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Manipulation aqueuse [Entrainement PV Akihiko]

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Un carreau d'énergie pure. Base raiton, propulsion par concentration électrique à la base de l'empennage jusqu'à obtenir du plasma. L'avantage de l'expédier par l'explosion d'un globe de plasma serait d'avoir une bonne vitesse.
Ou alors en le reliant à un fil de chakra qui s'étend continuellement, je consommerai plus d'énergie mais j'aurais aussi la possibilité de corriger la trajectoire du carreau en plein vol.

Toutefois, aujourd'hui en l'absence d'une maîtrise suffisante pour pouvoir projeter de l'électricité sous haute tension et très forte intensité à une vitesse capable de percer le mur du son, je suis bien obligé de m'exercer dans un domaine que je connais déjà ; l'eau. Cela va faire longtemps que j'essaie de maîtriser le Suikoudan, le requin élémentaire aqueux qui serait un énorme plus dans mon style de combat ; si je peux me défendre à toutes les distances et suis capable d'agrandir la distance entre un adversaire trop fort, je n'aie aucune technique qui me permet d'effectuer la transition dans le sens inverse. D'aucun me dirait que charger est déjà une assez bonne transition, mais pour ma part, je sais que face à un combattant bien ancré sur ses appuis et avec une garde correcte je n'aurai aucun avantage.
En soi, c'est cela qui m'aura amené à l'oasis sur mon trajet vers Suna ; plus le temps passe plus le climat politique se dégrade, et plus j'ai besoin d'élargir mon éventail de possibilités si je veux rester dans le haut du panier de crabe qui se forme progressivement. Les gardes n'ont guère vu de problèmes à ce que je m'exerce à l'écart, et à l'ombre surtout ; qu'il fait bon à l'ombre, sans ça je ne serai probablement pas en train de m'entraîner ici. J'aurais attendu de rentrer à l'empire pour m'entraîner incognito près d'une marre, ou un quelconque point d'eau peu fréquenté, toutefois l'avantage ici est que personne ne viendra perturber ma concentration pendant l'exercice.

Je laisse le chakra affluer à la surface de l'eau, laissant former une bulle d'énergie sous la surface de l'oasis. La frontière entre faire exploser du chakra et provoquer une explosion pour le propulser est très fine, mais en attendant d'avoir accès à un parchemin détaillant la technique je n'aie qu'une chose à énoncer ; c'est encore le meilleur moyen pour moi de projeter une masse d'eau en lui permettant de garder une certaine forme.
La détonation qui s'ensuit voit émerger un globe d'eau géant qui réussit à garder une grande partie de sa structure avant de se désagréger à la fin de son vol. Provoquant quelques effluves dans l'oasis avant que tout ne revienne à la normale.
Encore un échec, et pourtant quelque chose me dit qu'aujourd'hui les choses sont censée changer. Comme si le destin allait me montrer de la clémence, j'ai un sourire à cet espoir fou et décide de m'offrir une pause tabac ; j'ai tout mon temps.
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Technique enseignée par Akihiko:


Techniques enseignées par Nobushi:


the ultimate final

death battle



Nobushi & Akihiko


Durant ses quelques temps libres, un Shinobi pouvait s’occuper de bien des manières. Certains préféraient prendre du bon temps dans un onsen, d’autre rester avec leur famille. Certains préféraient tout simplement rester chez eux à lire, ou dans une taverne à siroter un bon verre de saké. Enfin, toujours dans un processus d’amélioration continue, les plus aguerris passaient leur temps libre à s’entraîner. Le moindre prétexte en était un pour s’entraîner. Puis il y avait certaines personnages sages mais assidues, qui ne s’entraînaient pas dès qu’ils en avaient l’occasion, mais qui savaient quand et à quelle fréquence s’entraîner. C’était le cas de Kayaba Akihiko, Haut-Conseiller du village caché de Suna.
Seul ou à plusieurs, les entraînements étaient tout à fait variables chez lui. Cela dépendant ou de ses envies, ou du contexte (qui impliquait parfois certaines personnes s’incrustant un peu contre son gré…). Pour le coup, il avait décidé de se rendre dans les profondeurs de la partie du désert encore réservée à Suna, et plus particulièrement auprès de l’oasis qui contrastait avec l’aridité des dunes. C’est alors déterminé de parfaire un peu plus ses dons naturels qu’il s’était rendu en direction de ces lieux.

… jusqu’à ce qu’une présence vînt perturber ses dons sensoriels. En vu de la situation géographique de cette oasis, il n’était clairement pas surprenant qu’un inconnu fut déjà présent. Ce n’était pas ça qui avait retenu l’attention du conseiller ; cette signature de chakra ne lui était pas inconnue et… commençait même à dater, pour ainsi dire. Une de ses fidèles contractantes se trouvait de nouveau en cet endroit où ils s’étaient déjà rencontrés à l’époque, quasiment jour pour jour. Comme quoi le hasard faisait parfois bien les choses.
Nobushi n’était pas réputée pour sa sensorialité, aussi Akihiko – homme joueur – s’était décidé à s’approcher doucement de sa nouvelle cible, sans même risquer le bruissement d’une feuille ou l’effleurement des grains de sable. Avec précaution, il s’était approché d’elle. Cinq mètres, tout au plus, et l’observait alors qu’elle tentait désespérément de faire quelque chose, une forme, avec l’eau de cette même oasis. Usant de cette maîtrise qu’il avait poussée à son maximum, le blond n’eut même pas à bouger les mains pour qu’un requin aqueux prît forme au fond de cette nappe d’eau. Tournoyant d’abord lentement puis avec plus d’agilité, cette créature issue de son esprit tournoyait un peu plus rapidement mais sans pour autant créer de vagues. Pour l’instant.

La jeune femme avait mis la paume de sa main à peine quelques centimètres au-dessus de l’eau, y insufflant son chakra. Sous la surface se trouvait alors une bulle de même nature qui explosa non sans bruit, attirant même l’intention du requin fictif – qui possédait toutefois une conscience, aussi reptilienne fut-elle. L’explosion engendra alors un amas considérable d’eau qui prit la forme d’un globe géant. Aussi instable qu’elle fut, cette création fut maintenue quelques instants avant de se désagréger à la fin de son périple.
Quelques vagues houleuses caressèrent la surface de cette eau calme. Le requin en son sein, quoi qu’énervé, tourbillonnait avec bien plus de ténacité qu’il ne semblait l’être. L’infiltrée s’octroya finalement une pause cigarette sans pour autant se retourner. Un sourire narquois aux lèvres, Akihiko  fit de même. Puis, s’approchant encore plus près d’elle, claqua des doigts. Son requin jaillit férocement de l’eau, comme prêt à s’emparer des jugulaires de sa cible, avant d’exploser et de la tremper jusqu’aux os.
Comme fier de lui, le Haut-Conseiller laissa échapper un léger rire et se planta finalement devant elle. Il alluma finalement sa cigarette et la salua en s’inclinant quelque peu, respectueux.

« Il faut croire que les vents te poussent encore par mes contrées, Nobushi. Dois-je en déduire que le charme atypique de ma nation t‘a ébloui et que tu ne peux t’en détacher plus de quelques années ? La railla-t-il. En tous les cas, je semble comprendre que tu es ici pour t’entraîner. Que cherches-tu à créer exactement ? S’enquit-il de lui demander finalement afin d’ouvrir la discussion. »
(c) AMIANTE

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J'ai connu bien des hommes dans ma vie, et si certains étaient des goujats au grand cœur, je n'aie jamais eu vent d'un dépravé qui aimait m'asperger d'eau avant de venir par la suite m'interroger sur les raisons de ma présence ici. A vrai dire c'est la première fois que le schéma est inversé ; d'habitude on me demande ce que je fais dans le coin, puis ensuite après quelques politesses les sujets osés viennent, et en fonction de la qualité de la conversation je fais usage de mon entraînement au combat ou au contraire de mon talent en matière de poésie. Sans me retourner ni répondre, j'enlève mon keffieh et ma cape de voyageuse, dévoilant mon uniforme léger ; c'est à dire la version hiver avec un pull en moins et des mitaines. Je ne crains pas de dire que le camouflage vert tacheté n'est pas du meilleur goût dans le désert, mais il faut bien avoir des frusques solides pour des pérégrinations dans le sable pour des jours et des jours. Le treillis et la chemise lourde sont résistants et c'est à peu près tout ce que j'espère de la tenue pour les jours à venir, pour les inconvénients et les inconvenances j'ai déjà trouvé quelqu'un qui m'en fournit.
J'attrape ma pipe et en extirpe le tabac ruiné par l'eau avant de me refaire une fournée décente, d'un claquement de doigt une étincelle embrase le tout avant que je puisse commencer ma dégustation. C'est après la première volute de fumée que je me résigne à parler, après un soupir d'ailleurs.

