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La vengeance, ça se prépare. [PV Itachi]

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La Citadelle d'Hurlecendres.

Je déteste cet endroit, il pue.
Il pue la mort au sens littéral du terme ; les quintaux de bois qui brûlent dans des fours fermés pour en faire du charbon qui servira à alimenter les forges et les hauts fourneaux, les prostituées qui se traînent ici dans l'espoir de satisfaire des sidérurgistes désœuvrés, les forgerons qui souffrent de la lèpres et gardent religieusement leurs secrets.
Les murs sont en bois, les habitations en chaume et en papier de riz, l'atmosphère y est opaque et étouffante à cause des cheminées qui crachent en permanence de grandes fumées noires. Située sur la péninsule d'un lac, la citadelle d'Hurlecendres est une ville tenue d'une main de fer par un conglomérat de marchands. Les enfants travaillent, les hommes travaillent, les femmes travaillent, quand ils ne sont pas en train de se crever à la tâche c'est pour s'abrutir dans des fumeries d'opium, regagner leurs baraquements ou alors tout simplement s'écraser dans une ruelle sombre pour prendre du bon temps à même le sol avec une crasseuse.

Pourquoi est-ce que je suis ici?

Pourquoi cette ville n'a-t-elle pas pris feu, pourquoi est-elle écrasée entre les riches marchands et les yakuzas qui se partagent les gains? Comment la paix sociale règne-t-elle?
Tout simplement parce que même si les pauvres sont pauvres et les riches sont riches, dans les mêmes écarts de richesses que dans le reste du Sekai, la barre est plus haute. Un sale pauvre dans sa campagne quelque part dans les plaines fertiles, il touche à peine de quoi subvenir aux besoins de sa famille et a quelques piécettes pour se faire plaisir. Un riche dans cette même région pourra se payer des geishas et ricaner avec le mafieux local dans la joie et la mauvaise humeur.
Ici? Le pauvre peut se payer de l'opium, de l'alcool, des filles et toujours avoir de quoi nourrir sa famille. Le riche a les moyens de s'acheter de nouvelles étoffes, de faire plaisir à sa concubine favorite et de refaire le monde sur son balcon, à la tombée de la nuit en observant les étoiles avant de se rendre compte qu'en contrebas, dans les bas quartiers de la cité, il y a d'autres étoiles rougeoyantes qui l'ont rendu riches : les hauts fourneaux de la cité.

-Salutation monseigneur. Oui, ici on appelle les forgerons "monseigneur". Parce qu'ils font du très bon boulot, même s'ils sont lépreux ou pestiférés. Je viens pour des grenades.

La citadelle est en manque permanent de forgerons et d'artisans qui sont prêts à faire du travail de précision pour des armes. Alors ils engagent et forment tout les malades chroniques qui se traînent à leurs portes, parce que la peste et la lèpre c'est sale, personne ne veut d'un burakumin dans sa ville. Moi? Ça ne me dérange pas que mes grenades soient manufacturées par des lépreux.
Quand on boit l'eau des douves alors que des cadavres trempent dedans, tout ça parce qu'il faut bien s'hydrater avant la prochaine escarmouche, on revoit très vite sa définition de la propreté.
La forge du vénérable Edo ne paie pas de mine, mais elle a l'avantage d'être bien organisée et de savoir fabriquer de la poudre à canon. Alors elle tourne bien et est très fréquentée par ceux qui ont besoin de grenades ou de parchemins explosifs.

-Intendante Kisho, nous n'avons pas encore toute votre commande de ce mois-ci. Auriez-vous la grâce de rester en notre compagnie le temps qu'elle soit accomplie? Nous vous offrons le gite et le couvert.
-Avec grand plaisir.
Miam gratuit et dodo gratuit ça ne se refuse pas. Mon plat préféré est le plat gratuit, mon deuxième plat préféré est le plat chaud.
-Magnifique. Le forgeron a un petit spasme hilare sous ses bandages. Pourriez-vous aussi parler avec notre autre invité, il semble rechercher activement quelqu'un et cela fait un quart d'heure que je le fais patienter. J'espérais qu'il parte mais il ne semble pas en démordre. Evidemment.

