Je hais l'hôpital d'Uzushio... Je hais les hôpitaux en général... A part si t'as un bon pote Omura, tu peux attendre un moment avant d'être ausculté... Heureusement que je ne suis pas une petite fleur fragile et que j'ai de l'énergie à revendre ! D'ailleurs, je me serais bien passée d'y faire un tour mais j'ai malheureusement une mère qui tient à ce que j'y aille et qui est bien trop dangereuse pour que je puisse songer un instant à me rebeller. En vrai, j'y ai songé et j'ai même essayé, mais elle a violemment enfoncé ses doigts dans l'une de mes plaies, le pire c'est que j'ai crû décelé une lueur de joie quand je me suis mise à hurler. J'ai beau être une Uzumaki et croire parfaitement en ma constitution, je ressens toujours la douleur...
Pourquoi je suis blessée ? Tout simplement parce que je suis rentrée de mission hier et que la tâche à accomplir était un peu plus complexe que prévue. En rentrant, j'ai demandé à mon petit-frère de bander mes blessures. J'en ai une belle à l'estomac et un certain nombre de petites au niveau des bras et des jambes, comme quoi faut TOUJOURS se méfier des grand-mères, elles sont plus dangereuses qu'on peut le penser.
Je patiente une bonne heure dans la salle d'attente avant que l'on m'appelle. Tandis que je me lève, je vois l'un de mes collègues sensei discuter avec deux de ses élèves, j'imagine alors que le troisième se trouve dans une chambre de cet édifice. Etrangement, je songe brièvement à Kuragari, mon ami exhibitionniste qui m'a servi d'élève pendant un certain temps mais qui a été transféré dans une autre équipe. Je soupire. Je marche lentement, suivant l'individu portant une blouse blanche. Je ne prends pas la peine de jeter des regards aux individus à côtés desquels nous passons ni même aux chambres et à leurs blessés. C'est le couloir de la mort que je traverse. C'est ici que de nombreux ninjas et civils rendent l'âme.
Très vite, j'entre dans la salle. Les observations et le diagnostic sont vites faits. Le médecin passe un onguent sur mes plaies et les bande avant de me faire don d'une pilule de soldat. Ce truc a vraiment mauvais goût, mais cela aide à récupérer donc je l'avale. Apparemment, les médecins sont débordés ces derniers temps et n'emploient l'Iroujutsu que pour les cas les plus graves.
Je ressors donc de la pièce assez rapidement. Et, alors que je marche en direction de la sortie, me disant que je serai ENFIN libérée, je heurte quelqu'un et tombe par terre. Mon regard se dirige instinctivement vers celui qui m'est rentré dedans, chose que je regrette aussitôt. Ce mec est complètement nu !
Ok, ok, j’avais eu une lance dans le ventre, mais c’était un accident, rien de super grave, la preuve, dès qu’on me l’avait enlevé, j’avais su gambader comme un petit lapin dans les hautes herbes, mais bien évidemment, tout le monde dramatisé sur le sang, le fait que j’allais mourir et j’en passe. Je n’allais pas mourir, mais je ne pouvais pas tuer des ninjas de mon village pour faire passer le message, alors je fus amené à l'hôpital et comme j’avais pu le prédire, après un petit rayon vert, j’étais sur pied. Mais personne ne voulait y croire alors on continuait à me déshabiller, à essayer de me toucher, à se brûler et au final, il y eut plus de blesser que moi. Bravo, belle perte de temps les gars. Profitant donc de cette panique à l’idée de perdre l’usage de leurs mains, je sortis de la pièce sans avoir ne serais-ce que pris garde à mes vêtements. A quoi bon ? On n’était pas né avec des vêtements après tout, on pouvait bien me passer ça. De toute façon, qui allait m’arrêter ? Une fille, une rousse, qui s’éclata contre moi avant de tomber par terre. Il n’y avait pas plus cliché comme rencontre, mais si elle avait eu besoin de me toucher pour comprendre, qu’elle le fasse, j’étais son homme. Certes, le fait qu’elle puisse m’être rentré dedans par hasard était une possibilité, mais soyons honnête, on ne rentrait pas dans quelqu’un de nu par hasard, c’était forcément de la drague.
