Oh ! Le facteur est passé ?

Oh ! Le facteur est passé ?

Il y avait très peu de chose qui réussissait à me faire oublier toute la pression et toutes la souffrance que je ressentais à être aussi peu digne de mon clan, mais elle… Je ne savais pas si c’était cette image de l’interdit, ou si c’était réellement sa beauté, mais elle, cette Hyûga me donnait parfois l’impression d’être un adolescent comme un autre. Mais à cause d’elle, j’oubliais souvent l’essentiel, j’oubliais pourquoi j’étais là, pourquoi je ne devais pas me distraire et pourquoi il était important que je continue à me concentrer sur mes entrainements uniquement. Mais voilà, souvent, le soir venu, je me retrouvais seul face à mes livres et l’envie de parler à quelqu’un de chose peut-être plus futile se faisait sentir, c’était dans ces moments là que j’écrivais des lettres complètement stupide pour elle, comme si ça pouvait changer quoi que ce soit et que si cela pouvait avoir le moindre intérêt. Le pire dans l’histoire ? Si mes parents en trouvaient ne serais-ce qu’une ça serait la fin de tout. Dans notre monde il n’y avait pas de place pour des sentiments aussi incertains que l’amour juvénile, il n’y avait pas non plus la place pour les distractions, pas tant qu’on n’était pas en mesure de protéger ses proches correctement, pas tant qu’on pouvait réellement assurer le coup et pas tant qu’on avait pas fait ses preuves. Je n’avais d’un ninja que le titre, le reste de ma vie ne ressemblait qu’à une longue et douloureuse souffrance pour atteindre un objectif déjà trop élevé pour moi.

Je n’avais pas le droit à ça, pourtant hier j’en avais écrit une de plus et aujourd’hui j’errais comme une âme en peine pour la trouver, pour m’assurer que la lettre lui arrive sans avoir besoin de m’approcher vraiment de chez elle. C’était définitivement tout ce que j’avais trouvé pour ne pas devenir complètement fou. La suivre, parfois, et la regarder, profiter de sa beauté de cette chose étrange qui me rendait fébrile. Le pire c’est qu’elle ne me connaissait pas, enfin du moins pas réellement, mais vu qu’elle faisait équipe avec Hako, il n’était peut-être pas déconnant qu’elle connaisse mon nom et combien je devais être un poids, car c’était évident que Hako ne ferait pas mes éloges. Ce mille pattes doté de la parole avait tendance à ne pas être une de mes plus grandes fan, tout comme je ne la portais pas réellement dans mon coeur. Une raison de plus pour me dire que tout ça était bel et bien impossible et une perte de temps. Je n’avais pas de temps à perdre avec ces conneries, vraiment pas, mais au détour d’une ruelle le la vis, enfin je reconnus son dos et c’était sans doute flippant, alors dans la panique, je lançai la lettre dans sa direction avant de faire demi tour pour courir dans la ruelle. J’étais pathétique, et je le fus encore plus lorsque je me pris les pied dans une but te terre pour m’étaler au sol.

« Fais chier », marmonais-je en me redressant, et puis elle apparu dans le paysage, elle avait la lettre dans la main et elle me tendait l’autre, comme pour m’aider. Elle me parlait aussi. Putain j’étais ridicule, j’étais un descendant du clan Uchiha, je n’avais pas à agir comme ça, pas étonnant que je sois une honte aux yeux de tous, enfin que j’allais le devenir à leurs yeux si je continuais comme ça. Acceptant sa main, je me remettais sur pieds en essayant vaguement d’avoir l’air moins misérable alors que j’époussetais la poussière. Rester calme, ne pas s’emballer car elle était là, à quelques centimètres de moi, « J’ai perdu le chat… » baragouinais-je en perdant légèrement mes moyens. Elle était une tentation interdite, je devais me reprendre, « Enfin je devais… Ça va, juste une chute. », finis-je par dire, incapable de sourire tant je n’étais pas à l’aise avec cette lettre dans ses mains, « Je ne voulais pas ameuter le quartier, c’est un peu l’échec de se faire battre par un chat. », continuais-je pour m’enfoncer dans ce mensonge qui serait sans doute moins douloureux que la vérité.

ft. Yume

Oh ! Le facteur est passé ?

