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Si mes larmes ne coulent pas, je sanglote de devoir te quitter. Je t'aime.

Shirogane Ningyo
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Suna no Chunin
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Je plie avec soin quelques affaires pour les glisser dans mon sac. Mes filles dorment encore, mais pour la centième fois je m’arrête pour les border avec soin et les regarder dormir quelques secondes. Aujourd’hui je pars, je pars un an à la recherche des miens, dans un an… elles seront magnifiques… Déjà qu’en un mois elles ont bien changé mais dans un an… Je les laisse avec confiance aux Onryou, mais pourtant mon cœur est horriblement lourd et déchiré. Je masse d’un geste lent mon épaule meurtri, depuis quelques temps l’Autre est particulièrement agitée et agressive. Si bien que je préfère me mutiler moi-même que risque de faire du mal à Maho ou à d’autre. Je préférais partir au milieu de la nuit pour me terrer au cœur des bois et retrouver mon calme dans le noir. Cela m’est arrivé en pleine journée de partir brusquement pour éviter de partir comme une furie. C’est Ouran qui m’avait retrouvé à me frapper la tête contre un tronc d’arbre pour me calmer. Quelque part je me dis que c’est peut-être mieux pour tout le monde que je prenne un peu de distance.

J’embrasse mes filles sur le front en rajustant encore une fois leur couvertures. D’un murmures je leur promets que je les aimes et de revenir le plus vite possible. Elles sont mes trésors… Je finis de boucler mon sac et le lance sur mon épaule. À partir d’aujourd’hui c’est le clan de Maho qui s’occupera de mes filles. J’esquive les regards et me terre à nouveau dans un arbre. Je me demande si Ouran a parlé de ce qu’il s’était passé à Maho… Il m’avait ramené à moitié assommée, une belle blessure au crane… Maho doit m’accompagner jusqu’à la bordure de la forêt, j’en profite pour observer le camp une dernière fois avant de lui tourner le dos. Si je ne fais pas attention je ne pourrais pas partir. J’attends uniquement Maho maintenant. Je lui ai demandé de m’accompagner jusqu’aux limites d’Inari. Si je peux discrètement je ferais fuir des colons. Je protège mon chez moi.
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Sombre mère perlée d'étoile, la nuit bordait tendrement Inari, déployant ses bras glacés autour de sa précieuse enfant. Au fond de la forêt, assis en tailleur dans le giron d'un grand arbre, le Gardien du singe luttait contre lui même. Maintenant une respiration profonde et parfaitement stable, il s'était refermé au fond de son corps, méditant à la recherche de courage. Cela faisait déjà plus d'un mois qu'il connaissait les intentions de son ange, et sa détresse s'était peu à peu changer en résolution. Hélas, s'il fallait du temps pour être brave, passer de l'autre côté ne demandait qu'une simple seconde. Aussi l'Onryou écoutait-il sa charmante forêt, puisant dans la force de l'inébranlable flore, tandis qu'il attendait sa bien-aimée.

Il fallut attendre des ténèbres plus profondes pour que, presque imperceptibles, des bruits de pas perturbassent Maho. Vidant lentement ses poumons, il expira ce qui lui restait de peur, désireux d'offrir à sa douce un au-revoir digne de ce nom. Se laissant choir, il alternait bras gauche et droit pour ralentir sa chute, se retrouvant rapidement suspendu à quelques centimètres du sol, en face de l'Akuma.

"Bonsoir."

Bien qu'il souriait, sa voix ne fut pas aussi enjouée qu'il l'eut souhaité. Qu'importe, elle comprendrait parfaitement que, malgré tout ses efforts, l'amertume habitât encore ses arrières pensées. Relâchant sa prise, l'homme-singe se retrouva finalement les pieds au sol. Il portait un manteau couleur terre et un simple pantalon de lin. Dès lors, lorsqu'il ouvrit ses bras pour enlacer la belle, ce fut contre son torse offert qu'elle se retrouva, remarquant peut-être le rythme légèrement accéléré de son cœur. Il ne feignait pas sa félicité, il était réellement heureux pour elle, conscient de l'importance de son départ et de tout ce qu'elle avait à résoudre. Hélas on pouvait sentir, à la façon dont il la pressait contre lui, trop fort, trop longtemps, que cette séparation emmenait son lot de peine.

