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Contrôle de routine [ft. Lavi]

Omura Mifuyu
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Uzushio no Jonin
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Omura Mifuyu
Contrôle de routine

Exceptionnellement, Mifuyu avait quitté les quartiers de la Division d'Amélioration des Performances Humaines afin de se rendre à l'hôpital, où travaillait un grand nombre de membres de son clan. Elle y allait pour deux raisons principales. Elle venait d'abord y chercher du matériel médical, qu'il était souvent plus facile de faire livrer ici que dans ses locaux, ainsi que certaines informations sur des patients. En effet, on lui accordait parfois le droit de traiter avec certains blessés, si ceux-là présentaient une quelconque faculté intéressante qu'il fallait préserver et/ou améliorer, afin de développer la puissance militaire du village. Dans le plus grand secret, bien évidemment. D'une manière plus informelle, elle venait également y faire du repérage de médecins. Certains Omura travaillant à l'hôpital rêvaient en réalité de plus de responsabilités et l'infâme sorcière était là pour leur en offrir. Elle leur donnait l'opportunité de développer leur savoir tout en satisfaisant la curiosité malsaine qui habitait chaque médecin, qu'il l'embrasse ou non.

Elle passa les portes du bâtiment et fut accueillie par une jeune femme qui se trouvait à l'accueil. Elle la reconnut immédiatement – et en même temps, il était compliqué de la confondre avec une autre – et vint à sa rencontre. "Dame Mifuyu, veuillez me suivre s'il vous plaît". L'ancienne acquiesça et traversa le couloir pour se rendre dans le débarras où étaient entassés négligemment quelques cartons. C'était le matériel qu'elle était venue récupérer. On y comptait des herbes, des sérums ainsi que des outils comme des scalpels ou des scies. Elle vérifia que tout était en ordre. Bien, rien à signaler.

- Merci très chère, je vais envoyer quelqu'un vous débarrasser de tout ça.

La jeune femme salua la vieillarde respectueusement et retourna à son poste sans rien dire. En traversant le couloir, Mifuyu rencontra un homme appartenant à son clan, à qui elle demanda à ce qu'on lui envoie quelques bras pour l'aider à transporter sa cargaison jusqu'à la Division d'Amélioration. Elle n'avait bien sûr aucunement le pouvoir de faire cela, mais, comme toujours, elle profitait pleinement de son autorité naturelle auprès des Omura pour qu'on lui obéisse. Ou alors était-ce la terreur qu'elle inspirait. Bien sagement, l'homme ne fit pas d'histoire et entreprit lui-même de porter le matériel, aidé de quelques collègues.

Pendant que d'autres trimaient pour elle, la chimère au corps d'enfant parcourut les quelques départements qui composaient l'hôpital, d'une démarche exagérément nonchalante, afin d'observer le personnel. Au détour d'une aile du bâtiment, son regard fut attiré par une pièce dans laquelle se trouvait un jeune homme, assis sur une table, à qui il semblait manquer un œil. Ces blessures n'étaient pas rares dans le monde des shinobi, mais étaient tout de même bien moins courantes depuis que les villages cachés avaient apporté paix et stabilité, en théorie. Uzushio, en tant que représentant de la classe couarde des marchands, était encore plus touché par cette pacification.

La jeune médecin qui le prenait en charge fut prise de court en voyant la légende du progressisme entrer et jeter un coup d'œil au dossier qui était déposé sur une chaise. Sans adresser la parole à aucun des deux témoins, elle le feuilleta longuement pour s'informer de la situation.

- Ainsi, vous êtes ici pour un contrôle obligatoire quant aux suites de votre opération ? s'enquit-elle directement auprès du garçon.

Elle s'approcha de lui pour l'examiner d'un peu plus près. Son cas piquait sa curiosité, même si elle voyait difficilement comment elle pourrait le ramener sous sa juridiction. Il fallait également admettre que de pratiquer la médecine, à l'ancienne, comblait sa tête de certains souvenirs. Bons et mauvais.

- Omura Mifuyu, je prends le relai à partir d'ici, dit-elle en faisant signe à l'infirmière de quitter les lieux. Alors, elle se retourne de nouveau vers le borgne, avez-vous remarqué la moindre complication au niveau de votre œil ? Aucune inflammation, rien ?