-Mes respects votre excellence. Je me retourne, faisant face à l'arroseur du dimanche qui m'a importuné, toutefois il mérite encore le salut que je lui fais. Je suis venue m'exercer au Suikoudan, le requin élémentaire aqueux comme celui dont vous vous êtes servi pour me rafraîchir. Pourtant, il faut bien avouer que j'ai moi aussi deux trois tours dans mon sac. L'explosion lui projetant un nuage de sable au visage en témoigne, rien de bien méchant, juste de quoi rembourser l'offense qui m'a été infligée. Je dois vous avouer manquer cruellement d'expertise en la matière. Principalement car je n'aie jamais pris le temps avant de me pencher sur la technique, un maître ne serait pas non plus de refus. Ca et pourquoi pas réviser les bases du corps à corps des amateurs de baignade ; griffes d'eau, fouet aqueux, les techniques qui font preuve d'utilité lorsque les rapports hostiles deviennent trop personnels.

Je tire sur ma pipe ; personnellement le corps à corps n'est pas ma tasse de thé, toutefois en l'absence de coéquipier pour faire mur entre moi et l'ennemi il faut bien savoir se défendre au contact sans pour autant réveiller tout l'Empire non? Surtout qu'il semble bien connaître la technique dont je parle, il y a moyen de faire affaires, ou plutôt d'avoir un échange de bons procédés. Le sourire qui se dessine sur mes lèvres en dévoile suffisamment sur mes arrières pensées pour ne pas avoir besoin de les étaler outre mesure dans le royaume des vivants.

-Parfois se contenter d'un domaine n'est pas suffisant, avoir plusieurs cartes dans sa manche est une bonne façon de se prémunir du destin. J'espérais développer quelques compétences en plus en matière de manipulation aqueuse.
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Mahôkyô no Tabibito



Nobushi & Akihiko


Vaincre le mal par le mal, battre le feu par le feu… Se venger de l’eau par… une explosion emplie de sable ? Quand bien même Akihiko se doutait que son interlocutrice serait revancharde et prendrait un malin plaisir à répondre à sa provocation , il ne s’était pas imaginé une seule seconde finir avec de nombreux grains de sable dans la bouche. Néanmoins, cela le fit sourire et ne put qu’approuver la réaction de la noble Kunoichi. Toussotant et crachotant, il se rinça la bouche à l’aide sa gourde. Le sable était tout sauf agréable une fois incorporé dans les muqueuses.
Sa cigarette avait également été soufflée par l’explosion. Alors que Nobushi refaisait une fournée décente pour sa pipe, l’intendant du Sable en sortit une autre de son paquet qu’il s’empressa d’allumer à l’aide de son briquet fétiche – gracieusement offert par Aika à l’époque ; jamais il ne pourrait s’en débarrasser.

A la femme de l’Empire de le saluer et de lui répondre. Ainsi, elle était venue s’exercer au Suikôdan… Parfois, le hasard savait bien faire les choses puisque c’était avec cette même technique qu’elle avait été accueillie en cette fameuse oasis. Elle qui, de premier abord, semblait relativement douée de maîtrise en ce domaine avoua volontiers qu’elle manquait d’expertise. Bah, ça s’apprenait. Cela faisait partie de la vie que d’apprendre chaque jour une nouvelle chose. Et encore une fois, peut-être que le blond saurait tirer son épingle du jeu…

« Je comprends tout à fait cette démarche. En revanche… Pourquoi revenir en nos déserts, Nobushi ? Il y a tant d’endroits et de terres biens moins arides, hostiles et bien plus propices à la création du Suiton… Je ne pense pas encore avoir la prétention ni même être capable de parfaitement te sonder pour découvrir de quoi retournent tes desseins, sourit-il. Les bases du corps à corps aqueux, mentionna-t-elle… Voilà qui était intéressant car le panel de mêlée du politicien n’était en rien comparable à ses prouesses de masse et de distance. Pourvu d’une bonne mémoire, il n’avait oublié à aucun moment les quelques techniques de la régulière de Tetsu, notamment le fouet susmentionné… Peut-être allait-il pouvoir offrir ses services en échange de l’apprentissage d’une technique, hm ? Le fouet aqueux, marmonna-t-il sans savoir si elle lui prêtait encore attention. »

Peu après, de simples mots – mais toutefois lourds de sens – franchirent la commissure de ses lèvres. Encore une fois, il devait lui accorder du raison et admettre la justesse de son raisonnement. Se contenter d’une seule spécialité était rarement suffisant, surtout lorsqu’on ne connaissait rien de son affaire ; c’est d’ailleurs pourquoi il s’était enquit d’apprendre le maniement du sabre ainsi que quelques techniques qui allaient de paire. Savait-on jamais, on pouvait bien se retrouver au corps-à(corps sans que notre adversaire n’eut crié gare et si l’on n’était doué qu’à distance… Voilà que notre arrêt de mort était fatalement signé. Aussi avoir plusieurs cordes à son arc, pour reprendre les mots de son employée, était judicieux. Sans pour autant être dans la démesure et bien trop versatile. Se laisser une domaine de prédilection et se spécialiser dans X ou Y style de combat était notre signature, notre essence, notre esprit de combattant.

« Je ne peux qu’approuver tes dires, dit-il solennellement en faisant tinter son sabre. Néanmoins, je manque, aussi surprenant cela puisse paraître, d’arsenal au corps-à-corps. Bien sûr, je peux toujours utiliser mon fidèle ami que je porte à longueur de temps. En revanche, mes techniques et ma spécialité font plus de moi un attaquant à distance, voire un combattant de masse. Je ne suis pas le meilleur pour les affrontements à cible unique, se dévoila-t-il. Une faiblesse qui n’était pas une, au fond. De toute façon, il savait parfaitement à qui il disait ça. Ecoute, Nobushi, reprit-il son air sérieux. Je peux te proposer un nouveau marché… Je t’enseigne la technique du requin aqueux mais en échange… Tu fournis un ou deux atouts de plus à mon panel corps-à-corps. Qu’en dis-tu ? »

(c) AMIANTE

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Je ne m’attendais pas à cette réponse, non pas qu’elle soit hors-sujet ou autre, elle fait montre d’une certaine pertinence comme on pourrait l’attendre du haut-conseiller. Plutôt qu’à force de fréquenter des individus, on dérive à leur sujet, on se surprend à imaginer leur prochaine réponse, leur prochaine réaction, comment réagiront-ils à certaines informations, certaines visions. Aussi, malgré une très brève pointe de surprise, car je m’attendais à un retour plus subtil. J’incline sympathiquement la tête toutefois, la franchise a du bon, et évite des tournures de phrases parfois un brin trop alambiquées pour ce qu'elles voulaient dire à l'origine. Je tire sur ma pipe en songeant un très bref instant à l'offre du haut conseiller que je vais m'empresser d'accepter ; il me reste juste à y mettre les formes en trouvant la formule adaptée. En échange du requin, je peux très largement lui fournir mes méthodes d'assaut rapproché ; griffes aqueuses et fouet principalement. Voir aussi
J'hoche la tête, et me lève pour être à sa hauteur.

-Ce serait avec joie que je vous enseignerai ce que je sais à propos du suiben et du mizukamakiri. Ou le camouflage aqueux, il est utile aussi pour se rapprocher en vitesse d'une cible. Je fais apparaître dans ma main un fouet aqueux ; j'ai beaucoup plus l'expérience du fouet que des mantes religieuses, pour la très bonne raison que le fouet est plus versatile que les lames aqueuses. L'instrument de flagellation vient s'enrouler autour de mon bras. En retour de quoi, le requin aquatique me sera d'une excellente aide pour m'approcher à grande vitesse de mes adversaires.

