île, par hasard ? »

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Le navire avait enfin traversé la première couche de brouillard, la vieille frégate était arrivée en toute sécurité au port de Todai. A peine que l'ancre ne fut jetée, le brave Kisho descendit et rejoint le guichet après avoir saluer son nouvel ami une dernière fois.
Les avertissements que lui avaient lancé l'édenté semblèrent avoir fait réfléchir le grand gaillard. Peut-être Genki allait-il les suivre mais peut-être pas...qui sait ?
Ni une ni deux, voilà que le Kisho bouscula la file pour s'y glisser et s'empressa de poser des questions à la jeune guichetière qui semblait plus impressionnée par la carrure de son assaillant que par les questions qu'il lui posait.

- Bonjour...une personne âgée ? Un tournoi ? Non ça ne me dis rien désolé...balbutia-t-elle timidement. Veuillez faire la queue si vous souhaitez un ticket, des gens attendent. Termina-t-elle froidement

Ceci mit fin à la conversation, le Kisho quitta les lieux et rejoint la taverne Sanshimai. C'était un lieu qui ne payait pas de mine, un papier-peint abîmé, des bancs en bois sale et un sol en bois rayé, griffé, stigmatisé par les nombreuses bagarres entre marins. L'odeur qui planait dans le bar était aigre et saline. Une vieille serveuse assurait le service en salle et un gros monsieur se trouvait derrière le bar.
Genki commanda, spécialité ? Les encornés sauce Todai bien entendu. Le serveur lui apporta ses trois litres de bières, vu sa corpulence il lui fallait au moins ça ! Cette commande ne choqua personne dans la taverne, des alcoolos ils en voyaient tous les jours puis ici, les marins et pêcheurs ne faisaient pas réellement attention aux autres, encore moins aux étrangers.
Alors, comme à leur habitude, les habitués du lieu s'enquirent de leur breuvage et dissipèrent leur pensée dans la mélasse, notant à peine la large carrure du blond qui venait d'entrer.
Genkishi demanda de l'aide au Barman, le gros monsieur paraissait pas, mais il connaissait du monde dans le coin alors lorsque le colosse lui demanda où trouver quelqu'un pour le transporter, le gros savait qui lui recommander. Ok, c'était pas le meilleur des pêcheurs du coin, encore moins le plus sympa mais si Genki s'y prenait bien, il pourrait bien accepter de l'aider car ce vieux loup de mer connaissait tous les recoins de l'archipel.
En essuyant un verre avec un vieux torchon poussiéreux, le serveur fit un signe de tête pour montrer au Kisho un vieux bossu noyé dans son verre de rhum dans le coin de la pièce. Pas très rassurant à première vue mais le barman assura au grand gaillard que ce mec était en effet l'un des meilleurs navigateurs des archipels. Pour le lui prouver, le gros monsieur interpella le soûlard et lui ordonna de se ramener.

Il se nommait Aiden, un vieux monsieur bossu qui s'avança vers eux d'un pas...incertain. L'alcool lui était certainement monté au crâne, tellement bien que les premières paroles lançaient par celui-ci été incompréhensibles. Le barman lui fit un briefing rapide sur la situation, le vieux loup tendit l'oreille et manqua d'écraser son crâne sur le comptoir. Il finit par se tourner vers le Kisho, il lui tapa vivement les biceps et se mit à rire.

- Alors c'om ça t'aurais b'soin de moué ? Pas d'soucis p'tit gars, mes archipels j'les connais par cœur, même saoul com' une huître j'trouve ma route !

Heureux de pouvoir démontrer ses talents de navigateur, le vieux monsieur attendait la réponse de Genki impatiemment. Et comme pour sceller un contrat connu que d'eux, il commanda deux verres de rhum en plus, un pour celui qui cherchait de l'aide et l'autre...béh pour lui b'sur !
Vidant d'une traite le nouveau verre de liqueur parfumé, il attendait la réponse de son interlocuteur avec curiosité. Saoul sans doute mais pas complètement stupide, il se demandait ce que venait faire un grand gaillard dans les environs.
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Pour être tout à fait honnête, je n’ai clairement pas bâti tous mes espoirs sur un vulgaire questionnement des gens qui tiennent le guichet des billets de croisière et traversée. Mais bon, je me suis dit que, peut-être, la chance serait à mes côtés… Mais il faut croire que non (et d’ailleurs je me fais houspiller de tous les côtés… j’imagine que le reste de la file n’a pas été très… enchanté à se faire bousculer juste pour que je pose une pauvre question). En effet, la jeune femme qui s’occupe de tous les touristes n’a aucune idée de ce que je peux bien chercher. Quelque peu lassé (mais pas déçu vu que je m’y attendais un peu beaucoup quand même), je hausse simplement les épaules et la remercie d’un signe des doigts, allant de ma tête jusque dans le vide. Enfin, froidement, elle me demande grosso modo de dégager… et de faire la queue si j’ai besoin d’un ticket. Ah non, maintenant que j’ai enduré ces trois semaines de traversée pour casser un petit vieux, croyez-moi que je vais bien rester ici… enfin, le temps nécessaire.
C’est donc dans cet état d’esprit que j’ai à nouveau poussé tout le monde sur ma droite pour pouvoir passer et chercher l’auberge décrite par Unkei l’édenté. Et ça… c’est encore un bordel sans nom, je vous jure. Déjà que je connais pas les lieux, alors devoir chercher une auberge alors qu’il y en a trente-six… M’enfin, heureusement qu’il y a des gardes (ou des guides, je ne saurai pas trop me prononcer pour le coup) pour me dire où aller, hein. Cela dit, rien de bien surprenant vu qu’apparemment c’est un endroit ultra touristique, si je me rappelle bien ce que m’avait dit le poivrot. Un type infaillible et fiable, mine de rien !

Une fois que j’ai donc trouvé ce fameux lieu, je vais directement au comptoir, même si, au passage, je balaye pour voir si le saoulard n’est pas déjà arrivé. Il faut croire que non. En tout cas, donc, je vise le comptoir. Pourquoi ? Déjà, parce qu’il y aura forcément de la place pour m’accueillir moi ainsi que mes trois cruchons (il faut au moins ça pour me sustenter, que voulez-vous). J’ai d’ailleurs pris aussi la peine de demandé la spécialité locale… Des encornés sauce Todai. Putain que ça me donne l’eau à la bouche… j’ai teeeeeeeellement faim, con de Dieu !!! Ah les gens, je suis sûr qu’il va m’en falloir au moins trois assiettes… Mais bon, je verrai ça plus tard, une fois que j’aurais été servi. Pour l’instant, j’ai déjà mes trois boissons et autant vous dire que je ne me fais pas prier pour les enquiller coup sur coup. Ah ça non !
En tout cas, même si l’endroit ne paie pas de mine avec le parquet sali, tâché et ayant vécu les différentes bastons de taverne marine, force est de constater que le service est quand même irréprochable ; la bière aussi est bonne et putain que les encornés sentent bon ! J’en bave littéralement sur le comptoir… Du coup je me dépêche d’essuyer ça d’un bout de tissu que j’ai dans mon sac à dos. Un peu de tenue, bordel de merde.

Peu après, je demande à ce qu’on me vienne un peu en aide… C’est que je suis bien incapable de voyager seul à travers les différentes îles de l’Archipel, moi, quand bien même Unkei m’a donné une sacrée masse d’infos pour comprendre comment tout le bordel était branlé ! Et encore, même là je ne suis pas sûr d’avoir tout assimilé… Pourtant Amaterasu sait combien il m’a rabroué les oreilles avec ça hahahaha. Bref. Je lui ai donc demandé si, à tout hasard, il ne connaissait pas quelqu’un qui pourrait m’aider à voyager d’île en île… Un guide, un pêcheur ou que sais-je. Un homme qui connaît les eaux comme sa poche, quoi ! Dommage que mon pote de croisière ne soit pas là, je pense que tout se serait passé beaucoup plus vite (dans le sens du temps qui passe) si j’avais été accompagné de sa trogne. Hélas, on me présente un vieux bossu complètement attaqué par l’alcool…
Bah, à quoi je peux bien m’attendre dans ce lieu, de toute façon ? Un,e taverne de pêcheurs et de marins… Je me doute bien qu’il ne va pas y avoir un type sobre à part moi… ou le personnel (et encore, on n’en a pas la certitude non plus). Mais bon, j’imagine que c’est ça ou rien. Alors, faute de mieux… Je vais accepter. Seul problème… C’est qu’il n’a absolument pas l’air avenant. Et je suis loin d’être la personne la plus loquace qu’on connaisse aussi… Bon Dieu, je sens que ça va être long ! D’un côté… Il a l’air en fin de vie quand même. Et sans parler de sa bosse… Il a dû en voir des choses, le type. Peut-être qu’il aura des anecdotes à me raconter, finalement ? Bah, on verra bien ! Finalement, le type s’approche, le barman lui fait le topo de la situation, il manque de se vautrer, se tourne vers moi et me palpe les muscles. Malaise. Néanmoins, je m’efforce de sourire et de ne rien laisser paraître, quitte à lancer un rire gras. Ça marche à tous les coups !