"Allons-y?"

Ces mots anodins demandaient bien plus qu'une simple invitation. Il ne lui signalait pas simplement qu'il était prêt, il désirait savoir si rien n'était parvenu à ébranler sa résolution. Maho avait beau comprendre ce projet, il espérait secrètement, inconsciemment, que Kameyo restât auprès de lui. Pouvait-on lui en vouloir? Le monde était vaste, remplis également d'or et de myrrhe, de merveilles et d'amertumes.
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Je lève les yeux vers les hautes branches en entendant un bruit que j’ai appris à reconnaître entre mille. Maho est là et il vient. Je n’ai aucun doute là-dessus. J’observe mon compagnon apparaître juste en face de moi en quelques secondes. Voilà qui est étrange… Il est vêtu presque comme un humain entier. Je détaille son visage en me forçant à sourire. Je ne veux pas partir, mais si je ne pars pas, je deviendrais un danger et jamais je ne me sentirais complète, jamais je ne serais véritablement une Akuma. Et je serais coupable, selon moi, de ne pas offrir un refuge aux miens. Non, je dois partir même si je ne le veux pas, je suis obligée. Mais cette résolution est tellement fragile ! Et voir Maho.. Peut-être aurais-je dû partir en secret dans la nuit ? Je le sens dans sa voix que sa résolution est aussi fragile que la mienne. J’avale péniblement ma salive avant de parler

“ Bonsoir. “

Je me niche aussitôt contre son torse et m'agrippe à lui en respirant son odeur, caressant sa peau… J’ai tellement besoin de lui, de tout ce qu’il représente pour moi. Je ne veux pas le perdre. Et je sens que c’est pareil pour lui, à la manière dont il me plaque contre son torse, son coeur que j’entends battre, cette étreinte qui dure. Beaucoup trop longtemps. Je me force à respirer pour ne pas craquer. Je me force à me détacher de lui et caresse doucement le visage avant de m’écarter un peu de lui alors que je rajuste son manteau autour de son corps.

“ Oui. Sinon je vais craquer. “

Peut-être préférait-il que je craque et que je reste ? Je pense.Je ne sais pas. Je fais rouler mon épaule dans un geste machinal. Un geste qui est devenu machinal quand je me suis plantée mes griffes jusqu’au bout pour retenir l’Autre qui commençait vraiment à vouloir tuer son adversaire d’entraînement. Le tout avant d’aller me cacher dans Inari jusqu’à ce qu’Oran me trouve. Je me pose toujours la question : Maho le sait-il ? Cette histoire… Je ne sais pas. Je ne veux pas poser de question. Je regarde les branches d’Inari avant de fermer un bref instant les yeux pour mieux les rouvrir. La nuit se fait moins épaisse autour de moi et après un regard ver Maho, un regard désolé, d’excuse, je bondis sur la première branche. Je ne souhaite pas aller vite, je profite de mes derniers moment chez moi. En même temps je sais que si j’entends mes filles pleurer : je vais craquer. Peut-être est-ce que c’est ce que je veux ? Sans doute… Il ne faut pas trop réfléchir il faut le faire, c’est comme ça.

Technique:
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Il s'était imaginé mille scénario pour ce jour fatidique, de l'adieu larmoyant aux corps à corps interminables. Cependant rien ne l'avait préparé à voir Kameyo dans cet état. Perle de rosée matinale, elle semblait aussi fragile que le verre, portant plus que jamais la marque des doutes, tandis qu'elle marchait vers sa destinée. La voir ainsi chancelante perça le coeur de l'Onryou, refoulant sa peine pour ne laisser qu'une brûlante résolution.
Evidemment que la jeune femme souffrait de sa décision, après tout aucune mère ne pouvait abandonner de sang froid sa progéniture. Aujourd'hui plus que jamais il devait se montrer fort, ravivant par la chaleur de son courage la flamme faiblarde de l'Akuma. Alors qu'elle bondit sur une branche, le Gardien bondit à son tour, portant cette fois un sourire bien plus affirmé.