Lui souriant donc franchement, je m’abaissais pour lui tendre une main salvatrice avant de murmurer, « Alors ma belle… Tu voulais voir de plus prêt ? », c’était sans doute un manque de classe, mais entre nous… Me rentrer dedans n’était pas plus subtil, au contraire. « Tu pouvais aussi me proposer de boire un verre, j’aurais dis oui, je suis pas un mec farouche. », ça, quelque chose me disait qu’elle devait s’en douter, rapport au fait que j’étais nu devant elle et que de toute évidence je n’avais aucune gêne à exposer mes attributs au monde. Ca serait encore mieux dehors en fait, quand le vent viendrait s’y mêler et que tout ne serait plus que liberté. « Allez, remets-toi debout, je vais finir par être gêné… C’est pas qu’une fille à genoux me dérange, mais on est en public ma belle. », lui faisant alors un clin d’œil, je me redressais un peu à défaut de pouvoir encore l’aider.
Je n’étais pas un mauvais gars, et ok, j’avais blessé des médecins, mais j’avais prévenu depuis le début non ? Je veux dire si on arrêtait de me prendre pour un fou, l’on éviterait de se blesser inutilement. Car c’était bien ça le problème. J’étais franchement tourné vers les autres quand on ne m’embêtait pas, mais je n’étais pas non plus un moine et j’avais mes limites. Tout, comme j’étais particulier. Alors si je refusais qu’on me soigne, c’était pour une raison non ? Sérieusement, ces ninjas médicaux me fatiguaient à se croire si supérieur.
D'abord choquée, je fixe le nudiste. Puis, je rougis avant de détourner le visage. C'est quoi ça ?! Pourquoi y a un type nu qui se balade dans l'hôpital du village ?! Cela m'échappe totalement... Et puis, j'étais clairement pas prête psychologiquement parlant. Je me demande, une nouvelle fois, ce que je fais ici. Si j'avais su que des gens encore plus bizarres que les Omura se baladaient dans le coin, je ne serais JAMAIS venue. J'aurais préféré tomber au combat en affrontant la colère de ma mère. Je tend ma main vers celle de l'individu suspect. Pourquoi ? Parce que j'espère qu'il s'agit d'un malentendu et que je fais face à un homme parfaitement respectable qui a rencontré quelques problèmes en cours de route qui l'ont mené là -même si je ne vois pas ce qui aurait pu lui arriver-. On peut dire que j'ai la foi, dans un sens...
« Alors ma belle… Tu voulais voir de plus prêt ? »
Un rire nerveux m'échappe. N'éprouve-t-il aucune gêne alors que son organe sexuel se balade à l'air libre, dans un lieu public ? En tous cas, s'il n'est pas gêné, je le suis pour deux. Mais, je me dis tout de même que cela doit être une façade, qu'il essaie de cacher son embarras derrière un peu d'humour, je l'espère sincèrement.
« Tu pouvais aussi me proposer de boire un verre, j’aurais dis oui, je suis pas un mec farouche. »
Ok... Nan, il n'est clairement pas farouche. Il n'est pas pudique... Il est trop... naturel ? Et cette situation me met de plus en plus mal à l'aise...
« Allez, remets-toi debout, je vais finir par être gêné… C’est pas qu’une fille à genoux me dérange, mais on est en public ma belle. »
Là, j'ai carrément envie de fuir. J'ai envie de fuir en criant au pervers, au prédateur sexuel. Cependant, je prends une grande inspiration et je me relève avec un sourire nerveux. Je tente de rester calme. Une Jônin qui fuit face à un homme à poil, c'est pas super glorieux. Je n'ai donc pas le droit de me montrer si faible et je me force à rester calme et polie.
- Tu ne voudrais pas mettre quelque chose ? Il y a des gens qui nous regardent.