« Ouais j’b’soin d’toi… J’cherche un truc mais pour ça faudrait j’vois d’paysage… Que j’visite les îles, genre… toutes. T’en s’rais capab’, gadjo ? Demandé-je en riant sincèrement, mais fortement. Là, il commande deux verres de rhum, comme pour former un contrat… T’fais pas les choses à moitié mon cono ! Je lui mets une tape amicale dans le dos… Mais pas trop fort, j’aimerais éviter de le casser ou de le faire tomber. Déjà qu’il n’a pas forcément besoin de mon aide pour ça… D’coup, ‘chanté Aiden ! Moi c’Genkishi, mais t’peux m’app’ler Genki, t’inquiète ! J’enquille mon verre de rhum, termine mon assiette et le reporte mon attention sur le saoulard. Bon, prends ton temps pour finir, j’vais d’voir faire que’q’ emplettes… on s’rejoint dans une heure au port, ça t’va ? »

Une fois que j’ai son accord, je file de nouveau au coeur du centre-ville et fais rapidement les boutiques. Déjà, je m’achète un poncho… Certes, pour l’instant il n’y a que de la brume, mais bon, sait-on jamais… Je suis à peu près sûr de me faire arroser pendant la traversée… alors autant dire que je vais vraiment faire en sorte de ne pas choper la crève, ça la foutrait mal… Et de l’eau, aussi. En quantité. Sans parler de me réapprovisionner en bouffe. Je sens que je vais en avoir besoin, bordel. Du coup, eh bien je vais prendre de la bouffe locale, ça changera un peu du grison séché de Kaede (que j’ai encore, d’ailleurs), et ça va me permettre de connaître un peu plus les goûts de la cité ! Puis, une heure après, me voilà face à la barque du vieil Aiden…

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Le vieux pêcheur bossu n'avait pas voyagé avec quelqu'un depuis fort longtemps, s'il était devenu pêcheur c'était justement pour être tranquille et solitaire, il se plaisait à dire que c'était un vieux loup de mer peu sociable. Et pourtant, il avait accepté la demande du géant Kisho sans même se poser de questions. Pourquoi ? Aussi aigri soit-il, il ne pouvait s'empêcher d'aider les autres, il était comme ça le vieil Aiden ! En fait, il était assez connu dans la région pour ça justement, il n'était certes pas aimable, ni poli mais au moins les habitants pouvaient compter sur lui. C'est pour cette raison également que personne ne lui reprochait d'avoir sombré dans l'alcool ou encore de mal parler même en présence d'enfant. Le bossu était une sorte de monument, un des piliers des îles Brumeuses.

Le barman servait joyeusement ses deux clients bavards au comptoir, la venue de cette étranger dans sa modeste enseigne lui redonnait le sourire, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu de nouveau visage et pour la peine il offrit le repas à Genkishi, de la part de la maison comme on dit.
En revanche il s'attendait bien à ce qu'ils payent leur consommation...vu le nombre qu'ils en avaient bu !
Le vieux bossu reprit une chope de mélasse puis repartit s’asseoir à sa table alors que le grand monsieur partit faire des emplettes. Sage décision quand on connaît le climat et la pauvreté de ces îles. Cependant le gérant de la taverne commença à se questionner sur les actions du Kisho, mais au lieu de les poser au principal concerné le barman préféra attendre qu'il soit partie pour les poser à son confrère.

- Hé ! Aiden ! Il t'a dis ce qu'il venait faire ici le grand gaillard ?
- J'en ai pas la moindre foutu idée, il cherche un truc apparemment. Bah, les jeunes de nos jours...vous cherchez toujours kek'chose ! Vous pouvez pas vous contenter....commença à raconter le bossu en tanguant sur son tabouret

Essuyant un verre en écoutant le soûlard déblatérer, le barman se tourna vers d'autres clients sans rien ajouter...à quoi bon. Une heure passa, aussi incroyable que cela puisse paraître, Aiden était au lieu de rendez-vous. Il guida Genki jusqu'à sa petite barque, simple mais en bon état. Le soûlard fit un pas pour s'y installer (manquant de se vautrer encore une fois) mais se rattrapant au banc de la barque en bougonnant. Aiden attendit que Genkishi soit installé pour défaire les cordes et commencer la traversée. Il savait qu'il devait le guider vers l'autre île, Taiyō. Pour cela, le vieux bougon et le géant devaient passer entre deux îles qui faisaient froid dans le dos, l'une était l'île centrale, la mystérieuse ancienne terre des ninjas et l'autre...la forêt maudite, l'île interdite...ah ! Ça lui rappelait sa jeunesse quand, ses amis et lui avaient tenté d'y aller, ils avaient réussi à braver les interdits et ils s'étaient retrouvés dans la panade faut dire...ouais dans le temps Aiden était un sacré petit casse-cou, toujours fourré dans les mauvais plans. En se remémorant ses jeunes années, le petit vieux se mit à sourire sans vraiment faire attention au gaillard qui l'accompagnait, contrairement à Unkei, le soûlard était moins bavard.

La petite barque voguait paisiblement dans les eaux calmes de l'archipel, le brouillard était toujours aussi épais et il était presque incroyable que ce vieux soûlard puisse s'orienter aussi facilement. Il naviguait comme si une route invisible le guidait, un chemin tout tracé qui lui semblait familier. Y a pas à dire, le vieux avait de l'expérience en navigation. Aiden sortit une flasque de son blouson et en but une gorgée...encore de la mélasse. À croire que les pêcheurs n'avaient rien d'autre pour passer le temps....

- Dis-moi, p'tiot, qu'est-ce qui t'amène dans le coin ? J'espère pour toi que c'est pas une histoire de femme hein...ça fou le bordel ça. D'ailleurs, laisse moi te parler des femmes, j'les connais bien moi ces....

Et le revoilà partit à tambouriner les oreilles du pauvre Kisho sans réellement attendre de réponse de sa part, il se faisait un monologue acerbe (et misogyne)...une conversation de gens bourrés quoi !

- ...Et c'est ainsi que j'ai rencontré ma 3ème femme. La seule que j'ai aimé p'tit, une vraie flèche celle-là...ah bordel mes jeunes années.

En finissant sa phrase (et son long monologue), un rocher heurta fortement la barque, suivi par un bruit sourd et une planche cassée, le vaisseau en bois tangua vivement, laissant à peine le temps au vieux de réalisé ce qu'il c'était passé...ils allaient couler. Aiden saisit vivement les rames, ordonna à son acolyte de prendre le seau et de rejeter l'eau qui s'infiltrait dans la coque de la barque. Il fallait faire vite, le soûlard décuva presque instantanément et se mit à chercher une solution...il n'y en avait qu'une et celle-là n'allait pas plaire au Kisho. Ramant à en perdre haleine, ils réussirent à débarquer sur une île hostile, silencieuse et inquiétante. Une fois la barque sur le sable, le vieux observa les dégâts et en jugea la gravité avant de se tourner vers le gaillard.

- Bah mon p'tit gars, nous voilà obligé de réparer la barque si on veut repartir. Heureusement pour nous, sur cette île y a un matériau vachement utile...m'enfin, pour le récupérer c'est pas facile.

Aiden hésita, il pencha la tête tantôt d'un côté tantôt dans l'autre, croisa les bras, fit aller son dentier dans sa bouche et enfin révéla la vérité à son compagnon.

- Nous sommes sur l'île de Bāninguhāto, si tu sais pas, c'est l'île du malheur. Mais tu vois cette forêt . Il y a un arbre typique des archipels brumeux qui me serait bien utile pour réparer le bateau. Il s'appelle le bois Gurīn issu de l'arbre du même nom, tu le reconnaîtras facilement, le tronc de cet arbre est vert. Unique je e dis. Par contre je dois te prévenir, personne n'est revenu de ces bois sans peine. J'y serais bien allé moi-même mais vu ma constitution actuelle je me vois pas péter un arbre, ramener un tronc et faire une planche...alors c'est toi qui t'y colles mon p'tit. Après ça on pourra repartir pour Taiyo tranquillement.

Le bossu lui fit un sourire qui se voulait amical, il avait « merdé » même s'il savait que le rocher qu'ils avaient heurté n'était pas censé être là ! Il avait pris la route des dizaines de milliers de fois et c'est bien la première fois qu'une chose pareille lui arrivait ! Enfin, maintenant ils étaient coincés tous les deux...et il valait mieux que le géant des terres accepte la mission du vieux bossu car personne ne viendrait les chercher ici...cette île était crainte par tout le monde, et Genki allait bientôt savoir pourquoi.