En même temps je ne vais pas reprocher à un malade chronique de ne pas avoir les tripes de chasser un shinobi de son établissement. Je me dirige vers la grande salle qui fait bar, les gens paient une misère pour du saké fait avec de la cendre de bois, un coussin et une petite table. De quoi attendre paisiblement le temps que les forgerons retrouvent la commande. Un jeune homme avec une vague tatouée sous l’œil consomme paisiblement à sa table, contrairement aux autres clients qui attendent je saisis très vite qu'il n'est pas là pour les affaires classique et me pose à sa table.

-Tout mes respects messire, je suis Kisho Benkei, intendante du clan Kisho et une habituée de cette forge. Il semble que vous ayez des questions à poser et puisque j'ai du temps devant moi, j'y répondrai avec joie, le maître de forge m'a signalé que vous cherchiez quelqu'un. Je peux peut-être vous aider puisque je réside à l'Enclave depuis ma naissance.
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Le temps du repos est passé, la traque de l'inconnu doit commencer...

Une fois remis sur pied, je laisse mes vêtements reconnaissables (manteau blanc, bandeau de konoha) dans ma lugubre maison, me vêtissant d'un manteau noir bien plus discret, et optant pour un bandeau frontal simple, sans signe de Konoha, sous lequel je dissimule mon étrange œil. Je prends également ce qui reste de mon arsenal, kunai, shurikens, parchemin explosif... Je suis déterminé à avoir ce que je souhaite obtenir. La vie d'un inconnu.

Réaliste, je sais qu'en solitaire je n'ai aucune chance de m'en tirer. Mais là n'est pas mon objectif... je vais à la pêche aux infos. Qui est-il ? Que nous veut-il ? Ses forces, ses faiblesses ? Je sais pertinemment qu'il représente un danger pour mon village, et sa sauvagerie pourrait blesser plus d'un de mes compagnons d'arme...  En plus, tant que je n'ai pas réglé mon "problème" au bras, je préfère éviter les combats hormis une absolue nécessitée. Je passe une fois devant mon miroir, qui me renvoie l'image d'un jeune homme sombre, sur de lui. L'exact opposé de d'habitude, en somme.
Pour une fois, mes démons me laissent tranquille. Il faut croire qu'un objectif précis évite à mon esprit de se perdre sur des chemins obscurs comme il en a la mauvaise habitude...

Je sors de la maison, rejoint par mon oiseau qui se pose sur mon épaule gauche, conscient de ma concentration. Je ferme la porte, et traverse le village, l'air grave.

Je sens des regards sur moi tandis que je passe au centre ville... la nouvelle de mon humiliation a fait le tour du village. Je baisse la tête, sentant le poids du jugement extérieur, et entendant les murmures qui se déclenchent à mon passage... J'ai soudain l'impression de revenir dans ma plus tendre enfance, où mon œil attirait déjà les regards. J'accélère le pas, quittant enfin ma patrie avec un étrange sentiment... Il me faudra du temps pour panser ma blessure, dans tous les sens du terme...

Chercher des traces, c'est dur. Interroger les marchands, voyageurs, passants, c'est beaucoup plus simple... Et c'est ce que je fais. Les jours passent, et je suis la piste d'un homme étrange, inconnu mais dont l'épée ne reste pas inaperçue. Mains dans les poches, je discute ainsi avec tous ceux qui pourraient l'avoir aperçu, me faisant passer pour un simple voyageur... Et, petit à petit, confrontant les témoignages, ma piste m'amène jusqu'à une contrée inconnue. L'enclave.

Je ne connais cette région que de nom, et je dispose de très peu d'informations sur elle si ce n'est qu'elle est relativement pauvre... Mais je ne me laisse pas effaroucher pour autant, ma détermination reste intacte. Je pénètre donc dans ce pays rural, continuant ma piste, parcourant villages et montagnes, et en profitant pour récolter deux trois infos sur ce pays, ça pourra toujours être utile à Konoha...

Mes pas me mènent finalement dans cette ville qu'on nomme "La citadelle d'Hurlecendres". La ville frappe par son industrialisation et son ambiance morne, austère. Nulle place au plaisir, à la détente... on est loin d'un village caché. Les épaisses fumées et le passage d'ouvriers mornes, dont certains sont des enfants, renforcent cette impression de lourdeur ambiante... Mais ma piste s'arrête ici, et c'est à contrecœur que je fais halte dans une forge.