Y a des jours, comme ça, où je me dis que j'aurais mieux fait de rester chez moi. Et dire que j'avais absolument pas envie de me faire remarquer...Avec Kuragari, au moins, comme je le connais bien et que je sais qu'il est fort, je peux me permettre de le frapper et, en général, après ça, il se calme un peu... Mais lui, je ne le connais pas alors ça ne se fait pas de l'agresser... Par politesse, je me dois même de m'excuser pour la collision.
- Je suis désolée de t'être rentrée dedans... Je ne faisais pas attention où j'allais...
Je détourne le regard en lui parlant, c'est pas poli mais en même temps, je n'ai pas envie de passer pour une obsédée... Même si je pense que cet individu pense que je suis une obsédée au vue de ses propos. Je soupire lorsque j'entends des bruits de pas traduisant une course et des voix qui s'élèvent.
Elle accepta mon aide, mais semblait parfaitement gênée par moi. Avais-je fait mouche ? Je n’en savais rien dans le fond, mais elle voulait que je m’habille, ce qui m’arracha presque aussitôt un soupire. Franchement il y avait quoi de mal à être nu ? C’était l’essence même de la vie non ? Et puis si on n'avait pas voulu me déshabiller, je ne serais pas nu, donc l’un dans l’autre, c’était les médecins les pervers qui venait de briser son hypothétique innocence. « Y’a quoi de mal à voir quelqu’un de nu ? Tous les hommes sont pareils. », lui répondis-je donc avec un naturel certain. J’étais franc dans mes questions, car c’était réellement stupide. Voir un homme revenait à tous les voir et on était né comme ça après tout, alors il n’y avait rien de honteux à tout ça. Mais bon, les gens étaient coincé, traditionaliste et l’on ne pourrait malheureusement jamais les changer. Tant pis pour eux, je continuerais à me balader comme bon me semble, même si ça implique d’être nu.
Elle s’excusa alors de m’avoir bousculé, sauf qu’entre elle et moi, c’était bien elle qui venait de finir à terre non ? Soupirant donc une nouvelle fois, je répondis avec un sourire, « J’aime bien me faire secouer par des jolies filles… », la décence aurait dû me faire rester à ma place, ne pas la draguer plus que ça, mais surtout me faire garder mes vêtements. Il y avait beaucoup de choses qui aurait du être revu, mais je n’en aurais pas le temps vu l’agitation qui naissait dans mon dos. Si j’avais fait quelque chose de mal ? Un sourire carnassier étira mes lèvres avant que je ne saisisse son poignet pour l’attirer à ma suite dans cette fuite sans sens. Comment pouvais-je paraître innocent ? Je ne l’étais pas de toute façon, mais il était clair que je n’étais pas non plus à 100% responsable. Ils m’avaient forcé, je n’y étais pour rien s'ils s’étaient blessés ! C’était donc de leurs fautes ! Dévalant donc les escaliers, je nous faisais disparaître derrière une succession de portes jusqu’à ce que l’on n’entende plus le moindre bruit.
Absolument pas essoufflé, je regardais autour de nous jusqu’à voir une porte de sortie non loin. « Ils ont juste voulu m’ausculter alors que c’était qu’une lance en plein ventre… Pas de quoi en faire toute une histoire… » murmurais-je jusqu’à l’extérieur, « Du coup ils se sont brûlés comme des grands… Je suis assez toxique comme garçon. » déclarais-je avec un sourire. J’étais loin de dire des conneries sur le coup, j’étais bel et bien toxique, mais je suppose que le sens large du terme devait-être applicable. Regardant autour de moi, je vis un pantalon pendu, attendant que le soleil ne le sèche. Pénétrant dans le jardin, je le volais pour le passer avant de retrouver la rouquine. « Ça va mieux comme ça ? », en réalité, j’aurais du la laisser tranquille, elle n’avait sans doute pas que ça à faire de perdre son temps avec moi, mais je ne saurais pas le dire, j’avais envie de partager l’excitation de l’interdit avec elle. Bon en réalité, j’aimais bien les gens, j’aimais passer du temps avec eux même si cela pouvait-être dangereux, ce n’était peut-être pas son cas à elle. « Tsume. » finis-je par souffler en baissant les yeux sur elle. Il était peut-être temps de se présenter maintenant que l’on formait un duo d’hors-la-loi ! Je m’enflammais, mais la vie devait-être un éternel amusement !
