Nous avions beaucoup discuté avec Naoshige et il m’avait confié ne pas maîtriser certaines techniques relativement basiques. La faute à son père. J’avais proposé de lui enseigner la marche sur l’eau et le kai… Cela nous ferait passer un peu de temps ensemble… Et cela me ferait quitter le clan… Et m’entraîner encore un peu pour l’examen… J’avais un peu peur de l’examen, mais je n’en parlais pas… On s’entraînait tous avec force pour réussir et faire honneur à Konoha. J’avais choisi un terrain d’entraînement à l’écart de tous avec un accès sur la rivière. Au moins nous serions au calme et un peu à l’écart. Je lui avais fait parvenir un mot la veille pour lui donner rendez-vous. Même si nous étions à la fin de l’été la température restait douce, mais j’aimerais ne pas tomber dans l’eau fraîche. Je rajustais mon bandeau frontal avant de regarder autour de moi. Personne. Je me mis tranquillement à marcher sur l’eau.
J’avais un peu de temps pour réfléchir. Il fallait vraiment que je parle à Hako… Avant qu’elle ne l’apprenne d’un tiers. Je soupirais un peu en glissant des mèches derrière mon oreille. Je pensais également à Nori… Il fallait que j’aille le voir, m’assurer qu’il aille bien… tout cela. Je devais pour l’instant écarter tout cela de mon esprit pour me concentrer sur ce que je devais apprendre à Naoshige… Je plissais un peu le nez en tournant sur moi-même. C’était toujours très étrange pour moi de marcher sur l’eau, mais une fois qu’on avait l’habitude… Ça allait mieux. Je fermais à nouveau les yeux en fermant les yeux. Je pourrais presque danser sur l’eau, mais je n’en avais pas l’envie. Le cœur n’y était pas. J’entendis des bruits de pas et relevais la tête avant de saluer Naoshige d’un signe de tête et d’un sourire.
« Bonjour Naoshige-san. Je suis contente de vous voir. »
Ce qui était vrai. J’aimais bien passer un peu de temps avec lui. Il fallait dire que je devais aussi m’habituer à lui… Rien qu’un peu. Ce qui n’était pas rien quand même… Au moins il était plus aimable que Shigeru… Clairement. C’était positif. Je restais à ma place un instant avant de marcher tranquillement vers lui.
« Prêts pour marcher sur l’eau ? L’eau est fraîche je vous déconseille de tomber dedans. Mais vous verrez, ce n’est pas difficile. En un rien de temps vous réussirez. C’est comme marcher sur les arbres sauf que le débit de chakra doit être continue, sinon plouf ! »
Je lui souris à nouveau avant de marcher sur l’eau jusqu’au centre de la rivière et de l’inviter à s’approcher.
Lentement, ils apprenaient à se connaître. Cela n’était pas de tout repos que de se confier à quelqu’un, lorsqu’en plus, la différence d’âge était présente. De neuf ans son aîné, Naoshige cherchait toujours à rassurer la jeune femme et lui montrer qu’elle ne craignait rien à ses côtés, qu’ensembles, ils pouvaient bâtir quelque chose de plus grand. Alors dans cette optique, il était nécessaire d’apprendre à se connaître, de se confier pour que chacun puisse apprivoiser l’autre. Tout n’était pas parfait dans l’existence du chef du clan Senju, qui bien que talentueux dans les arts ninjas et brillant manieur de l’art ancestral du bois, n’avait pas appris les fondamentaux. Son défunt père n’avait jamais été doux, il l’avait frappé - s’était servi de lui comme d’un sac de sable - et n’avait jamais eu la moindre compréhension envers lui. Il ne préférait pas que son fils apprenne des techniques et ne lui avait rien enseigné de ce côté, ayant obligé le garçon à apprendre en autodidact. Dès lors, le plus simple lui avait été d’apprendre les techniques affinitaires. Il ne s’était pas réellement concentré sur les fondamentaux, n’ayant eu personne pour lui enseigner et s’il en connaissait quelques-uns, l’art de marcher sur l’eau n’en faisait pas parti. En ayant confié cela à sa jeune promise, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle le convie ensuite à se rendre au terrain d’entraînement pour la lui enseigner. En ayant reçu le papier, il n’aurait pu penser que son contenu serait qu’elle lui proposerait une mise à niveau. Cela l’avait réjoui, avait étiré les muscles de son visage pour décrocher un splendide sourire. Une telle proposition ne pouvait, après tout, qu’être positive pour leur relation. Il n’avait pas connu comme la nouvelle génération l’enseignement fait par le village et de fait, cela pouvait s’avérer pratique d’apprendre - certes en retard - cette technique. Tout apprentissage était bon à prendre et ce n’était pas parce-qu’il se trouvait être le chef de son clan, qu’il considérait ne plus rien avoir à apprendre. Il s’entraînait lui-même régulièrement.