Ma cible doit bien se ravitailler quelque part, et l'on m'avait indiqué que cette forge était réputée pour la qualité de ses armes... Endroit de choix, donc. Avant de rentrer, je fais décoller Kato. Les endroits fermés ne sont pas sa spécialité, et je préfère le laisser loin de moi, au cas où.
Je suis accueilli par un type bandé, ce qui ne fait que renforcer ma première impression. Tout le monde travaille ici, même les malades... Il me demande la raison de ma venue, et je me présente en tant que voyageur à la recherche d'un type. Le malade me demande des précisons, que je lui donne, ajoutant les détails trouvés lors de ma traque. Il reste silencieux un instant, avant de m'envoyer attendre à une table... Pour trouver un moyen de me faire partir, je suppose ? Je connais bien ce genre de réactions, ce n'est pas la première fois depuis le début de mon voyage qu'on tente de me faire partir. Mais je n'obtiendrais rien de plus en m'opposant, au contraire je risque d'attirer l'attention.

Je hausse donc les épaules, allant m'assoir à une table. Je commande un saké, chose qu'en temps normal je ne ferai jamais. Mais cette traque me change, fait de moi un autre homme... Sombre, prêt à tout. Et sans place au passé.

Le temps passe, les secondes se transforment en minutes, et mon verre descend petit à petit. La quantité n'est pas suffisante pour avoir un réel impact, mais j'ai l'impression de sentir le regard accusateur de Kato m'observer à travers le breuvage. Je secoue la tête, chassant ces idées stupides. J'ai un objectif, je ne peux défaillir...

Une femme arrive finalement dans la salle d'attente, et se dirige d'un pas assuré vers moi. Je fais mine de ne pas réagir, mais ma main gauche se pose instinctivement sur mon kunai, la droite tenant le verre comme si de rien n'était. Incroyablement grande, elle ne passe pas inaperçue...

-Tout mes respects messire, je suis Kisho Benkei, intendante du clan Kisho et une habituée de cette forge. Il semble que vous ayez des questions à poser et puisque j'ai du temps devant moi, j'y répondrai avec joie, le maître de forge m'a signalé que vous cherchiez quelqu'un. Je peux peut-être vous aider puisque je réside à l'Enclave depuis ma naissance.


Messire ? Ce genre de termes sont très peu utilisés par chez moi... j'ai un petit pincement au cœur en pensant à ma patrie, que je chasse bien vite. J'ai en face de moi l'intendante de clan Kisho... Un grade très respectable, et un clan dont la réputation a dépassé les frontières du pays rural. Il faut que je mesure mes paroles. Je pose mon verre, et, mais gauche toujours dans la poche, prêt à dégainer, je lui réponds, la fixant de mon œil non masqué :

"Enchanté gente dame."
C'est peut-être un peu pompeux, mais je ne m'y connais pas très bien en titres honorifiques... Et je ne veux pas lui manquer de respect. "Je suis Akane Itachi... Voyageur à la recherche d'un homme." Je ne vois pas le besoin de masquer mon nom, je ne suis pas assez connu pour que les gens comprennent mon origine. "Je ne connais pas son nom, mais son profil est assez atypique... Il possède notamment une épée légendaire, forgée dans la glace..." je laisse un petit silence s'installer, avant de reprendre : "Je l'ai suivi jusqu'ici, mais sa piste semble avoir disparue... Connaissez vous cet homme ?"
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Itachi me parle, une main dans la poche gauche. L'autre sur son verre. J'ai en horreur ce genre de coutumes importées des villages cachés, ces petites marques de méfiance qui sont des rappels constants de notre condition de ninjas. Quelque part je préfère les habitudes de samouraïs de ce côté ; on pose son sabre sur le côté ou devant soi, et en fonction de son positionnement on formule différentes choses à l'égard de son interlocuteur.
J'opte pour la méthode samouraï, je pose mon arsenal à ma gauche. A ma droite, du côté de ma main forte cela signifierait que je ne lui fais pas confiance et que je me tiens prête à dégainer, devant lui ce serait l'insulter en sous entendant qu'il n'aurait pas les réflexes pour attraper mon artillerie et la retourner contre moi.
Aussi, comme pour gentiment lui rappeler que nous sommes dans un lieu civilisé, je dépose ma hache d'arme, ma fronde, mes cinq kunaïs, ma sacoche de senbon, le parchemin explosif, le galet de plomb qui sert à transformer ma fronde en fléau et mon pétard de permutation.
Je pourrais me scandaliser de sa méfiance mais ce serait faire la potiche, je préfère m'en flatter en me disant qu'il doit vraiment avoir peur de moi pour garder une main prête à l'action.