Ouvrant la marche, Maho se concentrait sur les sons de la nuit, s'efforçant d'éviter tout contact humain lors de cette escapade. Le silence enveloppa donc peu à peu le couple véloce, amplifiant par sa profondeur l'échos de leur pensée. Les minutes se succédaient inlassablement, aucun mot ne venant décorer la marche funèbre des amants. Malgré lui, l'attention de l'homme singe retournait sans cesse à sa bien aimée,  les souvenirs du temps partagé venaient s'entasser dans sa tête jusqu'à en embrumer ses sens.
Non, le silence n'était décidément pas une solution. Profitant d'une petite halte au sommet d'un grand arbre, tandis que l'autochtone décidait du meilleur chemin à emprunter, la voix calme et profonde du guide brisa enfin cet oppressant silence.

"Kameyo... pourquoi ne m'en avoir jamais parlé?"

Abrupte, cette question s'était expulsée d'elle même de ses pensées. Après quelques secondes, Maho lui même lâcha un petit rire, réalisant que ses propos manquaient de contexte.

"Désolé... Je me demandais pourquoi tu ne m'en as jamais parlé, de cette nuit où Oran t'as ramené la tête en sang?"

Ce n'était sans doute pas la meilleure façon de détendre l'atmosphère, seulement ce fut tout ce dont il était capable. Son cher collègue lui avait effectivement parlé de cette fameuse nuit, sans toutefois lui donner trop de détails.  Jusqu'alors, l'homme singe avait décidé d'ignorer l'information, ne souhaitant pas brusquer sa partenaire. Hélas elle ne s'était jamais ouverte. Ils avaient bien quelques fois conversé au sujet de son démon intérieur, mais jamais le sujet n'avait été réellement approfondi.
Continuant sur sa lancée, le Gardien posa sa main chaleureuse sur l'épaule de sa tendre, plongeant son regard dans le sien.

"Pourquoi, après tout ce temps, cherches-tu encore à me protéger de l'autre? Je t'aime toute entière, ta tendresse tout comme ta bestialité. Peut-être aurions nous pu trouver une solution si tu avais également partagé ta fureur..."

Des propos bien durs qui pourtant, dans la bouche de l'Onryou, rayonnaient de tendresse. Il ne l'accusait pas, il ne la blâmait pas, il cherchait simplement à comprendre, et peut-être, timidement, à trouver une alternative à son départ.
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L’air de la nuit me fouette le visage alors que je parcours ses mystère de mes yeux. C’est rares ces sensations, mais c’est ainsi. Maho n’a rien dit, il ne parle pas de mon envie de rester. Peut-être… Non rien. Je ne veux pas penser à ça. Je préfère fuir mes responsabilités le plus vite possible. Si je les entends tout est fini. Je ne pourrais que faire demie-tour et oublier mon projet. Alors je cours, je bondis, je vole et me mords la lèvre à sang pour ne pas pleurer ou faire demie tour. Je finis par me poser à côté de Maho lorsqu’il impose une pause. Mon regard fouille les branches de mon foyer avant de me tourner vers lui quand une question sans contexte me prend pas surprise. Hein ? Je penche la tête sur le côté très surprise en remuant le nez pour avoir une petite explication. Qu’il finit par me donner et je sens la couleur quitter mes joues. Aïe… Je le sentais venir. Je me laisse choir sur la branche en détournant le regard. Mais la main chaleureuse de Maho me fait revenir vers lui et je pose la tête contre son torse. Je secoue doucement la tête. Je ne suis pas sûre qu’il puisse comprendre.

« Maho… Je ne voulais pas t’en parler parce que… Je ne sais pas comment vraiment parler de l’Autre. Et parce que… »

Je m’arrête. J’ai l’impression de basculer à nouveau, comme lorsque j’ai quitté Testu, plus bête que femme massacrant sans pitié, ne sachant plus qui elle était. C’est une période dont je préfère oublier l’existence. Je me masse na nuque en me balançant légèrement d’avant en arrière. Je ne sais pas vraiment comment expliquer ce qu’il se passe avec l’Autre. C’est tellement compliqué que… Je remue à nouveau le nez.