Alors à peine posa-t-il le pied sur le sol graveleux du terrain d’entraînement que ses pas le menèrent lentement vers Yume, en arborant un fin sourire. Observateur, Naoshige remarqua aisément qu’elle portait une tenue entièrement différente, tout comme lui. Cette rencontre n’était pas autant sous le signe des convenances, elle n’avait pas toute l’investiture politique et cette fois, il avait troqué son ample kimono richement brodé par une tenue plus collée au corps, lui permettant de faire de meilleurs mouvements lors d’entraînements et de combats. Même dans cette tenue sobre, il dégageait toujours une certaine grâce, mais elle était bien plus combattive. « Yume-San !» dit-il sur un ton particulièrement enjoué. « Je suis ravi que vous ayez proposé cet entraînement matinal, cela ne pourra qu’être intéressant ! » répondit-il aussitôt, avant d’écouter la jeune femme parler. Il ne perdait pas une miette de ce qu’elle disait, attentif à la moindre de ses paroles, comme cela était le cas depuis qu’il l’avait rencontré. Il effectua un bref mouvement de tête pour lui montrer qu’il avait compris, avant d’observer l’étendue d’eau sur laquelle commençait à avancer la Hyûga. Elle se stabilisa aisément au centre de la rivière, en l’invitant à le rejoindre. Il hocha la tête, brusquement. Il se concentra quelques secondes pour emmagasiner son chakra, le dirigeant dans ses pieds de manière continue avant de lentement avancer. Il posa tout d’abord son pied droit sur l’eau, qui se retrouva maintenu dessus avant qu’il ne tente de poser son second pied sur la surface liquide. Ce dernier entra en contact et se maintenu à la surface, mais pendant une demi-seconde, le courant de chakra dans son pied droit se déstabilisa et ce dernier coula. Il concentra son chakra dans ses mains dans le but de se maintenir hors de l'eau grâce à elle, ainsi qu'à son pied gauche toujours sur l’eau. Seul son pied droit - et une partie de sa jambe - avaient coulé, mouillant sa tenue. Naoshige leva les yeux vers la jeune femme, qui laissait transparaître un sourire innocent et amusé. Cela l’avait amusé et il le comprenait, se trouvant dans une piètre position. Par la force de ses bras, il se remit en bonne position. Apprendre des techniques, qu’importe l’âge, pouvait toujours comporter un certain lot d’amusement et de complications, il en était la preuve. D’un pas lent, il se mit à avancer vers la jeune femme. Ce n’est qu’à quelques mètres d’elle que, brusquement, il perdit l’équilibre avant de lui tomber dessus.
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Hyûga Yume
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Intéressant… Je ne savais pas. Récréatif oui sans aucun doute. Et puis c’était une manière comme une autre aussi de se rapprocher et se connaître rien qu’un peu plus. Puis même s’il était puissant il pouvait se tromper et je sentais que j’allais peut-être rire un peu ! Cela ne pouvait être qu’amusant… Enfin j’espérais… Après notre entraînement je devais retourner m’entraîner avec les autres… Sinon on se poserait des questions et je n’avais pas envie de ça en ce moment. Le plus étrange et le plus difficile était de rester debout, la rivière ce n’était pas pareil que le sol ou un arbre… On se demandait pourquoi. Non, avec le courant c’était vraiment étrange, mais on s’y faisait.