Elle me souriait, elle était gentille avec moi… Et elle était la parfaite représentation de l’interdit surtout. Ok, elle avait pour elle le fait d’être une femme ce qui était tout de même un argument de choix pour mes parents, du moins je le crois et elle était belle, ce qui pourrait naturellement faire de beau enfants - quoi que l’idée de faire ce genre de chose avec une fille me dérangeait encore, peut-être parce que j’étais encore trop jeune, mais je n’avais aucune connaissance du sujet et c’était sans doute mieux ainsi.-, mais la blancheur de ses yeux et le Dojutsu qui venait avec signerait forcément le début des problèmes. Car oui, je voyais mal mes parents me dire : vas-y fils, fait des choses avec une femme qui ne sera peut-être même pas en mesure d’enfanter une progéniture apte à developper le Sharingan. Non, il fallait que je garde en tête qu’avec toute la fascination que je pouvais avoir pour ses très angélique, elle était une très, très mauvaise option. Alors forcément, allez dire ça à un coeur d’adolescent perturbé, sans doute prit sur le faite avec l’objet de ses désires devant lui. Non, j’avais beau savoir que c’était une mauvaise idée, je souriais comme un idiot un peu raide avant de répondre nerveusement, « Hyûga Yume… », non ça c’était elle… Fermant les yeux, je secouais légèrement la tête avant de souffler un grand coup et me reprendre, « Non ça c’est toi, moi c’est Uchiha Akira… J’étais dans l’ancienne équipe d’Hako… », quand à préciser ça… C’était clairement lui ouvrir une porte pour se souvenir de tout ce que Hako aurait pu dire. Au moins ça réglerait le problème, elle m’ignorait dès qu’elle saurait ça et mes parents n’auraient jamais à apprendre à quel point j’étais pathétique.

Mais à la place elle s’assura à nouveau que je n’avais pas eu mal avant de souligner combien cette mission était difficile. Quelle mission ? Quel chat ? Ah oui… Mon excuse bidon. Sérieusement si je n’étais pas capable de me concentrer cinq minutes ça n’allait pas le faire. Il fallait que je sois cohérent. « J’ai plus mal à mon ego que physiquement. » commençais-je par dire pour continuer à reprendre contenance et pas passer pour un looser toute cette discussion. Je ne m’emmêlais pas les pieds, du moins pas si facilement et surtout pas sans raison, « Et c’est pas une mission, je suis passé devant la dame quand il s’est enfui alors pour lui faire économiser quelques ryos j’y suis allé… », je m’enfonçais dans un mensonge qui me dépassait. Je n’étais même pas altruiste comme garçon, comment elle était censé croire ça ? Bon peut-être qu’elle n’aurait pas connaissance de combien j’étais un monstre, mais pour moi, me connaissant, jamais je ne me serais jeté à la poursuite d’un chat, j’avais d’autres choses à faire, comme m’entrainer, ce qui était un peu présentement le cas aussi… Mais il y avait elle, et elle c’était… Toujours une mauvaise idée. « Mais oui il est galère à attraper… Tu… Tu voudrais pas m’aider ? », ok je ne brillais pas par mon intelligence, mais être con à ce point là ? Je n’étais pas cool, j’étais un rat de bibliothèque qui apprenait des techniques par coeur à défaut de les maitriser et là, je demandais à une fille de m’aider à trouver un chat qui n’avait pas disparu juste pour légitimer le fait d’être avec elle alors que c’était déjà une mauvaise idée à la base. Ok Akira, il va vraiment falloir remettre de l’ordre dans tes priorités là…

ft. Yume

Oh ! Le facteur est passé ?