-En effet. Je m'installe en face de lui. On m'apporte un saké coupé à l'eau et un bol de soupe épaissi à la farine. Un jeune homme qui a son talent à l'épée n'est-ce pas? Je ne le connais pas personnellement mais j'ai eu vent d'affaires qu'il a eu ici, à l'Enclave : il a eu des démêlés avec l'Empire et sa famille adoptive en a fait les frais. Un vagabond.

La politique du clan a toujours été trouble à propos des vagabonds ; d'un côté nous ne pouvons décemment exterminer tout ceux qui prennent des petits boulots auprès des fermiers, car cela ne ferait que tâcher de sang la réputation de notre clan. De l'autre côté, il faut parfois intimider un petit peu les mercenaires nomades qui pensent pouvoir nous arracher le pain de la bouche. Tout dépend des saisons et des comptes de la forteresse dirais-je.

-Toutefois, une mercenaire comme moi apprécie de connaître les affiliations de son interlocuteur avant de s'étendre d'avantage sur le sujet. Surtout dans un territoire fréquenté par mon clan. J'apprécierai que l'Enclave ne devienne pas lieu où toutes les vendettas se règlent dans le sang, car c'est mauvais pour les affaires de mon clan et de deux, car cela ferait mauvais genre pour ceux qui y habitent.

Surtout que c'est moi qui passe le balais ensuite.
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Mon interlocutrice dépose ses armes sur sa gauche, ses nombreuses, très nombreuses armes. Au regard qu'elle me lance, je comprends le message sous entendu et retire la main de ma poche après un court soupir. Elle n'avait pas l'intention de se battre, et c'est tant mieux car je ne fais surement pas le poids... Une intendante aussi grande et lourdement armée a dû affronter des menaces bien plus grandes qu'un shinobi avec un bras et demi.
J'en profite pour reprendre le verre avec la main gauche. Même si je suis droitier, mon bras est encore très faible, rien que le fait d'avoir porté un bête verre me l'a fatigué...
La kunoichi me répond enfin :

"En effet."
Un simple mot, mais lourd de conséquences. Mon agresseur agit bien dans la zone... Elle reprend, après s'être installée devant moi et m'avoir laissé le temps de digérer l'information :" Un jeune homme qui a son talent à l'épée n'est-ce pas?" Je confirme ses dires d'un bref hochement de tête "Je ne le connais pas personnellement mais j'ai eu vent d'affaires qu'il a eu ici, à l'Enclave : il a eu des démêlés avec l'Empire et sa famille adoptive en a fait les frais. Un vagabond."

Un vagabond... j'aurais pu en devenir un, moi aussi. Mais il n'a pas eu la chance de trouver une patrie, lui... Et le monde est cruel envers ceux qui tentent de survivre en solitaire. Mais je n'ai pas à éprouver de pitié pour lui, il aurait pu me tuer... Une voix intérieure me chuchote qu'il m'a pourtant laissé en vie, mais je la fais taire. Ceux qui sont un danger pour ma patrie ne doivent plus vivre. Telle doit être ma philosophie.

-Toutefois, une mercenaire comme moi apprécie de connaître les affiliations de son interlocuteur avant de s'étendre d'avantage sur le sujet. Surtout dans un territoire fréquenté par mon clan. J'apprécierai que l'Enclave ne devienne pas lieu où toutes les vendettas se règlent dans le sang, car c'est mauvais pour les affaires de mon clan et de deux, car cela ferait mauvais genre pour ceux qui y habitent.


Je reste songeur un instant, jouant avec mon verre, tiraillé entre jouer franc jeu ou continuer mon imposture... Néanmoins, après avoir pesé le pour et le contre, je lui réponds :

"Donc ma piste était correcte... Soit. Vous avez joué franc jeu avec moi, je ne vois donc plus l'utilité de vous mentir. Je suis un chuunin de Konoha, et l'individu en question rôdait près de notre village... Nous avons eu un affrontement."
J'oublie délibérément de mentionner l'issue du combat. "Depuis, je suis à la recherche d'infos. Je n'ai pas l'intention de faire couler le sang... mais je ne garantis pas sa survie." Je marque une pause : "De plus, je préfèrerais éviter de créer un incident diplomatique entre votre clan et notre faction... Je ne suis ici que pour me renseigner sur lui, croyez moi."

