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The wrong type of mess... | Mission D

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Étranges épices



Le bazar aux épices de Suna est célèbre et attire une clientèle variée de ninja et de marchands civils. Il est venu à nos oreilles que désormais il est aussi fréquenté par des individus louches qui n’y échangeraient pas que des herbes aromatiques. Vérifiez ces rumeurs, obtenez la preuve d’un trafic de drogue, s’il existe. Par contre, ne vous faites pas repérer, n’engagez pas le combat et n'insultez personne : c’est une mission d’observation. Le démantèlement du réseau éventuel sera à la charge de nos chuunin.

Commanditaire : Conseil de Suna

Récompense :50 ryôs

Le marché aux épices de Suna se posait presque comme une seconde maison pour Ageha. Enfin, troisième, après l’hôpital. La jeune femme adorait se promenait dans les allées, où tous ses sens étaient alors sollicités. La vue, avec les couleurs vivantes et criantes, des ocres, des carmins et des grisés en camaïeu, stockés dans les sacs, les paniers d’osier tressés ou les fioles de verres. L’odorat, bien entendu, à ne plus pouvoir rien d’autre sentir tant les agrumes se mélangeaient aux acides et aux sucrés. Le toucher, selon les graines ou les poudres, la chaleur du son sur votre peau, et les rares brises captées par un ingénieux système de couloirs à air à travers les parois de tissus tendues. L’ouïe, à travers les échanges, marchandages ou échanges de rumeurs, le crissement des pillons dans les brocs, le tintement des balances et des pièces de monnaie. Et le goût, ah le goût. Rien qu’à imaginer les plats qu’on pourrait mijoter avec les mille et unes épices et aromates, Ageha en salivait.

C’était donc un crime de premier ordre que de souiller ce paradis sur terre par un trafic de drogues. Il était hors de question que cela continuât un jour de plus : Ageha y mettait fin aujourd’hui. Mais c’était plus facilement dit que fait. Le gros souci avec cette mission était qu’à Suna, il n’y avait pas d’étrangers. Le lieu était déjà en soi perdu au milieu du désert. Personne n’y mettait pieds sans avoir une bonne raison, et le fait d’être sur le point de crever après avoir errer dans sous le soleil éclatant n’en était point une. Ainsi, les coupables étaient des locaux. Civils ou shinobis, les hommes et les femmes qui trempaient dans ce trafic se trouvaient être des frères et des sœurs. Des membres de la famille, en tous les cas. Et ils avaient trahi le sanctuaire de paix.
Surtout qu’à bien y penser, ils ne pouvaient que prendre des ressources à Suna pour les expédier en dehors du territoire. Faire venir de la drogue restait certes du domaine du possible, mais il fallait bien se poser la question : pour quoi faire ? Ah, bon, quelque part, Ageha pouvait comprendre que la dure vie à Suna n’était pas faite pour tous. Les faibles pouvaient avoir envie de s’échapper, par l’esprit à défaut du corps – car tout départ était impossible pour préserver les secrets de Suna (sa localisation exacte en premier lieu), et la trahison était toujours fatale. Pour qui ? A vivre dans un vase clos, on connaissait plus ou moins chaque visage. La police du village était aussi efficace qu’intraitable. Quelqu’un sous l’emprise d’une substance illicite n’avait aucune chance de rester sous le radar.
Donc, « on » pillait le désert salissant par là-même le nom du Pays du Vent et du Village Caché. Et comme Suna exportait en effet pas mal d’épices. C’était donc le moyen idéal de sortir la drogue... drogue qui ne pouvait venir que d’un nombre fini d’endroits. Après tout, la végétation dans le coin était rare. L’hôpital avait ses serres, pour des raisons médicales. Mais Ageha y travaillait suffisamment pour savoir qu’il était impossible d’y avoir ses cultures secrètes, ou de détourner une partie des récoltes. Après, il y avait quelques jardins particuliers mais il faudrait avoir une sacrée paire de cojones pour aller planter des trucs étrangers dans le parc privé du Kage. Des plantes exotiques, le désert en regorgeait, mais ici et là, disséminés, et si c’était là la source d’approvisionnement, le trafic en serait si épisodique qu’il n’aurait pas attiré l’attention des autorités.

Alors qu’elle traçait inlassablement les rues du marché aux épices, Ageha réfléchissait. Elle pourrait passer des heures ici, sans voir quoi que ce fût de louche. C’était le point d’arrivée, le lieu le plus public, et donc les escrocs avaient peaufiné le parcours des marchandises à la perfection. Ça serait trop dur et long pour elle que de vérifier tous les arrivages. Chaque ballot était suspect. La moindre pincée de poudre pouvait être l’objet du crime. Non, c’était un travail de titan. Pense, Ageha, pense! se réprimanda-t-elle. Si elle ne pouvait pas identifier de prime abord les truands, peut-être leur marchandise. Elle savait déjà que leur culture était cachée, bien cachée. Le lieu, non, mais le quoi... Quelle drogue pouvait être produite à moindre coût ici à Suna, en grande quantité, tout en maintenant une façade de légalité ?