Hako avait parlé de moi en bien ? Sérieusement ? La regardant avec des yeux ronds, je ne voyais pas à quel moment Hako avait pu penser quelque chose de positif à mon sujet. On était pas parti en très bon terme, je l’avais accusé de nos nombreux échec, ce qui n’était pas entièrement faux entre nous, mais je voyais mal cette termite dire quoi que ce soit de positif à mon sujet. Il devait y avoir une erreur, à moins qu’elle ne me mente pour ne pas me faire plus pitié ou pour pouvoir se foutre de moi… Ce qui était possible aussi. Qu’est-ce qu’Hako avait bien pu lui dire à mon sujet pour qu’elle veuille me laisser croire ça ? Sans doute un tas de conneries visant à me faire passer pour un monstre faible et mauvais stratège. Je n’aimais déjà pas vraiment cette cafarde d’Aburame, mais si elle était une raison de plus éloignant la Hyuga de moi… Non Akira, arrête d’être stupide, de tout façon, il n’y aurait jamais rien et ça serait sans doute la chose la moins risquer. J’étais un Uchiha, pas un civil lambda qui pouvait se permettre de fantasmer un avenir avec qui il voulait. « On parle de la même Hako ? », demandais-je un peu plus septique et ça s’entendant. Je doutais sincèrement que mon ancienne coéquipière puisse être à l’origine de la moindre éloge.

Quand à ce que je foutais là et mon manque certain de neurone active… Je venais de proposer à l’adolescente devant moi de m’aider à trouver un chat imaginaire, et pire encore, elle venait d’accepter et même de mettre son Dojutsu à mon service pour trouver plus rapidement l’animal. Il me fallait une justification et très vite, car déjà qu’on ne trouverait jamais ce satané chat, si elle s’en rendait compte après avoir dépensé autant d’énergie… Mais je n’eus pas vraiment le temps de dire quoi que ce soit que déjà je voyais ses yeux se rider face à l’activation de ses pouvoir et quoi que je puisse faire maintenant, j’allais devoir prier pour que ce chat se soit vraiment enfuit. « T’es pas obligé de t’épuisé pour ce chat… » soufflais-je clairement gêné alors que je me mettais à regarder autour de moi pour trouver une direction logique ou chercher. « Il était en train de courir par là quand je suis tombé. » soufflais-je hésitant alors que je pointais du doigt la direction dans laquelle j’avais voulu prendre la fuite. Il ne manquait plus que j’indique quelque chose à l’exacte opposé pour passer définitivement pour un crétin. Mon père serait définitivement honteux de me voir ainsi. Son fils, ce génie aux pieds d’argile et au coeur craintif, venait d’inventer la pire des justifications pour obtenir quelques minutes de grâce aux côtés d’une étrangère qui n’aurait jamais sa place dans mon clan.

J’étais une honte. Alors après m’être légèrement redressé, je me mis à marcher, tendu comme jamais. J’en venais très sincèrement à espérer que ce gros chat se soit fait la malle pour au moins avoir encore un peu d’honneur. « Ça… Ça se passe bien dans ton équipe ? », demandais-je mal à l’aise comme pour faire la discussion et me donner encore un peu plus de temps pour voir un miracle apparaitre devant mes yeux. C’était pas trop demander non ? Le chat pouvait même arriver derrière nous que ça serait cohérent, c’était un chat après, pas un humain, son chemin pouvait-être incohérent… Un peu comme moi. Putain j’avais le QI et la capacité de réflexion d’un chat… Pas étonnant que je sois une déception constante.

ft. Yume

Oh ! Le facteur est passé ?