Celle qui s'occupait de lui jusqu'ici quitta la salle en silence, ne souhaitant pas prendre le risque de s'attirer les foudres de la vieille dame. Cette dernière tenait encore entre les mains le dossier du fameux Uesugi Lavi, héritier de la fortune de son clan. Elle ne s'attendait pas à ce qu'un simple fils de marchand puisse devenir un shinobi, elle qui avait plutôt eu l'habitude d'être employée par sa classe pour se salir les mains.
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Contrôle de routine.


Tu t'es empressé d'y aller tout en sachant que l'après-midi tu ne vas pas avoir autant de temps libre que maintenant. Toujours et encore plus de choses à apprendre, même à l'âge que tu as, tu sembles encore avoir beaucoup à apprendre grâce aux tiens. Le savoir est un témoin qui est fièrement légué au prochain successeur des Uesugi, mais que c'est barbant… Profitons donc de cette escapade à l’hôpital afin de respirer un minimum avant de se plonger dans le grand bain. Au détour de quelques ruelles, tu t'amuses à dire bonjour à certaines personnes que tu connais de longue date ou bien même des commerçants que tu connais via les services que tu as rendu auparavant. Rien de t'empêche de te dépêcher pour ne pas louper se contrôle de routine dû à ta précédente opération, les stigmates de celle-ci étant encore bel et bien présent. D'ailleurs, tu ressens même encore les contrecoups des différents traitements que tu as dû prendre les quelques temps qui l'ont précédés.

A force de courir, ton endurance s'étiole peu à peu. Ton corps se fait un peu lourd et ton souffle assez court. Décidément, les médicaments tu ne les aimes pas, et tu ne risques pas de les aimer jusqu'à la fin de tes jours. Les médecins, les diagnostics, les médicaments, l'épuisement après les avoir reçu, tout ça est un tout qui se paie toujours aussi lourdement après. Une chose que l'on a en horreur, mais bon que peut-on en dire de plus ? Devons-nous nous plaindre d'être encore en vie ? J'en doute fort mon petit Uesugi, on se doit de faire avec et d'avancer encore et toujours avec ce même sourire ampli de vie.

Les portes sont poussées et l'étage se fait rejoindre assez lentement. Tu reprends ta respiration et quelques douleurs commencent à s'amoindrir. Les muscles sont des outils bien spéciaux, nous ne les comprendrons sans doute jamais. Tu rejoins la pièce qui servira à ton contrôle médical et tu t'installes sur le lit qui est désormais le tien. Peu de temps après une femme arrive pour prendre connaissance de ton cas même si l'on remarque aisément qu'elle a ton dossier entre les mains. Est-ce pour s'assurer que c'est bien toi ? Pourtant ton bandeau montre bien que tu es l'éborgné dont parlent ces papiers. Tu es même à deux doigts de lui adresser la parole avant de voir une jeune enfant intervenir.

Une enfant ? Décidément… Doit-on en déduire que c'est une Omura ? Après tout, la jeune fille s'étant occupée de ses pansements était bien une enfant non ? Ce clan ne cessera donc jamais de te surprendre. Enfin, peut-être que l'on se trompe, que cette jeune fille n'est pas une Omura, mais juste une demoiselle se donnant l'allure d'un médecin. Un jeu de rôle alors ? Il faut être tordu pour s'adonner à ce genre de frasque… Tu es un peu perdu mon petit éborgné.


- Oui, on m'a dit que c'était histoire de se renseigner sur mon cas, enfin… Sur les éventuelles complications rencontrées suite à cela… Dis-tu timidement alors que tu peines à être sérieux face à la gnome qui se tient devant toi.

La jeune femme est dans le coup ? Je veux dire… Elle tourne les talons pour sortir de la pièce en fermant la porte. Est-ce réellement un médecin que tu as en face de toi alors ? C'est difficile à dire, mais on ne peut pas se permettre de perdre notre sérieux mon petit Lavi. On se doit de rester droit et de ne pas faiblir face à la tentation de faire une remarque déplacée. Sait-on jamais des fois que ce soit le genre d'enfant assez violent à mal prendre la critique… Tu l'écoutes donc se présenter en silence, sans dire un mot tu fais ton propre constat de la situation : c'est bien une Omura. Quelle âge a t-elle donc ? La quinzaine à peine ? Elle reste drôlement petite… Sans doute treize ? Si on pouvait se tirer les cheveux, on le ferait Lavi, oui, on le ferait volontiers.