Face à eux se dressait une forêt dont les arbres étaient très resserrés, la brume passait difficilement entre les branches de ces hauts massifs feuillus, aucun bruit ne sortait des ténèbres qu'elle formait, rien. Pas un oiseau, pas un lapin, absolument aucun signe de vie. Cette île était bercée d'une aura mystérieuse que même le Kisho pouvait sentir, une légère brise glaciale refroidissait l'air et donnait des frissons à toutes choses qu'elle touchait. C'est ici, dans les ténèbres de ces bois, que Genkishi allait devoir faire face à ses propres démons.
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Poncho mis, bouffe bien planquée dans mon sac (qui contient aussi tout mon arsenal ninja) et bouteilles à portée de main, me voilà fin prêt à embarquer dans la barque face à moi. Du moins, c’est ce que je crois. Jusqu’à ce que le vieil Aiden se ramène jusqu’à moi. En fait, je me suis planté d’embarcation (si encore on peut appeler ça comme ça…) et il me le fait comprendre en m’emmenant jusqu’à une autre. La sienne. Bah, c’est facile de s’y méprendre en fait ; elles se ressemblent toutes… La sienne semble être recouverte d’un peu de mousse, cela dit. M’enfin, rien de bien méchant… Hein ? N’est-ce pas ? Non, ce n’est ABSOLUMENT PAS pour essayer de me convaincre moi-même que je dis ça. Pas le moins du monde, voyons. Hé, hé hé…
Bref, il monte et je le suis. Je l’imite, le singe… Prenant toutes les précautions du monde pour ne pas la faire tanguer (c’est que la différence de poids est flagrante, qu’on se le dise), je parviens finalement à poser mon gros cul sur un espèce de « banc »… pour deux personnes, j’imagine. Enfin, pour un Genki, quoi. Là, on se met à voguer au gré des vaguelettes et du courant quand je le vois sourire alors qu’il n’a rien dit et que je ne l’ai pas ouverte non plus. J’arque un sourcil quand je prends enfin connaissance de mon environnement : on n’y voit absolument rien. Une vraie purée de pois qu’on peut découper au couteau, con !

« Une histoire d’femme ? Boarf, pas vraiment… Mais on s’y rapproche, j’pense ! Ma famille m’a d’mandé d’régler un truc, alors me vlà… j’dois trouver un gadjo mais t’sais, c’pas simple quand on connaît pas vraiment l’secteur ! Ris-je... »

… en guise de réponse, sans vraiment être persuadé qu’il m’ait écouté ne serait-ce qu’une fraction de seconde. Plus encore, le voilà qu’il part dans un de ces monologues, l’enculé. Ah je vous le dis, c’est clairement le genre de mec qu’on évite d’avoir dans les pattes en soirée, c’est un coup à perdre la tête et la patience… Même le plus pieux des hommes aurait été tenté de lui arracher la langue, pour sûr !
Au final, j’ai fini par céder et me résigner… Je l’écoute attentivement. Au moins, comme ça, le temps passe plus vite (admirer le brouillard, ça va bien cinq minutes, qu’on se le dise). Et j’en apprends un peu plus sur mon guide. Enfin, j’en apprends surtout sur toute ses relations. Et là, il fait un certain focus sur sa troisième femme. La seule qu’il n’a jamais aimée… Ben mon pauvre, c‘est que la vie ne t’a pas gâté ! Et ça pourrait expliquer sa levée de coude, tant qu’on y est. Tentant de l’accompagner tant bien que mal, je hoche la tête ci et là, grognant quand la situation semble s’y prêter, ou alors je me montre compatissant. Ce n’est pas comme si j’avais quelque chose de mieux à faire, de toute façon… Moi et les femmes, c’est compliqué. Surtout depuis un an… Bref.

Et là, c’est le drame. Alors qu’il finit sa phrase, j’entends un bruit fort peu rassurant, suivi d’un craquement aussi brusque que tonitruant. Mes yeux s’écarquillent quand je réalise que mes pieds sont trempés. Je gueule tout ce que je sais et prends peur. Putain de merde, je ne vais quand même pas encore couler et me retrouver bloqué sur une plage que je ne connais pas. Encore un coup à finir dans la merde ça, je vous le dis… Plus vif d’esprit que je l’ai imaginé jusque là, l’alcoolique prend une rame en main et m’ordonne de prendre le sceau pour vider la flotte qui ne cesse de venir. Si ça nous permet de ne pas sombrer, je le fais hein. Ni une, ni deux, me voilà qui n’arrête pas de remplir les sceaux afin de soulager la vieille bicoque pour enfin m’emparer de l’autre planche de bois afin de ramer de toutes nos forces jusqu’à l’île la plus proche.
Je l’ai toujours dit que cette mission, ça allait être un vrai merdier. A croire que mon intuition ne m’a jamais trompé ! Quand le Destin n’est jamais de votre côté, voilà ce que ça donne boudiou. En tout cas, l’île où on vient d’arriver pue l’hostilité à des kilomètres. Il n’y a rien autour de nous (enfin, de ce que je vois… c’est à dire pas grand-chose), si ce n’est du sable. Là, Aiden me dit qu’il va nous falloir la réparer si on veut repartir. Ouais, j’avais bien compris ça avant même qu’on s’échoue, mais bon. Je vais éviter de contredire mon guide fort « aimable ». Mais comble de l’ironie, c’est sur ce bout de l’archipel que se trouve un matériau unique en son genre, et le seul capable de réparer la barque. Je tente de sourire un minimum : la chance me sourit. Et d’un côté, je suis content qu’on fasse cette pause, ça va me permettre de rejoindre le parquet des vaches, même temporairement.

Les réactions de l’habitué effacent tout de suite mon sourire, cela dit. Je ne l’ai pas vu si pensif depuis le début du voyage et… sans déconner,c ‘est dégueulasse de faire bouger son dentier comme ça ! Yikes, je t’en foutrai moi… Là, il me fait une Unkei : il me raconte tout le folklore de l’île. Enfin, tout, tout… j’exagère quand même. Mais il me raconte qu’on est sur l’île du malheur. Et justement, le saoulard du bâteau m’en avait un peu parlé. Très rapidement, mais il l’avait fait. Et je comprends mieux pourquoi il m’avait dit de ne pas m’en approcher, ni de la visiter… Enfin, pour le coup, force est de constater que je n’ai pas vraiment le choix puisque JE dois aller cherche un bout de tronc pour qu’ON puisse se barrer de là. Tsh, il a de la chance d’être frêle, vieux et rachitique, je vous le dis. Néanmoins, ça veut dire que je vais pouvoir me défouler un peu. j’affiche un grand sourire (peut-être un brin carnassier) et opine du chef, en guise d’approbation. Pas besoin de lui en dire plus, je pense qu’il a compris que j’allais m’y coller… En un sens, c’est lui le capitaine et chef de croisière, je me dois de l’écouter.
Ainsi, je m’approche (et m’enfonce dans la brume, du coup) jusqu’à apercevoir l’entrée d’une forêt. Elle semble aussi majestueuse que hantée, bordel. Un frisson parcourt même toute ma colonne vertébrale : je ne suis pas serein. Ouais, moi, Kisho Genkishi, ne suis pas serein à l’idée de pénétrer là-dedans. Il y a comme une force mystique, une espèce d’aura bizarre qui ne me dit absolument rien qui vaille… Mais bon, je dois bien m’y plier. J’inspire profondément, bloque quelques temps et expire doucement, en faisant du bruit. Maintenant que je suis détendu, j’arbore un nouveau sourire et fais craquer l’ensemble de mes muscles, bien que forçant légèrement sur mes épaules.

« ‘tention j’arrive ! M’écrié-je avant de commencer à m’enfoncer encore un peu plus, cette fois me laissant envelopper des ténèbres complètes que forment les arbres ultra resserrés. Bon, l’avantage, c’est que la brume est tellement épaisse qu’elle peine à passer, me laissant ainsi plus de marge pour tenter d’y voir quelque chose. Ben Dieu qu’j’y vois que dalle là-d’dans ! Gueulé-je, espérant susciter la peur chez quelque bestiole dans le coin. Mais il semble n’y avoir aucune âme qui vive. C’est bien ma veine… Heureusement que j’ai mon sac sur moi. Je continue mon « exploration », quand même, pendant quelques temps. Un arbre unique en son genre, ça doit bien se trouver quand même ! Et avec un peu de chance, il sera au centre du merdier… Ouais, avec un peu de ce que j’ai du mal à avoir. Puis, après quelque temps passé à tourner ci et là, je finis par m’adosser à un arbre (ou à un rocher, je ne saurai le dire, tout est noir de toute façon) et m’assois sur le sol. Je prends mon sac face à moi, farfouille dedans et sors un de ces casse-dalles achetés un peu plus tôt. Je prends le temps de l’ingurgiter afin de ne pas crever la dalle trop vite, et bois même un peu de flotte. Quelle merde, j’te jure... »

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Genkishi avait bien compris qu'il n'avait pas le choix, il allait devoir aller dans la forêt, aussi effrayante soit-elle. Le géant avait de l'intuition et en effet, le bois en lui-même n'était pas compliqué à trouver puisque de toute façon il était à porté. La seule chose que le ninja avait homie c'était la brume et le fuinjutsu qui protégeaient la forêt.
Aussitôt que le Kisho posa le pied dans la forêt que le sceau s'activa, sans un bruit, sans un flux de chakra perceptible. L'âme de l'ancien soldat de l'ANVIL serait déchiffrée, décortiquée, analysée et pour finir torturée. La forêt n'offrait ses trésors qu'au plus méritant, au plus courageux et surtout mettait à l'épreuve toutes personnes entrantes. Le but? Autrefois cette forêt était utilisée comme planque par d'ancien ninja, le fuinjutsu qu'ils utilisaient dissuadés la plupart du temps les ennemis et leur faisait perdre la tête. Aujourd'hui le sceau est toujours actif et accomplie toujours sa mission.