Elle semblait sincère, mais les propos de Hako me semblaient toujours aussi… Impossible, non, il y avait quelque chose qui clochait, mais je n’allais pas insister, si pour une fois j’avais un peu de chance et que mon karma ne me rattrapait pas… Bon, ce n’était pas de la chance en soit, c’était une Hyûga et rien ne serait jamais toléré, mais au moins dans l’esprit de celle qui me fascinait depuis déjà trop longtemps, je n’étais pas un être humain pathétique. Quoi que je finirais par le devenir dès qu’on aurait fini par tellement chercher qu’aucun chat ne viendrait justifier ce qui avait fini par nous unir quelques minutes plus tôt. Ce n’était qu’une question de temps, alors pour ce que ça valait, je lui posais des questions. Je n’étais pas ce genre de garçon en général, mais… si ça permettait au miracle d’arriver et d’en savoir un peu plus sur elle… Ça serait toujours ça. Elle me répondit donc que Kaori et Hako étaient un peu dur à arrêter, qu’elles avaient du mal à comprendre et qu’elles fonçaient dans le tas… Autant je ne connaissais pas autant Kaori, mais ça ne m’étonnait pas vraiment, autant Hako… Les derniers souvenirs que j’avais d’elle étaient vraiment très très semblable à ce qu’elle venait de dire. « Ça va, pour le moment Hako ne fait que foncer dans le tas, tu va voir le jour ou elle va revenir avec le cadavre d’un mec que tu devais capturer, tu vas revoir ta stratégie ! » déclarais-je un peu amère, mais pas méchant, pas vraiment. Yume ne me donnait pas envie de l’être, elle semblait si… Douce ? Je n’avais pas envie de l’éloigner de moi, pas tout de suite.

Quand à mon équipe… Je n’en avais pas encore, la reattribution n’ayant pas été faites pour mon plus grand bonheur, « Il faut croire qu’ils ont du mal à me placer, pour le moment j’ai personne… », mais je savais que le frère de Kaori était dans la même position pour le moment et je priais sincèrement pour ne pas me retrouver avec un génie dans l’équipe. Je ne pourrais pas faire illusion avec quelqu’un comme lui, tout comme je ne pourrais pas me cacher éternellement, un jour, la vérité éclaterait. « Mais ça permets de souffler un peu, Hako était assez physique à suivre. », repris-je dans un rire un peu malhabile, mais sincère. Dire que c’était compliqué de suivre Hako était un euphémisme des plus fort. « Vous avez déjà repris les missions ? », demandais-je alors, continuant à faire la discussion comme si j’étais vraiment à l’aise dans ce rôle alors que non. Je gagnais du temps, j’essayais d’en apprendre plus sur elle même si c’était réellement la pire des idées, mais je ne pouvais pas m’en empêcher, c’était ainsi. Il fallait que je lui parle, que je gagne du temps, que je… Je sais pas, peut-être qu’elle finirait par dire quelque chose qui me vaccinerait d’elle et qui me ferait cesser d’être aussi dépendant à elle. L’espoir faisait vivre…

ft. Yume

Oh ! Le facteur est passé ?

J’avais déjà passé des journées avec Hako et j’avais sincèrement fini sur les rotules à chaque fois, alors qu’elle soit encore en vie et que ça l’amuse était réellement un miracle. Mais si ça lui allait… Je n’allais pas dire que le principale était qu’elle soit heureuse car très clairement je n’étais pas encore à ce stade. Enfin je devais m’en convaincre, car si qu’elle soit heureuse était important et c’était peut-être pour ça que je faisais preuve d’un minimum d’humanité avec elle, mais je ne devais pas trop en faire, sinon à un moment, on allait venir me rappeler à l’ordre et je ne voulais pas. Ainsi donc elles en étaient encore à apprendre à travailler ensemble, à se coordonner, ce qui serait sans doute la partie la plus longue et dont nous avions manqué nous-même à l’époque. Ça et mon courage, et un cerveau pour analyser ce qu’on pouvait lui dire concernant Hako, mais passons, si elle y trouvait son compte, c’est pas moi qui viendrait pleurer pour reprendre Hako. Vraiment pas. Quand à si j’avais raison ou pas d’être sans équipe… Je pense surtout que je n’avais pas le choix. J’étais dans une situation ou je devais subir l’attente, l’incertitude de ne pas être encore dans une équipe et donc d’en ignorer le futur. J’avais horreur de ça et pourtant, je n’avais guère le choix. Je préférais sincèrement être seul, mais ce n’était que repousser éternellement la vérité et elle finirait par faire mal elle aussi. « Pas toujours très pratique quand tu maitrises le Genjutsu… », soufflais-je dans un maigre sourire. On pouvait travailler sur sois, mais le reste… C’était impossible de vraiment pouvoir progresser sur des illusions.