- Eh bien… Il m'arrive d'avoir des démangeaisons de temps à autre, mais je pense que ça doit être normal. La cicatrisation ? Question rhétorique peut-être, ou peut-être que non. Vous voulez peut-être y jeter un œil ? Demandes-tu alors que ta main vient relever le bandeau, laissant désormais à découvert cet œil maintenant mort et sans vie, donnant une allure plus sombre et plus lugubre à ton visage. On se doit de faire la remarque maintenant que son attention va être détenue par ta blessure. Mais dites-moi… C'est chose courante au sein de votre clan que d'envoyer les jeunes enfants s'occuper de cas pareils ? Ce n'est pas que je remets en cause vos compétences ! Affirmes-tu en agitant tes mains devant toi. C'est simplement que ça doit être spécial d'être habitué à un si jeune âge à voir des blessés de ce genre. Comprenez mon étonnement, mes derniers pansements étaient changés par la jeune Hatsumomo et maintenant j'ai affaire à la jeune Mifuyu. Je vais finir par tomber d'admiration devant vos talents, peut-être même que je vais finir par être jaloux de ne pas être aussi talentueux. Enfin, oubliez, ce n'est rien, je parle trop encore une fois, mais ça me travaille tellement il faut dire… Si vous voulez bien m'excuser !

Tu finis par t'incliner légèrement en restant assis afin d'appuyer la demande pour tes excuses. Ce n'était pas une bonne idée de te retenir autant de parler. Te voila maintenant à déballer ton sac comme un gamin, quelle impression tu vas encore bien pouvoir donner ? Qui est le plus étrange au final ? Le jeune adulte Uesugi ou bien la jeune enfant Omura ? Tout le monde se le demande ! Est-ce bien légal d'ailleurs de laisser ainsi des enfants s'occuper des blessés ? Tu sais, je pense que tu dois te calmer un peu, honnêtement un jeune garçon avec un œil mort qui ne cesse de gesticuler c'est un coup à l'effrayer peut-être. Oui, c'est ça, tu dois respirer un bon coup et te redresser. Dans le pire des cas ça va nous amener à une discussion atypique et fort plaisante !

- Sinon, je n'ai rien d'autre à vous signaler… Hormis que je suis un peu désorienté, je n'ai plus la même vision qu'avant et j'ai un peu de mal à m'y faire. Vous savez, c'est comme-ci je ne voyais que la moitié d'un paysage peint sur une grande toile. Dans un sens… c'est frustrant…

En te calmant, tu finis par donner ton ressenti vis-à-vis de cette vision qui est la tienne. Tu te détends un peu, ton coté lunatique joue beaucoup sans doute et tu t'es épuisé à bavacher d'une traite. Je te le jure mon petit Lavi, même moi tu finis par m'épuiser par moment, mais je t'aime toujours autant.


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Mifuyu n'appréciait guère la façon dont le garçon la regardait. L'air perdu, un peu dérangé, il ne prenait certainement pas la sorcière au sérieux. Grave erreur, ceux qui la connaissaient savent qu'elle est capable du pire, surtout face à un petit guignol comme lui. Peut-être le borgne le saurait aussi après cette intervention. Il était pourtant étonnamment retenu dans ses paroles, comme s'il ne savait pas bien comment s'adresser à la chirurgienne. Cette ambiguïté était quelque peu pesante, même pour une femme de son calibre. Elle essayait d'en faire abstraction et de se concentrer sur la consultation, mais tout la ramenait finalement vers cette étrange atmosphère. Fort heureusement, l'abcès serait bientôt crevé par la tirade du jeune homme. Il lui parla d'abord de son état médical, d'accord, elle prit en notes les quelques symptômes qu'il lui dévoila, elle reviendrait dessus plus tard, puis il l'attaqua frontalement. En tout cas, c'est ainsi qu'elle le perçut.