Je l’observais en silence se lancer tout seul comme un grand sur l’eau. Il avait une mine concentrée comme-ci c’était quelque chose de difficile. Allez ! Ce n’était pas bien dur ! Il allait réussir. Même Hako avait réussi et elle n’était pas la spécialiste du contrôle du chakra. Il y arrivait bien. Et j’éclatais de rire en le voyant s’enfoncer à moitié dans l’eau. Mais il se débrouilla pour se remettre plus ou moins en aplomb à quatre pattes. C’était ridicule. Je ris en me tenant les côtes, c’était un peu ridicule bien sûr ! Un grand ninja à quatre pattes dans l’eau. Il se redressa tout seul avant que je ne puisse intervenir. Tant mieux, il savait le faire. Je me reculais en l’invitant à s’avancer un peu plus dans l’eau.
Sa chute me laissa surprise et je tombais à moitié dans l’eau, répandant juste à temps mon chakra pour éviter de finir sous l’eau. Il… Il était tout prêt. Proche ! Beaucoup trop proche ! Je restais immobile avant de reculer précipitamment, peut-être trop, mais je n’avais pas du tout prévu d’être à moitié sous lui assez proche pour qu’on s’embrasse. Ne pas rougir ! C’était mort : j’étais pivoine. Je lui tendis la main pour l’aider à se redresser en détournant le regard.
« Mmh ! C’est bien ! Il faut juste s’entraîner un peu ! C’est pas pareil de marcher sur de l’eau que sur la terre. Avec le courant tout ça… »
Je me rendis compte que j’avais gardé sa main dans la mienne en marchant un peu. Panique ! Est-ce que je devais le lâcher ? Manquerait plus qu’il me fasse faire quelques pas de danse pour s’entraîner !
Cette technique nécessitait un contrôle rigoureux du chakra, mais en plus de demander de savoir le maintenir en continu, il fallait aussi savoir l’adapter à la situation : l’eau n’était pas une étendue plate, c’était une rivière dont le courant réel rendait cela plus compliqué qu’un sol statique ou qu’un arbre. Il fallait certes envoyer une quantité de chakra dans ses pieds pour marcher dessus, mais cette dernière devait être régulée de telle sorte à correspondre au mouvement de l’eau. Ce n’était pas compliqué, mais c’était justement cette différence dans l’entraînement qui pouvait être désorientant. Naoshige savait pertinemment que les nouveaux ninjas formés par le village, ceux qui passaient par l’académie, exécutaient beaucoup cet entraînement. Lui n’avait pas connu ces formations complètes, il avait parfait son entraînement par la seule force de sa conviction - sa volonté, comme aimait à le dire le clan Senju - et il n’avait pas eu le temps de se consacrer à des apprentissages moindres ; autre époque, autres moeurs, après tout. Les conflits, à sa naissance puis après, étaient encore chose courante mais il avait eu la chance d’être à cheval entre deux périodes. Dès lors, à l’arrivée des villages cachés, l’enseignement fut différent et leur vie n’était plus autant en danger. Mais un tel exercice pour s’entraîner était certain d’apporter son lot d’humour et en ce sens, la situation fut vite prêtée à la plaisanterie lorsque, malhabilement, Naoshige avait fais faillir pendant seulement quelques instants son contrôle du chakra et avait laissé traverser sa jambe droite dans l’eau. Cela avait immergé toute sa jambe, mais il s’était maintenu en laissant du chakra parcourir ses mains, avant de se remonter pour avancer, lentement. Avant que, soudainement, il ne tombe sur la Hyûga, sur elle. Il avait posé ses mains de chaque côté de son corps pour se maintenir hors de l’eau et il la vit lentement rougir, son visage se teintant de rouge.