L'ambiance autour de la table devient tendue. Mon interlocutrice m'a bien fait comprendre que le combat n'était pas sa priorité, et la chaleur de la fournaise devrait dissiper le froid glacial dans mes os. Mais ma tension est plus forte. Ma traque touche à son but, et je suis peut-être devant la personne la plus à même de me renseigner... Mais dans le monde des shinobis, rien n'est gratuit. Et les informations peuvent se révéler bien plus dangereuses et puissantes qu'une technique dévastatrice. je tente donc une ouverture, une proposition :

"Vous semblez posséder des informations qui pourraient m'intéresser, et intéresser Konoha... et si nous passions un marché ? Des infos sur le vagabond contre l'assurance d'être prévenue dès que nous passons à "l'action"..."  


Certes, cette clause n'est qu'en réalité une coopération masquée sous l'aspect d'un accord. Mais c'est plus diplomatique de faire une proposition de cette manière... On évite le terme controversé d'entraide, et pourtant c'est ce que l'on pratique. Un moyen d'organiser un rapprochement, et le début d'une confiance également. Car nouer des liens peut être plus important que la vie d'un vagabond...
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-Meh. C'est la seule chose que je réponds sur le coup, par pur instinct.

Il me fout dans l'embarras, à dire qu'il est de Konoha, qu'il veut uniquement des informations sur lui et qu'il ne répond de rien. Tant de choses que je n'avais pas vraiment besoin de savoir, les gens devraient savoir que lorsqu'on pose une question, c'est pour obtenir une réponse à la dite question. Pas recevoir un exposé.
Pouah, je viens de recevoir dans la bouche l'équivalant diplomatique du fameux hey mon amie, pourrais-tu cacher cette bourse? Je l'ai volé à la vieille Kagara. Merci bien. La vieille technique qui consiste à éclabousser de sa propre bouse ses amis pour leur faire partager les torts, ça marche bien quand on est jeune, mais avec l'expérience et les amis à la langue bien pendue on finit par savoir s'en défaire.
Qu'est-ce que je suis censé répondre à ça? Que je lui communique les informations et que par la suite il me signale si oui ou non décide de passer à l'action c'est ça? Si je dis non qu'est-ce qu'il va se passer? Konoha nous fera un mauvais regard et le tuera quand même, qu'importe que ce soit avec notre accord ou non (comme si nous en avions quelque chose à foutre). Si je demande à ma sœur de me passer le sel ce n'est pas une vraie question ; il n'y a aucun intérêt à ce qu'elle refuse puisqu'il me suffirait alors de pester et d'attraper moi même la salière. Ça ne ferait que dégrader les relations entre nous, juste pour le plaisir de dégrader, c'est la même ici : je n'ai aucune raison de dire, mais pourquoi dire non? Pour sauvegarder la non hégémonie du clan Kisho sur l'Enclave? Pour montrer à Konoha que nous avons des couilles de la façon la plus inappropriée possible?

-Si je savais où il était, je vous l'aurais livré. C'est un mensonge.

C'est l'une des petites devises malignes du clan Kisho : si tu sais bien faire quelque chose, ne le fait jamais gratuitement. Nous ne sommes pas affiliés à Konoha, nous n'avons aucune raisons de leur livrer un criminel qu'ils recherchent gratuitement, surtout s'il a dérouillé des ninjas de la feuille. Non pas que je nourrisse une haine envers le pays du feu, mais je ne vais pas risquer la vie de mes hommes pour un sourire.
Je prends une gorgée de saké. Il est excellent pour du saké gratuit. Ma soupe aussi. Je songe à mon interlocuteur qui n'a que de l'alcool.

-Vous voulez un repas chaud peut-être? Ce serait injuste que je sois la seule à manger à ma faim. S'il dit oui je somme un serveur, sinon tant pis. Une fois ce détail régler les choses sérieuses reprennent. Enfin, reprennent. Quelqu'un lui ressemblant a été aperçu à Hitoyoshi, dans la région. Une histoire sordide avec des bandits... Je finis ma coupe et me ressert un verre. Inutile de me prévenir si vous souhaitez passer à l'action.