Non, ce qui l'a froissée, c'est la deuxième partie de son discours. Une enfant ? Elle ? Elle détestait qu'on l'a traite ainsi. Si le but de son opération avait bien été de rajeunir son corps jusqu'à ce stade, elle ne l'avait certainement pas fait pour être considérée comme une gamine. Au contraire, sa maîtrise de l'art médical était le plus grand témoin de son expérience et de son incommensurable talent. Elle le prouvait chaque jour, traquant les ennemis de Leiko et faisant avancer la science pour le village. Sans elle, et sans la division d'amélioration qu'elle dirigeait, ce village ne serait rien d'autre qu'un tas de marchands obligés de faire appel à des mercenaires pour survivre. Et voilà qu'un petit impertinent osait la remettre en question de la sorte ? Il n'avait donc aucune gène ?

Elle se retourna, et frappa son poing contre la petite table appuyée contre le mur, sur laquelle se tenait des résultats d'analyses et des outils médicaux. Elle en fit trembler certains, qui manquèrent de peu de venir s'écraser sur le sol.

- Je ne suis pas venue ici pour me faire insulter, jeune homme. Je suis Omura Mifuyu, doyenne de mon clan, c'est un honneur pour toi que d'être entre mes mains d'experte. Tu comprends ? Personne d'autre que moi dans cet hôpital n'a une telle connaissance du corps humain.

Le passage au tutoiement était un moyen de lui faire comprendre ô combien importante elle était par rapport à lui. Avec ça, elle espérait qu'il ne la dérangerait plus. Elle reprit son souffle calmement. Elle se rapprocha à nouveau du garçon, prête à analyser ce qu'il restait de son œil.

- J'ai connu la guerre, tu sais. TOUTE la guerre, gamin. On vous apprend pas le respect à l'académie ? Ça sert à quoi alors ? Elle marqua une pause, puis soupira. Bref, je vais m'occuper de tes blessures.

La vieillarde retira délicatement le bandeau qui protégeait son œil, découvrant un orbite vide, totalement refermé sur lui-même. Habituée, elle ne fit montre d'aucune surprise ou d'aucun dégoût. Son patient lui dévoila également de nouveaux symptômes, qui étaient parfaitement normaux après une telle blessure et une telle opération. Cela, elle n'y pouvait pas grand-chose, ce serait à lui de s'y habituer.

- Ça reviendra tout seul, dans quelques temps. Cela ne sert à rien de brusquer la chose. En revanche, on va revenir sur ces démangeaisons. A quelle fréquence les ressentez-vous ? Sont-elles douloureuses ? le vouvoya-t-elle, signe qu'elle s'adressait à lui à nouveau sur un ton professionnel.

Elle essaya d'ouvrir l'orbite, difficilement. Elle le regarda ensuite sous tous les angles pour voir si aucune complication ne s'était déclarée sur la zone. Il n'y avait rien de grave, simplement une petite couleur violacée sur toute la zone intérieure de la paupière, en contact avec l'orbite. A première vue, il s'agissait d'une mauvaise réaction de la peau face au traitement, ce qui était probablement à l'origine de ces fameuses démangeaisons. Restait encore à savoir si c'était grave, cela dépendrait de la réponse du garçon, mais a priori c'était plutôt bénin.

- Je détecte ici une irritation sous votre paupière. Est-ce là que vous ressentez vos démangeaisons ? Il va falloir nettoyer ça, ça ne devrait pas être compliqué. Aucun antécédent d'allergie en particulier ?

Elle attendait sa réponse avant d'entamer une quelconque procédure médicale. Elle plongea également une nouvelle fois dans son dossier pour voir les produits qui avaient été utilisés dans son opération, si jamais l'un d'eux pouvaient être à l'origine de la situation. Elle releva finalement les yeux de ses feuilles pour plonger son regard dans celui de son patient, d'un air interrogateur.

- Au fait, vous avez déjà envisagé une greffe ? Vous avez les meilleurs médecins du Sekai autour de vous, cela ne poserait aucun problème.