Toutefois, il a posé une autre question, très pertinente qui vaut le détour ; pourquoi suis-je ici, à m'entraîner dans une oasis quand il existe des mers, des lacs et des rivières qui seraient alors des terrains d'exercice beaucoup plus hospitaliers. J'hésite sur la réponse à fournir, parce que je ne suis pas une pauvre hère à plaindre, et que je ne souhaite pas recueillir sa pitié qui ne serait alors qu'une politesse bien inutile, mais aussi car le travail est partout, et que je ne peux pas renoncer à certaines offres sous prétextes qu'elles sont dans le désert. Plus j'aurais d'argent pour les mauvais jours, moins j'aurais à m'exposer au danger lorsqu'il sera à nos portes, avoir un matelas de sécurité vaut mieux que de se désoler de la mort d'un être cher quelques années plus tard, sous prétexte qu'il vaut mieux être cigale que fourmis. Mon regard se décale très légèrement vers le coin inférieur gauche de ma vision, signe que je cache quelque chose, aussitôt que ce tic me parvient il disparaît et mes yeux se calent de nouveau dans les prunelles océans de son excellence.

-Suna est loin de l'Empire, ici personne ne risque de faire le lien entre moi et la citoyenne impériale. C'est là l'inconvénient d'endosser une double existence ; un jour on se surprend à créé d'un coup deux ans de vie à son double, le lendemain à expliquer une si longue absence du domaine familial. Plus il y a de la distance entre la kunoichi et l'impériale, plus longue sera ma tranquillité. Et maintenant, la partie délicate, je réprime un très léger tremblement de lèvre tant l'embarras est fort. A cause de mes talents héréditaires, nombre de mes... Quand on est mercenaire, on ne peut décemment dire que l'on a d'autres patrons, même si c'est la vérité. C'est un accord tacite d'intimité. Commanditaires refusent de me voir sur leurs terres, de crainte d'attirer l'attention de certains de leurs rivaux. Voir des ninjas s'exercer, surtout ceux avec un talent héréditaire les incite à voir rouge extrêmement vite lorsque les tensions entre seigneurs sont hautes. J'espérais pouvoir m'exercer en paix ici. Le rouge me monte aux joues, qu'il est gênant de devoir s'excuser de sa présence incongrue sur les terres de son meilleur bienfaiteur. Les oasis du pays du vent sont des havres de tranquillité. J'espère être une élève digne de vous.
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until the end



Nobushi & Akihiko


Les rencontres hasardeuses étaient probablement les mieux faites e plus pertinentes. Non planifiées, il était compliqué ; si ce n’était impossible ; de définir ou même prévoir ce qui allait se passer et les hautes conséquences liées à ces paroles d’apparence anodines. Quand bien même Akihiko détestait être en griffes d’une situation sur laquelle il n’avait absolument aucun contrôle, il n’avait pas pour autant été désarçonné de rencontrer deux fois la même personne au même endroit, à environ trois ans d’intervalle. D’un côté, cela ne l’étonnait guère. S’il lui avait demandé la raison de sa présence en cette Terre Sainte, ce n’était là guère plus que de la rhétorique. Dans le fond, le Haut Conseiller se doutait que Nobushi était un tant soit peu attachée à Suna. Fidèle employée dès lors, il ne pouvait que compter sur elle. Aussi pouvoir la contacter sans forcément parler boulot lui permettait de lâcher prise pour quelques temps. Et cela ne pouvait qu’être bénéfique, autant pour lui, pour elle que pour leurs relations.
Elle se proposa alors de lui enseigner le fouet aqueux et le camouflage dans l’eau. Dans son esprit naquirent bon nombre d’emplois de cette dernière technique, en combo avec celles qu’il maîtrisait déjà… De plus, le Suiben lui permettrait aussi de pouvoir se battre au corps à corps sans être trop dérangé ou avoir à user de son Kenjutsu… Ou même mieux : il pourrait se créer un style unique d’art du sabre et surprendre ses adversaires.
Un sourire carnassier et ô combien satisfait apparut sur ses lèvres. De bonnes perspectives se profilaient à l’horizon. Oh oui…

« Il semblerait que nous avons conclu notre marché. Il rebondit sur l’utilisation du requin. De plus, cette technique permet à l’utilisateur de fusionner, ou du moins d’entrer en lui, afin de gagner en vitesse et de faire une entrée en mêlée des plus resplendissantes. Je suis intimement convaincu que tu sauras innover. »

Finalement, voilà qu’elle énonça les réelles raisons de sa venue par delà les dunes. Attachée au pays du Vent, mais pas que. Voilà qui venait consolider ce qu’il présumait déjà. Dans le fond, elle avait raison. Quand bien même Akihiko ne connaissait rien du réseau d’espionnage de l’Empire, il était peu probable que ces chiens de Tetsu eussent été capable d’infiltrer les terres ensablées pour quérir des informations de cette nation militariste. Il y avait donc de grandes chances pour que Nobushi passât inaperçue, en effet.
Toutefois, elle ajouta quelques autres détails que le Kayaba prit le soin de ne pas relever. Bon nombre de patrons auraient pu être estomaqués, déçus et outrés. Mais pas lui. Il savait comment pouvait vivre un mercenaire – et surtout, de quoi. Aussi il comprenait parfaitement, et en toute légitimité, ne pas être le seul commanditaire de cette dernière, bien qu’elle lui semblait un peu rebutée d’aborder pareil sujet. Il lui répondit avec une simple inclinaison de la tête et un sourire bienveillant ; elle n’avait pas à s’inquiéter de devoir travailler avec un autre, tant qu’aucune information qu’elle aurait pu recevoir de Suna ne venait à fuiter.

Il était à présent venu le temps de réellement s’entraîner. Il ne doutait guère des capacités de la Kisho, aussi  il était évident qu’elle assimilerait très rapidement la technique du requin aqueux et qu’elle saurait appliquer ce qui lui serait dicté. Il s’approcha un peu plus d’elle et tira sur sa cigarette. En soit, les fondements de ce Suiton étaient simples. Basiques. Élémentaires. Il suffisait de bien visualiser la forme tant convoitée et d’insuffler suffisamment de chakra – et de le maîtriser, ce chakra – pour que la consistance reste telle quelle et que le monstre ait suffisamment de hargne pour empêcher quiconque d’hostile à l’utilisateur de trop s’approcher. Et puis, il y avait aussi la vitesse qui dépendait, encore une fois, du chakra mais surtout de l’élément dans lequel il s’apprêtait à prendre forme.
Akihiko se mit accroupi, aux abords de l’étendue aqueuse qu’offrait l’Oasis. Peu habitué à faire des mudras et autre signes nécessaires aux créations de ces techniques ninja, il dut se forcer pour montrer à son élève comment cela se passait réellement. Lentement – ou au moins suffisamment distinctement pour qu’elle fut capable de mémoriser l’enchaînement – il effectua ces mouvements et, avec l’image en tête, commença à matérialiser son chakra.

« Suikodan, énonça-t-il clairement. A sa tête de se tourner vers Nobushi. Voici la clé : tu fais les mudras montrés préalablement et tu te concentres pour former mentalement ton requin. Ensuite, tu insuffles suffisamment de chakra pour que le tout prenne forme et donner un semblant de consistance à ta technique, afin que cela ne soit pas simplement de l’eau enveloppée dans une bulle de chakra. En toute logique, la conscience de ta création se manifestera dans les mêmes instants. »  

(c) AMIANTE

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Composer les mudras, imaginer le requin, l'aileron, les rangées de dents en triangle, les yeux, les nageoires, sa peau et ses branchies. Insuffler le chakra dans l'eau et le durcir, le transformer en une carapace semi-rigide d'eau lourde, je commence à comprendre l'intérêt : le suiton n'a jamais été un élément cassant, mais en insufflant une très forte dose de chakra pour lui donner une architecture et maintenir l'eau en place, on obtient un matériel résistant. Le principe même des mantes religieuses aqueuses, mais avec une invocation, comme la toile d'une tente ; il y faut des piquets pour donner une consistance à la structure. L'avantage d'avoir eu une éducation scientifique, artistique et sociale avant d'avoir eu une formation martiale : on comprend le monde qui nous entoure, on comprend les mécaniques inhérentes à certains jutsus. Créer une technique en devient d'autant plus facile que d'assimiler les enseignements des autres. Le chakra prend forme sous l'eau qui se trouble quelque temps avant de réellement s'agiter, mon esprit se concentre sur la forme du requin encore un moment, je doute même un instant de l'ordre de mes mudras. Puis j'obtiens confirmation de ma réussite.
Le requin bondit violemment hors de l'oasis avant de s'écraser dans le sable, s'écrasant pathétiquement au sol en remuant avec les spasmes habituels d'un poisson jeté à l'eau, je le laisse se dissiper sans commentaire. En soi, la technique est plutôt simple à maîtriser, si l'on excepte l'échec honteux à la fin, les choses auraient pu se passer avec moins de panache, beaucoup moins de panache que ce que j'ai pu obtenir là maintenant. Je tire sur ma pipe. Je suppose que pour une première fois le résultait aurait pu être plus décevant, pas le mieux, mais pas le pire non plus.