Aucun bruit ne filtrait entre les arbres et la brume. Le géant s'était confortablement installé pour casser la croûte. Un oeil invisible l'observait, attendait le moment propice pour commencer l'épreuve, la première épreuve qui allait déterminer s'il était digne de continuer son périple ou pas.
Le vieux soldat qui dînait là ne semblait pas sur ses gardes, il paraissait embêté plus qu'autre chose. Cela n'allait pas aller en s'arrangeant pour le grand gaillard. La forêt avait choisis ce qu'elle lui ferait subir.

Autour du Kisho, la brume semblait commencer à s'agiter. L'imposant mur blanchâtre face à Genki commença à se déformer, à se distendre, à se contorsionner de manière chaotique et étrange pour enfin former une voie libre. Sur les côté du chemin formé par la brume, une étrange lueur jaillissait. Cela était le chemin à suivre jusque l'objet que le géant du continent recherchait. Comme quoi les choses allaient peut-être être plus simple qu'il ne le pensait. Enfin...
Dés que Genki fit un pas sur le chemin tracé, la brume se contorsionna de nouveau. Des sons étranges se firent entendre, au début cela ne correspondait à rien que nous puissions connaitre puis au fur et à mesure le son ressemblait à celui de pas humain. De petit pas, ceux qui correspondaient à une démarche d'enfant, peu assuré et hasardeuse. Enfin, une autre personne sembla rejoindre l'assemblée, une ombre aux formes délicieuses et à la voix angélique.

- Papa...? Papa? Tu m'entends? Tu as encore dis un gros mot, je vais devoir le dire à Maman! Tu sais que Maman aime pas ça?

La petite fille du Kisho se dessinait dans la brume en dehors du chemin, elle appelait son papa. Les formes dans la brume représentaient les êtres chers de Genkishi, les voix qui résonnaient été bien celles de sa famille. Le sort de Fuinjutsu s'était servit des souvenirs du soldat pour créer une illusion, seule bémol, la brume ne pouvait pas prendre la forme "humaines" des souvenirs du soldat, ainsi seule la voix et la forme floue des corps de son ancienne famille lui étaient visibles. Ceci suffisait amplement à faire chavirer un Homme. En effet, le soldat allait devoir affronter ses propres démons s'il voulait avancer. Bien qu'ici, avancer ne soit pas vraiment le problème, le chemin était tracé, le tout était maintenant de ne pas dévier de route. Chose que les ombres brumeuses se hâtaient de faire.
Le Géant ne le savait pas mais s'il déviait sa route il serait perdu à jamais. Sans doute mourait-il de faim ? Ou peut-être rebrousserait-il seulement chemin?
Les petites lumières sur le chemin le guidaient et lui montraient que s'il quittait le chemin celles-ci s'éteindraient et il ne pourrait plus retrouver sa route le condamnant à une vie d'errance et de solitude.
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La loi des séries, ou plutôt la loi de l’emmerdement maximal. Je vous jure, il n’y a absolument rien qui va depuis que je suis arrivé dans ce putain d’archipel brumeux de mes saintes brunes. Non mais vraiment… Déjà, trouver un petit vieux dans un bled complètement paumé, ça me les brise. Mais en plus je dois faire la pute aux quatre coins du bordel pour espérer trouver des infos ! Et si encore il n’y avait que ça… Mais non. NON ! Il a fallu que je prenne le bateau… Et les dieux savent combien j’ai du mal avec ça depuis que je me suis échoué comme une merde à Uzu. Et encore, ce n’est que le cadet de mes soucis. Non content d’embarquer sur un pauvre petit rafiot, voilà que mon « guide » (si encore on peut le considérer comme tel…) s’est tapé un rocher qui, selon ses dires « n’était pas supposé être là ». Et je vous le donne en mille, la barque a pris cher.
Heureusement pour nous, on a pu arriver (comme on l’a pu, hein) sur une île pas rassurante du tout. Et c’est sur cette même île que se trouve LE matériau nécessaire à la reconstruction de notre navire. Fort heureusement pour moi, le vieux loup de mer, bien que complètement esseulé et bourré jusqu’à la moelle, sait de quoi il parle. Plus encore, le bout de bois que je cherche est unique en son genre. Je ne devrai donc pas trop galérer à le trouver.

Du moins, c’est ce que je pensais. Après avoir passé quelques temps dans les fourrés de cette forêt aussi sombre que fion d’une pute, j’ai dû me rendre compte que ça n’allait clairement pas être de la tarte. Puis cette brume, bordel ! Je n’y vois pas à plus de cinq mètres. Et encore, c’est en forçant à mort sur mes vieux yeux. Ah mission de merde. Je te promets, Tetsuo, j’ai bien intérêt à être augmenté et promu après tout ça. Vraiment !
Mais je ne me laisse pas abattre et défaire pour autant. En ayant marre de chercher à l’aveugle un truc qui, vraisemblablement, ne se trouve pas proche de moi, je m’octroie une petite pause bouffe et sors ingurgite un de ces casse-dalles achetés un peu plus tôt. Je bois aussi quelques précieuses gorgées d’eau, permettant à ma gorge de se détendre un peu et d’arrêter de m’irriter à cause de la sécheresse et du sel environnant. Une fois repus, je commence à me relever quand je remarque que ça s’agite, là, juste en face de moi. Ouais, la brume bouge toute seule… et pourtant, il n’y a pas l’once d’une brise. Promis, je suis sobre ! J’arque donc un sourcil tout en avançant un peu ; je n’ai pas plus de temps que ça à perdre… J’aimerai éviter de retrouver le vieil Aiden complètement desséché sur la plage, hein.

Puis, d’un coup d’un seul, le gros mur blanc sa race se déforme, à se distendre (comme ça qu’on dit ?) et à se tordre dans tous les sens… Une véritable vision du cauchemar, des Enfers… Un putain de chaos, ce qui s’offre à moi. Mais il en faudra bien plus pour m’effrayer. n’est pas Kisho Genkishi, Capitaine de la Forteresse et Ancien Commandant de l’ANVIL qui veut ! Puis… Une voie libre se forme, là, juste face à moi. Suspicieux et méfiant de formation, je m’avance avec minutie dans cette voie « éclairée », à l’affût du moindre mouvement, du moindre bruit, de la moindre perception qui pourrait surgir de n’importe où, tant devant, autour que derrière moi. Mais pourtant, il n’y a rien. Rien de bien alarmant ou dangereux, quoi. Mais je reste prudent, s’agirait que j’évite de me perdre quand même… ça la foutrait mal. Surtout avec mon sens de l’orientation complètement éclaté et claqué au sol. Balayant donc l’environnement du regard, je peux rapidement remarquer qu’il y a une sorte d’éclairage au sol, balisant donc le chemin que j’emprunte. Je m’arrête d’un coup, stupéfait, et me gratte les cheveux et la barbe hirsutes (j’ai oublié mon rasoir et ça fait presque un mois que je ne me suis pas rasé, ne me blâmez pas trop vite), tentant d’analyser et de comprendre rien qu’un minimum la magie qui s’opère.
Rien ne me vient. Evidemment. Je ne me suis pas fait d’illusions, ne vous en faites pas. Mais toujours est-il qu’on m’offre le chemin à suivre… Du coup, rendu au point où j’en suis, j’imagine que je n’ai pas spécialement le choix que de continuer… Mais alors que je viens de faire un pas sur la voie lactée terrestre (non, ça n’a aucun sens. Oui, ta gueule). Là, j’entends des bruits sacrément chelous, mais je décide de simplement les ignorer. Encore une fois, il en faudra bien plus pour venir à bout d’un homme avec autant de vécu et d’expérience que moi ! Même les entraînements que j’avais avec mon père étaient plus effrayants, c’est dire !