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Avons-nous froissée la jeune enfant ? On ne comprend pas très bien. La doyenne de son clan ? Une information que l'on a pas dû retenir au final. Son apparence est vraiment étrange, on peut penser voir une femme d'un âge avancé s'exprimer et pourtant c'est bien de la bouche d'une mioche qu'un ton salvateur se fait sentir dans sa réponse. Je suis moi-même subjugué, même étonné. Après tout, c'est une Omura, avec ces fous de la médecine et de la science on peut s'attendre à tout. En attendant, tu te tiens droit en te frottant la nuque d'un air bien gêné. S'attirer les foudres de notre médecin, je pense que c'est quelque chose de dispensable à la base, mais c'est que tu as frappé un bon coup dans son orgueil sûrement. Tu gardes le silence alors que la demoiselle s'approche de ta personne, continuant de l'écouter alors que vous vous faites face désormais. Cette enfant a vécu la guerre ? Toute la guerre ? Mais pourtant, de l'histoire que nous connaissons de ce monde et des connaissances que nous avons acquises avec le temps, il est impossible pour une personne paraissant si jeune d'avoir vécu la guerre. Impossible…

Ou alors… Ou alors, oui ! Sans doute est-elle victime d'une forme de nanisme ! C'est fort probable, après tout il y a peu de cas existant en ce monde, mais ce n'est pas impossible. Même assez probable, ça peut expliquer beaucoup de choses, oui. Qu'en penses-tu mon cher éborgné ? Ton esprit est-il en train d'échafauder une théorie originale et lubrique ? Tu as l'air perdu mon pauvre, c'est à croire que la dame a finalement réussi à te faire taire pour un moment. Il suffit d'un mot mal employé ou bien d'une expression mal tournée pour que la furie fasse son retour. Il est vrai que, sous cet angle-là, elle est effrayante. Un peu comme notre chère grand-mère, aimable à la surface et horriblement sévère et fermée d'esprit à l'intérieur. Oui, on pense entendre une vieille personne coincée dans un corps enfantin.


- Comprenez tout de même mon étonnement… Commences-tu par dire calmement. Vous prétendez avoir vécu toute la guerre, mais je ne vois qu'une enfant face à moi. Je ne remets pas en cause vos dires, au contraire, je pense que vous êtes très sérieuse et que vous dites la vérité. Tu baisses le regard vers le parterre. Quel est donc le secret de votre jeunesse alors ? Êtes-vous victime d'une forme de nanisme ou bien est-ce un tour de passe-passe issu du crû de votre clan ? Tu souris faiblement avant de la fixer de nouveau. Enfin, enchanté de faire la connaissance de la grande et talentueuse Omura Mifuyu. Sachez que l'honneur peut être partagé, si j'ai l'honneur d'être entre les mains les plus expertes, vous avez celui de les faire travailler sur l'héritier du clan le plus couard de ce pays !

Passons donc à l'analyse maintenant. Qu'il est désagréable de sentir le contact froid des doigts de la doyenne sur nos paupières. Combien de temps cet œil a t-il passé sans sentir la lumière du jour venir le caresser ? Peut-il encore seulement la ressentir ? Nous ne l'avons contemplé qu'une unique fois cet œil depuis notre opération. Témoin de notre erreur passée, témoin de notre faiblesse et de notre caractère nous ayant amené à cette mésaventure fort désagréable. Les questions qu'elle semble te poser sont assez anodines et pourtant elle peuvent amener à des réponses que l'on attend depuis un petit moment. Peut-on affirmer que ces démangeaisons sont aussi désagréables que cela peut paraître ? De souvenir, il n'en résulte que de légers picotements et chatouillements. Comme-ci une plume venait délicatement caresser cet orbite sans vie.

- Eh bien, pour être honnête elles ne sont pas réellement très fréquentes. Si je puis mettre un chiffre, ça doit arriver quatre à six fois par jour. Tantôt elles semblent n'être que des caresses ou des chatouillements, puis en de rares occasions comme une légère brûlure s'appliquant sur la peau. Mais le second cas est réellement rare, ça n'a dû m'arriver qu'une fois ou deux depuis l'opération et le pansements. Dis-tu alors que celle-ci semble mettre le doigt sur la raison de ces démangeaisons. Effectivement, il est vrai que c'est au niveau de cette zone que je la ressens toujours. Quant à mes antécédents d'allergies, je n'en ai eu aucunes depuis que je suis né.