Quand à cette part d’improvisation… Elle nous avait déjà couté beaucoup à mon sens et je n’étais pas certain que cela soit vraiment la meilleure des choses que de foncer dans le tas. « Je suis pas sûr que t’es d’autres choix que d’improviser. », lui confiais-je simplement, sans agression malgré le souvenir amère que m’avait laissé Hako. Nous n’avions pas le choix. Clairement. Nous étions condamné à subir les instincts parfois étrange de l’Aburame, enfin nous, j’ai été obligé, maintenant c’était à la jeune Hyûga de le faire. « En tout cas si vous arrivez à travailler ensemble c’est le principal je crois. », la seule chose qui comptait vraiment. M’entendre parler ainsi était assez dérangeant, tellement inhabituel que mon père m’aurait sans doute indiqué la sortie. Seulement c’était elle, comment j’étais censé être à même de me contrôler face à quelqu’un que je voulais vraiment… Secouant légèrement la tête à cette pensée, je relançais un sujet qui serait peut-être un peu moins sur elle et donc un peu moins douloureux, « Le Sensei doit avoir une part importante de votre réussite, sans vouloir vous la retirer bien sur. », parler prof… Dans pas longtemps on allait parler météo et nourriture non ? Akira reprends toi putain.

ft. Yume

Oh ! Le facteur est passé ?

Mon coeur manqua un battement lorsque je sentis sa main se poser sur mon épaule. Elle venait de me toucher, ok, c’était innocent, clairement, mais elle venait de me toucher… Souffle Akira, c’était rien de plus qu’un contact sans doute plein d’empathie, pour preuve, elle venait de se proposer pour venir s’entrainer avec moi en réponse à ma solitude. Ce n’était rien de plus… Alors pourquoi mon coeur s’emballait comme un fou ? Parce que j’étais un adolescent face à un amour interdit et surtout loin d’être réciproque, presque prit la main dans le sac et qui devait parler et s’exposer à l’objet interdit. « Euh oui, pourquoi pas. », répondis-je précipitamment avant que mon cerveau n’est le temps de souligner que si l’on faisait ça, elle verrait forcément combien j’étais nul. Je ne pourrais plus me cacher, alors j’allais devoir trouver une excuse très vite, « Enfin si mon père me laisse du temps, il voulait qu’on s’entraine à deux depuis quelques temps ! », mon père… S’entrainer avec moi ? C’était comme dire que de l’eau voulait attiser un feu, c’était impossible et incompatible, mais elle ne pouvait pas savoir à quel point ma vie était un désastre alors peut-être que l’excuse passerait plus simplement. On n’empêchait pas quelqu’un de travailler avec son père, c’était mal vu non ?

Et puis l’on en vient à parler de l’aspect brutasse de Hako et naturellement mes commentaires n’étaient pas tous bienveillant, mais ce n’était pas méchant, juste un vague souvenir de ce que j’avais pu vivre. Elle en revanche, elle prenait plutôt bien les choses, cherchant les avantages et les trouvant visiblement assez facilement. Sur ça je ne pouvais qu’être impressionné, réellement, mais je ne dis rien, me contentant d’un sourire un peu crispé. Je n’aimais pas ça, improviser, c’était laisser place au danger, à la mort… Un plan devait-être suivi car un plan prenait toujours en compte une fuite éventuelle non ? Un plan de retrait qui ne serait pas jonché par la mort. Quand à leur Sensei, elle ne savait pas encore trop, ils n’avaient pas encore beaucoup travaillé ensemble, et ils avaient encore besoin de prendre leurs marques, ce qui était bien normal, « Ça va venir. », répondis-je avec une banalité affligeante, comme cette discussion, mais j’étais affligent et elle ne faisait que suivre le rythme que je venais d’imposer.