Les champignons.
Aussi débile que ça pouvait être, il n’y avait que ça. On pouvait se foutre des champignons, mais c’était super bon en crème ou revenu avec une pincée de curry. Et niveau psychotrope, il se posait, le champi. Il y en avait des dizaines de variété, et en effet, on le cultivait et l’exportait. C’était facile de glisser un ou deux sacs dans le tout.

Surveiller les différents marchants proposant cette substance s’avéra inutile. Trois jours plus tard, Ageha était perclus de courbatures et en savait plus qu’elle ne le voulait sur le commerce local. Il faudrait penser à faire quelque chose pour ces problèmes de chats errants qui embêtaient le voisinage. Les félins avaient été introduits pour casser les souris dans les entrepôts mais leurs nuits de chaleur et de combat gênaient, tout autant que leur tendance à vouloir marquer leur territoire.
Les entrepôts !!! Comment avait-elle pu ne pas y penser ! Il était évident que le trafic n’allait pas se faire de plein jour, sous le nez de tous ! Forcément que ça se faisait dans l’ombre, dans les coulisses ! Pour un assassine, elle avait manqué de jugeote.

Surveiller les différents entrepôts s’avéra fastidieux. Étrangement pas très intéressant. On entreposait beaucoup, dans ces entrepôts. Par contre, elle se fit des tas de copains chats. Pas très utile, ces bestioles, mais ça fait très bien la sieste. Pour un peu, elle en serait jalouse. Alors qu’elle allait perdre espoir, il se passa exactement ce qu’elle avait guetté. Des sacs qui n’étaient pas posés avec les autres, et amenés de manière.... ah, vu de loin, ça n’avait rien de suspicieux. Mais quand on  savait ce qu’on cherchait... Restait à s’assurer du contenu de ces sacs. Elle aurait malin qui ce n’était que de la marchandise de seconde zone, mis de côté pour les soldes ou une commande spéciale ?
Elle attendit la nuit et grimpa au mur. C’était assez étrange, que de devoir utiliser ces techniques contre les gardes de son propre village, pour ne pas se faire repérer. C’était un comble ! Mais atteindre le toit ne fut pas compliqué, si ce n’était d’avoir ajouter quelques bleus à sa morale. Et puisque le vin était tiré, elle ne trouva rien à redire à forcer la petite fenêtre. Une demi-douzaine chats s’enfila avec elle dans l’ouverture. Elle resta cependant en haut de la pile de tonneaux, laissant ses yeux s’habituer à la pénombre ambiante.
- « Qui est là ? » tonna une voix sortie de nulle part. Mince ! Un garde ! Cela ne faisait que renforcer sa suspicion. Pourquoi garder un entrepôt déjà gardé par la police, au sein d’un village perdu au milieu de nulle part ? « Je répète! Montrez-vous ! » Ah, mince, un pas débile qui laissait une voix au silence.
- « Miaou ! » fit un des chats.
- « Miaou ! » répondit son compère.
- « Miaaaaaaaouuuu ! » firent les autres.
- « Ouais, ouais, j’ai compris. Miaou à vous aussi. J’ai votre crème. » Rassuré, le vigile fit demi-tour, les chat tournant autour de ses chevilles. Comme quoi, on pouvait être un narcotrafiquant fongique et aimer nos amis les bêtes. Ne pas avoir d’âme n’excluait pas manquer de cœur. Etrange.

Pendant qu’il nourrissait la horde ronronnant, Ageha vérifiait le chargement qu’elle avait identifié la journée durant. C’était bien des champignons, pas de ceux qu’on mettait dans l’omelette, à moins de vouloir voir les cactus danser la gigue au son des cornemuses. C’était beau, les cornemuses hein. N’allez pas croire à la discrimination musicale. C’est juste que ce n’était pas très typique du coin. Alors que les champignons, oui.
Ageha referma proprement le sac et quitta les lieux par le même chemin, prenant soin de clore la fenêtre, pour ne pas gâcher le reste de la marchandise. Elle serait saisie et remise sur le marché, au profit de Suna cette fois. Puis elle alla faire son rapport.

En évitant de justesse de tomber nez à nez avec une patrouille en redescendant du mur. Ça aurait été dommage d’avoir à demander à son chef d’équipe de venir la sortir du trou.
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