Puis, vient le moment de la question fatidique. La greffe d'un œil pour combler le vide laissé par celui-ci. Nous y avons longuement songé, mais sans jamais affirmer le fait d'en vouloir un nouveau. Néanmoins, c'est une question intéressante qui nous ramènes à des conseils passés que Père nous a donné lors de nos apprentissages en terme d'économie et d'échanges lucratifs. Pourquoi ne pas y faire un rapprochement maintenant que nous pouvons nous exprimer sur ce sujet ? C'est effectivement une bonne occasion de le faire et surtout une occasion à ne pas rater !

- Je dois admettre y avoir longuement songé. Comme vous devez le savoir depuis que vous scrutez mon dossier, j'appartiens à un clan possédant une grande fortune et un talent certain pour l'économie. J'ai finis par me poser cette question en repensant à ce que Père me disait quand il m'apprenait les rudiments des échanges marchands : il faut apprendre de ses erreurs et y apporter une certaine lucrativité. Dans le cas présent, mon erreur a été de provoquer mon adversaire, ce qui m'a amené à perdre cet œil. Cependant, ne puis-je pas en tirer un certain bénéfice ? Si je dois me faire greffer un œil, alors pourquoi ne pas m'en faire greffer un plus utile qu'un autre ? Un sourire malicieux se dessine sur ton visage, laissant paraître un rêve que tu caresses silencieusement depuis peu. Un rêve peu honorable, car il est question de voler l'atout de son prochain pour en faire le sien. Ne pensez-vous pas que ce serait un avantage pour moi, tout comme pour notre village, de posséder une pupille plus apte au combat qu'un individu lambda ? J'entends par là de voler la pupille d'un membre issu d'un des deux clans prestigieux du Pays du Feu. Entre la pupille d'un Uchiha et celle d'un Hyuga, laquelle m'apporterait un avantage certain pour le combat ? Tu finis par lâcher un rire léger. Et pour vous, ça peut être un honneur que de greffer une telle pupille avec succès, n'est-ce-pas ? Enfin, je dis ça, mais au final c'est aussi nous  amener pas mal d'ennuis. Prendre le risque de déclencher un conflit d'une grande envergure pour une simple greffe, c'est un peu égoïste, mais aussi très risqué. Chacun de nos actes peut avoir une conséquence inattendue, vous ne pensez pas ?


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Omura Mifuyu
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Le jeune homme persévérait dans sa bêtise. Soit, la vieillarde avait appris à passer outre. Contrairement à ce que son caractère pouvait laisser penser, elle n'avait pas toujours besoin de rabaisser les autres pour se sentir supérieure. Sa valeur, elle la connaissait mieux que quiconque. Et elle était bien plus élevée que celle d'un gamin éborgné qui refuse d'assumer ses responsabilités familiales. La vieillarde avait repoussé ses limites, avait prouvé au monde la puissance de son clan et ouvert un nombre de possibilités infini pour tout autre ninja médecin. Elle était une pionnière, une experte, et si ce genre d'épithète n'était plus valorisé aujourd'hui, cela n'enlevait rien à son prestige. Quelle tristesse. Toutefois, son patient fit preuve d'un peu plus de courtoisie cette fois-ci, ce qui releva légèrement l'intérêt que la médecin lui portait. Quitte à passer ce moment ensemble, autant le rendre moins désagréable qu'il ne l'était déjà.

- Je n'ai pas à vous dévoiler mes secrets. Je suis simplement une Omura ayant élevé son art au sommet. Allez-y, demandez confirmation quand vous sortirez d'ici, n'importe qui vous l'affirmera comme je vous le dis maintenant. Je suis une légende.

Mifuyu écouta le garçon expliquer ses symptômes. Comme elle l'avait imaginé, il n'y avait rien de grave. Quelques démangeaisons, usuelles après un tel traitement, des brûlures rarissimes aisément imputables à cette fameuse zone violacée qui ornait sa paupière. "Je vois" dit-elle simplement avant de refermer délicatement l'œil. Elle s'éloigna de quelques mètres pour se rapprocher du plan de travail. Elle y saisit une pince fine qui lui servirait à maintenir l'orifice ouvert, puis enfila une paire de gants stérilisés pour manipuler la zone sans aggraver les risques d'infection.