Le temps, qui m’a semblé s’être figé, m’a l’air long, comme au ralenti. Puis les bruits étranges tendent à ressembler à quelque chose de plus normal, de plus… humain. Petit à petit, ça prend l’allure de bruits de pas hésitants et peu assurés. Une démarche de gosse, un peu. Enfin, c’est le ressenti que j’en ai. Puis une ombre se joint à tout ce micmac. Et bordel qu’elle est fraîche pour une apparition à la con. Je veux dire, elle a de sacrées courbes… Bah, ne m’en tenez pas rigueur… Je reste un homme seul, hein. j’ai aussi droit au réconfort de temps à autres, non ?!
Enfin, l’évidence se met à me frapper en pleine gueule. Bien sûr que je les reconnais, ces formes… Fumiko et Serena. Seul problèmes : ça fait un an qu’elles sont mortes et enterrées (vu que c’est moi qui ai creusé leurs tombes) et que j’ai du mal à me faire à leur absence. Pourtant, elles sont là… et je suis sobre… Il y a vraiment quelque chose qui cloche. Mais, étonnamment, je ne suis pas plus affecté que ça. Bien sûr, ça me fait l’effet d’un coup de poignard en plein coeur, mais cette-fois, il ne saigne pas. Probablement parce que depuis la dernière fois, sur la plage, j’ai pu terminer mon deuil ? Allez savoir. Toujours est-il que ma petiote se trouve de l’autre côté, là où il n’y a pas de lumière. Instinctivement, je me laisse tenter et mets un pied au-delà cette frontière fantasmagorique, quand la loupiote de l’endroit s’éteint d’un coup d’un seul. Pris de court, je tressaillis légèrement, parcouru de sueurs froides. Nope. Même pas en rêve je vais de l’autre côté, même pour rejoindre ma fille que j’aime tant. j’ai une mission à accomplir et… je sais que je ne dois pas céder à mes propres démons.

« Ouais j’sais qu’maman aime pô ça, ma p’tite Serena, lui réponds-je en riant chaleureusement. Mais t’comprends, c‘te mission c’juste d’la merde en barres, j’te jure ! Je roule des yeux et me mets bien au milieu de la sente lumineuse. Là, je tends ma main vers l’ombre qui ressemble à la petite tête blonde (mais sans les couleurs… c’est complètement perché ce truc aussi) et lui souris, plein de sentiments. Allez, r’joins ton vieux père, histoire d’passer un peu d’temps avec… J’vais t’faire rencontrer un vieux pote, j’suis sûr qu’tu vas l’adorer ! Lui proposé-je en pensant au vieil Aiden. Puis je continue de m’avancer en prenant attention à ne pas finir hors champs… Je n’ai vraiment pas envie de connaître la misère et la solitude la plus sombre que ce monde n’ait jamais porté, hein. J’ai déjà connu le trou à l’ANVIL… et clairement, c’était tout sauf fun. »

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Le héros de cette aventure semblait tout à fait dans son élément. Il avait pris les précautions nécessaires pour ne pas mourir de faim ou de soif, mentalement, il semblait aussi être prêt à faire face à certaines difficultés.
En effet, alors que la brume avait pris l'apparence de sa défunte famille, le colosse comprit rapidement qu'il n'avait plutôt pas intérêt à quitter le chemin qui lui était tracé. Alors qu'il essaya de poser un pied hors du sentier lumineux, une des lumières clignota méchamment, signe qu'elle allait s'éteindre. Le Kisho (malgré son intelligence B) comprit qu'il avait tout intérêt à ne pas s'avancer et fit machine arrière. Le deuil semblait avoir été fait ce qui était déjà un bon point pour notre héros. Les ombres pourtant ne disparurent pas, Serena et Fumiko étaient toujours face au grand homme et elles semblaient attendre quelque chose.

Genkishi tenta de toucher la petite tête de sa petite fille disparue mais hélas, elle n'était faites que de brouillard et donc sa main lui passa au travers. Serena était là sans vraiment l'être, ceci était également valable pour Fumiko. Seul les souvenirs que gardaient le Kisho permettaient à la forêt de recréer ces ombres mais en aucun cas elle ne pouvait ressusciter les morts.
Fumiko longea le mur de brouillard s'avançant et montrant la piste à son ancien époux tandis que la fillette restait face à l'imposante masse de son papa. Sa femme ne lui avait encore adressait aucune parole, visiblement elle souhaitait le faire avancer.

- Je ne peux pas sortir de là papa, je n'ai plus le droit d'aller vers la lumière...et c'est de ta faute. Pourquoi tu nous as laissé là-bas, mon corps est tout moche maintenant ! Je ne serais plus jamais jolie !

Lançant froidement cette phrase, la fillette rejoint alors sa mère en poussant des gémissements tantôt ressemblant à des pleurs, tantôt imitant un rire d'enfant. Ce n'était pas exactement le même que celui des souvenirs du grand monsieur cependant.

La brume s'épaissit autour du Kisho. Les silhouettes de sa famille au loin disparaissaient peu à peu alors que le brouillard semblait se densifier davantage. Des cris stridents percèrent l'épais mur et semblèrent s'écraser sur Genki.

- Meurtrier...

Les lumières du chemin crépitèrent faiblement, signe que le géant devait « s'activer » s'il ne voulait pas être « avalé » par la forêt elle-même.
Les complaintes des victimes de l'ancien soldat percèrent la nuit, attaquaient (non pas physiquement) le colosse et tentèrent de le faire ployer sous tant de reproche. Entre les diverses reproches que les victimes pouvaient lui faire, une lumière, plus brillante que toutes les autres, en avant sur le chemin sembla faire appel au grand monsieur.

- Chéri...dépêche-toi, par ici !
- Allez Papa !


Les cris s'entremêlèrent entre encouragements et complaintes, bientôt un brouhaha insoutenable s'installa. Voilà qui ne laissait au héro que peut de marche de manoeuvre et pourtant, il pouvait décider de rebrousser chemin et ainsi de rentrer bredouille et donc attendre (trrrèèèèès longtemps) que quelqu'un leur porte secours au risque de crever de faim ou alors il pouvait avancer. Car voilà, la forêt était compatissante, elle lui montrait le chemin mais la patience c'était pas son truc...non pas qu'elle soit réellement vivante bien sûr. Le sort qui avait été lancé sur elle, était également un compte à rebours qui ne laissait que peu de temps à sa cible pour faire des choix. Les retrouvailles en famille seraient sans doute pour une autre fois.
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Qu’on se le dise, en voyant que ma fille et ma femme ne sont que des apparitions d’ombre, il n’a jamais été question de les toucher ou quoi. Je peux être simplet, mais je ne suis pas non plus complètement con ou handicapé mental, hein. Disons que… Réfléchir n’est pas ma tasse de thé. C’est tout. Mais je ne suis pas un de ces gros badauds qui ne font que charger sans réfléchir à un plan (enfin…). Merde.
Mais du coup, j’ai quand même pu avoir la confirmation qu’on essayait simplement de me briser. Ouais, ma main est passée à travers la tête de ma petiote. Hahahahaha, te voilà baisé, sombre enculé ! Tu ne m’auras pas comme ça… qui que tu sois d’ailleurs. A cet effet, je lève mes deux mains face à moi et gratifie qui veut bien le voir mes deux majeurs. Fils de pute. Par contre, j’aimerais bien savoir comment il a pu savoir pour ma famille… Je veux dire, ce n’est pas quelque chose que je crie sur les toits ou dont je peux me vanter. C’est suffisamment douloureux pour que je passe ma vie à le balancer à tort et à travers. M’enfin.

Ça reste, cela dit, le cadet de me soucis. Je sens bien qu’on essaye de me happer, de me bouffer… Mais ça n’arrivera pas. Ah ça non ! Puis Fumiko s’est mise à longer le chemin de lumière (sérieusement ? Ça sonne ultra PD ça… pourquoi pas suivre des papillons tant que j’y suis…), sans dire un mot alors que Serena reste plantée comme un poteau face à moi. Là, j’arque un sourcil, pas vraiment content qu’elle me désobéisse, même morte et toute brumeuse.
Des paroles cinglantes et froides sortent alors de sa bouche et… ça me fait mal. Mais je tâche de prendre sur moi pour ne pas me faire baiser à mon tour. Je sais que j’ai toujours eu envie de les rejoindre, mais… Pas maintenant. J’ai encore des choses à accomplir. Plein de choses… et le Sekai en sera témoin ! Boudiou. Toujours sur mes gardes et plein de prudence, je m’avance vers Fumiko, faisant attention de ne pas passer de l’autre côté (des lumières, encore une fois). C’est là que la petite blonde se met à gambader vers sa mère, tantôt pleurant, tantôt rigolant alors que je pense encore à ce qu’elle vient de me balancer en pleine gueule.

« T’s’ras toujours la plus belle pour moi, ma puce. J’te l’promets, lui réponds-je d’une voix tendre et bienveillante, continuant d’avancer au rythme de ma défunte femme. »

D’un coup, la brume devient plus épaisse. Etouffante, presque oppressante, je sens une chaleur malsaine m’envelopper. Oh non mon con, tu ne m’auras pas je t’ai dit ! Puis les formes de ma famille commencent à se distordre pour au final disparaître alors que le brouillard est maintenant une vraie purée de poix. J’y vois encore moins bien. Bordel de merde, c’est d’un chiant ! Je vous jure, ça m’énerve au plus haut point des conneries… Mais il faut croire que je n’ai pas le choix… Et je comprends mieux pourquoi le vieil Aiden disait ne pas pouvoir le faire à ma place : il n’aurait jamais supporté d’avoir à affronter ses anciens démons (ou simplement ne veut-il plus avoir à entendre sa femme lui rabrouer sans cesse par rapport à sa consommation de gnôle…).
Et maintenant, des cris putain de haut perchés viennent me fendre les tympans. Je fronce les sourcils jusqu’à fermer à moitié les yeux tant c’est douloureux et insupportable. Un coup à me rendre sourd ça aussi. Peinant à avancer, je finis par entendre des allégations (comme dirait Benkei) qui me sont destinées. On me traite de meurtrier. Il ne manquait plus que ça, tiens. C’est le pompon ! Excédé, je me tourne et tape du pied sur le sol, enragé, fissurant ce dernier à cause (ou grâce à, question de point de vue) de ma force légendaire.