En réalité, j'essaie de glisser un doigt à Konoha. Une faveur est une faveur, je lui en offre une maintenant mais refuse qu'on me la rende dans l'immédiat. Une dette reste une dette même si elle est petite, un jour ça servira ; à faire sortir quelqu'un des prisons de Konoha ou alors à rappeler à certains que renvoyer la balle reste encore le meilleur moyen de ne pas froisser un clan. Après, je ne vais mentir à personne.
Personne n'a rien à foutre de ce type et de son fief misérable (une épée légendaire ah!).

-Vous me pardonnerez ma franchise, mais mon clan n'a guère intérêt à savoir la fin d'un loqueteux qui a pour unique richesse une épée légendaire. Si légendaire au sein de l'Enclave que personne ne se la dispute. Son fief est un morceau de ferraille enchanté, il dort à la belle étoile et cherche querelle a des Konohajins, ce serait presque à moi de passer le balais dans la région. Mais maintenant qu'il a attaqué Konoha, ce n'est plus à moi. Ce serait impoli que de voler la cible d'un village ninja, même pour faire plaisir. Une revanche c'est comme un époux : ça ne se partage pas. Si Konoha décide le tuer, balancez le à la fange parmi les porcs. Ils seront heureux d'avoir de la viande fraîche et quant à moi... Prévenez moi si vous sentez que votre revanche risque de se faire entendre, s'il s'agit juste de le pendre à un arbre quelque part dans la forêt, c'est surtout le croque mort et le garde-champêtre que vous devriez avertir. L'un se fera une joie de travailler, l'autre de garder sa forêt saine. Pour revenir à un sujet qui semble plus pressant et important. Vous avez un endroit où passer la nuit? Avec votre bras il semblerait imprudent de trop traîner dans les ombres.
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Au lieu d'apaiser mon interlocutrice sur mes intentions, mon discours à l’effet inverse. Une moue d'ennui lui passe sur le visage, et elle laisse échapper un "meh" révélateur.

A noter : Je suis nul en négociation.

À vrai dire, j'ai du mal à cerner la femme en face de moi. Menace sous-jacente lorsqu'elle m'informe de son désir de ne pas créer de vagues... Pourtant, lorsque je lui assure que ça ne sera pas le cas, et que je tente un geste, elle n'a pas l'air satisfaite, même ennuyée. Que recherche t'elle en réalité ? Pourquoi me renseigne t'elle ? Peut-être que la politique n'a pas sa place ici, tout simplement...

Je suis sans insignes, et je ne suis pas en mission. Et elle ne cherche qu'à renseigner quelqu'un. Du moins je pense... Je ne suis pas Konoha, pas un konohajin actuellement, uniquement Akane Itachi. Je pense que le ton de la conversation très poli, presque à l’extrême, m'a poussé à aborder la conversation comme s'il s'agissait d'une négociation, alors qu'il ne s'agit peut-être que d'une conversation normale... Allez savoir.

La kunoichi commence à me répondre, d'un ton las :

"-Si je savais où il était, je vous l'aurais livré. "


Cette fois, c'est elle qui aurait fait un geste pour moi... C'est à ne plus rien y comprendre. Le fait d'évoluer en solitaire a dû occulter ma compréhension des autres, et j'ai cru pouvoir négocier... À moins que ça soit l’alcool. Pathétique shinobi. La seule chose que j'arrive à faire, c'est ennuyer mon interlocutrice. Elle boit une partie de son verre, avant de me demander, sur un ton plus léger, comme si elle avait perçu mon trouble :

"-Vous voulez un repas chaud peut-être? Ce serait injuste que je sois la seule à manger à ma faim."


Ma marche m'a ouvert l’appétit, et la présence de plats chauds ne pourraient que réchauffer l’atmosphère que ma bêtise a rendue glaciale. J’acquiesce donc, et une fois le serveur sommé, elle reprend :

"Quelqu'un lui ressemblant a été aperçu à Hitoyoshi, dans la région. Une histoire sordide avec des bandits... " Je hausse un sourcil. Hitoyoshi... je grave ce nom dans ma mémoire, ça sera peut-être ma prochaine destination. "Inutile de me prévenir si vous souhaitez passer à l'action." J’interprète ça comme une manière de tirer un trait sur ce que nous venions de dire, faisant passer ma gaffe à l'oubliette.