-Si vous me permettez une question, Kayaba-sama, à supposer que cette technique prenne racine dans le fait de... se servir d'eau comme d'un bélier pour écraser la défense adverse. Avec une certaine maîtrise, et une certaine notion en mécanique, il devrait être possible d'abattre des fortifications avec des dérivés de ce jutsu si je ne trompe pas. Si en soit, la technique ne me servira sans doutes pas à détruire de murs, je me crois capable d'en dériver quelque chose qui pourrait bien percer les armures. Je suis toutefois certaines que ma technique semble imparfaite pour le moment, si l'on excepte l'atterrissage raté à la fin. Aurais-je commise une impair?
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Tsuioku Mezameru

Tamashii



Nobushi & Akihiko


Ah, si seulement tous les élèves pouvaient être comme Nobushi… Instruite, motivée, déterminée, pertinente, assidue, respectueuse… Il n’y en avait pas deux comme elle. Quand bien même ils ne faisaient pas partie du même village, cette Kunoichi lui vouait un respect infini et sans faille. Certains pourraient dire que leur lien de patron – employée y était pour beaucoup, mais Akihiko savait que, dans le fond, la Kisho était une femme aux mœurs et valeurs inégalées, inégalables. Il était intimement convaincu que même sans ce caractère synallagmatique, sa loyauté resterait inchangée. Il y avait néanmoins quelque chose qui le faisait tiquer, qui le turlupinait. Cette ineffable propension qu’elle avait de le vouvoyer et de le placer sur un piédestal.  Non pas que cela pouvait le gêner, mais en vu de ce qu’ils étaient et de la nature même de leur relation – mais aussi des circonstances de leur rencontre – il trouvait que ces formalités étaient superflues, inutiles. Bien sûr que cela flattait son ego, mais ces louanges sous-jacentes ne faisaient que le réconforter dans son rôle d’Homme tout puissant, d’être supérieur à tout le reste de la plèbe. Condescendant de nature – ou de script – et guère aimable avec les plus faibles, ce n’était certainement pas la modestie. Bah, peut-être que d’autres l’aimaient tel quel… Ou peut-être avaient-ils trop peur de se confronter à lui et son esprit ô combien coupant ?

Cela ne semblait pas être le cas de Nobushi. En tous les cas, celle-ci semblait se complaire et se satisfaire de leur relation, aussi exsangue fût-elle. Probablement d’ailleurs car, pécuniairement, ses arrières étaient assurés. En outre, voilà qu’ils venaient de signer un contrat d’échanges de bons procédés. Akihiko lui enseignait une technique de Ninjutsu Suiton plus puissante que la norme l’aurait voulu, et en contrepartie l’indépendante lui apprenait les bases du fouet aqueux ainsi que le camouflage de même nature.
Pour commencer, Akihiko s’octroya le bénéfice d’être l’expert en la matière pour réaliser en bonne et due forme sa part du contrat. A cet effet, il expliqua à son élève éphémère le principe même du Suikôdan, à savoir une vulgarisation du modelage de chakra. Et la matérialisation d’une couche espèce de ce dernier afin de garantir l’intégrité de la technique.
Il était évident que la Kunoichi n’y parviendrait pas du premier coup. Quand bien même le processus n’était pas si compliqué en lui-même, il y avait un pas entre réussir et maîtriser. Pour le coup, Nobushi semblait être à même de réussir les rudiments de ce jutsu. Quant à la maîtrise… Cela ne saurait tarder. Elle avait, de fait, suivi les consignes à la lettre et ne s’était trompée à aucun moment de la procédure. Qu’est-ce qui avait pu pêcher dans tout ça ? Peut-être un défaut de concentration, une simple faille et le résultat ne saurait être identique à celui tant escompté. En dépit de cette finition en visible échec, le blondin l’applaudit tout de même.  Cela restait tout de même une bonne démonstration, pour une première fois. Mais alors qu’il voulut la féliciter, cette dernière ouvrit ses lèvres et commença à se délier la langue et mentionna quelques dérives possibles, sans toutefois énoncer clairement ce qu’elle avait en tête, quand bien même Akihiko pensait clairement voir dans son jeu ; modeler un peu plus le chakra et modifier partiellement l’apparence de ce requin de terreur.

« En soit, je pense qu’il serait en effet possible d’accéder à un tel résultat. Corrige-moi si je me trompe, mais je pense voir où tu veux en venir : modeler la tête – la gueule du requin, comme pour la transformer en drill et pouvoir passer à travers murs et barricades, voire même les faire sauter, littéralement… Oui, je pense que cela est possible. Néanmoins, je ne me suis jamais réellement penché sur le sujet ; ce genre de bricolage ne me correspond pas… Quitte à détruire quelque chose, autant que cela soit en bonne et due forme, histoire que l’on parle encore un peu plus de moi à travers le monde. Qui sait, peut-être mes exploits ont déjà pu être racontés au sein même de Tetsu… Glissa-t-il en riant doucement. Il tira sur sa cigarette avant de reprendre. En revanche, permets-moi de te féliciter malgré l’atterrissage quelque peu… pauvre, pour ainsi dire. En soit, tu as rondement mené la procédure adéquate. Peut-être s’agit-il de quelque léger défaut de concentration… Je ne peux que t’encourager d’essayer de nouveau. Conseil d’ami : suis à la lettre ce que je vais t’indiquer. Premièrement, plonge ta main dans l’eau. Il attendit d’être sûr qu’elle ne fît ce qui lui était enseigné avant de continuer. Puis tu vas fermer les yeux et te concentrer sur les quelques houles, aussi douces et agréables soient-elles. Tente d’entrer en parfaite communion avec l’eau, ne faire qu’un avec elle. Elle est ton coeur, ton âme, tes pensées, tes sentiments. Tu n’es plus que son enveloppe charnelle, le corps à la limite de l’astral pour qu’elle soit en mesure de communiquer avec nous. Puis tu vas tenter d’insuffler ton chakra brut en elle, essayer de te faire accepter, comme si tu, excuse-moi du terme, acceptais de te faire enfanter. Une fois que cette dernière se sera montrée réceptive, tu pourras réessayer le premier processus inculqué. Si jamais tu te fais rejeter, n’abandonne pas et réessaye. Tu en es capable, je le sais. »  

(c) AMIANTE

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Histoire que l’on parle encore un peu plus de moi à travers le monde.
C'est la deuxième fois dans mon existence que je vois un homme comprendre ce que réputation veut dire, sous entend, l'héritage derrière tout cela, le fait de laisser derrière soi une trace indélébile de sa présence dans ce monde. Le fait de savoir, qu'on ne laisse alors qu'un nom et une réputation derrière soi une fois mort, une charge plus ou moins difficile à porter pour les enfants que l'on laisse dans son sillage et surtout. Savoir que mon bienfaiteur a en tête ce genre de choses me rassure sur lui, je sais que son esprit a conscience du plus important, et que malgré les éléments il ne risque pas de succomber à une réponse... Sentimentale aux événements. Sa remarque sur Tetsu me fait sourire, s'il savait à quel point les nouvelles se répandent vite à propos du mal que sont les ninjas, qu'importe qu'ils soient comme lui ou au contraire, des monstres de méchanceté.
Puis vient la suite des instructions, je me penche à côté de l'eau et plonge une main dedans, comme demandé. Je ferme les yeux, l'onde vient à ma rencontre et j'essaie de ne faire qu'un avec, ce qui pendant un bref instant se traduit par une tentative de décryptage des dires assez énigmatiques du haut conseiller ; j'ai toujours privilégier la science au passionnel pour les techniques ninjas, et aujourd'hui ne fera pas exception à la règle, hélas pour lui. Mon chakra se disperse dans l'eau avant qu'il ne s'adapter aux ondulations de l'oasis, suivant le mouvement oscillatoire avec une précision mécanique. Se calquer sur le rythme de l'eau, puis la faire prendre forme. Visualiser le requin, l'aileron, les rangées de dents en triangle, les yeux, les nageoires, sa peau et ses branchies. Le laisser prendre forme dans l'eau avant de l'envoyer dans les airs, j'ouvre les yeux ; la bête virevolte en plein vol avant de plonger sous l'eau avec une grâce que je ne connais qu'aux oiseaux en temps normaux. Je me relève, assez satisfaite de ce résultat presque parfait.
Après tout, la perfection est un objectif perpétuel mais inconstant.