Face à la situation, elle recula rapidement avant de se relever et de lui tendre la main. Cela avait été un moment gênant pour elle, mais lui-même se sentait particulièrement désolé d’avoir eu une telle proximité avec elle, en sachant à quel point elle pouvait être timide en sa présence. Il espérait qu’elle n’ait pas été offensée et prit sa main pour se relever, laissant son chakra parcourir ses pieds en se demeurant au-dessus de l’eau. Instinctivement, alors qu’ils étaient main dans la main, ils s’étaient mis à marcher vers la terre. Il écoutait attentivement tout ce qu’elle disait, prenant compte de chaque chose. Il aimait entendre sa voix, elle était douce, aimable. Ils arrivèrent sur la terre ferme mais brusquement, après s’être rendu compte qu’il tenait toujours sa main, il la lâcha avant de reculer, se retrouvant de nouveau sur l’eau en concentrant du chakra dans les pieds. « Je suis vraiment navré, Yume-san ! » dit-il en s’inclinant légèrement en guise de pardon, avant de se relever. Il avait un sourire gêné sur les lèvres, conscient que cela représentait une proximité qu’ils n’avaient jamais eu pour l’instant. « C’était inconvenant de ma part, j’aurai du faire bien plus attention. » reprit-il ensuite pour s’excuser plus encore, se montrant réellement navré. Espérant la faire sourire un peu pour rattraper son erreur, il se laissa tomber dans l’eau en arrêtant de canaliser son chakra, coulant à pic à tel point que seuls ses cheveux furent visibles ensuite. Sa main sortit de l’eau et grâce au chakra concentré dedans, il la posa sur l’eau pour se remonter lentement à la surface, avant de faire de même avec sa seconde main puis avec l’un puis l’autre de ses pieds. Une fois de nouveau debout, il laissa un sourire s’afficher, moins gêné, plus amusé. « Je pense être parvenu à ce que vous m’enseignez, Yume-san. » prononça-t-il en s’avançant pour revenir sur la terre ferme, face à la jeune femme. Il était entièrement mouillé, de la tête au pied ; ses cheveux tombaient devant ses yeux et il vint passer ses mains dedans pour les placer en arrière. Son visage était lumineux, agréable, il appréciait le moment qu’il passait avec la jeune femme et ne rechignait pas à se voir enseigner des techniques par cette dernière. Il fronça les sourcils pendant quelques instants. « Il y avait une autre technique, si je ne me méprends pas, Yume-san ? » demanda-t-il avec un ton extrêmement respectueux en plongeant son regard dans celui de la jeune femme.
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Hyûga Yume
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Il avait une main grande, avec les cals du ninja. Et elle enveloppait la mienne. Je me sentis devenir pivoine. Je le laissais nous mener jusqu’à la terre ferme. Lui ou moi ? Aucune idée. Je nous laissais juste aller jusqu’à la terre ferme. Il me lâcha la main et je détournais à nouveau les yeux en me raclant la gorge légèrement mal à l’aise. Au moins il s’excusait, je hochais la tête sans rien dire en me grattant la joue et en glissant une nouvelle mèche derrière mon oreille pour tenter de chasser mon malaise. Ce qui n’était pas du tout facile. Il fallait que j’arrive à arrêter de rougir pour rien.
« Ce n’est rien… C’était un incident. »
Tout allait bien. Il ne s’était rien passé du tout. Je me retournais en le voyant se laisser tomber à l’eau. Et bien ! Oui ? Il n’avait quand même pas plus de chakra ! Je restais surprise avant de rire en le voyant remonter de l’eau. Il avait réussi à maîtriser sa technique. J’applaudis sa technique. J’observais l’homme revenir trempé sur la terre ferme. J’espérais juste qu’il n’attrape pas froid ou quoi. Une autre technique ? Ah oui ! Le kai ! Je hochais la tête. Je soutiens le regard de l’homme avec un petit sourire.
« Oui, le kai pour se sortir des illusions. Akira-kun me l’a apprise. »
Autant être totalement honnête avec lui. Je lui expliquais qu’il fallait faire exploser entre guillemet son chakra avant de cligner des paupières pour observer le chakra de Naoshige et je souris tranquillement.
« Je vais vous observer avec votre chakra Noashige-san. Je vous dirais si c’est bien ou non ! Cela vous convient ? »
Peut-être qu’il faudrait aussi qu’on arrête de se vouvoyer ? Je n’en savais rien. Ce n’était peut-être pas à moi de demander ça ?