"-Vous me pardonnerez ma franchise" Je fais un léger signe de la main gauche, signifiant que ça n'a aucune importance "mais mon clan n'a guère intérêt à savoir la fin d'un loqueteux qui a pour unique richesse une épée légendaire. Si légendaire au sein de l'Enclave que personne ne se la dispute. Son fief est un morceau de ferraille enchanté, il dort à la belle étoile et cherche querelle a des Konohajins, ce serait presque à moi de passer le balais dans la région. Si Konoha décide le tuer, balancez le à la fange parmi les porcs. Ils seront heureux d'avoir de la viande fraîche et quant à moi... Prévenez moi si vous sentez que votre revanche risque de se faire entendre, s'il s'agit juste de le pendre à un arbre quelque part dans la forêt, c'est surtout le croque mort et le garde-champêtre que vous devriez avertir. L'un se fera une joie de travailler, l'autre de garder sa forêt saine."

Ainsi soit-il... Je hoche doucement la tête, en signe d'assentiment. Une fois les détails diplomatiques résolus et la question de responsabilité écartée, mon interlocutrice fait repasser la conversation sur des sujets plus communs :

"Vous avez un endroit où passer la nuit? Avec votre bras il semblerait imprudent de trop traîner dans les ombres."

Elle l'avait remarqué... En même temps, dur de faire autrement. Ce bras est une calamité à dissimuler, et à subir. Son offre est intéressante. Je n'ai entendu parler du clan Kisho que de nom, et le premier membre que je rencontre est leur intendante. Ce sera l'occasion d'en apprendre un peu plus sur leurs us et coutumes, et de comprendre peut-être un peu mieux la situation de ce pays reculé, tout en grappillant des infos sur ma cible. Je décide donc d'être honnête :

"Je n'avais pas pour but de vous ennuyer, mes excuses."
Je marque une pause, fatigué par toute cette incompréhension de ma part. J'ai le sentiment d'avoir fait passer des idées que je ne voulais pas transmettre, et on ne peut pas annuler ses actes, il me faut donc assumer. je soupire un long coup, avant de reprendre :

"Je n'ai nulle part où dormir, vous avez vu juste... Et effectivement ce truc"
Je désigne mon bras droit "ne m'aide pas particulièrement. Avez vous un endroit à me conseiller ?"

Ne m'ayant pas explicitement invité, je préfère ne pas accepter une invitation que j'aurai en réalité imaginée. Je préfère donc détourner habilement l’invitation, sans la froisser en comprenant mal ses intentions.
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Invité
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Il s'excuse.
Un konohajin qui s'excuse c'est rare. Ils savent ce qu'ils peuvent se permettre mais oublient aussi ce qu'on peut leur permettre : sous prétexte que nous sommes des claniques indépendants ils perdent un peu les pédales parfois. Heureusement ce n'est pas le cas d'Itachi, qui est du genre raisonné. Je fais craquer mon poignet et prend une cuillerée de ma soupe, ça a un goût assez fade dans le fond, bien camouflé avec du sel et du poivre, mais ce n'est pas ça qui va empêcher un mélange de farine, de gras de viande et de quelques légumes d'avoir un goût unique. Certains apprécient ça, ayant connu pire lors de mes pires campagnes, je ne commente pas et préfère songer que cela me rappelle mes vertes années.
Le saké est coupé à l'eau, mais c'est du saké gratuit. Je ne dis rien non plus. Inutile de râler pour ça.

-Inutile de vous excuser. Je baille à m'en décrocher la mâchoire, je le sais parce que j'utilise mes deux mains pour me couvrir la bouche. Navré de ça. C'est vrai que mon lit froid et douillet du domaine me manque. J'imaginais passer la nuit ici dans l'auberge, mais puisque ma commande n'arrive pas dans l'immédiat et que je devrai repasser plus tard, la forteresse du clan semble une bonne idée. Vous pouvez m'accompagner si vous le souhaitez, mais vous serez traité comme un émissaire de Konoha. C'est à dire comme quelqu'un qui a des choses importantes à me dire, donc... Si vous venez essayer d'enrober le sujet à propos de notre maraudeur psychotique. J'imagine que personne ne verra de problèmes à ce que j'entretienne des relations avec Konoha. C'est la base même de la diplomatie. J'attends sa réponse avant de savoir si je vais pioncer à l'étage ou alors si nous allons à la forteresse.