-Toujours plus près du but. Je tire sur ma pipe. J'en suis capable car j'ai eu un excellent professeur. Sourire. J'irai un jour narrer vos exploits à Tetsu si vous le désirez. Après trois ans à votre service, je peux bien faire cela pour vous, vous le méritez après tout. Le tabac rougit une nouvelle fois alors que je tire sur ma pipe, j'observe brièvement sa cigarette ; pour avoir déjà tester les tiges, j'ai une nette préférence pour mon accessoire. Peut-être un brin plus cérémonieux, mais moins agressif pour l'endurance. Mais, que pensez-vous de tout cela? C'est lieu qui a le dernier mot après tout. Toutefois je ne peux contenir un sourire, à moitié satisfaite de ma réussite, et l'autre moitié dû à une sensation que je ne saurai décrire.

De l'embarras de me comporter comme une jouvencelle en train de se pâmer devant un beau prétendant peut-être.
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Force of will



Nobushi & Akihiko


Une légère oscillation se forma à la surface de l’eau. Puis une autre, un tantinet plus forte, plus vibrante. Enfin, l’ondulation se fit plus marquée, plus persistante. Nobushi semblait avoir compris ce que le Haut Conseiller attendait d’elle, malgré ses phrases mystiques et énigmatiques. L’important n’était pas de les comprendre ou non, d’adhérer à ce discours ou non. Le fait qui en ressortait était ainsi la compréhension du monde qui entourait son élève d’une journée et les efforts qu’elle pouvait fournir pour ensuite arriver à la perfection, ou du moins en caresser l’espoir.
Toujours plus près du but.
C’était le terme. Le Haut Conseiller n’aurait su mieux dire. Mais de là à dire qu’elle en était capable car elle avait un bon professeur… Peut-être que ses capacités à enseigner, son éloquence naturelle ainsi que sa pédagogies l’avaient aider, en effet, mais ce n’était pas lui qui avait le talent nécessaire, celui enfoui au plus profond de son coeur. De son âme. De son être. Elle ne devait cela qu’à elle-même, à sa force et sa détermination.
Comme quoi, Akihiko n’était pas toujours si imbu de sa personne que les faibles et simples d’esprit pouvaient le prétendre. Bien sûr qu’il aurait pu s’attribuer tout le mérite de cette orchestration, se couvrir lui-même d’or pour avoir enseigné cette technique à Nobushi. Il savait faire la part des choses, lui, pas comme ces Konohajin. Il savait attribuer les efforts à qui de droit, pas seulement à sa personne.

Que pensait-il de cela ? Bah, c’était large comme question, y répondre de prime abord pouvait sembler surfait. En réalité, le Sunajin pensait déceler là une question à la fois sérieuse mais tout aussi sarcastique que les précédentes paroles de son interlocutrice. Pour le côté sérieux, il donnerait son avis sur la technique. Pour la partie satyrique, il adapterait son niveau de langage. Chose facile : il n’avait su faire que cela depuis son plus jeune âge – ou presque. D’un côté, quand bien même Nobushi fut sur la légèreté, il ne dirait pas non à quelques rumeurs répandues au sein même de Tetsu.
Le Rokh était quelqu’un d’intelligent et ouvert, et surtout il se faisait constamment des scénarios selon une situation donnée. La haine vouée aux ninjas par les samouraïs n’en était pas un ; il s’agissait là de quelque chose de factuel ; aussi les scripts allant à l’encontre de leurs « ennemis » était aisément imaginables, simples à deviner. « Que ces chiens de ninjas apprennent à se battre à la sueur de leur front et au fer de leurs armes plutôt qu’à user de pareille sorcellerie ! » Les insultes aussi devaient fuser bon ton. C’est pourquoi alimenter les rouages de tout ceci était une idée relativement alléchante aux yeux du blondin.

« Cette technique semble suffisamment maîtrisée pour l’heure. A présent, il ne te reste plus qu’à la parfaire, à en faire une carte maîtresse – si tu le souhaites, évidemment. Et, pourquoi pas, tenter une évolution, dit-il accompagné d’un clin d’œil en référence à leur précédent échange. Concernant les rumeurs et Tetsu… Je ne dirai pas non, s’affranchit-il, le ton léger. Même si, dans l’absolu, je ne suis pas sûr que tu sois capable d’une telle prouesse sans risquer de compromettre ta couverture aux yeux des Impériaux. Il tira de nouveau sur sa cigarette, à l’instar d’elle avec sa pipe. J’imagine avoir finalement rempli ma part du contrat. Tu sais ce qu’il te reste à faire, à présent, lança-t-il d’une voix mielleuse, presque charmeuse. »  

(c) AMIANTE

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Son excellence semble assez satisfaite de ma performance, et me suggère de faire démonstration des talents qui lui sont étrangers, chose que je ferai avec grand plaisir. D'un hochement de tête, j'entame lentement les mudras nécessaires à un fouet aqueux avant que l'arme ne se forme dans ma main droite, elle s'enroule autour de mon bras avant que je ne le présente au haut conseiller. L'eau n'a plus les mêmes propriétés, pas une goutte ne tombe du fouet qui pourtant semble tangible et doté de sa propre force physique, comme un serpent. Beaucoup de gens se contentent d'appliquer une technique sans comprendre ce qui peut se passer derrière, ce qui rend les choses regrettables car c'est en comprenant les règles du jeu qu'on peut commencer à réellement prendre goût à l'aventure. J'ai bien pour intention d'expliquer comme il se doit les secrets derrière une technique qui se veut accessible aux débutants.

-Le suiben, malgré ce que son nom peut suggérer, a un usage bien plus généraliste que ce la plupart des gens peuvent penser. La pointe du fouet s'agite et pointe vers le haut-conseiller à la façon d'un serpent prêt à passer à l'attaque, avant de reporter son attention vers l'oasis. Il s'agit en fait d'un fil de chakra autour duquel gravite une certaine quantité d'eau ; ce qui le rend tangible, et capable d'attaquer, saisir et même servir de corde dans certaines occasions. J'ai un sourire, le fouet attrape le poignet du haut-conseiller sans particulièrement forcé, plus un lien qu'une menotte.L'avant-bras et la main servent à établir un lien continu en chakra avec le fouet, il perd assez facilement de l'énergie si la technique est appliquée de façon trop distraite, rien de pénalisant pour un entraînement mais au combat, chaque parcelle de chakra compte. Je lève la main entravée par mon fouet. Je vous laisse en prendre le contrôle, les mudras sont une simple formalité, maintenir la technique de façon correcte est le gros problème qui se pose aux apprentis. Il faut laisser un flux continue de chakra circulé dans l'outil pour qu'il ait un bon rapport chakra eau et que sa structure soit stable. Pas assez d'énergie et le liquide tombera au sol, trop et l'eau va être rejeté violemment dans toutes les directions.