« Y’a quoi de mal à voir quelqu’un de nu ? Tous les hommes sont pareils. »
Tous les hommes sont construits de la même façon certes, mais c'est une question de pudeur. Un homme qui en voit un autre se balader nu ne verras probablement pas ça d'un bon oeil et ce, pour plusieurs raisons. Moralement parlant, cela fait passer l'individu pour un exhibitionniste mais pire que ça, c'est un potentiel prédateur sexuel. Et puis, c'est une question de respect... Tout le monde n'a pas forcément envie de voir certaines parties du corps de certains. Sans compter que cela nous ramène au niveau des animaux. Nous ne sommes pas des animaux !
« J’aime bien me faire secouer par des jolies filles… »
... C'est un dragueur... Un forceur et un pervers... Si la situation était un peu moins gênante, j'aurais pu apprécier le compliment et sourire à sa remarque, mais là, ce n'est pas vraiment possible... La situation est trop... bizarre. Si seulement il pouvait agir plutôt que parler et s'habiller !
Avant que je puisse avoir le temps de comprendre ce qu'il se passe, des bruits de course retentissent, l'homme me saisit le poignet et m'entraîne avec lui dans sa tentative de fuite. Il m'offre une explication tandis que nous tentons de nous éloigner de SES poursuivants. Cet homme a le cran de m'embarquer dans ses histoires... Et il est COMPLÈTEMENT taré !
- "JUSTE une histoire de lance dans le ventre ?
Même moi qui suis une Uzumaki, une jeune femme doté d'une grande vitalité, je ne prendrais pas si légèrement ce genre de blessure. Y a plein de personnes qui mourrait de ce genre de coup. Je sais donc que ce n'est pas un civil. Je note néanmoins qu'il fait l'effort de mettre un pantalon, ce qui doit être un miracle étant donné son comportement... particulier.
« Ça va mieux comme ça ? »
Je hoche la tête.
- Merci.
Je salue son effort, bien que cela devrait être quelque chose de parfaitement normal et instinctif.
Vous n'allez pas me dire qu'elle aussi elle trouvait ça tellement impensable ? Sincèrement, il n’y avait pas de mal, c’était juste une blessure qui se soignerait d’elle-même et après avoir passé un pantalon et m’être présenté, je me défendis un peu plus. « Si elle avait touché un organe vital je serais déjà mort, or on a pu me ramener et j’étais encore vif, donc c’est bon. », déclarais-je dans un sourire. Je me savais plus résistant, moins sensible aussi, mais si je l’avais prise en plein cœur ça n’aurait fait aucune différence, je serais juste mort. Soupirant alors je continuais, « Je ne suis pas en sucre tu sais. », d’autres peut-être, mais pas moi. Ce qui me faisait le plus rire au final c’était qu’on avait des ninjas spécialisé en médical nin, ce qui impliquait qu’ils pouvaient presque tout soigner, si ce n’est la mort. Alors franchement, quand le corps était résistant et la blessure acceptable, y avait-il vraiment besoin d’autant paniquer ? Non, mais vu que tout le monde était fragile, forcément ils étaient paniqué à la moindre goutte de sang. On était des ninjas, pas des enfants. Il fallait donc se comporter comme des ninjas et non des enfants. Point.