« Ta mère la grosse pute aussi… t’s’rais p’tête pas mort si t’t’étais montré plus fort saint bâtard ! Hurlé-je sur l’inconnu, probablement une de mes nombreuses victimes. Là, je commence à défaire ma ceinture et glisse les mains dans mon pantalon. T’sais quoi, j’te pisse à la raie ! Continué-je en déballant l’engin. »

Prêt à souiller jusqu’à ses souvenirs, je remarque alors que les loupiotes magiques se mettent à scintiller, à crépiter faiblement. La dernière fois que c’est arrivé, c’est parce que j’avais traversé la ligne, le point de non retour. Okay, ça pue. Beaucoup. Je remballe tout et abandonne donc l’idée d’exécuter mon insulte et soupire, presque frustré de ne pas avoir pu le faire et je me mets à passer à la vitesse supérieure. Soufflant comme un bœuf, j’arrive à la hauteur de Serena et Fumiko qui m’indiquent le chemin à prendre alors que les voix d’avant s’entremêlent d’encouragement et autres complaintes. Heureusement que je suis sobre hein, c’est un coup à perdre son calme (enfin, encore un peu plus) et la tête. Genre vraiment !
C’est maintenant un véritable capharnaüm qui m’attaque les oreilles et me force à les boucher de mes grosses paluches pour ne pas hurler. Heureusement que je suis entraîné à la torture (tant mentale que physique)… C’est un coup à faire ployer et à briser même le plus costaud des types, je vous le dis. Préférant donc la vie et l’avancée de ma mission à des retrouvailles complètement fausses avec mes victimes comme ma famille, je regarde vers les deux ombres qui m’accompagnent et leur fais mon salut habituel, à savoir deux doigts qui vont de mon front jusque dans le ciel. Un geste simple, mesuré, mais pourtant plein de sens.

« Déso, on s’reverra bientôt t’façon… J’ai encore une mission à accomplir, mais promis après j’viendrai vous voir avec des bougies, tenté-je de rire un peu à ma manière, reprenant ensuite mon foutu périple. »

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Le colosse Kisho avait finalement avancé sur le chemin en suivant les indications de sa famille. Sage décision au vue de la situation, les sons désormais strident abrasif pour les oreilles même les plus insensibles étaient devenus insoutenables. Visiblement, tout ceci avait plus énervé le géant que de l'avoir brisé, sa volonté semblait inébranlable. Mais le sceau n'en avait pas terminé avec lui, le précieux matériaux tant convoité n'était pas loin, mais l'épreuve qu'il fallait subir pour l'atteindre était moins évidente.
Si de voir sa famille ne l'avait pas brisé, si les accusations ne l'affectaient pas alors sa patience serait mise à l'épreuve. Il y avait bien des façons de casser la volonté d'un homme, que ce soit sur un plan moral ou physique, et pour ceci le sceau avait été bien étudié. Les anciens ninjas qui l'avaient mis en place en avait conscience et donc avait protégé leur cachette soigneusement.

Le Kisho était pris dans une spirale infernale alors que ses intentions étaient louables, tout ce qu'il souhaitait été un vulgaire bout de bois verdâtre...mais le sceau ne faisait hélas pas de distinction.

En avançant sur le chemin, les lumières cessèrent de clignoter, elles semblaient même briller encore plus fort. Pourtant les cries et les complaintes ne cessèrent pas, les décibels étaient identiques et étouffèrent les paroles de Fumiko et Serena, non pas qu'elles aideraient davantage le grand monsieur. Après tout, elles n'étaient que des illusions sorties tout droit des souvenirs du géant.
Toute cette histoire donnait cependant un indice à Genkishi, rester inactif, statique ou latent étaient le meilleur moyen de perdre son chemin. Après tout cela faisait écho à la vie en générale, l'indolence et la paresse ne permettaient pas les personnes d'avancer et donc il fallait lutter sans cesse pour atteindre ses objectifs, quels qu'ils soient. Notre héros allait donc devoir s'activer, rester en mouvement, suivre la piste lumineuse aussi longtemps que la forêt le souhaiterait même si cela impliquait de tourner en rond...tout ça pour un bout de bois.

Serena se retrouvait de nouveau face à son père alors qu'il lui fit son fameux signe de la main, la petite le singea et s'avança encore. Fumiko était plus discrète, elle indiquait la voie à suivre sans forcément faire paraître le moindre sentiment ou le moindre geste qui pourrait énerver davantage le Kisho. Sans doute qu'elle le connaissait, elle savait qu'il n'abandonnerait pas une mission quand bien même il s'agissait de sa famille. Même si elle n'était qu'une illusion, certaines choses étaient immuables comme notamment la dévotion d'un souvenir à son cher mari. La pulpeuse apparence brumeuse était une copie conforme de la Fumiko que Genki avait connu et épousait, de ce fait, elle ne dérogerait pas à ce qu'elle avait toujours fait pour lui : l'attendre et le soutenir.

- Papa ! Papa ! Ils sont où les méchants monsieur qui nous ont tué ?

En poursuivant le chemin, la voix de la petite gamine transperça les ténèbres qui venaient de s'installer. Une simple question. Et pourtant...
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❝PNJ x Genkishi

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Le Boeuf de la forteresse était une véritable force de la nature. Surentraîné, musculeux et plein de ressources, il était plus que roué aux situations trépidantes et pour le moins compliquées. Autant dire que jusque là, il n’avait guère était trop embêté ou mis en difficulté. Cela dit, comme tout être humain, il possédait ses faiblesses et.. défauts. Sur ce point, il n’était pas en reste. Mais le pire restait sa patience relativement maigre et moindre. S’il avait eu l’habitude, à l’époque, de rester camouflé pour le bien de ses missions et tactiques sur le terrain, il n’en restait pas moins un homme d’action qui avait toujours eu la fâcheuse propension à ne pas tenir en place et vouloir se battre. Casser des trognes, briser des membres… C’était un vrai passe-temps pour lui. Tourner en rond dans une forêt où il n’y voyait rien et parler avec des ombres qui n’étaient là que les représentations des défunts de sa famille, un peu moins.
Mais c’était la vie et il s’était résigné à l’idée : il n’avait pas le choix s’il voulait enfin avancer et trouver ce bout de bois malheur qui était capable à lui seul de réparer la bicoque dans laquelle il avait été embarqué pour faire le tour des îles comme un vulgaire et frêle touriste.

Pris dans ce qui ressemblait fortement à une spirale infernale, Genkishi continuait éperdument de chercher de fichu bout de bois, se pliant aux règles vindicatives de la forêt qui n’agissait que dans un seul but : se protéger, elle et ses biens, ses trésors. Mais de ça, il n’en avait aucune idée. En tout cas, il commençait à véritablement perdre patience et devenait de plus en plus excédé. Lutter contre sa véritable nature était un véritable haut fait, un vrai tour de force.
C’était bien là qu’on le reconnaissait. S’il n’était pas connu, encore une fois, pour attendre sagement, il restait un vaillant soldat qui ne désobéirait jamais. Jamais l’on ne pourrait le blâmer pour insubordination. Ah ça non. Comme on le lui avait toujours appris, réfléchir revenait déjà à désobéir. Et ça, jamais il n’en serait capable. Ô grand jamais.

Persévérant sur le chemin de lumière qui clignotaient, il remarqua après quelques pas que ces dernières s’étaient arrêtées d’agir de la sorte. Plus encore, leur lueur était plus forte, plus marquée. Il pouvait même remarquer quelques brins d’herbe (séchée) ci-et là, sous ses pieds. Le colosse parvint donc à comprendre qu’on lui intimait de se dépêcher et de ne pas se laisser distraire. Du moins, pas trop. c’était ça qui pourrait lui être fatal. Et cela tombait bien : il voulait en finir avec cette île de malheur et retourner voir le vieil Aiden… qui devait probablement être en train de se la donner en attendant son « ami ».
En revanche, les voix abrasives qu’il entendait finirent par couvrir les paroles de sa femme et de sa fille. Ou plutôt de leur représentation. Ça aussi, cela commençait à l’excéder. Décidant de lutter et de protéger son intégrité mentale, il se couvrit les tympans afin de tenter de diminuer leur impact et de ne pas céder à la folie. Autre chose qui l’énervait passablement : malgré les loupiotes au sol, il était incapable de voir où il allait. Impossible donc de cartographier l’environnement ou de remarquer des points de repères… De fait, il ne savait pas s’il tournait en rond ou non et cela le mettait vraisemblablement en rogne. Tout ça pour un fichu bout de bois. Une chose était sûre : Genkishi comptait bien se venger sur le petit vieux qu’il devait éclater pour le bien de sa mission. Oooooh oui.