J'ai foi en lui pour ne pas tout faire exploser, pas comme j'ai pu le faire la première fois que j'ai réalisé cette technique ; mon talent héréditaire fait que mon chakra est naturellement instable, ce qui pose parfois des problèmes pour des ouvrages de précision. Un fouet aqueux qui éclate en répandant des gouttelettes d'eaux surchauffées est un accident qui peut s'avérer mortel si l'on manque de chance, et j'ai encore en mémoire ma course effrénée jusqu'à la mare pour me refroidir de toute l'eau qui m'avait ébouillantée ce jour là. Toutefois, puisque ce n'est pas une utilisateur de Kekkei Genkai, tout devrait bien se passer, surtout si l'on s'en réfère à sa maîtrise de l'élément aqueux. Je tire sur ma pipe, attendant de voir comment son excellence va s'en sortir, puis, une idée sournoise me venant à l'esprit, je crois bon de rajouter quelques paroles qui ne tomberont probablement pas dans l'oreille d'un sourd.

-Si vous réussissez du premier coup, j'irai peut-être à Tetsu compter les incroyables récits du haut conseiller, celui qui envoyait des requins dévorer ses ennemis et pliait l'eau elle-même à sa volonté.
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song of durin



Nobushi & Akihiko


Comme prévu, et comme il s’en doutait depuis le début, la Kunoichi indépendante ne faillit pas à sa tâche, à la part du contrat qui lui incombait. Alors que Akihiko venait de lui enseigner comment faire apparaître un requin avec un semblant de conscience, le temps était venu à l’inversion des rôles. Le fouet aqueux… En soit, le Sunajin n’avait pas spécialement besoin de techniques de corps à corps ; sa maîtrise du Kenjutsu était là pour lui amplement lui suffire et le présenter comme il se devait de l’être face à un adversaire un peu trop coriace et têtu. Peu avaient réussis à l’approcher, mais tous en avaient fait les frais – s’ils n’avaient pas finis noyés, cela allait sans dire.
Mais qui savait de quoi l’avenir était fait ? Sûrement pas lui, aussi intelligent fut-il. C’est pourquoi son intérêt pour cette technique s’était ainsi manifesté. En revanche, il n’avait jamais douté de la simplicité de cette technique : il ne connaissait que trop bien son attrait et sa maîtrise ô combien poussée du Suiton, cet élément aqueux. A la fois tangible et insipide, vindicatif et incertain, inflexible et docile, ce corps n’avait plus aucun secret pour le blond ; il connaissait la moindre de ses facettes et avait appris à dompter le moindre de ces mystérieux mais ô combien puissants arcanes.

Quand bien même ces faits étaient avérés, le Haut-Conseiller ne loupa ne serait-ce qu’une miette des précieuses explications de son employée. Un fil du chakra autour duquel se concentrait la parfaite quantité d’eau qui venait ainsi se solidifier, tout en gardant cette intrinsèque qualité malléable. Il se remémorait avec quelle facilité ce fouet s’était mû, comme si aucune restriction – si ce n’étaient celles de son corps – ne pouvait lui être affublées. Libre, c’était le mot, le terme. Majestueux, très certainement, à l’instar de l’élément, du milieu duquel il naquit.
En réalité, les caractéristiques, processus et procédés étaient exactement les mêmes que pour la technique de la mante religieuse aqueuse : garder un flux continu mais égal de chakra pour en garder la forme et l’aspect, sous peine de quoi cela rompait l’équilibre qui agissait comme un Tout, faisant l’eau se répandre à même le sol… pouvant éclabousser, éclater, exploser. Mais ça, c’était certainement dû aux gènes et à l’hérédité de son interlocutrice.

Ce fut finalement à son tour, et non sans une pointe d’ironie, de défi. Un ton sarcastique, qui rebondissait sur ce qui avait pu être échangé au préalable et venait donc donner un semblant de challenge au véritable maître des torrents en pareils céans. Un semblant, oui, car personne n’aurait su douter de ses capacités et de sa faculté à réussir une telle technique du premier coup. Encore une fois, cet art n’avait plus de secret pour lui… D’ailleurs, Akihiko avait bon nombre de techniques liées à tout ceci en tête. Malheureusement, il manquait de temps. Un temps qui lui était crucial. Pour preuve : en plusieurs mois, c’était là la première fois qu’il s’accordait le droit – le luxe ? – d’une pause par delà les murailles des Sables.
En tous les cas, l’idée d’entendre son nom bien au-delà des frontières du Vent n’avait de cesse de le réconforter, de lui mettre du baume au cœur… de confirmer son talent, son génie et qu’il méritait sa réputation et ses innombrables surnoms, sobriquets. Alors imaginer qu’il ne fût à l‘origine de quelque effrayants contes horrifiques dont il serait l’ennemi numéro Un de ceux-là battant le fer ? Cela ne pouvait que le réjouir. Forcément.

A lui de montrer les prouesses dont il était capable. Un utilisateur de Suiton lambda aurait dû s’exercer à plusieurs fois avant de mémoriser les mudras, les signes à incanter pour réussir cette technique. Lui ? Il n’en avait cure. Premièrement, sa mémoire excellente l’exemptait de toute tentative forcée de mémorisation ; son esprit le faisait à sa place. Deuxièmement : il avait appris à invoquer les Eaux sans bouger ne serait-ce le petit doigt. Pas un seul muscle en mouvement, si ce n’était les impulsions de son cœur pour alimenter tout le reste ; irriguer son cerveau excentrique, à la limite du génial. Non. ô combien génialissime serait plus approprié.
Une dernière latte, un énième nuage de fumée et voilà qu’il était enfin prêt. D’un geste rapide, ample mais précis de la mai n, il jeta son mégot dans un trou sablonneux à quelque distance d’eux et se concentra pour une paire de secondes. Pour favoriser la maîtrise – et peut-être un peu épater l’indépendante – le politique décida d’abord de faire apparaître un fil de chakra. Puis, tout bas, il murmura quelques paroles. « Suiton. Suiben. » Des paroles prononcées d’un calme olympien à faire frémir la plus calme des entités, Amaterasu lui en fût témoin. Comme pour accompagner ses dires, ses mots, sa formule, voilà qu’une enveloppe ondulée et bleutée se forma comme s’il s‘agissait d’un appendice, d’une excroissance de son bras et de son avant-bras. Le tout semblait parfaitement synchronisé. Le tout revêtait une forme parfaite, contondante. Le résultat semblait présent. Comme pour s’en assurer, des moulinets du poignets pouvaient être observés chez son heureux propriétaire, avec plus ou moins de force ou, a contrario, d’agilité. Joueur, voilà qu’il prit le masque, le rôle du rancunier et vint s’emparer du bras de l’intéressée. A l’instar de Nobushi, Akihiko se servit du fouet pour lever son bras et ensuite le relâcher. Pour l’heure, il ne voyait aucune imperfection ès bases de cette technique. En revanche, il restait persuadé que des évolutions ne sauraient qu’être bienvenues : une absorption de chakra, voire de santé vitale, par exemple, à la manière d’un incube… Le côté grivois et la connotation impie en moins.

Satisfait, il regarda une dernière fois son œuvre et sourit, avant de se retourner vers son enseignante d’un après-midi. Un hochement de tête lui fût adressé, en guise de remerciements et de grande considération. Oui, Akihiko disait merci… à sa manière. Jamais rien de formel, de conforme au reste de la société. Il fallait toujours que cela sortît du lot et que cela fût à son effigie.  

« J’imagine à présent que les rumeurs vont aller bon train dans l’Enclave, railla-t-il. Je ne me crois pas être trop prétentieux pour avancer devenir dès à présent le futur démon cauchemardesque de leurs plus sombres légendes, le dragon à occire dans leurs contes pour enfants, se targua-t-il. »  

(c) AMIANTE

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Je fais la moue en constatant qu'il m'a eu à mon propre jeu, je suppose que ça m'apprendra à faire des paris avec un expert du suiton, j'ai toutefois un sourire à l'idée de voir les samouraï de l'empire s'étrangler à l'idée qu'un suna-jin ait ses aventures narrées jusque chez eux. Toutefois, il a oublié que j'avais encore une chose à lui apprendre, le camouflage dans l'eau, qui a aussi certaines capacités offensives de par sa capacité à dissimuler un utilisateur même dans une flaque. J'hoche la tête, respectueuse d'une telle maîtrise de son élément avant de toutefois reprendre le cours, j'ai encore une chose à lui apprendre. Car il semble oublier que, si le fouet aqueux est un outil purement porté vers l'attaque, certaines techniques à vocation furtive ou autre, initialement du moins, peuvent aussi faire office de techniques d'approche rapide.