« L’Autre, tu sais c’est pas pareil qu’une part de bestialité… C’est vraiment comme une autre personne avec moi. Quand je lui parle, quand je la vois, c’est comme un immense félin, noir avec des reflets bleutés. Et… elle peut vraiment être très agressive. Je sais que tu pourrais me gérer, me contrôler et j’ai confiance en toi et en ton amour Maho… C’est en moi que je n’ai pas confiance. J’ai tellement peur de ne pas réussir à toujours la tenir, à ne pas la comprendre, qu’elle prenne le dessus et qu’elle te blesse, qu’elle fasse du mal à ceux que j’aime. L’Autre… c’est l’Autre. Je sais que si ce qu’il s’est passé à Tetsu se serait produit dans mon clan, je serais sûrement morte. Ce qu’on appelle La Folie du Démon est une technique, mais ceux qui deviennent fou… Ils sont tué, parce qu’ils sont une menace. Je ne sais pas comment ça se passe vraiment. Je ne sais pas s’il y a des … moyens ? Pour tenir son Autre en laisse. Alors oui. Je me suis frappé le crâne contre l’arbre, pour faire taire l’Autre et garder le contrôle. C’est pas la première fois. Je me dis, que si je trouve aussi les miens… J’apprendrais à comment faire avec l’Autre. Je ne sais pas comment t’expliquer ça… Je suis désolée. »

Je regarde la nuit noir sans rien dire. Je serre doucement la main de Maho, je ne veux pas lui mettre un nouveau fardeaux sur les épaules et ne peux pas lui jurer qu’il n’y aura plus aucune mutilation. Je ne veux pas promettre quelque chose que je ne tiendrais peut-être pas. En tout cas il faut poursuivre la route. La nuit noire m’apaise un peu. Lentement je me lève pour passer mes doigts dans les cheveux de Maho avec affection avant de lui tendre la main pour qu’il se lève. Même si c’est risible : je n’ai pas la force de le tirer : s’il tire je tombe dans ses bras. Je ne sais pas trop si c’est que je veux ou non.
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L'Autre, un démon dont Kameyo se méfiait sans cesse mais qui, aux yeux de l'Onryou, semblait de plus en plus séduisant. Il avait bien compris qu'on ne pouvait pas comparer cette chose à une bête intérieure. Pourtant, attiré par les atours d'une bête indomptée, Maho cherchait à en savoir plus, persuadé de trouver quelques similitudes. Certes, ils partageaient tout deux les marques des grands prédateurs, seulement cela s'arrêtait là. La Folie du démon, les Akuma, autant de choses qu'il ne connaissait pas, le forçant à admettre qu'elle ne saurait trouver secours auprès des enfants d'Inari.
Plus elle s'expliquait, plus cette vérité se faisait présente, l'enveloppant de ses longs bras ténébreux. La chaleur de sa compagne le tirait vers l'avant, tandis que l'appréhension le clouait au sol. Il ne fit pas le moindre mouvement lorsqu'elle tenta de reprendre la route, se contenta de lever tristement la tête après une énième tentative. Son sourire avait disparu, ses yeux lumineux se teintaient de brume, tandis qu'il la tira violemment contre lui. Féroce et tendre, puissante et sincère, sa prise ne laissait aucun échappatoire, ses mains s'enfonçant dans la chair de son ange tandis qu'il plantait son regard dans le giron de la nuit.
Aussi proche elle pouvait surement la sentir, sa respiration tremblotante et fébrile. Sa volonté vacillait, mais elle ne chancela pas. Sa voix brisée expira quelques mots : preuves d'amour, lourds de peine.

"Je suis désolé... de ne pas pouvoir t'aider."

Il n'attendit pas une réponse, conscient que cet instant bien trop fragile épuisait de trop leur motivation. Faisant jouer ses jambes puissantes, Maho s'éleva, quittant d'un bond majestueux la base des arbres, pour se rapprocher de la cime. Il tenait fermement Kameyo d'une main, usant l'autre pour voler au travers d'Inari, démontrant plus que jamais son ascendance simiesque. La demoiselle n'était surement pas choquée par la vitesse, capable d'elle même de surpasser la célérité du Gardien, seulement même une étoile filante pouvait reconnaître la splendeur d'une comète.
Inlassable, enchaînant des bonds aussi dangereux que majestueux, l'amant faisait vibrer son corps, chassant son amertume par la virtuosité du mouvement. Sa destination se fit soudainement évidente lorsque, s'échappant des bois, un immense arbre leur barra la route. La flèche humaine prit alors une trajectoire verticale, culminant au sommet de cette montagne végétale : au pic d'Inari.