Finalement, Serena se manifesta derechef face à son vieux père alors qu’il l’avait saluée comme il l’avait toujours fait. La petite le recopia pour s’approcher à nouveau, pour au final continuer d’avancer. Sa femme, quant à elle, était fidèle à elle-même. Aucune parole n’aurait su sortir de sa bouche (enfin, si elle en avait vraiment une) et aucun sentiment ne serait apparu. Néanmoins, elle lui indiquait tout de même la marche à suivre (littéralement, il ne s’agissait pas d’un processus ou autre), ce que le géant faisait à la perfection. Pour l’instant. Enfin, si l’on exceptait son précédent accès de colère envers les différentes voix qui avaient osé l’accabler de diffamations en tout genre… Il restait un grand impulsif malgré tout.
Enfin, de nouvelles paroles de sa fille bien aimée finirent par briser la monotonie qu’étaient devenus les bruits (des cris ?) stridents de la brume. Une question qu’il avait toujours redouté et à laquelle il espérait n’avoir jamais à répondre, les concernés n’étant plus du tout de ce monde. Où se trouvaient les personnes qui avaient osé s’en prendre à ce qu’il avait de plus cher dans ce monde corrompu ? Lui-même n’en savait rien. Il les avait pourtant cherchées et s’était vengé sur d’autres normalement inconnues aux conflits, mais cela n’avait pourtant rien changé à son inextinguible désir de vengeance, de vindicte. Genkishi soupira alors et continua d’avancer sans se retourner. Le constat des effets que ces paroles assassines avaient sur lui était affligeant, mais il ne devait pas dévier de sa route s’il voulait réussir ce pourquoi on le payait.

« Un jour j’t’en parl’rait, ma chérie. T’en fais pas. Mais pas maint’nant… C’ni l’lieu ni l’temps d’le faire, pis t’trop jeune. Mais, promis, un jour, j’vous r’joindrai et j’vous expliqu’rai tout ça, concéda-t-il en continuant d’avancer, espérant bientôt mettre la main sur cette écorce qu’il estimait, maintenant, magique vu tout le monde qu’il avait à la trouver et combien elle était apparemment indispensable pour réparer la coque de la barque. »

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Le temps passait dans la forêt, Genkishi semblait ne pas perdre son chemin et il était suffisamment persévérant pour ne pas perdre complètement les pédales bien qu'il en perdait ses bonnes manières. Fumiko n'aimait toujours pas l'entendre parler de la sorte mais que pouvait-elle y faire? C'est vrai que la situation n'était pas simple et qu'elles n'étaient que des souvenirs...

- Papa...je crois que l'on a plus le temps. J'espère te revoir bientôt et que tu auras plein de chose à me raconter! Je t'aime mon papa!

La petite Serena sautilla sur place en lui faisant de grand signe. Fumiko s'approcha de son enfant et posa ses mains brumeuses sur les épaules de la gamine.

- Prend ton temps pour nous rejoindre. On veillera toujours sur toi chéri, bon courage pour la suite.

Les derniers mots d'une famille au dernier de leur membre vivant. Sans attendre la réponse du géant, voilà que d'autres ombres se formèrent, plus sombres et plus menaçantes, elles prirent une forme inhumaine au départ puis via de multiple torsions finirent par ressembler à des hommes sans visage. Ils se ruèrent sur les deux filles et les assaillirent. L'un arrachant Serena des bras de sa mère, l'autre jetant la femme au sol. Fumiko lutta en criant et en pleurant de désespoir, Serena fut épargnée de la cruauté des hommes, ils lui tranchèrent rapidement la gorge la laissant partir. Une lame brumeuse glissa le long de la gorge tout aussi brumeuse de la fillette. Pas de sang n'en jaillit. L'enveloppe de la petite s'évanouit dans le brouillard aussi vite qu'elle ne s'était formée.
Pour Fumiko, le calvaire n'était pas terminé.
Ils se jetèrent sur elle, la bousculant, la frappant et enfin en lui arrachant ses vêtements factices pour enfin la faire disparaître à son tour en lui transperçant l'abdomen. L'enveloppe de Fumiko s'envola à son tour.

La scène terminée, toutes les formes humaines de la brume disparurent et le chemin s'illumina de plus belle. Le Kisho était alors guidé directement devant l'arbre au bois vert. Rien de bien compliqué, aucun autre problème durant le trajet. Le colosse avait passé son épreuve.

Au pied de l'arbre se trouvait une hache, un peu comme si la forêt savait exactement de quoi il avait besoin...mais bon quand c'est gratuit pourquoi chercher?
Le géant n'avait plus qu'à couper l'arbre, une fois que cela serait fait et qu'il en aurait obtenue un tronçon assez grand pour que le vieillard qui l'attendait sur la plage puisse en faire une planche, la brume allait disparaître.
Une fois l'épais brouillard évanouis, enfin, il se rendrait compte qu'il n'était pas si loin de la plage que ça, qu'en réalité il avait tourné en rond un bout de temps et qu'il n'avait plus qu'à partir.
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❝PNJ x Genkishi

    ♡ Le Grand Gagnant


Depuis combien de temps le Kisho s’était il égaré dans cette forêt des sans-âmes (point de vue très personnel) ? Depuis quand faisait-il le tour de cette dernière, à tourner ci et là à la recherche d’une maudite branche ? Depuis quand est-ce qu’il était en train de parler avec de simples représentations brumeuses (et probablement mentales) de son ancienne famille qui, malgré tout, tentait de le maintenir sur la bonne voie, celle de la lumière ? Il n’en savait rien. A vrai dire, il ne savait que peu de choses concernant la situation actuelle. Mais il y en a une qui était sûre : il avait perdu toute once de patience et ses instincts les plus primaires revenaient à la charge. S’il avait réussi à se restreindre au début (pour le salut de Fumiko), là, il n’en pouvait plus. Après avoir donc menacé quelques unes de ses anciennes victimes de leur uriner dessus, il avait repris sa route, suivant feu sa fille et son ex femme. C’était aussi pour cette dernière qu’il faisait en sorte de ne pas trop jurer. Mais que pouvait-il y faire ? Il possédait certes une volonté indéfectible et implacable, mais… Il restait Genkishi. Le nouvel intendant Kisho, l’ancien Caporal de la forteresse mais également de l’ANVIL.
Véritable force de la nature, donc. Et pourtant, le voilà qui était enlisé (et jusqu’au cou) dans une forêt ô combien mystique et surnaturelle (entendre ici le sens péjoratif) à chercher un arbre. Un arbre qui, soi-disant, sortait de l’ordinaire et qu’il remarquerait directement. Mais son gros problème était qu’il ne voyait absolument rien, si ce n’était les fameuses entités et lumières vivent qui traçaient sa route. Le combattant n’était certainement pas le plus malin des Hommes, mais il savait quand même réfléchir quand la situation s’imposait. Pourquoi tout faire pour le perdre et l’obliger à affronter son passé si, au final, l’on faisait tout pour le mener vers cet arbre ? C’était définitivement quelque chose qui échappait à cette brute épaisse. Pour le coup, il n’allait pas s’en plaindre.

Peut-être était-ce simplement une « épreuve » pour juger de son aptitude à retourner sur les eaux tempétueuses et sempiternelles de l’Archipel ? Bah, rendu où il était, le Punisher n’était plus à une sorcellerie de plus ou de moins. Il commençait, malgré lui, à être roué à toutes ces histoires cryptiques de bim bam boum Ninja, qu’on se le dît.
Mais même si le Colosse savait qu’il n’y avait rien de réel à toute cette situation, force était de constater que pouvoir revoir une dernière fois sa petite famille (excepté son jeune fils, allez savoir pourquoi ; peut-être la forêt avait-elle mal lu en lui ? Il restait difficile de percer l’immense carapace psychique de l’homme) lui faisait du bien. Beaucoup de bien, même. Cela lui redonnait le sourire et, plus encore, lui mettait du baume au coeur. Chose qu’il ne parvenait guère à trouver en ce bas monde, d’ordinaire.
Hélas, toutes les bonnes choses avaient une fin. Dans un premier temps, Serena se montra réconfortante et poussa son vieux père à avancer, à l’instar de sa défunte femme qui se montra bienveillante et chaleureuse, comme à son habitude. Un sourire quelque peu timide aux lèvres, l’homme de la famille leur fit son signe d’adieu habituel de la main (enfin, des doigts) et arpenta derechef le chemin qui s’offrait (un peu trop) à lui. Néanmoins, Genkishi ne se doutait pas que les ombres allaient se montrer encore une fois tumultueuse. Ainsi, s’avançant dans la pénombre guidée, il ne remarqua pas tout de suite les changements de son ennemi invisible. Ce ne fut qu’en se retournant machinalement qu’il remarqua que l’amas était devenu bien plus menaçant et austère, hostile. Mais en guerrier aguerri, il remarqua bien promptement que toutes ces pulsions n’étaient pas dirigées contre lui… Mais bel et bien envers sa famille. Des hommes sans visage – une véritable armée, en fait – s’était jetée sur les femmes qu’il aimait le plus au monde et arrachèrent sa fille des bras de sa mère pour tout simplement l’égorger. Ainsi ne souffrirait-elle plus. Fumiko, quant à elle, fut jetée au sol avant que l’on vînt lui arracher ses vêtements, la frapper, la bousculer… Bref, l’humilier et la violenter. Ses cris et pleurs de désespoirs transcendèrent l’inébranlable Kisho qui n’eut d’autre choix que de s’arrêter là, impuissant, contemplatif de la scène.