-En effet, toutefois, puisque nous parlons de démons cauchemardesques, il y a bien quelque chose que j'avais en tête. Mon chakra émerge de mon cœur, affluant dans tout mon corps alors que je saisis son bras en l'espace d'un battement de cil. Je me faufile dans sa propre technique, le fouet aqueux reste de l'eau après tout. A peine la translation de matière achevée que je réapparais derrière lui, émergeant de son arme aussi sèche que les dunes de Suna. Le camouflage aqueux reste un excellent moyen de se faire une réputation, les gens oublient trop souvent les capacités d'une telle technique, quand on peut se dissimuler dans une flaque d'eau, on peut très facilement recycler une technique pour se dissimuler dedans. Je tire sur ma pipe. Le plus dur pour moi dans la maîtrise de cette technique a été de réussir à transférer mon équipement avec ; les shurikens, la pipe, et tout le reste. La petite touche qui rend n'importe quel offensive bien plus perturbante qu'elles ne le sont déjà. C'est un henge dans des proportions bien plus grandes ; le chakra sert principalement à reformer le corps sous une forme normale une fois que l'on a émergé de l'eau. Inutile de chercher toutefois à se faire violence à commencer dans une flaque d'eau au début, une oasis fera sans doutes largement l'affaire pour une première fois.

Je souris, et pourtant j'ai toujours mon fouet aqueux au bras.
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stuck in your head



Nobushi & Akihiko


Le panel offensif et distancier du Haut-Conseiller n’était plus à prouver. En revanche, ce dernier manquait cruellement de techniques aqueuses propices au combat rapproché (ou qui pouvaient au moins lui permettre de se défaire d’un vis-à-vis de mêlée un peu trop coriace pour le renvoyer au loin avec des vagues, mais qui ne méritait pas qu’il ne dégainât son sabre pour autant) ou de techniques plus axées sur la véritable première et prépondérante d’un ninja : la discrétion. Cette dernière s’était vue perdue depuis de nombreuses décennies, notamment avec les prouesses toujours grandissantes du Ninjutsu et des explosions de chakra. Cela dit, faire preuve de subtilité était parfois crucial, notamment dans le cas d’infiltration. Mais ça, le blondin ne s’était jamais penché sur le sujet. Lui, il voulait asseoir sa supériorité et éclater le moindre adversaire avec son ars enal, pas s’amuser à se cacher et courir, faire en sorte que quiconque oubliât sa présence. Non… Il était bien trop fier pour cela.

Mais avec du recul, une technique de dissimulation ne serait pas de refus. Outre ce que cela pouvait apporter en terme de furtivité, il voyait déjà bon nombres de combos avec déjà toutes les techniques qu’il connaissait. Aussi avait-il accepté que Nobushi lui inculquât ce qu’elle savait à ce sujet. Mais en guise de transition, cette dernière avait littéralement fusionné avec le fouet que le blondin portait entre ses mains. Pour tester quelque chose,  ce dernier voulut tout bonnement abandonner sa concentration et laisser l’eau s’évaporer, mais il n’en eut pas le temps. En effet, son interlocutrice reprit son apparence initiale et… entièrement surprise. A la grande surprise de son seul public, d’ailleurs.
Sans sourciller ni piper mot, le bellâtre écoutait ce qui lui était enseigné.  Comme il l’avait pensé, coupler cette technique avec une autre manipulation aquatique était bel et bien envisageable… Ainsi germa une idée : et s’il venait à maîtriser ceci pour fusionner avec le requin sujet aux débuts de cet entraînement de multiples jutsu ? L’effet de surprise devrait se révéler dévastateur. Ceci étant dit,  il était temps de passer à la pratique. Il aurait tout le loisir d’expérimenter ceci plus tard… Lors d’une prochaine mission, par exemple.

« C’est à moi de jouer, j’imagine, lâcha-t-il, tout sourire. »

Comme pour accompagner ses paroles, il s’avança un peu plus près de l’oasis et posa d’abord un genoux à terre. En communion avec son élément principal, il voulait élever ce stade à celui de la symbiose. Technique de bas rang par sa consommation, elle n’en restait pas moins légèrement complexe. Il ne s’agissait pas là de matérialiser une forme bien définie, mais de ne faire qu’un avec cet élément et de s’adapter à l’étendue d’eau ainsi présentée. S’il pouvait déjà réussi à fusionner avec l’oasis, alors il lui faudrait faire encore de nombreux efforts pour enfanter une simple flaque et se donner naissance – ou effectuer sa propre renaissance. Il pouvait maintenant sentir la moindre vaguelette et anticiper les battements du cœur de son havre de paix. « Suiton. Mizugakure. » Un calme olympien l’emplissait. Rien ne saurait le perturber. Impassible, il se laissa submerger, totalement subjugué, par cette nouvelle femme, cette nouvelle amante.  Enfin, Akihiko se sentit partir, fusionner, ne faire qu’un…  En soit, cela semblait être bien pour une première maîtrise. En revanche, il n’avait pas prévu de perdre le contrôle et de voir son image ainsi étendue aux quatre coins de cette bassine naturelle…

« Euh… Corrige-moi si je me trompe Nobushi mais… Comme dirait l’autre : J’ai merdé, chef. »  

(c) AMIANTE

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Le haut conseiller saute à l'eau, ne faisant plus qu'un avec la mare, du moins au début. Si je n'ai jamais eu trop de mal à me dissimuler dans des flaques, même à mes débuts lorsque la technique me semblait impensable, je dois avouer être surprise du résultat sous mes yeux. En effet, si j'ai parfois eu du mal à me dissimuler, le très simple fait de m'étaler en long, en large et en travers dans une oasis ne m'est jamais arrivé. Chose que le grand blond doit comprendre en voyant mes grands yeux ronds, à défaut d'être décevant pour une première fois, l'effet obtenu est assez atypique, mais au moins il a réussi à manipuler sa morphologie pour... Quelque chose de plus aplati, même si on voit son visage à la surface de l'eau, image qui m'évoque un tableau que j'ai pu voir à la cour d'un noble seigneur, représentant une femme morte flottant à la surface de l'eau, lassée de la folie de son amant. Je me pose en tailleur sur le rebord de l'eau, ne sachant comment corriger le tir avant que la rumeur ne s'ébruite sur sa présence ici, puis claque des doigts lorsque j'ai trouvé la solution.

-Matérialisez-vous sur le bord de la rive. L'échec n'existe que si on ne le corrige pas. Je tire sur ma pipe. L'erreur est assez répandue chez les débutants ; vous avez tenté de ne faire qu'un avec l'eau, plutôt que de réellement garder une consistance unie. Pour détailler la technique que vous venez d'improviser, c'est comme si lorsque vous faisiez un henge, vous vous disiez que ne faire qu'un avec l'atmosphère et l'air autour de nous était une bonne idée. Non pas que je sois contre le fait que vous hantiez le bain de ces dames, et de ces messieurs, mais plutôt que vous vous montrez extrêmement vulnérable à vous étendre ainsi. Je lance une poignée de sable dans l'eau, si je voulais me montrer sadique j'aurais balancé un shuriken. Si je venais à frapper la surface de l'eau avec un coup de poing explosif, vous n'en réchapperiez pas, cette technique de camouflage rend extrêmement vulnérable l'utilisateur. J'hausse les épaules. Concentrez-vous, essayer de vous écraser au fond de l'oasis, à défaut de ne devenir qu'une simple orbe de chakra comme les experts de cette technique y arrivent, les fonds marins font d'excellentes cachettes. Du moins, pour se cacher des baigneurs. En l'état, un ninja vous repérera très facilement si vous continuez de barboter à la surface.