« Clan Uzumaki du coup ? » demandais-je avec un sourire de moins en moins rassurant sur la suite, « J’aurais dû te mordre en fait... » soufflais-je dans un clin d’oeil. J’avais beaucoup étudié les clans, mais les Uzumaki semblaient-être des mystères complets, du moins pour moi qui ne devait me satisfaire que des rumeurs lancé par un ninja bourrés, « Sauf si on m’a mal renseigné. » continuais-je. La pauvre n’aurait sans doute pas le temps de souffler avec moi et je m’en excusais seulement… J’étais ainsi, j’étais difficilement contenable et je me laissais souvent aller à mes pensées les plus déplacées. De toute façon, à quoi bon les contenir ? Elles étaient là pour une bonne raison, autant les exprimer.
« Ca t’arrives souvent de fuir avec des hommes nus ? » demandais-je alors. Ok, je l’avais attiré, mais elle aurait pu reculer, refuser, se défaire. Elle avait voulu venir dans un sens et la raison était presque aussi intrigante que son clan. Bon j’aurais du y aller molo avec elle pour ne pas risquer de la faire fuir, mais me contenir m’était difficile et ne faisait pas vraiment parti de mon vocabulaire… Sans offense. Elle pourrait toujours se rassurer en se disant qu’elle n’avait pas à vivre avec moi, quoi que ma présence n'était pas désagréable pour certains ! Hatsumomo et mère ne s'en étaient jamais plaintes.
« Si elle avait touché un organe vital je serais déjà mort, or on a pu me ramener et j’étais encore vif, donc c’est bon. »
Euh... Je suis bouche bée... Ce type doit avoir une endurance encore plus monstrueuse que la mienne. Je veux dire. Si tu meurs pas, ok t'es bien, t'es content.... MAIS faut pas abuser, t'as quand même mal ! Et puis, si tu te fais pas examiner par des médecins, tu risques de voir ton cas empirer. Faut être fou pour se dire "tout va bien pas besoin de médecin" dans ce cas.
« Je ne suis pas en sucre tu sais. »
Je secoue la tête, incrédule. Je me demande si ce type est fort. Surement vu l'endurance qu'il semble avoir. J'aimerais bien voir ce dont il est capable... Juste par curiosité... Quoi ? Y a pas de mal à s'intéresser aux compétences et à la force de sa famille ? Oui, parce que je considère le village comme ma famille, même si certaines personnes sont plus ou moins fréquentables -j'entends par là les personnes bizarres comme lui ou les gens qui font super peur comme certains Omura-.
« Clan Uzumaki du coup ? »
Je lui offre mon plus beau sourire en hochant la tête.
- Uzumaki et fière de l'être !
Bien que je sois beaucoup moins fière de certains membres du clan, mais je ne m'attarderai pas dessus car cela devient fatigant de toujours penser à eux et m'énerver pour rien.
« J’aurais dû te mordre en fait... »
Un petit rire s'échappe de mes lèvres. Il existe trois catégories de personnes dans ce monde, à mes yeux : ceux qui ne veulent pas mordre les Uzumaki -soit parce qu'ils pensent valoir mieux, soit parce qu'ils sont trop sensibles-, ceux qui mordent les Uzumaki -parce qu'ils sont plus rationnels ou égoïstes- et ceux qui mordent tout le monde -parce que c'est dans leur nature de voir les gens comme des steak ou qu'ils sont juste trop hargneux-. En tous cas, la remarque de Tsume était parfaitement inattendue. D'habitude, on propose mais les gens ne viennent pas en disant "je veux te mordre" ou "j'aurais dû". Enfin bref, je me suis quelque peu détendue, surement parce que la conversation a dévié vers quelque chose de familier.
« Sauf si on m’a mal renseigné. »
- Tu es bien renseigné contrairement à d'autres. Y en a qui me prennent pour une folle quand je leur propose de me mordre.
Les personnes étaient souvent surprises, c'est un fait. Surement parce que certains Uzumaki -qui sont plutôt nombreux- ne sont pas du genre à partager leurs secrets -je parle là de dévoiler leurs jutsu et pas d'enseigner car jamais je n'enseignerais une technique de mon clan à des gens qui n'en font pas partie-.