« Non… Souffla-t-il. NON ! S’énerva-t-il ensuite. »

Il était hors de question que le schéma se répétât (bien qu’un tantinet différent de l’original) une nouvelle fois. Plus énervé qu’attristé, le membre de la forteresse commença à armer ses muscles et, les yeux injectés de sang, dégagea toutes ses pulsions les plus animales et bestiales. Il était prêt à foncer. Mais à peine eut-il mis un pie dehors de la sente lumineuse qu’une des « loupiotes » se mit à frétiller, à clignoter, puis à s’éteindre. L’espace d’un instant, il faillit oublier que s’il en sortait, plus jamais il ne pourrait y revenir. Aussi continuait-il d’observer Fumiko jusqu’à ce qu’une lame traversât son abdomen, purement et simplement. Sentant les larmes lui monter, le géant n’hésita pas à se mettre un poing dans la face pour l’obliger à se ressaisir. Il était conscient que tout ceci n’était pas réel, mais la vue de cette scène familière (un déjà vu, en quelque sorte) provoqua quelque chose en lui, comme si cela avait derechef ouvert une cicatrice qu’il pensait refermée depuis quelques mois déjà.
Finalement, la scène terminée, l’intendant de l’Enclave put reprendre son expédition. En tout état de cause, d’ailleurs : la brume venait de tout bonnement disparaître tandis que la lumière se faisait plus vive et éclatante. Etait-ce là, la fin de son malheur ? Allait-il enfin pouvoir trouver cette planche et l’amener au vieil Aiden pour qu’il pût ENFIN réparer leur bicoque de malheur ? Il ne tarderait à le découvrir. Ainsi, après quelques instants de marche (difficile de dire combien de temps exactement : il avait perdu toute notion du temps, là et las, perdu dans les bois), il put remarquer être face à un arbre de bonne taille et facture quid étonnait avec le reste de la forêt. Le végétal était tout vert, mais pas un vert mousseux… Un vert éclatant, comme s’ils ‘agissait de jade ou d’émeraude plutôt que de fibres boiseuses. Puis, balayant du regard les environs – on n’était jamais trop prudent –, le géant trouva une hache à sa taille, au pied de l’arbre. Il arqua alors un sourcil : c’était bien trop facile, cela cachait quelque chose. Néanmoins, si la Nature s’était décidée à enfin se montrer gracieuse, alors il n’allait pas cracher dessus. Même si, pour le coup, il aurait tout simplement pu le déraciner et l’emmener à son guide pour savoir quelle quantité exacte il voulait…
Il apposa sa tête contre l’écorce et sourit. Mais bien sûr ! Fermant les yeux et se concentrant, le Boeuf entoura le tronc de ses bras puissant et infléchit ses jambes. Gonflant les joues, il usa de toute sa force,. Le visage rougit et les bras écorchés, il parvint à retirer le monument de son piédestal. Il le posa sur le sol et se pencha, attrapa la hache et l’attacha dans son dos. Une fois chose faite, il porta l’arbre entier sur ses deux paumes, au-dessus de sa tête et se mit à avancer. Ce fut d’ailleurs à ce moment qu’il remarqua qu’il n’était, finalement, pas si loin que ça de la plage. Genkishi pouffa alors légèrement et roula des yeux : quelle perte de temps…

« Oï, Aiden ! Beugla l’indépendant une fois à hauteur de la barque. J’t’ai trouvé ça !! R’mène-toi là et d’moi la quantité qu’t’veux pour ta p’tain d’bicoque là ! »

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Atroce était le mot que l’on en ployait aisément sur l’île pour qualifier cette forêt. Genki en avait fait les frais mais fort de sa constitution et d’un entraînement shinobi à toute épreuve, le Kisho était parvenu à surmonter le supplice des lieux. Non sans heurts : l’homme s’était asséné un coup de poing qui avait revigoré son esprit, lui permettant de se ressaisir à temps. Pendant ce temps, la brume disparaissait et un chemin s’éclairait, vers un arbre aux allures de pierre précieuse ; d’un vert si émeraude que même les dites pierres le jalouserait. Malgré la hache qui trônait à côté, fièrement — et presque menaçante comme si elle était là pour le piéger, le Kisho décida d’user de toute sa force, une férocité digne des grands shinobis, pour le déraciner et l’emmener avec lui. Au travers de la forêt désormais sans brume, il pouvait enfin voir les choses telles qu’elles étaient : dociles, sans une once de dangerosité. Et à vrai dire, le chemin vers la plage n’était pas long à tel point qu’en une dizaine de minutes, il arriva enfin là-bas.
Aiden, lui, était plus loin. Il roucoulait, se prélassait face au soleil en sirotant une douce boisson avant de le jeter brutalement face à l’arrivée du mastodonte. Il se leva aussitôt et vint le rejoindre près de la barque où se trouvaient disposer ses outils qu’il avait préparé. Il était à la fois songeur mais rieur, comme si quelque chose l’amusait. Il observait le bois, un matériau rare et très difficile à obtenir mais qui valait grandement le coup : simple à travailler, solide, adapté à un voyage en mer au sein de cet archipel… une pièce de choix, tout simplement. Il observa le visage rougit du grand gaillard. L’homme remarquait bien que le shinobi qu’il avait face à lui avait usé de la force, sa tête trahissait cela.

« J’te l’avais bien dit qu’avec ma constitution, je pouvais pas y aller… » répondit Aiden avec amusement. « T’as pas lésiné sur les moyens, toi. » Aussitôt, le vieil homme s’empara d’une scie aux allures précaires. Il demanda à son nouveau coéquipier de poser l’arbre, avant d’en scier une part. « Tu sais c’est pas simple de vivre ici. Quelqu’un comme toi aurait plus de facilité, faut dire. On va enfin pouvoir partir de là. » Il mit plusieurs minutes avant de lentement préparer une planche finement taillée, adaptée à ce qu’ils avaient à réparer : il fallait clairement dire que le rocher avait laissé une imposante brèche. Ce n’était guère simple de combler un pareil trou et même avec ses compétences, le pécheur prenait un certain temps. Mais au bout de quinze minutes — à la louche — durant lesquelles l’homme s’était recouvert de sueur face à l’effort, la barque semblait enfin détenir une apparence plus que convenable. Un travail d’artistique, à n’en pas douter ; Aiden se releva dans un sursaut enjoué, content. « C’était du boulot mais grâce à toi, on peut repartir ! »
Aidé de son compagnon, le pécheur n’eut aucun mal à remettre la barque à l’eau et tout deux reprirent leur route maritime. Intrigué, il brisa le silence. « C’était pas trop dur la forêt ? Qu’as-tu vu ? » Se rendant subitement compte que sa question pouvait paraître très intrusive, il se rattrapa aussitôt. « Si t’veux pas le dire, je comprendrais. La légende dit que ça use de notre vie contre nous. » Aiden ne l’avait pas dit aux premiers abords ce qu’il pouvait se produire ici, mais il le savait, comme tous.

Ni une, ni deux, voilà qu’ils repartaient en mer. Aiden chantait une chanson de marin assourdissante mais semblait heureux — quoiqu’il paraissait encore plus saoul qu’avant. Au moins, même s’il chantait, il gardait toujours les yeux rivés vers l’avant et semblait plus attentif encore que lors de la précédente traversée : hors de question que le même événement se reproduise ! « On est bientôt arrivés. » lâcha-t-il subitement alors qu’une nouvelle île était en vue, il ne détournait pas le regard de cette dernière et avait arrêté de chanter. « C’est l’île Taiyo, île contrôlée par les pécheurs et par l’vieux Yosue. Je sais pas si t’y trouveras quelque chose, mais j’espère pour toi, j’irais pas plus loin : c’est chez moi ici. » termina-t-il alors qu’il amarrait sa barque au port — en relativement bon état. « J’te souhaite pas bonne chance, ça porte malheur chez nous. Heureux t’d’avoir connu. » Aussi vite après ses paroles, l’homme partit, laissant Genki seul ici.

Dès lors, il ne lui restait plus qu’à faire le choix de la suite de ses aventures. Face à lui, le village s’étendait, relativement grand. De nombreuses personnes marchaient dans les rues, discutaient, tandis que de nombreuses étales vendaient fruits, légumes et poissons ; les deux premiers bien plus chers que ce dernier.
Bien sûr, il pouvait tout à fait discuter avec les villageois qui semblaient aimables ou partir plus en solitaire dans le village. D’ailleurs, quelques bars étaient présents, s’il voulait tenter une nouvelle salve d’informations dans ces lieux où l’alcool coulait à flot.
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