La situation prêtait à rire et cela avait semble-t-il plus à la jeune femme. Il n’avait cependant pas manqué de remarquer que la jeune femme, avant qu’il ne sorte de l’eau avec un grand sourire, s’était inquiété de le voir tomber ainsi. Cela avait accentué l’humour de la situation. « N’ayez crainte, Yume-san ! Vous voyez bien que je suis toujours en vie. » lui dit-il en plongeant son regard dans le sien. Son sourire était sincère, sa joie réelle face à l’amusement qui avait ensuite prit la jeune femme. Ce n’était pas toujours aisé de composer avec deux êtres aux âges si opposés, mais pourtant, ils parvenaient facilement à discuter. L’un comme l’autre n’avait pas rechigné à lentement parler de son passé, de ses craintes ou de ses ambitions et c’était sûrement cela qui avait permis à un lien de se créer lentement. Il ne pouvait pas se targuer de la connaître depuis longtemps ou mieux que quiconque, car elles avaient eu des proches dans sa jeunesse et il n’en avait pas fait parti, mais leurs fiançailles semblaient se passer au mieux, pour l’heure. Cet entraînement, même si à caractère initial sérieux, apportait une forte touche d’allégresse dans leurs existences rythmées par une politique commune à leurs deux clans ; le lien qui allait unir Senju et Hyûga allait s’avérer fort et puissant, si leur union devenait un succès. Les deux clans avaient énormément de choses à s’apporter l’un et l’autre : si l’on disait le clan dont faisait parti Naoshige sur le déclin, ce n’était pas le cas de celui de la jeune femme. À défaut, le clan Senju bénéficiait d’un réseau d’alliances alimentées par les différents mariages arrangés et lorsqu’on regardait cela vu de haut, c’était une véritable toile gigantesque dont chaque filament reliait un parti convenable à un autre. C’était la politique - et le sacrifice - du clan Senju depuis la création des villages. Cette politique avait débuté avec les fiançailles entre feu Hashirama Senju et une Uzumaki, avant que cela ne soit pas conclu à cause de la mort du cofondateur de Konoha. Puis, à l’avenir, cette politique avait continué et il en était, en tant que chef du clan, le principal exemple suite à sa future union avec la jeune Hyûga.
Il lança le sujet de la seconde technique qu’il devait apprendre auprès d’elle, le kai. Une technique qui permettait de se sortir d’une illusion, avec plus ou moins de facilité ; cela aussi représentait une technique basique mais qu’il n’avait pas appris jusqu’ici. La jeune femme lui annonça brièvement l’utilité de la technique et de qui elle l’avait apprise, décrochant un léger sourire au jeune homme. « Bien, cela ne devrait pas être si compliqué que cela. Cela me convient, en tout cas. » prononça-t-il en joignant ses deux mains et en fermant les yeux, inspirant lentement avant de concentrer son chakra avec une plus forte brutalité qu’habituellement. La première tentative put sembler, pendant quelques instants, paraître comme une réussite mais n’ayant pas « suffisamment » relâché brutalement, ce fut un flux plus continu qui parcourut le corps du Senju et la jeune Hyûga put voir son chakra abandonner autour de son corps, plus qu’explosa. Il la regarda, avec un léger sourire, avant de se concentrer de nouveau. Cette fois-ci, cela fit une petite ondulation qui perdit de sa sérénité pour exploser mais sous une onde légère. Il régulait son énergie, pour s’adapter et regardait Yume qui continuait de le fixer avec attention. « Vous aurez bien des choses à m’apprendre, Yume-san. Et je ne parle pas que de techniques, vous n’avez connu que la vie dans ce village et il m’intéresse de savoir ce que vous pensez de tout cela. » dit-il en continuant de concentrer son chakra, avant de le relâcher avec un peu plus de brutalité. Cependant, il continuait de réguler son chakra pour lentement augmenter le pallier de son relâchement. « Kai. » lâcha-t-il soudainement encore une fois, après avoir concentré plus son chakra et l’avoir relâché sous une nouvelle onde, cette fois-ci digne de son rang. La technique demandait certes de la concentration, mais avait bien moins besoin de précision que la précédente et Naoshige y était allé petit-à-petit, en relâchant son chakra à hauteur de différents paliers.