Je me lève, étirant mon dos avant de plonger dans l'eau avec une grâce de dauphin. Si c'était avec celle d'un requin, il est plus probable que je finisse dans le sable, ou dans un palmier. Qu'importe, j'utilise le Mizugakure et me retrouve sous forme aqueuse dans l'eau, ne laissant que mes vêtements apparaître alors que je nage distraitement sous l'onde bleue.
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inishie no mahou



Nobushi & Akihiko


Dire que son Excellence, comme l’appelait Nobushi, était un maître du Suiton et qu’il excellait en la matière… Qui aurait donc pu penser qu’il échouerait à ce point ? Sûrement pas lui. Ce premier essai était catastrophique. Déplorable. Minable. Un véritable fiasco. Mais il ne se formalisa pas pour cela ; l’infiltrat ion n’avait jamais été son fort et s’était toujours targué de ne pas avoir besoin de telle technique. Ce qui était vrai, pour l’instant. En revanche, il pensait à l’avenir et, au vu des projets de Suna, pouvoir s’infiltrer dans des canalisations, par exemple, pourrait être fortement utile.
Mais pour cela, il fallait déjà réussir à ne faire qu’un avec l’eau plutôt que s’aplatir au maximum et donner un tableau cauchemardesque à la première âme sensible qui aurait eu le malheur de passer dans le coin, avec pour seule vue l’horrible gueule écrasée de cet infâme démon aquatique.

De ce fait, le Haut Conseiller avait avoué sa faute, son erreur. Aussi imbu de sa personne fut-il, Akihiko savait tout de même être humble et faire preuve d’humilité quand cela le nécessitait. Preuve en était. D’un côté, le lien qui unissait ces deux Shinobi y était pour beaucoup. Probablement. Ou les filtres et autres masques de l’égérie de Suna. En tous les cas, il était déterminé à rapidement corriger le tir et parvenir au résultat tant escompté. Il écouta alors les conseils de son employée et re matérialisa déjà son corps. Histoire que personne n’eût été témoin de son cuisant échec. Pour faciliter la chose, il se débarrassa aussi de sa longue veste noire, qu’il s’appliqua de déposer non loin d’eux, ne laissant plus que ses bandages sur son corps musclé. Aussi apprit-il (à ses dépens, très certainement…) que cette technique le rendait ô combien vulnérable. Effectivement, il avait un peu trop senti le frottis des grains de sable à son goût. Alors imaginer se prendre un Raiton de plein fouet… C’était impensable. Comme le disait si bien la Kunoichi, il n’en réchapperait pas. Il continuait alors de l’écouter. S’écraser au fond de l’eau plutôt que ne faire qu’un avec… Un peu à la manière du Henge, ne pas tenter de s’improviser parfait caméléon et laisser toutes les particules de chakra le composant s’éparpiller dans l’environnement…

« Un orbe de chakra ? Releva-t-il, étonné de ne pas avoir été mis au fait plus tôt. »

Ni une, ni deux, il s’exécuta. En premier lieu, il mit ses pieds dans l’eau et s’avança un peu plus profondément jusqu’à ce que sa ceinture fut immergée à son tour. Il ferma les yeux et, sans faire de chakra cette fois-ci, s’imagina au fond de l’eau, recroquevillé… Tout petit. Un mini Akihiko. Puis, alors qu’il perdait en consistance, il sentit quelques mouvements, quelques vaguelettes. Il arqua distraitement un sourcil et reprit sa concentration. Sans trop de mal, d’ailleurs. Donc, le mini Akihiko au fond de l’eau… Voilà. A ce moment, il imagina l’eau ne faire qu’un, ne former qu’une seule et unique entité. Le tout, dans son esprit, forma rapidement une bulle. Une énorme bulle. Ce n’était pas ceci qui lui fallait. Il y en avait trop… Ses tendances à l’extravagance prenaient le dessus. Il reprit à l’étape du petit lui et créa maintenant une boule de chakra autour de lui. Ce même orbe s’adapta parfaitement à sa propre image qu’il avait en tête et la boule devint bleuté, à l’instar de l’eau dans laquelle il se trouvait. Puis il rouvrit les yeux et put enfin réaliser qu’il n’était plus l’infamie créée juste avant. Il ne voyait plus que les vêtements de Nobushi bouger, d’ailleurs. En avait-elle profité pour s’octroyer un bain de midi, à l’abri des regards ? Ou nageait-elle avec cette technique ?

« Mais si cette technique ne masque pas nos vêtements… Quel intérêt ? Demanda-t-il, pensant alors qu’il avait véritablement réussi. »

(c) AMIANTE

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Le haut conseiller retire sa veste, je rougis et détourne le regard avant de me rendre compte qu'il a bien l'intention de rester ainsi un certain moment, alors qu'il reprend l'exercice et que je continue mes brasses coulées. Je l'observe lutter un instant sous l'eau avant de réussir, me privant à l'occasion d'une belle vue mais hélas, barrée par quelques bandages qui témoignent d'un certain vécu, et d'une mauvaise surprise au détour d'une mission sans doutes. Puis, alors que je me permets de nager loin de la surface, le haut conseiller me pose une question anodine, et un peu naïve. Alors qu'il a parfaitement réussi l'exercice et est invisible dans l'eau.

-Elle le peut. Je me rends totalement invisible. Mais, pour des raisons de visibilité, je me permets de les laisser voyants afin d'éviter une collision malvenue.

J'émerge de l'eau et revient sur la berge, mes vêtements secs comme au début de la journée grâce à un artifice ninja dont seul les shinobis qui souhaitent rester propre en toutes circonstances ont le secret. Je me rallume ma pipe et tire un peu dessus en constatant avec une certaine fierté que son excellence ne démérite pas et est digne de sa réputation en matière de Suiton. Je m'assois dans le sable à l'ombre d'un palmier alors que l'onde bleue des sables émerge de l'eau, je mords les lèvres un tiers de seconde avant de me remémorer mon mari, qui me donne beaucoup de raisons de me mordiller les lèvres.

-Toutes mes félicitations votre excellence, il est rare de croiser des gens aussi habiles que vous. Vous pouvez désormais prendre des bains n'importe où sans risquer d'être importuné.
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inishie no mahou



Nobushi & Akihiko


Une fois sa veste retirée, son corps musclé, bien que bandé, était alors à la merci des regards furtifs de l’indépendante avec qui il s’entraînait en tout bien tout honneur. Une simple relation de confiance. Après tout, ce n’était pas parce qu’ils étaient employeur et employé qu’ils ne pouvaient pas se permettre quelques… extras, hors cadre professionnel. Aussi la rougeur soudaine – bien que légère – qui apparut sur les joues de Nobushi ne passe pas vraiment inaperçue. Mais, grand prince qu’il était, le Haut Conseiller n’en fit rien, ne le releva pas. De toute façon, Akihiko n’en avait cure.
Il avait néanmoins quelques questionnements, notamment concernant l’utilité d’une technique d’infiltration qui, à ce qu’il pensait, ne pouvait masquer totalement les contours et atours de son utilisateur. Mais lorsque la Kunoichi lui indiqua que, si, cette technique le permettait, le Sunajin regarda plus loin que le bout de son nez, et réalisa bien vite qu’il ne voyait vraiment plus aucun aspect de son corps. Un sourire satisfait apparut alors sur son visage.

« Eviter les collisions… ça se tient, en effet. Mais le but de cette technique est pourtant de se masquer de la vue de tout un chacun… si l’on excepte les senseurs, marmonna-t-il pour seule réponse. »

Finalement, la Kisho émergea, aussi sèche qu’une sardine échouée sur le sable fin de Suna. Encore un de ces fameux tours de passe-passe dont elle seule avait le secret. Akihiko, quant à lui, pris le sain plaisir d’effectuer quelques longueurs supplémentaires avant de retourner sur la rive à son tour. Néanmoins, il n’avait pas la même technique que son interlocutrice pour se sécher illico presto, aussi dut-il patienter avec certaine lassitude sur le sable brûlant… mais pas tant que ça pour lui, qui en était un grand habitué.
Machinalement, le blondin avait attrapé sa veste à bouts de bras et en avait récupéré le paquet cartonné duquel il extirpa une tige de tabac qu’il s’empressa d’allumer, faisant craquer une de ses allumettes fétiches. Enfin, la mercenaire de l’Enclave le félicita et ne lésina pas sur les éloges à l’encontre de Son Eminence, lui arrachant un certain sourire qu’il ne s’empêcha pas de laisser briller.

« Bah, il faut bien que je mérite ma réputation. Akihiko lui fit un clin d’œil. En tous les cas, je tiens à te remercier, Nobushi. Grâce à toi, j’ai de quoi gagner en discrétion – et Amaterasu sait que j’en ai fort besoin. Il rit légèrement. Suis-moi, je t’offre le gîte, en souvenir de notre première rencontre, conclut le Haut-Conseiller. »

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Acte II -  Infestation