Elle me demanda d’ailleurs ce que j’aimerais avoir comme futur coéquipier et même Sensei avant de souligner combien trouver l’animal serait compliqué, surtout quand il n’y avait aucun chat à trouver, mais passons. « Peut-être que pour une fois il va rentrer tout seul… », mais aller voir la femme et devoir révéler que non tout ça n’était pas réelle… C’était stupide. « Et je suppose que j’aimerais bien quelqu’un de plus calme qu’Hako déjà, qu’on puisse prendre le temps de tout analyser avant de foncer. », mais je n’étais pas pressé, même si cela revenait à repousser l’inévitable. « Quand au Sensei… Quelqu’un qui ne prend pas le Genjutsu et mon Sharingan pour de la poudre aux yeux sans doute… », mais je voulais surtout quelqu’un pouvant me couvrir en cas de problème mais ça, je n’allais certainement pas lui dire. J’étais tellement terrifié à l’idée de ressortir que je craignais chaque décisions, chaque événements, que ce soit de moi ou d’un autre.

ft. Yume

Oh ! Le facteur est passé ?

Était ? L’idée que son père puisse être mort me traversa l’esprit, mais je ne dis rien, inutile d’enfoncer le clou et de peut-être la blesser. Je ne le voulais pas, je n’étais pas là pour ça. Alors je continuais la conversation et finalement, le fait d’être enfin sans Hako et d’envisager une équipe moins suicidaire fut évoquer. Elle approuva le fait de ne pas dévaloriser le Genjutsu, mais lorsqu’elle reprit en disant que mon clan avait au moins l’avantage de ne pas être scindé en deux, un clan qui soutenait ses membres… Mon estomac se serra. « Je sais pas exactement comment ça se passe pour les Hyûga, mais tu sais chez nous… », commençais-je un peu gêné à l’idée de laisser entendre que les choses n’étaient pas comme elle le pensait. Mais je me voyais mal mentir, je me voyais mal aller à l’encontre de la vérité pour le coup… « Mon clan est divisé entre ceux ayant un Sharingan et ceux n’en ayant pas… Et on est pas tant que ça à l’avoir éveillé. », seul des évènements choquant pouvaient y arriver et quand je repensais à moi, au choc d’avoir simplement déçu mon père… J’étais pathétique jusque là.



La conversation s’était alourdi brutalement, heureusement un petit cri sur aigu traversa le silence avant qu’une flèche aux yeux blanc ne se précipite sur la Hyûga pour lui sauter dessus. Elle récolta un baiser avant de m’être présenté. La petite soeur, l’insouciance même… Souriant un peu tristement, je ne me voyais pas la retenir plus longtemps, surtout avec sa soeur dans les bras. Avec un peu de chance elle oublierait les propositions et je redeviendrais un inconnu qui n’aurait aucun rapport avec ces lettres. « Enchanté. », soufflais-je simplement avant de prendre un peu plus de distance, « Je vais peut-être vous laisser, t’as l’air d’être attendue. », ajoutais-je en désignant la jeune enfant dans les bras de sa soeur. Sans le savoir, la petite venait sans doute de me sauver d’un ridicule grandissant et d’un comportement que je n’aurais jamais du avoir. Elle n’était pas pour moi, je n’avais pas le droit de faire ça. Je devais me concentrer sur mes entrainements, pas sur tout ce qui pourrait me ralentir et dont je n’étais même pas sûr. Elle était belle, elle était visiblement gentille, mais ce n’était pas suffisant, ça ne devait pas l’être. Je devais prendre mes distance, voilà. Alors je fis un nouveau pas en arrière, comme pour signifier que je ne la retenais pas, comme pour lui signifier qu’elle était libre de cet engagement. De toute façon il n’y avait aucun chat à trouver, alors aucune raison qu’elle reste.

ft. Yume