Il se rapprocha un peu plus de la jeune femme, souriant, avant de venir lentement caresser sa joue, pendant à peine une demi-seconde. Elle se teinta de rouge et cela tira un rire léger, à peine audible, des lèvres du Senju. S’il avait fait ce geste, c’était bien parce-qu’à l’heure là, personne ne se trouvait avec eux au terrain d’entraînement. « Nous sommes fiancés et le mariage est déjà défini, Yume, alors je pense qu’il nous faut cesser d’être gêné l’un envers l’autre. Vous pouvez m’appeler Naoshige, sans prendre de gants, il n’est pas nécessaire d’user de formules de politesse entre nous. C’est inconcevable alors que je dis depuis le début que je souhaite que l’on s’apprécie et que l’on soit sincères ensembles. Ces formules de convenance briguent la sincérité. » prononça-il en explicitant un peu plus son choix. « Jugez-vous que j’ai été un bon élève, Yume-sama ? » demanda-t-il sur un ton solennel, prenant une voix humoristique pour accentuer le trait. La situation avait été cocasse et il ne manquait pas de le souligner avec sa voix pleine de légèreté. « Je ne voudrais pas monopoliser davantage ta journée, Yume. » commença-t-il à dire, cette fois sur un ton plus personnel. « Alors j’espère te revoir bientôt, mais je vais te laisser aller t’entraîner avec ton équipe. J’ai conscience que l’examen qui approche doit être un poids, surtout quand on sait que notre mariage doit survenir après. Cela me déplairait que tu ne sois pas prête, oublie tout, soit confiante en tes capacités. Tu parviendras à tout et ne penses pas à l’avenir, à ce qu’il se passera après ; ce n’est que secondaire. » enchaîna le Senju en souriant à la jeune femme. « Sois forte ! » termina-t-il avant de s’incliner gracieusement et de de tourner les talons pour partir, la laissant elle-aussi vaquer à ses occupations.
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Oui, il se débrouillait très bien. Je souris un peu avant de lui expliquer comment faire le kaï et l’observer avent mon Byakugan. Je lui donnais les indications en l’observant jouer avec son chakra. C’était amusant de guider un grand Senju pour lui apprendre une technique simple… Enfin, je disais ça, j’avais eu du mal à l’apprendre ! Parce que j’étais beaucoup trop dans le contrôle ! Mais lui se débrouillait très bien tout seul. J’étais presque sûre qu’il n’avait pas besoin de moi. Mais c’était aussi un moyen de passer un peu de temps ensemble. J’avais beau le regarder, mes pensées volaient vers Hako. Je me souvenais encore de lorsque nous nous étions embrassées toutes les deux près du lac. Cela remontait à tellement loin. Je n’arrivais pas à me dire que cela ne faisait pas si longtemps… J’applaudis l’homme quand il réussit.
« Bravo ! »
Il avait l’air heureux d’avoir réussis. Je lui souris avant d’arrêter mon Byakugan. Je restais surprise quand il se dirigea vers moi avec un sourire. Est-ce que cela lui arrivait de ne pas sourire ? Aucune idée. Proche ! Beaucoup trop proche ! Il me caressa la joue et je deviens plus que pivoine. Proche ! Beaucoup trop proche ! Je soutiens son regard sans comprendre. Cesser d’être gêné ?! Mais ! Je l’y voyais bien lui ! Naoshige tout simple. OK ? Mais qu’il recule quand même ! Il était trop proche… Même si je savais qu’un jour il serait proche. Bon élève ? Euh… Je réussis à parler, d’une voix un peu trop aiguë :
« Oui. Parfait élève. »
Je le regardais, toujours immobile comme une statue sans rien dire. Monopoliser ma journée. Euh. Oui ? Je restais toujours immobile en l’observant sans rien dire. J’acceptais sa remarque sur l’examen sans rien dire avant de sourire.
« Merci Naoshige-san. Bonne journée à vous. »
J’avais toujours la voix trop aiguë. Mon regard l’observa s’éloigner et une fois loin, mes jambes me lâchèrent brusquement et je tombais sur le sol. Je poussais un long soupir sans rien dire.
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