Ou alors une troisième solution qu'il aura formulé.
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Invité
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Les plats chauds étant arrivés, je déguste mon bol de ramen assez pitoyable. Aucune saveur particulière, un bouillon fadasse pour accompagner de pauvres légumes qui se battent en duel avec un morceau de porc... J'ai déjà mangé mieux, mais je ne vais me plaindre, ça serait déplacé.  Le saké qui accompagne le plat commence à me faire tourner la tête, je laisse donc mon verre sur le côté de la table. L’alcool, c'est vraiment une invention stupide... L'intendante me répond :

"-Inutile de vous excuser." Elle accompagne sa phrase d'un énorme bâillement, avant de se reprendre. "Navré de ça." Encore une fois, je fais un geste de ma main valide, signifiant que ça n'a aucune importance. "J'imaginais passer la nuit ici dans l'auberge, mais puisque ma commande n'arrive pas dans l'immédiat et que je devrai repasser plus tard, la forteresse du clan semble une bonne idée. Vous pouvez m'accompagner si vous le souhaitez, mais vous serez traité comme un émissaire de Konoha. C'est à dire comme quelqu'un qui a des choses importantes à me dire, donc... Si vous venez essayer d'enrober le sujet à propos de notre maraudeur psychotique. J'imagine que personne ne verra de problèmes à ce que j'entretienne des relations avec Konoha. C'est la base même de la diplomatie."

Je reste songeur un instant, pesant le pour et le contre. Bien sur, sa proposition était très intéressante, surtout si cela permettait une base de communication entre le clan Kisho et Konoha. D'un autre côté, je ne suis absolument pas en mission officielle, et notre Kage ne veut peut-être pas se rapprocher de ce clan... Un émissaire doit être envoyé par quelqu'un, ce rôle ne peut s'improviser... Mais j'ai envie d'aller dans leur forteresse, ça peut être très enrichissant... Mais je dois me faire discret, un émissaire de Konoha ne passe pas inaperçu, même dans ce genre de régions... Ahhh que faire ?
À bien y réfléchir, les deux solutions me semblent comporter le même attrait, et le même risque. Comme à mon habitude, je me retrouve devant un casse tête mental.
Mais cette fois la solution est simple. Il n'y a que deux possibilités, non ?
Je sors un ryo de ma poche. Pile, j'y vais, face, j'y vais pas. Sans rien expliquer à mon interlocutrice, je lance la pièce du pouce, la faisant tournoyer avant de la rattraper en vol avec ma main gauche. D'un seul geste, je la pose sur mon bras droit avant de la retourner.
Face.
Je soupire, avant de lui dire :

"Mes excuses, mais je ne peux pas accepter votre proposition. Je suis ici avant tout pour faire une enquête discrète, et même si j'apprécierai beaucoup découvrir votre forteresse, je ne peux pas m'afficher publiquement, ça serait contre-productif, du moins pour l'instant. Je vous remercie donc pour cette offre généreuse, et pour toutes les informations que vous m'avez donné." J'ajoute, après un court instant de réflexion :

"Je ne peux engager Konoha, mais si un jour vous avez besoin d'un coup de main, je me ferai un plaisir de vous rendre service, en guise de dédommagement."

Ça peut-être dangereux de s'engager auprès d'un clan, et un simple Chuunin peut difficilement leur être utile. Mais je n'aime pas recevoir sans donner en retour... Une fois cette question réglée, je reprends la parole :

"En tout cas, je vous souhaite une bonne nuit. J'ai fort à faire demain, et vous avez l'air fatiguée également..."


Sur ces paroles, je quitte la table afin d'aller me coucher à l'étage, imitant mon interlocutrice. Étrange femme... Malgré le fait qu'elle favorise l’intérêt de son clan et de sa région, elle m'avait donné quelques précieuses informations, et proposé de dormir dans sa demeure clanique, encore une fois dans mon intérêt... Est-ce de la générosité ? Une manière de m'arracher une faveur ? Ou encore autre chose ? En tout cas, elle m'avait bien fait avancer... Hitoyoshi, me voilà.
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