La respiration excitée par l'effort, l'Onryou relâcha finalement sa demoiselle, un sourire timide naissant sur son visage. La lune généreuse peignait le paysage, offrant à cette esquisse grisâtres des reflets de vie. De temps à autres, d'autres rois des forêts s'extirpaient du pavé végétal, seuls compagnons assez dignes pour partager cet extrait d'infini. Lentement, presque timidement, le Gardien avançait ses lèvres. Il souhaitait un baiser, un peu de tendresse pour préparer la plaie, un peu d'amour pour aiguiser la douleur.
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Je reste surprise quand Maho me tire d’un coup vers lui. Je me retrouve serrée contre lui et dans un élan d’amour je l’enlace et m’agrippe à lui. Je ne veux pas le lâcher, je ne veux pas le perdre. Je sens sa respiration saccadée et sa voix brisée me fait monter les larmes aux yeux. Je me fiche de sa poigne, je le serre aussi fort que possible, je ne peux pas le lâcher. Je ne peux pas ou je vais me briser. Je ne vais pas pouvoir… J’enfouis ma tête contre son torse en fermant étroitement les yeux et je finis par lâcher un pitoyable :

« Ne sois pas désolé Maho… Ce n’est pas ta faute, c’est la mienne. »

Je m’agrippe à lui lorsque je le sens se lever. Je noue mes jambes autour de sa taille et mes bras tiennent son cou pour lui laisser le plus grand champ possible. Je ne veux pas le gêner et j’ai l’habitude maintenant qu’il se déplace ainsi avec moi.Je regarde la forêt défiler autour de nous, savourant la vitesse de mon compagnon. Nous volons. Je ferme les yeux pour profiter de ce moment. Si Maho n’est pas forcément plus rapide que moi et pourtant l’admire sa vitesse et sa force que je sens sous mes doigts. Je nous sens monter et je reste contre Maho. Cela va tellement me manquer nos courses dans les bois.

Il finit par me relâcher un peu une fois en haut de l’arbre, toujours suspendue à son cou, je profite de la lumière de la lune qui éclaire ce paysage, mon chez moi. Que je dois quitter. Mais dans un an je serais de retour. Je me le suis jurée. J’observe avec attention l’endroit, savourant les bruits que j’entends avant d’observer Maho. Il quémande un baiser, et je lui offre sans attendre. C’est un baiser tendre, emplis d’amour, de tendresse, de promesses, de souvenirs. Ce n’est pas un baiser d’adieu. C’est un baiser de promesse. Je reviendrais. Je veux qu’il le sache. Qu’il le comprenne. C’est un baiser emplit d’amour. Je reviendrais pour encore voir ce paysage, pour savourer ces moments avec Maho. Juste… pour vivre à nouveau à ses côtés. Je pose mon front contre celui de Maho et plonge mon regard dans le sien.

« Je t’aime Maho. Je t’aime tellement. »

Je l’empêche de répondre en capturant ses lèvres dans un nouveau baiser. Il faut avancer, continuer notre route, mais je ne peux pas me détacher de Maho pour l’instant. Je savoure sa chaleur, sa présence, sa force. Je l’observe à nouveau, il sait que nous devons y aller. Mais je ne veux pas quitter ses bras. J’ai l’impression d’être un petit singe. C’est drôle. Il le sait que je dois partir, c’est pour ça que nous sommes là ce soir. Et pourtant aucun de nous deux n’a envie que ce moment s’achève. Nous nous torturons mutuellement… Nous sommes des enfants et c’est pour ça que nous sommes ensemble.
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Au sommet du monde les esprits s'envolent, les corps s'échauffent. Maho savourait ce moment plus que jamais, gouttant les lèvres félines, la salive légèrement salée, l'odeur enivrante de son ange sauvage. Sa course effrénée couplée à l'altitude avait calmé son émoi, et déjà il se sentait plus serein, le contact délicieux de l'Akuma aidant. Ses iris dorés se noyaient dans les yeux ténébreux, ses sens se goinfraient de sensations. L'amant dévorait jusqu'à la fin cet extrait de perfection.
Pourtant toute chose devait finir et, tout comme elle mit fin à leur baiser, il desserra lentement son étreinte, repoussant doucement Kameyo pour ne tenir que sa main. Tandis qu'il caressait de son pouce cette patte nacrée, il expira de nouveau, longuement, profondément. Ils pouvaient tenter encore et encore de repousser le destin, cela ne rendrait l'acte que plus difficile. Il était plus que temps d'affronter la réalité. Pourquoi tant de drames, il ne s'agit que d'un an!