La chirurgienne revint vers son patient sans rien dire. Concentrée, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas expérimenté de médecine traditionnelle dirons-nous, elle voulait ressentir les sentiments qui l'animaient à l'ancienne époque. "Ne bougez surtout pas, ce sera rapide." Elle plaça délicatement la pince pour ouvrir ses paupières, ce qui dû déclencher une légère douleur mais qui ne tarderait pas à s'évaporer. Elle attrapa un coton disposé sur la petite table amovible qui se trouvait à côté de la chaise du patient, et y versa un produit désinfectant. Elle appuya le coton imbibé du liquide froid quelques secondes sur sa paupière, puis tapota légèrement. Elle prit ensuite un second produit, plus concentré, qu'elle appliqua sur une seconde compresse. "Celui-là va vous piquer. Restez-calme, et cette légère infection se retirera d'elle-même dans les prochains jours." Elle frotta plus fortement cette fois la solution contre la zone de démangeaison. Elle nettoya la zone, ce qui devait en théorie lui provoquer de vives brûlures pour quelques temps. Elle retira ensuite la compresse, rinça l'œil avec une petite quantité d'eau, puis jeta les cotons et les gants dans la caisse qui se trouvait à leurs pieds.

- C'est bon, revenez ici si la situation n'a pas évolué dans les deux prochains jours. Vous allez juste devoir signer quelques papiers, maintenant.

Tandis qu'elle lui apportait les documents nécessaires, le patient répondit à sa question précédente. L'hypothèse de réaliser une greffe de l'œil était il y a encore quelques années l'un des rêves les plus fous des progressistes, qui était finalement entré dans le langage médical courant. C'était souvent comme ça avec les opérations risquées. Le progrès était sans cesse repoussé, puis l'engouement devenait tel que personne n'émettait plus aucune critique dès les premiers succès.

- Peut-être qu'une telle pupille saurait vous sortir de votre couardise, en effet. Mais d'un autre côté, quand bien même on parviendrait à récupérer un tel trésor, pourquoi pensez-vous qu'elle devrait vous être confiée, vous qui avez réussi à vous crever l'œil pendant un temps de paix ?
Sa propre remarque la fit ricaner.
- Mais vous avez raison. S'emparer d'un tel pouvoir serait un atout pour notre village. Mais à quel prix ? Ca ne m'a pas l'air d'être la priorité absolue de notre cher Senkage. J'ai moi-même déjà pratiqué des greffes oculaires, mais jamais je n'ai eu la chance de manipuler une des pupilles légendaires. Je doute la vivre dans cette vie.

En effet, elle avait beau ignorer combien de temps il lui restait, il était difficile d'imaginer un tel scénario avec la tendance politique actuelle à l'échelle mondiale.

- Pour répondre à votre question, je pense que la pupille d'un Hyûga serait la plus utile. Si on arrivait à en percer le secret, nous pourrions construire une défense redoutable pour le village, la répandre à d'autres shinobis. Mais rien que pour les contrarier, je donnerais cher pour voir les arrogants à l'éventail faire des pieds et des mains pour retrouver leur petite pupille volée.

Elle sourit à cette perspective, levant la tête vers le plafond. Elle ne pouvait compter le nombre de fois, dans sa jeunesse, qu'elle avait elle-même souhaité s'emparer d'une de ces pupilles. Elle n'aimait pas les Uchiha, sans trop pouvoir se l'expliquer. Ils étaient trop puissants, d'une certaine manière. Arrogants, ils n'obéissaient à aucune valeur noble comme cela pouvait être le cas de leurs rivaux aux yeux de neige. Son visage s'illumina l'espace de quelques secondes d'un sourire carnassier. L'hypothèse d'une telle pupille entre les mains d'une Omura conférerait au village des tourbillons la toute-puissance contre les autres nations. Cela assurerait par la même occasion la pleine intégration des médecins dans les grandes structures du village caché, et le déclin de leur rival à la feuille.

- Enfin, tout ça est hypothétique, de toute façon. Une guerre contre n'importe lequel de ces deux clans, surtout depuis qu'ils bénéficient du soutien de Konoha, serait bien trop dangereuse pour nous. Enfin, c'est ce que nous véhicule la pensée officielle, en tout cas.

Elle lui tendit les papiers à signer, accompagnés d'un stylo à encre noire.

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