« Ça t’arrives souvent de fuir avec des hommes nus ? »
Je secoue la tête. - C'est la première fois, à vrai dire, je ne m'attendais pas à ce que ça m'arrive en allant à l'hôpital du village. Et toi, c'est la première fois que tu fuis l'hôpital nu comme un ver ?
Son rire me confirma bien avant ses mots que j’avais raison. Il fallait bien mordre un Uzumaki pour s’éviter toutes complications avec une blessure. Me le confirmant finalement oralement, elle avoua être souvent prise pour une folle quand elle demandait à des personnes de la mordre. Sincèrement c’était stupide de refuser. Avoir un tel pouvoir avec soit, c’était une réussite assuré. Imaginez le nombre d’attaques que je pourrais accuser avant d’être à terre et le nombre de fois où je pourrais revenir en la mordant simplement… Et puis il y avait quelque chose de terriblement intime qui me donnait réellement envie d’avoir le cas de figure. Si j’empirais ma blessure maintenant, je passerais peut-être pour un fou, mais j’aurais la chance de voir son clan à l’œuvre. « Si jamais l’occasion nous est offerte, je te mordrais avec plaisir. » soufflais-je donc, conscient que cela pouvait-être mal prit, mais je pense qu’il n’y avait plus vraiment une personne dans ce village pouvant être surpris par mon comportement. J’étais offensant, provocateur, mais j’étais aussi gentil, alors je suppose qu’on me passait beaucoup de caprice sans le moindre souci.
Lui demandant donc si il lui arrivait souvent de fuir avec des hommes nus, elle m’assura que c’était la première fois et que ce n’était absolument pas au programme de sa journée. Souriant donc à sa question, je répondis simplement, « Non, mais c’est des choses qui arrivent quand on veut me garder allonger dans un lit quand j’ai rien... » ma définition de rien devait choquer, mais à mon sens, pour moi, ce n’était rien. J’avais connu pire et je connaîtrais pire encore.
« Avoues que fuir avec moi a apporté un peu de piment à ta journée ! » soufflais-je donc dans un sourire. J’allais trop loin, encore une fois, mais l’ambiance le permettait et puis je n’étais pas vraiment du genre à me poser ces questions. Était-ce bien ou mal ? Ces notions m’échappaient souvent. « Je vais devoir te libérer je suppose ? Car tu avais des choses à faire avant que le plus beau mec du village ne débarque à poil dans ta vie ? » je n’allais pas non plus forcer, elle m’avait déjà donné suffisamment de son temps et puis le village était assez petit comme ça, je ne me faisais aucune illusion, j’allais la revoir et ça serait sans doute tout aussi gênant pour elle, quoi que là, j’étais habillé non ? Enfin presque, mais je n’étais plus nu comme un vers. « On se dit au revoir alors ? » demandais-je avec une voix des plus tendancieuse, « J’ai le droit à un bisou ? » ajoutais-je avec un sourire entendu. Je n’aurais sans doute pas gain de cause, mais ça ne m’empêchait pas d’essayer non ?
« Si jamais l’occasion nous est offerte, je te mordrais avec plaisir. »
Je ne sais pas vraiment comment prendre ce commentaire. Il est digne de la personnalité qui l'a fait, étrange et déstabilisant. Mais, comme Tsume n'a pas l'air méchant, je tâche d'ignorer sa... façon d'être... particulière, et prends ses remarques sur un ton assez léger. Mécanisme naturel de protection contre l'embarra, pouvons nous dire. On peut dire que j'ai une certaine capacité d'adaptation, oui, mais c'est une qualité exceptionnelle pour un bon ninja. Et puis, sa réponse, elle prouve qu'il a de la jugeote. Oui, on peut se dire ça, ce type a de la jugeote et se laissera pas crever par acquis de conscience. Après, faut pas non plus qu'il se jette sur une lance, un pieux ou je ne sais quoi sous prétexte de me mordre.