"Infiniment, plus que tout."

C'était sorti tout seul, d'une voie timide et évidemment étrangère à ce genre d'épanchement. Les Onryou ne furent jamais de grands paroliers, et le notre ne put s'empêcher de rire en entendant cette prose malhabile. Discret mais non moins sincère, ce sursaut d'humeur ramena l'aurore sur sa face, transformant ses lèvres maussades en un sourire radieux. Si Kameyo était une créature de l'ombre, l'hôte d'un démon étrange et sanguinaire, Maho se voulait flamboyant. Astre protecteur d'Inari, il se voulait l'allégorie du soleil : chaleureux, brûlant, puissant, destructeur.
Lâchant la main de sa belle, le Gardien se tourna vers l'horizon, examinant en cartographe expert cette forêt qu'il ne connaissait que trop. Ils étaient déjà à la limite du territoire Onryou, le lit discret d'une rivière servant de "frontière" pour ce côté de leurs terres. Jetant un rapide coup d’œil aux étoiles afin de confirmer sa position, le guide nocturne pointa l'infini du doigt.

"Le grand désert se trouve dans cette direction."

Ceci fait, il se retourna vers sa compagne, plus souriant que jamais. D'un geste vif et céleste il l'enlaça, attrapant son corps d'une main, sa tête de l'autre, plongeant ses lèvres dans les siennes avec le mélange de douceur et de brutalité si caractéristique de leurs ébats. Ceci ne dura que quelques secondes, mais elle devait surement le sentir, par la façon dont les doigts musclés s'enfonçaient dans sa chair, par la fougue presque désespérée de ce baiser, que cette symphonie arrivait à son terme.

"Akuma Kameyo, Inari toute entière attendra ton retour. Bonne chance mon ange. Au revoir."

Ces mots ils les avaient chuchotés, y déversant sa force, sa douceur, son être, son amour. Il lui avait laissé un écho de lui-même, et déjà il quittait ses bras, le sourire aux lèvres, le cœur en sang. Il ne pouvait pas y avoir de bonne façon de se quitter, alors autant écourter leur agonie. Démontrant une nouvelle fois sa force, Maho s'élança dans les airs. Jusqu'au dernier moment, tandis que son corps filait dans l'horizon, il souriait. Il ne pouvait pas la quitter du regard, et sans doute put-elle apercevoir les larmes envahirent ses yeux, tandis que la gravité reprenait ses droits, arrachant l'amant à l'être aimé.
Il chutait dans les bras d'Inari, la force de son saut l'ayant projeté bien trop loin de l'Akuma. Qu'importe, désormais elle sera toujours trop loin, à l'écart de ses mains avides, au delà de son regard. Il atterrit en boulet de canon, brisant quelques branches au passage pour finalement opposer ses jambes au sol. Se sentant incapable du moindre mouvement il leva les yeux, profitant de la brèche qu'il avait lui même créé pour observer la lune. Jamais la solitude n'avait eu un goût aussi âpre.

En tête à tête avec l'astre blanc, abandonné au fin fond d'Inari, le féroce Gardien se brisa. Ses larmes devinrent incontrôlables, son cœur furieux tenta d'exploser, mais lui restait immobile. Impuissant face au destin, il noyait son grief dans la pureté de la lune, se confiant encore une fois à celle qui depuis toujours ne lui avait jamais fait défaut : la plus belle des forêts, la majestueuse Inari.
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