« Non, mais c’est des choses qui arrivent quand on veut me garder allonger dans un lit quand j’ai rien... »
Il dit ça comme si de rien n'était. Lance dans le ventre, rien, allongé dans un lit d'hôpital et fuite nu comme un vers, je suis pas sûre que cela aille de pair. Je ne m'attarde cependant pas sur cette histoire, sachant que je n'aurais pas gain de cause et ce, quoi que je puisse dire, et redoutant d'apprendre quelques nouveaux "hauts-faits" de l'homme. Même si j'ai du mal à comprendre mon interlocuteur, j'essaie de me figurer la scène et, inévitablement, je pouffe de rire.
"Ce devait être cocasse, j'aurais aimé voir ça."
Je le suis toujours, sans trop savoir où il va. Je me demande si c'est un solitaire -ce qui m'étonnerait vu le talent qu'il semble avoir pour se blesser- ou s'il travaille en équipe, ce qui implique nécessairement que je m'interroge sur le genre de partenaires qu'il pourrait avoir. D'autres excentriques ou des gens normaux ?
« Avoues que fuir avec moi a apporté un peu de piment à ta journée ! »
"Je te l'accorde, tu as égayé ma journée." Je marque une pause avant de lui faire une confidence. "Entre nous, les hôpitaux, ça me déprime et certains Omura me mettent vraiment mal à l'aise."
Après, je suppose que mon clan, le clan Uzumaki, doit lui-aussi en mettre mal à l'aise plus d'un... Il arrive à certains membres du clan de faire des expériences sur des personnes trop curieuses, ou parfois sur des prisonniers... Et puis le mystère que la majorité d'entre-nous cultive n'est pas non plus des plus rassurants.
« Je vais devoir te libérer je suppose ? Car tu avais des choses à faire avant que le plus beau mec du village ne débarque à poil dans ta vie ? »
Un soupire s'échappe de mes lèvres. Exaspérant, mais amusant. Ça, personne ne pourra le lui enlever. Je suppose que ça fait partie de son charme. Les habitants et ninjas d'Uzushio sont véritablement géniaux... Tous ces gens différents, aux personnalités bien trempées, aux expériences uniques... C'est ça qui fait la force du village.
"On peut dire ça."
« On se dit au revoir alors ? J’ai le droit à un bisou ? »
Je lui souris.
"Tu peux essayer d'en obtenir un, mais tu risques devoir me mordre..."
Oui, c'est une gentille menace pour lui dire "non". Je le salue d'un geste nonchalant, toujours souriante, et m'éclipse...
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Ok, ok, j’avais eu une lance dans le ventre, mais c’était un accident, rien de super grave, la preuve, dès qu’on me l’avait enlevé, j’avais su gambader comme un petit lapin dans les hautes herbes, mais bien évidemment, tout le monde dramatisé sur le sang, le fait que j’allais mourir et j’en passe. Je n’allais pas mourir, mais je ne pouvais pas tuer des ninjas de mon village pour faire passer le message, alors je fus amené à l'hôpital et comme j’avais pu le prédire, après un petit rayon vert, j’étais sur pied. Mais personne ne voulait y croire alors on continuait à me déshabiller, à essayer de me toucher, à se brûler et au final, il y eut plus de blesser que moi. Bravo, belle perte de temps les gars. Profitant donc de cette panique à l’idée de perdre l’usage de leurs mains, je sortis de la pièce sans avoir ne serais-ce que pris garde à mes vêtements. A quoi bon ? On n’était pas né avec des vêtements après tout, on pouvait bien me passer ça. De toute façon, qui allait m’arrêter ? Une fille, une rousse, qui s’éclata contre moi avant de tomber par terre. Il n’y avait pas plus cliché comme rencontre, mais si elle avait eu besoin de me toucher pour comprendre, qu’elle le fasse, j’étais son homme. Certes, le fait qu’elle puisse m’être rentré dedans par hasard était une possibilité, mais soyons honnête, on ne rentrait pas dans quelqu’un de nu par hasard, c’était forcément de la drague.